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Quand la majorité silencieuse des vaccinés commence à persécuter les hérétiques…

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Quand la majorité silencieuse des vaccinés commence à persécuter les hérétiques…

par Nicolas Bonnal

Le pouvoir y certes est allé fort. Alors on rassemble facilement un million de personnes dans les rues alors on se dit qu’on a gagné. Mais ce n’est pas si simple. On aura bientôt cinquante millions de vaccinés et ces vaccinés ne seront pas commodes. Samedi je n’ai pas eu l’impression d’une manif de vainqueurs, mais de perdants, de minoritaires et d’isolés. L’écrasante majorité des beaufs de ce pays sont pour le passe comme ils ont été pour la guerre contre l’Irak, la Syrie, la Libye, les confinements, les masques, la mondialisation, Macron, la russophobie viscérale, le Reset, l’écologie, le reste. On retrouve les chiffres de Stanley Milgram, alors pourquoi s’étonner ? 60% gobent tout, 30% doutent, 10% résistent. Je sais que les sondages sont truqués, mais voyez la réalité du terrain. Ceux de mes lecteurs qui travaillent me le disent, qu’on les persécute au boulot.  Et on n’est qu’un début. Macron a la majorité et les médias derrière lui, plus les milliers de milliards de ses oligarques. Il peut voir venir.

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Un rappel : on fascise les non-vaccinés parce qu’ils parlent d’étoile jaune. Mais on en parle en Israël. Et Stefan Zweig (suicidé en 1941) ne disait pas que les juifs étaient gazés par Hitler en 1938 à Vienne ; il disait que les Juifs n’avaient plus le droit de s’asseoir sur un banc, d’aller au restaurant ou au cinéma. Zweig aussi explique que la masse anesthésiée finit par s’en foutre du sort du juif – comme aujourd’hui le vacciné du non-vacciné. Au-dessus plane donc une élite surhumaine ou transhumaine qui LUI VEUT VRAIMENT DU MAL. Regardez une brève et belle émission du Journal L’Humanité: une petite mignonne explique à partir de 1’23 qu’elle n’a plus de droits et qu’elle est harcelée au boulot par ses gentils collègues (« ils sont tous pour le vaccin, ils disent que je suis un danger pour la nation »). Je répète, c’est ce que me confirment MES LECTEURS QUI TRAVAILLENT. Une bonne dame confirme que les vaccinés accusent et persécutent. Plus il y aura de vaccinés, plus il aura de persécutions.

Le vacciné a tout pour se sentir bien dans sa peau. Dans ses mémoires Maurice Bardèche en effet explique que les Français cherchaient à survivre (ô marché noir…) et que le sort des Juifs leur était indifférent.  Bardèche : « le public ne me sembla montrer aucune sensibilité particulière à l'égard de l'avenir qu'on pouvait craindre pour les Juifs résidant en France. La partie de la population dont je pouvais connaître les sentiments avait cru, à tort ou raison, je n'en sais rien, que la plupart des Juifs avaient souhaité cette guerre, combattu ceux qui voulaient l'éviter. »

Les minorités non vaccinées seront accusées de ne pas tenir compte des braves gens qui risquent d’être contaminés à cause d’elles. On verra la suite. Il est facile de parler de révolte de rue alors qu’ils ont encore la loi martiale et l’OTAN dans leur pochette-surprise. Vive notre âge obscur.

https://strategika.fr/2021/06/12/a-la-lumiere-du-covid-st...

https://www.youtube.com/watch?v=zrux9n1itIs

https://ia802904.us.archive.org/27/items/Souvenirs_48/Bar...

 

 

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dimanche, 08 août 2021 | Lien permanent

De la conquête du cool à la dictature politiquement correcte

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De la conquête du cool à la dictature politiquement correcte

par Nicolas Bonnal

                               « Si nous avons des problèmes avec le climat c'est que nous sommes racistes »

                                                                                              L'actrice Jane Fonda (85 ans) l'autre jour

L'écroulement culturel occidental date des années soixante ; on ne parlera pas des Beatles, de  l'avant-garde cinématographique,  des hippies, de la révolution sexuelle, de la pornographie, de Woodstock, de l'implosion de la religion, de la famille, du travail ou du syndicalisme – sur fond de disparition dangereuse mais calculée de la classe ouvrière anglo-américaine. Tout ce qui était encore solidifié au sens guénonien se volatilisa alors. Et manger de l'herbe devenait du racisme (dixit Peter Fonda, rejeton d'une famille décidément en forme) ; car la conquête du cool s'accompagne aussi d'un abêtissement généralisé.

imagesbloom.pngIl me semble que Julius Evola s'en rendait compte dans ses derniers ouvrages comme l'Arc ou la massue ou Chevaucher le tigre. On allait au-delà des réflexions de Guénon ou de Spengler sur le Déclin de l'Occident. Rappelons que la conquête du cool est une expression du journaliste-essayiste Thomas Frank, libéral qui a recensé dans les années 90 les grandes transformations culturelles des sixties ; lui parle du rôle de l'agence DDB et des fameuses pubs décalées Volkswagen – il dit surtout qu'en cinq ans la nation n'était plus la même, preuve du pouvoir de Madison Avenue et des pubs Séguéla sur les consciences.  Idem pour le grand historien marxiste Hobsbawn qui consacre dans un de ses meilleurs livres tout un chapitre sur la vraie révolution culturelle – qui ne fut pas chinoise mais anglo-américaine et servit à arraisonner et à abrutir définitivement tous les peuples occidentaux puis mondiaux. Dans The Closing of the American Mind (L'Ame désarmée en français), l'intellectuel conservateur Allan Bloom avait aussi soulevé ce problème : à partir de la fin des années cinquante les règles traditionnelles de la démocratie autoritaire (comme disait aussi Lipovetsky dans son Ere du vide) furent dissoutes et on entra dans la société décrite par Platon à la fin du livre VIII de sa République : la démocratie dégénérée et anomique  qui ouvrait la porte à la tyrannie PC  – comme sous Biden, Scholz, Sunak ou Macron. Cette démocratie repose à la fois sur un libération forcenée des mœurs et sur une volonté de contraindre. L'historien Stanley Payne a souligné en Espagne les méfaits du « bonisme » lié aux gents PS-Podemos de Soros en place.

C'est au nom du bonisme (buenismo sonne mieux en espagnol) que l'on veut exterminer les populistes, complotistes, racistes, machistes et totalitaires occidentaux, russes et chinois – en attendant tout le monde. La religion du bonisme repose sur une libération forcenée des mœurs (cf. le LGBTQ qui n'est qu'au début de sa folie), libération devenue obligatoire. Il est interdit d'interdire et au nom de cela tout sera interdit (y compris de manger, d'étudier, de circuler et de respirer), puisque tout est supposé interdire quelque chose (le climat ou la planète de vivre). Le cool devient le principe de tyrannie le plus efficace jamais trouvé. Il débouche  aussi sur la dictature du débile.

 

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jeudi, 02 février 2023 | Lien permanent

De la surestimation du Général et du gaullisme

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De la surestimation du Général et du gaullisme

Nicolas Bonnal

La surestimation du gaullisme ne frappe pas assez les bons esprits. Car De Gaulle, c’est la Liberté et la Grandeur de la France, De Gaulle, c’est la prospérité et la voix de la France libre (bis), De Gaulle, c’est une époque bénie… Or dans les années soixante toute l’Europe en voie de destruction se développait.

En fait le gaullisme repose sur une mythologie et une hypnose collective proche de celle de 1789, de Napoléon ou de la République dont le Général se réclama toujours.

Je n’ai aucune envie de m’étendre sur cette question qui mériterait un bon livre  - un de plus... Mais au moins rappelons les faits principaux :

- De Gaulle, c’est une Résistance et une Libération bâclées: voyez par exemple le livre de Kerillis, De Gaulle dictateur. De Gaulle c’est une malédiction portée sur l’extrême-droite collabo et une sanctuarisation de la Résistance dont se réclament tous les escrocs qui nous gouvernent. Ses Mémoires de guerre sont le livre de chevet (au moins officiel) de Macron. De Gaulle c’est aussi l’oubli de la trahison et de la désertion incroyable des communistes qui sont chargés ensuite de cette impayable épuration qui ne cessera jamais.

- De Gaulle, c’est la trahison des pieds noirs et la perte brutale, sanglante et bâclée de l’Algérie (voyez les livres publiés par mon éditeur Dualpha notamment celui de Manuel Gomez).

- De Gaulle, c’est les Trente Glorieuses (disparition des paysans et mauvais traitements des ouvriers) et la destruction de la France rurale traditionnelle, la transformation et l’américanisation d’un Hexagone mué en France défigurée pour reprendre le titre d’une émission célèbre de Michel Péricard, lui-même gaulliste. Comparez Farrebique et Biquefarre.

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- De Gaulle, c’est aussi le début de la massive immigration africaine qui suit la décolonisation ratée – Audiard s’en moque dans son libertaire et jubilatoire Vive la France. Les cinéastes ont bien vu les maléfices en œuvre sous de Gaulle : voyez Weekend ou Deux ou trois choses de Godard sans oublier Alphaville ; voyez Play Time de Jacques Tati, le début de Mélodie en sous-sol...

- Sur le plan des Français, on voit une détérioration du matériel humain: société de consommateurs, d’assistés, de téléphages et d’automobilistes. L’enlaidissement du pays modernisé entraîne l’enlaidissement des gens, la fin de l’élégance parisienne et le déclin de la culture française. Voyez Debord qui rejoint Pierre Etaix. Et ne parlons pas de mai 68, de l’explosion de la pornographie et de la destruction finale de Paris sous Pompidou, ancien laquais de Rothschild (pour ceux qui se plaindraient de l’autre). De Gaulle nous laissa aussi Chirac et Giscard…

- Déclin de la culture? Lisez mon livre sur la comédie musicale. Paris enlaidi cesse d’influencer ou d’inspirer les créateurs américains. Zemmour en parle dans son livre sur la Mélancolie française: Malraux a tourné le dos à la France traditionnelle (Chirac aussi avec ses arts premiers) et africanisé notre culture. Sinistre politique de l’Etat culturel livré au gauchisme (dixit Debré lui-même).

- Enfin sur le plan de la vie politique, on souffre de cette catastrophique constitution et des éternels effets du scrutin majoritaire. On a Macron et on le garde.

- Politique étrangère ? On a gardé l’Otan, l’Europe : quant à la politique arabe…

- On relira avec intérêt notre texte sur Michel Debré qui voyait l’effondrement français arriver avec cette Cinquième. De Gaulle œuvra en destructeur ET en fantôme.

https://nicolasbonnal.wordpress.com/2022/12/27/je-ne-souh...

 

 

 

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samedi, 04 février 2023 | Lien permanent | Commentaires (2)

Les mystères de notre soumission au parti démocrate américain

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Les mystères de notre soumission au parti démocrate américain

Nicolas Bonnal

Le parti démocrate est le parti préféré des Français et des Européens ; c’est le parti dit-on du social et des minorités, le parti des écologistes et des LGBTQ et le parti surtout de la guerre à mort contre la Chine et la Russie. Quand Obama fit soi-disant tuer le Ben Laden de service, Kagan se rengorgea et se dit que l’on pouvait ‘démocratement’ mener une guerre messianique d’extermination contre le reste du monde. Surtout avec Trump en face…

Mais le parti démocrate c’est surtout celui des deux premières guerres mondiales : les USA ont vu, ils sont venus, ils ont vaincu – et comme dit Trotski ils ont commis à leur service la social-démocratie européenne pour mettre l’Europe à la portion congrue.

Il semble que le parti démocrate invincible et indéboulonnable sera aussi le parti de la troisième guerre mondiale qui achèvera le vieillard débile et consentant européen.

En France terre des droits de l’homme et des guerres en boucle on honore surtout le parti démocrate. Le téléphage froncé voulait dans les sondages voter à 90% pour Biden contre Trump qui lui garantissait la paix et l’énergie peu chère (mais on ne refera pas les Français). On honore la mémoire de Roosevelt (Franklin Delano), de Wilson donc ou de Kennedy. On y a déifié Obama en France, qui a démoli la Libye, a peuplé l’Europe de migrants, et qui a déclenché les hostilités finales contre la Russie en 2014, tout en recevant un prix Nobel à Stockholm et en déclenchant sur ordre écolo-bancaire la liquidation de nos industries.

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Ce  parti démocrate mène le monde à sa perdition avec sa troisième guerre mondiale contre la Chine et la Russie ; il mène l’Europe à sa ruine totale et il livre l’Amérique aux hordes ethniques comme on dit, au lobby LGBTQ et à la faillite financière via la dette – le tout sur fond de hausse infinie et arrogante de la bourse.

C’est lui qui peuplé de « dibbouks » (Kunstler), a créé sous Wilson (élu grâce à une division des républicains et à une participation abusive et sans doute contrôlée de Théodore Roosevelt aux élections présidentielles de 1912) la Banque Fédérale avec les Warburg, c’est lui a liquidé le libéralisme américain et renforcé et créé l’Etat moderne (voyez l’ouvrage collectif de Denton, Goldberg ou Hoppe), c’est lui qui a militarisé la nation et créé les mille bases, c’est lui a créé la Deuxième Guerre Mondiale et réduit l’Europe à la portion congrue, c’est lui qui, avec Truman, a créé de A à Z la guerre froide contre la Russie (génial Ralph Raico) et c’est lui qui a fait la guerre pendant dix ans au Vietnam, guerre inutile, assassine et cruelle. Mais c’est lui qui est adoré.

Et ce parti en même temps qu’il veut une guerre d’extermination contre la Russie et la Chine désire remplacer la population (quelque que soit le pays qu’il contrôle en Europe) et liquider agriculture et industrie (Harris-Kerry).

Et c’est normal puisque c’est le parti non pas du chaos (comme dit Kunstler) mais de la mort. L’occidental des temps de la Fin adore l’obscur, disait Guénon, alors qu’il adore la mort.

Et on ne parlera pas de JFK par pitié. On répètera avec Trotski :

« Pendant ce temps, l’Amérique édifie son plan et se prépare à mettre tout le monde à la portion congrue… La social-démocratie est chargée de préparer cette nouvelle situation, c’est-à-dire d’aider politiquement le capital américain à rationner l’Europe. Que fait en ce moment la social-démocratie allemande et française, que font les socialistes de toute l’Europe ? Ils s’éduquent et s’efforcent d’éduquer les masses ouvrières dans la religion de l’américanisme; autrement dit, ils font de l’américanisme, du rôle du capital américain en Europe, une nouvelle religion politique. »

 

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mardi, 18 juillet 2023 | Lien permanent | Commentaires (1)

A propos de l’OTAN : Léon Tolstoï contre l’alliance franco-russe

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A propos de l’OTAN : Léon Tolstoï contre l’alliance franco-russe

Nicolas Bonnal

On se rapproche d’une guerre d’extermination contre la Russie ; tout cela parce qu’on est dans cette alliance, et qu’il faut empêcher la Russie de stationner des troupes…chez elle. Le troupeau enthousiaste acceptera son extermination comme sa vaccination. Mais reparlons de ces alliances maudites et dangereuses. Les amateurs pourront relire mon texte : « Mon nom est Légion ; l’Occident et le démon des organisations ».

On va parler de l’alliance franco-russe, responsable de la paranoïa allemande et de la Première Guerre Mondiale et qui devait coûter sa tête au tzar (et à sa famille), tzar lâché par ses chers alliés franco-britanniques en pleine tourmente.  Et on va citer Léon Tolstoï à qui on demandait son avis sur cette épineuse question (1901) :

Ma réponse à votre première question: ce que pense le peuple russe de l’alliance franco-russe? est celle-ci:

Le peuple russe, le vrai peuple n’a pas la moindre idée de l’existence de cette alliance. Si cependant cette alliance lui fut connue, je suis sûr que (tous les peuples lui étant également indifférents) son bon sens ainsi que son sentiment d’humanité lui montreraient que cette alliance exclusive avec un peuple plutôt qu’avec tout autre ne peut avoir d’autre but que de l’entraîner dans des inimités et peut être des guerres avec d’autres peuples et lui serait à cause de cela au plus haut point désagréable.

A la question si le peuple russe partage l’enthousiasme du peuple français? je crois pouvoir répondre que non seulement le peuple russe ne partage pas l’enthousiasme du peuple français (si cet enthousiasme existe en effet ce dont je doute fort), mais s’il savait tout ce qui se fait et se dit en France à propos de cette alliance, il éprouverait plutôt un sentiment de défiance et d’antipathie pour un peuple qui sans aucune raison se met tout à coup à professer pour lui un amour spontané et exceptionnel.

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Quant à la question: quelle est la portée de cette alliance pour la civilisation en général, je crois être en droit de supposer que cette alliance ne pouvant avoir d’autre motif que la guerre ou la menace de la guerre dirigée contre d’autres peuples, son influence ne peut être que malfaisante.

Pour ce qui est de la portée de cette alliance pour les deux nations qui la forment, il est clair qu’elle n’a produit jusqu’à présent et ne peut produire dans l’avenir que le plus grand mal aux deux peuples. Le gouvernement français, la presse ainsi que toute la partie de la société française qui acclame cette alliance, a déjà fait et sera obligée de faire encore de plus grandes concessions et compromissions dans ses traditions de peuple libre et humanitaire pour faire semblant ou d’être en effet uni d’intentions et de sentiments avec le gouvernement le plus despotique, rétrograde et cruel de toute l’Europe. Et cela a été et ce sera une grande perte pour la France. Tandis que pour la Russie cette alliance a déjà eu et aura, si elle dure, une influence encore plus pernicieuse. Depuis cette malheureuse alliance le gouvernement russe qui avait honte jadis de l’opinion européenne et comptait avec elle, ne s’en soucie plus, se sentant soutenu par cette étrange amitié d’un peuple réputé le plus civilisé du monde. Il marche à présent la tête haute au milieu de ses amis les Français aux sons de la Marseillaise et de l’hymne servile du Боже Царя храни (qui doivent être très étonnés de se trouver ensemble) et devient de jour en jour plus rétrograde, plus despotique et plus cruel. De sorte que cette étrange et malheureuse alliance ne peut avoir d’après mon opinion que l’influence la plus néfaste sur le bien-être des deux peuples ainsi que sur la civilisation en général.

Recevez, cher Monsieur, l’assurance de mes sentiments les plus distingués.

Leo Tolstoy.

9 Septembre 1901.

Источник: http://tolstoy.lit-info.ru/tolstoy/pisma/1901-

1902/letter-119.htm

 

 

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dimanche, 23 janvier 2022 | Lien permanent

Toussenel et la première description de la mondialisation financière (1843)

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Toussenel et la première description de la mondialisation financière (1843)

Nicolas Bonnal

Nous feignons de découvrir la mondialisation ; mais elle est ancienne. Voltaire la chante déjà dans le Mondain (1738). Nos vins, exulte-t-il, enivrent les sultans…

Elle devient moderne, bancaire et anglo-saxonne à partir de Waterloo, dont nous fêtâmes le bicentenaire avec nos vainqueurs bien-aimés.

En 1843, Toussenel décrit la mondialisation. Son bouquin mal titré (sa cible est la Suisse réformée des banquiers genevois – les Necker…) n’a pas vieilli puisque nous vivons ce que Hegel puis Kojève-Fukuyama ont appelé la Fin de l’Histoire. Il ajoute que la mondialisation ne se fait pas au profit du peuple anglais – pas plus qu’aujourd’hui au profit du peuple américain.

Le seul changement est que l’Angleterre n’est plus seule. Depuis 1918, les États-Unis codirigent le monde avec la City. Ils mettent au pas les pays dans le cadre de guerres mondiales ou des sanctions. Ils imposent lois, sous-culture et idéologie, bien ou mal. En 1843, la tête de turc européenne est déjà le tsar.

Toussenel désigne les six piliers de cette domination permanente :

- Une dette énorme :

"Il y a eu encore une autre considération : c'est d'entraîner le trésor dans de folles dépenses, pour le forcer plus tard de crier misère, et le réduire à l'impossibilité de ne tenter aucune grande entreprise d'utilité publique."

- L’État-croupion profitant aux seules élites :

"La théorie du gouvernement-ulcère est anglaise de naissance, puisqu'elle vient des économistes. L'Angleterre est le foyer de tous les faux principes, de toutes les révolutions, de toutes les hérésies. L'Angleterre est la grande boutique où se préparent et se débitent avec un égal succès les doctrines et les drogues vénéneuses…"

- La guerre permanente pour le contrôle des ressources :

"L'Angleterre veut la garde de tous les détroits qui commandent les grandes routes commerciales du globe. Elle vise le morcellement, parce qu'elle vit des déchirements du globe ; elle est protestante et schismatique en tout : individualisme et protestantisme sont tout un."

- La ruine économique par le libre-échange :

"L'Angleterre, en tuant le travail chez tous les peuples, pour faire de ceux-ci des consommateurs, c'est-à-dire des tributaires de son industrie, a tué la richesse de ces peuples. Le capitaliste a mis le pied sur la gorge au consommateur et au producteur."

- La fin des peuples et des patries :

"Sous ce régime de castes, en effet, il n'y a pas de peuple ; ou bien le peuple est une chose qui s'appelle indifféremment l'ilote, l'esclave, le serf, le manant, l'Irlandais. Le sol de la patrie n’a plus maintenant pour défenseurs que les prolétaires."

- Enfin, la crétinisation universelle par la presse qui collabore avec le nouveau maître :

"La féodalité industrielle, plus lourde, plus insatiable que la féodalité nobiliaire, saigne une nation à blanc, la crétinise et l'abâtardit, la tue du même coup au physique et au moral. Mais la presse, qui ne craint pas d'attaquer la royauté officielle, n'oserait pas attaquer la féodalité financière."

https://ia903104.us.archive.org/22/items/lesjuifsroisdel01tous/lesjuifsroisdel01tous.pdf

https://www.google.com/search?q=toussenel+f%C3%A9odalit%C3%A9+financi%C3%A8re&tbm=isch&ved=2ahUKEwjllbud78b8AhUh4rsIHe1dC2YQ2-cCegQIABAA&oq=toussenel+f%C3%A9odalit%C3%A9+financi%C3%A8re&gs_lcp=CgNpbWcQDDoHCAAQgAQQGFDCB1jVImDgNGgAcAB4AIABUYgB6QqSAQIyMpgBAKABAaoBC2d3cy13aXotaW1nwAEB&sclient=img&ei=KobCY-XYAaHE7_UP7butsAY&bih=1124&biw=2400#imgrc=KYtbYnvmWwFTDM

 

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samedi, 14 janvier 2023 | Lien permanent

Impasse française: avertissement pour les rares survivants

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Impasse française: avertissement pour les rares survivants

Nicolas Bonnal

Oublions les casseroles. Seuls les Alsaciens qui ne sont pas des Français (malgré Louis XIV) ont vraiment humilié Macron. Le reste est de la gnognotte.

Je me suis intéressé à ceux, aux femmes en particulier, qui contestent Macron (en ce moment, c’est facile de lui tirer dessus: et je me suis ennuyé sur YouTube (merde, lisez Flaubert ou Tocqueville – ou mon livre sur l’exception française ou l’apocalypse) et suis tombé sur Lancelin, sur Degois, sur une députée européenne écolo (Rivasi je crois), etc. Tout cela réclame plus d’écriture inclusive, plus d’écologie, plus de lutte contre l’extrême-droite, plus d’immigration, plus de social, plus d’égalité, plus de tolérance, etc. Il faut aussi plus d’Eurocratie. Ce sont des institutions formidables juste un peu violées par la pourtant si féminine-bourgeoise-humanitaire Ursula.

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Rien sur le Grand Reset, rien sur la ruine du continent, rien sur cette guerre au puissant binôme Chine-Russie, rien sur les milliards US qui contrôlent nos politiciens, rien sur le camp de concentration numérique. De l’anti-Macron mais pas trop : car sinon on aurait Marie Le Pen qui reste comme Hitler – dixit une des idiotes. Marine Le Pen (je la connais comme Lévy d’ailleurs) joue au centre et échouera ou fera du Meloni.

Mais je m’en fous. Sur les partis politiques Bakounine, Ostrogorski ou Michels ont déjà tout dit.

On se retrouve au niveau gauchiste scolaire (Harari aussi fait scolaire du reste, petit prof israélien bafouillant un anglais incertain et tenant des propos que l'on aurait, en d'autres temps, qualifié d'hitlériens, des propos bons pour Greta), woke débile et climatologue. Tuer l’homme pour sauver le dieu-Moloch-climat…

Je ne sais pas si le féminisme est le pire ennemi des femmes mais je sais qu’il est là pour détruire la société, la famille, les hommes, les enfants, peut-être les femmes et noyer cette société de type "Mme Bovary" sous un océan de dettes. La femme sait surtout dépenser et depuis qu’on l’a mise au pouvoir partout en Europe, le continent croule sous les dettes et les déficits. Idem en Amérique. Quant au totalitarisme féminin, relisez Chesterton : le despotisme féminin fera du monde une nursery.

De l’autre côté, je me suis penché sur l’autre camp auquel j’ai appartenu jusqu’à mon départ en France: pour l’extrême-droite comme pour la droite modérée Macron devient sympa, Macron incarne la présidence (même à Kinshasa), il incarne l’autorité contre l’extrême-gauche qui brûle les poubelles et n’aime ni l’Etat ni la démocratie (dixit Marion Le Pen – et non pas Maréchal – que j’ai interviewée jadis pour Pravda.ru). Zemmour accepte la réforme, qui a accepté le vaccin, le camp, les confinements, il nie le Reset, bref il se fout également du monde. Et BVoltaire.fr,  où j’ai aussi écrit, est devenu pro-Macron avec l’équipe Cluzel (journaliste à Famille chrétienne où j’ai officié jadis) et suite au ménage Ménard.

C’est que pendant que certains volaient encore aux étalages, je naviguais déjà sur le Mississipi (Goscinny).

Les carottes sont cuites et recuites. Je vis bien depuis que j’ai quitté la France et épousé une étrangère/ukrainienne (épousez-qui vous voulez – mais…) et je vous dis : faites vos bagages camarades.

Et ne me dites pas comme des gens de Radio-Courtoisie jadis : - moi monsieur je reste dans mon pays pour le défendre.

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On a vu où ils en sont ceux qui le défendent avec une inflation à 30% et dix millions d’immigrés en plus. Vous faut-il plus d’envahisseurs, d’inflation et de guerres pour le défendre ?

Si vous restez c’est vous qui y passerez le jour où (seule vérité dite par une des folles) le FMI prendra leur hexagone humanitaire républicain sous son implacable coupe.

Et faites gaffe à l’Europe qui est devenue un camp de concentration depuis que la technocratie française, type Delors Malleret (Mr Schwab-bis) ou Breton, a mis le grappin dessus.

Fly, you fools, comme dit Gandalf.

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vendredi, 21 avril 2023 | Lien permanent

Jean Baudrillard et Guillaume Faye face au simulacre américain

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Jean Baudrillard et Guillaume Faye face au simulacre américain

Nicolas Bonnal

Baudrillard a écrit fréquemment des pages hostiles à l’hegemon américain mais il a aussi écrit des pages fascinées qui m’évoquent Koyaanisqatsi ou l’excellent Mobile de Michel Butor. Pour lui l’Amérique c’est le désert, le cinéma, le mirage et le simulacre ; c’est surtout ce qui ne peut être rompu par la décadence. La déchéance US devient sous la plume du maître un signe de vitalité supérieure qui, loin de fasciner le seul Baudrillard, fascine les peuples européens et leurs élites.

Il éclaire cette position paradoxale (l’Amérique c’est pour moi l’image de la Bête, ce consensus apocalyptique et ténébreux qui mène des masses d’euro-cons et même ricains à leur perdition sur terre) dans une réponse à Guillaume Faye qu’il cite dans son exceptionnel texte Amérique qui célèbre le simulacre.

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Voici un bref extrait du texte de Guillaume – que Baudrillard apprécie stylistiquement :

« La Californie n’a rien inventé : elle a tout pris à l’Europe, et lui a resservi défiguré, privé de sens, repeint aux dorures de Disneyland. Parodies du savoir, de la ville et de l’urbanité, de l’œnologie, de la technique, de la religion, de l’érotisme, de la drogue… »

Et il commente méchamment :

« Tout là-dedans est vrai (si on veut), puisque le texte lui-même est à l'image du stéréotype hystérique dont il gratifie la Californie. Ce discours doit cacher d'ailleurs une fascination certaine pour son objet. »

En fait le rejet de l’Amérique devient une manière d’encenser l’Amérique (cf. le Grand Satan…) ; et de renverser l’agresseur :

« Mais si on peut dire exactement l'inverse de ce qu'il dit dans les mêmes termes, c'est justement que G. Faye n'a pas su opérer lui-même ce retournement. Il n'a pas saisi comment à l'extrême de cette insignifiance, de cette « folie douce» de l'insignifiance, de cet enfer mou et climatisé qu'il décrit, les choses se renversent. Il n'a pas saisi le défi de cette « transcendance marginale » où justement tout un univers se trouve affronté à sa marge, à sa simulation « hystérique » et pourquoi pas ? »

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Et de poser les vraies questions à l’envers :

"Pourquoi pas une parodie de la ville avec Los Angeles? Une parodie de la technique à Silicon Valley ? Une parodie de la sociabilité, de l'érotisme et de la drogue, voire une parodie de la mer (trop bleue !) et du soleil (trop blanc !). Sans parler des et de la culture. Bien sûr, tout cela est une parodie! Si toutes ces valeurs ne supportent pas d'être parodiées, c'est qu'elles n'ont plus d'importance. Oui, la Californie (et l'Amérique avec elle) est le miroir de notre décadence, mais elle n’est pas décadente du tout, elle est d'une vitalité-hyperréelle, elle toute l'énergie du simulacre". « C'est le jeu mondial de l'inauthentique » bien sûr: c'est ça qui fait son originalité et sa puissance. Cette montée en puissance du simulacre, vous l’éprouvez ici sans effort. »

On est ici dans la guerre du faux d’Umberto Eco et le faux ricain a triomphé partout ; Baudelaire le redoutait déjà.

« Mais y est-il jamais venu ? Sinon il saurait que la clef de l'Europe n'est pas dans son passé révolu, mais dans cette anticipation parodique et délirante qu'est le Nouveau Monde. Il ne voit pas que chaque détail de l’Amérique peut être abject ou insignifiant, c'est l'ensemble qui dépasse l’imagination – du coup chaque détail de sa description peut être juste, c’est l’ensemble qui dépasse les bornes de la sottise. Ce qui est neuf en Amérique, c'est le choc du premier niveau (primitif et sauvage) et du troisième type (le simulacre absolu). Pas de second degré. »

Pour Baudrillard le second degré est celui de la dérision et de la critique, celui de l’européen. Il est terminé.

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mercredi, 20 septembre 2023 | Lien permanent | Commentaires (2)

Camille Flammarion et la fin du Mont Saint-Michel

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Camille Flammarion et la fin du Mont Saint-Michel

Nicolas Bonnal

Camille Flammarion, astronome, poète et polymathe, est un être merveilleux que ma femme Tetyana m’a fait redécouvrir – et cela donne, sur la destruction du mont Saint-Michel par l’arraisonnement technique du monde (revoir Heidegger) :

"Cette merveille du moyen âge trônait, alors, entièrement entourée des flots de la mer. On ne pouvait l'aborder qu'à marée basse ou en barque. Aux heures de la pleine mer, c'était une île parfaite. Quelle splendeur ! Le chemin de fer n'arrivait même pas à Avranches – et encore moins à Pontorson. Depuis cette époque, une digue hideuse, construite en 1877, relie le Mont à la terre. C'est tout simplement un crime contre l'art, une infamie, un vandalisme de barbares. Le mercantilisme envahit tout. Histoire de gagner quelques centaines d'hectares de mauvaises terres. Que l'on ait endigué les grèves lointaines, passe encore mais que l'on cherche à créer des terrains de culture jusqu'aux remparts de la vieille cité, c'est, je le répète, un véritable crime. Il faudrait, au contraire, maintenant qu'elle est faite, couper la digue à cent mètres, au moins, des remparts, afin que, dans les grandes marées, la mer pût, de nouveau, faire le tour de la fantastique montagne..."

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Ce pacifiste invétéré (toujours aussi isolé où la masse ne rêve comme toujours en Occident que de l’extermination nucléaire et humanitaire) rappelle que l’on ferait mieux de se fier au télescope qu’à la baïonnette :

« Quel est l'être intelligent, quel est l'être, accessible aux émotions inspirées par la contemplation du beau, qui pourrait regarder, même dans une lunette de très faible puissance, les dentelures argentées du croissant lunaire frémissant dans l'azur, sans éprouver l'impression la plus vive et la plus agréable, sans se sentir transporté vers cette première étape des voyages célestes et détaché des choses vulgaires de la Terre? Quel est l'esprit réfléchi qui pourrait voir sans admiration le brillant Jupiter accompagné de ses satellites pénétrer dans le champ du télescope inondé de sa lumière, ou le splendide Saturne marchant entouré de son anneau mystérieux, ou un double soleil écarlate et saphir se révélant au milieu de la nuit infinie? »

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Et le vœu pieux arrive :

« Ah! si les hommes savaient, depuis le modeste cultivateur des champs, depuis le laborieux ouvrier des villes, jusqu'au professeur, jusqu'au rentier, jusqu'à l'homme élevé au rang le plus éminent de la fortune ou de la gloire, et jusqu'à la femme du monde en apparence la plus frivole, oui, si l'on savait quel plaisir intime et profond attend le contemplateur des deux, la France, l'Europe entière se couvrirait de lunettes au lieu de se couvrir de baïonnettes, au grand avantage de la paix et du bonheur universels. »

On a fait disparaître l’astronomie. J’avais rappelé dans mon livre sur internet cette phrase de Brian de Palma : - on ne regarde plus les étoiles, mais les cours de Yahoo sur ordinateur.

Flammarion rêve encore :

« On comprend difficilement, en effet, que, de toutes les écoles normales, de tous les collèges, de tous les lycées, de tous les séminaires, de tous les couvents, aucun de ces établissements ne jouisse d'un petit observatoire où l'on s'intéresse aux choses du ciel. Il y a pourtant là des professeurs qui devraient aimer les sciences en général et adorer l'astronomie en particulier. »

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Et notre humaniste et poète de rêver lyriquement encore :

« On comprend aussi diffusément que, parmi tant d’hommes fortunés qui ont souvent trop de loisirs, on en compte si peu (pour ainsi dire pas du tout) qui se donnent le plaisir d'observer les merveilles célestes, au lieu de faire tourner imperturbablement leur fortune dans le même cercle accroître inutilement des rentes déjà superflues, faire courir des chevaux ou entretenir des actrices. Il faut croire que personne ne se doute de l'intérêt si captivant qui s'attache à l'étude de la nature, ni des joies intimes que l'âme éprouve à se mettre en relation avec les divins mystères de la création… »

Camille Flammarion - Mémoires biographiques et philosophiques d'un astronome…

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k83470m.pdf

https://fr.wikipedia.org/wiki/Camille_Flammarion

 

 

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mardi, 25 juin 2024 | Lien permanent

Sanctions, guerre, châtiment, fin du monde ? « Il suffit d’insister » (Watzlawick)

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Sanctions, guerre, châtiment, fin du monde ? « Il suffit d’insister » (Watzlawick)

par Nicolas Bonnal

L’Occident ne veut plus s’arrêter quel que soit le sujet : sanctions, guerres, guerre mondiale, sanctions, dette, propagande, vaccin, sanctions, Reset, mondialisme, féminisme, antiracisme, immigration sauvage, sanctions toujours (dix-sept doses pour rien), Europe, etc. Et s’il y a des problèmes c’est qu’il n’y a pas assez de tout cela. C’est qu’on n’a pas assez insisté, comme dit le psychologue et humoriste de Palo Alto Paul Watzlawick, qui semble avoir été doté d’une double personnalité.

71V-eyZ0l8L._SL1319_.jpgOn l’écoute (extrait de son extraordinaire « Faites vous-même votre malheur ») :

« Cette formule apparemment toute bête: «il suffit d'insister», est l'une des recettes les plus assurément désastreuses mises au point sur notre planète sur des centaines de millions d'années. Elle a conduit des espèces entières à l'extinction. C'est une forme de jeu avec le passé que nos ancêtres les animaux connaissaient déjà avant le sixième jour de la création... »

La solution souvent n’est plus adaptée; mais au lieu de le reconnaître, on INSISTE. Watzlawick :

« L’Homme, comme les animaux, a tendance à considérer ces solutions comme définitives, valides à tout jamais. Cette naïveté sert seulement à nous aveugler sur le fait que ces solutions sont au contraire destinées à devenir de plus en plus anachroniques. Elle nous empêche de nous rendre compte qu'il existe - et qu'il a sans doute toujours existé - un certain nombre d'autres solutions possibles, envisageables, voire carrément préférables. Ce double aveuglement produit un double effet. D'abord, il rend la solution en vigueur de plus en plus inutile et par voie de conséquence la situation de plus en plus désespérée. »

On répète car on boit du « petit laid » : « D'abord, il rend la solution en vigueur de plus en plus inutile et par voie de conséquence la situation de plus en plus désespérée. »

Le maître autrichien poursuit :

« Ensuite, l'inconfort croissant qui en résulte, joint à la certitude inébranlable qu'il n’existe nulle autre solution, ne peut conduire qu'à une conclusion et une seule: il faut insister. Ce faisant, on ne peut que s'enfoncer dans le malheur. »

Watzlawick redéfinit ce phénomène :

« Ce mécanisme, depuis Freud, assure l'existence confortable de générations de spécialistes qui ont toutefois préféré à notre « il suffit d'insister » un terme de consonance plus scientifique : névrose. »

Ensuite il reformule cette aberration du comportement qui est l’essence du comportement a-pragmatique contemporain :

« Mais qu'importe le terme, pourvu qu'on ait l'effet. Et l'effet est garanti aussi longtemps que l'étudiant s'en tient à deux règles simples. Premièrement, une seule solution est possible, raisonnable, autorisée, logique; si elle n'a pas encore produit l'effet désiré, c'est qu'il faut redoubler d'effort et de détermination dans son application. Deuxièmement, il ne faut en aucun cas remettre en question l’idée qu'il n'existe qu'une solution et une seule. C'est sa mise en pratique qui doit laisser à désirer et peut être encore améliorée. »

Nous allons à la catastrophe. Mais ce n’est pas grave. « Ils » trouveront bien quelque chose…

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mercredi, 21 février 2024 | Lien permanent

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