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mercredi, 13 novembre 2024

Satanisation et titanisation: Retour sur la « Porte des Ténèbres »

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Satanisation et titanisation:

Retour sur la «Porte des Ténèbres»

Pierre-Emile Blairon

Nous pensions avoir déjà dit tout le mal que nous pouvions en dire, et qu’il fallait en dire, sur cette manifestation « festive » ouvertement satanique dans notre précédent article sur le sujet, daté du 29 octobre 2024 : La Porte des Ténèbres est grande ouverte. Mais, comme ses organisateurs, les médias et les divers organismes dédiés à la promotion de la ville de Toulouse n’en finissent pas d’en rajouter sur ce succès de masse, nous nous voyons obligés de continuer à traiter cet événement en mettant en lumière les véritables enjeux cosmiques en cours, sous forme d’une mise en perspective savante des fameux personnages « mythologiques » par l’intermédiaire d’un éminent symboliste.

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Le démon siège-il sur le trône de la ville de Toulouse ?

Nous avons remarqué, en effet, que le nom du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, contient en anagramme le mot « démon ». Est-ce pour cette raison que les édiles toulousains ont souhaité se mettre sous la protection d’un monstre, le Minotaure en l’occurrence ?

Rappelons que les véritables organisateurs occultes de ces inquiétants spectacles sont issus de formes anciennes épuisées, ce qu’on appelle le bas-astral, qu’ils n’ont pas d’autre possibilité que de recourir au monde matériel à son degré le plus primaire [1] pour continuer à exister. Quant aux participants, aux spectateurs, les foules - tout aussi primaires et ignorantes, qui sont les victimes consentantes et « émerveillées » de ces programmateurs – elles ont été largement décérébrées et n’ont plus la possibilité de réagir autrement que par stimuli, comme un troupeau de moutons.

Ces manifestations organisées à Toulouse (le cru 2024 succédant au cru 2018) viennent s’insérer dans un vaste ensemble qui va en s’amplifiant, regroupant, seulement pour l’année 2024, de grandes manifestations placées sous le signe de Satan, comme l’Eurovision, les cérémonies d’ouverture et de fermeture des Jeux Olympiques, les divers concerts animés par des saltimbanques milliardaires qui sont présentés chaque jour quelque part dans le monde et qui sont eux aussi placés sous le signe du diable comme vous pouvez le voir, par exemple dans une vidéo de Mylène Farmer.

Le maire de Toulouse

Jean-Luc Moudenc est le co-organisateur, le promoteur et le producteur de ces débordements diaboliques qui ont enfiévré sa ville, débordements onéreux qu’il a financés avec l’argent des contribuables de la métropole toulousaine, lesquels se révèlent quelque peu masochistes et en redemandent.

Qui est Jean-Luc Moudenc ? Il ressemble à tous les maires de grandes villes ; il est d’ailleurs Président de leur association.

Ces gens ont souvent le même profil de notables de province, pleins de rouerie, dénués de scrupules et de tout intérêt réel à l’égard de leurs administrés et de la ville qu’ils « administrent », politicards expérimentés, la plupart étant intégrés à quelque loge locale du Grand Orient, suivant systématiquement toutes les instructions gouvernementales liées aux « modernités de genre », aux «nouvelles mobilités », aux« énergies renouvelables », à « l’urgence climatique », à « l’empreinte carbone » et autres désastreuses fariboles, histoire d’être toujours dans le courant progressiste, ou dans le vent, comme autant de feuilles mortes, ne songeant qu’à leur carrière et à ce qui peut leur permettre de rester le plus longtemps possible à leur poste bien rémunéré, en cumulant le plus possible de fonctions et de mandats.

Moudenc est un champion en la matière, poursuivi en 2021 par Anticor, l’association anticorruption, qui l’a assigné en justice ; mais la procédure n’a pas pu suivre son cours parce que l’agrément du ministère de la Justice (agrément qu’elle a retrouvé depuis) a été bien opportunément retiré à Anticor à ce moment-là et le Procureur général de Toulouse a classé l’affaire sans suite…

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L’idée que la ville de Toulouse s’est placée d’elle-même sous l’influence (ou la « protection » ?), non pas du démon, mais d’un monstre mythologique (le Minotaure) ne vient pas de nous, elle vient des organisateurs, promoteurs et producteurs de cette manifestation (dont, peut-être, Moudenc lui-même), idée qui paraît saugrenue, abondamment relayée par une presse servile, mais qui correspond bien à un véritable palier dans un projet maléfique plus global initié de longue date dont très peu de personnes ont perçu la nocivité et l’ampleur et qui atteindra son paroxysme de bruit, de fureur et de toxicité lorsque les mondialo-satanistes auront réalisé qu’ils sont en train de perdre la partie, ce qui est inévitable.

Cette occasion de déchaîner leur barbarie pourrait très bientôt leur être donnée, par exemple, par l’accession de Trump au pouvoir aux Etats-Unis. Ils voudront peut-être alors, par dépit, provoquer le chaos par toutes sortes de crimes plus horribles les uns que les autres et de destructions abominables.

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René Guénon, visionnaire

René Guénon (1886-1951) est l’un des plus importants auteurs français dont la production littéraire s’est consacrée essentiellement à l’ésotérisme, la métaphysique, le symbolisme, les traditions et religions indoues, musulmanes, chrétiennes, juives, et autres spiritualités des anciens peuples.

Il a établi, à la suite des recherches de l’indou Tilak, le concept de Tradition primordiale, source unique de la connaissance issue du monde originel dont se sont ensuite inspiré toutes les sociétés traditionnelles depuis le début des temps.

Il est aussi l’un des premiers penseurs européens, avec l’Allemand Oswald Spengler, à avoir analysé avec une grande acuité les effets négatifs de notre fin de cycle sur le comportement de nos sociétés modernes (Le Règne de la quantité, la Crise du monde moderne).

René Guénon a influencé de nombreux penseurs et chercheurs de haut niveau comme Mircéa Eliade, Simone Weil (à ne surtout pas confondre avec la sinistre Simone Veil), André Breton, Antonin Artaud, Jean Phaure, Alain Daniélou, Julius Evola, Paul-Georges Sansonetti, etc.

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Dans l’un de ses ouvrages posthumes, Symboles de la Science sacrée, dans le chapitre XXII, intitulé « Sur la signification des fêtes « carnavalesques », article publié la première fois en 1945, Guénon évoque une origine plutôt récente de ces fêtes, il s’agit des Saturnales des anciens Romains.

« Pendant ces fêtes », dit-il « les esclaves commandaient aux maîtres et ceux-ci les servaient ; on avait alors l’image d’un véritable « monde renversé » où tout se faisait à rebours de l’ordre normal. […] Il s’agit d’un renversement des rapports hiérarchiques et un tel renversement constitue, d’une façon générale, un des caractères les plus nets de « satanisme » […].

Nous avons signalé dans notre article précédent ce même renversement opéré par les organisateurs des « fêtes » de Toulouse concernant les pseudo-personnages « mythologiques » qui fait d’un monstre assoiffé de sang et en manque de chair fraîche, le Minotaure, le gentil patron de la ville de Toulouse qui va « protéger » ses citoyens (au lieu de les dévorer tout crus) et d’une belle et douce princesse (Ariane) venant au secours de son bien-aimé (Thésée) une horrible araignée.

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Redonnons la parole à René Guénon qui écrivait, voici 80 ans:

« On voit par ces exemples qu’il y a invariablement, dans les fêtes de ce genre, un élément « sinistre » et même « satanique » et ce qui est tout particulièrement à noter, c’est que c’est précisément cet élément même qui plaît au vulgaire et excite sa gaieté: c’est là, en effet, quelque chose qui est très propre, et plus même que quoi que ce soit d’autre, à donner satisfaction aux tendances de l’ « homme déchu », en tant que ces tendances le poussent à développer surtout les possibilités les plus inférieures de son être ».

Cette description archétypale jungienne de la psychologie des foules formulée ici par René Guénon est de nature à expliquer que plus d’un million de personnes se sont précipitées avec enthousiasme dans les bras de Satan lors de ces fêtes toulousaines.

Titan et Satan : les machines de Toulouse sont les filles de ce couple monstrueux

La satanisation de notre société a débuté avec l’apparition du personnage de Satan issu des religions du Livre, « l’ange déchu », appelé aussi Lucifer ; il n’est donc pas uniquement un produit du catholicisme, comme le croient la majorité des gens mais aussi du judaïsme et de l’islam ; et il est donc d’une apparition récente, comparé à celle de Titan, qui est l’homologue de Satan pour les religions traditionnelles anciennes non-monothéistes, et qui serait d’origine antédiluvienne (donc avant 12.000 ans).

Nous aurions donc pu tout aussi bien parler d’une titanisation de notre monde.

Contrairement à ce que nous pourrions penser, c’est le plus ancien des deux compères, Titan, qui est tourné vers les « nouvelles technologies » [2]  et n’a de cesse de prôner la robotisation de l’humain grâce à laquelle les transhumanistes espèrent accéder à l’immortalité. On sait que le rêve des transhumanistes est de remplacer Dieu et ils le manifestent concrètement à la mesure de leurs capacités toutes matérielles comme par exemple, ce qu’ils appellent « l’intelligence artificielle » qui, comme tout ce qui est artificiel, est appelé à disparaître parce qu’éphémère.

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A l’origine, les Titans étaient des géants et leurs successeurs ont gardé la nostalgie de ce qui est grand, fort, qui peut monter haut dans le ciel pour rivaliser avec Dieu. Le rêve de la tour de Babel s’est concrétisé dans notre période contemporaine par la construction de tours plus hautes encore qui grattaient le ciel et venaient titiller la plante des pieds de Dieu ; les premiers de ces gratte-ciels ont été construits à la fin du XIXe siècle à New-York et à Chicago.

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Les roitelets arabes ont continué l’érection (sic) de ces tours dans leurs déserts en rivalisant entre eux pour savoir qui aurait la plus haute, et qui aura le portefeuille le plus épais. C’est exactement la manifestation de ce qu’on appelle l’hubris, la vanité qui ne tient qu’à des prouesses d’ordre matériel à défaut de pouvoir être compétitifs dans d’autres domaines plus spirituels.

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De même que ces roitelets ont apprécié la principale qualité titanesque qui consiste à être grand, gros et fort et à briller, à être rutilant comme leurs véhicules de luxe et à cracher si possible du feu (par les tuyaux d’échappement), histoire d’en imposer au voisin de tente. Titan est aussi celui qui brille comme Lucifer.

Satan, lui, à l’inverse, excelle dans un autre domaine, celui des ténèbres ; il est le maître des anciens grimoires, des chemins tortueux peuplés de créatures étranges, des cris d’angoisse dans la nuit, des opérations occultes qui se pratiquent encore de nos jours et même avec plus d’intensité qu’auparavant, comme le sacrifice d’enfants, les chasses à l’homme, aux enfants ou aux femmes dans des forêts impénétrables, les tortures les plus inimaginables, la consommation de sang humain, les cultes à des dieux zoomorphes (comme le Minotaure ou Lilith), les orgies zoophiles, etc.

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Vous avez compris que les machines qu’ont tellement admirées les Toulousains participent à la fois des rêves titanesques : elles utilisent des technologies de pointe, elles sont gigantesques, énormes, produisent toutes sortes d’effets spectaculaires, crachent le feu et l’eau et, en même temps, elles font référence à toutes les superstitions, à tous les monstres, à toutes les horreurs qu’ont pu inventer toutes sortes d’inquisitions religieuses ou étatiques afin d’effrayer les populations tout au long des siècles passés ; vous avez cru que ce temps était révolu ? Eh bien non, il revient de nos jours avec encore plus de cruauté et d’indicibles souffrances.

Guénon, à l’époque où il écrivait ce texte que nous citions plus haut, pensait que ces manifestations de type satanique allaient aller en se raréfiant car, disait-il, « cette disparition constitue, quand on va au fond des choses, un symptôme fort peu rassurant, puisqu’elle témoigne que le désordre fait irruption dans tout le cours de l’existence et s’est généralisé à un tel point que nous vivons en réalité, pourrait-on dire, dans un sinistre « carnaval perpétuel ».

Or, actuellement, en 2024, au moment où nous vivons les pires moments de ce cycle qui n’en finit pas de mourir, ces manifestations se sont, au contraire, multipliées et ont investi la totalité de la société mondiale à tel point qu’on pourrait penser, dans la logique de ce que disait Guénon en 1945, que les titano-satanistes craignent tellement de disparaître qu’ils font tout pour masquer leur irrésistible déclin et pour faire croire qu’ils pourraient encore avoir quelque influence mais, trop, c’est toujours trop !

A la fin du cycle et des terreurs que produit cette fin, il y a toujours un retournement salutaire qui rétablit l’ordre cosmique et qui voit réapparaître l’Âge d’or ; ce retournement intervient toujours d’une manière très brutale afin qu’il ne reste aucune trace, ni de ces êtres maléfiques qui ont proliféré comme de la vermine sur le corps de la Terre, ni des zombies qui les ont adulés.

Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1] « Se dit de quelqu'un qui a un horizon intellectuel borné, qui juge de façon dogmatique en raison de son manque de culture » (Larousse)

[2] C’est ce que Guillaume Faye, qui avait choisi la Voie des Pères contre la Voie des Dieux, appelait l’archéofuturisme ; c’est ce que Julius Evola résumait ainsi : « D’une manière générale, avec l’avènement de l’humanisme et du prométhéisme, il a fallu choisir entre la liberté du souverain et celle du rebelle, et l’on a choisi la seconde. »

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dimanche, 20 octobre 2024

Le dessein légionnaire

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Le dessein légionnaire

par Georges Feltin-Tracol

Jeune trentenaire originaire des Alpes, Rodolphe Cart collabore à Éléments, à Front Populaire de Michel Onfray et à Omerta du journaliste - baroudeur Régis Le Sommier. Déjà auteur d’une courte biographie sur Georges Sorel et d’un pamphlet contre les identitaires regroupés autour de Daniel Conversano, il signe aux éditions Hétairie son premier essai, un ouvrage de combat percutant.

On lit sur la couverture Faire Légion. Pour un réveil des autochtones (2024, 180 p., 18 €), sous-titre qu’on ne retrouve pas en page intérieure, remplacé par un éclairant « Une jeunesse face au déclin ». Cet autre intitulé, plus explicite, indique que l’auteur s’adresse en priorité à sa génération et aux classes d’âge proche. Le ton y est énergique, enthousiaste et catégorique. Dans un monde sans valeur où tout s’équivaut, Rodolphe Cart pose les jalons théoriques d’un réveil souverainiste, conservateur, nationaliste et populaire. Ce sursaut nécessite cependant l’avènement d’un esprit martial, activiste et combattant qu’il nomme « légionnaire ».

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Bien que rédacteur au magazine des idées qui soutient et valorise la civilisation européenne, Rodolphe Cart veut qu’à travers cette implication totale, ses compatriotes retrouvent une « France primitive » et se placent sous le patronage de « la déesse France ». L’auteur cite souvent Charles Péguy. Pourquoi n’emploie-t-il pas « Notre-Dame la France » plutôt que l’expression maurrassienne? Il s’agit pour lui d’assurer « la personnification du mythe de la nation – comme Jeanne d’Arc et même Marianne ont pu l’être. Dans l’ordre de l’Être, la déesse France est inférieure à l’homme car l’homme est une substance; mais dans l’ordre de l’Agir, de la morale et du politique, la nation est supérieure à l’homme comme le tout est supérieur à la partie ». Il ne cache pas ses intentions holistes, intentions hautement révolutionnaires par ces temps d’hyperindividualisme égotiste exacerbé.

Le réveil national français passe d’après lui par le mythe légionnaire, un « mythe nationaliste, et non européiste, racialiste ou occidentaliste », précise-t-il. Sa formation s’accompagne de « la valorisation conservatrice, prélibérale et nationaliste d’un nouvel ordre social ». À l’instar de Georges Sorel, principal théoricien du mythe mobilisateur de la « grève générale » (qui ne s’est jamais produite), l’auteur de Faire Légion considère que son « mythe légionnaire est […] un mythe vitaliste par ce souci de la fécondation et de la succession des générations, par la reconnaissance du devoir qu’a une communauté de persévérer dans son être propre, par la mise en place d’une politique visant à son indépendance vis-à-vis de toute ingérence extérieure ou de tentative de déstabilisation intérieure ».

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Sachant que nous vivons au milieu des ruines, Rodolphe Cart souligne que son « mythe légionnaire défend dans un même mouvement la souveraineté et l’identité de la France ». Mais quelle identité ? Celle, revancharde conçue sous la IIIe République sur l’ethnocide des cultures vernaculaires dites régionales ou bien celle, bigarrée et chatoyante, qui s’est épanouie sur le substrat indo-européen et qui s’est déclinée en variantes locales, historiques et continentales au cours de l’histoire? L’interrogation se pose d’autant qu’il affirme que « l’État prime sur les classes et sur les races ». L’État légionnaire – allusion subtile à la Garde de Fer roumaine de Corneliu Codreanu ? – a la vocation de « refaire un peuple ». Ainsi assène-t-il avec raison et conviction que « tout ce qui est social est national ».

Rodolphe Cart veut donc la France seule. S’il exclut ouvertement tout projet alter-européen, son point de vue se confine toutefois au seul cadre hexagonal. Pourquoi n’évoque-t-il pas la dimension planétaire de la France ? Que pense-t-il des territoires d’outre-mer ? Souhaite-t-il accorder l’indépendance à ces ultimes vestiges de l’ancien empire colonial ou les envisage-t-il en pivots régionaux d’une puissance française rénovée ? Par ailleurs, Rodolphe Cart est en train de sortir une enquête sur l’emprise dangereuse des néo-conservateurs bellicistes en France. Par-delà la francophonie, facteur commode d’immigration de peuplement, ses travaux prendraient une plus grande densité en incitant à la renaissance impérieuse de la francité. Un État légionnaire français pourrait-il vraiment ignorer le destin héroïque et menacé de ces peuples issus de l’ethnie celtique – franque - normande installés en Amérique du Nord (les Québécois, les Acadiens, les « Bois Brûlés » du Grand Ouest) ?

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Avec la fougue propre à la jeunesse, Rodolphe Cart part à l’assaut de ce « monde vétuste et sans joie ». Au lieu de s’enfermer dans sa tour d’ivoire, il n’a pas hésité à être le suppléant de Mélody de Witte, la candidate du Rassemblement national (RN) dans la deuxième circonscription de Paris, fief ingagnable pour l’Opposition nationale, lors des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet 2024. Son engagement électoral lui a valu en retour un article fielleux et outrancier de la part d’une plumitive de CaniveauPress (ô pardon – StreetPress !), un bidule gauchiste subventionné, expert dans la délation en ligne sous prétexte de pourchasser un fascisme imaginaire. Toujours en quête de dédiabolisation, les caciques du RN risqueraient de ne point apprécier Faire Légion, trop radical à leurs petits yeux fragiles. Peu lui chaut !

Rodolphe Cart apporte des solutions toniques. Il doit maintenant les approfondir, les améliorer et les affiner, surtout s’il ne veut pas que son nationalisme légionnaire finisse dans une impasse conceptuelle. Qu’il fasse donc sa mutation métapolitique ! Promouvoir l’esprit légionnaire, d’accord, mais au sein de la forteresse Europe !

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 129, mise en ligne le 15 octobre 2024 sur Radio Méridien Zéro.

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dimanche, 13 octobre 2024

Un avenir réservé

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Un avenir réservé

par Georges Feltin-Tracol

Début septembre, une fois la période des vacances estivales achevée, la SNCF (Société nationale des chemins de fer français) a décidé de pénaliser par de lourdes amendes tout client en cas de surcharge de bagage. La mesure s’inspire des compagnies aériennes qui limitent de manière draconienne le volume maximal à transporter. Désormais, les TGV et les Intercités n’acceptent plus que deux valises de taille moyenne et un petit bagage à main pour chaque voyageur. Les contrôleurs vérifieront, car ils reçoivent sur toutes les amendes dressées une rétribution au pourcentage. On comprend mieux pourquoi cette catégorie professionnelle réclame toujours plus de personnel afin de garantir une meilleure sécurité à bord. Cette revendication est une déplorable plaisanterie de la part des syndiqués de la CGT et de SUD-Rail, organisations qui terrorisent l’économie et qui dénoncent sans cesse toute mesurette répressive à l’encontre de la racaille…

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Il faut cependant reconnaître que bien des contrôleurs s’affligent des aberrations manifestes de leur entreprise. De nombreuses gares en campagne ne possèdent plus de guichet ou ne disposent que d’un automate peu maniable. En outre, il devient impossible de prendre un billet sur Internet au dernier moment, car le TER (Train Express Régional – l’équivalent du Transilien en Île-de-France) affiche complet, ce qui est faux. À tout voyageur sans billet de bonne foi, les contrôleurs regrettent d’appliquer le prix du trajet avec une majoration. Leurs appareils ne sont pas prévus pour s’adapter aux situations particulières. Ubu côtoie Kafka.

Longtemps entreprise – modèle du savoir-faire français, la SNCF n’est plus que l’ombre d’elle-même, victime des politiques libérales en matière de transports sous les injonctions des bouffons eurocratiques de Bruxelles et de la mainmise syndicale CGT - SUD. Elle souffre par ailleurs de la présidence désastreuse de Guillaume Pépy de 2015 à 2019 après un premier mandat entre 2008 et 2014. Ce bureaucrate l’a transformée en EasyJet terrestre guère fiable. Les gestionnaires à œillères de la compagnie ferroviaire ne cherchent qu’à fermer les petites lignes comme le réclament aussi les fumeux experts de l’IFRAP (Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques) qui rêvent de tout privatiser.

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La réouverture des trains de nuit aurait pu s’apparenter à une relance audacieuse de l’ambition ferroviaire si le public ne s’en détournait pas pour des motifs de temps de parcours trop longs et des conditions matérielles plus ou moins sommaires. Le train demeure un excellent facteur d’aménagement du territoire tant à l’échelle régionale qu’aux échelles française et continentale. À quand donc des lignes à grande vitesse entre Lisbonne et Varsovie, voire Minsk et Moscou, en passant par Madrid, Paris, Bruxelles et Berlin ?

Plus prosaïquement, cet été, une polémique concerna le TER qui dépend en partie des conseils régionaux, organisateurs de leurs lignes en concertation avec la SNCF. Suivant l’exemple en cours depuis juillet 2022 en région Normandie présidée par le centriste Hervé Morin, la région Grand-Est du macroniste de droite molle Franck Leroy, président entre autres du conseil d'administration de l’AFIT France (Agence de financement des infrastructures de transport de France) a mis en place une réservation gratuite obligatoire sur les lignes Paris – Troyes - Mulhouse et Paris – Châlons - Strasbourg. Il faut s’empresser de préciser que, pour l’instant, 25 % des places restent accessibles sans réservation. On peut imaginer qu’à moyen terme, ce système rigide deviendra payant au même titre que les TGV et les Intercités.

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À l’instar du Transilien, le TER contribue au transport quotidien, en particulier pour les migrants pendulaires. En géographie sociale, une mobilité pendulaire désigne le déplacement journalier aller – retour entre son domicile et son lieu de travail, peu importe la manière de se déplacer (train, voiture, tramway, métro, bus). Sait-on qu’en dehors de la région parisienne, la ligne de train la plus fréquentée de France se trouve en Auvergne – Rhône-Alpes entre Lyon et Saint-Étienne ?

La justification fallacieuse de la réservation obligatoire en TER serait la nécessité de mieux répartir l’affluence aux heures pleines. Faudrait-il se rendre au bureau ou dans sa boutique à 9 h, voire à 10 h ? Il y a trente ans, un établissement scolaire avait dû changer ses horaires de cours afin que les élèves internes puissent rentrer chez eux en fin de semaine à un horaire décent. La SNCF a toujours eu une attitude imbue d’elle-même. Ses ingénieurs ne sont-ils pas à l’origine du sabotage de l’aérotrain de Jean Bertin au profit du TGV ?

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Après ce précédent en TER, pourquoi ne pas l’étendre à l’accès aux bus, au métro et au tram afin de mieux maîtriser, là encore, l’afflux intermittent des usagers, surtout aux heures d’ouverture et de fermeture des bureaux ? Cette scandaleuse nouveauté se réalise au moment où le contrôle automobile, à savoir la surveillance par caméra thermique du covoiturage, atteint son paroxysme. À l’époque de l’hystérie covidienne, seuls les titulaires du sinistre pass sanitaire pouvaient monter à bord des TGV et des Intercités. En revanche, l’accès en TER ne nécessitait pas cet Ausweis. Ainsi pouvait-on traverser l’Hexagone sous apartheid vaccinal assez librement malgré une durée plus longue et de nombreuses correspondances. Avec la réservation en TER, il sera impossible de parcourir le pays. En outre, la réservation en TER marque la fin de l’anonymat en train. Déjà, au début de l’été 2004, la SNCF avait contraint ses clients à étiqueter leurs bagages. En 2022, toujours en lutte contre l’oubli des bagages, la SNCF a tenté de convaincre la moitié récalcitrante de ses voyageurs à étiqueter les bagages en leur proposant des étiquettes dotées de QR - code. On distribue une étiquette en plastique avec un QR - code en gare. Une fois scannée sur le smartphone, elle  dirige automatiquement l’usager vers un site Internet dédié où il indique ses nom, adresse et numéro de téléphone. Pis, depuis le mois de mai 2019, l’achat de billets de train exige de donner son identité personnelle, son adrel, son numéro de téléphone et sa date de naissance.

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Dans son roman dystopique, Et c'est ainsi que nous vivrons (2023), Douglas Kennedy décrit dans un avenir proche l’éclatement de son pays natal en deux entités étatiques rivales: la Confédération chrétienne fondamentaliste qui accorde le port d’arme à ses citoyens, et la République, un régime progressiste wokiste dont tous les habitants sont pucés et donc surveillés par les autorités. Si le puçage de la population est aussi évoqué par la rédaction de Red Team dans le premier ouvrage d’anticipation militaire commandé par le ministère français des Armées, imposer une puce à toute la population risquerait de déclencher des révoltes populaires. Certes, il y aura toujours des malades mentaux qui se feront volontiers pucer. Mais cette mesure liberticide hautement visible détruirait l’actuel récit officiel autour des droits de l’homme, des femmes et des autres.

Le 22 août dernier, l’association Régions de France démentait toute possibilité de généraliser la réservation en TER, y voyant un débat absurde. En fait, la généralisation de la réservation obligatoire à tous les modes de transport public, y compris pour l’auto-partage motorisé, passera par une application informatique indolore à télécharger sur le téléphone intelligent que possède tout un chacun (ou presque !). Il faut corréler cette proposition avec la suppression progressive de l’argent physique (les espèces) ainsi qu’au plan dément d’identité numérique envisagé par les hiérarques pseudo-européens, préfiguration du futur crédit social. Dans ce dessein machiavélique, le train joue un rôle essentiel. Il y a plusieurs années, le slogan d’une savoureuse publicité affirmait : « Laissez-vous prendre par le train ». Cette annonce a certainement ravi les habitants du Marais parisien. Très vite arrêtée, cette campagne fut cependant visionnaire puisque les usagers le sont aujourd’hui à travers la réservation obligatoire en TER. L’avenir sera une succession de moments réservés payants.            

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 128, mis en ligne le 9 octobre 2024 sur Radio Méridien Zéro.

mercredi, 09 octobre 2024

Notre-Dame de Paris: le nouveau caprice du petit Macron

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Notre-Dame de Paris: le nouveau caprice du petit Macron

 « C’est plus dur de réinventer un modèle quand tout n’a pas été détruit »

(Emmanuel Macron)

La « classe internationale »

Macron prononçait cette phrase citée en exergue en se frottant l’index et le pouce comme s’il était en train de palper un tissu ou de compter une liasse de billets ; ça me rappelle son camarade de jeux, le petit Sarkozy, qui, lorsqu’on lui avait demandé ce qu’il allait faire de sa vie après sa carrière politique, avait répondu de la manière inélégante qui est sa marque de fabrique: "Pour l'instant, je fais président, mais un jour j'irai faire du fric » (Nouvel Obs, 14 juillet 2013)

Quel noble projet, quelle touchante perspective, quel idéal élevé ! On dit qu’un peuple a les dirigeants qu’il mérite…

De la même façon fort vulgaire – je fais référence au geste qui accompagnait ses paroles-, Macron avait donc eu ces mots à propos de l’hôpital ; et, ma foi, sur ce plan-là, je dois reconnaître qu’il est presque arrivé au résultat qu’il s’était fixé : l’hôpital et toute la filière de la santé en France est à l’agonie ; clap-clap !

J’ai repris cette affirmation du Président Macron car on peut l’appliquer à quantité de domaines où il s’est attaché à mettre en place, ou à finaliser, le processus de destruction de la France et où il se permet d’intervenir en son nom personnel même lorsqu’il n’est pas habilité à le faire, à moins de décréter que nous ne sommes plus en régime démocratique et que, dans cette perspective, tout lui est permis.

Ainsi, pour la rénovation de Notre-Dame-de-Paris après le terrible incendie dont la cathédrale la plus célèbre au monde a été victime.

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Le Titanic et Notre Dame de Paris

Nous ne reviendrons que très rapidement sur les circonstances de ce tragique événement qui a bouleversé le monde entier et dont on parlera encore pendant des dizaines d’années (si Dieu ou le futur accordent ce laps de temps à notre civilisation bien mal en point), de la même manière qu’on se souvient encore de nos jours du naufrage du Titanic ; je n’évoque pas par hasard le naufrage du plus grand bateau du monde à l’époque où il fut lancé sur les océans ; le Titanic a coulé un 15 avril (1907), de même que l’incendie de Notre-Dame s’est produit un 15 avril (2019), la glace et le feu, l’eau et la terre, l’œuvre du Titan et l’œuvre de Dieu, c’est un message symbolique que chacun interprètera comme il l’entend. Nous pouvons aussi évoquer la magnifique chanson de Jacques Brel qui fait naviguer les cathédrales [1] [2]

On se souviendra qu’au lendemain de cette terrible journée, le Président français et son Premier ministre, visitant le site dévasté, se retenaient de pouffer de rire ; quel que soit le motif de leur hilarité, cette attitude dénotait le peu de respect que ces histrions manifestent à l’égard de l’un des monuments les plus emblématiques de notre pays.

Est-ce un hasard si, concernant cet incendie, il existe un autre élément troublant que nous avait fait remarquer notre ami Paul-Georges Sansonetti, à savoir que « Notre-Dame a pris feu exactement 666 jours après l’élection d’une majorité présidentielle favorable à l’idée d’une déconstruction de l’Histoire de France (élections législatives du 18 juin 2017). » Et Paul-Georges Sansonetti rajoutait : « C’est comme si l’embrasement de ce chef-d’œuvre répondait tragiquement à l’indifférence des Français quant à leur mémoire collective [3] ».

Est-ce vraiment un hasard, ou bien ces « 666 » jours ne sont-ils pas exactement et symboliquement calculés pour que l’incendie de Notre-Dame se déclare ? L’avalanche de symboles que les satanistes nous ont imposée avec l’Eurovision et les cérémonies d’ouverture et de fermeture des Jeux Olympiques ne va pas à l’encontre d’une telle hypothèse.

Et la phrase en exergue de cet article, phrase prononcée par Macron, prend ici tout son sens : déconstruction et destruction sont les maîtres-mots de l’idéologie macroniste.

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La France, le pays des bisounours

Je disais que je n’allais pas m’attarder sur les circonstances et les causes de l’accident ; je voudrais juste rappeler que, dans toutes ces grandes catastrophes où elles ne sont pas bien établies, il est de coutume pour les procureurs chargés de l’enquête de déclarer, de préférence avant même qu’elle soit ouverte, que « l’hypothèse d’un acte volontaire doit être écartée » ; c’est un extrait du communiqué du procureur Rémy Heitz le soir de l’incendie qui poursuit : « aucun élément ne permet d’accréditer l’hypothèse d’une origine criminelle » et rajoute que l’enquête s’oriente vers la piste « d'un dysfonctionnement du système électrique ou celle d'un départ de feu occasionné par une cigarette mal éteinte ».

On sait le crédit que l’on doit accorder à cette affirmation bien hâtive, sachant que de véritables experts ont souligné que « l'incendie n'a pas pu partir d'un court-circuit, d'un simple incident ponctuel. Il faut une vraie charge calorifique au départ pour lancer un tel sinistre. Le chêne est un bois particulièrement résistant [4] »

On se souvient de l’affaire AZF, cette usine dont l’explosion avait entraîné la mort de 31 personnes et où 2500 avaient été blessées. Trois jours après la catastrophe, le procureur de la République, Michel Bréard, déclarait sentencieusement que la piste de l’accident était privilégiée « à plus de 90% ».

On nomme ensuite, habituellement, une commission qui mettra des années à donner ses conclusions, ce qui n’intéressera plus personne et ce qui est, in fine, le but recherché.

Merveilleux  pays que la France, pays de bisounours où rien ne peut être malveillant !

Donc, pour ne pas déroger à la tradition, l’enquête concernant les causes de l’incendie de Notre-Dame-de-Paris est toujours en cours ; depuis 5 ans ! Nous espérons, pour le portefeuille des contribuables, que les Sherlock Holmes dilettantes de notre si belle République (bananière) française ont d’autres enquêtes à résoudre en même temps, pour les occuper, et qu’ils sont payés au forfait…

Entre temps, le général Georgelin, chef d’Etat-major des armées de 2006 à 2010, chargé par Macron de superviser les travaux de reconstruction de Notre-Dame, a « passé l’arme à gauche » dans de curieuses circonstances ; je n’ai pas pu m’empêcher d’employer cette expression fort peu usitée de nos jours mais qui correspond si bien à la situation.

Curieuses circonstances ? Imaginez un homme de 75 ans qui connaît parfaitement, par sa carrière professionnelle, les règles de sécurité et qui se pique, en milieu d’après-midi, d’effectuer, seul, une randonnée en haute montagne (2650 m d’altitude) ! Son corps a été retrouvé par le peloton de gendarmerie de haute montagne et son décès a été daté officiellement du 18 août 2023. « Un représentant du parquet a précisé que la piste accidentelle était privilégiée. Une enquête a été ouverte, selon la même source. »

Air connu.

C’est Philippe Jost qui a succédé au général Georgelin, nommé par décret du président de la République du 9 septembre 2023. Depuis 2019, il remplissait les fonctions de directeur général délégué de l’établissement public Notre-Dame de Paris. 

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Macron La Gaffe entre en scène

On se rappelle que Macron voulait déjà remplacer en 2019, juste après l’incendie, la flèche de Notre-Dame contre l’avis, notamment, de Philippe Villeneuve, l’architecte en chef des monuments historiques chargé de la reconstruction de l’édifice médiéval et que le zélé serviteur de Macron, feu le général Georgelin, lui avait enjoint, le 13 novembre 2019, de « fermer sa gueule », dans le plus pur style macronien qui se distingue par un langage peu châtié (on se souvient du fameux « les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder » de Macron, petite phrase prononcée le 4 janvier 2022 à l’encontre d’une partie du peuple français).

Au mois d’octobre, Philippe Villeneuve « avait d’ailleurs eu une formule aussi claire qu’expéditive : ʺLe futur, c’est soit je restaure à l’identique, et ça sera moi, soit on fait une flèche contemporaine, et ça sera un autre.ʺ L’architecte en chef des monuments historiques avait justifié sa position en référence à la Charte de Venise (signée par la France, NDLR) établie en 1964 ʺqui impose que l’on restaure les monuments historiques [à l’identique] dans le dernier état connu » (Le Monde, 15 novembre 2019).

Finalement, la flèche a été restaurée dans les règles de l’art et cette restauration a unanimement été saluée par la Commission nationale du Patrimoine et de l’Architecture et par tous les professionnels et les associations chargées de faire respecter le riche patrimoine français (En tout cas, celui qui est resté debout après le passage des vandales révolutionnaires de 1789 et suiv.).

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Rappelons que la flèche du XIIIe siècle avait été détruite par ces barbares en même temps qu’ils saccageaient les statues de la galerie des Rois et du portail. Rappelons aussi que c’est grâce à Victor-Hugo et à son livre éponyme dédié à Notre-Dame-de-Paris que le monument n’a pas été purement et simplement démoli comme il en était question après le passage, en 1831, d’émeutiers antiroyalistes qui ont dévasté ce qu’il en restait à l’intérieur.

L’ambition de Macron est à peu près similaire à celle de ces iconoclastes : il veut laisser une trace de son passage dans l’Histoire, même si c’est pour être aussi célèbre que Robespierre, Néron ou Caligula.

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Aussi, son obstination (on te met à la porte, mais tu rentres par la fenêtre) va se porter sur une autre composante de la cathédrale, les vitraux commandés par le restaurateur de Notre -Dame, Viollet-le-Duc, réalisés entre 1855 et 1865.

« Lors de sa visite sur le chantier le 8 décembre dernier, à un an jour pour jour de la réouverture, Emmanuel Macron a annoncé le lancement d’un concours pour réaliser des vitraux contemporains, afin de « marquer du XXIe siècle » la restauration. Quelques jours auparavant, Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, lui avait confirmé son « souhait » de voir l’État commander « une série de six vitraux pour les chapelles latérales sud de la nef ». La ministre de la Culture, Rachida Dati, a, depuis, enclenché (début mars) le processus de remplacement de ces six ensembles vitraux de Viollet-le-Duc. Malgré une pétition qui rassemble pas loin de 150.000 signataires opposés à ces créations contemporaines. » (Le Parisien, 28 mars 2024). On connaît l’intérêt de Rachida Dati pour le patrimoine … marocain ! (voir notre article précédent : Rachida Dati, « une chance pour la France », ou pour le Maroc ?)

On connaît aussi l’obsession des dignitaires de l’Eglise à vouloir absolument intégrer la « modernité » (comprendre le progressisme, l’évolutionnisme, l’air du temps, la mode) dans la doctrine et dans tous les esprits, rouages, faits et gestes de la religion catholique et de leurs ouailles, aux dépens de la tradition et du patrimoine.

« Marc Chauveau, frère dominicain, historien de l’art et membre du comité de sélection, insiste sur la nécessité de ne pas avoir peur de faire “trop moderne ». Adeline Suard, La Maison de Marie-Claire, le 03/03/2024.

Président de la République, ministres, généraux, archevêque… sont en totale illégalité à vouloir s’immiscer dans cette reconstruction !

Tous ces gens qui sont en charge de la gestion de l’Etat (Président, ministres, généraux ou autres hauts fonctionnaires) ou qui font partie de la hiérarchie ecclésiastique, qu’on penserait informés étant donné leur fonction, n’oublient qu’un détail, mais de poids : le processus de réhabilitation des monuments historiques comporte des règles qui les excluent formellement, les uns comme les autres, de toute participation à des décisions concernant cette réhabilitation et se retrouvent alors dans une situation d’illégalité, ce processus défini par la Charte de Venise n’acceptant dans ces délibérations que les professionnels (architectes, commissions de sauvegarde du patrimoine, historiens de l’art, etc.)

L’avocat Fabrice Di Vizio l’a opportunément souligné [5] : « Depuis la loi de 1905 (article 4), c’est l’Etat qui est chargé de l’entretien et de la restauration des cathédrales [par l’unique intervention et décision des professionnels du secteur, NDLR] ; le diocèse a un rôle qui n’est que consultatif et c’est le recteur de la cathédrale qui peut choisir le mobilier liturgique ». Les rôles et les attributions sont bien définies.

L’historien d’art, Didier Rikner [6], directeur de la revue La Tribune de l’art, a lancé une pétition demandant tout simplement le respect de la loi interdisant de modifier un élément ancien du patrimoine qui n’a pas été endommagé, et classé Monument historique, comme c’est le cas pour les vitraux de Notre-Dame de Paris ; cette pétition a recueilli déjà 150.000 signatures[7] :

« Quel est le sens de restituer le dernier état historique connu de la cathédrale (avant le 15 avril 2019), celui de Viollet-le-Duc, pour priver l’édifice d’un élément essentiel voulu par celui-ci ? Comment peut-on justifier de restaurer des vitraux qui ont survécu à la catastrophe pour aussitôt les enlever ? Qui a donné mandat au chef de l’État d’altérer une cathédrale qui ne lui appartient pas en propre, mais à tous ? Les vitraux contemporains ont toute leur place dans l’architecture ancienne lorsque ceux d’origine ont disparu. Ils n’ont pas vocation à remplacer des œuvres qui existent déjà […]

Emmanuel Macron veut poser la marque du XXIe siècle sur Notre-Dame de Paris. Un peu de modestie serait peut-être préférable. Nous ne serons pas assez cruels pour rappeler que cette marque existe déjà : l’incendie. Un incendie certes accidentel, mais pour lequel il a été abondamment démontré que l’État, avant et pendant sa présidence, porte de lourdes responsabilités. » (Notamment en raison du désengagement financier et moral de l’Etat tenu de faire procéder à sa charge, donc à la nôtre, aux travaux nécessaires à leur pérennité et à leur sécurité. NDLR)

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Quant au mobilier de la cathédrale et à sa disposition, ces éléments ont donc été choisis par le clergé local. Choix étrange ! car il nous paraît que la configuration ressemble, peu ou prou, à celle d’un temple maçonnique. Plus rien ne nous étonne.

Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1] https://www.facebook.com/watch/?v=1455230598623191

[2] https://www.youtube.com/watch?v=q1CPps6qggw

[3] Pierre-Emile Blairon, L’Iceberg, la tradition primordiale contre le Titanisme, p.25, éditions du Lore, 2021.

[4] https://www.batiactu.com/edito/notre-dame-apres-incendie-rien-n-est-fini-selon-ex-56147.php

[5] https://www.youtube.com/watch?v=X2ak5dhVvM0

[6] https://www.youtube.com/watch?v=Nhim7X3UKQU

[7] https://www.change.org/p/conservons-%C3%A0-notre-dame-de-paris-les-vitraux-de-viollet-le-duc

dimanche, 29 septembre 2024

Le Palais Bourbier

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Le Palais Bourbier

par Georges Feltin-Tracol

Le gouvernement de Michel Barnier passera-t-il l’hiver ? Les Français n’ont pas fini de subir les effets désastreux de la dissolution du 9 juin 2024 tant la situation politique devient instable, explosive et intenable. Or la tripartition du champ politicien en blocs antagonistes ne se retrouve pas dans un parlement balkanisé. 

Bien qu’élu au suffrage universel indirect par les élus locaux et nationaux, le Sénat compte aujourd’hui huit groupes (la majorité avec 131 Les Républicains et 57 membres de l’Union centriste, 64 socialistes, 22 macronistes du Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants, 19 Indépendants – République et territoires plutôt macroncompatibles, 18 communistes, 16 élus divers-gauche du Rassemblement démocratique et social européen et 16 Verts) sans oublier les quatre non-inscrits (3 sénateurs RN et le sénateur des Bouches-du-Rhône Stéphane Ravier, qui vient de lâcher Reconquête !). Ce quatuor bénéficie de plus de prérogatives que leurs homologues députés.

La nouvelle Assemblée nationale se caractérise déjà par le plus grand nombre de groupes sous la Ve République: onze ! Ce morcellement ne provient pourtant pas du choix des électeurs, mais plutôt d’un changement irréfléchi du règlement intérieur sur la constitution des groupes parlementaires. Jusqu’en 1988, ce règlement stipulait un minimum de trente députés pour former un groupe. Entre 1986 et 1988, le Front national de Jean-Marie Le Pen disposait grâce à la proportionnelle de trente-cinq membres. Tout au cours de cette courte législature, Charles Pasqua, alors bras armé officiel de Jacques Chirac, ne cessa de vouloir débaucher les élus frontistes afin de provoquer la fin du groupe FN. Sans succès fort heureusement ! En revanche, en mai 2016, le groupe Vert – le premier de l’histoire du Palais-Bourbon – a disparu à la suite de virulentes dissensions internes entre partisans et adversaires de la présidence de François Hollande.

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Alors que certains politiciens réclamaient l’élévation du seuil de trente à quarante, voire cinquante députés dans l’espoir d’empêcher le FN d’avoir un groupe, en 1988, Michel Rocard, nouveau Premier ministre socialiste, accepta d’abaisser le seuil à vingt députés. Il s’assurait ainsi de la sympathie des centristes en dissidence ouverte avec le groupe UDF (Union pour la démocratie française giscardienne). En 2009, le seuil s’abaissa encore à quinze députés seulement !

En le restaurant à son étiage historique, à savoir trente députés, trois groupes n’existeraient plus: les 16 de l’Union des droites pour la République d’Éric Ciotti; les 17 élus de la Gauche démocrate et républicaine (dont une douzaine de communistes) et les 22 de Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT). Trois autres s’approcheraient de la barre fatidique: les 33 députés d’Horizons du maire du Havre, Édouard Philippe; les 36 démocrates centristes du maire de Pau, François Bayrou, et les 38 membres du groupe Vert dans lequel grenouillent six élus de Génération.s de Benoît Hamon et cinq Insoumis critiques envers le lider maximo Jean-Luc Mélenchon. Quant aux sept non-inscrits, outre un centriste et un divers-gauche, on relève la présence d’un ancien macroniste de gauche, Sacha Houlié, de l’ancienne vice-présidente du Mouvement pour la France, la Vendéenne Véronique Besse, et de deux anciens LR, l’Alsacien Raphaël Schellenberger et le néo-chiraquien du Lot, Aurélien Pradié. Ce dernier refuserait dorénavant de serrer la main d’Éric Ciotti au nom de la tolérance et du vivre-ensemble bien sûr. Signalons enfin la présence de l’ex-RN Daniel Grenon écarté de son groupe à la suite de médisances médiatiques.

L’actuelle configuration de l’Assemblée nationale exprime la prédominance des intérêts personnels et des tactiques partitocratiques. Éric Ciotti et ses amis ne souhaitaient pas rejoindre le groupe RN en tant qu’apparentés d’autant qu’ils divergent sur plusieurs points cruciaux, en particulier sur la fameuse réforme bancale des retraites. Éric Ciotti a en outre refusé d’intégrer dans son groupe libéral-conservateur sécuritaire trois députés aujourd’hui apparentés RN que la direction mariniste perçoit comme des fidèles de Marion Maréchal : Thibaut Monnier, élu de la Drôme, cofondateur de l'Institut des sciences sociales, économiques et politiques (ISSEP), Eddy Casterman (Aisne) et Anne Sicard, députée du Val-d’Oise. Cette ancienne actrice dans quelques films de Marie-Cheyenne Carron s’occupe du fonds de dotation de l’Institut Iliade. Il est exact qu’à l’aune des critères du wokisme ambiant, cette responsabilité ne convient pas aux belles âmes qui préfèrent Raphaël Arnault, député de Vaucluse et chef de file des rageux de la Jeune Garde antifasciste de Lyon…

Dans son édition du 16 septembre dernier, les Dupont et Dupond de Libération associés à un troisième larron ont signé un article fielleux sur l’Institut Iliade. Ni Anne Sicard, ni les responsables de l’Iliade n’ont répondu aux questions sournoises du trio malfaisant. Bravo ! Ils ont eu raison. Discuter avec ces gens-là est une grande perte de temps. Un silence méprisant vaut toutes les meilleures argumentations.

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Dans ce contexte fragmenté, difficile donc de voir clair alors que s’affirment les rivalités. Le bloc national RN – ciottiste n’est pas uni. Il compte des bardello-marinistes, des ciottistes et des marionistes. Le Nouveau Front pseudo-populaire se divise en quatre groupes dont 72 Insoumis et 66 socialistes. La majorité présidentielle macroniste se fracture dans la perspective lointaine de la présidentielle de 2027, sauf si s’accélère l’échéance capitale. Les 97 députés macronistes se préparent au duel interne pour la présidence du parti Renaissance entre Élisabeth Borne et Gabriel Attal sous le regard des démocrates et d’Horizons qui organisent, eux, la future course à l’Élysée. À l’initiative de Nicolas Sarközy, la Droite républicaine de Laurent Wauquiez (47 députés) cherche non sans mal à s’associer au bloc central avec un Premier ministre savoyard dont la nomination irrite l’aile gauche de la Macronie.

Michel Barnier et ses ministres vont très tôt connaître la menace des motions de censures diverses et variées. L’Élysée et Matignon font face à un incroyable bourbier politique qu’il va falloir supporter et gérer avant une nouvelle dissolution à moins que la France ne connaisse d’ici là une élection présidentielle anticipée qui ne résoudrait rien ou l’application des pouvoirs exceptionnels. Du chaos hexagonal ne sortira au final qu’une satrapie postmoderniste.

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 126, mise en ligne le 24 septembre 2024 sur Radio Méridien Zéro.

vendredi, 27 septembre 2024

Rachida Dati: une « chance pour la France »*? Ou pour le Maroc?

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Rachida Dati: une « chance pour la France »*? Ou pour le Maroc?

Pierre-Emile Blairon

*Selon l’expression de Bernard Stasi, homme politique, ministre sous Pompidou.

On ne s’attendait pas à ce que Libération pointe son nez dans les affaires plus que douteuses de Rachida Dati, au moment où la franco-marocaine vient d’être reconduite au poste de ministre de la culture (française), poste qu’elle occupait déjà depuis janvier 2024, lorsqu’elle s’est avisée, très opportunément, de rejoindre la Macronie ; et ce, alors même que Michel Barnier vient d’exhorter ses ministres, anciens et nouveaux, à être « irréprochables et modestes ». Caramba ! Encore raté [1]!

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Car on ne compte plus les frasques de la Dati - qu’une couverture du Point avait qualifiée d’ « extravagante » en 2008, un peu à la manière des concubines frivoles de certains rois de France, ce dont elle avait fait semblant de s’offusquer - non plus que les casseroles qu’elle traîne en grand nombre et grand fracas avec une insouciance et un aplomb qui laissent pantois.

Née en 1965 en Saône et Loire d’un père marocain maçon et d’une mère algérienne sans profession arrivés deux ans auparavant en France, Rachida Dati est la deuxième d'une fratrie de onze enfants, sept filles et quatre garçons, dont Jamal et Omar, tous deux condamnés et emprisonnés pour trafic de drogue ; ça commence bien, comme dans les contes de fées ; d’ailleurs, elle recasera toute cette petite famille à Casablanca au Maroc, dans un « palais démesuré dans lequel elle se rend régulièrement », selon le Journal de la maison du 21 mai 2024 (photo)

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Après maintes tribulations, elle entre à l’Ecole nationale de la magistrature sans passer le concours d’entrée (selon le Canard enchaîné, elle aurait produit pour ce faire un faux CV) et en sort magistrate en 1999. Le conte de fées continue.

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Quelques années auparavant, elle aura rencontré grâce à Dominique Strauss-Khan, Henri Proglio qui deviendra patron d’EDF et de Véolia ; en 1993, elle aura passé un an à Londres en compagnie de Jacques Attali, travaillant au sein de la BERD ; vous voyez, que du beau monde !

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Il me paraît que ce soudain intérêt de Libération pour cette dame solidement établie dans le Système depuis de longues années malgré ses incartades (et peut-être grâce à elles), pourrait être un prétexte pour attaquer son ancien compagnon et pygmalion, Henri Proglio (photo), qui n’a pas l’heur de plaire à la bien-pensance, surtout depuis qu’il a annoncé ne pas vouloir quitter ses fonctions au sein du Conseil d’administration international de Rosatom, le géant nucléaire public russe, après l’affaire ukrainienne, choix louable qui doit être le reliquat d’anciennes positions droitistes de Proglio.

Dans son article du 23 septembre 2024, Libération reproche surtout à l’homme d’affaires d’avoir loué un luxueux appartement de 225 m2 dans le 6ème arrondissement de Paris, où il a habité un temps avec Rachida Dati avant de lui en laisser seule la jouissance tout en continuant à payer son loyer que le propriétaire de l’appartement a remis en location, après le départ de la ministre, pour la somme de 12.500 euros mensuels.

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Entretemps – voyez les vies passionnantes des grands de ce monde ! – Proglio se sera marié et aura divorcé d’une autre Rachida (Khalil), ce qui aura eu l’avantage pour l’homme d’affaires de ne pas se tromper de prénom pendant cette courte idylle, et Rachida (Dati) aura eu un enfant, en janvier 2009, mais pas de Proglio, peut-être de Dominique Desseigne, un autre homme d’affaires important, qui niera sa paternité en affirmant que « Rachida Dati avait huit amants dans la même période. Parmi eux, "un animateur télé, un ministre, un PDG, un Premier ministre espagnol, l'un des frères de Nicolas Sarkozy, un procureur général qatari et l'héritier d'un empire du luxe » (Le Monde, 2 novembre 2012).

Il sera finalement condamné en 2016 à verser une pension de 2500 euros mensuels à Rachida Dati.

En lien avec cette affaire, la franco-marocaine a failli être arrêtée pour « débauche et grossesse illégale » par la justice marocaine à laquelle elle est aussi soumise.

D’après Yahoo du 24 septembre 2024, qui reprend la longue enquête de Libération, Rachida Dati est une habituée des dépenses somptuaires de toutes sortes : « Depuis presque vingt ans, Rachida Dati est régulièrement épinglée pour ses dépenses exorbitantes. En 2008, alors ministre de la Justice, elle déboursait en trois mois les deux tiers de ses frais de réception dans des voyages et restaurants, avant de demander une rallonge et de dépasser son budget de 30 %. En 2014, l’UMP la privait de portable après avoir dû payer ses 10.000 euros annuels de forfait téléphonique. En 2015, Rachida Dati était visée par la Cour des Comptes pour avoir facturé 190.000 euros de dépenses indues pendant qu’elle était Garde des Sceaux : vêtements de luxe, conseils en communication et autres pâtisseries…».

Selon Libération, Rachida Dati, qui se dit « ministre SDF », dispose, outre ses biens immobiliers en France et au Maroc, d’un patrimoine financier qui s’élève à plus de 5.2 millions d’euros.

Toujours d’après cette enquête, sur le plan international, Rachida Dati s’est engagée dans une sorte d’opération de lobbying en faveur de l’Azerbaïdjan dans le conflit qui l’oppose à l’Arménie, et en faveur de ses intérêts économiques qui reposent essentiellement sur ses exportations de gaz. Elle a été apostrophée à ce sujet par Elise Lucet dans le cadre de son émission « Cash investigation » mais a refusé de répondre à ses questions.

Faut-il rappeler que Rachida Dati est mise en examen pour corruption passive et recel d'abus de pouvoir dans une affaire en lien avec celle de Carlos Ghosn (Renault-Nissan) ?

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Oui, sans doute, faut-il le rappeler parce que Michel Barnier, lui, ne s’en souvient pas puisqu’il a reconduit Rachida Dati dans ses mêmes fonctions, pensant qu’elle n’est pas concernée par sa directive : « des ministres irréprochables et modestes » ; on a vraiment envie de pouffer de rire en voyant cette comédie qu’il joue avec le RN qui serait l’arbitre de la situation, lequel parti ne voit non plus aucun inconvénient à retrouver la pétillante Rachida !

Même si, last but not least, le dernier mais non le moindre, la franco-marocaine a déclaré en mai 2024 : « Mon combat sera de faire reconnaître le patrimoine marocain, c’est important pour le Maroc mais c’est important aussi pour la France, parce qu’aujourd’hui, on en bénéficie aussi en France [2]».

Oui, c’est sûrement très beau, très riche, le patrimoine marocain, au Maroc ; nous aimerions bien le promouvoir en France, mais tout ce que l’on connaît, en France, du Maroc et de ses habitants, ce sont ces OQTF, ces personnes délinquantes obligées de quitter le territoire français, mais qui ne le quittent jamais, par faute d’une justice politisée et défaillante, comme celui qui vient de torturer et massacrer Philippine. Et ils sont des centaines dans ce cas dont les méfaits ne se comptent plus, que le Maroc, en aucun cas, n’accepterait sur son territoire. La balance est loin d’être égale. Non, vraiment, l’immigration n’est pas une chance pour la France.

Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1] D’autant plus qu’elle n’est pas la seule à déroger à ce que Michel Barnier (naïf?) voulait considérer comme une règle, et ça ne fait que commencer ; ainsi, de la ministre de l’Education nationale - excusez du peu - que l’on découvre dans ses œuvres pédagogiques lorsqu’elle les testait sur le petit personnel de Singapour, à l’époque où la future ministre (elle s’appelle Anne Genetet, mais je pense qu’il est inutile de retenir son nom, sa nouvelle fonction ayant toutes les chances d’être éphémère), s’ennuyait comme toutes les femmes d’expatriés, et avait fondé une agence de recrutement de domestiques ; et on en apprend de belles : https://actu.orange.fr/politique/le-cv-de-la-nouvelle-ministre-de-l-education-anne-genetet-provoque-des-remous-magic-CNT000002f88sU.html

[2] https://www.facebook.com/reel/1197021588180194

dimanche, 22 septembre 2024

Le spectre de l’article 16

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Le spectre de l’article 16

par Georges Feltin-Tracol

Les 19 juin et 2 juillet derniers, en pleine campagne électorale législative anticipée, Le Journal du Dimanche (JDD) envisageait la possibilité qu’Emmanuel Macron appliquât l’article 16 de la Constitution. Cet article confère au chef de l’État des pouvoirs exceptionnels qui ne sont pas explicités.

Il n’a pour l’heure servi qu’une seule fois. Le 23 avril 1961, au moment du putsch d’Alger, le général de Gaulle déclenchait cette option qu’il maintînt en vigueur jusqu’au 30 septembre 1961. À cette occasion, un décret présidentiel étendit la garde à vue à quinze jours ainsi que les conditions d’internement administratif à l’égard de tous les partisans, armés ou non, de l’Algérie française. Il prolongea en outre la compétence du haut tribunal militaire.

À la sortie de cette information, le camp macroniste et l’Élysée ont aussitôt hurlé à la fausse nouvelle et à la désinformation. Deux activités consubstantielles selon eux de la part de l’hebdomadaire dominical désormais aux mains de Vincent Bolloré. Le complotisme dominerait sa rédaction ! En réalité, le complotiste anticipe ce qui va globalement se passer.

Cette éventualité institutionnelle a néanmoins été reprise par d’autres titres de presse tout aussi conspirationnistes. Passons rapidement sur le numéro estival de juillet – août 2024 de L’Incorrect qui interroge un constitutionnaliste chevronné, Frédéric Rouvillois, sur l’imminence ou pas de l’article 16. Le Point du 15 août 2024 l’évoque sans trop commenter. Sur Polémia à la date du 31 août, Michel Geoffroy n’écarte pas ce cas de figure. Mieux encore, un mois auparavant, Le Monde, quotidien bien connu pour tordre les faits, livrait dans son édition du 27 juillet 2024 un excellent entretien avec Alexandre Guigue, professeur en droit public à l’université Savoie – Mont-Blanc, encore sûrement un repaire d’« allumés » délirants…

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Malgré la nomination de Michel Barnier à Matignon, le risque de blocage perdure. L’activation de l’article 16 se conçoit avec l’échéance budgétaire prochaine (financement de l’État et de la Sécurité sociale). L’absence de toute majorité claire à l’Assemblée nationale incite les personnes intéressées à lire avec attention la Constitution et la loi organique relative aux lois de finances. Le Parlement est contraint de débattre dans une période limitée: soixante-dix jours pour le budget et cinquante pour la Sécurité sociale. Si ce temps est dépassé, le gouvernement aurait le droit d’utiliser des ordonnances soumises au seul avis du Conseil d’État. Auparavant, l’exécutif pourrait tout aussi recourir au douzième, c’est-à-dire appliquer chaque mois de 2025 l’équivalent budgétaire de 2024 afin de faire fonctionner les services publics.

La mise en pratique de l’article 16 transférerait les prérogatives ministérielles au seul président de la République. En raison du chaos parlementaire et de la menace qui plane d’une mise en tutelle par la Commission de Bruxelles, le président français jugerait alors que « les institutions de la République [...] ou l'exécution de ses engagements internationaux sont menacés d'une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu ». Après en avoir informé la nation par un message audio-visuel, le chef de l’État signerait un décret d’adoption du budget de l’État et de la Sécurité sociale dans un sens austéritaire. Excessif ? Dans La démondialisation (Le Seuil, 2012), l’économiste souverainiste Jacques Sapir proposait la sortie de l’euro au moyen de l’article 16...

Pendant toute la durée des pouvoirs exceptionnels, l’Assemblée nationale ne peut être dissoute. Le 18 septembre 1961, le président gaulliste de l’Assemblée nationale, Jacques Chaban-Delmas, distinguait la session de plein droit de la session normale. Il estimait que durant la période correspondant à la réunion de plein droit des chambres sous l’article 16, les travaux du Parlement ne pouvant pas avoir d’aboutissement législatif, le gouvernement est privé du droit de poser la question de confiance sur un projet de loi, ce qui signifie que les députés ne peuvent pas déposer de motion de censure.

Par ailleurs, depuis la révision constitutionnelle sarközyste de 2008, « après trente jours d'exercice des pouvoirs exceptionnels, le Conseil constitutionnel peut être saisi par le président de l'Assemblée nationale, le président du Sénat, soixante députés ou soixante sénateurs, aux fins d'examiner si les conditions énoncées au premier alinéa demeurent réunies. Il se prononce dans les délais les plus brefs par un avis public. Il procède de plein droit à cet examen et se prononce dans les mêmes conditions au terme de soixante jours d'exercice des pouvoirs exceptionnels et à tout moment au-delà de cette durée ». Mais ce garde-fou est-il solide ? Pas sûr quand on sait que le Conseil constitutionnel se compose de personnalités macronistes et qu’il a déjà entériné sous l’hystérie covidodinguienne l’ensemble des mesures liberticides.

Fin stratège élevé par le lambertisme trotskyste et le mitterrandisme, Jean-Luc Mélanchon prévoit à court ou moyen terme son utilisation, d’où sa proposition récente de destitution de Macron au moyen de l’article 68 de la Constitution. C’est une mise en garde implicite. Cet article permet difficilement la destitution présidentielle par un parlement constitué en haute-cour et sur un vote des deux tiers difficile à obtenir, mais pas impossible si se construit dans les faits une coalition momentanée entre le Nouveau Front pseudo-populaire et le bloc national RN – UDR (Union des droites pour la République ciottiste).

Outre l’adoption forcée d’un budget de rigueur ultra-libéral, l’article 16 pourrait-il offrir à Emmanuel Macron le pouvoir de modifier la Constitution en contournant le Parlement via l’article 11 ? Pas forcément. Sur une saisie des sénateurs gaullistes à propos de l’inconstitutionnalité du traité de Maastricht,  le 2 septembre 1992, le Conseil constitutionnel interdit à la considération 19 de la décision 92 – 312 l’usage de l’article 16 dans l’engagement d’une révision constitutionnelle en contournant l’article 89. Or l’article 11 n’est pas mentionné et le Conseil constitutionnel, jouet de l’Élysée, pourrait très bien se raviser.

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En s’affranchissant de la décision de 1992 dans le cadre de l’article 16, le président de la République soumettrait aux Français au moins un référendum. Si jamais il n’ose pas tordre la Constitution de 1958, il pourrait cependant soumettre aux électeurs le changement du mode de scrutin législatif en privilégiant la proportionnelle à l’échelle départementale ou régionale.

Un universitaire, juriste de formation, Roger Pinto (1910 – 2005), soutenait que le président pouvait user de l’article 16 pour réviser la Constitution par la voie référendaire. Il reconnaissait volontiers que cette procédure engagerait la responsabilité directe du chef de l’État. Le constitutionnaliste faisait valoir à raison que le texte fondamental ne précise pas si l’ordre constitutionnel à rétablir doit être nécessairement le même qu’avant. Ce référendum de révision constitutionnelle porterait sur trois questions posées simultanément (ou pas): le droit de dissoudre dans l’immédiat la législature élue le soir du 7 juillet 2024, l’instauration d’un mandat présidentiel de six ans avec des élections nationales tous les trois ans, voire la suppression immédiate de la limite à deux mandats présidentiels consécutifs dans la perspective d’une nouvelle candidature en 2027 d’Emmanuel Macron si ce dernier n’entend pas démissionner sous peu.

Dans le cadre de l’article 16, le régime pourrait volontiers entraver la campagne des partisans du non qui subiraient en plus un déluge médiatique de propagande favorable au oui. Cependant, en cas de victoire du non à l’une des deux consultations populaires, voire aux deux, le président de la République aurait-il l’audace de démissionner ou bien se maintiendrait-il en fonction jusqu’en 2027 avec la bénédiction de l’OTAN et de la Commission pseudo-européenne ? L’hypothèse semble bien pessimiste, mais avec Emmanuel Macron, il faut s’attendre à tout, y compris au pire.     

 

GF-T

 

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 125, mise en ligne le 17 septembre 2024 sur Radio Méridien Zéro.

dimanche, 15 septembre 2024

Maltraitance institutionnelle

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Maltraitance institutionnelle

par Georges FELTIN-TRACOL

En ces semaines post-olympiques propices aux exploits, un nouveau record vient de tomber à l’avantage du gouvernement de Gabriel Attal, démissionnaire au 16 juillet dernier. Avant la nomination de Michel Barnier le 5 septembre dernier, le plus jeune premier ministre du régime a géré les affaires courantes pendant cinquante-et-un jours. Cette durée exceptionnelle dépasse de loin tous les gouvernements de la Ve République dans la même situation et se rapproche de ceux de la IVe.

Cette longueur excessive résulte du caractère profondément psychotique de la Macronie et de son chef, adepte de la procrastination politique. On a déjà oublié qu’entre la nomination de l’équipe gouvernementale d’Attal, le 11 janvier 2024, et l’entrée en fonction des ministres délégués et des secrétaires d’État, le 8 février, presque un mois s’écoula. Là encore, les cabinets ministériels ont souffert de ce laps de temps incompréhensible.

On oublie en outre qu’entre la réélection d’Emmanuel Macron, le 24 avril 2022, et la nomination d’Élisabeth Borne à Matignon, le 16 juin, on observe un écart de cinquante-trois jours, situation qui agaça fortement le premier ministre en exercice d’alors, Jean Castex. Cette détestable façon de procéder semble indiquer que le locataire de l’Élysée serait le maître des horloges. Une belle excuse qui prouve surtout un désir d’humilier ses affidés et un inquiétant narcissisme.

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Sous le gouvernement Borne, Aurore Bergé (photo), député des Yvelines, occupait le ministère des Solidarités et des Familles. Sous celui de Gabriel Attal, elle n’est plus que ministresse déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations. Cette rétrogradation est inhabituelle. Certes, on peut reculer dans l’ordre protocolaire, mais pas changer de statut. Cela ne traduit-il pas un sadisme évident de la part de l’exécutif ? On comprend mieux pourquoi cette ancienne juppéiste soutient maintenant l’ancienne socialiste Élisabeth Borne à la présidence du parti présidentiel Renaissance contre, éventuellement, Gabriel Attal...

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Emmanuel Macron maltraite aussi la stratégie politique. Les dernières semaines ont montré qu’il n’égalerait pas François Mitterrand qualifié par ses détracteurs de « Florentin ». Macron n’arrive même pas à la cheville du premier président socialiste de la Ve République. Machiavélien, François Mitterrand se serait délecté de l’actuelle situation politique sans pour autant commettre la ribambelle d’erreurs de son très lointain successeur.

Emmanuel Macron se trompe d’abord en changeant de premier ministre en début d’année alors que se profilaient les élections européennes et un éventuel succès pour le Rassemblement national. Le piètre locataire de l’Élysée aurait dû garder Élisabeth Borne jusqu’au 10 juin au moins. Il se trompe toujours en n’imposant pas la tête de liste de la majorité présidentielle. Au lieu de choisir la pauvre et digne Valérie Hayer, il aurait dû contraindre Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, voire Gabriel Attal, à prendre cette première place tout en leur permettant de rester ministres. En revanche, en cas de refus répété, il aurait dû les virer de leur poste sans la moindre hésitation.

Emmanuel Macron s’est encore trompé en décidant de dissoudre l’Assemblée nationale au soir du 9 juin. Il tablait sur la désunion durable des forces de gauche et dans un hypothétique sursaut de l’extrême centre. L’opinion publique a principalement compris qu’il cédait aux exigences gratuites de Jordan Bardella. Le microcosme politico-médiatique bruissait de rumeurs sur une éventuelle motion de censure déposée par les Républicains à l’automne prochain lors du débat budgétaire. Or, avec l’ingénierie sociale orchestrée autour des Jeux olympiques et paralympiques, l’actuel chef de l’État aurait pu profiter d’une popularité acquise au cours de ces divertissements de masse afin d’en finir avec la XVIe législature dès la rentrée de septembre. Les 64 médailles françaises lui auraient-elles permis d’obtenir la majorité absolue ? Pas certain…

Une autre erreur d’Emmanuel Macron est de n’avoir pas nommé à Matignon la candidate proposée par le fumeux Nouveau Front pseudo-populaire. Oui, Laurence Tubiana, Huguette Bello, Lucie Castets ou même Madame Michu aurait dû conduire un nouveau gouvernement dès le milieu du mois de juillet. Plus tacticien, Emmanuel Macron aurait convoqué une session extraordinaire des deux chambres dès les premières semaines d’août afin que le Parlement discutât du projet de loi sur l’abrogation de la réforme des retraites. Sachant que le bloc central macroniste aurait aussitôt déposé une motion de censure votée à coup sûr par la Droite républicaine de Laurent Wauquiez, le groupe de Marine Le Pen aurait-il lui aussi voté la censure, quitte à ne pas remettre en cause la réforme calamiteuse des retraites, ou bien ne pas la voter et ainsi aider le gouvernement d’union de la gauche à rester en fonction ? Un dilemme cornélien pour le parti de la flamme tricolore…

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Les atermoiements estivaux démontrent enfin l’indécision manifeste d’Emmanuel Macron. Il agit tel un enfant gâté qui, par colère et insatisfaction à l’égard de ses parents, n’hésite pas à casser le jouet qu’ils viennent pourtant de lui offrir. Il n’a pas compris que, malgré ses divisions, ses divergences, ses désaccords profonds, la gauche a l’habitude de s’entendre et de s’unir dès que les circonstances l’imposent. Cette cohésion idéologique n’existe pas au centre (les radicaux sont les ennemis historiques des démocrates-chrétiens), ni bien sûr chez les droites buissonnantes d’une incontestable diversité idéologique, intellectuelle et politique.

Il faut maintenant craindre que ces maltraitances politiques se poursuivent, s’amplifient et s’incrustent dans une pratique désormais dysfonctionnelle des institutions. Le mois de septembre ne risque pas d’être chaud que sur le plan social. Il est probable qu’il soit brûlant en politique et même incandescent au niveau institutionnel.

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 124, mise en ligne le 10 septembre 2024 sur Radio Méridien Zéro.

mercredi, 11 septembre 2024

France et Allemagne: curieuses idées sur la démocratie

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France et Allemagne: curieuses idées sur la démocratie

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/francia-e-germania-alle-prese-con-curiose-idee-sulla-democrazia/

"L'élection a été volée". Jean Luc Mélenchon, chef de file de la gauche française, s'indigne que le président Macron ait choisi Michel Barnier comme premier ministre. Un gaulliste, au lieu d'un représentant de la gauche immigrationniste. Et il parle d'un outrage à la démocratie parce que lui, Mélenchon, a gagné les élections. Et là s'ouvre une discussion sur ce qu'est la démocratie.

Car, en termes de votes populaires, de consensus au sein de la population, ce n'est pas la gauche qui a gagné, mais le Rassemblement national de Le Pen et Bardella. Ensuite, par des mécanismes électoraux transalpins, l'alliance de la gauche a obtenu plus de sièges. Parce que 10 millions de Français ont voté pour le Rassemblement et seulement 7 millions pour le Front populaire, mais pour Mélenchon les 3 millions de voix en moins ne comptent pas, il a gagné malgré tout et il est antidémocratique de ne pas le remarquer.

En Thuringe et en Saxe, en revanche, le succès de l'AfD dans les urnes a également été récompensé en termes de sièges. Mais la démocratie à la carte veut qu'un tiers des électeurs allemands ne comptent pour rien, ont le droit de voter mais pas de gouverner. Bref, le vote n'est bon que s'il respecte les paramètres fixés par le politiquement correct.

Ce n'est pas un hasard si l'abstentionnisme progresse en Italie. Car le concept de démocratie était lié à l'existence des partis, sorte de courroie de transmission entre l'électeur et l'élu. Et les partis étaient le lieu d'élaboration de la pensée politique et idéologique. Aujourd'hui, la pensée a été abolie et les partis ne sont plus que des comités d'entreprise. Souvent de malversations, toujours d'affaires qui ne tiennent pas compte de l'électeur.

Le niveau bas de ces dernières années s'est encore abaissé. Les partis ne sont même pas capables de traiter des questions triviales parce que leur personnel est du niveau le plus bas. La compétence a été remplacée par l'arrogance. Aujourd'hui, ceux qui vont voter le font pour Meloni, Schlein, voire Calenda et Renzi. Ou même pour Salis et Soumahoro. Mais pas pour leurs partis respectifs remplis d'incapables, d'infâmes, de traîtres prêts à toutes les bassesses pour tromper leur collègue.

Pour trouver une once de pensée politique, il faut quitter les partis et suivre les activités de certaines associations, fondations, centres d'études. Mais qui, contrairement à ce qui se passe à l'étranger, ne peuvent avoir que peu d'effet sur des partis dont les responsables et les dirigeants sont terrifiés à l'idée que la pensée puisse encore survivre.

vendredi, 23 août 2024

Comment Macron est devenu indéboulonnable

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Comment Macron est devenu indéboulonnable

Nicolas Bonnal

Macron est indéboulonnable, il le sait et s’en vante, pleurniche Philippot ; peut-être qu’il sera réélu, peut-être qu’il se maintiendra au pouvoir en 2027 à la manière de Zelenski-Gambetta, pendant que son électorat crève sans se plaindre aux urgences des hôpitaux dans toute la France (ne me faites pas le coup qu’il a été élu avec 1% des voix grâce à des logiciels, OK ?).

La question reste : qu’est-ce qui a rendu ce coup d’Etat maison possible ? On commence par la théorie du complot, du complot des élites et des bureaucrates, etc.

En 2017 dans un article très riche, Aude Lancelin avait parlé du putsch du CAC 40. Les milieux d’affaires ont été royalement récompensés, et leur presse à ses bottes, et le président de l’hexagone socialo est devenu celui des très riches, comme disait Hollande sans rire, lui qui lui avait mis le pied à l’étrier et dont Aude avait narré tous les renoncements dans son texte. Là on vient d’apprendre que le fils Glucksmann et le PS allaient le soutenir et qu’il ne serait pas destitué, et ce serait idiot d’oublier tout de même que depuis un certain 10 mai 1981 un certain parti oligarchique mais fourre-tout domine tout en France, business, culture, éducation, magistrature, médias, cinoche (Delon compris, désolé les blaireaux), élites policières et militaires, tout, absolument tout. Je crois qu’il fallait dégager de France dès 1981, et je rends grâce à Trump d’avoir écrit cela dans son Art du deal. Les gens riches et intelligents (smart and wealthy) avaient raison de quitter Paris et de venir acheter, ajoutait-il, des duplex dans sa Trump Tower ! Mais les pauvres comme moi auraient aussi dû se barrer (je l’ai fait, mais plus tard).

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Castelnau aussi avait écrit un texte où il évoquait un putsch bureaucratique en interne, rassemblant hiérarques socialistes, bureaucrates, militaires (aucun maçon, naturellement), politiciens, magistrats, renégats, fils de famille, aventuriers (repenser l’entourage de Mitterrand si inutilement décortiqué alors par Jean Montaldo) et autres. Cela me rappelait les années 80, quand le Figaro avait appris à mettre de l’eau dans son vin déjà, surtout après le départ des communistes, et que Franz-Olivier Giesbert était venu « dénazifier » le vieux  journal, comme il le disait lui-même (dixit le Canard enchaîné, toujours tenu en laisse et toujours à la solde des socialos, voir les affaires Fillon, Gaymard, etc.). C’est Ratier qui m’avait à l’époque appris que Philippe Villin du club Le Siècle avait mis Giesbert au pouvoir, Giesbert du club Le Siècle… A la même époque Juppé expliquait (il était ministre du budget) que les clivages dans son cabinet (sic) étaient moins politiques que techniques… A rapporter à ceux qui n’ont pas les oreilles bouchées.

Ici on a une piste sérieuse; on a en effet un parti unique ou inique en France, un parti socialiste-capitaliste-sioniste-mondialiste-vaticaniste, et les élites en font partie, cathos, juives, protestantes, musulmanes (reconnaissons qu’elles la ramènent peu celles-là, elles sont achetées mais silencieuses et toujours au service des socialos), maçonnes, ce qu’on voudra. Ce parti généraliste en réalité n’a pas de couleur comme dans la partie d’échecs du Prisonnier : on le reconnaît à son mouvement, et comme ils sont 100% à aller toujours dans cette même direction…

41ab+wyyyNL._SX195_.jpgCe parti unique et inique («pensée unique», c’est déjà chez Maurice Joly) s’est mis en place vers le milieu des années 80 quand le rideau de fumée de l’opposition gauche-droite s’est dissipé. On aurait pu le comprendre avant, quand André Bercoff (sans doute parce qu’ancien situ) expliquait intelligemment vers 1983 que la fausse droite des années gaullistes, pompidoliennes et giscardiennes (les giscardiens furent recyclés par les socialistes, gosses compris, voyez Barrot ou Wargon) était dirigiste, sociale, étatiste, européenne, russophobe, en rien alors le croquemitaine du capitalisme apatride.

C’est dans sa Reconquête et l’on sait que la droite n’a jamais rien reconquis, elle qui ne fait que demander comme Juppé et consorts de s’associer au parti unique-inique.

Ce parti unique est vite caractérisé par des piliers dignes du temple des philistins que démolit Samson.

Il est européen donc mondialiste: pour lui la France peut et doit crever. Les appels au souverainisme du brièvement délirant Chirac (sous hypnose à Pantin) ont été contredits par la pratique gaulliste (ou néogaulliste) - comme on voudra - et il faut se foutre du monde pour oublier qu’en 1983 la nouvelle garde gaulliste était déjà à la solde des mondialistes, de Barzach-Noir à Sarkozy, de Devedjian à Balkany, l’habile agent Pasqua servant d’enjoliveur aux plus primates. La construction européenne a accompagné une destruction de la France que tous les partis de gouvernement (dont le RN voudrait faire partie maintenant –une fois recomptées les médailles des JO – pour faire mieux et si possible pire que ceux dont on a pieusement et rigoureusement copié les vices) ont désiré, et avec enthousiasme.

Il est pour une immigration totale et de remplacement, de créolisation dit l’autre imbécile, lui aussi militant socialo depuis quarante (quarante ou cinquante?) ans. Mais on ne va pas insister. Les froncés l’ont voulu ce remplacement, et ce dès les années 80, et ce dès la Révolution ou 1870, ils l’ont, et certains trouvent qu’il n’est pas ASSEZ TOTAL. Il n’est pas question de les contredire.

fahrenheit-451.jpgLe mondialisme a muté avec Schwab, Obama (éternelle idole des foules qui gagne quatre millions par après-midi de conférence en Suisse ou ailleurs) et Bergoglio (qui a fait du catho mondain le caniche nain de nos antéchrists): il est devenu furieusement écolo, anti-sexe, raciste antiblanc et totalitaire; voir ce qui se passe en Angleterre, qui était pronostiqué par Kubrick, Truffaut (Fahrenheit 451), McGoohan (Le Prisonnier), Chesterton, Kubrick , Orwell, et des dizaines d’autres dont la pauvre J.K. Rowling (j’en avais parlé alors quand les imbéciles se trompaient de cible comme toujours avec l’étonnant Harry Potter). L’Angleterre est depuis 1066 la terre promise de la dystopie, des oligarchies et du totalitarisme subtil, et qui sait lire Mumford ou sa trop abondante littérature le verra sans problème.

Mais Macron incarne la masse électorale et ses goûts.

Macron d’abord incarne le centre qui a tout gobé (le blob de l’autre) et les deux froncés sur trois rêvés par Giscard dans les dystopiques années 70 que des ahuris tentent de nous vendre comme magnifiques maintenant. Surtout il incarne cette mutation brutale des élites qui accompagne celle des populations toujours plus soumises, ahuries, hébétées (mot qu’on retrouve sous la plume de tout le monde: Tocqueville, Chateaubriand, Mgr Gaume, Debord, Bernanos, Baudrillard, etc.). Son mariage, sa vie privée enchantent les foules; il incarne ce goût pour le fric et ce culte récent en France de l’Amérique qui se reflétait dans l’abject bouquin de Philippe Roger.

B0C9S8NWXX.jpgMais en fait la France soi-disant rebelle du gaullisme était une colonie américaine : je l’ai montré dans bien des textes et dans mon livre sur la Destruction de la France au cinéma. Ce qui restait de français a été avalé par l’Amérique comme le reste du monde (quoiqu’on en pense) et comme prévu surtout par l’étonnant Duhamel dans ses Scènes de la vie future. Il incarne aussi ce je-m’en-foutisme déjà souligné par Julius Evola dans les années soixante et ce besoin jumelé si bien étudié par Philippe Muray de jouissance et de pénal, de conformisme et de transgression (penser aux «mutins de Panurge»). L’addiction aux chaînes-info-pour-retraités a fait le reste et créé ce conglomérat de solitudes sans illusions (Debord) qui se reconnaissent dans le sionisme terminal, l’apocalypse américaine, la destruction destructrice de l’économie, l’anéantissement des paysages, la sentimentalité démoniaque de Léon Bloy et la déchéance du christianisme qui n’en finira jamais de crever (Swift en parle déjà…).

Le satanisme ahuri des partis politiques, étrons sorti de la machine à voter du père Ubu, a fait le reste et fera du prince-président un prince-président à vie.

Et tant pis si je trompe ! On aura pire alors, comme dirait la vieille dame de Syracuse au tyran Denys. Raison d’ailleurs pourquoi je ne suis même pas hostile à Macron: ici quand on touche le fond, on creuse encore, alors…

PS… Un peu de Léon Bloy ( Journal, 1913) avant la grande guerre si utile de nos détronchés : « C’est tout de même ahurissant de penser à l’inexplicable survie du régime républicain… Atrophie universelle des intelligences, avachissement inouï des caractères, exécration endémique de la Beauté et de la Grandeur, obsèques nationales de toute autorité humaine ou divine, boulimie furieuse de jouissances, destruction de la famille et vivisection de la patrie, mœurs de cochons enragés, empoisonnement systématique de l’enfance, élection et sélection de chenapans ou de goitreux dans les cavernes de la politique ou sur le trottoir des candidatures, tels sont les fruits de l’arbre de la Liberté…Le curé nous dit que ses paroissiens sont à un tel degré d’abrutissement qu’ils crèvent comme des bestiaux, sans agonie, ayant détruit en eux tout ce qui pourrait être l’occasion d’un litige d’Ame, à leur dernière heure. »

Nicolas Bonnal sur Amazon.fr

lundi, 19 août 2024

Les rats de la Seine. La pensée magique et la lutte contre la réalité

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Les rats de la Seine. La pensée magique et la lutte contre la réalité

par Enrico Petrucci

Source: https://www.centromachiavelli.com/2024/08/17/senna-inquinata-olimpiadi/#

Les Jeux olympiques de Paris terminés, les innombrables controverses déclenchées se ramènent à une seule clé : ce qui s'est passé sur les rives de la Seine a été un affrontement entre la pensée magique et le principe de réalité.

De la cérémonie d'ouverture au sexe des boxeurs, en passant par la question de la baignabilité de la Seine, on a tenté d'imposer la pensée magique, le pouvoir de la parole, comme seul étalon de la réalité. Le cas le plus flagrant est la tentative ratée de rendre la Seine baignable non seulement pour les Jeux olympiques mais aussi pour en faire une nouvelle attraction touristique de la capitale.

Nager à Paris et mourir

Plus facile à dire qu'à faire : la Seine est un fleuve non nageable depuis 1923 (aux Jeux olympiques de Paris en 1924, ils s'étaient limités à l'aviron), long de plus de 700 km et d'un débit de 500 mètres cubes par seconde, qui traverse une ville de plus de 2 millions d'habitants. Qui doivent vivre avec les rats qui l'infestent. Une tentative de « bon voisinage » fortement prônée par la maire de Paris, Anna Hidalgo, qui expliquait en 2022 et 2023 qu'avec les rats, la ville devait apprendre à vivre.

Les compétitions olympiques ont ensuite eu les résultats que tout le monde connaît. A tel point que même le compatissant Guardian sur l'état des triathlètes après la baignade dans la Seine a paraphrasé la devise olympique avec un titre à faire pâlir d'envie Libero: Citius, altius, antibioticus : le triathlon olympique un triomphe de l'optique pour Paris. A noter qu'en juillet, malgré la médiatisation de la baignade d'Hidalgo dans la Seine, alors que la natation était à bout de souffle, il avait été question de faire du triathlon un biathlon en supprimant l'épreuve de natation. Cela aurait été la meilleure solution pour la santé des athlètes.

Comme on pouvait s'y attendre, le principe de réalité a eu raison de la pensée magique d'Hidalgo et Macron, et les 1,5 milliard d'euros investis pour rendre le fleuve nageable n'ont pas servi à grand-chose. Y compris le réservoir d'Austerlitz capable de stocker 50.000 mètres cubes d'eaux usées en cas de pluie pour ralentir leur déversement dans la Seine : l'équivalent d'une douzaine de piscines olympiques, soit la quantité d'eau qui passe dans la Seine en 8-9 minutes.

Le problème n'est pas seulement fluviologique, la Seine est bien sûr un système complexe de 700 km, avec un affluent majeur comme la Marne qui coule près de Paris. La nature même d'une ville comme Paris vient compliquer la situation. Comme l'écrivait The Post avant les Jeux olympiques, tout l'attirail hydraulique et technologique avait été mis en place pour rendre la rivière baignable. Des principes hydrauliques classiques de séparation du réseau d'égouts pour les eaux claires et les eaux sombres, aux inévitables nouvelles technologies basées sur l'acide performique ou les rayons ultraviolets, en passant par les nouveaux bassins de décantation évoqués plus haut. Une panoplie d'éléments dont le plan B, en cas de pluies entraînant les... déjections de la ville dans la Seine, se résumait au classique « croisons les doigts » : attendons et espérons que le niveau bactérien diminue.

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Des souris et des hommes

Après tout, nous, Italiens, sommes habitués aux situations de speraindio. Mais il y a plus : le paradoxe absolu d'une administration municipale qui veut faire coexister des ambitions balnéaires avec des situations tiers-mondistes telles que les milliers de sans-abri (pour la plupart des immigrés) qui ont été expulsés à la dernière minute des rues de Paris juste avant les Jeux olympiques ou l'invasion de punaises de lit à Paris en 2023 (évidemment, la faute au changement climatique). Et puis, les rats. Vivre avec des rats tout en essayant de rendre la Seine baignable est un autre exemple de lutte contre la réalité et d'exercice de pensée magique.

Tant pour les rats pathogènes (pas de peste noire, juste la leptospirose, qui fait partie des risques encourus par les athlètes olympiques dans la Seine) que pour les rongeurs eux-mêmes, devant lesquels le drapeau blanc a été hissé. Voici ce qu'écrivait Politico en juin 2023 :

Anne Souyris, adjointe au maire chargée de la santé publique, a annoncé lors de la réunion du Conseil de Paris de jeudi qu'elle avait décidé de former un comité sur la question de la cohabitation, sous la direction du maire. Elle a ajouté que ce groupe serait chargé de trouver la méthode de traitement des rats qui soit à la fois « efficace » et « pas insupportable » pour les Parisiens.

Et les plaisanteries de l'assistance sur le nom de famille de l'adjointe au maire, compte tenu de l'assonance avec souris...

Cette capitulation est l'épilogue d'un investissement de 1,7 million d'euros lancé en 2017 pour tenter d'endiguer la prolifération des rats. Une capitulation sans condition que l'administration Hidalgo a initiée dès 2022, en mettant les mains en l'air avec des déclarations « au renard et au raisin “ : ” avec les rats, il faut vivre avec... ».

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Mais la pantalonnade de l'administration parisienne va plus loin. Car dans la lutte contre la réalité, il faut d'abord « déconstruire » les préjugés des gens pour construire un récit politiquement correct (au sens large du terme). En effet, selon Douchka Markovic, conseillère municipale du Parti Animaliste, les rats de la Seine sont « victimes de préjugés » et il faut commencer à les appeler par les bons termes : il vaut mieux parler de surmulots plutôt que de rats, car « rat a une connotation négative » (« moins connoté négativement »), comme l'indiquait Le Figaro en 2022.

Toc, toc. « C'est qui ? » "La réalité"!

Encore de la pensée magique, le problème de la perception, le déconstructionnisme appliqué : il suffit de « changer de nom » et, comme par magie, le pantagane deviendra un joli petit mulot digne d'un film de Disney-Pixar. Mais la réalité frappe toujours à la porte avec la brutalité d'un facteur apportant un courrier recommandé dans une enveloppe verte : peu après la sortie du conseiller, l'Académie nationale de médecine s'est sentie obligée de publier un communiqué de presse pour rappeler l'évidence : les rats sont un danger pour la santé publique et les cas de leptospirose sont en augmentation.

Est-il possible de rendre une rivière baignable tout en étant contraint de vivre avec l'un des principaux symptômes du malaise hygiénique d'une ville ? C'est évidemment une contradiction ouverte. Quels que soient le budget utilisé et la technologie déployée, seule la pensée magique est appliquée : si tous les problèmes de la ville liés à l'hygiène publique ne sont pas résolus de manière organique, la réalité l'emportera. Et la rivière à la limite de la baignade possible sera un risque pour les athlètes.

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Les magiciens de la parole

L'histoire édifiante de la balnéabilité de la Seine et de sa coexistence avec les rats n'est pas seulement un symbole des contradictions avec lesquelles nous sommes obligés de vivre depuis que la bonne administration a cédé la place à la pensée magique qui est la pratique de l'idéologie wokiste. Il y a une autre observation intéressante qui découle précisément des déclarations du conseiller municipal animaliste : le problème du langage et de la perception.

La « perception » est le mot clé de ceux qui veulent nier la réalité. Mieux vaut « souris de campagne » que « rat » si l'on veut « améliorer » la perception du problème par les citoyens. Mieux vaut « variole » que « variole du singe », mieux vaut « migrants » qu'« immigrants », et ainsi de suite, toute la chaîne d'euphémismes que le politiquement correct a mis en place pour nous dans une tentative de reconstruire magiquement la réalité par le son des mots. Le modèle des citoyens et de leurs perceptions se retrouve facilement dans de nombreux sujets brûlants de notre pays que les sorciers politiques tentent de gouverner : ainsi, la question de la micro-criminalité et de la dégradation à Milan n'est qu'un problème de « perception ». Un acte de sorcellerie politique qui ne peut avoir lieu que parce que la majeure partie de la presse traditionnelle est mobilisée pour dé-risquer ou dissimuler les questions de sécurité et pour qualifier de « panique sociale » la diffusion d'informations et de vidéos qui prouvent le contraire. C'est ce qu'ils ont essayé de faire avec la « perception de la nageabilité » de la Seine : la nage d'Anne Hidalgo était fonctionnelle pour rassurer les citoyens et les athlètes. Voici ce qu'écrit The Post dans l'article susmentionné :

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« En plus de continuer à nettoyer le fleuve et à contrôler la qualité de l'eau, le plus dur sera de changer la perception commune et de convaincre les gens que la Seine est vraiment propre et sûre. Outre les actions sur les bactéries, il faudra aussi agir sur les pollutions visibles comme les déchets, principalement plastiques, grâce à des barrières flottantes et des bateaux collecteurs de déchets ».

Le pouvoir de l'image

Il a suffi d'une photo virale d'un nageur vomissant emblématiquement sur le logo olympique de Paris 2024 pour faire dérailler la tirade de propagande d'une Seine baignable. Et l'histoire de l'administration municipale qui a voulu vivre avec les rats tout en essayant de nettoyer le fleuve de la ville restera dans les annales des violations des principes de réalité et de non-contradiction, comme un avertissement contre tout déconstructionnisme.

En attendant, nous constatons que nous avons plus d'une difficulté à commander à l'IA une image de la Seine avec des rats (chaîne : « la Seine avec des rats » ou « la Seine avec des rats ») qui ne fasse pas ressembler les quais de la Ville Lumière à une succursale de la Famille Sylvanienne. Si les gens ordinaires ne boivent pas l'eau propre de la Seine, l'IA est tombée dedans à pieds joints.

La morale de l'histoire est la suivante : méfiez-vous de ceux qui pensent que les problèmes peuvent être résolus en changeant de nom, plutôt qu'en agissant concrètement. Et surtout de ses propagandistes, en chair et en os ou virtuels.

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Enrico Petrucci

Essayiste et vulgarisateur, il a notamment publié Alessandro Blasetti. Il padre dimenticato del cinema italiano (Seaplane, 2023). Et avec Emanuele Mastrangelo Wikipedia. L'Enciclopedia libera e l'egemonia dell'informazione (Bietti, 2013) et Iconoclastia. La pazzia contagiosa della cancel culture che sta distruggendo la nostra storia (Eclettica, 2020).

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dimanche, 04 août 2024

J.O. sataniques de Paris: Frankenstein s’est échappé!

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J.O. sataniques de Paris: Frankenstein s’est échappé!

Pierre-Emile Blairon

Eh bien oui ! Encore une fois, la créature de Frankenstein a échappé à son maître !

Les monstres qui ont monté l’opération de saccage de la France (qu’ils ont appelé « cérémonie d’ouverture des J.O. ») ne maîtrisent plus leur créature !

libriweb.jpgRappelons que Frankenstein est le titre d’un roman écrit par l’Anglaise Mary Shelley en 1818, qui raconte l’histoire de la création, par un scientifique suisse nommé Frankenstein, d’une chimère (1) d’apparence humaine assemblée de diverses parties de corps glanées par le savant dans les cimetières. Dans l’imaginaire populaire, le nom de la créature va prendre celui de son créateur.

Voilà qui nous met déjà dans l’ambiance de cette cérémonie d’ouverture des J.O. de Paris 2024 qui ne nous aura rien épargné.

Plus intéressant encore est le sous-titre de ce roman d’horreur : Frankenstein ou le Prométhée moderne. Pourquoi ce rapprochement ? Prométhée fait partie de ces divinités primordiales qui ont précédé les Dieux de l’Olympe ; elles sont appelées Titans ; Prométhée est le plus emblématique de ces Titans parce qu’il est chargé de la création des humains ; il en fait des êtres à son image ; puis, après bien des péripéties, les Titans se révoltent contre les dieux de l’Olympe dirigés par Zeus parce qu’ils en sont jaloux et parce qu’ils veulent les remplacer ; évidemment, il seront punis par Zeus, qui va les chasser de l’Olympe et va condamner Prométhée à voir son foie dévoré par un vautour (ou un aigle selon les versions) ; c’est à peu près la même histoire que celle de Satan, cet ange rebelle qui se retrouve chassé du Paradis par Dieu, descend dans la matérialité et se retrouve Prince de ce monde, prince de la Terre, où il est jeté et confiné ; j’ai développé ce thème, assez complexe, dans plusieurs de mes précédents articles parce qu’il est capital pour la compréhension de ce qui se passe dans les loges obscures des sectes qui nous dirigent et veulent faire de nous, humains, des robots ou des esclaves dans le meilleur des cas, le pire étant d’anéantir la plus grande majorité d’entre nous. Dans l’une et l’autre circonstance, Titan et Satan seront punis par Dieu parce qu’ils auront été guidés par l’hubris, qu’on peut définir comme une vanité narcissique débridée, on les appellerait de nos jours des psychopathes, ou des manipulateurs pervers narcissiques ; je suppose que vous voyez bien le type de profil dont il est question et que vous pouvez même intégrer spontanément des noms à ce type de caractère ; je rappelle que les noms de Titan et de Satan ont la même origine sémantique.

Un déchaînement d’horreurs

Personne n’est sommé de croire à l’un ou l’autre Dieu trois fois unique de chacune des trois religions du Livre issues toutes les trois du Proche et du Moyen-Orient, de la même manière qu’il ne s’agit pas de « croire » ou de ne pas « croire » à Satan ; mais la secte qui dirige actuellement le monde a choisi son camp depuis fort longtemps : elle y « croit » et même revendique son attachement au démon. Ce n’est donc pas une question de « croyance » mais bien de « réalité », une réalité dont nous subissons tous les jours les méfaits ; la secte pédo-sataniste qui envoie quotidiennement ses injonctions au monde et la secte transhumaniste qui lui est intimement liée, procèdent, la première, de Satan, et la deuxième, du Titan Prométhée.

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Les réactions sont vives de par le monde à la suite de cette inconcevable cérémonie d’ouverture des J.O. de Paris où l’on a vu la représentation et le déchaînement de tout ce qui constitue la négation de toutes les valeurs que l’Humanité a portées depuis l’aube des temps de quelque religion ou contrée qu’on se réclame : le beau, le bien, la bravoure, le panache, le sens de l’amitié, l’amour de son pays, de sa terre, de ses traditions, de son patrimoine, le respect de la nature et de sa nature, celui de sa naissance, de sa personne, de ses origines et de ses ancêtres, celui de ses enfants,le désintéressement, le don de soi, la compassion et, particulièrement, en ce qui concerne la France et Paris, parce qu’il s’agissait de donner en représentation ces valeurs-là, à cette occasion-là: l’élégance et la distinction de ses femmes et de ses hommes, la beauté de son architecture millénaire, de ses paysages, de ses régions, de sa culture qui a envoûté le monde, de sa langue, de son histoire… Bref, à l’énoncé de ces valeurs immuables qui fondent une civilisation, on se dit que la bonne idée aurait été de faire appel pour cette organisation aux équipes du Puy-du-Fou qui ont montré leur compétence en ce domaine, savoir-faire qui les a rendus célèbres dans le monde entier.

Les coupeurs de tête

Je ne reviendrai pas sur les abominations qui ont ponctué cette cérémonie, tout le monde les a dénoncées, sauf, peut-être, l’une d’elles, qui est passée presque inaperçue mais dont la répétition en de nombreuses circonstances et la sauvagerie même du geste ne cesse de m’interpeller.

On sait que la communauté du spectacle est particulièrement visée et choyée par la secte mondialiste, du fait de son influence sur les esprits faibles (les idolâtres, les « fans »), et les saltimbanques sont sommés, sous peine de ne plus exister, d’adhérer à l’adoration de Satan ; j’en ai déjà fait état dans d’autres circonstances et articles, et je ne reviendrai pas sur les prestations des trois étranges chanteuses qui ont été sollicitées pour se produire (à grands frais payés par le contribuable) à cette occasion.

En revanche, et c’est là où je veux en venir, on voit, à plusieurs reprises, certains des acteurs de cette mascarade effectuer un geste qui ne laisse aucune place au doute, celui de trancher la gorge (geste, bien sûr, tout à fait amical et élégant, nous dirait l’AFP factuel si on interrogeait sur le sujet cette officine de « vérification »).

- Première séquence : le danseur-étoile Germain Louvet qui fait le mouvement de se trancher la gorge en se penchant sur la petite fille qui fait partie du spectacle et qui effectue le même geste (2). Qui est cette petite fille? Qui sont ses parents qui ont accepté de la salir dans cette incroyable scène?

Dans un article (3) de la presse « people », tellement complaisant qu’il en devient franchement risible, on apprend que ce jeune garçon (qui laisse apparaître un testicule dans la séquence de la représentation de la Cène (4) est en couple avec un journaliste de BFMTV (si, si, il n’y a pas de hasard) nommé Pablo Vivien-Pillaud ; je vous donne un extrait de cet article, juste pour détendre l’atmosphère : « Toujours très proche de sa maman, Pablo l’appelle tous les jours. Et s’entend aussi très bien avec la mère de Germain, qui s’adresse à lui lorsqu’elle ne peut pas joindre son fils. Il éteint son téléphone quand il répète quotidiennement à l’Opéra de 10 heures à 16 heures. Lorsqu’ils se rencontrent, ils viennent d’univers différents, même s’ils gravitent chacun dans des sphères intellos et artistiques. Pablo, qui a travaillé dans des cabinets au ministère de la Culture ou à la mairie de Paris, avant de choisir la voie médiatique, est déjà très engagé à gauche et tous ses amis, dans des cercles militants ». C’est-y pas mignon ? Croiriez-vous que ce freluquet ou son « compagnon » seraient capables d’égorger qui que ce soit ? Evidemment non ; ce geste fait partie de la panoplie des « valeurs » fondatrices républicaines mises en scène avec la représentation, dans cette même cérémonie, de la reine Marie-Antoinette décapitée par les racailles de l’époque, qui tient sa tête dans les mains.

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- Deuxième séquence : Où l’on voit le chanteur franco-algérien Slimane faire un simulacre de signe de croix qu’il termine par une mimique d’égorgement ou d’étranglement (5); doit-on penser qu’il y a un rapport d’intention symbolique entre les deux gestes ? Certains se souviennent (il n’y a quand même pas si longtemps) que c’est ce chanteur bêlant (6) qui a représenté la France à l’Eurovision cette année, une manifestation tout aussi mondialiste et satanique que cette cérémonie d’ouverture des J.O.

- Troisième séquence : La chanteuse milliardaire Taylor Swift, parfaitement inconnue, en tout cas des Français, il y a quelques années, qui accomplit ce geste au cours d’un tableau sataniste (7). Je me suis demandé si ce geste de couper la gorge, ou la tête, était une invention locale, française, sortie du cerveau fumeux et fort dérangé des auteurs de ce spectacle, qui faisaient une fois de plus référence à la grande victoire, bien lâche, des gauchistes révolutionnaires de l’époque, ignominie qui va rester dans l’Histoire de France comme l’une des « valeurs » de la naissance de la République : à savoir la « décollation » de la famille royale française, à laquelle il conviendrait légitimement d’ajouter un autre marqueur : le génocide du peuple vendéen par ces mêmes « révolutionnaires » perpétré dans des conditions tout aussi grand-guignolesques (Larousse : Qui est d'une horreur exagérée et invraisemblable) comme, par exemple, les noyades de masse dans la Loire à Nantes (plusieurs milliers en quelques jours), ou les tanneries de peaux humaines après l’écorchement de ces mêmes Vendéens.

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En fait, les auteurs de cette cérémonie d’ouverture très « gore » (Larousse : Se dit d'une œuvre de fiction privilégiant les scènes sanglantes) ne pourront même pas se prévaloir d’une « création » originale, l’idée, ou l’ordre, leur venant d’instances supérieures d’origine anglo-saxonne ou américaine, ceux qui dirigent la secte mondialiste-sataniste qui donne le « la » et qui sont les vrais concepteurs de cette cérémonie ; c’est ainsi qu’on voit la nouvelle star mondiale Taylor Swift (qui fait passer la tout aussi sataniste Céline Dion pour une chanteuse de tripot ringarde) faire ce geste d’égorgement dans un spectacle démoniaque.

Wikipedia, qui est devenu partie intégrante du Système, dans son article sur Taylor Swift, sert ici d’officine de vérification: « Dans la perspective de l'élection présidentielle de novembre 2024, une théorie du complot mensongère, soulignant sa forte exposition médiatique et celle de son compagnon Travis Kelce, la présente comme ayant été recrutée par le Pentagone pour promouvoir la réélection du démocrate Joe Biden qu'elle avait soutenu en 2020, au détriment de Donald Trump. »

Tous ces saltimbanques sont-ils obligés de faire ce geste, ou d’autres tout aussi marqués, en signe d’allégeance à la secte sataniste ? La décapitation de la famille royale par les révolutionnaires républicains doit-elle être considérée comme le geste de magie noire qui a scellé le sombre destin de la France et du monde ?

Comme nous l’avons vu à propos des épisodes de pseudo-pandémie ou de l’apparition des pseudo-sables du Sahara, en réalité des épandages chimiques (8), les officines de « vérification » sont montées au créneau pour nous expliquer que ce que nous avons vu n’était qu’une illusion.

On peut constater, en effet, que les promoteurs et les organisateurs de cette cérémonie, le gouvernement et la gauche font le forcing pour tenter de désamorcer la polémique mondiale qui ne cesse de prendre de l'ampleur à propos de cette cérémonie d'ouverture, satanique à l'évidence ; il semble que des milliers de trolls (vraisemblablement bien payés) interviennent sur tous les réseaux sociaux sous divers pseudos pour atténuer les abominations que tout le monde a vues (à moins d'être aveugles) et pour glorifier d'une manière dithyrambique les tombereaux de crachats déversés sur la France et les Français.

Les officines (qui se drapent dans une légitimité pseudo-scientifique) chargées de ramener les dissidents dans le bon chemin politiquement correct et qui sont largement subventionnées pour traquer la vérité, sont sur le pont pour tenter de justifier l'injustifiable telle celle qui édite cet article nauséeux dont l’arrogance, la duplicité et l’hypocrisie n’échapperont à personne (9):

"Quelques poignées de minutes concentrent le gros des critiques et décrivent ce que serait le « wokisme » de la cérémonie. Avant l’évènement, l’affiche des JO défrayait déjà la chronique. On suspectait alors l’« idéologie woke » de vouloir effacer l’histoire de France : or, comme relevé par un journaliste du HuffPost, ces modifications répondent simplement à des exigences posées par le règlement des JO : il convient d’exclure les démonstrations immédiatement religieuses, et de ne pas favoriser de pays".

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"Surtout, nous voyons que l’Histoire est tantôt prise à témoin, tantôt oubliée par ceux qui se posent en parangons de sa défense: Marie-Antoinette a bel et bien subi la décollation sous la Terreur et, officiellement, L’Ultima Cena de Da Vinci n’est pas une relique religieuse, entendu strictement, sinon un morceau de patrimoine artistique: il s’agit d’une illustration libre, produite par le peintre (vraisemblablement homosexuel)".

"Plus largement, en analysant le fond des critiques qui visent cette cérémonie, de quoi parle-t-on ? De personnes amoureuses, parfois dans des triangles maintes fois convoqués par la littérature et autres arts, d’artistes sur scène, de performances qui mettent à l’honneur des individus, quel que soit leur genre, quelle que soit leur identité, quelle que soit leur corpulence ou leur coupe de cheveux".

Après le déferlement d’images horribles, nous avons droit à un déchaînement de mépris, de lieux communs, de mensonges et de boniments plus ridicules et malintentionnés les uns que les autres pour tenter d’en minimiser l’impact sur les populations mondiales qu’elles ont profondément choquées.

Silence radio du RN

Nous estimons que les 10 millions de Français qui ont voté pour le RN lors des dernières législatives étaient en droit d’attendre une réponse cinglante sur le déroulement de cette cérémonie, de la part de Marine Le Pen, de Jordan Bardella, ou d’un responsable de ce parti supposé défendre les valeurs traditionnelles de notre pays ; eh bien, que nenni : silence radio, silence journaux et silence télé. Un éditorial de France Info est là pour nous éclairer en nous donnant quelques pistes de recherches :

"Si Marion Maréchal ou la Conférence des évêques de France (CEF) ont semblé irrités (sic) par certaines scènes de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques à Paris, ni Marine Le Pen, ni Jordan Bardella n'ont exprimé la moindre critique".

En réalité, ce n'est pas si surprenant. D'après une source qui la connaît bien, des hommes qui s’embrassent, ce n’est pas un sujet pour Marine Le Pen. Un trouple ? La belle affaire. La présidente du groupe à l’Assemblée a toujours dit : chez nous, chacun est libre sur les questions de société. En mars, pour la constitutionnalisation de l’IVG, elle vote pour, mais accepte que 24 députés RN votent contre. […] Jordan Bardella, président du RN est sans doute plus conservateur. A-t-il été invité à se taire cette fois-ci ? Impossible de l’affirmer, mais impossible de l’exclure. Un sondage IFOP pour Têtu avant la présidentielle de 2022 montrait que l’électorat LGBT au RN dépassait la moyenne nationale. Le plus gros score était promis à Emmanuel Macron : 22%, suivi directement par Marine Le Pen : 17% (10). Loin devant les 4% d’Anne Hidalgo au PS. D'autres en Europe, Geert Wilders notamment, le Premier ministre néerlandais, défend d’habitude les gays comme pour prolonger sa position anti-musulman. Mais cette fois, la cérémonie d’ouverture l’a fait sortir de ses gonds ! De quoi rendre encore plus assourdissant le silence du duo Le Pen/Bardella (France Info, Renaud Dély, 30 juillet 2024).

Nous avons déjà souligné l’accointance des personnalités du RN avec la secte transhumaniste (11) par l’intermédiaire de son représentant français, Laurent Alexandre, qui tient ici des propos complètement délirants (12).

Le journaliste Richard Boutry, que nous avons maintes fois cité dans nos articles en reproduisant ses mini-vidéos, dans sa récente « Minute de Ricardo » intitulée: J.O. : pourquoi un tel silence de Le Pen et Bardella (13) ? condamne lui aussi ce désengagement des « ir-responsables » RN sur un sujet aussi polémique qui illustre assez bien l’attitude adoptée par ce parti depuis sa volonté de se « dédiaboliser » et d’être reconnu par le Système sans autre ambition que d’y placer ses pions et d’y conserver ses prébendes, et non de représenter ses électeurs.

Ricardo conclut sa vidéo en reprenant la fin de mon article sur les J.O. (14): "Résistance ! Seul, un petit groupe réussira à se tenir debout au milieu des ruines, comme l’ont fait en d’autres temps, les Spartiates des Thermopyles, les Francs, les Burgondes et les Aquitains de Charles Martel à la bataille de Poitiers, les légionnaires de Camerone ou les paras de Diên Biên Phu".

Juste pour l’honneur ? Non, pour préparer le nouveau monde quand celui-ci, dans lequel nous survivons, rendra son dernier soupir. »

Apparition mariale !

Pour conclure, face à l’impéritie et à la lâcheté de nos politiciens RN, parce qu’il n’y avait aucun autre parti qui avait la légitimité de le faire, dont c’était le devoir absolu de défendre l’honneur des Français et de la France devant une telle humiliation à la face du monde, constituée par cette mascarade décadente transgenre qui a choqué des milliards de personnes et a donné de notre pays et de notre peuple une image dégradante et maintenant dégradée, il fallait bien que quelqu’un se lève et ose dire tout haut ce que la grande majorité des Français en pensaient.

Nous avons trouvé cette personne qui a surgi opportunément, miraculeusement, dans le paysage médiatique des réseaux sociaux et qui a su trouver les mots justes et fermes pour dénoncer clairement et avec détermination cet attentat à la dignité de la France qu’a constitué cette « cérémonie » satanique.

Merci, madame ! Vous êtes apparue comme une madone pour vous dresser seule contre ce flétrissement de nos valeurs les plus essentielles et porter courageusement le drapeau de notre pays. Ecoutons-la (15).

Pierre-Emile Blairon

Notes:

  1. (1) Selon le Larousse : « Être ou objet bizarre composé de parties disparates, formant un ensemble sans unité. »
  2. (2) https://www.facebook.com/reel/499369619295166   
  3. (3) https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/interview-germai...
  4. (4) photo en pj
  5. (5) https://www.facebook.com/Vive.la.resistance.dissidence/videos/1035574061240539
  6. (6) Oui, bêlant comme ces pauvres moutons égorgés sans étourdissement un peu partout en France, baignant dans des mares de sang, lors de la fête de l’Aïd-El-Kébir.
  7. (7) https://www.facebook.com/reel/454249607452985
  8. (8) http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2024/07/22/j-aime-l-odeur-du-napalm-au-petit-matin-a-propos-des-epandages-chimiques-e.html
  9. (9) https://theconversation.com/ceremonie-douverture-des-jo-quest-ce-que-ce-wokisme-tant-critique-235707
  10. (10) Ce pourcentage élevé de l’électorat LGBTQ a quelque chance d’être en proportion avec le nombre de députés RN eux-mêmes sympathisants de ce même mouvement.
  11. (11) http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2024/02/23/traditionalistes-contre-globalistes-le-grand-chambardement-planetaire.html
  12. (12) https://www.facebook.com/reel/1011941403502420
  13. (13) https://www.laminutedericardo.com/LMDR/jo-pourquoi-un-tel-silence-de-lepen-et-bardella/
  14. (14) http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2024/07/28/j-o-de-paris-le-spectacle-de-la-fin-des-temps-et-celui-de-la-honte-pour-la.html
  15. (15) https://x.com/MickaelLaffont/status/1818655358673424836

samedi, 03 août 2024

Macron, le joker et l'Etat profond

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Macron, le joker et l'Etat profond

Quand la foire démocratique prépare l'ère de la trans-politique

Frédéric Andreu

« Je ferais n'importe quoi, si tu me le demandais ; je renierais ma patrie, si tu me le demandais, etc, etc ». Écoutons les paroles de l'Hymne à l'Amour chanté lors de la cérémonie d'ouverture des JO 2024, en nous demandant pourquoi Macron s'évertue à « faire n'importe quoi , « à renier sa patrie »  sans que ni Édith Piaf, ni Céline Dion ne le lui demande. Admettons avec Aragon que « le poète a toujours raison » et, avec René Char, « que les paroles connaissent de nous des choses que nous ignorons d'elles »...

Au-delà de ces références littéraires, deux grilles de lecture s'offrent à nous pour comprendre la séquence actuelle. La première consiste à voir ce temps que nous avons la disgrâce de vivre d'un point de vue strictement individuel; la seconde oscille plutôt à voir les choses de plus haut, prendre en compte le pouvoir cybernétique inscrit dans la révolution techno-culturelle en cours.

Quel que soit l'option choisie, tenons pour hypothèse que le macronisme ne relève pas plus du champ politique que l'art conceptuel ne relève de l'art. Il annonce la trans-politique. Il y a une erreur sur la marchandise, fatale à notre compréhension et à notre survie. Cette confusion des genres nous maintient dans l'illusion des lendemains qui chantent. L'enchaînement des événements récents, répression pandémique, tambouille politicienne, élections confiscatoires, détournement diversitaire des JO, montre que nous avons quitté le champs de la politique, même politicienne, pour autre chose. Dans cette séquence, il s'agit de maintenir un état de stupeur permanent. Mais il y a aussi et surtout un arrière-plan beaucoup plus froid et planificateur; en d'autres termes, un agenda globaliste. L'utopie «diversitaire», mis en exergue par Mathieu Bock-Coté, sert moins la diversité que « faire diversion ». 

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La discrimination de ces deux moments, un temps court et médiatique, un temps long et trans-politique, relève sans doute d'une stratégie globale. Ce n'est qu'au terme d'une longue réflexion centrée sur l'art conceptuel (que l'on pourrait appeler du « trans-art »), aidé par la lecture de l'ouvrage « L'imposture de l'art contemporain », que le plan s'est pour moi révélé. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il n'y a aucune place laissé au hasard, aucune circonstance atténuante. Juste l'adaptation à ce qui advient. Il y a un plan d'effacement de la société inscrit depuis 200 ans dans la culture d’État. Effacer l'entendement, l'estime de soi par le faux art, la dérision de toutes choses, l'inversion accusatoire, tout en mettant en place une politique répressive, implique la mise au pinacle d'un faux récit, l'érection de symboles erronés. Même si la déconstruction de tout ce que nous aimons implique la mise au pouvoir de bouffons pathétiques. On commettrait cependant sans doute une erreur à invoquer en toute circonstance la théorie du « complot ». Le plan cybernétique de la « société du spectacle » mise en lumière par Guy Debord n'est pas un complot mais un octave de compréhension plus élevé. Il suppose l'existence d'une matrice technomorphique autour duquel tourne les puissances de réseaux.

Il explique pourquoi l'électoralisme est devenu, lui aussi, une sorte de jeu de foire. Cela revient à vouloir gagner au poussoir de pièces. Les élections confiscatoires récentes ont bien démontré ceci : rien ne peut sortir des urnes car le vote fonctionne sur la logique des pièces qui se poussent en dégringolant les unes sur les autres. De toutes façons, le système a fait en sorte que l'opposition elle-même a renoncé à être un contre-poison. Il est difficile de comprendre comment fonctionne ce pouvoir cybernétique sauf à regarder l'art contemporain. L'"AC" est peut être même le miroir de tous les autres miroirs. Le symptôme de tous les symptômes. C'est en cela que l'on peut le qualifier de « trans-art ».

La très lourde erreur consiste à appliquer les critères esthétiques de l'art à ce qui n'en est pas, à ce qui nie la beauté et l'âme. C'est là non seulement une erreur de jugement, mais même une faute morale. Nous louons ceux qui ont le courage de dire les choses et l'intelligence de la démonstration. A mon sens, il est tout aussi fatal de juger le Macronisme à l'aune de critères politiques traditionnels que de juger l' "AC" à l'aune de critères esthétiques.

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Le Macronisme est autre chose. Emmanuel Todd, spécialiste de l'économie, affirme que "Macron ne comprend pas ce qu'il dit". Il ne comprends pas, tel un drogué, les mots qu'il prononce ! Il agit comme l'agent de « com » d'un grand groupe industriel. A moins d'employer un mot pour un autre, n'employons donc pas le terme « politique ». Le Macronisme entraîne la casse sociale, l'effacement des résistances immunitaires, individuelles et collectives, afin d'instaurer un nouvel ordre sociétal. Tout ceci est certes plus simple à intuiter qu'à démontrer.

La cyber-stratégie est d'autant plus masquée qu'elle agit toujours par degrés et étapes: de la culture à la guerre. Il n'y a qu'une différence de degrés et non de genre entre la guerre culturelle et la guerre belliqueuse. En fin de mandat, Macron pourrait très bien déclarer la guerre à la Russie avant de prendre la fuite dans quelques lieux de villégiature en Amérique. Ne disons pas que les chefs d’État seraient dépassés par les événements; ce sont eux qui ouvrent les vannes de l'immigration massive, qui saccagent le socle industriel d'un pays, qui creusent la dette afin de détruire le barrage. Cela n'est pas le fait d'une machine, mais de quelques hommes élus et non élus. Certes. Mais cela n'exclut pas non plus l'existence d'un autre plan, cybernétique celui-là. Dans ce plan, la culture agit comme la fissure du barrage; le tsunami migratoire fait le reste.

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L'injonction contenue dans l'artefact de l'AC repose sur la même logique: créer une faille cognitive qui va permettre l'effondrement de l'édifice, par déflagrations. La cérémonie d'ouverture des JO est intéressante à observer en détails. Une belle cérémonie ponctuée de provocations totalement hors de propos du sport. Vu de loin, le spectacle a pu subjuguer par le faste et les lumières. Le piano en feu sur la Seine scénarisée a pu émouvoir; le cheval d'argent a pu éblouir. Les intonations de voix de la chanteuse ont pu faire frémir le monde entier. Avec un budget léonin de 122 millions d'euros (8 milliards d'euros pour l'ensemble des JO), on ne s'attendrait pas à moins. Bref, le public a pu être émerveillé. En fait, il n'y a vu que du feu. Il y aurait eu bien d'autres scénographies à réaliser, explorer la symbolique solaire de la barque traversant Paris. Un passage de flamme entre la déesse Isis et Sainte Geneviève, relais symbolique du paganisme au christianisme. Au lieu de cela, nous avons eu des éléments disparates sans unité scénographique.

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La scène de Dionysos entouré de drag-queens a pu choquer. La parodie de la Cène n'est pas seulement un blasphème. Je dirais même que le blasphème en cache un autre, plus inavouable: l'effacement de l'homme blanc. Apparaît un chanteur de second plan, interprétant une chanson quelconque, bref, le parfait idiot du système. Le seul homme blanc de la cérémonie est peint en bleu. Il y a encore 20 ans, cela aurait étonné tous le monde de ne voir sur scène que des étrangers ou des binationaux. Des drag-queens. Aujourd'hui, personne ne s'en émeut. Mais que les antiracistes professionnels ne se réjouissent pas trop vite ! La dérision à l'endroit de la sexualité orthodoxe par la promotion de trouple et du queer n'aide pas les minorités, elle les instrumentalise. En fait, l'homosexualité est une frontière, un seuil à partir duquel la majorité se définie. Les minorités sexuelles ont donc un rôle essentiel à jouer dans la société. Vouloir faire rentrer l'anormalité dans la normalité est l'équivalent de la destruction des frontières. Il nous faut comprendre que la finalité du système est moins humaniste que transhumaniste. La prochaine étape consistera à remplacer l'homme par la machine, tout cela sera célébré dans les premiers J.O. de l'Intelligence Artificielle. D'autres rivalités apparaîtront, entre les hommes, les hommes hybrides et les machines. La machine pourra accuser les hommes de trans-phobie ou techno-phobie. Le glas de l'homme aura sonné.

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Afin d'arriver à cette finalité, tout un travail de sublimation confusionnelle est nécessaire. Le spectacle des J.O. de 2024 prépare déjà cet effacement des repères. Il y a peut-être des relents satanistes dans cette mise en scène, en tout cas du mauvais goût, et de l'insulte à la raison lorsque le metteur en scène – autre pion dans l'échiquier macroniste - ose déclarer avoir cherché à « réconcilier ». La reine de France qui chante sa propre décapitation sur fond de musique « métal » (sorte de « guillotine » sonore) cherche, à l'instar de l'art conceptuel, a créer la suspension, ouvrir une faille cognitive collective. Il est en outre dans l'ordre des choses que les bouffons se moquent des rois. La moquerie me choque donc moins que la stratégie de sidération. Il est une manière de désacraliser le réel, voire de l'inverser. Entrer dans les J.O. pour y distiller une propagande grossière, dissoudre l'Assemblée nationale et organiser des Élections à la va-vite relève toujours de la même stratégie de sidération.

J'insiste: l'erreur fatale serait de prendre tout cela pour de la politique, même politicienne. En fait, tout cela relève d'autre chose. En prenant de la hauteur, nous comprenons que le pouvoir mondialiste n'est pas seulement le fait d'individus calculateurs, mais aussi d'une « cybernétique », auto-mouvement lié aux forces de l'argent et de la techno-science. De ce point de vue, les Macron et Trudeau et autres Young Leaders, sont à la fois des tireurs de ficelles et des sinistres pantins. L'effet cybernétique génère deux types humains particuliers, deux anthropologies bien marquées ; d'un côté, des grabataires séniles du type Biden; de l'autre, des Peter Pans arrogants, Jokers cyniques et potentiellement dictatoriaux.

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La reine Grimhilde de la légende de Blanche Neige, Arthur Frayne du film Zardoz, et plus encore le Joker de Batman sont autant d'actualisation de ce type de pouvoir tyrannique. Comme le Joker, Macron est un clown triste et machiavélique. Il n'a pas besoin d'appartenir à une secte aux rites occultes; il est un néo-libéral intégral. Non pas que les loges noires n'existeraient pas, mais que la caste néo-libérale sans foi, ni loi, suffit à réaliser leurs rêves. Ces Young Leaders hors-sol ont la dérision dans l'âme, la profanation dans le sang, mais aussi la trahison; l'Histoire est remplie de retournés et de collabos lorsque le pouvoir change de mains.

Dans le contexte actuel de dérision généralisée, d'élection confiscatoire, il reste plus que jamais à nous regrouper en cellule de résistance. Tout organisme vivant agit de la sorte. Il faut insister sur le fait que le Macronisme ne relève pas plus de la politique, que l'AC ne relève de l'art. La joyeuse société arc-en-ciel n'est elle-même qu'une étape vers une post-humanité assistée par l'IA. Contre ce trans-processus, il convient de chercher à nous prémunir du laid et du corrompu derrière le bouclier du beau et du vrai éternels. Les artificiers de l'Apocalypse peuvent bien organiser les jeux de la Bête, il arrive que leurs pétards de foire leur explosent dans les mains. Entendons cette ultime parole qui retentit du fond de la France humiliée et crucifiée: « Père, ne leur pardonne pas, car ils savent ce qu'ils font !».

Frédéric Andreu

jeudi, 01 août 2024

La France est morte

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La France est morte

par Jesús Laínz

Source: La Gaceta Iberosfera (Madrid), 29 juillet 2024

Le hasard a voulu que le jour même de l'inauguration des Jeux olympiques, je reçoive une vidéo mettant en scène un Africain subsaharien d'origine africaine, parfaitement racialisé. Tout en déambulant dans les rues de France, l'individu s’emparait des boissons, des glaces ou des sandwichs des passants qu'il croisait. Sans violence, sans cris, sans tapage, sans prononcer une syllabe. Il les saisissait simplement et, à la surprise des personnes concernées, gardait son regard silencieux pendant quelques secondes. Entre le choc et la peur, tous finissaient par lâcher leur consommation, certains souriaient même et justifiaient leur faiblesse en disant qu'ils avaient assez mangé. L’Esope de la fable "Le renard et les raisins" avait raison. La seule personne qui a su garder sa dignité est un autre Africain subsaharien d'origine africaine, racialisé ou de couleur.

Ce comportement singulier de la bourgeoisie dépossédée me rappelle quelques lignes écrites par Oswald Spengler dans l’année 1934, aujourd'hui lointaine, ou peut-être pas si lointaine :

"L'homme de couleur transperce l'homme blanc de son regard lorsque ce dernier parle d'humanité et de paix éternelle. Il y voit l'incapacité et le refus de se défendre. Nous ne pouvons pas nous permettre d'être fatigués. Le danger frappe à la porte. Les hommes de couleur ne sont pas des pacifistes. Ils n'adhèrent pas à une vie dont la seule valeur est la durée. Ils prendront l'épée si nous la rendons. Autrefois, ils craignaient l'homme blanc, aujourd'hui ils le méprisent. Dans leurs yeux, on peut lire la phrase de condamnation lorsque les hommes et les femmes blancs se comportent devant eux comme ils le font habituellement, dans leur patrie ou même dans les pays des gens de couleur. Autrefois, ils étaient terrifiés par notre puissance, comme les Germains l'étaient par les premières légions romaines. Aujourd'hui, alors qu'ils sont déjà une puissance à part entière, leur âme, que nous ne comprendrons jamais, se lève et regarde les Blancs comme s'ils appartenaient au passé".

Quant à la cérémonie d'ouverture des J.O., beaucoup l'ont trouvée splendide tant sur le plan esthétique qu'idéologique, beaucoup d'autres l'ont trouvée immonde, toute discussion est donc superflue. La ridiculisation du christianisme par le biais de cette dernière Cène de travestis est presque insignifiante tant elle est répétitive. Les christianophobes et europhobes de tous poils ne manquent jamais une occasion de se moquer d'une religion anémiée et sans défenseurs (à commencer par ses hiérarques lâches et probablement athées). Quant aux christianophobes de la prétendue «République française», ils n'ont pas su montrer plus clairement leur dégoût de la tradition religieuse et culturelle du pays qu'ils gouvernent, mais ce n'est pas non plus nouveau. Et personne ou presque n'a été choqué qu'ils aient une fois de plus rompu la neutralité religieuse qui définit un véritable État laïque. Seules les autres religions sont pour eux dignes de respect. La religion majoritaire des Français depuis un millénaire et demi est laissée de côté et elle peut être insultée sans conséquence. Mais puisqu’il faut disent-ils « transgresser », pourquoi la religion de Mahomet, de plus en plus importante dans la France ex-chrétienne, n'est-elle jamais moquée? C'est pourtant ça qui serait vraiment transgressif.

À l’inverse de ce qui était censé être une cérémonie exaltant la force, la beauté, la jeunesse, l'élégance, la puissance et l'effort nous avons assisté à une apologie rougissante de la faiblesse, de la laideur, de la décadence, de l'avilissement et du monstrueux. Ce qui, bien entendu, n’a rien à voir avec le sport. L'un des moments les plus significatifs de ce "Sabbat" parisien a été l'apparition d'une reine Marie-Antoinette décapitée chantant le Ah ça ira, ça ira les aristocrates on les pendra. Excellent choix pour symboliser notre époque sans-culotte, soit dit en passant.

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Victor Hugo a écrit Quatre-vingt-treize en 1874, un roman qui se déroule en cette année sanglante où Marie-Antoinette et Louis XVI ont été guillotinés. Le père littéraire du récit de La cour des Miracles du 15ème siècle, dont les hôtes se seraient si bien insérés dans les fastes olympiques du 21ème siècle, a mis sur les lèvres d'un de ses personnages, dirigeant royaliste, cette condamnation de la révolution :

"Vous ne voulez pas de nobles ? Eh bien, vous ne les aurez pas, mais pleurez leur absence, car vous ne posséderez plus ni paladins ni héros. Dites adieu à l'ancienne grandeur. Comme vous êtes un peuple dégradé, vous devrez subir la violence qui s'appelle l'invasion. Si Alaric revient, il ne trouvera pas de Clovis pour s'opposer à lui. Si Abderrahmane revient, il ne trouvera pas de Charles Martel pour lui couper la route. Allez ! Poursuivez votre œuvre, soyez des hommes nouveaux, faites-vous petits. Tuez les rois, les nobles, les prêtres. Détruisez, ruinez, brisez les anciennes maximes ; foulez le trône, frappez l'autel, confondez Dieu, car c'est là votre but. Vous êtes des traîtres et des lâches, incapables de sacrifice et d'abnégation".

Un siècle et demi plus tard, l'écho de ces paroles résonne encore avec force dans les rares oreilles qui peuvent encore entendre.

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La France, le merveilleux pays de Charlemagne et de Louis XIV, de Rabelais et de Molière, de Berlioz et de Debussy, de Chartres et de Versailles, des mille fromages et des mille vins, est sur le point de sombrer dans un océan de merde. Elle est suivie de près par la Grande-Bretagne. Et derrière elle, par le reste de l'Europe. Si nous ouvrons les yeux, nous pouvons voir notre avenir immédiat dans le miroir de la France.

(Merci à Arnaud Imatz de nous avoir envoyé ce texte).

mardi, 30 juillet 2024

La "guerre civile" en France

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La "guerre civile" en France

par Maurizio Lazzarato

(Ndlr: le texte qui suit provient d'un intellectuel marxiste de la vieille école, qui enseigne en France et qui analyse ici le néolibéralisme policier de Macron, en le qualifiant de "néofascisme" comme le veut la mode en France et les tics langagiers de l'université française, saoûlée de son idéologie "républicaine". Précisons aussi que Lazzarato soutient "La France Insoumise", qui a pourtant aidé Macron à se remettre en selle. Mis à part la présence de ce tic langagier récurrent, souvent lourd et pesant, l'analyse de Lazzarato qui démontre le recours à la violence policière d'un néolibéralisme, en faillite depuis la crise de 2008, est juste. A nos lecteurs de traduire en un langage normal et compréhensible cette dénonciation de la violence nouvelle, laquelle est bel et bien libérale, essentiellement libérale: les mouvements, dénoncés comme "totalitaires" dans les médias mainstream et dans les officines universitaires, n'ont jamais été que des révoltes justifiées contre l'inhumanité du tout-économique libéral). 

Source: https://www.sinistrainrete.info/teoria/28507-maurizio-lazzarato-la-guerra-civile-in-francia.html

La tendance contemporaine à l'alliance entre libéraux et fascistes, que nous avons vue à l'œuvre au 20ème siècle et qui est réapparue sous nos yeux ces dernières années, a été remise en cause en France par ce que les luttes de ces dernières années ont réussi à sédimenter. Mais la situation est loin d'être résolue : Macron, qui reste président de la République, veut continuer à mener jusqu'au bout l'expropriation des salaires, des revenus et des services, le génocide, la guerre ; Hollande et le Parti socialiste sont déjà prêts à poignarder le programme du Nouveau Front populaire ; le Rassemblement national a augmenté sa force parlementaire. Bref, la France est un pays divisé. Dans cette situation, les mouvements sociaux joueront un rôle décisif : seule une lutte de classe pressante pourra construire les rapports de force qui sont aujourd'hui dans la balance et faire avancer La France Insoumise.

* * * *

Dans la nuit où l'on a célébré la victoire électorale sur les fascistes, la sagesse populaire écrivait sur un mur "Notre sursaut est un sursis". C'est encore plus vrai le lendemain matin. Mais c'est plus qu'un sursaut, et la trêve dépendra du rapport de force qui se construira dans les semaines et les mois à venir.

La longue séquence de lutte des classes sans classe et sans révolution (qui a commencé sous la présidence de Hollande), malgré le fait qu'aucune des revendications des différents mouvements (Loi travail, Gilets Jaunes, retraite, banlieues etc.) n'ait réussi à s'imposer, elle a provoqué un séisme qui ébranle les institutions de la République, ancré électoralement le bloc féroce des intérêts du grand capital représenté par Macron, et ouvert la voie à une première rupture du consensus gauche/droite autour de la contre-révolution libérale-capitaliste qui a gouverné pratiquement depuis Mitterrand en 1983 jusqu'à Macron.

La tendance contemporaine à l'alliance entre libéraux et fascistes (dont la dernière concrétisation est le gouvernement Hollande mis en place le 2 juillet) a volé en éclats par ce que les luttes ont sédimenté au niveau institutionnel. Le résultat des élections montre que la France est profondément divisée et on voit mal qui et comment elle pourrait se recomposer à moyen/long terme, avec un RN (Rassemblement national) représentant 10 millions d'électeurs français sur 49, qui a accru sa force parlementaire, consolidé son implantation territoriale et vise déjà les élections présidentielles. La situation est plus proche de celle des Etats-Unis que de celle de l'Italie, où les fascistes se sont installés au pouvoir sans problème, dans un pays assoupi et en déclin à tous égards.

L'évolution de la situation dépendra, pour commencer, de la manière dont la crise institutionnelle sera résolue. La constitution et le système politique français n'envisagent pas une telle issue, qui s'apparente davantage à un scrutin proportionnel, ne permettant pas l'établissement immédiat d'une majorité et aboutissant donc à un transfert contre nature du pouvoir du "monarque républicain" vers le parlement.

Elle dépendra ensuite également de la capacité de résistance du NFP (Nouveau Front Populaire) car le parti socialiste, "ressuscité" uniquement parce que FI (France Insoumise) lui a accordé plusieurs circonscriptions, est le parti le plus problématique de la coalition. C'est précisément de son ventre que sont sortis Macron - et nombre de ses ministres - et une partie de l'électorat qu'il a ensuite régulièrement massacré. Macron dans sa parabole politique est passé d'une majorité absolue à une majorité relative à une situation où il n'a plus les cartes en main. Sa coalition doit tout au désistement, aux électeurs qui se sont bouchés le nez pour voter pour elle. D'ailleurs, ses nouveaux élus savent qu'ils doivent plus à Attal, qui a pris le parti du "front républicain" sans ambiguïté dès le départ, qu'au "roi" de l'Olympe - "Jupiter", comme l'appellent les Français avec mépris - qui a été ambigu et hésitant jusqu'au bout sur la question.

Macron n'est que le dernier d'une série de libéraux socialistes qui ont fait plus pour imposer le néolibéralisme que toutes les droites réunies - la liste des ignominies est sans fin). Hollande, ex-président, l'un des pires de la bande, s'est fait élire et est prêt à poignarder dans le dos le programme du NFP, basé sur un keynésianisme de gauche qui a de quoi affoler les classes dirigeantes - un plan qui comprend la retraite à 60 ans, l'augmentation du salaire minimum de 15 %, l'abolition d'une énième loi planifiée contre les chômeurs, etc. Bien loin de la radicalité du PC historique - toute relative s'il est vrai que François Tosquelles, fondateur du POUM (Partido Obrero de Unificación Marxista) pendant la guerre civile espagnole et plus tard inventeur de la psychothérapie institutionnelle, se plaignait que pendant qu'ils faisaient la révolution, le PC se battait pour les congés payés. C'est dire si nous sommes loin des débats et des enjeux du siècle dernier.

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Mais le rôle décisif sera joué par les mouvements. Dans une situation où la majorité (s'il y en a une ! trop tôt pour le dire) du NFP composite, avec un programme abhorré par la droite libérale, sous le feu croisé des marchés, avec un RN qui se tient coi en pensant encaisser les dividendes de la situation inédite dans trois ans (lors des élections présidentielles), seule une lutte de classe pressante pourra construire les rapports de force qui sont aujourd'hui dans la balance. Seule la capacité de mobilisation permettra d'imposer le programme d'une coalition où la seule force qui a rompu avec le "consensus de Washington", le consensus sur le génocide et sur l'atlantisme, est la FI.

Mais tout est encore en suspens, ce n'est qu'une des coalitions possibles, nous connaîtrons probablement une période d'instabilité institutionnelle et politique prolongée.

Libéralisme et fascisme

Essayons maintenant de comprendre ce qui se cache sous les fissures produites par les vagues électorales : la grande crise du capitalisme et des Etats occidentaux, qui ne sont pas encore sortis de la débâcle financière de 2008 et qui n'ont que la guerre, la guerre civile et le génocide comme seule véritable solution. C'est dans ce cadre que se jouera le destin du NFP et du fascisme. Prendre un peu de distance par rapport à l'actualité immédiate peut nous aider à lire ce qui pourrait se passer.

La relation entre le capitalisme, le fascisme et le libéralisme n'est pas conjoncturelle, mais structurelle.

Le transfert d'un des modes d'exercice du pouvoir (législatif, exécutif, administratif) des libéraux aux fascistes est un classique du 20ème siècle. Le fascisme et le nazisme historique ont été portés au pouvoir par des libéraux, des capitalistes, des banquiers, après que le "marché" a lamentablement échoué, entraînant les sociétés européennes dans la Grande Guerre et la Guerre civile mondiale. Les bolcheviks ont saisi la balle au bond et fait la révolution avec un écho immédiat dans le monde entier, notamment en Europe, terrorisant les classes dirigeantes prêtes à tout pour anéantir le programme d'abolition de la propriété privée, qui reste l'alpha et l'oméga du capitalisme - Keynes écrivait que les grands propriétaires préféreraient éteindre le soleil et les étoiles plutôt que de céder un pouce de pouvoir et de perdre un gramme de profit.

Face à l'effondrement de la gouvernance libérale et à l'escalade de la guerre civile, la droite et une bonne partie des capitalistes ont préféré céder le pouvoir aux nazis et aux fascistes, laissant libre cours à la violence contre le "vrai" danger, le bolchevisme.

Le néolibéralisme, qui se voulait une alternative au libéralisme classique, produit les mêmes résultats : guerre, guerre civile, génocide, fascisme. Il est entré dans le coma en 2008 et est mort depuis quelques années. En Occident, le "marché" ne décide plus de rien, si tant est qu'il ait jamais décidé de quoi que ce soit. Les États-Unis choisissent pour tout le Nord ce qu'il faut produire, où il faut s'installer et ce qu'il faut consommer. Ils dictent à tous les vassaux ce qu'il faut exporter et vers qui, quels droits, sur quelles marchandises, quels pays producteurs. L'allocation des technologies est l'œuvre du Pentagone. Le marché est désormais complètement subordonné à la sécurité nationale des États-Unis, c'est-à-dire à leur volonté d'hégémonie.

Dans les pays du Sud, le capitalisme est géré par l'État, de sorte que le marché est étroitement contrôlé par son ennemi le plus acharné. Cela semble fonctionner assez bien du point de vue de l'accumulation. Même le "pilote automatique" de la finance semble être contrôlé par la politique (ce qui a également été le cas en Occident pendant les trente glorieuses).

J'ai assisté avec stupéfaction à des conférences universitaires en Italie où le néolibéralisme, le capital humain, l'entrepreneur de soi-même, etc. sont encore discutés, comme si nous étions encore dans les années 1980 ou 1990, comme si ces concepts avaient jamais été opérationnels. Les économies de marché ont été administrées par des États, même sous le soi-disant néolibéralisme, sauvées par les monnaies souveraines et maintenant sauvées par l'État militaire et les fascismes. Le capitalisme dans son ensemble doit périodiquement faire la guerre et recourir à la violence fasciste pour ne pas s'effondrer.

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Michel Foucault a fait circuler des fables sur l'ordo- et le néolibéralisme que même les intellectuels de gauche les plus subtils répètent comme des perroquets. Néolibéralisme et fascisme sont étroitement liés parce que le second était, au début des années 1970, la condition du premier. Ce n'est pas le marché, ce ne sont pas les hommes d'affaires qui ont bombardé la Moneda et tué Allende, massacré des milliers de militants socialistes et communistes dans toute l'Amérique latine, contraint à l'exil autant d'entre eux : c'est l'alliance entre les fascistes et la puissance souveraine des États-Unis qui l'a fait. La convergence inaugurale entre fascisme et néolibéralisme dans l'organisation de la guerre civile, disparue de la reconstruction de Foucault et de ses continuateurs [1], se reproduit aujourd'hui, au crépuscule de la gouvernementalité libérale.

Pour comprendre comment cela se répète encore aujourd'hui, il faut considérer d'autres formes d'exercice du pouvoir, au premier rang desquelles l'accumulation du capital.

Avec le début de la contre-révolution, les fascistes ont été immédiatement sortis des égouts. L'"obligation" antifasciste est éliminée parce que la stratégie choisie n'envisage aucune médiation, elle va à la confrontation des classes, à la "guerre civile", tantôt souterraine tantôt ouverte, intensifiant le racisme et le sexisme dans le but de diviser le prolétariat.

L'alliance entre libéraux et fascistes a déjà été institutionnalisée par Berlusconi (1992) il y a plus de trente ans. Son premier gouvernement réunit des libéraux de droite et des fascistes. L'un d'entre eux dirigera la boucherie de Gênes.

La légitimité électorale du bloc d'intérêts économico-financiers nationaux et mondiaux que Macron représente a explosé avec les élections européennes. Avec seulement 7% des électeurs ayant voté pour le président, son gouvernement, qui a fait de la France un pays "business-friendly", n'a ni crédibilité ni solidité.

La gouvernementalité néolibérale, déjà fortement érodée par la crise de 2008, a été délégitimée par la succession de mouvements politiques en France (contre la Loi Travail, Gilets Jaunes, lutte pour les retraites, révolte des banlieues). C'est la cause première de l'usure du pouvoir macronien que les élections ont enregistrée. Le régime de guerre et de génocide d'une part, la guerre civile d'expropriation des salaires, des revenus et des services gagnée en un siècle et demi de révolutions d'autre part, exigent que les procédures démocratiques qui ont toujours été étanches au capitalisme soient privées de leur pouvoir.

Mais la situation n'a pas le caractère dramatique de la première moitié du 20ème siècle, pas de danger "bolchevique" à l'horizon. Macron pense peut-être que le moment n'est pas encore venu de céder le pouvoir alors qu'il a longtemps hésité, comme beaucoup d'autres dirigeants de droite, avant de rejoindre le bloc républicain contre le fascisme. C'est son Premier ministre qui lui a forcé la main. Il n'y a rien à attendre de quelqu'un qui a ouvert la porte au RN, en reprenant pratiquement tous ses mots d'ordre, et qui a mis en œuvre en même temps l'une des politiques de classe les plus féroces que l'on ait vues en Europe. Le "tir de barrage" dont ils rêvaient tous était en réalité dirigé contre le FN. Quand ils ont compris qu'ils pouvaient se rattraper sur le dos des militants du NFP qui votaient massivement, contrairement aux électeurs de droite, en respectant la règle du désistement, ils ont rejoint le front républicain.

Guerre civile ?

Macron, pendant la très courte campagne électorale, a évoqué le danger d'une guerre civile en cas de victoire des "extrêmes" et l'Elysée a organisé une fuite sur l'utilisation possible de l'article 16 de la constitution accordant les pleins pouvoirs au président (dictature présidentielle).

Ces deux observations sont très intéressantes.

L'intensification de l'initiative capitaliste après la crise financière, dont l'objectif était de la faire payer aux classes populaires, a été traitée par Macron sous la forme d'une guerre civile. La stratégie choisie a été d'aller jusqu'au bout du mot d'ordre de la contre-révolution : pas de médiation, pas de compromis, pas de dialogue, de sorte que la seule force capable de gérer le conflit était la police.

Beaucoup de camarades s'étonnent de l'utilisation du terme "guerre civile" qu'ils ne conçoivent, ma foi, que de manière métaphorique. Le problème de ces camarades est grave: ils ont une conception "eurocentrique" de l'exercice du pouvoir, comme toute la philosophie politique et la politologie occidentales. Juger le pouvoir, c'est mettre sur un pied d'égalité son exercice à l'intérieur et à l'extérieur des frontières de la France métropolitaine, car le niveau d'utilisation de la violence et les dispositifs et techniques utilisés pour la mettre en œuvre sont certes différents, mais il s'agit du même pouvoir, géré par les mêmes hommes.

Macron utilise une grande violence coloniale classique en Kanaky (9 morts et 1675 arrestations lors des émeutes de mai dernier), en Afrique (où l'élimination physique de l'ennemi est une pratique courante) et dans une grande partie des DOM-TOM et de la violence plus "démocratique" de la métropole. Mais, je le répète, c'est le même pouvoir qui utilise la guerre civile ouverte dans les colonies et la "guerre civile lente", comme Marx définit, dans le 8ème chapitre du Capital, la lutte de la classe ouvrière sur la journée de travail. "Guerre civile lente, plus ou moins voilée" parce qu'elle n'est pas concentrée dans l'espace et le temps comme la première.

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Macron gouverne depuis le début de son mandat par l'intermédiaire de la police, dont la violence n'a cessé de monter, atteignant des niveaux inquiétants avec les Gilets Jaunes. Les lois d'exception votées au moment des attentats de 2015 ont été intégrées au droit commun et largement utilisées par les préfets contre les luttes opposées au recul de l'âge de la retraite.

L'utilisation de la police comme mode de "gouvernement" manifeste que la situation est toujours en équilibre, "exceptionnelle" parce qu'imprévisible, difficile à stabiliser parce qu'ouverte en permanence à des rapports de force changeants et risquant en permanence d'échapper aux pouvoirs constitués. La distinction entre normalité et urgence n'a plus lieu d'être puisque, au 20ème siècle, la différence entre paix et guerre a cédé la place à leur contamination.

La police est la force la plus appropriée pour intervenir lorsque la normalité et l'exception, la guerre et la paix se confondent. W. Benjamin rappelle que la police, en réprimant, ne se contente pas d'appliquer la loi, mais la crée par sa propre action, dans son affrontement avec la lutte des classes. La police n'est pas seulement un pouvoir qui conserve le droit, mais aussi un pouvoir qui le fonde. Elle est le pouvoir constituant en action, elle est l'état d'exception en action, elle est la guerre civile en action. La violence policière est fondatrice de droit", elle n'édicte pas de lois, mais "prend toutes sortes de décrets (...) ainsi, "pour garantir la sécurité", elle intervient dans d'innombrables cas où la situation juridique n'est pas claire".

Le pouvoir qui pose le droit (l'exception) et le pouvoir qui le conserve (les lois) sont confondus dans le même acte, il n'y a pas d'opposition entre pouvoir constituant et pouvoir constitué dans la pratique du pouvoir. C'est la seule façon de pouvoir maîtriser une guerre civile qui, bien que "lente", mine continuellement la stabilité et le fonctionnement du pouvoir et menace de s'accélérer. Le pouvoir fait un usage constant et systématique de la police parce qu'elle intervient dans des situations d'incertitude, qui ne peuvent être anticipées par le législateur, exerçant une violence à la fois instituée et instituante.

Dans la reproduction continue de la crise, l'ordre n'est pas garanti, il doit être construit, reconstruit et légitimé sans relâche, car, malgré l'absence de subjectivités révolutionnaires, il ne parvient pas à stabiliser les rapports de force entre les classes : le pouvoir ne parvient pas à les enfermer dans son commandement, qui, au contraire, risquent continuellement de présenter leur visage révolté et subversif. C'est exactement ce qui s'est passé avec les Gilets Jaunes et la succession des luttes en France.

Mais c'est aussi une puissance minée par les rapports de force internationaux qui voient l'Occident sur la défensive, paniqué par le déclin de son hégémonie et donc prêt à déchaîner les plus grandes violences.

Cela paraît impossible, mais on continue à écrire des analyses terriblement locales de la situation politique française, alors même que le pays transalpin est complètement englouti dans une guerre globale et une guerre civile.

La France, comme tout l'Occident, est deux fois en guerre : contre la Russie (en vérité, contre la Chine, qui menace sa suprématie) et contre les Palestiniens (contre le prolétariat du Grand Sud), tandis que les pays occidentaux connaissent des "guerres civiles" qui, de "lentes" qu'elles étaient, deviennent dynamiques, en particulier aux États-Unis. La France envoie des armes à Israël et légitime le génocide tout en menaçant d'envoyer des troupes sur le sol ukrainien. Le génocide palestinien a continuellement plané sur la campagne parce que son principal argument pour criminaliser ceux qui s'opposent au massacre en cours, l'antisémitisme, a été martelé par tous les médias consensuellement unifiés, contre LFI, l'image d'un "danger rouge" inexistant. Au contraire, le RN "ontologiquement" antisémite a été légitimé comme antiraciste. En tout état de cause, l'opération Corbyn a échoué.

La manière dont on juge la phase est importante, car l'action politique en dépend. Il me semble que l'on peut dire, sans crainte d'être contredit, que nous nous trouvons dans une superposition de guerres, de guerres civiles, de génocides, de montée des fascismes qui rendent difficiles les prédictions, les anticipations, les calculs "stratégiques" (y compris économiques), de sorte que les classes dirigeantes ont tendance à confier à l'extrême droite le rétablissement de l'ordre et de l'autorité qui assure un minimum de certitudes. Les milieux économiques, après le vote, ont fait savoir qu'ils voulaient "de la stabilité et de la visibilité", c'est-à-dire de l'ordre, de l'ordre, de l'ordre. Ils prendront celui qui leur assurera le mieux cela.

Dans un régime de guerre (et aussi de guerre civile "lente"), la visibilité est minimale, la direction à prendre ne se dessine pas facilement, le choix est hésitant : "Nous reconnaissons qu'il est beaucoup plus difficile de s'orienter dans la guerre que dans n'importe quel autre phénomène social parce qu'elle implique moins de certitude, c'est-à-dire qu'elle est encore plus une question de probabilité".

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Cette citation du président Mao est certainement un reflet d'un texte de Clausewitz qui mérite d'être cité, car il nous donne une image de ce qu'est la crise permanente que nous vivons depuis le lancement de la contre-révolution au début des années 1970, dont le mot d'ordre, au fur et à mesure qu'il se précisait, "pas de médiation", implique une logique de guerre (civile).

"La guerre est le domaine du hasard. Aucune autre sphère de l'activité humaine n'est en contact aussi permanent avec le "hasard".

Il accentue l'incertitude en toutes circonstances et entrave le cours des événements. En raison de l'incertitude de toute information, de l'absence de base solide et de ces interventions constantes du hasard, l'homme qui agit se trouve continuellement confronté à des réalités différentes de celles qu'il attendait [...] les trois quarts des éléments sur lesquels se fonde l'action restent dans le brouillard d'une plus ou moins grande incertitude.

C'est dans cette situation d'impossibilité de calcul (à tous points de vue, économique et politique) que les "gouvernements démocratiques" montrent toutes leurs limites et que la police et les fascistes deviennent indispensables. La relation entre État et fascisme, entre État et dictature, est inscrite dans le fonctionnement du premier. Pour le comprendre, il est peut-être utile de se référer à la théorie du "double État" d'Ernst Fraenkel, élaborée à partir du fonctionnement de l'État nazi.

Le nazisme n'a pas simplement introduit et perpétué l'état d'exception, comme Agamben semble le croire, en ignorant complètement la force et le rôle que le capitalisme a joué dans cette période. Parallèlement à l'état d'exception a continué à fonctionner ce qu'Ernst Fraenkel appelle l'"état normatif", l'état des lois.

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La théorie de Fraenkel peut être résumée en disant que plusieurs États coexistent au sein de l'État. L'État nazi a fonctionné sur la base de deux régimes politico-juridiques différents : un régime "normatif" qui garantissait la régulation juridique des contrats, des investissements, de la propriété privée, tout en assurant des services de toute nature aux Allemands, et un régime caractérisé par la discrétion, l'exceptionnalisme, un pouvoir arbitraire d'une grande violence qui privait de leurs droits une partie de la population (juifs, socialistes, communistes, syndicalistes révolutionnaires, handicapés, homosexuels...).

Cette double organisation de l'État (État administratif et État souverain) n'a jamais été l'apanage du seul État nazi ; même la constitution française est ainsi construite, laissant une large place à la décision incontestable du monarque républicain. Dès son origine, l'État occidental a été organisé selon ce dualisme. Pendant longtemps, le régime souverain avec toutes ses prérogatives (le roi a la "prérogative" de pouvoir agir contre la loi existante) s'est exercé, dans sa forme la plus pure, dans les colonies, tandis que le régime réglementaire s'exerçait en métropole. Lors de l'insurrection de 1848, la violence souveraine a été transférée des colonies, où elle s'exerçait sans limites, vers la métropole, afin de réprimer la révolte avec l'aide de l'armée coloniale (effectuant un véritable massacre !). Toute la tradition libérale considère que l'État de droit ne peut exister et se fonder que sur ce pouvoir souverain absolu - Tocqueville, par exemple, considérait que la dictature pour les musulmans d'Algérie et la démocratie pour les Français étaient nécessaires, mais que la seconde ne pouvait exister sans la première.

Dans la Constitution française, ces deux régimes sont clairement énoncés. L'article 16, évoqué lors de la campagne électorale, qui donne les pleins pouvoirs au président (copié-collé de l'article 48 de la République de Weimar) affirme le fondement non démocratique du pouvoir. L'Etat contient en lui-même la réalité de la dictature, de l'arbitraire, du despotisme, il ne doit pas les rechercher à l'extérieur de lui. Par exemple, la Cour suprême américaine a encore récemment affirmé cette vérité : le président est au-dessus des lois.

De même, l'économie capitaliste a une tendance irrésistible à se débarrasser de la démocratie. Hans Jünger Krahl, connu en Italie mais pas pour sa contribution politique majeure, précise la différence entre le capitalisme contemporain et celui du 19ème siècle : "La tendance relevée par Marx, d'un développement capitaliste favorable au socialisme, s'est appliquée au capitalisme concurrentiel. Le capital monopoliste et l'impérialisme ne développent plus "une tendance au socialisme mais plutôt à la barbarie fasciste". Des raisons structurelles président à la complicité du capitalisme, du fascisme et de la guerre.

La configuration du vote a montré une forte résistance contre le fascisme mais aussi contre le macronisme. L'intensification de la crise, l'affrontement guerrier en cours, l'aggravation du racisme, du sexisme, la stabilisation probable du RN comme premier parti ("populaire" après tout), seront la toile de fond de la lutte institutionnelle dans les mois à venir. La grande détermination dont ont fait preuve les luttes de ces dernières années et aussi de ce dernier mois sur le terrain électoral, laisse aussi la voie ouverte à l'intensification de la " guerre civile " que Macron pratique sans scrupule depuis le début de son mandat dans un crescendo impressionnant.

Au-delà du concept d'inégalité

La stratégie de concentration des richesses entre les mains de quelques-uns et d'appauvrissement du plus grand nombre se poursuit, un processus qui s'approfondit encore avec les guerres. La situation ne peut plus être caractérisée par le concept d'"inégalité", nous sommes en train de le dépasser. L'État de droit et la démocratie s'avèrent impuissants face à la poursuite de la mutation du capitalisme et constituent plutôt des obstacles à éliminer. La démocratie, l'État de droit, contrairement à l'idéologie dominante, semblent de moins en moins compatibles avec le capitalisme.

Dans l'actualité occupée par les guerres, les génocides, les fascismes, une nouvelle, symptôme important de l'évolution du capitalisme actuel et autre visage de la grande violence que nous vivons, semble avoir échappé à l'attention de la plupart : un entrepreneur, Elon Musk, PDG de Tesla, a exigé et obtenu une rémunération annuelle de 56 milliards de dollars. Dans l'ancien capitalisme industriel (mais encore dans les années 1950), le rapport entre le salaire de l'ouvrier et la rémunération du maître était au maximum de 1 à 20. Dans les années 1980, de 1 à 42. Dans les années 2000, de 1 à 120 et progressivement jusqu'à 1 à 56 aujourd'hui.

Mais ici, l'écart est vertigineux, la quantité devient qualité. Les deux réalités sont incommensurables. Les termes du rapport sont de grandeurs totalement différentes, il s'agit de deux "races" différentes, d'êtres humains hétérogènes. Le rapport n'a pas de sens, il ne répond à aucune "rationalité" économique, comme le prétendait encore le capitalisme il y a cinquante ans.

La "non-relation" est ce qui a toujours défini la situation coloniale. Cette relation qui n'a plus de légitimité économique, qui est un rapport de force pur et dur, s'installe aussi dans les pays du Nord.

On peut se demander s'il s'agit encore de capitalisme ou si nous ne sommes pas plutôt en présence d'un nouveau type d'aristocratie qui impose des rentes à des seigneurs, dont la légitimité n'est rien d'autre que l'arbitraire du pouvoir absolu. Un exemple : Robyn Denholm, présidente de Tesla, a expliqué aux actionnaires dans une lettre que le "salaire" sert à "maintenir l'attention d'Elon et à le motiver pour qu'il se concentre sur la réalisation d'une croissance incroyable pour notre entreprise". Musk "n'est pas un manager typique" et pour le motiver "il faut quelque chose de différent".

56 milliards d'euros, c'est une rente qui implique une conception de la société où une minuscule aristocratie règne sur une masse (plèbe? foule?) partageant la misère, produisant une surabondance de hiérarchies parmi les pauvres.

Mais Musk n'est pas l'exception bizarre d'un entrepreneur étrange: ce processus s'incarne aussi en Argentine, où Milei a ce capitalisme et ces capitalistes comme point de référence.

Là où le néolibéralisme est né dans les années 1970, le capitalisme connaît une nouvelle mutation: la volonté politique est d'imposer la dictature inconditionnelle de la propriété privée, la privatisation de tous les rapports sociaux. Une dystopie qui n'a même plus besoin de la terreur du coup d'État. Les rapports de force que la composition de classe contemporaine parvient à imposer sont si faibles, si déséquilibrés en faveur du capital, qu'il suffit de montrer une tronçonneuse et de donner quelques concerts pour s'affirmer.

Quand Milei crie "freedom", "liberty", l'explication lyrique se trouve chez Peter Thiel, milliardaire et cofondateur de PayPal: "Je ne crois plus que la liberté et la démocratie soient compatibles.

La démocratie a une toute autre origine que le capitalisme, elle est l'expression de l'irruption des masses dans l'histoire et de leur désir de justice et d'égalité. Seule la lutte des classes civilise le capitalisme qui, en soi, n'a rien de démocratique ni de progressiste. Le pouvoir exercé dans l'entreprise, qui est son modèle de pouvoir, est despotique, malgré toutes les théories managériales qui tentent de le masquer en vantant la "participation".

Avec Musk, d'autres milliardaires (Murdoch, par exemple, et Thiel lui-même) financent et font activement campagne pour l'élection de Trump. Nous trouvons ici une autre raison de l'existence du fascisme, économique cette fois - une vérité confirmée par le fonctionnement de l'économie anti-ouvrière sous Mussolini ou Hitler. Après tout, l'agenda de la contre-révolution avait déjà été marqué dans les années 1970 par la critique de la démocratie menée par la Trilatérale.

Ce que veut Milei (mais c'est exactement le projet de Macron, Draghi, de l'Eurocratie, etc.) est très bien exprimé par ces milliardaires trumpiens: revenir à avant le New Deal, à avant le Welfare - c'est-à-dire à avant la révolution soviétique - mais aussi à avant la révolution française (un rêve des ordo-libéraux allemands, la nostalgie de l'époque où il y avait un "ordre" des classes). En effet, Thiel poursuit : "Les années 1920 ont été la dernière décennie de l'histoire américaine au cours de laquelle il était possible d'être véritablement optimiste en politique. Depuis 1920, la forte augmentation des bénéficiaires de l'aide sociale et l'extension du droit de vote aux femmes ont fait de la notion de "démocratie capitaliste" un oxymore".

L'État, en France, au lieu d'être le principal ennemi du marché, assure une véritable rente aux entreprises par la fiscalité, mais surtout par l'assistanat : 230 milliards par an dont elles n'ont pas à rendre compte, privilège accordé par le "monarque républicain". La destruction du modèle social a cet objectif fondamental : transférer les ressources des hôpitaux, des écoles, des assurances sociales, etc. vers les riches et les nouveaux entrepreneurs/rentiers.

En Italie, la loi sur "l'autonomie différenciée" a été adoptée et prévoit un traitement "différencié" de la qualité des services publics fournis aux citoyens italiens, services qui varient en fonction de la région de résidence. L'égalité est toujours liée à la lutte des classes, le libéralisme se fonde sur la différenciation de la richesse et de la propriété.

Autant de choses que les dispositifs biopolitiques les plus raffinés ne parviennent pas à nous expliquer. Ils séparent le pouvoir de l'argent, l'assujettissement de la propriété privée, ce qui est impossible et suicidaire dans le capitalisme. Il est impossible de séparer les rapports de production des rapports de pouvoir, et ces derniers semblent indifférents à la modernité et au progrès, à l'avancée de la science et de la technologie.

Il faut prendre très au sérieux ce phénomène "argentin" et de la Silicon Valley, car c'est l'autre visage du fascisme contemporain, qui ne vient pas du fascisme historique, comme Meloni en Italie ou Le Pen en France, mais des sommets les plus avancés de la recherche technologique et des techniques financières.

Face à l'hyper-modernité, il faut toujours remettre l'analyse "ancienne" du Manifeste de Marx. Le problème politique est toujours la propriété privée, et l'objectif révolutionnaire reste son abolition. C'est autour de sa préservation et de la lutte contre son abolition que se cristallisent tous les fascismes, réactions, guerres et génocides. Quel que soit l'axe de l'action politique que l'on privilégie, écologie, féminisme, racisme, penser amorcer des voies de libération, de rupture, de résistance sans toucher à la propriété est une naïveté qui se mesure à l'aune de la grande violence que le pouvoir déchaîne lorsque ses privilèges sont remis en cause. Et le privilège des privilèges, c'est la propriété - du travail des autres, des femmes, de la nature, des autres êtres humains.

Un pâle ersatz de la lutte marxienne pour l'abolition de la propriété privée se trouve dans la théorie inoffensive des "biens communs" qui semble ignorer que sa condition de viabilité est l'"expropriation violente des expropriateurs".

Nous n'avons pas bougé d'un pouce par rapport au Manifeste. Ou plutôt, le capitalisme est toujours resté fidèle au premier "droit de l'homme" qu'il reconnaît : être propriétaire.

Le racisme classique qui sous-tend le fascisme est passé de biologique à culturel et s'accorde parfaitement avec le racisme du darwinisme social des fascio-capitalistes de la Silicon Valley. Ensemble, ils rendent la démocratie superflue.

Lutte des classes sans classe, lutte des classes sans révolution

L'acteur principal, dont dépendra l'issue de l'affrontement institutionnel actuel, reste la lutte des classes. Tout dépendra de la capacité à lui donner une continuité et une radicalité. La France a connu une succession de luttes impressionnantes au cours du mandat de Macron, dont l'objectif était de s'opposer aux réformes qui, dans l'esprit de Jupiter, devaient conclure l'expropriation des salaires et des revenus gagnée au siècle précédent, transférant d'énormes richesses du plus grand nombre vers une minorité. Ces luttes ont toutes été plus ou moins vaincues, tandis que la puissance néocoloniale française a été battue à plusieurs reprises en Afrique et a dû recourir à la violence pour se maintenir en Kanaky.

Sur les causes de la défaite qui se perpétue depuis des décennies et du sentiment d'impuissance qui se répand, mais aussi sur les victoires qui prennent pour l'instant la forme d'une crise institutionnelle et d'un succès électoral, il serait nécessaire d'ouvrir un débat. La conjoncture actuelle semble ressembler, à quelques différences près, à la situation de la fin du capitalisme compétitif qui a plongé dans la Première Guerre mondiale : guerre, guerre civile, lutte des classes et révolution. Ce quimanque aujourd'hui par rapport à il y a un siècle, ce sont les classes et la révolution. Le débat sur la faiblesse (mais aussi sur ses rares moments de force) de cette composition de classe, dépourvue de ces deux armes, doit aborder des questions difficiles mais décisives : la reformulation même du concept de classe et de révolution.

Les formidables luttes françaises se sont déroulées sans classe, où par "classe" je n'entends pas un groupe social homogène avec des intérêts communs qui déterminent mécaniquement le comportement politique. La classe n'a pas une existence sociologique, mais politique. La classe est le résultat de la lutte des classes.

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L'historien marxiste E. P. Thompson pose correctement les termes de la question en utilisant la métaphore de la machine et en suggérant, entre autres, que la classe, même la classe ouvrière, a toujours été non pas une identité, mais une multiplicité:

Les sociologues qui ont arrêté la machine à remonter le temps et sont descendus dans la salle des machines pour regarder, nous disent qu'ils n'ont pas pu identifier et classer une classe. Ils ne peuvent trouver qu'une multitude de personnes avec des professions, des revenus, des hiérarchies de statut et tout le reste. Bien sûr, ils ont raison, car la classe n'est pas telle ou telle partie de la machine, mais la manière dont la machine fonctionne une fois qu'elle est mise en mouvement - pas tel ou tel intérêt, mais la friction des intérêts - le mouvement lui-même, la chaleur, le bruit du tonnerre. La classe est une formation sociale et culturelle (qui trouve souvent une expression institutionnelle) qui ne peut être définie de manière abstraite ou isolée, mais uniquement en termes de relations avec d'autres classes ; et, en fin de compte, elle ne peut être définie que dans le temps, c'est-à-dire dans l'action et la réaction, le changement et le conflit. Lorsque nous parlons d'une classe, nous pensons à un corps très vaguement défini de personnes qui partagent le même ensemble d'intérêts, d'expériences sociales, de traditions et de systèmes de valeurs, qui sont disposées à se comporter comme une classe, à se définir dans leurs actions et leur conscience par rapport à d'autres groupes de personnes selon des modalités propres à la classe. Mais la classe elle-même n'est pas une chose, c'est un événement.

Comment traduire cette dernière phrase ? Mais la classe elle-même n'est pas une chose, c'est un événement ? S'agit-il de ce qui se produit ? Est-ce ce qui est fait au fil du temps ? Est-ce ce qui se construit à travers les stratégies qui naissent de l'affrontement avec l'ennemi ?

La classe ne doit pas être interprétée comme un processus de totalisation, ni comme un dispositif de réduction de la multiplicité. La classe n'est pas non plus la représentation politique d'un groupe sociologiquement défini - comme les ouvriers. La classe est l'organisation, toujours provisoire, toujours en formation, toujours en devenir d'une multiplicité qui, dans la polarisation, invente les armes (organisation et formes de lutte) pour se défendre et attaquer l'ennemi commun. Si la multiplicité, aujourd'hui comme hier, est une réalité incontournable de l'action politique, le dualisme l'est tout autant.

Le fascisme nous oblige à reconnaître que le problème ne peut être contourné, même électoralement. Pour s'opposer à l'imminence du danger fasciste, il y a eu une course au "front", c'est-à-dire à une polarisation autour de laquelle les différents points de vue pouvaient se composer : une multiplicité de partis agit à l'intérieur de la polarisation exprimée dans le système de la constitution formelle. La relation multiplicité/dualisme des mouvements, agissant au sein de la constitution matérielle du capitalisme, est une équation plus difficile à résoudre. Il ne faut pas se faire d'illusions : il n'y a pas d'alternative à la polarisation parce que le pouvoir est exclusif et totalisant. Exode, fuite, désertion, contournement, etc. sont des mots qui ne mordent pas sur le réel, qui ne déterminent pas les rapports de force.

La classe, ou quel que soit le nom qu'on lui donne, n'est pas une convergence générique de luttes ou une intersection irénique de mouvements, une collection de formes de vie, un assemblage cumulatif de relations à elle-même. Elle se forme dans la relation/le conflit avec d'autres classes, avec l'État mais, aujourd'hui, également dans la relation avec la guerre, la guerre civile, le génocide, le nouveau fascisme. Elle est le résultat d'une action stratégique : "action et réaction" qui se produisent dans le temps, où il s'agit de saisir l'"opportunité" dans les situations déterminées par le "pari des luttes" d'attaquer ou de se défendre.

Le capitalisme (État/Capitalisme) a gagné et continue de gagner parce qu'il a toujours pratiqué la lutte des classes, c'est-à-dire qu'il impose des dualismes (d'exploitation, de domination, de propriété) auxquels la multiplicité des mouvements ne peut opposer une force adéquate parce qu'au lieu d'imposer des polarisations (ruptures, révolutions) en définissant l'ennemi - ce qu'il est ensuite contraint de faire précipitamment lorsqu'il est aux portes du pouvoir - il les subit.

La classe se constitue et agit dans un cadre déterminé par les rapports de force. Ce cadre s'appelle aujourd'hui guerre, guerre civile, fascisme. Ce n'est qu'à l'intérieur de ces rapports qu'une force politique peut se construire.

La classe n'a pas une identité définie une fois pour toutes, elle évolue en fonction de la situation. Chaque changement dans les rapports de force la reconfigure. Lisons une autre déclaration lucide de Thompson :

Mais en termes de taille et de force, ces groupes sont toujours en hausse ou en baisse, leur conscience de l'identité de classe est soit brillante, soit à peine visible, leurs institutions sont agressives ou simplement maintenues en place par habitude (...) La politique se préoccupe souvent de cela précisément : comment la division en classes aura-t-elle lieu, où la ligne sera-t-elle tracée ? Et son tracé n'est pas (comme le pronom impersonnel incite l'esprit à l'accepter) une question de volonté consciente - ou même inconsciente - de "ça" (la classe), mais le résultat de compétences politiques et culturelles. Réduire la classe à une identité, c'est oublier exactement où se situe l'action, non pas dans la classe, mais dans les hommes.

Ces hommes ont été, pendant un siècle et demi, les révolutionnaires, parce qu'ils étaient capables de "tracer des lignes de démarcation". Mais à partir de la fin des années 70, la pensée critique nous a incités à abandonner le dualisme de la lutte des classes, en la séparant des actions micro-politiques, en privilégiant la production de la subjectivité, le rapport à soi, les formes de vie, de sorte que nous ne sommes plus en mesure d'anticiper ou de combattre les dualismes de la guerre, de la guerre civile, du génocide, et des nouveaux fascismes. J'espère que le danger fasciste a fait prendre conscience à tous que les différences, les multiplicités en tant que telles sont impuissantes si elles ne peuvent pas déterminer des instruments pour agir dans la lutte des classes, c'est-à-dire dans l'affrontement macro-politique. Le terme de classe peut être changé, ce qu'il importe de maintenir c'est le refus de fermer son élaboration, c'est le refus de lui imposer une identité (qu'est-il arrivé à la classe ouvrière !). Le processus de sa formation dépend de l'évolution de sa composition et de ses luttes, mais aussi d'événements "extérieurs" comme la guerre. Celle-ci est un moment charnière depuis que le capitalisme est devenu impérialisme et monopole. Le vote des crédits de guerre par la social-démocratie allemande et européenne en 1914 l'a placée pour toujours du côté de l'État et du capital, entraînant un profond changement dans le concept de classe.

La révolution a agi de la même manière, en opérant une discrimination au sein du prolétariat, en traçant de nouveaux contours de classe. Aujourd'hui, la révolution semble avoir disparu, mais ce n'est pas nouveau. Pendant longtemps, la lutte des classes s'est déroulée sans classe et sans révolution. Les révolutions héroïques, mais les premières victoires prolétariennes, les premières insurrections qui n'ont pas été suivies du massacre des insurgés, ont eu lieu lorsque la lutte des classes est passée de la "lente" guerre civile à l'organisation de l'affrontement concentré dans le temps et dans l'espace, c'est-à-dire à la révolution. Tous les acquis des 150 dernières années sont le résultat de la menace de la révolution, suspendue comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête des classes dirigeantes qui ne comprennent que les rapports de force, qui ne se plient qu'à l'utilisation d'une force comparable ou supérieure à la leur. Même la social-démocratie n'est possible que lorsque la révolution est en place ou possible.

Il est clair que seule une consolidation de la lutte des classes exprimée par une organisation de sa force, seule la capacité à déterminer des lignes de fractures radicales, pourra lever la "sursis" qui nous menace encore et vaincre l'alliance toujours présente entre libéraux, capitalistes et fascistes.

Notes:

[1] Pierre Dardot et Christian Laval, après avoir écrit 500 pages sur le néolibéralisme en suivant complètement les indications de Foucault (La nouvelle raison du monde), se sont vus reprocher par le premier Latino-Américain qu'ils ont rencontré d'avoir annulé les guerres civiles sanglantes dont il était issu. Comme leur maître Foucault, ils ont non seulement adopté un point de vue eurocentrique, mais ont semé une confusion, toujours d'actualité, en identifiant capitalisme et néolibéralisme. Dans leur livre Le choix de la guerre civile , ils tentent de mettre une rustine, qui est manifestement pire que le trou, en rejetant le "concept de guerre civile mondiale", qui est la différence spécifique introduite par l'impérialisme du 20e siècle. Une fois de plus, ils suivent Foucault, dont la définition de la guerre civile se limite au 19e siècle et ignore le saut effectué par le capitalisme, l'État (guerre mondiale totale et impérialisme) et la lutte des classes (guerre civile mondiale). Ils continuent à parler de néolibéralisme alors que la gouvernance est devenue "fasciste" et la guerre.

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Maurizio Lazzarato vit et travaille à Paris. Parmi ses publications chez DeriveApprodi : La fabbrica dell'uomo indebitato (2012), Il governo dell'uomo indebitato (2013), Il capitalismo odia tutti (2019), Guerra o rivoluzione (2022), Guerra e moneta (2023). Son dernier ouvrage est World Civil War? (2024).

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Recension du livre de M. Lazzarato, "Gouverner par la dette" (en anglais): https://www.theoryculturesociety.org/blog/review-maurizio-lazzarato-governing-by-debt

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Recension du livre de M. Lazzarota, "La fabrication de l'homme endetté" (en anglais): 

https://www.amazon.com/-/es/Maurizio-Lazzarato/dp/1584351152

 

 

dimanche, 28 juillet 2024

La cérémonie des J.O., une logique profane empruntée à l'art contemporain

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La cérémonie des J.O., une logique profane empruntée à l'art contemporain

Frédéric Andreu

Profanation vient du latin profanum, « devant ou en dehors » du temple. Célébré - pour la première fois de son histoire multimillénaire - en dehors du stade olympique et se répandant dans l'espace public, la cérémonie inaugurale des JO effectué de nuit, ne cache pas son utopie diversitaire, elle le montre de manière obscène, exactement comme les JO de 1936 se voulait un culte de la race. Il s'agit stricto sensu d'un détournement du sport tout comme l'art contemporain est un détournement de l'art pour instaurer les valeurs sociétales et la Société du Spectacle une profanation de l'Homme. Fluctuat Et mergitus.

Au fond, rien de nouveau sous le soleil. Les JO innovent en beaucoup de choses, par quelques solutions techniques et un budget léonin en période de crise financière, mais pas dans les principes anthropologiques qu'ils observent en visant leur inversion. Il s'agit toujours pour les profanateurs d'imposer un nouvel ordre mondial en détruisant - par tous les moyens possibles, l'art, la culture, la religion, (la guerre lorsque les ) - les limites naturelles et culturelles, les frontières, les familles, les consciences, tout en imposant l'artifice d'autres frontières ritualisées par la loi et les barrières imposées. On avait déjà observé cet inverness pendant la crise covid, autre grande messe mondialisée : il ne fallait surtout pas fermer les frontières, oh grand dieu, non ! mais imposer par la loi le port du masque et des « gestes barrières » ! Redite pendant les JO : abolir l'espace sacré du sport, le lieu de la mesure et des dieux, pour se vautrer dans un spectacle de la démesure davantage en direction des mass-médias que du public présent sur place ; certaines cérémonies n'ont d'ailleurs pas été réalisées en direct. En revanche, des kilomètres de barrières métalliques ont été imposés tout le long de la Seine afin de transformer « l'eau en feu », redite de la geste de Simon (Macron) le Magicien qui entendait copier les miracles christiques par la magie.

L'espace sacré a été profané, il fallait bien que l'Histoire le fut aussi ! Là encore, la république n'a pas innové. Cela fait plus d'un siècle qu'elle reprend son antienne, son histoire réécrite contre le pays réel dans les programmes scolaires. Il fallait pour cela attendre 1870 afin que les derniers témoins de la Révolution aient disparus.

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Marie-Antoinette, tête coupée : il n'y pas seulement de la délectation morbide à mettre en scène cette page peu glorieuse de la Révolution Française sur fond de Heavy Metal quand il s'agit en réalité d'un rite sacrificiel. Nous savons que la Terreur fut en grande partie téléguidée depuis le Club des Jacobins basé à Londres. Remarquez avec quelle précision le cou de la reine a été dessiné comme un avertissement. Une manière de poursuivre l'histoire secrète de la Terreur, de saluer depuis Paris les « hommes de Londres » décrits avec perspicacité par l'historien Olivier Blanc. A la Chambre des Lords, le Duc de Bedford qui déclara : « Nos efforts ont beaucoup contribué à établir un régime de terreur en France ». Il ne savait pas que, deux ans plus tard, les victimes allaient se glorifier d'avoir été ainsi sacrifié par leurs ennemis, reléguant la France à une puissance secondaire.

Il est vrai que les pires ennemis ne sont pas extérieurs, mais intérieurs. En France, les ennemis de l'intérieur savent que le combat est culturel et que pour l'être totalement, le culturel doit être cultuel. Il s'agit toujours d'agir sur les consciences pour faire accepter à la génération qui vient ce que la génération qui précède n'aurait pas accepté.

Cette cérémonie à la sombre beauté, effectuée de nuit, marque l'agonie de la civilisation sur fond de haine de soi. Il faut dire qu'en dehors des Jeux Olympiques les frasques conceptuelles de l'art dit contemporain subventionnées par l'Etat préparent le terrain avec une détermination sans égal dans l'ordre du mauvais goût.

Le homard géant de Jeff Koons avait déjà profané le château de Versailles avec l'aval du président Macron. Il fallait que la reine de France le soit aussi parce qu'il s'est agit avant tout d'un rite sacrificiel nécessaire au nouvel ordre mondial.

J.O. de Paris: le spectacle de la fin des temps, et celui de la honte pour la France

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J.O. de Paris: le spectacle de la fin des temps, et celui de la honte pour la France

Pierre-Emile Blairon

L'Âge de fer

Comme à l'accoutumée, le Prince de ce monde, Satan, dont beaucoup ne perçoivent pas la réalité, et ses suppôts (qui, eux, s'en réclament ouvertement), ne cachent rien de leurs intentions ténébreuses, mais les humains, confortablement installés dans leur déni, n'en veulent rien savoir.

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Le clou (sic) de ce spectacle préparé pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 fut la chevauchée du cavalier de l'Apocalypse monté sur un cheval de fer (le fer, métal symbolique du dernier âge de notre cycle, le Kali-Yuga), galopant dans les eaux souillées du Styx, le fleuve des Enfers, la Seine en l'occurrence.

Dans le Nouveau testament, ce cavalier est accompagné de trois de ses semblables qui ont pour mission de représenter, en guise d'avertissement au monde, le début de la fin des temps, "la bête de l'événement", dont parlait Macron sur le ton du secret avec son petit sourire narquois.

« Et je regardai, et je vis paraître un cheval de couleur pâle ; et celui qui était monté dessus se nommait la Mort, et l’Enfer le suivait ; et le pouvoir leur fut donné sur la quatrième partie de la terre, pour faire mourir les hommes par l’épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre. » (Apocalypse 6, 1-8)

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Quelques épisodes de ce spectacle abject

La chanteuse (?) Gna gna Kacamura a pris 700.000 euros pour transformer la garde républicaine en danseuses transgenres.

Céline Dion, qui était à l'article de la mort, s'est réveillée brusquement sur son lit d'agonie quand elle a entendu le chiffre de 2 millions d'euros pour pousser une chansonnette ; du coup, elle a troqué ce lit de misère pour celui, plus accueillant, du Royal-Monceau, un palace 5 étoiles parisien. Cette brusque guérison tient du miracle !

La scène de la Cène a travesti, c'est le cas de le dire, en ignominie malsaine et vulgaire un symbole de la religion chrétienne : c'est un blasphème.

Lors du lever de drapeau et de l’hymne des Jeux olympiques, on nous montre une représentation à peine adoucie - une tête de bœuf - du dieu carthaginois Moloch-Baal considéré comme un démon dans la Bible, sans doute à cause des sacrifices qu’il réclamait.

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Les barbares de la pseudo-Révolution "française" (en réalité, quelques racailles avinées manipulées par les bourgeois d’alors : exactement comme aujourd’hui) ont à nouveau triomphé en décapitant une fois de plus la reine Marie-Antoinette ; ce faisant, c'est la France à qui ils ont coupé la tête sous les yeux de milliards de téléspectateurs faisant comprendre au monde entier que les Français qui approuvaient ces agissements n'avaient rien à envier à leurs homologues islamistes.

Tout au long de ces J.O., le Système mondialo-sataniste, représenté en France par le gouvernement et la majorité des politiciens en place, s'est acharné jusque dans les moindres détails à humilier chaque parcelle de notre sol, chaque pierre de notre patrimoine ; mais aussi à couvrir de honte chaque Français qui a réussi à rester digne, lucide et fier de ses racines immémoriales et de son pays ; ces dissidents ont eu beaucoup de courage en s'ingéniant, au prix de mille difficultés, à passer à travers l'énorme machine de propagande mise en place depuis des dizaines d'années mais qui a révélé toute sa nocivité et sa puissance avec l'apparition des contraintes pseudo-sanitaires en 2020.

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Prochaine étape : la dictature

Paris, à l'occasion de ces "Jeux", a été quadrillé, contrôlé et barricadé par des milliers de barrières et de forces de police venues du monde entier qui nous donnent un petit aperçu du destin tragique de la France et des Français dans les prochaines années. Ce fut, encore une fois, un test de résistance des populations à la soumission.

Cette édition des J.O. à Paris a révélé à quel point la France était la cible de cette secte pédo-sataniste et à quel point notre pays, autrefois le phare du monde - et pour cette raison même - avait été rendu vulnérable par ses dirigeants eux-mêmes qui ont tout fait pour le détruire [1].

Il est vraisemblable que la prochaine étape consistera à mettre en place le régime totalitaire mondial dont rêvent les Schwab, Soros, Gates et autres ploutocrates et transhumanistes, pour réduire les populations à l’état d’esclaves ou de robots (ou les réduire tout court), avec l'aide de leurs laquais locaux partout dans le monde, surtout en Europe, (von der La Hyène) et surtout en France (Macron), la France étant devenu le talon d'Achille, mais aussi la première et la dernière citadelle à défendre, autour de laquelle doivent se regrouper les résistants, en tête Français et Européens, ceux qui ont conservé un statut d'humain digne de ce nom, au milieu de cette marée de zombies hédonistes qui ne rêvent que de s'abîmer dans des fêtes sordides et des jeux malsains.

Résistance !

Seul, un petit groupe réussira à se tenir debout au milieu des ruines, comme l'ont fait en d'autres temps, les Spartiates des Thermopyles, les Francs, les Burgondes et les Aquitains de Charles Martel à la bataille de Poitiers, les légionnaires de Camerone ou les paras de Dien-Bien-Phu; juste pour l'honneur ? Non, pour préparer le nouveau monde quand celui-ci, dans lequel nous survivons, rendra son dernier soupir.

Pierre-Emile Blairon

Note:

[1]. Voir mon article : La France, laboratoire de la secte mondialiste du 3 octobre 2023

samedi, 27 juillet 2024

Les Jeux olympiques sataniques

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Les Jeux olympiques sataniques

Alexander Douguine

Source: https://www.geopolitika.ru/en/article/satanic-olympics?utm_referrer=https%3a%2f%2fl.facebook.com%2f

L'ouverture des Jeux olympiques de 2024 à Paris est le jugement final qui sanctionne la fin de la civilisation occidentale moderne. L'Occident est maudit, c'est une évidence. Quiconque ne prend pas immédiatement les armes pour détruire cette civilisation satanique, sans précédent dans son effronterie, en est complice.

Mais un autre aspect est également important. Sur un pôle, il y a l'Occident et son satanisme affiché. Et sur l'autre pôle, le nôtre, qu'avons-nous ? Quelque chose d'un peu plus décent, l'avant-dernière étape, mais ce quelque chose s'avance sur le même chemin, sur la même route. Nous avons freiné brusquement lorsque la destination s'est profilée à l'horizon, là où se dressait la figure géante du Chevalier de la Mort, entourée d'une suite de pervers libéraux et de monstruosités body-positives.

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Mais nous dérivons toujours dans cette direction, par inertie, et ne remettons certainement pas en question l'étape précédente de notre histoire - sommes-nous même dans le bon train si la dernière station du parcours est les Jeux olympiques français de 2024 ? L'Occident est le diable. Et nous, qui sommes-nous ? D'une part, le diable nous horrifie et nous jette hors de son banquet impie, mais d'autre part, il est toujours en nous ; nous ne l'avons pas complètement expulsé de nous-mêmes ; le diable fait rage et se déchaîne dans notre culture, ayant été autorisé à y pénétrer non pas il y a des décennies, mais il y a des siècles.

L'Occident (et donc le diable) a commencé à pénétrer systématiquement en Russie au XVIIe siècle. Les slavophiles du XIXe siècle l'ont reconnu et ont tiré la sonnette d'alarme. Cela a eu un effet, mais n'a pas empêché la poursuite du déclin. Et maintenant, nous commençons vraiment à freiner. Cela ne réussira que si Dieu est avec nous. Rien d'autre ne fonctionnera. Pour cela, la Russie doit appartenir à Dieu ; nous devons devenir son peuple, ses disciples, de vrais chrétiens russes. Nous ne pouvons que prier et nous battre. Combattre par la prière et prier comme avant la mort, pour la dernière fois.

L'opération militaire spéciale est une guerre contre Satan, contre l'Occident, contre ces Jeux olympiques, où les Titans rebelles du Tartare ont déplacé les dieux et pris leur place. Occidens delenda est.

jeudi, 18 juillet 2024

Les élections sont-elles toutes truquées ? Les partis politiques sont-ils tous manipulés ? Ou sont-ils tous complices ?

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Les élections sont-elles toutes truquées ? Les partis politiques sont-ils tous manipulés ? Ou sont-ils tous complices ?

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Petite revue de la presse résistante

Pierre-Emile Blairon

Cette petite revue de la presse de la dissidence [1], consacrée à l’éventualité d’une manipulation des résultats de ces dernières législatives françaises, et plus généralement au déroulement des élections en France et dans le monde, nous a amenés à nous poser des questions concernant le rôle des partis en France et à supputer le degré de leur sincérité vis-à-vis de leurs engagements moraux, déclamés en permanence avec force effets de manche sur l’importance du respect des valeurs républicaines, humanistes, écologiques, sociales, progressistes ou autres (autant de mots creux), de leurs « engagements » concernant le respect du mandat que leur ont confié leurs divers groupes d’électeurs, et la volonté affichée en permanence de tout mettre en œuvre pour les satisfaire.

Ces mots vides de sens ne sont même pas des vœux pieux, ce qui consisterait à faire au moins l’effort de tenter de proposer certaines mesures vertueuses pour donner le change, à défaut de vouloir donner quelque chose de plus concret.

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Non, les politiciens jouent chacun le rôle qu’« on »leur a assigné dans une grande pièce de théâtre qui est écrite par des auteurs inconnus mais puissants et montée par des producteurs richissimes qui chargent leurs affidés locaux ( c’est-à-dire au niveau d’un pays, voire d’un continent) du casting ; pièce de théâtre où le peuple est convié, uniquement en qualité de spectateur payant et passif, mais jamais en tant qu’acteur, et encore moins en tant qu’auteur ou producteur.

Les partis politiques et leurs représentants sont des courroies de transmission de la secte mondialiste en guerre contre les peuples attachés à leur sol, leur pays, leurs coutumes, leurs traditions, leur maison, leur village, leurs valeurs ancestrales de bienveillance, d’entraide, de respect, d’honnêteté, de courage, de discrétion, de bon sens... autant de vraies valeurs que les « progressistes » abhorrent.

Les résistants ou dissidents qui se sont consacrés à un combat désintéressé, et presque désespéré,  pour tenter de dégager les peuples de l’emprise du mensonge établi comme dogme par la secte globaliste sont appelés « complotistes » ou « conspirationnistes », c’est-à-dire, précisément, ceux qui dénoncent les complots et conspirations que ne cessent de mettre en œuvre les « comploteurs » ou « conspirateurs » de l’Ordre mondial dont le but déclaré est de réduire à l’état de robot ou d’esclave l’être humain, de quelque pays que ce soit.

En France, la quasi-totalité des partis, des associations, des « mouvances », des « minorités », ont signé un pacte avec le diable mondialiste et sont ennemis déclarés de la dissidence : macronistes ploutocrates, bellicistes eurocrates, gaucho-wokistes violents de LFI, Otanolâtres, pseudo-écolos, passeurs négriers et militants pro-migrants, artistes et intellos en manque de reconnaissance, pédo-satanistes déclarés ou pas [2], LGBTistes transgenres et multigenres, progressistes, « humanistes » de toutes obédiences, transhumanistes  dotés d’une intelligence toute artificielle, et autres suppôts de Satan...

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L’un des rares partis politiques à avoir porté les vraies valeurs des « vrais gens » depuis des dizaines d’années fut le Front national puis le Rassemblement National ; les partisans du premier n’y ont vu que du feu lors de la passation de l’un à l’autre, comme au jeu de bonneteau, alors même que, pour preuve initiale d’allégeance au Système, comme une sorte de droit d’entrée, il fallait d’abord, pour Marine Le Pen, accomplir un rituel satano-freudien qui consistait à tuer le père.

Les dernières élections (européennes et législatives) ont vu ce parti se dépouiller rapidement et sans vergogne, par la voix de ses dirigeants, de toutes les valeurs pour lesquelles il avait été porté à l’Assemblée sans que ses électeurs ne se rendent compte du tour de passe-passe et sans que ses députés n’émettent la moindre objection. Un nouveau parti-godillot comme le fut celui de la Macronie. On ne les a pas vus non plus protester contre les manipulations de toutes sortes qui ont accompagné ces dernières élections et dont ils ont, de surcroît, été les principales victimes, apparemment consentantes (bonjour, les sados-masos !) et qui sont précisément le sujet de cette revue de presse.

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Nous avons été surpris lors des élections européennes de constater combien les sondages avaient été précis car les résultats qui ont suivi confirment, à la virgule près, l’exactitude de leurs prévisions (voir les tableaux). Etrange, n’est-ce pas ?

Nous avons également été surpris, dans ces mêmes tableaux, de constater les résultats catastrophiques des deux souverainistes et frexiteurs français, Florian Philippot et François Asselineau, alors même que l’un et l’autre disposaient, et disposent encore, d’une bonne image médiatique, d’un réel intérêt des Français pour leur action (voir les foules qui participaient aux manifestations organisées chaque samedi dans toute la France par Florian Philippot, depuis le début de la manipulation sanitaire, et jusqu’à ces dernières semaines) ; leurs scores respectifs (1%) font moins à eux deux que celui du parti animaliste, totalement inconnu, qui s’élève à 2,1 %.

D’autant plus que les Français sont largement favorables au Frexit, selon les sondages, tel celui du Figaro du 9 mai 2024 [3] où il est indiqué que 46% des Français éprouvent un sentiment d’inquiétude concernant l’Europe de Bruxelles, 13% de la colère et l’on constate que seulement 15% de la population ont de la sympathie pour les institutions européennes.

Enfin, étonnés également que les deux politiciens concernés n’aient pas émis de protestation devant un résultat aussi peu significatif et représentatif de leur électorat et des positions anti-européistes des Français, ce qui laisse légitimement penser que leurs votes auraient pu être l’objet de manipulations en leur défaveur...

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A : le deuxième tour des législatives 2024 : sondages « sortie des urnes » à l’étranger

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Réseau international

Ce ne sont pas les votes qui comptent, c’est celui qui compte les votes

Non signé, non daté

https://reseauinternational.net/ce-nest-pas-les-votes-qui...

Beaucoup de Français qui s’intéressent de près à l’avenir de notre pays ont, depuis longtemps, pris l’habitude de consulter les médias étrangers pour obtenir des informations sur la tendance des votes avant l’heure fatidique de 20h où les chiffres donnés, qui ne sont pourtant, à cette heure-là, que des estimations, sont fiables à près de 100%. De même que l’étaient les estimations des médias étrangers avec, cependant, une approximation plus grande, puisque ces estimations, établies vers 19h, ne pouvaient être aussi affinées que celles établies à 20h. C’est ce que nous explique ce premier article où l’auteur a fait comme tous ces Français impatients.

« Les premières estimations sont effectivement tombées autour de 19 heures en ligne avec les sondages publiés ces deux dernières semaines.

À 18h50, très précisément sur La Libre Belgique et RTS (Radiotélévision Suisse)

«Selon le premier sondage sorti des urnes d’Ipsos, voici ce à quoi ressembleraient les résultats de ce second tour

  • Rassemblement national et alliés : 228 sièges
  • Nouveau Front populaire : 161
  • Ensemble : 124
  • LR et divers droite : 50

Et tout à coup, en moins de 15 minutes, les résultats ont totalement changé et des destinations complètement différentes sont données par ces mêmes instituts.

  • Marie Rigot, 19h21, site de La Libre Belgique

«Un nouveau sondage «sortie des urnes» (notez les guillemets…) annonce une surprise

  • RN et alliés : 130 à 160 sièges
  • Nouveau Front Populaire 175 à 215
  • Ensemble 150 à 170
  • LR et Divers Droite ; 68 à 74

Puis à 20h, on a annoncé ces résultats revus. Les journalistes ont dits « ça alors, sacré renversement de tendances…»

Et puis, tout est terminé, nous avons juste rêvé en fait, les sondages des deux dernières semaines étaient faux (tous les autres étaient plutôt justes, mais ceux-là, juste ceux-là, étaient faux…) et IPSOS et HARRIS n’ont pas changé les résultats 15 minutes avant de les diffuser. »

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Observatoire continental

Les législatives : un « coup d’État démocratique » ?

8 juillet 2024, Pierre Duval

https://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=6101

C’est François Mitterrand qui a instauré le scrutin proportionnel total lors des législatives de 1986, ce qui a permis au Front National de Jean-Marie Le Pen de faire entrer 35 députés à l’Assemblée, et c’est Jacques Chirac qui a rétabli le scrutin majoritaire en 1988 en ayant recours au… 49.3. Ce qui fait qu’un parti majoritaire en voix peut se retrouver minoritaire en sièges, un député élu n’ayant qu’un siège, quelque soit le nombre de voix qu’il détient.

Dans l’article qui suit, Pierre Duval rappelle qu’il n’y a pas de proportionnalité entre le nombre de voix obtenues par un parti et le nombre de sièges attribués dans l’Assemblée nationale. En fait, le « coup d’État démocratique », c’est Chirac qui l’a instauré en 1988 d’une manière permanente. Merci, Chirac !

D’autre part, cet article confirme celui de Réseau international en soulignant qu’il y a eu « un changement radical des sondages vers 19 heures avant le résultat final » citant La Tribune de Genève et RTL Belgique.

« Jusqu’à vers 19 heures hier, les sondeurs donnaient le RN victorieux des législatives. Le quotidien suisse, La Tribune de Genève, annonçait à 18h57 : «Le Rassemblement national (RN) serait en tête du second tour avec 228 sièges, selon Ipsos». «Le Rassemblement national (RN), avec les alliés d’Eric Ciotti, serait en tête du second tour des élections législatives anticipées, avec 228 sièges à 18h55, selon les premières estimations d’Ipsos. Suivent le Nouveau Front populaire (NFP), avec 161 sièges, puis la majorité présidentielle Ensemble, avec 124 députés, et les Républicains (LR) et divers droite, avec 50 sièges», publiait le quotidien suisse. »

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Vote électronique, procuration

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Radio Tocsin-Radio Courtoisie

Vote électronique, procuration: les résultats louches des élections législatives

8 juillet 2024, Guy de la Fortelle interrogé par Clémence Houdiakova

https://www.youtube.com/watch?v=c1LTJeDMWfo

« Plus vous avez un fort taux d’écart entre le vote dans les urnes et le vote par internet, le vote électronique, et plus on constate que cet écart profite aux macronistes. Il faudrait expliquer cet écart par un contrôle qui s’avère pratiquement impossible. En ce qui concerne le système de vote par procuration (3.200.000 procurations !), il devient là aussi plus difficile de contrôler les procès-verbaux car il n’y a plus de centralisation de ces votes depuis 2012 et il faut aller dans chaque mairie (36.529 communes en France en 2024) pour les consulter, suite à une modification de la loi en dépit de l’opposition de certains parlementaires qui craignaient... une intensification des fraudes ! Merci Sarkozy ! (https://www.banquedesterritoires.fr/le-regime-des-procurations-ne-devrait-pas-etre-modifie-dici-aux-elections-de-2012)

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La minute de Ricardo

Election : les 3 scandales

le 9 juillet 2024, Richard Boutry

https://www.laminutedericardo.com/LMDR/election-les-3-sca...

Les 3 scandales : il s’agit du vote électronique et du vote par procuration déjà mentionnés, auquel Ricardo rajoute la « pression délirante exercée sur les personnes âgées dans les EHPAD, et notamment sur celles atteintes de la maladie d’Alzheimer »

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François Ducroq

https://x.com/FrancoiDucrocq/status/181140146615160059

A la portée de tout un chacun ! Dans son intervention à Radio Tocsin, Guy de la Fortelle évoque le rôle prépondérant de ces machines qui ont facilité la fraude lors des présidentielles américaines (bien sûr, en faveur de Biden).

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Retour vers les élections présidentielles du 24 avril 2022

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Infographie de Campagnol TVL

Rien de plus clair et de plus concis  !

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Riposte laïque

Malaise dans le décompte : il était une fois un problème de voix.

26 avril 2022, Henri Dubost

https://ripostelaique.com/malaise-dans-le-decompte-il-eta...

Il s’est passé la même chose lors des présidentielles de 2022 que lors des législatives de 2024 : un brusque retournement des sondages « sortie des urnes », cette fois à la vue de tous à la télé.

« A un moment donné, Marine Le Pen bénéficie, selon les compteurs officiels du ministère, de 13.899.494 voix, devançant Choupi de plus de 200.000 voix.

A partir de 01’34 de la vidéo épinglée par MyJournal.fr, les compteurs, remis à jour, font apparaître 14.432.396 suffrages pour Marine : son score s’est donc accru de 532.902 voix

Le problème, c’est que les chiffres officiels définitifs du ministère donnent 13.297.760 voix à Marine le Pen, soit un total final inférieur à deux totaux intermédiaires ! Respectivement avec un écart de 601.734 puis de 1.134.636 voix. Rien que ça. Alors qu’en principe, pour chaque candidat, le nombre de voix ne peut que croître au fil du temps, je me trompe ? »

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Riposte laïque

Présidentielles 2022 : une élection truquée ?

26 avril 2022, Marquis de Dreslincourt

https://ripostelaique.com/presidentielles-2022-une-electi...

Cet article signé Marquis de Dreslincourt reprend l’infographie de Campagnol qui est celle affichée pendant de longues minutes par France 2 où l’on voit Marine Le Pen perdre pas loin de 3 millions de voix en un peu plus d’une heure, entre 21h20 et 22h40.

« Face à ce mystère, France 2 a plaidé l’erreur informatique, un bug,  à l’AFP, la direction de l’information de France Télévisions invoque une “erreur informatique” qui a conduit à diffuser des résultats “surestimés” par rapport à ceux fournis par le ministère de l’Intérieur. “France TV s’excuse pour cette erreur auprès de ses téléspectateurs“, a-t-elle indiqué.

La direction de France 2  disculpe les machines du ministère de l’intérieur , ce serait l’ ordinateur de la chaîne…Un ordinateur qui ne sait plus compter! Et pourquoi le score de Macron n’est-il pas atteint de la même perte? Étonnant. A moins que France 2 ait été connectée à un service brut des voix, avant le travail de “recomposition” du ministère?

Étrange également l’argument fourni par l’AFP factuel, que Marine était très contente de son score (argument donné par une perdante pour sauver la face !)  pour valider chez le lecteur le misérable 42 %, alors que les derniers sondages étaient beaucoup plus serrés, que les Français refusaient Macron à plus de 70 % ! […] Ce sont bien des escrocs qui ont organisé cette élection et qui ne sont plus à un délit près, car leur défaite aurait sonné le glas non seulement de leur carrière politique mais aussi de leur liberté; après tous ces méfaits, ils auraient dû finir à l’ombre. Cette élection était donc pour eux une question de vie et de mort! Et si nous étions encore en démocratie, cette élection aurait été annulée. »

Nice Provence Info

La fraude électorale fonctionnera-t-elle aussi bien au deuxième tour ?

17 avril 2022, Georges Gourdin

https://nice-provence.info/2022/04/17/fraude-electorale-d...

Georges Gourdin vient confirmer tout le mal qui a été dit sur ces fameuses machines électroniques avec une traduction d’un site américain sur le sujet : R for Resistance, ça tombe bien ! Il est remarquable que, désormais, pour s’informer en France, il faut passer par les sites étrangers qui ne sont pas censurés. Si vous voulez vous informer en France en passant par exemple par Google, vous n’aurez accès qu’aux sites dûment approuvés par le gouvernement, et l’AFP, c’est-à-dire ceux de toute cette presse subventionnée et donc aux ordres. Pas une seule information provenant d’un site non agréé et susceptible d’apporter une opinion quelque peu différente, voire une précision, ce qui constituerait déjà une infraction aux règles du « journalisme » français qui consistent à en dire le moins possible et à ne délivrer aucune information susceptible de faire réfléchir le brave citoyen lobotomisé ; quel progrès démocratique  !

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Voici ce que dit Georges Gourdin à propos de ces machines :

« Rappelons ici que :

  • Les électeurs n’ont jamais demandé ces machines : elles sont imposées par nos dirigeants qui y trouvent leur intérêt, pas les électeurs !
  • Il est démontré qu’elles peuvent être programmées, déprogrammées, reprogrammées.
  • Partout où ces machines sont en usage, Macron arrive très largement en tête, parfois de manière très étrange : ces machines fournissent donc des voix (ponctionnées sur d’autres candidats) qui viennent araser les résultats des bureaux où le dépouillement est manuel en présence d’assesseurs.
  • Les sondages d’opinion sont une des composantes de cette fraude : ils ne servent qu’à préparer l’opinion aux résultats que nos dirigeants ont concoctés pour nous. La preuve : le Pouvoir fait vite retirer les sondages qui ne sont pas "conformes" au plan. »

*

J’ai regroupé ci-après deux points de vue sur le comportement de nos partis faussement rebelles à l’époque de la grande offensive pseudo-sanitaire de la secte mondialiste contre les peuples entre 2020 et 2023; où l’on s’aperçoit que toutes les mesures liberticides et monstrueuses adoptées par notre gouvernement contre nos personnes âgées (Rivotril) ou nos enfants (pseudo-vaccins) étaient approuvées et estampillées par cette opposition dite contrôlée ; c’est un euphémisme car elle était plutôt abjecte dans sa soumission et son aplatventrisme.

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Riposte laïque

Dictature sanitaire: et pourtant Macron avait tendu la perche à Marine!

24 avril 2022, Alain Lussay

https://ripostelaique.com/dictature-sanitaire-et-pourtant...

Alain Lussay, dans cet article, dénonce la passivité de Marine Le Pen lors du débat qui l’avait opposé à Macron en 2022 ; c’était d’ailleurs la même attitude qu’elle avait adoptée lors du débat opposant (?) les mêmes protagonistes en 2017, et sans doute pour les mêmes raisons exposées comme suit par Alain Lussay : « Marine aurait-elle donc préservé le sinistre cynique islamo-foutriquet de l’Élysée, lui assurant ainsi sa réélection, pour valoriser la position du RN, et particulièrement sa survie financière, en escomptant qu’il devienne à l’Assemblée Nationale, le premier parti d’opposition par le nombre d’élus ? »

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La minute de Ricardo

RN, LFI, Macron: Pourquoi je les exècre ?

10 juillet 2024, Richard Boutry

https://www.laminutedericardo.com/LMDR/rn-lfi-macron-pour...

Très peu, dans le personnel politique français, ont été ceux qui ont refusé de se rallier à la gigantesque manipulation pseudo-sanitaire, excepté des souverainistes comme Philippot ou Asselineau; il faudra s’en souvenir; ceci est d’autant plus grave que la soumission à cette mascarade a entraîné et entraînera encore pendant des années la mort et la souffrance de milliers de Français dont seront responsables ces politicards qui ont fait passer leur intérêt avant celui de leurs électeurs.

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Le RN fait-il partie du Système mondialiste ? La réponse est oui.

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La minute de Ricardo

Pourquoi le RN refuse-t-il systématiquement la victoire ?

8 juillet 2024, Richard Boutry

https://www.tiktok.com/@laminutedericardo/video/738894710...

Dans cette intervention, Ricardo explique que le RN s’est engagé à ne pas vouloir prendre le pouvoir en contrepartie de l’effacement des dettes du parti et de celles (éventuelles?) de la famille Le Pen. Ceci rejoint l’avis d’Alain Lussay cité plus haut.

On comprendrait mieux, si cette hypothèse s’avérait exacte, la volte-face soudaine de Marion Maréchal, sa trahison vis-à-vis de Reconquête et son ralliement aux intérêts supérieurs de la nation, pardon, de sa famille.

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Jim le veilleur officiel

Le leurre RN : rien ne changera.

https://www.tiktok.com/@jimleveilleurofficiel/video/73792...

Le RN s’est aligné sur toutes les mesures préconisées par la secte mondialiste et a renoncé à toutes les propositions de caractère souverainiste pour lesquelles il avait été élu en force à l’Assemblée : pro-Europe (celle de La Hyène), pro-labos, pro-Otan, pro-guerre contre la Russie (Bardella faisant même de la surenchère en proposant de voler les avoirs russes en Europe au profit des politiciens corrompus de l’Ukraine), pro-Israël (le même Bardella tombant dans les bras d’un Meyer Habib, ou Yaël Braun-Pivet, la Présidente de l’Assemblée nationale, obligée de se défendre d’être de connivence avec Marine Le Pen), etc.

Jim le veilleur explique qu’il n’y a là rien d’étonnant car le RN est d’essence mondialiste, ajoutant même que le jeune Bardella a été formé par Davos pour être Young leader, c’est-à-dire entièrement contrôlé par l’Ordre mondial.

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Nice Provence Info

Traditionalistes contre globalistes: le grand chambardement planétaire

22 février 2024, Pierre-Emile Blairon

https://nice-provence.info/2024/02/22/traditionalistes-co...

Je n’ai pas eu la preuve que Bardella ait été intronisé comme Young leader par Schwab, Soros, ou un autre membre éminent de la secte mondialiste, comme l’affirme Jim le Veilleur, mais j’ai réuni, dans l’article ci-dessus, nombre d’éléments indiquant sa collusion, et même sa sympathie pour le transhumanisme (qui aspire à transformer l’Homme en robot), le RN allant jusqu’à inviter le gourou du transhumanisme en France, Laurent Alexandre, à donner une conférence devant ses militants dans le cadre d’une promotion de « l’intelligence artificielle ».

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Extrait : « Le ralliement de Laurent Alexandre à "l’extrême-droite" nous fait penser à la position de l’éminence grise qui se tenait derrière l’élection de chacun de nos présidents depuis des décennies, je veux parler de Jacques Attali (celui qui rêve de voir disparaître les personnes âgées de plus de 65 ans parce qu’elles sont "improductives"), personnage pour lequel Alexandre a la plus grande sympathie et qu’il rêve peut-être de remplacer. Et quoi de plus facile à faire avec le RN quand on sait avec quel empressement les dirigeants de ce parti saisissent n’importe quelle occasion de s’immiscer dans la cour fermée des lanceurs de fatwa du politiquement correct pour tenter d’être épargnés de leurs traits redoutables.

Le philosophe Gaspard Koenig a publié dans le journal Les Échos du 11 octobre 2023 un article au sujet de cette marotte inattendue de Marine Le Pen et Jordan Bardella sous le titre : Pourquoi l’extrême-droite est devenue technophile ?

"Le transhumanisme a trouvé un écho très favorable dans les milieux d’extrême droite, satisfait de voir se dessiner une humanité homogénéisée, faite de clones hyperconnectés dressés dans le culte de la performance", regrette Gaspard Koenig. "Les masques tombent : le transhumanisme est un antihumanisme. Qui, parmi la classe politique, parle aujourd’hui de colonisation du cosmos, de sélection embryonnaire, d’Homo deus ou d’IA forte (l’autre “Grand remplacement”) ? Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, qui se fait remarquer depuis un an par sa technophilie galopante et qui vante avec candeur les progrès des NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives) en déplorant les ardeurs régulatrices de l’Europe. Il se fait ainsi l’écho fidèle de Laurent Alexandre, l’importateur zélé des rêves de la Silicon Valley, qui parle aux politiques de tous bords et semble avoir trouvé oreille attentive. »

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C’est l’Ordre mondial qui met en place vos dirigeants politiques

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J’écrivais ceci la semaine dernière pour un article à paraître sur les chemtrails (tout est lié) :

"Tout ceci nous ramène à ce que les USA sont devenus, en tout cas, au prisme de leurs dirigeants psychopathes, car les peuples du monde ne sont plus responsables des faits et gestes de leurs élites ni même de les avoir mises en place, les élections, quand il y en a, étant la plupart du temps truquées et leurs résultats convenus d’avance, négociés entre les partis que les foules croient adversaires, voire ennemis, mais qui sont complices [4]. Pour exemple flagrant (flagrant pour les esprits éveillés), on peut se reporter aux dernières élections législatives en France le 7 juillet 2024. Le problème, c’est que ces personnes dévoyées, de quelque parti que ce soit, par le truchement de l’impérialisme américain et « occidental » (E.U, U.E. et Israël) ont pris le pouvoir sur l’ensemble de la planète et ont produit des petits clones à leur service à peu près partout dans le monde, et surtout en Europe, et surtout en France."

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Aldo Sterone

https://www.youtube.com/watch?v=kV_W5keVMHE

Dans son intervention, Aldo Sterone, qui vit en Angleterre, s’étonne du processus des dernières élections législatives en Angleterre, qui aboutit aux mêmes résultats que celui des élections en France. Comme c’est étrange !

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Le Courrier des stratèges

Une ingérence américaine dans les élections françaises?

https://www.youtube.com/watch?v=1Og5d7g4Fa8

Éric Verhaeghe explique que le RN est revenu sur ses positions, notamment la remise en cause de l’appartenance à l’OTAN, qui avait été décidé par le très nocif Sarkozy, à cause d’une intervention américaine, de même que les USA sont intervenus au sein de LFI du fait de son soutien à la Palestine, ce qui expliquerait la mise à l’écart de Mélenchon.

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Jean-Dominique Michel

9 juillet 2024

https://odysee.com/@JeanDominiqueMichel:e/ils-ont-vot%C3%...

C’est le talentueux et pugnace anthropologue médical suisse, Jean-Dominique Michel, qui conclut et résume cette petite revue de la presse dissidente sur ce sujet des élections, envers lesquelles tous les individus sains d’esprit et disposant d’un bon sens autrefois commun ne peuvent que se montrer suspicieux concernant leur déroulement et leurs résultats qui ne semblent pas avoir été, tant en ce qui concerne les dernières que les précédentes, d’une parfaite transparence ; c’est le moins qu’on puisse dire.

Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1]. Il est bien évident que cette revue de presse ne peut concerner que la presse qui s’exprime par internet, par quelques petites revues qui survivent miraculeusement, et par les réseaux sociaux, mais nullement par les médias de grand chemin (comme les bandits) dits en anglais mainstream. On peut relever le fait que les « maîtres du monde », ou « le Prince de ce monde », pour cibler plus précisément leur chef, peuvent commettre des erreurs et créer une technologie que, finalement, ils ne maîtrisent pas. La créature de Frankenstein a échappé à son créateur. Il en sera de même pour les actions du transhumanisme qui sert de façade « scientifique » aux satanistes.

[2]. En voici un déclaré : https://www.facebook.com/reel/1429489977712926

[3]. https://www.lefigaro.fr/flash-eco/sondage-une-majorite-de-francais-a-un-sentiment-negatif-sur-l-europe-20240509

[4]. https://actu.orange.fr/politique/assemblee-nationale-yael-braun-pivet-se-defend-des-accusations-d-arrangement-avec-le-rn-magic-CNT000002ep2Cu.html

mercredi, 17 juillet 2024

Bilan des élections françaises

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Bilan des élections françaises

Elections françaises : la progression de Le Pen, la résurrection de Hollande, l'embarras de Mélenchon et la survie de Macron

Par Raphael Machado

Source: https://jornalpurosangue.net/2024/07/08/um-balanco-das-eleicoes-na-franca/

Si nous nous fions aux médias occidentaux pour nous informer, nous croirons qu'en France le "nazifascisme" a été vaincu et que "la gauche" a triomphé, démontrant toute sa puissance et prouvant ainsi son soutien par le peuple, etc.

Le monde réel, cependant, ne semble pas très bien s'accorder avec les récits triomphalistes des appareils de propagande du pouvoir hégémonique.

Le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen et Jordan Bardella s'est imposé comme le parti politique le plus important et le plus populaire de France, avec 126 sièges à l'Assemblée nationale, avec un groupe parlementaire de 143 députés et plus de 10 millions de voix (correspondant à 37%) au second tour.

En chiffres absolus, c'est l'alliance RN qui a remporté le plus de voix.

Ceux qui parlent de la "défaite de l'extrême droite" font de la propagande, pas de l'analyse; et ce sont précisément ceux qui ont inventé un "risque" de voir le RN remporter plus de la moitié des sièges à l'Assemblée (tout comme la propagande occidentale a inventé un "Kiev tombera en 3 jours", pour dire ensuite que la Russie "n'a même pas pu prendre Kiev en 3 jours").

Dans la pratique, le résultat du RN est assez confortable et satisfaisant. Ils sont dans le meilleur des mondes. Un résultat écrasant mettrait peut-être le RN dans la position inconfortable d'occuper des postes dans un gouvernement de cohabitation, grillant sa popularité dans la bureaucratie de la "grand machin" français, tandis que Macron continuerait à prendre ses décisions librement sur les questions de sécurité nationale et de politique étrangère.

Le RN pourra désormais maintenir la pression sur le gouvernement (encore mieux si c'est un gouvernement de centre-droit et de gauche, tout en contrôlant 1/4 de l'Assemblée. 1/4 de l'Assemblée n'est pas suffisant pour que le RN bloque à lui seul tout projet de loi ou fasse tomber le gouvernement, mais il est suffisant pour forcer les autres partis à prendre en compte les nationalistes, les obligeant à adapter et à amender les projets de loi pour qu'ils puissent être adoptés.

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Le cas du "front populaire" de la gauche est une triste et pathétique histoire de fraude électorale. Ce "front populaire" a pour seule figure raisonnablement charismatique Jean-Luc Mélenchon, de la France Insoumise. Comprenez: il n'était pas le leader de la coalition, mais il a souvent joué le rôle de porte-parole parce qu'il était, comme je l'ai dit, le seul homme politique charismatique du groupe.

Eh bien, malgré toute la frénésie médiatique, le parti de Mélenchon n'a gagné que six sièges à l'Assemblée. S'agit-il d'une croissance? Bien sûr. Mais il est un peu particulier d'en parler comme d'une victoire digne d'une Coupe du monde. Cela donne l'impression qu'il y a quelque chose d'autre derrière.

C'est facile à comprendre quand on regarde de plus près qui a vraiment grandi dans ce sac de noeuds qu'était le soi-disant "front populaire" (sans peuple). En parallèle: sans peuple car, en fait, les presque 20 partis qui composaient ce "front" n'ont réussi à obtenir que 7 millions de voix au second tour des élections.

Au sein de cette "alliance antifasciste", les partis qui ont connu la plus forte croissance sont le Parti socialiste (PS) de l'ancien président François Hollande, qui a presque triplé de taille, et le parti écolo-névrotique EEV, qui a doublé de taille. Le PS est passé de 28 à 64 sièges, l'EEV de 15 à 33. Ensemble, ces partis représentent 50% de ce que l'on appelle le "front populaire"...

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Le PS de Hollande est désormais le parti le plus belliciste, le plus "otaniste" et atlantiste de France, dépassant les LR de Sarkozy depuis l'arrivée au pouvoir de Macron.

Sous le gouvernement Hollande (2012-2017), le PS a soutenu l'intervention militaire française au Mali au motif de "combattre les extrémistes" - des extrémistes qui ont été armés et créés par l'intervention française en Libye, générant une boucle rétroactive qui a permis l'occupation permanente du pays. Le même gouvernement a également fait campagne pour l'organisation d'une expédition militaire internationale contre Bachar Al-Assad, et M. Hollande a publiquement admis qu'il armait les groupes terroristes kurdes et salafistes qui ont semé le chaos et la destruction au Moyen-Orient. M. Hollande a également été l'un des architectes européens du Maïdan et l'un des promoteurs des accords de Minsk en tant que stratagème pour donner du temps à la militarisation de l'Ukraine en préparation d'une guerre, utilisant l'Ukraine comme mandataire, contre la Russie. Sur le plan intérieur, il a également fait passer une réforme draconienne du travail et a rendu le pays encore plus ouvert à l'immigration, tout en mettant un point d'honneur à promouvoir une avalanche de lois sur les questions de genre et de sexualité.

Aujourd'hui, le PS est le parti le plus véhément dans son soutien à l'Ukraine et ses attaques contre la Russie. Sa défense de la reconnaissance d'un Etat palestinien n'est qu'une broutille dont le but est de "blanchir" le sionisme pour lui donner une chance de survie.

L'EEV ne fait pas exception, accusant la Russie et la Chine d'être des pays agressifs et de diffuser des "fake news", prônant des livraisons d'armes illimitées à l'Ukraine et même des sanctions contre l'entreprise stratégique française TotalEnergies pour avoir violé les sanctions anti-russes. Pour ne rien arranger, l'EEV ne prétend même pas être critique à l'égard d'Israël.

Ce n'est donc pas un hasard si le programme du front populaire parle d'armer l'Ukraine jusqu'aux dents et même d'effacer toutes les dettes ukrainiennes, afin de donner une bouée de sauvetage à cet État paria; ce "front populaire" prône aussi un "changement de régime" à Gaza - ainsi, lorsque le "front populaire" parle de reconnaître un État palestinien, il s'agit d'une Palestine sans le Hamas et les autres forces de résistance. En outre, outre des positions économiques peu différentes de celles de l'"aile gauche" du Rassemblement national, l'"alliance arc-en-ciel" promet de distribuer la citoyenneté aux immigrants nouvellement arrivés et d'inventer la catégorie de "réfugié climatique" afin d'accroître encore l'immigration, ainsi que l'adhésion totale à l'agenda "zéro carbone".

Les Brésiliens, comme moi, sont intéressés par le fait que le front populaire entend bloquer les importations de produits agricoles générés par la déforestation, ce qui revient à promettre de faire pression sur l'agenda amazonien dans notre pays, comme l'a fait Macron.

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Mélenchon gageant son charisme et sa réputation sur ce programme, pour ressusciter la carrière ruinée de François Hollande, pour élire l'extrémiste sioniste Raphaël Glucksmann (ancien conseiller de Mikhaïl Saakachvili, agitateur sur la place Maïdan avec Victoria Nuland, russophobe fanatique, récemment exposé comme agent de la CIA en France) et d'autres éléments néfastes, tout en se posant en "militant antifasciste", ce n'est pas de la naïveté, c'est de la crapulerie évidente.

Mélenchon joue le rôle du pompier du système, de l'opposition contrôlée, et ce n'est pas une surprise. Chaque fois que le nationalisme prend le dessus, Mélenchon est appelé à justifier l'appel à voter Macron en invoquant les mythes de l'antifascisme historique.

Ainsi, une fois de plus, il a été sciemment instrumentalisé pour éviter que la victoire du RN ne tourne au désastre pour Macron.

Le "front populaire" a retiré toutes ses candidatures dans les circonscriptions où, au second tour, un candidat RN était en concurrence avec un candidat Macron. Les macronistes ont fait de même dans des circonstances similaires. C'est la vieille stratégie du "cordon sanitaire", qui repose sur la création d'une "hystérie antifasciste" pour convaincre les communistes de voter pour des candidats qui sont pratiquement des alliés "contre le fascisme".

Ainsi, la coalition arc-en-ciel a uni ses voix à celles de la coalition macroniste dans toutes les circonscriptions. Et c'est cela, et cela seul, qui explique que le RN n'ait pas obtenu plus de la moitié des sièges à l'Assemblée.

Le problème, c'est qu'il était facile de faire le cordon sanitaire quand un vote pour Le Pen était un vote de protestation. Aujourd'hui, le vote pour Le Pen et son parti est un vote populaire, bien enraciné, organique et capillarisé. Qu'en est-il, aux yeux de l'électorat "de gauche" lui-même, de devoir soutenir Macron élection après élection ?

Est-ce pour cela que 6 % des membres du Parti communiste français (membre du "front populaire" et grand perdant de ces élections) ont préféré voter pour le RN lors de ces élections ?

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Quant à Macron, qui a vu le cœur de son pouvoir s'effondrer avec une perte de 86 sièges dans son groupe parlementaire, ceux qui pensent qu'il est détruit se trompent. La preuve en est que non seulement il n'a pas l'air de vouloir démissionner (la rumeur voulait qu'il le fasse en fonction du résultat), mais il a également refusé de démettre le Premier ministre Gabriel Attal de ses fonctions.

Cela signifie que Macron se sent suffisamment fort pour au moins retarder un changement de gouvernement et peut-être même préparer une nouvelle alliance au pouvoir. Naturellement, comme toute nouvelle configuration gouvernementale devra être plus hétérogène, cela signifie un affaiblissement de Macron, mais pas de sa ligne de gouvernement.

Une alliance avec les LR protégerait déjà le nouveau gouvernement d'un "vote de censure". Ce serait encore mieux si Macron parvenait également à attirer le PS et l'EEV. Il disposerait alors de la majorité nécessaire pour former un nouveau gouvernement stable, bien qu'hétérogène. Mais si l'on considère que le PS et LR (sans l'aile gaulliste d'Eric Ciotti) sont des néocons et des atlantistes, cette hétérogénéité n'est pas si instable.

lundi, 15 juillet 2024

La France devient-elle tranquillement un narco-État?

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La France devient-elle tranquillement un narco-État?

Peter W. Logghe

Source: https://www.facebook.com/peter.logghe.94

Un réseau de trafiquants de drogue d'Aubergenville, un faubourg tranquille des Yvelines, a été récemment démantelé. Les trafiquants, dont la moyenne d'âge est de 20 ans, ont comparu devant le tribunal le 14 juin. L'occasion pour l'Office central de lutte contre le trafic de drogue (OFDT) de tirer une nouvelle fois la sonnette d'alarme, alors que la cocaïne, notamment, fait des ravages dans cette région. L'OFDT parle de "tsunami blanc". En 2022, on a recensé 2,1 millions de nouveaux consommateurs et 600.000 usagers réguliers, selon cet OFDT.

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Pour le seul mois d'avril 2024, on a dénombré 511 interpellations par les forces de sécurité, près de 2 tonnes de cocaïne et de cannabis saisies, 109 armes à feu, et environ 1 million d'euros d'argent liquide provenant de la drogue. Les principales importations se font par le Maroc et l'Espagne. En 2022, les forces de police ont saisi 27,7 tonnes de cocaïne (mais aussi de nombreuses drogues de synthèse). Avec l'augmentation de la demande, les prix des drogues augmentent aussi, mais légèrement. Même si la France n'est pas encore un narco-État, certains signes indiquent que la voie est ouverte: forte augmentation du trafic de drogue et de la demande.

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Des autocollants dans le métro parisien indiquent les "zones de crack"

Le gouvernement français est inquiet, l'inquiétude est encore plus grande parmi la population française, lorsque les Parisiens ont récemment constaté que dans les stations de métro, des panneaux de signalisation de la RATP (ou Régie Autonome des Transports Parisiens) indiquaient qu'il y avait désormais des arrêts avec des "zones de crack". Par exemple, une photo du plan de signalisation de la ligne 7 du métro est apparue sur les médias sociaux, montrant plusieurs "zones de crack" marquées - des endroits où l'on peut acheter de la drogue, en d'autres termes. Le logo de la RATP, représentant une pipe à crack, est également visible sur ces autocollants. C'est on ne peut plus clair.

Jusqu'à présent, personne n'a revendiqué la responsabilité de ces autocollants. L'intention reste également inconnue: veulent-ils faire comprendre aux touristes qu'il vaut mieux éviter ces endroits dans la ville de Paris? Ou s'agit-il, dans la perspective des Jeux olympiques, d'attirer de nouveaux usagers? Quoi qu'il en soit, la Régie autonome des transports parisiens (RATP) s'est clairement distanciée de l'initiative et "condamne sans équivoque ce placardage sauvage". La RATP ajoute qu'en cas de signalement, elle envoie immédiatement des employés sur le terrain pour retirer les autocollants.

La question du narco-trfafic préoccupe également nos voisins du sud.

samedi, 13 juillet 2024

Détournements olympiques

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Détournements olympiques

par Georges FELTIN-TRACOL

Le 26 juillet prochain débuteront à Paris les XXXIIIe olympiades d’été de l’ère moderne. Depuis des semaines et des mois, un dispositif de propagande intense se déverse en continu sur les Français et leur instille un climat insupportable de chauvinisme pathétique.

Le spectacle autour de la flamme olympique est déjà en soi un symptôme de grande niaiserie. Le système médiatique d’occupation mentale enjoint la population d’aduler une torche dont la forme rappelle un suppositoire. Son passage dans les communes et les départements n’est d’ailleurs pas une action gratuite et désintéressée. Les collectivités territoriales ont déboursé en moyenne entre 150.000 et 180.000 euros pour sa traversée. À l’heure des politiques de contraintes budgétaires et de diminution des recettes fiscales, n’aurait-il pas été plus judicieux de s’en dispenser ?

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L’organisation en France des JO 2024 symbolise donc l’immense gâchis d’argent, d’énergies et de compétences. Certes, des milliers de sportifs sélectionnés rêvent de remporter une médaille. Ils font durant des années de nombreux sacrifices et ne cessent de s’entraîner afin de gagner le jour venu. Ce n’est pas l’acte sportif en soi qu’il importe de critiquer, mais plutôt le processus de marchandisation avancée qui l’affecte désormais. Ce déroulé confirme et amplifie le détournement cosmopolite des Jeux olympiques souhaités à l’origine par le baron Pierre de Courbertin. La présence de la chanteuse Aya Nakamura (photo) aux paroles indicibles et fortement incompréhensibles à la cérémonie d’ouverture renforce ce caractère multiculturaliste.

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Les wokistes ne se privent pas de dénoncer la personnalité du fondateur de l’olympisme actuel. C’était un homme de son temps. Né en 1863 et mort en 1937, il ne cachait pas sa volonté de redonner une vigueur certaine aux peuples européens à travers une éthique aristocratique réactivée. Les premiers JO s’adressaient avant tout aux amateurs de sport pratiqué aux lycées, à l’université et dans des clubs plus ou moins guindés. Ils appartenaient à l’aristocratie et à la grande bourgeoisie. Leurs exploits sportifs personnels se répercutaient en faveur des clubs. Ce n’est qu’à l’occasion des JO de Londres de 1908 que les participants revêtent un maillot aux couleurs nationales, d’où l’essor du chauvinisme.

Le rêve olympique du baron de Coubertin repose pour l’occasion sur un œkoumène albo-européen qui, à l’époque, correspondait à la planète entière. Aujourd’hui, l’olympisme représente un facteur massif de mondialisation. Les JO 2024 accueillent par exemple une nouvelle discipline : le breakdance ! Belle manifestation de déconstruction accélérée de notre civilisation européenne ! En revanche, la pétanque ou la boule lyonnaise n’y figurent toujours pas. Honte aux organisateurs !

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Les Jeux olympiques devraient en fait refléter les aires culturelles issues de l’héritage antique gréco-romain, soit les diverses branches occidentales et post-byzantines du grand arbre indo-européen. Dans cette configuration idéale, plutôt que de promouvoir le beach volley ou le rugby à sept, se pratiqueraient la pelote basque, les joutes nautiques ou le football gaélique, voire le footy aussi appelé « football australien ». La flamme allumée par le Soleil dans l’antique enceinte d’Olympie donnerait une portée spirituelle incontournable à l’idée européenne enracinée au lieu d’aggraver une déviation ancienne et intense de globalisme et de mercantilisme.

Les JOP24 ou Jeux olympiques de Paris 2024 constituent en outre, après la mystification cotralalavidesque de 2020 – 2021, un nouvel acte d’encadrement sécuritaire des foules. Au-delà de la hausse des nuits d’hôtel, du prix des locations chez les particuliers, du tarif élevé des transports en commun en Île-de-France et de l’incertitude de la qualité de l’eau de la Seine assez polluée – et Anne Hidalgo ne s’y ait toujours pas baigné ! -, il faut craindre que la RATP et le Transilien ne parviennent pas à transporter convenablement tous les visiteurs. Les touristes vont découvrir des rames de métro saturées, des bus bondés et des trains de banlieue en retard fréquent. Pour des raisons sécuritaires se met en place une vidéo-surveillance généralisée couplée au contrôle algorithmique des déplacements, le tout relié à l’intelligence artificielle.

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Pendant la quinzaine olympique jusqu’au 11 août, puis au cours des deux semaines des Jeux paralympiques du 28 août au 8 septembre, la vie quotidienne des Parisiens et des Franciliens sera infernale. Faut-il s’en chagriner quand on observe les résultats électoraux à rebours du reste du pays ? Se déploient autour des stades et des lieux de compétition des périmètres rouge ou bleu dans lesquels ne circuleront que les détenteurs d’un « pass Jeux », y compris les résidents. Les restrictions s’appliqueront surtout aux engins motorisés. Déjà impossible en temps normal, la circulation automobile dans Paris deviendra intenable. Commerçants, restaurateurs et hôteliers qui attendaient avec hâte les JO font dès à présent grise mine. Certains envisagent de fermer, de prendre leurs congés et de tenter de se rattraper, une fois tout ce cirque achevé.

Depuis les attentats de Munich en 1972 et d’Atlanta en 1996, les autorités s’inquiètent du risque terroriste, d’où l’usage de pratiques liberticides valables jusqu’au 31 mars 2025 ! À cette menace diffuse que font peser sur les différentes cérémonies les cellules islamistes, gauchistes et éco-activistes s’ajoute l’incertitude politique propre aux législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. Que l’Hexagone soit en cohabitation armée entre Emmanuel Macron et Jordan Bardella ou que l’Assemblée nationale soit ingouvernable, il est à craindre que la France prenne le chemin de la Grèce. Possibilité fort élevée si émerge un gouvernement technique. En effet, après la réussite des JO d’Athènes en 2004, le pays sombra peu à peu dans le déclin politique, financier, économique et social : neuf premiers ministres se succèdent entre 2004 et 2019 dont trois « techniciens » chargés des affaires courantes. L’initiative austéritaire de la sinistre Troïka (les émissaires de la Banque centrale européenne, du Fonds monétaire international et de la Commission de Bruxelles) ressemble aux médecins incultes du XVIIe siècle immortalisés par l’incisif Molière. Ce néfaste trio saigna le peuple grec.

Dans un contexte politico-social inflammable, l’hypothèse grecque n’est pas à écarter au lendemain des JO, surtout s’il y a un gouvernement RN qui subirait les foudres médiatiques au moindre désagrément survenu. Mais une « grande coalition » serait propice dans cette perspective de punir les « Gaulois réfractaires ». Un fiasco pour ces Jeux olympiques est plus que jamais envisageable et même souhaitable parce qu’il serait bien que la République hexagonale remporte enfin la médaille d’or du désastre évènementiel !  

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 123, mise en ligne le 9 juillet 2024 sur Radio Méridien Zéro.

La décision de l'OTAN de rendre inutiles les élections en France, au Royaume-Uni et en Iran

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La décision de l'OTAN de rendre inutiles les élections en France, au Royaume-Uni et en Iran

par Giuseppe Masala

Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/28482-giuseppe-masala-la-decisione-della-nato-che-rende-inutili-le-elezioni-in-francia-regno-unito-e-iran.html

En ce début d'été, tout le monde attend certainement les résultats des élections en France, en Grande-Bretagne et en Iran afin de pouvoir tirer des indications sur l'évolution de l'énorme crise internationale qui se déroule aussi bien sur le théâtre européen qu'au Moyen-Orient. En Grande-Bretagne et en Iran, nous avons déjà vu un résultat de "changement" avec la victoire du travailliste Keir Starmer, qui a évincé les conservateurs après 14 ans de gouvernement; et en Iran, nous avons assisté à la victoire du candidat soi-disant réformiste Masoud Pezeshkian : il est dommage qu'il s'agisse d'un changement qui sera tout au plus orienté vers des questions sociales et économiques internes et qui ne se traduira probablement pas par un changement de positions en matière de politique étrangère.

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La Grande-Bretagne (tout comme la France) est accablée par une énorme dette extérieure de quelque 1900 milliards de dollars qui l'oblige à adopter une position agressive en vertu du "principe de réalité": il faut à tout prix éviter un bloc de puissance alternatif au bloc anglo-saxon, comme celui formé par la Chine et la Russie, et plus encore étouffer toute tentative de création d'une nouvelle monnaie de compte internationale qui saperait le dollar et plus généralement le système monétaire occidental (dollar + euro + livre + yen + franc suisse) et ses marchés financiers de référence (parmi lesquels celui de Londres joue un rôle de premier plan, après celui de Wall Street).

Dans cette optique, il est clair que la politique étrangère britannique ne changera pas beaucoup avec la relève à Downing Street. Il en va de même à Paris, où la relève de la garde à l'Hôtel de Matignon ne s'écartera guère de la politique étrangère française de ces dernières années.

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Les élections ont également eu lieu en Iran et, bien que le candidat réformateur Masoud Pezeshkian (photo) ait gagné, il ne faut pas s'attendre à des changements sensationnels, en particulier en matière de politique étrangère. Ceci pour deux raisons principales : (1) l'architecture institutionnelle iranienne ne permet pas au président d'occuper une position de pouvoir telle qu'il puisse renverser l'orientation politique du pays, notamment en raison de l'existence d'institutions telles que les Gardiens de la Révolution, qui constituent en fait un "État dans l'État", et aussi parce que le pouvoir réel est entre les mains du Guide suprême, l'Ayatollah Khamenei, qui n'est certainement pas "ouvert d'esprit" à l'égard de l'Occident et des États-Unis (2) ; Par ailleurs, la situation internationale où les provocations d'Israël (de la guerre à Gaza au bombardement du consulat iranien à Damas) ne créent certainement pas un climat idéal pour la détente. Enfin, il convient d'ajouter qu'un traité de partenariat global entre la Russie et l'Iran (à l'instar de celui filmé par la Russie et la Corée du Nord) sera signé dans les prochains jours, liant ainsi Moscou à Téhéran sur le plan militaire également, en opposition évidemment au blocus occidental.

Si les élections dont on parle beaucoup ces jours-ci ne changeront probablement pas le cours des choses, il y a un autre événement de la plus haute importance : le prochain sommet de l'OTAN qui se tiendra à Washington du 9 au 11 juillet. La première chose que l'on remarque, c'est que les médias en parlent très peu, ce qui suggère que ce n'est pas un bon sujet pour divertir les masses avec de la politique spectacle. La deuxième chose que l'on remarque, c'est que le sommet se tiendra à Washington, donc chez le pays leader (pour ne pas dire le maître, à la volonté duquel tout le monde doit se soumettre) ; et ça aussi, c'est un signe, compte tenu de la psychologie humaine, puisqu'on a toujours tendance à ne pas contredire l'hôte, et encore moins le maître...

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Selon les premières rumeurs publiées par le  Wall Street Journal (et Foreign Affairs), les pays de l'OTAN auraient préparé de nouvelles mesures pour soutenir durablement l'Ukraine, même en cas de victoire de Trump aux élections présidentielles de novembre. La première mesure prévue est le remplacement de l'armée américaine par les forces de l'OTAN en termes de responsabilité de l'assistance militaire et de la formation des soldats, "ainsi, même si les États-Unis réduisent ou retirent leur soutien à ces efforts, ceux-ci ne disparaîtront pas", a déclaré l'ancien représentant permanent des États-Unis auprès de l'OTAN, Ivo H. Daalder. Une autre mesure est l'envoi d'un fonctionnaire civil à Kiev pour superviser l'utilisation des ressources, et enfin, il semble avoir été décidé de créer un commandement militaire de l'OTAN de 700 personnes à Wiesbaden (Allemagne) chargé de coordonner la fourniture d'équipements militaires et la formation des forces armées ukrainiennes, remplaçant ainsi les Américains qui s'en chargeaient jusqu'à présent.

Intéressant également, l'article publié par le secrétaire général de l'OTAN lui-même dans Foreign Affairs à l'occasion du 75ème anniversaire de l'organisation atlantique. L'homme politique norvégien y explique que l'un des sujets cruciaux du sommet de Washington sera la négociation entre les Etats membres qui doit aboutir à un accord sur les obligations financières, ce qui "donnera à l'Ukraine la prévisibilité nécessaire". L'alliance veut faire comprendre à Moscou qu'elle compte soutenir Kiev "sur le long terme"". Il convient également de noter que l'indiscrétion selon laquelle les Américains organisent une réunion entre Biden et Zelensky avec tous les dirigeants des pays de l'OTAN qui ont signé un accord de défense bilatéral avec l'Ukraine (je rappelle que l'Italie en fait partie) ne date que de quelques jours. Nous ne pouvons certainement pas exclure la possibilité que Biden fasse officiellement remarquer aux autres dirigeants que les pactes signés doivent être respectés jusqu'au bout et que, par conséquent, l'accord bilatéral signé avec Kiev ne doit pas être considéré comme un simple "pro forma" à exhiber uniquement pour une séance de photos.

Un autre sujet de plus en plus brûlant qui sera abordé lors du sommet de Washington est certainement la situation dans la région indo-pacifique. On le devine aisément au fait que les dirigeants de l'Australie, du Japon, de la Nouvelle-Zélande et de la Corée du Sud, c'est-à-dire les pays pivots du mécanisme militaire que l'Occident organise pour contrer la montée en puissance de la Chine, ont été invités au sommet lui-même. La logique de l'OTAN à cet égard est toujours illustrée par Jens Stoltenberg, selon lequel la sécurité de l'Europe "influence l'Asie" et la sécurité de l'Asie influence l'Europe. Un slogan sans doute très efficace, mais que la réalité risque de contredire dramatiquement : grâce à l'expansion des intérêts de l'OTAN jusqu'en Extrême-Orient, l'instabilité de l'Europe (causée par l'OTAN) risque de s'étendre jusqu'en Asie en raison de l'agressivité de plus en plus irrépressible de l'Alliance atlantique !

Comme on peut aisément le deviner, le prochain sommet de l'OTAN sera probablement un rassemblement d'une importance historique où l'on comprendra une grande partie de ce qui se passera en Eurasie dans les années à venir. Très probablement, l'énorme quantité de sujets qui seront discutés est également dictée par la nécessité américaine de mettre Trump devant le fait accompli (notamment en ce qui concerne le théâtre européen) s'il remporte les élections présidentielles en novembre prochain.

vendredi, 12 juillet 2024

La victoire à la Pyrrhus de Mélenchon en France

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La victoire à la Pyrrhus de Mélenchon en France

Par Marcelo Ramírez

Source: https://noticiasholisticas.com.ar/la-victoria-pirrica-de-melenchon-en-francia-por-marcelo-ramirez/

Les élections dans la pays de la deuxième économie de l'UE sont enfin arrivées et le résultat attendu s'est produit, confirmant l'effondrement du modèle mondialiste et suscitant le désespoir des élites de ce secteur. Malgré sa victoire au premier tour, le Rassemblement national (RN) de Mme Le Pen a perdu la première place au profit de l'alliance entre le macronisme et la gauche, qui, en coalition, s'est partagé les deux premières places. La prochaine nomination du premier ministre dépendra d'un éventuel accord entre ces blocs.

Macron, désabusé et en colère après les résultats des élections européennes, a décidé de prendre un risque et, au vu des résultats, de faire preuve d'une certaine maladresse en appelant à des élections anticipées. Les élections ont montré ce qui était attendu, à savoir que les Français en avaient assez de Macron et de sa politique, une politique qui existe depuis longtemps et qui a été largement désavouée lors des confinements pendant la pandémie.

Les questions non résolues de l'immigration, des faibles revenus par rapport aux normes locales et de l'alignement sur l'OTAN ont certainement explosé quand le président français à pris la position d'envoyer des troupes en Ukraine. Le risque d'une telle action est simplement que la France soit entraînée dans une guerre avec la plus grande puissance nucléaire du monde, et ce, en échange de rien de profitable pour le pays.

La propagande qui consiste à présenter la guerre comme un combat épique pour la liberté ou la démocratie ne convainc pas les Français, et peu d'entre eux sont prêts à mourir suite à des arguments aussi invraisemblables. C'est pourquoi le vote ne doit pas surprendre par ses résultats et ne fait qu'entériner un parcours de lassitude.

Le Front national, rebaptisé Rassemblement National, est arrivé en tête du premier tour, laissant la coalition de la gauche mondialiste en deuxième position. Les candidats de Macron sont arrivés en troisième position, ce qui a été inversé au second tour grâce à l'alchimie électorale, mais cela ne change pas le fond du problème étant donné que les candidats de Bardella et de Le Pen ont doublé le nombre de sièges détenus jusqu'à présent. Mme Le Pen est restée sereine, sachant que cela allait se produire mais que cela la mettait dans une position importante pour l'avenir.

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Graphique : en raison du système de circonscriptions et du jeu de l'élimination des candidats en troisième position, celui qui a obtenu le plus grand pourcentage de voix (37 %) est arrivé en troisième position.

Marine Le Pen est-elle la candidate idéale pour renverser un système injuste? Sûrement pas, c'est une professionnelle de la politique qui ne propose qu'une marche en arrière, à une époque où les temps étaient meilleurs pour les Français.

Si ses propositions n'apportent pas de solutions aux problèmes à venir, elles empêchent au moins l'escalade vers la guerre nucléaire et font de même avec l'avancée du mondialisme culturel, qui cherche la "déconstruction", c'est-à-dire la destruction des valeurs historiques.

C'est ce qui a déclenché la panique parmi les élites mondialistes, qui ont poussé à former une grande coalition contre le RN. Ce qui est curieux, c'est que cette même coalition inclut des fronts de gauche qui se présentent comme anti-système, attaquant Macron. Cependant, face à l'urgence, les anti-systèmes auto-proclamés ont décidé de voter pour les candidats du système, c'est-à-dire pour Macron. Dans un monde de poudre aux yeux où la réalité apparaît telle qu'elle est quand le temps presse, il est indispensable d'unir les différentes options du système pour faire face à la menace que fait peser le Rassemblement national sur les intérêts des uns et des autres.

Cette situation aboutit alors à définir une sorte de "tous contre Le Pen", à l'exception de l'"ultra-gauche" anticapitaliste. Il est donc clair qu'il y a une grande confusion derrière le mantra de la gauche contre la droite, qui permet alors d'enclencher la dispute entre les modèles globalistes et souverainistes, même si ceux-ci sont eux-mêmes socialement injustes.

C'est précisément pour cette raison qu'il n'y a pas de véritables options révolutionnaires, mais seulement des options cosmétiques.

Ce qui est inquiétant, c'est que ces secteurs émergents contestent la culture mondialiste sur le plan des valeurs, qui sont nécessaires pour schématiser le nouveau modèle de relations sociales en cours au niveau mondial. Et ils le font à partir d'une position complexe, puisque tant Mélenchon que Bardella ont défini qu'ils étaient contre la confrontation avec la Russie et qu'ils cherchaient d'autres solutions que l'extermination d'une grande partie de l'humanité, comme le proposent les faucons du mondialisme.

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Il y a plusieurs raisons à cela: premièrement, la France, curieusement avec Macron, a décidé d'être le principal soutien de l'ordre mondial mondialiste qui défie la Russie et ses partenaires.

La France, seule détentrice d'armes nucléaires dans l'Union européenne, pense pouvoir menacer le Kremlin, promettant que son "bouclier nucléaire" est suffisant pour lui donner un statut similaire à celui de la Russie.

Par le passé, Macron a promu l'idée de créer une armée européenne indépendante des États-Unis et de l'OTAN, un projet qui n'a pas pris de mesures significatives, mais qui dénote les intentions du Français.

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C'est tout cela qui a conduit les Français à opter pour deux options contraires à la position interventionniste de Macron, qui, à certaines occasions, fait preuve d'un ego qui le pousse à vouloir être un nouveau Napoléon. Il est pour le moins étrange que la presse ne remarque pas le fait que la majorité des Français répudie la politique de Macron, mais soit choquée par la possibilité que Le Pen finisse par le conditionner dans ses positions de participation à une guerre contre la Russie.

"Mes décisions et mes actions sont dictées par les intérêts de la France. La Russie ne disparaîtra pas, elle ne sera pas rayée de la carte. Elle existe et il faut en tenir compte... Le monde est ce qu'il est et pas ce qu'on voudrait qu'il soit. En tant qu'homme politique, j'ai le devoir de dire la vérité aux Français, même si elle ne leur plaît pas. Nous avons soutenu l'Ukraine, nous avons condamné la Russie... Mais nous avons aussi tracé des lignes rouges et nous l'avons fait dans l'intérêt de la France."

"Nous ne voulons pas que l'Ukraine fasse partie de l'UE, nous ne voulons pas que l'Ukraine devienne membre de l'OTAN, nous ne voulons pas partager nos armes nucléaires avec le reste de l'Europe et nous sommes contre l'envoi de nos troupes dans une guerre qui, je le rappelle, ne concerne pas la France. J'ai été surpris par la légèreté avec laquelle Emmanuel Macron, un verre de whisky à la main, a déclaré à une chanteuse qu'il enverrait des troupes...".

Marine Le Pen a adouci son discours de sympathie pour Poutine, rénové sa rhétorique et s'est retranchée dans la défense des valeurs traditionnelles aux côtés d'une politique de lutte contre l'immigration incontrôlée. Cela a suffi à convaincre ses électeurs que c'était là le meilleur choix.

Un autre fait doit être remarqué. Alors que la presse mondiale américaine appelle à soutenir Biden à tout prix, considérant qu'avoir amené le monde au bord de la guerre nucléaire ne suffit pas à penser que sa figure est plus dangereuse que celle de Trump, l'histoire se répète en France.

Le grand danger est de voir arriver au pouvoir quelqu'un qui n'a jamais gouverné la France. La presse est scandalisée par la possibilité que Le Pen et ses semblables puissent prendre des décisions, mais elle oublie que la décision clé, celle de la guerre, a été prise par Macron.

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Le mondialisme voit donc le pouvoir lui glisser entre les doigts. L'AfD allemande, la FPÖ autrichienne et le Fidesz de Viktor Orbán ne sont que quelques-unes des alternatives émergentes. La réponse consiste à parler de la progression de l'extrême-droite, du fascisme, mais cela ne suffit pas à enrayer la lassitude des citoyens à l'égard du système politique traditionnel.

Après des décennies de baisse des revenus, d'augmentation de la pauvreté résultant de la destruction accélérée des classes moyennes et d'une violente concentration des richesses, la rébellion est en marche au cœur du monde occidental développé.

La France est un nouvel exemple des pressions exercées par des populations qui commencent à s'éloigner du schéma gauche-droite pour se rapprocher du clivage mondialisme-nationalisme.

Attal a déclaré le dimanche 30 juin: "la leçon de ce soir, c'est que l'extrême droite est aux portes du pouvoir... Jamais dans notre démocratie l'Assemblée nationale n'a été autant menacée d'être dominée par l'extrême droite que ce soir", "pas une seule voix ne doit aller au Rassemblement national... Si nous voulons être à la hauteur du destin français, il est de notre devoir moral de tout faire pour éviter que le pire ne se produise".

Le problème échappe aux élites politiques. S'unir sous le slogan de fermer la porte à l'"ultra-droite" dans un front démocratique n'émeut personne. Ce n'est pas non plus une idée nouvelle : lors de l'arrivée au pouvoir de Juan Perón en 1945 en Argentine, l'opposition politique qui contestait son accession au pouvoir avait formé une coalition sous le nom d'Union démocratique, qui réunissait conservateurs et communistes. Cela n'a pas fonctionné ; l'histoire est rebelle à de telles manœuvres. La décomposition du système est profonde et ne peut être maintenue en réunissant les différents acteurs discrédités par le système lui-même.

De moins en moins de citoyens s'émeuvent de la progression de l'ultra-droite et de moins en moins s'inquiètent du retour imaginaire d'un fascisme qui a, en réalité, disparu il y a plus d'un demi-siècle. Si les appels aux fronts antifascistes ont eu du succès à une époque, leur temps est révolu. Aujourd'hui, le malaise et la lassitude poussent à la rupture, que ce soit dans les pays développés, moyens ou sous-développés. La lassitude se manifeste face à un système qui a perdu sa capacité à séduire les masses.

C'est pourquoi nous assistons à un phénomène d'ascension qui semble inéluctable, gagnant du terrain, mais forçant indirectement l'accélération des conflits, car le mondialisme perd le contrôle de ses bases et la possibilité d'imposer son modèle s'éloigne définitivement. La France a montré que le système est à bout de souffle, qu'il se fissure rapidement et que les appels à la résistance contre l'"ultra-droite" perdent de leur efficacité ; le système doit chercher d'autres solutions s'il veut maintenir le consensus.

La démocratie libérale basée sur des partis politiques au service des causes imposées par l'establishment mondialiste ne répond plus de manière adéquate.

Nous pourrions assister à l'émergence de leaderships basés sur le web, dotés d'une capacité de communication éprouvée et mieux formés que la classe politique actuelle, qui est ignorante, et pas seulement vénale.

C'est là que nous pourrions voir une opportunité de construire des mouvements qui cherchent à changer réellement et mieux les choses face aux menaces qui pèsent sur nous tous. Mais il faudra savoir les différencier des faux prophètes qui participeront à ce discours, mais chercheront à l'amener à une inaction réelle, en changeant un petit quelque chose pour que rien ne change dans l'ensemble.

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La victoire de Mélenchon est une victoire à la Pyrrhus car il a dû renoncer à ses positions anti-système et pactiser avec Macron, celui-là même qui est issu de la banque Rothschild et qui conduit la France vers la guerre avec la Russie.

Le prix de cette victoire est que le progressisme et la gauche ont montré leur vrai visage, celui d'un système, d'une dissidence contrôlée. La crédibilité est remise en cause et l'on s'interroge sur la gauche de notre région du monde (= l'Amérique ibérique) qui fête la victoire du candidat pro-USA, ce que l'on semble oublier face aux accusations de fascisme à l'égard de Le Pen.

Une victoire donc, coûteuse et inquiétante pour l'avenir, qui démontre que le processus de dislocation est toujours en cours.

Elections françaises: la grande rupture est là

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Elections françaises: la grande rupture est là

Par José Javier Esparza

Source: https://noticiasholisticas.com.ar/elecciones-francesas-la-gran-ruptura-ya-esta-aqui-por-jose-javier-esparza/

Le parti le plus plébiscité au second tour des élections législatives françaises est de loin le Rassemblement national de Marine Le Pen et Jordan Bardella: 8,7 millions de voix. Si l'on y ajoute les 1,3 millions de voix des Républicains de Ciotti, alliance perfidement qualifiée par le service des élections du gouvernement d'"union de l'extrême droite" (en tant que telle, pour ne pas mâcher ses mots) et favorables au soutien des listes du RN, le chiffre global s'élève à plus de 10 millions de voix. Les sièges déjà enlevés au premier tour ne sont pas comptabilisés ici. Cependant, en regardant le tableau officiel des résultats du second tour, on constate que les 8,7 millions de voix du RN ne se sont traduites que par 88 sièges, tandis que les 7 millions de l'ultra-gauche ont abouti à 146 sièges. De même, les 6,3 millions du groupe de Macron se sont traduits par 148 sièges. Au final, en intégrant les sièges déjà attribués au premier tour, l'Assemblée française se retrouve avec une majorité d'extrême gauche (le Nouveau Front populaire de Mélenchon) avec 178 sièges, un deuxième groupe macroniste avec 150 sièges, et, en troisième position, le RN de Le Pen avec 143 sièges; en quatrième position Les Républicains (centre-droit) avec 39 sièges, plus d'autres groupes mineurs. En d'autres termes, le parti qui a obtenu le plus de voix se retrouve en troisième position en termes de représentation. La distorsion du vote lorsqu'il est traduit en sièges est évidente.

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Comme chacun le sait - ou devrait le savoir maintenant - cette distorsion est due au modèle hyper-majoritaire du système électoral français, qui n'attribue qu'un seul siège par circonscription et permet à deux ou plusieurs candidats perdants au premier tour de concentrer les voix pour l'emporter au second tour. C'est exactement ce qui s'est passé et ce n'est pas particulièrement surprenant, car de nombreux observateurs (par exemple, Santiago Muzio dans El Gato al Agua) avaient déjà mis en garde contre ce phénomène. Quand on regarde les chiffres en détail, on s'aperçoit qu'en réalité ces élections se sont jouées à quelques dizaines de milliers de voix - c'est dire à quel point le résultat a été serré dans de nombreuses circonscriptions - et qu'une variation de ces chiffres - cent de plus ou cent de moins dans telle ou telle circonscription - aurait abouti à un parlement totalement différent. En tout état de cause, et en guise de bilan provisoire, ce que l'on peut conclure est ce qui suit:

1) Macron a convoqué des élections législatives pour refroidir la victoire du RN aux élections européennes. Il ne l'a pas complètement refroidie, car ce qu'il a réussi, c'est à enflammer la frustration d'une France majoritaire qui, tout en gagnant, perd.

2) Macron a convoqué ces élections législatives pour se consolider, mais il a obtenu exactement le contraire: la première chose que Mélenchon a faite dès qu'il s'est vu "vainqueur" n'a pas été d'attaquer Le Pen, mais de demander à Macron de "s'incliner" (sic) et de confier au Nouveau Front Populaire le soin de former un gouvernement.

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3) Cette puissance de l'extrême gauche est probablement l'effet le moins anticipé par Macron: sans doute le président comptait-il que, au second tour, le discours "antifasciste" lui permettrait de recueillir le soutien de l'extrême gauche, mais il pensait sûrement que ce serait l'inverse, c'est-à-dire une extrême gauche subordonnée aux candidats à la présidence, un peu comme Sánchez, et non l'inverse, ce qui s'est finalement produit. L'araignée Macron s'est empêtrée dans sa propre toile.

4) Le fait est que, dans la pratique, Macron vient de céder le Parlement à l'extrême gauche. Et en plus, il lui a donné toute la légitimité (artificielle, mais efficace) de la "lutte contre le fascisme" proclamée par les médias et dont Macron se voulait le champion.

5) Au total, le RN ajoute six millions de voix et 60 sièges à ses résultats des précédentes élections législatives. Il est le premier parti politique de France. Peut-on gouverner contre lui ?

6) Si l'objectif était de pacifier le paysage politique, le résultat ne peut être plus catastrophique : l'Assemblée est divisée en trois groupes minoritaires profondément différents, au point que le pays sera objectivement ingouvernable.

L'aveuglement volontaire de la majorité médiatique, qui s'obstine à considérer le RN comme "extrémiste" mais pas le Front populaire, doit être laissé à l'analyse. De même que l'indigence idéologique d'une grande partie du vote macroniste, et même de certains modérés de centre-droit, qui ont préféré soutenir les candidats de l'ultra-gauche plutôt que le RN.

Et enfin, la grande question: qu'est-ce qui unit vraiment les bourgeois macronistes, les socialistes, les communistes, les islamistes et tous ces gens qui ont uni leurs voix dans ces élections? Parce que leurs programmes respectifs sont objectivement contradictoires sur beaucoup de choses. C'est pourquoi Bardella (et pas seulement lui) a parlé de "coalition contre nature". Il est vrai qu'en termes politiques traditionnels, le pacte du macronisme avec toutes les gauches dures ou molles est contre nature. Mais peut-être faut-il penser que la "nature" a changé. Ce n'est plus celle des termes traditionnels de droite et de gauche, de capitalisme et de socialisme, etc., mais une autre réalité: les partisans du mondialisme et de l'effacement des identités nationales contre les partisans de l'accentuation de la souveraineté nationale. De ce point de vue, l'actuel pacte français a tout son sens, car la seule chose sur laquelle Macronistes, libéraux, progressistes fluides, socialistes, communistes et philo-islamistes sont vraiment d'accord, c'est le rejet de la préférence nationale. Mondialisme contre souverainisme. C'est la grande rupture qui définit notre époque. Il faut choisir.