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Le phare spirituel de l’Europe

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Le phare spirituel de l’Europe

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

« Il est des lieux où souffle l’esprit. Il est des lieux qui tirent l’âme de sa léthargie, des lieux enveloppés, baignés de mystère, élus de toute éternité pour être le siège de l’émotion religieuse. […] Illustres ou inconnus, oubliés ou à naître, de tels lieux nous entraînent, nous font admettre insensiblement un ordre de faits supérieurs à ceux où tourne à l’ordinaire notre vie. Ils nous disposent à connaître un sens de l’existence plus secret que celui qui nous est familier, et, sans rien nous expliquer, ils nous communiquent une interprétation religieuse de notre destinée. Ces influences longuement soutenues produiraient d’elles-mêmes des vies rythmées et vigoureuses, franches et nobles comme des poèmes. Il semble que, chargées d’une mission spéciale, ces terres doivent intervenir, d’une manière irrégulière et selon les circonstances, pour former des êtres supérieurs et favoriser les hautes idées morales. » Ces propos de Maurice Barrès, écrits en 1913 dans La Colline inspirée, concordent parfaitement avec la Sainte-Montagne plus connue sous le nom de Mont Athos.

Point culminant à 2033 m de la plus orientale des péninsules grecques de la Chalcidique, le Mont Athos devient dès la fin du VIIe siècle le lieu de retraite des ermites. L’endroit se couvre bientôt de monastères qui dépendent directement du patriarchat œcuménique de Constantinople. Très tôt, le territoire, dédié à la Vierge Marie, applique l’abaton (un terme grec signifiant « lieu pur ou inaccessible ») : l’accès y est interdit à toute personne de sexe féminin ainsi qu’à tout animal femelle, excepté pour des raisons pratiques les poules et les chattes.

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L’actuelle hystérie féministe voit dans cette interdiction « anachronique » le caractère machiste, discriminatoire et sexiste de la Sainte-Montagne. Dès 2002, une socialiste député grec au Parlement européen avait réclamé de l’assemblée une ferme condamnation. Athènes s’y opposa avec vigueur. En effet, la Grèce garantit les spécificités de ce « Tibet chrétien » reconnues par le traité de Lausanne en 1923 et par les différents traités européens.

Héritier de l’Empire byzantin dont il a gardé l’étendard doré à l’aigle impériale bicéphale, le Mont Athos est un État monastique autonome de 2 250 habitants qui se répartissent entre les vingt monastères d’origine grecque, russe, bulgare, roumaine, serbe, géorgienne et arménienne. Organe délibératif, sa Communauté sacrée réunit les représentants de chaque monastère. Quatre moines choisis pour un an forment la Sainte-Épistasie, l’instance exécutive présidée par un Protos.

Classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 1998, le Mont Athos concilie avec une harmonie certaine spiritualité, tradition et écologie. Des éoliennes discrètes et des panneaux solaires fournissent aux monastères leur propre électricité. Tandis que le Mont Saint-Michel croûle sous le tourisme de masse et que le Rocher de Saint-Michel d’Aiguilhe au Puy-en-Velay connaît pour l’instant une fréquentation somme toute supportable, le Mont Athos reste encore ce grand phare spirituel de l’Europe.

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 58, diffusée sur Radio-Libertés, le 22 décembre 2017.

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mardi, 26 décembre 2017 | Lien permanent

Le holisme comme réponse au monde moderne

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Le holisme comme réponse au monde moderne

par Georges FELTIN-TRACOL

Du grec holos, « entier », le holisme est un terme inventé en 1926 par le général Jan Christiaan Smuts, Premier ministre d’Afrique du Sud, pour désigner un ensemble supérieur à la somme de ses parties. L’écrivain britannique Arthur Koestler vulgarisa la notion dans Le cheval dans la locomotive (1967) et Janus (1978). L’anthropologue français Louis Dumont s’y référait déjà en 1966 dans Homo hierarchicus.

Bien connu pour son action permanente envers les plus démunis des nôtres, le pasteur Jean-Pierre Blanchard reprend à son compte le concept dans son nouvel essai L’Alternative holiste ou la grande révolte antimoderne (Dualpha, coll. « Patrimoine des héritages », préface de Patrick Gofman, 2017, 156 p., 21 €). Il y développe une thèse qui risque d’agacer tous ceux qui gardent un mur de Berlin dans leur tête.

Si le monde moderne se caractérise par le triomphe de l’individu et l’extension illimitée de ses droits considérés comme des désirs inaliénables à assouvir, l’univers traditionnel préfère accorder la primauté au collectif, au groupe, à la communauté. Certes, chacune de ces visions du monde antagonistes comporte une part de l’autre. La domination de la Modernité demeure toutefois écrasante, d’où des réactions parfois violentes. Ainsi le pasteur Blanchard voit-il dans la longue révolte des paysans mexicains entre 1911 et 1929 la première manifestation du holisme. Ensuite surgiront tour à tour les révolutions communiste, fasciste et nationale-socialiste. L’auteur insiste longuement sur le paradoxe bolchevique : le progressisme revendiqué se transforma en un conservatoire des traditions nationales et populaires. Le communisme réel est en fait un holisme contrarié par le matérialisme historique. On sait maintenant que la République populaire démocratique de Corée a une société plus communautaire, plus holiste, que cet agrégat bancal d’atomes individualistes déréglés qu’est le Canada.

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Aujourd’hui, la vision holistique des rapports collectifs humains prend la forme de l’idéologie islamiste. Le choc frontal entre la modernité occidentale et cet autre holisme est brutal. L’incantation lacrymale et victimaire aux droits de l’homme, au « vivre ensemble » et à l’individu-tyran n’écartera pas la menace islamiste; elle la fortifiera au contraire. La civilisation européenne ne survivra que si elle renoue avec « la transcendance, ce retour qui combat le monde occidental bourgeois issu de la philosophie des Lumières [qui] offre de nouvelles perspectives pour l’avenir (p. 156) », un avenir holistique, communautaire et organique pour les peuples autochtones d’Europe.

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 76, diffusée sur Radio-Libertés, le 27 avril 2018.

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lundi, 30 avril 2018 | Lien permanent

Gilets jaunes, démocratie et société de consommation

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Gilets jaunes, démocratie et société de consommation

Patrick Parment

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com

La crise ouverte par les gilets jaune, c’est au fond la crise de la démocratie et de la société de consommation. Ce n’est vraiment pas un hasard si, soudain, les peuples européens prennent conscience qu’une société dominée par les marchés financiers mènent tout droit au néant. Cette société d’abondance (factice !) a généré toutes les dérives possibles  au point d’être devenue totalement schizophrénique : de la cause des femmes au gender en passant par la glorification des minorité sexuelles. En un siècle d’existence  nos démocraties ont détruit tout ce qu’avait construit le génie de nos ancêtres qui ne vivaient pas dans une société d’abondance mais bien dans une société du manque, voire de la pénurie. Leur génie tient tout entier dans ce que nous appelons aujourd’hui notre patrimoine.

Mais ces sociétés d’hier reposaient sur une hiérarchie sociale bien ordonnée et sur un socle familial fort, c’est-à-dire où les rôles de chacun étaient définis. Cette société traditionnelle n’était pas pour autant figée et l’ascenseur social permettait toutes les audaces (on pense aux bourgeois si bien décrits par Molière). Nos ancêtres n’étaient pas malheureux, ils étaient économes au sein d’une société qui avait pour avantage majeur de leur offrir un avenir.

Aujourd’hui, nous vivons au sein d’une prison libertaire et individualiste où l’on a fait sauter tous les verrous qui scellaient nos sociétés traditionnelles.  Hier encore, nos ancêtres étaient liés par une communauté de destin, aujourd’hui on parle de destin individuel au sein d’une société d’abondance qui obère tout avenir.  Qu’est-ce que l’avenir quand on a tout ? Et à quoi sert-il d’être milliardaire au sein d’une telle société quand l’argent n’a d’autre finalité que lui-même.  Peut-on décemment comparer les Bill Gates, Bernard Arnault et autres Pinault à Laurent de Médicis, dit le Magnifique ? Bien sûr que non. D’ailleurs, n’est-il pas symbolique que les Pinault-Arnault collectionnent cet art dit moderne qui n’est jamais que le reflet des poubelles de la société de consommation et de son vide ontologique.

Les gilets jaunes, c’est cela, le refus soudain d’un peuple qui s’aperçoit que plus rien ne fonctionne parce que l’homme a soudain dépassé les bornes de ce qui constitue justement la pâte humaine, c’est-à-dire son besoin de rêver, de croire en un avenir, de croire surtout en son humanité. Et plus encore de reconnaître en l’autre ce qu’il est lui-même. Les gilets jaunes des ronds-points ce n’est pas autre chose qu’un retour à notre humanité et le rappel qu’un peuple c’est aussi une communauté de destin. Ce qui nous porte à croire que ce mouvement est irréversible.

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mercredi, 06 février 2019 | Lien permanent | Commentaires (1)

Les ”plans d'éducation”: tuer les corps et les âmes

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Les "plans d'éducation": tuer les corps et les âmes

Par Juan Manuel de Prada

Source: https://noticiasholisticas.com.ar/planes-educativos-matan...

Un ami m'envoie une vidéo humoristique dans laquelle un journaliste sardonique présente son micro à des lycéens, leur demandant de répondre à des questions aussi difficiles et alambiquées que: "Quels étaient les noms des Rois Catholiques?", ou "Qui a écrit Lazarillo de Tormes?". Certains de ces jeunes ont fui le harcèlement du journaliste, honteux de leur ignorance; mais il y a eu, aussi, ceux qui ont répondu des absurdités les plus diverses, tantôt avec une timide insécurité, tantôt avec une fière garrulería. Je pensais qu'il s'agissait d'un canular, mais plusieurs de mes amis professeurs de lycée confirment qu'il y a parmi leurs élèves des enfants qui ne sauraient pas non plus répondre à ces questions élémentaires.

Selon les "plans éducatifs" actuels, un étudiant en lettres ne reçoit que trois heures de langue et de littérature par semaine, et il peut facilement terminer ses études sans avoir lu nos classiques. Le latin (sans parler du grec) a été supplanté, au mieux, par un pastiche de futilités, avec un zeste de mythologie, un zeste de "culture classique" et quelques rudiments de langue qui atteignent à peine le niveau des déclinaisons. La philosophie n'est pas mieux lotie, si bien que la dernière génération de bacheliers peut terminer ses études sans avoir jamais entendu parler de Platon ou de saint Thomas d'Aquin. L'histoire a également vu ses plages horaires réduites, afin de pouvoir placer toutes ces choses superflues qui intéressent l'ingénierie sociale actuelle (du séparatisme à la soi-disant "mémoire démocratique"). En bref, les sciences humaines ont été presque complètement amputées et réduites à une présence "testimoniale".

Une telle amputation est inhumaine, aussi inhumaine que d'enlever un organe vital sain à une personne ou de la condamner à l'amnésie. On peut penser qu'une telle amputation est quelque chose d'innocent, un détournement de la pédagogie moderne perpétré sans malice, par une sorte de frivolité naïve. On peut aussi penser qu'une telle amputation a été savamment préparée dans un but inavouable. Les sciences humaines expliquent ce que nous sommes, élucident notre généalogie intellectuelle et spirituelle, nous offrent un diagnostic lucide du temps présent, en nous montrant la réalité dont nous sommes issus. Les reléguer au grenier des vieilleries inutiles, comme l'ont fait les "plans éducatifs" successifs du malheureux Régime espagnol de 78 (suivant, bien sûr, les directives émanant du pourrissoir européen), c'est condamner plusieurs générations à sortir de notre réel.

Et là, il faut se poser une question très succincte: "Cui prodest ? Qui profite de cette dévastation ? Qui a décidé de priver ces jeunes du patrimoine culturel qui les explique, en les avilissant en retour avec des divertissements grossiers qui vermoulent leurs âmes et des chimères genderistes qui mutilent leurs corps ? Qui a décidé de tuer leurs âmes et leurs corps, tout en les conduisant vers la barbarie ?

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lundi, 04 septembre 2023 | Lien permanent

La mémoire manuscrite de l'Egypte en fumée

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La mémoire manuscrite de l'Egypte en fumée

Décidément, les révolutions n'aiment pas la culture!

Ex: http://www.metamag.fr/

« Du passé faisons table rase » Horrible formule des révolutions qui veulent changer le monde et construire l’avenir en détruisant le passé. Le pire des fanatismes est celui de croire que les valeurs du moment sont supérieures à toutes les autres et exigent, au passage, leur destruction

On connaît les visages de Ramsès martelé par les Chrétiens ou la fin présumée de bibliothèque d’Alexandrie déjà incendiée par la guerre de César, puis ravagée, définitivement, par le fanatisme islamiste – déjà ! L’Egypte, décidément trop gâtée culturellement par les anciens dieux, paye le prix fort chaque fois aux obscurantistes et à la violence de ceux qui pensent, souvent, qu’un seul livre suffit.

La France a demandé en début de semaine aux autorités égyptiennes «une enquête exhaustive et transparente sur les origines et les responsabilités » de la destruction de l’Institut d’Egypte au Caire, fondé par Napoléon Bonaparte. Les circonstances de l’incendie du bâtiment, situé près de la place Tahrir, restent encore obscures. Alors, bien sûr, il faudra savoir ce qui s'est passé: un accident lors d’un affrontement, une provocation des forces de l’ordre pour discréditer les manifestants ou la manifestation d’un obscurantisme fanatique d’une partie de la foule?


Une passion française pour l’Egypte antique en fumée

Les victimes des troubles égyptiens ne se comptent plus seulement en nombre de morts, mais également en trésors culturels. L’inquiétude des premiers jours s’est concrétisée. Avec l’incendie de l’Institut d’Egypte, au Caire, le pays a perdu un de ses fonds les plus précieux. Depuis, officiels et manifestants s’accusent mutuellement d’être à l’origine de ce sinistre. Mais les faits sont là… Le printemps du Caire est devenu un hiver culturel pour un établissement unique au monde, fruit d’une passion française pour l’Egypte antique.

L’Institut d’Égypte a été fondé, en 1798, par Napoléon Bonaparte durant la campagne d’Egypte. Il regroupait 200 000 ouvrages rares et documents iconographiques originaux. Le bâtiment, incendié dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17, date, quant à lui, du début du XXe siècle. Dans un communiqué, l’armée a accusé les manifestants "casseurs et drogués" d’être à l’origine du drame. C’est très possible. L’Institut d’Égypte se trouve à quelques dizaines de mètres de la place Tahrir.

Sur des photos cependant, prises alors que le bâtiment était encore en feu, on voit des gens présentés comme des "baltaguya", les milices proches du pouvoir, lancer des pierres sur les manifestants depuis le toit. Mais comment distinguer des civils qui s affrontent ?

Que reste-t-il des ouvrages de l'Institut d'Égypte? L'inventaire risque d'être long et le préjudice immense. La majeure partie de ce fonds n'était pas numérisée. Les 22 employés, ainsi que deux membres de l'Unesco et des volontaires, ont dû mettre sous sacs plastique des pages en partie calcinées et des volumes noircis. «Nous avons extrait onze containers d'archives", évaluait le secrétaire général, Abdel Rahman al-Charnoubi. "Il restait encore deux sous-sols à dégager

Le reste des rayonnages d'un bâtiment menaçant, désormais, de s'écrouler est parti en fumée. Bernard Valero, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, a pointé «un drame pour la culture universelle, qui illustre les graves dangers que court le patrimoine de l'humanité qu'abrite l'Égypte.» Il a ajouté que «la France était prête à examiner toute demande de soutien à une réhabilitation de l'Institut».

En fin de journée, le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, proposait  de mobiliser le savoir faire de la Bibliothèque nationale de France . «L'action de cette institution a déjà été déterminante pour la sauvegarde de l'Institut des belles-lettres arabes en Tunisie.» Pour sa part, l'homologue égyptien de M. Mitterrand a qualifié le sinistre de «catastrophe pour la science», et annoncé la «formation d'un comité de spécialistes de la restauration des livres et des manuscrits quand les conditions de sécurité le permettront». Notre ministre aurait dû se rendre sur place immédiatement.

Dans d'autres palais contigus, Bonaparte avait fait installer une ménagerie, des laboratoires, ateliers et magasins où l'on déposait des collections de toute sorte. C'est de ce «quartier de l'Institut» que partaient les explorateurs et premiers égyptologues. Leur énorme moisson a donné naissance à un ouvrage unique et monumental: "La Description de l'Égypte".

Des autodafés moins graves que d’autres

Dès février 1802, Bonaparte, devenu Premier consul, en a ordonné la publication. La parution s'étendra sur quelque trente années. Elle mettra à contribution 43 auteurs, 80 artistes et 294 graveurs. Divisée en trois parties -Antiquité, Histoire naturelle et État moderne- la Description comprend 157 mémoires, 47 cartes géographiques et 925 planches, dont certaines atteignent un mètre de longueur. Une presse spéciale a été mise au point pour l'impression par Nicolas Conté. Et il a fallu fabriquer un meuble spécifique pour contenir ses vingt volumes. La Description est à la source de l'égyptologie, dont le déchiffrement des hiéroglyphes.

L'Egypte ne connaîtrait pas elle-même son passé sans ce  travail français. Est-ce cela que les manifestants ont voulu détruire ou la mémoire d’une Egypte qui n’était pas musulmane et arabe? On peut espérer se tromper sans en être sûr. Mais même s'il s'agit d'un dégât collatéral d’une révolution prétendument démocratique, ce ne sera pas d’une grande consolation.

Ce saccage d’un apport français unique au patrimoine culturel mondial n'a pas, finalement, bouleversé la presse, si sensible à s’émouvoir par ailleurs de la présence dans nos musées de reliques d'autres cultures. On sait pourquoi.

Il ne faut pas dire du mal de la révolution égyptienne qu’il faut soutenir par idéologie malgré sa dérive islamiste de plus en plus évidente. Et si, au passage, brûle un trésor écrit irremplaçable, que Mehmet Ali, Farouk, Nasser et Moubarak avaient admiré et protégé, le "printemps arabe" mérite bien qu’on l’inscrive aux profits et pertes des mouvements populaires. Il y a, décidément, des autodafés moins graves que d’autres.

 

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samedi, 07 janvier 2012 | Lien permanent

Un livre explosif sur les relations consternantes entre le Qatar et Sarkozy

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Un livre explosif sur les relations consternantes entre le Qatar et Sarkozy

Auteur : Tunisie Secret
 
 
 
 
 
Ex: http://zejournal.mobi

Les auteurs de ce brûlot dénoncent un partenariat construit sur un mélange des genres qui confond intérêt personnel et intérêt général. La France a pratiquement été offerte sur un plateau d’argent à l’émir du Qatar par son ami Sarkozy en échange d’opérations biscornues qui rappellent à s’y méprendre celles, honteuses et largement répandues, de la Françafrique. Ces opérations n’ont été rendues possibles que parce que  la France de la rigueur a été détruite par des voyous aventuriers dénués de toute vision lointaine pour leur pays, allant jusqu’à l’impliquer dans une guerre hors de ses frontières et sans le moindre casus belli. En temps normal, c’est la Haute Cour de l’État qui devrait être convoquée pour juger toutes ces affaires de grand banditisme politique.

Annoncé depuis septembre dernier, le livre accablant pour Nicolas Sarkozy vient de sortir aux éditions Fayard. Ses auteurs, Pierre Péan et Vanessa Ratignier ont enquêté sur les véritables raisons qui ont poussé l’actuel président de l’UMP d’ouvrir la France à l’Etat-voyou du Qatar. Un livre qui vient enrichir la bibliothèque déjà bien chargée sur les malfaisances de cet émirat en France et dont le livre de Jacques-Marie Bourget et Nicolas Beau, « Le Vilain petit Qatar. Cet ami qui nous veut du bien » n’a été que la pierre inaugurale.

qatar-jpg_2449318.jpgPourquoi les Qataris ont-ils été exonérés de toutes taxes immobilières, y compris sur la plus value, alors que les contribuables français, y compris les plus démunis, la payent plein pot ? Pourquoi le club de foot le plus prestigieux, le PSG a-t-il été offert à cet Emirat ? Pourquoi des hôtels particuliers et des châteaux, classés patrimoine mondial, ont-ils été vendus aux oligarques de Doha ? Pourquoi le couple Hamad-Sarkozy ont-ils décidé de détruire la Libye ? Pourquoi la droite au pouvoir a-t-elle autorisé le premier émirat financier du terrorisme islamiste d’investir les banlieues pour prendre en charge les français de la diversité ?A ces questions et à bien d’autres encore, Vanessa Ratignier et Pierre Péan répondent avec l’audace des journalistes libres et l’obstination des écrivains qui ne craignent pas les puissants. Dans la quatrième de couverture, on lit que « Nombre d’États du Golfe lorgnent sur le patrimoine français et tentent, des pétrodollars plein les poches, d’acheter tout ce qui peut l’être avant épuisement de l’or noir. Jusqu’ici nos dirigeants leur avaient résisté – du moins en apparence -, offusqués par tant d’audace. Mais, avec le Qatar, c’est une tout autre histoire. La France est devenue le terrain de jeu sur lequel la famille Al-Thani place et déplace ses pions politiques, diplomatiques, économiques, immobiliers ou industriels ».

« Dans son enquête au cœur du pouvoir, Vanessa Ratignier, avec le concours de Pierre Péan retrace l’histoire d’un partenariat ancien qui a mal tourné : la France est désormais « sous influence », comme si elle était devenue une chasse gardée de l’émirat. Nos élites, maniant l’art du double langage, amalgament depuis des années intérêt général et enjeux personnels, si bien qu’on se demande parfois où s’arrête le mélange des genres. Cette situation, qui rappelle le pire de la Françafrique, marque l’avènement d’une Qatar-France oublieuse de nos valeurs et héritière des tares du petit émirat ». Ici se termine la présentation des éditions Fayard.Selon le magazine Marianne du 4 septembre 2014, en août 2008, en vacances dans la résidence tropézienne de son ami milliardaire François Pinault, Jacques Chirac se rend au Cap Nègre visiter le couple Sarkozy-Bruni. L’ancien président « raconte à son successeur que le Premier ministre du Qatar, Hamad Jassem al-Thani a même tenté de le corrompre, venant à l’Elysée avec des valises remplies de billets : « Nicolas, fais attention. Des rumeurs de corruption fomentée par le Premier ministre qatari te concernant circulent dans Paris…Fais vraiment attention ».En effet, poursuit Marianne, « des bruits circulent notamment sur le financement par le Qatar du divorce de Nicolas Sarkozy avec Cécilia en octobre 2007. Certains suggèrent qu’il a été payé par un prélèvement effectué sur l’argent versé par le Qatar à la Libye, en échange de la libération des infirmières bulgares détenues par le régime de Kadhafi. Le Qatar aurait versé bien plus que le montant de la rançon réclamée par la Libye. Le tout sur des comptes en Suisse qui auraient notamment servi à financer le divorce de Nicolas Sarkozy ». C’est à peine croyable. La jeune Marianne serait-elle atteinte de divagation ?Toujours selon Marianne, « En 2008, l’émir de Doha raconte que le président français en a même pleuré sur son épaule : « Sarkozy pleurait presque. Il m’a raconté que sa femme Cécilia lui demandait 3 millions d’euros pour divorcer. C’est moi qui ai payé », confie-t-il à l’ancien activiste libanais Anis Naccache, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 1982 pour avoir tenté d’assassiner l’ancien Premier ministre du shah d’Iran, Shapour Bakhtiar ».

Et à Marianne d’ajouter: « Toujours est-il que Sarkozy contribuera à installer le Qatar comme une puissance incontournable du Moyen-Orient, ses dirigeants lui dictant même sa politique étrangère dans la région. D’autres responsables politiques rapporteront que le Qatar aurait pu être « la pompe à fric  » de Sarkozy bien après avoir quitté le pouvoir, allant jusqu’à imaginer la création d’un fonds d’investissement dirigé par l’ancien chef de l’Etat, qui lui aurait rapporté 3 millions d’euros par an ».

Dans Le point du 6 septembre 2014, Romain Gubert écrivait qu’il s’agit d’une « enquête dévastatrice. Pas tellement pour le Qatar. Mais pour la France et son personnel politique. Dans le livre qu’ils publient ces jours-ci, Vanessa Ratignier et Pierre Péan racontent avec une foule de détails ahurissants la façon dont, petit à petit, le Qatar a tissé sa toile au sein de l’élite française. Et ce avec la complicité de Nicolas Sarkozy…. Et comment grâce à ses devises, Doha fait à peu près ce qu’il veut dans l’Hexagone. Et pour cause : le Qatar s’offre des parti… »

A lire absolument Vanessa Ratignier et Pierre Péan, « Une France sous influence. Quand le Qatar fait de notre pays son terrain de jeu », éd. Fayard, septembre 2014.


- Source : Tunisie Secret

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vendredi, 30 janvier 2015 | Lien permanent

Pino Rauti

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Pino Rauti

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

Giuseppe Umberto Rauti, dit « Pino », naît à Cardinal en Calabre, le 19 novembre 1926, et meurt à Rome, le 2 novembre 2012. Il fut tout au long de sa vie un théoricien, un activiste et un homme politique néo-fasciste et nationaliste-révolutionnaire. Député du Latium de 1972 à 1992, il siège au Parlement européen de 1994 à 1999. Auteur de nombreux essais, il publie en 1989 Le patrimoine culturel et linguistique de l’Europe.

Sa fille Isabella est depuis 2018 sénatrice du mouvement Frères d’Italie. Son mari, Gianni Alemanno, a été le premier maire de droite de Rome depuis la Seconde Guerre mondiale entre 2008 et 2013.

pinorautilibro.jpgMembre des forces armées de la République sociale italienne (1943 – 1945), Pino Rauti milite ensuite parmi les jeunes du Mouvement social italien (MSI). Il conçoit le fascisme comme un dépassement national, populaire et social-révolutionnaire de la droite et de la gauche. Il discute souvent avec Julius Evola et organise bientôt un courant évolien, « Les Fils du Soleil », au sein du MSI. Il quitte cependant le parti qu’il juge conservateur, droitier et bourgeois en 1956. Il a auparavant créé le Centre d’études Ordine Nuovo. Vu par les autorités comme un « Gramsci noir » (pour la chemise), il affirme depuis la tribune d’un congrès du MSI en 1954 : « La démocratie est une infection de l’esprit. » Arrêté une dizaine de fois et parfois détenu de façon préventive en prison, Pino Rauti a été soupçonné de contribuer à la « stratégie de la tension ». La justice l’a toujours innocenté de toutes ces accusations.

Ordine Nuovo influence le Front de la Jeunesse et les étudiants du MSI si bien qu’en 1969, son nouveau secrétaire général, Giorgio Almirante, l’invite à réintégrer le mouvement, ce qui provoque une violente crise interne. Accompagné de cadres aguerris, Pino Rauti organise un courant « fasciste de gauche » ou « national-gauchiste » d’abord appelé « Ligne future », puis ensuite « Espace nouveau » et, enfin, « Aller au-delà pour une ligne nationale-populaire ».

Influent auprès des jeunes qui montent à la fin des années 1970 les trois « Camps Hobbit » inspirés par l’œuvre de Tolkien, Pino Rauti s’adresse en priorité aux chômeurs, aux femmes au foyer, aux handicapés, aux consommateurs, aux protecteurs de l’environnement et aux défenseurs des cultures locales. « Parler à gauche, déclare-t-il en 1977, c’est faire comprendre aux manifestants que la vraie révolution est la nôtre. » Il invite à développer les cercles culturels, à monter de nombreux spectacles publics patrimoniaux instructifs et à tenir des ciné-clubs dans toute la péninsule.

Du 11 au 14 janvier 1990 se tient à Rimini le XVIe congrès du MSI. Le courant de Rauti y obtient 28,96 % et s’entend avec trois autres tendances pour battre la faction « Droite en mouvement » du secrétaire général sortant, Gianfranco Fini. À cette occasion, Pino Rauti devient secrétaire général du MSI.

Le nouveau responsable missiniste estime dans Éléments (n° 68, été 1990) que « la mise en œuvre d’un véritable programme social implique de lutter contre le capitalisme de façon révolutionnaire (p. 25) ». C’est la raison pour laquelle il explique au journaliste du Choc du Mois (n° 27, février 1990), Arnaud Lutin, que « le corporatisme, la socialisation et toute la législation sociale très avancée du “ Ventennio ” (la période fasciste de 1922 à 1943, à laquelle il faut ajouter la République de Salo) sont notre patrimoine politique ! Comme je l’ai dit durant le congrès, le fascisme est notre lucide utopie, alors donnons un futur au passé ! (p. 58) ». Précurseur, il répond toujours dans Le Choc du Mois qu’« il faut puiser à gauche et sortir du capitalisme », car « derrière McDonald, il y a le saccage des forêts tropicales, il y a la désertification du Tiers-Monde, il y a l’élimination des peuplades dites “ archaïques ” (pp. 23 – 24) ». Ainsi anticipe-t-il l’impératif écologique et l’illibéralisme politique : « La banquise communiste, en fondant, va libérer aussi des forces identitaires, des forces d’enracinement orientées vers des formes communautaires de vie, dit-il à Fabrice Laroche alias Alain de Benoist. Les peuples qui renaissent ne veulent plus du communisme, mais ils ne veulent pas non plus se convertir à l’occidentalisme. Ils ne veulent pas remplacer une aliénation par une autre, mais bien se remettre à l’écoute de leur nature profonde. Il y a là un potentiel révolutionnaire extraordinaire (Éléments, art. cit., pp. 27 – 28). » Marine Le Pen et Florian Philippot sont largement doublés sur leur gauche… Parce qu’il est « de ceux qui croient que l’âme des peuples est plus importante que le confort matériel (Idem, p. 23) », il juge dans une excellente réflexion ethno-différencialiste que « ce ne sont pas les immigrés qui menacent notre identité, mais ce système qui menace à la fois leur identité et la nôtre (Id., p. 25) ». Certes, prévient-il dans Le Choc du Mois, « nous ne contestons pas, naturellement, le danger de l’immigration massive. Cela implique une crise d’identité. Mais nous, nous voulons défendre notre identité exactement comme nous voulons défendre l’identité des travailleurs étrangers qui émigrent chez nous (p. 58) ».

pinorautiaffiche.jpg« Je suis de ceux qui considèrent que l’OTAN n’est pas notre destin ! (Éléments, art. cit., p. 25). » Par conséquent, « il faut que notre continent retrouve ses racines, et non pas qu’il fasse resurgir les fantômes de ses passions chauvines (Le Choc du Mois, p. 58) ». Pour lui, « l’Europe doit rompre avec un système occidental qui s’identifie de plus en plus à la seule société de consommation, et qu’elle doit dénoncer un impérialisme culturel américain qui provoque, chez nous comme ailleurs, des phénomènes de déracinement et d’érosion de la mémoire historique. Combattre l’américanisme et l’occidentalisme signifie défendre les valeurs les plus authentiques de l’homme européen en même temps que lutter pour la cause des peuples (Éléments, art. cit., p. 24) ». Cet engagement national-révolutionnaire se révèle prématuré; les électeurs se détournent du MSI de Pino Rauti et choisissent les ligues qui constitueront sous peu la Ligue du Nord. Les élections administratives de 1991 sont un désastre. Par ailleurs, au moment où le FN de Jean-Marie Le Pen délaisse son atlantisme et s’oppose à toute aventure militaire occidentale contre l’Irak de Saddam Hussein qui vient de récupérer sa province légitime, le Koweït, Pino Rauti, vieux tenant du dialogue euro-arabe, soutient l’intervention étatsunienne. Son propre courant explose dès lors ! Il démissionne du secrétariat général le 6 juillet 1991, aussitôt remplacé par Gianfranco Fini.

Après le congrès de Fiuggi en 1995 où se saborde le MSI, Pino Rauti n’adhère pas à la nouvelle formation politique : l’Alliance nationale. Il fonde au contraire le Mouvement social Flamme tricolore qu’il délaisse en 2002. En 2004, il crée le Mouvement d’idées sociales qui réalise aux élections européennes de cette année-là 0,1 % des suffrages. Après sa disparition, son mouvement rejoint Forza Nuova de Roberto Fiore.

Malgré de graves erreurs tactiques, Pino Rauti n’en reste pas moins une figure remarquable du combat européen, national, populaire et social. Souhaitons maintenant que les Français puissent au plus tôt découvrir les écrits théoriques de ce praticien de la politique.

Georges Feltin-Tracol

• Chronique n° 30, « Les grandes figures identitaires européennes », lue le 5 novembre 2019 à Radio-Courtoisie au « Libre-Journal des Européens » de Thomas Ferrier.

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lundi, 11 novembre 2019 | Lien permanent

Vocabulaire préfabriqué

Le billet de Daniel Pollett

Ex: https://liguedumidi.com

Nous observons tous que depuis bien longtemps, les gauchistes utilisent et instillent l’utilisation d’un vocabulaire préfabriqué, dont l’indigence référentielle n’a d’égal que son inadaptation historique, en plus d’être une insulte permanente à l’usage du français littéraire et à l’objectivité du plus élémentaire bon sens.

Tout y passe : Histoire, politique, économie, actualité et, bien sûr, les fondements de notre société civilisée, organisée et consciente que sont le patriotisme, l’écologie et même la République. Pourtant, ces fondamentaux sont l’affaire de tous et ne devraient pas être dénaturés par l’utilisation d’un vocabulaire aussi inadapté que méprisant ou par des utilisations partisanes. On peut citer par exemple l’utilisation grandissante du verbe « porter » remplaçant le verbe adéquat qu’une paresse intellectuelle à la mode fait éviter de puiser dans la richesse de notre langue nationale -par exemple dire de tel député qu’il « porte » un projet alors qu’il serait plus juste d’utiliser les verbes « soutenir » ou  « présenter »-. Pour ce qui concerne nous autres patriotes ou identitaires, nous connaissons par cœur le vocabulaire vomi en permanence à notre endroit, aussi bien par les gauchistes revendiqués que par les médias déversant la propagande gouvernementale au lieu de faire de l’information.

91xDnLZUPBL.jpgTerminant la lecture de deux livres sur le commandant Hélie Denoix de Saint-Marc, sa biographie écrite par Laurent Beccaria et l’un de ses propres ouvrages Les Champs de braises, des souvenirs d’enfance reviennent à propos éclairer les mots injustes utilisés volontairement par ceux qui ne supportent pas que l’on ne pense pas comme eux.

J’avais dix ans lorsque, le 21 Avril 1961, une partie de l’armée française prit le contrôle du pouvoir civil et militaire à Alger, en réaction à la trahison dont elle-même, les harkis, les musulmans fidèles à la France et les Pieds-Noirs étaient les victimes. Les politiciens de tous bords, ceux-là même qui avaient demandé à l’armée de rétablir l’ordre « par tous les moyens » en Algérie tout en négociant secrètement et toujours à la baisse avec le FLN condamnèrent sévèrement cette courte révolte, tout comme plus tard ils le firent pour l’utilisation de « tous les moyens » qu’ils avaient pourtant préconisés. Résultat connu : l’armée française a gagné la guerre mais les politiciens ont abandonné l’Algérie, non pas au peuple algérien mais au FLN. Alors il y a eu les massacres de civils, la corruption et le délaissement de l’héritage colonial, puis encore la guerre civile et une caricature de démocratie amenant l’Algérie à son état actuel, ou nombre d’Algériens veulent venir habiter le pays des colonisateurs honnis.

Je me souviens bien de mes lectures de ce temps-là et des années suivantes, où les militaires putschistes étaient insultés en permanence par l’ensemble de la presse, beaucoup s’accordant pour affirmer qu’ils avaient déstabilisé l’ordre républicain et menacé la sécurité de l’État. L’opinion publique, lassée de cette guerre qui mit si longtemps à dire son vrai nom et à laquelle participait le contingent, était restée marquée par l’appel pathétique lancé à la radio par le Premier ministre Michel Debré, celui-là même qui quelques années plus tôt justifiait par avance toute forme de défense de l’Algérie française. Les putschistes d’Alger étaient donc des « fascistes » dont l’hypothèse de l’arrivée par la voie des airs avait fait trembler le peuple et la République. Habitant alors Montreuil-sous-Bois dans le département de la Seine, devenu Montreuil dans le 9-3, fief communiste de longue date qui était mon environnement, je fus imprégné moi-même de ces mots injustes qui restèrent gravés dans mon esprit d’enfant comme autant de références historiques. C’est ainsi que l’on fabrique les préjugés.

Certes, il y a longtemps que ma passion pour l’Histoire a fort heureusement fait changer mon regard sur ces hommes et ces événements, et j’ai voulu comprendre les motivations des uns et des autres. C’est pourquoi la lecture successive de ces deux livres n’a pas été une révélation me faisant changer d’opinion, mais elle m’a amené à réfléchir encore plus longuement sur la nature humaine, les relations entre les individus, les mouvements de masse et ce qui peut décider du destin d’un homme. Le commandant Hélie Denoix de Saint-Marc était un personnage spirituel, émouvant et attachant que j’aimerais avoir rencontré.

C’est pourquoi lorsque j’observe le vocabulaire utilisé envers nous, patriotes, identitaires, défenseurs de notre patrimoine historique et culturel, que ce soit par les gauchistes, les journalistes et les politiciens, je me dis que ce phénomène n’est pas nouveau, mais qu’il est bien volontaire, calculé et offensif. Il est dégradant, injuste et mensonger. Il entretient l’idée que les réflexes naturels de défense de ce qui est à soi sont intrinsèquement mauvais et condamnables.

Il participe à la haine de soi avec laquelle, comme l’a écrit Hélie Denoix de Saint-Marc, on ne fait rien de bien. Il dénigre notre Patrie, nos ancêtres et notre Histoire. Il prépare une humanité sans racines, sans passé et sans avenir.

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Staline recommandait à ses complices, lors de polémiques, de commencer par traiter leur adversaire de fasciste, arguant que le temps et l’énergie qu’il emploierait à expliquer que ce n’était pas vrai seraient perdus pour sa propre argumentation. Le procédé a depuis fait école sans discontinuer et se pratique encore sous nos yeux. De plus, ces gauchistes qui investissent le plus possible de rouages sociaux n’hésitent pas à en exclure les patriotes -je l’ai constaté personnellement récemment- tout en prétendant que c’est nous qui sommes des mouvements d’exclusion… Ce sont eux qui ont pris le contrôle du mouvement des Gilets Jaunes tout en le laissant discréditer par les exactions de leurs complices Blacks Blocs et on voit où cela a mené : rien de ce qui a motivé et provoqué le mouvement des Gilets Jaunes n’est résolu. Le pouvoir a laissé les Blacks Blocs commettre des destructions sans que sa police ne fasse parmi eux le moindre blessé, alors que l’on sait comment elle a mutilé, éborgné, matraqué les Gilets Jaunes pacifiques. Une fois de plus, on peut constater la complicité de fait entre ces gauchistes et le pouvoir dictatorial macronien et mondialiste. Amis patriotes, identitaires, défenseurs de notre patrimoine historique, ne laissons pas tous ces ennemis de la France nous dénigrer avec leur vocabulaire aussi médiocre que mensonger !

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vendredi, 05 juin 2020 | Lien permanent

Non à la société multiculturelle néolibérale! Oui à la communauté sociale identitaire!

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Non à la société multiculturelle néolibérale! Oui à la communauté sociale identitaire!

Enric Ravello

Source: https://euro-sinergias.blogspot.com/2023/01/no-la-sociedad-multicultural-neoliberal.html

L'immigration de masse, le multiculturalisme, la substitution démographique sont la conséquence du paradigme idéologique actuel, de la superstructure idéologique - comme dirait Marx - qui détermine la structure sociale et économique. Ce paradigme, que beaucoup appellent désormais mondialisme ou mondialisation, n'est rien d'autre que le développement logique des principes de l'idéologie libérale. Pour guérir une maladie, la première chose à faire est de poser un bon diagnostic, d'examiner les symptômes et de déterminer la cause. Soyons clairs: le libéralisme est la cause principale de tous les problèmes angoissants dont souffrent les sociétés européennes aujourd'hui. Par conséquent, il est le grand ennemi à détruire.

Pour le libéralisme, l'homme naît "ex novo". C'est-à-dire qu'il ne fait pas partie d'une communauté, d'une tradition ou d'une identité, il est simplement un individu qui est mû par son propre intérêt individuel et économique. D'une certaine manière, le libéralisme est la théorie de l'individualisme absolu, dans laquelle l'individu, sans racines, sans passé et sans mémoire, et donc égal et interchangeable avec le reste des hommes, s'associe à d'autres pour défendre ses propres intérêts, qui sont très majoritairement de nature économique. Cet amalgame d'intérêts particuliers crée la société, comprise essentiellement comme un marché.

Conçu comme un pacte minimal, l'État est un "moindre mal" qu'il faut réduire au maximum pour que ce soit le marché - le totem libéral - qui régule les relations entre les individus.

De cette même logique libérale découle le concept ambigu et liquide d'"intégration", qui, dans l'imaginaire libéral, se traduit par l'incorporation plus ou moins ordonnée dans la société marchande de nouveaux individus en tant que simples producteurs/consommateurs.

Nous, les identitaires, sommes l'antithèse, tant au niveau de ses principes que de son application, de la pensée libérale. Pour nous, la société n'est pas créée par un contrat commercial (principe libéral) mais par l'histoire, le patrimoine et la tradition (principe identitaire). Une personne naît avec un patrimoine et dans un environnement particulier, elle fait, dès le premier instant, partie d'un groupe, et ce sont ces groupes, les peuples, qui créent les États. Pour les identitaires, le "nous" précède et conditionne le "je", tandis que le "je", détaché du "nous", est la base de l'idéologie libérale, uniformisante et mondialiste.

C'est pourquoi nous soulignons que le concept d'intégration est un sophisme. Les cultures, qui ne naissent pas spontanément, sont l'expression mentale et formelle d'un peuple. Si ce peuple disparaît, sa culture disparaîtra également. Il ne faut pas confondre "intégration" et "imitation" (des formes extérieures et de l'accès au marché du travail) - ce qui est l'affirmation libérale. Une culture est quelque chose de beaucoup plus élevé, beaucoup plus large et beaucoup plus complexe.

Dans la Grèce classique, berceau de la démocratie (le pouvoir du peuple), le "demos" était lié-légitimé avec l'ethnos. Elle n'a rien à voir avec un agrégat d'individus qui sont en relation les uns avec les autres par intérêt économico-marchand. Il est temps de retrouver le vrai sens de la démocratie.

Si la société est comprise comme une communauté qui partage des liens historico-culturels profonds, nous sommes aux antipodes du libéralisme et de son idée de réduire l'État au minimum. L'État est l'instrument politique de la communauté historico-identitaire et assurera donc la protection de tous ses membres et ne l'abandonnera pas à l'arbitraire injuste du "marché".

C'est pourquoi nous défendons un secteur public digne et fort qui assure la santé, les droits sociaux et l'éducation pour tous les membres de notre communauté nationale et populaire. Être identitaire inclut nécessairement un fort élément social, sinon c'est, soyons clairs, une trahison du peuple lui-même en tant que communauté organique.

Nous désignons donc le libéralisme comme l'ennemi absolu, ses œuvres et ses dirigeants, qui ne pourront jamais être une référence pour quiconque s'identifie à nos postulats, à titre d'exemple nous désignons l'infâme Margaret Thatcher et ses politiques néolibérales de privatisation du secteur public; nous récupérons la citation de Géraldine Vaughan, docteur en histoire et civilisation britannique, qui dans le cadre du référendum sur l'indépendance de l'Écosse en 2014 disait: "l'idéologie thatchérienne s'est attaquée aux valeurs écossaises profondément ancrées dans l'idée de communauté". Les politiques néolibérales de Thatcher ont pulvérisé l'État, ce qui a été ressenti comme une attaque contre l'idée de communauté. Une tranchée idéologique et morale s'est ouverte entre les Écossais en conséquence.

Contre tout libéralisme, individualisme et mercantilisme. Nous luttons pour un "niveau de vie" décent dans la sphère socio-économique et un "mode de vie" qui nous est propre dans la sphère communautaire et nationale.

Enric Ravello

 

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jeudi, 19 janvier 2023 | Lien permanent | Commentaires (1)

Qu'en est-il de nos oeuvres d'art pillées par les Français entre1794 et 1814 ?

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Qu'en est-il de nos oeuvres d'art pillées par les Français entre 1794 et 1814?

par Jan Huijbrechts       

Source: https://palnws.be/2023/02/wat-met-de-franse-roofkunst/

Vous ne pouviez vraiment pas manquer le coche ces derniers mois. Qu'il s'agisse d'objets d'art volés au Congo pendant la période coloniale ou du livre très médiatisé du journaliste d'investigation Geert Sels sur les œuvres d'art pillées par les nazis... Le thèmes des oeuvres d'art pillées au cours de l'histoire est à la mode... Il est donc quelque peu étrange qu'entre-temps, un silence assourdissant se soit abattu sur les oeuvres qui ont été pillées dans nos régions par des occupants étrangers au cours des siècles. Cela s'est produit à une échelle sans précédent et de manière systématique pendant l'occupation française (1794-1814).

Dans le sillage des armées françaises, trois commissions pénètrent dans nos régions immédiatement après la bataille de Fleurus (26 juin 1794) pour recueillir "tous les monuments, toutes les richesses, toutes les connaissances concernant les Arts et les Sciences, pour en enrichir la République". Ils ont été dirigés par le marchand d'art parisien Lebrun - un grand connaisseur de la peinture baroque flamande - qui s'est lui-même inspiré du guide de voyage culturel Voyage Pittoresque de la Flandre et du Brabant publié par Jean-Baptiste Descamps en 1769. Avec ce guide à la main, les membres du comité, dont l'architecte et peintre renommé Charles de Wailly et l'illustrateur Pierre-Jacques Tinet, ont parcouru villes et campagnes à la recherche de précieux butins. Selon le rapport de Tinet, il a confisqué lui-même 73 œuvres d'art. Mais cela ne s'est pas arrêté là.

Le vol d'artefacts dans nos régions reste malheureusement encore trop souvent sous le radar

La commission dans laquelle siégeaient les peintres Jacques-Luc Barbier et Antoine Léger a encore aggravé la situation. Ils ont commencé leur mission à Anvers le 31 juillet 1794. Là, ils ont saisi une cinquantaine de tableaux en à peine une semaine. De là, ils se sont rendus à Malines, Lierre, Bruxelles, Louvain, Alost, Gand et Bruges, entre autres, où ils ont volé une quarantaine d'autres œuvres. Les œuvres d'art pillées ont été rassemblées à Bruxelles d'où, entre septembre 1794 et février 1795, pas moins de sept transports sont partis pour "la douce France" .....

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Quelques-unes des oeuvres d'art pillées, jamais restituées et entreposées dans des musées dont les direction pratique le recel.

Louvre

La plupart de ces œuvres ont fini au Louvre. Un "Jugement dernier" de Jacob Jordaens, deux toiles de Frans Francken et une "Crucifixion" de Caspar de Craeyer y sont encore accrochés aujourd'hui. Mais on trouve aussi des œuvres pillées ailleurs en France. La "Vision de Dominique" de Pieter Paul Rubens, par exemple, est exposée au Musée des Beaux Arts de Lyon. Une autre de ses œuvres se trouve à Lille. La "pêche miraculeuse", un autre chef-d'œuvre de Caspar de Craeyer, est également accrochée à Lille, tandis que le "Saint Sébastien" de Wenceslas Co(e)bergher, qui avait été volé dans la cathédrale Notre-Dame d'Anvers, se trouve désormais au Musée des Beaux Arts de Nancy. Un Antoon Van Dyck est accroché à Caen, et pour admirer un bel Otto Venius, il faut aller à Bordeaux.

Les troupes françaises ont d'ailleurs appliqué plus tard la même recette en Italie et en Égypte, par exemple, dont l'obélisque de Louxor sur la place de la Concorde à Paris est un témoignage durable. Alors que le pillage d'œuvres d'art en Italie et en Égypte a fait et fait encore l'objet d'une attention mondiale, le vol d'objets d'art dans nos régions est malheureusement encore trop souvent resté et demeure sous le radar. Une petite partie des œuvres d'art et des artefacts pillés ont été récupérés par Guillaume Ier après la chute de l'empire napoléonien en 1815, mais après cela, les choses sont devenues bien calmes dans ce dossier.

Pas de commission de suivi

Ce n'est qu'en 2015 que la secrétaire d'État de l'époque, Elke Sleurs, a fait dresser par l'Institut royal du patrimoine culturel un inventaire des 188 œuvres d'art pillées. Après une enquête juridique exploratoire, - malheureusement - aucune autre mesure n'a été prise, par exemple la création d'une commission de suivi. Apparemment, cela a été considéré comme un point final au niveau fédéral, alors qu'en fait, cela devrait être le point de départ d'un large débat sur la restitution de nos oeuvres d'art volées par les Français. Pour le député flamand Filip Brusselmans, qui suit ce dossier depuis son entrée en fonction, la coupe est désormais pleine. Il y a quelques jours, le Vlaams Belang a soumis une proposition de résolution, tant au Parlement flamand qu'à la Chambre des représentants, demandant la création d'une commission chargée d'obtenir la restitution de ces oeuvres d'art spoliées par le biais d'une consultation bilatérale avec la France.

Après tout, la restitution est une option viable. En 1993, Mitterrand, alors président de la République, a restitué à la Corée du Sud un précieux manuscrit confisqué et ayant appartenu aux archives royales de Corée lors d'une expédition punitive française en 1867. En novembre 2018, suite à la publication d'une étude virulente de l'historienne d'art Bénédicte Savoy et de l'auteur sénégalais Felwine Sarr, l'État français a annoncé sa volonté de restituer le patrimoine culturel africain spolié, y compris au Bénin. En d'autres termes, rien n'empêche le retour des œuvres d'art pillées dans nos régions également

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vendredi, 03 février 2023 | Lien permanent

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