dimanche, 03 août 2025
Mercosur en vue: éradication du cheptel français… et de nos paysans avec !
Mercosur en vue: éradication du cheptel français… et de nos paysans avec!
Pierre-Emile Blairon
Il n’y a rien de plus terrible pour un éleveur que d’assister à la mise à mort brutale des bêtes qu’il a soignées, sélectionnées et choyées pendant de longues années afin qu’elles produisent le meilleur lait dans cette région de Savoie et Haute Savoie, célèbre pour ses huit grands fromages que sont l’AOP Abondance, l’AOP Beaufort, l’AOP Chevrotin, l’IGP Emmental de Savoie, l’IGP Raclette de Savoie, l’AOP Reblochon, l’AOP Tome des Bauges, l’IGP Tomme de Savoie. (AOP : appellation d’origine protégée, IGP : indication géographique protégée).
Selon Thomas Dantin, producteur et président de l'Association des fromages de Savoie, 186 tonnes de fromage qui représentent 2 millions d’euros sont bloquées, interdites à la vente, par les services étatiques, à la suite de la détection de cas de Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC) dans le cheptel savoyard, alors que cette maladie animale, bien répertoriée, ne se transmet pas à l’homme par quelque canal que ce soit. Qu’est-ce qui justifie cette interdiction ?
Le retour à la terre
Des générations de paysans se sont succédé sur cette terre rude de haute montagne où ils ne pouvaient vivre que grâce à l’élevage.
« Vivre et travailler au pays » : le slogan des premiers écolos soixante-huitards, qui avait fleuri sur les terres arides du Larzac durant la période d’abondance des « trente glorieuses », avait permis aux filles à papa de jouer quelque temps aux bergères avant de regagner le cocon familial et d’épouser quelqu’un de plus sérieux – et de plus fortuné - que leur petit ami fumeur de hachich qui les avait accompagnées dans leur utopie sous contrôle parental.
Les jeunes paysans qui reprennent de nos jours l’exploitation de leurs parents ne sont pas de doux rêveurs ; ils payent le prix (fort) de leur fidélité à leur lignage et à la terre qui les porte.
C’est le cas de Pierre-Jean Duchêne, 28 ans, éleveur à Entrelacs. Il est courageux, travailleur, lucide, amoureux de ses vaches et de son métier. Il a contracté un prêt de 600.000 euros et créé un emploi pour l’aider dans son travail qui l’occupe tous les jours; il n’est pas aux 35 heures.
Abattre tout le troupeau pour un seul cas détecté
Le 29 juin 2025, les services sanitaires ont détecté dans son cheptel deux cas de Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC), une maladie propagée par une mouche qui pique les bêtes ; cette maladie est sans danger pour l’homme ; les premiers cas sont apparus en Sardaigne et en Italie avant de se répandre en Savoie. Les deux vaches ont été aussitôt abattues. Il n’a rien pu faire contre la décision de justice [1] qui a ordonné l’abattage de tout son troupeau, malgré la mobilisation des éleveurs locaux, qui étaient venus à plus de 200 pour l’aider à empêcher le massacre. Peine perdue, la totalité de son troupeau (123 bêtes) a été sacrifiée, les paysans étaient désespérés; comme ils le sont depuis bien longtemps; vous ne pouvez ignorer que deux paysans se suicident tous les jours; 529 en 2016, et ça ne va pas en s’arrangeant. « L'État a joué la montre", dénonce Christian Convers, coprésident de la Coordination rurale des Savoie. Lui aussi a éclaté en sanglot dans l'après-midi. Pour l'éleveur, aussi secrétaire général de la Coordination rurale, le choc est immense, "c'est comme quand on perd quelqu'un de sa famille quand on perd tout un troupeau. Je pense que ça ne va pas être simple pour lui dans les jours qui viennent [2]ʺ.
Les services vétérinaires sont restés une bonne partie de la journée dans le hangar de son exploitation et les forces de l'ordre ont été présentes en nombre à l'entrée pour éviter tout blocage ; la préfecture de la Savoie, elle, est formelle : pour éradiquer ce virus, conformément à la réglementation européenne, lorsqu'un bovin est infecté, c'est bien tout le troupeau qui doit être abattu ». (Ici, Pays de Savoie)
Relisez les phrases en gras ci-dessus : il semble bien que les intervenants représentant l’Etat dans cette affaire (préfètes – toutes les deux des femmes -, gendarmerie, services sanitaires), aient reçu des ordres stricts pour la régler au plus vite au détriment des éleveurs, ne respectant même pas les procédures légales.
Pourquoi un tel empressement ? quel est l’enjeu pour le gouvernement ?
Réaction politique
Une réponse est donnée par Florian Philippot, pour l’instant, le seul responsable politique[3] à dénoncer pertinemment cette énorme machination qui se trame derrière ce que « nos » gouvernants veulent faire apparaître comme une navrante fatalité alors qu’ils ne font que suivre à la lettre l’agenda mondial afin d’éradiquer sur l’ensemble de la planète la classe paysanne.
Cette volonté de voir disparaître les paysans se traduit concrètement dans différents domaines et par de multiples façons. Florian Philippot nous en donne quelques exemples.
- On retrouve toujours Bill Gates derrière tous ces coups tordus destinés à remplacer la nature: humaine, animale ou végétale par des produits artificiels, de substitution ou de synthèse.
Bill Gates apporte 33 millions d’euros à Galvmed, une société qui mène des recherches sur les vaccins et médicaments vétérinaires ; l'objectif est « d'aider les animaux à survivre grâce aux vaccins et à la génétique et les aider à produire davantage », explique Bill Gates dans une vidéo publiée sur Twitter (Les Echos, 3 février 2018) ; comme si les animaux avaient besoin de vaccins et de génétique pour survivre ! En fait, il s’agit de remplacer la viande naturelle par de la viande synthétique, tout comme nos « élites » ont essayé de nous faire avaler des couleuvres mais aussi, et ce n’est pas une image, des insectes.
- Ouest-France s’est intéressé à un rapport de la Cour des comptes dans un article du 26 mai 2023 : « Dans un récent rapport, la Cour des comptes a réclamé la réduction du cheptel bovin pour réduire l’empreinte carbone, déclenchant l’incompréhension voire la colère de nombreux éleveurs ». Trois jours après la publication du rapport de la Cour des comptes qui dresse un « bilan défavorable de l’élevage bovin pour le climat[4] » (O.-F. du 24 mai 2023), l’incompréhension voire la colère des éleveurs ne semble pas retomber. Déjà chauffés à blanc par le tweet du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui vantait les mérites environnementaux des substituts de viande, une trentaine de membres de la FNB (Fédération nationale bovine), association spécialisée de la FNSEA, ont occupé, hier, pendant une heure et demie, le parvis du ministère de l’Économie.
La France, premier producteur européen de viande bovine et deuxième troupeau laitier derrière l’Allemagne, abrite environ 17 millions de têtes de bovins. Or, l’élevage bovin compte pour 11,8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) du pays, en raison du méthane éructé par les bovins (45% des émissions agricoles françaises). La réduction des émissions de méthane est déjà en cours. Presque naturellement. Avec les départs en retraite et les cessations d’activités, l’hexagone a perdu près de 800.000 vaches (lait et viande) en six ans…
ʺOn attendait de la puissance publique un plan de sauvetage, pas de destructionʺ, a réagi Patrick Bénézit. Le président de la FNB et éleveur allaitant dans le Cantal, a dénoncé, au passage, les accords de libre-échange qui visent à importer de la viande bovine d’Australie (24.000 tonnes), du Canada (50.000 tonnes), du Mexique (20.000 tonnes), « sans parler des 100.000 tonnes de l’accord de libre-échange Mercosur-Union européenne, en négociation depuis des années et que la France refuse pour le moment de signer. »
C’était en 2023 : la France a donc signé ce traité et prépare son application qui aboutira à la disparition de l’élevage français. En effet, cette réduction baisserait de 25% le cheptel bovin laitier et de 33% le cheptel bovin autre que laitier.
Cette « apparition mystérieuse », comme dit Florian Philippot (et soudaine, ajouterions-nous) de cette maladie animale est le signe d’une manœuvre qui se cache derrière « la réglementation européenne », (c’est pas moi, c’est l’Europe), qui, d’ailleurs, même si elle déresponsabilise nos institutions nationales, ne fait que souligner l’impuissance des pays y adhérant et la mainmise de cette institution non élue sur nos libertés et nos modes de vie[5].
Réactions syndicales
Le seul responsable syndicaliste paysan à avoir compris qu’il fallait s’extraire à tout prix de l’Union européenne est Sébastien Béraud (photo), interrogé ici par François Asselineau[6] ; Sébastien Béraud a créé un nouveau syndicat paysan pro-Frexit, Verte France ; il peut être joint à cette adresse courriel : epis43@protonmail.com
Dans cet entretien, Béraud nous rappelle qui est Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, principal syndicat agricole en France, bien en cour dans les hautes sphères des pouvoirs politiques, industriels et financiers. C’est le chef d’une entreprise de production de céréales de plus de 700 hectares en Seine-et-Marne, il a dirigé la Fédération française des producteurs d'oléagineux et de protéagineux (2007-2023).
Rousseau est président du conseil d’administration d’Avril, groupe industriel et financier de la filière française des huiles et protéines végétales, Pour l’exercice de cette fonction, il a perçu en 2022 un revenu annuel de 187.000 € brut.
Depuis avril 2023, il est président de la puissante Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA).
Ce portrait ressemble à celui, plus modeste cependant, du sénateur Duplomb que Sébastien Béraud connaît bien puisque c’est son voisin avec lequel il a été brièvement associé: Duplomb est membre de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA), président des Jeunes agriculteurs de la Haute-Loire, président de la chambre d'agriculture de la Haute-Loire ; il est partisan, personne n’en sera étonné, d'une agriculture productiviste, c’est-à-dire qui bouleverse nos paysages en abattant les haies de nos champs pour créer à la place des champs de monoculture à perte de vue.
Élu sénateur de la Haute-Loire, il est à ce titre à l'origine de la loi qui porte son nom, qui autorise à nouveau l’emploi d’un pesticide de la famille des néonicotinoïdes retiré du marché en raison de sa toxicité sur les humains et les abeilles, d’où la forte opposition que cette loi a soulevée.
De 2014 à 2017, il est président de la région Massif central et il siège au conseil de surveillance de la marque laitière Candia.
Comment est-il possible que de tels personnages puissent représenter les paysans alors qu’ils en sont les pires ennemis ?
La vaccination animale est-elle dangereuse pour l’humain ?
Les services de santé animale annoncent la vaccination de 310.000 vaches. Un coût énorme pour l’Etat qui prend tout en charge. N’oublions pas cependant que l’Etat, c’est nous, et nous savons que la France et l’Union européenne ne s’intéressent guère au montant de leurs dépenses, comme si cette charge n’allait pas inévitablement retomber sur les contribuables. Après moi, le déluge. En fait, c’est la ruine de la France et de l’Europe qui est ici recherchée sans même tenter de cacher cet objectif. Le gouvernement français travaille pour la disparition de la France au profit de l’Union européenne, jamais au profit des Français, l’Union européenne travaille pour la disparition de l’Europe au profit de l’Amérique et du consortium mondialiste, jamais au profit des Européens.
Dans son blog, Patrice Gibertie (photo), agrégé d'histoire, professeur de Chaire Supérieure en économie et en géopolitique, nous décrit une situation à l’inverse de ce qui se passe en France et, d’une manière générale, en Occident: les bovins atteints de LSD sont séparés du troupeau et traités à l’Ivermectine, notamment. C’est en Inde.
Aucun vaccin. Aucun abattage. Les animaux guérissent après 15 jours de traitement. « En Inde, dans le district de Dhamtari, au Chhattisgarh, six bovins ont été trouvés atteints de LSD. Le diagnostic de la maladie a été établi sur la base d’une combinaison de lésions cliniques et d’un diagnostic de laboratoire par RT-PCR. Les bovins présentant des signes cliniques importants ont été immédiatement séparés des animaux sains. Tous les animaux ont été traités avec des antibiotiques, des analgésiques, de l’Ivermectine et du complexe B pendant une semaine. Tous les animaux se sont rétablis après deux semaines de traitement. »
Ce qui prouve bien que la méthode employée par l’Union européenne cache une idéologie, pour le moins, mais plus sûrement une pratique mafieuse de corruption dans l’intérêt unique du corrompu et du corrupteur: vendre et acheter toujours plus de vaccins qui tueront toujours plus de bêtes et, si ces bêtes peuvent transmettre leur maladie à l’humain, c’est encore mieux: si les vaches ne meurent pas de la maladie, elles mourront du vaccin, une chance au grattage, une chance au tirage, on fait d’une pierre deux coups, comme on l’avait déjà fait pour le tandem Covid-vaccin pour les humains.
Faut-il rappeler que l’objectif n°1 de la Secte mondiale qui nous dirige est la réduction de la population humaine mais aussi animale par tous moyens comme nous l’avons expliqué maintes fois dans ces colonnes.
En effet, si cette maladie animale, comme bien d’autres, n’est pas transmissible directement à l’humain, elle peut l’être au stade suivant, celui de la vaccination des bêtes, qui est bien plus dangereuse pour l’Homme.
Jean-Marc Sabatier (photo) est docteur en biochimie, chercheur français reconnu pour ses contributions significatives à la conception de médicaments, à la chimie des peptides et à l’étude des maladies infectieuses, en particulier durant la pandémie de COVID-19. Il a occupé des postes éminents dans diverses institutions de recherche, notamment le CNRS et l’INSERM.
Dans cette vidéo[7], Jean-Marc Sabatier nous met en garde contre la consommation de viandes vaccinées à l’ARN messager qui peuvent transmettre à l’humain les maladies dont elles sont porteuses.
Je ne parlerai pas aujourd’hui d’autres fléaux qui ont été inventés par les mondialistes pour pourrir la vie des agriculteurs mais aussi celle des humains d’une manière générale ; ces catastrophes tournent toutes autour des manipulations du climat que la Secte a mises en place: éoliennes, 5G, énergie solaire photovoltaïque, j’en passe et de plus tristes.
Toutes ces manipulations auxquelles nous soumettent nos élites psychopathes sont inutiles en Europe et encore plus en France. Notre pays dispose de richesses naturelles innombrables sur sa terre et sous sa terre, d’un climat généreux mais tempéré et d’un peuple paysan voué à sa terre et à ses compatriotes ; nous n’avons nul besoin de nous approvisionner à l’autre bout du monde pour nous nourrir ; nous pouvons vivre en parfaite autarcie, dans un échange apaisé avec nos proches voisins européens dès l’instant où nous choisirons de le faire en abattant les pratiques qui ont mondialisé nos échanges. Il nous faut retourner aux anciennes pratiques de proximité, de localisme qui nous ont toujours aidé à vivre dans un monde harmonieux, entre hommes et bêtes.
Et je veux rappeler les belles phrases d’Oswald Spengler quand il parlait du monde paysan dans son ouvrage Le déclin de l’Occident : « Avec ses toits muets semblables à des collines, avec ses fumées vespérales, ses fontaines, ses enclos, son bétail, le village est complètement perdu, alité, dans le paysage. Le sentiment de l’enchaînement à la terre, de la plante cosmique, ne s’est exprimé nulle part avec autant de force que dans ces vieilles cités minuscules, à peine plus étendues qu’un carrefour, autour d’un marché, d’un château ou d’un sanctuaire[8]. »
Notes:
[1] « Au-delà de la tristesse, c'est la colère qui domine. Parce que Pierre-Jean Duchêne a déposé un recours devant le Conseil d'État lundi soir, assurent les représentants locaux de la Coordination rurale, pour suspendre la décision administrative qui autorisait l'abattage total de son troupeau. Sauf que les services de l'État sont intervenus avant que ce recours ne soit enregistré. » (Ici Pays de Savoie)
[2] https://www.facebook.com/reel/3006044992911349
[3] Avons-nous à espérer que les autres politiciens (exceptés, bien sûr, ceux qui prônent le Frexit), suivront son exemple ? Nous n’y croyons guère : ils sont complices puisqu’européistes, et, donc, mondialistes, l’Union européenne n’étant qu’une courroie de transmission de l’idéologie mondialiste.
[4] Les milliers de tankers qui sillonnent les mers du monde, les milliers d’avions qui occupent l’espace aérien, les dizaines de millions de vaches indoues, brésiliennes, argentines, etc. qui, en l’absence de toute contrainte d’ordre écologique, polluent des milliers de fois plus que notre pauvre petit pays, sont-ils pris en compte ?
[5] https://www.youtube.com/watch?v=pg3z1fD0o9c Coup de tonnerre : l’Europe va « tuer toutes les vaches françaises » !
[6] https://www.youtube.com/watch?v=mVDNQWpWuvo Sébastien Béraud lance le 1er syndicat agricole anti-Union Européenne
[7] https://www.facebook.com/L.Alerte/videos/1989180941608776?locale=fr_FR
[8] La Roue et le Sablier, page 175, Pierre-Emile Blairon
19:31 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : élevage, élevage bovin, france, europe, affaires européennes, paysannat, ruralité | |
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samedi, 02 août 2025
Accord douanier: l'UE capitule, l'Amérique triomphe
Accord douanier: l'UE capitule, l'Amérique triomphe
L'accord commercial entre l'UE et les États-Unis révèle une fois de plus la faiblesse de la construction bruxelloise. La RFA en est la principale victime.
par Elena Fritz
Source: https://www.compact-online.de/zoll-deal-eu-kapituliert-am...
Il y a quelques jours, le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont signé à Turnberry, en Écosse, un accord commercial présenté comme un compromis économique. En réalité, il s'agit d'un tournant géopolitique: un pacte économiquement asymétrique qui n'a pas été négocié, mais dicté, dans des conditions qui n'ont pas été élaborées en Europe, mais qui nous ont une fois de plus été imposées de l'extérieur.
Le contenu de l'accord: des droits de douane forfaitaires de 15% sur presque toutes les exportations de l'UE, des obligations d'importation de plusieurs milliards d'euros pour le gaz liquéfié et les équipements militaires américains, une ouverture de facto des marchés européens, tout en maintenant des barrières commerciales unilatérales telles que les droits de douane de 50% sur l'acier et l'aluminium.
L'accord entre l'UE et les États-Unis est un aveu de faillite de la structure bruxelloise, qui reconnaît avoir perdu sa capacité d'action en matière de politique économique. Plus encore, il prouve une fois de plus que l'Union européenne ne définit plus elle-même son rôle géopolitique, mais se laisse reléguer par Washington à un rôle économique marginal.
Pas un partenaire à part entière
L'UE n'a jamais été une simple zone commerciale. Elle a toujours été une idée, ou du moins elle a prétendu l'être. Mais à chaque série de sanctions, à chaque « diplomatie fondée sur des valeurs », à chaque centrifugeuse réglementaire qui a privé les États membres de leur souveraineté nationale, le projet s'est éloigné de sa fonction initiale: unir l'Europe au lieu de l'administrer. L'accord de Turnberry montre désormais ouvertement ce qui n'était jusqu'à présent que subliminal: l'UE n'est pas respectée sur le plan géopolitique, elle est exploitée.
Pour les États-Unis, et en particulier sous la présidence de Donald Trump, l'UE n'est pas un partenaire à part entière. Son importance ne réside plus dans sa force d'intégration, mais dans son utilité économique. Bruxelles n'est pas considérée comme un contrepoids, mais comme une avant-garde, contrôlable, faible et fragmentée. L'accès se fait de manière bilatérale, ciblée et transactionnelle.
L'Allemagne sombre
La Chine considère de plus en plus l'UE comme une entité volatile, incapable de suivre une ligne claire. Les accords d'investissement échouent, les mécanismes d'exportation s'effondrent, les canaux diplomatiques s'enlisent dans des discours sur la morale et les droits de l'homme. C'est pourquoi l'accent est mis depuis longtemps sur les contacts bilatéraux, là où il reste encore un semblant de réalisme politique.
La Russie, quant à elle, a classé l'UE comme un bloc idéologique de domination occidentale, comme une agence des intérêts américains et non comme une voix continentale. La question cruciale qui se pose avec Turnberry est toutefois la suivante: quel rôle reste-t-il à un pays comme l'Allemagne si l'UE est dévalorisée en tant que cadre géopolitique ?
Car une chose est claire: l'accord touche le plus durement l'Allemagne, en tant que nation exportatrice, importatrice d'énergie et État à la structure fortement industrialisée, qui dépend de marchés prévisibles. Et il touche un pays dont l'élite politique s'est systématiquement appuyée depuis des décennies sur Bruxelles pour protéger son espace politique, parce qu'elle ne veut ou ne peut plus mener une politique de puissance. Avec un échec de cet ordre, un vide se crée, qui sera soit comblé de l'extérieur, soit reformulé de l'intérieur.
Retour à la géopolitique
La fin de l'aveuglement atlantiste ne génère pas le chaos, mais ouvre une fenêtre pour la réflexion stratégique. Non pas dans le sens d'une action unilatérale agressive, mais dans celui d'une refondation intellectuelle du politique. Il faut un ordre fondé sur la culture, l'espace, la responsabilité et la souveraineté, et non sur les mécanismes du marché et la prétention normative.
L'Allemagne n'est pas un pays isolé, mais une force structurelle centrale de l'Europe centrale, située entre l'Atlantique et l'Eurasie. Un tel espace ne peut être géré de manière technocratique: il doit être interprété intellectuellement, compris historiquement et repensé stratégiquement.
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La machine de guerre ukrainienne grince et craque. Il en va de même pour nos médias et leur couverture de la guerre
Ça grince et ça craque
La machine de guerre ukrainienne grince et craque. Il en va de même pour nos médias et leur couverture de la guerre
Joachim Van Wing
Source: https://joachimvanwing.substack.com/p/het-piept-en-het-kr...
Il y a quelques mois, une information est sortie de nulle part selon laquelle Moscou aurait perdu 1 million d'hommes (1). Personne ne savait d'où le président Trump tirait ces chiffres hyperboliques. Nos médias ne se sont pas posé de questions et ont amplifié et diffusé la rumeur. Les pertes ukrainiennes n'étaient mentionnées qu'en passant, comme si elles étaient nettement moins importantes. Aucune de ces affirmations n'a été corroborée par des analystes ou des observateurs militaires.
Les analystes occidentaux, les inspecteurs en désarmement à la retraite et les anciens militaires qui comprennent le conflit et ont accès aux chiffres ont toujours affirmé le contraire. À savoir que les pertes russes sont effectivement très élevées, avec 150.000 à 200.000 soldats tués ou invalides à vie. Et que les pertes ukrainiennes sont bien plus importantes, atteignant 1.200.000 hommes, dont la moitié sont morts ou portés disparus. Ces chiffres sont d'ailleurs corroborés par des « rapports de renseignement » et par la réalité sur le champ de bataille.
« Chaque semaine, plus de 10.000 personnes sont tuées ou blessées dans tous les camps en Ukraine.
Plus d'un million de victimes depuis février 2022 »,
- Mark Rutte, événement Carnegie Europe, 12 décembre 2024
Il y a quelques semaines, Moscou a lancé une offensive aérienne sans précédent à l'aide de missiles balistiques, de missiles hypersoniques, de drones et de bombes glissantes. Cette fois-ci, elle ne vise pas la ligne de contact ou le front, mais toutes les infrastructures militaires essentielles et les centres névralgiques administratifs à Kiev et dans ses environs. Dans le même temps, il est évident que Kiev et l'OTAN ne disposent d'aucun moyen d'interception ou de défense aérienne pour contrer les vagues d'attaques russes.
Hier, nos médias grand public ont publié une information alarmante faisant état de la capacité de production irrésistible (2) des drones russes. Aujourd'hui, De Morgen publie un article sur les jeunes seniors (3) sur lesquels l'armée ukrainienne compte désormais pour renforcer ses rangs. Cela confirme l'affirmation faite en novembre dernier... lorsque des analystes fiables avaient remarqué que l'âge moyen dans l'armée ukrainienne était passé à 43 ans (4). Avec de plus en plus de jeunes Ukrainiens qui fuient le service militaire ou trouvent la mort au combat, ce chiffre n'a fait qu'augmenter. À l'époque, pas un mot à ce sujet. Aujourd'hui, on peut lire cela dans De Morgen.
Au début, en 2022 et 2023, Kiev manquait de pièces d'artillerie et de munitions. Au début du conflit, Moscou tirait 10 salves sur les positions ukrainiennes pour chaque rare salve d'artillerie avec laquelle Kiev répondait aux barrages russes. Après le manque d'artillerie, la pénurie de chars et de véhicules blindés est apparue. Un an plus tard, l'attention s'est reportée sur les avions de combat. Jusqu'à récemment, l'attention s'est soudainement portée sur la défense aérienne et les drones. Et aujourd'hui, après 40 mois de tromperie et de morts inutiles, notre presse fait état d'une pénurie criante d'effectifs. L'OTAN a fourni toutes les pièces d'artillerie et toutes les munitions disponibles, elle a livré tous ses chars et véhicules blindés et, il y a un an, tous les anciens F-16 ont été transférés vers des bases aériennes ukrainiennes. Entre-temps, les entreprises européennes d'armement ont commencé à produire des drones aériens. Mais aujourd'hui, après 41 mois de violence guerrière, l'Ukraine se retrouve sans hommes, sans chair à canon. La question est donc de savoir si, après avoir envoyé tous ses canons, ses munitions, ses chars, ses avions et ses drones, l'OTAN va maintenant envoyer nos garçons.
Sommes-nous arrivés à un tournant ? Nos médias grand public ne vantent plus les mérites de l'empereur, mais se voient de plus en plus contraints d'injecter avec parcimonie un peu de vérité et de réalisme dans le récit de guerre grotesque des 41 derniers mois. Espérons que cela conduise à une nouvelle réalité qui mettra fin aux pertes humaines. Comment ? Par une capitulation sans condition qui fera de l'Ukraine un État neutre et un no man's land militaire entre l'OTAN et la Russie.
Cela peut aller dans deux directions. Soit Kiev signe une capitulation inconditionnelle, soit l'Europe mise tout sur une seule carte et envoie des millions de jeunes fantassins dans une guerre terrestre. L'Allemagne prévoit de soumettre tous les garçons de 18 ans à un test d'aptitude au service militaire à partir de 2028 (5). En Finlande, toute la société se prépare à la guerre avec la Russie. En Suède, le service militaire a été réintroduit. En Belgique, il n'a jamais été aboli, seulement suspendu, et le ministre de la Défense, Theo Franken, a envoyé une lettre à tous les jeunes de 18 ans les invitant à s'engager volontairement dans l'armée.
Tout cela laisse supposer qu'une capitulation inconditionnelle de l'Ukraine n'est pas envisagée pour l'instant et que nos cabinets de guerre travaillent d'arrache-pied à la prolongation et à l'extension de ce conflit lucratif. Après des années de peur artificielle et exagérée face à des phénomènes insaisissables tels qu'Al-Qaïda, le changement climatique et les virus, l'heure est venue de créer une image anthropomorphique de l'ennemi. Nous n'avons pas vraiment de souci à nous faire. L'histoire nous a appris que toutes les mesures d'urgence ne sont que temporaires.
Notes:
1) https://www.hln.be/buitenland/rusland-heeft-kaap-overschr...
2) https://www.standaard.be/buitenland/we-bereiken-stilaan-h...
3) https://www.demorgen.be/nieuws/onze-loopgraven-zijn-leeg-...
4) https://time.com/6329188/ukraine-volodymyr-zelensky-inter...
5) https://www.nieuwsblad.be/nieuws/duitsland-plant-geschikt...
6) https://www.tijd.be/politiek-economie/europa/algemeen/hoe...
7) https://www.hln.be/buitenland/zweden-voert-dienstplicht-o...
8) https://www.vrt.be/vrtnws/nl/2025/02/22/vrijwillige-leger...
17:44 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, ukraine | |
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vendredi, 01 août 2025
L’Europe est pareille à une nouvelle dynastie Qing en plein déclin
L’Europe est pareille à une nouvelle dynastie Qing en plein déclin
Hua Bing
Source: https://dissident.one/europa-is-de-nieuwe-late-qing-dynas...
En tant que Chinois, on nous enseigne dès notre plus jeune âge les humiliations que la Chine a dû endurer pendant un siècle à cause des puissances coloniales, d’abord les Européens, puis les Japonais, écrit Hua Bing.
Pendant les cours d’histoire, chaque élève chinois apprend quels furent les traités inégaux et les énormes réparations de guerre que la dynastie Qing a dû accepter après ses défaites humiliantes lors des deux guerres de l’Opium et de la guerre sino-japonaise de 1894/95, lorsque Taïwan a été cédé aux Japonais jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Nous n’avions aucune idée qu’en l’absence d’une guerre perdue, nous vivrions une répétition de telles humiliations, qui seraient infligées à la plupart de nos anciens colonisateurs eux-mêmes. Cette fois, ce sont les traités inégaux que les Européens sont contraints de signer avec les États-Unis dont ils sont pourtant les « alliés » ; et les réparations de guerre consistent en l’achat obligatoire de gaz américain, facturé trop cher, pour une somme totale 750 milliards de dollars à payer par l’Europe, auxquels il faut ajouter des centaines de milliards supplémentaires pour l’achat, tout aussi obligatoire, d’armes américaines, et encore 600 milliards de dollars en investissements européens promis aux États-Unis.
Ursula von der Leyen, qui, comme une concubine obéissante, siégeait à côté d’un Trump victorieux, a signé, abandonnant ainsi les dernières bribes de dignité et de souveraineté européennes.
Elle a joyeusement annoncé que « nous avons fait quelque chose contre le déficit commercial… nous pouvons au moins continuer à faire des affaires avec les États-Unis », alors que l’Europe est contrainte d’offrir aux États-Unis un tarif zéro en échange d’une taxe américaine générale de 15% sur les importations européennes et d’une exemption pour les produits pharmaceutiques, qui devraient même accepter des taxes encore plus élevées.
Il y a un mois, nous avons vu le spectacle triste et hilarant d'un Mark Rutte, chef de l’OTAN et ancien Premier ministre néerlandais, qui appelait Trump affectueusement « papa » et écrivait une lettre d’amour et de soumission pour se réjouir de la façon dont les États-Unis incitent avec succès les Européens à dépenser plus d’argent pour préparer la guerre. Trump a filmé cela sans pitié et l’a montré au monde. Cela amène à se demander ce qui pousse un Néerlandais, un peuple généralement fier, à se dégrader d'une aussi pénible façon.
Plus tôt, au début de l'ère Trump 2, nous avons vu un Keir Starmer soumis, démuni et contrit, venir humblement se prosterner devant Trump dans le bureau ovale (et toucher le bras de Trump comme un domestique affectueux). J’en ai la chair de poule rien qu’en en parlant. Il y a des choses qu’on ne peut pas ignorer, et, là, c’en est une.
Trump a décrit sommairement comment les dirigeants d’autres pays « baisent mon cul… tout en quémandant "s’il vous plaît, monsieur, s’il vous plaît" » dès qu’il a lancé la guerre commerciale tarifaire. Maintenant, nous savons à qui il faisait référence.
La vassalisation de l’Europe est achevée.
Les États-Unis ont réussi à démolir et à soumettre l’Europe à grande échelle. Leurs agents, soigneusement préparés par le Conseil de l’Atlantique et autres, ont pris le relais des organisations comme l’OTAN et l’UE. L’Europe est tout simplement la dernière victime d’une révolution de couleur sans effusion de sang, menée contre les pays européens par leurs propres maîtres.
Avec une prétention aux « valeurs partagées » et un zèle idéologique qui ferait rougir les fondamentalistes religieux, l’Europe a abandonné son autonomie et ses intérêts nationaux sans tirer un seul coup de feu. Les anciens colonialistes sont maintenant les nouveaux colonisés.
Von der Leyen, Rutte, Starmer, Macron et Merz sont en fait des agents américains, tout comme Trump, Wolfowitz et Cruz sont des agents israéliens.
De tels vassaux sont accueillis avec mépris et relégués en dehors des affaires d’État. La froide réception réservée à von der Leyen et ses complices par Pékin la semaine dernière montre au monde la faible position que l’Europe occupe désormais dans le monde – il n’y eut ni cérémonie d’accueil, ni déclaration commune, ni accord substantiel, et les dirigeants européens ont été transportés en bus comme des invités indésirables, ce qu’ils sont de fait.
L’Europe est comme la dynastie Qing tardive d’il y a 170 ans. Elle est technologiquement en retard et militairement faible. Elle s’accroche encore à un sentiment de supériorité culturelle et à un passé glorieux, mais semble ne pas réaliser à quel point elle est limitée dans le monde.
L’Europe considère encore le reste du monde comme des barbares (ou comme la Jungle, ainsi que l’a appelé le dernier chef de la diplomatie étrangère), mais le reste du monde voit l’Europe comme un bande de vieillards malades et incohérents, l'UE comme un empereur sans vêtements.
Contrairement à la dynastie Qing, qui a au moins essayé de lutter contre les envahisseurs et n’a abandonné qu’après plusieurs défaites, l’Europe semble embrasser avec enthousiasme son statut de vassal.
Après la Seconde Guerre mondiale, il n’y a jamais eu de coopération égalitaire entre les États-Unis et l’Europe. Cependant, une apparence de souveraineté et d’indépendance a été maintenue, bien que timidement.
Maintenant, le voile est tombé et une soumission nue et sans caractère est visible pour tous.
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„Zelensky ne partira pas volontairement!“ - Les États-Unis veulent-ils se débarrasser du président ukrainien?
„Zelensky ne partira pas volontairement!“
Les États-Unis veulent-ils se débarrasser du président ukrainien?
par Guido Grandt
Source: https://report24.news/selenskyj-wird-nicht-freiwillig-geh...
Indéniablement, le journaliste d’investigation et pamphlétaire politique américain Seymour Hersh, qui a acquis une reconnaissance mondiale en 1969 pour avoir révélé le massacre de My Lai, initialement dissimulé, lors de la guerre du Vietnam, est l’un des meilleurs en son domaine. Dans un rapport récent, Seymour Hersh explique que les États-Unis seraient désormais déterminés à destituer le président ukrainien Volodymyr Zelensky – malgré les nouvelles promesses américaines pour la guerre en cours.
Selon Hersh, le général Valerii Zaluzhnyi, ancien commandant en chef de l’armée ukrainienne, serait le successeur probable de Zelensky. Cette décision des Américains, selon les suppositions, pourrait être considérée comme une offre à la Russie pour sortir de cette guerre dévastatrice.
Zelensky a destitué la personne la plus populaire en Ukraine
À l’automne 2023, Zaluzhnyi a déclaré dans une interview à The Economist que la guerre entre la Russie et l’Ukraine avait atteint une « impasse ». Cela a déclenché un effet domino politique, aboutissant à la destitution du général populaire par le président ukrainien.
Zaluzhnyi (photo), considéré à cette époque comme la figure la plus appréciée en Ukraine, a été rapidement nommé ambassadeur à Londres, où il continue de jouer un rôle diplomatique sur la scène internationale. Et pourtant, il reste loin du front et de ses soldats.
Un changement de stratégie en Occident ?
Selon Hersh, il y aurait à Washington des discussions officielles selon lesquelles Zaluzhnyi pourrait bientôt prendre la présidence. Zelensky, constamment sous pression pour dépendre davantage des États-Unis et des partenaires européens, semble percevoir cette menace imminente.
Ces dernières semaines, il a transféré ou remplacé trois hauts responsables politiques, notamment le ministre de la Défense, le Premier ministre et l’ambassadeur aux États-Unis.
Une indication possible que Zelensky a lui-même compris les signaux du moment et tente peut-être de se sécuriser.
Zelensky n’aura pas le choix
Un responsable américain a indiqué à l’investigateur Hersh que tout dépendrait essentiellement de la volonté de la population ukrainienne d’accepter un changement de direction.
Mais la question n’est pas de savoir si Zelensky démissionnera volontairement, mais plutôt, comme on le dit, «par quels moyens » il abandonnera ses fonctions.
La pression sur Zelensky augmente, et beaucoup pensent qu’il serait possible, s’il refuse de quitter le pays, qu’il soit évacué par la force. Et cela « en avançant à reculons ». Tout le monde sait ce que cela signifie.
Des critiques américaines mettent cependant en garde contre l’implication de la CIA, spécialisée dans les assassinats politiques. Selon eux, il serait préférable que les Ukrainiens règlent la situation eux-mêmes.
Trump et Zelensky – pas « meilleurs amis »
Même si le président Donald Trump a exprimé publiquement une position plus dure envers la Russie et a continué à augmenter les livraisons d’armes américaines en Ukraine, il demeure incertain comment il se positionne réellement face à une possible destitution de Zelensky.
En tout cas, ils ne semblent pas être « les meilleurs amis », comme l’a montré la scène du 28 février 2025 à la Maison Blanche, malgré une réconciliation ultérieure.
Après une dispute publique devant les caméras, la rencontre de l’époque a été interrompue. Trump a accusé Zelensky de risquer une guerre mondiale et a exigé qu’il modifie sa position. Des échanges acerbes ont suivi, Trump menaçant de laisser tomber l’Ukraine dans sa lutte contre la Russie si aucun accord n’était trouvé avec Vladimir Poutine.
Trump a également critiqué Zelensky pour son attitude ingrate et a souligné qu’en l’absence d’équipements militaires américains, la guerre aurait été rapidement terminée. L’accord prévu et une conférence de presse ont été annulés, et Zelensky a quitté la Maison Blanche. Trump a ensuite déclaré que Zelensky « pouvait revenir quand il serait prêt à la paix ».
L’influence de Trump et le rôle de la Russie
Hersh note que Trump a adopté une ligne claire contre la Russie dans ses déclarations, mais a exprimé des doutes quant à la volonté et à la capacité réelle de Zelensky à mettre fin à la guerre.
L’officiel américain avec qui Hersh s’est entretenu a déclaré que Trump était considéré comme « le seul » capable de faire cela, c’est-à-dire d’offrir à la Russie « une échappatoire » si Zelensky était remplacé par Zaluzhnyi.
La disparition de Zelensky apporterait-elle la paix ?
Selon Hersh, le départ de Zelensky et la montée de Zaluzhnyi pourraient non seulement entraîner un changement politique en Ukraine, mais aussi servir de signal à la Russie pour mettre fin à la guerre. Le journaliste américain explique que cela pourrait être vu comme une « sortie » pour le président Poutine, qui doit faire face à des pertes massives.
Une récente estimation fuitée des pertes russes, basée sur des sources du renseignement américain et britannique, indique deux millions de pertes russes depuis le début de la guerre, soit presque le double de ce qui était connu jusqu’alors.
Les États-Unis veulent mettre fin à la guerre – à tout prix
La situation en Ukraine semble atteindre un tournant dramatique. Washington semble déterminé à provoquer un changement de leadership pour mettre fin à la guerre et offrir à la Russie une possibilité de désescalade.
Mais qu’adviendra-t-il alors de Zelensky ? Et comment les citoyens ukrainiens réagiront-ils à une telle révolution politique ?
Il est clair que l’issue du conflit ne dépend pas uniquement des opérations militaires, mais aussi des dynamiques géopolitiques et des luttes internes de pouvoir en Ukraine. Le rôle des États-Unis, l’influence de Trump et le possible changement de direction à Kiev pourraient être décisifs dans les mois, voire les années à venir.
En tout cas, le message de Washington à Moscou est clair : « Vous pouvez toujours dire que vous avez gagné si Zelensky est remplacé ! »
Source:
- Seymour Hersh, Substack (Rapport sur les plans américains concernant Zelenski et Zaluzhny): https://seymourhersh.substack.com
- Interview de Valerii Zaluzhnyi pour The Economist (Automne 2023)
- Paul Sonne, New York Times (Réactions russes suite aux dires de Trump)
- https://tkp.at/2025/07/19/usa-wollen-aera-selenski-beende...
- https://www.tagesschau.de/ausland/amerika/trump-selenskyj...
12:59 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : volodymir zelenski, ukraine, europe, affaires européennes | |
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jeudi, 31 juillet 2025
La Hongrie refusera de se soumettre au plan «REPowerEU»
La Hongrie refusera de se soumettre au plan «REPowerEU»
Source: https://unzensuriert.de/304738-ungarn-wird-sich-dem-repow...
La Hongrie n’acceptera jamais l’interdiction des importations d’énergie russe prévue par Bruxelles, a déclaré mardi à Budapest le ministre des Affaires étrangères et du Commerce, Péter Szijjártó. Il s’est montré indifférent à ce que pensent les autres pays de la politique énergétique hongroise.
Les coûts énergétiques pourraient exploser
Selon l’agence de presse hongroise MTI, Szijjártó a critiqué sévèrement mardi le soi-disant « Plan Zelensky », connu sous le nom de « REPowerEU ». Il a averti que ce plan mettrait gravement en danger la sécurité énergétique de la Hongrie et détruirait la compétitivité du pays. Le ministre a souligné que la suppression des sources d’énergie russes ferait se multiplier considérablement les coûts d’approvisionnement pour les ménages hongrois. « Nous ne laisserons pas faire ça, la Hongrie passe en premier pour nous. Je l’ai fait savoir aux ambassadeurs de l’UE à Budapest », a-t-il écrit sur Facebook.
La Hongrie ne rejette pas ce plan par souci pour la Russie ou d’autres pays, mais parce qu’il viole les intérêts nationaux. Il a déclaré :
Franchement, je me fiche de ce que pensent les Russes de notre position. Et c’est généralement vrai. Mais je me fiche de ce que pense le Burkina Faso, je me fiche de ce que pense l’Australie (…). Nous rejetons le concept REPowerEU parce qu’il va à l’encontre des intérêts de la Hongrie.
L’UE compromet la compétitivité
Le ministre a souligné l’importance du gazoduc TurkStream comme garantie centrale de l’approvisionnement énergétique hongrois et a annoncé qu’il continuerait à le protéger. Il a également accusé l’UE de saper la compétitivité de l’Europe en imposant des sanctions énergétiques motivées par des considérations idéologiques, ce qui fait grimper les prix de l’énergie. La Hongrie s’efforce d’explorer de nouvelles sources d’énergie sans abandonner ses fournisseurs existants comme la Russie.
Il a rejeté les accusations selon lesquelles la Hongrie financerait la machine de guerre russe. Il a souligné que la quantité de gaz naturel liquéfié russe importé par les États membres de l’UE avait atteint un niveau record l’année dernière.
20:04 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : énergie, hongrie, europe, affaires européennes | |
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Ursula von der Leyen a simplement subordonné l’UE aux Etats-Unis. L'UE est ainsi devenue le plus grand vassal jamais connu
Ursula von der Leyen a simplement subordonné l’UE aux Etats-Unis. L'UE est ainsi devenue le plus grand vassal jamais connu
Andrew Korybko
Source: https://korybko.substack.com/p/von-der-leyen-just-subordi...
Le résultat de cette subordination place les États-Unis sur la voie de la restauration de leur hégémonie unipolaire via des accords commerciaux séquentiels et déséquilibrés, alors qu’ils semblent viser les Amériques en priorité avant de finalement s’attaquer à l’Asie.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a accepté un accord-cadre avec les États-Unis selon lequel l’UE sera soumise à des tarifs de 15% sur la plupart des importations, s’engagera à acheter pour 750 milliards de dollars d’exportations énergétiques américaines, et investira 600 milliards de dollars dans l’économie américaine, dont une partie sera consacrée à des achats militaires. Les tarifs américains sur les exportations européennes d’acier et d’aluminium resteront à 50%, tandis que l’UE s’est engagée à ne pas appliquer de tarifs à l’égard des États-Unis. L'alternative à cet arrangement déséquilibré aurait été que Trump impose ses menaces de tarifs de 30% d’ici le 1er août.
La force macroéconomique de l’UE s’est considérablement affaiblie au cours des 3 à 4 dernières années en raison des sanctions anti-russes qu’elle a imposées en solidarité avec les États-Unis, alors que la Russie avait été jusqu’alors son fournisseur d’énergie le plus économique et le plus fiable. L'UE présentait donc déjà un désavantage critique dans toute éventuelle guerre commerciale. L’échec de l’UE à conclure un accord commercial majeur avec la Chine depuis le retour de Trump au pouvoir, notamment lors de leur sommet la semaine dernière, a fait que le résultat des conciliabules de dimanche est devenu un fait accompli si on le regarde avec le recul voulu.
Le résultat final est que l’UE s’est tout simplement subordonnée aux Etats-Unis pour devenir, en un tourne-main, le plus grand État vassal jamais connu au cours de l'histoire. Les tarifs de 15% sur la plupart des importations américaines en provenance de l'UE réduiront la production et les profits européens, rendant ainsi une récession plus que probable. L’engagement du bloc à acheter une énergie plus coûteuse aux États-Unis deviendra encore plus pesant dans ce cas. De même, son engagement à acheter plus d’armements américains affaiblira le « plan de réarmement de l’Europe », avec pour effet combiné que les concessions susmentionnées continuent de réduire la souveraineté déjà limitée de l’UE au profit des États-Unis.
Cela pourrait, le cas échéant, encourager les États-Unis à obtenir de meilleures conditions dans leurs négociations commerciales en cours avec d’autres partenaires. Sur le front nord-américain, Trump envisage de réaffirmer l’hégémonie des États-Unis sur le Canada et le Mexique par des moyens économiques, ce qui pourrait lui permettre d’étendre plus facilement sa « Fortress America » vers le sud. S’il parvient à subordonner le Brésil, alors tout ce qui se trouve entre ce dernier et le Mexique tombera tout naturellement sous leur influence. Cette série d’accords, conjuguée à celui conclu la semaine dernière avec le Japon, renforcerait la position de Trump face à la Chine et à l’Inde.
Il espère idéalement reproduire ses succès en Asie, avec pour modèle ce qu'il a réussi avec le Japon et l’Europe. Il compte soumettre de la même manière ces deux piliers asiatiques des BRICS, qui représentent ensemble environ un tiers de l’humanité, mais rien ne garantit qu’il y parviendra. La meilleure chance de Trump de contraindre ces deux pays à accepter des arrangements tout aussi déséquilibrés nécessite de positionner les États-Unis dans la position géoéconomique la plus avantageuse possible durant leurs négociations, d’où la nécessité de construire rapidement la « Fortress America » via une série d’accords commerciaux, et de prouver que ses menaces tarifaires ne sont pas des bluffs.
« La rivalité sino-indienne façonnera la décision de Trump sur les sanctions secondaires anti-russes », comme je l'ai expliqué dans une analyse précédente, cette variable et la politique triangulaire à la Kissinger des États-Unis détermineront de manière cruciale l’avenir de leurs négociations commerciales. En cas d’échec, Trump pourrait ne pas imposer de tarifs à 100% sur la Chine et/ou l’Inde, mais certains tarifs seraient tout de même attendus. Néanmoins, avec le Japon, l’UE et probablement la « Fortress America » à ses côtés, cet « Occident global » pourrait isoler les États-Unis de certaines conséquences.
L’importance stratégique majeure de la subordination de l’UE en tant que plus grand État vassal des États-Unis réside donc dans le fait qu’elle met les États-Unis sur la voie de la restauration de leur hégémonie unipolaire via des accords commerciaux séquentiels, alors qu’ils semblent viser en priorité les Amériques avant de finalement s’attaquer à l’Asie. Il n’y a aucune garantie que les États-Unis réussiront, et une série d’accords commerciaux déséquilibrés avec des grandes économies ne restaurerait que partiellement l’unipolarité dirigée par les États-Unis, mais les mouvements de Trump représentent toujours une menace potentiellement existentielle pour le multipolarisme.
15:33 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, tarifs douaniers | |
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Le prochain conflit de type "Nord Stream": le gouvernement Orbán veut son propre oléoduc pour le pétrole russe
Le prochain conflit de type "Nord Stream": le gouvernement Orbán veut son propre oléoduc pour le pétrole russe
Budapest/Bruxelles. Les fissures au sein de l’UE deviennent toujours plus profondes. Alors que la Commission européenne à Bruxelles prévoit une interdiction totale d’importation de gaz et de pétrole russes d’ici 2027, la Hongrie entend suivre sa propre voie. Comme l’a annoncé le ministre des Affaires étrangères Péter Szijjártó sur les réseaux sociaux, la Hongrie, la Serbie et la Russie se sont entendues pour parfaire la construction d’un nouvel oléoduc destiné à poursuivre l’approvisionner de Budapest en matières premières bon marché. « En collaboration avec nos partenaires serbes et russes, nous avançons dans la construction d’un nouvel oléoduc entre la Hongrie et la Serbie », a écrit Szijjártó. « Pendant que Bruxelles interdit l’énergie russe, rompt des connexions et bloque des routes, nous avons besoin de plus de sources, de plus de routes. La Hongrie ne sera pas victime de ces décisions catastrophiques. »
L’annonce intervient à un moment critique. L’UE prévoit non seulement de cesser toutes les importations d’énergie russes – y compris le GNL – d’ici 2027, mais souhaite également déclarer obsolètes les contrats d’approvisionnement à long terme. De plus, le négociateur du Parlement européen pour l’interdiction de ces importations demande de raccourcir le délai et d’y intégrer davantage le pétrole via pipelines. Mais la Hongrie, qui couvre encore environ 70% de ses besoins en pétrole provenant de la Russie, dont la moitié de Lukoil, refuse de suivre ces plans.
Déjà cet été, l’Ukraine avait stoppé le transit de pétrole russe vers la Hongrie et la Slovaquie – une étape que Budapest considérait comme une tentative de chantage politique. Depuis, le gouvernement Orbán cherche des alternatives pour se rendre indépendant des routes de transit ukrainiennes et, en dehors des directives de l’UE, pour continuer à se fournir en énergie. Selon les médias hongrois, le nouvel oléoduc pourrait être achevé dès 2027 – juste au moment où l’interdiction d’importation de l’UE devrait entrer en vigueur.
Le conflit entre Budapest et Bruxelles va bien au-delà de la politique énergétique. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán critique vivement les plans budgétaires de l’UE, qu’il qualifie de « sauvetage pour l’Ukraine ». « Jusqu’à 25 % de l’argent va directement à Kiev, 10 % supplémentaires sont utilisés pour rembourser de vieilles dettes. Que reste-t-il ? Moins que jamais. Je ne soutiendrai jamais cela », a déclaré Orbán.
Avec cette initiative pour l'oléoduc, la Hongrie réaffirme une fois de plus son rejet de la politique de sanctions de l’UE – et mise sur une coopération étroite avec Moscou et Belgrade. Alors que Bruxelles mise sur la sécurité énergétique par diversification, Budapest insiste sur des solutions pragmatiques pour garantir des prix énergétiques bas. « Nous construirons des oléoducs et exploiterons de nouvelles sources d’approvisionnement, afin que la population hongroise continue de payer les coûts énergétiques les plus bas en Europe, » a affirmé Szijjártó.
La décision risque d’aggraver encore davantage les tensions entre la Hongrie et l'UE – notamment face au fait que Bruxelles a déjà bloqué des milliards d’euros d’aides pour Budapest. Avec ce projet d'oléoduc, la Hongrie montre une fois de plus qu’elle n’est pas prête à se plier au diktat bruxellois sur des questions essentielles (mü)/
Source: Zu erst, juillet 2025.
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mercredi, 30 juillet 2025
Choc sur l’accord douanier: les Européens doivent payer pour la production d’armes aux États-Unis
Choc sur l’accord douanier: les Européens doivent payer pour la production d’armes aux États-Unis
Source: https://unzensuriert.de/305214-schock-ueber-zoll-deal-eur...
Des eurocrates comme Ursula von der Leyen ou le chancelier allemand de la CDU Friedrich Merz ont exprimé leur mépris à l’égard de Donald Trump avant les élections présidentielles américaines. Ce n’était pas là la bonne manière de préparer le contexte optimal pour négocier les tarifs lors de la rencontre qui vient de se dérouler en Écosse.
L’UE paie la facture, Trump en profite
La majorité des gens considère, de manière peu surprenante, que le résultat de ces négociations n’est pas bon. Environ 61% selon un sondage Oe24 (en date du 28 juillet, 8h30), pensent que l’UE paie après les négociations et que Trump en profite. Des observateurs ont eu l’impression que la cheffesse de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’était agenouillée devant le président américain et qu’elle s’était fait bien rouler lors des négociations.
« Ce sera la plus formidable de toutes les affaires », a déclaré Trump après l’accord, « nous l’avons eu (l'accord), c’est bien », a déclaré von der Leyen.
Encore 50 % de droits de douane sur l’acier et l’aluminium
La vraie question est de savoir ce que l’accord douanier de Turnberry en Écosse va nous apporter. L’accord sur le tarif de 15%, par exemple, pour les produits pharmaceutiques et les semi-conducteurs pourrait, selon les critiques, tuer d'innombrables sociétés en Europe. Surtout que l’acier et l’aluminium ne font pas partie de l’accord et restent soumis à une taxe douanière de 50%.
L’UE s'est donné l'obligation d'acheter de l’énergie aux États-Unis pour 750 milliards de dollars
Que l’UE – dans le cadre de l’accord – doive acheter de l’énergie aux États-Unis pour 750 milliards de dollars, alors qu’elle pourrait l’obtenir bien moins cher ailleurs, aura probablement aussi des conséquences gravissimes et rendra l’Europe encore plus dépendante des États-Unis. Cette dérive est également due à la politique des sanctions contre la Russie.
De plus, il a été convenu que l’UE doit investir 600 milliards de dollars aux États-Unis, y compris dans la production d'armements que l’on souhaite produire "en commun".
Nos concitoyens devront payer la facture
Une chose est déjà sûre : la facture de tous ces accords sera présentée aux citoyens européens, qu’ils veuillent ou non investir dans des armes.
L’homme d’affaires Donald Trump a misé gros dans le différend douanier avec l’UE, menaçant d’imposer une surtaxe de 30%. Le fait qu’au final ce soit 15% et que l’Europe ait été contrainte d’investir aux États-Unis peut être considéré comme une belle réussite pour lui. Est-ce que la "Euro-Uschi" (= U. von der Leyen) pourra faire pareil, se réjouir avec autant de satisfaction?
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mardi, 29 juillet 2025
Bruxelles paie – Washington encaisse. Accord commercial à fort potentiel de déstabilisation pour l’UE
Bruxelles paie – Washington encaisse. Accord commercial à fort potentiel de déstabilisation pour l’UE
Elena Fritz
Un nouvel accord transatlantique, signé par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, ressemble à une déclaration de dette et de soumission géopolitique de l’Europe envers les États-Unis :
- Les produits américains ont un accès libre au marché de l’UE — sans droits de douane.
- Les produits européens continueront d’être soumis à des droits de douane allant jusqu’à 15% aux États-Unis.
- Engagement d’acheter de l’énergie américaine: 750 milliards de dollars.
- Investissements prévus de l’UE dans l’économie américaine: encore 600 milliards de dollars.
- Achat supplémentaire (non quantifié) d’armes américaines.
Formellement, l’accord ressemble à une convention commerciale classique. En réalité, c’est un levier stratégique pour détourner financièrement les fonds européens vers l’économie américaine — en pleine période d’instabilité économique pour l’Europe. Et ce n’est pas Bruxelles qui paiera, mais les gouvernements nationaux.
L’Allemagne, comme toujours, portera probablement le poids principal. Le dogme non écrit "Les Allemands paient pour tout" reste fiable — même si l'industrie allemande faiblit, que la situation budgétaire y est tendue et que les infrastructures fondamentales s’y effritent.
Mais avec la France et l’Italie, ce modus operandi sera difficile à reproduire. À Paris, cela fait déjà des mois que des tensions existent sous la surface, à Rome, on parle ouvertement d’une réorientation nationale.
Le contenu géopolitique de l’accord ne réside pas dans le commerce, mais dans son impact explosif sur la cohérence interne de l’UE. Car ces engagements sont à peine réalisables politiquement. Et c’est là le germe d’une rupture imminente.
Ursula von der Leyen a — volontairement ou par négligence — signé un pacte qui pourrait mener à la désintégration de l’Europe.
Le plan est clair, bien que non formulé :
- L’UE devient le gestionnaire des intérêts américains.
- L’Europe paie pour l’énergie, les armes et la dette américaines.
- En même temps, l’administration Trump souhaite réduire ses dépenses en Ukraine — et tirer profit de la guerre.
L’Ukraine demeure un puits sans fond mais, dorénavant, sans garantie de crédit de la part des Etats-Unis. La pression qui s’exerce sur les caisses européennes croît, tandis que les Etats-Unis se ré-industrialisent avec l’appui de capitaux européens.
Conclusion :
Cet accord n’est pas un traité entre partenaires égaux: c’est un mécanisme de redistribution de nature géopolitique. Ce qui nous est vendu comme un « renforcement des relations transatlantiques » se révèle être un renoncement auto-mutilant de l’Europe qui refuse ainsi de s’affirmer.
Conséquence logique :
Nous assisterons à un affrontement entre la Commission de Bruxelles et les gouvernements nationaux.
Il ne s’agit plus de réformes. Il s’agit de la survie du projet européen en sa forme actuelle.
Lire la suite ici : https://t.me/global_affairs_byelena/2651?single
17:15 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, affaires européennes, union européenne, commission européenne, états-unis | |
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Que signifient réellement ces 600 milliards de dollars «d’investissements»? – La désindustrialisation de l’Europe sous un faux air atlantiste
Que signifient réellement ces 600 milliards de dollars «d’investissements»? – La désindustrialisation de l’Europe sous un faux air atlantiste
Elena Fritz
Est-ce que quelqu’un comprend réellement ce que signifie concrètement cette somme de 600 milliards de dollars d’investissements européens dans l’économie américaine ?
Cela signifie le déplacement des sites de production industriels du continent européen vers les États-Unis.
Cela signifie la désindustrialisation ciblée de l’UE — en particulier de l’Allemagne, de la France et de l’Italie.
Et cela soulève une question fondamentale :
Ursula von der Leyen avait-elle vraiment le mandat pour signer de tels accords avec Donald Trump — pour disposer de facto du contenu des économies européennes ?
Bien sûr que non. Et c’est précisément pour cela que nous allons bientôt voir la résistance ouverte ou tacite des gouvernements nationaux contre cet accord — une action de sabotage contre l’accord industriel transatlantique, pouvant venir de membres de l’UE.
Le deuxième scénario ?
La rapide dislocation de l’intégration politique de l’UE, qui a commencé avec enthousiasme en 1992 avec le traité de Maastricht. Car seul un suicidaire politique peut accepter un accord commercial aussi restrictif — sans parler de le transformer en législation nationale.
Et pourtant :
Ce scénario sombre ne peut pas non plus être exclu.
Car la dégradation des élites politiques en Europe a atteint un niveau où même la destruction économique de son propre continent n’est plus perçue comme un danger, mais peut être étiquetée comme un « changement » ou une « transformation ».
Exemples de l'hémorragie industrielle de l’Europe :
- BASF déplace ses lignes de production centrales vers les États-Unis — en raison des prix de l’énergie, mais aussi en raison de l’incertitude politique quant à la planification.
- VW, BMW, Mercedes investissent des milliards dans de nouveaux sites en Caroline du Sud, au Tennessee ou en Alabama — pas en Saxe, pas dans le Brandebourg.
- Airbus collabore avec des entreprises américaines de défense, alors que les projets aéronautiques européens reçoivent peu ou pas de subventions.
- NVIDIA, Intel, Amazon Web Services bénéficient de généreuses exonérations fiscales de Washington — payées par transfert de technologie et fuite des cerveaux hors d’Europe.
La conclusion à tirer est terrible mais incontournable: le plus grand danger pour l’Europe ne se trouve pas à Washington, à Moscou ou à Pékin mais à Bruxelles.
Pour être plus précis dans les bâtiments du Berlaymont, où une classe politique agit non plus au service des peuples d’Europe mais comme le bras prolongé d’intérêts étrangers.
Lire la suite ici : https://t.me/global_affairs_byelena/2655
12:41 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, affaires européennes, union européenne, désindustrialisation | |
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lundi, 28 juillet 2025
Le département d'État américain accuse l'UE de manque de liberté d'expression et de censure
Le département d'État américain accuse l'UE de manque de liberté d'expression et de censure
Par Elena Fritz
Source: https://pi-news.net/2025/07/us-aussenministerium-wirft-eu...
« Tout ce que le Digital Services Act (DSA) protège vraiment, ce sont les élites européennes contre leurs propres peuples », écrit le département d'État américain sur X.
Le 2 juillet dernier, la Commission européenne a discrètement adopté un acte juridique dont les conséquences seront graves: le « Delegated Act on Data Access » relatif au « Digital Services Act » (DSA) précise quel sera l’accès des chercheurs politiquement approuvés aux données internes des plateformes.
Simultanément, un échange diplomatique ouvert s'est effectué entre la France et les États-Unis – non pas dans des instances officielles, mais sur X. Deux publications visuellement presque identiques, un espace numérique, deux récits opposés. Le message: la lutte pour la liberté d’expression a atteint une nouvelle phase – et l’UE se trouve de plus en plus au centre des critiques.
La représentation permanente de la France auprès de l’ONU a loué le Digital Services Act, applicable à toute l’UE, comme une loi qui ne viole pas la liberté d’expression mais garantit la sécurité numérique.
Mais le département d’État américain a réagi de façon exceptionnellement dure: « En Europe, des milliers de personnes ont été condamnées pour avoir critiqué leurs propres gouvernements. Ce message orwellien ne trompe pas les États-Unis. La censure n’est pas une liberté. Tout ce que le DSA protège vraiment, ce sont les élites européennes contre leurs propres peuples. »
Le message original, lui, a été rayé. La forme visuelle reste, mais le contenu sémantique change. Les États-Unis accusent ouvertement l'Europe de pratiquer la censure – ce qui entraîne une rupture diplomatique. La ligne transatlantique en matière de démocratie et de droits fondamentaux n’existe plus.
Le socle juridique : le Delegated Act du 2 juillet
Tandis que la symbolique diplomatique devenait virale, l’UE établissait parallèlement la base formelle de ce que critiquent les États-Unis. Le nouveau « Delegated Act » oblige les grandes plateformes à permettre un accès interne aux données pour les chercheurs dits « vetting ».
Ces "chercheurs" doivent être politiquement approuvés, leur sujet doit correspondre au catalogue européen des risques systémiques, leur institution doit être accréditée, leur objectif conforme à la visée européenne de « sécurisation de la démocratie ».
Ce qui est présenté comme une offensive pour la transparence apparaît, à y regarder de plus près, comme un régime d’accès sélectif: seuls ceux qui sont autorisés peuvent faire de la recherche. Seuls ceux qui sont considérés comme « pertinents » par l’UE ont accès. Le public dans son ensemble reste exclu. L’accès à la recherche n’est pas vérifié juridiquement, mais attribué administrativement.
La nouvelle architecture du pouvoir doxographique
En conséquence, une double structure de contrôle se met en place: les plateformes doivent expliquer comment elles limitent, suppriment ou rendent invisibles les contenus via des algorithmes – mais elles le font en dialogue avec les autorités, pas avec les utilisateurs.
Simultanément, la recherche et la critique sont canalisées. Ceux qui n’obtiennent pas de permission officielle restent aveugles face aux mécanismes de manipulation de l’opinion numérique.
La maîtrise de la définition des termes comme « désinformation », « discours haineux » ou « débat civique » reste entre les mains d’institutions soumises à une pression légitimante. La Commission européenne – qui n’est pas un gouvernement élu officiellement – contrôle l'espace numérique européen, sans contrôle public, sans équilibre juridique. La critique à ce sujet est structurellement compliquée: les chercheurs ne peuvent étudier que ce que la Commission permet. La connaissance scientifique devient une fonction sous licence et déterminée par l’agenda politique.
USA contre l’Europe : intérêts plutôt que valeurs
Le fait que ce soient précisément les États-Unis qui attaquent publiquement ce mécanisme s’explique géopolitiquement. Sous Trump, Washington définit sa politique extérieure strictement par ses intérêts – et exploite chaque faiblesse de l’adversaire pour se positionner mondialement.
Une Europe qui régule les opinions est vulnérable – non militairement, mais moralement. Et ceux qui poursuivent leurs critiques perdent la maîtrise de la signification de termes tels démocratie, liberté, pluralisme.
Dans ce nouvel ordre, l’UE ne se présente plus comme un partenaire d’alliance, mais comme un acteur doté de sa propre infrastructure – mais elle est sans crédibilité. Le DSA devient ainsi un instrument de défense, mais aussi une faiblesse stratégique: ce qui était conçu comme une protection devient une cible d’attaque.
Les États-Unis montrent ouvertement que l’UE parle de liberté, mais agit selon la logique du contrôle. Et cela est politisé – non pas malgré, mais à cause du fondement des valeurs occidentales.
Conclusion : Le DSA comme symbole d’un modèle qui s’effrite
Le « Digital Services Act » n’a jamais été davantage qu’une loi, mais est simultanément l’expression d’un paradigme politique: la crise de l’Occident ne se décide plus par la violence, mais par les récits/les narratifs.
Les institutions européennes font tout pour stabiliser ces récits – même si cela coûte la vie à la liberté d’expression.
L’échange entre la France et les États-Unis montre que le récit de la démocratie libérale n’est plus évident. Il doit être activement défendu – pas contre des ennemis extérieurs, mais contre des fissures internes.
Le DSA doit aider à colmater ces fissures. Mais à chaque nouveau paragraphe, il devient de plus en plus clair: les façades tiennent, mais la structure sous-jacente s’effrite.
Ce qui reste, c’est d'abord un espace discursif géré, encadré, avec une apparence démocratique – et, ensuite, la méfiance de ceux qui ne peuvent plus y entrer.
19:40 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Manipulations médiatiques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : censure, actualité, europe, affaires européennes, digital services act | |
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dimanche, 27 juillet 2025
De Rotterdam à Gênes, les ports européens deviennent (aussi) des bases militaires
De Rotterdam à Gênes, les ports européens deviennent (aussi) des bases militaires
Andrea Muratore
Source: https://it.insideover.com/difesa/da-rotterdam-a-genova-i-...
Les ports européens sont de plus en plus actifs quand il s'agit de gérer la transition des scénarios internationaux, et par conséquent de leurs activités économiques, vers une phase plus complexe et chaotique, marquée par une incertitude accrue sur le plan géopolitique et une nouvelle importance accordée à la préparation face à de potentielles crises mondiales. En cas de conflit à grande échelle, la logistique portuaire jouerait un rôle déterminant, et les pays européens doivent mobiliser largement leurs infrastructures pour se préparer à toutes éventualités.
Gênes : la nouvelle digue à usage dual
La semaine dernière, le ministère italien des Infrastructures a, par exemple, officialisé la présentation d’un projet à usage dual (militaire et civil) de la nouvelle digue du port de Gênes, qui pourra accueillir non seulement des navires marchands, pétroliers et cargos, mais aussi, potentiellement, des transports de troupes, des porte-avions légers, des destroyers, des frégates, des patrouilleurs et autres navires. De plus, Gênes deviendra un hub stratégique pour la mobilité militaire, qui en Italie est développée avec un soin particulier pour les réseaux ferroviaires et les ports.
En cas de crise de guerre pouvant mettre en danger la sécurité nationale italienne ou d’une détérioration de la situation dans les pays proches de l’Italie, Gênes devra devenir une base intermodale et interopérable avec d’autres structures situées dans la mer Méditerranée. Elle devra réserver une partie des stocks et de la logistique aux forces armées et être connectée efficacement au terminal situé à l'arrière des infrastructures portuaires.
Comme l’écrit “Il Secolo XIX”, deux projets financés par la Commission européenne visent à consolider la stratégie de Gênes, dont un de 29 millions d’euros pour renforcer le parc ferroviaire en dehors de la muraille, un plan qui “a un objectif évident du point de vue portuaire, mais allonger les voies jusqu’à 750 mètres permettrait aussi de faciliter les manœuvres des convois militaires à l’intérieur du port de Gênes.” À cela s’ajoutent 6 millions d’euros pour renforcer le viaduc de Binasco, et, note le principal journal ligure, “la troisième infrastructure à usage dual se trouve à La Spezia,” où “près de 10 millions d’euros seront investis dans les connexions de la gare La Spezia Marittima,” motivés par “la nécessité d’allonger les voies à 740 mètres.”
Rotterdam : un port pour l’OTAN
La première infrastructure portuaire italienne s’intègre ainsi pleinement dans la planification stratégique avec laquelle l’Europe veut éviter de dépendre des goulets d’étranglement systémiques qui ont émergé dans la logistique et les communications, afin de pouvoir faire face plus organiquement à une future crise sécuritaire à l’échelle continentale.
Plus encore, la décision stratégique du plus grand port européen, Rotterdam, est de commencer à réserver une partie de l’espace à la logistique militaire, visant à soutenir les structures de l’OTAN en Europe. Le port néerlandais est vital pour la logistique atlantique, et avec la ville belge voisine d’Anvers, Rotterdam joue un rôle critique dans l’arrivée de moyens militaires, d’armements et de biens pour les troupes et armées. Jusqu’à présent, il n’a cependant jamais disposé d’un quai dédié à la Défense.
“Les Pays-Bas, en accord avec leurs alliés de l’OTAN, se sont engagés à augmenter les dépenses de défense à 5% du PIB,” note le Financial Times, en rappelant que “en mai, le ministère néerlandais de la Défense a annoncé que Rotterdam devrait fournir un espace pour la manutention de plus de navires transportant des cargaisons militaires à la demande de l’OTAN,” et que “le terminal à conteneurs de Rotterdam est le seul lieu où l’on peut transférer en toute sécurité des munitions d’un navire à un autre.”
Rotterdam pourrait ainsi devenir un pivot d’un système de sécurité des approvisionnements et de la logistique, pouvant, dans une optique intermodale et résiliente, relier en étoile les bases les plus stratégiques de l’Europe du Nord : d’Anvers et des bases néerlandaises de Vlissingen et Eemshaven à Rostock, en Allemagne, en s’appuyant sur la ville portuaire des Pays-Bas. La préparation pré-guerre intégrera de plus en plus l’utilisation duale des infrastructures, militaire et civile, comme garantie pour une sécurité accrue et une meilleure préparation à toute crise.
Ce monde chaotique et compétitif impose des changements systémiques: de la Méditerranée à la Mer du Nord, en Europe, cette tendance inévitable devient de plus en plus comprise.
13:39 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ports, rotterdam, gênes, europe, affaires européennes | |
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Est-ce la fin de Zelensky?
Est-ce la fin de Zelensky?
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/la-fine-di-zelensky/
Zelensky, le petit, minuscule et envahissant tyran de Kiev, semble arrivé à la fin de sa route.
Beaucoup de signaux indiquent qu’il perd presque tout soutien.
À commencer par celui, évidemment essentiel, de Washington.
Trump ne l’a jamais estimé. Et ne l’a jamais considéré comme utile. Au contraire, il l’a toujours vu comme une créature de Biden. Et comme un obstacle concret à ses propres stratégies.
Des stratégies qui visent à détendre les relations avec Moscou. Et cela pour des raisons économiques – l’importation de matières premières dont la Russie est un grand producteur – ainsi que pour des raisons purement politiques.
Le problème de Trump, c’est Pékin. Un rival commercial de première importance. Et le président américain sait bien qu’en isolant la Chine de Moscou, il pourra tenter d’affaiblir la concurrence chinoise dans la guerre en cours. Une guerre commerciale, du moins pour l’instant, mais une guerre quand même.
Donc Zelensky doit être houspillé hors des sphères du pouvoir à Kiev. D’une manière ou d’une autre. Parce qu’il a trop souvent dépassé les limites, instauré une dictature personnelle, s’est enrichi, lui et son cercle, aux dépens des Ukrainiens. Qu’il a envoyés à la boucherie.
Et il doit aussi être chassé parce que Poutine n’a aucune intention de négocier avec lui. Il le considère, non sans raison, comme illégitime. Et si Zelensky restait en place à Kiev, il n'y aurait aucune possibilité de rétablir la situation.
Il n’y a donc que deux solutions: soit les Russes arrivent jusqu’à Kiev et effacent l’Ukraine des cartes géographiques, soit il y aura la guerre totale. Que Trump ne veut absolument pas.
Donc Zelensky doit partir. En douceur ou par la force. Et à Kiev, quelqu’un, probablement un militaire, doit prendre le pouvoir et négocier officiellement avec le Kremlin. Et il faut aussi que ce nouveau personnage soit accepté par Poutine.
Le petit, minuscule, tyran de pacotille, cependant, ne semble pas vouloir se rendre. Il s’est probablement trop identifié à son rôle, et tente, désespérément, de s'accrocher au pouvoir. En espérant le soutien des Anglais et des Européens.
Un espoir vain. Car, malgré leurs discours et leurs promesses (n'es-ce pas, Madame Meloni ?), les Européens, sans les États-Unis, ne sont tout simplement pas capables d’affronter la Russie.
Et Poutine le sait très bien.
En attendant, la rue à Kiev s’enflamme. Elle demande, à haute voix, la démission de Zelensky.
Je peux me tromper, mais il me semble que cette mobilisation est fabriquée. Préparée et provoquée par des centres de pouvoir occidentaux. Emanant de Washington. De Trump, pour être clair.
Zelensky a toujours contrôlé le pays, en déployant une censure stricte et une répression violente.
Et cette politique, disons, s’est accentuée au cours des deux dernières années.
Il est donc très peu probable que les manifestations demandant sa démission soient « spontanées ».
Il est plutôt envisageable de les voir comme un signal clair de Washington. Qui veut un changement de personnage dans la triste farce que les Américains ont mise en scène à Kiev.
Pour lui, pour cet acteur jadis forcé à se hisser au pouvoir, c’est désormais la dernière cloche qu'il entend sonner.
Et s’il ne le comprend pas, en se retirant dans l’un des paradis fiscaux où il a amassé des fortunes volées à l’Ukraine, ce sera peut-être le glas.
12:45 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : volodymir zelensky, actualité, europe, ukraine, affaires européennes | |
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samedi, 26 juillet 2025
Un ancien commissaire de l’UE démantèle les sanctions contre la Russie – “une idée extrêmement dangereuse”
Un ancien commissaire de l’UE démantèle les sanctions contre la Russie – “une idée extrêmement dangereuse”
Source: https://report24.news/ex-eu-kommissar-demontiert-russland...
Vouloir ruiner la Russie est une idée quasi fatale, a récemment déclaré l’ancien commissaire européen Günter Verheugen (SPD) dans la “Weltwoche”: il critique vivement la politique de l’UE et dénonce la politique de sanctions ainsi que le refus de tout dialogue et de toute diplomatie. Il semble que les Européens soient obsédés par l’idée qu’une attaque russe est une chose décidée depuis belle lurette et que tout ce qui reste à faire, c’est d’augmenter la production d’armements.
L’article ci-dessous a été publié pour la première fois par Deutschlandkurier:
Dans une contribution à la “Weltwoche” suisse, l’ancien commissaire européen Günter Verheugen (SPD) dénonce la folie des sanctions de l’UE contre la Russie. Les 18 paquets de sanctions en place affaibliraient davantage l’Union européenne qu’ils ne font de mal à la Russie. En outre, Verheugen critique le fait que l’UE ne prenne pas en compte les conséquences de cette politique de sanctions. Une éventuelle dislocation de la Fédération de Russie aurait des répercussions négatives pour l’Europe de l’Ouest.
Les sanctions de l’UE, visant à affaiblir l’économie russe et à isoler politiquement le pays, se sont retournées contre elle, constate l’ancien vice-président de la Commission européenne, après qu'Euro-Bruxelles ait récemment imposé son 18ème paquet de sanctions. Celui-ci cible notamment les secteurs russes de l’énergie et de la banque.
Verheugen, qui a été commissaire européen pour l’industrie et les entreprises de 2004 à 2010, écrit dans la “Weltwoche” que ces sanctions de l’UE équivalent quasiment à se tirer une balle dans le pied. Elles affectent surtout leurs propres auteurs, le coût le plus élevé étant supporté par l’Occident.
Verheugen critique sévèrement la politique de sanctions de l’UE: “L’objectif de ruiner la Russie par des sanctions sévères et celui d’isoler politiquement la Russie n’ont pas été révisés. Ces deux objectifs n’ont pas été atteints. Il n’y a pas beaucoup d’exemples où un objectif politique, à savoir mettre un adversaire économiquement à genoux et le détruire ‘comme en temps de guerre’, se retourne aussi complètement contre lui. La guerre économique contre la Russie en est un exemple.”
L’ancien politicien de la SPD socialiste allemande, qui a été secrétaire général des Démocrates libres de 1978 à 1982, pense, à propos du conflit en Ukraine: “Indépendamment de ce qui sera décidé à Washington et à Moscou, nous devons, en tant qu’Allemands et Européens (et pas seulement les pays qui sont dans l’Union européenne), nous poser la question de savoir où nous en sommes réellement et quelle est notre responsabilité, notre intérêt et notre rôle potentiel. Si nous nous posons effectivement cette question, nous devrons alors reconnaître que la politique de l’UE et celle de la plupart de ses États membres, y compris et surtout l’Allemagne, ont complètement échoué et que l’UE risque de passer, sur la scène internationale, du rôle d’un figurant marginal à celui d'un serviteur remercié”.
17:08 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : günter verheugen, europe, actualité, affaires européennes, sanctions | |
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Malgré les sanctions permanentes: la Russie désormais troisième fournisseur de gaz de l’UE
Malgré les sanctions permanentes: la Russie désormais troisième fournisseur de gaz de l’UE
Bruxelles/Wilhelmshaven. Depuis 2022, depuis le début de la guerre en Ukraine, l’UE tente par tous les moyens de se débarrasser des importations de gaz russes — qui avaient constitué jusqu’ici, pendant des décennies, un pilier de la prospérité économique de l’Allemagne. Mais ce rejet ne fonctionne pas. Malgré des sanctions toujours plus nombreuses, la dépendance des Européens au gaz russe ne diminue pas, mais augmente. Malgré les sanctions occidentales, la Russie reste un fournisseur central de gaz pour l’UE, tant par gazoduc que par gaz naturel liquéfié (GNL), et plus encore : selon les chiffres récents d’Eurostat, la Russie a même dépassé la Norvège en mai pour se hisser à la troisième place parmi les cinq principaux importateurs.
Les données d’Eurostat montrent que cette hausse est principalement due à l’augmentation significative des livraisons de GNL en provenance de Russie. Celles-ci ont augmenté en mai d’un tiers par rapport au mois précédent, atteignant 703 millions d’euros. Mais les importations par gazoduc ont également augmenté de 6,4% pour atteindre 408 millions d’euros. Au total, en mai, les livraisons russes de gaz vers l’UE ont atteint 1,1 milliard d’euros — soit une hausse de près de 25% par rapport à avril. La Norvège a chuté à la quatrième place avec 842 millions d’euros (–13%).
Les États-Unis restent, avec 1,9 milliard d’euros, le principal fournisseur, mais leurs exportations ont diminué d’un tiers. L’Algérie suit à la deuxième place (1,12 milliard d’euros, contre 1,3 milliard en avril), tandis que le Royaume-Uni complète le top cinq avec 367 millions d’euros.
Les sanctions se sont retournées contre leur auteur, faisant grimper massivement les prix du gaz dans l’UE: selon Eurostat, 1000 mètres cubes coûtaient encore 206 euros en avril 2021, mais en avril 2024, ce montant s’élevait à 523,5 euros — une augmentation de X 2,5. La raison en est la transition de l’UE vers les importations de GNL. En 2021, le gaz liquéfié ne représentait qu’un tiers des approvisionnements de l’UE, en 2025, ce sera près de la moitié. Les coûts liés à cette transition ont explosé, passant de 257 euros en 2021 à 645,5 euros en 2024. Bien que le gazoduc, à 417 euros, soit moins cher, son prix a également augmenté de façon significative par rapport à 2021 (178,7 euros).
Source: Zu erst, juillet 2025.
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vendredi, 25 juillet 2025
Une volonté claire de détruire l'Europe et d'en faire véritablement une colonie
Une volonté claire de détruire l'Europe et d'en faire véritablement une colonie
par Alessandro Volpi
Source : Alessandro Volpi & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/una-chiara-volont...
Il est de plus en plus évident que les États-Unis ont l'intention de démanteler l'Union européenne et de la remplacer par l'OTAN, ou par quelque chose de similaire. Les droits de douane à 30%, tout en conservant ceux déjà existants à 50%, sont l'instrument que Trump entend utiliser pour convaincre les différents pays européens de négocier, un par un, avec le gouvernement américain dans l'espoir d'obtenir des conditions favorables.
Face aux impositions douanières basées sur l'idée trumpienne, loin d'être farfelue, selon laquelle les économies des différents pays européens ne peuvent se passer de leur part d'exportations vers le marché américain, et face à la fermeture obstinée des dirigeants des différents États du Vieux Continent à l'égard de la Chine, il est en effet très probable que chaque pays en vienne à remettre en question la solidité globale de l'Union et de la zone euro, en essayant d'obtenir des dérogations pour ses propres productions.
En résumé, Trump a compris la profonde dépendance des Européens vis-à-vis des États-Unis, ainsi que leur servilité, et il veut utiliser les droits de douane pour mettre fin à toute expérience d'Europe commune. De cette manière, il n'y aurait plus de véritables concurrents pour l'économie productive américaine, avec pour conséquence l'afflux de filières entières à l'intérieur des frontières américaines, il n'y aurait plus aucun doute quant à la destination de la grande masse d'épargne européenne vers les marchés américains et, surtout, vers la dette américaine précaire, tandis que le dollar, après la dissolution de l'euro générée par la fin de la zone euro, reprendrait clairement de la vigueur, pouvant d'ailleurs définir avec les différentes monnaies nationales des politiques monétaires plus ou moins accommodantes en fonction de la subordination politique et économique aux États-Unis, comme cela a d'ailleurs été le cas pendant des décennies.
Si l'Europe se transforme en un ensemble de plus en plus conflictuel d'États qui reconnaissent dans l'empire américain leur principal élément de survie économique, une nouvelle phase de la mondialisation néolibérale s'ouvrira, caractérisée cette fois-ci par une acceptation totale du modèle américain qui imposera le démantèlement complet des États sociaux et l'affirmation d'une nouvelle vague gigantesque de privatisations confiées aux grands fonds, auxquels Trump associera ses propres finances.
Avec la guerre des droits de douane, en effet, les États-Unis rendront impossible toute idée de dette publique européenne commune, qu'ils considéreront comme une « faute » à punir précisément par l'imoposition de droits de douane à l'encontre des pays qui la soutiendraient, tout comme ils interdiront toute idée d'imposition des grandes entreprises technologiques et des plateformes numériques. Les États européens qui souhaiteront négocier des conditions plus clémentes en matière de douanes devront voter contre toute hypothèse de ce type et défendre les paradis fiscaux internes indispensables aux grandes entreprises technologiques américaines.
L'Europe des micro-patries, où Trump soutiendra ouvertement certaines forces populistes de droite, sera donc dollarisée et vidée de ses capacités économiques et sociales, avec des citoyens transformés, par l'épargne, en sujets dépendants des décisions des Big Three.
Bien sûr, l'OTAN restera fermement en place pour maintenir l'occupation de vastes zones de l'Europe par des bases américaines, pour consolider la dépendance totale vis-à-vis des États-Unis dans la perspective d'un système de relations internationales uniquement militaires et pour financer certains secteurs très coûteux de l'économie américaine. Les États-Unis, dont le coût des intérêts sur la dette fédérale a largement dépassé les dépenses militaires, ont besoin de bailleurs de fonds externes pour leur appareil stratégique: Rearm Europe servira précisément à cela et, d'ailleurs, ce plan est construit sur les dettes nationales et non sur la dette commune.
Les différents États européens s'endetteront pour porter à 5% les dépenses militaires destinées à l'OTAN, qui restera sous le strict commandement des États-Unis, comme le démontre l'ineffable Rutte; ces dépenses seront destinées aux grandes industries américaines d'armement, entre autres, faisant ainsi grimper constamment la valeur de leurs titres, ainsi que ceux des sociétés des différents États européens, naturellement largement détenus par les Big Three. Parallèlement, le coût de ces dettes publiques sera l'instrument qui accélérera le démantèlement de l'État social.
Face à tout cela, nous assistons au récit obscène et complice d'Ursula Von der Leyen, de la Commission, récit qui évoque des gouvernements volontaires et non volontaires, de la « très bonne amie de Trump » Giorgia Meloni, des chantres d'un réalisme surréaliste de l'esclavage à la Gentiloni, Letta, etc., selon lesquels il faut continuer à négocier pour éviter des ruptures dangereuses avec Trump.
La vérité est tout autre: le capitalisme américain est en crise profonde, il a besoin des droits de douane et de retrouver la crédibilité de sa dette et du dollar, et l'Europe doit se sacrifier dans ce sens. La classe dirigeante néolibérale européenne est prête à le faire car elle craint l'effondrement du système dont elle est l'expression cohérente, tandis que les prétendus souverainistes s'imaginent être les vassaux préférés de l'empereur, visant à sauver les groupes sociaux qui ont accepté de vivre dans un monde dominé par les inégalités, où l'égoïsme de la condition individuelle, tout à fait temporaire et précaire, prévaut sur toute considération collective, selon une logique qui vaut pour les super-riches comme, malheureusement, pour les plus pauvres, qui ont été privés de conscience de soi par le discours dominant.
Mais ce capitalisme, malgré le suicide européen, n'est plus crédible précisément en raison de la faiblesse américaine, dont la crise profonde est saisie par les « maîtres du monde », prompts à remplacer les dollars par des bitcoins et à opérer un gigantesque pillage de l'épargne partout dans le monde, et surtout par le nouveau monde productif, à commencer par la Chine, qui attend, sans hâte, le déclin définitif de l'Occident, qui n'a eu aucune volonté de s'affranchir réellement de la domination impériale américaine.
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mercredi, 23 juillet 2025
La spirale mortelle de l'Allemagne - Réflexions sur un déclin orchestré par des moyens bureaucratiques
La spirale mortelle de l'Allemagne
Réflexions sur un déclin orchestré par des moyens bureaucratiques
Constantin von Hoffmeister
Source: https://www.eurosiberia.net/p/germanys-death-spiral
Malheur aux vaincus, car leurs enfants parleront la langue de leurs geôliers et construiront des temples à la gloire de leur propre effacement.
Censure, effondrement et mort silencieuse d'une nation autrefois leader
Internet était censé libérer la parole, mais en Allemagne, il n'a fait que rendre la censure plus systématique. L'article 130 du code pénal — la principale disposition relative aux « discours de haine » — englobe désormais non seulement la négation de l'Holocauste et les symboles nazis, mais aussi de larges catégories de « discours incendiaires », où l'immigration, l'identité et la politique mémorielle sont souvent dans le collimateur. Les chiffres sont kafkaïens: des dizaines de milliers de publications signalées en vertu de la loi relatives aux réseaux sociaux et des milliers de cas déposés chaque année pour Volksverhetzung (incitation du peuple), un terme qui, bien que fondé sur la loi, devient élastique dans la pratique.
Les autorités allemandes exhortent les plateformes à supprimer ce qu'elles appellent la « désinformation nuisible », en particulier pendant les campagnes électorales. L'ironie ? Le même État qui finance la « liberté artistique » par le biais d'institutions publiques — comme l'exposition de la Biennale de Berlin 2025 sur « l'art de la résistance décoloniale », qui comprend des œuvres traitant des récits israélo-palestiniens — poursuit les créateurs de contenu nationalistes, qui risquent des peines de prison pour « incitation à la haine et diffusion de symboles émanant d'organisations anticonstitutionnelles », une punition qui convient davantage à un hérétique qu'à un citoyen. La Cour constitutionnelle salue l'article 5 de la Loi fondamentale (« liberté d'expression »), mais la loi réelle n'est pas écrite: vous pouvez vous exprimer comme vous le souhaitez, tant que vous vous conformez au consensus.
Les trains ne circulent plus à l'heure, voire ne circulent plus du tout. Le système ferroviaire allemand, autrefois symbole de l'efficacité prussienne, est devenu une farce faite de retards, d'infrastructures délabrées et de mauvaise gestion, due à des élucubrations idéologiques. En 2024, seuls 62,5% des trains longue distance sont arrivés à l'heure (définie généreusement comme un écart de six minutes par rapport à l'horaire), tandis que 5% des trains régionaux ont été purement et simplement annulés — des chiffres qui feraient honte à un État des Balkans, pour ne pas parler du moteur économique autoproclamé de l'Europe.
Les causes sont systémiques: des décennies de sous-investissement (95 milliards d'euros de retard dans l'entretien), des fantasmes d'électrification motivés par des considérations écologiques (alors que les ponts s'effondrent) et des grèves incessantes amorcée par les syndicats du secteur public qui réclament des augmentations salariales pour compenser l'inflation que leurs propres politiques ont contribué à créer.
Le Deutschlandtakt, un plan directeur pour des liaisons nationales toutes les heures, n'existe que sur des transparents PowerPoint, alors que les gares rurales ferment et que les hubs urbains mal gérés croulent sous la surpopulation. Pourtant, le ministre des Transports tweete à propos de « la signalisation des toilettes neutres en termes de genre » dans les gares, comme si les pronoms pouvaient rattacher les câbles aériens sectionnés. Une nation qui ne peut pas maintenir ses rails en état a déjà perdu le nord. Les voies ne mènent nulle part aujourd'hui, tout comme l'avenir de l'Allemagne.
L'Allemagne se trouve dans un état de souveraineté suspendue, une anomalie géopolitique où les apparences formelles de l'État masquent des chaînes de contrôle plus profondes. La victoire des Alliés en 1945 n'a pas seulement établi une occupation militaire, mais aussi un réalignement permanent de la conscience politique allemande. Ce qui a commencé comme une dénazification s'est transformé en quelque chose de bien plus insidieux: la suppression systématique de toute volonté d'action nationale. La République fédérale d'Allemagne, malgré toute sa puissance économique, a toujours fonctionné dans des limites fixées par d'autres.
La révélation de la surveillance exercée par la NSA en 2013, y compris l'écoute du téléphone personnel de la chancelière Merkel, n'était pas une aberration, mais la confirmation d'un état de fait. Aucune nation souveraine ne tolère de telles intrusions sans conséquences. La réponse de l'Allemagne – des protestations modérées suivies d'un retour à la normale – a mis à nu la réalité: il ne s'agit pas d'un partenariat, mais d'une vassalisation.
La présence continue de bases militaires américaines, l'intégration des services de renseignement allemands dans les structures de l'OTAN et l'alignement de la politique économique sur les exigences de Washington indiquent tous une vérité simple. L'occupation n'a jamais pris fin. Elle s'est simplement habillée d'un autre costume.
Le modèle économique allemand, autrefois envié par l'Europe, est en train d'être délibérément démantelé. Les chiffres de 2025 témoignent d'un déclin contrôlé.
La fermeture définitive des centrales nucléaires en 2023, associée à la rupture politiquement imposée des liens énergétiques avec la Russie, a laissé l'industrie allemande à bout de souffle. Les prix de l'électricité restent 30% supérieurs aux niveaux d'avant 2022, rendant l'industrie lourde de plus en plus non viable. Le transfert des activités principales de BASF vers la Chine en 2024 n'était que le premier domino; Siemens et Volkswagen ont depuis accéléré leur production offshore. La « transition verte » tant vantée n'a pas abouti à l'innovation, mais à une régression: l'utilisation du charbon a bondi à 25% de la production totale d'énergie, une ironie sinistre pour l'Europe qui se proclame « leader climatique ».
Le taux de fécondité, qui s'élève actuellement à 1,46, garantit que chaque génération successive sera moins nombreuse que la précédente, ce qui soulève des questions fondamentales sur la viabilité démographique à long terme.
Dans le même temps, l'immigration reste à des niveaux historiquement élevés, contribuant à une transformation rapide des centres urbains. Dans de nombreux quartiers, les changements linguistiques et culturels sont évidents, changements qui sont souvent décrits dans les rapports officiels par des termes abstraits tels que « ajustements démographiques » et « flux démographiques vitaux ». La réponse politique dominante combine des programmes sociaux expansifs et une réticence à engager un débat ouvert sur l'intégration et l'identité. Une société confrontée à une contraction démographique tout en gérant une immigration à grande échelle sans stratégie claire de cohésion risque de se fragmenter à terme.
La démocratie allemande en 2025 est un théâtre de l'absurde, où l'opposition n'existe que dans des limites strictement imposées. L'Alternative pour l'Allemagne (AfD), qui recueille 23% des voix, fonctionne comme une soupape de pression contrôlée, une « menace » juste assez importante pour justifier la consolidation du pouvoir, partagé entre les partis traditionnels. Le virage à gauche de l'Union chrétienne-démocrate sous la direction du chancelier Friedrich Merz, l'adhésion du Parti social-démocrate à l'ouverture des frontières et les politiques énergétiques dogmatiques des Verts ont effacé les distinctions significatives. Il n'y a donc plus que deux partis dans l'Allemagne d'aujourd'hui: l'AfD et l'Uniparty (tous les autres).
L'Allemagne gèle le financement des partis grâce à des mécanismes constitutionnels prévus par l'article 21 et la loi sur les partis politiques, qui sont utilisés chaque fois qu'un parti est qualifié d'« anticonstitutionnel » par les services de renseignement intérieurs. En 2025, ces outils ont été renforcés lorsque l'AfD a été soumise à une surveillance accrue et à un étranglement financier potentiel après avoir été classée comme « menace extrémiste confirmée ».
Dans la pratique, la « résilience démocratique » signifie réduire l'opposition au silence grâce à un travail d'une précision bureaucratique masquée sous le couvert de l'hygiène morale. Lorsque la dissidence doit être réprimée légalement plutôt que combattue politiquement, la façade du pluralisme se fissure. La vérité est crue: 77% des Allemands continuent de voter pour des partis qui offrent des différences mineures quant au fond mais avec des politiques identiques en matière d'immigration, de soumission à l'UE et favorisant implicitement le déclin économique.
Aucune nation n'a autant retourné son histoire contre elle-même. La politique mémorielle reste au cœur de l'identité de la République fédérale. L'Holocauste est à juste titre considéré comme une tragédie historique d'une ampleur sans précédent. Pourtant, sa place dans le discours public a évolué, passant du souvenir à une force réglementaire. Les expressions de l'intérêt national, de l'identité culturelle ou du scepticisme à l'égard de la gouvernance supranationale sont souvent filtrées à travers le prisme du traumatisme historique. Dans l'éducation, les médias et la politique, l'accent mis sur la culpabilité passée peut parfois éclipser l'articulation des objectifs futurs.
Le discours public s'inscrit dans des limites étroites:
- Toute critique de l'immigration massive est accueillie par des accusations de « xénophobie ».
- Toute défense des intérêts nationaux est qualifiée de « revanchisme ».
- Tout scepticisme envers la centralisation de l'UE est qualifié de « populisme ».
Il en résulte une société paralysée par la culpabilité, incapable d'articuler l'instinct de conservation comme un objectif légitime. Lorsque le Sénat de Berlin alloue plus de fonds aux « ateliers sur la diversité » qu'au recrutement de policiers, lorsque les programmes scolaires mettent l'accent sur la « culpabilité coloniale » plutôt que sur les compétences mathématiques, lorsque le ministre de la Défense appelle à une Bundeswehr (forces armées allemandes) plus « diversifiée », embrassant l'identité de genre et les origines migrantes comme piliers de sa force, il ne s'agit pas d'échecs politiques. Il s'agit de l'aboutissement logique d'une civilisation qui considère sa propre existence comme un accident historique nécessitant une correction.
L'élection présidentielle américaine de 2024, qui a ramené Donald Trump au pouvoir, a accéléré la transformation de l'Allemagne en dernier bastion du libéralisme mondialiste. Avec la France qui vacille vers le Rassemblement national de Le Pen et l'Italie placée sous le gouvernement nationaliste de Meloni, Berlin est devenu le garant idéologique de l'UE. Le gouvernement allemand soutient ouvertement les ONG qui luttent contre « l'extrémisme de droite » en Europe de l'Est, un renversement remarquable où l'Allemagne, autrefois divisée, cherche désormais à façonner le consensus politique dans les États voisins.
L'ironie est palpable. Une nation qui ne peut pas sécuriser ses propres frontières donne des leçons à la Hongrie sur « l'État de droit ». Un pays qui se désindustrialise à une vitesse vertigineuse dicte sa politique économique à la Pologne. Une armée qui dépend des armes nucléaires américaines reproche aux autres de ne pas dépenser suffisamment pour l'OTAN. Ce n'est pas du leadership. C'est le réflexe spasmodique d'un patient qui ignore que son cerveau est déjà mort.
Trois facteurs expliquent la passivité de l'Allemagne :
- L'élite des baby-boomers, enrichie par la mondialisation, ne vivra pas assez longtemps pour voir les conséquences de ses politiques. Son mantra – « Après nous, le déluge » – est la trahison ultime.
- De Der Spiegel à Deutsche Welle, le discours est uniforme : la dissidence est illégitime, les alternatives impensables.
- Le génie allemand pour l'ordre est devenu son talon d'Achille. Lorsque le déclin est géré par des technocrates compétents, il ressemble moins à un effondrement qu'à une fatalité.
Les 23% de l'AfD ne représentent pas une marée montante, mais un bassin de confinement: ceux qui ne sont pas encore totalement pacifiés par le système. Les 77 % restants ont accepté, activement ou passivement, que le rôle de l'Allemagne n'est plus de diriger, mais de servir.
L'Allemagne de 2025 est un exemple édifiant pour l'ère postmoderne. Il est possible pour une nation d'être riche mais vide, ordonnée mais en déclin, « libre » mais enchaînée. L'occupation se poursuit non pas avec des chars, mais à coups de manuels scolaires, non pas par décret, mais par une honte instillée goutte à goutte.
Lorsque les historiens futurs retraceront le moment du point de non-retour, ils ne pointeront peut-être pas 1945, mais cette année tranquille où les Allemands ont cessé de demander « pourquoi ? » et ont appris à dire « oui » à perpétuité.
La tragédie n'est pas que l'Allemagne soit en train de mourir. La tragédie est qu'elle a oublié comment vouloir vivre.
Vae victis. Et ceux qui sont revenus du feu ont raconté que la terre des Allemands, autrefois fière et nombreuse, n'avait pas été abattue par la lance ou la famine, mais par la loi de l'étranger gravée dans leur langue. Car après la Grande Guerre, que certains appellent la Seconde et d'autres la Dernière, les vainqueurs ne sont pas venus comme des pillards, mais comme des prêtres, portant des parchemins et des fils, et ils ont planté leurs temples au cœur des villes: Stuttgart, Francfort et l'ancienne citadelle de Bonn. Et ils ont dit au peuple: « Vous ne parlerez plus du sang, ni de la terre, ni de la volonté qui meut les cieux, car ce sont là des choses interdites. »
Et c'est ainsi qu'un nouvel ordre fut tissé comme un filet, fin et solide, fait de serments, de dettes et de signes écrits dans l'écriture des peuples de l'Atlantique. Les hommes d'Allemagne baissèrent la tête et enseignèrent à leurs enfants à parler comme les étrangers et à se souvenir toujours du péché de leurs grands-pères, qui aurait assombri les étoiles. Ainsi, ils n'étaient pas liés par des chaînes de bronze, comme à l'époque de Darius, mais par des contrats, des programmes scolaires et des codes. Et j'ai entendu dire par des sages parmi les Slaves et les Hellènes qu'une nation qui oublie les chants de ses pères parlera un jour la langue de ses geôliers et construira des temples à sa propre disparition.
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Protestations de masse dans plusieurs villes ukrainiennes
Protestations de masse dans plusieurs villes ukrainiennes
Source: https://www.facebook.com/zannekinbond
Hier, des protestations massives ont éclaté dans plusieurs villes ukrainiennes, après que le président Zelensky ait signé une loi qui limite fortement la Brigade anticorruption nationale NABU et le parquet SAPO qui y est associé. Déjà en début de semaine, sous prétexte d'une « ingérence russe », au moins 70 perquisitions ont été menées chez des employés de NABU. L’un d’eux a été accusé d’espionnage, d’autres de liens avec ce qu’on appelle des « partis interdits ». Depuis mars 2022, le gouvernement Zelensky a interdit de nombreux partis politiques, principalement à gauche et dans la sphère socialiste, comme la Plateforme de l’Opposition – Pour la vie, le Parti socialiste d’Ukraine et le Parti socialiste progressiste. Les partis communistes sont interdits depuis 2015.
À Kiev, une grande foule s’est rassemblée sur la rue Bankova, où se trouve l’administration présidentielle. La forte présence de jeunes manifestants était notable. Les slogans appelaient à la révocation de la loi et à une lutte authentique contre la corruption. Pour beaucoup d’Ukrainiens, la patience a des limites. Le pays reste sous le contrôle des mêmes élites post-soviétiques corrompues qui tirent les ficelles depuis les années 1990. Des investisseurs étrangers sont prêts à prendre le contrôle de secteurs stratégiques, tandis que le coût énorme des armes américaines implique une vente aux enchères des ressources naturelles. Lors de sorties quotidiennes — même au supermarché —, des hommes sont arrêtés par des brigades de mobilisation et envoyés directement au front. Par ailleurs, les taxes générales et taxes militaires sur les salaires ont été fortement augmentées pour financer la guerre. En vertu de la loi martiale, le gouvernement adopte à la hâte des lois néolibérales sur le travail, tandis que les syndicats sont presque marginalisés. Que NABU — une institution créée justement à la demande de partenaires occidentaux — soit maintenant menacée de démantèlement parce qu’elle enquête trop près des pratiques népotistes du régime, constitue pour beaucoup le dernier coup, celui qui est de trop.
Bien que certains médias occidentaux tentent encore de dépeindre les manifestants comme des « patriotes libéraux préoccupés » et mentionnent que « l’UE s’inquiète également », ce qui est surtout frappant, c’est ce qui manque : les drapeaux ukrainiens, et surtout les drapeaux de l’UE et des États-Unis, qui sont habituellement très présents lors de ce genre de manifestations: désormais, ils font totalement défaut. C’est une douche froide pour de nombreux journalistes et propagandistes de NAFO, qui, sur la base de voyages organisés à Lviv ou Kiev et accompagnés de fidèles de Zelensky, ont présenté pendant des années le « peuple ukrainien » comme un bloc homogène pro-européen, motivé par une haine pure et dure envers la Russie et exempt de toute opposition de classe.
Ceux qui se soucient réellement de l’Ukraine savent depuis longtemps que les campagnes de mobilisation deviennent de plus en plus impopulaires — et aussi de plus en plus violentes — et que la critique de la corruption et du gouvernement autoritaire ne cesse de croître. Il était écrit dans les astres que cette crise finirait par éclater. Que ce soit la première fissure dans un mur qui n’a apporté que souffrance au peuple ukrainien depuis 2014, espérons que ce soit le début de quelque chose de plus ample.
12:45 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine, actualité, europe, affaires européennes | |
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lundi, 21 juillet 2025
L'empire de Trump et l'Europe
L'empire de Trump et l'Europe
Marco Rossi
Source: https://electomagazine.it/limpero-di-trump-e-leuropa/
Au final, l'Occident s'est donc regroupé de manière ordonnée sous la direction de Trump, mais bien sûr dans le strict cadre des objectifs fixés par les Seigneurs de Davos, qui sont les véritables maîtres et dirigeants de l'Occident.
L'objectif principal de ces seigneurs serait de reconquérir le monde entier et de le ramener sous leurs règles, qui sont celles du turbo-capitalisme et de la finance spéculative, tous deux entre des mains privées, qui sont en fait leurs mains...
Mais cet objectif est désormais un rêve inaccessible depuis au moins quinze ans; la Chine, la Russie, l'Inde et progressivement les pays du BRICS s'éloignent de plus en plus de l'emprise qu'exercent les structures de pouvoir occidentales (ONU, OTAN, Banque mondiale, Fonds monétaire, etc.) et construisent leurs propres structures qui s'opposeront inévitablement, à terme et de plus en plus nettement, à celles de l'Occident. En effet, nous sommes désormais dans un multipolarisme effectif et opérationnel, et ceux qui restent fidèles aux « fétiches anciens » se révèlent aveugles, ou sont simplement au service de la propagande occidentale.
Mais alors, que poursuivent réellement Trump et les seigneurs de Davos ?
Tout d'abord, l'hypothèse d'une guerre thermonucléaire directe entre les deux adversaires est à exclure, pour des raisons évidentes: même ceux qui s'opposent à l'Occident disposent d'armes nucléaires et de technologies hybrides de toutes sortes, de sorte que les seigneurs de Davos n'ont pas la moindre intention de voir leurs luxueuses résidences en Europe et aux États-Unis frappées par des ogives nucléaires.
Que les Occidentaux anxieux se rassurent donc, il n'y aura pas d'Armageddon apocalyptique final, mais il y aura bien d'autres conséquences graves et difficilement évitables.
En effet, la ligne à suivre est compréhensible à tous égards: l'Occident décadent et empêtré dans ses contradictions internes doit essayer de conserver le contrôle des parties de l'Empire qu'il peut encore dominer efficacement.
Si la Russie, la Chine et les BRICS sont désormais hors d'atteinte, il faut alors créer le maximum de difficultés – économiques, financières, militaires – aux ennemis et lutter par tous les moyens pour ne pas perdre l'Afrique, l'Amérique du Sud, ce qui reste de l'Asie, bref, lutter pour que le Limes soit le plus loin possible du fameux « milliard d'or » (à savoir les États-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne et l'Union européenne, l'Australie et le Japon).
Mais un problème incontournable est que les États-Unis sont en pleine crise économique et financière interne, et alors ?
Il faut donc faire payer une bonne partie de la gestion colossale de l'Empire aux colonies les plus riches, c'est-à-dire à l'Europe: d'où les droits de douane de 30% pour les Européens, puis l'obligation de porter les dépenses militaires, qui s'élèvent généralement autour de 2% du PIB, à 5%, mais cela ne suffit pas car même la guerre en Ukraine – qui ne peut être interrompue pour ne pas laisser la Russie gagner – doit être financée par les Européens, de sorte que les États-Unis construiront gentiment toutes les armes nécessaires, mais ce sont les Européens qui les paieront.
Mais il y a un autre problème incontournable: en Occident, c'est la loi des Seigneurs de Davos qui domine, où le turbo-capitalisme et la finance spéculative, qui sont entre les mains du secteur privé, dictent leur loi à l'économie, mais ce mécanisme génère nécessairement des divisions de plus en plus profondes dans la société occidentale, conduisant à la disparition de la classe moyenne. En d'autres termes: le système occidental draine structurellement les ressources de la classe moyenne et des classes populaires pour les transférer aux plus riches, au fameux 1% le plus riche, ce qui fait que 99% de la population occidentale s'appauvrit chaque année davantage.
Les BRICS, cependant, ne suivent pas du tout ce système et accompagnent l'initiative privée dans l'économie d'une forte présence de l'État dans l'économie, comme c'était le cas autrefois – avant 1989 – en Europe et en Italie, tout en contrôlant également la finance spéculative et les banques, comme c'était encore le cas en Occident avant 1989.
La comparaison avec les BRICS sera donc de plus en plus difficile, car le système dit mixte en économie – à savoir la synergie entre le public et le privé, avec l'État qui contrôle les banques et la souveraineté monétaire – est incomparablement plus efficace et plus souple que le turbo-capitalisme occidental, où les grandes multinationales et les grandes banques d'investissement privées contrôlent tous les secteurs de l'économie et de la finance.
En d'autres termes: le système privé mondial occidental est conçu pour fonctionner comme un totalitarisme de la finance spéculative, et si le monde entier est subordonné à un tel système, alors le système fonctionne; or, bien sûr, les différences s'accentuent et les ressources vont organiquement et progressivement dans les mains du 1%, celui des plus riches, tandis que les 99% restants deviennent de plus en plus pauvres et contraints à la subordination...
On peut dire que de 1991 à la crise de 2008, le monde a subi ce joug, a dû se plier aux règles des Seigneurs de Davos et de la finance spéculative, mais progressivement, avec l'émergence des contradictions et la naissance des BRICS, qui étaient systématiquement ridiculisés au début, les choses ont radicalement changé.
À l'heure actuelle, le système occidental ne peut être imposé qu'à environ 50% de la population mondiale, voire moins, si l'on tient compte de la démographie. Par conséquent, les escroqueries financières spéculatives ou les jeux truqués du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale n'ont que peu d'impact sur plus de la moitié de la population mondiale...
Pour comprendre en détail: les ressources du monde en dehors de l'Occident doivent désormais être payées aux prix fixés par les ennemis de l'Occident et non par notre propre spéculation financière, et nous ne pouvons pas les obliger à nous les vendre au prix qui nous convient. Il en sera bientôt de même pour le destin du dollar, car nous ne pouvons pas obliger nos ennemis à commercer avec notre monnaie...
Des temps difficiles s'annoncent donc: pas de guerre nucléaire, certes, mais un appauvrissement radical de l'Europe, qui devra payer pour régler les contradictions internes des États-Unis, et, en plus devra renoncer à l'énergie russe à bas prix et aux marchés des BRICS; nous devrons également payer la guerre en Ukraine, le réarmement de nos armées – avec des armes américaines, pour améliorer le rendement de l'industrie américaine – et, pour couronner le tout, nous devrons également accepter de nouveaux droits de douane qui garantiront les ressources au centre de l'Empire, qui sera toutefois toujours en difficulté car les autres – à savoir les BRICS – sont désormais armés de l'arme nucléaire et donc libérés de l'emprise de notre néocolonialisme – pardon ! – de l'emprise des Seigneurs de Davos.
21:23 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, donald trump, états-unis, europe, affaires européennes | |
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vendredi, 18 juillet 2025
De porteuse d'espoir à source de déception: les critiques à l'encontre de Meloni s'intensifient
De porteuse d'espoir à source de déception: les critiques à l'encontre de Meloni s'intensifient
Rome. Depuis son entrée en fonction à l'automne 2022, Giorgia Meloni était considérée par beaucoup comme le dernier espoir d'un tournant patriotique en Italie. Mais après près de trois ans au pouvoir, les voix qui l'accusent d'avoir trahi ses promesses se multiplient. La cause actuelle de ce mécontentement croissant est un projet de décret sur l'immigration qui vise à permettre une immigration légale à une échelle sans précédent (nous en avions déjà rendu compte).
D'ici 2028, le gouvernement prévoit d'octroyer un total de 500.000 visas de travail à des ressortissants de pays non membres de l'UE – 164.850 sont prévus pour la seule année 2026 et 165.850 pour chacune des années suivantes. Avec les 450.000 visas déjà délivrés entre 2023 et 2025, cela représenterait près d'un million d'immigrants légalisés en six ans, dont une grande partie provient d'Afrique subsaharienne. Ces chiffres ont déclenché une vague d'indignation dans le camp conservateur.
Le chef du mouvement identitaire autrichien Martin Sellner, l'un des détracteurs les plus virulents de Meloni, y voit la mise en œuvre d'un programme mondialiste: « Meloni confirme ainsi les craintes de nombreux militants de droite: elle se présente comme une femme de droite, mais agit dans le sens d'un programme migratoire mondial, et non dans l'intérêt du pays », explique-t-il sur X. Compte tenu d'un taux de chômage des jeunes de 25% et d'une pauvreté croissante dans une grande partie de la population, la « pénurie de main-d'œuvre qualifiée » invoquée par le gouvernement semble pour beaucoup être un argument fallacieux. « Alors que de larges couches de la population souffrent d'une pauvreté croissante (...), la « pénurie de main-d'œuvre qualifiée » est utilisée comme prétexte pour ouvrir davantage les vannes à l'immigration massive », poursuit Sellner.
La critique de la journaliste conservatrice Alessandra Bocchi est particulièrement virulente. Dans une analyse sans concession de la situation actuelle, elle décrit un pays en déclin : « Je vis à Milan, la ville la plus riche d'Italie. Je peux dire qu'après presque trois ans au pouvoir, Giorgia Meloni n'a rien accompli, à part une loi sur la castration des violeurs et des pédophiles (ce qui est une bonne chose)». Les observations de Bocchi brossent un tableau sombre: la présence de migrants illégaux a considérablement augmenté, la criminalité est en hausse, les banlieues se transforment en zones interdites jonchées de détritus. Dans le même temps, les rues pavées, vestiges historiques, sont recouvertes d'un asphalte sans âme, tandis que le coût de la vie explose et que les commerces traditionnels doivent céder la place aux chaînes de magasins. « Les gens sont en colère », résume Bocchi.
Malgré les critiques, la popularité de Meloni reste étonnamment stable dans les sondages – de nombreux Italiens ne veulent pas encore lui refuser leur bonne volonté. Mais la déception grandit surtout dans le camp de la droite. Le politologue allemand Benedikt Kaiser constate que Meloni a certes formulé de nombreuses positions conservatrices « théoriquement formidables » dans son livre, mais qu'elle fait souvent exactement le contraire dans la pratique.
Pour de nombreux détracteurs, le rapprochement de Meloni avec les élites de l'UE revêt une charge symbolique particulière. Ses relations amicales avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, la distance qu'elle a prise d'avec Viktor Orbán et ses interventions au Forum économique mondial alimentent les doutes quant à sa fiabilité politique. Alors qu'elle est célébrée internationalement comme une « citoyenne du monde », les accusations de trahison s'accumulent dans sa propre mouvance politique. « Meloni échoue. J'en ai assez de faire semblant qu'il en soit autrement. Elle a trahi son peuple », résume Bocchi.
Andrea Ballarati, ancien membre du parti Fratelli d'Italia de Meloni, en a déjà tiré les conséquences: « Meloni n'a jamais été de « notre côté ». C'est pour cette raison que j'ai quitté son parti en 2020». Il est particulièrement indigné par l'initiative dite « Ius Scholae », qui vise à accorder automatiquement la citoyenneté aux enfants migrants après la fin de leur scolarité. Cela conduirait à une « immigration massive, qui semble acceptable pour la légion des baby-boomers sans cervelle – et alors, pour nous Italiens, il sera presque impossible de ne pas devenir une minorité dans les décennies à venir ».
Alors que Meloni est saluée internationalement comme une figure de proue forte, une chose se confirme de plus en plus : l'ancienne figure de proue de la droite italienne a déclaré la guerre à son propre camp – une tendance que l'on observe également chez d'autres « porteurs d'espoir » de droite dans toute l'Europe (mü).
Source: Zu erst, Juillet 2025.
22:55 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, europe, affaires européennes, italie, giorgia meloni | |
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jeudi, 17 juillet 2025
Financement au lieu de livraison? Ou: à quoi ressemble aujourd'hui la participation à la guerre
Financement au lieu de livraison?
Ou: à quoi ressemble aujourd'hui la participation à la guerre
Elena Fritz
Source: https://www.facebook.com/elena.fritz.10
Le général Freuding l'a confirmé sur la chaîne ZDF:
L'Allemagne finance un « nombre élevé, un nombre à trois chiffres » de missiles à longue portée pour l'Ukraine – les premiers exemplaires devraient être livrés dès juillet 2025. Officiellement, il s'agit d'une « production ukrainienne » soutenue par des fonds budgétaires allemands.
Mais en y regardant de plus près, on se pose tout de même quelques questions:
Comment est-il possible de développer, tester, certifier et livrer un missile entièrement nouveau en quelques semaines seulement, prêt à être utilisé au combat?
Ou s'agit-il en réalité de systèmes déjà existants, tels que les missiles de croisière Taurus, livrés en pièces détachées, avec une nouvelle «étiquette»?
Le financement n'est pas synonyme de livraison, mais il peut avoir le même effet.
La différence entre « nous ne livrons pas d'armes » et « nous finançons la production de systèmes d'armes offensifs » est pertinente sur le plan juridique, mais elle est peut-être insignifiante sur le plan militaire.
Car sur le champ de bataille, ce qui compte, ce n'est pas qui a payé, mais d'où vient la technologie et où elle frappe.
Si des systèmes allemands attaquent, directement ou indirectement, le territoire russe, la réaction ne s'arrêtera certainement pas à cette question de vocabulaire.
La France et la Grande-Bretagne disposent d'une force de dissuasion nucléaire.
Pas l'Allemagne. Et pourtant, elle finance des armes destinées à frapper profondément le cœur du territoire russe.
Dans quelle mesure est-il probable que cela reste sans conséquences ?
Il est peut-être temps de parler plus honnêtement.
Pas de subtilités lexicales. Mais de la responsabilité.
Pas de concepts. Mais des conséquences.
Pas des rôles. Mais des réalités.
La guerre ne commence pas par un coup de tonnerre, mais par une implication insidieuse.
#geopolitik@global_affairs_byelena
18:28 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, affaires européennes, ukraine, allemagne, armements | |
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mercredi, 16 juillet 2025
Sur le nouveau "Mode OTAN" : l'Europe paie, l'industrie américaine de l'armement s'enrichit
Sur le nouveau "Mode OTAN" : l'Europe paie, l'industrie américaine de l'armement s'enrichit
Elena Fritz
Source: https://www.facebook.com/elena.fritz.10
Selon le New York Times, les pays membres de l'OTAN mettent en place un nouveau modèle de fourniture d'armes :
- les armes sont achetées directement auprès d'entreprises américaines, puis transmises gratuitement à l'Ukraine. L'objectif est d'éviter que les États-Unis, en particulier sous Trump, ne soient officiellement impliqués dans le soutien direct à la guerre, tout en garantissant l'approvisionnement militaire de Kiev.
Points clés :
– Les achats sont effectués par des pays européens, en particulier par l'Allemagne.
– Les armes proviennent des États-Unis, souvent directement d'entreprises d'armement privées.
– La transmission à l'Ukraine s'effectue via les structures de l'OTAN ou de manière bilatérale.
L'Allemagne joue un rôle de premier plan dans ce scénario :
- le général de division Christian Freuding a annoncé que l'Allemagne souhaitait à l'avenir produire elle-même des missiles Patriot, indépendamment de Washington. D'autres batteries Patriot sont également prévues pour l'Ukraine. Les achats de remplacement se feront comme auparavant auprès de fabricants américains (par exemple Raytheon).
Contexte :
Washington maintient ainsi une distance pratique en matière de politique étrangère, tout en préservant ses intérêts économiques.
L'Europe supporte la majeure partie de la charge financière, tout en restant sous le contrôle stratégique des infrastructures américaines (les deux tiers de tous les systèmes Patriot de l'OTAN appartiennent aux États-Unis).
Explication :
– Les États-Unis restent formellement « en dehors », mais en tirent d'énormes avantages économiques.
– L'Allemagne paie, fournit, organise et s'engage de plus en plus, politiquement et économiquement, dans une logique de substitution.
– Ce modèle n'est pas un retrait, mais une réorientation de la gestion de la guerre.
Conclusion :
Ce qui est présenté comme un soulagement pour Washington signifie en pratique que l'Europe – et surtout l'Allemagne, en l'occurrence – prend en charge le financement d'une confrontation géopolitique dont le contrôle stratégique reste entre les mains des États-Unis.
#géopolitique@global_affairs_byelena
20:25 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, affaires européennes, ukraine, armement | |
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lundi, 14 juillet 2025
Game over en Ukraine: le géant financier BlackRock se retire de la reconstruction
Game over en Ukraine: le géant financier BlackRock se retire de la reconstruction
Source: https://report24.news/game-over-in-der-ukraine-finanzgiga...
Le géant américain de l'investissement BlackRock a suspendu toutes les discussions relatives à un fonds de reconstruction de l'Ukraine s'élevant à plusieurs milliards de dollars, et ce, immédiatement après la victoire électorale de Donald Trump. La décision de retirer les investisseurs institutionnels pour le moment frappe durement Kiev. La France, dirigée par Macron, membre du Forum économique mondial, annonce entre-temps un plan de remplacement. Il reste toutefois à voir si l'Europe pourra combler le vide. À un moment donné, l'argent des contribuables européens devrait également s'épuiser.
Le magazine économique Bloomberg a rapporté le 5 juillet que le géant financier BlackRock avait déjà mis fin à sa recherche d'investisseurs institutionnels pour un fonds de relance ukrainien en janvier 2025, immédiatement après l'entrée en fonction de Donald Trump. La raison invoquée était le « manque d'intérêt et la forte incertitude politique ».
Projet important suspendu
L'objectif du fonds était d'obtenir au moins 500 millions de dollars auprès des États et des banques de développement, ainsi que 2 milliards de dollars supplémentaires provenant d'investissements privés. Au total, jusqu'à 15 milliards de dollars devaient être consacrés à la reconstruction. Dès décembre 2024, les États-Unis ne fournissaient plus aucun soutien. Sans le soutien de Washington, de nombreux investisseurs ont perdu confiance.
La France prévoit un contre-modèle
Selon Bloomberg, la France, dirigée par WEF-Macron, travaillerait actuellement à la création d'un fonds de remplacement. Mais il n'est pas certain que l'Europe puisse à elle seule combler le vide créé, car la participation des États-Unis était considérée comme un élément central.
Cette décision intervient malgré l'invitation à la conférence sur la reconstruction de l'Ukraine à Rome (10-11 juillet 2025). BlackRock souligne avoir terminé son travail de conseil gratuit en 2024 et ne plus avoir de mandat actif.
Conséquences pour la « reconstruction »
Depuis des années, les élites financières se frottent les mains à l'idée de tirer le plus grand profit possible de la reconstruction de l'Ukraine. Le fait que de tels projets soient extrêmement prématurés tant que la guerre fait rage ne semble déranger personne. Les considérations morales et le sauvetage de vies humaines ne semblent pas être une option dans la question ukrainienne.
On dit que la suspension du fonds de reconstruction « pourrait retarder la reconstruction », car les investisseurs privés réagissent avec incertitude et hésitation.
Kiev serait sous pression pour trouver de nouveaux bailleurs de fonds et soutiens, tandis que les critiques considèrent le manque d'engagement de la politique de Trump comme un « revers pour l'unité occidentale ».
D'un point de vue réaliste, ces développements sur les marchés des super-riches signifient la fin du jeu des mondialistes visant à piller ce qui reste de l'Ukraine. Cela pourrait également signifier le début de la fin de la guerre, marquer le début de la capitulation inévitable et raccourcir considérablement la durée de vie de Zelensky, acteur imposé de l'extérieur.
18:24 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine, blackrock, europe, affaires européennes | |
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La vérité sur la « résistance » de l'Espagne
La vérité sur la « résistance » de l'Espagne
par Carlos X. Blanco
Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/30825-carl...
Incroyable. Dans certains médias européens, Sánchez est présenté comme un héros antimilitariste.
Ces derniers jours, j'ai lu des articles et des opinions émises par des amis, surtout étrangers, qui, à mon avis, sont fondamentalement erronés. Ce sont des amis intelligents, qui sont généralement d'accord avec mes diagnostics, mais sur ce sujet, ils se trompent et tombent à plat. Il est vrai que l'Europe est en train de sombrer, et avec le fameux « réarmement », elle sombre encore plus rapidement et misérablement. Il est juste que des voix s'élèvent pour dire « ça suffit ! ».
Mais la voix de Pedro Sánchez est comme le croassement d'un corbeau, et n'annonce que davantage la mort.
Il n'y a pas si longtemps, il y a un an, l'OTAN a demandé aux pays européens de s'engager fermement à consacrer 2% de leur budget aux « besoins de la défense ». C'était déjà beaucoup. Le contexte d'« insécurité croissante », nous a-t-on dit, était causé par la guerre en Ukraine et par la prétendue « menace russe aux portes de l'Europe occidentale ».
Aucune menace russe n'a jamais pu se justifier. La Russie a déjà assez à faire pour sécuriser son (énorme) espace. La Russie n'envahira pas l'Allemagne, la France, l'Espagne... On peut maudire le vent quand il souffle sur nous, mais ensuite l'air nous frappe le visage, et c'est alors, quand on reçoit ce qu'on a attiré sur soi, le moment précis où l'on se maudit en s'écriant : « Imbécile ! ».
L'attitude de l'OTAN ne peut être décrite autrement: elle a injustement créé un encerclement de grande ampleur et très menaçant autour de la Russie, peut-être en cherchant à détruire la Fédération de Russie elle-même en tant qu'entité unie, et elle a instrumentalisé les pires formes de nationalisme, voire de nazisme, pour transformer les États qui se trouvent dans l'orbite naturelle de la Russie en plateformes pour promouvoir l'atlantisme. Des plateformes avec leurs missiles et leurs armées pointés vers Moscou. C'est cracher dans le vent ou devenir un stupide lanceur de boomerang, qui ne s'éloigne pas au bon moment en anticipant le coup que l'Empire occidental lui infligera en plein visage. Regardez ce qui s'est passé avec les sanctions contre le pays de Poutine.
En l'espace d'un an, les 2%, qui nous semblaient déjà absurdes, sont passés à 5%. Avez-vous une idée de ce que cela signifie ? Ce pourcentage du PIB, pour un pays économiquement important au sein de l'Union européenne, avec moins de problèmes d'endettement (comme c'est le cas de l'Allemagne), constitue déjà un terrible risque. Il marque une ligne rouge qui coupe le pays de la tradition ouest-allemande de « l'État social », s'en éloigne tout en se rapprochant de « l'État de guerre ». Un retour au bellicisme allemand, après la longue pause commencée en 1945 et désormais close. Ce chiffre n'est pas du tout rassurant, et si l'on y ajoute l'image des bataillons nazis de Zelensky qui tentent de tuer des Russes et des pro-Russes présumés, non seulement par des actes de simple guerre mais aussi par le terrorisme, cela semble, ou devrait sembler, bien pire.
5% du PIB, si c'est déjà grave pour des États comme l'Allemagne ou la France, c'est bien plus terrible pour l'Europe du Sud. Comme le soutiennent les auteurs du récent article intitulé « L'enlèvement de l'Europe » (https://socialismomultipolaridad.blogspot.com/2025/06/el-secuestro-de-europa.html), l'obligation (euphémiquement appelée « engagement ») d'allouer ce pourcentage énorme aux pays endettés du Sud (Espagne, Portugal, Italie et Grèce) revient à les condamner à la soumission la plus absolue. Il s'agit, comme cela a été fait lors de la crise de 2008, de les soumettre à la tyrannie des notations basses, à la torture de la noyade contrôlée: ils nous laissent délibérément à bout de souffle jusqu'à ce qu'ils nous « sauvent » avec la dette pour continuer à nous entraîner un peu plus loin, épuisés, jusqu'à la prochaine suffocation (Varoufakis). C'est ainsi qu'ils dominent le sud de l'Espagne, tout comme les autres pays du sud de l'Europe avec lesquels nous devrions faire front commun ; ces pays ne peuvent accepter cet « engagement » de 5%. Le faire signifierait perdre le peu, le très peu de souveraineté qui leur reste. Les vestiges de l'aide sociale et de la sécurité sociale disparaîtraient complètement et ces pays deviendraient des colonies administrées au gré de l'oligarchie qui contrôle les institutions européennes. Un jour, les crimes de l'Allemagne post-hitlérienne seront racontés avec une précision historique: cette même Allemagne qui a gouverné d'une main de fer néolibérale une Union européenne redessinée en grande partie à son avantage, avec l'aide de la France collaborationniste (par nécessité).
Dans mon pays, l'Espagne, il n'y a pas de réelle prise de conscience du désastre économique qui a conduit à l'adhésion à une communauté économique, l'UE, qui cherchait de plus en plus à devenir une entité politique et idéologique. Dans ma région natale, les Asturies, j'ai grandi dans une sorte d'atmosphère de « choc ». Une importante industrie minière et sidérurgique a été fermée, la vie rurale productive a été éliminée et la classe ouvrière a été écrasée par la corruption, la cooptation partisane et syndicale et la répression la plus féroce. Le cocktail parfait. Des événements similaires se sont produits dans d'autres régions espagnoles dans les années 80 et 90. Ce n'est qu'aujourd'hui qu'il apparaît clairement (pour ceux qui veulent bien le voir) que les « fonds » européens n'ont jamais été gratuits. C'était de l'argent pour bétonner l'impuissance. La huitième ou neuvième économie industrielle du monde, l'Espagne, a été démantelée, et l'entrée dans le « jardin » de Borrell s'est faite en échange de l'abandon de toute autosuffisance. Comme les âmes peintes par les artistes, lorsqu'elles apparaissent devant Dieu au paradis après leur mort, l'Espagne est entrée nue et a atteint ainsi le paradis de l'européisme.
Ce sont les socialistes qui ont négocié l'entrée (ou la vente en gros) de l'Espagne dans le paradis européen. Ce sont les socialistes qui, sous les gouvernements « progressistes » successifs (Felipe, Zapatero, Sánchez), ont géré l'adaptation de la néocolonie espagnole aux diktats de Bruxelles.
Aujourd'hui, un personnage sinistre et sournois, Pedro Sánchez, tente de se présenter au monde comme le leader de la « résistance » à la tentative atlantiste d'augmenter les dépenses militaires et de les élever au niveau exorbitant de 5%.
D'emblée, il convient de rappeler que le président « socialiste » du gouvernement espagnol est assailli par de graves affaires de corruption qui touchent son entourage le plus proche (son épouse, son frère, ses secrétaires dans l'organisation du parti, des hauts fonctionnaires de confiance, etc.). Avec beaucoup d'astuce, Sánchez tente de dissimuler la corruption de ses proches et de ses « fidèles » en se présentant comme le leader de la « résistance » au bellicisme de Rutte, von der Leyen, de l'ensemble de l'UE et aux exigences impérialistes de Trump. Le prestige interne nul de cette figure, qui s'est entourée des fonctionnaires les plus vulgaires et les plus corrompus, est destiné à apparaître à l'extérieur sous le masque d'un leader prétendument progressiste et pacifiste. En bref: cet homme est répugnant.
L'opinion publique européenne doit comprendre pleinement qui est Sánchez et pourquoi il a fait sensation avec sa prétendue rébellion du « non aux 5% ». Ce tyran a passé sept ans à déformer l'État de droit, à détruire la séparation des pouvoirs et à torpiller l'indépendance de la magistrature afin d'empêcher que lui et ses amis ne soient jugés. Cet homme, totalement dépourvu de honte, réinterprète la Constitution pour accorder l'amnistie à certaines personnalités catalanes qui ont tenté un coup d'État en 2017, leur accordant l'amnistie en échange de quelques voix (seulement sept voix) qui l'ont maintenu au pouvoir depuis lors. Pour sept voix – obtenues auprès de personnalités qui ne croient pas à l'égalité juridique de tous les Espagnols et qui, en fait, œuvrent pour la suprématie d'une poignée de Catalans et de Basques – Sánchez est prêt à faire tout ce qui est nécessaire pour rester l'occupant du palais présidentiel, La Moncloa.
Cet individu a mis en œuvre avec soumission et arrogance abjecte des politiques néolibérales au profit de l'Europe du Nord et des oligarchies de Bruxelles, et se prosterne devant le roi du Maroc, un tyran mesquin qui concurrence injustement l'Espagne et bénéficie d'un traitement préférentiel de la part de l'UE, contribuant ainsi à la ruine du secteur agroalimentaire espagnol.
C'est un personnage qui, à part quelques gestes de façade, n'a jamais mis fin au commerce des armes avec l'entité sioniste, l'État génocidaire qu'est Israël. C'est un président indigne qui proclame être du côté des Palestiniens tout en s'agenouillant servilement devant le conglomérat USA-UE-Israël. Un scélérat qui ne fait rien pour défendre « nos Palestiniens », les Sahraouis, massacrés et torturés par le Maroc, grand ami des sionistes.
Que Sánchez ne cache pas sa honte intérieure derrière des déclarations internationales. Il y a des indices qu'il aurait également truqué les élections primaires pour prendre le contrôle du « Parti du régime » (le PSOE) et le transformer en son fief. En définitive, une Espagne gouvernée par des fonctionnaires corrompus est une colonie soumise, et si une partie importante de la population (même de gauche) se berce d'illusions et se laisse tromper, l'Espagne restera ce qu'elle est: une colonie des États-Unis, de l'Union européenne sioniste et du Maroc, une colonie indigne qui dépensera 5% (voire plus) en dépenses militaires contre ses propres intérêts. Car le problème des États de « l'Empire occidental » est que leurs classes dirigeantes ne veulent qu'une chose, s'enrichir en vendant le pays et en trahissant le peuple qu'elles prétendent représenter, protégées par les Yankees et le réseau des paradis fiscaux sionistes et pro-yankees.
Une alternative populaire, socialiste et souveraine nécessite nécessairement un nettoyage complet: expulser tous ces rats et remettre le navire à flot.
17:41 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, espagne, europe, affaires européennes | |
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