Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 24 mars 2025

Le programme allemand de retour volontaire ne prend pas!

migranten-sitzen-auf-der-bahnhofstreppe-am-koelner-hauptbahnhof-koeln-24-07-2018--migrants-sit-on-257471075.jpeg

Le programme allemand de retour volontaire ne prend pas!

Peter W. Logghe

Source: https://www.facebook.com/peter.logghe.94

Le gouvernement allemand, qui avait parié et espéré que de nombreux réfugiés syriens retourneraient dans leur pays après la chute d'Assad et l'installation d'un nouveau gouvernement en Syrie, avait dégagé d'importants moyens financiers à cet effet. L'organisation était placée sous la responsabilité du BAMF (Office fédéral des migrations et des réfugiés). Un maximum de 4000 euros était prévu par famille. L'aide comprenait, entre autres, une prise en charge des frais de voyage jusqu'à 200 euros par adulte et 100 euros par enfant. Diverses dépenses médicales jusqu'à 2000 euros devaient également être remboursées.

Chaque adulte pouvait en outre compter sur une aide financière de départ de 1000 euros, et 500 euros par enfant. En dehors de ce programme fédéral, plusieurs Länder avaient aussi leurs propres primes de retour. Selon le ministère allemand de l'Intérieur, 85 retours volontaires vers la Syrie avaient été financés de cette manière en 2024. Pour 2025, il y en a actuellement 8. Selon le registre central des étrangers, 975.061 réfugiés syriens vivaient en Allemagne fin 2024. Le gouvernement allemand déclare qu'il "explore de nouvelles possibilités".

…mais les réfugiés afghans avec de faux papiers restent les bienvenus !

Entre-temps, le gouvernement allemand reprend l'accueil des citoyens afghans ayant travaillé pour les Allemands en Afghanistan et les amène en Allemagne. Un premier vol avec 157 Afghans a déjà atterri en Allemagne – mais une enquête a révélé que seuls 2 de ces réfugiés afghans avaient effectivement travaillé pour le gouvernement allemand. Pourtant, les coûts de l'acheminement des Afghans vers l'Allemagne ne sont pas négligeables, et un montant de 25 millions d'euros a été prévu dans le budget. Jusqu'à présent, 35.800 Afghans ont été amenés en Allemagne dans ce cadre.

Un fonctionnaire a témoigné anonymement dans le journal allemand Bild sur l'échec de la politique: "La sélection manque de toute transparence. Dans de nombreux cas, l'identité ne peut pas être prouvée ou elle est même totalement tirée par les cheveux". Il y avait ainsi une famille de 9 personnes, et lors d'un examen plus approfondi par un fonctionnaire, il s'est avéré que les dates de naissance sur les documents avaient été remplies complètement au hasard. Néanmoins, le ministère des Affaires étrangères a permis l'admission sans aucune condition.

De plus, il est également apparu qu'environ 12.000 Afghans souhaitent voyager en Allemagne par l'intermédiaire de l'ambassade du Tadjikistan au Pakistan et ont demandé des visas pour cela. Les documents d'identité afghans n'ont pas pu être vérifiés en raison d'un manque de personnel et parce que personne parmi le personnel allemand ne comprend les langues de l'Afghanistan. Et cela continue ainsi, che(è)r(e)s concitoyen(nes)…

Nulle envie de faire la guerre: les Sud-Européens ne veulent pas réarmer

Carte-geomorphologique-de-la-Mer-Mediterranee-Fond-de-carte-et-bathymetrie-GEBCO-351263337.jpg

Nulle envie de faire la guerre: les Sud-Européens ne veulent pas réarmer

Bruxelles. L'UE vient tout juste de décider qu'elle pourra désormais mener la guerre même sans les Américains. Bruxelles prévoit de mobiliser jusqu'à 800 milliards d'euros à cet effet – et d'assouplir spécifiquement les règles fiscales en vigueur. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen (CDU), souhaite même puiser dans l'épargne des citoyens, qu'elle veut reclassifier comme des "investissements" dans le cadre d'une future "Union d'épargne et d'investissement".

Mais tous les États membres de l'UE ne veulent pas participer à l'engouement pour le réarmement. En particulier, les pays méditerranéens montrent peu de disposition à mobiliser davantage de ressources financières pour des armes et des munitions. Ils sont déjà très endettés. Au Conseil de l'UE, ils ont bloqué – au grand désarroi de la commissaire européenne aux affaires étrangères Kallas – un nouveau paquet de 40 milliards d'euros pour l'Ukraine. Et la Hongrie sous le Premier ministre Orbán, tout comme son homologue slovaque Fico, est de toute façon contre toute aide à l'Ukraine, même si Kiev a maintenant plus que jamais besoin de soutien.

On parle déjà à Bruxelles d'une "coalition des réticents". De plus, la même tendance que pour l'aide à l'Ukraine est également visible dans le domaine du réarmement. En matière de dépenses de défense, un fossé se creuse désormais entre le Nord et le Sud, l'Est et l'Ouest de l'UE. Alors que la Pologne dépense plus de quatre pour cent de sa production économique pour la défense, l'Espagne, qui se trouve en bas du classement, n'a consacré que 1,3 pour cent l'année dernière. L'Allemagne vient également de lancer un nouvel endettement colossal pour pouvoir soutenir son propre réarmement. Il n'y a pas d'efforts comparables dans le sud de l'UE.

L'Italie sous la présidence de Meloni vise à atteindre l'objectif de deux pour cent de l'OTAN seulement en 2029. Pas étonnant – le pays, avec une dette d'environ 135 pour cent de son produit intérieur brut, est le deuxième pays le plus endetté de l'UE. Il ne reste plus beaucoup de marge de manœuvre. Dans le gouvernement de Meloni, le partenaire de la coalition, la Lega, rejette catégoriquement tout réarmement et a voté contre la résolution relative au plan "ReArm Europe" au Parlement européen.

L'Espagne hésite également. Le budget de la défense y est traditionnellement bas, et la population est considérée comme fondamentalement pacifiste. La guerre en Ukraine n'a pas vraiment changé cela. Bien que le gouvernement soit plutôt en ligne avec l'UE, une augmentation du budget de la défense est difficile à vendre au public.

Le Portugal est également très en dessous de l'objectif de deux pour cent en matière de dépenses de défense. Mais d'autres budgets importants sont également chroniquement sous-financés, ce qui rend difficile la défense politique d'un budget de réarmement plus élevé. De plus, des élections anticipées auront lieu en mai : des dépenses de défense plus élevées ne peuvent en aucun cas constituer une promesse électorale qui attire les électeurs. (mü)

Source: Zue rst, mars 2025.

vendredi, 21 mars 2025

L'avancée du monde multipolaire se poursuit, malgré les revers en Europe et dans le monde arabe

actualité,europe,monde arabe,multipolarité

L'avancée du monde multipolaire se poursuit, malgré les revers en Europe et dans le monde arabe

La chute de la Syrie et le comportement de l'UE ne peuvent pas arrêter l'inévitable

Brecht Jonkers

Source: https://brechtjonkers.substack.com/p/advance-of-multipola...

Cela ne parait sans doute pas toujours évident, mais dans l'ensemble, le monde avance dans la bonne direction, surtout comparé aux âges d'obscurité géopolitique des trente dernières années.

Le principal problème qui peut assombrir notre espoir pour l'avenir est la situation qui règne dans les deux régions du monde où tout s'est apparemment détérioré au-delà de toute possibilité de redressement : le monde arabe et l'Europe.

Le monde arabe, depuis la chute de la Syrie et le partage subséquent du pays entre Israël, les États-Unis et la Turquie, est dans un état de crise sévère depuis plusieurs mois. Probablement l'un des pires états dans lesquels la région ait été depuis la Naksa de 1967.

Israël semble régner en maître, occupant des parties significatives du Liban et de la Syrie et commandant directement le "nouveau gouvernement syrien" à Damas, en collaboration avec l'administration félone d'Erdoğan.

Alors qu'Israël occupe Quneitra et se trouve aux portes de Damas, le "gouvernement" du HTS a envahi le Liban à deux reprises jusqu'à présent et a assassiné ceux qui luttent contre l'occupation sioniste de leur propre terre.

rebelles-yemen-3658668269.jpg

La puissance arabe la plus forte qui se dresse actuellement sur le chemin de la domination sioniste est le Yémen. Et pour cela, les Yéménites saignent chaque jour. Sion a entraîné les États-Unis dans un état de guerre ouverte de facto contre le Yémen et au bord de la guerre totale contre l'Iran par extension.

Le deuxième fait désespérant dans cette équation est l'Europe. Actuellement dirigée par des troglodytes assoiffés de sang, l'Union européenne (à l'exception de quelques nations résistantes comme la Hongrie et la Slovaquie) cherche activement à déclencher la Troisième Guerre mondiale. Des plans mégalomaniaques pour une militarisation rapide sont en cours, financés par des réductions budgétaires et des mesures d'austérité que l'on n'a pas vues depuis le règne de Thatcher au Royaume-Uni. Certains pays de l'UE sont même prêts à ruiner toute leur économie pour ce projet belliqueux, allant jusqu'à proposer de vendre leurs propres réserves d'or stratégiques juste pour obtenir un peu d'argent liquide afin d'acheter des avions et des canons. Pendant ce temps, l'Allemagne relance la production de chars afin de pouvoir revenir dans le Lebensraum à l'est.

Il est facile de perdre espoir face à la situation qui règne dans ces deux zones du monde. Mais le fatalisme est l'ennemi de l'activité révolutionnaire, et y céder serait comparable à une capitulation.

Ne vous y trompez pas. Le match actuel de l'histoire est celui du progrès et de l'amélioration.

Le monde multipolaire avance. La Chine, la Russie et l'Iran ont renforcé leurs liens mutuels au-delà de tout ce qui a été vu auparavant. Une grande partie de l'Eurasie s'unit sur la base du respect mutuel, de la non-intervention et de la souveraineté nationale. L'Afrique se lève, les États du Sahel s'unissant sous la bannière de Thomas Sankara.

thomas-sankara-heros-panafricain-1389204103.jpg

Les États-Unis ne perdent pas seulement du terrain en tant qu'ancien hégémon mondial, risquant également un effondrement sociétal en tant qu'État ; ils sont maintenant arrivés à un point où même le gouvernement américain admet qu'il perd rapidement, que le pays est dans un état de crise sévère et qu'il ne peut plus maintenir la position de "maîtriser le monde".

L'impérialisme s'effondre, mais dans ses dernières étapes, il montre ses griffes encore plus férocement qu'auparavant. Nous devons être préparés à faire face à cela alors que la transition vers un nouveau monde se déroule.

14:53 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, monde arabe, multipolarité | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

jeudi, 20 mars 2025

L'Europe dans l'abîme

planete-est-au-bord-du-gouffre-4119833395.jpg

L'Europe dans l'abîme

Jordi Garriga

« Le pacifisme est un rêve noble, mais malheureusement, pour l’instant, c’est un rêve qui produit des cauchemars. »

José Manuel Sánchez Ron (*), journal ABC, 15 mars 2025.

Les intellectuels proches de Bruxelles et de Washington ont déjà lancé une campagne sentimentale et émotionnelle pour adopter l’européisme comme moyen de défense de la démocratie et de la liberté sur notre continent. Ils basent leurs arguments sur l’histoire, les guerres et la menace russe, et les assaisonnent d’attaques contre Trump, lui reprochant de ne pas être assez démocrate et même de ne pas être un bon dirigeant.

uncle-sam-ukraine-bear-1140x704-3537516438.jpg

On voit donc qu’ils veulent diffuser un nationalisme non nationaliste… Un européisme basé sur les valeurs mondialistes « de l’inclusion, de la diversité, de la liberté », etc. Comme un déguisement pour la soumission la plus claire à l’impérialisme américain, pour un bellicisme contre une Russie dépeinte comme le mal absolu pour avoir osé se défendre.

La Russie a démontré depuis plus de 30 ans qu’elle n’a jamais voulu envahir quoi que ce soit. Elle a toujours voulu faire partie du monde de l’après-guerre froide, mais elle a été mise à l’écart et méprisée par le racisme occidental.

L'OTAN a progressé, l'ex-URSS s'est fragmentée et un conflit ouvert n'a éclaté qu'après plusieurs « révolutions de couleur », après la guerre du Donbass, après huit années de tromperie occidentale et la menace de l'Ukraine de rejoindre l'OTAN.

La Russie s’est impliquée en Ukraine parce qu’elle n’avait pas d’autre choix. Ils utilisent désormais des exemples historiques pour tenter de transformer la Russie en une nouvelle Allemagne (hitlérienne), en faisant appel à la mémoire collective afin de ne pas avoir à recourir à la simple logique et à la raison.

Le plan continue : alors que les États-Unis se concentrent sur leur confrontation globale avec la Chine, l’Europe restera un champ de bataille contre la Russie. Pour y parvenir, il y a une contradiction à surmonter : créer une conscience européenne unitaire, mais centrée sur la haine de la Russie ; fier des valeurs mondialistes mais pas des siennes ; une unité, mais non souveraine, car orientée vers les objectifs du Maître. Alors que le nationalisme et la différenciation sont encouragés en Russie par les Yankees, ces mêmes Yankees interdisent aux Européens d’être nationalistes, d’être identitaires, d’être fiers de chacun de leurs peuples.

maxresdefault-468069536.jpg

L’histoire des coalitions occidentales en conflit avec la Russie s’est TOUJOURS mal terminée. Appeler à une croisade contre la Russie est un peu compliqué de nos jours : l’Europe ne croit pas en Dieu, la Russie oui ; personne ne se bat jusqu’à la mort dans un autre pays, pour son propre pays, oui; personne ne meurt pour la démocratie, les droits LGBTI ou les phoques... Pour Dieu et la patrie, oui.

C’est pourquoi ils appellent avec émotion à la défense de l’Europe. Le problème est de le faire après 80 ans de propagande accusatrice, après 80 ans de dénigrement des valeurs de sacrifice, de patriotisme et d’honneur ; après 80 ans à proclamer l'Europe comme le contraire de la guerre, pour laver nos « horribles péchés contre l'humanité » commis au fil des siècles... Ont-ils l'intention de renverser rapidement toute cette sale propagande, ou tout cela n'est-il qu'un coup de pub ? Peut-être que les intellectuels officiels gagnent simplement leur salaire en écrivant et en agissant contre toute logique, afin que leurs maîtres soient contents et que tout le système puisse continuer.

Si la guerre éclate enfin et que nos amis américains restent là à regarder, avec nos pays ruinés et notre jeunesse disparue... De qui diront-ils que c'est la faute ?

Pour lutter « pour la démocratie et la liberté », un régime dictatorial sera établi dans toute l’Union européenne. Ils nous diront que c'est une « situation exceptionnelle temporaire » et ils la maintiendront pendant des années, avec tous les droits sociaux abrogés, au nom de la légalité la plus pompeuse. Il ne sera plus nécessaire d’écarter les candidats présidentiels gênants. Les partis (les « mauvais », bien entendu) seront interdits et il n’y aura pas d’élections.

Les quatre points essentiels pour que l’Europe, avec l’UE, devienne une entité souveraine (unité politique, diplomatie et armée communes, expulsion du personnel militaire américain et pactes avec la Russie) ne sont absolument pas satisfaits par ces appels. Ils représentent l’Europe qui est tombée dans l’abîme creusé par l’UE. Il s’agit d’une compétition interne entre les peuples colonisés, et non d’une unité ; Il n’existe pas d’armée commune et de la diplomatie étrangère sans la permission des Yankees ; les Yankees ne partent pas malgré toutes les promesses de Trump, et tout est centré sur l'agression contre la Russie comme seule chose qui justifierait l'existence de l'UE.

De même qu’en Espagne et dans d’autres pays, le seul patriotisme accepté est celui qui tente de plaire à ceux qui détestent l’Espagne, celui qui est obéissant et non critique envers le régime, dans l’UE, le seul patriotisme sera celui des Européens avec des valeurs yankees, des drapeaux arc-en-ciel et des consommateurs zombifiés.

Note:

(*) Né en 1949, il est physicien théoricien et professeur d'histoire des sciences. Il a étudié en Grande-Bretagne et aux États-Unis et est entré à l'Académie royale espagnole avec le discours « Éloge du métissage ».

 

mercredi, 19 mars 2025

Unissons-nous contre l'OTAN!

no-nato-no-war-3837987621.png

Unissons-nous contre l'OTAN!

Le Zannekinbond (Flandre) souscrit et participe à l'appel ci-dessous, lancé par le Front Anti-Impérialiste. Unissons-nous contre l'OTAN !

L'OTAN a été fondée le 4 avril 1949 par les États-Unis, le Canada et dix pays d'Europe de l'Ouest. L'histoire de l'OTAN est une histoire tissée d'agressions et de mensonges. L'OTAN signifie occupation, oppression, crimes de guerre, torture, meurtre, pauvreté, exploitation, injustice, contre-insurrection, hostilité féroce à l'encontre de tous les peuples du monde ! Cela signifie enfermement solitaire, lois antiterroristes et désinformation. L'OTAN est une organisation pour l'expansion de l'hégémonie américaine à travers le monde. Pendant ce temps, l'OTAN est devenue une puissance militaire mondiale avec 32 membres. L'OTAN n'est menacée par personne, l'OTAN menace toute l'humanité.

Cette année, nous avons encore été témoins de la poursuite de l'agressivité de l'OTAN à travers le monde :

Le plan de Trump d'attaquer Gaza pour en faire une Riviera pour les monopoles et les profits américains et sionistes a été annoncé.

Le régime fantoche du HTS en Syrie, qui a été installé après 13 ans d'invasion impérialiste par les États-Unis, l'UE et l'OTAN, est désormais occupé à massacrer des Alawites.

Les bombardements au Yémen par l'impérialisme américain et britannique et les attaques contre la résistance libanaise et palestinienne sont des faits supplémentaires démontrant l'agressivité débridée de l'OTAN.

Les tentatives d'expansion de l'OTAN dans les pays d'Europe de l'Est, les menaces lors des sommets de l'OTAN contre la Chine et l'Iran corroborent encore davantage cette agressivité.

Le massacre de milliers de personnes en Palestine, au Liban et en Syrie, orchestré par l'impérialisme et le sionisme se poursuit. Ce massacre visait les groupes de résistance et les civils. Pour toutes ces raisons, nous avons le devoir d'agir contre l'OTAN et ses collaborateurs. C'est pourquoi nous organisons une campagne mondiale autour du 4 avril (le jour de la fondation de l'OTAN) pour condamner l'agression de cette Alliance atlantique.

Nous savons très bien que la résistance des peuples peut stopper les massacres et l'agression impérialiste. Nous avons le devoir de nous unir et de lutter contre l'impérialisme et ses collaborateurs. Nous demandons la fermeture de toutes les bases des États-Unis et de l'OTAN qui ont été utilisées pour attaquer les peuples du monde.

Nous appelons toutes les organisations anti-impérialistes, antifascistes et tous les peuples opprimés du monde à rejoindre la campagne contre l'OTAN, à agir le 4 avril, à unir toutes nos forces contre l'ennemi commun des peuples du monde.

UNISSONS-NOUS, LUTTER ET GAGNER CONTRE L'IMPÉRIALISME !

DÉTRUISONS L'OTAN !

FERMONS TOUTES LES BASES DES ÉTATS-UNIS ET DE L'OTAN !

Front Anti-Impérialiste

302077892_585905092921553_8894942406810318591_n.jpg

 

19:03 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, otan, front anti-impérialiste | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Trump et la seconde révolution américaine

ebd2c42fa8d6f30e03683bda52be72bf.jpg

Trump et la seconde révolution américaine

Irnerio Seminatore

Source: https://www.ieri.be/fr/publications/wp/2025/f-vrier/trump-et-la-seconde-revolution-americaine

Table des matières

- La « seconde révolution américaine ». Un concept englobant ?

- L’approche à la politique internationale

  Révolution ou discontinuité stratégique ?

- Objectifs historiques et objectifs conjoncturels

- Donald Trump selon Plutarque

- Donald Trump par le comte Joseph de Maistre

- Trump suivant Ortega y Gasset

- La seconde révolution américaine, un renversement des paradigmes dominants

* * *

La « seconde révolution américaine ». Un concept englobant ?

Peut-on penser l'ensemble des idées, des hommes, des principes et des évènements, qui ont marqué l'accession de Trump à la Maison Blanche, sous le concept de « seconde révolution américaine » ? En quelle considération tenir un bouleversement et une secousse intellectuelle qui ont investi tous les milieux et la société toute entière, sur l'homme, l'autorité et le rôle de l'Amérique dans le monde ? Plus encore peut-on ignorer les questionnements sur le destin du pays et sur les autres peuples et nations de la planète, bref sur le Leadership incontestée de son savoir et de son pouvoir, autrement dit sur son hégémonie ?

SEI213354751-1244304991.jpg

71iMLGXJ3ZL._SL1500_-1659112379.jpg

Kevin Roberts

Dans la tentative d'en conjuguer les éléments saillants, des analystes ont évoqué une combinaison de doctrines sociologiques tirées de Kevin Roberts et Vilfredo Pareto et, plus loin, des lectures historiques et littéraires de Plutarque, Joseph de Maistre et Ortega y Gasset.

La première évocation comme doctrine antisystème, a été vulgarisée péjorativement par l'assaut jacobin au Capitole du 6 janvier 2021, légitimée par décret quant à l'utilisation de la violence par les émeutiers et la deuxième, pour l'approche anti-élitiste contre l'Etat profond, bureaucratique et financier, aux mains des démocrates depuis les années 1980, par la théorie parétienne selon laquelle « l'Histoire est un cimetière d'élites », qui se succèdent et se remplacent l'une l'autre. Le grand remplacement est avant tout - ont reprit ce leitmotiv les néo-conservateurs - une mutation d'élites et de temps historiques.

En termes de temps historiques le slogan « America first », de la part de Trump signifie la fin de l'âge des paradigmes renversés et l'émergence de l'ère des empires et du grand schisme de l'Occident. Ou encore la fin de la décadence et le renouvellement de la civilisation occidentale par son centre impérial qui, s'il demeure imbu de principes démocratiques, est condamné à l'écroulement, comme l'Europe actuelle, effacée et bannie de tout renouveau et de toute influence.  La première étape de cet effacement des souverainetés nationales est l'unité stratégique et militaire de l'Otan, sous commandement intégré américain, dans le cadre d'une rivalité hégémonique entre Etats-continents/Etats civilisation, prétendants à un empire planétaire. En effet, dans le jeu des flux et reflux de l'Histoire, l'assurance de survie ne peut venir du « statu-quo » ou des dividendes de la paix, mais d'alliances militaires multinationales, qui ont été vassalisées par le pouvoir impérial. 

elon-musk-empresas-2685125-2657093404.jpg

On ne peut nier que l'histoire est scandée par des stratégies de rupture et par des avant-gardes intellectuelles, disposant d'identité et de forte conscience politique et, marginalement par des forces naturelles déchaînées, comme c'était le cas dans la doctrine des conservateurs. La nouveauté du trumpisme et des néo-conservateurs est que la stratégie de rupture et sa force d'avenir reposent sur l'attrait des tsars de la technologie, la nouvelle classe « conspirante, cohérente et consciente », qui constitue la nouvelle oligarchie. Sa caractéristique, en tant que force perçante du grand remplacement est que son titre d'appartenance devient la capacité et le mérite et plus guère le privilège ou la politique de discrimination positive, créant artificiellement des statuts dérogatoires.

La révolte contre l'égalitarisme et l'esprit anti-hiérarchique, encouragés par les démocrates et en particulier par Obama, a favorisé dans les universités et dans l'éducation publique, le conformisme, la corruption et la culture woke, une perversion sectaire qui englobe dans sa notion flottante plusieurs luttes sociales autour de questions d’égalité, de justice, de lutte contre le racisme, pour le sexisme et en faveur des LGBTQIA+.

L’approche à la politique internationale

Révolution ou discontinuité stratégique ?

Si l'approche de Trump à la société civile américaine a pu être présentée ou a été perçue comme une « révolution culturelle » sa démarche concernant la politique internationale doit être classée comme une discontinuité stratégique par rapport à la ligne de Biden, le réalisme se substituant à un idéalisme trompeur.

Chez Trump tout découle d'un principe premier « America First » ! C'est la fin de l'après-guerre froide. La révolution interne doit être innervée et structurée à l'extérieur sur une autre vision du monde, basée sur le hard power et sur un retour à la compétition stratégique, compte tenu de l'échec des politiques de partenariat convenues avec des rivaux. Un uni-multipolarisme revendiqué remplacera le multilatéralisme idéologique et institutionnel (ONU, OTAN, Accords de Paris..), inefficaces et périmés.

oil-Andrew-Jackson-canvas-Thomas-Sully-National-1845-1740345060.jpg

En termes de relations entre souverainisme et bilatéralisme dans les négociations internationales la référence d’orientation sera le président Jackson (tableau, ci-dessus), bien qu'une inspiration liée à G. Washington guidera les engagements futurs, en ce qui concerne l'alliance entre non-interventionnisme et nationalisme actif, marginalisant, à l'intérieur des institutions américaines, les élites démocrates, considérées comme anti-américaines. Pour terminer avec les points de doctrine, une adversité instinctive pour le globalisme poussera au retour de rivalité multiples.

Ces points de doctrine se traduisent par une série de politiques régionales qui appellent des initiatives adaptées aux impératifs conjoncturels de sécurité et de défense et, cela se concrétise en quadrillage impérial avec l'accroissement des bases militaires dans le monde, en particulier dans l'aire du Pacifique, et, au-delà, en la confirmation des vieilles relations d'alliance (Israël, Arabie Saoudite et autres pays arabes).

Quant à la politique d'endiguement de la masse continentale de l'Eurasie, quels objectifs conjoncturels correspondront mieux aux intérêts permanent de l’Amérique.

Objectifs historiques et objectifs conjoncturels

La morphologie triadique du système multipolaire actuel distingue toujours entre objectifs historiques et objectifs immédiats et accorde à la géopolitique et à dialectique de l'antagonisme la tâche de distinguer entre types de paix et types de guerres. En fonction des rôles joués par les grands acteurs du système nous passerons en revue et à des seules finalités de connaissance, les différents types de paix, car ils déterminent non seulement les types de guerre, mais également les stratégies générales des acteurs majeurs de la constellation diplomatique. Pour l'Europe l'idéal type de paix est une paix d'équilibre entre l'Amérique et la Russie, puisque le continent est situé à la jonction du Rimland et du Heartland, entre la terre centrale et la grande île du monde ; pour la Russie une paix d'empire, fédératrice de plusieurs peuples, de plusieurs terres et de multiples confessions religieuses. Une paix d'Hégémonie est celle qui convient au choix de l'Amérique, vouée, par sa mission universelle, à exercer son pouvoir sur les trois Océans, Indien, Pacifique et Atlantique, en respectant la liberté et la souveraineté des pays de la bordure des terres  Pour l'Empire du milieu, le  mandat du ciel situe le meilleur type de paix entre une architecture régionale équilibrée et une vision planétaire à long terme, déterminée en partie par sa position géopolitique et en partie par la rivalité qui découle de sa culture et du système mondial des forces. 

strausz-hupe-1357516157.jpg

15573084838-589653859.jpg

61Zg4bIDXVL._SL500_SY344_BO1,204,203,200_-3167915335.jpg

55811366-2220303660.jpg

Robert Strausz-Hupé ou l'oeuvre d'un stratégiste américain (anti-européen) qui demeure dangereusement méconnue et qu'il faudrait relire en même temps que Zbigniew Brzezinski.

Or, l'objectif stratégique de l'Amérique et de l'Occident, selon un courant de pensée offensif, représenté par Robert Strausz-Hupé (photo), William R. Kintner et Stefan T. Possony et exposé dans le livre « A Forward Strategy for America », reposera sur la préservation et la consolidation de notre système politique, plutôt que sur le maintien de la paix. Selon ce courant, la survie du régime impérial des Etats-Unis, n'autorisait « d'autre choix qu'une stratégie à la Caton ». « Carthago delenda est ! ». La coexistence de deux empires rivaux était conçue au Sénat de Rome, comme une cause d'instabilité profonde, qui devait déboucher fatalement sur une guerre inexpiable. Or la situation multipolaire d'aujourd'hui est-elle comparable à celle de l'époque romaine ? Change-t-elle sur le fond, l'essence de la rivalité et la structure de l'hostilité ?

Face à un Congrès indécis et dans le cadre d'un isolationnisme sélectif, l'Amérique - selon Marco Rubio, nouveau secrétaire d'Etat, devrait tout subordonner à une posture agressive envers la Chine, ficeler un cessez-le-feu rapide en Ukraine et assurer Israël d'un soutien inconditionnel. Un retour clair à la partition idéologique entre « axe du bien » et « axe du mal », puisqu'il s'agirait d'une politique de force qui annonce une hausse des dépenses militaires et une relance de la course aux armements. La présidence Trump pourrait détricoter le réseau d'alliances tissé par les Etats-Unis après 1945 et transformer durablement le paysage géopolitique du système. Elle compte peu sur l’Europe, car elle la juge captive d'une idéologie post-historique et ne fait pas une grande confiance aux institutions internationales dont elle redoute l’inefficacité. Ainsi l'Amérique de Trump ne compte que sur elle-même et sur des relations bilatérales pour traiter de ses premières priorités.

Ce bref survol sur le jeu politique et les surprises stratégiques imposées par le nouveau Président, nous fait comprendre que beaucoup d’issues dépendront plus de l'esprit et de la force élémentaire des Etats-Unis que de l’appui de leurs alliés occidentaux, de telle sorte que les options retenues se situeront dans une relation de discontinuité par rapport à la politique étrangère des démocrates.

Donald Trump selon Plutarque

Comme toute épopée, ancienne ou moderne, quels éléments ou facettes retiendra-t-elle la postérité de ce terrassement tectonique d'époque et de civilisation, de ce schisme en Occident, profond et durable ? La volonté d'ordre d'abord et l'esprit de stabilisation ensuite, semblables à ceux qui succédèrent au meurtre de César et à la transition de la démocratie oligarchique de Rome, vers l'empire d'Octave-Auguste ou, plus proche de nous au premier Coup d'Etat moderne, celui du Général Bonaparte du 18 Brumaire à Saint-Cloud ? Passant à l’analyse du protagoniste, par le filtre d’interprétations arbitraires, quelle sera la figure et l’image du personnage consignées à l’histoire selon les thèmes et les sujets retenus par le procureur du tribunal historique ?  Pour commencer, quel aventurier se cache donc derrière Donald Trump, dans son assaut contre le Capitole et dans sa promesse d'ouvrir "un nouvel âge d'or" pour l'Amérique ? Pouvons-nous ré-enchanter l'histoire américaine par le mythe de la refondation de la nouvelle Rome sur l'escalier baptismal de Washington ?

plutarque01-3866980982.jpg

Seul Plutarque aurait pu établir un parallélisme entre les grands décideurs de la modernité et ceux du monde antique, en pédagogues du passé. Mais quel portrait aurait brossé Plutarque de Donald Trump, en empereur romain ? De qui aurait-il pu être le plus proche ? La férocité des opposants le classerait sans hésitation parmi les plus criminels et débauchés dans la vie privée et dans la vie publique. Le nom le plus proche est sans aucun doute celui de Néron, coopté au pouvoir par les intrigues de la cour impériale. Injustice flagrante et jugement hâtif ? Serait-il condamné d'avance sans avoir tué sa mère Agrippine, incendié Rome ou terminé une présidence despotique et controversée ? Dans l'imaginaire collectif, Néron porte une rare diversité de qualificatifs, tous plus éloquents les uns que les autres : tyran, persécuteur, pervers, manipulé, égoïste, immature et cette liste n'est pas exhaustive. Dès sa mort, ses contemporains s'emparent de son nom pour en faire une légende noire, un héros à la passion destructrice. Cette dernière, agrémentée au fil des siècles, est encore tenace de nos jours. Est-elle adaptée ou inadaptée à Donald Trump, personnalité shakespearienne, tyran virtuel et caché, virtuose de la spectacularisation du pouvoir et capable de vitrifier le monde avec la foudre nucléaire, par delà sa tentation de la paix et sa passion tarifée de la luxure, du commerce et de l'argent ?  Or la révolution américaine de Trump aurait pu tomber sous la coupe de deux autres personnalités célèbres, le Comte Joseph de Maistre, Savoisien, Ambassadeur du Royaume de Sardaigne à Saint Pétersbourg et contre-révolutionnaire honnis, et Michel Foucault, auteur d'une préface sur « La vie des hommes infâmes », opposée à celle des hommes illustres, préface par ailleurs fourrée d'éloges par Philippe Sollers. 

71MmIZKfHmL._SL1051_-1382202611.jpg

6706810-338683687.jpg

Donald Trump par le comte Joseph de Maistre

Le comte Joseph de Maistre n'aurait peut-être pas désapprouvé l'assaut contre le Capitole puisqu'il aurait pris conscience, en homme d'ancien régime, que l'incapacité du pouvoir démocrate d'obtenir obéissance, le rendait non seulement « illégitime », mais aussi « illégal » et que le droit de sédition pour les abus électoraux commis, permettaient de le contester « quoad esercitium » (en raison de sa gestion). Et ceci sur la base de l'interprétation de la « légitimité » traditionnelle, comme facteur de stabilité qui assure l'ordre et le bien être des sujets de la cité.  Il en découle que le principe de la « légitimité » du suffrage étant variable et imprévisible, celle-ci ne peut prétendre à la « légitimité » de la tradition, qui est immémoriale, inscrite dans les mythes et dans les obéissances anciennes.

Joseph-de-Maistre-1-3221261257.png

9782846183734-475x500-1-896008597.jpg

C'est pourquoi l'assaut contre le Capitole, expression de la lutte pour le pouvoir ou pour la puissance, qui sont  l'essence même de la politique, a dévoilé la notion originelle de combat, de violence et de « daimon », qui incarne sur le fond, l'histoire et la tradition toute entière du peuple américain en marche. De plus, aux yeux de de Maistre, il n'aurait pu y avoir de gouvernement politique exemplaire dans une nation qui exalte l'individualisme égalitariste et se tâche au même temps de trafics illégaux, comme l'ont fait les démocrates, méprisant la souveraineté du pouvoir et le consensus naturel du peuple pour la fonction suprême du pays. Fonction qui, pour ses attributs et pour son autorité, appartient aux « génies invisibles de la cité » et devient, par paradoxe, une source inépuisable de conflits et de passions hostiles.  

Considerations_sur_la_France-2781420270.jpg

Farouchement hérissé contre la violence révolutionnaire des idées tirées des Lumières et de la Révolution française, Joseph de Maistre, lecteur de Plutarque, qui s'inspira d’Edmund Burke, fut un antirévolutionnaire acharné, luttant contre la punition infligée par Dieu à la France. Il se fit connaître comme le porte-drapeau d'une « autre modernité » et comme critique virulent de la « révolution satanique » (Considérations sur la France, 1796 ; Essai sur le principe générateur des constitutions politiques), ainsi que du mal français devenu aujourd'hui mondial, le mal égalitariste ou immigrationniste. Un mal qui était à l'époque, pour de Maistre, celui de l’Eglise gallicane, étrangère à la tradition moniste, identitaire et catholique du pays. « Le plus grand ennemi de l’Europe qu’il importe d’étouffer par tous les moyens qui ne sont pas des crimes, l’ulcère funeste qui s’attache à toutes les souverainetés et qui les ronge sans relâche, le fils de l’orgueil, le père de l’anarchie, le dissolvant universel, c’est le protestantisme », et de nos jours « l'œcuménisme immigrationniste », une « Oumma » universaliste et conspirationniste. Par ailleurs, si la tradition acquiert aujourd'hui la même légitimité que la démocratie représentative moderne, quelle est la doctrine philosophique plus pertinente pour comprendre le monde ? Et la démocratie, comme forme de régime dont la seule source de légitimité est une fiction, la « volonté générale » de Rousseau, peut-elle constituer encore le dépassement inévitable de la tradition et le fondement d'un équilibre des pouvoirs, propre aux régimes constitutionnels modernes ? D'un point de vue intellectuel, ce même Trump aurait pu devenir aussi la meilleure cible pour un dénigrement en règle et pour une crucifixion morale et politique, sans la présence modératrice du préfet de Rome, Ponce Pilate, non seulement de la part d'Obama, mais des philosophes de la « Petitio-paedofilia » française des années 1977, incluant Sartre, Derrida, Lyotard, Deleuze et Simone de Beauvoir, en parfait accord avec tout le courant déconstructionniste parisien de la post-modernité.

ortega_y_gasset-683117422.jpg

9788467033533-475x500-1-3323241403.jpg

Trump selon Ortega y Gasset

Mais l'autre grande personnalité qui est à la base de l'eschatologie populiste et libertaire des patriotes du monde entier et du Midwest américain est probablement Ortega y Gasset, l'auteur espagnol de la « Révolte des masses ». Penseur existentiel « in partibus infidelium », il défend la lutte pour la liberté contre la dissolution mondialiste et part de l'idée que ce sont les élites qui font l'histoire. De cette même conviction, Trump tire les racines de sa stratégie, partageant avec Ortega y Gasset, les idées de ce dernier sur la crise des certitudes, la critique des sociétés de masse et l'action conjointe des élites, de la tradition et des croyances. La solidité de ces préoccupations est encore démontrée, comme à l'époque d'Ortega y Gasset (1937), par le paradoxe que « les gauches promettent des révolutions et les gauches proposent des tyrannies ». Ainsi, la crise de l'individualisme qui affecte les sociétés occidentales est une crise non pas des principes premiers, ou des valeurs suprêmes, mais de leur absence. D'où le désenchantement. L'époque que nous vivons est celle de l'âme désenchantée. Notre époque n'est point une époque de réaction, qui est toujours le « parasite de la révolution », mais la phase d'une évolution vers un nouveau développement de la spiritualité. Le développement de la civilisation par époques, induit une correspondance dans le développement de l'homme. Ainsi « d'une attitude spirituelle de type traditionnel, on passe à un état d'esprit rationaliste et de celui-ci à un régime de mysticisme ». La troisième phase est donc celle de la désillusion, de l'âme facile, docile et servile. Inaugure-t-elle la phase d'abjection, d'indifférenciation et de rejet de connaissance à la fois du passé et du présent qui caractérise la culture woke ?

La seconde révolution américaine, un renversement des paradigmes dominants

Si la fondation des Etats-Unis et sa première révolution sont nées de la volonté de s'affranchir politiquement de l'Europe et, d'affermir philosophiquement le primat préromantique du sentiment sur la raison et de la foi sur le sentiment, la seconde révolution américaine se fait au nom d’une autre idée de l’homme et de la légitimité, de la crise d’hégémonie de l’Occident et de sa tradition de liberté. La polémique contre la corruption des élites et du parti démocrate tire ses raisons d’être d’une exaltation du rigorisme moral de l'éducation puritaine, intégrée d’une critique sévère de la post-modernité. L'insurrection républicaine a réagi à l’hétérogénéité croissante, spirituelle et sociale d’un société- monde qui, avec une immigration sans contrôle, glisse lentement vers le cœur d’un système, hors de toute philosophie du sens commun, les traditions, la continuité et l’histoire. Ainsi, dans les trois lectures imaginaires d’auteurs classiques ont pourrait voir autant de formes de la conscience historique et donc pour Plutarque le glissement des Princes vers la folie et l’imprévu dans leur course vers une vérité insaisissable, pour le comte Joseph de Maistre la recherche de « sens », dans le long processus de sécularisation des croyances et, pour Ortega y Gasset, le primat de la liberté dans l’éternelle quête du Graal, qui échappe aux droites et aux gauches dans des moments comme le nôtre, où le monde bascule vers la guerre.

Or, si comme l’affirme Ortega y Gasset dans « les époques d’âme traditionaliste s’organisent les nations », par un mode traditionnel de réagir intellectuellement, (qui) consiste dans le souvenir du répertoire des croyances reçues des ancêtres », le progressisme démocrate, déraciné et sans histoire, poussée aux extrêmes par la culture woke, conduit à la dissolution de la société et à la négation des origines spirituelles de l'Amérique. C’est à ces interrogations et à ce défi qu’ont réagit les américains. C’est à ce titre que la victoire de Trump n’a pas été seulement électorale ou politique, mais existentielle et civilisationnelle. Elle a été un renversement des paradigmes et des tabous dominants et au nom d'une révolution galiléenne de la pensée et de l'action.

Bruxelles le 5 janvier 2025.

La fracture au sein de l'opposition en Turquie et l'intérêt d'Erdoğan

1a9f57737c8e1a4953a8aba0b2d78a3c.jpg

La fracture au sein de l'opposition en Turquie et l'intérêt d'Erdoğan

Kamran Gasanov

Depuis que le Parti républicain du peuple a perdu les élections législatives et n'a pas réussi à remporter la présidence en mai 2023, il est en proie à des difficultés internes. Les membres du parti ont commencé à accuser Kemal Kılıçdaroğlu, alors dirigeant et candidat à la présidence, d'empêcher d'autres candidats plus populaires d'être les représentants du CHP, causant ainsi son échec. Par conséquent, dès novembre 2023, le CHP change de leader et devient Özgür Özel.

En mars 2024, le parti parvient à reprendre confiance en ses forces en remportant une victoire écrasante aux élections municipales. Cependant, le conflit au sein du parti n'est pas terminé et la consolidation est essentielle pour les futures élections présidentielles et parlementaires. Bien qu'elles n'aient pas lieu officiellement avant trois ans, étant donné les appels à des élections anticipées, le CHP devrait s'attaquer dès à présent à la question du candidat principal.

La question de l'unité du parti est également alimentée par les sondages d'opinion. À la surprise des membres du parti d'Özel, le Parti de la justice et du développement (AKP) d'Erdoğan n'est plus derrière le CHP et occupe la première place.

AA1Bdfnf-3147903753.jpg

s-b96eafbe9fc8bf6a08189adbd9786f525561ac26-2587227856.jpg

Ekrem Imamoğlu (ci-dessus) et Mansur Yavaş (ci-dessous)

Imamoğlu ou Yavaş ?

La principale raison de la dispute entre les représentants du CHP reste le désaccord interne sur le choix du candidat le plus favorable pour les élections présidentielles. Au centre du conflit se trouvent trois figures clés : le président du parti Özgür Özel, le maire d'Istanbul Ekrem Imamoğlu et le maire d'Ankara Mansur Yavaş. Özel, dans une tentative de renforcer sa position, a proposé des « primaires » internes au parti pour déterminer le candidat. Son initiative déplaît fortement à Yavaş qui, selon les sondages, est considéré comme le candidat républicain le plus populaire. Les critères de sélection du candidat au sein du parti pourraient ne pas coïncider avec les sympathies des gens ordinaires et Yavaş risquerait de perdre. C'est pourquoi il a refusé de participer aux « primaires », estimant qu'il était plus important de se concentrer sur la résolution des problèmes économiques du pays, ce qui complique encore la situation au sein du CHP.

Le principal adversaire de Yavaş est Imamoğlu. Le maire d'Istanbul a une grande influence sur la structure du CHP. La dispute de 2023 sur le choix du candidat aux élections présidentielles en est une preuve évidente. Meral Akşener, l'un des leaders du bloc des six partis d'opposition et chef du Parti du Bien (IYI), a refusé de se présenter aux élections présidentielles en faveur d'İmamoğlu. Akşener a menacé de quitter l'alliance si Klçdarolu ne soutenait pas Imamolu. Imamoğlu n'a alors pas été nommé, en partie à cause des ambitions personnelles de Kılıçdaroğlu et en partie à cause des procès en cours contre Imamoğlu. Le procès est en cours depuis fin 2022, lorsque le maire d'Istanbul a été condamné à deux ans et sept mois de prison pour avoir insulté des membres du Conseil électoral suprême de Türkiye. La sentence a fait l'objet d'un appel et a été renvoyée devant une cour d'appel.

Bien que Yavaş bénéficie d'un plus grand soutien public, Imamoğlu reste une figure puissante au centre de la structure du parti. Le débat sur la question de savoir qui représentera le parti aux élections est exacerbé par les ambitions personnelles et le mécontentement parmi les députés et les organisations locales du parti. Le CHP a encore beaucoup de temps avant les prochaines élections, mais s'il veut viser une élection anticipée, les rangs du parti devront se resserrer. Sinon, l'échec de 2023 pourrait se répéter.

-1x-1-1879858377.jpg

Kemal Kılıçdaroğlu

Les frictions internes au sein du CHP sont également exacerbées par l'influence de l'ancien dirigeant du parti, Kemal Kılıçdaroğlu, qui a accusé les dirigeants actuels de « trahison » et de « falsification » pour avoir choisi Özel, et non lui, comme président lors des derniers congrès du parti. Kılıçdaroğlu, fort de sa grande expérience et toujours soutenu par une certaine partie des membres du CHP, continue d'exercer son influence sur les processus politiques au sein du parti, affectant aussi négativement sa cohésion et sa capacité à combattre l'AKP et Erdoğan. Ainsi, non seulement la popularité de Yavaş, mais aussi « l'ombre de Kılıçdaroğlu » mettront des bâtons dans les roues de l'alliance entre Özel et Imamoğlu.

Qui l'Occident soutiendra-t-il ?

Commentant les querelles politiques au sein du principal parti d'opposition, Mehmet Perinçek, historien et représentant du parti turc « Vatan (patriotique) » en Russie, a déclaré que l'Occident parierait sur le maire d'Istanbul.

Le principal projet des atlantistes en Turquie est Ekrem Imamoğlu. Les forces atlantistes travaillent depuis un certain temps à faire d'Ekrem Imamoğlu le candidat de l'opposition à la présidence de la Turquie. On peut le considérer comme un Saakashvili turc, un Zelenskyy turc ou un Pashinyan turc. Bien sûr, Erdoğan a récemment commencé à mener une politique pro-occidentale et pro-atlantique, par exemple sur la question syrienne et la question ukrainienne, mais lui et son parti ne sont certainement pas sous le contrôle total des atlantistes. Les atlantistes ont besoin d'un président fantoche. C'est Imamoğlu qui remplit ce rôle. C'est pourquoi les forces atlantistes soutiennent sa candidature et le nomment au Parti républicain du peuple », a-t-il déclaré à Vestnik Kavkaza.

L'historien a noté que le CHP a perdu sa mission principale : « Ils l'ont complètement oubliée. Le CHP n'est plus le parti d'Atatürk ». D'autres dirigeants du parti sont également fortement influencés par l'Occident, mais « Imamoğlu est un projet direct des atlantistes ».

Perinçek estime que le président turc en exercice, qui tente de remédier à la situation économique du pays au détriment des bonnes relations, doit être sur ses gardes.

190d0f9c251494e4cdde5796c95b74e8.jpg

Erdoğan doit comprendre qu'il ne sera jamais l'homme clé des atlantistes en Turquie. Ceux-ci ont décidé depuis longtemps de se débarrasser d'Erdoğan et ont même tenté de le renverser par un coup d'État militaire. Erdoğan cherche encore des compromis et des relations stratégiques à la porte des atlantistes, mais il n'y parviendra pas. Après les élections présidentielles de 2023, il s'est lancé dans une politique économique complètement pro-occidentale, essayant de surmonter la crise économique avec l'aide des banques et des fonds occidentaux, britanniques et américains. Mais en réalité, les atlantistes ne le soutiennent pas. Erdoğan devrait en tirer la leçon : il n'a pas d'avenir dans le monde atlantiste », déclare M. Perinçek.

L'expert estime que le bon choix pour la Turquie est de se tourner vers l'Eurasie et de se rapprocher de la Russie, de l'Iran, de la Chine et du monde turc. Si Erdoğan cherche des compromis ou des intérêts communs avec l'Occident, cela ne l'aidera pas et Imamoğlu finira par devenir l'homme principal des atlantistes au pouvoir. Erdoğan doit trouver et créer une coopération stratégique qui puisse équilibrer la menace des atlantistes, plutôt que de chercher des compromis avec eux », a conclu M. Perinçek.

Article original de Kamran Gasanov :

https://unitedworldint.com/36359-the-split-within-the-opp...

 

Le rôle de la Russie dans la politique étrangère des États-Unis

tryump_20241111132336-2116256710.jpg

Le rôle de la Russie dans la politique étrangère des États-Unis

Alexander Azadgan

(article datant d'avant les présidentielles américaines de novembre 2024)

Historiquement, l'approche de Donald Trump à l'égard de la Russie a été considérée comme très peu traditionnelle. Il est connu pour remettre en question la pertinence de l'OTAN et pour exprimer son admiration pour le président russe Vladimir Poutine. Au cours de son premier mandat, les États-Unis se sont engagés avec la Russie d'une manière que beaucoup ont jugée (trop) conciliante, notamment en ce qui concerne l'allègement des sanctions et les relations diplomatiques. Cependant, l'administration Trump a imposé plusieurs séries de sanctions à des personnes et des entités russes, notamment en rapport avec la guerre en Ukraine, l'annexion de la Crimée et les allégations d'ingérence de la Russie dans l'élection américaine de 2016.

Maintenant que Trump est de retour à la présidence, sa politique à l'égard de la Russie pourrait suivre un schéma similaire, en équilibrant la confrontation et les tentatives de coopération. Sa priorité sera probablement d'améliorer les relations bilatérales tout en abordant des questions d'intérêt stratégique, telles que la maîtrise des armements et la cybersécurité, surtout si les relations des États-Unis avec l'Europe et l'OTAN restent tendues.

0ef3a90256089594ef9a546ecdaa327d.jpg

Maîtrise des armements et diplomatie stratégique

L'une des questions les plus importantes dans les relations américano-russes au cours de la première présidence Trump a été le contrôle des armements. Trump a retiré les États-Unis d'accords clés tels que le traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), en invoquant les violations commises par la Russie. Cependant, il a également signé l'extension du nouveau traité START, qui maintient des limites sur les ogives nucléaires.

Si le président Trump parvient à réintégrer le bureau ovale en 2025 avec un mandat clair du peuple américain, il pourrait chercher à négocier de nouveaux accords de contrôle des armements, en reprenant éventuellement les pourparlers avec la Russie sur les armes nucléaires stratégiques. Tout effort diplomatique serait probablement fondé sur le désir de réduire les tensions nucléaires tout en affirmant les intérêts américains en matière de modernisation des armements.

Alignements géopolitiques et Europe de l'Est

Les politiques du président Trump à l'égard de l'OTAN et de l'Europe de l'Est ont souvent été caractérisées par le scepticisme, avec des appels répétés aux membres de l'OTAN pour qu'ils atteignent les objectifs en matière de dépenses pour la défense. S'il a exprimé son soutien à l'Ukraine contre les incursions russes dans le pays, en particulier après l'annexion de la Crimée par la Russie, sa rhétorique a souvent semblé plus pragmatique, arguant de la nécessité de réduire l'implication des États-Unis dans les conflits à l'étranger.

Mon avis d'expert est qu'en 2025, l'administration Trump ne donnera pas la priorité à une intervention militaire en Europe de l'Est, mais pourrait plutôt se concentrer sur la réduction de la présence militaire américaine, en encourageant l'Europe à adopter une position plus ferme.

Toutefois, nos engagements envers l'OTAN et sa clause de défense collective de l'article 5 pourraient être mis à l'épreuve en fonction de l'évolution des relations avec la Russie.

Cybersécurité et ingérence électorale

Les allégations d'ingérence russe dans les élections américaines, en particulier en 2016, constituent un autre domaine où les tensions entre les États-Unis et la Russie ont été vives. L'administration Trump a fait l'objet d'un examen minutieux pour ses réponses à ces allégations, même si le président Trump a toujours minimisé l'ingérence russe et remis en question les évaluations des services de renseignement.

ea068a2fb7720f1ffcfe86bf7fcdcd3a.jpg

Par conséquent, la cybersécurité et la sécurité des élections resteront probablement un thème central promu par les mondialistes néolibéraux à Washington. Alors que Trump continuera à minimiser le rôle de l'ingérence russe, il subira également des pressions pour s'attaquer aux cyberattaques russes, en particulier après l'incident SolarWinds et d'autres piratages majeurs attribués à des acteurs russes.

Énergie et relations économiques

Le président Trump a souvent cherché à positionner les États-Unis comme un grand exportateur d'énergie et a défendu l'indépendance du pétrole et du gaz américains. Dans ce contexte, la rivalité entre les États-Unis et la Russie concernant les ressources énergétiques, en particulier les exportations de gaz naturel vers l'Europe, pourrait s'intensifier. Le président Trump pourrait faire pression en faveur de politiques qui réduisent la dépendance de l'Europe à l'égard des sources d'énergie russes et renforcent la domination énergétique des États-Unis à l'échelle mondiale.

Sur le plan économique, l'administration Trump pourrait envisager des sanctions contre les oligarques russes et les secteurs clés de l'économie russe, en particulier dans les industries de la technologie et de l'énergie, si les tensions s'intensifient. Toutefois, les relations commerciales pourraient être moins importantes, à moins que des conflits spécifiques n'apparaissent.

Conclusions

Bien que la nature exacte de l'agenda 2025 de l'administration Trump à l'égard de la Russie soit spéculative, il est probable qu'il combine la concurrence stratégique avec des efforts de dialogue, en particulier sur le contrôle des armes et la politique énergétique. L'approche historique du président Trump a été celle d'une diplomatie transactionnelle, cherchant à équilibrer les intérêts américains tout en minimisant les confrontations directes, tout en maintenant toujours l'objectif d'obtenir des accords favorables pour les États-Unis.

AVERTISSEMENT : Je ne promeus pas, n'ai jamais promu et ne promouvrai jamais la « propagande » de qui que ce soit. Je suis un critique sur un pied d'égalité et un universitaire américain patriote, financièrement et idéologiquement indépendant à 100%, dont la principale responsabilité académique et l'obligation morale sont de dire la vérité et de sensibiliser le public. En tant que tel, le contenu de TOUS mes messages sur les médias sociaux, mes interviews télévisées, mes conférences, mes podcasts et mes webinaires est présenté UNIQUEMENT comme mon opinion personnelle. Par conséquent, mes opinions ne doivent pas être mal interprétées, mal caractérisées et/ou mal comprises comme une déclaration promouvant (au nom de) TOUTE personne, TOUTE cause politique, TOUTE organisation, TOUT gouvernement et/ou TOUT pays. Toute déclaration contraire est catégoriquement fausse, constitue une déformation des faits et serait considérée comme diffamatoire et calomnieuse, c'est-à-dire comme une diffamation de mon caractère personnel et de ma personnalité publique. Je ne fais qu'exercer mon droit au 1er amendement en tant que fier citoyen américain, à savoir la liberté d'expression et de pensée.

Para bellum ? Oui, mais les guerres ont changé depuis l'époque romaine

97d3da5bc68f57d2faf716814447d5b1.jpg

Para bellum ? Oui, mais les guerres ont changé depuis l'époque romaine

Ala de Granha

Source: https://electomagazine.it/para-bellum-gia-ma-le-guerre-so...

Si vis pacem, para bellum. Qui sommes-nous pour contester une maxime latine soudainement redécouverte par des hipsters qui ne parlaient qu'en un jargon anglo-américain entre un « ok », un meeting, un business, un asap et un vocabulaire politically correct ? Le ministre italien de l'éducation, Valditara, réintroduit avec bonheur l'étude du latin au collège, alors faisons mine que les Romains ont toujours eu raison. Et qu'ils n'ont jamais perdu leur empire. Préparons-nous à la guerre. Oui, mais comment ? Pour quelle guerre ?

Une guerre contre les Russes, évidemment. Qui alignent 145 millions d'habitants, un tiers de ceux de l'Europe qu'ils seraient censés occuper selon les euro-dingues. Et avec une économie qui ne parvient pas à boucler les fins de mois, toujours selon les euro-dingues. Sans plus beaucoup d’armes ni de véhicules, selon les récits des journaux italiens et pas seulement italiens.

Cependant, pour nous défendre d'un ennemi sans ressources et sans avenir, nous devrions dépenser 800 milliards d'euros. 30 de plus par an juste pour la partie italienne. Génial, les marchands de la mort exultent.

76a6535bd2edec60c0f1b0af001741e5.jpg

Entre-temps, le reste du monde, qui avait non seulement appris mais aussi compris les maximes latines, se prépare à la guerre, mais bien avec conscience que le conflit s'est déplacé, a quitté les champs de bataille et nécessite désormais des armes très différentes. Il est facile de massacrer des Palestiniens et des Houthi sans armes, mais Donald Trump, pour menacer le Canada et les états européens, le Brésil et la Chine, a utilisé des droits de douane, pas des missiles. Et la Chine a répondu ces jours-ci non seulement avec des droits de douane, mais en présentant un vaste plan d'investissements pour relancer l'économie. En commençant, tout comme les États-Unis, par booster le marché intérieur.

Car avec la garantie d'une production industrielle et agricole en grande partie absorbée par ses propres citoyens, on peut relever les défis du commerce international avec plus de chances de succès. Pendant que la désinformation italienne parlait de l'effondrement de la production de blé russe, la Russie établissait de nouveaux records de production de blé et, par conséquent, faisait baisser les prix sur le marché intérieur.

Pendant ce temps, l'Italie achète du blé canadien bourré de glyphosate et les prix augmentent.

bd8c1b2fe673054b0c759cedc8c98b37.jpg

Mais le défi réside dans les technologies, dans la compétitivité des produits industriels, dans la recherche, dans l'innovation. En tenant compte du fait bien patent que l'Europe manque cruellement de matières premières et qu'elle a dès lors besoin de bonnes relations internationales pour les obtenir. Et ce n'est pas exactement le type de relations qu'a créées Macron avec l'Afrique, en somme. Même le renoncement au gaz et au pétrole russes pour se concentrer sur l'énergie nucléaire nécessite des importations d'uranium, sans parler du temps nécessaire pour construire les centrales.

Tous des aspects que les dingues eurocratistes ignorent. Pour eux, il suffit de faire enrichir leurs petits amis qui vendent des armes et de la mort à foison. Quos vult Jupiter perdere, dementat prius. Mais cette maxime-là, ils ne l'ont pas étudiée.

mardi, 18 mars 2025

Syrie: pogroms contre les Alaouites

346352fbb300957915e5ea5bfd2a347f.jpg

Communiqué de presse du Zannekinbond (Flandre)

Syrie: pogroms contre les Alaouites

Source: https://www.facebook.com/search/top?q=zannekinbond

Après des mois de pogroms contre les Alaouites par le nouveau régime syrien, dominé par Hay'at Tahrir al-Sham (HTS) sous la direction d'Al-Jolani, la minorité religieuse a formé des groupes de résistance armés dans la région côtière de Lattaquié et a commencé à riposter. En réponse à la résistance alaouite, le régime djihadiste a envoyé des commandos de la mort dans les zones rurales de la côte syrienne. Des civils alaouites désarmés, y compris des enfants, ont été exécutés, des maisons ont été incendiées. Des rapports indiquent un déplacement massif de population, avec des gens fuyant vers les montagnes et les forêts ou se cachant sur la base militaire russe de Khmeimim pour échapper à la violence des groupes terroristes HTS. Anas Ayrouth, membre du comité créé à la demande d'Al-Jolani pour "préserver la paix civile", a récemment appelé à l'extermination des Alaouites. Les milices HTS vont systématiquement de maison en maison dans les zones alaouites, coupent l'accès à Internet et à l'électricité, commettent des massacres et jettent les corps dans des fosses communes. Dans la ville de Baniyas, où vivaient plus de 20.000 Alaouites, toute la population aurait fui ou été tuée par les militants et leurs voisins sunnites.

La Syrie est dangereusement proche d'une implosion. La région côtière alaouite se transforme en zone de guerre. Le nord-est riche en pétrole est contrôlé par les Kurdes, tandis qu’au sud, la puissante invasion israélienne approche de Damas. HTS est issu du Front Al-Nusra, un groupe terroriste lié à Al-Qaïda qui a également reçu un soutien d'... Israël (livraisons d'armes, soins à des terroristes blessés,...). Il est frappant qu'à ce jour, HTS refuse de traiter Israël comme un ennemi. Cela explique également pourquoi l'Occident impérialiste ferme les yeux sur les brutalités que HTS commet en Syrie contre diverses minorités. L'Occident libéral, qui aime tant parler de "diversité", laisse cette dernière être exterminée en Syrie par le HTS islamiste, un proxy des mondialistes.

302077892_585905092921553_8894942406810318591_n.jpg

18:35 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, syrie, levant, proche-orient, alaouites | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Freedom Cities: la vision de Trump se transforme-t-elle en dystopie à la Schwab ?

FreedomCities_SM-03-3913240915.jpg

Freedom Cities: la vision de Trump se transforme-t-elle en dystopie à la Schwab ?

Source: https://opposition24.com/politik/freedom-cities-trumps-vi...

Récemment, Donald Trump a évoqué l'idée de construire de soi-disant « Villes de liberté », de Freedom Cities. Il s'agit de nouvelles villes offrant une grande liberté économique et une souplesse en matières de réglements, villes qui doivent servir de contre-modèle aux centres urbains traditionnels aux États-Unis. Mais que cache ce concept et qui sont les forces motrices derrière lui ?

Qu'est-ce que les Freedom Cities?

L'idée des « Freedom Cities » repose sur une vision de la ville qui serait favorables aux entreprises et axées sur la technologie, avec des réglementations minimales. Selon la Freedom Cities Coalition, ces villes devraient promouvoir l'innovation, créer de nouvelles opportunités économiques et constituer un contrepoids aux réglementations centralisatrices. Le concept s'inspire d'expériences libertaires antérieures, telles que les « Nations start-up » ou les zones économiques spéciales, testées dans diverses régions du monde.

peter-thiel-convenient-lawsuit-startup-312012180.jpg

Sam_Altman_the_CEO_of_ChatGPTs_OpenAI_1684249489319_1684249490000-3267702793.JPG

Peter Thiel et Sam Altman

Les élites technologiques en sont les soutiens

Particulièrement dans la Silicon Valley, il existe des partisans de renom de cette idée. Selon Wired, des investisseurs comme Peter Thiel et Sam Altman, le directeur de DeepAI, sont de fervents défenseurs de tels modèles. Peter Thiel, cofondateur de PayPal et Palantir, ainsi que capital-risqueur reconnu, soutient l'idée des « Freedom Cities » dans le cadre de ses convictions libertaires. Il y voit une opportunité de minimiser les interventions de l'État et de maximiser la liberté d'entreprise, ce qui cadre avec sa critique de longue date à l'encontre de la bureaucratie excessive. Comme nous l'avions déjà évoqué précédemment ("Ne fais confiance à aucun milliardaire: le vampire Peter Thiel démasqué comme informateur du FBI", voir Opposition24.com en date du 19.10.2023), Thiel présente également une facette controversée: il aurait fourni au FBI des informations sur des contacts étrangers et des tentatives de gouvernements étrangers d'infiltrer Silicon Valley. En outre, on rapporte qu'il montre un grand intérêt pour les méthodes de rajeunissement, comme l'infusion de sang d'adolescent, et qu'après sa démission en tant que chancelier autrichien, Sebastian Kurz a obtenu un poste chez Thiel Capital.

Sam Altman, qui, en tant que chef de DeepAI, fait avancer le développement de l'intelligence artificielle, pense que de telles villes pourraient offrir des environnements de test idéaux pour des technologies révolutionnaires comme l'IA, sans que des obstacles réglementaires ne ralentissent les progrès. Des entrepreneurs en crypto-monnaies et d'autres milliardaires de la technologie soutiennent également l'initiative et plaident pour des zones où des technologies innovantes peuvent être testées sans les barrières réglementaires traditionnelles.

Critiques et risques venant du mainstream

Cependant, des préoccupations considérables demeurent. Comme le souligne Heise, l'idée d'environnements pour test non régulés pose des risques pour les droits des consommateurs, les normes de travail et la protection de l'environnement. La vision des « Freedom Cities » pourrait conduire à l'affaiblissement des protections sociales fondamentales et des droits des travailleurs. De plus, la critique souligne que les bénéfices de telles villes se concentreront principalement sur de grandes entreprises et des investisseurs, tandis que le grand public supportera les risques potentiels.

Une allure de Schwab 2.0 et des "villes de 15 minutes"

À quoi ressemblera la réalité dans ces Freedom Cities, où quelques-uns possèdent tout et où presque personne ne possède rien ? Les sujets libres seront-ils heureux d'être délivrés du fardeau de la propriété et de voir tous leurs besoins satisfaits sur place ? Une fois enregistrés, pourraient-ils vivre comme dans l'Hôtel California : « Vous pouvez partir quand vous le souhaitez, mais vous ne pouvez jamais quitter ! ».

Quatre ou cinq régions de plus pour la paix

21-regions-oblasts-ukraine-3778963908.jpg

Quatre ou cinq régions de plus pour la paix

Alexandre Douguine

Alexander Douguine voit l’apparition de Poutine à Kouban comme un symbole de la détermination inébranlable de la Russie à avancer vers Soumy, à dicter ses conditions aux États-Unis et à poursuivre un changement de régime en Ukraine aux côtés de...

par Alexander Douguine, Constantin von Hoffmeister, et Arktos Journal.

L’apparition de Poutine à Kouban en uniforme militaire et sa rencontre avec le général Gerasimov, le chef d’état-major, en première ligne démontrent la détermination absolue de la Russie à atteindre les objectifs de l’opération militaire spéciale sans aucun compromis.

C’est un signe de détermination, de volonté, de concentration et de ténacité. En même temps, cela souligne les succès de la Russie dans la libération de la région du Kouban. De plus, Poutine a clairement indiqué que cette libération n'est pas l'étape finale: une zone tampon sera créée, qui pourra s'étendre jusqu'à la région de Soumy, autant que notre compréhension des intérêts nationaux le nécessite. Peut-être l'ensemble de la région de Soumy, ou peut-être un territoire encore plus vaste.

Ou-se-trouve-Soumy-1913288425.jpg

L’Armée du “Nord”, qui a été déployée progressivement dans la région du Kouban pour permettre sa libération, n’est pas, pour l'essentiel, davantage que de simples troupes de gardes-frontière. C’est tout un front qui s’est formé, a atteint ses objectifs et a infligé une défaite militaire colossale aux Forces armées ukrainiennes, y compris sur le territoire de la région du Kouban. Ces forces ont été concentrées là-bas sans affaiblir le reste de la ligne de front. Elles n'ont pas été redéployées ; plutôt, elles ont été renforcées spécifiquement à cet effet. En d'autres termes, dans cette direction, nous avons une armée prête au combat, bien coordonnée et victorieuse.

Et Poutine, en uniforme militaire, juste à la frontière de la région de Soumy, a montré que la détermination de la Russie à poursuivre l'opération militaire spéciale jusqu'à l'atteinte des objectifs fixés est inébranlable. Intransigeante.

Je crois que les négociations avec l'émissaire spécial de Trump, Witkoff, qui est arrivé à Moscou tout récemment, seront constructives. Nous écouterons la proposition de la partie américaine. Après tout, nous sommes en guerre avec les États-Unis eux-mêmes. Comment ils gèrent leur mandataire, Zelensky, c'est leur affaire interne. L'avis du dit mandataire n'intéresse personne — Poutine l'a dit plusieurs fois. Mais l'opinion des États-Unis nous intéresse car c'est eux que nous combattons.

Si les États-Unis ont l'intention de se diriger vers la paix, nous leur dirons comment nous voyons les choses, et ils nous communiquerons leur propre vision. Cela, en soi, est déjà un développement positif. Qu'ils nous écoutent ou non, Poutine exposera sa position en vue de futures négociations. Et celle-ci restera inchangée: changement de régime en Ukraine et, au minimum, reconnaissance de nos territoires constitutionnels. Mais je crois qu'il y a aussi la question de la libération de quatre ou cinq régions supplémentaires d’Ukraine qui seront alors purgées de la présence nazie.

En résumé, Poutine en uniforme militaire, sur fond de l'avancée de l'armée russe victorieuse, est une sorte de formule, un hiéroglyphe, un symbole de la façon dont les négociations avec les États-Unis seront structurées. Trump, pour sa part, essaie de présenter des arguments solides. Il a repris l'assistance à l'Ukraine, fournissant des renseignements et des armes. Militairement, c'est un mouvement agressif et de forte ampleur, mais politiquement, en l'occurrence, il perd. C'est une erreur — ce n'est pas chaque geste de force qui est en fait une démonstration de puissance. Car Poutine répond par son propre mouvement de force.

Nous avons déjà combattu les États-Unis jusqu'à présent. Mais si Trump veut signaler qu'il a l'intention de se battre plus sérieusement, cela contredit complètement sa propre politique et le conduira dans une impasse. Mais nous sommes prêts à cela. Poutine montre que la Russie est mobilisée, que de nouvelles armées sont en cours de création, que de nouvelles forces se rassemblent. Nous apprenons à nous battre correctement, à avancer, à gagner. Nous restaurons la cohésion nationale et notre esprit combattif.

Et c'est précisément pourquoi l'apparition de Poutine en uniforme militaire dans la région du Kouban est une continuation de sa déclaration précédente selon laquelle la Russie n'a pas encore commencé à se battre sérieusement. Mais maintenant — nous allons commencer.

Le trumpisme, la maladie vénérienne de la droite

6eaccda7c05bce4825fa05510784a85e.jpg

Le trumpisme, la maladie vénérienne de la droite

Claude Bourrinet

Source: https://www.facebook.com/profile.php?id=100002364487528

Comme le wokisme, le trumpisme est le symptôme d’une France, d’une Europe, dépossédées d’elles-mêmes, aliénées, colonisées, acculturées, qui ne conservent d’énergie que le pouvoir dérisoire de choisir leurs maîtres.

Encore là aussi, l’idée qu’il existe un « choix » est une hypothèse, tirée d’un cerveau affaibli : la théorie de l’« État profond » (Deep state) - on devrait plutôt parler de « storytelling », d’histoire de bonne femme, de fantasme conspirationniste lisant l’Histoire comme une série télévisuelle d'entourloupes policières et mafieuses - vient à point pour voiler la réalité toute bête : il y a un État, il s’appelle les États-Unis d’Amérique, il est fédéral, il défend les intérêts d’une nation marchande, productiviste, capitaliste, à vocation messianique et hégémonique, faisant prospérer un complexe industriel hypertrophié.

Qu’il s’agisse donc de Trump ou de Biden, de Kamala Harris ou de J. D. Vance, des Républicains ou des Démocrates, c’est du pareil au même, c’est la même marmite où les peuples du monde se doivent de mijoter avec des petits oignons.

Que, d’un côté, l’Amérique semble (je dis bien : « semble ») abandonner l’Ukraine, et que d’un autre, elle soutienne fermement un État génocidaire quasiment revendiqué comme tel, fanatique et dangereux, pourquoi s’étonner ? Tout simplement, le Proche et le Moyen-Orient sont vitaux pour contrôler la pointe ouest de l’Eurasie, afin d’attaquer l’Iran, d’inquiéter la Russie par le sud, et la Chine, par les régions de l’Asie centrale, tandis que le démantèlement de la Russie, dans l’hypothèse où l’opération ukrainienne aurait réussi, aurait abouti aux mêmes résultats. Il se trouve qu’en Palestine, Israël, surarmé par l’Oncle Sam, est la puissance terrible sur laquelle l’Oncle Sam s’appuie, et qui paraît dominer ses voisins, et que l’Ukraine exsangue ne peut plus mener l’offensive contre Poutine. Il faut donc passer à la vitesse supérieure au Proche-Orient, et réduire la voilure en Europe de l’Est.

Encore est-il nécessaire de se méfier. On voit que les bases militaires américaine géantes déployées en Europe de l’Ouest et de l’Est sont loin d’être démantelées, que la CIA est encore très active, et que les intérêts cruciaux de l’Amérique (conquérir sans cesse des marchés, détruire tous les concurrents, imposer sa « culture » d’épicier agressif) persistent. L’objectif de réduire à merci l’Europe de l’Ouest, tout en la ruinant et en la pillant, a été rempli, mais la "victoire" russe semble contrecarrer l'autre but, qui était de la détruire. Toutefois, cette victoire n'est pas encore acquise : rien ne permet de conclure que la Russie peut s’en tirer, pour sa part, à bon compte. L’empire US a encore de nombreuses cartes en mains, non seulement l’extension de l’Otan (qui ne sera pas démembrée), mais aussi l’existence, y compris en Russie - ou en Serbie -, de classes moyennes corrompues et volontiers transnationales, qui lorgnent vers l’Occident friqué et américanisé. Au fond, l’arme la plus puissante de l’Occident pourrissant est l’argent. Avec lui, on peut tout faire, ou presque.

5873fea95d134463b893a48682ff8e9b.jpg

Les « négociations » actuelles entre Russes et Américains peuvent s’avérer être un jeu de dupes, si les stratèges russes baissent la garde. Certes, ils ne sont pas la caste politique incompétente, pourrie, inculte et traître, de l’Union européenne, mais Trump, sous des apparences de brute, est un finaud, au cuir épais de businessman aguerri. Il est bien évident qu’un gel des opérations militaires, sans conclusion de paix, comme entre les deux Corées, arrangerait ses affaires. Les négociateurs américains, pour ce faire, pour affaiblir Poutine, malgré ses victoires (qui ne sont cependant pas décisives) ont tout intérêt à s’adresser indirectement à l’opinion russe, en lui faisant miroiter une « paix des braves ». Histoire de gagner du temps, et de reprendre les hostilités dans les dix ans (à moins que les Russes ne rejettent vivement tout cessez-le-feu, ce qui donnerait un prétexte aux Américains de reprendre l'armement de l'Ukraine, et la poursuite du conflit, y compris en y envoyant des troupes otaniennes), car le dessein suprême de l’empire américain, je le répète, et c’est pour lui une tâche vitale, une telle puissance construite à partir d’États différents ne demandant, pour certains, qu’à voler de leurs propres ailes (et c’est bien l’expansion extérieure qui soude ces entités dissemblables), est de détruire ce pôle de résistance qu’est la Russie, de piller ses immenses richesses, de quoi revigorer le capitalisme toxique mondial, et de réduire en esclavage la Chine, tout en éliminant les réfractaires secondaires.

Encore un mot. Le trumpisme m’écœure. Mais là où je suis sur le point de vomir, c’est quand je vois les droitards admirer son modèle politique, complètement étranger à l’Europe traditionnelle, enracinée, avant que l’Occident (dont l’Amérique est l’extension extrême et satanique), avec sa volonté illimité de puissance et son culte du fric, ne l’emporte, au tournant de la Renaissance et de l’émergence de la Raison d’État (salut, Richelieu!) et des sectes délirantes. Certes, sa « lutte » contre le wokisme suffit aux décérébrés pour en faire un héros, quand ce n’est là qu’un jeu de billes dans une cour de récréation. Seuls les benêts se laissent prendre à ces couillonnades, car les jeux d’adultes eux, avec leurs grosses roupettes et les tournantes dans les chiottes, c’est le capitalisme volontiers libertarien, la loi du fric, la domination du puissant sur les faibles, l’empoisonnement de la nature, sa destruction, et cette vulgarité insigne, quasi emblématique, à la Rambo, qui fait passer le cynisme, l’amoralité, la muflerie, l’inculture, la violence, la force brute, les muscles saillants, les grandes gueules, l’esprit (si l’on peut dire) colonialiste, le racisme sous-jacent, le mépris pour les petits, l’imbécile vantardise occidentaliste, pour l’acmé de la « liberté ».

12:41 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, états-unis, donald trump | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

lundi, 17 mars 2025

Meloni et Wilders laissent imploser la clique des bellicistes de l'UE!

5cac8ca5-d4b1-4cbb-bb34-0f3e6efef71e-3275179142.jpeg

Meloni et Wilders laissent imploser la clique des bellicistes de l'UE!

Tous deux en ont assez d'une escalade en Ukraine

Elena Fritz

Source: https://www.pi-news.net/2025/03/meloni-und-wilders-lassen...

Nous y voilà encore : Ursula von der Leyen, la cheffesse des militaristes à Bruxelles, voulait faire surgir une utopie européenne basée sur la production d'armes avec une avance de 800 milliards d'euros. Mais Geert Wilders lui a mis des bâtons dans les roues aux Pays-Bas - 73 voix contre 71 contre sa mégalomanie. Et le meilleur dans l'affaire: trois des quatre partis au pouvoir, dirigés par le Partij voor de Vrijheid (PVV) de Wilders, ont dit non. Embarrassant, non ? Pendant ce temps, le Premier ministre Dick Schoof assiste aux sommets de l'UE et hoche la tête docilement, tandis que sa propre coalition lui montre un carton rouge. C'est l'UE dans toute sa splendeur: une élite qui n'a plus rien à voir avec ses propres peuples.

En Italie, Giorgia Meloni a fait preuve d'encore plus de courage. Elle a dit à Keir Starmer et à sa clique belliciste britannique et française: "Sans moi !". Cette "coalition des volontaires" - quelle blague ! Sous le prétexte de "missions de paix", des soldats occidentaux doivent marcher en Ukraine, tandis que Paris et Londres battent le tambour. Meloni a vu clair dans leur jeu et se retire. Elle ne s'engage que lorsque cela concerne une défense réelle - pas pour cette folie exponentielle.

La réaction ? La France et le Royaume-Uni se comportent comme des divas offensées. Mais Meloni reste ferme. Et elle en rajoute: pas de soutien à une résolution de l'UE qui critique Donald Trump. Pourquoi ? Parce qu'elle n'est pas aussi stupide que les marionnettes de Bruxelles qui s'attaquent aux États-Unis au lieu de sécuriser des alliances. C'est de la politique sensée - quelque chose qui a depuis longtemps disparu à Bruxelles.

european-union-collapse-2073213207.jpg

L'UE est un zombie

Oublions le conte de l'"unité européenne". L'UE n'est pas l'Europe - c'est un appareil bureaucratique mort-vivant qui aspire les forces des nations et entraîne celles-ci dans des conflits inutiles. Wilders et son PVV aux Pays-Bas font non de la main, Meloni en Italie montre le doigt d'honneur, la Hongrie fait déjà depuis longtemps ce qu'elle veut. Et l'Allemagne ? Elle suit comme un caniche bien dressé, tandis que les citoyens regardent leur argent taxé être englouti dans le tourbillon ukrainien et les fantasmes de von der Leyen.

Voilà la vérité : l'UE se désintègre parce qu'elle n'a plus rien à voir avec les peuples réels. C'est un monstre qui dévore la liberté et piétine la souveraineté. Meloni et Wilders ne sont que le début - les peuples en ont assez de ce cirque bruxellois.

Fin de la folie

La guerre en Ukraine est le clou dans le cercueil de l'UE. Ursula von der Leyen veut nous entraîner dans une dystopie militaire, mais Meloni et Wilders se défendent. Tant mieux ! L'UE n'est pas un bateau de sauvetage, c'est un navire qui coule - et plus vite il coule, mieux c'est. L'Europe n'a pas besoin de technocrates qui nous dirigent vers l'abîme, mais d'États libres qui pensent par eux-mêmes.

L'Allemagne devrait prendre exemple sur Meloni et Wilders: sortir de la camisole de force qu'est devenue l'UE avant qu'il ne soit trop tard. Les citoyens ne veulent pas de rêves bellicistes et militaro-industriels à 800 milliards d'euros et pas de conflits permanents - ils veulent retrouver leur vie. Il est grand temps que Berlin comprenne cela aussi.

Malheureusement, il semble que la situation doit d'abord empirer ici avant que les Allemands n'ouvrent les yeux. Il faut des forces qui stoppent cette absurdité qu'est l'UE, qui prennent la réalité des frontières au sérieux et qui redonnent le pays aux citoyens - au lieu de le vendre davantage aux fantaisistes de Bruxelles. Le temps des politiciens marionnettes touche à sa fin. Du courage et du franc-parler sont plus que nécessaires.

Diplomatie secrète dans la guerre en Ukraine: l'émissaire de Trump, Steve Witkoff, rencontre Poutine

A-witkoff-putin-700x500-1520491274.jpg

Diplomatie secrète dans la guerre en Ukraine: l'émissaire de Trump, Steve Witkoff, rencontre Poutine

Elena Fritz

Source: https://www.pi-news.net/2025/03/geheimdiplomatie-im-ukrai...

Jusque tard dans la nuit, Vladimir Poutine a négocié jeudi au Kremlin avec Steve Witkoff (photo), l'envoyé spécial de Trump, afin d'aboutir à un cessez-le-feu dans le conflit ukrainien.

Le monde retient son souffle: jeudi, jusque tard dans la nuit, Vladimir Poutine a négocié au Kremlin avec Steven Witkoff, l'envoyé spécial de Trump, un cessez-le-feu dans le conflit ukrainien. Après la rencontre, Witkoff s'est précipité à l'ambassade américaine, son avion a décollé en direction du sud - un signe que la diplomatie s'accélère. La source russe Maïak a fourni les premières indications, tandis que Michael Waltz, conseiller à la sécurité du président américain, a parlé d'un « optimisme prudent ».

Donald Trump, le pragmatique anti-establishment, fait pression pour que les combats cessent. Des concessions territoriales, le contrôle de Zaporijia et l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN sont à l'ordre du jour. « Nous disons ce qui est possible et ce qui ne l'est pas », a-t-il déclaré - un signal clair à l'Occident libéral que ce sont des Etats souverains qui sont aux commandes. De son côté, Poutine pose des conditions dures mais intelligentes: l'arrêt des livraisons d'armes occidentales et la fin de la mobilisation ukrainienne. A noter: la reconnaissance des territoires devenus russes est restée lettre morte - une manœuvre tactique qui coupe l'herbe sous le pied des tenants de la ligne dure impériale.

L'Ukraine ? Zelensky s'insurge contre la « manipulation » et s'accroche à l'illusion de la toute-puissance occidentale. Mais qui croit un président qui a fait de son pays un pion de l'impérialisme, de l'OTAN ? Alors que les représentants ukrainiens en Arabie saoudite s'entretiennent avec le ministre des Affaires étrangères Rubio, il apparaît que le véritable pouvoir est entre les mains de Moscou et de Washington.

newsml_afp_com_20250312T195233Z_doc_37229u6-3287717593.jpeg

La force de la Russie : une gifle à l'UE

Poutine fait la démonstration de la souveraineté telle qu'elle devrait être. A Koursk, en tenue de camouflage devant ses troupes, il a qualifié les combattants ukrainiens de « terroristes » et a demandé: « A quoi sert un cessez-le-feu de 30 jours si des criminels s'échappent en toute impunité ? ». La Russie veut des garanties, pas du spectacle - une position soutenue par le Sud mondial (Chine, Inde, Brésil). Le Bélarus de Loukachenko se tient fidèlement aux côtés de Moscou, tandis que l'UE s'enfonce dans son impuissance bureaucratique.

L'UE, ce phare moral autoproclamé, est la grande perdante. Les milliards de l'Allemagne et d'autres pays sont engloutis dans une guerre sans fin qui étrangle leur propre économie - crise énergétique, inflation, caisses vides. Bruxelles peut regarder comment Poutine et Trump tirent les ficelles sans même que les eurocrates ne soient consultés. C'est la rançon d'une politique qui sert les intérêts de l'impérialisme dirigé par les Etats-Unis plutôt que les peuples d'Europe.

Trump et Poutine : la raison plutôt que la folie guerrière

Trump montre que le principe « America First » peut aussi signifier la paix. Il loue la volonté de négociation de Poutine et tient en échec l'élargissement de l'OTAN - « la réponse est claire depuis des décennies », dit-il. Un contraste avec les attitudes bellicistes de l'ère Biden. Poutine sécurise les frontières de la Russie et prouve qu'un pays peut être fort sans la tutelle occidentale. Ensemble, ils pourraient mettre fin au conflit - et donner une leçon aux élites impérialistes de Washington et de Bruxelles.

La Russie et les Etats-Unis agissent par force, tandis que l'UE échoue par faiblesse. Le temps de l'hégémonie idéologique libérale touche à sa fin - et c'est une bonne nouvelle pour tous ceux qui croient en l'autodétermination nationale.

dimanche, 16 mars 2025

Comment l'UE fait taire ses critiques – de la Bosnie à la Roumanie

1ff45428e1ecf80259ae7228d04cb1b9.jpg

Comment l'UE fait taire ses critiques – de la Bosnie à la Roumanie

Elena Fritz

Source: https://www.pi-news.net/2025/03/wie-die-eu-ihre-kritiker-...

L'UE ressemble de plus en plus à l'ancienne URSS

Cela ressemble à une scène tirée d'un film sur un régime autoritaire: un président élu et ses plus proches collaborateurs sont visés par des mandats d'arrêt – non pas pour corruption ou crimes, mais parce qu'ils défendent une politique qui ne plaît pas à Bruxelles. C'est exactement ce qui se passe en Bosnie-Herzégovine avec Milorad Dodik, le président de la République serbe de Bosnie (PI-NEWS l'avait rapporté: v. https://www.pi-news.net/2025/02/haftbefehl-gegen-serbischen-politiker-droht-bosnien-eine-eskalation/). Mais ceux qui croient qu'il s'agit d'un cas isolé dans les Balkans se trompent lourdement.

Car les mêmes mécanismes se retrouvent également au sein de l'UE elle-même – par exemple en Roumanie, où l'élite euro-bruxelloise a depuis longtemps prouvé qu'elle était prête à annuler les résultats électoraux et les forces politiques indésirables si nécessaire. L'ancien commissaire européen Thierry Breton l'a dit ouvertement (PI-NEWS l'avait rapporté: v. https://www.pi-news.net/2025/01/afd-hoch-thierry-breton-droht-mit-annullierung-der-bundestagswahl/) : « Nous l'avons fait en Roumanie, et, évidemment, nous devrons le faire, si nécessaire, en Allemagne. »

L'UE évolue vers la dictature

Est-ce une menace ? Ou une pratique déjà établie ? Ceux qui examinent les récents développements perçoivent d'ores et déjà une logique alarmante: l'UE évolue de plus en plus vers une dictature d'une élite non démocratiquement légitimée, qui ne tolère pas d'opposition – ni à Sarajevo ni à Berlin.

th-3414959368.jpg

Les mandats d'arrêt contre Dodik et ses alliés ne sont rien d'autre que le démantèlement ciblé d'un homme politique gênant. Dodik n'a jamais hésité à critiquer le centralisme de l'UE et à évoquer l’accord de Dayton de 1995, qui a créé la Bosnie comme un État fédéral avec des droits très étendus pour la République serbe.

Mais cette autonomie est une épine dans le pied de Bruxelles. Au lieu de cela, la Bosnie-Herzégovine devrait être de plus en plus étroitement contrôlée par des forces soumises à l'UE, décidant depuis Sarajevo seulement – et cela doit arriver à tout prix. Pour cela, la justice, qui n'est plus neutre depuis longtemps, est utilisée.

Les élections qui ne correspondent pas au schéma sont corrigées

Le procureur en chef Cazim Hasanpahic n'agit pas ici en tant que défenseur du droit, mais comme un exécuteur politique. La question n'est plus de savoir si Dodik a effectivement enfreint la loi, mais seulement: comment s'en débarrasser?

Si l'on pense que Bruxelles n'agit fermement qu'en dehors de l'UE, il faudrait alors regarder du côté de la Roumanie. Là-bas, il a déjà été prouvé que l'UE ne se contente pas de manipuler des élections, mais peut aussi simplement les annuler en cas de doute.

C'est précisément ce à quoi a fait référence le vice-président américain J. D. Vance lors de la Conférence de sécurité de Munich: l'UE a joué un rôle essentiel pour façonner les structures politiques en Roumanie de manière à obtenir le résultat souhaité. Des élections qui ne cadrent pas avec le plan? Alors, il suffit de les corriger.

2db37ec44d0949d9a494b87c5b8ee82e-4085342487.jpeg

Image de l'ennemi : Viktor Orbán

C’est un secret de Polichinelle qu’en Roumanie, l’Agence anticorruption (DNA) a été utilisée pour écarter des politiciens indésirables par le biais d'accusations entièrement fabriquées. Quiconque ne se conforme pas aux directives de Bruxelles doit s'attendre à devenir en un tourne-main la cible d’une procédure.

Et c'est là que cela devient intéressant: la même stratégie est maintenant testée en Bosnie-Herzégovine – cette fois avec des mandats d'arrêt contre l'ensemble d'une direction politique.

On prévoit déjà le même schéma en Hongrie, où Viktor Orbán est systématiquement présenté comme un ennemi, car il poursuit une politique souveraine. Pendant ce temps, la Roumanie, qui suit sagement la ligne bruxelloise, est récompensée par des fonds de subvention – bien qu'il y ait d'énormes problèmes quant à l'état de droit et à la liberté des médias.

Qui ne se plie pas est éliminé par l'UE

L'affaire Milorad Dodik n'est pas seulement un problème régional – c'est un signal d'alarme mondial. L'UE ne mise plus sur la démocratie, mais sur le contrôle. Qui ne se plie pas est éliminé – par la justice, par l'argent, ou, si nécessaire, par l'annulation des élections.

La question cruciale est la suivante: les gens vont-ils accepter cela ? Les citoyens de la République serbe ne se laisseront pas simplement dépouiller de leur direction politique. Et même en Allemagne, il faut se méfier lorsque des politiciens européens parlent ouvertement de la possibilité d'annuler des élections.

La Bosnie-Herzégovine n'est que l'essai. Ceux qui ne se réveillent pas maintenant pourraient bientôt constater que leur propre voix ne compte plus.

samedi, 15 mars 2025

Trente jours de cessez-le-feu: manœuvre sur l'échiquier ou capitulation?

7d4403d1539667b5f068d6323cbd2123.jpg

Trente jours de cessez-le-feu: manœuvre sur l'échiquier ou capitulation?

par Elena Fritz

Source: https://www.pi-news.net/2025/03/30-tage-waffenstillstand-...

Lors de négociations à Djeddah, l'Ukraine et les Etats-Unis ont proposé un cessez-le-feu de 30 jours dans la guerre contre la Russie. Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a commenté sèchement: « La balle est dans le camp de la Russie ». Derrière ce geste se cache plus qu'une promesse de paix - c'est une étape tactique dans un conflit qui écrit depuis longtemps ses propres règles. L'Ukraine est sous pression, la Russie a l'avantage, et les Etats-Unis cherchent un nouveau rôle. Que signifie cette offre et comment Moscou va-t-elle réagir? Une analyse de la situation.

Und damit war es das mit dem Krieg? Die Ukraine und die USA vereinbaren 30 Tage Waffenruhe. Doch wie soll es danach weitergehen? Und wird Russland auf diesen Deal überhaupt eingehen wollen? Was wurde konkret in Saudi-Arabien festgelegt? Und wer profitiert letztendlich davon? Chefredakteur Jürgen Elsässer und der Bundestagsabgeordnete Robert Farle haben die Antworten. COMPACT-TV ist für Sie gratis! Bitte spenden Sie zu unserer Unterstützung über https://compact-online.de/unterstuetzen
Pour écouter cette émission en langue allemande: https://www.youtube.com/watch?v=Lx8fSNZwOX4 

Kiev a atteint la limite de ses forces

Les forces armées ukrainiennes sont à la peine. Dans le secteur de Koursk, Kiev a perdu plus de 66.000 soldats depuis le début des combats - un chiffre qui pèse non seulement sur le front, mais aussi sur le gouvernement Zelensky. Les lignes s'effritent, les troupes russes gagnent du terrain. Un cessez-le-feu de 30 jours serait un répit pour l'Ukraine: le temps de faire le plein de munitions, de réorganiser les troupes et d'augmenter la production de drones. Mais cette offre ne vient pas de la force. C'est un signal à la nouvelle administration de Donald Trump que Kiev est prête à s'adapter - à une politique qui mise moins sur la confrontation et plus sur la négociation.

Les Etats-Unis ont, en parallèle, repris leur soutien: les livraisons d'armes vont bon train, les données des services secrets affluent. Cela montre que Trump ne veut pas d'escalade dans le conflit, mais qu'il ne veut pas non plus en sortir. Le cessez-le-feu est une proposition de compromis - dont l'objectif est de forcer les deux parties à s'asseoir à la table. Pour Kiev, c'est une chance, pour la Russie, un défi.

actualité,ukraine,russie,europe,affaires européennes

Le calcul de Moscou

La Russie est confrontée à une décision claire. Le front ukrainien s'affaiblit, les objectifs stratégiques tels que le contrôle total des régions du Donetsk, de Louhansk, de Kherson et de Zaporijia sont proches. Pourquoi faire une pause maintenant ? Un cessez-le-feu permettrait à Kiev de se rétablir - un risque que Moscou connaît bien après l'expérience des accords de Minsk. A l'époque, l'Ukraine avait profité du calme pour se réarmer. Poutine ne l'aura pas oublié.

Malgré tout, la Russie pourrait accepter - si le prix est bon. Exigences possibles: un arrêt des livraisons d'armes occidentales à Kiev, un assouplissement des sanctions ou la restitution des parties occupées de la région de Koursk. Koursk en particulier est un point névralgique: tant que des troupes ukrainiennes s'y trouvent, un cessez-le-feu reste délicat pour Poutine sur le plan de la politique intérieure. Sans concessions, Moscou refusera probablement l'offre - ou retardera les négociations jusqu'à ce que le front crée d'autres faits.

Les moyens de pression de Washington

Si la Russie dit non, les Etats-Unis n'ont que des options limitées. Sur le plan militaire, l'Occident est déjà fortement engagé - de nouvelles livraisons pourraient prolonger la guerre, mais ne pourraient guère la décider. Au lieu de cela, Washington misera sur des sanctions: restrictions financières plus sévères, blocage des exportations d'énergie, accès aux avoirs russes gelés. Mais l'effet en sera douteux. L'Europe est dépendante du gaz russe, l'économie mondiale vacille. Le levier financier est réel, mais il n'est plus aussi tranchant qu'en 2022.

Jeudi, Trump s'entretiendra avec Poutine - un entretien qui pourrait donner le ton des prochaines semaines. Trump veut marquer des points en tant que médiateur, sans trop sacrifier. Une offre avec de la substance - par exemple un allègement des sanctions ou un renoncement ukrainien à toute adhésion à l'OTAN - pourrait séduire Poutine. Mais la probabilité est faible: l'Occident interpréterait cela comme une faiblesse, et Trump a besoin de succès en politique intérieure, pas de controverses. Il est plus probable qu'une offre minimaliste ne convainque guère la Russie. Pour Zelensky, un échec serait amer - son soutien en Occident ne tient qu'à un fil.

Un cessez-le-feu de 30 jours est un exercice d'équilibre. Une aide à la survie pour l'Ukraine, un risque pour la Russie, un test pour les Etats-Unis. La décision revient à Moscou, mais tout le monde en supporte les conséquences. Si la Russie refuse, l'Occident s'en servira comme preuve de « bellicisme » - et continuera à faire saigner les combattants du front. Si elle accepte, sans garanties, elle pourrait tomber dans un piège. Les prochains jours montreront qui a les meilleures cartes en main - et qui les joue le plus intelligemment. Les négociations entre Trump et Poutine fixeront le cap. D'ici là, la situation reste ouverte : une guerre qui pourrait faire une pause, mais qui ne prendra pas fin.

Le désert a triomphé

squelette-trouvé-dans-le-désert-africain-3824324015.jpg

Le désert a triomphé

par Claude Bourrinet

Source: https://www.facebook.com/profile.php?id=100002364487528

Je suis étonné que vous n'écoutiez pas assez de la musique. Un écrivain, par exemple, écrit "avec" un, ou des auteurs dont il s'inspire d'une façon ou d'une autre, ou bien contre, parfois férocement. Mais je ne vous demande pas de composer pour remonter le temps ! Du reste, même un interprète s'inscrit dans une mémoire. Il y a, comme vous le savez, des généalogies d'interprètes, qui, de Paul à Jacques, et de Jacques à Henri, ont sauvegardé l'approche, qu'elle soit stylistique ou "spirituelle, d'une "pratique". Et on peut s'engager dans une esthétique en rejetant. Il est vrai que la "transmission" n'est (presque) plus de ce monde. Quel artiste, sauf de trop rares exceptions, se rattache à une tradition, je ne parle pas de formes anciennes de musiques, comme le baroque, ou le romantisme, mais qui, de l'esprit à la technique, mène à son terme une "pensée" sur sa pratique et sa création (même l'interprétation est création) ? J'ai écouté, un jour, sur France musique, une interprétation mécanique des Tableaux d'une exposition, comme si les doigts du pianiste avaient été mus par une machine d'usine. Voilà qui peut ouvrir des perspectives, même si elles sont de répugnance ! Ce matin, je suis tombé sur des lignes de Wittgenstein, apparentant musique et langage (ou langue, mais le langage est la "performance" de la langue). C'est plus net en allemand (avec le "parler-chanter" de Bach, dans ses cantates). Je me souviens que, toujours sur France musique, quelqu'un faisait un rapprochement de ce genre, opposant une composition d'Anthony Burgess à l'une de Debussy, et montrant l'analogie qu'il y avait entre la première et la langue anglaise, et entre la deuxième et la langue française. Or, la musique, subrepticement, sans doute, sans que les locuteurs s'en doutent, génère une partie du sens, qui ne se réduit pas, d'ailleurs, à sa seule part rationnelle (qu'y a-t-il de rationnel, dans la masse de ce que nous disons !).

eaba29f0c9a0700d8ebc3d61dc4d5bf8.jpg

Car nous sommes, nous, gens du commun, comme ces artistes, ces compositeurs, ces écrivains, ou, plus "modestement" (et encore !), interprètes, des forgeurs de mondes, par l'imagination, ou grâce à une maîtrise plus ou moins parfaite du jeu sur le clavier de notre vie. Or, nous avons l'impression de ne venir que de notre incipit existentiel, sans avoir conscience que nous sommes les fruits d'un arbre très ancien, mais si grand, que nous ne le voyons plus, seulement peut-être les rides de son écorce. Bien que nous vivions sous son ombre. Notre langue elle-même est une cave aux trésors. Il faudrait trouver le Sésame. La porte s'ouvrirait, et nous serions des créateurs intarissables, remontant à la lumière du jour les richesses de notre fond. Nous ne nous appartenons pas, voilà le secret que l'on se tue à dissimuler sournoisement. L'ivresse de la bulle erratique a remplacé la sagesse du puits artésien qui, tranquillement, va chercher au fond du puits, l'eau désaltérante et exquise qui court dans les entrailles de la terre.

4c2d6a92afde020da7eb98f513f6a693.jpg

Mais je m'éloigne de ce que je voulais dire. En ce qui concerne un hypothétique engagement de ma part dans une cercle de réflexion ou de méditation, et une fois que j'aie écarté l'Eglise, qui me semble passablement corrompue et incapable de comprendre même ce qu'est la mystique ou la théologie, je ne me vois pas intégrer un groupe, même si je n'éprouve pas d'a priori, le problème étant pour moi la dégradation massive de l'Intelligence (au sens religieux, proche de l'Intuition) à notre époque. Pour l'heure, et depuis des dizaines d'années, ma démarche ne peut être qu'individuelle. J'ai toujours été déçu par les rencontres de ce type que j'ai pu avoir, volontairement ou non. On  dirait que la pesanteur des corps lourds s'est accrue mortellement. Nous sommes entraînés vers le bas, sans possibilité de se raccrocher à une branche. Il vaut mieux tenter d'y voir clair par soi même, et essayer de ne pas sombrer. Inutile de jouer les Diogène avec sa petite lampe, à la recherche, en plein jour, d'un homme (dans l'acception que donna Napoléon à ce mot, après sa rentre avec Goethe, lorsqu'il dit : "Voilà ce qu'on appelle un homme !".

vendredi, 14 mars 2025

Trump gagne à Panama une guerre économique. Les armes sont inutiles

importancia-del-canal-de-panama-685911247.jpg

Trump gagne à Panama une guerre économique. Les armes sont inutiles

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/trump-vince-a-panama-una-guerra... 

Donald Trump a déjà gagné la guerre pour le canal de Panama. Après avoir menacé d'interventions militaires et proféré d'autres idioties similaires, il a tout résolu avec un peu d'argent. Pas directement déboursé par le gouvernement, mais par un consortium dirigé par le fonds BlackRock, dont fait également partie la MSC de l’italo-suisse Aponte. Aponte, de son côté, devait se faire pardonner par Trump l'achat de nombreux navires fabriqués en Chine.

Ainsi, Pékin renonce à Panama, mais sans que cela ne lui pose trop de problèmes. Non seulement les Chinois encaissent une belle montagne d'argent pour la cession de ses ports, mais ils peuvent déjà compter sur le grand port construit au Pérou à Chancay, afin de renforcer les échanges entre l'Asie et l'Amérique latine.

Tout le monde est donc heureux. Et s'il fallait vraiment un canal pour la Chine, elle pourra toujours le construire dans un des pays prêts à recevoir des méga-financements de Pékin.

L’opération Panama est cependant importante car elle indique clairement les modalités avec lesquelles Trump envisage de rendre à nouveau les États-Unis grandioses (MAGA!). Il menace d'interventions militaires mais utilise ensuite l'arme économique. Et même le conflit avec Pékin est davantage axé sur le commerce international que sur des missiles et des soldats.

Mais cela vaut aussi pour la relation avec Moscou: asseyons-nous à une table et discutons de la manière de faire des affaires ensemble. Sur les terres rares mais aussi sur le reste.

Les seuls qui ne l’ont pas compris, ou qui font semblant de ne pas comprendre pour obéir à d'autres intérêts, ce sont les euro-pitres de Bruxelles. Prêts à détruire l'économie de toute l'Europe pour courir au réarmement. Il est vrai que cette dépense colossale ferait bouger le PIB, mais autant creuser des trous pour ensuite les remplir. Le PIB augmente et l'inutilité du projet guerrier demeure la même.

Dans un monde où les confrontations se jouent sur la puissance économique, industrielle, agricole, financière et commerciale, les euro-pitres jouent à la guerre en soustrayant des ressources à la croissance du Vieux Continent. Sont-ils vraiment stupides ? Le chancelier allemand Merz a travaillé, aux plus hauts niveaux, justement pour BlackRock, le bras armé de la finance américaine. Et son engagement à détruire l'économie européenne soulève quelques questions.

 

Et la Roumanie explose

fd4c337ba5bd5106e958f247a466aad00b7ca7403d3ab8364a0bf385f07d0a43-1548552261.jpg

Et la Roumanie explose

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/e-la-romania-esplode/

Que se passe-t-il en Roumanie ? La question n’est pas, loin s’en faut, anodine, même si nos médias et grands journaux ne parlent pratiquement jamais de ce qui se passe à Bucarest et dans ses environs. Ou, au mieux, ils y font allusion, comme s'il s'agissait d'un lointain pays de Clochemerles.

Et, pourtant, la Roumanie n’est pas seulement à notre porte, toute proche, mais c’est aussi un pays membre de l'UE. Et c’est là un fait que nous ne devrions jamais oublier. Parce que ce qui lui arrive peut nous aider à mieux comprendre les comportements de cette Union Européenne. Et, à proportion égale, à comprendre aussi la situation dans laquelle se trouve l’Italie.

Donc, en Roumanie, il y a eu des élections. Un vote qui fut parfaitement régulier, semble-t-il. Qui a conduit à la victoire, certaine et indiscutable, de Câlin Georgescu. Un candidat indépendant, avec une expérience politique limitée, mais un passé professionnel, en tant qu'ingénieur et expert en développement, tout à fait respectable. Une expérience professionnelle, attention, qui fut forgée également aux États-Unis et, surtout, aux Nations Unies.

Untitled-design-2024-11-26T012759.719-1217916586.jpg

Georgescu n’a jamais été communiste. Ni pro-russe. Certaines de ses déclarations – qui lui ont valu pas mal de problèmes – auraient laissé entrevoir une certaine, disons, « sympathie » pour la Garde de Fer et son ancien leader, Corneliu Zelea Codreanu.

Cependant, lorsque, en novembre 2024, il a remporté, à la surprise générale, les élections politiques, surpassant les candidats proches de l'Union Européenne, il a été immédiatement accusé d’être pro-russe. Et le résultat électoral a été, tout aussi rapidement, annulé. Par ordre explicite de la Commission Européenne.

Comment ça ? Vous trouvez cela étrange, vous tombez des nues ? Eh bien, je suis désolé, mais les choses se sont passées exactement comme cela. Les résultats électoraux ont été annulés. Les élections ont été suspendues jusqu'à nouvel ordre. Et, enfin, il y a eu assignation à résidence pour Georgescu, avec interdiction de participer à la vie politique pendant six ans.

Le tout sur ordre de Bruxelles. Ce ne sont pas des affirmations sans fondement, car plusieurs membres de la Commission Européenne en ont témoigné. Membres qui, rappelons-le,  n'ont jamais été élus ni choisis par aucun peuple, bien évidemment.

Les élections ont donc été annulées et reportées sine die. Quand les Roumains se seront mis dans la tête que la démocratie n'a de valeur que si les gagnants sont des personnes redevables au pouvoir économique et politique qui se cache derrière la Commission Européenne.

Sinon… ça ne compte pas, ça s’annule, ça doit être recommencé.

Mais voilà, le diable est très doué pour faire des casseroles, mais, souvent si ce n'est toujours, il oublie les couvercles.

Et, ainsi, la Roumanie est en train d’exploser. Des manifestations de rue, réelles et massives, à Bucarest et dans toutes les villes. Des manifestations en soutien à Georgescu. Et, surtout, des revendications du droit du peuple roumain à décider de son propre destin.

C’est, en résumé, ce qui se passe à quelques centaines de kilomètres de chez nous.

Mais ne vous en faites pas… continuez à suivre les journaux télévisés qui vous racontent à quel point nous sommes démocratiques en Europe. Et combien il est agréable de vivre dans ce paradis de récits débiles.

jeudi, 13 mars 2025

L'hydre globaliste: pourquoi Macron et Starmer sont les réelles menaces

57dae415b8c7b9c28c737061f8be21b5.jpg

L'hydre globaliste: pourquoi Macron et Starmer sont les réelles menaces

Alexander Douguine

Revenons au grand discours de Trump du 5 mars 2025. Désormais, il ne s'agira plus seulement de politique mais d'idéologie. De nouvelles valeurs (traditionnelles et américaines aux Etats-Unis), d'une nouvelle loi, d'une nouvelle économie, d'une nouvelle géopolitique, d'une nouvelle approche de l'administration, d'une nouvelle politique tarifaire - d'une Nouvelle Amérique. D'un Âge d'or pour certains, pour d'autres la fin de (leur) monde.

Les États-Unis globalistes libéraux sont officiellement annulés. Les globalistes ont été virés.

Les Démocrates ne sont qu'une bande de pervers. Rien d'autre. Ils relèvent d'une clinique psychiatrique où ils pourront guérir leur maladie mentale. Certains sont des criminels, certains sont des corrompus, certains sont juste stupides mais tous profondément pervertis. Les Américains méritent un nouveau Parti Démocrate ou aucun parti.

Une Amérique saine n'a pas besoin d'une élite folle.

Macron et Starmer sont aujourd'hui nos pires ennemis. Ils représentent deux têtes de l'hydre globaliste. Il vaudrait mieux les couper complètement. Ils sont des exposants de la conspiration rose.

Zelenski est un mal mineur, juste un idiot accro aux drogues. Macron et Starmer sont le vrai problème. Tous deux sont haïs par leurs propres peuples, tous deux sont entièrement dévoués au programme globaliste des gauches libérales. Tous deux sont très rusés. Ce sont de vrais serpents. Nous devons prendre garde.

Cette saison, les reptiliens virent au rose.

Avec le wokisme, ils nous ont diffamés, diabolisés, marginalisés, annulés, tués pour toutes les valeurs et idéaux auxquels nous avons cru et croyons ; maintenant c'est notre tour - tous leurs symboles, concepts et "idéaux" doivent être traités de la même manière. Zéro tolérance à l'égard des promoteurs de péchés et de perversions.

Les peuples chrétiens doivent rester chrétiens. Il n'y a aucune raison de trahir le Christ en suivant les courants du temps. Le Christ est éternel. Le Grand Carême a commencé. Rendons au Seigneur notre dette. Purifions la terre de ceux qui Le haïssent. Mettre tout en progrès, c'est renier Dieu.

Hier, des globalistes libéraux ont tenté de déstabiliser la situation dans le parlement serbe. Les restes du réseau USAID et des structures de Soros continuent de travailler pour saper et saboter la Révolution Conservatrice. Ils sont particulièrement actifs en Europe.

La logique des globalistes est transparente. La Serbie est du côté des valeurs traditionnelles et plaide pour la paix en Ukraine, tout comme la Hongrie et la Slovaquie. Une alliance Euro-trumpiste potentielle se forme. La Serbie s'y intègre naturellement. Comme l'Italie. Donc, les globalistes sont inquiets.

Il en va de même pour la République serbe de Bosnie. Milorad Dodik est en conflit avec l'administration euro-globaliste et choisit Trump et la Russie à la place. Il est sous attaque et n'a d'autre solution que de rejoindre la Serbie.

La plupart des États et mouvements traditionalistes et populistes dans l'UE sont à la fois pro-MAGA et pro-russes. Avec des proportions différentes. Mais tous déterminés à être pro-paix.

La France a déclaré la guerre à la Russie. Il y avait déjà eu quelque chose de ce genre dans notre histoire. Conclusion logique: des cosaques ont campé dans les rues de Paris.

Prophétie auto-réalisatrice chez les tenants du globalisme. La Russie est une menace. Elle nous attaquera, fera la guerre avec nous. Mais la Russie n'a pas l'intention de le faire. Donc on décide: si la Russie ne nous attaque pas, attaquons-la d'abord. Elle répondra, et la vérification des faits est faite: la Russie nous attaque. L'Ukraine était là pour cela. Maintenant Macron répète l'antienne.

310fd835-a75c-4fc1-ad02-eca7b3f3dd4e_1024x768.jpg

Macron a été considéré comme le remplaçant du leader du monde globaliste libéral de gauche en lieu et place du président américain pendant le premier mandat de Trump. Cela ne s'est pas produit de 2016 à 2020. Nous assistons dès lors à la deuxième tentative.

Macron devient l'un de ces reptiliens roses.

Avant : la Sainte-Croix était persécutée, les perversions louées. Maintenant: la Sainte-Croix est à nouveau vénérée, le Carême est de retour, les perversions sont blâmées comme des péchés. Entre maintenant et alors, nous avons l'abîme. En un peu plus d'un mois. Comment cela peut-il être possible ?

Le conflit en Ukraine est une guerre par procuration entre les États-Unis et la Russie, a reconnu le secrétaire d'État américain Marco Rubio.

« Il a été très clair depuis le début que le président Trump considère cela comme un conflit prolongé, désormais en phase de stagnation. Et franchement, c'est une guerre par procuration entre des puissances nucléaires: d'un côté, les États-Unis qui aident l'Ukraine et, de l'autre côté, la Russie, et cela doit cesser », a déclaré Rubio dans une interview avec Fox.

Nous avons assisté à une guerre par procuration, lancée par les globalistes et des ennemis radicaux de Trump et de l'Amérique de Trump. Cette guerre est un piège dangereux pour Trump, elle a été provoquée afin de réduire sa liberté de réformer le pays.

Le scénario des globalistes pour diaboliser leurs ennemis est depuis longtemps standardisé: il se déroule en affirmant deux choses à la fois - x ou y est une menace mondiale et en même temps il est un incapable, un marginal, une non-personne, un rien. C'est ainsi qu'ils présentent la Russie, Trump ou moi personnellement. L'absence de logique rudimentaire ne les dérange pas.

Soit on est puissant et dangereux, soit on est faible, marginal, pitoyable, un rien absolu. La logique nous oblige à choisir quand nous cherchons le bon adjectif. Nous ne sommes pas des libéraux. Ces derniers sont totalement immunisés contre toute logique. Ce sont vraiment des abrutis, des ensauvagés.

13:58 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, alexandre douguine | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Migration et Guerre

flucht-und-migration-104-1920x1080-2726134525.jpg

Migration et Guerre

Franz Ferdinand

Source: https://www.unser-mitteleuropa.com/161542

Chaque personne sensée se demande pourquoi l'UE désire si ardemment faire entrer autant de migrants en Europe.

Le gouvernement autrichien souhaite désormais au moins mettre un arrêt à la réunification familiale, ce qui pourrait toutefois entraîner un conflit avec l'UE. Il se peut que la situation de détresse dans le système éducatif et de santé ne soit pas acceptée par l'UE, et il est déjà bien connu que le gouvernement "feu tricolore" actuel, composé par les perdants des dernières élections, n'est pas prêt à s'opposer à l'UE.

Si l'on est un citoyen de l'UE averti, on sait bien que derrière ces discours sur les droits de l'homme se cachent d'autres motivations dont on ne veut pas parler ouvertement.

L'une des raisons en est certainement la démographie catastrophique dans nos sociétés « démocratiques » occidentales. Après avoir persuadé le sexe féminin, par le biais d'une propagande insensée, de ne pas avoir d'enfants, l'Allemagne (et cela s'applique en principe à tous les États de l'UE) risque d'entrer en agonie. La fertilité était de 1,57 enfant par femme en 2018. Entre 2011 et 2018, le taux de natalité des femmes allemandes a augmenté de 1,34 à 1,45, tandis que celui des femmes étrangères est passé de 1,82 à 2,12.

La situation est particulièrement dramatique pour les actifs:

Il y a actuellement environ 46 millions de travailleurs en Allemagne, mais seulement 27 millions d'entre eux apportent une contribution nette au système social allemand. Parmi ces 27 millions, 12 millions travaillent dans la fonction publique. Il ne reste donc que 15 millions de personnes pour soutenir l'ensemble du système social en Allemagne. Ce nombre diminue continuellement en raison de l'émigration et des départs à la retraite. En particulier, les baby-boomers partent maintenant à la retraite, et il est bien connu qu'ils ont eu peu d'enfants. On craint que le système social allemand ne s'effondre dans les 10 à 15 prochaines années.

c2db30f3__detailed__v157070036105675-318443537.jpg

En pratique, cela signifie que les banques centrales doivent imprimer de l'argent pour pouvoir respecter les obligations légales. Cela conduit, en dernier recours, à l'hyperinflation et à l'effondrement du système monétaire, ce qui signifierait également la fin de cette malheureuse UE.

L'ancien gouvernement a adopté, contrairement à ses promesses électorales, un fonds spécial de 900 milliards (qui sont des dettes). Ce qui est particulièrement piquant, c'est que l'ancien gouvernement doit encore faire passer cette absurdité ! La dette publique devrait augmenter dans les dix prochaines années, passant de 60 à 80-100 %.

Si les pensions et les minima sociaux ne peuvent pas être financés, il y aura alors création de nouveaux « fonds spéciaux ».

Apparemment, l'idée était (et cela est constamment affirmé dans la propagande absurde assénée à notre population) de compenser la faible fertilité par l'immigration. Cependant, cette immigration ne conduit pas à plus de revenus pour l'État, mais à plus de dépenses pour toutes les personnes entrantes qui ne peuvent pas être intégrées dans le processus de travail pour diverses raisons.

Au vu de l'hystérie de guerre toujours croissante en Allemagne, cette immigration de personnes principalement masculines prend une tout autre signification:

Le dernier recours des élites, dont la politique à échoué, est de fomenter la guerre, grâce à quoi on peut faire porter son propre échec à quelqu'un d'autre. Actuellement, le conflit en Ukraine s'avère être une opportunité, qu'ont orchestrée les élites occidentales elles-mêmes. Trump l'a clairement reconnu entre-temps !

Que se passerait-il si l'on considère les migrants comme de la chair à canon pour une future guerre contre la Russie ? On se souvient que le tsunami migratoire a commencé en 2015, un an après le coup d'État de Maïdan, qui a initié les conditions pour mener l'Europe vers une guerre avec la Russie.

Les responsables savaient déjà à l'époque qu'on ne pourrait jamais mener une guerre contre la Russie avec nos armées « woke » et contaminées par les idéologèmes LGBTQ. Les soldats allemands découvriraient en masse qu'ils sont en réalité des femmes, ce qui les porterait à révoquer les engagements qu'ils ont pris. De plus, par le passé, de nombreux membres de la Bundeswehr ont tenté de se soustraire à leurs engagements en se déclarant « malades », après avoir constaté que servir dans la Bundeswehr n'était en rien « facile » et pouvait conduire à une guerre conventionnelle ! Bien que la Bundeswehr ait augmenté ces dernières années d'environ 9000 personnes pour atteindre environ 183.000 soldats (et soldates), cela ne sera cependant pas suffisant pour commencer une guerre contre la Russie.

bundeswehr-t4093-4065817868.jpg

D'ici 2031, la Bundeswehr doit croître pour atteindre le chiffre de 203.000 soldats. Il n'est pas clair comment cela sera réalisé, et pour une guerre contre la Russie, cela reste largement insuffisant.

Actuellement, il y a 1,35 million de personnes en Allemagne en provenance des zones de conflit, Irak, Afghanistan et Syrie. Ces personnes sont habituées à la guerre et n'ont pas besoin d'un accompagnement psychologique après chaque impact de grenade. Avec des incitations adéquates, on peut supposer qu'un pourcentage élevé d'entre eux serait prêt à servir dans la Bundeswehr. De plus, une telle offre constituerait un facteur d'attractivité supplémentaire pour les « réfugiés ». La formation des recrues n'est pas non plus aussi compliquée que celle des spécialistes en informatique. Peut-être verrons-nous bientôt une légion étrangère allemande?

Les derniers instants de la guerre hybride selon Sergueï Glaziev

voltairenet.org_-_1-295-2-601548298.jpg

Les derniers instants de la guerre hybride selon Sergueï Glaziev

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2025/03/06/sergei-glazjev-ja-hybr...

Les structures mondiales se fissurent. Le rêve de l'Occident d'une hégémonie unipolaire s'effondre, et l'évidente montée de l'Est est quelque chose que le consommateur des grands médias refuse même de voir. Sergueï Glaziev, économiste et homme politique russe, déclare que les derniers moments de la guerre hybride ont commencé. La tentative de maintenir d'anciennes structures hégémoniques ne fait qu'aggraver la situation, alors qu'un nouvel ordre est inévitablement sur le point d'émerger.

« La transition a commencé avec la perestroïka de l'Union soviétique et se termine par la transformation équivalente des États-Unis – l'effondrement d'une puissance mondiale vers l'effondrement d'une autre. Un nouvel ordre économique s'établit comme un pôle bipolaire en Asie de l'Est et du Sud », affirme Glaziev, sans se soucier des objections des atlantistes.

Selon lui, la direction actuelle des États-Unis a abandonné la stratégie défaillante de Zbigniew Brzezinski, que l'administration précédente a poursuivie. L'objectif du plan en cinq étapes était de « créer un régime russophobe en Ukraine, de l'entrainer dans un conflit avec la Russie, de séparer l'Europe de la Russie, de renverser le gouvernement de Poutine par une révolution de couleur, d'attaquer l'Iran et finalement d'isoler la Chine ».

61s9LFkzjZL._SL1000_-518389988.jpg

Bien que les deux premières étapes aient été réalisées, le plan a échoué à la troisième étape. Glaziev souligne que les dirigeants occidentaux « ont sous-estimé la capacité du peuple russe à s'unir derrière son gouvernement face à une menace extérieure ainsi que les lois de développement économique à long terme ».

« La crise financière de 2008 a déclenché la transition vers une nouvelle technologie et un nouveau système économique qui se stabilisera cette année », déclare Glaziev. « Le centre de l'économie mondiale a déménagé en Asie de l'Est et du Sud. L'Occident ne dicte plus la direction ; son hégémonie de cinq cents ans touche à sa fin. »

Cette mutation suit un schéma historique: tout comme les périodes de capital accumulé de l'Espagne, des Pays-Bas et de la Grande-Bretagne ont pris fin, l'ère des États-Unis est maintenant révolue, et l'heure de l'Asie est arrivée. Selon Glaziev, l'actuelle administration américaine le reconnaît, c'est pourquoi elle se retire de la guerre hybride mondiale lancée sous Obama (je pense que cette vue nécessite des preuves supplémentaires pour l'appuyer).

Glaziev critique sévèrement les dirigeants européens : « Les marionnettes de l'Europe, aveuglées par leur pensée démodée et leur attitude russophobe, ne comprennent pas cette évolution. Ils continuent la guerre contre la Russie, ce qui détruit l'Europe encore une fois. Au lieu de réinventer leur économie sur une nouvelle base technologique ou de résoudre les défis du vieillissement de la population, ils s'accrochent à leur haine de la Russie et tentent de réduire notre pays. »

Le conflit ukrainien menace, selon Glaziev, d'engloutir toute l'Europe. Les dirigeants européens affaiblissent la compétitivité de leur économie en menant une guerre contre la Russie, tandis que leurs villes se dégradent et que des cultures étrangères y modifient les sociétés. « Ils conduisent la civilisation européenne vers la destruction », avertit-il.

Glaziev croit que Trump aurait pu prévenir le chaos en Europe et accélérer la fin de la guerre, si Elon Musk avait bloqué les capacités de Starlink, ce qui aurait entraîné l'effondrement rapide des forces armées ukrainiennes. Cependant, il rappelle que les conflits attisés par la Grande-Bretagne en Europe ont toujours profité aux États-Unis, qui ont utilisé les talents et les capitaux fuyant les guerres à leur propre avantage. « Il n'est donc pas prudent de faire confiance aux États-Unis », constate le chercheur russe.

Glazyev-The-last-world-war-1701223520.jpg

Glaziev accuse les dirigeants corrompus de l'UE de « faire partie d'une alliance autodestructrice anti-russe pour tenter de maintenir leur empire bureaucratique à flot ». La Grande-Bretagne, sortie de l'UE, incite les Européens à sacrifier leurs nations au profit du grand capital.

« La guerre hybride mondiale commencée il y a dix ans par les services de renseignement des États-Unis et de la Grande-Bretagne touche à sa fin. Nous assistons maintenant à la dernière bataille de l'État profond des pays occidentaux, qui vise la Russie pour s'emparer de ses ressources », dit-il.

Glaziev conclut : « Pour repousser cette menace, la Russie doit rassembler toutes ses ressources productives, scientifiques, techniques et spirituelles et unir la société derrière son dirigeant. »

Les affirmations de Glaziev soulèvent des questions, mais les analyses politiques individuelles se perdent souvent dans la cacophonie du cyberespace. Pendant que les États-Unis et la Russie négocient, les dirigeants européens contractent des dettes communes s'élevant à des centaines de milliards et intensifient la production d'armement. L'histoire n'attend pas: le jeu géopolitique avance inexorablement, et les contours de l'avenir se dessinent dans l'ombre.

10:38 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, guerre hybride, sergueï glaziev | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mardi, 11 mars 2025

L'Éveil du Japon dans l'Ordre des Grandes Puissances

32ba6822d4105e03b1ffe9d23d044266.jpg

L'Éveil du Japon dans l'Ordre des Grandes Puissances

Avec le déclin des globalistes et la montée de la multipolarité, le Japon a désormais une chance rare de retrouver son indépendance.

Alexander Douguine

Quelle place pour le Japon dans l'ordre mondial des grandes puissances? Rappelons que Huntington a posé le Japon comme une civilisation bouddhiste distincte dans son célèbre texte de 1993. Cela n'avait pas de sens jusqu'à présent. Le Japon était totalement soumis au programme libéral et globaliste des gauches. Maintenant, que ce programme défaille, cela commence à prendre sens.

Trump signifie révolution. Pour le Japon (et les rapports Japon/Russie), cela oblige à tenir compte des faits suivants :

    - Trump a déjà dit qu'il n'était pas heureux de l'aide militaire accordée au Japon.

    - Trump est généralement en faveur de la tradition.

    - Fini le thème habituellement récurrent de la russophobie.

Mettons maintenant ces trois points ensemble.

Quelles sont les inférences pour le Japon?

    - Moins de dépendance vis-à-vis des globalistes libéraux américains.

    - Invitation indirecte à restaurer le traditionalisme japonais.

    - Porte ouverte pour le dialogue avec les traditionalistes russes.

L'OTAN est l'autre nom de l'État profond libéral globaliste et internationaliste. Dans un monde multipolaire, l'existence d'une telle structure n'a pas de sens. C'est juste une inertie obsolète issue de la guerre froide. L'ordre des grandes puissances exige une nouvelle stratégie de sécurité globale basée sur des pôles et des zones autour de ceux-ci, correctement et réalistement définis.

Il est maintenant temps de réfléchir à comment rendre sa grandeur au Japon. La Chine est grande. Le Japon, jusqu'à présent, était un appendice misérable du système globaliste. Un pays occupé avec zéro souveraineté. Seules des ombres de sa grandeurs passée subsistaient misérablement. Trump donne une chance de changer cela.

50eb80292a46872b74fbb4efdd111290.jpg

La philosophie est un piège pour la réalité. L'histoire oscille autour de l'axe de la "marche dogmatique des choses" (J. Parvulesco) - un pas d'un côté, un pas de l'autre. La philosophie attend le moment où la réalité approche de l'axe idéationnel et signale alors: voilà.

Le vieux libéralisme détestait le telos. La liberté l'interdit. Le libéralisme de gauche est un mélange entre libéralisme et communisme (surtout les linéaments qui sont qualifiables de "trotskystes"). Le cœur de la philosophie Tech Right (r/acc) est de dire: le libéralisme de gauche entrave le progrès technique en plaçant le telos (moralisant, woke) avant toutes autres choses.

La Tech Right veut annuler le libéralisme de gauche parce que le progrès technique exige une véritable liberté - une liberté grâce à l'absence de tout telos.

La fin de l'histoire hégélienne (dans une lecture de gauche, car il existe une autre lecture authentiquement hégélienne, qui est de droite et monarchiste) a été introduite dans le libéralisme de gauche de manière artificielle par d'anciens marxistes et trotskystes - A. Kojève, par exemple. La singularité n'est pas un telos. C'est une sorte de moment du libre marché.

Commentaire: Bonjour, M. Douguine. Dans ces temps changeants, surtout avec Trump critiquant l'accord concernant la protection que les États-Unis accordent au Japon comme "injuste", comment pensez-vous que le Japon devrait se positionner? Le Japon devrait-il se réarmer correctement? Quelle serait la position de la Russie sur cette question?

Ma réponse: Le Japon a maintenant une chance unique de s'éveiller et de commencer à restaurer sa souveraineté. La Russie n'est pas un ennemi inné et absolu de ce tournant. Cela pourrait s'inscrire dans une multipolarité totalement ignorée jusqu'à présent par un Japon trop docile et soumis (aux globalistes).

946b0ef332b37fee5646239d00d2b8a5.jpg

Comment les Européens font face à l'ère complexe

5617ddca860c8d46bf4b6e630e6461de.jpg

Comment les Européens font face à l'ère complexe

par Pierluigi Fagan

Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/29993-pier...

Les Américains se désengagent non seulement de l'Ukraine, mais plus généralement de l'Europe en termes de présence militaire directe et d'investissements. Ce désengagement s'inscrit dans leur stratégie de réduction des dépenses de l'Etat et rassure Moscou sur le fait que cette administration ne considère pas Moscou comme un ennemi stratégique. Ce retrait pourrait s'étendre, au-delà de l'Ukraine, aux pays européens annexés par l'OTAN depuis les années 1990.

Cela n'a rien à voir avec les retraits de l'OTAN qui ont fait couler beaucoup d'encre. L'OTAN est une alliance dans laquelle, selon Washington, chacun apporte sa contribution, mais ce n'est pas le cas de l'Europe. Washington vise stratégiquement le Pacifique; l'Europe doit donc créer une OTAN européenne et se débrouiller toute seule.

Moscou sera très heureux de traiter militairement avec l'Europe et non avec les États-Unis, à la fois parce que les Russes ne considèrent pas l'Europe comme un ennemi stratégique (la somme de l'arsenal atomique du Royaume-Uni et de la France représente 10% de celui de la Russie, mis à part le problème des transporteurs, soit les missiles et les avions, pour lesquels nous sommes un « ami très cher... », mais c'est un problème beaucoup plus complexe que l'inventaire des armes), et parce que la menace militaire européenne est et restera substantiellement dépourvue de réelle substance car, en théorie, elle sera « défensive », et certainement pas offensive.

Kiev aura donc son propre semblant de protection, même relative, un Kiev auquel les accords Trump-Poutine interdisent l'adhésion à l'OTAN, mais l'accordent à l'UE, en supposant que cette dernière soit disposée à assumer ce fardeau.

e3551537-efa9-4f32-aab7-e2915189ea29-3152035015.jpeg

Puis d'aller justifier pourquoi continuer à l'armer, mais ne pas l'intégrer au marché commun et payer sa reconstruction. Sur le plan économique, Kiev cédera des sites miniers aux États-Unis, qui non seulement économiseront de l'argent, mais en gagneront aussi. Les investissements miniers et néo-technologiques américains (le vieux projet de Zelensky pour une nouvelle nation anarcho-capitaliste de start-up high-tech), seront « protégés » par les Européens, c'est un risque, mais un risque relatif.

Le levier utilisé par Washington à l'égard de l'Europe sera les tarifs douaniers, plus de dépenses militaires - moins de droits de douane, moins de dépenses militaires - plus de droits de douane. Avec une séduction fiscale supplémentaire en cas de délocalisation de leurs propres entreprises qui veulent continuer à vendre aux États-Unis. En outre, une grande partie des nouvelles dépenses militaires européennes bénéficiera directement à la vorace industrie militaire américaine sans avoir à lui livrer une guerre directe en tant que moteur de production et de profit (également parce que des réductions des dépenses militaires américaines directes et une reconfiguration des secteurs de pointe sont annoncées). Ce schéma sera également appliqué dans d'autres parties du monde des alliances et des protections américaines dans le monde (Japon, Corée, Taïwan, monde arabe, Asie, etc.). Pour Taïwan, le prix annoncé est le partage de la participation dans TSMC et la délocalisation de la production aux États-Unis. En ce sens, le monde sera momentanément plus « pacifique » alors qu'il a l'intention de s'armer. « Si vis pacem, para bellum », disait-on de Platon à Végèce, la paix s'obtient par la peur de la force de l'ennemi, disait Trump.

La nouvelle relation avec Moscou inclut la possibilité de reprendre les affaires directes dans l'extraction d'énergie fossile, même dans l'Arctique si ce n'est pas directement en Sibérie, du pain pour une bonne part des sponsors économico-politiques et pétro-carbonés de Trump, déjà obséquieux au tournant anti-écologique déguisé en anti-éveil pour le plaisir supplémentaire de vastes audiences d'imbéciles et de décérébrés.

678d27cc5a83daa30ca8a08e07bfb8d0.jpg

L'Europe sait tout cela et c'est pourquoi elle continue et même amplifie la construction surréaliste que constitue le « grand danger russe », qui serait imminent et à sa porte. Quel électorat national européen pourrait accepter et partager ce virage militariste pour des économies, des budgets, des dettes publiques déjà sous pression, sans la construction du « grand ennemi qui est aux portes » ? Inversement, comment justifier, après trois ans d'illusions, un éventuel virage diplomatico-pacifique sans perdre complètement la face et toute crédibilité politique résiduelle pour ses élites ?

[En effet, malgré tous les efforts déployés depuis trois ans, une grande partie de l'Europe ne considère pas la Russie comme un adversaire stratégique, selon une étude menée par le Conseil européen des relations extérieures].

Cette bande de moutons bêlants du sous-continent est gouvernée par la vieille et perfide Grande-Bretagne. D'abord un article surréaliste de The Economist conseillant aux Européens de diminuer les dépenses sociales pour augmenter les dépenses militaires, puis hier le Financial Times est monté au créneau avec plus ou moins le même discours et même l'idée d'un fonds commun et d'une agence pour des dépenses communes, un commandement stratégique atomique commun, dans lequel Londres voit aussi un débouché pour « son » industrie militaire, ainsi que la possibilité plus large de recommencer à faire des affaires avec l'UE puisque le plan du Brexit n'a pas fonctionné stratégiquement comme on l'imaginait.

20181222_blp804-3454972788.jpg

Londres préfère donc sans doute se tailler un rôle en rétablissant le triangle avec Paris et Berlin plutôt que de traiter directement avec Trump, même pour eux le « tournant » dans leur attitude vis-à-vis de Moscou est impossible, ni souhaité. Comme l'écrivent déjà les libéraux britanniques, tout cela est pro-tempore, c'est un « ha da passa » a' nuttata », Trump n'est pas éternel, tôt ou tard la donne changera à nouveau, mais cette nouvelle posture ne déplaira pas même à la restauration complète de l'internationale libérale une fois que - si et quand - Washington reviendra à la raison. Plus d'armes pour tous, c'est la voie à suivre pour le monde des années et des décennies à venir, alors mieux vaut faire de nécessité vertu. La guerre a toujours été le moteur du développement technologique et économique de l'Europe, depuis le début de la modernité, si ce n'est la transition du Moyen-Âge à l'ère moderne, puisque nous sommes maintenant sortis des nouveaux secteurs technologiques de pointe, que nous reste-t-il à faire ?

Les capitaux fuyant une Europe soumise à des tarifs douaniers et à des dépenses militaires exogènes et faiblement endogènes iront à Wall Street, mais pas seulement le capital financier, également le capital productif (les entreprises) et le capital fiscal (les capitalistes) à qui l'on promettra des conditions plus attrayantes. La cure de reconstitution du budget américain passera par la vampirisation de l'Europe et des Européens. Tout organisme en crise pompe davantage de sang de la périphérie vers les organes vitaux.

gaza-vision-3791079370.jpg

Pour les Arabes, le discours est bien connu, tout est aligné sur la nouvelle route du coton/les accords d'Abraham qui déboucheront sur les côtes méditerranéennes d'Israël avec Gaza transformée en paradis fiscal anarcho-capitaliste, utile non seulement pour toutes les entreprises et les investisseurs impliqués dans la mise en œuvre du plan sur dix ans, utile aussi pour saboter les derniers flous fiscaux des États européens alors aux prises avec la diaspora fiscale des entreprises et des contribuables fortunés, si ce n'est aux États-Unis, dans le nouveau paradis fiscal de la rive orientale de la Méditerranée. Moins d'impôts, moins d'aide sociale, plus de privatisations, plus de pâturages pour le capital anglo-saxon.

D'autre part, pour les Européens, un nouveau potentiel commercial avec l'Asie du Sud, des combustibles fossiles moins chers que le schiste américain, peut-être même quelques co-entreprises pour de nouveaux forages en Méditerranée. Cependant, rien de tout cela ne sera immédiat.

Oui, d'accord, il faudra gérer les divers maux et insatisfactions dont souffriront les Égyptiens, les Turcs et les Qataris, mais un moyen sera trouvé. L'Iran n'aura plus qu'à prier pour ne pas être directement attaqué par Tel-Aviv et à pêcher dans le baril, sinon il y aura de sérieuses douleurs. Non seulement Gaza deviendra une exclave américaine, mais même les Territoires seront absorbés par Tel-Aviv avec la dislocation d'une partie des Palestiniens, absorber des parts substantielles de la population palestinienne deviendra le nouveau prix à payer pour les Arabes, à condition qu'ils veuillent entrer dans le gâteau du méga-projet pour l'avenir de la région et ne pas se retrouver ostracisés (course à l'espace, nouvelles technologies diverses, fournitures militaires, etc.) et frappés par des droits et autres inconvénients stratégico-économico-financiers.

Certains seront horrifiés et soupireront qu'entre le dire et le faire, il y a l'impondérable. C'est vrai, mais dans la nouvelle ère complexe, soit vous avez un plan, soit vous serez écrasé par ceux qui en ont un et qui ont le pouvoir d'essayer de le mettre en œuvre. Nous, Européens, en supposant qu'une telle entité existe non seulement géographiquement (comme Metternich l'a dit de l'Italie), n'avons ni le plan, ni le pouvoir, ni le couplage adéquat des « élites » pour l'obtenir. Nous n'avons pas, ni ne pouvons avoir la subjectivité géopolitique qui présuppose l'existence d'un État, mais nous avons des légions d'aspirants à imiter Machiavel qui suggèreront que l'Europe devrait être et faire ceci et non cela, un volumineux théâtre de l'absurde. À ceux qui persistent à soupirer que « ce n'est pas bien », je conseillerais de prendre un long bain de réalisme brutal, car notre déni de la réalité est de plus en plus pathologique.

Après tout, certains ont répété pendant des années sur la question israélo-palestinienne « une terre, deux Etats », ce qui semble être une belle idée, dommage qu'elle soit impossible, pensiez-vous vraiment que Tel-Aviv accepterait un Etat palestinien à ses frontières ? C'est maintenant au tour de l'Europe pacifiste, socialiste, écologique, tiers-mondiste, bricsiste ou favorable à la Chine. Nous remplissons la réalité de paroles, de « bonnes choses à penser » et à dire qui ne sont pas réalistes. Cela réduit l'anxiété liée à la dissonance cognitive, mais cela ne peut rien produire de concret car cela ne repose pas sur une base réaliste, mais sur une base idéaliste. L'idéalisme peut nous donner un point à atteindre sur un horizon lointain, mais pour nous orienter et aller de l'avant, nous devons nous confronter au monde réel, construire au fil du temps des sujets dotés d'une stratégie articulée et très concrète et du pouvoir relatif de la mettre en œuvre.

Comme le disait le bon De Maistre, « Tout peuple a le gouvernement qu'il mérite » et nous méritons toutes ces élites, elles sont le miroir de notre insipidité (populaire, intellectuelle, culturelle, politique), on peut les insulter autant qu'on veut, mais c'est comme cracher sur un miroir.