dimanche, 19 octobre 2025
Le consternant dilemme d’un peuple à l’agonie: s’acoquiner avec les islamo-gauchistes ou se prostituer avec les sionisto-droitards?

Le consternant dilemme d’un peuple à l’agonie: s’acoquiner avec les islamo-gauchistes ou se prostituer avec les sionisto-droitards?
par Pierre-Emile Blairon
Droite et gauche d’autrefois
Dans ma jeunesse estudiantine aixoise, nos revues militantes (je faisais alors partie de ce que les gens de gauche appellent un « groupuscule », le MJR : Mouvement Jeune Révolution, un groupe proche des dissidents solidaristes russes, créé par le capitaine Sergent, l’un des chefs de l’OAS (1)) avaient un slogan très explicite: ni banques, ni soviets! (la Russie n’avait alors pas encore retrouvé sa liberté) ; puis il a été remplacé par un autre slogan, tout aussi efficace: Ni keffieh, ni kippa !, probablement lancé par le GUD, un autre mouvement de jeunesse nationaliste.
Ces deux slogans reflètent à merveille l’évolution des équilibres mondiaux, le déplacement des plaques tectoniques géopolitiques planétaires qui auront pris quelques dizaines d’années pour arriver au chamboulement que nous vivons actuellement.

La chute de l’URSS a révélé que la doctrine communiste, qui s’était effondrée en même temps que le mur de Berlin, avait constitué une sorte de paravent éphémère (74 ans, une génération (2)) plus ou moins bricolé, une terrifiante plaisanterie intellectuelle sacrifiant des millions d’êtres humains à une utopie, dégradé en dystopie, qui n’avait finalement convaincu personne.
Ce paravent socialiste brinquebalant cachait un autre système globaliste plus élaboré et plus nocif, dépassant le simple cadre idéologique et politique, mis en place depuis bien plus longtemps, qui avait étendu sa toile sur l’ensemble de la planète avec des méthodes et des objectifs encore plus dangereux, sataniques et totalitaires (3) que les débordements de l’Internationale socialiste (stalinisme, maoïsme, Pol-Pot, et autres sanglantes lubies « progressistes ») en se présentant sous le masque de la «démocratie», du «libéralisme», de la «liberté» et autres fariboles.
Un troisième slogan fleurissait alors: Europe, jeunesse, révolution. Rien de plus attendu que le mot «révolution» quand on a 20 ans; quant à l’Europe, il ne s’agissait pas de l’Europe mondialiste de Bruxelles créée par les Etats-Unis, mais de celle nos ancêtres celtes, grecs, romains, nordiques… que nous voulions faire revivre.

Nous avions acquis quelques bribes de l’histoire de notre lointain passé indo-européen dont nous voulions être les derniers défenseurs; de ce fait, nous n’étions certes pas «judéo-chrétiens» (4) ni même occidentistes (5), même si certains d’entre nous s’étaient un temps fourvoyés avec le mouvement «Occident» (6), un concept politique qui était alors entendu comme un rempart contre le communisme et l’internationalisme (7), le « mondialisme » de l’époque.
Le mondialisme actuel, ou «globalisme» ou «Ordre mondial», je le rappelle à chaque intervention, s’appelle aussi «l’Occident» mais cette occurrence n’a plus du tout la même signification que celle des années 60 et 70; c’est une entité qu’on peut définir aujourd’hui comme «satanique», voire «pédo-satanique», constituée de trois pôles :
- L’Israël sioniste (qui n’englobe pas la totalité du peuple d’Israël ni, d’ailleurs, la même Histoire (9)).
- Les Etats-Unis (qui n’englobent pas, de même, la totalité du peuple américain, de l’Amérique profonde, en complet désaccord avec ce qui est appelé «l’Etat profond» qui, lui, signifie le pouvoir occulte).
- L’Union européenne, dont les Français (comme d’autres peuples européens) ne voulaient pas mais que le délinquant Sarkozy a imposée aux Français en bafouant leur vote en 2005.
Hiérarchie: l’Union européenne est totalement inféodée aux Etats-Unis et les Etats-Unis eux-mêmes sont sous la coupe de l’Israël sioniste (10).
Les notions de « gauche » et « droite », celles qui déterminent la place des députés dans l’hémicycle, étaient encore assez marquées et ceux qui s’en revendiquaient avaient quelque légitimité à le faire puisqu’elles représentaient encore de vraies valeurs et leurs tenants étaient conservateurs à droite et progressistes à gauche.

De fait, ces notions de « gauche » et « droite » ont lentement été vidées de leur contenu idéologique et ne servent plus qu’aux politicards corrompus de l’Assemblée nationale ou du Sénat qui les agitent selon leur intérêt comme épouvantail, ou chiffon rouge, pour les benêts de l’un ou l’autre camp.
Le monde réel n’est plus «de droite» ou de gauche» ; il est «traditionaliste» ou «globaliste» (11).
Mais ce déplacement de paradigme n’intéresse nullement les politicards français qui ne veulent surtout rien changer.
Islamo-gauchistes de LFI, sionisto-droitards du RN, et les autres: un ramassis de fripouilles
(Les autres : macronistes européo-globalistes, girouettes socialos, caméléons écolos, marionnettes LR)
J’ai quelque réticence à employer ce mot: «français» à propos de la plupart de ces élus des deux Assemblées où ces gens sont censés représenter la voix de leurs électeurs.
Car il n’y a pas un seul groupe qui se préoccupe du sort de ceux qui les ont placés dans leur fauteuil qu’ils espèrent inamovible, c’est-à-dire les Français.
Je ne vais développer que sur les deux partis les plus importants; il n’y a rien à dire sur les autres parce qu’ils n’ont eux-mêmes rien à dire, ils sont là pour les prébendes, et c’est tout. Les péripéties grotesques concernant les motions de censure présentées et rejetées le jeudi 16 octobre 2025 en sont la parfaite illustration. Seules, quelques individualités ont eu le courage de ne pas suivre les consignes de leurs groupes au risque de leur exclusion.
Islamo-gauchistes de LFI: islamo-gauchistes veut tout dire et le nom de leur groupe aussi, en inversion: La France Insoumise; chez eux, il n’est question ni de la France, ni d’insoumission; pour rappel, islam, avec lequel ces gens sont étroitement liés, signifie: soumission.

Ils se sont alliés à l’islam en France pour obtenir les voix de ceux qu’ils protègent, et sont alliés du mondialisme « woke » ailleurs; c’est ainsi qu’on a vu récemment la tête de liste européenne de LFI, Manon Aubry, se jeter dans les bras d’Ursula von der Leyen pour la féliciter lors de son élection à la présidence de la Commission européenne. C‘était l’élan du cœur !
Donc, ils sont en France, vivent grassement de nos impôts, pour le reste, la France ne les concerne aucunement. Ils défilent régulièrement avec des drapeaux palestiniens dans les rues de nos villes (on n’a jamais vu un seul drapeau français dans leurs manifs) mais le sort des Palestiniens ne les intéresse pas plus que celui des Français, c’est encore pour ramener vers eux les voix des musulmans.
Les sionisto-droitards du RN: dans un article précédent, j’ai tracé un portrait-type du «droitard» selon ma version: un petit-bourgeois, fils de grand bourgeois, émoustillé par sa témérité lors de la révolution d’opérette de 1968 (12); le naturel revenant au galop, il s’est installé dans sa zone de confort qu’il a géré comme son patrimoine, en bon père de famille, selon la formule notariale de rigueur; il a remisé ses quelques idées de gauche, trop romantiques et trop encombrantes et a voté dès lors pour le RPR, l’UMP et LR avant de se donner une seconde bouffée d’intrépidité en abordant ses vieux jours, proclamant que, désormais, il soutiendrait le RN; ça tombait bien; Marine Le Pen, après force gages de soumission, de contorsions diplomatiques et de professions de foi sioniste (13), commençait à se placer dans les petits papiers des pressetitués, qui consentaient, sur l’injonction de leurs milliardaires de patrons, à l’inviter dans leurs émissions télévisuelles, avec quelques grimaces et en se bouchant le nez. Papa droitard était aux anges!
Un papa sionisto-droitard, catho de surcroît (mais il a oublié ce détail depuis longtemps), qui n’a pas levé un sourcil quand il a su, ou vu, ou plutôt, quand il n’a pas voulu voir ou savoir, que des milliers d’enfants ont été délibérément massacrés par l’entité sioniste, certains ensevelis vivants par les bulldozers de Tsahal. « Oui, mais… », lui a-t-on dit au RN, droit dans ses bottes, « les Israéliens ont bien le droit de se défendre » … Je le répète: ce n’est pas parce qu’on dénonce le « massacre des innocents », c’est-à-dire le massacre de dizaines de milliers d’enfants, de femmes et de vieillards, ce que tout être normalement constitué devrait aussi dénoncer, qu’on doit être classé comme favorables à l’immigration, ce qui se traduit, pour les débiles mentaux: «favorables aux Arabes et à l’invasion de notre pays par les hordes immigrées».
Toute la politique du RN depuis que Marine Le Pen en a pris les commandes n’a consisté qu’à se fondre dans le politiquement correct du mondialisme (pro-Union européenne, pro-Otan, pro-OMS, pro-néo-cons (quelle amusante contraction !), pro-transhumanisme, pro-sionisme et pro-trumpisme (pardon, il y a là un pléonasme), etc., le RN coche servilement toutes les cases du parfait petit globaliste; j’ai maintes fois souligné cette dérive, ou cette inversion de l’esprit fondateur de ce parti, dans mes articles dûment référencés.
Marine Le Pen réussit l’exploit machiavélique de faire croire à ses électeurs (et peut-être même à ses propres troupes), par un discours à l’opposé de ses actes, qu’elle suit la voie qu’avait tracée feu son père… Elle en aura au moins appris quelque chose : comment utiliser le pouvoir de la parole, avec une variante: même si cette parole n’est pas suivie d’effet concret, ou même si elle est suivie d’effets contraires, ça n’a aucune importance; les Français se contentent des promesses et des belles paroles; ils en ingurgitent tous les jours avec voracité jusqu’à l’indigestion et appliquent en inversion le célèbre adage: «les paroles s’envolent, les écrits restent».

La France : un peuple à l’agonie
Que pensent les Français de tout ce charivari? Je viens de donner un aspect de leur état d’esprit concernant les électeurs du RN et ceux de LFI, mais on peut généraliser à l’ensemble de la population: ils n’en pensent rien, rien du tout, électrocardiogramme plat.
J’ai proposé en titre un choix binaire qui semble opposer deux vues-du-monde; en réalité, il n’y a pour les Français aucun choix; ce titre n’expose que l’apathie d’un peuple qui observe avec fascination, du fond de son fauteuil, sa propre disparition et avale avec délectation (pour les plus masochistes), ou résignation, ou plus vraisemblablement, avec indifférence, tous les épisodes de la série télé qui décrivent leur lente déchéance; ils ne se sentent pas concernés.
Tout peuple qui se renie disparaît.
Je terminerai sur une note, non pas optimiste, mais positive; le temps est venu pour les êtres éveillés de changer de paradigme et de se regrouper, de travailler en synergie, chacun et chaque groupe dans sa région élective et dans son domaine de prédilection; nous ne pouvons pas compter sur un improbable réveil des masses qui ont été lobotomisées, notamment lors de l’offensive globale qu’ont déclenchée les forces obscures contre les humains au début des années 2020.

Les paliers d’évolution et les révolutions ont toujours été le fait d’une minorité. C’est ce qu’affirmait le philosophe René Guénon quand il écrivait, dans Le Règne de la quantité et les signes des temps que les événements qui vont inévitablement advenir «ne pourront pas être compris par la généralité, mais seulement par le petit nombre de ceux qui seront destinés à préparer, dans une mesure ou dans une autre, les germes du cycle futur. Il est à peine besoin de dire que, dans tout ce que nous exposons, c’est à ces derniers que nous avons toujours entendu nous adresser exclusivement, sans nous préoccuper de l’inévitable incompréhension des autres».
Pierre-Emile Blairon
(1) En 1968, la section d’Aix-en-Provence, dirigée par Georges Chamboulive, était la plus importante de France; lorsqu’elle rejoindra Ordre nouveau, elle restera l’une des plus importantes du territoire français et certains de ses militants seront à l’origine de la création du Front national.
(2) Voir mon article du 6 avril 2025 : L’Europe est morte, vive l’Europe ! Cf.:
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2025/04/11/l-europe-est-morte-vive-l-europe.html

(3) Nous avons ici une description brillante, limpide et concise du mondialisme par la psychologue Marion Saint-Michel (photo) qui décrit le comportement et le caractère très dérangés des psychopathes qui nous dirigent sur le plan mondial.
https://www.youtube.com/watch?v=soN4a18rkSY
(4) Voir mon article du 21 septembre 2025 : Quelle est donc cette « civilisation judéo-chrétienne » à laquelle nous appartiendrions ? Cf.
(5) Selon le néologisme des dissidents soviétiques Zinoviev et Boukovsky (voir l’ouvrage de ce dernier : L’Union européenne, une nouvelle URSS ? publié il y a 20 ans !)
(6) Dont les dirigeants avaient pour nom Alain Madelin, Gérard Longuet, Patrick Devedjian, avant qu’ils ne rentrent dans le rang et sombrent dans le politiquement correct du RPR, de l’UMP et de LR ensuite…

(7) Le nom de ce mouvement avait plus à voir avec Défense de l’Occident, la revue de Maurice Bardèche, le beau-frère de Robert Brasillach, parue entre 1952 et 1982, qu’avec l’Occident vu par Oswald Spengler dans son célèbre ouvrage Le déclin de l’Occident.
(9) Voir à ce sujet mon article du 1er septembre 2025: L’Occident et la droite nationale française face à l’anéantissement de Gaza. Cf.
(10) Autre variante: l’analyste belge Michel Collon pense, lui, que l’Israël sioniste constitue l’un des bras armés de l’Otan et, au-delà, de l’Amérique, comme d’autres dans le monde qui ont fait allégeance aux Etats-Unis et sont utilisés pour servir aux basses œuvres de la CIA ou du Mossad, ou des deux réunis; nous en aurons bientôt un exemple puisque Trump, qui n’est pas du tout le bienveillant ami des peuples tel qu’il s’est présenté et tel qu’il se présente encore, mais un salaud intégral, a décidé d’envahir le Vénézuéla et de le détruire afin de s’emparer de son pétrole (comme les Américains l’ont fait auparavant avec bien d’autres pays dans une liste sans fin).
https://www.facebook.com/reel/1310319197186431?locale=fr_FR
(11) Voir mon article du 22 février 2024: Traditionalistes contre globalistes : le grand chambardement planétaire. Cf.:
(12) Voir l’article de Georges Gourdin concernant Dominique de Villepin: Galouzeau, ce galopin ! du 16 octobre 2025 ; mais une autre canaille comme Sarkozy fait aussi bien l’affaire. D’ailleurs, avant sa condamnation et son prochain emprisonnement, il magouillait pour se faire accepter des hautes instances du RN.
(13) Et après avoir exclu son père (il avait alors 87 ans !) du parti qu’il avait lui-même fondé en 1972 avec quelques membres d’Ordre Nouveau, comme je le rappelais un peu plus haut.
Pour appuyer sa « conversion » au sionisme, elle avait auparavant dépêché son adjoint Jordan Bardella et sa nièce Marion Maréchal en Israël pour se prosterner devant le génocidaire Netanyahou, que j’aime surnommer Netoyonthou, poursuivi par la Cour Pénale Internationale de Justice pour crime de guerre et crimes contre l’humanité commis dans la bande de Gaza occupée. (Voir mon article du 31 mars 2025 : Condamnation de Marine Le Pen : l’extrême-droite la plus bête du monde !)
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Guerre calendaire

Guerre calendaire
par Georges Feltin-Tracol
La France s’enfonce dans le déclin. Cela n’empêche pas certains de développer une vision fondamentaliste de la laïcité. Ces irresponsables démontrent par leurs agissements leur futilité au CSEN. Instance consultative, le Conseil supérieur de l’Éducation nationale (CSEN) réunit les syndicats représentatifs du monde enseignant (personnels de direction, professeurs, parents d’élèves, étudiants et lycéens).
Le 1er octobre 2025, le syndicat majoritaire dans l’enseignement primaire, la FSU – SNUIPP (Fédération syndicale unitaire – Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC) y dépose un amendement approuvé par 44 voix et seulement 7 contre ! L’instruction s’effondre dans tous les niveaux de classe, y compris dans les établissements privés sous contrat, à cause de la persistance de funestes lubies « pédagogogistes », mais il y a d’autres priorités urgentes. Cette formation syndicale mène en effet un combat déterminant pour l’avenir de l’école : remplacer la dénomination des vacances de la Toussaint et de Noël par « vacances d’automne et de fin d’année ». Ce brillant syndicat qui a dû longuement cogiter pour rédiger ce texte aberrant, pense que les noms actuels des fêtes « n’ont pas leur place dans le calendrier de l’école républicain ». Il entend mieux faire respecter la laïcité.
Si le syndicat étudiant UNI (Union nationale interuniversitaire), classé à droite, a aussitôt lancé une pétition qui aurait attiré environ 20.000 signatures, le ministère de l’Éducation nationale ne l’a pas retenu au grand dam des héritiers d’Émile Combes (1835 – 1921) ! Ce président du Conseil de 1902 à 1905 conduit une féroce politique anti-chrétienne. Il organise le fichage général des fonctionnaires réputés catholiques, en particulier les officiers (la tristement célèbre « Affaire des fiches »).

L’initiative de la FSU – SNUIPP reçoit un accueil assez favorable. Secrétaire générale de la FEP (Formation et Enseignement privés) – CFDT, Valérie Ginet assure que « ce changement pourrait permettre à tout le monde de se sentir inclus ». Pour Grégoire Ensel, vice-président de la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves), cette modification sémantique « est un symbole important qui rappelle la laïcité de la République ». Le syndicat des anciens instituteurs réalimente de vieilles demandes fantasques.
Dès février 2013, Jacques Attali proposait de renommer Noël et Pâques par la « Fête des enfants » et une grotesque « Fête de la liberté ». Savait-il que Pâques (avec un s final) marque la résurrection du Christ chez les chrétiens ? En revanche, Pâque (sans le s) rappelle aux juifs la sortie d’Égypte sous la direction de Moïse. Cette « Fête de la liberté » orwellienne entérinerait-elle l’endettement bancaire colossal des États et des peuples européens ?
Toujours en 2013, quelques mois plus tard, en septembre, une certaine Dounia Bouzar, anthropologue de son état, membre de 2003 à 2005 du Conseil français du culte musulman, ensuite admise à l’Observatoire de la Laïcité lié aux services de Matignon, suggérait de retirer deux fêtes chrétiennes fériées pour une fête juive, Yom Kippour, et une autre musulmane, l’Aïd. Elle ne faisait que répéter une suggestion saugrenue de la candidate Verte à l’élection présidentielle de 2012, Éva Joly, qui n’en manquât jamais !
L’intention de ces individus demeure bien floue. Doit-on rendre fériés des événements festifs juifs et musulmans ou bien laïciser tous ces jours légaux de repos ? S’il faut en introduire d’autres qui mentionnent d’autres religions, pourquoi se limiter au monothéisme ? L’hindouisme, le bouddhisme, le sikhisme, l’animisme ont eux aussi droit à leurs jours d’arrêt au nom de la sempiternelle lutte contre toutes les discriminations. D’autres rêvent en revanche de tout laïciser.

Par un tweet à la date du 24 mai 2023, Éric Piolle, maire Vert de Grenoble et grand allié de l’extrême gauche, écrivait : « Supprimons les références aux fêtes religieuses de notre calendrier républicain. Déclarons fériées les fêtes laïques qui marquent notre attachement commun à la République, aux révolutions, à la Commune, à l’abolition de l’esclavage, aux droits des femmes et des personnes LGBT. » Sa déclaration nécessite deux réponses. S’il veut célébrer la Commune, Éric Piolle serait-il prêt à honorer la mémoire de Raoul de Bisson (1812 – 1890). Avant de devenir général de la Commune de Paris en 1871, ce royaliste légitimiste français lutte aux côtés des carlistes espagnols, puis avec les Bourbons-Siciles contre les Chemises rouges garibaldiennes. Le maire de Grenoble accepterait-il aussi de saluer la mémoire de l’aïeul des nationalistes-révolutionnaires, Louis Auguste Blanqui ?
Dans son tweet, Éric Piolle évoque « notre calendrier républicain ». L’édile grenoblois égrènerait-il son temps personnel en fonction de ventôse, de germinal, de fructidor et de brumaire comme La Libre Pensée qui utilise le véritable calendrier républicain en vigueur de 1792 à 1806 dans ses publications imprimées ? Il est étonnant qu’un décroissant anti-productiviste supposé se félicite de l’existence de la décade, la semaine de dix jours, ce qui peut représenter par rapport à la semaine actuelle un gain notable de productivité. L’actuel calendrier n’est pas républicain. Ses origines sont chrétiennes avec, pour point de départ, la naissance présumée de Jésus. Certes, on efface déjà la source religieuse en la remplaçant par une soi-disant « ère commune ». Foutaise ! Les mêmes s’indignent encore quand Donald Trump change le golfe du Mexique en golfe de l’Amérique…

Le calendrier européen procède de l’incroyable combinaison pagano-chrétienne. Des catholiques, plus ou moins de fraîche date, dénient néanmoins cette réalité historique, fruit du syncrétisme propre à la dynamique des spiritualités. En outre, 2025, date chrétienne, s’inscrit dans une semaine riche en divinités romaines. En français, mardi est le jour de Mars, le dieu de la Guerre. Le mercredi est le jour de Mercure, dieu du Commerce et du Voyage. Le jeudi est le jour de Jupiter, le roi des dieux, etc. En anglais, on retrouve l’équivalence partielle avec un autre panthéon, celui des divinités germano-nordiques : Tuesday est le jour de Tyr. Thursday est le jour de Thor. Leurs pendants allemands sont Dienstag et Donnerstag. Quitte à laïciser le calendrier, pourquoi se limiter aux fêtes ? Et les jours, parbleu ! À quand donc un Robert-Badinter-di, une Simone-Veil-di ou un Jacques-Mesrine-di ?
Cette fâcheuse tendance ne se limite pas aux fêtes du calendrier. Elle affecte le nom des communes. Par exemple, dans le département de l’Allier, la commune d’Yzeure intègre désormais celle de Saint-Bonnet-et-Saint-Jean. Faudra-t-il retirer le saint de Saint-Raphaël, de Saint-Nazaire ou de Saint-Denis sous le prétexte d’inclusivité ?

Le syncrétisme pagano-chrétien sous-tend toute la civilisation européenne d’expression romane – gothique (germano-nordico-helléno-latine) avec des moments fastes tels le Beau Moyen Âge, la Renaissance, voire la Révolution française éprise de Sparte et de Rome. Dans Le Figaro du 27 mars 2024, l’historien médiéviste Philippe Walter désigne la quête du Graal comme le thème de convergence entre les diverses variantes du christianisme et les polythéismes natifs. Pour lui, « le saint Graal est inhérent à la chrétienté occidentale (il est inconnu des orthodoxes). Il appartient à ce que j’ai appelé la ” mythologie chrétienne ”, un ensemble de croyances, de récits et même de superstitions extérieures au christianisme, mais qui ont fini par s’introduire en lui au point d’en être indissociable. La Réforme protestante remettra de l’ordre là-dedans et c’est sans doute l’une des causes de la disparition provisoire du saint Graal et de sa légende à partir du XVIe siècle ».
Il n’est donc pas anodin de vouloir changer la dénomination des fêtes traditionnelles et des lieux de vie communautaires européens. La déconstruction wokiste s’incruste trop en Europe. Une éradication radicale des méfaits de la Modernité s’impose plus que jamais !
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 170, mise en ligne le 16 octobre 2025 sur Radio Méridien Zéro.
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mercredi, 15 octobre 2025
Raphaël Glucksmann, le candidat de l’OTAN et de l’Union européenne aux prochaines présidentielles françaises

Raphaël Glucksmann, le candidat de l’OTAN et de l’Union européenne aux prochaines présidentielles françaises
Davide Rossi
Source: https://telegra.ph/Rapha%C3%ABl-Glucksmann-il-candidato-d...
Qui sera le nouveau candidat à la présidence française pour remplacer Macron, désormais sur le déclin ?
Alors que le président Macron tente de survivre politiquement avec des tentatives charlatanesques de gouvernements au service de la finance et de la guerre, sans aucun soutien ni au parlement ni parmi les citoyens, la campagne électorale pour les présidentielles françaises a débuté. Certes, elles sont prévues pour le printemps 2027, il reste encore dix-huit mois, cependant les médias liés à l’OTAN travaillent déjà à multiplier les interviews dans tous les quotidiens et télévisions européennes avec Raphaël Glucksmann, pour le présenter comme un homme de la gauche social-démocrate, raisonnable, modéré, réfléchi et intelligent. En résumé, la finance et les canons occidentaux l’ont choisi pour remplacer Emmanuel Macron et surtout pour empêcher Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon d’entrer à l’Élysée et de changer la politique libérale et belliciste dévastatrice de la France, en apportant un souffle de paix et d’initiatives sociales visant à améliorer les conditions de vie des citoyens.
Parcourir la biographie de Raphaël Glucksmann aide à comprendre à quel point son éventuelle arrivée à la présidence de la République française risque d’être une véritable catastrophe et une étape supplémentaire vers cette guerre mondiale contre la Russie et la Chine que l’humanité devrait pourtant éviter.
Fils du philosophe André Glucksmann, atlantiste et sioniste, soutien de tous les coups d’État, de la Libye à la Côte d’Ivoire réalisés par son ami Sarkozy, il partage autant le sionisme que l’atlantisme de son père, se distinguant dès son jeune âge par sa haine antirusse, au point de fonder l’association « Études sans frontières » pour faire fuir en Occident certains Tchétchènes hostiles au président Vladimir Poutine.


Avec son père, il fonde en 2006 la revue néoconservatrice « Le Meilleur des Mondes », dont le financement est entièrement assuré par un think tank ouvertement pro-américain ; cette revue lui sert de tremplin pour devenir éditorialiste dans les journaux, radios et télévisions françaises. Globaliste et cosmopolite, il a déclaré se sentir mieux à New York et à Berlin que dans la province française, même s’il feint souvent de le regretter ; en réalité, il accuse le reste de ses concitoyens d’être arriérés, répétant ainsi une attitude typique d’hostilité envers la culture et les traditions de son propre peuple, perpétrée partout par les élites mondiales.
Européiste extrême, il porte un intérêt particulier pour les révolutions de couleur, au point de se retrouver en 2009 en Géorgie, devenant conseiller de Mikheil Saakachvili, et se liant d’amitié avec Giorgi Arveladze, puissant collaborateur du président, ayant étudié entre les États-Unis et Tel Aviv, qui lui aussi passera plus tard par l’Ukraine.
L’arrivée de Raphaël Glucksmann à Tbilissi est facilitée par Bernard-Henri Lévy, intellectuel hyperlibéral, atlantiste et russophobe notoire depuis l’intervention soviétique en Afghanistan, et, fait du hasard, ami du père du jeune Raphaël Glucksmann. À Kiev, lors de la tentative de coup d’État de 2004, grâce à Lévy, il rencontre le Géorgien Saakachvili, lui aussi attiré par l’atmosphère de coup d’État antirusse.
Raphaël Glucksmann, justement, est en Ukraine entre novembre 2004 et janvier 2005 avec le documentariste David Hazan pour soutenir la putschiste Ioulia Tymochenko, organisatrice d’une révolution colorée antirusse, et revient donc chez lui avec des idées et des références très claires.
En 2008, Lévy encourage le jeune homme avec des paroles qui méritent d’être rappelées pour leur gravité, véritable hymne au cosmopolitisme antirusse et en fin de compte profondément antgéorgien : « Le gouvernement Saakachvili est composé de jeunes dont la double nationalité américaine, anglaise ou israélienne fait ressembler la Géorgie à une Babel occidentale plantée au cœur du Caucase. »
Lorsque Saakachvili perd les élections en 2012, il s’enfuit avec lui en Ukraine, accompagné de la femme qu’il a épousée entre-temps, Eka Zguladze ; tous trois sous les ordres de Victoria Nuland pour organiser une nouvelle révolution colorée, qui aboutira au tragique Maïdan de 2014. Grâce à l’intervention de Washington, Mikheil Saakachvili et Eka Zguladze obtiennent immédiatement le passeport ukrainien et commencent à faire de la politique dans ce nouveau pays. Lorsque les putschistes et les fascistes prennent le pouvoir, Mme Glucksmann, probablement passionnée par les services de sécurité, après avoir été vice-ministre de l’Intérieur en Géorgie (2005-2012), occupe le même poste en Ukraine sous Petro Porochenko, de 2014 à 2016. Par ailleurs, Eka Zguladze a travaillé de 2004 à 2005 pour l’agence américaine d’aide étrangère Millennium Challenge Corporation, l’une des nombreuses ONG servant les intérêts de Washington et non ceux des populations locales, et aime répéter sa conviction de la supériorité des valeurs, de la démocratie et des aspirations occidentales.
On a découvert qu’au cours de ses années géorgiennes, Raphaël Glucksmann a constamment œuvré pour promouvoir toute forme d’hostilité envers la Russie et favoriser autant que possible l’intégration éventuelle de la Géorgie dans l’Union européenne et dans l’OTAN, devenant selon l’aveu même de Saakachvili, l’auteur de nombreux discours présidentiels sur ces sujets.
Il a fait pire en Ukraine, où il a été ami et conseiller de l’ancien boxeur putschiste et fasciste Vitali Klitschko, devenu maire de Kiev lors de l’Euromaidan de 2014. Il y a organisé des think tanks pour transformer l’Ukraine, selon ses propres mots, « en une vitrine de la démocratie européenne et de l’opposition à Vladimir Poutine ».

Fort de toute cette « démocratie libérale », de toute cette haine envers la Russie et de tout cet amour pour le bataillon Azov, Raphaël Glucksmann rentre en France avec la conviction d’avoir compris comment contribuer au bien-être de son peuple. Ne pouvant toutefois organiser une révolution colorée dans son propre pays, il se résout, grâce aussi à d’importants financements, à fonder un parti politique « Place publique », composé uniquement de citoyens de la « société civile », bref la rhétorique habituelle contre les partis et une énième « révolte » des citoyens respectables qui, en paroles, « se rebellent », mais qui, en réalité, sont les meilleurs exécutants des intérêts bellicistes et libéraux de la finance spéculative de Wall Street. Bien sûr, le nouveau parti est inclusif en matière de genre et a une co-présidente femme, car la lutte contre le pouvoir excessif des hommes tient beaucoup à cœur à M. Glucksmann.
Pour se faire élire au Parlement européen, il va toutefois chercher des voix dans les anciens partis, en commençant par les socialistes. Une fois arrivé à Bruxelles, il est ravi d’être nommé président de la « Commission spéciale sur les ingérences étrangères dans tous les processus démocratiques de l’Union européenne, y compris la désinformation ». Évidemment, en dehors du nom aussi ridicule que ronflant de cette « commission spéciale », il va de soi qu’elle opère dans la propagande la plus féroce de la haine antirusse et antichinoise. Mais pour ne rien manquer, il demande et obtient également de devenir vice-président de la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen, une autre façon de diffamer toutes les nations du monde hostiles à l’OTAN.
En mars 2022, il déclare : « Si nous n’arrêtons pas Vladimir Poutine en Ukraine, nous ne connaîtrons plus la paix en Europe » et appelle à davantage d’armes pour les Ukrainiens, souhaitant une transition européenne vers une économie de guerre, tragiquement entendue par la baronne von der Leyen, bien sûr sous prétexte d’aider militairement Kiev.
Pour mieux relever ces nouveaux défis, il quitte sa première femme et s’installe avec la journaliste française d’origine libanaise Léa Salamé, catholique, qui, comme ses compatriotes coreligionnaires, déteste tous les musulmans non seulement de son pays d’origine mais du monde entier, et dont la mère, l’Arménienne Maria Boghossian, appartient à l’une des familles de diamantaires les plus connues et influentes du monde.
Mme Salamé sait bien qu’elle doit aider son mari et, dans ses interviews, elle se montre par exemple chaleureuse avec Carlos Ghosn, multimillionnaire en fuite devant la justice japonaise, et se montre au contraire très hostile envers Philippe Martinez, secrétaire du syndicat CGT, ou pire encore envers Jean-Luc Mélenchon. Une telle violation manifeste de la déontologie professionnelle a été condamnée par le Conseil français de l’éthique et de la médiation journalistique (CDJM), mais bien sûr, Madame est toujours à l’antenne à faire la propagande en faveur de son mari.
Raphaël Glucksmann, quant à lui, est réélu en 2024 au Parlement européen, siège à la Commission des affaires étrangères et à celle du commerce international, où il s’emploie à attaquer la Chine en inventant des mensonges sur les Ouïghours et en se rendant plusieurs fois à Taïwan pour boycotter tout dialogue avec Pékin ; il défend le Green Deal pour nuire aux citoyens européens et s’engage sans relâche pour le réarmement du continent, la livraison d’armes à l’Ukraine et l’intégration éventuelle de Kiev dans l’Union européenne. Puis, pour plaire aux défenseurs des animaux, il se déclare contre les corridas espagnoles.
La République populaire de Chine lui a refusé l’entrée sur son territoire, déclarant disposer de preuves solides qu’il serait un agent de la CIA. Pourtant, la plus grande erreur, commise tant par Jean-Luc Mélenchon que par les socialistes français, a été d’avoir accordé tant d’espace à un personnage qui a fait de la haine et de la provocation antichinoises et antirusses sa marque politique.
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lundi, 13 octobre 2025
Lecornu et les arrière-pensées du président

Lecornu et les arrière-pensées du président
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/lecornu-e-la-frutta-del-preside...
Lecornu démissionne. L'impossibilité de former un gouvernement a pu être constatée par tous, de la Terre de Feu au Détroit de Bering.
Et Macron le renomme. Pour former le gouvernement.
Il a la confiance du président.
Cela ressemble à une pochade. Une comédie de Feydeau transposée à l'Élysée et dans ses environs.
Et pourtant, c'est la réalité.
À bien des égards, une réalité tragique.
Car Macron est désormais à bout de souffle. Au cours de consultations fébriles, il n'a trouvé personne, absolument personne, disposé à assumer la charge de former un nouveau gouvernement pour la France.
Personne n'est prêt à aller à l'abattoir.
Il a donc repêché le pauvre Lecornu (nomen est omen) qui, évidemment, ne peut pas lui dire non.
Il ira à l'abattoir, bien sûr, mais il lui accordera encore un peu de temps.
Et c'est ce que Macron veut. Du temps. Pour entraîner une France, qu'il ne contrôle plus, vers la guerre. La guerre avec la Russie, à laquelle il n'est, militairement, absolument pas préparé. Et qui, d'ailleurs, n'est pas souhaitée par la grande majorité des Français. Qui sont déjà en révolte contre les conditions économiques dans lesquelles ils se trouvent. Et qui, à coup sûr, rejetteraient un conflit qui ne les concerne pas. Qu'ils ne comprennent pas, et ne peuvent comprendre.
Mais Macron mise là-dessus. Contre toute logique saine. En espérant que l'état de guerre lui permette de suspendre les derniers vestiges de démocratie. Et de rester à l'Élysée. De survivre.
En somme, il nous dit: "Que la France meure, pourvu que je continue à vivre".
Un très beau programme gouvernemental.
D'autre part, Macron s'est retrouvé confronté à une situation dont il n'est pas vraiment responsable.

Ses prédécesseurs, notamment Sarkozy et Hollande – mais Giscard a également sa part de responsabilité –, ont fait vivre la France au-dessus de ses moyens, en exploitant à l'extrême les vestiges de l'empire colonial. La Françafrique et le franc CFA en étaient les symboles et les instruments. Une monnaie qui permettait de tenir sous contrôle les colonies africaines, déjà pauvres.
Mais aujourd'hui, c'est fini. Du Burkina Faso à tous les pays au sud du Sahel, les Français sont chassés sans ménagement.
Macron n'a fait qu'aggraver la situation. Transformant ce retrait en un effondrement honteux.
Et la France se rebelle. Car elle n'est pas disposée, comme je le disais, à accepter une réduction drastique de ses conditions de vie.
Sans parler des banlieues. Où les « invités », islamistes et africains, sont maintenus partiellement calmes grâce à des dépenses et des dons continus. Au détriment, cependant, des citoyens français.
Donc, à tous points de vue, Macron est arrivé au bout du rouleau.
Le sérieux, un minimum de sérieux, voudrait qu'il présente sa démission.
Il ne le fera pas. Et il continuera à essayer de déclencher un conflit entre l'Europe et la Russie.
Pour sauver son siège à l'Élysée.
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Chaos permanent en France: un mauvais présage pour l'Allemagne et l'Europe

Chaos permanent en France: un mauvais présage pour l'Allemagne et l'Europe
Paris. Nouveau coup de théâtre chez nos voisins : après seulement 27 jours en fonction, le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé lundi sa démission. Le pays va ainsi avoir son sixième chef de gouvernement en deux ans, et le quatrième en douze mois. Lors de son entrée en fonction en septembre, Marine Le Pen, du Rassemblement national, avait prédit que Lecornu serait la « dernière cartouche » de Macron.
Comme la plupart de ses prédécesseurs, Lecornu a lui aussi échoué en raison de l'instabilité chronique qui règne à l'Assemblée nationale à Paris. Le parti du président Macron n'y représente plus qu'un petit groupe parlementaire, coincé entre les grands blocs de gauche et de droite. Le Rassemblement national de Marine Le Pen forme certes le groupe le plus puissant, mais il reste exclu de la formation du gouvernement – une réplique du « mur de feu » (ou cordon sanitaire) allemand.
Le camp de gauche est quant à lui fragile. Il dispose certes de plus de sièges que le Rassemblement National en raison du scrutin majoritaire français, mais il est fragmenté en plusieurs groupes parlementaires et exige de Macron une politique radicale de gauche qu'il ne peut soutenir.
Macron n'a désormais plus que deux options : soit il intègre le Rassemblement national de Le Pen au gouvernement, ce qui, dans l'état actuel des choses, l'obligerait à céder le poste de vice-président à Jordan Bardella, le protégé de Marine Le Pen, soit il organise de nouvelles élections, lors desquelles le Rassemblement national devrait encore renforcer sa position.
Cette crise ne marque pas vraiment un tournant dans la politique française. Le chaos est depuis longtemps institutionnalisé dans ce pays voisin. Elle est toutefois un signe avant-coureur pour l'Allemagne voisine. Elle montre en effet où mènent les « murs coupe-feu » idéologiques (les "cordons sanitaires"). Les différences entre le scrutin majoritaire français et le scrutin proportionnel allemand sont finalement négligeables : même le système électoral allemand, qui offre depuis un certain temps des résultats électoraux impressionnants à l'AfD, pourrait conduire à long terme à une situation instable si les partis traditionnels s'accrochent à leur « mur coupe-feu ». Même de légers changements dans les résultats électoraux pourraient contraindre l'Union et la SPD à former une nouvelle coalition avec les Verts. Les conséquences éventuelles en sont d'ores et déjà connues. (mü)
Source: Zu erst, octobre 2025.
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samedi, 11 octobre 2025
France: la social-démocratie zombie

France: la social-démocratie zombie
Nicolas Maxime
Source: Page Facebook de Nicolas Maxime
Ces derniers jours, le PS, le PCF et EELV n’ont cessé de multiplier les appels du pied et les négociations avec Emmanuel Macron pour former un hypothétique gouvernement de centre gauche. Certains comme le député Philippe Brun sont même allés jusqu'à vouloir ressusciter le hollandisme en considérant que Bernard Cazeneuve serait une très bonne option pour Matignon. Ce réflexe révèle moins une stratégie politique que de la survie artificielle d’un corps politique déjà mort, celle d’une "social-démocratie zombie".
Comme l’a montré Emmanuel Todd avec le catholicisme zombie, qui continue d’imprégner les comportements malgré la disparition de la foi, ces partis perpétuent les dogmes d’un monde révolu:
– la croyance qu’un marché libre mais régulé pourrait garantir la justice sociale ;
– l’illusion qu’une redistribution des riches vers les pauvres suffirait à corriger les inégalités structurelles créées par le capital ;
– la foi dans un État arbitre, neutre et bienveillant, qui concilierait intérêts du capital et exigences sociales ;
– l’idée qu’une Europe sociale pourrait émerger d’institutions conçues pour sanctuariser la concurrence et la libre circulation des capitaux ;
– et, plus largement, l’espoir d’un capitalisme moral, adouci par quelques correctifs écologiques ou redistributifs.
Or, cette vision appartient à un autre âge car le compromis fordo-keynésien n'existe plus. À la différence de leurs prédécesseurs, ces partis sont désormais largement discrédités auprès des Français. Ainsi, ensemble, ils ne représentent plus qu’à peine 10 % des suffrages. Leur discours ne parle ni aux ouvriers, ni aux employés, ni aux classes moyennes précarisées. Ils incarnent cette « gauche brahmane » décrite par Thomas Piketty (photo) — celle des professions intellectuelles supérieures, urbaines, diplômées, détachées des réalités du travail et de la France périphérique et rurale.
Cette social-démocratie zombie continue de réciter les prières d’un capitalisme à visage humain, sans voir que le système dont elle espère la rédemption est entré en phase terminale. Cette gauche croit encore aux politiques de régulation quand tout démontre que la financiarisation, la désindustrialisation et la crise écologique ont rendu ces compromis impossibles. Cette gauche parle d’égalité, mais dans le cadre d’un système économique qui rend structurellement irréalisable toute politique de redistribution.
Ainsi, la gauche traditionnelle ne meurt pas de ses adversaires, mais de son incapacité à rompre avec l’imaginaire bourgeois du progrès indéfini et du compromis social.
Car la véritable alternative ne se joue plus entre droite et gauche du Capital, mais entre la perpétuation d’un capitalisme autoritaire et la construction d’un éco-socialisme démocratique, fondé sur la souveraineté populaire, la socialisation des moyens de production et la planification écologique.
La social-démocratie, dans sa forme zombie, vit pour l’heure ses derniers instants.
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jeudi, 09 octobre 2025
Le macronisme, chronique d'un désastre annoncé

Le macronisme, chronique d'un désastre annoncé
Nicolas Maxime
(source: page Facebook de Nicolas Maxime)
Doit-on être étonné par la situation politique en France ? Depuis son élection en 2017, Emmanuel Macron n’a cessé de mépriser les Français, de vouloir imposer des réformes au pas de charge alors que la majorité y était opposée, et de gouverner comme si le pays lui appartenait. Chaque contestation sociale — qu’il s’agisse des Gilets jaunes ou du mouvement contre la réforme des retraites — a été traitée avec arrogance, répression ou mépris de sa part. Cela a complètement abîmé le lien entre les citoyens et leurs institutions, déjà fort fragilisé par ses prédécesseurs.
On se souvient lors de son élection de la promesse d'un nouveau monde — où l'on valoriserait l'effort, le dialogue social et la responsabilité des politiques — qui s'est très vite révélé être la continuité de l'ancien, en pire. Concernant le locataire de l'Elysée, cela tient de sa conception verticale et autoritaire du pouvoir, où l'exécutif doit décider de tout, tout seul, où le Parlement ne devient plus qu'une simple chambre d'enregistrement, où la rue devient le seul lieu de contestation possible lorsque la frustration populaire est à son comble. À la place, c’est une logique managériale du pouvoir qui s’est installée, traitant la société comme une entreprise qu’il faudrait réformer coûte que coûte, contre l'avis même de ses citoyens.
Il y a aussi quelque chose de probablement lié à la personnalité du personnage, comme l’a démontré Marc Joly dans La pensée perverse au pouvoir : un mélange de cynisme, de froideur et de manipulation. Macron incarne cette rationalité perverse, propre aux hommes politiques actuels — qui va instrumentaliser les notions de modernité, d’efficacité ou d’Europe, prétendre servir l’intérêt général et EN MÊME TEMPS disqualifier quiconque s’y oppose comme populiste ou irrationnel. En réalité, c'est une pensée autoritaire et décomplexée, dénuée de sens moral, qui s'exprime au service de ses propres intérêts et de ses amis puissants.
Il y a un an, lorsqu’il a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer des élections législatives anticipées, celui-ci pensait encore avoir la confiance du peuple. Mais il a été désavoué, et ce sont le Rassemblement national, en termes de voix, et le Nouveau Front populaire, en nombre de sièges, qui sont arrivés en tête. Qu’a-t-il fait ? Il n’a nommé ni l’un ni l’autre, préférant s’accrocher au pouvoir. Il a choisi des Premiers ministres issus de ses propres rangs et a tenté de bricoler une coalition avec les Républicains, pourtant ultra-minoritaires. Ainsi, depuis la dernière dissolution, trois premiers ministres se sont succédé — Barnier, Bayrou, Lecornu — le dernier gouvernement parvenant même à atteindre le record de la plus courte durée: 14 heures et 26 minutes ! Aussi court qu'une story Instagram ! Macron est entré dans un rôle de pompier pyromane, il a joué avec le feu et il s’est brûlé.
En attendant, le résultat, c’est une France fracturée, où la confiance dans le politique s’effondre et où le Rassemblement National, prospère sur le ressentiment et la désignation de boucs émissaires. Un président conscient de la gravité de la situation aurait deux options : soit présenter sa démission, soit former un véritable gouvernement d’union nationale, intégrant toutes les sensibilités politiques — de La France insoumise au Rassemblement national — et en tenant compte des propositions de chacun. Mais Emmanuel Macron n’en a cure car il n'écoute que lui-même et semble décidé à aller jusqu’au bout, quitte à entraîner le pays dans une impasse politique et démocratique.
Le pire dans tout ça ? C’est que derrière lui, les prétendants ont l’air encore pire. Jordan Bardella, Gabriel Attal ou Édouard Philippe semblent s’inscrire dans la continuité du macronisme : même narcissisme, même soumission aux logiques financières et aux dogmes européens, même mépris du peuple.
Au vu de la crise politique actuelle et de la situation socio-économique dans laquelle le pays est empêtré — menace sur la souveraineté alimentaire et industrielle, effondrement du système de santé, crise du logement — ainsi que des réformes antisociales menées sous son quinquennat : conditionnement du RSA à des activités obligatoires, durcissement successif de l’assurance chômage avec baisse des durées et des montants d’indemnisation, recul de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans… Emmanuel Macron peut d’ores et déjà être considéré comme le pire président de la Ve République, tant par la brutalité sociale de ses politiques que par le mépris institutionnel avec lequel il gouverne. Dès lors, la crise politique actuelle n’a rien d’étonnant puisque le désastre était annoncé depuis son élection.
14:25 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, actualité, emmanuel macron, macronisme, europe, affaires européennes |
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mercredi, 08 octobre 2025
France: quand le «macronisme» s'effondre sur lui-même

France: quand le «macronisme» s'effondre sur lui-même
Elena Fritz
Source: https://pi-news.net/2025/10/frankreich-wenn-der-macronism...
L'affaire Lecornu montre que le macronisme n'a jamais été un mouvement politique, mais plutôt un mode de gestion du déclin assorti d'une prétention esthétique des plus discutables.
La démission de Sébastien Lecornu, à peine 24 heures après sa nomination au poste de Premier ministre, fait l'effet d'un scandale politique. En réalité, elle est l'expression d'une rupture structurelle plus profonde. La France assiste à la lente désintégration du macronisme, une forme de pouvoir technocratique qui a perdu sa base sociale.
Depuis 2017, Emmanuel Macron vend aux Français une image de «modernisation» qui signifie en réalité déréglementation, démantèlement social et exaltation morale. La soi-disant «voie européenne» n'est rien d'autre que l'institutionnalisation de l'irresponsabilité: les intérêts nationaux sont externalisés, les conflits sociaux européanisés, les décisions politiques anonymisées.

Lecornu était la figure idéale dans ce système: adaptable, loyal, ambitieux. Le fait qu'il jette l'éponge n'est pas un acte de rébellion, mais le dernier réflexe de son instinct de survie. Dans le macronisme, le poste de Premier ministre est un produit jetable: toute figure chargée de mettre en œuvre des réformes impopulaires est sacrifiée dès que les protestations deviennent trop fortes.
Lecornu, un symptôme, pas une solution
Derrière la rhétorique libérale se cache une politique d'austérité profonde. Retraites, éducation, santé: tout est réduit afin de financer de nouveaux projets d'armement.
L'Ukraine sert de prétexte moral à la transformation de l'économie française en économie de guerre. Le prix à payer: une perte silencieuse mais perceptible de cohésion sociale.
La démission de Lecornu n'est pas un échec personnel, mais le symptôme d'un ordre politique qui se consume lui-même. La France veut être à la fois un État social, un empire et une superpuissance morale – et perd peu à peu chacun de ces éléments.
Ce n'est pas « l'Europe » qui tremble, mais l'appareil bruxellois, dont la façade était soutenue par la stabilité française et la solvabilité allemande. Lorsque Paris vacille, l'équilibre politique de l'UE s'effondre. Sans la France, Bruxelles perd son ancrage légitime, son centre sémantique. L'UE, « projet de rationalité », se révèle de plus en plus comme un projet visant à préserver sa propre bureaucratie.
Conclusion
L'affaire Lecornu montre que le macronisme n'a jamais été un mouvement politique, mais un mode de gestion du déclin assorti d'une prétention esthétique des plus discutables. Maintenant que même les personnages les plus loyaux de ce macronisme quittent le navire, la vérité se révèle: la France n'est pas à l'aube d'un changement de pouvoir, mais d'une lassitude du pouvoir lui-même.
Et l'UE, qui a soutenu cette orientation, sent pour la première fois que ses fondements, basés sur une illusion technocratique et une hybris morale, ne tiennent pas la route lorsque le ciment français s'effrite.
13:19 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, macronisme, sébastien lecornu, emmanuel marcon, actualité, europe, affaires européennes |
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jeudi, 02 octobre 2025
Affaire Sarkozy: la France n’a que les représentants qu’elle mérite

Affaire Sarkozy: la France n’a que les représentants qu’elle mérite
Par Pierre-Emile Blairon
Donc, Nicolas Sarkozy a été condamné ce 25 septembre 2025 à cinq ans de prison dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 pour « association de malfaiteurs ». Il est convoqué le 13 octobre par le Parquet national financier pour connaître la date de son incarcération. Il sera le premier ex-président de la République (il a été président de la République française de 2007 à 2012) à effectuer un séjour en prison.
Ce jugement est le dénouement (provisoire) de l’une des nombreuses affaires dans lesquelles Sarkozy est incriminé.
Je répugne à parler à nouveau de cette crapule (dictionnaire de l’Académie française: Individu vil et malhonnête, capable des pires actions. Larousse : Individu sans moralité, capable des pires bassesses; canaille) mais je dois le faire pour compenser l’arrogance avec laquelle ce grossier personnage ose se poser en victime d’une machination de la justice et des médias alors que toute son action a visé, depuis son accession au pouvoir en 2007, à ruiner sciemment la France et les Français au profit d’intérêts étrangers (en l’occurrence, américains, Sarkozy ne s’en cachait même pas) comme le feront à sa suite Hollande et Macron élargissant le cercle des profiteurs et vendant la France à la découpe à qui veut bien l’acheter.
J’ai signé ici un article le 18 janvier 2025, titré: "Haute trahison : Sarkozy l’Américain" qui récapitule tous ses méfaits (tout au moins connus) dont la liste est longue (cf. http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2025/01/18/sarkozy-l-americain-6531523.html ).
Je disais dans cet article que « l’affaire Woerth-Bettencourt, l’affaire Bismuth, l’affaire des sondages de l’Élysée, l’affaire Bygmalion, ne constituent que des magouilles politicardes sans grand intérêt, car elles ne concernent que son intérêt personnel, et sa petite personne n’a que peu d’intérêt ».


L’affaire du financement libyen
Sarkozy est finalement tombé à cause de l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
Pour préserver ses intérêts personnels dans cette rocambolesque histoire, Sarkozy n’a pas hésité à abattre les digues qui contenaient l’invasion africaine de la France et de l’Europe à partir de la Libye, faisant éliminer Kadhafi qui représentait le dernier rempart contre ce déferlement. Cette seule vilénie mériterait la peine de mort dans une société traditionnelle normale car cet homme est en cela responsable de la disparition quotidienne de Français tués par ces barbares entrés illégalement en France.
Mais il n’en est pas resté là dans le domaine de l’immigration sauvage, parce qu’il s’est débrouillé pour faire en sorte que ceux qu’il a fait ainsi rentrer en France par millions ne repartent plus car, comme le faisait remarquer un internaute: « Si vous avez des potes de droite qui soutiennent Sarko, rappelez-leur que c'est bien Sarko qui a fait supprimer la double peine qui permettait de renvoyer chez eux les délinquants étrangers. Et que donc chaque fois qu'un migrant clando qui cumule une ou plusieurs OQTF non exécutées, viole ou tue un Français, il y a littéralement l'ombre de Nicolas Sarkozy derrière ce drame » (Samir Mouhssine).
Et, bien sûr, les juges politisés qui refusent d’appliquer les lois françaises - parce que les lois existent, il n’est pas besoin d’en ajouter d’autres - sont également responsables de ces intrusions illégales sur le sol français.

« Ziad Takieddine (photo), personnage clé des affaires libyennes, est mort », titre Le Point du 23 septembre 2023, « des suites d’une longue maladie » comme on dit, longue maladie opportunément interrompue par sa mort deux jours avant le procès dit «du financement libyen de la campagne de Sarkozy».
Je n’ai pour l’instant pas entendu un seul journaliste poser une question sur les causes exactes de ce décès, si ce n’est, dans l’article du Point qui suit, cette petite phrase sibylline: «dans des circonstances qui restent à préciser».
« L’intermédiaire libanais s’est éteint mardi matin à Beyrouth, emportant définitivement avec lui des informations clés sur les relations réelles de Nicolas Sarkozy avec le clan Kadhafi.
L'information a été confirmée au Point par plusieurs sources, dont son ex-avocate Me Élise Arfi: Ziad Takieddine, 75 ans, est décédé mardi 23 septembre 2025 au matin à Beyrouth, où il résidait depuis plusieurs années, dans des circonstances qui restent à préciser. Cet intermédiaire franco-libanais était au cœur du procès des affaires libyennes de Nicolas Sarkozy. Poursuivi en France, condamné dans le volet financier de l'affaire dite de Karachi à cinq ans de prison ferme avec mandat de dépôt, il s'était enfui au Liban en juin 2020, pays qui n'extrade pas ses ressortissants» (Le Point, Erwan Seznec).

La liste des méfaits du délinquant Sarkozy
Pour le reste, je vais laisser la parole à l’amiral Claude Gaucherand (photo) qui a énuméré les mauvaises actions du personnage, en tout cas, les plus choquantes, dans un texte récent du 25 septembre .
Politique intérieure
- Le Traité de Lisbonne: Refusé par référendum en 2005, le traité constitutionnel européen a été ressuscité sous forme de traité de Lisbonne, ratifié par voie parlementaire en 2008 sans consultation populaire. Sarkozy, alors président, a justifié cette manœuvre comme une “simplification institutionnelle”.
- Ruine d’EDF avec la loi NOME: Adoptée en 2010 sous l’impulsion de François Fillon et Nicolas Sarkozy, la loi sur la Nouvelle Organisation du Marché de l’Électricité (NOME) a imposé à EDF de vendre son électricité nucléaire à bas prix à ses concurrents via l’Arenh (Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique). Ce mécanisme, censé ouvrir le marché à la concurrence européenne, a été critiqué comme une “vente à perte” qui a endetté EDF de milliards d’euros et fragilisé la filière nucléaire française.
- Immigration choisie : Sous Sarkozy, l’immigration légale a atteint un pic de 250.000 titres de séjour annuels, malgré sa rhétorique de fermeté. Sa loi de 2006 sur “l’immigration choisie” a été un échec, avec seulement 14% d’immigration professionnelle contre un objectif de 50%.
- Discrimination positive : Plus provocateur, son discours de 2008 sur le “défi du métissage” – “Ce n’est pas un choix, c’est une obligation” – a annoncé la politique de quotas d’immigrés non-européens dans toutes les sphères de l’État et de la société, expression du multiculturalisme anglo-américain qu’il a voulu imposer en France.

- Mayotte départementalisée : En 2009, Sarkozy a impulsé la départementalisation de Mayotte, effective en 2011, malgré les avertissements sur l’immigration clandestine massive. Résultat: une explosion démographique et des tensions sociales, des critiques qualifiant cela d'”erreur historique”.
- Théorie du genre à l’Éducation Nationale: En 2011, sous son mandat, des manuels scolaires de SVT ont intégré des chapitres sur le genre, expliquant que l’identité sexuelle est socio-culturelle autant que biologique.
- Fin de la double peine et politique du chiffre à la police: La réforme de 2003, impulsée par Sarkozy comme ministre de l’Intérieur, a limité les expulsions automatiques d’étrangers délinquants, vue comme un laxisme pénal. Parallèlement, sa “politique du chiffre” a poussé les forces de l’ordre à privilégier les statistiques (PV, interpellations) au détriment de la prévention, générant des dysfonctionnements persistants.
- Saccage de l’Hôpital public : Les réformes hospitalières de 2009 (loi HPST) ont renforcé les pouvoirs des directeurs et favorisé les partenariats public-privé, au détriment des soignants. Budgets rognés et fermetures de lits ont été dénoncés comme un “démantèlement” du service public, aggravé par la crise Covid.

- Vente de 20% des réserves d’or de la France: Une perte de 40 milliards: En 2004, comme ministre, Sarkozy a vendu 589 tonnes d’or de la Banque de France pour 4,67 milliards d’euros. Avec la flambée du cours de l’or, cette opération a coûté à l’État environ 40 milliards d’euros en valeur actuelle.
- Ouverture à gauche : Sitôt élu sur une ligne de droite dure, Sarközy a ouvert son gouvernement à des figures historiques de gauche (le néo-conservateur Bernard Kouchner aux Affaires étrangères, le socialiste libanais Éric Besson à la Prospective) et à des personnalités non blanches ou d’origine immigrée, comme Rachida Dati (Justice), Fadela Amara (politique de subventions des quartiers ethniques), ou Ramatoulaye Wade. Il s’agit d’accélérer le multiculturalisme et la discrimination positive.
- Suppression du crime de haute trahison: La révision constitutionnelle de 2007, sous son impulsion, a remplacé la “haute trahison” par un vague “manquement aux devoirs”, supprimant une protection contre les abus présidentiels et protégeant potentiellement Sarkozy lui-même.
- Déclarations de Carla Bruni sur le “sang pourri” des Français: En 2010, Carla Bruni, épouse de Sarkozy, évoque “le vieux sang pourri” qui coule dans les veines des Français, en référence à leur supposée frilosité face à l’immigration et à la diversité raciale.
- Maintien des Accords d’Évian: Sarkozy a préservé les facilités d’immigration issues des accords de 1962, malgré les appels à leur renégociation, favorisant selon les détracteurs un flux migratoire incontrôlé.
- Enterrement du rapport sur le financement des syndicats de gauche: En novembre 2011, sous son mandat, un rapport parlementaire explosif sur les financements opaques des syndicats (plus de 5 milliards d’euros annuels, avec des abus via les comités d’entreprise et des publicités suspectes) a été rejeté et “enterré” par l’Assemblée, malgré six mois de travail et 45 auditions. Cette décision, prise à la veille des élections présidentielles de 2012, visait à se concilier la gauche syndicale en vue de la réélection de Sarközy.
- Constructions de mosquées: En 2006, le rapport Machelon, commandé par Sarkozy, ministre de l’Intérieur, a autorisé les subventions communales aux lieux de culte, contournant la loi de 1905. Cela a accéléré la construction de mosquées (près de 2500 en 2012), souvent financées par des fonds qataris, via des baux emphytéotiques à 1 euro/an.
Politique étrangère
Néoconservatisme et soumission à l’OTAN: Sarkozy s’est distingué par un atlantisme fanatique, rompant avec la tradition d’indépendance française.

Destruction de la Libye: Après avoir permis à Mouammar Kadhafi de poser sa tente à l’Élysée, Sarkozy, en 2011, a initié l’intervention de l’OTAN en Libye pour abattre un État jugé hostile à “Israël”. Soutenu par BHL, il a contribué à la chute de Kadhafi grâce à des milices djihadistes, laissant un chaos de grande ampleur s’installer, ouvrant un corridor migratoire béant qui n’a toujours pas été refermé. Cette guerre a entraîné la percée djihadiste dans le Sahel, notamment au Mali, qui a culminé avec le retrait en catastrophe des troupes françaises de toute l’Afrique de l’Ouest.
Revirements en Syrie: Après avoir réhabilité Bachar al-Assad en 2008 (invité au 14 juillet), Sarkozy a pivoté en 2011, appelant à une intervention militaire en 2012, sans aval de l’ONU.
Alignement sur “Israël” : Son discours à la Knesset en 2008 et ses condamnations de l’Iran ont marqué un soutien inconditionnel à l’entité sioniste, rompant avec l’équilibre traditionnel français au Proche-Orient.
Réintégration dans l’OTAN : En 2009, Sarkozy a ramené la France dans le commandement intégré de l’OTAN, abandonnant 43 ans d’exception gaulliste, le mouvement politique dont il provient. Pro-guerre et pro-OTAN, il a aligné Paris sur Washington, au détriment d’une défense française et européenne autonome.

Corruption qatarie : Sarkozy a favorisé l’influence islamo-qatarie en France via des investissements (PSG, Rafale) et une convention fiscale de 2008 exonérant les capitaux qataris. En contrepartie, le Qatar a financé son divorce d’avec Cécilia Cziganer Albeniz, mère de Louis Cziganer Albeniz Sarközy (3 millions d’euros via une rançon augmentée d’autant pour les infirmières bulgares en 2007).
Les enquêtes sur le Mondial 2022, attribué au Qatar, pointent un “pacte de corruption” lors d’un déjeuner élyséen en 2010, impliquant Sarkozy, Platini et l’émir du Qatar. Cette collusion culmine avec la guerre en Syrie, le Qatar voulant renverser Bachar Al Assad pour installer un pouvoir islamiste à Damas et faire transiter son gaz par le territoire syrien conquis avec l’aide de l’OTAN et de la France.
Ces éléments, d’une gravité rare, doivent être rappelés à tous ceux qui seraient prompts à se laisser influencer par la propagande de CNews (Bolloré) ou de TF1 (Bouygues), outils de désinformation aux ordres de la bourgeoisie dont Sarközy est l’ignoble masque.
Dans un État normal, Sarközy aurait été jugé par un tribunal populaire pour haute trahison, condamné à mort et fusillé. Et pas à cinq ans de prison dont tout le monde sait qu’il ne purgera que le dixième ».
Existe-t-il encore un peuple français ?
La question se pose pleinement quand on constate le déferlement de soutiens à Sarkozy qu’a suscitée sa condamnation.
- Soutien, bien sûr, de la classe politique (celle qui siège au Parlement et au Sénat) pour la simple raison que chacun de ces élus se sent concerné par la condamnation de Sarkozy puisqu’ils sont tous corrompus à des degrés divers et qu’ils risquent tous de subir le même sort un jour ou l’autre étant donné qu’ils n’ont pas plus de morale politique ou de morale tout court que Sarkozy: solidarité de caste, mais nous souhaiterions voir advenir une solidarité de destin.
En tête du peloton, l’inénarrable Marine Le Pen dont l’obstination à défendre les turpitudes du Système contre l’avis de 80% de ses propres électeurs devient un gag.
La lettre L’éclaireur écrit avec pertinence: « Nous n’allons pas pleurer sur le sort de Nicolas Sarkozy, homme vénal, grossier, corrompu, héritier sans intelligence de certains réseaux des Hauts-de-Seine montés par un ancien vendeur de pastis qui, lui, même s’il était un personnage inquiétant, n’avait que la France en tête. Sarkozy, comme tous ceux de sa génération et des suivantes, n’a jamais pensé qu’à lui-même. Sarkozy, c’est tout de même le retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN et la forfaiture du traité de Lisbonne – ce pour quoi ceux qui l’ont fait élire l’avaient fait élire» et pointe du doigt quelques affirmations péremptoires et commentaires hasardeux de ces politicards sans conviction, mais aussi sans compétence, hormis celles de défendre à tout prix l’accès à leurs prébendes et à leurs fauteuils, tels l’eurodéputé F.-X. Bellamy, Jean-Philippe Tanguy du RN ou François Ruffin que cette bonne feuille donne en exemple; Marine Le Pen, dont c’est la profession initiale de connaître quelques rudiments de droit (elle n’a peut-être pas été assez attentive à ses cours?), aurait mieux fait de se taire: « Mme Le Pen s’inquiète pour son propre sort, pour son appel à venir début 2026. Elle commet un gros péché d’orgueil. Elle est bien la victime d’une exécution provisoire de la peine complémentaire d’inéligibilité, exécution provisoire sans fondement et contraire à une décision du Conseil constitutionnel ».


- Solidarité sans faille aussi de la presse de grand chemin (comme les bandits) et de la dizaine de milliardaires qui emploient et payent grassement ces « pressetitués ».
J’avais relevé ce commentaire hallucinant sur Internet d’un quidam qui se dit journaliste à France Inter, hallucinant parce que chaque mot, ou presque, est une contre-vérité:
«La lourdeur de la condamnation par le tribunal correctionnel, alors qu’on a jugé une intention qui ne s’est pas concrétisée est insupportable. Les Français lui reconnaissent une volonté, un dynamisme dans l’action, je pense à la médiation en Géorgie face à Poutine, au sauvetage et rapatriement de nombreux otages, à la crise financière… Il n’a jamais démérité, à aucun moment quand on sait à quel point son mandat n’a pas été de tout repos. Il n’a pas mis non plus la démocratie entre parenthèses et en lambeaux, avec des états d’urgence à répétition, comme ses deux successeurs. Soyez rassurés, il n'y aura pas de piètre chantage, voire un aveu de faiblesse politique de la part de Nicolas Sarkozy...».
- Enfin, et c’était plus inattendu, soutien d’un certain nombre de Français qui sont allés jusqu’à créer des cagnottes pour « aider » financièrement leur idole comme si Sarkozy était dans le dénuement le plus complet (en comparaison, souvenez-vous que les autorités interdisaient aux Gilets jaunes d’aider par ce moyen les familles de ceux qui avaient été emprisonnés ou blessés par la police).
Paul-Eric Blanrue a eu ce bon mot : « La France est le seul pays au monde où les gueux soutiennent ceux qui les ont ruinés ».
Reconnaissons que le peuple français a disparu, corps et biens, dès les premiers mois de cette funeste décennie 2020, noyé dans les miasmes délétères d’une fausse pandémie « soignée » par de faux vaccins. Disparus l’esprit critique, le bon sens, le ton posé, sage et réfléchi, le goût des nuances et des subtilités, l’empathie, la bienveillance, la courtoisie. Les cerveaux furent vidés, siphonnés, retournés, les visages masqués, les accolades interdites (les gens se présentaient le poing en avant comme s’ils voulaient tuer leur interlocuteur), ce fut le déchaînement des comportements absurdes, agressifs, vulgaires, des jugements à l’emporte-pièce, sommaires, le triomphe de l’emprise du Système… et de la loi de la jungle.

Comment cela a-t-il été possible ? Par un conditionnement vieux de plusieurs décennies par l’entremise de la petite lucarne.
Les plus touchés par la propagande, ce qu’on appelle de nos jours l’ingénierie sociale, ont été les vieux et les classes aisées, en bref, les bourgeois, ceux qui pour rien au monde ne renonceraient à leur zone de confort.
Exactement les crétins incultes qui, de soixante-huitards qu’ils étaient, toujours émus par leur révolution de pacotille, ont changé de camp (enfin, croient-ils) et sont devenus des droitards, voire des droitardés (contraction de droitards et d’attardés). Des gens qui ne réagissent que par instinct, qui ont partagé le monde en deux parties, celle que guident leurs pulsions primaires, leur manichéisme et leur dogmatisme, d’un côté, et de l’autre, tous ceux dont ils ne savent rien et n'en veulent rien savoir.
C’est ainsi que si vous condamnez le génocide en cours à Gaza, ces imbéciles vous mettront dans la catégorie des gueulards LFI qui détestent la France, si vous pensez que la peine qui a été infligée à Sarkozy est loin d’être suffisante, ils vous diront que vous approuvez le « mur des cons » érigé par le Syndicat de la Magistrature et si vous critiquez les retournements de veste destinés à préserver les médiocres intérêts d’une Marine Le Pen, ils vous diront que vous ne comprenez rien à sa subtile stratégie.

Moi, je constate que les Français ne constituent plus un peuple, d’abord parce que la mémoire des individus appelés Français a été complètement vidée, méthodiquement, jusqu’à ce que ces individus n’aient plus conscience d’appartenir à un même groupe issu d’un lointain passé, ayant une histoire commune, un ensemble d'êtres humains qui ont pu, tout au long des siècles, créer, sur un même territoire, une identité résultant de la formation d’une culture commune, de principes communs, de mœurs similaires, de valeurs identiques que tous reconnaissent comme faisant partie intégrante de leur propre vie, permettant de la structurer et de la guider. Voilà ce qui forme une communauté de vie et de destin à nulle autre pareille et qui permet d’enrichir le monde de sa spécificité.
Je terminerai en citant les propos d’un écrivain, Jonathan Sturel, qui rapporte lui-même le témoignage de Patrick Buisson, qui avait bien connu Nicolas Sarkozy puisqu’il en était l’un des principaux conseillers.


« Dans son livre ʺLa cause du peupleʺ publié en 2016, Patrick Buisson rapporte un certain nombre de propos surréalistes et littéralement anti-blancs tenus par Carla Bruni, en présence notamment de Bernard Kouchner, de Christine Ockrent, de l'acteur Jean Reno et bien sûr du président Sarkozy lui-même.
Carla Bruni, se moquant apparemment des gueux tels qu'ils étaient caricaturalement montrés dans le film ʺBienvenue chez les chtisʺ, se lance ensuite dans une fine analyse raciale et eugéniste qui ne souffre, d'après Buisson, aucune contestation de la part des témoins. Elle accuse les Français d'être frileux et de se satisfaire de l'entre-soi, et leur reproche de ne pas assez ʺrenouveler leur vieux sang pourriʺ, c'est-à-dire de ne pas se mélanger avec le magnifique sang neuf des populations immigrées.
Puis elle vante le Brésil, à ses yeux un modèle de réussite métissée qui devrait inspirer la France.
Puis loin dans la même discussion, elle explique que les Noirs sont plus musclés que les Blancs et moins gras, ce qui explique leurs exceptionnelles performances sportives dans tant de sports, ʺsauf la natationʺ qui est une discipline où, d'après elle, une masse musculaire trop importante serait un handicap, ce qui expliquerait que les Blancs, pour une fois, s'en sortent mieux que les Noirs. Kouchner riposte et déclare que si les Noirs ne remportent pas les médailles d'or en natation, c'est tout simplement parce qu'il n'y a pas beaucoup de piscines en Afrique, sans quoi, évidemment, ils écraseraient les Blancs dans cette discipline-là aussi.
Ces échanges ont eu lieu en présence de Nicolas Sarkozy le 26 avril 2008. Quelques mois plus tard, il fera le discours de Palaiseau sur le ʺdéfi du métissageʺ.
Voilà le niveau des discussions et des préoccupations au plus haut sommet de l'État lorsque Nicolas Sarkozy en était le chef. Voilà ce qui se disait sur nous, devant lui, avec lui, voilà comment nous autres, les Français, étions considérés par ce clan malfaisant et malsain.
Ces gens nous haïssent à des niveaux que l'on peine à pouvoir seulement s'imaginer. Jamais nous ne devrons verser une larme pour ces ordures. »
Notes:
(1) https://x.com/sergiodde/status/1971802452593635728
(2) https://www.eclaireur.eu/p/edito-sarkozy-le-vrai-scandale
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mercredi, 01 octobre 2025
Politique française: état du vide

Politique française: état du vide
Claude Bourrinet
Moins de deux ans avant les élections présidentielles, l'affaire semble être pliée. Le bloc néolibéral atlantiste et sioniste l'emportera, quel que soit le lauréat. Ce sera sans doute Bardella. Il n'imitera même pas Meloni qui, bien qu'inféodée aux Américains et à Israël, est quand même italienne, donc intelligente, et sait louvoyer entre les écueils, en chopant au passage son bout de gras.
Bardella, comme tout bon petit soldat, saura exécuter, droit dans ses bottes, les injonctions de Bruxelles, de Washington, et de Tel Aviv. Pas d'espérance de ce côté-là ! Le problème, avec le bonapartisme, ou le gaullisme, c'est que le peuple n'est, avec lui, respecté et défendu, que quand il y a un Napoléon (authentique), ou un De Gaulle. La plupart des fois, les veaux qui sortent de cette étable sont dociles comme des chiens dressés, et on ne les emploie que pour taper à crocs rallongés sur les protestataires, les mauvais couchants. Le RN, comme LR-UMP-RPR, ne sera qu'une gendarmerie sans trop de vergogne, un peu plus brutale que Retailleau.
La gauche n'est plus dans la gauche, depuis Mitterrand, qui n'a jamais été de gauche, et qui n'était qu'un pétainiste vêtu d'une peau de mouton rose (et cette or***ure d'Yves Montand !). Il a eu l'adresse de faire abandonner, de concert d'ailleurs avec le PC et les gauchistes, l'idée traditionnelle de lutte des classes, pour le substituer par le combat « antiraciste » (il suffit de voir où se situent maintenant les Julien Dray, les Cohn-Bendit etc.!), ainsi que par le féminisme délirant et l'idéologie LBGT made in USA.
On peut dire que ce fut dans les années 80 que l'ensemble de la classe médiatico-politique fut complètement américanisée, soit dans la vie même, charnelle, existentielle, intime, de ces gens-là, soit idéologiquement. On a eu d'un côté des néolibéraux qui furent un temps reaganiens, ou proches des Démocrates yankees, de l'autre ce qu'on allait appeler des wokistes. Mais l'identité française (je parle sur ce point de celle de gauche: la Commune, les luttes ouvrières, le syndicalisme révolutionnaire, les grandes grèves insurrectionnelles, le drapeau rouge, etc.) fut bafouée (par un Coluche, par exemple), ridiculisée, dans le même temps où la classe ouvrière se dissolvait dans la masse atomisée de la nouvelle société libérale.

On sait que l'industrie française, contrairement à celle d'une Allemagne surpuissante, et d'une Italie moins bête que nous, a disparu, parce qu'on a pensé, en haut lieu, qu'il valait mieux être trader, informaticien, ou torcher le cul des vieux, que d'être ouvrier dans une usine sidérurgique. Le « peuple » « français » ne réagit presque pas (sauf électoralement, en étant battu de très peu lors du référendum de 1992 – et après une filouterie de Mitterrand - et lors du référendum de 2005, qui fut bafoué par Sarkozy et la caste médiatico-politique). Ces réactions de rejet furent, du reste, le sursaut d'un agonisant.
Le plus étrange est l'assentiment du « peuple » à sa propre servitude. Je ne veux pas parler que de la ruée vers les gadgets électroniques, l'adulation de la voiture bourrée d'options, la téléphonie, les écrans, la bouffe de merde, Netflix, Walt Disney, les modes grotesques, la « music » de boîte, la country etc., mais de la volonté à peine imaginable de rester dans l'Europe, dans l'UE, quand il est prouvé que la bureaucratie bruxelloise et la monnaie forte (le Mark, en vérité) nous ont étranglés, nous ont tués. Évidemment, nous n'avons pas la puissance économique pour rééquilibrer cette ânerie (le peuple est bête par essence), et les journalistes, les politicards, toutes "sensibilités" confondues, tiennent le même discours, défendent la même pensée unique depuis plus de trente ans, avec moins d'enthousiasme, il est vrai.
Un semblable constat s'impose à l'égard de la politique étrangère. Dans les années 60, la France a pu occuper, dans le concert mondial, une situation de relative indépendance, ce qui a suscité l'admiration et la gratitude de nombreux pays du bloc communiste et du Tiers-Monde. Mais il y avait un de Gaulle, une fraction de la classe politique issue de la Résistance, et un Parti communiste fort. Rien de tout cela n'existe plus, maintenant, et il est inutile de passer en revue le champ de ruines actuel, sans compter le piteux étiage moral et humain qui caractérise une élite corrompue, inculte, vulgaire, traître, et sans aucune conviction autre que des plaisirs de caniveau ou la volonté d'enfumer.
Progressivement, ceux qui ont un certain âge ont vu, en concomitance de l'effondrement scolaire et de l'abrutissement des élèves, une chute spectaculaire de l'intelligence, de la mémoire, de la réflexion politique complexe dans toutes les couches de la population. On a par exemple remplacer l'analyse réaliste, dialectique, sociale, propre au marxisme, par une logorrhée (la diarrhée du verbe) binaire, moralisatrice, manichéenne, chouineuse, qui a fait le lit de la propagande, laquelle se nourrit d'émotion et de gros slogans aussi évidents qu'une vache dans un couloir.
Le « peuple » français (pourquoi des guillemets ? Nous parlons d'un agglomérat d'individus perdus et sans aucun lien d'intérêt avec les semblables) est devenu, donc, en trente ou quarante ans, poreux extrêmement à l'endoctrinement, aux stimuli médiatiques qui produisent de l'adrénaline (surtout quand on cherche à effrayer) et oriente les comportements. C'est ainsi que l'Ukraine est devenue le parangon du Bien, que l'ogre russe est le diable, que Poutine est un tyran, et qu'on laisse ceux qui protestent contre un évident génocide se faire réprimer sauvagement.
Certes, on a parfois de brusques flambées de révolte, mais qui ne débouchent sur rien. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a plus de gauche. Ne parlons pas du PS , des Verts, de Glucksmann (photo), de Hollande etc. Il n'y a entre eux et le RN que la minceur de quelques coups de menton rhétoriques (mais le problème est que, in fine, LFI appellera à voter Glucksmann).
Les macronistes ont l'air de passer en grande partie du côté de l'atlantiste sioniste Glucksmann. Quant à LFI, il mobilise sans doute quelques restes des classes populaires (dont l'ensemble est passé du côté du RN, et il faudrait se demander pourquoi), beaucoup de populations issues de l'immigration (mais en regard de la totalité, bien peu, sauf pour défendre -avec raison et honneur – le peuple palestinien), et, pour la plupart, des classes moyennes « diplômées », souvent plus sensibles aux revendications sociétales (y compris le droit de fumer de l'herbe) que des luttes sociales. Mais même parmi ces couches « diplômées » (qui constituent près de 50% du corps social, son ventre mou), se trouvent une majorité d'indifférents, qui ne voient que leur nombril et leurs plaisirs de consommateurs, et une partie non négligeable qui vote RN, par racisme.
Mais que Mélenchon se console. Le jeu n'en vaut pas la chandelle. Les élections nationales, sauf peut-être dans un pays aussi dominant que l'Allemagne, ou l'AfD est un vrai parti d'opposition, qui peut faire basculer l'Europe, ne sont que le choix du président du club de belote dans l'Ehpad d'une petite ville d'Auvergne. Plus de 60% des lois nationales sont des directives de la Commission européenne, seuls 18% des décisions sont prises par le parlement français, le reste étant des décrets. Nous n'avons plus aucun pouvoir, et les élections sont une farce. Lorsque, par aventure, elles tournent mal pour l'oligarchie occidentale, on s'empresse vite de les casser, de les bafouer, quand elles ne sont pas, de toute façon, manipulées. On l'a vu dans des élections récentes en Europe centrale. Et s'il s'agit de choisir entre des camps qui partagent les mêmes trahisons, est-ce la peine de se déranger ?
Car, dans le fond, hormis, je le répète, dans le cas palestinien, qui n'imposait qu'un seul choix, pour un Français digne de ce nom, celui de l'honneur de défendre la dignité humaine, la classe politique est sur la même ligne de politique étrangère, soit par bêtise, inculture, absence de réalisme, soit par veulerie, de peur de se faire ostraciser. Il est évident, par exemple, que la guerre d'Ukraine est, depuis le début, qui a commencé il y a plus de vingt ans, quand l'Otan a avancé méthodiquement vers l'Est, afin d'atteindre les frontières russes, que le conflit opposant la Russie à l'Occident, à l'Otan, à l'empire anglo-américain (et je me demande ce que la France gagne à être dans cette galère).
L'objectif de l'oligarchie occidentale sous obédience américaine a toujours été, depuis deux ans ans, de briser l'empire russe, de le démanteler, de le piller, et d'atteindre l'Asie centrale, bastion d'où l'on domine le monde, et qui permettrait, maintenant, de prendre la Chine et l'Iran à revers. Il est évident que c'est l'intérêt aussi d'Israël. Cependant, comme chacun sait, les BRICS sont là, et la Russie, la Chine, l'Inde, l'Iran, le Brésil etc. affrontent un empire américain sur le déclin.

Quand Mélenchon a soutenu, en 2010, Sarkozy, BHL, Kouchner, Hillary Clinton etc., dans leur entreprise de destruction de la Libye, avec tous les effets indésirables qu'on connaît, dont le terrorisme, c'était un mauvais signe. La « gauche morale » ne sait pas penser, parce que la morale n'est pas une pensée. L'avenir s'annonce sombre. Tant que la gauche s'en tiendra à des positions aussi stupides, qu'elle soutiendra une immigration de masse sans limites, des projets sociétaux ineptes, et qu'elle s'en tiendra à des slogans creux, elle échouera toujours.
Cela étant dit, il n'y a peut-être plus d'espoir, car il n'existe plus de peuple français, dont les éléments émiettés tournent leurs pauvres cerveaux et leurs cœurs pervertis vers l'Oncle Sam et Miami. Je ne voudrais pas être prophète de malheur, mais peut-être un gros malheur remettrait ces organes vitaux en place, en les recentrant sur la Terre de France. En tout cas, l’avenir, c'est la Chine, la Russie, l'Inde, le Brésil, et s'attacher à l'Amérique, c'est se ligoter à un noyé.
13:36 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : france, actualité, europe, affaires européennes |
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mardi, 30 septembre 2025
Sarkozy, Kadhafi et la Chute de la Libye

Sarkozy, Kadhafi et la Chute de la Libye
par Nicholas Reed
Nicholas Reed affirme que la condamnation à cinq ans de prison de Sarkozy met en lumière le système libyen d’achat d’influence en 2007, la précipitation de la France à briser le projet panafricain de Kadhafi en 2011, et un calcul néocolonial qui a détruit la Libye.
L’affaire pénale concernant l’ancien président français Sarkozy touche aux tensions historiques entre la Libye de Mouammar Kadhafi et les puissances occidentales, en particulier la France. Récemment, un tribunal de Paris a condamné Sarkozy à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs, une condamnation historique pour un ancien président français.
Les accusations ? Il s’agit d’allégations selon lesquelles le gouvernement libyen aurait détourné des millions d’euros (les estimations vont de 5 à 50 millions d’euros) vers la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007 afin de faciliter le rapprochement de la Libye avec l’Occident. Le rôle moteur de la France dans la destruction de la Libye fut ensuite motivé à la fois par la crainte géopolitique d’une Afrique renforcée et par la nécessité pour Sarkozy de dissimuler sa propre corruption. Lors de son procès du 25 septembre 2025, Sarkozy a déclaré aux journalistes qu’il était innocent. « Je ne m’excuserai pas pour quelque chose que je n’ai pas fait. » La peine de prison est immédiatement exécutoire; le juge a précisé que Sarkozy aurait peu de temps pour organiser ses affaires avant que le procureur ne l’invite à se rendre en prison. Les médias français ont indiqué que Sarkozy serait convoqué le 13 octobre pour être informé de la date de son incarcération. Ironie du sort, ce sera sept jours avant l’anniversaire de la mort de Kadhafi, qui eut lieu le 20 octobre 2011, alors que des avions de chasse français et des agents au sol furent directement complices de l’assassinat d’un chef d’État étranger.

La Libye, pays d’Afrique du Nord, fut jadis un leader continental. Elle a conduit le continent à former l’Union africaine en septembre 1999, initiative connue sous le nom de "Déclaration de Syrte". Des délégations de tout le continent affluèrent vers la ville côtière pour bâtir un nouvel avenir africain.
Au nord, la France regardait tout cela d’un œil envieux. Depuis 1969, la Libye était une épine dans le pied des puissances coloniales européennes. La Libye soutenait des mouvements de libération sur le continent africain et au-delà. Le renversement du gouvernement révolutionnaire de Mouammar Kadhafi était un rêve de longue date des puissances occidentales. Le « Guide » Mouammar Kadhafi n’a cessé de mettre le doigt sur les plaies de l’Occident colonial, que ce soit en soutenant des groupes tels que l’Armée républicaine irlandaise ou en s’opposant à l’apartheid à Gaza et en Afrique du Sud. Nelson Mandela a salué la Libye comme un pays-leader panafricain, expliquant que son soutien avait été crucial pour la réussite du mouvement anti-apartheid sud-africain. De nombreux pays africains voyaient en la Libye non seulement un leader, mais aussi une force stabilisatrice, y compris dans l’Afrique dite francophone.

Lorsque la Libye connut sa Révolution d’Al-Fateh en 1969, connue comme le coup d’État sans effusion de sang de Kadhafi, elle était l’un des pays les plus pauvres du monde. En peu de temps, le gouvernement révolutionnaire de Kadhafi fit du pays une oasis, grâce notamment à d’importantes réserves pétrolières nationales et à la politique avisée de son leader. La Libye fut en effet le premier pays au monde à détenir une participation majoritaire dans sa propre production pétrolière, ce qui inquiétait les puissances coloniales. Au 20ème siècle, les ambitions révolutionnaires de la Libye furent largement protégées grâce à diverses amitiés internationales, notamment avec l’URSS, la Chine de Mao et plusieurs pays du tiers-monde. Cependant, après l’effondrement de l’URSS, de nombreux pays durent s’adapter à la nouvelle ère unipolaire.
La Jamahiriya de Kadhafi, ou État des masses, ne fit pas exception. Après des décennies de sanctions, la Libye aspirait à rejoindre la nouvelle « communauté internationale ». Elle abandonna en 2003 son programme d’armes de destruction massive, cédant aussi à la pression pour régler la tristement célèbre affaire de Lockerbie. De plus, Kadhafi accepta de commencer à faire passer l’économie planifiée de la Libye à une économie de marché. Mais il devint rapidement évident pour tous que ces changements n’étaient qu’un vernis et que le colonel Kadhafi n’avait pas oublié son anticolonialisme. Sa tactique changea seulement: au lieu de financer des mouvements de libération, Kadhafi investit massivement dans le continent, finançant par exemple le premier satellite africain en 2008, ce qui permit au continent d’économiser un total de 500 millions de dollars par an, une somme qui jusqu’alors allait aux compagnies de télécommunications européennes.

Kadhafi voulait renforcer l’Afrique en utilisant la toute nouvelle Union africaine (UA) comme moteur de projets d’intégration. Ces projets de libération étaient vus d’un bon œil en Europe – jusqu’à ce que l’UA commence à réussir. Le plus connu fut bien sûr la monnaie unique continentale prévue, le dinar africain adossé à l’or, un projet que la France surveillait de près, craignant que ses territoires néocoloniaux d’Afrique de l’Ouest ne lui échappent. Cela fut révélé par WikiLeaks dans les célèbres e-mails de Clinton. Le président français de l’époque, Nicolas Sarkozy, s’est dit enthousiaste à l’idée de détruire la Libye, affirmant que les plans de Kadhafi pour l’Union africaine étaient une menace directe pour les intérêts français et américains. La France craignait notamment que la Libye supplante la France comme puissance dominante en Afrique du Nord, alors qu’elle finançait déjà des infrastructures, jouait un rôle dans les conflits armés et entretenait des liens bilatéraux fructueux. Toutefois, la question demeure: pourquoi le gouvernement libyen a-t-il financé la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 ?
La question de l’ingérence électorale reste un sujet polémique, quelle que soit la position que l'on adopte. Dans le cas de Sarkozy, cependant, les allégations paraissent fondées. Depuis près de vingt ans, Sarkozy fait face à des accusations et à des procès à ce sujet. L’affaire de septembre 2025 est la dernière en date, où il a officiellement écopé de cinq ans de prison. Sarkozy est accusé d’avoir accepté des millions d’euros du gouvernement libyen — un montant non précisé, entre 5 et 50 millions d’euros. L’accusation suggère que ce financement visait à inciter la France à aider la Libye à se rapprocher de l’Occident. Mais selon le fils de Mouammar Kadhafi, Saïf al-Islam, les raisons sont bien plus profondes.
Saïf al-Islam Kadhafi n’a jamais caché sa déception envers Nicolas Sarkozy. Au début des bombardements de l’OTAN en 2011, Saïf Kadhafi avait accordé une interview à Euronews où il déclara ironiquement que « ce clown devait rendre l’argent au peuple libyen ». Saïf Kadhafi affirma qu’il avait personnellement surveillé certaines des valises remises aux responsables français. Lors du procès, Saïf Kadhafi était prêt à fournir des preuves audio et des témoins. Plus tard, en 2018, il a rédigé un témoignage sous serment à destination des enquêteurs français. Dans une interview exclusive à RIF en 2025, Saïf Kadhafi a confirmé une nouvelle fois les faits. Il a déclaré que Sarkozy avait tenté de faire pression sur lui au sujet de ces preuves. La première tentative aurait eu lieu en 2021 par l’intermédiaire de la consultante parisienne Souha al-Bedri, qui lui aurait demandé de nier tout soutien libyen à la campagne de Sarkozy en échange d’une aide pour résoudre son dossier devant la CPI, où il est toujours recherché. L’accord en coulisses entre les gouvernements libyen et français demeure mystérieux. Cependant, les actions des deux parties témoignent d’un rapprochement avec l’Occident. Était-ce de la naïveté ? Ou un pragmatisme désespéré ?

Moussa Ibrahim (photo), ancien porte-parole du gouvernement libyen, s’est exprimé à de nombreuses reprises sur Russia Today (RT) concernant la Libye. Dans une interview à Going Underground en 2019, Moussa déclara que le gouvernement Kadhafi souhaitait maintenir le front occidental calme afin de pouvoir se concentrer sur le continent africain. Le financement de Sarkozy par la Libye était-il l’un de ces coups d’échecs énigmatiques ? Une tentative de pacification ? En effet, après l’élection de Sarkozy, il a assoupli plusieurs procédures judiciaires visant des responsables libyens accusés de soutenir le terrorisme d’État. De plus, les sanctions ont été levées et de nouveaux liens bilatéraux ont été établis. Ce climat de pacification a donné à Kadhafi l’espace nécessaire pour développer ses projets de libération. Dans son interview à Going Underground, Ibrahim confia avec amertume :
Nous n’avons pas eu assez de temps pour renforcer nos capacités. Si la conspiration de 2011 avait été retardée… ne serait-ce que de cinq ans… nous aurions été bien plus forts. Nous aurions eu de solides alliances, une économie robuste et nos frères africains derrière nous. Mais l’Occident a compris nos faiblesses. Voilà pourquoi ils sont intervenus à ce moment-là [en 2011].
Kadhafi avait temporairement apprivoisé le coq français, mais la laisse était trop fine. La réputation de la France en Afrique demeure exécrable à ce jour. Sarkozy a enfin été condamné cette année, mais pas pour son véritable crime. Le vrai crime dont Sarkozy n’a pas eu à répondre est la destruction de la Libye. La France fut le premier pays à envoyer des avions de chasse en Afrique du Nord. Était-ce pour couvrir la corruption personnelle de Sarkozy ? De fait, Sarkozy avait un intérêt personnel dans cette guerre contre la Libye. Pourtant, les intérêts géopolitiques de la France étaient majeurs. Tout le monde savait que la puissance croissante de la Libye en Afrique était une étincelle qui pouvait s’étendre rapidement. Sarkozy ne paiera peut-être pas pour ses crimes en prison, mais il restera une note de bas de page, une note sanglante et insignifiante.
La Libye n’oubliera pas.

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dimanche, 28 septembre 2025
Contradictions républicaines

Contradictions républicaines
par Georges Feltin-Tracol
Maire Les Républicains de L’Haÿ-les-Roses dans le Val-de-Marne de 2014 à 2024, Vincent Jeanbrun rencontre une notoriété nationale pendant les émeutes de la fin juin 2023. Des racailles tentent alors d’incendier son domicile privé. La dissolution inopinée du 9 juin 2024 incite ce proche de la présidente du conseil régional d’Île-de-France, Valérie Pécresse alias « Madame 4,78 % », à se présenter dans la septième circonscription de son département. Il bat de justesse (545 voix !) au second tour la députée sortante insoumise Rachel Keke, gouvernante d’hôtel de son état.
Invisible durant les premiers mois de la XVIIe législature, Vincent Jeanbrun (photo) se fait remarquer par une proposition de loi effarante. Signé par plusieurs caciques du groupe La Droite républicaine dont son président, Laurent Wauquiez, et déposé le 10 juin dernier sur le bureau de l’Assemblée nationale, ce texte prévoit l’interdiction et la condamnation des contenus et des discours dits « anti-républicains ». Ce texte aberrant voudrait pénaliser toute remise en cause du modèle français « fondé sur l’universalisme républicain ». Elle souhaiterait aussi défendre le caractère démocratique, laïque et indivisible de la République. Ce projet totalitaire propose trois ans d’emprisonnement et 45.000 € d’amende à tout esprit critique. La peine s’élève jusqu’à cinq ans de détention et 75.000 € d’amende si les propos litigieux condamnés sont tenus sur Internet ou par un élu…
Certes, l’exposé des motifs cible explicitement la confrérie des Frères musulmans. Mais ne nous faisons aucune illusion ! À l’instar de la pitoyable loi contre le séparatisme votée en 2021, tout mouvement identitaire, royaliste, catholique, nationaliste-révolutionnaire ou même régionaliste serait de fait visé sans omettre les membres des Maisons de France royale et impériale qui verraient leur liberté d’expression entravée, voire bafouée. Unique candidat royaliste à une élection présidentielle sous la Ve République, Bertrand Renouvin n’aurait pas pu se présenter si cette ineptie funeste avait été en vigueur en 1974.
Charlie Hebdo du 27 août 2025 et Libération du lendemain ont publié des articles fielleux à souhait contre le succès incontestable des universités d’été d’Academia Christiana organisées en Provence et dans l’Ouest. Les trois plumitifs de ces deux titres super-subventionnés ne se remettent toujours de sa non-dissolution en 2023 ! L’ignoble proposition de Vincent Jeanbrun permettrait d’étouffer les saines aspirations d’une jeunesse qui récuse « ce monde vétuste et sans joie ». L’ancien édile imposerait ainsi le délit de blasphème politique.
Il ignore sûrement qu’au cours des débats parlementaires en 1881 portant sur la liberté de la presse, certains républicains déposèrent un amendement impliquant un délit d’outrage à la République. Républicain incontestable, Georges Clemenceau tonna contre… Avec raison !
Remarquons toutefois que si ce texte liberticide était entériné, il ne pourrait qu’éclairer d’une lumière crue les contradictions inhérentes d’une république obligée dans les faits de s’adapter aux contraintes du réel. En effet, la fameuse « République une et indivisible » est un mythe idéologique; c’est une fumisterie qui relève principalement de la croyance politique la plus fantasmatique.
La loi de séparation entre l’État et l’Église catholique qui instaure la laïcité ne concerne pas tout le territoire français. Les deux départements alsaciens et celui de la Moselle, allemands en 1905, vivent toujours sous le régime concordataire de 1801. Quand les républicains du Cartel des gauches en 1924 cherchèrent à imposer la règle commune, ils firent face à une véritable insurrection pacifique de la part des Alsaciens et des Lorrains. Le gouvernement laïcard recula bientôt. Outre le cas alsacien – lorrain, la laïcité ne s’applique pas partout en France, à savoir l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon au large du Canada, la Guyane, Mayotte, la Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna et la Polynésie française. Quant à l’île de La Réunion, sa mise en œuvre se révèle fort problématique du fait de la structure créolisée de la société insulaire.

Par ailleurs, en matière douanière, sait-on qu’il existe près de la frontière suisse dans le département de l’Ain une zone franche dans le pays de Gex ? Cet espace de libre-échange avec le voisin helvète procède du traité du Congrès de Vienne en 1815. À l’origine d’une grande superficie, cette zone franche s’est réduite dans la première moitié du XXe siècle. Enfin, dans l’océan Pacifique, Paris nomme sur l’archipel de Wallis-et-Futuna un administrateur supérieur, l’équivalent océanien du préfet. Ce haut-fonctionnaire doit en permanence prendre en compte l’action au quotidien des rois coutumiers d’Uvea (photo), d’Alo et de Sigave. La République française s’incline donc devant le fait royal local.
L’unité et l’indivisibilité de la République française persistent-elles encore quand le conseil des ministres du 30 juillet 2025 adopte un projet de loi sur une plus large autonomie de la collectivité territoriale de Corse ? Le Conseil d’État avait largement contesté ce projet et émis des modifications substantielles. Mais le gouvernement de François Bayrou les a toutes rejetées avec le risque d’une censure à venir de la part du Conseil constitutionnel si les parlementaires approuvaient ce texte. Dans le même temps, la Guyane, la Martinique et la Guadeloupe négocient toujours sur une évolution de leur statut en faveur d’une plus grande autonomie. Le summum est néanmoins atteint avec l’accord de Bougival sur la Nouvelle-Calédonie qui administre un coup de grâce bienvenu à l’unité républicaine. Si le projet dément de Vincent Jeanbrun était adopté, tous les responsables politiques favorables à l’autonomie de leur territoire risqueraient-ils amendes et peine de prison ? Cette proposition de loi va à l’encontre des mutations actuelles françaises.
La création d’un « État de Nouvelle-Calédonie » déchire en effet la fiction grotesque d’une entité politique une et indivisible. Mais plutôt que de réserver cette disposition institutionnelle unique au seul « Caillou », pourquoi ne pas la reproduire pour d’autres collectivités françaises ? Certes, les indépendantistes de diverses contrées ultra-marines restent sceptiques face à cette innovation juridique. N’empêche ! Oui à un État de Nouvelle-Calédonie ! Mais aussi oui à un État de Polynésie française ! Oui encore à un État de Wallis-et-Futuna, à un État de La Réunion, à un État de Mayotte, à un État de la Guyane, à un État de la Martinique, à un État de la Guadeloupe, à un État de Saint-Pierre-et-Miquelon ! Et pourquoi ne pas implanter cette disposition à la Métropole ? Soyons cohérents et exigeons la reconnaissance d’un État de Corse, d’un État de Bretagne réunifiée, d’un État de Normandie, d’un État d’Alsace, d’un État de Lorraine – Champagne, d’un État d’Occitanie, d’un État de Catalogne, d’un État de Provence, d’un État de Nice, d’un État de Savoie, d’un État de Bourgogne – Franche-Comté, voire d’un État du Massif Central, etc.
N’en déplaise par conséquent à Vincent Jeanbrun, amoureux transi de Marianne au bonnet phrygien, que mille États subsidiaires fleurissent au sein d’une nouvelle république nationale et populaire, la République différenciée des peuples enracinés de France !
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 167, mise en ligne le 24 septembre 2025 sur Radio Méridien Zéro.
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samedi, 27 septembre 2025
Le crime organisé corrompt la police, les juges et les surveillants pénitentiaires français

Le crime organisé corrompt la police, les juges et les surveillants pénitentiaires français
Source: https://mpr21.info/el-crimen-organizado-corrompe-a-la-pol...
Un rapport interne révèle la corruption qui touche la police, les juges et les prisons françaises par les trafiquants de drogue, à travers des fuites de dossiers et des pots-de-vin. Juges, surveillants et fonctionnaires sont dans le viseur. Un magistrat corse est soupçonné de trafic d’influence.
Le rapport, rédigé en décembre de l’année dernière, met en évidence l’infiltration massive du crime organisé dans les systèmes policier, judiciaire et pénitentiaire.
Un policier anonyme, qui apparaît dans le documentaire « Police, Justice : où sont les nouveaux délinquants ? », avoue avoir fourni des informations à des trafiquants de drogue lors d’enquêtes pour 2000 euros par mois, sans laisser de trace grâce à des puces et au changement régulier de téléphone, affirmant être intouchable.
Ce cas illustre une situation bien plus répandue. Selon l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, la police est soumise au pouvoir financier des criminels. Des données confidentielles sont vendues via Telegram, avec accès aux fichiers (TAJ, FPR) pour 50 euros, comme cela a été prouvé dans plusieurs condamnations l’an dernier.
Le rapport de 152 pages détaille que les téléphones professionnels Neo, largement diffusés depuis 2016, facilitent les fuites, banalisant l’échange d’informations sensibles parmi la nouvelle génération de policiers. Les enquêtes pour vol de dossiers ont triplé (27 en 2020 contre 93 en 2023), et un dossier se vend entre 300 et 500 euros selon l’Office antidrogue.
Au-delà de la police, les surveillants pénitentiaires sont particulièrement impliqués, recevant entre 500 et 2000 euros pour introduire des téléphones ou de la drogue, souvent sous pression sociale ou économique, pour régler des comptes ou des dettes.
Certains greffiers ont modifié des dossiers sous la contrainte, et l’ensemble de la profession constitue également une cible prioritaire, leurs « erreurs de procédure » alimentant les soupçons.

Le cas exceptionnel d’Hélène Gerhards (photo), magistrate mise en examen l’an dernier pour trafic d’influence en Corse, montre que même les juges ne sont pas épargnés. Ils sont soupçonnés d’avoir favorisé un certain Johann Carta en échange de travail non déclaré (sur cette affaire, voir: https://www.corsematin.com/article/faits-diversjustice/1811327230323114/la-juge-helene-gerhards-remise-en-liberte & https://www.nouvelobs.com/justice/20250207.OBS100018/il-ne-fait-rien-de-gratuit-un-membre-presume-du-banditisme-corse-mis-en-examen-pour-ses-liens-avec-une-juge.html ).
L’Office central de lutte contre la corruption met en garde contre le manque de détection des infiltrations liées au narcotrafic, qui nécessite une approche méthodique face à des réseaux sophistiqués utilisant des intermédiaires et ciblant la vulnérabilité des agents publics.
Ce scandale met en lumière un défi structurel pour les institutions souveraines, dans un contexte où le crime organisé s’adapte aux outils numériques.
17:44 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : crime organisé, corruption, france, actualité, europe, affaires européennes |
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vendredi, 26 septembre 2025
Les intérêts sur la dette et les dépenses militaires mettent en crise les systèmes de protection sociale européens

Les intérêts sur la dette et les dépenses militaires mettent en crise les systèmes de protection sociale européens
Pieter Cleppe
Source: https://www.centromachiavelli.com/2025/09/19/interessi-su...
France
En France, le Premier ministre François Bayrou a perdu un vote de confiance au parlement, ce qui a entraîné la démission de son gouvernement après seulement neuf mois. Le pays est de nouveau en crise politique.
Le coût de la dette publique a récemment augmenté pour toutes les principales économies de la zone euro. Le taux d’intérêt allemand à 30 ans est à son plus haut niveau depuis 2011 et l’Italie, la France, les Pays-Bas et l’Espagne subissent également la pression. Cependant, la situation est particulièrement grave en France, où les dépenses publiques ont augmenté jusqu’à atteindre 58% du PIB, tandis que la charge fiscale sur les salariés est désormais de 47%, l’un des niveaux les plus élevés de l’OCDE.

Malgré ces importantes recettes pour l’État français, le déficit budgétaire devrait atteindre 5,7% du PIB cette année. Au début de l’année, l’agence Standard & Poor’s a décidé de maintenir la note de crédit de la France à AA-, mais avec une perspective négative.
Peu avant la chute de son gouvernement, Bayrou a affirmé que la dette française avait été accumulée pour garantir le « bien-être des baby-boomers » au détriment de la génération suivante. Le président français Emmanuel Macron et ses alliés ne peuvent pas se vanter d’un bilan positif. Environ la moitié de la dette française accumulée sous sa présidence est imputable au poids des retraites. Au cours de la dernière décennie, la dette publique française est passée de 90 à 120 % du PIB, alors que la moyenne de la zone euro est restée relativement stable autour de 90 %. La France n’a pas eu de budget à l’équilibre depuis 1974, mais ces dernières années, le déficit budgétaire s’est aggravé, contrairement à celui de l’Italie. Par conséquent, l’écart de rendement entre les obligations françaises et italiennes à dix ans est tombé à son plus bas niveau depuis 2005, entraînant une baisse de la confiance des investisseurs.
Le ministre français des Finances, Eric Lombard, a récemment averti que recourir à l’assistance du FMI était « un risque qui nous attend », compte tenu de la rapide augmentation de la dette publique. Il s’agissait peut-être d’une stratégie destinée à vendre les mesures proposées par le gouvernement Bayrou, mais même si ces mesures étaient adoptées, le déficit budgétaire de la France ne passerait que de 5,4% du PIB en 2025 à 4,6% en 2026. Cela viole non seulement les règles de l’UE en matière de déficit public, mais c’est aussi insuffisant pour empêcher que la dette publique française ne devienne incontrôlable.
Après la chute de Bayrou, le nouveau Premier ministre cherchera probablement à augmenter les impôts. La pression fiscale en France est déjà parmi les plus élevées d’Europe.

Belgique
Dans la voisine Belgique, les impôts sont encore plus élevés. Dans aucun autre pays de l’OCDE, la charge fiscale sur les salariés sans enfants n’est aussi élevée: selon les données de l’OCDE, l’État prélève plus de 50 % du salaire brut. Aux Pays-Bas, ce pourcentage n’est que de 35,1 %, ce qui suggère qu’il est possible d’avoir un État-providence sans une pression fiscale écrasante.
Pour pouvoir baisser les impôts et générer de la croissance économique, des réformes politiquement douloureuses sont nécessaires. Dans le cas de la Belgique, cela signifie introduire une réforme du budget de la sécurité sociale, qui couvre l’assurance maladie, les indemnités d’invalidité et de maladie et les allocations de chômage. Pendant des années, le budget de la santé est resté protégé. En pourcentage du PIB, les dépenses publiques de santé belges ont effectivement doublé depuis le début des années 1970, passant d’environ 4% du PIB à l’époque à environ 8% aujourd’hui. Cette augmentation est bien plus marquée que celle des autres dépenses sociales.
Lors de son dernier mandat, le ministre fédéral belge de la Santé, Frank Vandenbroucke, socialiste convaincu, a négocié pour que les dépenses de santé puissent croître en moyenne de 2,5% par an au-dessus de l’inflation, et il est prévu qu’elles augmentent presque autant sous le nouveau gouvernement fédéral belge, qui a pris ses fonctions au début de cette année, même si l’intention est désormais de réaliser quelques économies. La question est de savoir si cela est soutenable, étant donné que cette année, les gouvernements fédéral et régionaux de Belgique devraient atteindre un déficit budgétaire global de 35 milliards d’euros, soit environ 6% du PIB du pays, qui s’élève à 570 milliards d’euros. Les dépenses supplémentaires de défense et le poids des intérêts de la dette publique du pays, qui équivaut à 106% du PIB, représentent des défis majeurs à cet égard.
La méthode proposée par le ministre de la Santé pour réaliser des économies par un contrôle accru de l’État a cependant suscité une forte réaction de la part du secteur médical lui-même. Début juillet, pour la première fois en vingt ans, une grève générale des médecins a été organisée. Les médecins dénoncent en particulier ses projets de réglementer davantage les tarifs qu’ils peuvent appliquer aux patients. En raison de la situation financière difficile des hôpitaux belges, ceux-ci demandent parfois aux médecins de leur reverser une partie des suppléments d’honoraires qu’ils sont autorisés à facturer aux patients en échange d’une chambre privée à l’hôpital. Par conséquent, les hôpitaux ont également exprimé leur inquiétude que de tels plans ne viennent encore aggraver leur situation financière.
D’autres préoccupations portent sur le fait que Vandenbroucke acquiert plus de pouvoir pour permettre au gouvernement de suspendre les licences des médecins, qu’il refuse d’introduire des mesures d’austérité pour les organismes publics qui jouent un rôle dans la fourniture de soins de santé, et qu’il cible simplement les salaires relativement élevés de certaines professions médicales, comme les médecins spécialistes ou les dentistes. Une autre plainte est le refus de faire payer un peu plus les patients pour consulter les médecins généralistes et spécialistes.
L’une des principales critiques est que le ministre refuse d’écouter les partenaires sociaux. Une alliance sans précédent entre médecins, caisses d’assurance maladie et hôpitaux s’est opposée au projet de loi-cadre de Vandenbroucke, déplorant explicitement que : « Nous sommes préoccupés par la manière dont ces réformes sont mises en œuvre. Elles ont été élaborées à une vitesse vertigineuse, sans débat approfondi et en dehors des structures de concertation existantes. » Patrick Emonts, président du plus grand syndicat de médecins, ABSyM-BVAS, a mis en garde catégoriquement : les plans de Vandenbroucke « nous mènent à un système autoritaire ».
En résumé, face aux restrictions financières, causées en grande partie par les distorsions du marché induites par l’État dans le système de santé, le ministre fédéral belge de la Santé pousse à une planification plus centralisée et à un contrôle accru de l’État pour résoudre les problèmes causés par les précédentes interventions gouvernementales.

La BCE à la rescousse ?
Fin août, Friedrich Merz, chancelier de l’Allemagne, la principale économie d’Europe occidentale, a déclaré sans détour lors d’une conférence de son parti, l’Union chrétienne-démocrate, que « l’État-providence que nous avons aujourd’hui ne peut plus être financé avec ce que nous produisons dans l’économie ». Selon le Wall Street Journal, il a ainsi exprimé « l’indicible », un « tabou dans les démocraties occidentales modernes : admettre que la taille de l’État-providence moderne n’est plus soutenable ».
Merz a donc appelé à une « révision fondamentale » du système de protection sociale, ce qui a immédiatement suscité les critiques de son partenaire de coalition social-démocrate SPD.
Les dépenses sociales allemandes ont atteint le record de 47 milliards d’euros en 2024 et devraient encore augmenter en 2025, mais l’économie du pays est en déclin. Le PIB s’est contracté de 0,3% en 2023 et de 0,2% en 2024, à la suite de l’échec des expériences à grande échelle en matière d’approvisionnement énergétique et de la fin de la fourniture de gaz russe à bas prix.
Que faut-il attendre maintenant ? La tragédie, c’est que la plupart des États-providence d’Europe occidentale font désormais partie de la zone euro. Cela signifie que leur capacité à imposer aux citoyens des niveaux de dette insoutenables a considérablement augmenté.
Depuis que la Banque centrale européenne s’est engagée en 2012 à faire « tout ce qu’il faudra » pour sauver l’euro, ce qui a été interprété comme la création de tout l’argent nécessaire pour maintenir les taux d’intérêt bas, des pays comme l’Italie, la France et l’Espagne ont vu leur dette publique brute augmenter considérablement par rapport au PIB. Certes, les niveaux de dette publique aux Pays-Bas et en Allemagne ont légèrement diminué, mais étant donné la situation économique préoccupante de l’Allemagne, il est peu probable qu’il y ait une forte volonté politique d’apporter un nouveau cycle de transferts de sauvetage d’urgence dans la zone euro.
Cela signifie que, comme toujours, la BCE devra porter le plus gros du fardeau pour maintenir la stabilité du navire. Elle aura recours à la plus vieille astuce des finances publiques, perfectionnée par les républiques bananières: créer toujours plus d’argent, ou permettre aux banques de le faire, pour contenir les taux d’intérêt et permettre aux gouvernements de poursuivre des modèles de dépenses insoutenables.
Les politiciens de la zone euro pourraient donc continuer à faire des promesses intenables aux électeurs, qui en paieront bien sûr finalement la note, car la valeur de leurs économies se déprécie tandis que l’État acquiert plus de contrôle. Comme ces électeurs continueront de le découvrir, rien n’est jamais gratuit.
Qui est Pieter Cleppe ?
Pieter Cleppe est analyste politique, éditorialiste et rédacteur en chef de www.brusselsreport.eu
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Les destins de l’Europe se décideront à Paris (et ce n’est pas une bonne nouvelle)

Les destins de l’Europe se décideront à Paris (et ce n’est pas une bonne nouvelle)
Crise française, conflit européen et nature de l’UE
par Giuseppe Masala
Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/31288-gius...
L’un des enseignements fondamentaux de l’histoire est que, pour comprendre le destin de l’Europe, il faut regarder vers la France. Une vérité qui est probablement valable depuis la naissance de l’État-nation français, mais qui est devenue de plus en plus évidente au fil des siècles, alors que s’y sont produits — précisément en France — des phénomènes particuliers comme les Lumières, la Révolution française et l’épopée napoléonienne.
C’est encore le cas aujourd’hui: la France est le seul pays de l’UE à disposer de la dissuasion nucléaire et à siéger au Conseil de sécurité de l’ONU, donnant à Paris un rôle fondamental dans la définition des destins de l’Europe continentale. Néanmoins, à cette époque historique-ci, ce pays traverse une crise industrielle, économique et politique très profonde, qui s’est désormais transformée en une crise politique aiguë et, de plus en plus, sociale.

Le point clef pour comprendre la genèse de la crise actuelle de la France doit être recherché — comme d’habitude ! — dans la naissance de l’euro. Comme Rome, Paris n’a pas réussi à résister à la concurrence des pays d’Europe du Nord et de leurs chaînes de valeur mondiales bien conçues. En effet, la France a elle aussi vécu le drame de la désindustrialisation, auquel s’est ajoutée la fin de la Françafrique, c’est-à-dire la domination de Paris sur ses anciennes colonies africaines, qui garantissait un débouché sûr pour les produits français et un flux constant de capitaux vers Paris grâce au mécanisme du franc CFA.
Un autre phénomène, intrinsèquement lié au processus d’intégration européenne, a également aggravé la situation française. Je fais naturellement référence au soi-disant axe franco-allemand, qui ne doit pas être vu uniquement sous l’aspect politique, mais aussi économique et financier. Sous ce dernier aspect, l’axe doit être compris en des termes très simples et particuliers: Berlin a toujours — et de plus en plus — couvert les déficits croissants de Paris au niveau de la balance courante. En d’autres termes, l’Allemagne, grâce à sa puissance économique énorme, portée par un système productif hyper-compétitif à l’échelle mondiale, réglait l’addition des dépenses de Paris, évitant ainsi à cette dernière la confrontation finale avec des comptes nationaux de plus en plus hors de contrôle. Évidemment, Berlin ne faisait pas cela par philanthropie, mais parce qu’ainsi elle obtenait le soutien de la France au niveau des politiques européennes, renforçant ainsi son hégémonie sur les institutions de l’Union. Du point de vue français, il faut dire que les injections continues de capitaux de la part de Berlin et de ses pays satellites se sont révélées être des doses massives de morphine qui ont permis de maintenir un État social de super-luxe pendant des décennies, évitant que la crise industrielle ne se transforme en crise sociale.
Mais si ces doses de morphine financière venues d’outre-Rhin ont été un remède pour Paris d’un côté, de l’autre elles se sont révélées être une damnation qui a empêché la politique française de prendre la mesure de la gravité de la situation, lui permettant de végéter dans le confort.
Tout cela jusqu’à la confrontation finale que nous vivons ces mois-ci. La position financière nette de la France est totalement hors de contrôle avec environ 900 milliards d’euros de dettes nettes envers l’étranger. Un chiffre colossal, si l’on considère que l’Italie a été placée sous tutelle par l’UE sous le gouvernement Monti alors qu’elle avait une position financière nette négative de « seulement » 300 milliards d’euros. Un tiers de celle de la France, alors que Paris n’a pas une économie trois fois plus grande que celle de l’Italie.

La position financière nette française est donc hors de contrôle, et en outre doit être considérée comme totalement instable car elle a perdu son principal parachute, à savoir le flux de capitaux provenant de l’Allemagne et de ses pays satellites, qui garantissaient la stabilité tant du système financier de Paris que de la dette publique française. Pour démontrer que la situation financière de la France est instable, il suffit de citer un chiffre: les obligations à dix ans de Paris ont désormais atteint un rendement de 3,5%, ce qui est objectivement très élevé et montre que la France doit offrir des rendements plus importants si elle ne veut pas voir s’évaporer ses capitaux et subir une crise financière et bancaire. À cet égard, la déclaration de la gouverneure de la BCE, Mme Lagarde, affirmant que « le système bancaire français n’est pas en danger », est révélatrice du malaise du secteur. Existe-t-il une plus grande certitude qu’un système bancaire est en danger que lorsque le banquier central est obligé de jurer le contraire ?

L’agence de notation Fitch a aussi pris acte de la gravité de la situation, en dégradant la dette publique française à la note A+ contre AA-. Bref, la voie que suit le pays transalpin est très similaire à celle des années passées, avec trois facteurs aggravants:
- Dorénavant, les pays d’Europe du Nord pourront difficilement soutenir le système financier français avec les importantes injections de capitaux de ces dernières décennies;
- La position financière nette de la France est extrêmement grave compte tenu de la taille de son économie;
- Très probablement, l’Europe traversera dans les prochaines décennies une grave crise due au fait qu’elle est devenue une zone économique marginale, exclue des grands flux financiers et d’innovation technologique, et dépourvue de tout poids politique. Par conséquent, Paris aura encore plus de mal à assainir ses finances, précisément parce que cela devra se faire dans une phase de difficultés systémiques pour tout le continent.
Comme il arrive toujours lorsque la situation économique d’un pays est aussi instable, le cadre institutionnel entre lui aussi dans une grave instabilité: les gouvernements à Paris se succèdent très rapidement et surtout végètent, impuissants et incapables de concevoir une stratégie de sortie de cette crise « à l’italienne ».
C’est dans ce contexte complexe que les élites françaises semblent avoir choisi la voie la plus facile (et la plus irresponsable) pour sortir de la crise: celle de la création d’un ennemi extérieur. Évidemment, il ne pouvait s’agir que de "l’autocrate du Kremlin", Vladimir Poutine.

Les déclarations tonitruantes de Macron, qui a qualifié le président russe d’« ogre » et de « prédateur », en disent long sur la position de Paris: de l’autre côté des Alpes, on veut la guerre ou du moins un état de tension avec la Russie, afin de cacher les problèmes internes et dramatiques du pays.
C’est seulement dans cette logique que l’on peut donner un sens à l’idée soutenue par Macron d’envoyer des contingents militaires en Ukraine comme troupes d’interposition et d’instaurer une zone d’exclusion aérienne dans l’ouest de l’Ukraine, afin d’abattre les essaims de drones russes qui sévissent dans le ciel ukrainien.
Des idées irresponsables qui alimentent l’escalade, à tel point que le porte-parole du Kremlin, Peskov, a déjà déclaré qu’il considère l’OTAN en guerre contre la Russie. Sans parler de l’ancien président Medvedev, qui lui aussi parle désormais de guerre entre la Russie et l’OTAN avec ses habituels accents à la Jirinovski.
En conclusion, une chose est certaine : une fois encore, le destin de l’Europe se joue à Paris. La paix en Europe ne sera possible qu’avec une France pacifiée.
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dimanche, 21 septembre 2025
La France de Macron: image de l’échec de l’Europe

La France de Macron: image de l’échec de l’Europe
Antonio Terrenzio
Source: https://www.centromachiavelli.com/2025/09/12/la-francia-d...
Sébastien Lecornu est le nouveau Premier ministre français, le sixième en huit ans de gouvernements Macron. La France se réveille dans une crise qui a des racines profondes et qui vit aujourd’hui sa phase la plus aiguë, avec une dette publique à 114% et des problèmes socio-économiques qui risquent d’entraîner le pays dans un désordre irrémédiable. Après la chute du Premier ministre Bayrou, Emmanuel Macron se retrouve entouré de ses rares fidèles pour une saison politique qui annonce d'ores et déjà des coupes sombres dans les dépenses publiques, avec la suspension de la hausse des retraites, des coupes de près de 50 milliards pour une réforme financière exigée par la BCE, et qui ne sera pas acceptée par les Français qui menacent de bloquer le pays par des grèves et par la suspension des services publics.

Mais la crise politique française est le reflet de l’état comateux et d’impuissance dans lequel se trouve toute l’Europe. La France a été le laboratoire où l'on a tenté de roder des leaders créés de toutes pièces, hologrammes des oligarchies globalistes, pour concentrer le pouvoir dans les forces centristes et isoler les souverainistes comme Le Pen, et la gauche populiste de Mélenchon. Ceci grâce à un système électoral à deux tours qui rend impossible pour le Rassemblement National de gagner les élections, même s’il est le premier parti de France. Les partis modérés se sont regroupés autour du protégé des Rothschild avec un exécutif minoritaire, mais cela n’a pas permis à la France d’éviter la crise économique avec l’urgence de réformes douloureuses, qui provoquent déjà des protestations violentes, au risque de faire voler en éclats la cohésion sociale du pays. Des affrontements avec 675 arrestations ont eu lieu dans les principales villes et dans la capitale, où les manifestants liés à des groupes d’extrême gauche réclament la tête d’Emmanuel Macron.
Mais l’état de paralysie de la France est le miroir de celui de Bruxelles, des Merz et des Starmer. Des non-élites discréditées qui gouvernent avec des exécutifs fragiles et peu de soutien populaire, sont sous pression à cause du coût de la vie devenu insoutenable, et des politiques de désindustrialisation dictées par l’idéologie écologiste, qui ont plongé des nations habituées au bien-être dans une pauvreté et des difficultés croissantes. Les politiques migratoires indiscriminées et l’échec du modèle multiculturel ont généré un sentiment d’insécurité désormais ressenti comme insupportable, accompagné d’une croissance constante des droites souverainistes.

En France, le désastre du modèle multiethnique a atteint son apogée et Macron tente maintenant la carte de l’énième Premier ministre qui devra consulter socialistes, républicains et ce qui reste des petits partis modérés, pour former un gouvernement aussi inconsistant que ceux qui l'ont précédé, mais avec la tâche ingrate d’effectuer des coupes dans les dépenses publiques, que les citoyens français ne semblent pas prêts à accepter, même de loin. Si même le gouvernement dirigé par l’ancien ministre de la Défense devait échouer, alors ce serait un gouvernement technique, à la Monti, qui ferait office de Troïka, expérimentant quelque chose de similaire à ce que nous avons connu en Italie.

Quoi qu’il arrive, ce sera une saignée dont on ne sait pas si Macron sortira indemne. Tant le mouvement de rue « Bloquons tout » que le Rassemblement National parlent d’une situation inacceptable et réclament à cor et à cri de nouvelles élections et le retrait définitif de Macron. Les affrontements dans la rue ont été systématiquement condamnés ainsi que la présence des «black blocs»: il n’est pas à exclure que le nouvel exécutif puisse prendre prétexte des désordres et violences pour promulguer des lois spéciales et suspendre les garanties constitutionnelles comme le fit De Gaulle en 1961.
Les « a-démocraties illibérales » ont déjà démontré à plusieurs reprises leur capacité à contourner leurs propres principes, utilisant souvent le couperet judiciaire pour éliminer des adversaires politiques gênants, comme cela s’est produit avec Le Pen, condamnée en première instance sur la base d’accusations qui ne sont que des prétextes.
Pour les révoltes de rue, on pourra toujours recourir à des lois répressives invoquant l’état d’urgence pour consolider le pouvoir macronien. Si la situation devait dégénérer et la cohésion sociale céder, si les banlieues s’enflammaient comme cela s’est déjà produit à de nombreuses reprises, on peut s’attendre à une répression des révoltes avec suspension des droits fondamentaux et de tout espace pour la dissidence.

Comme je viens de le dire, la crise française est le reflet de la paralysie des institutions démocratiques qui n’exercent plus qu’une fonction nominale. Le système de gouvernement macronien est le plus emblématique pour montrer la sclérose des classes politiques européennes, réduites à des oligarchies auto-proclamées sans aucune légitimité populaire. L’exemple français est actuellement le plus éclatant parce que c’est le pays où la société occidentale affiche tous ses échecs, de la crise de représentation des régimes « libéraux », aux délires idéologiques de la société fluide, au manque de sécurité et à l’attaque contre l’identité européenne, des sociétés laïques et déchristianisées menacées par l’invasion et l’intégrisme des sociétés islamiques. Le cas français reflète l’état de santé du continent et de ses groupes de pouvoir qui ne représentent qu’eux-mêmes, les lobbies bancaires et ceux de l’armement dont ils sont les fiduciaires.

Dans ce contexte s’inscrit également la rhétorique belliqueuse qui cherche l’affrontement direct avec la Russie. Les autocraties sont le spectre vers lequel diriger les tensions qui montent à l’intérieur de l’Europe, tandis qu’en interne, le danger serait représenté par les droites qui seraient au dispason des objectifs expansionnistes du "dictateur du Kremlin". Bien entendu, ces contradictions sont destinées à exploser comme une bombe à retardement et les Macron et von der Leyen prolongent la période avant d’être renversés par l’irruption d’une nouvelle phase historico-politique qui exigera des acteurs politiques plus compétents. Tout pouvoir, même celui revêtu de l’image démocratique, n’est pas intouchable, et un changement de paradigme sera déterminé par les nécessités de l’histoire.
Tous les sondages montrent un désamour, voire un véritable mépris, pour l’UE et pour les dirigeants des pays membres. Ursula von der Leyen incarne de manière frappante et emblématique l’incapacité et la corruption morale des représentants de ce projet raté appelé Union européenne. L’appel rhétorique au sens de l’unité et à « l’épreuve difficile » que l’UE doit affronter face à l’ennemi russe, qui est aux portes et qui menace de nous envahir, ne suscite plus le moindre enthousiasme, au point que même les journaux et médias de connivence sont obligés de le reconnaître. Au moment de sa plus grande faiblesse, l’UE se dirige vers une remilitarisation anti-russe pour compenser son inconsistance politique.
Des années d’indécision, de politiques post-idéologiques, de politiques d’austérité économique désastreuses et d’immigration incontrôlée, nous ont livré une Union qui est bel et bien un échec historique. Le chaos français est l’image nationale de ce qui se passe à l’échelle continentale. La France n’est pas le seul malade de l’Europe, tout au plus celui dont les métastases sont les plus avancées: la Grande-Bretagne, l’Allemagne, mais aussi l’Espagne et l’Italie souffrent des mêmes problèmes. Avec un indicateur parmi tous, celui démographique, qui sonne le glas, l’alarme principale pour l’avenir vital du continent.
Le gouvernement Macron pourra rester en place quelques mois encore, peut-être jusqu’en 2027, année des élections présidentielles, espérant s’imposer à nouveau avec une Mme Le Pen mise hors-jeu, mais les facteurs critiques subsisteront même après lui. Ce gouvernement sera la dernière carte que Macron pourra jouer et cette fois-ci, il n’est pas certain qu’il restera accroché au pouvoir. L’aspect positif sur lequel on peut espérer, c’est que la pression sur son énième gouvernement remanié augmentera jusqu’à devenir insoutenable et qu’à sa chute pourrait s’enclencher cet effet domino qui libérera l’Europe des pires élites dirigeantes de son histoire. Ce n’est qu’ensuite qu’il sera possible de reconstruire une Europe véritable, souveraine et consciente de son rôle historique et géopolitique.
Qui est Antonio Terrenzio?
Entrepreneur, diplômé en sciences politiques (UNINT) avec un Master de 1er niveau en Relations internationales avec les pays de l’Est (Université de Macerata) ; actuellement en master de Relations internationales (Université Cusano)
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dimanche, 14 septembre 2025
Le chaos règne à Paris

Le chaos règne à Paris
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/il-caos-regna-a-parigi/
Paris est en plein chaos. Il n’y a plus de gouvernement. Bayrou a tenté la carte extrême du vote de confiance à l’Assemblée. Tout en sachant parfaitement qu’il avait bien peu de chances de sauver son gouvernement.
Le verdict a été impitoyable. Plus de trois cents votes contre. Un débâcle sans précédent.
La France n’a donc plus de gouvernement. Un vide qui, bientôt, se fera sentir.
Certes, le système transalpin est strictement présidentiel. Et Macron occupe encore l’Élysée.
Cependant, seul un aveugle – et en Italie, malheureusement, il y en a beaucoup – peut ne pas se rendre compte que la défaite du gouvernement est un désastre sans précédent pour le Président.
Qui, s’il avait un minimum de dignité, devrait en tirer les conséquences. Et démissionner. Ouvrant ainsi la voie à des élections.

Mais Macron ne sait même pas ce qu’est la dignité. Et il cherchera donc par tous les moyens à rester à l’Élysée. Collé à un fauteuil qui a désormais perdu toute crédibilité.
Faisant payer à Bayrou des fautes qui, à bien y regarder, ne sont pas les siennes, mais bien celles de l’Élysée. Et de son locataire, incompétent et servile.
Oui, servile. Parce que Macron a démontré – et continue de le démontrer à chaque acte – qu’il est au service non pas de la France, mais d’intérêts internationaux et d’un système spéculatif qui pousse son pays – ou plutôt, le pays qui devrait être le sien – vers une crise sans précédent.

Une crise interne. Avec les fameuses banlieues désormais complètement hors de contrôle. Souvent gouvernées par des mafias, ou pire, par les Porte-étendards de la charia. Et où la police française semble avoir définitivement renoncé à intervenir.
Parallèlement, la France est désormais en révolte. Des périphéries à Paris, les Français expriment de diverses façons leur colère.
Mieux, leur fureur contre un Président qu’ils sentent, à juste titre, étranger. Voire, au service d’intérêts étrangers et hostiles.
Et ce n’est pas mieux sur le plan international.
Macron a tenté de maintenir le contrôle de la Françafrique. Soit le système néocolonial exploité depuis de nombreuses décennies. Et il a lamentablement échoué. Le Burkina Faso a lancé la révolte, rapidement suivi par d’autres pays de la zone subsaharienne.

Bien sûr, Paris essaie de récupérer ce qu’il a perdu. En s’appuyant sur ces pays africains qu’il contrôle encore, difficilement. Et surtout sur des mercenaires, y compris italiens.
Cependant, l’arrivée des Russes et le soutien chinois à Traoré laissent bien peu de marges de manœuvre. Et encore moins d’espoir.
Puis, la question ukrainienne.
Macron s’est exposé en soutenant le régime de Zelensky. Beaucoup trop. Et il continue de le faire. Sans aucune perspective concrète. Et surtout, sans avoir ni le soutien des Français, ni les moyens de soutenir le conflit.
Là aussi, il s’enferme progressivement dans une impasse sans issue.
Par incompétence personnelle notoire.
Et pour complaire à ses maîtres. Qui seront, d’ailleurs, les premiers à l’abandonner dès qu’il sera devenu complètement inutile.
Bientôt. Très bientôt.
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Un hapax institutionnel

Un hapax institutionnel
par Georges Feltin-Tracol
Au matin du 12 juillet 2025 au terme d’une dizaine de jours d’âpres négociations dans une salle réservée de l’hôtel Hilton de Bougival dans les Yvelines à l’Ouest de Paris, est signé un accord supposé régler la question néo-calédonienne.
Les représentants de la République hexagonale et les membres des délégations indépendantistes et loyalistes adoptent «Le pari de la confiance», un texte de treize pages… Paris se félicite de manière prématurée de cette belle unanimité. Or, à la mi-août, les indépendantistes du FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) désavouent leurs émissaires et rejettent le document. Cette décision provoque une profonde division interne: une faction, l’Union nationale pour l’indépendance, qui rassemble le Palika (Parti de libération kanak) et l’UPM (Union progressiste en Mélanésie), continue à le défendre.

Au-delà des simples commentaires politiques d’approbations ou de reproches, les juristes et les constitutionnalistes s’interrogent sur ce projet riche en créativités juridiques. Cependant, ces innovations prolongent les précédentes avancées par les accords de Matignon en 1988 et de Nouméa en 1998. Dans le cadre du titre XIII de la Constitution, la Nouvelle-Calédonie bénéficie déjà du statut unique de « Pays d’outre-mer », statut qui permet maintes dérogations au droit commun.
Tous les Français présents sur le « Caillou » de manière durable et continue ne peuvent pas voter à toutes les élections, surtout s’ils viennent de métropole. Seuls des citoyens calédoniens ont le droit de participer aux scrutins provinciaux et aux référendums d’autodétermination. Cette citoyenneté calédonienne officielle accorde aussi une préférence régionale aux emplois locaux. Par ailleurs, un touriste français originaire de Bordeaux doit remplir dans l’avion un formulaire d’entrée sur le territoire néo-calédonien. Arrivé sur l’archipel océanien, il doit ensuite changer ses euros en francs CFP (Communauté française du Pacifique).

Assemblée territoriale qui vote des « lois du pays » différentes des lois françaises, le Congrès de la Nouvelle-Calédonie élit à la proportionnelle un gouvernement collégial autonome. Un Sénat coutumier émanant des tribus autochtones n’applique pas la parité hommes – femmes. Enfin, trois provinces (Nord, Sud et îles Loyauté) dotées chacune de leur propre gouvernement autonome, se partagent l’archipel.
L’accord de Bougival comporte toute une dimension économique. La quasi-guerre civile du printemps 2024 et le déclin de l’activité du nickel (20 à 30% des réserves mondiales) ont accéléré la faillite des entreprises et la fermeture des boutiques commerciales. Le chômage explose dans l’archipel alors que s’effondrent les services publics. Faute de personnel médical qualifié et volontaire, les unités d’urgence ferment dans la « Brousse », en zone rurale. Paris est prêt à verser de larges subventions qui, pour l’heure en raison de l’incertitude politique, restent hypothétiques.

Le document né à Bougival envisage que la loi fondamentale de la Nouvelle-Calédonie qui se réfère à la fois aux valeurs républicaines, kanak et océaniennes, intègre la Constitution de 1958. Le projet rectifie le nombre d’élus par rapport au nombre d’habitants et accorde une plus large autonomie, y compris fiscale, aux trois provinces. Il confirme le rôle du Sénat coutumier et entérine les aires coutumières elles-mêmes divisées en districts coutumiers et en tribus dont les délimitations territoriales ne coïncident pas avec les limites administratives provinciales. Il existe en effet sur l’archipel près d’une trentaine de langues vernaculaires dites kanak. Enfin perdure le statut civil personnel particulier chez les Kanak.
La nouveauté majeure repose sur la formation d’un « État de Nouvelle-Calédonie » inscrit donc dans la constitution française et reconnu sur le plan diplomatique par les autres puissances étatiques. Le transfert des compétences régaliennes (justice, défense, monnaie, relations extérieures, etc.) dépend d’un vote à la majorité qualifiée des trois cinquièmes du Congrès néo-calédonienne, puis d’une procédure référendaire locale. L’existence de cet État signifie l’établissement d’une nationalité néo-calédonienne subordonnée à la nationalité française.
La présence de cet État néo-calédonien au sein de la République française rend bien perplexe les spécialistes. Certains évoquent le cas des protectorats marocain et tunisien au temps de l’Afrique française du Nord. D’autres rappellent les liens étroits entre la France et la principauté de Monaco, pourtant membre de l’ONU et du Conseil de l’Europe. Le ministre d’État, équivalent monégasque du chef du gouvernement, est un haut-fonctionnaire français nommé par le prince régnant devant lequel il jure fidélité. Ces quelques exemples n’emportent pas la conviction.

L’État de Nouvelle-Calédonie serait une forme originale de condominium. Est un condominium quand au moins deux États exercent sur le même territoire une souveraineté non pas partagée, mais conjointe. Ainsi, entre 1906 et 1980, un archipel voisin de la Nouvelle-Calédonie, les Nouvelles-Hébrides (le futur Vanuatu) bénéficiait-il de ce statut de condominium entre la France et le Royaume Uni. De 1899 à 1956, le Soudan fut un condominium anglo-égyptien. Au milieu de la Bidassoa, un cours d’eau au Pays basque, se trouve l’île des Faisans (ou île de la Conférence - photo, ci-dessous) qui appartient à la France un semestre et à l’Espagne le semestre suivant. Ces cas sont des condominiums externes.

L’accord de Bougival implique plutôt un condominium interne entre la République et cet État de Nouvelle-Calédonie, soit un fait unique en droit. Il s’agit par conséquent d’un hapax institutionnel. Chose dite une seule fois, un hapax désigne en droit et en linguistique une occurrence unique.
Malgré ses originalités institutionnelles, l’accord du 12 juillet 2025 se déploie dans un déplorable carcan républicain universaliste et individualiste. La modernité tardive affecte les structures traditionnelles coutumières kanak et incite au désœuvrement d’une jeunesse peu motivée. Pourquoi par exemple les négociateurs n’ont-ils pas dissocié la nationalité calédonienne de la nationalité française ? Pourquoi n’ont-ils pas accepté officiellement le fait communautaire ? N’aurait-il pas été plus judicieux d’envisager une citoyenneté néo-calédonienne de nationalité kanak, de nationalité wallisienne (ou océanienne) et de nationalité française ? Le principe funeste de l’unité du peuple française sur des critères contractualistes favorise une nouvelle fois un désordre prévisible. Imprégnée des idéaux des funestes « Lumières », l’idéologie républicaine hexagonale n’est-elle pas d’essence chaotique ?
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 166, mise en ligne sur Synthèse nationale le 12 septembre 2025.
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dimanche, 07 septembre 2025
France: Vers un automne brûlant?

Vers un automne brûlant ?
par Georges Feltin-Tracol
Va-t-on assister à une rentrée agitée, sinon à un automne perturbé ? N’évoquons point ici des considérations météorologiques liées à d’éventuelles canicules automnales, mais à une situation politique inextricable.
L’Hexagone sera-t-il bloqué au matin du 10 septembre ? Sur divers réseaux sociaux, différents groupes dont certains se réclament des Gilets jaunes appellent à tout paralyser, à la grève générale, à ne plus consommer, voire à rester chez soi et à se confiner. Ces actions s’effectueront-elles que sur une seule journée ou bien se prolongeront-elles dans la durée (soit plusieurs jours, plusieurs semaines ou même plusieurs mois) ? Bien qu’éparses et hétéroclites, les revendications recoupent en partie celles émises par un autre phénomène médiatique conséquent, à savoir « Nicolas qui paie ». Les projets de budget et de loi de financement de la Sécurité sociale annoncés le 15 juillet dernier par François Bayrou inclinent nettement vers la rigueur et l’austérité. Les propositions gouvernementales attisent déjà le mécontentement de nombreuses catégories socio-professionnelles et d’une large partie de la population en voie de paupérisation.

Une convergence des luttes pour l’heure sectorielles (les agriculteurs, les artisans taxis, les pharmaciens, les boulangers qui paient une taxe sur les papiers, les « Gueux » hostiles aux ZFE, les serveurs dont les pourboires pourraient être taxés) s’envisagerait-elle ? La gauche, La France Insoumise en particulier, le souhaite ! Les exigences du gouvernement ne correspondent guère à la réalité. L’Hexagone se dirigerait vers la faillite au moment où un ministère inutile, celui à l’Égalité entre les femmes et les hommes et contre les discriminations, alloue des millions à des associations parasitaires afin qu’elles exercent une censure numérique inacceptable !

La situation est-elle si grave ? À la fin du deuxième trimestre 2025, la dette publique s’élevait à plus de 3230 milliards d’euros, soit 110,7% du PIB. On relève aussi un déficit annuel de 170 milliards d’euros, soit plus du tiers des dépenses de l’État. Selon les propres services de Matignon et de Bercy, plus de 53% de la dette publique nationale appartiendraient à des investisseurs, à des banques et à des fonds de pensions d’origine étrangère. On retrouve ce pourcentage pour l’Allemagne. En revanche, les organismes étrangers n’auraient que 20% des dettes britannique et italienne.
L’exercice s’apparente à un nouveau tonneau des Danaïdes financier. Or il existe de vastes possibilités d’économiser sur les dépenses de l’État. Citons l’aide bien trop généreuse aux étrangers clandestins, le soutien au développement international, le financement public des partis politiques, des syndicats et du secteur public audio-visuel ainsi qu’aux subventions versées à la presse… Il est par ailleurs loufoque que bien des partis politiques s’offusquent de l’actuel désastre financier tout en étant eux-mêmes très lourdement endettés… Une bonne gestion ne commence-t-elle pas par soi-même ?
On pourrait saluer le courage suicidaire du maire de Pau qui dirige un gouvernement brinquebalant, surtout depuis sa conférence de presse du 25 août et son intention de solliciter, le 8 septembre prochain, la confiance des députés. Sans majorité absolue, le gouvernement Bayrou risque de subir le troisième renversement sous la Ve République, mais le premier sur ce point depuis 1955. L’incertitude politique, financière, économique, budgétaire et sociale est à son comble ! Et la suite ?

La chute prévisible du gouvernement Bayrou se produira avec une différence notable par rapport au renversement de celui de Michel Barnier, le 13 décembre 2024: Emmanuel Macron a retrouvé son pouvoir de dissolution de la chambre basse du Parlement français. Exaspéré par un François Bayrou qui lui a forcé la main afin d’être nommé à Matignon, le chef de l’État pourrait désigner entre autre Gérald Darmanin. Ce dernier s’est rendu cet été au fort de Brégançon, la résidence présidentielle méditerranéenne. Cette nomination signifierait une épreuve de force perceptible couplée au déclenchement de nouvelles élections législatives anticipées dans une campagne électorale réduite à une vingtaine de jours comme à l’été 2024. Sa brièveté se justifierait par la proximité, les 15 et 22 mars 2026, des élections municipales, une échéance électorale déterminante pour la fin du second quinquennat de Macron. Le pari du Régime pour une succession rapide des législatives anticipées et des municipales développerait la lassitude des électeurs. Une forte abstention de l’électorat populaire comme en 2020 en plein délire covidien favoriserait mécaniquement les macroniens, les Verts et Les Républicains. Quand on sait que les maires ont la possibilité de parrainer les candidats à la présidentielle, le verrouillage de l’élection-reine serait ainsi entériné.
Dissoudre l’Assemblée nationale ne donnerait certainement pas une majorité absolue à l’un des trois blocs antagonistes qui se partagent le paysage politique hexagonal. L’instabilité parlementaire et donc gouvernementale se poursuivra. Toutefois, le résultat de cette nouvelle dissolution constituera un revers majeur pour Emmanuel Macron. Néanmoins, à rebours des demandes de La France Insoumise, l’actuel président ne démissionnera pas ! Bien au contraire. En cas d’embourbement parlementaire en janvier – février 2026, le locataire de l’Élysée activera l’article 16 de la Constitution afin de valider les projets budgétaires. Pour le plus grand profit des marchés, de la Commission de Bruxelles, du FMI et de la BCE, l’exercice des pouvoirs exceptionnels fera aussi taire les manifestations de rue issus du 10 septembre et tous les discours critiques émis sur Internet.

Si jamais cette reprise en main violente ne suffit pas, Emmanuel Macron pourrait très bien détourner l’opinion vers le conflit russo-ukrainien en incitant la République française et des autres États atlantistes d’Europe occidentale à entrer en guerre effective. L’avantage grossier de cette dernière hypothèse serait pour le maître de l’Élysée de reporter sine die la fin de son second mandat en mai 2027 et par conséquent de le prolonger pour une durée indéterminée. Le Régime oublie cependant que la chute des républiques en France provient souvent de brusques défaites militaires.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 165, mise en ligne sur Synthèse nationale, le 6 septembre 2025.
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samedi, 06 septembre 2025
Les politiques sociales pour les immigrés ont détruit la France

Les politiques sociales pour les immigrés ont détruit la France
Augusto Grandi
Source: https://electomagazine.it/le-politiche-sociali-per-immigr...
François Bayrou, Premier ministre sortant français, très sortant même, voudrait imposer une méga ponction aux contribuables français. Qui, évidemment, le renverront chez lui. Et qui renverraient volontiers chez lui aussi ce va-t-en-guerre de président Emmanuel Macron. La France, économiquement, est au bord du gouffre, peut-être déjà avec un pied dans le vide. Et, bien sûr, ce n'est pas seulement la faute de Bayrou et de Macron. Mais ces deux-là se sont appliqués à aggraver la crise. Une crise qui a un nom bien précis, même si, dans une Europe politiquement correcte, on ne peut pas le dire: l'immigration.

La France, de ce point de vue, est dans une situation bien pire que l’Italie. Car elle paie le prix de ses politiques coloniales suivies d’une décolonisation très mal menée. D’un côté, jusqu’à l’époque de Macron, Paris a continué à exploiter les anciennes colonies, favorisant la corruption des gouvernements avec lesquels elle faisait affaires. Et en envoyant quelques soldats, en théorie pour combattre le terrorisme, mais en réalité pour défendre ses propres intérêts.
En même temps, cependant, les anciennes colonies ont envahi la France non seulement avec des étudiants et des travailleurs, mais aussi avec une faune de bas étage qui a grandi de façon exponentielle d’abord dans les banlieues, puis en se répandant partout. Et les deuxième et troisième générations non seulement ne se sont pas intégrées, mais se sont transformées en un ennemi intérieur entretenu par des politiques sociales payées par les travailleurs français, en échange d’une tranquillité qui disparait chaque jour un peu plus.
Des coûts sociaux très élevés, une productivité au plus bas (d’accord, en Italie elle est encore plus basse), aucun sentiment d’appartenance, aucune croissance même individuelle. Le tout caché derrière les folies d’une inclusion qui ne fonctionne pas, derrière le racisme croissant envers ceux qui ont le tort d’être blancs, et parfois même français depuis plusieurs générations.
Et pendant ce temps, le rêve de la Françafrique s’est évanoui, Moscou et Pékin ont pris la place de Paris. Et Macron, entre deux gifles de son épouse, a dépensé une montagne d’argent des contribuables français pour soutenir la guerre de Zelensky. Un génie, indubitablement. En retour, il s’est aussi pris les droits de douane de Trump, démontrant son inutilité et son impuissance tant sur le front ukrainien que sur le front américain.
Insignifiant, tout comme l’Europe qu’il voudrait diriger avec le chancelier Merz, l’homme qui sert les intérêts de BlackRock. Et qui, en échange, a obtenu quelques faveurs précisément sur les droits de douane américains. Mais ce n’est qu’une coïncidence, bien entendu…
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jeudi, 21 août 2025
Quand la France abandonnera-t-elle l'atlantisme?

Quand la France abandonnera-t-elle l'atlantisme?
Raphael Machado (*)
Source: https://geoestrategia.eu/noticia/44946/politica/no-tiene-solucion-la-union-europea-y-su-servilismo-ante-estados-unidos.-analisis.html
Il est peu probable que la France puisse imprimer un renouveau stratégique à l'Union européenne, compte tenu de la récente capitulation de Bruxelles face au chantage tarifaire de Trump.
Un nouveau rapport politique français est passé inaperçu de la plupart des analystes géopolitiques, mais il représente un document stratégique fondamental qui pourrait déterminer des changements significatifs dans l'orientation internationale de l'Élysée.
Il s'agit du rapport n°1588 de la Commission des affaires européennes de l'Assemblée nationale française, consacré aux relations entre l'Union européenne et la Chine. Ce document, élaboré avec la contribution de représentants de tous les partis de l'Assemblée, vise à analyser les relations UE-Chine à la lumière du contexte géopolitique actuel et à suggérer des changements dans leur évolution.
La France, l'un des principaux pays de l'UE, aura tout naturellement une influence plus importante sur la politique étrangère du bloc si l'Élysée adopte les recommandations de la commission de l'Assemblée nationale.
Le point de départ du rapport est le constat que les relations entre l'UE et la Chine n'ont jamais été aussi tendues. Si l'UE a initialement salué l'ouverture économique de la Chine dans les années 1970 et cherché à développer ses relations commerciales bilatérales, aujourd'hui, malgré des échanges importants, la diplomatie est ternie par des déclarations hostiles prononcées par des responsables euro-bruxellois à l'égard de Pékin, comme celle qualifiant la Chine de « rival systémique » en 2019.
Le rapport attribue cette position à l'adhésion aveugle de l'Europe à une politique atlantiste dans le Pacifique, dirigée par Washington et servant principalement ses intérêts. Cette politique a été marquée par le « pivot stratégique » vers l'Asie sous le mandat de Barack Obama, approfondi sous le premier mandat de Donald Trump, l'administration de Joe Biden et le second mandat de Trump, qui a lancé une guerre commerciale avec la Chine par le biais de droits de douane élevés. Par exemple, lors d'un sommet tenu en 2021 au Royaume-Uni, l'UE et les nations du G7 ont publié un communiqué ouvertement sinophobe. Alors que les États-Unis, sous le Parti démocrate, entretenaient des relations plus fluides avec l'UE, Biden a orienté Bruxelles de façon à ce que l'UE traite Pékin comme étant un « défi systémique ».

En outre, le rapport souligne la tendance de Bruxelles à adopter un ton moralisateur à l'égard de la Chine sous prétexte de défendre les soi-disant « droits de l'homme ». Il existe également de profondes divisions autour de l'Ukraine et de Taïwan.
Cependant, d'une manière que l'UE n'avait jamais prévue, la Chine a connu une croissance rapide, devenant un acteur mondial incontournable. Bien que 21% des importations européennes proviennent de Chine, le pays n'est plus seulement « l'usine du monde »: il est désormais le plus grand centre de R&D en science et technologie de la planète et le principal moteur du développement mondial des infrastructures grâce à l'initiative « Belt and Road », qui inclut même certains pays de l'UE.
Pour l'UE elle-même, le retour de Trump à la Maison Blanche a été un retour forcé à la réalité.
Le rapport souligne : « Les politiques de l'administration Trump ont marqué une rupture forte avec les fondements du multilatéralisme commercial et diplomatique ». Il souligne comment les États-Unis ont imposé des droits de douane élevés à la Chine et à l'UE, contournant les règles de l'OMC, voire menaçant de quitter ce cadre. Mais ce qui choque vraiment les auteurs, c'est le silence de Bruxelles lorsque Trump a menacé d'annexer le Groenland (territoire danois), sans émettre aucune critique quant à ce projet annexionniste et sans exprimer de la solidarité avec Copenhague. Cela soulève des doutes quant à la possibilité de continuer à considérer les États-Unis comme un « allié » et la Chine comme un « rival ».
À la lumière de toutes ces considérations et d'autres encore, la Commission propose 50 recommandations pour orienter la politique étrangère française et, plus précisément, pour que la France exerce une pression sur la politique étrangère européenne.
Parmi ces dizaines de recommandations, certaines se distinguent par un revirement à 180 degrés par rapport à la politique européenne actuelle envers la Chine.
Sur le plan géopolitique direct, par exemple, la recommandation n°11 propose de remplacer l'actuelle stratégie atlantiste appliquée dans la région indo-pacifique par une coopération avec la Chine; la recommandation n°13 propose de remplacer les institutions financières mondiales actuelles par une structure dans laquelle tous les pays seraient représentés de manière égale; la recommandation n°14, quant à elle, préconise la dédollarisation de l'économie mondiale par la création d'un étalon monétaire commun à l'échelle planétaire, afin de faciliter les échanges et le financement des économies nationales.
L'accent est également mis sur la création d'entreprises mixtes franco-chinoises et d'associations de coopération, en particulier dans les secteurs de haute technologie, comme le montrent les recommandations 6, 34 et 37, ainsi que sur la proposition de promouvoir la langue chinoise dans les écoles françaises et les associations universitaires, comme le montrent les recommandations 46, 48, 49 et 50. Le document est empreint de réalisme et surprend donc à la lumière des décisions contre-productives prises en permanence par Bruxelles dans ses relations extérieures.
Toutefois, compte tenu du leadership eurocratique actuel, incarné par Ursula von der Leyen, il est peu probable que la France puisse imprimer un renouveau stratégique à l'Union européenne, compte tenu de la récente capitulation de Bruxelles face au chantage tarifaire de Trump.
(*) éditeur, analyste géopolitique et politique, écrivain spécialisé dans les questions latino-américaines.
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lundi, 18 août 2025
Que faire ?

Que faire ?
Claude Bourrinet
Source: https://www.facebook.com/profile.php?id=100002364487528
Je reprends, comme titre de cette réflexion politique, le fameux intitulé d'un essai de combat de Lénine, programme organisationnel destiné à former un parti fort et soudé, titre lui-même inspiré de celui d'un roman de Nikolaï Tchernychevski, paru en 1863. Tchernychevski était membre des Narodniki, « ceux du peuple », autant dire « populistes » (le mot vient de Russie), adeptes d'un socialisme fondé sur le Mir (unités paysannes communautaires), et ayant versé dans le terrorisme, le nihilisme.



On se souvient que la thèse de Lénine est que le prolétariat ne peut devenir spontanément révolutionnaire, même en fondant ses luttes sur des revendications sociales. Il lui faut, pour le guider, un parti hiérarchisé, discipliné, doté d'un programme solide le menant à l'insurrection et au renversement du Capital.

Cette problématique, comme on dit dans les classes de lycée, est celle qui court en filigrane dans l'essai que publia Emmanuel Todd : Les Luttes de classes en France au XXIe siècle, lui-même clin d’œil au fameux ouvrage de Karl Marx relatif à ce qui est, selon lui, l'identité de la France, à savoir justement et clairement, la lutte de classes. Cette réflexion venait après la révolte des Gilets jaunes, mouvement spontané engendré par un malaise social, qui toucha presque toute la France (à l'exception de la Bretagne et des quartiers de banlieue, et d’une grande partie de la couche intermédiaire de la société – nous tenterons d’expliquer pourquoi), et répondit à la violence étatique féroce par une violence populaire décidée.
Cette éruption d'une lutte collective que l'on pensait improbable ne manqua pas de susciter des interrogations, auxquelles Todd tenta de répondre, notamment celle sur un avenir de luttes ouvrant la perspective d'une sortie par le haut du piège où nous a enfermé le Traité de Maastricht.
Rappelons que, selon Todd, l'instauration d'un centre de décision à Bruxelles, et l'imposition de l'euro, ont ruiné la France, l'ont désindustrialisée, et ont vidé de toute substance vitale la vie politique de la Nation, de sorte que le pays est dirigé par une caste stato-financière qui ne fait qu'exécuter des ordres néolibéraux extérieurs, et, en même temps, se sert comme un camp de pilleurs dans une ville occupée.

Le paradoxe a été l'absence complète, malgré le résultat inespéré, mais sans lendemain, du référendum de 2005, qui traduisit la résistance à une Europe technocratique et antidémocratique, mais sans esquisse d’une contestation du règne sans partage de l'Euro. La sortie d'une Union européenne qui nous est hostile ne rencontre pas de succès auprès des masses. Cette asthénie, malgré des flambées de violence, surtout dans la banlieue en 2005, laissait présager un assentiment passif à la servitude et, à terme, à la disparition définitive de la France. L’apathie qui a touché la population sidérée par la brutalité d’un dressage cynique de l’État lors de la crise du Covid, appartient à cette espèce de comportement qui semble être la marque de la société postmoderne, et qu’il s’agit d’expliquer (dans le même temps où, américanisation oblige, avec l’aide enthousiaste des médias, du pouvoir, et des grandes firmes, notamment banquières, la masse a semblé adhérer au programme sociétal progressiste, à l’idéologie LGBT, dont on l’a gavée comme une oie grasse).
Or, différents mouvements de masse ont ponctué les derniers lustres. Pour les caractériser, je vais reprendre sommairement, et en partie (il a écrit son essai en 2020) la classification de Todd.
Nous avons eu, d’une part, deux mobilisations, qui ont touché particulièrement les « cadres » et professions intellectuelles et supérieures et une grande partie des professions intermédiaires : celle des « Charlie », et celle de la « Manif pour tous », dont le socle « idéologico-religieux » est le catholicisme « zombie » et ses « valeurs » (nonobstant, pour ce qui est de la première manifestation, l'instrumentalisation cynique par le pouvoir, afin de détourner la colère populaire engendrée par les attaques sociales du pouvoir, ce « détournement » de la rage se traduisant, à droite, par la propension à rejeter la cause des problèmes sur les immigrés, les musulmans, comme on le constate en ce moment, en 2025). La bourgeoisie et semi-bourgeoisie, plus ou moins pratiquante, très sensible aux questions éducative, est celle-là même qui, en 1986, s’était insurgée contre le projet de loi Savary.

Ce qui s'est passé à partir de 2018, avec les Gilets jaunes, puis, plus tard, avec les manifestations contre les diverses versions de la réforme des retraites (réactions déjà initiées sous les précédents présidents, de même que la jeunesse étudiante s’était soulevée contre le « Contrat de Première Embauche » (CPE) proposé par … Villepin, qui visait à prolétariser – déjà, en 2006 - la jeunesse diplômée), relève d’un soulèvement d'ordre économique et social.
Le « peuple », surtout celui qui travaille (nous en reparlerons), affronte désormais une tendance irrépressible de baisse de plus en plus accélérée du pouvoir d’achat. La paupérisation générale, des cadres et professions dites « supérieures » aux sous-diplômés et sous-qualifiés, est la conséquence de la ruine du pays par l’euro fort et la technocratie financière européiste, et obéit à un cahier des charges néolibéral de dégagement de marges de profits, visant à aligner les populations occidentales sur le sort de celles des pays en développement. Ce qui est presque fait aux États-Unis et en Grande Bretagne, lesquelles nous dessinent notre avenir.
La différence fondamentale, par rapport aux Trente Glorieuses, par exemple, est que l’État jadis redistributeur ne protègent plus ni le peuple, ni la nation, ayant « oublié » la souveraineté de la patrie, la patrie elle-même, et son rôle d’unification du corps national. L’État est devenu une structure de prédation sans scrupule, au service d’une superstructure supranationale. Tous ses rouages, du Conseil constitutionnel aux administrations locales, œuvrent contre la société, contre le peuple, et contre le pays. Il faut le considérer comme un ennemi, et comme le préconisait Lénine, il faut le briser, pour en construire un autre, au service des gens.

Ces remarques nous portent à la question du programme politique à suivre, et, par voie logique, à l’organisation qui le proposerait. Or, pour rester marxiste-léniniste avec conséquence, il s’agit de penser à partir de la société telle qu’elle est.
A vrai dire, nous nous trouvons devant un paradoxe, celui de la révolution russe, justement. Car l’on sait que, pour Marx, la Russie était un empire réactionnaire, paysan, attardé, et il ne prévoyait pas, contrairement à ce qu’il espérait de la Grande Bretagne, qu’il dût éclater là-bas une révolution de type communiste. Le prophète s’est ainsi trompé sur toute la ligne, car les pays anglo-saxons, par l’augmentation spectaculaire des moyens de production, ont embourgeoisé la classe ouvrière, qui a adopté l’individualisme et le matérialisme consumériste, tandis que les masses paysannes et prolétariennes russes ont embrassé, en gros, le programme révolutionnaire. Il est vrai que la guerre avait fait des ravages, mais le tronc vermoulu du tsarisme laissait présager une issue tragique.
En est-il de même pour nous ? Le point commun avec la Russie tsariste est que la classe ouvrière est maintenant minoritaire (quelque 18%). Elle l’était de facto en 1900, en Russie, elle l’est devenue, chez nous, après la ruine provoquée par le Traité de Maastricht. Il est difficile de s’appuyer sur les ouvriers d’usine, comme on le faisait, dans la banlieue rouge de 1960, en France, ou du Nord et de l’Est. La banlieue est verte, désormais.

C’est le RN qui rassemble les ouvriers. Près de 50 % de son électorat. C’est bien sûr un vote de colère, et la disparition du PCF a rendu cette traduction d’extrême droite possible. D’autre part, cette adhésion frontiste correspond à un besoin, suite à l’humiliation subie par le peuple, à partir des années Mitterrand et du « tournant » néolibéral de la gauche morale, de mépriser ceux qu’on suppose se trouver au-dessous de soi, les immigrés. Autrefois, le combat visait le haut : on était contre le pouvoir des dominants. Maintenant, comme une cascade, chaque couche sociale ne possède le sentiment d’exister qu’en écrasant de sa morgue, par une sorte de racisme, la couche inférieure : la caste stato-financière honnit tout le monde, les Professions supérieures, cadres et diplômés Bac + 4 ou 5, snobe agressivement les supposés « béotiens », ceux qui ne savent pas ce qui est bon pour l’avenir radieux, les couches très défavorisés haïssent les immigrés, ou fils et petits-fils d’immigrés, et les 50 % restants, la couche dite « intermédiaire », du bac professionnel au bac + 2, se pense supérieure, parce que, grâce à l’allongement de la scolarité, qui ne porte pas à rencontrer la réalité, on l’a gavée de poncifs qui lui font croire qu’elle est dans le camp du Bien.

Politiquement, nous avons donc un RN solidement campé sur la haine et le ressentiment, un macronisme qui joue sur les craintes des retraités, et prospère sur la suffisance des catégories dites supérieures (on peut y inclure certifiés et agrégés), qui ont l’air de profiter de la mondialisation, et qui sont sclérosées par leurs certitudes savantes de diplômés en série, et, fluctuant dans le marais de la couche intermédiaire, que l’on va analyser, les partis « sociétaux » comme le PS, les Verts et LFI, à l’électorat volatile.
Cette couche intermédiaire, malaisément identifiable parce qu’elle est très individualiste et fluctue avec les modes idéologiques surtout made in USA, est sociologiquement et quantitativement la grande victorieuse des Trente Piteuses. Elle donne le ton à la période. Elle s’entiche de modes de pensées dans le vent, comme du dernier i-phone, est très branchée, et donc a une propension, comme tout branché, à se pendre à n’importe quelle corde qui est à sa portée ; elle manifeste une niaiserie abyssale pour toutes les naïvetés idylliques qui traversent l’atmosphère médiatique, est extrêmement poreuse à la propagande et à l’endoctrinement, aux simplifications idéologiques qui lui sont assénées comme des certitudes, et, last but not least, semble n’exister que par un simple petit dénominateur commun : la détestation de l’« extrême droite fasciste », montrant par là qu’elle n’a rien compris à ce qui se tramait depuis cinquante ans, notamment dans le management et la sphère du néolibéralisme de type américain (californien, ou plus précisément, de l’École de Chicago).
Inutile de dire que s’appuyer sur un tel milieu social et culturel, c’est s’interdire de construire quoi que soit ailleurs que sur du sable, et désespérer de faire entendre la voix de la logique (d’autant plus que le niveau culturel, celui notamment des connaissances historiques, a chuté, au profit du manichéisme imbécile, et d’un moralisme gluant, ce contre quoi se fardait la pensée marxiste d’autrefois, très réaliste, à qui on ne la faisait pas, surtout quand on affichait des doctrines humanitaristes hors sol).

Ainsi LFI est-elle déchirée entre des velléités sociales traditionnelles, son appui assez vaseux à une immigration majoritairement musulmane, et son entichement pour le lobby LGBT très américanisé. Il est évident qu’il faudrait choisir, sans pour autant s’en prendre au féminisme ni à l’homosexualité, ni aux immigrés en tant que personnes, ni à l’islam. Il faudrait avoir une ligne claire, opter franchement pour une politique sociale, voire socialiste, et proposer raisonnablement une limitation à l’immigration, afin de recouvrer une partie des voix ouvrières confisquées par le RN.
Mais une remarque de Todd est beaucoup plus inquiétante (au-delà de son délire, probablement dû à une crise de dépression, d’alliance de la France avec les USA, contre l’Allemagne) ; il n’y a jamais eu de révolution dans une phase descendante. Toutes les révolutions, y compris celles qui se sont appuyées sur des principes religieux, comme en Angleterre (et celles de 1789 et de 1848 étaient, au fond, elles aussi, très religieuses), se sont accomplies dans une séquence de hausse massive de la production. Or, ce qui caractérise la période actuelle, c’est le déclin, voire la décadence, tout au moins de l’Occident global, comme on dit. Ajoutons à cela, et c’est la conséquence de la nature même de la couche intermédiaire, qui constitue maintenant la majorité, l’apathie, l’anomie (ne croire en rien, mener sa petite carrière matérialiste et individualiste sans se soucier du Bien commun), l’effondrement des caractères, des volontés, de la combativité.
Todd pense que l’appauvrissement actuel va faire réagir cette masse confrontée à la rudesse du Réel. Qui sait ?
14:51 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique, europe, france, affaires européennes |
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samedi, 16 août 2025
Cybercatastrophe pour la défense française (et européenne)

Cybercatastrophe pour la défense française (et européenne)
par Giuseppe Masala
Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/31026-giuseppe-masala-cyberdisastro-per-la-difesa-francese-ed-europea.html
Comme nous l'avons vu ces dernières années, le système de défense français, entendu à la fois comme appareil militaro-industriel et comme forces armées au sens strict, traverse une crise très grave, comparable, selon nous, au contournement par les armées allemandes de la ligne Maginot, qui a débuté le 10 mai 1940 et a coûté à la France sa défaite et l'occupation allemande.
Au cours de ces dernières années, nous avons en effet vu comment la France a pratiquement perdu son emprise sur la Françafrique, qui s'est traduite par le retrait militaire de pays tels que le Niger, le Burkina Faso, le Mali et le Sénégal, ainsi que par la fin effective du franc CFA. Il convient toutefois de noter que ce retrait n'est pas le fruit d'un choix politique autonome de Paris, mais plutôt l'effet d'événements défavorables sur l'échiquier géopolitique. Il suffit de constater que la France a été largement remplacée dans ces pays, tant sur le plan commercial que militaire, par des entreprises et des unités militaires provenant de la Fédération de Russie.

Mais à cet énorme revers diplomatique, militaire, commercial et monétaire subi en Afrique s'ajoutent des défaites cuisantes dans le domaine industriel et militaire qui ont remis en question la qualité des produits de l'industrie militaire française. Nous faisons référence tout d'abord au fiasco du système antiaérien franco-italien SAMP-T (photo), qui devait être la réponse européenne au système américain Patriot, mais qui, lors de la bataille aérienne en Ukraine contre les forces russes, n'a pas été à la hauteur des attentes, subissant de nombreuses pannes (y compris informatiques) et ne parvenant pas à faire face, même partiellement, aux attaques furieuses des missiles des forces russes.
Ce fait a été souligné par d'innombrables organes de presse occidentaux, à commencer par le journal américain Wall Street Journal.

Comme si ces désastres ne suffisaient pas, il faut ajouter que lors du bref conflit qui a opposé le Pakistan et l'Inde en mai dernier, trois chasseurs-bombardiers Rafale de fabrication française auraient été abattus par des J10-C pakistanais de fabrication chinoise armés de missiles air-air également chinois. Une défaite colossale pour Paris, qui a vu détruit le produit phare de son industrie aérospatiale et qui a tenté de minimiser les dégâts en admettant la perte d'un seul chasseur-bombardier ; une admission qui atteste toutefois que la technologie aérospatiale chinoise (bien que beaucoup moins coûteuse) est désormais à la hauteur (sinon supérieure) de la technologie française.

Mais le pire pour l'appareil sécuritaire français était encore à venir. Le 23 juillet, en effet, la nouvelle divulguée par le site de cybersécurité Cybernews a fait trembler les chancelleries du monde entier : Naval Group, le plus grand constructeur naval français, aurait subi une grave attaque informatique avec la fuite de documents de première importance en matière de sécurité nationale ; les pirates ont en effet revendiqué avoir eu accès au code source des systèmes de gestion de combat (CMS) utilisés par les sous-marins et les frégates français.
Toujours selon les révélations des pirates, les données volées à Naval Group ne concernent pas seulement les systèmes CMS, mais aussi des données réseau, des documents techniques soumis à différents niveaux de restriction, les machines virtuelles utilisées par les programmeurs de Naval Group et des échanges de messages confidentiels entre les techniciens de la même entreprise. Pour prouver la véracité de leurs déclarations, les pirates ont joint à leur revendication un échantillon de 13 Go de données provenant de ce qu'ils ont dérobé lors de leur cyberattaque.
Selon les experts qui ont analysé les données divulguées, l'attaque doit être considérée comme réussie et le matériel publié doit être considéré non seulement comme original, mais aussi comme très important, à tel point que la nouvelle a été relayée par le Financial Times et, par conséquent, par les principaux médias occidentaux. Cela a poussé l'entreprise à prendre publiquement position sur la situation, admettant que toutes ses ressources sont actuellement mobilisées pour vérifier la propriété des données publiées par les pirates présumés.

Au contraire, l'État français a gardé un silence éloquent sur cette affaire, révélateur du niveau de préoccupation face à ce qui constitue certainement une menace importante pour la sécurité nationale. D'ailleurs, selon tous les experts, l'accès au code source du CSM ne peut que susciter la plus grande inquiétude, car il s'agit de codes informatiques complexes conçus pour soutenir les opérations militaires en fournissant une plateforme intégrée pour la gestion des informations, la prise de décision et le contrôle des armes et des capteurs. Et c'est précisément le contrôle des armes qui est le plus préoccupant, étant donné qu'il s'agit dans ce cas précis du contrôle des armes des sous-marins qui, comme on le sait, embarquent également des missiles balistiques nucléaires dans le cas français.
Nous sommes donc confrontés à une affaire qui compromet fortement la capacité de combat de la marine française et potentiellement aussi sa force de dissuasion nucléaire. Il faut également tenir compte du fait que, même si les dommages étaient théoriquement limités, l'État français est confronté à une énorme atteinte à son image en matière de cybersécurité et de marine : qui achètera des systèmes navals français en sachant que le code source du CSM pourrait être potentiellement compromis ?
De plus, la défense française peut-elle rester avec le doute, même infime, que ses systèmes d'armes navales, y compris les systèmes nucléaires, puissent être compromis, ne serait-ce que potentiellement ?
Sur le plan politique, cette attaque ne touche pas seulement la France, sur le plan fondamental de la sécurité et de son autonomie stratégique, mais elle touche toute l'Europe et sa volonté de s'autodéterminer également sur le plan militaire, s'affranchissant ainsi du Big Brother d'outre-Atlantique.

Mais qui aurait pu avoir intérêt à lancer une telle attaque contre la France, sans se soucier des risques auxquels elle s'exposait ?
Selon l'auteur, il est très difficile que ce soient des hackers indépendants - des chiens errants du web - qui aient mis en place une telle attaque. Il est beaucoup plus probable que derrière les hackers se cache la longa manus d'un État. Mais lequel ?
Il peut certainement s'agir des grands adversaires de l'Occident, la Chine et la Russie, désireux de faire une démonstration de force à leurs adversaires. Mais il est également vrai que Pékin et Moscou savent bien qu'attaquer la force de dissuasion militaire d'un pays ennemi – surtout dans le contexte actuel de tensions géopolitiques extrêmes – pourrait entraîner une réponse militaire directe de Paris, ce qui n'est d'ailleurs pas exclu par le Livre blanc « Défense et Sécurité Nationale – 2013 » dans de telles circonstances.
L'analyse des intérêts des États-Unis est curieuse. Il est certes vrai que la France est un allié de Washington, mais c'est aussi un allié gênant, qui a toujours revendiqué son autonomie stratégique et militaire. De plus, la France est le pivot qui, du moins en théorie, peut garantir l'autonomie militaire européenne. Une capacité qui, après cette cyberattaque, est largement remise en question. Cela ne peut que réjouir Washington, qui voit désormais démantelé un adversaire commercial dans le domaine du réarmement européen et qui, surtout, rend désormais vide de sens toute hypothèse de détachement de l'Europe de la protection américaine, y compris militaire.

Il convient toutefois de noter que les États-Unis ne sont pas étrangers à des comportements sans scrupules à l'égard de leurs vassaux européens. Il suffit de penser au scandale Datagate qui a éclaté en 2013 à la suite des révélations de l'agent de la NSA Edward Snowden, qui a raconté comment les États-Unis espionnaient également les communications des dirigeants européens.
Il convient de noter que cette attaque contre Naval Group expliquerait également l'incroyable soumission de l'UE en matière de droits de douane, qui est apparue avec l'accord annoncé par Trump et von der Leyen lors du sommet écossais. Une Europe qui se retrouve dos au mur, incapable de toute initiative politique autonome, ne peut que se soumettre aux États-Unis de manière humiliante aux yeux du monde entier. C'est précisément ce qu'a démontré l'attaque informatique contre la défense française.
Mais ce ne sont là que des hypothèses théoriques. Il vaut mieux pour tout le monde croire que ce sont les occupants du Kremlin qui ont poussé les hackers à agir.
15:32 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Défense, Militaria | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cyberattaques, europe, actualité, france, armements, affaires européennes, défense |
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dimanche, 03 août 2025
Mercosur en vue: éradication du cheptel français… et de nos paysans avec !

Mercosur en vue: éradication du cheptel français… et de nos paysans avec!
Pierre-Emile Blairon
Il n’y a rien de plus terrible pour un éleveur que d’assister à la mise à mort brutale des bêtes qu’il a soignées, sélectionnées et choyées pendant de longues années afin qu’elles produisent le meilleur lait dans cette région de Savoie et Haute Savoie, célèbre pour ses huit grands fromages que sont l’AOP Abondance, l’AOP Beaufort, l’AOP Chevrotin, l’IGP Emmental de Savoie, l’IGP Raclette de Savoie, l’AOP Reblochon, l’AOP Tome des Bauges, l’IGP Tomme de Savoie. (AOP : appellation d’origine protégée, IGP : indication géographique protégée).

Selon Thomas Dantin, producteur et président de l'Association des fromages de Savoie, 186 tonnes de fromage qui représentent 2 millions d’euros sont bloquées, interdites à la vente, par les services étatiques, à la suite de la détection de cas de Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC) dans le cheptel savoyard, alors que cette maladie animale, bien répertoriée, ne se transmet pas à l’homme par quelque canal que ce soit. Qu’est-ce qui justifie cette interdiction ?
Le retour à la terre
Des générations de paysans se sont succédé sur cette terre rude de haute montagne où ils ne pouvaient vivre que grâce à l’élevage.
« Vivre et travailler au pays » : le slogan des premiers écolos soixante-huitards, qui avait fleuri sur les terres arides du Larzac durant la période d’abondance des « trente glorieuses », avait permis aux filles à papa de jouer quelque temps aux bergères avant de regagner le cocon familial et d’épouser quelqu’un de plus sérieux – et de plus fortuné - que leur petit ami fumeur de hachich qui les avait accompagnées dans leur utopie sous contrôle parental.

Les jeunes paysans qui reprennent de nos jours l’exploitation de leurs parents ne sont pas de doux rêveurs ; ils payent le prix (fort) de leur fidélité à leur lignage et à la terre qui les porte.
C’est le cas de Pierre-Jean Duchêne, 28 ans, éleveur à Entrelacs. Il est courageux, travailleur, lucide, amoureux de ses vaches et de son métier. Il a contracté un prêt de 600.000 euros et créé un emploi pour l’aider dans son travail qui l’occupe tous les jours; il n’est pas aux 35 heures.
Abattre tout le troupeau pour un seul cas détecté
Le 29 juin 2025, les services sanitaires ont détecté dans son cheptel deux cas de Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC), une maladie propagée par une mouche qui pique les bêtes ; cette maladie est sans danger pour l’homme ; les premiers cas sont apparus en Sardaigne et en Italie avant de se répandre en Savoie. Les deux vaches ont été aussitôt abattues. Il n’a rien pu faire contre la décision de justice [1] qui a ordonné l’abattage de tout son troupeau, malgré la mobilisation des éleveurs locaux, qui étaient venus à plus de 200 pour l’aider à empêcher le massacre. Peine perdue, la totalité de son troupeau (123 bêtes) a été sacrifiée, les paysans étaient désespérés; comme ils le sont depuis bien longtemps; vous ne pouvez ignorer que deux paysans se suicident tous les jours; 529 en 2016, et ça ne va pas en s’arrangeant. « L'État a joué la montre", dénonce Christian Convers, coprésident de la Coordination rurale des Savoie. Lui aussi a éclaté en sanglot dans l'après-midi. Pour l'éleveur, aussi secrétaire général de la Coordination rurale, le choc est immense, "c'est comme quand on perd quelqu'un de sa famille quand on perd tout un troupeau. Je pense que ça ne va pas être simple pour lui dans les jours qui viennent [2]ʺ.
Les services vétérinaires sont restés une bonne partie de la journée dans le hangar de son exploitation et les forces de l'ordre ont été présentes en nombre à l'entrée pour éviter tout blocage ; la préfecture de la Savoie, elle, est formelle : pour éradiquer ce virus, conformément à la réglementation européenne, lorsqu'un bovin est infecté, c'est bien tout le troupeau qui doit être abattu ». (Ici, Pays de Savoie)
Relisez les phrases en gras ci-dessus : il semble bien que les intervenants représentant l’Etat dans cette affaire (préfètes – toutes les deux des femmes -, gendarmerie, services sanitaires), aient reçu des ordres stricts pour la régler au plus vite au détriment des éleveurs, ne respectant même pas les procédures légales.
Pourquoi un tel empressement ? quel est l’enjeu pour le gouvernement ?
Réaction politique
Une réponse est donnée par Florian Philippot, pour l’instant, le seul responsable politique[3] à dénoncer pertinemment cette énorme machination qui se trame derrière ce que « nos » gouvernants veulent faire apparaître comme une navrante fatalité alors qu’ils ne font que suivre à la lettre l’agenda mondial afin d’éradiquer sur l’ensemble de la planète la classe paysanne.

Cette volonté de voir disparaître les paysans se traduit concrètement dans différents domaines et par de multiples façons. Florian Philippot nous en donne quelques exemples.
- On retrouve toujours Bill Gates derrière tous ces coups tordus destinés à remplacer la nature: humaine, animale ou végétale par des produits artificiels, de substitution ou de synthèse.

Bill Gates apporte 33 millions d’euros à Galvmed, une société qui mène des recherches sur les vaccins et médicaments vétérinaires ; l'objectif est « d'aider les animaux à survivre grâce aux vaccins et à la génétique et les aider à produire davantage », explique Bill Gates dans une vidéo publiée sur Twitter (Les Echos, 3 février 2018) ; comme si les animaux avaient besoin de vaccins et de génétique pour survivre ! En fait, il s’agit de remplacer la viande naturelle par de la viande synthétique, tout comme nos « élites » ont essayé de nous faire avaler des couleuvres mais aussi, et ce n’est pas une image, des insectes.
- Ouest-France s’est intéressé à un rapport de la Cour des comptes dans un article du 26 mai 2023 : « Dans un récent rapport, la Cour des comptes a réclamé la réduction du cheptel bovin pour réduire l’empreinte carbone, déclenchant l’incompréhension voire la colère de nombreux éleveurs ». Trois jours après la publication du rapport de la Cour des comptes qui dresse un « bilan défavorable de l’élevage bovin pour le climat[4] » (O.-F. du 24 mai 2023), l’incompréhension voire la colère des éleveurs ne semble pas retomber. Déjà chauffés à blanc par le tweet du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui vantait les mérites environnementaux des substituts de viande, une trentaine de membres de la FNB (Fédération nationale bovine), association spécialisée de la FNSEA, ont occupé, hier, pendant une heure et demie, le parvis du ministère de l’Économie.

La France, premier producteur européen de viande bovine et deuxième troupeau laitier derrière l’Allemagne, abrite environ 17 millions de têtes de bovins. Or, l’élevage bovin compte pour 11,8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) du pays, en raison du méthane éructé par les bovins (45% des émissions agricoles françaises). La réduction des émissions de méthane est déjà en cours. Presque naturellement. Avec les départs en retraite et les cessations d’activités, l’hexagone a perdu près de 800.000 vaches (lait et viande) en six ans…
ʺOn attendait de la puissance publique un plan de sauvetage, pas de destructionʺ, a réagi Patrick Bénézit. Le président de la FNB et éleveur allaitant dans le Cantal, a dénoncé, au passage, les accords de libre-échange qui visent à importer de la viande bovine d’Australie (24.000 tonnes), du Canada (50.000 tonnes), du Mexique (20.000 tonnes), « sans parler des 100.000 tonnes de l’accord de libre-échange Mercosur-Union européenne, en négociation depuis des années et que la France refuse pour le moment de signer. »
C’était en 2023 : la France a donc signé ce traité et prépare son application qui aboutira à la disparition de l’élevage français. En effet, cette réduction baisserait de 25% le cheptel bovin laitier et de 33% le cheptel bovin autre que laitier.
Cette « apparition mystérieuse », comme dit Florian Philippot (et soudaine, ajouterions-nous) de cette maladie animale est le signe d’une manœuvre qui se cache derrière « la réglementation européenne », (c’est pas moi, c’est l’Europe), qui, d’ailleurs, même si elle déresponsabilise nos institutions nationales, ne fait que souligner l’impuissance des pays y adhérant et la mainmise de cette institution non élue sur nos libertés et nos modes de vie[5].

Réactions syndicales
Le seul responsable syndicaliste paysan à avoir compris qu’il fallait s’extraire à tout prix de l’Union européenne est Sébastien Béraud (photo), interrogé ici par François Asselineau[6] ; Sébastien Béraud a créé un nouveau syndicat paysan pro-Frexit, Verte France ; il peut être joint à cette adresse courriel : epis43@protonmail.com
Dans cet entretien, Béraud nous rappelle qui est Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, principal syndicat agricole en France, bien en cour dans les hautes sphères des pouvoirs politiques, industriels et financiers. C’est le chef d’une entreprise de production de céréales de plus de 700 hectares en Seine-et-Marne, il a dirigé la Fédération française des producteurs d'oléagineux et de protéagineux (2007-2023).
Rousseau est président du conseil d’administration d’Avril, groupe industriel et financier de la filière française des huiles et protéines végétales, Pour l’exercice de cette fonction, il a perçu en 2022 un revenu annuel de 187.000 € brut.
Depuis avril 2023, il est président de la puissante Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA).
Ce portrait ressemble à celui, plus modeste cependant, du sénateur Duplomb que Sébastien Béraud connaît bien puisque c’est son voisin avec lequel il a été brièvement associé: Duplomb est membre de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA), président des Jeunes agriculteurs de la Haute-Loire, président de la chambre d'agriculture de la Haute-Loire ; il est partisan, personne n’en sera étonné, d'une agriculture productiviste, c’est-à-dire qui bouleverse nos paysages en abattant les haies de nos champs pour créer à la place des champs de monoculture à perte de vue.

Élu sénateur de la Haute-Loire, il est à ce titre à l'origine de la loi qui porte son nom, qui autorise à nouveau l’emploi d’un pesticide de la famille des néonicotinoïdes retiré du marché en raison de sa toxicité sur les humains et les abeilles, d’où la forte opposition que cette loi a soulevée.
De 2014 à 2017, il est président de la région Massif central et il siège au conseil de surveillance de la marque laitière Candia.
Comment est-il possible que de tels personnages puissent représenter les paysans alors qu’ils en sont les pires ennemis ?
La vaccination animale est-elle dangereuse pour l’humain ?
Les services de santé animale annoncent la vaccination de 310.000 vaches. Un coût énorme pour l’Etat qui prend tout en charge. N’oublions pas cependant que l’Etat, c’est nous, et nous savons que la France et l’Union européenne ne s’intéressent guère au montant de leurs dépenses, comme si cette charge n’allait pas inévitablement retomber sur les contribuables. Après moi, le déluge. En fait, c’est la ruine de la France et de l’Europe qui est ici recherchée sans même tenter de cacher cet objectif. Le gouvernement français travaille pour la disparition de la France au profit de l’Union européenne, jamais au profit des Français, l’Union européenne travaille pour la disparition de l’Europe au profit de l’Amérique et du consortium mondialiste, jamais au profit des Européens.

Dans son blog, Patrice Gibertie (photo), agrégé d'histoire, professeur de Chaire Supérieure en économie et en géopolitique, nous décrit une situation à l’inverse de ce qui se passe en France et, d’une manière générale, en Occident: les bovins atteints de LSD sont séparés du troupeau et traités à l’Ivermectine, notamment. C’est en Inde.
Aucun vaccin. Aucun abattage. Les animaux guérissent après 15 jours de traitement. « En Inde, dans le district de Dhamtari, au Chhattisgarh, six bovins ont été trouvés atteints de LSD. Le diagnostic de la maladie a été établi sur la base d’une combinaison de lésions cliniques et d’un diagnostic de laboratoire par RT-PCR. Les bovins présentant des signes cliniques importants ont été immédiatement séparés des animaux sains. Tous les animaux ont été traités avec des antibiotiques, des analgésiques, de l’Ivermectine et du complexe B pendant une semaine. Tous les animaux se sont rétablis après deux semaines de traitement. »
Ce qui prouve bien que la méthode employée par l’Union européenne cache une idéologie, pour le moins, mais plus sûrement une pratique mafieuse de corruption dans l’intérêt unique du corrompu et du corrupteur: vendre et acheter toujours plus de vaccins qui tueront toujours plus de bêtes et, si ces bêtes peuvent transmettre leur maladie à l’humain, c’est encore mieux: si les vaches ne meurent pas de la maladie, elles mourront du vaccin, une chance au grattage, une chance au tirage, on fait d’une pierre deux coups, comme on l’avait déjà fait pour le tandem Covid-vaccin pour les humains.
Faut-il rappeler que l’objectif n°1 de la Secte mondiale qui nous dirige est la réduction de la population humaine mais aussi animale par tous moyens comme nous l’avons expliqué maintes fois dans ces colonnes.
En effet, si cette maladie animale, comme bien d’autres, n’est pas transmissible directement à l’humain, elle peut l’être au stade suivant, celui de la vaccination des bêtes, qui est bien plus dangereuse pour l’Homme.

Jean-Marc Sabatier (photo) est docteur en biochimie, chercheur français reconnu pour ses contributions significatives à la conception de médicaments, à la chimie des peptides et à l’étude des maladies infectieuses, en particulier durant la pandémie de COVID-19. Il a occupé des postes éminents dans diverses institutions de recherche, notamment le CNRS et l’INSERM.
Dans cette vidéo[7], Jean-Marc Sabatier nous met en garde contre la consommation de viandes vaccinées à l’ARN messager qui peuvent transmettre à l’humain les maladies dont elles sont porteuses.
Je ne parlerai pas aujourd’hui d’autres fléaux qui ont été inventés par les mondialistes pour pourrir la vie des agriculteurs mais aussi celle des humains d’une manière générale ; ces catastrophes tournent toutes autour des manipulations du climat que la Secte a mises en place: éoliennes, 5G, énergie solaire photovoltaïque, j’en passe et de plus tristes.
Toutes ces manipulations auxquelles nous soumettent nos élites psychopathes sont inutiles en Europe et encore plus en France. Notre pays dispose de richesses naturelles innombrables sur sa terre et sous sa terre, d’un climat généreux mais tempéré et d’un peuple paysan voué à sa terre et à ses compatriotes ; nous n’avons nul besoin de nous approvisionner à l’autre bout du monde pour nous nourrir ; nous pouvons vivre en parfaite autarcie, dans un échange apaisé avec nos proches voisins européens dès l’instant où nous choisirons de le faire en abattant les pratiques qui ont mondialisé nos échanges. Il nous faut retourner aux anciennes pratiques de proximité, de localisme qui nous ont toujours aidé à vivre dans un monde harmonieux, entre hommes et bêtes.

Et je veux rappeler les belles phrases d’Oswald Spengler quand il parlait du monde paysan dans son ouvrage Le déclin de l’Occident : « Avec ses toits muets semblables à des collines, avec ses fumées vespérales, ses fontaines, ses enclos, son bétail, le village est complètement perdu, alité, dans le paysage. Le sentiment de l’enchaînement à la terre, de la plante cosmique, ne s’est exprimé nulle part avec autant de force que dans ces vieilles cités minuscules, à peine plus étendues qu’un carrefour, autour d’un marché, d’un château ou d’un sanctuaire[8]. »
Notes:
[1] « Au-delà de la tristesse, c'est la colère qui domine. Parce que Pierre-Jean Duchêne a déposé un recours devant le Conseil d'État lundi soir, assurent les représentants locaux de la Coordination rurale, pour suspendre la décision administrative qui autorisait l'abattage total de son troupeau. Sauf que les services de l'État sont intervenus avant que ce recours ne soit enregistré. » (Ici Pays de Savoie)
[2] https://www.facebook.com/reel/3006044992911349
[3] Avons-nous à espérer que les autres politiciens (exceptés, bien sûr, ceux qui prônent le Frexit), suivront son exemple ? Nous n’y croyons guère : ils sont complices puisqu’européistes, et, donc, mondialistes, l’Union européenne n’étant qu’une courroie de transmission de l’idéologie mondialiste.
[4] Les milliers de tankers qui sillonnent les mers du monde, les milliers d’avions qui occupent l’espace aérien, les dizaines de millions de vaches indoues, brésiliennes, argentines, etc. qui, en l’absence de toute contrainte d’ordre écologique, polluent des milliers de fois plus que notre pauvre petit pays, sont-ils pris en compte ?
[5] https://www.youtube.com/watch?v=pg3z1fD0o9c Coup de tonnerre : l’Europe va « tuer toutes les vaches françaises » !
[6] https://www.youtube.com/watch?v=mVDNQWpWuvo Sébastien Béraud lance le 1er syndicat agricole anti-Union Européenne
[7] https://www.facebook.com/L.Alerte/videos/1989180941608776?locale=fr_FR
[8] La Roue et le Sablier, page 175, Pierre-Emile Blairon
19:31 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : élevage, élevage bovin, france, europe, affaires européennes, paysannat, ruralité |
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lundi, 07 juillet 2025
Comme l’Oncle Sam en Hexagone

Comme l’Oncle Sam en Hexagone
par Georges Feltin-Tracol
On doit à Yannick Sauveur une excellente biographie de son ami Jean Thiriart parue en 2016 chez Pardès dans la collection « Qui suis-je ? ». Ce proche du fondateur de Jeune Europe a cependant commencé son militantisme aux débuts des années 1970 dans les rangs solidaristes. Il vient de publier une enquête très étayée et un réquisitoire solide sur un mal qui ravage la France.

L’américanisation de la société française. Acculturation et perte d’identité (L’Æncre, coll. « Nouveaux enjeux du XXIe siècle », 2025, 310 p., 35 €) met en lumière une tendance inquiétante qui atteint tout l’Hexagone. Les Français se rêvent de plus en plus en Texans de la Seine, en Californiens du Rhin, en Floridiens de la Garonne, en New-Yorkais de la Loire et en Chicagoans du Rhône. Ce phénomène, particulièrement prégnant, est fort ancien. Il se manifeste à travers divers canaux de propagation dont ceux de la culture dite populaire : le cinématographe, la variété musicale, le roman et la bande dessinée.
Yannick Sauveur rappelle l’intervention primordiale de la CIA en matière culturelle afin de mieux façonner les « élites » d’Europe occidentale. Ainsi la construction européenne s’opère-t-elle dès le départ sous la tutelle implicite – mais réelle – des États-Unis d’Amérique ! Sous le prétexte facile de contrer la menace communiste soviétique, écrivains, journalistes et essayistes de renom s’engagent volontiers dans la promotion de l’atlantisme, de l’occidentalisme et du mondialisme sans toujours en connaître les aboutissements !

Déjà dénoncée en son temps par Régis Debray dans Civilisation. Comment nous sommes devenus américains (2017) et L’Édit de Caracalla. Ou plaidoyer pour les États-Unis d’Occident (2002), l’américanisation ne se limite pas au haut de la société; elle se diffuse partout, y compris et surtout dans les zones rurales où prolifèrent festivals, clubs et fêtes locales de country music chaque fin de semaine. La langue de Molière est sérieusement touchée par cette mode détestable. Par la faute du Conseil constitutionnel présidé par le délétère Robert Badinter, la loi Toubon de 1994 ne s’applique pas (ou si peu). On ne traduit plus les titres des films ! Une flopée d’anglicismes (« expérimentation », « létal » ou « dispatcher ») métastase le français courant. Maintes enseignes – et pas seulement les salons de coiffure ! – emploient des termes angloïdes, c’est-à-dire un sabir bâtard qui n’est finalement qu’un globish lamentable. Le grand remplacement n’est pas démographique; il est aussi linguistique.
L’Union dite européenne est en pointe dans cette invasion insidieuse. Malgré le Brexit, l’unique langue (officieuse) de travail de la Commission et du fumeux Parlement demeure l’anglais par la faute des responsables français qui, à partir de 1974, ont renoncé à soutenir leur propre langue. Mais est-ce si surprenant quand Yannick Sauveur rapporte que cette politogenèse soi-disant européenne est de confection étatsunienne et que de nombreux politiciens et politiciennes hexagonaux en tant que Young Leaders de la French American Foundation servent de relais majeurs d’influence étrangère ? Par ailleurs, l’entité terroriste planétaire appelée OTAN renforce l’intégration des États d’Europe dans une matrice occidentale cosmopolite.
On connaît bien maintenant les connexions entre les cénacles mondialistes et les instances de l’État profond US. Certes, il n’y a jamais une identité complète de vue, de projet et d’ambition entre eux. Toutefois, il importe de prendre en compte qu’en-dehors du courant isolationniste qui récuse souvent l’Ancien Monde s’affrontent une tendance hégémoniste pour qui les États-Unis doivent assumer seuls la direction politique du monde, quitte à s’emparer de nouvelles terres, et une faction globaliste chez qui l’expansion du modèle étatsunien doit susciter l’arasement total des cultures, des peuples et des nations. Pour ce dernier groupe, l’occidentalisation, l’américanisation et la mondialisation ne sont pas les étapes successives d’un seul et même procédé, mais les manifestations parfois simultanées d’une procédure d’homogénéisation de très longue durée.


Tel un déluge ou un raz-de-marée gigantesque, l’américanisation se retrouve partout, des arts dont l’art contemporain en est le fer de lance à la gastronomie. À la pause – déjeuner de Midi, le burger remplace le sandwich ! Quant aux divertissements, Disneyland – Paris attire un public venu de toute l’Europe pour déverser sur lui un récit détourné et dévoyé des mythes ancestraux européens. L’Oncle Sam pille sans retenue nos ressources, nos talents et notre imaginaire. Résultat, « l’aliénation culturelle, écrit Yannick Sauveur, va d’abord imprégner des enfants qui, dès le plus jeune âge, vont être conditionnés par l’american way of life. Ce n’est pas être excessif de dire que Disneyland symbolise à souhait l’impérialisme américain et l’américanisation culturelle et, circonstance aggravante, avec la complicité des dirigeants de notre pays ».
Les Français portent eux aussi une grand part de responsabilité dans cette « McDonaldisation » qui « est aussi, à travers le succès de toutes ces chaînes commerciales d’origine américaine, prévient encore Yannick Sauveur, le spectacle peu réjouissant de la standardisation poussée à l’extrême et aussi avec pour conséquence la mort des centres villes et le déclin voire la disparition des petits commerces ». Le corollaire de ce triste constat correspond à l’essor d’un hyper-individualisme perceptible à l’hypertrophie de la place de l’automobile, élément central dans la surconsommation. Il serait peut-être temps que l’opinion avisée délaisse cet engouement pernicieux et s’intéresse à cette discipline novatrice lancée dès 1991 par Thomas Molnar : l’américanologie.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 163, mis en ligne le 2 juillet 2025 sur Radio Méridien Zéro.
13:32 Publié dans Actualité, Livre, Livre | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : actualité, france, américanisation |
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