lundi, 14 avril 2025
La Roumanie comme tête de pont: l'OTAN se prépare à un grand coup
La Roumanie comme tête de pont: l'OTAN se prépare à un grand coup
Elena Fritz
Source: https://pi-news.net/2025/04/rumaenien-als-brueckenkopf-na...
Lorsqu'il s'agit de préparer une nouvelle étape dans l'escalade qui sévit en Europe aujourd'hui, la Roumanie est considérée comme le cœur silencieux de la stratégie. Pendant que le public européen s'occupe de broutilles tels que la politique de genre ou les pompes à chaleur, le fait accompli s'installe lourdement sur le flanc est de l'OTAN. Et ce sont des réalités nouvelles qui rappellent davantage les échecs que l'apaisement apporté par la diplomatie – où la Roumanie est comme un cavalier mis en avant dans le jeu que joue l'Occident contre la Russie.
Ce qui semble être une bande de terre insignifiante pour le profane est, aux yeux des stratèges militaires, une clé pour saisir les enjeux du siècle: ce que les militaires appellent la "Porte de Focsani", un corridor de plaine entre les Carpates et la région de la mer Noire, qui ouvre la voie, au départ de la Roumanie pour s'élancer vers l'Ukraine – et, plus loin, vers la Russie. Il n'est donc pas surprenant que la 28ème Unité Géographique de la brigade de pionniers français procède à des modélisations sur le terrain, précisément en cet endroit-là. Pas pour donner un cours de biologie, mais pour établir des plans d'opération – au cas où une confrontation directe entre l'OTAN et la Russie surviendrait. Le Figaro rapporte cela sur un ton sobre, mais entre les lignes, on sent déjà que l'alarme vibre.
Un pays qui sert de mèche au baril de poudre
Calin Georgescu, candidat à la présidence roumaine et analyste bien connecté sur le plan international, a été rapidement écarté de la course. Pourquoi? Peut-être parce qu'il dit trop de choses qui ne doivent pas être dites. Dans une interview avec Tucker Carlson (vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=eat9NlWfKwk), il résume la situation ainsi: "L'OTAN ne veut pas d'une Roumanie libre. Elle a besoin d'une rampe de lancement qu'elle contrôle. La Roumanie doit être le point de départ pour la prochaine grande guerre".
Son calcul est simple: 614 kilomètres de ligne frontière avec l'Ukraine – plus que tout autre pays de l'OTAN. De plus, le lien géopolitique entre la mer Noire, la Moldavie et l'arc des Carpates. Qui contrôle la Roumanie contrôle l'accès à la région de la mer Noire. Et qui contrôle la mer Noire tient Moscou en laisse.
La plus grande base de l'OTAN en Europe de l'Est se trouve près de Constanța – le nom évoque les vacances d'été, mais sur 2800 hectares, aucun paradis balnéaire n'est en train de se créer: nous voyons plutôt se constituer un point nodal pour une guerre permanente. Bientôt, jusqu'à 10.000 soldats de l'OTAN y seront stationnés – à proximité d'Odessa, aux abords de Transnistrie. S'ajoute ensuite la défense antimissile américaine à Deveselu, équipée de lanceurs Mk-41. Officiellement, cette disposition a été pensée pour assurer la défense contre les missiles – mais en réalité, elle est tout aussi capable de tirer des missiles de croisière Tomahawk avec une portée allant jusqu'à 1800 kilomètres. Sur Moscou, sur Sébastopol, sur tout ce qui pourrait présenter un intérêt stratégique.
Si l'on pense que Moscou acceptera ces développements comme un simple spectateur dans les gradins, on se trompe. Une réponse envisageable est d'ores et déjà sur la table: la sécurisation des régions de Mykolaïv et d'Odessa par des troupes russes. Et ce n'est pas là un caprice de grande puissance, c'est pour couper préventivement la mèche que l'Occident a posée au bord de la mer Noire. Car si la guerre doit partir de la Roumanie, la stratégie russe visera à rendre la zone de lancement inutilisable.
Conclusion : un pays à la croisée des chemins
La Roumanie n'est actuellement pas défendue par l'OTAN – elle est instrumentalisée. Non pour assurer la liberté et la démocratie, mais pour servir de levier géopolitique. L'Occident n'a pas besoin d'États souverains – il a besoin de postes avancés qui soient fonctionnels. La Roumanie est plus qu'un simple voisin de l'Ukraine. Elle est, aux yeux de la "Coalition des Volontaires", un outil. Mais tout outil a deux tranchants. Celui qui l'utilise doit s'attendre à susciter des forces opposées.
Et ainsi, nous nous retrouvons encore une fois au bord d'un jeu qui prendra probablement ses débuts, et amèrement, à Bucarest.
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dimanche, 13 avril 2025
Où est passée la neutralité traditionnelle de la Scandinavie?
Où est passée la neutralité traditionnelle de la Scandinavie?
Jan Procházka
Source: https://deliandiver.org/kam-se-ztratila-tradicni-neutrali...
La géopolitique est la clé !
Le terme Scandinavie stricto sensu englobe le territoire de trois monarchies avec une côte découpée sur les péninsules nordiques de l’Europe : le Danemark, la Suède et la Norvège, qui formaient un seul État à l’époque de l’union de Kalmar, possèdent des langues très similaires, la même religion luthérienne ainsi qu'une mentalité protestante et des conditions naturelles comparables. Le nom de Scandinavie (de péninsule scandinave) est dérivé de la région historique de Skåne au sud de la Suède. Le Danemark s’étend sur la péninsule du Jutland. Le nom de cette péninsule est dérivé du puissant peuple germanique des Goths (ou Jutes), qui a conquis l’Europe trois fois dans l’histoire: la première fois durant les Grandes migrations, la deuxième fois lors des expéditions normandes aux 10ème et 11ème siècles, et la troisième fois durant la Guerre de Trente Ans. On peut déduire la présence ancienne des Goths à partir des noms de lieux tels que Götaland, Göteborg ou l’île de Gotland dans la mer Baltique.
Après la dissolution de l’union de Kalmar, une co-administration s’instaura, la région se scindant en un royaume de Suède et un royaume danois-norvégien (les deux royaumes se sont même livrés une brève guerre pour les détroits danois, lorsque le Danemark-Norvège bloqua l’accès de la Suède à la mer du Nord).
Sous le régime de ces deux États, la Scandinavie a existé de 1524 jusqu'à l'année critique de 1814, lorsque le maréchal de Napoléon, Jean-Baptiste Bernadotte, devint roi de Suède sous le nom de Charles XIV, uniquement parce qu'il avait trahi Napoléon à temps et avait rejoint le camp du tsar russe Alexandre Ier. Il renonça à l’idée de récupérer la Finlande (comme Napoléon lui avait promis) et préféra obtenir la Norvège (comme Alexandre lui avait promis). Dans le cadre de ces échanges territoriaux, les territoires traditionnels de la Norvège – les îles Féroé, l’Islande et le Groenland – furent attribués au Danemark, tandis que la Norvège était unie à la Suède par une union personnelle.
L'unité historique de la Scandinavie a apparemment été définitivement brisée au 20ème siècle par les Britanniques et les Américains dans le cadre de la « stratégie d'équilibre ». En 1905, la Norvège se sépara de la Suède (en vérité, les Norvégiens avaient la même position périphérique au sein du royaume suédois que les Slovaques chez nous durant la Première République), et en 1944, l’Islande se sépara du Danemark. On peut aisément imaginer que Donald Trump prenne officiellement le Groenland cette année, car il menace le Danemark de procéder à une telle annexion depuis 2017. L'influence anglo-américaine s'est même manifestée dans les drapeaux des deux pays, qui conservent la croix scandinave mais l'ont interprétée dans les couleurs anglo-américaines (contrairement aux couleurs continentales de la Suède, ce qui a coupé la Suède de l’accès aux deux océans).
La ligne GIUK
La géopolitique de la Scandinavie est d'une grande importance pour les Américains. Le terme GIUK (Groenland – Islande – Royaume-Uni) désigne un couloir stratégique qui bloque la flotte terrestre et baltique russe d’accéder à l’Atlantique libre. Le Groenland et plus tard l’Islande ont servi aux Américains pendant la Seconde Guerre mondiale comme station de ravitaillement pour les bombardiers se rendant en Europe, et l’Islande n’a même pas d'armée propre ; c'est un pays à souveraineté limitée (de facto un protectorat américain) avec une base militaire américaine à Keflavík.
Pourtant, le Danemark, la Suède et plus tard la Finlande étaient traditionnellement des États neutres, jusqu'à ce que la Finlande rejoigne l'OTAN en 2022 et la Suède en 2024. L'Occident a cherché à amener la Suède de son côté pendant 320 ans (depuis que les Russes ont acquis une flotte baltique et le port fortifié de Saint-Pétersbourg protégé par la forteresse avancée de Kronstadt). L'Occident ne pouvait même pas imaginer la rupture de la neutralité de la Finlande avant 1991.
Où se trouvent les racines de la neutralité danoise?
Les pays scandinaves, en particulier le Danemark, contrôlent les détroits de Skagerrak et du Kattegat et, à l'intérieur, les fameux détroits danois qui empêchent la flotte russe de quitter la mer Baltique. Bien que ces deux États bloquent l'accès de la Russie à la mer du Nord, ils sont eux-mêmes bloqués par la Grande-Bretagne. Durant le blocus naval anglais, la flotte britannique bombarda honteusement Copenhague en 1801 et 1807. Les Danois sont alors devenus des alliés naturels de la Russie contre l'Angleterre.
Le Danemark serait également une sorte d'éperon pour une Allemagne forte. Le Danemark et la Prusse ont mené plusieurs guerres pour le Schleswig et le Holstein (1848-1851, 1864) ou pour l'existence même du Danemark (1940). Les tsars russes à Saint-Pétersbourg – dont l'intérêt était d’avoir le Danemark de leur côté ou de le maintenir neutre – ont donc toujours été des alliés naturels du Danemark.
Aujourd'hui, le Danemark est membre de l'OTAN malgré le fait que les Américains lui aient pris l'Islande et menacent également de s'emparer du Groenland, après avoir contraint le Danemark à céder presque toutes ses armes à l'Ukraine. Les Danois commenceront-ils à réfléchir de manière réaliste et comprendront-ils que le véritable danger pour la souveraineté et l'intégrité territoriale du Danemark ne se trouve vraiment pas à l'est ? Se souviendront-ils de leur ancien allié ? Après tout, l'existence d'un Danemark neutre et indépendant reste dans l'intérêt de la Russie. Et l'Allemagne a réduit l'importance stratégique des détroits danois dès 1895 en ouvrant le canal de Kiel, permettant de contourner les détroits danois et de raccourcir le trajet de 500 km – ce faisant, le Danemark a perdu son importance d'origine aux yeux des Allemands.
Où se trouvent les racines de la neutralité suédoise et finlandaise ?
Les relations entre la Suède et la Russie ont varié considérablement dans le passé. Aux 18ème et 19ème siècles, les Russes avaient un avantage militaire, matériel et démographique sur les Suédois (durant la Guerre du Nord de 1700 à 1721, les Suédois furent vaincus dans l'actuelle Ukraine, sur la rive gauche du Dniepr), pourtant ils n’ont jamais tenté de conquérir la Suède. La neutralité suédoise était aussi dans l’intérêt de la Russie.
La clé de la neutralité suédoise réside cependant dans la région de l’actuelle Finlande.
Les Iles Åland, qui sont finnoises, ont toujours eu pour le monde occidental le rôle potentiel de pouvoir, le cas échéant, bloquer la Russie à partir du golfe de Botnie. Dans la mer Baltique se trouve aussi l'île suédoise de Gotland, où la présence militaire suédoise permet le contrôle de la mer Baltique. La Suède (ou l'OTAN) et les républiques baltes peuvent couper l'approvisionnement par la Russie de la région de Kaliningrad ; la flotte baltique a encaissé un « échec géopolitique » dans le golfe de Finlande en 2004, lorsque les États baltes ont rejoint l'OTAN. Comment Gorbatchev a-t-il pu permettre une telle chose ?
Fennoscandia
Les Finlandais, afin de souligner leur « scandinavité » malgré leur langue ouralienne, utilisent généralement le terme « Fennoscandia » pour délimiter l'ensemble de la péninsule à travers l'isthme de Carélie entre le lac Ladoga et le golfe de Finlande, la rivière Svir et le lac Onega jusqu'à la mer Blanche.
La Finlande est un ancien territoire peuplé de pasteurs de rennes finnois et de pêcheurs, où les Normands se sont infiltré depuis la Suède. L'importance de la Finlande en tant que colonie suédoise résidait pour les Britanniques dans le fait (et Lord Palmerston en parlait toujours ouvertement) que depuis le 18ème siècle, les Suédois pouvaient, par l'isthme de Carélie, menacer en permanence Saint-Pétersbourg, la capitale de l'Empire russe, par où le tsar Pierre, selon les mots de Pouchkine, fit « percer une fenêtre sur l'Europe » et où les Russes obtinrent leur première flotte européenne.
La Finlande a toujours fonctionné comme une région tampon entre la Suède et la Russie. À cet égard, je rappelle que la Russie a brève frontière commune avec la Norvège, mais non avec la Suède – ni la Suède et ni la Finlande n'ont un accès à l'océan Arctique. Les Russes ont occupé la Finlande durant la dite "campagne finlandaise" en 1807-1809 et ont obtenu, à la grande surprise des Occidentaux, le soutien des Finlandais opprimés par les Suédois (c'est précisément les Russes qui ont permis le renouveau national finlandais et promu le premier État finlandais – le Grand-Duché de Finlande. Non par amour pour les Finlandais, mais pour limiter l'influence suédoise dans le pays). Les Russes ont également occupé les Iles Åland et à partir de celles-ci, il n'y a que 30 km jusqu'à la Suède. Le golfe de Botnie gèle solidement en hiver, et les Russes pouvaient éventuellement menacer Stockholm d'une attaque terrestre depuis la mer. Il existe des cas dûment documentés de Russes qui, en hiver, marchaient de la forteresse de Bomarsund jusqu'en Suède pour acheter de la nourriture. Une attaque navale contre Stockholm, étant donné que cette ville se trouve dans une profonde baie protégée par des centaines d'îlots et de rochers, n'était pas envisageable.
Le transport maritime à l'est des îles Åland n'était pas guère possible à l'époque des navires en bois et sans l'aide d'une navigation par satellite en raison des innombrables rochers et bancs de sable. Aujourd'hui encore, des manœuvres militaires de grande ampleur dans cette région ne sont pas praticables. Lorsque les Russes ont retiré les bouées et miné les côtes durant la campagne baltique de la guerre de Crimée, les flottes anglaise et française n'osaient pas s'aventurer plus profondément dans la Baltique.
Durant cette même campagne baltique de la guerre de Crimée (1853), les Français et les Britanniques ont seulement bombardé la forteresse russe aux Åland, mettant ainsi fin à la campagne, tant le golfe de Finlande était bien fortifié. Napoléon III a tenté vainement de pousser les Suédois à mener une attaque terrestre contre la Finlande. Il envisageait aussi de restaurer l'État polonais et de confier la Finlande aux Polonais ! Cela se heurta cependant au désaccord de l'Autriche, qui perdrait ainsi la Galicie, et dont l'alliance (ou la neutralité plus ou moins bienveillante) était nécessaire à Louis Napoléon durant sa campagne sur le Danube.
La Finlande a déclaré son indépendance en 1917 lors de la chute du tsar et de la révolution russe, et une guerre civile a immédiatement éclaté entre les Rouges et les Blancs. Ce n'est qu'avec le traité de Tartu (1920) que la frontière entre la Finlande et l'URSS fut définie.
La région de Petsamo avec la péninsule de Rybachy fut attribuée à la Finlande. On y trouve la ville importante de Nickel, où l'on extrait du nickel, et non loin de ce lieu est ancrée la flotte russe du Nord. Les régions de Repola et de Porajärvi en Carélie orientale furent cédées à l'URSS. Pour l'Union soviétique, c'était un traité extrêmement défavorable.
Le traité de paix de Tartu/Dorpat (1920)
La frontière entre la Finlande et l'URSS après le traité de paix de Tartu/Dorpat (1920):
-Petsamo à la Finlande;
-Repola et Polajäervi à l'Union Soviétique.
Outre la perte de l'approvisionnement en nickel (qui est aujourd'hui plus que compensé par le gisement de Norilsk en Sibérie), la flotte russe du Nord, ancrée dans le fjord de Mourmansk, était exposée à l'ennemi, qui se trouvait à une distance de 30 km seulement. La distance de Mourmansk à Saint-Pétersbourg est de 1300 km. En cas d'attaque soudaine, il n'était pas possible de défendre le port stratégique, qui n'est jamais gelé. Cela est également vrai pour la Finlande, qui autrement aurait perdu l'accès à l'océan Arctique.
Mourmansk après le traité de paix de Tartu
De 1939 à 1940, l'Union soviétique tenta d'occuper la Finlande durant la dite "guerre d'Hiver", et par la suite, les Finlandais soutenus par les Allemands participèrent au blocus de Leningrad. Lorsque les Finlandais furent vaincus en 1944, ils changèrent rapidement de camp.
L'Armée rouge mal armée a donc subi une défaite en 1940 en Finlande, où elle réussit à occuper uniquement une plus grande partie de la Carélie, au prix de pertes énormes (c'est probablement à cause de cette débâcle des armées de Staline qu'Hitler a sous-estimé l'Union soviétique à partir de 1940).
La frontière actuelle reflète le résultat de la Seconde Guerre mondiale. A partir de 1945, la Finlande a fonctionné comme un État tampon entre la Suède et l'Union soviétique (la Suède est restée neutre durant la Seconde Guerre mondiale). La Russie détient la moitié de la Carélie avec la ville principale de Vyborg (Viipuri), l'isthme de Carélie, la péninsule de Rybachy, les villes de Pechenga et de Nickel. Depuis 2022, la frontière russo-finlandaise est fermée à la circulation. Il convient de rappeler qu'en Finlande, le service militaire obligatoire et l'enseignement obligatoire du suédois existent encore (en 2024 – avec l'entrée dans l'OTAN, le suédois sera sûrement bientôt remplacé par l'anglais).
La Finlande est restée un État neutre, qui pouvait s'attacher économiquement à l'Occident, mais devait aligner sa politique étrangère sur celle de l'URSS. Près d'Helsinki, sur la péninsule de Porkkala, une base militaire soviétique a été implantée (1944-1956) pour tenir la Finlande en échec au cas où elle ne respecterait pas les conditions de la neutralité forcée. À partir de 1966, à Helsinki, des négociations entre les puissances ont eu lieu à la suite des accords de Yalta, appelées la “conférence sur la sécurité et la coopération en Europe”. En 1975, ces accords ont donné naissance à un document définissant l'architecture sécuritaire de l'Europe, le soi-disant acte final de la CSCE (protocole d'Helsinki), qui garantissait, entre autres, la non-ingérence, le règlement pacifique des différends, l'intégrité territoriale des États et l'inviolabilité des frontières nationales.
Frontière approximative entre la sphère d'influence occidentale et russe
Pourquoi l'annulation de la neutralité finlandaise est-elle finalement un problème considérable pour les deux parties, qui conduira immanquablement à une escalade ? Les plaines d'Europe de l'Est s'étendent sur 3000 km dans le sens nord-sud et il n'existe aucune barrière naturelle. Une frontière aussi longue ne peut pas être défendue par aucune armée ; ni par la Russie avec 1,5 million de soldats, ni par les États de l'OTAN. C'est pourquoi les Russes ont toujours cherché à déplacer la frontière vers le golfe de Botnie (ce qui aurait privé les Suédois de leur domination effective sur la Baltique), tandis que les Occidentaux persuadaient les Suédois de déplacer la frontière vers l'isthme de Carélie, ce qui est impensable pour les Russes, car ils perdraient leur domination sur la mer Blanche, sur la péninsule de Kola, ce qui réduirait leur flotte du Nord à l'inutilité.
L'architecture de la sécurité en Europe a commencé à s'effondrer avec la dissolution de l'Union soviétique en 1991 et la violation des promesses verbales faites à Gorbatchev, selon lesquelles l'OTAN ne s'étendrait pas vers l'est (il convient de rappeler que même un accord verbal est valide et doit être honoré). Elle s'est définitivement effondrée en 1999, lorsque, en violation du protocole d'Helsinki, les Américains bombardèrent la Yougoslavie et créèrent leur protectorat du Kosovo, qui n'avait pas de statut fédératif avant la guerre. La création du Kosovo a été pour l'Est un signal clair que la geopolitique classique et le combat pour le pouvoir revenaient à l'avant-plan.
18:53 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : neutralité, scndinavie, norvège, danemark, suède, finlande, europe, géopolitique, affaires européennes | |
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France: Séisme politique !
France: Séisme politique!
Par Georges Feltin-Tracol
Quelques jours après que l’Asie du Sud-Est, dont le Myanmar et la Thaïlande, a subi un terrible tremblement de terre, l’Hexagone connaît – d’une manière non tragique - un tsunami politique majeur et une impressionnante secousse judiciaire.
Le tribunal correctionnel de Paris vient de juger l’affaire dite des « assistants parlementaires européens » du FN – RN. Il rend son verdict le 31 mars 2025 et condamne une vingtaine de prévenus dont Marine Le Pen à diverses peines. La présidente du groupe parlementaires écope de cinq ans de prison, dont deux fermes, cinq ans d’inéligibilité et 300.000 euros d’amende ainsi que d’une exécution provisoire. La physionomie de la prochaine campagne présidentielle en 2027 s’en trouve bouleversée de manière inattendue, même si ce n’est pas la première fois que la justice impose une telle sanction à l’encontre de personnalités politiques.
Cet incroyable procès résulte de la saisie de l’OLAF (Office européen de lutte anti-fraude) en mars 2015 par le président social-démocrate du Parlement dit européen, l’Allemand Martin Schulz, un individu plus que détestable. L’enquête a bénéficié de la complaisance active de la ministresse française de la Justice d’alors, Garde des Sceaux (et des sottes en langage inclusif), l’ineffable Christiane Taubira qui laissera donc à la postérité deux lamentables lois. Ce contentieux procède d’une différence majeure d’interprétation de la fonction d’assistant parlementaire au Parlement de Bruxelles – Strasbourg. Pour Schulz et ses comparses, l’attaché parlementaire est un agent rémunéré du Parlement alors que, pour les Français, c’est une aide précieuse de l’élu qui intervient en politique. Cette divergence culturelle de points de vue sert de prétexte pour écarter une candidate non négligeable à l’Élysée.
Les diverses lois de financement public des partis politiques en France ont pendant longtemps desservi le FN. On sait qu’il a dû se tourner vers des établissements bancaires étrangers (tchéco-russe, émirati, voire hongrois) pour financer ses nombreuses campagnes électorales. Cela ne doit pas éclipser que le FN a aussi vécu au-dessus de ses seules ressources. Présent au Parlement européen grâce à la proportionnelle, le FN a utilisé toutes les facilités pratiques pour survivre en périodes fréquentes de vaches maigres. C’est un fait. Les relations du FN avec l’argent ont toujours été problématiques. Il lui a manqué une certaine austérité, voire un ascétisme viril. Il aurait été judicieux de s’inspirer des candidats d’extrême gauche dont les comptes de campagne sont plus que rigoureux.
On peut par ailleurs se demander si le FN n’a pas commis dès 1984 une erreur magistrale en acceptant d’entrer dans cette assemblée supranationale. Des élus souverainistes et encore plus tenants du Frexit peuvent-ils en effet siéger au sein d’une pareille instance ? N’aurait-il pas fallu imiter les républicains indépendantistes du Sinn Fein en Irlande du Nord qui se présentent aux élections législatives britanniques, obtiennent des élus, mais refusent de siéger à Westminster ? On peut toutefois imaginer que dans le cadre français, une loi aurait été adoptée afin de contraindre tout élu à siéger effectivement…
Avec cette sentence judiciaire, force est de constater que la dédiabolisation gît dorénavant dans une impasse. Les adversaires du RN, formation aujourd’hui nationale-centriste, se plaisent à répéter ad nauseam les nombreuses condamnations judiciaires qui frappent ses cadres et ses militants en oubliant que la grande majorité de ces condamnations le sont pour des délits scandaleux d’opinion et d’expression. Attaqué et diffamé, le RN n’est pas (ou pas encore ?) un autre PS, auteur impérissable des affaires telles Urba ou la MNEF.
Malgré une réelle pugnacité et une farouche détermination à faire appel, Marine Le Pen s’approche de l’amateurisme. Elle entend soumettre au Conseil constitutionnel une QPC (question prioritaire de constitutionnalité) en faignant d’ignorer qu’il a déjà statué sur ce sujet. Elle envisage de se tourner vers la Cour européenne des droits de l’homme sans que tous les recours n’aient été épuisés dans l’Hexagone ! Elle risque d’autres déconvenues…
Marine Le Pen pourrait ne pas participer à la prochaine présidentielle en 2027. Le conditionnel s’impose, car il revient au seul Conseil constitutionnel de valider ou non les candidatures. On peut supposer qu’en dépit de l’exécution provisoire, Marine Le Pen puisse déposer sa candidature avec les cinq cents parrainages requis au moins. Les neuf membres du « ConsCons » auraient à approuver ou non cette candidature. En 1969, le nationaliste Pierre Sidos avait obtenu les cent parrainages nécessaires, mais sa candidature fut retoquée pour des motifs fallacieux. Pour contourner cette invalidité, le RN pourrait présenter en parallèle et de façon simultanée une autre candidature, celle de Jordan Bardella, mais cette possibilité demeure faible en raison du nombre restreint de signatures potentielles. Le RN garde toujours un maillage territorial faible. Les élections départementales et régionales ne se dérouleront qu’en hiver 2027. Seul un raz-de-marée aux municipales au printemps 2026 pourrait rendre crédible cette option, à savoir que Marine Le Pen et Jordan Bardella se présentent en même temps avec le danger de se retrouver, machiavélisme suprême de la part du Conseil constitutionnel, avec deux bulletins RN concurrents à la présidentielle !
Tous les commentateurs politiques évoquent l’éventualité d’une dissolution à l’automne prochain, peu de temps avant les débats budgétaires. Oui, les Français voteront certainement cet automne non pas pour leurs députés, mais pour la présidentielle ! En septembre 2025, Emmanuel Macron démissionne et peut ainsi se représenter pour un nouveau mandat de cinq ans. N’ayant pas accompli deux mandats présidentiels consécutifs complets, il serait dans son droit, sachant que le nouveau président du Conseil constitutionnel, le macroniste Richard Ferrand, œuvre pour un troisième mandat. Les experts en droit public savent qu’en octobre 2022, le Conseil d’État a permis à un candidat de prétendre exercer un troisième mandat de président de la Polynésie française parce que son précédent mandat s’était interrompu. Le Conseil constitutionnel pourrait reprendre cette jurisprudence administrative à son compte.
Fort de son expérience du coup d’État médiatico-judiciaire en 2017 contre François Fillon et de sa non-campagne en 2022, Emmanuel Macron encore candidat exigerait de tous les prétendants macronistes (François Bayrou, Yaël Braun-Pivet, Édouard Philippe, Gabriel Attal, Gérald Darmanin) de se ranger derrière lui. Réélu après l’intérim de Gérard Larcher, le nouveau chef d’État renverrait les députés dans la foulée. Usant des méthodes éprouvées de la « technopolitique », il obtiendrait soit une majorité absolue, soit une majorité relative forte, sinon resurgirait le fantôme de l’article 16...
Lors de ses vœux du 31 décembre 2024, Emmanuel Macron annonçait vouloir consulter les Français. Tout le monde a cru aux référendums. Erreur ! il pensait déjà à une présidentielle anticipée plus que biaisée.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 151, mise en ligne le 8 avril 2025 sur Radio Méridien Zéro.
17:48 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, europe, affaires européennes, politique | |
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samedi, 12 avril 2025
Président géorgien: le Deep State poursuit sa guerre en Ukraine
Président géorgien: le Deep State poursuit sa guerre en Ukraine
Tbilissi/Bruxelles. Le Premier ministre géorgien Irakli Kobachidze a confirmé aux journalistes ce qui ne fait aucun doute pour les observateurs de la politique actuelle en Ukraine de l'UE: certaines forces au sein des niveaux de direction occidentaux tentent de saboter toute tentative de règlement pacifique et veillent à la poursuite de la guerre. Kobachidze blâme le « deep state » pour cette raison.
Il a déclaré littéralement: « Le Deep State a chargé les structures européennes de poursuivre la guerre en Ukraine. Auparavant, des instances américaines étaient également impliquées, mais maintenant la responsabilité incombe exclusivement à l'Europe. »
Le dirigeant géorgien, qui a acquis suffisamment d'expérience avec les manigances de l'Occident dans son propre pays, établit donc des parallèles évidents : même en Géorgie, les organisations qui promeuvent des « processus hostiles à l'Etat » sont désormais entièrement financées par des fonds de l'UE. La bureaucratie de l'UE est instrumentalisée à des fins géopolitiques. En même temps, il a souligné que la Géorgie continue néanmoins à défendre ses propres intérêts nationaux : « Notre objectif est d'empêcher ce qui s'est passé en Ukraine. »
L'Ukraine a subi des destructions et de nombreuses pertes, mais a gagné en retour une étroite coopération avec les institutions européennes. En revanche, la Géorgie a réussi à éviter un scénario similaire – comme l'ouverture d'un deuxième front contre la Russie. Cela, selon Kobachidze, a extrêmement contrarié le « deep state » (mü).
Source: Zu erst, Abril 2025.
20:11 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : géorgie, caucase, europe, affaires européennes | |
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Avec le soutien de Trump, le Maroc devient un pôle industriel de la Méditerranée
Avec le soutien de Trump, le Maroc devient un pôle industriel de la Méditerranée
Enrico Toselli
Source: https://electomagazine.it/con-il-sostegno-di-trump-il-mar...
Le plan Mattei ? Il fonctionnera dans le sens opposé à celui prévu et aura pour principal protagoniste le Maroc. Un coup astucieux de Trump qui démontre ainsi que l'un de ses principaux objectifs est la destruction de l'économie européenne, ainsi que celle de la Chine. C'est pourquoi le Maroc est soumis aux droits de douane les plus bas, afin d'attirer les investissements européens et la délocalisation des entreprises du vieux continent.
Ce sont principalement les entreprises de l'Europe méditerranéenne qui seront poussées vers Rabat et ses environs. Donc celle de l'Italie, de la France, de l'Espagne. Le choix du Maroc comme lieu d'implantation n'est certainement pas une nouveauté, mais l'introduction de droits de douane différents entre les pays méditerranéens favorisera, bien sûr, le pays nord-africain qui ne connait pas de problèmes particuliers d'ordre public, d'intégrisme ou d'alliances dangereuses. Main-d'œuvre moins coûteuse, droits de douane inférieurs pour accéder au marché américain.
Et, par conséquent, une concurrence gagnante par rapport à une Europe qui n'a pas investi suffisamment pour être à la pointe de l'industrie mondiale et qui a trop exploité ses travailleurs pour avoir un marché intérieur capable d'absorber des produits trop coûteux.
Sans oublier les relations internationales. L'Europe s'est enfermée dans sa forteresse, laissant à l'extérieur tout le monde qui ne faisait pas partie d'un Occident auto-référentiel, dépourvu d'élan. Un Occident qui maintenant se divise de l'intérieur, dont les composantes se trahissent mutuellement.
Et le Maroc est prêt à en profiter. Face au renoncement italien à jouer un rôle dans la Méditerranée, il est inévitable que d'autres acteurs émergent. De la Turquie au Maroc, la rive Sud prend la tête de toute la zone.
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vendredi, 11 avril 2025
Le dernier ultimatum énergétique de Trump: l'UE-Frankenstein est en difficulté
Le dernier ultimatum énergétique de Trump: l'UE-Frankenstein est en difficulté
Elena Fritz
Source: https://www.pi-news.net/2025/04/trumps-energie-ultimatum-...
Donald Trump a donné un ultimatum à l'UE : 350 milliards de dollars pour l'énergie américaine ou les droits de douane restent en place.
Donald Trump a donné à l'Union européenne un ultimatum qui s'abat comme un coup de tonnerre : 350 milliards de dollars pour l'énergie américaine ou les droits de douane restent en vigueur. Un coup stratégique qui pousse Bruxelles dans un coin du ring et mène les relations transatlantiques au bord du gouffre. Ursula von der Leyen a proposé de réduire mutuellement les droits de douane sur les industries à zéro – une proposition que Trump a brusquement rejetée. « Nous avons un déficit avec l'Union européenne de 350 milliards de dollars, et cela va disparaître rapidement », a-t-il déclaré avec une menace ouverte. Son objectif : des importations massives d'énergie en provenance des États-Unis pour compenser le déficit commercial. Mais il ne s'agit pas ici de l'Europe, le continent des peuples et des cultures, mais de l'UE – un Frankenstein, autrefois créé par des mains américaines, qui est maintenant étranglé par ces mêmes mains.
Un monstre sorti de l'atelier de Washington
L'histoire commence pendant la Guerre froide. À cette époque, les États-Unis ont soutenu le marché intérieur européen et la CEE pour contrer l'influence soviétique. Après 1989, ils ont soutenu l'élargissement vers l'Est de l'UE, fondée sur le traité de Maastricht, afin de soumettre l'héritage soviétique à un contrôle occidental et d'empêcher tout renouveau de Moscou. L'UE était un outil, un partenaire junior consentant. Cependant, cette fabrication, nourrie sous l'égide américaine, a grandi au-delà de ce que l'on avait planifié in petto au départ. Avec la guerre en Ukraine, l'alliance transatlantique mise sur la défaite de la Russie, dans l'espoir de sécuriser des ressources pour l'Amérique du Nord et l'Europe. Ce calcul a échoué. Maintenant, l'Occident est confronté à un problème de distribution – et Trump voit la solution : l'UE doit payer pour que l'Amérique triomphe.
Les droits de douane de 20 % sur les produits européens étaient le coup d'envoi. L'UE a réagi avec une offre de réduire les droits de douane sur les voitures et les produits industriels à zéro, à condition que les États-Unis en fassent de même. Trump a refusé et a plutôt exigé des achats d'énergie d'une valeur de quelques centaines de milliards. Un plan génial : l'UE, fraîchement libérée du gaz russe, doit devenir dépendante du GNL américains. Ce qui commence comme un conflit commercial se transforme en piège géopolitique. L'UE, et non l'Europe, est la cible – un modèle bureaucratique qui s'est aliéné des peuples et qui doit maintenant payer le prix de son « autonomie stratégique ».
L'Occident dans l'épreuve
Ce conflit est plus qu'un simple désaccord sur le gaz et les droits de douane. Il révèle que l'UE est un Frankenstein, qui se retourne contre son créateur – et en paie le prix. Alors que la Chine menace en tant que rival extérieur, Washington voit l'UE comme un adversaire intérieur. Pour vaincre Pékin, l'Amérique a besoin de la force de l'Occident – mais l'UE, avec son aspiration à l'indépendance, vient perturber cela. Trump vise la cannibalisation : une partie de l'Occident doit épuiser l'autre. Les réactions en Europe – la véritable Europe – pourraient être différentes de celles de Bruxelles. Là-bas, il y a désaccord : certains misent sur les négociations, d'autres avertissent d'une guerre commerciale qui détruira l'économie. La Commission européenne parle d'« accords équitables » – un terme qui ne récolte que du mépris à Washington.
Les 350 milliards de dollars ne sont pas une idée spontanée, mais reflètent exactement le déficit commercial que Trump veut éliminer. Une Europe qui serait demeurée libre n'aurait pas eu sa place dans un tel scénario – l'UE, en revanche, doit devenir le payeur de la domination américaine. Mais cette Europe n'est pas celle des peuples, mais est un modèle artificiel qui a déjà vécu ses meilleurs jours.
Le pari de Trump sur tout
Quant à savoir si le plan fonctionnera, cela reste incertain. L'UE pourrait capituler, vendre sa souveraineté pour du gaz américain. Ou elle pourrait résister et déclencher une guerre commerciale dont personne ne prévoit la fin. Trump met tout en jeu. Si cette offensive échoue, il risque humiliation sur la scène internationale et tempêtes politiques internes. Ses électeurs exigent des résultats, pas des excuses. La marge de manœuvre diminue – pour lui et pour l'UE.
Cependant, l'Europe, la véritable Europe, pourrait entrevoir qu'elle a une chance. Si l'UE, ce monstre de type Frankenstein, titube sous l'étreinte de Trump, de l'espace s'ouvre pour quelque chose de nouveau : une alliance d'États souverains, libres du joug de Bruxelles et du diktat de Washington. L'Occident s'auto-détruit – mais des décombres pourrait surgir une Europe qui mérite son nom.
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L’Europe est morte ! Vive l’Europe !
L’Europe est morte ! Vive l’Europe !
Pierre-Emile Blairon
Nous avons, nous, hommes et femmes du XXIe siècle, la particularité, pour ne pas dire la « chance », de vivre une période-charnière dans l’histoire du monde en assistant et en participant aux derniers soubresauts d’un monde à l’agonie, ce que l’on a appelé improprement « l’Occident », dont Oswald Spengler avait brillamment décrit le déclin.
Procédons par paliers chronologiques en nous cantonnant à l’Epoque moderne : l’intrusion du christianisme en Europe fut suivie de la période des conquêtes européennes, notamment des Amériques, puis de l’avènement, au XIXe siècle, d’une représentation pseudo-scientifique dénommée darwinisme évolutionniste, associé au progressisme technologique, appelé « révolution industrielle ».
Ces deux concepts idéologiques, qui sont une totale inversion de la réalité, se donnaient pour tâche de laïciser et de remplacer l’efficacité des monothéismes religieux alors prépondérants qui avaient la charge de maintenir une paix sociale à l’aide de principes moraux adéquats.
L’Histoire du monde s’est confondue avec celle de l’Europe, très vite devenue « l’Occident », la dite « philosophie des Lumières », à l’origine de la sinistre Révolution française, laissant dans l’obscurité les anciennes civilisations traditionnelles qui, à l’heure actuelle, continuent de se référer à leur intangible sagesse millénaire, tant bien que mal, mais qui représentent toujours la moitié des habitants de la planète (Chine, Inde, Russie, et d’autres, regroupés désormais sous l’acronyme de BRICS).
L’Europe, dans sa version dégradée, l’Occident, a fini par n’être plus qu’un consortium d’intérêts mafieux constitué par trois entités géopolitiques : les Etats-Unis (version deep state), l’Union européenne, (elle-même créature artificielle et illégitime des E.-U., devenue le refuge brinquebalant et la base arrière de la bande à Biden) et Israël avec à sa tête un gouvernement de religieux expansionnistes fanatiques appuyés par une soldatesque brutale dont la majorité des Israéliens ne veut plus.
Voici, ci-après, ce que nous pouvons dire de l’état des lieux.
De 1950 à 2025 : une Europe artificielle créée par les Etats-Unis
La première constatation que nous pouvons faire est celle-ci :
Tout le monde parle de l’Europe, mais il s’agit d’une illusion, d’une Europe artificielle, donc qui n’existe pas – ou plus - ou qui a eu une durée de vie très limitée[1].
C’est la déclaration du 9 mai 1950, appelée déclaration Schuman, qui « est considérée comme le texte fondateur de la construction européenne. Prononcée par Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, dans le salon de l’Horloge du Quai d'Orsay, à Paris, cette déclaration, inspirée par Jean Monnet, premier commissaire au Plan, propose la création d’une organisation européenne chargée de mettre en commun les productions française et allemande de charbon et d'acier. Ce texte débouche sur la signature, le 18 avril 1951 du traité de Paris, qui fonde la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) entre six États européens : l’Allemagne, la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas. » (Wikipédia).
Rappelons que, selon Philippe de Villiers, François Asselineau et la regrettée et très respectée Marie-France Garaud, le Français Jean Monnet, dont les cendres ont été accueillies au Panthéon en 1988, aurait été un agent de la Central Intelligence Agency, CIA, dont la mission consistait à inciter les Etats européens à se regrouper dans une structure commune qui serait ensuite placée sous le contrôle d’instances américaines[2] ; c’est cette structure qui deviendra l’Union européenne.
Nous vivons donc, nous, Européens, dans un « espace » américain, une « zone » américaine, un « satellite » américain, une « colonie » américaine, à cause de la fourberie de cette fausse élite corrompue qui n’a même pas été élue, sans que les Européens, qui se croyaient chez eux, aient eu la possibilité de s’en informer (les Américains sont des spécialistes la manipulation des masses, de l’ingénierie sociale), ce qui s’est traduit très rapidement par une forte influence des Etats-Unis sur l’Europe sur le plan culturel (à un niveau primaire cependant) et économique mais, heureusement pas spirituel, car les Américains, plutôt « pragmatiques », s’intéressent très peu à ce domaine.
Nous oui : nous savons, par nos ancêtres indo-européens qui ont inventé un système de société qui s’appelle la trifonctionnalité, que la première des trois fonctions sans laquelle les deux autres ne peuvent exister est marquée du sceau de la spiritualité[3].
La fin de l’Histoire de cette Europe éphémère – une Histoire qui nous a été confisquée, détournée, pendant 75 ans et qui ne concerne en rien les Anciens-Européens - est intervenue en 2025, il y a quelques jours, lorsque Trump a jugé bon de s’en désintéresser quand il a réalisé que l’Europe, créature des Etats-Unis, une sorte de Golem monstrueux, ne pouvait plus rien leur rapporter, qu’il n’y avait plus moyen de faire de quelconques affaires avec l’Union européenne qu’il doit considérer comme un ramassis de cinglés emmenés par Macron, et il aurait bien raison, mais c’est dommage : il n’aura même pas été pleinement conscient que ce qu’il aura supprimé était la création de son propre pays, de même que cette équipe de clowns (les « dirigeants » européens) dont il se moque allègrement.
Oui, c’est l’Amérique qui avait créé cette Europe-là dont les Européens ne voulaient pas, c’est l’Amérique qui maintenant la détruit parce qu’elle n’en a plus besoin. Bon débarras !
Mais on sait que les Américains ne sont pas de fervents écologistes ; ils nous ont laissé sur place cette créature moribonde qui se décompose lentement, sorte de zombie, de mort-vivant, de cadavre qui bouge encore, qui n’en finit plus de pourrir et qui pue de plus en plus.
Autour de cette putréfaction se rassemble, comme pour un sabbat, ce qui reste de la secte satano-mondialiste chassée des Etats-Unis[4], qui s’est réfugiée dans cette Europe factice, et qui espère trouver un élixir – à base de sang frais - qui leur permet encore de rester en vie ; pour l’instant, ils n’ont trouvé que la guerre, n’importe où, contre n’importe qui, mais à tout prix, pour espérer durer encore.
L’ersatz d’Europe sous la férule capitaliste américaine aura donc duré 75 ans : 1950-2025.
Pour ceux qui, comme moi, ne croient pas aux coïncidences, je ferai remarquer que, de l’autre côté de l’ancien Mur de Berlin, le régime communiste a duré quasiment le même laps de temps : 1917-1991 : 74 ans. Match nul.
Les Français ne connaissent donc plus rien de leur Histoire ; bien moins formés que les Russes, mais aussi que leurs homologues Européens où la décadence a été globalement moins rapide qu’en France, notre pays, qui constituait au XVIIIe et au XIXe siècle le phare intellectuel de l’Europe et du monde.
Il était nécessaire de couper les petits Français de toute référence à leur Histoire pour qu’ils ne puissent plus se rattacher à un quelconque passé, surtout s’il avait été glorieux. Il s’agissait de former des citoyens du monde, interchangeables, malléables, sans repères et sans racines, donc sans possibilité de se projeter dans l’avenir, conditionnés, voire lobotomisés, prêts à devenir de bons petits esclaves, puis de parfaits petits robots.
Ce legs, maléfique sur le plan spirituel, tout autant que famélique sur le plan de la connaissance – il est amusant de constater que ces deux mots font souvent bon ménage – est, lui aussi, imputable à l’emprise de la sous-culture américaine qui a commencé à produire ses effets néfastes sur la France et l’ensemble du continent européen après la première guerre mondiale.
L’idée européenne est très jeune ; quelques dizaines de milliers d’années à peine, ce qu’a duré le cycle qui s’achève pour en élaborer l’esprit et les conditions de sa renaissance, je veux dire : renaissance à la fois du cycle et de l’Europe.
Les Indo-européens (Grecs, Italiques, Albanais, Indo-Iraniens, Celtes, Germains, Nordiques, Slaves, Arméniens) ont établi des mesures d’un grand cycle qui se renouvelle en permanence, divisé en quatre périodes appelées âges, du meilleur au pire : Âge d’or, d’argent, de bronze, de fer ; le cycle auquel nous appartenons aurait duré 64800 ans[5].
Les larges plages de temps comme celle que nous venons d’évoquer apparaissent pour le moins étrange pour une société à qui on a appris depuis 2000 ans à considérer que le monde a commencé avec les religions monothéistes.
L’apparition du monothéisme juif, suivi du christianisme et de l’islam, a entraîné une conception du temps différente de celle des antiques civilisations ; pour entrer dans la logique d’un dieu révélé qui aurait élu le peuple juif, il fallait qu’il y ait un début et une fin (de préférence heureuse) à cette élection réciproquement partagée, il fallait donc adopter le concept d’un temps linéaire, concept artificiel, qui amènerait celui, tout aussi anti naturel, d’évolution et de progrès (du pire au meilleur) qui a réussi à s’imposer en opposition à tout bon sens.
Pour les traditions anciennes qui se référaient à la nature et à son fonctionnement, le temps était logiquement cyclique (les astres, les saisons, les jours, les arbres et leurs feuilles, toutes les manifestations naturelles naissent, meurent et reviennent en permanence) et son déroulement était involutif (du meilleur au pire), les choses de la vie naturelle sur Terre allant toujours en se dégradant jusqu’à la mort et non pas en s’améliorant (on ne naît pas vieux décrépi pour finir jeune et beau en parfaite forme).
Comment savons-nous que nous sommes exactement à la fin de notre cycle ?
Tout simplement parce que les livres sacrés des anciennes civilisations, surtout indiens, ont décrit la façon dont se terminent tous les cycles et cette façon est peu ou prou identique à chaque fin de cycle[6].
Le christianisme, dans sa version catholique, a pu s’insérer en Europe parce qu’il a composé avec le substrat de l’héritage païen préchrétien. C’est ce brassage subtil, qui constitue une facette du génie européen, qui permit ensuite au Moyen-Âge l’érection des apaisantes et harmonieuses églises romanes et, plus tard, des éblouissantes cathédrales gothiques en Europe.
L’Amérique de Trump : le changement dans la continuité ?
Ce qui n’est pas le cas pour l’Amérique, où les premiers pilgrims (pèlerins) étaient des Puritains biblicistes pratiquant la religion du Livre unique, unique tout comme celui des juifs ou des musulmans ; ces Puritains étaient d’austères dissidents calvinistes de l’Eglise d’Angleterre chassés de leur terre natale, réfugiés un temps en Hollande et débarqués le 26 novembre 1620 du Mayflower à Plymouth dans le Massachusetts actuel.
On ne sait pas par quel miracle l’administration Trump a pu s’extraire si rapidement des griffes de la secte sataniste qui avait pris en mains toutes les commandes des Etats-Unis.
L’Amérique, sur l’impulsion d’un Trump brusquement éveillé aux réalités et à une situation qui conduisait son pays vers une fin rapide, a inversé la vapeur, manœuvre qui a réussi à stopper in extremis le destin du Titanic II qui paraissait inéluctablement voué au naufrage.
Le mouvement sataniste, habituellement dédié à l’inversion des valeurs et du langage, s’était nommé « woke », qui signifie : l’éveil. Il a subi les conséquences de son propre retournement : c’est lui qui est en train de couler.
Le journal La Croix du 20 janvier 2017 (premier mandat de Donald Trump) nous donne des indications fort intéressantes concernant le président américain, qui nous aident à comprendre le comportement quelque peu fantasque du personnage et ses motivations politiques, ses pulsions qui paraissent souvent brutales et basiques.
« Le président élu a été baptisé et confirmé dans la First Presbyterian Church, l’église presbytérienne du quartier de Jamaica à Queens (New York) où il a grandi. Dans les années 1960, ses parents ont rejoint la Marble Collegiate Church, sur la Cinquième avenue à Manhattan, attirés par la personnalité de son pasteur, Norman Vincent Peale. Cette église appartient à une autre dénomination protestante, la Reformed Church in America, fondée en 1628. Donald Trump l’a fréquentée pendant près de cinquante ans et s’y est marié religieusement avec sa première et sa seconde femme. Auteur du best-seller The Power of Positive Thinking, publié en 1952, Norman Vincent Peale prêchait l’optimisme et la réussite, matérielle autant que spirituelle. Supporter de Richard Nixon, très hostile à la candidature du catholique John Kennedy en 1960, il admirait les hommes d’affaires prospères et truffait ses sermons d’anecdotes sur les grands industriels qu’il connaissait. »
La formation et la pensée de Trump semblent donc pouvoir être facilement cadrées dans leurs grandes lignes, qui rejoignent celles de l’Américain moyen, même quand ils ne sont pas milliardaires, et qui se résument dans la devise nationale officielle des Etats-Unis : in God we trust, qui signifie nous avons confiance en Dieu, devise, faut-il le souligner, qui se retrouve également imprimée sur le dollar, le billet. Le problème, pour nous qui ne pratiquons pas toujours la langue de Donald Trump, c’est que, en franglais, le mot trust signifie plutôt un conglomérat financier, industriel ou économique. Et là, la devise du dollar apparaît dans toute sa splendeur simplissime : nous croyons, certes, en Dieu, mais aussi aux affaires. Une vue-du-monde essentiellement matérialiste, avec un zeste de religion en guise de paravent.
Bible and Business : toute la philosophie américaine en 3 mots[7].
La résilience russe, premier pas vers la Renaissance européenne
La Russie, vieille civilisation indo-européenne, s’est débarrassée de ses oripeaux idéologiques pour retrouver sa vraie nature, celle qui la rattache à sa terre et à ses dieux ; le socialisme est mort symboliquement en une journée, celle de la chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989.
C’est un peuple dont le riche passé a été en quelque sorte congelé pendant les 74 années qu’a duré la période soviétique ; il se réveille, pur et intact, avec le dynamisme de la jeunesse, et d’autant plus proche de ses racines qu’elles réapparaissent avec toute la puissance de leur renaissance. Les Anciens-Européens considèrent que plus on est proche de ses racines, de la source initiale et pérenne, et plus celle-ci nous permet de nous régénérer.
Le régime soviétique, en dépit de son dogmatisme initial, a cependant permis aux Russes d’acquérir une instruction de très bonne qualité, de former d’excellents ingénieurs, techniciens, médecins, scientifiques, enseignants, etc. contrairement à un pays comme la France où les nombreux ministres de l’Education nationale qui se sont succédé, notamment depuis 1968, ont scrupuleusement respecté leur feuille de route qui consistait essentiellement à produire des crétins analphabètes. Ils ont parfaitement réussi dans cette tâche.
La Russie n’a pu renaître, retrouver ses valeurs ancestrales, ne pas succomber à l’occidentisme décadent qu’au prix de l’avalanche des sanctions qui sont tombées dru sur elle et qui l’ont obligée à se débrouiller seule, avec les moyens du bord, et à reconstituer, pièce par pièce, les éléments de son génie et de sa force.
A quelque chose, malheur est bon, dit le dicton.
C’est vrai qu’il fallait une grande résilience pour réaliser cet exploit, tout en supportant la lourde charge de la guerre (toujours non déclarée) que lui livrent l’Otan et l’Union européenne qui n’ont pas hésité à sacrifier un peuple européen, l’Ukraine, qui paye sa folie ou sa bêtise par un million de morts.
Cette résilience fait partie du caractère même du peuple russe habitué à vivre sans l’aide de personne. Les peuples européens ont été dépossédés, au fil des ans, par le consumérisme et la facilité, de cette combativité qui, en d’autres temps, lui ont donné la maîtrise du monde, sur mer et sur terre.
Les Russes ont retrouvé tout naturellement les vertus du localisme dont les produits n’ont pas besoin de faire trois fois le tour de la Terre pour être livrés, délestés à chaque escale de la dîme à payer à la grande finance.
C’est pour cette raison que René Guénon a pu écrire dans Le Roi du monde, que les conditions très difficiles de cette renaissance à venir ne pourront concerner qu’une toute petite frange de la population, les autres ne pouvant pas avoir accès au nouveau monde que ces pionniers se seront construit par leur courage[8]. Par comparaison, sur 300 millions de spermatozoïdes, seulement un millier vont arriver au contact de l’ovocyte prêt à être fécondé. Seulement 4 saumons issus des 8000 œufs initiaux parviendront à retourner dans leur rivière au prix de mille difficultés pour y frayer après leur séjour dans l'océan.
L’Hyperborée, continent mythique, et la bataille pour l’Arctique
C’est un mathématicien indien, Bal-Gangadar Tilak 1856-1920) qui a fait ressurgir l’Hyperborée des profondeurs glacées où cet immense continent était enfoui, symboliquement, bien sûr.
Les recherches de Tilak l’amenèrent à découvrir l’existence d’un peuple-source dont le territoire se situait autour du Pôle arctique mais, surtout, dessous. Il détermina que ce peuple source était à l’origine de sa propre civilisation indienne ainsi que d’autres civilisations dans le monde ; c’est en confrontant les textes traditionnels indous avec les connaissances scientifiques occidentales dans son livre Origine polaire de la tradition védique, que Tilak parvint à cette conclusion.
Tous les auteurs traditionalistes postérieurs à Tilak ont reconnu l’importance de ses travaux pour asseoir la pertinence du concept de Tradition primordiale[9].
Julius Evola commente ainsi la découverte de Tilak, un commentaire qui suggère que ce peuple-source, d’où procèdent toutes les civilisations traditionnelles, et notre peuple indo-européen, aurait été détenteur de facultés « non-humaines » : « Selon la Tradition, à une époque de la haute préhistoire, qui correspond justement à l’âge d’or ou âge de l’être, l’île ou terre « polaire » symbolique aurait été une région réelle située au Septentrion, dans la zone où se trouve aujourd’hui le pôle arctique de la Terre. Cette région aurait été habitée par des êtres en possession de la spiritualité non humaine. […] Le souvenir de cet habitat arctique appartient au patrimoine de nombreux peuples, tant sous la forme d’allusions géographiques réelles que sous la forme de symboles de sa fonction[10]. »
Et il donne à cette découverte une tonalité empreinte d’émotion dans le texte qui suit :
« Dans le mystère de notre sang, dans la profondeur la plus abyssale de notre être, demeure, ineffaçable, l’hérédité des temps primordiaux : mais il ne s’agit pas d’une hérédité de brutalité, d’instincts bestiaux et sauvages livrés à eux-mêmes, comme le prétend une certaine psychanalyse et comme on peut logiquement le conclure à partir de « l’évolutionnisme » et du darwinisme.
Cette hérédité des origines, cet héritage qui nous vient du fond des âges est, bien au contraire, un héritage de lumière. La force des atavismes, en tant qu’expression des instincts inférieurs, n’appartient pas à cette hérédité fondamentale : c’est quelque chose qui, soit a pris naissance et s’est développé selon un processus de dégradation, d’involution ou de chute (dont le souvenir demeure sous forme de mythes divers dans les traditions de quasiment tous les peuples), soit procéda d’une contamination, d’une hybridité due à l’apport étranger, à des avatars de l’homme de l’ère glaciaire. C’est la voix d’un autre sang, d’une autre race, d’une autre nature, et dont on ne peut dire qu’elle est humaine que par pur parti pris.
Seul peut adhérer au mythe de l’évolutionnisme et du darwinisme l’homme chez qui parle l’autre hérédité (celle introduite à la suite d’une hybridation), car elle a réussi à se rendre suffisamment forte pour s’imposer et étouffer toute sensation de la présence de la première. »
Vous comprendrez facilement, que je termine cet article sur une rapide évocation du conflit – un de plus – qui se prépare, là encore, à l’initiative des Etats-Unis, puisque tout le texte précédent explique l’origine de cette terre enfouie sous les glaces, un conflit qui pourrait se dérouler exactement sur les mêmes lieux dont je viens d’évoquer le passé fabuleux ; il concerne le continent arctique, les routes de passage vers le grand Nord, et le Groenland, colonisé par les vikings norvégiens sous la direction d’Erik le Rouge, il y a 1000 ans.
« Il est évident que le rôle et l'importance de l'Arctique, tant pour la Russie que pour le monde entier, ne cessent de croître. Mais malheureusement, la concurrence géopolitique, la lutte pour les positions dans cette région, s'intensifie également », a constaté Vladimir Poutine. « Pour ne pas perdre la course au Grand Nord, le chef du Kremlin a notamment ordonné la rénovation des villes de la région, de faire en sorte que les capacités de transport de la grande ville de Mourmansk soient multipliées par trois et que d'autres ports arctiques soient développés.[…] Il s'est aussi dit ouvert à une collaboration de la Russie avec des « pays amis » dans l'Arctique, et avec les pays occidentaux s'ils se montrent intéressés[11] ».
Du côté américain, les dirigeants sont beaucoup moins sobres dans leur vocabulaire et pas du tout diplomatiques pour affirmer unilatéralement leur volonté d’annexer le Groenland.
« Il nous faut le Groenland, il nous le faut ». Prononcée mercredi dernier, cette formule, Donald Trump la répète depuis son retour à la Maison-Blanche. Et comme à chaque fois, ces mots provoquent l'agacement du gouvernement groenlandais et du Danemark, qui gère une partie de son administration. Avec toujours la même réponse en retour : « Le Groenland n'est pas à vendre ».
« L'insistance des Américains est commandée par deux intérêts fondamentaux. Le premier est celui qui fait le plus grand bruit médiatique : posséder ce territoire, permettrait, selon le président Trump, de « mieux assurer la sécurité des États-Unis », et par voie de conséquence, celle « du reste du monde ». Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et la guerre froide qui a suivi, ce territoire est en effet considéré comme le maillon central du bouclier antimissile américain face à la Russie.
Mais cet espace géographique recèle aussi des intérêts économiques majeurs pour les États-Unis. […] Les minerais du Groenland sont aussi très convoités par les pays occidentaux, la Russie et la Chine. Si depuis 2009, il revient légalement aux Groenlandais de décider de l'usage de leurs matières premières, de nombreux pays occidentaux font un lobbying actif pour accéder à ces ressources du futur, cruciales pour les nouvelles technologies (semi-conducteurs, puces, etc.) et les équipements liés à la transition énergétique (énergies solaire et éolienne notamment[12]). »
L’Arctique est une terre sacrée pour les Indo-Européens. Autant dire que les marchands qui n’y voient qu’une source de profit auront les plus grandes difficultés à s’y installer et à l’exploiter car des puissances tutélaires veillent toujours sur elle.
Pierre-Emile Blairon
Notes:
[1] C’est un autre sujet, mais pas tant que ça : vous verrez que cette « intelligence » tout aussi « artificielle », l’I.A., dont on nous rebat les oreilles aura exactement le même destin.
[2] Voir l’intervention de Marie-France Garaud : https://www.youtube.com/watch?v=usM_vZ3X7SA. Les officines de « vérification » qui ne sont rien d’autre que les outils de propagande de « l’Etat profond » ou plutôt « occulte » français et mondialiste, ont eu pour consigne de tenter de nier ces affirmations et se sont donc indécemment mobilisées pour contrer ces propos.
[3] Les conducteurs, les protecteurs, les producteurs qui sont représentés pour la première fonction, par le prêtre (le druide, le chaman, etc.) qui exerce sa fonction conjointement avec le roi, pour la deuxième, les guerriers : actuellement police (intérieur des frontières) et armée (extérieur), et pour la troisième, les producteurs : se nourrir, se loger, se vêtir, etc.
[4] Voir mon article du 2 mars 2025 : Le nouveau « Nouveau monde » de Trump.
[5] Une durée de 64800 ans décomposée en 10 unités, chacune d’une valeur de 6480 ans, selon un développement involutif de 4-3-2-1 et nous nous situons à la fin de la fin du dernier âge, l’Âge de fer, connu également sous sa dénomination indienne : Kali-Yuga, ou nordique : Ragnarök, qui a duré donc 6480 ans, apparu approximativement en même temps que l’écriture.
[6] Voir mon ouvrage : La Roue et le sablier, édité par Amazon.
[7] Julius Evola, dans son ouvrage, Révolte contre monde moderne, qu’il a écrit en 1937 (éditions Kontre Kulture 2019), a développé notre propos un peu trop laconique par ces mots : « L’Amérique, dans sa façon profonde d’envisager la vie et le monde, a fondé une « civilisation » qui incarne l’exact contraire de la vieille tradition européenne. Elle a introduit irréversiblement la religion de la pratique et du rendement, elle a placé l’intérêt pour le profit, la grande production industrielle, la réalisation mécanique, visible, quantitative, au-dessus de toute autre. Elle a donné naissance à une grandeur sans âme de nature purement technique et collective, privée de tout arrière-plan transcendant, de toute lumière intérieure et de vraie spiritualité… » Révolte contre le monde moderne, (p.588)
[8] Voir mon article du 9 février 2025 : L’être « sigma » : manipulation CIA-woke-LGBTQ+ ou résurgence des valeurs chevaleresques ?
[9] Voir mon article du 4 mai 2022 : Qu’est-ce que la Tradition primordiale ?
[10] Révolte contre le monde moderne, p. 326.
[11] Les Echos, 28 mars 2025
[12] La Tribune, 31 mars 2025
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samedi, 05 avril 2025
Rétablir le fonctionnement de Nord Stream ? Le chef de l'énergie français avec une prévision explosive
Rétablir le fonctionnement de Nord Stream ? Le chef de l'énergie français avec une prévision explosive
Berlin. Le gazoduc Nord Stream germano-russe, qui a été détruit, alimente actuellement les spéculations. Récemment, le ministre russe des Affaires étrangères, Lavrov, a confirmé que l'on parlait également de l'avenir de l'oléoduc, gravement endommagé en 2022, entre les États-Unis et la Russie. Sur les quatre conduits du gazoduc, un est demeuré intact, et c'est par là que le transport de gaz pourrait être repris.
Maintenant, un nouvel acteur a pris la parole. Patrick Pouyanné (photo), PDG du géant énergétique français “Total Energies”, a osé formuler une prédiction provocante lors d'une conférence industrielle à Berlin : “Je ne serais pas surpris si deux des quatre conduits étaient remis en service – mais non les quatre.” L'agence de presse Reuters en parle.
Pouyanné a un argument convaincant de son côté. Il souligne qu'en dépit de tous les efforts de diversification, l'Europe a encore besoin de gaz russe pour rester compétitive. “Il est impossible de rivaliser avec le gaz russe si l'on importe du GNL d'autres régions,” a-t-il déclaré, exprimant ainsi indirectement sa critique du choix de compenser les livraisons russes avec du gaz de schiste en provenance des États-Unis. Surtout, l'Allemagne a choisi cette voie, mais en payant cher depuis des années. Pouyanné a mis le doigt sur cette plaie et a déclaré : “La question est : pouvons-nous vraiment nous passer du gaz russe bon marché ? Je crois que l'Europe centrale ne pourra pas y arriver.”
Récemment, d'intenses négociations sur le gazoduc Nord Stream ont eu lieu en coulisses, avec l'implication des États-Unis. C'est d'autant plus explosif qu'il est reproché au gouvernement américain, sous la présidence de Joe Biden, d'avoir donné l'ordre de détruire les oléoducs en 2022, après avoir même annoncé explicitement cette intention en février de cette année, à l'occasion de la visite inaugurale du chancelier Scholz (SPD) à Washington (rk).
Source: Zue rst, avril 2025.
12:23 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaz, hydrocarbutes, gazoducs, mer baltique, nord stream, patrick pouyanné, allemagne, europe, affaires européennes | |
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Malgré les sanctions: les Européens ne peuvent se passer des engrais russes
Malgré les sanctions: les Européens ne peuvent se passer des engrais russes
Moscou/Bruxelles. Depuis 2014, et plus encore depuis 2022, l'année du début de la guerre en Ukraine, la Russie subit de strictes sanctions occidentales. Depuis au moins 2022, l'Occident essaie de se rendre indépendant des biens et des matières premières russes afin de mettre l'économie russe en difficulté.
Cependant, les résultats sont maigres. D'une part, parce que la Russie a pu compenser ses anciens clients occidentaux par de nouveaux acheteurs en Chine et dans d'autres pays de la vaste Eurasie. D'autre part, parce que les Européens n'ont toujours pas trouvé de fournisseurs alternatifs dans certains domaines essentiels.
Ainsi, la Russie continue de fournir des composants chimiques importants pour la production d'explosifs. Les principales entreprises impliquées sont les fabricants d'engrais EuroChem et UralChem. Selon le service économique américain “Bloomberg”, les deux entreprises peuvent contourner en partie les sanctions occidentales, car leurs produits, y compris les engrais azotés, sont indispensables à l'agriculture et à l'approvisionnement alimentaire mondial. Ces deux entreprises, dirigées par le milliardaire Andrej Melnitschenko (EuroChem) et l'oligarque Dmitri Masepin (UralChem), insistent sur le fait qu'elles se concentrent sur la production d'engrais et non sur le soutien à la machine de guerre russe.
Depuis le début de la guerre en 2022, les importations d'engrais russes en Europe ont même augmenté et couvrent actuellement encore environ un quart du marché européen. Mais comme les Européens restent dépendants et qu'aucun fournisseur alternatif n'est en vue, il est peu probable que cela change à l'avenir (mü).
Source: Zu erst, Avril 2025.
12:01 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : engrais, engrais russes, europe, affaires européennes, russie, sanctions | |
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vendredi, 04 avril 2025
Panique parmi les diplomates: Baerbock à la tête de l'Assemblée générale de l'ONU ?
Panique parmi les diplomates: Baerbock à la tête de l'Assemblée générale de l'ONU ?
Berlin/New York. Le parcours flamboyant de l'actuelle ministre des Affaires étrangères allemande Annalena Baerbock (Verts) pourrait bientôt être enrichi d'un nouveau chapitre burlesque. En effet, tant Baerbock elle-même, l'experte allemande de premier plan en "droit international", que le gouvernement allemand maintiennent la candidature de la ministre des Affaires étrangères au poste de nouvelle présidente de l'Assemblée générale de l'ONU.
Initialement, c'est la diplomate allemande de haut niveau Helga Schmidt qui était déjà prévue pour ce poste, elle qui - contrairement à Baerbock - possède une expérience approfondie dans le domaine de la politique internationale et s'est également bien préparée pour sa nouvelle tâche; Helga Schmidt a été, entre autres, de 2021 à 2024, secrétaire générale de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et avant cela, secrétaire générale du Service européen pour l'action extérieure. En théorie, c'était un excellent choix. Cependant, Baerbock, ancienne diplômée du programme "Young Global Leader", cornaqué par le très controversé Forum économique mondial, semble encore avoir de meilleures relations grâce au cercle influent de Klaus Schwab. Les chances sont donc bonnes pour que Baerbock occupe bientôt un poste important et prestigieux aux Nations Unies.
Mais: même parmi des cercles et des médias politiquement proches d'elle - comme le journal de gauche Süddeutsche Zeitung - des critiques se font entendre concernant la candidature de Baerbock. Ses légendaires bourdes au cours des années du gouvernement "Feu tricolore" n'ont pas été les seules choses que le monde entier ait remarqué, mais il y a surtout eu les maladresses politiques dont elle, en tant que ministre verte des Affaires étrangères, a presque toujours fait preuve. Il est inoubliable de l'avoir vue anéantir les relations diplomatiques avec la Russie et la Chine, en qualifiant le chef d'État et de parti chinois Xi Jinping de "dictateur" et en allant jusqu'à faire une quasi-déclaration de guerre à propos de la Russie: "Nous menons une guerre contre la Russie et non les uns contre les autres".
Il n'est donc pas surprenant qu'il y ait une franche inquiétude parmi les diplomates face à la candidature de Baerbock à l'ONU. Maintenant, deux diplomates allemands de haut niveau à l'ONU, Hans Christoph von Sponeck et Michael von der Schulenburg, ont pris la parole dans une déclaration où ils mettent en garde, spécifiquement contre Baerbock. Ils soulignent que la ministre des Affaires étrangères encore en fonction a une grande part de responsabilité dans le fait que l'Allemagne a perdu de son prestige à l'étranger.
Les deux diplomates écrivent mot pour mot dans la Berliner Zeitung: "Pour Baerbock, "la paix par la force" signifie la sécurité militaire et non la sécurité humaine, comme cela est constamment exigé par les Nations Unies, en particulier par l'UNICEF, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Programme alimentaire mondial (PAM) et bien sûr par le secrétaire général de l'ONU, António Guterres (…). Elle ne veut pas soutenir la désescalade des tensions ou les négociations de paix en affichant clairement une volonté de compromis. Elle est tout sauf une bâtisseuse de ponts. Mme Baerbock a montré à plusieurs reprises qu'elle ne comprend ni le droit international ni l'esprit et l'éthique de la Charte des Nations Unies. Elle a prouvé cela avec des déclarations comme: il faut porter des coups à la Russie de telle manière que "le pays ne se relève plus économiquement pendant des années", et à propos de l'Ukraine : "Nous sommes avec vous tant que vous avez besoin de nous, peu importe ce que mes électeurs allemands pensent"".
Par conséquent, les deux diplomates recommandent vivement au nouveau gouvernement allemand de reconsidérer le choix de mettre Annalena Baerbock à la présidence de l'ONU. Il est impératif d'éviter que le prestige de l'Allemagne dans le monde ne subisse de nouveaux dommages (rk).
Source: Zu erst, Avril 2025.
20:10 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, europe, allemagne, affaires européennes, diplomatie, annalena baerbock | |
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Chaos bosniaque
Chaos bosniaque
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/caos-bosniaco/
Dans le silence assourdissant de nos médias, la Bosnie plonge rapidement vers la guerre. Une guerre civile entre les trois groupes - Serbes orthodoxes, Croates catholiques et Bosniaques, soit des musulmans serbes - qui la composent. Ou plutôt, qui composent la fédération la plus improbable et la plus préoccupante pour son instabilité, de l'histoire récente.
Les Bosniaques et les Croates bénéficient du soutien de l'OTAN. Et, de fait, ils répondent aux ordres du Haut Commissaire européen, Christian Schmidt. Un chrétien-démocrate allemand, connu pour sa profonde aversion envers la Russie. Et, surtout, pour sa haine, jamais cachée (aucune autre expression ne me vient à l'esprit), pour les Serbes bosniaques.
Ainsi, avec l'approbation de ce Commissaire "impartial", la Cour de Sarajevo a émis un mandat d'arrêt contre le Premier ministre de la République Srpska, Dodik. Ce qui, d'ailleurs, n'a en rien affecté les activités de ce dernier. Non seulement il s'est rendu en visite officielle en Serbie, mais il se déplace avec une liberté extrême. Au point qu'il est maintenant en visite, toujours officielle, en Israël.
Cependant, l'ordre d'arrêt émis par Sarajevo est en train de déclencher des manifestations dans la République serbe de Bosnie. Les habitants demandent, à grand bruit, la rupture des liens – en vérité toujours assez fragiles – avec le gouvernement bosniaque, contrôlé par des musulmans et des Croates, et dirigé par l'UE et l'OTAN.
Car la crise bosniaque, qui émerge, n'est rien d'autre que l'ouverture d'un nouveau chapitre dans le conflit latent entre, osons le dire, l'Occident et la Russie. En fait, même les plus obtus des commissaires et des politiciens de l'UE ont compris que, désormais, la partie en Ukraine est perdue. Moscou a gagné sur le terrain, et Trump, comme nous l'avons expliqué précédemment, cherche à minimiser les dégâts.
Bien que Londres et Bruxelles continuent de soutenir Zelensky. Et favorisent un comportement terroriste qui pourrait facilement inciter le Kremlin à une offensive massive et définitive. Celle que, pour le moment, la Maison Blanche tente d'éviter.
Cependant, ayant désormais perdu la partie en Ukraine, l'OTAN se prépare à ouvrir un nouveau front de conflit avec Moscou. C’est en précisément Bosnie. Cela a également l'avantage (discutable) de représenter un front dans lequel la Russie ne serait pas directement impliquée. Bien que même un individu total décérébré comprendrait qu'attaquer la République serbe bosniaque signifie impliquer immédiatement Belgrade.
Et Belgrade représente le plus solide allié du Kremlin en Europe. Donc... tirez vous-mêmes les conclusions; elles sont évidentes.
Une dernière observation. Regardez une carte géographique de l'Europe. Observez la Bosnie. Sa position. Et vous pourrez noter que, pour l'Italie, c'est, en substance, un pays voisin. La guerre, cette étrange guerre mondiale asymétrique, est désormais à notre porte.
19:53 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, affaires européennes, europe, balkans, bosnie, politique internationale | |
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La Russie renforce ses liens avec l'Inde et prépare un nouveau gazoduc vers la Chine
La Russie renforce ses liens avec l'Inde et prépare un nouveau gazoduc vers la Chine
Enrico Toselli
Source: https://electomagazine.it/la-russia-rafforza-i-legami-con-lindia-e-prepara-il-nuovo-gasdotto-verso-la-cina/
Poutine se rendra bientôt en Inde pour renforcer les liens entre les deux pays. La date de la visite n’a pas encore été indiquée, mais le voyage a été confirmé par Lavrov. De plus, New Delhi a toujours ignoré les sanctions occidentales contre la Russie et a continué d'acheter du gaz et du pétrole, obtenant des réductions qui ont augmenté la compétitivité indienne et remplaçant sur le marché russe les produits que les Occidentaux ne vendaient plus.
Si, par ailleurs, Trump devait lever les sanctions contre Moscou, cela profiterait aux États-Unis, à la Russie et à la Chine, avec un marché global de plus en plus vaste et riche. Pendant ce temps, les fous de Bruxelles et les Erinyes continuent de réaffirmer que l'Europe doit maintenir les sanctions et continuer de payer des prix absurdes pour obtenir du gaz et du pétrole. Quand ils ont distribué l'Intelligence, Macron était en train de jouer avec sa prof tandis que Starmer, Ursula et Kallas étaient aux toilettes à se passer les devoirs.
Cependant, Poutine élargit son champ d'action. Il négocie avec Trump sur la guerre et les sanctions, organise son voyage en Inde chez l'ami Narendra Modi et obtient presque par surprise le feu vert de la Mongolie pour la construction d’un nouveau gazoduc afin de transporter le méthane jusqu'en Chine.
Car peut-être que Poutine et Trump réussiront à trouver un accord sur le partage de l'Ukraine ; peut-être que les sanctions américaines seront alors levées ; peut-être qu'un accord global sera également atteint sur l'Iran et le Yémen. Mais il est préférable de se préparer à d'autres scénarios. Et pour cela, il faut de nouveaux amis, beaucoup d'amis. Les BRICS peuvent être le véhicule adéquat, malgré des intérêts parfois contradictoires et parfois si opposés qu'ils risquent de provoquer des conflits armés.
Cependant, il est important de se créer des alternatives. Cela vaut pour la Russie, la Chine, l'Inde, le Brésil et tous leurs alliés, de plus en plus nombreux. Cela ne vaut pas pour les euro-mabouls, convaincus d’être autosuffisants. Car les conséquences des erreurs d'Ursula, de Kaja, d'Emmanuel sont payées par les peuples, pas par les oligarques.
18:41 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : russie, inde, chine, actualité, europe, affaires européennes, politique internationale | |
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mercredi, 02 avril 2025
L'affaire Marine Le Pen: la réaction de Laurent Ozon
18:35 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : marine le pen, laurent ozon, europe, actualité, france, affaires européennes, rassemblement national | |
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L’idée d’Europe
L’idée d’Europe
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/lidea-di-europa/
Europe… Un terme, géographique, dont on use et on abuse. Surtout aujourd'hui, quand il semble avoir perdu tout sens.
Tout le monde l’utilise. Les partisans de la Commission de Bruxelles, tout comme ceux qui, au moins en paroles, s’y opposent. En paroles, car dans les faits, les choses se passent bien différemment. Malheureusement.
Europe… Cela sonne beau, c'est indéniable… mais, malheureusement, c’est un son vide. Du moins aujourd'hui. Parce qu'il ne correspond à aucune réalité. Ni géographique, ni, a fortiori, politique. Resterait la réalité culturelle, mais même celle-ci nous apparaît de plus en plus comme un résidu. Un résidu diaphane, ou plutôt, réduit à un vague souvenir du passé. Un petit résidu, un trop petit résidu.
Et c'est probablement là la blessure la plus grave. Parce que l'Europe, sans une dimension culturelle spécifique et bien profilée, n'existe tout simplement pas. Ni du point de vue géographique ni du point de vue politique.
Et ce ne sont certainement pas les discours de bas étage d'un Benigni, en Italie, qui pourront compenser un tel vide.
L'Europe présente avant tout une dimension culturelle. Que les véritables Grecs ont commencé à définir lors de leurs guerres contre les Perses. Pour marquer une frontière entre les immensités de l'Asie et de l'Afrique et le petit coin de monde qui en constituait, seulement, l'extrémité la plus occidentale. Et c'était pourtant un territoire en marge, de dimensions réduites, mais peuplé de peuples durs, belliqueux. Fiers. Celtes, Germains, Ibériques, Italiques… et Latins, surtout. Qui ont créé l'Empire romain.
Ensuite, il y a eu les dites invasions barbares, l'arrivée des peuples germaniques qui, en quelques générations, ont conduit l'Europe à une ère nouvelle, celle ou a émergé l’Empire carolingien. Qui, de fait, a fini par représenter une première idée d’Europe. Plus par défaut que par un projet clair, puisque les Arabes avaient déjà conquis la rive sud de la Méditerranée. Et, à l'est, l'immensité eurasiatique des Russies commençait à se révéler. Elles sont devenues l'Europe aussi. Mais avec plus de temps. Et elle était une Europe… différente. Tendue vers les vastes espaces, physiques et surtout culturels, de l'Asie.
Ceci, cependant, est, en somme, de l'histoire. Que je lance là au hasard, juste pour évoquer de significatifs fragments de mémoire.
Nous pouvons dire qu'aujourd'hui, de cette première Europe, il ne reste pas grande chose. Juste quelques notions inexactes et fragmentaires dans les livres d’histoire pour les écoliers. Peu et mal lues.
Ainsi qu'il ne reste qu'un souvenir vague de cet impérialisme espagnol, portugais, français et aussi, bien que différent et nettement maritime, anglais qui a caractérisé les derniers siècles. Et qui, cependant, ne nous a jamais donné une Europe politique. Jamais elle ne l’a même conçue.
Pourtant, dans ces contextes sont nés Shakespeare et Cervantes, ainsi que Goethe. Et à l'origine, notre Dante, à nous, Italiens.
Une dimension essentiellement culturelle donc. Ou, si vous voulez, une façon originale de concevoir l'homme et son destin.
Une façon qui, certes, s'est nourrie de grandes influences arabes. Et, à travers les Arabes, d'un Orient (perse et indien, avestique et védique) plus lointain.
Y apposant, de toute façon, un tournant. Radical et profond. Pour le meilleur et… pour le pire.
De tout cela, cependant, il ne reste aujourd'hui qu'une mémoire extrêmement fugace, émiettée.
Qui ne peut même pas servir à concevoir une idée d'Europe.
Il y donc un vide, en fait. Qui est comblé par une soi-disant "Union". Un organe bureaucratique asservi à des intérêts économiques internationaux, qui n’ont rien à voir avec une idée réelle d'Europe. Au contraire, elle la nie et la contredit en profondeur.
Puis, bien sûr, il y a les proclamations rhétoriques, les guignols grassement payés et d'autres bricoles dépourvues de toute substance.
Appelez-moi ce fatras "Europe", si cela vous chante.
Pour moi, l'Europe n'existe tout simplement plus. Point.
18:15 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Réflexions personnelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, réflexions personnelles | |
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mardi, 01 avril 2025
De la guerre par procuration à la crise systémique: l'Occident et sa scission intérieure
De la guerre par procuration à la crise systémique: l'Occident et sa scission intérieure
Elena Fritz
Source: https://www.pi-news.net/2025/03/vom-stellvertreterkrieg-z...
Washington a, rapporte le New York Times, non seulement livré des armes à l'Ukraine, mais a également assuré une planification militaire, fourni des coordonnées de cibles et assumé des responsabilités opérationnelles.
Un rapport du New York Times révèle ce qui a longtemps été considéré comme de la propagande russe : les États-Unis n'ont pas seulement soutenu la guerre en Ukraine, mais l'ont également façonnée opérationnellement. Cependant, cette reconnaissance des faits n'intervient pas par hasard et maintenant – elle fait partie d'une lutte de pouvoir géopolitique qui s'étend bien au-delà de Kiev.
Le grand rapport du New York Times sur le rôle des États-Unis dans la guerre en Ukraine a largement attiré l'attention. Non pas parce qu'il fournit de nouveaux faits – mais parce qu'il confirme la véracité de récits qui avaient été jusqu'ici rejetés comme relevant de la désinformation russe. Washington aurait, selon l'article, non seulement livré des armes, mais aurait également planifié militairement les opérations, fourni les coordonnées de cibles et pris des responsabilités opérationnelles – depuis l'offensive de Kharkiv en 2022 jusqu'aux attaques contre le pont de Crimée. Même l'artillerie d'origine occidentale était dépendante des informations fournies par le ciblage américain. Le président ukrainien Zelensky interférerait quant à lui régulièrement dans les processus militaires – avec des effets dévastateurs. Ces déclarations sont explosives – non pas parce qu'elles seraient nouvelles, mais parce que leur publication provient maintenant du plus haut appareil de pouvoir des États-Unis.
Projections géopolitiques de Washington
L'article offre des aperçus profonds de la pensée stratégique des décideurs américains. Du point de vue de nombreux responsables au Pentagone, l'Ukraine n'était pas au premier chef un État souverain, mais un champ de bataille symbolique – une scène où l'on espérait effacer d'anciennes défaites comme au Vietnam, en Irak et en Syrie. L'invasion russe a fourni l'occasion bienvenue d'une démonstration force. La signification historique et existentielle de l'Ukraine pour la Russie est de première importance mais elle est restée sous-estimée dans les calculs de Washington. La guerre a été menée comme une classique confrontation par procuration – un vestige de la guerre froide. Le fait que la Russie ait vu cela différemment a été ignoré de manière systématique.
Un détail particulièrement révélateur apparait dans l'article: à l'automne 2022, le général Surovikin aurait menacé d'utiliser des armes nucléaires tactiques si l'Ukraine traversait le Dniepr. L'authenticité de cette conversation reste floue – mais au sein de l'administration Biden de l'époque, la menace a apparemment été prise très au sérieux. On a reconnu qu'une victoire conventionnelle sur la Russie pourrait déboucher sur un désastre nucléaire.
Ainsi, le monde a vécu – presque inaperçu – son moment le plus dangereux depuis la crise de Cuba en 1962. L'Occident s'est retiré. Non par compréhension, mais par peur.
Depuis lors, la stratégie des États-Unis a clairement vacillé. L'offensive d'été 2023 – préparée de longue date à Washington – a bien été menée, mais elle était évaluée en interne comme vouée à l'échec. Pourtant, elle a été mise en œuvre – par inertie, par peur, par calcul politique. Une guerre sans but, sans espoir de victoire – mais avec de gros risques.
Une publication ciblée – et une lutte de pouvoir interne à l'Occident
Le moment de la publication n'est pas un hasard. Le New York Times a lancé cet article précisément au moment où l'ordre géopolitique de l'espace transatlantique a vacillé – sous la présidence de Donald Trump, qui se montre ouvert à un réajustement stratégique vis-à-vis de la Russie. La divulgation de détails sensibles sur l'implication militaire des États-Unis en Ukraine sert manifestement à saboter politiquement un rapprochement avec Moscou et à le tabouiser dans la politique étrangère.
Et la situation devient ainsi évidente : ce que nous vivons n'est pas un "Occident" agissant de manière unifiée, mais une structure géopolitique profondément divisée. D'un côté se trouve l'administration Trump, qui priorise les intérêts nationaux, mise sur la retenue militaire et a introduit l'option d'assouplir les sanctions contre la Russie.
De l'autre, un bloc de pouvoir pro-atlantiste se forme – soutenu par le Parti démocrate, des réseaux influents à Londres et une technocratie bruxelloise de plus en plus idéologique. Ce camp vise à établir un bloc globaliste autonome : économiquement, militairement et normativement indépendant de la Maison Blanche – mais en confrontation délibérée avec la Russie.
L'UE s'accroche désespérément au régime des sanctions
C'est précisément pour cette raison de calcul de pouvoir que se comprend aussi la position rigide de l'UE sur la question des sanctions. Alors que Washington sous Trump est prêt à réévaluer les intérêts économiques et stratégiques, Bruxelles s'accroche désespérément au régime des sanctions. Non par évaluation rationnelle, mais parce que ces sanctions sont devenues la base idéologique de la nouvelle conscience missionnaire européenne. La guerre économique contre la Russie ne sert plus de moyen à un but, mais de récit formateur d'identité pour le projet de l'UE, qui se découple de plus en plus de la souveraineté démocratique.
La publication dans le New York Times est donc bien plus qu'un scoop journalistique. C'est un instrument politique – au service de ces forces qui veulent empêcher un réajustement multipolaire et, en revanche, maintenir une crise globaliste durable. L'Ukraine n'est dans ce jeu qu'un proxy géopolitique – elle est abusée et sert de scène pour une lutte de pouvoir qui est interne à l'Occident au détriment de l'ordre mondial de demain.
Constat géopolitique
Les États-Unis se sont, sous l'administration précédente, engouffrés dans un conflit dont ils ont sous-estimé le potentiel d'escalade et méconnu l'importance stratégique. L'article du New York Times se lit comme un aveu tardif de cet échec – et en même temps comme une intervention médiatique contre le rétablissement de la raison en politique étrangère.
Pour l'Europe, cela révèle une vérité inconfortable : elle n'est plus dirigée, mais instrumentalisée – comme levier d'un projet géopolitique échappant au contrôle démocratique. La véritable ligne de front ne se situe pas entre l'Est et l'Ouest, mais à travers le centre du pouvoir occidental lui-même. Et c'est là que réside réellement la dynamique des années à venir.
16:31 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, ukraine, occident | |
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Condamnation de Marine Le Pen: l’extrême-droite la plus bête du monde!
Condamnation de Marine Le Pen: l’extrême-droite la plus bête du monde!
Pierre-Emile Blairon
Au moment où je termine ces quelques lignes sur ce bien curieux voyage des deux jeunes espoirs de « l’extrême-droite française », j’apprends que Marine Le Pen, reconnue coupable de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants européens du FN, est condamnée à deux ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate ; vous l’avez souvent lu sous ma plume ou dans ces colonnes : il est inutile de se renier et de trahir ses électeurs pour espérer amadouer des gens qui vous méprisent et qui ne changeront jamais d’avis à votre égard ; la seule attitude payante et digne vis-à vis de soi-même et de ceux qui croient en vous est de continuer à énoncer ses vérités et le programme pour lequel on a été élu, ou pour lequel on se bat, sans compromission ni faiblesse, en faisant ce qui doit être fait, sans en attendre quelque récompense ; c’est un bien noble projet pour les politiciens de notre fin de cycle incapables de s’intéresser à autre chose qu’à leur petite personne.
On ne pourra pas me reprocher de bondir sur cette désolante annonce pour critiquer, après coup des prises de position qui ne pouvaient logiquement qu’amener à ce triste résultat (comme le font ceux qui n’ont jamais rien vu venir mais qui veulent rattraper le train en marche).
Il y a des dizaines d’années que j’applique ce principe : « ne jamais renier ses idées pour un bénéfice à court terme » et que j’ai exposé, dans ces mêmes colonnes, dans plusieurs articles, lorsque Marine Le Pen a commencé à vouloir « dédiaboliser » son parti.
Je veux ici m’insérer dans le contexte d’une lutte primordiale entre, d’une part, les tenants d’un monde traditionnel, le monde de nos ancêtres, monde dont nous exposons, avec les autres intervenants, les valeurs intangibles à chacun de nos articles sur ce même site, et, d’autre part, le monde uniformisateur, décadent et globaliste que nos ennemis veulent nous imposer et que nous rejetons avec nos dernières forces.
C’est le sens même du combat que j’ai commencé en 1966 et qui ne s’achèvera probablement qu’avec cette vie.
Cette condamnation de Marine Le Pen, tout aussi injuste et ignoble qu’elle puisse être, porte gravement atteinte à l’ensemble de ce combat et à l’ensemble de ceux qui ont, pendant de longues années, espérer le voir aboutir. On n’entraîne pas 11 millions de Français à sa suite sans avoir préalablement préparé le terrain et défini les conditions du combat et de la victoire qui aurait pu s’ensuivre.
On le fait encore moins si l’on a eu pour toute ambition que de pauvres et indignes intérêts personnels.
Le voyage d’allégeance de l’extrême-droite française au gouvernement de Netanyahou
On n’aura retenu de Guy Mollet que sa phrase devenue célèbre « la droite française est la plus bête du monde ». Pour le reste, ce personnage tristounet fut quand même à l’époque, en 1956, Président du Conseil, l’équivalent du Premier ministre actuel, sous la présidence de René Coty. Il ne fut pas seulement insignifiant, il fut aussi toxique, à l’image d’un François Hollande, socialiste comme lui. Guy Mollet fut un cheval de Troie des Américains à la suite de Jean Monnet dont on connaît maintenant son appartenance à la CIA et donc, collaborant aux basses œuvres de cette dernière pour asservir les pays européens par le biais de l’U.E.
Guy Mollet (photo) fut également célèbre pour sa « journée des tomates », épisode peu glorieux qui le vit, le 6 février 1956, accueilli par une pluie de tomates mûres par les Européens d’Algérie qui protestaient contre ses positions qu’ils jugeaient défavorables au maintien de l’Algérie dans le giron français.
Pour en revenir à sa fameuse petite phrase, nous devons cependant reconnaître à l’homme une certaine perspicacité.
Les partis et les individus se réclament (bien timidement) d’une position à cette place à droite dans l’hémicycle depuis le RPR de Chirac sous la figure tutélaire de De Gaulle alors que ce dernier a été maintes fois trahi depuis sa disparition par ces politiciens de métier qui n’ont aucune conviction dans leur grande majorité et ne sont motivés que par leurs ronds de serviette et le choix du fauteuil qui accueillera leur séant rebondi.
Reste « l’extrême-droite » qui n’a plus rien « d’extrême » ni même de « droite », cochant au contraire toutes les cases du politiquement correct actuel : pro-mondialiste, donc pro U.E., pro-Otan, donc pro-Ukraine et pro-guerre, elle a été pendant la crise sanitaire pro-vaccins, pro-masques, pro-OMS, pro-répression contre le personnel médical.
L’extrême-droite actuelle, et particulièrement sa représentation législative RN, est pro-tout ce que propose le gouvernement du moment qu’elle reste bercée par une douce brise qui ne fait pas de vagues qui pourraient déstabiliser le fragile esquif sur lequel elle s’est embarquée, fragile parce que son naufrage ne dépend que de la bonne volonté de Macron auquel elle s’est entièrement soumise, comptant sur lui pour faire le silence sur de possibles turpitudes dont elle se serait rendue coupable, à preuve les débats lors des deux présidentielles, fortement entachés de soupçons d’arrangements, non avoués évidemment, à preuve aussi l’obstination qu’elle met à ne pas risquer la destitution de Macron en ne votant pas les motions de censure ( qu’elle ne propose jamais quand elles ont une chance de ne pas être rejetées) ou en s’abstenant afin de favoriser l’élection du Président du Conseil constitutionnel.
On voit donc, aujourd’hui même et à l’heure présente où j’écris, avec la condamnation de Marine Le Pen, que tous ces renoncements et reniements n’auront strictement servi à rien.
Ah non, je me trompe, cette extrême-droite n’est pas seulement pro- quelque chose, elle est aussi anti-, et doublement, car elle est anti-antisémite, ce qui est tout à son honneur mais, et c’est là qu’elle méritera son qualificatif « d’extrême-droite la plus bête du monde », en envoyant deux émissaires en Israël, Marion Maréchal et Jordan Bardella, pour soutenir le gouvernement de Netanyahou et louer son action avec force chevrotements dans la voix.
Ces émissaires se sont singulièrement ridiculisés aux yeux de l’opinion internationale car ils se sont rangés aux côtés du gouvernement israélien au moment même où les rues de Tel-Aviv et des grandes villes israéliennes sont pleines de dizaines de milliers de manifestants qui réclament le départ de Netanyahou [1].
Quel intérêt y a-t-il à soutenir un gouvernement discrédité dont deux des principaux représentants sont poursuivis par la Cour pénale internationale de Justice pour crime de guerre et crimes contre l’humanité commis dans la bande de Gaza occupée [2] ?
La seule explication à cette étrange attitude est celle que j’ai énoncée avec d’autres mots dans mon article du 27 janvier 2025, L’extrême droite en Europe : tout va changer pour que rien ne change :
A savoir que ces gens ont un besoin maladif de reconnaissance à tout prix, et ils continueront à vouloir occuper l’espace médiatique qui leur a tant fait défaut en d’autres temps, pour tenir la vedette, au prix même de paraître grotesques.
Pierre-Emile Blairon
Notes:
[1] https://www.youtube.com/watch?v=D621P7IkA6c
[2] « Les mandats d’arrêt émis mercredi 21 novembre 2024 par la Cour pénale internationale (CPI) contre le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ex-ministre de la défense, Yoav Gallant, marquent un tournant historique. Pour la première fois depuis la création de la cour, en 1998, des responsables politiques sont inculpés contre la volonté de leurs alliés occidentaux. »Le Monde du 22 novembre 2024.
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dimanche, 30 mars 2025
Nord Stream, Trump et l'auto-tromperie européenne
Nord Stream, Trump et l'aveuglement européen
Elena Fritz
Source: https://www.pi-news.net/2025/03/nord-stream-trump-und-der...
Washington négocie, Moscou parle - et l'Europe s'indigne en s'imaginant être une "coalition des volontaires" au sommet sur l'Ukraine à Paris, tel un végétalien offusqué lors d'un barbecue.
Imaginez : la Russie et les États-Unis négocient sur Nord Stream - sans les Européens. Et à Bruxelles, c'est le choc collectif. Comment osent-ils ? Après tout, nous sommes censés être des "partenaires".
Mais la réalité est que l'Europe ne joue plus aucun rôle. Et ce n'est pas parce que de méchants puissants se seraient ligués contre nous, mais parce que nous nous sommes délibérément mis hors jeu. Pendant que Washington et Moscou pratiquent la Realpolitik, l'UE se livre à des discours idéologiques sur les budgets CO2, l'égalité des genres dans le réchauffement climatique et sur le climat du globe en 2100.
Le nouvel impérialisme énergétique: ressources, pouvoir et dépendance
Les États-Unis ne pensent plus en termes de partenariats - ils pensent en termes d'axes de pouvoir. Le Canada fournit des ressources, les États-Unis le capital, et l'Europe… éructe de l'indignation. Pas étonnant donc que Donald Trump souligne à nouveau au printemps 2025 que le Canada est "de facto déjà le 51ème État" - une phrase qu'il a lâchée avec un sourire suffisant lors d'une apparition de campagne en Ohio. Derrière cette prétendue plaisanterie se cache un sérieux d'ordre géopolitique : les États-Unis ont un intérêt vital à devenir complètement indépendants sur le plan énergétique - et le Canada, avec ses gigantesques réserves de pétrole, de gaz et d'uranium, est le réservoir de matières premières naturel de l'empire américain.
La cupidité visant à s'emparer de l'énergie enfouie dans le sol canadien n'est pas un réflexe colonial, mais un calcul stratégique. Pendant que l'Europe discute d'éoliennes, les États-Unis s'assurent l'accès aux fondementaux de la domination technologique et militaire - avec un sourire aimable et un calcul géostratégique. Le Canada fournit, l'Amérique dirige - et l'Europe paie la note. Indignation. Pendant que Trump et son équipe disent ouvertement de quoi il s'agit - ressources, énergie, autonomie stratégique - Bruxelles reste abasourdie. On ne parle pas ainsi dans une "communauté de valeurs" (libérales-atlantistes) !
Marco Rubio résume la situation: sans énergie bon marché, pas de leadership technologique. Pas de prospérité. Pas de souveraineté. Point. Particulièrement dans le domaine de l'intelligence artificielle, selon Rubio, il se révélera qui possède la base énergétique pour le pouvoir futur. L'IA sera si énergivore que seul l'accès à une électricité bon marché déterminera la domination ou l'insignifiance.
L'intelligence artificielle consomme de l'énergie - l'idéologie verte consomme des opportunités
Quiconque croit que l'Allemagne peut se positionner comme un leader numérique sans assurer un approvisionnement énergétique stable et bon marché vit dans une illusion techno-romantique. Un seul cluster de calcul pour l'IA générative consomme aujourd'hui plus d'électricité que certaines petites villes. Ainsi, celui qui dispose d'électricité bon marché gouverne l'avenir. Celui qui n'en a pas sera au mieux un spectateur.
Cependant, l'Allemagne a décidé de ne pas se lancer dans cette course - ou pire encore: de la mener avec le frein à main tiré. Le dogmatisme vert, jadis camouflé en protection climatique, est aujourd'hui un programme d'entrave à la croissance. Il détruit la création de valeur industrielle, empêche la souveraineté technologique et transforme un site industriel autrefois leader en musée climatiquement neutre.
L'Allemagne se démantèle - la Chine construit
Pendant que l'Allemagne démolit des centrales électriques, la Chine en construit de nouvelles - chaque semaine. Il n'est pas surprenant que Pékin raffine aujourd'hui plus de pétrole que toute autre nation. Ils parlent d'un avenir vert, mais ils agissent dans le présent. Ils font les deux. Énergie éolienne pour l'image, charbon pour la croissance. En Chine, le contraste entre l'ambition verte et la réalité des énergies fossiles n'est pas un dilemme, mais une stratégie.
En revanche, en Allemagne, la politique énergétique a été menée avec un mélange d'hubris, d'hystérie et d'impuissance. La sortie complète du charbon, du pétrole et du gaz, accompagnée d'une exaltation morale et d'une ignorance technique, s'apparente à un suicide industriel volontaire. Même si Robert Habeck a depuis quitté ses fonctions, ses décisions politiques résonnent comme un avertissement économique.
Dépendance au gaz russe ? Une illusion orchestrée
Tout cela repose sur un mythe qui a été traité dans les médias et les parlements allemands comme un credo : la prétendue dépendance dangereuse au gaz russe. Mais ceux qui argumentent ainsi confondent partenariat stratégique et vulnérabilité à l'extorsion. La Russie a été un fournisseur d'énergie fiable pendant des décennies - même pendant la guerre froide. Il n'y a pas eu d'arrêts de livraison motivés politiquement, mais des contrats à long terme, des prix équitables et une prévisibilité mutuelle. La véritable dépendance commence là où l'on se prive volontairement d'accès aux ressources - pas là où l'on achète par prudence économique.
Aujourd'hui, l'Allemagne n'est pas davantage souveraine, mais est devenue encore plus dépendante - du gaz de schiste américain, du GNL volatil du marché mondial, des importations d'électricité en provenance d'autres pays. Pourtant, ces dépendances sont considérées comme idéologiquement correctes, car elles correspondent au narratif atlantiste.
Ce que nous vivons, ce n'est pas le prix de la liberté, mais la facture de la folie politique. Et elle ne se paie pas en euros, mais en compétitivité perdue, en dépendance technologique - et dans un avenir où d'autres décident de qui ouvre le robinet et de qui reste dans l'obscurité.
La politique énergétique est une politique de sécurité
La leçon est simple : la politique énergétique n'est pas une question de morale, mais de sécurité nationale. Qui se sépare volontairement des combustibles fossiles sans garantir des alternatives s'auto-démantèle - économiquement, géopolitiquement et technologiquement. Qui pense qu'il peut marquer des points avec une indignation morale dans un monde d'intérêts durs n'a ni compris Clausewitz ni le présent.
Pendant que l'on mène à Berlin des débats sur les pompes à chaleur, l'égalité des genres dans l'approvisionnement énergétique et des élucubrations de l'ex-gouvernement "feu tricolore" sur le CO2 dans les cantines scolaires, d'autres pays programment des réseaux neuronaux, modernisent leurs réseaux électriques - et s'assurent l'accès à ce qui propulse l'avenir numérique : une énergie bon marché, disponible à tout moment.
Le vide géopolitique
L'Europe n'est pas mise à l'écart. Elle s'est auto-démolie. Cela se manifeste notamment dans la manière dont les États-Unis et la Russie négocient sur des projets d'infrastructure européens centraux comme Nord Stream - en excluant l'Europe. Comme le rapportait Politico tout récemment, des diplomates de l'UE s'expriment avec incrédulité sur le fait que Washington et Moscou ont déjà depuis longtemps mené leurs entretiens sur l'avenir des pipelines de manière bilatérale. Un des interlocuteurs cités parle même de "folie" qui laisse l'Europe sur le côté.
Mais cette "folie" n'est que la conséquence logique du vide géopolitique que l'Europe a créé elle-même.
Lorsqu'on déclare que chaque politique visant la défense des intérêts propres est une dangereuse hérésie et que l'on pose chaque partenariat stratégique avec la Russie comme une trahison, il ne faut pas s'étonner si d'autres décident de nos destinées. Pendant que la Russie préserve ses leviers géopolitiques et que les États-Unis en tirent une nouvelle pression sur l'Europe, le continent reste pur spectateur. On s'est éloigné de la réalité - et on s'étonne maintenant que personne ne demande plus ce à quoi l'Europe aspire réellement. Maintenant que Washington négocie avec la Russie à propos de Nord Stream, on se frotte les yeux avec étonnement. Pourtant, l'exclusion était prévisible. On a cru qu'avec une supériorité morale (auto-proclamée), on pourrait remplacer le réel incontournable de la géopolitique. Mais au final, ce n'est pas le "vertueux" qui gagne - mais celui qui contrôle le robinet de gaz.
En conclusion
Qui ne prend pas place à la table figure comme plat suggéré par le menu. L'Europe a volontairement cédé sa chaise - et essai maintenant de se vendre comme un beau bibelot, aux allures éthiquement correctes, trônant sur la cheminée du bureau principal de l'institution mondiale de la géopolitique.
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samedi, 29 mars 2025
L'Allemagne doit-elle se débarrasser des chaînes du Traité 2 + 4?
L'Allemagne doit-elle se débarrasser des chaînes du Traité 2 + 4?
Wolfgang Hübner
Source: https://www.pi-news.net/2025/03/deutschland-soll-die-zwei...
Le traité "Deux-plus-quatre" limite les possibilités de l'Allemagne si elle doit se défendre contre la Russie, a récemment écrit Reinhard Müller sur la première page de la FAZ (Frankfurter Allgemeine Zeitung).
L'éditorial récent paru dans l'un des principaux journaux allemands, en l'occurrence la FAZ, qui demeure la tribune du complexe au pouvoir en Allemagne, sera lu à Moscou, mais aussi à Washington, avec un intérêt particulier. Car il est écrit noir sur blanc : « La capacité de défense allemande exige une sortie du traité "Deux-plus-quatre" » ! Donc, du traité qui a permis la réunification en 1990 avec l'accord des quatre puissances victorieuses de la seconde guerre mondiale, soit les États-Unis, l'Union soviétique (aujourd'hui la Russie), le Royaume-Uni et la France.
Résumé du "Traité 2 +4": à partir de 1994, l'Allemagne doit réduire ses forces armées à 370.000 hommes; ensuite, ces forces armées, même si elles sont inféodées à l'OTAN, peuvent s'installer sur le territoire de l'ex-RDA, mais aucune troupe appartenant à un autre Etat membre de l'OTAN ne peuvent y stationner. Ces clauses d'un Traité toujours en vigueur sont en contradiction avec le bellicisme affiché par le gouvernement dit "feu tricolore" et par les projets du nouveau chancelier Merz.
Aucun droit de résiliation n'était prévu. Les modifications ne peuvent en principe être apportées que par tous les États contractants. Il est exclu que la Russie soit disposée, dans les circonstances actuelles, à libérer l'Allemagne d'un traité qui, par exemple, interdit la possession d'armes nucléaires allemandes. Et il est tout à fait douteux que les États-Unis, mais aussi nos « amis » européens, la France et le petit Royaume-Uni, soient prêts à cela. En ce qui concerne la Russie, l'article déclare en référence à la guerre en Ukraine : « Il y a de bonnes raisons de parler ici d'une suppression de la base du traité "Deux-plus-quatre" ».
Ceux qui n'ont pas jusque-là pris au sérieux les inquiétudes de la Russie concernant une nouvelle militarisation et une capacité de guerre de l'Allemagne seront éclairés par le commentaire à la une dans la FAZ: les ennemis pro-atlantistes de la Russie, déçus par Donald Trump, parmi les puissants en Allemagne aujourd'hui, souhaitent se débarrasser de toutes les chaînes pour devenir la puissance dirigeante lors de la prochaine croisade contre les Moscovites. Et quel chancelier conviendrait mieux à cela que Friedrich Merz, futur commandant suprême de la Bundeswehr en cas de conflit défensif ou de guerre offensive ?
Il devient maintenant plus clair pourquoi Merz est prêt à avaler toutes les couleuvres social-démocrates et vertes : l'homme a une mission ! Cependant, il doit également être clair: une sortie unilatérale du traité par l'Allemagne contre la volonté de la Russie mènera inévitablement à la guerre. Le simple fait que l'article de la FAZ soit paru, et derrière lequel apparaissent des considérations et des intentions concrètes émanant de la fraction militante dans le complexe de pouvoir allemand, fera retentir les sonnettes d'alarme au Kremlin.
14:03 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : allemagne, actualité, bellicisme, traité 2 +4, atlantisme, europe, affaires européennes | |
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vendredi, 28 mars 2025
Guerre économique ? L’Europe n’a aucune chance si elle vole 800 milliards à ses citoyens pour produire ou acheter des armes
Guerre économique ?
L’Europe n’a aucune chance si elle vole 800 milliards à ses citoyens pour produire ou acheter des armes
Ala de Granha
Source: https://electomagazine.it/guerra-economica-leuropa-non-ha...
Il est vrai que l'histoire se répète, d'abord comme tragédie puis comme farce. Mais apprendre quelque chose de l'histoire ne ferait pourtant pas de mal. L'Axe a perdu la Seconde Guerre mondiale lorsqu'il a commencé à lutter sur deux fronts, se heurtant à la fois à l'Union soviétique et aux Occidentaux. Et maintenant, les eurodingues, dirigés par Ursula von der Leyen, veulent voler 800 milliards aux peuples européens pour une course solitaire et suicidaire aux armements, tandis que François Bayrou, Premier ministre français, invite l'Europe à se préparer à une guerre commerciale contre les États-Unis.
Il est évident que Bayrou est doté de ces quelques neurones qui manquent à Macron et qui n'ont pas été programmés chez Ursula. D'autant plus que Trump a déjà déclaré la guerre commerciale contre l'Europe, il suffit donc de le reconnaître.
Cependant, le Vieux Continent n’est pas en mesure de faire face, en même temps, à ces deux adversaires: celui réel, Trump, qui combat par l'économie; et celui, imaginaire, Poutine, qui n’a aucune envie d'envahir l'Europe parce qu'il sait très bien qu'il n’en a pas la capacité. Ni maintenant, ni jamais.
Mais voler de l'argent aux familles pour acheter des armes, inutiles, est plus facile que l'alternative qui impliquerait la nécessité d'investir dans des secteurs économiquement stratégiques, dans la qualité, dans la formation, dans l'augmentation du pouvoir d'achat des familles et, par conséquent, dans le renforcement du marché intérieur.
Dans le premier cas, il suffit de rendre heureux les marchands de mort, où qu'ils se trouvent. Dans le second, en plus de miser sur l'intelligence intérieure, il serait essentiel de créer un réseau de relations internationales avec les pays qui peuvent fournir les matières premières indispensables dont l'Europe est dépourvue ou insuffisamment dotée.
Il est dommage que la politique étrangère européenne et celle des États membres soient confiées à des politiciens qui représentent le pire du pire. Incompétents, incapables, totalement inadaptés et contre-productifs.
Ainsi, l'appel de Bayrou risque d'être totalement ignoré. Et les 800 milliards volés aux Européens serviront à creuser la fosse pour y inhumer le Vieux Continent.
19:26 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, politique internationale, réarmement, réarmement européen | |
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mardi, 25 mars 2025
Le rôle de l'Allemagne: de puissance économique à puissance militaire?
Le rôle de l'Allemagne: de puissance économique à puissance militaire?
Elena Fritz
Source: https://www.pi-news.net/2025/03/deutschlands-rolle-von-de...
L'Allemagne doit devenir la pointe de lance militaire de l'Europe
Le Bundestag a brisé le frein institutionnel qui empêchait tout endettement – une modification constitutionnelle qui ouvre la voie à un fonds de 500 milliards d'euros. Objectif officiel : investissements dans la défense et les infrastructures. Mais ceux qui lisent entre les lignes reconnaissent le véritable plan : l'Allemagne doit devenir la pointe de lance militaire de l'Europe. À une époque où l'UE se voit comme le dernier bastion du modèle hégémonique américain et où Donald Trump pourrait couper les liens transatlantiques, Berlin mise sur l'armement plutôt que sur la diplomatie. Est-ce le début d'une nouvelle guerre froide – ou la préparation à une confrontation directe ?
Les avertissements concernant une guerre entre la Russie et l'UE ne sont pas nouveaux – mais depuis la victoire de Trump, les spéculations s'intensifient. L'homme de la Maison Blanche n'a que peu d'envie de jouer le garant de la sécurité de l'Europe. Bruxelles réagit en paniquant: l'UE doit devenir l'“Arche de Noé” de l'ancien ordre mondial – avec la puissance militaire, le pouvoir des entreprises et la “soft power” comme armes. Pourtant, la réalité est décevante: sans la puissance industrielle des États-Unis, cela reste un tigre en papier. Si même les mises en oeuvre nécessitent vingt ans de discussions, combien de temps faudra-t-il pour créer une armée européenne? La réponse tombe sans appel: trop longtemps pour dissuader la Russie.
Le Grand Jeu : La Russie, les États-Unis et la peur de l'effondrement de l'UE
Une rapprochement entre Moscou et Washington serait le cauchemar des élites de l'UE. Sans la menace russe comme ciment, des pays comme la Hongrie, l'Italie ou même l'Allemagne pourraient suivre à nouveau leurs propres voies – notamment dans le secteur de l'énergie. Déjà, la dépendance à l'égard du gaz russe est un secret de polichinelle, néanmoins les sanctions se poursuivent. Un jeu perfide : hostilité à l'extérieur, affaires à l'intérieur. Mais si Trump redistribue les cartes, cet équilibre fragile pourrait basculer – et plonger l'UE dans le chaos et la division.
Avec le fonds de 500 milliards, l'Allemagne montre les dents. Le message est clair : nous ne laisserons plus les États-Unis nous mener à la baguette et ne serons plus freinés par Bruxelles. Mais les coûts de ce réarmement sont astronomiques – alors que la souveraineté s'amenuise. Car une puissance militaire européenne signifie moins de contrôle par le niveau national, plus de dépendance envers la bureaucratie dysfonctionnelle de l'UE. L'industrie allemande est peut-être riche, mais sans unité avec la France ou la Pologne, cela demeure un rêve coûteux. Et qui paiera à la fin ? Le contribuable – tandis que le danger d'une escalade militaire grandira.
Pour la Russie, la réarmement de l'Europe est une provocation. L'opération militaire en Ukraine devait mettre l'Occident en difficulté stratégique – au lieu de cela, le Kremlin voit maintenant une UE qui s'arme. Les 500 milliards de l'Allemagne sont un signal clair: l'Occident ne mise pas sur la détente, mais sur la confrontation. Moscou va réagir – avec une pression militaire, des manœuvres diplomatiques et la patience d'une grande puissance qui sait que le temps est souvent le meilleur allié. Les prochaines années pourraient amener l'Europe au bord du gouffre.
Conclusion: réarmement ou diplomatie ?
L'Allemagne entre dans l'arène des puissances militaires – mais à quel prix ? Le fonds est une montagne de dettes qui étrangle tous les élans potentiels de la jeunesse, tandis que l'UE instrumentalise ses citoyens pour des jeux de pouvoir géopolitiques. Au lieu de paix et de souveraineté, nous risquons la guerre et la dépendance. Mais il existe une alternative : la diplomatie.
Une Europe qui mise sur le dialogue plutôt que sur l'escalade pourrait créer une nouvelle architecture de sécurité – indépendamment de Washington, mais aussi sans confrontations inutiles avec Moscou. Le rôle de l'Allemagne en tant que moteur économique de l'Europe pourrait être utilisé pour ouvrir des espaces de négociation, plutôt que de tracer de nouvelles lignes de front. Pourtant, cette possibilité est à peine prise au sérieux à Berlin. Au lieu de cela, nous nous dirigeons vers un avenir où la militarisation et la vanité géopolitique pourraient plonger le continent dans le chaos.
La question est dès lors la suivante : voulons-nous vraiment des canons au lieu de beurre ? Ou n'est-ce pas le moment de concevoir une véritable politique de paix européenne – au-delà des jeux de pouvoir géopolitiques et sans loyauté de vassal envers Washington ou Bruxelles ? La réponse ne se trouve pas chez les bureaucrates, mais en nous.
15:52 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : militarisation, bellicisme, diplomatie, allemagne, europe, affaires européennes, politique internationale | |
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lundi, 24 mars 2025
Le programme allemand de retour volontaire ne prend pas!
Le programme allemand de retour volontaire ne prend pas!
Peter W. Logghe
Source: https://www.facebook.com/peter.logghe.94
Le gouvernement allemand, qui avait parié et espéré que de nombreux réfugiés syriens retourneraient dans leur pays après la chute d'Assad et l'installation d'un nouveau gouvernement en Syrie, avait dégagé d'importants moyens financiers à cet effet. L'organisation était placée sous la responsabilité du BAMF (Office fédéral des migrations et des réfugiés). Un maximum de 4000 euros était prévu par famille. L'aide comprenait, entre autres, une prise en charge des frais de voyage jusqu'à 200 euros par adulte et 100 euros par enfant. Diverses dépenses médicales jusqu'à 2000 euros devaient également être remboursées.
Chaque adulte pouvait en outre compter sur une aide financière de départ de 1000 euros, et 500 euros par enfant. En dehors de ce programme fédéral, plusieurs Länder avaient aussi leurs propres primes de retour. Selon le ministère allemand de l'Intérieur, 85 retours volontaires vers la Syrie avaient été financés de cette manière en 2024. Pour 2025, il y en a actuellement 8. Selon le registre central des étrangers, 975.061 réfugiés syriens vivaient en Allemagne fin 2024. Le gouvernement allemand déclare qu'il "explore de nouvelles possibilités".
…mais les réfugiés afghans avec de faux papiers restent les bienvenus !
Entre-temps, le gouvernement allemand reprend l'accueil des citoyens afghans ayant travaillé pour les Allemands en Afghanistan et les amène en Allemagne. Un premier vol avec 157 Afghans a déjà atterri en Allemagne – mais une enquête a révélé que seuls 2 de ces réfugiés afghans avaient effectivement travaillé pour le gouvernement allemand. Pourtant, les coûts de l'acheminement des Afghans vers l'Allemagne ne sont pas négligeables, et un montant de 25 millions d'euros a été prévu dans le budget. Jusqu'à présent, 35.800 Afghans ont été amenés en Allemagne dans ce cadre.
Un fonctionnaire a témoigné anonymement dans le journal allemand Bild sur l'échec de la politique: "La sélection manque de toute transparence. Dans de nombreux cas, l'identité ne peut pas être prouvée ou elle est même totalement tirée par les cheveux". Il y avait ainsi une famille de 9 personnes, et lors d'un examen plus approfondi par un fonctionnaire, il s'est avéré que les dates de naissance sur les documents avaient été remplies complètement au hasard. Néanmoins, le ministère des Affaires étrangères a permis l'admission sans aucune condition.
De plus, il est également apparu qu'environ 12.000 Afghans souhaitent voyager en Allemagne par l'intermédiaire de l'ambassade du Tadjikistan au Pakistan et ont demandé des visas pour cela. Les documents d'identité afghans n'ont pas pu être vérifiés en raison d'un manque de personnel et parce que personne parmi le personnel allemand ne comprend les langues de l'Afghanistan. Et cela continue ainsi, che(è)r(e)s concitoyen(nes)…
13:26 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, allemagne, réfugiés, immigration | |
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Nulle envie de faire la guerre: les Sud-Européens ne veulent pas réarmer
Nulle envie de faire la guerre: les Sud-Européens ne veulent pas réarmer
Bruxelles. L'UE vient tout juste de décider qu'elle pourra désormais mener la guerre même sans les Américains. Bruxelles prévoit de mobiliser jusqu'à 800 milliards d'euros à cet effet – et d'assouplir spécifiquement les règles fiscales en vigueur. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen (CDU), souhaite même puiser dans l'épargne des citoyens, qu'elle veut reclassifier comme des "investissements" dans le cadre d'une future "Union d'épargne et d'investissement".
Mais tous les États membres de l'UE ne veulent pas participer à l'engouement pour le réarmement. En particulier, les pays méditerranéens montrent peu de disposition à mobiliser davantage de ressources financières pour des armes et des munitions. Ils sont déjà très endettés. Au Conseil de l'UE, ils ont bloqué – au grand désarroi de la commissaire européenne aux affaires étrangères Kallas – un nouveau paquet de 40 milliards d'euros pour l'Ukraine. Et la Hongrie sous le Premier ministre Orbán, tout comme son homologue slovaque Fico, est de toute façon contre toute aide à l'Ukraine, même si Kiev a maintenant plus que jamais besoin de soutien.
On parle déjà à Bruxelles d'une "coalition des réticents". De plus, la même tendance que pour l'aide à l'Ukraine est également visible dans le domaine du réarmement. En matière de dépenses de défense, un fossé se creuse désormais entre le Nord et le Sud, l'Est et l'Ouest de l'UE. Alors que la Pologne dépense plus de quatre pour cent de sa production économique pour la défense, l'Espagne, qui se trouve en bas du classement, n'a consacré que 1,3 pour cent l'année dernière. L'Allemagne vient également de lancer un nouvel endettement colossal pour pouvoir soutenir son propre réarmement. Il n'y a pas d'efforts comparables dans le sud de l'UE.
L'Italie sous la présidence de Meloni vise à atteindre l'objectif de deux pour cent de l'OTAN seulement en 2029. Pas étonnant – le pays, avec une dette d'environ 135 pour cent de son produit intérieur brut, est le deuxième pays le plus endetté de l'UE. Il ne reste plus beaucoup de marge de manœuvre. Dans le gouvernement de Meloni, le partenaire de la coalition, la Lega, rejette catégoriquement tout réarmement et a voté contre la résolution relative au plan "ReArm Europe" au Parlement européen.
L'Espagne hésite également. Le budget de la défense y est traditionnellement bas, et la population est considérée comme fondamentalement pacifiste. La guerre en Ukraine n'a pas vraiment changé cela. Bien que le gouvernement soit plutôt en ligne avec l'UE, une augmentation du budget de la défense est difficile à vendre au public.
Le Portugal est également très en dessous de l'objectif de deux pour cent en matière de dépenses de défense. Mais d'autres budgets importants sont également chroniquement sous-financés, ce qui rend difficile la défense politique d'un budget de réarmement plus élevé. De plus, des élections anticipées auront lieu en mai : des dépenses de défense plus élevées ne peuvent en aucun cas constituer une promesse électorale qui attire les électeurs. (mü)
Source: Zue rst, mars 2025.
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vendredi, 21 mars 2025
L'avancée du monde multipolaire se poursuit, malgré les revers en Europe et dans le monde arabe
L'avancée du monde multipolaire se poursuit, malgré les revers en Europe et dans le monde arabe
La chute de la Syrie et le comportement de l'UE ne peuvent pas arrêter l'inévitable
Brecht Jonkers
Source: https://brechtjonkers.substack.com/p/advance-of-multipola...
Cela ne parait sans doute pas toujours évident, mais dans l'ensemble, le monde avance dans la bonne direction, surtout comparé aux âges d'obscurité géopolitique des trente dernières années.
Le principal problème qui peut assombrir notre espoir pour l'avenir est la situation qui règne dans les deux régions du monde où tout s'est apparemment détérioré au-delà de toute possibilité de redressement : le monde arabe et l'Europe.
Le monde arabe, depuis la chute de la Syrie et le partage subséquent du pays entre Israël, les États-Unis et la Turquie, est dans un état de crise sévère depuis plusieurs mois. Probablement l'un des pires états dans lesquels la région ait été depuis la Naksa de 1967.
Israël semble régner en maître, occupant des parties significatives du Liban et de la Syrie et commandant directement le "nouveau gouvernement syrien" à Damas, en collaboration avec l'administration félone d'Erdoğan.
Alors qu'Israël occupe Quneitra et se trouve aux portes de Damas, le "gouvernement" du HTS a envahi le Liban à deux reprises jusqu'à présent et a assassiné ceux qui luttent contre l'occupation sioniste de leur propre terre.
La puissance arabe la plus forte qui se dresse actuellement sur le chemin de la domination sioniste est le Yémen. Et pour cela, les Yéménites saignent chaque jour. Sion a entraîné les États-Unis dans un état de guerre ouverte de facto contre le Yémen et au bord de la guerre totale contre l'Iran par extension.
Le deuxième fait désespérant dans cette équation est l'Europe. Actuellement dirigée par des troglodytes assoiffés de sang, l'Union européenne (à l'exception de quelques nations résistantes comme la Hongrie et la Slovaquie) cherche activement à déclencher la Troisième Guerre mondiale. Des plans mégalomaniaques pour une militarisation rapide sont en cours, financés par des réductions budgétaires et des mesures d'austérité que l'on n'a pas vues depuis le règne de Thatcher au Royaume-Uni. Certains pays de l'UE sont même prêts à ruiner toute leur économie pour ce projet belliqueux, allant jusqu'à proposer de vendre leurs propres réserves d'or stratégiques juste pour obtenir un peu d'argent liquide afin d'acheter des avions et des canons. Pendant ce temps, l'Allemagne relance la production de chars afin de pouvoir revenir dans le Lebensraum à l'est.
Il est facile de perdre espoir face à la situation qui règne dans ces deux zones du monde. Mais le fatalisme est l'ennemi de l'activité révolutionnaire, et y céder serait comparable à une capitulation.
Ne vous y trompez pas. Le match actuel de l'histoire est celui du progrès et de l'amélioration.
Le monde multipolaire avance. La Chine, la Russie et l'Iran ont renforcé leurs liens mutuels au-delà de tout ce qui a été vu auparavant. Une grande partie de l'Eurasie s'unit sur la base du respect mutuel, de la non-intervention et de la souveraineté nationale. L'Afrique se lève, les États du Sahel s'unissant sous la bannière de Thomas Sankara.
Les États-Unis ne perdent pas seulement du terrain en tant qu'ancien hégémon mondial, risquant également un effondrement sociétal en tant qu'État ; ils sont maintenant arrivés à un point où même le gouvernement américain admet qu'il perd rapidement, que le pays est dans un état de crise sévère et qu'il ne peut plus maintenir la position de "maîtriser le monde".
L'impérialisme s'effondre, mais dans ses dernières étapes, il montre ses griffes encore plus férocement qu'auparavant. Nous devons être préparés à faire face à cela alors que la transition vers un nouveau monde se déroule.
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Macron renifle le nouveau sac d’argent allemand
Macron renifle le nouveau sac d’argent allemand
Wolfgang Hübner
Source: https://www.pi-news.net/2025/03/macron-schnueffelt-am-neu...
Cela figurait effectivement en première page du FAZ (Frankfurter Allgemeine Zeitung) de ce lundi : « La députée écologiste Paula Piechotta, membre de la commission des finances, a déclaré au FAZ concernant le compromis trouvé que jamais auparavant une parti d'opposition n'avait été aussi puissant que les Verts. 'La petite coalition sera un gouvernement parla grâce des Verts, et c'est amer à avaler. Si Friedrich Merz négocie aussi mal qu'il l'a fait ici, alors que Dieu nous vienne en aide' ».
Pour être franc, j'ai dû lire deux fois cette évaluation accablante du fraudeur électoral à succès pour croire ce qui était écrit dans ce journal qui, pourtant, soutient politiquement Merz. Cela a dû être particulièrement apprécié en France, pays qui est désespérément surendetté.
Par conséquent, son président, le grand bonimenteur Macron, s'est immédiatement mis en route et s'est rendu à Berlin le soir même de l'approbation par le vieux Bundestag de la militarisation et des mégacrédits de Merz. Car le Français a désespérément besoin d'un partenaire solvable pour pouvoir jouer de manière crédible son rôle espéré de nouveau leader de l'Europe dans la lutte contre la Russie (et contre Trump).
Et quoi de plus facile que de soutirer de l'argent aux idiots d'Allemands par l'intermédiaire d'un autre grand bonimenteur ? Après tout, la force nucléaire française n'est pas bon marché.
Il est maintenant également prévu de développer une quatrième base de missiles nucléaires pour 1,5 milliard d'euros, et cela, tout à fait par coïncidence, non loin de la frontière allemande. Merz, qui aimerait tant avoir des bombes atomiques tout comme son grand ami dans son propre parti, Roderich Kiesewetter, ne manquera certainement pas de financement – la caisse d'endettement est maintenant pleine à craquer.
13:44 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, allemagne, europe, affaires européennes, politique internationale, emmanuel macron, friedrich merz | |
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Trump joue la carte ukrainienne – et l'Europe se contente d'être spectatrice
Trump joue la carte ukrainienne – et l'Europe se contente d'être spectatrice
Un appel téléphonique entre Trump et Poutine était prévu cette semaine
Elena Fritz
Source: https://www.pi-news.net/2025/03/trump-spielt-die-ukraine-...
Si Donald Trump a un talent particulier, c'est celui de transformer la scène mondiale en un échiquier sur lequel il déplace les pièces avec un sourire, pendant que ses adversaires étudient encore les règles. Dimanche, deux de ses plus proches alliés – Steve Witkoff, émissaire spécial pour le Moyen-Orient, fraîchement revenu de Moscou, et Mike Waltz, conseiller en sécurité avec un visage impassible qui pourrait même rendre Poutine jaloux – ont levé un peu le voile dans les médias américains. Le message : les négociations entre Washington et Moscou concernant l'Ukraine sont en plein essor, et Trump contrôle la situation.
Witkoff, dans le studio de CNN de State of the Nation, a laissé échapper une partie de l'information : un appel entre Trump et Poutine avait été prévu cette semaine – lequel a été « positif » et « bon », comme il l'avait promis. En réponse à la question de savoir quand un accord pourrait être sur la table, il a parlé de « quelques semaines ». Cela ressemble à un homme qui sait que le temps presse – et que Trump n'a pas l'intention de poursuivre le jeu éternellement. Mais ensuite, les choses sont devenues intéressantes. En réponse aux demandes russes concernant la reconnaissance des quatre régions ukrainiennes occupées, Witkoff a fait une déclaration fracassante: « Ces régions sont cruciales. Nous parlons avec l'Ukraine, avec les Européens – la France, le Royaume-Uni, la Norvège, la Finlande – et bien sûr avec les Russes. » Tout ce qu'il faut pour un cessez-le-feu est sur la table.
Trump comme maître d’école de l'Europe
Cela ressemble à une concession à Moscou, ce qui fait dresser les cheveux des faucons européens. Mais attention ! Quiconque connaît Trump sait que l'homme ne joue jamais sur un seul niveau. L'Ukraine pourrait n'être qu'un pion pour forcer les « partenaires » européens – ou plutôt : les freins transatlantiques à son projet – à se soumettre. Witkoff a ensuite laissé tomber le masque sur CBS, émission Face the Nation, en infligeant une gifle verbale à Emmanuel Macron. Le Français avait osé remettre en question la volonté de paix de Poutine. « C’est regrettable lorsque des gens sans connaissances internes posent des jugements », a rétorqué Witkoff. Traduit en langage direct et non soutenu : "Ferme-la, Emmanuel, j'ai regardé Poutine dans les yeux – pas toi".
Le message est clair : Trump veut forcer les Européens à la table des négociations, les mettre en lumière et démasquer leur hystérie russophobe pour ce qu'elle est – un vestige des temps de Biden. Et la stratégie pourrait fonctionner. Même le chef de l'OTAN, Mark Rutte, généralement un maître ès-loyauté obséquieuse pour l'alliance, semble avoir déjà changé de chaussures. Opportunisme ou prise de conscience ? À Bruxelles, il faudra se préparer à des temps difficiles.
Waltz se moque des critiques
Alors que Witkoff remet les Européens à leur place, Mike Waltz ne laisse aucun doute sur le fait que Trump a le dessus lors d’une interview sur Fox News. Lorsque l’animatrice Jackie Heinrich agite un prétendu « document secret » – des intellectuels européens prétendant que Poutine joue au chat et à la souris avec Trump –, Waltz explose de rire : « C'est presque ridicule. Trump est à des kilomètres devant Xi, Kim et Poutine. » Mais ensuite, il devient sérieux : les discussions avec Poutine vont au-delà de l'Ukraine. « Les Russes veulent-ils continuer à se saigner dans une guerre de tranchées, ou revenir à la table de la raison ? C'est là la question. »
C'est là que se manifeste la marque de fabrique de Trump: il utilise l'Ukraine comme levier pour discipliner non seulement Poutine, mais aussi l'Europe. Les quatre régions ? Une monnaie d'échange. Un cessez-le-feu ? Possible. Mais l'objectif ultime est un nouvel accord avec la Russie – et une Europe qui soit joue le jeu, soit regarde le monde tourner sans elle. Les semaines à venir montreront si Trump bluffe ou s'il a un as dans sa manche. Une chose est certaine: cela ne sera pas ennuyeux. Et les élites européennes pourraient bientôt se rendre compte qu'elles ne sont même plus des figurants dans ce jeu.
12:53 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine, états-unis, europe, affaires européennes, politique internationale, donald trump, steve witkoff, mike waltz, diplomatie | |
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