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Prosperity Guardian: une nouvelle guerre américaine

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Prosperity Guardian: une nouvelle guerre américaine

Source: https://www.piccolenote.it/mondo/prosperity-guardian-ennesima-guerra-usa

Prosperity Guardian ou comment recommencer à bombarder le Yémen. Bibi et l'obsession néoconservatrice de la guerre contre l'Iran.

Présentée comme une mission de vigilance, Prosperity Guardian est en fait le nom de la énième guerre ouverte par les Etats-Unis, la "nation la plus belliqueuse de l'histoire du monde", selon l'expression de l'ancien président Jimmy Carter. Oui, parce que penser défendre les navires transitant en mer Rouge des attaques des Houthis était et reste tout simplement irréaliste.

D'abord parce qu'il s'agirait d'organiser des convois au large de la mer Rouge, afin d'éviter la tâche impossible de défendre chacun des cargos qui se faufilent par le détroit de Bab el-Mandeb. Une tâche ardue car, comme le note le site de Transport Europe, elle nécessite "une formation spécifique des commandants" des navires civils, formation qu'ils n'ont pas.

Ce convoi, poursuit le site, devrait alors être protégé sur "250 milles nautiques (soit 463 kilomètres), ce qui correspond à la longueur de la côte yéménite contrôlée par les Houthis". En estimant une vitesse moyenne de 15 nœuds (environ 28 km/h) pour maintenir même les navires les plus lents en convoi, cela signifie que le convoi pourrait être exposé aux attaques yéménites pendant au moins seize heures".

Enfin, il convient de rappeler que les navires de guerre disposent de stocks limités de missiles d'interception et s'exposent au risque de saturation de leurs défenses par de multiples attaques simultanées, d'où la possibilité pour les assaillants de percer leur écran défensif.

De plus, une fois les stocks épuisés, il faut les réapprovisionner, une opération qui comporte des éléments critiques évidents: acheminer un cargo sur le site, c'est prendre le risque qu'il soit attaqué; le navire militaire en rupture de stock reste exposé aux attaques; ramener le navire au port pour le réarmer, c'est rendre moins efficace le bouclier de défense collective de la flotte, etc.

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Prosperity Guardian, bombardement du Yémen

En résumé, lorsque les États-Unis ont annoncé leur mission, ils n'avaient aucune idée de ce qu'il fallait faire ou ils savaient parfaitement que le seul moyen de la mettre en œuvre était de chasser les transporteurs houthis en bombardant le Yémen. Nous penchons pour la seconde hypothèse, plutôt un mélange des deux.

En effet, l'idée de bombarder le Yémen, outre les risques d'extension du conflit à l'Iran, dont les Houthis sont les alliés, signifie que la mer Rouge deviendra une zone de guerre qu'aucun navire marchand n'osera traverser.

Ainsi, une mission mise en place pour permettre aux cargos de naviguer librement dans cette partie de la mer la fermerait pendant des mois, voire des années. En effet, imaginer que les Houthis seraient facilement vaincus appartient au monde des rêves: ils résistent avec acharnement à la guerre que leur a déclenchée une coalition dirigée par l'Arabie saoudite avec le soutien indéfectible des Etats-Unis depuis sept ans (une guerre que Riyad veut terminer, à l'opposé de la folie belliqueuse de Washington).

De plus, le détroit serait fermé non seulement aux navires à destination du port israélien d'Eilat, cible des contre-opérations des Houthis, mais aussi aux navires à destination d'autres pays. Comme il s'agit d'un carrefour stratégique pour le commerce mondial, cela entraînera une hausse des prix de diverses marchandises, en premier lieu du pétrole (qui a déjà commencé à augmenter en raison des tensions actuelles, qui ont contraint les cargos à rallonger leurs itinéraires).

Inutile d'insister sur l'aspect moral de la mission de Prosperity Guardian. Les Houthis ont déclaré que leurs opérations visant à empêcher le transit des navires à destination des ports israéliens prendraient fin lorsque l'opération militaire de Tel-Aviv à Gaza prendrait fin elle aussi. La mission lancée par les États-Unis a donc pour conséquence directe de poursuivre le massacre dans la bande de Gaza, où l'on dénombre à ce jour plus de 22.000 morts, dont 70% de femmes et d'enfants.

Aux morts et à la dévastation de Gaza s'ajouteront donc les morts et la dévastation renouvelée du Yémen, déjà décimé par sept années d'une guerre qui a fait plus de 370.000 victimes, dont de nombreux enfants...

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La guerre contre l'Iran

Reste bien sûr le risque d'une extension du conflit à l'Iran - une véritable obsession pour Netanyahou et les néoconservateurs - qui a envoyé hier un de ses destroyers dans le détroit de Bab el-Mandeb. Une telle évolution aurait des conséquences catastrophiques, pour Téhéran bien sûr, mais aussi pour ceux qui la déclencheraient.

Israël serait dévasté et la machine de guerre américaine serait également mise à l'épreuve, au risque de perdre le conflit. L'Iran n'a pas l'armée de papier de Saddam et les Etats-Unis se retrouveraient à combattre sur un front aussi large que diversifié, de l'Irak au Liban. De plus, un tel conflit fermerait également le détroit d'Ormuz, avec des conséquences encore plus catastrophiques pour le commerce mondial.

Bien sûr, il reste toujours l'hypothèse où, acculé, Washington utiliserait la bombe atomique, mais même cette option comporte des risques: l'image des États-Unis serait brisée et le nuage radioactif hanterait tout le Moyen-Orient pendant des années. De plus, Téhéran a déjà envoyé des signaux d'une possible riposte contre la centrale atomique israélienne de Dimona...

Le risque qu'un tel élargissement se produise est très élevé. Il suffirait d'un redémarrage de l'incident du Tonkin (qui a déclenché l'intervention américaine au Viêt Nam) pour qu'il se produise. L'Iran étant si proche, il est très facile d'attribuer à Téhéran une attaque contre la flotte alliée. Ils l'ont déjà fait (Piccolenote), ils recommenceront.

Bref, cette mission comporte tellement d'inconnues tragiques que les pays qui l'ont rejointe sont bien moins nombreux que Washington ne l'espérait. Aucun pays arabe, à l'exception de l'obscur régime bahreïni. Et ceux qui l'ont rejointe l'ont fait avec tant de réticence (les Britanniques mis à part, car ils sont en train de succomber à leurs rêves de gloire fondés sur la renaissance de la mythique anglosphère).

En effet, les navires envoyés par la France et l'Italie rempliront leur mission en dehors du commandement central de la mission, tandis que le Canada, les Pays-Bas et la Norvège n'ont envoyé que des officiers et des militaires dans le centre en question.

Reste que si la bombe à retardement déclenchée par la mission explose, personne n'échappera aux conséquences. Si guerre il y a, elle aura un impact mondial. Prosperity Guardian, un nom vraiment surréaliste pour la troisième guerre mondiale.

Note complémentaire. Aujourd'hui, un attentat a été perpétré en Iran contre un rassemblement commémorant le quatrième anniversaire de l'assassinat du général Qassem Soleimani. À l'heure où nous écrivons ces lignes, plus d'une centaine de personnes sont mortes. On assiste également à un crescendo d'attaques contre des cibles civiles en Russie. Ils veulent une guerre globale. Il est urgent d'endiguer cette folie.

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jeudi, 04 janvier 2024 | Lien permanent

Le terrorisme américain est le pire de tous

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Le terrorisme américain est le pire de tous

par Massimo Fini

Source : Massimo Fini & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/il-terrorismo-degli-stati-uniti-e-il-peggiore-di-tutti

Les terroristes américains et israéliens ont encore frappé. Naturellement, Washington et Tel-Aviv se sont empressés de dire qu'ils n'y étaient pour rien. Excusatio non petita, accusatio manifesta. Curieusement, le lendemain de l'attaque, une revendication de l'Isis a fait surface sur Telegram, attribuée de manière générique à l'Isis et non signée par son chef actuel, Abu Hafs al Husseini al Qureishi. J'aurais pu faire de même. Tout aussi curieusement, les médias occidentaux, qui n'avaient accordé à l'attentat en Iran qu'une exposition minimale, disons "modeste", ont fait feu de tout bois pour la prétendue revendication de l'Isis. Le Corriere della Sera y a consacré deux pages.

L'attentat de Téhéran est sanglant, barbare et lâche. Il est inimaginable que les dizaines de milliers de personnes qui s'étaient rassemblées devant le cimetière des martyrs de Kerman pour honorer Qasem Soleimani, l'ancien chef des Pasdarans, assassiné par les Américains il y a quatre ans à Bagdad (ce qui équivaut à tuer un vice-premier ministre dans les démocraties occidentales), soient toutes des Pasdarans. L'attaque était donc dirigée et préméditée contre des civils iraniens et les victimes ne sont pas un "effet secondaire" d'une erreur de tir comme nous l'avons vu récemment en Ukraine. Après tout, les Américains n'en sont pas à leur coup d'essai en matière de ciblage direct des civils. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont bombardé Dresde, Leipzig et Stuttgart avec l'intention précise, déclarée par leurs commandements politiques et militaires, d'"affaiblir la résistance du peuple allemand". À Hiroshima et Nagasaki, alors que le Japon était à genoux, aucune cible militaire n'était visée, mais le peuple japonais, lui, était bel et bien visé.

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Les sanctions économiques, et pas seulement économiques, mais aussi scientifiques, médicales et militaires, imposées à l'Iran par les États-Unis et donc par leurs alliés, qui leur sont servilement subordonnés, dont l'Italie, qui entretenait d'excellentes relations commerciales avec le pays des Ayatollahs, sont incompréhensibles. L'Iran a signé le traité de non-prolifération nucléaire et a toujours accepté les inspections de l'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique, qui ont établi que l'enrichissement de l'uranium en Iran ne dépasse pas 5%, c'est-à-dire qu'il est destiné à un usage civil et médical; pour fabriquer la bombe, l'enrichissement doit atteindre 90%. Israël n'a pas signé le traité, mais il a la Bombe, il suffit de se promener dans le désert du Néguev pour le comprendre, et en tout cas il tient à le faire savoir (bonnes intentions...). Mais personne n'a jamais songé à sanctionner Israël.

Quel est l'intérêt de sanctionner l'Iran? Le schéma est toujours le même: étrangler économiquement un pays, créer le mécontentement de la population et donc la montée d'une opposition. Plus récemment, les États-Unis ont également essayé cela avec le Venezuela de Chàvez et de Maduro. Mais ils ont échoué. Le "jeune et bel ingénieur" Juan Guaidò, sur lequel les Etats-Unis avaient misé, n'avait quasiment pas d'adeptes. Le gouvernement vénézuélien, face à cette tentative de coup d'État, n'a déployé ni chars, ni militaires, ni policiers dans les rues. Les 137 morts ne sont pas le fait de Maduro (la police n'a pas tiré un seul coup de feu) mais des affrontements entre les factions opposées entre les partisans de Maduro et ceux de Guaidó, qui ont provoqué le pire.

Maudit soit Hitler parce qu'il a donné à Israël (ne disons pas aux Juifs, de peur qu'ils ne soient arrêtés) une sorte de laissez-passer pour mener des actions criminelles qui, si elles avaient été commises par n'importe quel autre pays, auraient été condamnées et sanctionnées.  Entebbe, 1976, docet. Mais restons dans le présent. Les Palestiniens tués après l'attaque terroriste du Hamas du 7 octobre, qui a causé la mort de 1300 Israéliens, sont au nombre de 22.000, soit un rapport de 20 à 1. Le tribunal international des "crimes de guerre" de La Haye n'a-t-il rien à dire à ce sujet ? Si ce tribunal existait réellement, Joe Biden, ainsi que certains de ses prédécesseurs, et Bibi Netanyahu (curieux surnom de "Bibi" pour un gaillard de cette trempe) seraient aujourd'hui à la barre.

Sur l'Iran, il y a aussi un discours historique à tenir. A l'époque du Shah, marionnette des Etats-Unis, il y avait une très mince couche sociale de bourgeoisie très riche que l'on pouvait rencontrer à Londres, Paris et autres capitales européennes, tout le reste n'était que misère. La révolution khomeiniste a bien fonctionné en créant une bourgeoisie intellectuelle moyenne, les Persans, qu'il ne faut pas confondre avec les Arabes, ils sont cultivés, quand j'étais là-bas pour la guerre Irak-Iran - et non pas Iran-Irak comme on le dit communément parce que Saddam Hussein a été le premier à attaquer - mes amis connaissaient non seulement nos principaux auteurs, à partir de Dante, mais aussi Moravia et Savinio, alors que nous, de la culture persane, nous ne connaissons, quand ça va bien, que ʿUmar Khayyām. C'est cette bourgeoisie éduquée qui se rebelle aujourd'hui, au moins en partie, contre la lecture stricte de la Shari'a, c'est-à-dire des normes éthiques plus que millénaires. De toute façon, l'Iran n'est pas l'Arabie Saoudite, notre alliée, si vous allez à l'Université de Téhéran, vous trouverez plus de filles que de garçons.

Les dirigeants américains, en particulier les démocrates, se rendent compte qu'ils sont en train de perdre l'hégémonie qu'ils ont exercée tout au long du 20ème siècle et ne veulent pas s'y résigner. C'est pourquoi ils sont prêts à tout, même à déclencher une troisième guerre mondiale. Nous ne pouvons qu'espérer en la prudence et la sagesse des ayatollahs qui, pour l'instant, se contentent de dire que la réaction de l'Iran sera "sévère", ce qui est une déclaration molle. Nous en sommes réduits à cela.

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vendredi, 12 janvier 2024 | Lien permanent

Les limites de la guerre

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Les limites de la guerre

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/i-limiti-della-guerra/

L'attente de la réaction iranienne à l'attaque israélienne contre son ambassade à Damas évoque, en Occident, beaucoup, beaucoup trop de fantômes. Et il est presque absurde, un théâtre digne de Ionesco, d'écouter les divagations quotidiennes des commentateurs et des experts (autoproclamés). Qui parlent avec indignation d'une "menace iranienne". Comme s'il était le plus naturel du monde qu'un État, quel qu'il soit, subisse des attentats et des meurtres sans réagir. Comme s'il y avait a priori des "gentils". Et qu'ils ont le droit de faire ce qu'ils veulent. Sans limites. Sans aucun respect des normes et des droits internationaux. Et, d'un autre côté, les "méchants". Qui doivent tout subir sans la moindre réaction.

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Il ne s'agit pas d'avoir une quelconque sympathie, même vague, pour la République islamique et les ayatollahs. Il s'agit seulement de reconnaître, avec réalisme, qu'on ne peut pas bombarder la maison d'un autre, sans déclaration de guerre, tuer ses généraux et ses citoyens... et s'étonner, voire s'indigner, qu'il finisse par réagir. En l'accusant de vouloir la guerre.

Voilà pour le Ionesco et le théâtre de l'absurde... ce sont des "raisonnements" qui auraient mis à l'épreuve l'analyse du Dr Freud.

Mais le vrai problème est une conception différente de la guerre. Différente, voire antithétique, entre l'Occident d'aujourd'hui et le reste du monde. C'est-à-dire des cultures, des mentalités, des modes de raisonnement différents. Que nous, Occidentaux, aveuglés par notre prétention, n'essayons même pas de comprendre.

Parce que pour nous, la guerre est toujours, paradoxalement, la guerre sainte. Paradoxalement, parce que notre culture est complètement désacralisée. Et, de surcroît, elle est précipitée dans une vision que l'on qualifierait de "sub-matérialiste" que ce serait un euphémisme.

Une vision qui nous est propre. Qui nous fait nous sentir supérieurs à tout le monde. En fait, nous sommes les seuls à avoir le droit d'établir des règles. Et de les enfreindre quand cela nous arrange.

Ainsi, pour nous, la guerre ne peut être que la guerre jusqu'à la destruction, l'anéantissement total de l'adversaire. Y compris la destruction culturelle. Et aussi la destruction physique. À tel point que nous avons conçu et utilisé des instruments pour anéantir l'ennemi. Hiroshima et Nagasaki devraient nous rappeler quelque chose... et nous donner à réfléchir.

Ces derniers temps, la forma mentis dominante nous a conduits à concevoir la guerre uniquement, et exclusivement, comme l'anéantissement de l'ennemi. Parce qu'il est mauvais, monstrueux, laid... voire malodorant. Les photos de Saddam Hussein avant son exécution le prouvent. Et nous les exhibons, c'est bien triste, sans éprouver la moindre honte.

Et je refuse de parler des ravages infligés à Kadhafi. Les Huns d'Attila avaient une attitude plus généreuse envers les vaincus.

C'est précisément cette conception de l'anéantissement total de l'ennemi, comme seule possibilité, qui nous empêche de comprendre les autres. Et elle nous conduit au désastre.

Dans le cas présent, nous sommes terrifiés par la perspective d'une attaque iranienne précisément parce que nous projetons sur eux notre propre mentalité. Et nous pensons qu'ils se comporteront comme nous le ferions à leur place. C'est ainsi. Une guerre totale. Missiles de toutes sortes sur Tel Aviv. Massacres. Une guerre d'extermination. Ce à quoi, bien sûr, on réagit par les mêmes moyens.

Mais il n'en est pas, et je pense qu'il n'en sera pas nécessairement ainsi. Dans l'ancien livre L'Art de la guerre, de Sun Tsu, puis à celui de Clausewitz, il y a toujours eu le concept de "mesure". C'est-à-dire la proportion entre l'attaque militaire et le résultat politique souhaité.

Et l'Iran appartient toujours à ce monde.

L'objectif politique de Téhéran à l'heure actuelle est double. Ne pas perdre la face, comme ce serait le cas s'il subissait l'attaque israélienne sans réagir.

Et, en même temps, prouver à l'ensemble du monde islamique qu'il est la seule puissance réellement capable de s'opposer à la domination américaine. De ce que Khomeiny appelait le Grand Satan.

Mais en évitant de s'engager dans un tunnel que les gouvernants iraniens savent sans issue. C'est-à-dire en évitant une guerre totale. Qui ne pourrait conduire qu'à un carnage. Et à la destruction du système iranien.

À quoi s'attendre alors ?

Des actions ciblées, utilisant principalement les milices alliées, comme le Hezbollah, les Houthis, les groupes chiites syriens. Des attaques sur les routes commerciales maritimes, visant à rendre de plus en plus difficiles les échanges entre l'océan Indien et la Méditerranée.

Des frappes contre les ambassades et les consulats israéliens disséminés au Moyen-Orient et ailleurs.

Tenter de tirer un résultat important de la situation. Remettre définitivement les accords d'Abraham au placard. Et isoler Israël au Moyen-Orient.

L'orage parfait n'est pas dans l'intérêt de Téhéran. Et ce ne sont pas les ayatollahs qui le déclencheront. Mais cela ne veut pas dire qu'on peut l'exclure. Parce que... eh bien, cela ne dépend pas que d'eux.

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dimanche, 28 avril 2024 | Lien permanent

Liban - À propos d’un nationalisme méconnu

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Liban - À propos d’un nationalisme méconnu

par Georges FELTIN-TRACOL

Création coloniale de l’infâme République française, le Liban est un État confessionnel en faillite complète. Le 31 octobre 2022 commence la vacance de la présidence de la République. L’intérim devrait revenir au Conseil des ministres, à savoir le troisième gouvernement de Najib Mikati qui a cependant démissionné en octobre 2022. Quant à la Chambre des députés, faute de quorum, elle ne se réunit presque plus. Pendant ce temps, le désastre économique, social et financier s’aggrave sans oublier les nombreux dégâts provoqués par les multiples frappes de l’État hébreu au Liban méridional.

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Considéré comme la « Suisse du Proche-Orient » à l’époque des « Trente Glorieuses », le Liban a toujours été dysfonctionnel. Le contexte compliqué par la reconnaissance politique des croyances explique-t-il la présence de trois nationalismes antagonistes dont les formations politiques demeurent encore aujourd’hui adversaires ? Apparaît en novembre 1932 le nationalisme pan-syrien d’Antoun Saadé (1904 – 1949) (photo). Ce chrétien grec-orthodoxe fonde le Parti social-nationaliste syrien (PSNS). Implanté autant au Liban qu’en Syrie au sein du Front national progressiste, la coalition des neuf partis qui participe au gouvernement de Bachar el-Assad, le PSNS a un objectif précis : l’union du Bilad al-Cham ou « Grande Syrie » qui s’étendrait de Chypre à l’Irak et au Koweït en incluant la Palestine, la Jordanie, le Liban et la Syrie. Plus tard, à la fin des années 1960, dans le cadre de l’« Axe de la Résistance » anti-sioniste, la tendance majoritaire du PSNS acceptera une union graduelle et par ensembles concentriques du monde arabe.

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Lancé en avril 1947, le Baas (ou Parti socialiste de la résurrection arabe) de Michel Aflak (1912 – 1989) (photo), de Salah Eddine Bitar (1912 – 1980) et de Zaki al-Arsouzi (1899 – 1968) prône l’unité du monde arabe de l’océan Atlantique jusqu’au Chatt el-Arab (soit aux frontières de l’Iran) en passant par la Somalie et la péninsule arabique. Après des décennies fastes qui l’ont vu s’installer en Syrie, puis en Irak, et qui a profité de l’engouement nassérien, l’idéal panarabe est désormais en déclin, sévèrement contrarié par l’activisme islamiste qui prend parfois une tonalité panislamique. Au cours de la brève guerre civile libanaise de 1958, les forces paramilitaires du PSNS, les « Aigles de la Tornade », combattirent dans les montagnes les unités armées du Baas local...

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En réaction au militantisme pan-syrien et baasiste se développe un nationalisme phénicien lui-même éclaté en plusieurs factions rivales. Ce nationalisme revendique la particularité du caractère ethno-culturel libanais par rapport à ses voisins sémites. En effet, il estime que son peuple ne relève pas de l’arabité, mais descend des Phéniciens. Mieux, la matrice véritable de la civilisation occidentale serait phénicienne. Le poète, linguiste et philosophe Saïd Akl (1912 – 2014) (photo) transcrit ainsi le libanais de l’alphabet arabe en alphabet latin. Cet intellectuel anime en outre le Parti du Renouveau libanais dès 1972. Les nationalistes phéniciens envisagent un « Très Grand Liban », un État qui engloberait l’actuel Liban, tout le littoral syrien (le projet mandataire de « Territoire des Alaouites ») et le Nord d’Israël.

Les forces politiques qui y souscrivent plus ou moins ouvertement sont les fameuses Phalanges libanaises fondées en 1936 par Pierre Gemayel (1905 - 1984), le Parti national-libéral (PNL) créé en 1958, naguère appelé « Parti des patriotes libres », de l’ancien président Camille Chamoun (1900 - 1987) dont la milice se qualifiera de « Tigres » et dans laquelle tomba au combat en 1976 le solidariste français Stéphane Zannettacci, le Bloc national libanais (1946) de l’ancien chef d’État Émile Eddé (1883 – 1949), et les pro-Syriens de la Brigade Marada constituée dès 1967 par le futur président Soleimane Frangié (1910 - 1992). L’homme d’affaire Iskandar Safa (1955 - 2024), propriétaire de l’hebdomadaire Valeurs actuelles, n’aimait guère s’entendre rappeler son engagement de jeunesse chez les Gardiens des Cèdres. Fondés et commandés par Étienne Sacr (né en 1937 et qui vit toujours en exil, car condamné à mort), les Gardiens des Cèdres ont été au cours de la guerre civile de 1975 à 1990 l’une des unités combattantes les plus redoutables. Financés par Israël et détestant les Palestiniens ainsi que les mouvements de gauche, ils se montrèrent impitoyables sur la ligne de front. Il ne faut pas en revanche les confondre avec l’Armée du Liban-Sud (ALS). Formée, armée et entraînée par Israël, l’ALS accueillit entre 1976 et 2000 maints Gardiens des Cèdres. 

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Les dissensions au cœur du camp chrétien obligèrent les tenants du nationalisme phénicien (ou libanais) à accepter des compromis. Par exemple, au terme de son mandat présidentiel en 1988, Amine Gemayel nomme comme premier ministre - et donc président par intérim - le général Michel Aoun (photo) qui proclame une guerre de libération nationale contre la Syrie. En plus du soutien officiel de l’Irak de Saddam Hussein, le général Aoun obtient l’appui effectif des nationalistes libanais. Plus tard, au retour de son exil et dans la perspective de l’élection présidentielle par les parlementaires en 2016, le général Aoun, chef du Courant patriotique libre, va s’allier aux mouvements chiites Amal et Hezbollah ainsi qu’au PSNS...

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On trouve le thème de ce nationalisme chez quelques érudits tunisiens qui assurent que leur pays a plus des racines puniques et phéniciennes qu’arabes et africaines. Mais cette vision politique demeure plus que marginale à Tunis. Notons par ailleurs que certains linguistes, fort minoritaires, pensent que la langue maltaise d’origine sémitique serait en réalité un prolongement moderne du phénicien. Il s’agit d’une thèse plus que discutée.

L’actuelle crise politique, sociale, économique et financière qui frappe le Liban peut-elle cristalliser un sentiment national libanais d’inspiration phénicienne ? Il est très difficile de répondre à cette interrogation de manière abrupte et définitive. Il est patent en tout cas que ce nationalisme méconnu perdure à travers le va-et-vient des formations politiques et reste un facteur déterminant dans la résolution (ou non) des problèmes structurels de ce pays-mosaïque qu’est le Liban.

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 115, mis en ligne le 14 mai 2024 sur Radio Méridien Zéro.

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lundi, 20 mai 2024 | Lien permanent | Commentaires (1)

Moyen-Orient: les frappes israéliennes pourraient ne pas toucher que l'Iran

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Moyen-Orient: les frappes israéliennes pourraient ne pas toucher que l'Iran

Leonid Savin

Source: https://www.geopolitika.ru/article/blizhniy-vostok-udary-izrailya-mogut-kosnutsya-ne-tolko-irana

En prévision des représailles de l'Iran, notamment l'activation du CGRI sur le territoire syrien, ainsi que les attaques répétées du Hezbollah libanais et le lancement de missiles et de drones par les Houthis yéménites sur le territoire israélien, le facteur des liens qui mènent à d'autres pays n'est généralement pas pris en compte. En général, le soutien des États-Unis et du Royaume-Uni à Israël est pris en compte, alors que le tableau des liens est plus complexe et confus. S'il existe un "axe de la résistance" qui considère les États-Unis et Israël comme ses ennemis, d'autres États et acteurs peuvent être entraînés dans cette escalade.

Dans ce contexte, l'ancien fonctionnaire du Pentagone Michael Rubin, sur le site web de l'American Enterprise Institute, un groupe de réflexion néoconservateur proche du lobby israélien, se demande où et qui les services de renseignement israéliens tueront ensuite après la mort du chef du Hamas, Ismail Haniyeh, en Iran.

Dans un premier temps, il spécule sur le Qatar et la Jordanie. Mais une fois, lorsque les services de renseignement israéliens ont tenté d'empoisonner le chef du Hamas Khaled Mashal en 1997, le roi de Jordanie Hussein a menacé de rompre les relations diplomatiques et Israël a même fourni un antidote à sa victime. Il est également arrivé que des agents du Hamas soient éliminés dans les Émirats arabes unis. Le Qatar, où se trouve le siège du Hamas, ne semble pas faire partie des cibles de Tel-Aviv, peut-être parce que l'émirat est un médiateur entre Israël et la résistance palestinienne, tout comme il a facilité les pourparlers entre les États-Unis et les Talibans (interdits en Russie). Le Qatar abrite également une importante base militaire américaine et, compte tenu des liens du pays avec Israël, l'assassinat ciblé d'une personne dans le pays pourrait compromettre le maintien de la présence militaire américaine.

Toutefois, outre le Qatar, il y a la Turquie. Et la rhétorique d'Erdogan à l'égard d'Israël est récemment devenue très agressive, au point d'appeler à une invasion militaire d'Israël.

Par ailleurs, le Qatar et la Turquie entretiennent des relations de confiance, et la Turquie a soutenu à la fois les Frères musulmans, eux aussi interdits en Russie (en fait, le Hamas est une branche des Frères musulmans en Palestine) et les branches d'Al-Qaïda en Syrie, également interdites en Russie.

Selon Rubin, Erdogan a invité le Hamas en Turquie en 2006. Au cours des années suivantes, il a non seulement apporté au Hamas un soutien diplomatique et financier, mais il a également tenté de lui fournir des armes.

Il note que "la Turquie peut croire qu'elle peut agir en toute impunité en raison de l'illusion de sa puissance et de son appartenance à l'OTAN. Les terroristes considèrent Istanbul et Ankara comme des terrains de jeu où ils peuvent se détendre et se regrouper, à l'abri des drones et des assassins. Cette époque est peut-être révolue. Erdogan n'a pas à se plaindre: son propre gouvernement kidnappe et assassine ouvertement ses opposants en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. Haniyeh est mort à Téhéran. Le prochain chef du Hamas mourra probablement à Ankara".

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Cependant, outre les assassinats ponctuels et ciblés de certaines personnalités politiques, Israël dispose d'un autre outil sérieux pour faire pression sur la Turquie. Il s'agit des Kurdes. Israël a soutenu les Kurdes en leur fournissant des armes et des formations avant même le premier soulèvement de Mustafa Barzani en septembre 1961. Dans le même temps, les Kurdes ont également reçu le soutien de l'Iran monarchique, qui a également coopéré étroitement avec Israël avant la révolution islamique. Sous le régime de Saddam Hussein, Tel-Aviv a également aidé les Kurdes d'Irak par tous les moyens possibles, et les services de sécurité israéliens se sentent aujourd'hui tout à fait à l'aise dans le nord de l'Irak, où ils tentent de traquer les groupes chiites pro-iraniens. Sans compter que des entreprises israéliennes y opèrent. C'est par le Kurdistan que les services de renseignement israéliens ont déjà un accès direct aux territoires de l'Iran et de l'Irak, ce qui s'avérera un facteur important en cas de guerre majeure.

Bien que les Kurdes turcs et syriens soient différents des Kurdes irakiens, la possibilité d'une double stratégie de procuration de la part d'Israël est tout à fait envisageable. Israël a d'ailleurs démontré à plusieurs reprises son habileté à mener à bien de telles opérations.

D'ailleurs, en Turquie même, des agents du Mossad ont été détenus à de nombreuses reprises au cours des dernières années. Et récemment, les médias turcs ont ouvertement écrit qu'Israël planifiait ses opérations contre les membres du Hamas en Turquie, pour lesquelles le Mossad recrutait de pauvres étudiants.

Enfin, il y a aussi l'Égypte. Depuis des années, le Hamas dans la bande de Gaza fait passer en contrebande des armes et d'autres équipements par des tunnels souterrains. En Égypte, le mouvement des Frères musulmans est né il y a une centaine d'années et, malgré leur défaite formelle après l'arrivée au pouvoir du maréchal Al-Sisi, le pays compte encore de nombreux adeptes, dont certains se sont radicalisés. L'incident d'octobre 2023, au cours duquel un policier égyptien a ouvert le feu à Alexandrie sur un bus transportant des touristes en provenance d'Israël, en est un exemple.

Bien que les responsables égyptiens aient jusqu'à présent fait preuve d'une certaine retenue à l'égard de l'opération punitive menée par Israël dans la bande de Gaza, ils pourraient en décider autrement en cas d'escalade du conflit. Al-Sisi pourrait également donner le feu vert aux Frères musulmans locaux pour qu'ils s'impliquent dans le conflit et même leur fournir tout le matériel nécessaire afin de désamorcer la situation interne et, comme on dit, de recycler les éléments passionnels dangereux en les orientant vers un ennemi extérieur.

Il est fort possible que l'attitude attentiste de l'Iran soit due au fait qu'il est actuellement engagé dans des négociations multilatérales avec des partenaires, des alliés et des soutiens potentiels sur la stratégie à choisir contre Israël, en tenant compte de la réaction possible du gouvernement Natanyahou à certaines actions (après tout, il pourrait y avoir plusieurs options - de l'élimination d'un général israélien à une attaque combinée massive). Dans le même temps, l'incertitude qui règne aux États-Unis avant les élections ne joue pas en faveur d'Israël, et Kamala Harris adopte une position plus critique à l'égard des actions d'Israël en Palestine que Joe Biden.

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mardi, 13 août 2024 | Lien permanent | Commentaires (1)

Russia can make Greece prospering state in one year

Russia can make Greece prospering state in one year

by Lyuba LULKO
 
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Two years ago, Greece missed the chance to extricate from the crisis with Russia's help. Nowadays, Russian investments in the country grow and give air to breathe to economies of several regions of Greece, such as the north-east. Russian investors are especially attracted by cheap real estate, tourism and the property that they can buy from the state.

"Greece should only give Russia the green light, and the Russian money will come," said Ivan Savvidi, a businessman and the president of the Association of Greek Public Organizations of Russia said. "If Greece asks Russian business, I can tell you that by October next year, Greece will become a prosperous country," the BBC quoted Savvidi, a former deputy of the Russian State Duma.

"Russia has never turned its back on Greece in a thousand years, and, of course, it will not now," the official said.

According to Savvidi, the Greek government has once missed a historic opportunity to get out of the crisis with Russia's help. "Two years ago, when George Papandreou (former Prime Minister) met with Vladimir Putin, the Russian side was ready to help, but Athens did not raise the issue," Savvidi said.

Why wasn't Greece ready? Prominent German politician of the CDU, Armin Laschet, tried to answer this question. According to him, Greece's exit from the euro zone "may lead to instability in NATO member states. Russia is ready to help Greece with its billions should the scenario continues to develop," Laschet told Reuters. "There is much more at stake here than just a question of whether Greece meets the criteria of EU's bailout plan."

However, despite the absence of political will on the part of Greece, Russian investments in the economy of the crisis-stricken nation grow. First, it is tourism that Savvidi called "the oil pipe of Greece." Eleftherios Meletlidis, a hotelier in the area of Mount Athos, told the BBC that the number of tourists in the region had increased tenfold since 2002. "The Russian market is huge. The Russians practice  Orthodoxy, they love Greece. The proximity to Mount Athos is the key, as the Russians are very religious, at a much greater extent than the Greeks."

According to Russia-Greece Chamber of Commerce, tourists from Russia - 1.7 million people last year - leave a lot of money in the country - about $ 2 billion. About 7 percent of Russians come with a wish to buy real estate. For example, last year there were 31,000 such transactions registered. "The Russians have a strong interest in acquiring land, businesses and real estate," said Grigoris Tassios, the chairman of the Association of Halkidiki Hotels in the north of the country.

According to him, Russian entrepreneurs have acquired eight hotels in four years. "But the Russians are tough negotiators. They know that the market is depressed and therefore request a 30 percent discount on everything that catches their interest," he added.

It should be noted that the Greek real estate market is not in the first priority of the Russians - it takes only the 15th position. The second Greek-Russian forum on real estate, which was held in Athens on October23-24, unveiled the following numbers. Russians prefer to buy property in Italy (35 percent), Bulgaria (15 percent), the U.S. (12 percent), Czech Republic (9 percent), Spain (8 percent), Turkey (3 percent), Greek portal Imerisia.gr. wrote.

The President of the federation of Russian brokerage firms, Anna Lupashko, reported that in Greece, Russian customers look for real estate ranging from 100 to 200 thousand euros for personal recreation. She described an average Russian investor. This is a businessman aged 30-45, married, with children, concluding his or her deal for the first time. He or she wants to spend around 150,000 dollars (56 percent). As many as 13.6 percent buy homes within 500,000 dollars in the countries such as the UK, Italy and France). They buy mostly new apartments (55 percent), and are not interested in real estate property under construction.

The Russians also look for a mild climate (71 percent), friendly attitude of people (44 percent) and investment opportunities (40 percent). All of this they can find in Greece. In addition to tourism and real estate, the Russian business is ready to invest in the infrastructure and industry of the country. To implement the recommendations of the IMF, ECB and EU, the Greek government widely privatizes state property in order to replenish its liquidity. A Russian investor has bought a controlling stake in the state-controlled Dodoni dairies and a port complex in Thessaloniki. Gazprom is interested in buying DEPA gas company; Russian Railways monopoly is interested in unprofitable Greek railways.

Despite Greece's membership in the EU and NATO, the country's friendship with Russia has many years of fine traditions. Count Ioannis Kapodistrias, a Greek diplomat and foreign minister of the Tsarist Russia, was elected in 1827 the first President of Greece (after the country became independence from the Ottoman Empire).

During the Greek National Liberation Revolution in 1821 - 1829 years, the "Russian party" that was representing the Peloponnesian Greeks was primarily responsible for the armed struggle against the Turks on land. Russia's influence has not been lost in the areas where Russia was fighting against the Ottoman Empire. This influence grows through investments from both private and state Russian businesses and can be much bigger if the Greek government has the political will for it.

Lyuba Lulko

Pravda.Ru

Read the original in Russian 

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mardi, 06 novembre 2012 | Lien permanent

Presseschau - August 2012 (1)

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Presseschau

August 2012 (1)

Anbei einige Links. Bei Interesse anklicken...

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AUßENPOLITISCHES

(von Sarrazin…)
Zukunft Europas
Geburtsfehler Maastricht
http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/debatten/europas-zukunft/zukunft-europas-geburtsfehler-maastricht-11822292.html

Der große Euro-Schwindel - Wenn jeder jeden täuscht
http://mediathek.daserste.de/sendungen_a-z/799280_reportage-dokumentation/11016614_der-grosse-euro-schwindel-wenn-jeder-jeden

ESM: Der ganz große Coup!
von Rolf von Hohenhau
http://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/2012/07/19/esm-der-ganz-grosse-coup/

Versteckte Billionen: Steht die Blase vor dem Platzen?
http://www.theintelligence.de/index.php/wirtschaft/finanzen/4710-versteckte-billionen-steht-die-blase-vor-dem-platzen.html

Banken in der Finanzkrise
Monster in unserer Mitte
http://www.sueddeutsche.de/wirtschaft/banken-in-der-finanzkrise-monster-in-unserer-mitte-1.1402049

"Dicke Bertha und Bazooka" – Die Waffen der EZB
Die EZB will eine Eskalation der Euro-Krise verhindern, doch allmählich gehen ihr die Optionen aus. Ein paar Waffen hat sie aber noch im Schrank, bevor am Ende nur noch die große Geldflut bleibt.
http://www.welt.de/wirtschaft/article108352272/Dicke-Bertha-und-Bazooka-Die-Waffen-der-EZB.html

Schuldenkrise in Spanien
Wie Kleinanlegern spanische Bankaktien aufgedrängt wurden
http://www.spiegel.de/wirtschaft/wie-kleinanlegern-spanische-bankaktien-aufgedraengt-wurden-a-841791.html

Schuldenkrise Jetzt brennt Spanien
http://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/europas-schuldenkrise/spanien/schuldenkrise-jetzt-brennt-spanien-11827688.html

In den Niederlanden droht eine Immobilienblase zu platzen
http://diepresse.com/home/wirtschaft/eurokrise/1269777/In-den-Niederlanden-droht-eine-Immobilienblase-zu-platzen?_vl_backlink=/home/index.do

Finnland droht: „Wir sind auf einen Euro-Austritt vorbereitet“
http://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/2012/07/06/finnland-droht-%E2%80%9Ewir-sind-auf-einen-euro-austritt-vorbereitet/

Griechen machen Jagd auf korrupte Politiker
http://www.welt.de/politik/ausland/article108335323/Griechen-machen-Jagd-auf-korrupte-Politiker.html

Gigantische Öl- und Gasvorkommen in Griechenland
Verarmtes Griechenland schläft über die größten Bodenschätze der heutigen Zeit.
http://www.grevenbroichtv.de/index.php?id=2583

Griechenlandkrise - Öl, Bodenschätze und Rüstung
http://www.youtube.com/watch?v=UD6FNUfHjxo

Bedeutende Öl- und Gasfunde lassen die Spannungen in der Ägäis anwachsen
http://www.neopresse.com/politik/bedeutende-ol-und-gasfunde-lassen-die-spannungen-in-der-agais-anwachsen/

(Eurokrise)
Panik-Manipulation
http://www.saarbruecker-homepage.de/startseite-k2/item/311-panik-manipulation

INDECT - EU-Überwachunsgprojekt
http://de.wikipedia.org/wiki/INDECT

EU-Übelsetzungen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M569d2fe2ce5.0.html

Auslandsverschuldung der USA steigt auf $ 5,26 Billionen
http://www.goldreporter.de/auslandsverschuldung-der-usa-steigt-auf-526-billionen/news/24616/

US-Rentensystem wankt: Finanzloch von unfassbaren $ 4,6 Billionen!
http://www.wirtschaftsfacts.de/?p=21976

Chinas Konjunktur
Die Volksrepublik steht vor dem Absturz
Nach Jahrzehnten des steilen Wachstums schwächt sich Chinas Entwicklung ab. Viele bisher gut vertuschte Strukturprobleme treten nun zu Tage. Experten warnen vor dem ganz lauten Knall.
http://www.welt.de/wall-street-journal/article107809053/Die-Volksrepublik-steht-vor-dem-Absturz.html

Deutscher Kunstmanager seit Monaten in Haft
In den Fängen des chinesischen Staatskapitalismus
Der Kunstspediteur Nils Jennrich wurde wegen Schmuggels verhaftet und sitzt isoliert in einem chinesischen Gefängnis. Anklage wurde nicht erhoben. Beobachter vermuten dahinter eine Staatskampagne - und keinen Einzelfall.
http://www.handelsblatt.com/politik/international/deutscher-kunstmanager-seit-monaten-in-haft-in-den-faengen-des-chinesischen-staatskapitalismus-seite-all/6827316-all.html

Bergkarabach: Konfliktregion im Grenzgebiet
http://www.ndr.de/fernsehen/sendungen/weltbilder/media/weltbilder2291.html

Russland
Heilige Werte beschädigt: Punk-Musikerinnen bleiben in Haft
http://www.unzensuriert.at/content/009406-Heilige-Werte-besch-digt-Punk-Musikerinnen-bleiben-Haft

(Moldawien)
Parlament verbietet Hammer und Sichel
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57d5840116b.0.html

Spindelegger zeigt kein Engagement für geschändetes Donauschwaben-Denkmal
http://www.unzensuriert.at/content/009252-Spindelegger-zeigt-kein-Engagement-f-r-gesch-ndetes-Donauschwaben-Denkmal

Yad Vashem ändert Pius-Gedenktafel
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5351e7dd965.0.html

(skurril)
Miss Holocaust-Überlebende in Israel gekürt
http://www.spickmich.de/news/201207011700-miss-holocaust-ueberlebende-in-israel-gekuert

(Deutsche Eliten in Kumpanei mit US-Interessen und Islamisten)
Syrische Aufständische planen in Berlin Zeit nach Assad
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M55f64ccf762.0.html

Niederlage der Islamisten in Libyen ist paradox
http://www.welt.de/debatte/die-welt-in-worten/article108363124/Niederlage-der-Islamisten-in-Libyen-ist-paradox.html

(Der ewige Kampf gegen das „Heidentum“…)
UNESCO-Erbe zerstört: Hintergründe der Gewalt in Timbuktu

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dimanche, 16 septembre 2012 | Lien permanent

Pas d’orchidées pour Mrs Thatcher !

Pas d’orchidées pour Mrs Thatcher !

Le fossoyeur de l'Angleterre

Auran Derien
Ex: http://metamag.fr/

La spécialité de la finance anglo-saxonne est le mensonge et l’inversion des valeurs.  Au décès de Mrs Thatcher, les perroquets médiatiques autorisés ont voulu nous faire croire qu’elle était la miss Blandish de la politique. Des penseurs plus pénétrants et scrupuleux révèlent qu’elle fut plutôt la Mama Grisson. Revenons à la réalité de son action car nous comprenons mieux ainsi l’horreur de l’Occident contemporain.

La fondatrice du totalitarisme occidental 

 
L’école autrichienne, la pensée de Hayek, n’ont rien à voir avec ce que promeut la globalisation. Les agités du bocal qui donnaient les conseils ou les ordres à Mrs Thatcher n’ont jamais lu ces auteurs. D’ailleurs, ils ne lisent rien. A quoi bon? N’exhalent-ils pas la vérité révélée? Ils se sont contentés d’écouter et d’appliquer les prédications de Milton Friedman, lequel a ratiociné à partir du modèle d’équilibre général. Ça n’a rien de libéral...
 
  
 
La société du spectacle a mis en scène Mrs Thatcher, pour que le public vote en sa faveur. Derrière elle, s’activait en réalité tout un groupe de banquiers et autres fanatiques, à la recherche de politiciens aptes à prendre des mesures qui leur assureraient enfin le statut de gérant du monde pour mille ans. Parmi les créatures qui contrôlaient la pseudo dame de fer, citons le banquier Victor Rothschild (1910-1990) dont le Dr.Tarpley rappelle qu’il servit de spécialiste de la sécurité pour Royal Dutch Shell et qu’il avait formé un think tank dont le gouvernement britannique s’inspirait. Entre lui, Keith Joseph, le cerveau politique, et Alfred Sherman, ils géraient MrsThatcher. Sherman, communiste à l’origine, était allé en Espagne durant la guerre civile. Puis il avait conseillé le premier ministre israélien Ben-Gurion avant de fonder, en 1974, avec Joseph et Thatcher le Center for Policy Studies qui fut le centre de production des idées que prétendit ensuite mettre en œuvre Mme Thatcher, une fois premier ministre. 
 
On voit que l’emballage hayékien ne correspond en rien aux obsessions profondes des employeurs  de Mrs Thatcher. Elle fut mise en orbite pour détruire la société britannique et n’arrêta pas de tourner  en chantant une demi-douzaine de slogans très primitifs basés sur un darwinisme social des plus sordides. Il semble que ce soit  keith Joseph qui ait le plus contribué à une des mesures fondamentales : réduire les salaires des enseignants ;  car pour les trafiquants, la connaissance est inutile voire dangereuse. La population ne doit pas étudier, du moins rien de fondamental. Les enseignants ne doivent pas pouvoir constituer une profession où chacun vit dignement de son salaire. Sinon, la révolution en faveur du soviet de la finance ne serait pas possible. Il faut abattre la culture pour que le bétail de la ferme des animaux suive la caste des chargés de mission du bien en soi…
 
L’accession au pouvoir de cette fausse Miss Blandish ne fut possible qu’avec l’utilisation des méthodes de marketing, importées des USA par l’agence de publicité Saatchi & Saatchi. Elles innovaient dans un contexte de crise sociale déclenchée en 1973 (hausse du pétrole) alors que les prédicateurs économiques de Chicago parcouraient le monde avec l’appui de Kissinger afin de duper le plus de gouvernants possibles. 
 
Thatcher applique les insanités friedmaniennes
 
Pour les riches, l’inflation de l’époque paraissait indésirable car elle favorisait les classes moyennes dont elle amortissait les dettes automatiquement. Aussi, fut-il décidé de prendre au sérieux les élucubrations de Friedman, en bloquant l’offre de monnaie pour démarrer une récession qui créa un chômage massif. La restriction monétaire fit monter la livre et l’industrie commença à disparaître. Seuls les banquiers de la City profitèrent de la livre surévaluée pour s’offrir des actifs à travers le monde…
 

Milton Friedman et Ronald Reagen
 
La réforme fiscale fut aussi brutale. La TVA monta et, face aux critiques de cette politique de néantisation du peuple anglais, il lui fallut chercher une guerre capable de redorer son blason ; de faire naître temporairement autour d’elle un nationalisme factice, trompeur et niais.  Cela lui réussit. La guerre des Malouines, en 1982, fut son tremplin pour une nouvelle période  économique. Appliquant les mesures de Friedman, elle devint naturellement la grande amie du général chilien Pinochet, lui même fanatique partisan des mesures des impenseurs de l’Ecole de Chicago. Elle devait aussi promouvoir Gorbachev, qui fut transformé en coqueluche de l’Occident au fur et à mesure qu’il trahissait le peuple russe. On relira sur ce point l’excellent ouvrage de Alexandre Zinoviev : Perestroika et contre-Perestroika. O.Orban. 1991. “Gorbatchev est devenu le héros de l’occident, qui l’a couvert d’honneurs et de louanges pour ses mérites, non envers l’URSS, mais envers les occidentaux”.
 
L’obsession de “privatiser” en faveur des financiers, seule ligne de conduite permanente de la dame, correspondait-elle à des accords qui liaient la Grande-Bretagne? Fallait-il solder des dettes qui remontaient à la seconde guerre mondiale? Etait-ce une contrepartie aux aides du FMI signées en 1976?  Elle a finalement exercé le rôle de Mama Grisson, organisant le hold-up du siècle sur une contrée désormais victime de la tyrannie obscurantiste d’une bande de financiers parvenus. 
 
La véritable noblesse est morte
 
Mrs Thatcher a détruit un monde à base de solidarités professionnelles pour livrer le tout aux démons de la City. La justification à partir des penseurs autrichiens, notamment Hayek, est totalement erronée. Il n’y a pas et il n’y aura jamais d’ordre cattalactique quand la mafia financière règne. Le discours monétariste et l’obsession des privatisations sont destinés à justifier le vol en faveur de ceux qui se sont préparés pour la grande orgie de pillage. On ne saurait oublier qu’elle a couvert, en 1986, la destruction des règles financières qui assuraient encore un peu d’harmonie dans ces métiers de gangster. 
 
En échange, elle a terminé dans la nouvelle noblesse, celle d’une époque Orwellienne où les voyous s’achètent les titres puisque la dernière véritable noblesse européenne est morte en 1914-1918.

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mercredi, 22 mai 2013 | Lien permanent

Edmund Burke & the French Revolutionaries

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Edmund Burke & the French Revolutionaries

Ex: http://www.theimaginativeconservative.com 

The French Revolutionaries, Edmund Burke rightly understood, sought not just the overturning of the old, but, critically, they also desired the destruction of the true, the good, and the beautiful. Only by lying about the nature of the human person could they accomplish their goals…

One of the most important duties of any good person, Edmund Burke argued, was to study, to understand, and to meditate upon the meaning of human nature, its consistencies as well as its gothic deviations from the norm across history. Granted, not everyone had the leisure to ponder this question as often as necessary or as deeply as possible, but this did not lessen the duty. For the vast majority of humanity, they would have to rest content with the vision of human nature as seen in themselves and in their neighbors, as observed in the market and the pub, and as heard from the pulpit.

For those who had the leisure, however, they should spend much of their time considering the nature, follies, and dignity of humanity as a whole as well as in its particulars. This was the first duty of a man of letters, a scholar, an aristocrat, and a priest. In the last decade of his own life, Burke admitted with some satisfaction, he had devoted a significant part of his own thought to the questions of humanity and its nature. “I should be unfit to take even my humble part in the service of mankind,” he wrote, had he neglected this first and highest duty of the good person. Such a study anchored one in humility as well as wisdom, noting that while there would always be those who lived at the margins, they were, while not marginalia, exceptions that proved the norm. Exceptions would always exist in nature, but to focus on them was to miss the essence and dignity of a thing. When studying only the margins, one would be apt to exaggerate the good or the evil, mistaking a particular truth to be a universal one.

When Burke examined the French Revolutionary arguments against the French aristocracy, he found, not surprisingly, that while the Revolutionaries had acquainted themselves very well with the particular evils as practiced by particular aristocrats, they had missed the norm, the essence of the aristocratic class.

Certainly, the Anglo-Irish statesman and philosopher agreed, one could find mistakes, some of which might be horrendous. Of those French aristocrats who lived at the end of the eighteenth century, Burke observed three general failings. First, French aristocrats behaved as children long after they had attained adulthood. They took from their families more than they gave, well past the years of irresponsibility. Second, too many French aristocrats had absorbed and manifested the ignobility of enlightenment philosophy, themselves disgusted with the past and ready thoughtlessly to revolutionize society. They had come to see the past, tradition, mores, norms, and association as means by which to shackle rather than to promote human dignity and freedom. They had, in other words, Burke worried, read way too much Locke and Rousseau and not enough Socrates and Cicero. Third, he claimed, the old aristocracy has held onto its privileges too long and too tenaciously, not allowing the many who had earned it in the eighteenth century into their own ranks. Thus, Burke noted with regret, by being both ignorant in philosophy and selfish in position, they had failed to see the creation of their own enemy class, those who had worked and given, but had not received the titles and honors so richly bestowed. Nowhere in French society did this prove more blatant than in the military orders. There, the old aristocracy remained obnoxiously over-represented, endangering the internal as well as the external order of French society.

Despite these failings, though, Burke noted with much satisfaction that when the French Revolution began in 1789, the monarch as well as the majority of aristocrats apologized for their selfish errors and had been the first to admit that their own orders needed reform for the good and benefit of the whole of society.

Read their instructions to their representatives. They breathe the spirit of liberty as warmly, and they recommend reformation as strongly, as any other order. Their privileges relative to contribution were voluntarily surrendered; as the king, from the beginning, surrendered all pretence to a right of taxation. Upon a free constitution there was but one opinion in France. The absolute monarchy was at an end. It breathed its last, without a groan, without struggle, without convulsion.

S9-B23-02.jpgSuch an apology and a reform (or series of reforms) the real revolutionaries mightily feared. Never had they actually sought reform of French society, whatever their claims and protestations. Instead, from the moment they began the revolution in 1789, they wanted to destroy and overturn all that opposed them and to do so utterly and completely, leaving no remnant and no possible opposition. To destroy as violently and wholly as possible, they needed to make a caricature of the aristocrat and the monarch. They needed to take the particular evils of each and make the average person believe them the universal and norm of each. Rather than examining the human condition, the true revolutionaries exaggerated its faults as manifested in the elites of society. They, Burke claimed in true Aristotelian and Thomistic fashion, redefined the thing, claiming its accidents to be its essence. Being revolutionaries, they could not create, they could only mock and pervert. Though the revolutionaries claimed to hate the violence and errors of the aristocracy, they submitted themselves to the very same evils, creating excuses for their own sins, as if necessary to expiate all of those of the past.

Thus, by attacking the best as the worst, the revolutionaries sought to kill the very heart of France, those who gave it its fame. Were they flawed? Of course, what human being is not? Did they sin? Of course, what human being is without? But, they had done much good, as well, as most humans do. “All this violent cry against the nobility I take to be a mere work of art,” Burke sagaciously noted. In their cries, the revolutionaries proved that they hated not just the nobility but all nobility. Properly understood, “nobility is a graceful ornament to the civil order. It is the Corinthian capital of polished society,” Burke argued, and “Omnes boni nobilitati semper favemus, was the saying of a wise and good man. It is indeed one sign of a liberal and benevolent mind to incline to it with some sort of partial propensity.”

The French Revolutionaries, Burke rightly understood, sought not just the overturning of the old, but, critically, they also desired the destruction of the true, the good, and the beautiful. Only by lying about the nature of the human person could they accomplish their goals. In fighting evil (or, at least as they claimed), they not only absorbed and perpetuated evil, but they mocked the good.

This essay is the twelfth essay in a series.

The Imaginative Conservative applies the principle of appreciation to the discussion of culture and politics—we approach dialogue with magnanimity rather than with mere civility. Will you help us remain a refreshing oasis in the increasingly contentious arena of modern discourse? Please consider donating now

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dimanche, 16 décembre 2018 | Lien permanent

La ”Responsabilité de protéger” (R2P) comme instrument d'agression

La “Responsabilité de protéger” (R2P) comme instrument d’agression
La « responsabilité de protéger » est une fausse doctrine conçue pour miner les fondements mêmes du droit international
 
Ex: http://nationalsocialradical.freeforums.org/
 
R2p_Cover.jpgLa « responsabilité de protéger » est une fausse doctrine conçue pour miner les fondements mêmes du droit international. C’est le droit réécrit en faveur des puissants. « Les structures et les lois qui fondent l’application de la R2P exemptent bel et bien les Grandes Puissances – défenseurs du droit international – du respect des lois et des règles mêmes qu’elles imposent aux autres pays.»

La Responsabilité de Protéger (R2P) et le concept d’intervention humanitaire datent tous les deux du lendemain de l’effondrement de l’Union Soviétique – qui levait subitement toutes les entraves que cette Grande Puissance avait pu jusqu’ici opposer à la constante projection de puissance des États-Unis. Dans l’idéologie occidentale, bien sûr, les États-Unis s’étaient efforcés depuis la Seconde Guerre mondiale de contenir les Soviétiques ; mais ça, c’est l’idéologie… En réalité, l’Union Soviétique avait toujours été bien moins puissante que les États-Unis, avec des alliés plus faibles et moins fiables, et de 1945 à sa disparition en 1991 elle avait finalement toujours été sur la défensive. Agressivement lancés à la conquête du monde depuis 1945, les États-Unis, eux, n’avaient de cesse d’augmenter le nombre de leurs bases militaires dans le monde, de leurs sanglantes interventions grandes ou petites sur tous les continents, et bâtissaient méthodiquement le premier empire véritablement planétaire. Avec une puissance militaire suffisante pour constituer une modeste force d’endiguement, l’Union Soviétique freinait l’expansionnisme américain mais elle servait aussi la propagande américaine en tant que soi-disant menace expansionniste. L’effondrement de l’Union Soviétique engendrait donc un besoin vital de nouvelles menaces pour justifier la continuation voire l’accélération de la projection de puissance américaine, mais on pouvait toujours en trouver : depuis le narco-terrorisme, Al-Qaïda et les armes de destruction massive de Saddam Hussein, jusqu’à une nébuleuse menace terroriste dépassant les limites de la planète et de l’espace environnant.

Tensions inter-ethniques et violations des Droits de l’Homme ayant engendré une prétendue menace globale, planétaire, contre la sécurité, qui risquait de provoquer des conflits encore plus vastes, la communauté internationale (et son superflic) se retrouvaient face à un dilemme moral et à la nécessité d’intervenir dans l’intérêt de l’humanité et de la justice. Comme nous l’avons vu, cette poussée moraliste arrivait justement au moment où disparaissait l’entrave soviétique, où les États-Unis et leurs proches alliés célébraient leur triomphe, où l’option socialiste battait de l’aile et où les puissances occidentales avaient enfin toute liberté d’intervenir à leur guise. Bien sûr, tout cela impliquait de passer outre le principe westphalien multiséculaire gravé au centre des relations internationales – à savoir le respect de la souveraineté nationale – qui, si l’on y adhérait, risquait de protéger les pays les plus petits et les plus faibles contre les ambitions et les agressions transfrontalières des Grandes Puissances. Cette règle était en outre l’essence même de la Charte des Nations Unies et on peut dire qu’elle était même la clé de voûte de ce document que Michael Mandel décrivait comme « la Constitution du monde ». Passer outre cette règle et le principe de base de cette Charte impliquait l’entrée en lice de la Responsabilité de Protéger (R2P) et des Interventions Humanitaires (IH), et ouvrait à nouveau la voie à l’agression pure et simple, classique, avec des visées géopolitiques, mais parée désormais du prétexte commode de la R2P et de l’IH.

Bien évidemment, lancer des interventions humanitaires transfrontalières au nom de la R2P reste l’apanage absolu des Grandes Puissances – spécificité communément admise et regardée comme parfaitement naturelle à chaque fois que ces mesures ont été appliquées au cours des dernières années. Les Grandes Puissances sont seules à disposer des connaissances et des moyens matériels nécessaires pour mener à bien cette œuvre sociale planétaire. En effet, comme l’expliquait en 1999 Jamie Shea, responsable des relations publiques de l’OTAN, lorsque on commença à se demander si le personnel de l’OTAN ne risquait pas d’être poursuivi pour les crimes de guerre liés à la campagne de bombardements de l’OTAN contre la Serbie, ce qui découlait logiquement du texte même de la Charte du TPIY (Tribunal Pénal International pour l’ex-Yougoslavie) : Les pays de l’OTAN ont « organisé » le TPIY et la Cour Internationale de Justice, et les pays de l’OTAN « financent ces tribunaux et soutiennent quotidiennement leurs activités. Nous sommes les défenseurs, non les violateurs du droit international ». La dernière phrase est évidemment contestable mais pour le reste, Shea avait parfaitement raison.

Détail particulièrement éloquent, lorsqu’un groupe de juristes indépendants déposa en 1999 un dossier détaillé qui documentait les violations manifestes des règles du TPIY par l’OTAN, après un délai considérable et suite à des pressions exercées ouvertement par les responsables de l’OTAN, les plaintes contre l’OTAN étaient déboutées par le Procureur du TPIY au prétexte que, avec seulement 496 victimes documentées tuées par les bombardements de l’OTAN, il n’y avait « simplement aucune preuve d’intention criminelle » imputable à l’OTAN – alors que pour inculper Milosevic en mai 1999, 344 victimes suffisaient largement. On trouvera intéressant aussi que le Procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI), Luis Moreno-Ocapmo, ait lui aussi refusé de poursuivre les responsables de l’OTAN pour leur agression contre l’Irak en 2003, malgré plus de 249 plaintes portées auprès de la CPI, au prétexte que là aussi, « il n’apparaissait pas que la situation ait atteint le seuil requis par le Statut de Rome » pour intenter une action en justice.

Ces deux cas montrent assez clairement que les structures et les lois qui fondent l’application de la R2P (et des IH) exemptent bel et bien les Grandes Puissances – défenseurs du droit international – du respect des lois et des règles mêmes qu’elles imposent aux autres pays. Leurs alliés et clients en sont d’ailleurs exempts aussi. Ce qui signifie très clairement que, dans le monde réel, personne n’a le devoir de protéger les Irakiens ou les Afghans contre les États-Unis, ou les Palestiniens contre Israël. Lorsque sur une chaîne nationale en 1996, la Secrétaire d’État américaine, Madeleine Albright, reconnaissait que 500 000 enfants irakiens [de moins de cinq ans] avaient sans doute perdu la vie, victimes des sanctions imposées à l’Irak par l’ONU (en réalité par les États-Unis), et déclarait : Pour les responsables américains « l’enjeu en vaut la peine » ; il n’y eut de réaction ni sur le plan national ni sur le plan international pour exiger la levée de ces sanctions et le déclenchement d’une IH en application de la R2P, afin de protéger les populations irakiennes qui en étaient victimes. De même aucun appel ne fut lancé pour une IH au nom de la R2P pour protéger ces mêmes Irakiens lorsque les forces anglo-américaines envahirent l’Irak en mars 2003 ; invasion qui, doublée d’une guerre civile induite, allait faire plus d’un million de morts supplémentaires.

r2p-colombe-400x250.jpgLorsque la Coalition Internationale pour la Responsabilité de Protéger, sponsorisée par le Canada, se pencha sur la guerre d’Irak, ses auteurs conclurent que les exactions commises en Irak par Saddam Hussein en 2003, n’étaient pas d’une ampleur suffisante pour justifier une invasion. Mais la coalition ne souleva jamais la question de savoir si les populations irakiennes n’auraient pas de facto besoin d’être protégées contre les forces d’occupation qui massacraient la population. Ils campaient simplement sur l’idée que les Grandes Puissances, qui imposent le respect du droit international, même lorsque leurs guerres d’agression violent ouvertement la Charte des Nations Unies et font des centaines de milliers de morts, restent au-dessus des lois et ne peuvent faire l’objet d’une R2P.

Et c’est comme ça depuis le sommet de la structure internationale du pouvoir, jusqu’en bas : Bush, Cheney, Obama, John Kerry, Susan Rice, Samantha Power au sommet et en descendant Merkel, Cameron, Hollande, puis au-dessous Ban Ki-Moon et Luis Moreno-Ocampo – qui n’ont aucune base politique en dehors du monde des affaires et des médias. Ban Ki-Moon et son prédécesseur Kofi Annan ont toujours œuvré ouvertement au service des principales puissances de l’OTAN, auxquelles ils doivent leur position et leur autorité. Kofi Annan était un fervent partisan de l’agression de l’OTAN contre la Yougoslavie, de la nécessité de renforcer la responsabilité des puissances de l’OTAN, et de l’institutionnalisation de la R2P. Ban Ki-Moon est exactement sur la même fréquence.

Cette même structure internationale du pouvoir implique aussi la possibilité de créer et d’utiliser à volonté des tribunaux internationaux ad hoc et des Cours Internationales contre des pays cibles. Ainsi en 1993, lorsque les États-Unis et leurs alliés souhaitaient démanteler la Yougoslavie et affaiblir la Serbie, ils n’avaient qu’à utiliser le Conseil de Sécurité [dont les États-Unis, l’Angleterre et la France sont membres permanents] pour créer un tribunal précisément à cet effet, le TPIY, qui allait s’avérer parfaitement fonctionnel. De même, lorsqu’ils souhaitaient aider un de leurs clients, Paul Kagame, à assoir sa dictature au Rwanda, ils créèrent le même type de tribunal : le TPIR (ou tribunal d’Arusha). Lorsque ces mêmes pays souhaitèrent attaquer la Libye et en renverser le régime, il leur suffit de faire condamner Kadhafi par la CPI pour crimes de guerre, aussi rapidement que possible et sans contre-enquête indépendante sur aucune des allégations de crime, lesquelles reposaient essentiellement sur des anticipations de massacres de civils [jamais commis]. Bien sûr, comme nous l’avons vu plus haut, concernant l’Irak, la CPI ne trouvait vraiment rien qui puisse justifier des poursuites contre l’occupant, dont les massacres de civils étaient de proportions autrement supérieures et avaient bel et bien été commis, et non simplement anticipés. En réalité, un vaste Tribunal International pour l’Irak a finalement été organisé afin de juger les crimes commis en Irak par les États-Unis et leurs alliés [le BRussell Tribunal], mais sur une base privée et avec un parti-pris clairement anti-belliciste. De fait, bien que ses séances se soient tenues très officiellement dans de nombreux pays et que de nombreuses personnalités importantes y soient venues témoigner, les médias n’y prêtèrent littéralement aucune attention. Ses dernières sessions et son rapport, rendu en juin 2005, ne furent même évoqués dans aucun grand média américain ou britannique.

La R2P correspond parfaitement à l’image d’un instrument au service d’une violence impériale exponentielle, qui voit les États-Unis et leur énorme complexe militaro-industriel engagés dans une guerre mondiale contre le terrorisme et menant plusieurs guerres de front, et l’OTAN, leur avatar, qui élargit sans cesse son « secteur d’activité » bien que son rôle supposé d’endiguement de l’Union Soviétique ait expiré de longue date. La R2P repose très commodément sur l’idée que, contrairement à ce qui était la priorité des rédacteurs de la Charte des Nations Unies, les menaces auxquelles le monde se trouve aujourd’hui confronté ne dérivent plus d’agressions transfrontalières comme c’était traditionnellement le cas, mais émanent des pays eux-mêmes. C’est parfaitement faux ! Dans son ouvrage Freeing the World to Death (Common Courage, 2005, Ch. 11 et 15), William Blum dresse une liste de 35 gouvernements renversés par les États-Unis entre 1945 et 2001 (sans même compter les conflits armés déclenchés par George W. Bush et Barak Obama).

Dans le monde réel, tandis que la R2P parait merveilleusement auréolée de bienveillance, elle ne peut être mise en œuvre qu’à la demande exclusive des principales puissances de l’OTAN et ne saurait donc être utilisée dans l’intérêt de victimes sans intérêt, à savoir celles de ces mêmes Grandes Puissances [ou de leurs alliés et clients] (Cf. Manufacturing Consent, Ch. 2 : « Worthy and Unworthy Victims »). Jamais on n’invoqua la R2P [ou quoi que ce soit de similaire] pour mettre fin aux exactions lorsque en 1975 l’Indonésie décida d’envahir et d’occuper durablement le Timor Oriental. Cette occupation allait pourtant se solder par plus de 200 000 morts sur une population de 800 000 au total – ce qui proportionnellement dépassait largement la quantité de victimes imputables à Pol Pot au Cambodge. Les États-Unis avaient donné leur feu vert à cette invasion, fourni les armes à l’occupant et lui offraient leur protection contre toute réaction de l’ONU. Dans ce cas précis, il y avait violation patente de la Charte des Nations Unies et le Timor avait impérativement besoin de protection. Mais dès lors que les États-Unis soutenaient l’agresseur, on n’entendrait jamais parler de réponse des Nations Unies. [Ndt : En tant que membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, les USA ont droit de veto sur toutes les décisions de l’ONU ; or toute décision d’intervention ou de sanction passe nécessairement par le Conseil de Sécurité]

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Comble d’ironie mais particulièrement révélateur, Gareth Evans, ex-Premier ministre d’Australie, ex-Président de la Cellule de Crise Internationale [l’International Crisis Group : officiellement, ONG engagée dans la prévention et le règlement des conflits internationaux], co-fondateur de la Commission Internationale sur l’Intervention et la Souveraineté Internationale, lui-même auteur d’un ouvrage sur la R2P et qui aura sans doute été le principal porte-parole en faveur de la R2P comme instrument de justice internationale, était Premier ministre d’Australie pendant l’occupation génocidaire du Timor Oriental par l’Indonésie et en tant que tel fêtait et encensait les dirigeants indonésiens, dont il était ouvertement complice pour spolier le Timor de ses droits sur ses réserves naturelles de pétrole (Cf. John Pilger “East Timor: a lesson in why the poorest threaten the powerful,” April 5, 2012, pilger.com.). Evans était donc lui-même complice et contributeur de l’un des pires génocides du XXe siècle. Vous imaginez la réaction des médias à une campagne en faveur des Droits de l’Homme menée sans le soutien de l’OTAN, et ayant pour porte-parole un dignitaire chinois qui aurait entretenu des relations très amicales avec Pol Pot pendant les pires années de sa dictature ?

Ce qui est réellement éloquent c’est de voir comment Evans gère ce passif notoire pour promouvoir la R2P. Interrogé à ce sujet lors d’une session de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur la R2P, Evans en appelait au bon sens : La R2P « se définit d’elle-même », et les crimes mis en cause, y compris le nettoyage ethnique, sont tous intrinsèquement révoltants et par leur nature même d’une gravité qui exige une réponse […]. Il est réellement impossible de parler ici de chiffres précis ». Evans souligne que parfois, des chiffres minimes peuvent suffire : « Nous nous souvenons très clairement de l’horreur de Srebrenica… [8 000 morts seulement]. Avec ses 45 victimes au Kosovo en 1999, Racak suffisait-il à justifier la réponse qui fut déclenchée par la communauté internationale ? » En fait, l’événement de Racak avait effectivement paru suffisant pour une bonne et simple raison : il donnait un coup d’accélérateur au programme de démantèlement de la Yougoslavie d’ores et déjà lancé par l’OTAN. Mais Evans évite soigneusement de répondre à sa propre question au sujet de Racak. Inutile de dire qu’Evans ne s’est jamais demandé et n’a jamais cherché à expliquer pourquoi le Timor Oriental, avec plus de 200 000 morts n’avait jamais suscité aucune réaction de la communauté internationale ; et l’I

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