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Les attaques chimiques sont un coup monté

Syrie :

"Les attaques chimiques

sont un coup monté"

Ex:
http://www.levif.be/info/actualite/international/syrie-les-attaques-chimiques-sont-un-coup-monte/article-4000384171801.htm?nb-handled=true&utm_medium=Email&utm_source=Newsletter-27/08/2013

En exil depuis 35 ans, l’opposant Haytham Manna, responsable à l’étranger du Comité de Coordination nationale pour le changement démocratique (opposition syrienne non armée), s’oppose avec force à toute intervention étrangère contre son pays. 


haytham-manna-2012-3-8-8-20-28.jpgL’utilisation d’armes chimiques en Syrie pourrait amener les Occidentaux à "punir" le régime. Qu’en pensez-vous ?

HAYTHAM MANNA : Je suis totalement contre, tout comme la coordination que je dirige. Cela ne fera que renforcer le régime. Ensuite, une intervention risque d'attiser encore plus la violence, d'ajouter de la destruction à la destruction et de démanteler un peu plus la capacité de dialogue politique. Le régime est le premier responsable car il a choisi l’option militaro-sécuritaire. Mais comment peut-on parler de guerre contre le terrorisme et donner un coup de main à des extrémistes affiliés à Al Qaeda ? 

Les Occidentaux choisissent la mauvaise option, selon vous ? 

Depuis le début, c’est une succession d’erreurs politiques. Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont poussé les parties à se radicaliser. Ils n’ont pas empêché le départ de djihadistes vers la Syrie et ont attendu très longtemps avant d’évoquer ce phénomène. Où est la démocratie dans tout ce projet qui vise la destruction de la Syrie ? Et pensez-vous que ce soit la morale qui les guide ? Lors du massacre d’Halabja [commis par les forces de Saddam Hussein en 1988], ils ont fermé les yeux. Je m’étonne aussi de voir que les victimes d’armes chimiques sont bien davantage prises en considération que les 100 000 morts qu’on a déjà dénombrés depuis le début du conflit.

Qui est responsable du dernier massacre à l’arme chimique ? 

Je n’ai pas encore de certitude mais nos informations ne concordent pas avec celles du président Hollande. On parle de milliers de victimes, alors que nous disposons d’une liste de moins de 500 noms. On est donc dans la propagande, la guerre psychologique, et certainement pas dans la vérité. Ensuite, les armes chimiques utilisées étaient artisanales. Vous pensez vraiment que l’armée loyaliste, surmilitarisée, a besoin de cela ? Enfin, des vidéos et des photos ont été mises sur Internet avant le début des attaques. Or ce matériel sert de preuve pour les Américains ! 

Pensez-vous qu’une partie au conflit a voulu provoquer les Occidentaux à intervenir ? 

C’est un coup monté. On sait que les armes chimiques ont déjà été utilisées par Al Qaeda. Or l’Armée syrienne libre et les groupes liés à Al Qaeda mènent en commun 80% de leurs opérations au nord. Il y a un mois, Ahmad Jarba [qui coordonne l’opposition armée] prétendait qu’il allait changer le rapport de forces sur le terrain. Or c’est l’inverse qui s’est produit, l’armée loyaliste a repris du terrain. Seule une intervention directe pourrait donc aider les rebelles à s’en sortir… Alors, attendons. Si c’est Al Qaeda le responsable, il faudra le dire haut et fort. Si c’est le régime, il faudra obtenir une résolution à l’ONU. Et ne pas laisser deux ou trois payer fédérer leurs amis, pas tous recommandables d’ailleurs. 

Entre Occidentaux et Russes, quelle position vous semble la plus cohérente ? 

Les Russes sont les plus cohérents car ils travaillent sérieusement pour les négociations de Genève 2 [sensées mettre autour d’une même table le régime et les opposants]. Les Américains ont triché. Deux ou trois fois, ils se sont retirés, au moment où s’opérait un rapprochement.

Une solution politique est-elle encore possible ?

Tout est possible mais cela dépendra surtout des Américains. Les Français se contentent de suivre. Une solution politique est la seule qui permettra de sauver la Syrie. Mais l’opposition armée ne parvient pas à se mettre d’accord sur une délégation. 

Que deviendra Bachar al Assad? 

Il ne va pas rester. Si les négociations aboutissent, elles mèneront de facto à un régime parlementaire. Si du moins on accepte de respecter le texte de base de Genève 2 qui est le meilleur texte, avec par-dessus un compromis international. Mais laissez-moi dire ceci : quand on parle de massacrer des minorités, et que le président fait partie d’une minorité, comment peut-on lui demander de se retirer ou ne pas se retirer ? Aujourd’hui, la politique occidentale a renforcé sa position de défenseur de l’unité syrienne et des minorités. Cela dit, personne ne pourra revendiquer de victoire : la violence est devenue tellement aveugle qu’il faudrait vraiment un front élargi de l’opposition et du régime pour en venir à bout.

François Janne d’Othée

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samedi, 31 août 2013 | Lien permanent

The Neocon March on Damascas

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The Neocon March on Damascas 1

Ex: http://www.attackthesystem.com

By Jacob Heilbrunn

 

Here we go again. As Americans prepare to march on Washington, Washington is preparing to march on Damascus. As part of the buildup to war, a chorus of liberal hawks and neoconservatives has issued a new manifesto in—where else?—the Weekly Standard calling upon President Obama to engage in regime change in Syria. Just as they demanded military action to topple Saddam Hussein, so they now are insisting upon the removal of Bashar al-Assad.

Yet if anything might be calculated to give Obama pause before he embarks upon a bombing campaign, it should be this truculent letter, whose signatories include Fouad Ajami, Elliott Abrams, Paul Berman, Eliot A. Cohen, Robert Kagan, William Kristol, Bernard-Henri Levy, Tim Palwenty, James Traub, Eric Edelman, Karl Rove, Dan Senor, Martin Peretz and Leon Wieseltier. (At Politico, Dylan Byers astutely notes that the presence of Wieseltier and Peretz should come as no surprise because, “Wieseltier et al. aren’t emissaries from the ‘new’ New Republic, they’re stalwarts of the Old Republic. Wieseltier served on the Committee for the Liberation of Iraq and Peretz led the magazine’s call for military intervention there (he still thinks it was a good idea).” So there you go. The very same crew, by and large, that declared that Iraq could be transformed into a blossoming democracy in 2003. Now it wants to duplicate its roaring success.

 

Well, not exactly. For one thing, the letter never mentions the term “democracy.” So it isn’t fair to say that the signatories have remained totally immune to the cataclysmic events they triggered in 2003. Instead, their missive suggests that the “world—including Iran, North Korea, and other potential aggressors who seek or possess weapons of mass destruction—is now watching to see how you respond.” It further suggests “direct military strikes against the pillars of the Assad regime.” And it minutes that America should “train, and arm moderate elements of Syria’s armed opposition, with the goal of empowering them to prevail against both the Assad regime and the growing presence of Al Qaeda-affiliated and other extremist rebel factions in the country.”

 

These are lofty goals. Obama, for a variety of reasons, including his notorious “red line” statement, is in something of a pickle of his own making, and probably has little choice but respond to Assad’s defiance. But given the tangled nature of the ethnic and religious conflicts in Syria, the confidence of what the Weekly Standard deems “experts”—the same kind of experts who got America into Vietnam, incidentally, and whom Daniel Patrick Moynihan more colorfully and accurately dubbed “warrior intellectuals”—exude in this letter may perhaps stir some lingering doubts about the efficacy of their prescriptions, particularly when considering that the last ministrations they offered essentially left their most recent patient—Iraq—in a state of prostration and life support for almost a decade. But the anfractuosities of Islam and nationalism have never particularly seemed to worry these experts whose faith in their expertise, you could say, remains pretty unruffled, at least if this letter is anything to go by.

 

If democracy is no longer their lodestar—or if they are too cautious to proclaim it openly—then what is left? The remnants of their doctrine reside in the raw exercise of American power. Both the Wall Street Journal editorial page and the paper’s columnist Bret Stephens make it crystal clear that the chemical weapons attacks perpetrated by Assad and his goons simply form a convenient casus belli for a wider engagement. The Journal says, “The real problem isn’t the chemical weapons. It is the leader who has used them, Bashar Assad.” Scarcely to be outdone, Stephens writes, “What’s at stake now is the future of civilization, and whether the word still has any meaning.” The Assads, he says, should be polished off, the consequences for their behavior “inescapably fatal.” Condign punishment, in other words, is in order.

 

Well. It is certainly true that the Middle East would be a better place without the Assads. Or would it? The old order represented by the wily Hafez al-Assad, who would have been mortified by the bungling of his children, is crumbling. But the vexed problem in Syria is that no one—not the Obama administration, not the neocon and liberal-hawk “experts”—really knows what would ensue were America successfully to overthrow the regime. The bellicose rantings of Stephens are redolent of Orwell’s remark that intellectuals like to fancy themselves with the “whip-hand” on history, meting out punishment to the guilty and setting wrong aright. The road to Damascus could indeed prove a revelation to America’s foreign-policy intellectuals, but not necessarily one that would prove a very pleasant experience.

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jeudi, 29 août 2013 | Lien permanent

Die Stunde der Verrückten

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Die Stunde der Verrückten

Erst Assad in die Enge  treiben, dann, aus Ratlosigkeit, ein Denkzettel, der sich als Bumerang herausstellen könnte. Werden diese Verrückten tatsächlich losschlagen? Wie das bei solchen Leuten eben so ist, sind deren Reaktionen nicht vorhersehbar. Wer aber sollte, wer könnte ihnen da noch in die Arme fallen? Die viel zitierte Weltgemeinschaft, die nicht minder oft gepriesene internationale Solidarität?  Wenn es darauf ankommt, bisher nur Lachnummern.

Mit seiner Syrien-Politik darf der  auf seine Werte angeblich bedachte Westen ein weiteres Beispiel für unverschämte Einmischung vorführen.. Aber auch für Heuchelei zum Quadrat. Egal von welcher Seite der Parteien auf dem Schlachtfelde man es betrachtet. Und es wird nicht ohne Folgen bleiben – für den Westen, besonders für  von US-Lakaien geführte europäische Staaten, die zu feige sind, die für ihre Völker einzig richtigen Konsequenzen zu ziehen.

Dieselben Westler die von den Giftgasangriffen Saddams vorzeitig gewußt  und nichts dagegen unternommen hatten, was unzähligen Iranern und Kurden das Leben gekostet hat, möchten in Syrien am liebsten gleich losschlagen, noch ehe der Schuldige des aktuellen Kriegsverbrechens von der UN-Expertengruppe eindeutig identifiziert werden konnte.

Die USA moralisch und finanziell anscheinend bankrott, aber noch stark genug, um nicht vor ein Weltgericht gezerrt werden zu können, möchten vielleicht noch einmal zeigen, was sie waffentechnisch noch immer zu leisten imstande sind. Der militärisch-industrielle Komplex wird es der Politik schon lohnen. Und die Ölmultis auch.

London und Paris aber ergreifen freudig die Gelegenheit, um als Trittbrettfahrer von ihren innenpolitischen Schwierigkeiten abzulenken und um sich bei der Israel-Lobby beliebt zu machen. Wer wird übrigens den ganzen Irrsinn bezahlen? Der Steuerzahler, richtig. Wenn auch nicht die saudischen oder katarischen, deren Machthaber  auch in hohem Maße für die Lage in Syrien verantwortlich sind.

Natürlich haben die geplanten Schläge, wenn man von israelischen Wünschen einmal absieht,  noch einen anderen Zweck. Mangels Alternative und angesichts der islamistischen Gefahr will man den militärisch  noch immer starken Assad sicher noch eine Weile im Amt behalten, ihn aber so schwächen, daß zumindest militärisch eine Pattsituation entsteht, die dann  – Wunschdenken – vielleicht doch noch eine politische Lösung ermöglicht.

Wie im Lotto scheint jetzt alles möglich, Gewinn letzten Endes aber nur für wenige. Israel und das saudische Königshaus könnten – so sich daraus nicht eine Kettenreaktion ergibt – mittelfristig zu einer Verschnaufpause kommen. Aber welche Auswirkungen würde ein begrenztes militärisches Vorgehen gegen Damaskus unmittelbar auf den Iran  oder den Irak und den Islam insgesamt haben? Mit welchen Folgen für Europa? Da bleiben die Antworten im Dunkeln.

Einer jedenfalls, und nicht nur er,  wird sich das Weitere sehr genau ansehen müssen: Ägyptens neuer Machthaber.  Generaloberst Abd al-Fattah as-Sisi, sehr gläubiger Moslem und gleichzeitig großer Bewunderer von Gamal Abdel Nasser, schwebt ein souveränes Ägypten vor. Das aber müßte sowohl Israelis als auch US-Amerikaner hellhörig machen. Eine politische Führungsfigur à la Nasser (und dazu „Islamist“) wäre das letzte, was in ihr tolles (toll im Sinne von irr) Konzept für den Nahen und Mittleren Osten hineinpassen würde.

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samedi, 31 août 2013 | Lien permanent

L'Afrique réelle n°24

Ex:
 
 
L'Afrique Réelle n°24
Décembre 2011

SOMMAIRE :
 
Actualité :
- L'année 2011 en Afrique
- Egypte : la grande misère des Coptes

Dossier : 
Les tragiques conséquences de la départementalisation de Mayotte

Repentance :
Le procès de Tintin au Congo

Opinion :
L'immigration choisie cette détestable forme moderne de la Traite des Africains
 
EDITORIAL :
 
Derrière la victoire des islamistes en Tunisie, en Libye et en Egypte, se cache une réalité ignorée de la plupart des observateurs qui en sont encore à opposer islam « radical » et islam « modéré », ne voyant pas que depuis le XXe siècle, deux grands courants parcourent le monde arabo-musulman sunnite[1] :
 
1) Synthèse du socialisme et du panarabisme, le « nassero-baassisme » a un temps prôné l’union du monde arabe avant de se fragmenter en plusieurs nationalismes sous l’influence de leaders charismatiques comme Gamal Abd-el Nasser en Egypte, Saddam Hussein en Irak ou même d’une certaine manière Hafez el-Hassad en Syrie. Alors que la realpolitik commandait aux Occidentaux de s’appuyer sur ces Etats, ils les ont au contraire combattus et l’échec du « nassero-baassisme » dont ils sont largement responsables, a créé un vide désormais comblé par l’islamisme politique.
 
2) L’islamisme politique a la même aspiration supranationale que le « nasserobaassisme », mais pour lui, c’est la religion islamique et non la langue arabe qui doit être l’élément fédérateur.
 
Durant des années, les Occidentaux se sont comportés à la manière des alouettes devant un miroir : attirés par la nébuleuse Al-Qaïda, ils sont partis à sa recherche en Irak et en Afghanistan, laissant ainsi le terrain libre à cet islamisme politique que BHL qualifie de « modéré ». Or, ce courant a pour objectif, non pas de faire sauter des bombes en Europe, mais de prendre appui sur la population immigrée musulmane pour y imposer son contre-pouvoir. En France, cela est déjà clairement le cas dans plusieurs émirats de la périphérie de villes comme Paris, Marseille ou Lyon, où les populations vivent de fait selon la loi islamique et où il ne reste plus à l’islamisme politique qu’à faire élire des municipalités - ce qui ne saurait tarder - afin de légitimer démocratiquement sa conquête territoriale.
 
Le moteur de cette gigantesque subversion qui se déroule sous nos yeux et que la bienpensance interdit de voir est l’Organisation des Frères musulmans, mouvement né en 1928 en Egypte et qui a reçu deux grandes idées de ses deux principaux fondateurs, Hassan Al-Banna et Sayyed Qutb.
 
1) Pour Hassan Al-Banna le panarabisme était une vision politique ethnoréductrice car tous les musulmans ne sont pas des Arabes. En revanche, l’arabe est bien la langue liturgique commune à tous les musulmans. Cette vision non raciale fait de l’organisation un modèle universel pour tous les croyants.
 
2) Pour Sayyed Qutb exécuté par Nasser en 1965, le monde était divisé en deux, d’une part le dar el-Islam et d’autre part le monde de l’ignorance (de Dieu) ou jahaliyya.
Le but des Frères musulmans est l’instauration d’un Etat islamique mondial, mais le réalisme commandant de procéder par étapes, la priorité est de renverser les régimes arabes nationalistes ou bien alliés de la jahaliyya ; si possible d’ailleurs avec l'aide de cette dernière, comme cela vient d’être réalisé en Tunisie, en Egypte, en Libye et demain en Syrie. Plus tard, une fois l’unification du dar el-Islam réalisée, la guerre sera menée contre la jahaliyya afin d’établir l’Etat islamique universel. Mais avant de passer à cette étape finale, il est nécessaire de la désarmer mentalement et de la rassurer en lui tenant les discours lénifiants qu’elle attend et dont sa lâcheté, autant que son masochisme, se satisferont avec à la fois soulagement et gourmandise.
 
Les cocus d’Occident qui rêvaient de démocratie en se pâmant devant le « printemps arabe » ont donc offert le pouvoir à leurs pires ennemis. Il est minuit moins cinq, docteur Schweitzer…
 
Bernard Lugan
 
[1] Pour ce qui concerne les chiites, la clé de compréhension est différent

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vendredi, 23 décembre 2011 | Lien permanent

Les déclarations d’Edward Luttwak à “La Stampa”

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Les déclarations d’Edward Luttwak à “La Stampa”

 

Le printemps arabe n’a été qu’une illusion! L’Amérique doit se retirer!

 

La Stampa a proposé récemment un entretien avec Edward Luttwak, historien et stratégiste américain. Ce belliciste à tous crins, ce “super-faucon”, qui avait été si souvent l’une des voix les plus dures parmi les exposants de l’intelligence stratégique américaine, dont le débat en Italie s’était fait l’écho, semble exprimer aujourd’hui la pensée rénovée d’une partie de l’établissement au sein de l’hegemon qui découvre de nouveaux rapports de force défavorables à Washington et décide un repli général. Mais quand ce repli aura-t-il lieu? En attendant, bonne lecture...

 

luttWP.jpgLuttwak: “Nous devons nous retirer du monde musulman, en n’y laissant qu’une présence stratégique minimale pour gérer nos intérêts”. Selon Edward Luttwak, analyste auprès du “Center for Strategic and International Studies”, la vague protestataire de ces dernières semaines sanctionne la fin d’une illusion: “Les néocons ont imaginé que la démocratie arriverait au Moyen Orient dès l’élimination de Saddam et le Président Obama s’est également fourvoyé en croyant que le dialogue la ferait avancer. Du moins, pour le moment, la démocratie n’intéresse pas le monde musulman. Nous devons abandonner nos rêves et nous concentrer, avec réalisme, sur nos intérêts”.

 

Q.: Que va-t-il se passer dans les pays arabes?

 

EL: Une explosion généralisée portée par une idéologie anti-américaine et un ressentiment contre les Occidentaux.

 

Q.: Par quoi aura-t-elle été provoquée?

 

EL: Par la pauvreté, l’insatisfaction économique, la marginalisation, le sentiment que cette partie du monde va une fois de plus rater le train. La culture judéo-chrétienne dit à ses ouailles qu’en ce monde il faut souffrir parce que la récompense arrivera seulement au paradis. L’islam, en revanche, promet des satisfactions terrestres: dès lors tout échec est inacceptable.

 

Q.: Donc le “printemps arabe” n’a pas changé les choses?

 

EL: Il faut que, dans nos têtes, une chose soit bien claire: les manifestations et émeutes ne se sont pas déclenchées parce que les gouvernements en place étaient trop peu démocratiques mais parce qu’ils étaient trop laïques. La famille du Tunisien Mohamed Bouazizi, qui s’était immolé par le feu, a déclaré qu’il avait commis son geste parce qu’il s’était senti outragé quand un fonctionnaire de sexe féminin lui avait refusé une licence. Le problème était donc que Ben Ali avait octroyé trop de charges à des fonctionnaires féminins. Ces révoltes ont donc apporté les élections mais non pas la démocratie. Les musulmans ne s’intéressent pas à une démocratie qui légifère puisque les lois ont déjà été données par Dieu par le biais du Coran. Dans de telles conditions, le vote ne sert qu’aux extrémistes pour arriver au pouvoir avec le soutien d’une majorité de la population.

 

Q.: Pourquoi avons-nous manqué notre appui à ce “printemps”?

 

EL: Nous avons commis plusieurs erreurs: avoir envahi l’Irak, avoir cru au “printemps” et avoir aidé les opposants libyens à renverser Khadafi. Quand celui-ci favorisait des attentats et cherchait à se doter d’armes de destruction massive, alors, oui, il aurait été juste de frapper. Mais une fois qu’il y avait renoncé et qu’il s’occupait de ses propres affaires, il fallait le laisser tranquille à son poste.

 

Q.: L’attaque de Benghazi était-elle prévisible?

 

EL: Tous savaient qu’à Dernah les hommes d’Al-Qaeda circulaient ouvertement sans se cacher, en plein jour.

 

Q.: Alors, aujourd’hui, que doivent faire les Etats-Unis?

 

EL: Parachever le retrait hors d’Afghanistan, éviter d’intervenir en Syrie, supprimer les aides économiques et toute implication dans les affaires de la région. Pendant quelques temps, il faut laisser les musulmans régler leurs comptes entre eux.

 

Q.: Et ainsi on ne risquera plus de subir des attentats en Occident...

 

EL: Nous devons certes maintenir une petite présence stratégique et ne frapper que lorsque nous prenons connaissance d’un camp d’entraînement ou que nous avons un affrontement direct avec des groupes terroristes. Nous prendrons le pétrole où nous le pourrons, par exemple en Arabie Saoudite. Nous devons aussi développer nos propres ressources énergétiques et veiller à nos seuls intérêts.

 

(entretien repris sur http://www.ariannaeditrice.it/ en date du 21 septembre 2012).

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dimanche, 30 septembre 2012 | Lien permanent

Pillage d’antiquités en Libye

Pillage d’antiquités en Libye

par Sara Hashash
 
Sunday Times de Londres
La comparaison qui est faite par beaucoup entre l’Irak et la Libye ne s’arrête pas seulement aux menées guerrières étrangères, aux massacres, au non-respect de la mort de Saddam ou de Kadhafi, au pillage des ressources naturelles, mais s’étend à la culture et aux pillages d’antiquités que l’on tente de dissimuler.
Ce vol a été décrit comme le plus grand dans toute l’histoire archéologique. Une collection de 7 700 pièces d’or, d’argent et de bronze, connue sous le nom de Trésor de Benghazi, a été volée en forant une plaque de béton menant à une voûte souterraine de la Banque Nationale de Commerce de Benghazi abritant la collection. De nombreux articles dataient de l’époque d’Alexandre le Grand et il est impossible de d’évaluer la valeur de la collection sauf si l’on sait qu’une pièce grecque de Carthage a été vendue, dernièrement, pour le prix record de 268 000 dollars.
Le casse de la BNC de Benghazi
Le vol est intervenu peu après l’incendie criminel de la banque, en mai, laissant croire qu’il s’agissait d’un incident découlant de la révolte contre Kadhafi alors qu’en fait, le hold-up avait été particulièrement bien planifié.
Après avoir fracassé les coffres en métal et fait sauter les serrures des caisses en bois, les voleurs ont soigneusement emporté le tout, laissant de côté les objets de moindre valeur. Cinquante petits monuments et figurines en bronze, verre et ivoire ainsi qu’une petite quantité de pierres précieuses ont également disparus.
Pour Hafez Wald, archéologue libyen, du King’s College à Londres, le vol porte toutes les marques de voleurs professionnels et « il peut être tout aussi bien un travail de l’intérieur, car il a été mené par des gens qui savaient ce qu’ils cherchaient ».
Jusqu’à présent, rien n’avait été divulgué sur ce pillage par le Conseil National de Transition, siégeant alors à Benghazi, par crainte d’une publicité négative, mais le nouveau ministre des Antiquités, a, en juillet, alerté l’UNESCO, en privé.
Khaled Mohammed al-Haddar, professeur au Département d’Archéologie à l’Université de Benghazi, affirme que des pièces d’or islamiques et grecques sont apparues récemment sur le marché de l’or à Benghazi. Un journal égyptien rapporte qu’un paysan a essayé de passer en fraude 503 pièces d’or et une statuette de 7,5cm en or à partir du port d’Alexandrie, alimentant les rumeurs que cela ferait partie du trésor volé.
Trésors du temple d’Artémis
Interpol a été mise en branle mais la piste est morte car, pensent les archéologues, il sera difficile de retrouver les objets s’ils sont sortis du pays. Serenalla Ensoli, archéologue italienne de l’Université de Naples, et spécialiste d’antiquités libyennes, estime que la perte de ces objets est « inestimable car ils sont irremplaçables. La collection n’avait pas été très étudiée, et c’est une grande perte pour le patrimoine libyen ».
La plupart des trésors de Benghazi a été découvert entre 1917 et 1922 dans le temple d’Artémis, la déesse de la chasse, à Cyrène, une ancienne colonie grecque et romaine, maintenant Shahat. Le territoire fut offert à Cléopâtre par Marc-Antoine.
Certaines des pièces ont été frappées aux environs de 570 avant JC. Une face porte la tige d’un silphium, plante médicinale dont on croyait qu’elle avait des pouvoirs de guérison. L’autre face dépeint le dieu Jupiter arborant des cornes de moutons.
Traduction Xavière Jardez – Intertitres : AFI-Flash
Version française publié sur http://www.france-irak-actualite.com/

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mercredi, 23 novembre 2011 | Lien permanent

Israele impietantata in Iraq

Israele impiantata in Iraq

di Gilles Munier

Fonte: eurasia [scheda fonte]


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Israele impiantata in Iraq

Israele ha capito subito che gli Stati Uniti avrebbero perso la guerra in Iraq, e che i progetti di stabilire relazioni diplomatiche e la promessa della riapertura dell’oleodotto Kirkuk-Haifa fatte da Ahmed Chalabi, erano illusori. Ariel Sharon ha deciso, secondo il giornalista investigativo Seymour Hersh, di rafforzare la presenza israeliana nel Kurdistan iracheno affinché il Mossad stabilisca reti che si estendono per tutto il resto del paese e tra i curdi dei paesi vicini, a prescindere dal risultato del conflitto.
Programma di assassinii

La partecipazione di Israele alla coalizione occidentale che ha invaso l’Iraq è tutt’altro che trascurabile, ma rimane quasi un segreto. Gli Stati Uniti non tengono conto a ciò di cui i media parlano, per paura di interferire con i loro alleati arabi e di dare credibilità a loro avversari che denunciano il “complotto sionista-americano” in Medio Oriente.

Gli israeliani non sono presenti solo con l’uniforme degli Stati Uniti con cui, sotto la copertura della doppia cittadinanza, intervengono dal 2003 come specialisti nella guerra urbana a Fort Bragg, Carolina del Nord; il centro delle Forze Speciali. Qui è stata istituita la famosa task force 121 che, con i peshmerga del PUK (Talabani), catturò il presidente Saddam Hussein. Il suo leader, il generale Boykin, si vedeva un crociato contro l’Islam, “religione satanica”. Fu allora che Benjamin Netanyahu incontrò al King David Hotel di Gerusalemme, i fanatici cristiano-sionisti per dichiarare l’Iraq “Terra di Missione” … Nel dicembre 2003, un ufficiale dell’intelligence statunitense, citato da The Guardian temeva che la “cooperazione su vasta scala” con Israele deragliasse, in particolare con il “programma di omicidi in via di concettualizzazione“, cioè la formazione di squadroni della morte. Non bisognò neppure attendere molto perché il primo scandalo scoppiasse. Nel marzo 2004, si diffuse la voce che gli israeliani torturavano i prigionieri di Abu Graib, anche mettendo in pratica l’esperienza acquisita per piegare la resistenza in Palestina. Sulla BBC, il generale Janis Karpinski, la dimessa direttrice del carcere tagliò corto con le smentite ufficiali, confermando la loro presenza nella prigione.

La cooperazione israelo-statunitense non si sviluppò solo sul terreno della liquidazione extragiudiziale di 310 scienziati iracheni, tra aprile 2003 e ottobre 2004, ma anche in Israele, imparando dalle battaglie di Falluja, il Corpo dei genieri dell’Esercito USA costruì, nel Negev, un centro di addestramento per i marines diretti in Iraq e in Afghanistan. Il campo, chiamato Baladia City, è situato vicino alla base segreta di Tze’elim, che è la replica a grandezza naturale di una città mediorientale, con i soldati israeliani di lingua araba che giocano il ruolo di civili e combattenti nemici. … Secondo il Marines Corps Time, assomiglia a Beit Jbeil, il centro della resistenza di Hezbollah all’esercito israeliano, nel 2006…
Gli “uomini d’affari” del Mossad

Nell’agosto 2003, l’Istituto israeliano per l’esportazione organizzò a Tel Aviv una conferenza per consigliare agli imprenditori d’agire come subappaltatori di imprese giordane o turche, ottenendo l’approvazione del Consiglio di governo iracheno. Molto rapidamente emersero in Iraq dei prodotti sotto false etichette. L’attacco da parte di Ansar al-Islam, nel marzo 2004, alla società di import-export Al-Rafidayn, copertura del Mossad a Kirkuk, ha convinto gli “imprenditori” israeliani che era meglio reclutare nuovi agenti senza allontanarsi dal Kurdistan, ma ciò non ha impedito il progredire degli scambi economici israelo-iracheni. Nel giugno 2004, il quotidiano economico israeliano Globes stimava in due milioni di dollari le esportazioni in Iraq, per quell’anno. Nel 2008, il sito web Roads to Iraq contava 210 imprese israeliane che partecipavano, occultate, al mercato iracheno. Il loro numero è aumentato nel 2009, dopo la soppressione, da parte del governo di Nouri al-Maliki, del documento di boicottaggio d’Israele, richiesto dalle aziende straniere che operano in Iraq, una vera manna per gli agenti reclutatori del Mossad.

Fonte: Afrique Asie Giugno 2010

Traduzione di Alessandro Lattanzio

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samedi, 19 juin 2010 | Lien permanent

Israël s'inscruste en Irak

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Israël s’incruste en Irak
par Gilles Munier
(Afrique Asie – juin 2010)

Israël s’est vite rendu compte que les Etats-Unis perdraient la guerre d’Irak, et que les projets d’établissement de relations diplomatiques et de réouverture du pipeline Kirkouk- Haïfa promis par Ahmed Chalabi, étaient illusoires. Ariel Sharon a alors décidé, selon le journaliste d’investigation Seymour Hersh, de renforcer la présence israélienne au Kurdistan irakien afin que le Mossad puisse mettre en place des réseaux qui perdureraient dans le reste du pays et le Kurdistan des pays voisins, quelle que soit l’issue des combats.

Programme d’assassinats

   La participation israélienne à la coalition occidentale ayant envahi l’Irak est loin d’être négligeable, mais demeure quasiment secrète. Les Etats-Unis ne tiennent pas à ce que les médias en parlent, de peur de gêner leurs alliés arabes et de crédibiliser leurs opposants qui dénoncent le "complot américano-sioniste" au Proche-Orient.

   Des Israéliens ne sont pas seulement présents sous uniforme étasunien, sous couvert de double nationalité, ils interviennent dès 2003 comme spécialistes de la guérilla urbaine à Fort Bragg, en Caroline du Nord, centre des Forces spéciales. C’est là que fut mise sur pied la fameuse Task Force 121 qui, avec des peshmergas de l’UPK (Talabani), arrêta le Président Saddam Hussein. Son chef, le général Boykin se voyait en croisé combattant contre l’islam, « religion satanique ». C’était l’époque où Benyamin Netanyahou se réunissait à l’hôtel King David à Jérusalem avec des fanatiques chrétiens sionistes pour déclarer l’Irak : « Terre de mission »... En décembre 2003, un agent de renseignement américain, cité par The Guardian, craignait que la "coopération approfondie" avec Israël dérape, notamment avec le " programme d’assassinats en voie de conceptualisation ", autrement dit la formation de commandos de la mort. Il ne fallut d’ailleurs pas attendre longtemps pour que le premier scandale éclate. En mars 2004, le bruit courut que des Israéliens torturaient les prisonniers d’Abou Ghraib, y mettant en pratique leur expérience du retournement de résistants acquise en Palestine. Sur la BBC, le général Janis Karpinski, directrice de la prison révoquée, coupa court aux dénégations officielles en confirmant leur présence dans l’établissement pénitentiaire.

   La coopération israélo-américaine ne se développa pas seulement sur le terrain extra-judiciaire avec la liquidation de 310 scientifiques irakiens entre avril 2003 et octobre 2004, mais également en Israël où, tirant les leçons des batailles de Fallujah, le Corps des ingénieurs de l’armée étasunienne a construit, dans le Néguev, un centre d’entraînement pour les Marines en partance pour l’Irak et l’Afghanistan. Ce camp, appelé Baladia City, situé près de la base secrète de Tze’elim, est la réplique grandeur nature d’une ville proche-orientale, avec des soldats israéliens parlant arabe jouant les civils et les combattants ennemis. D’après Marines Corps Time, elle ressemble à Beit Jbeil, haut lieu de la résistance du Hezbollah à l’armée israélienne en 2006…

Les « hommes d’affaire » du Mossad

   En août 2003, l’Institut israélien pour l’exportation a organisé, à Tel-Aviv, une conférence pour conseiller aux hommes d’affaires d’intervenir comme sous-traitants de sociétés jordaniennes ou turques ayant l’aval du Conseil de gouvernement irakien. Très rapidement sont apparus en Irak des produits sous de faux labels d’origine. L’attaque par Ansar al-Islam, en mars 2004, de la société d’import-export Al-Rafidayn, couverture du Mossad à Kirkouk, a convaincu les « hommes d’affaires » israéliens qu’il valait mieux recruter de nouveaux agents sans sortir du Kurdistan, mais elle n’a pas empêché les échanges économiques israélo-irakiens de progresser. En juin 2004, le quotidien économique israélien Globes évaluait à 2 millions de dollars les exportations vers l’Irak cette année là. En 2008, le site Internet Roads to Iraq décomptait 210 entreprises israéliennes intervenant masquées sur le marché irakien. Leur nombre s’est accru en 2009 après la suppression, par le gouvernement de Nouri al-Maliki, du document de boycott d’Israël exigé des entreprises étrangères commerçant en Irak, véritable aubaine pour les agents recruteurs du Mossad.

 

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samedi, 19 juin 2010 | Lien permanent

Droit d'ingérence impérialiste

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DROIT D'INGÉRENCE IMPÉRIALISTE
Chronique hebdomadaire de Philippe Randa

Ex: http://www.philipperanda.com/

La chute du colonel Kadhafi, exigée publiquement par l’Occident, restera une première. Il y aura un avant et un après. Avant, un pays entrait en guerre contre un autre quand il accusait celui-ci, à tort ou à raison, d’être une menace militaire pour lui-même ou pour un pays allié. Même si de tous temps, des gouvernements ont apporté des aides militaires à un camp ou à un autre lors d’une guerre civile, cela se faisait via des “légions” ou des “brigades” qui n’engageaient pas officiellement leurs pays.

Les bombardements de la France en Lybie, d’abord, la coordination par l’Otan des opérations sur le terrain ensuite, la réunion à Londres de quarante ministres des Affaires étrangères pour assurer “le pilotage politique” de l’intervention enfin, se sont faits, eux, au nom du “droit d’ingérence humanitaire” que beaucoup qualifie plus justement de “droit d’ingérence impérialiste”.
Et ce parce que l’actuel régime lybien ne s’était pas écroulé face aux mécontentements d’une partie de sa population, à l’instar de ceux de la Tunisie et de l’Égypte. La détermination du “chef et guide de la Révolution de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste” (ouf !) à reprendre les choses en main, de façon certes musclée, aurait mis un probable coup d’arrêt aux turbulences qui secouent actuellement tous les pays arabes.
Turbulences dont les USA, son allié traditionnel la Grande-Bretagne, et compère actuel la France, espèrent tirer des profits différents : conserver hégémonie économique et politique pour les premiers au Proche et Moyen-Orient, se construire un stature d’homme d’État international pour faire oublier les déboires de sa politique intérieure pour l’actuel locataire de l’Élysée.
L’échec de la révolution d’une partie du peuple lybien était une menace directe pour de telles ambitions.
Après le traditionnel pilonnage médiatique en bonne et due forme pour asseoir dans les mentalités que Mouammar Kadhafi était à lui tout seul la réincarnation de Gengis Khan, Adolf Hitler et Saddam Hussein et que les opposants à son régime étaient tous de légitimes aspirants à la liberté démocratique, islamistes compris, il n’y avait plus qu’à attendre les premières réactions du Régime de Tripoli contre les insurgés pour décider d’une intervention militaire.
Soit une ingérence caractérisée dans les affaires strictement intérieures d’un pays qui ne menaçait en rien les pays intervenants ;
Soit une volonté désormais officielle de l’ONU de contrôler, militairement si besoin est, les affaires intérieures des pays dans le monde ;
Soit cette fameuse gouvernance mondiale qu’appellent de leurs vœux les plus avides les dirigeants des puissantes multinationales, toutes par essence apatrides.
L’Allemagne s’est abstenu d’apporter sa complicité dans l’affaire pour cause d’élections, dit-on. Après soixante années de culpabilisation massive, les Allemands actuels ne sont effectivement guère enclins à participer à quelque aventure militaire… Plus importantes sont les attitudes de la Russie et de la Chine qui avaient la possibilité de bloquer l’intervention. Ils se sont contentés d’une abstention qui lui laissait le champ libre. Simple hypocrisie ou n’est-il pas légitime se penser qu’ils ont monnayés fort chères leurs neutralités ? Ce qu’ils ont obtenus en échange n’a pas été rendu publique ; c’est peut-être une des surprises à venir bientôt…
À moins que Russie et Chine ne soient persuadés que l’aventure lybienne pourrait peut-être bien être un nouveau bourbier militaire, après celui d’Afghanistan et d’Irak, où les forces auto-proclamés démocratiques pourraient bien à nouveau s’empêtrer. Pour notre part, on le saura en comptabilisant le nombre de soldats français qui pourraient y perdre leur vie. Un décompte macabre qui, de toute façon, ne commencera, comme pour les deux autres pays envahis, que dans l’après-Khadafi…


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dimanche, 03 avril 2011 | Lien permanent

Filoamericanismo, ideologia di deresponsabilizzazione

Filoamericanismo, ideologia di deresponsabilizzazione

di Costanzo Preve

Fonte: Bye Bye Uncle Sam [scheda fonte]

http://exodians.files.wordpress.com/2009/04/facebook-americanismo.jpg

“In Italia i filoamericani in servizio puramente effettivo sono particolarmente numerosi in ambiente giornalistico. Da Rossella a Riotta c’è solo l’imbarazzo della scelta. I giornalisti sono il clero secolare di questo nuovo medioevo capitalistico, laddove il clero regolare è piuttosto composto dai professori universitari di filosofia e di scienze sociali. Ritengo riduttivo ed economicistico l’approccio per cui questi servi laureati si comportano così perché sono sul libro paga della CIA. I soldi non sono tutto nella vita, anche se comunque non fanno mai schifo. Il filoamericanismo è certamente ben pagato, ma resta comunque un’attività prevalentemente gratuita, una passione, una passione che un tempo sarebbe stato battezzata “cupidigia di servilismo”. Il vecchio Tacito usava l’espressione latina ruere in servitium per indicare coloro che si affrettavano talmente a compiere atti di servilismo verso Tiberio da finire con l’inciampare. Nel dicembre del 2003, in occasione della cattura in Irak di Saddam Husseyn, abbiamo assistito ad episodi incredibili di questo ruere in servitium, e fra essi vorrei citare solo i nomi dei giornalisti Galli della Loggia e Rondolino.
Ma cerchiamo di stringere sulla natura del filoamericanismo. Ritengo si tratti in ultima istanza della manifestazione di una sindrome di impotenza storica interiorizzata, per cui si delega ad un potere esterno salvifico un insieme di compiti economici, politici e culturali che non si ritiene di poter più svolgere autonomamente. Il 1945 è ormai lontano, ma si continua a ripetere salmodiando che se non fossero arrivati gli americani noi europei saremmo ancora qui a gemere sotto la dittatura. L’apporto sovietico alla sconfitta di Hitler è ovviamente censurato, e curiosamente viene di fatto anche censurato il fenomeno storico della resistenza europea 1941-45. Ma si tratta solo di dettagli. In realtà si è di fronte alla ricostruzione della intera storia europea del Novecento in base ai due fondamenti metafisici della Malvagità e dell’Impotenza. In questo modo l’Europa avrebbe commesso una sorta di Colpa Assoluta integralmente Irriscattabile, e per questa ragione l’occupazione militare americana diventa non solo un fatto geopolitico, ma la si erge a fatto metafisico totale. In caso contrario ci si potrebbe laicamente chiedere che cosa ci fanno basi militari americane potentemente armate ad Aviano in Italia, a Ramstein in Germania, a Suda in Grecia, eccetera, dal momento che è venuta meno da tempo la cosiddetta minaccia sovietica. Ma è appunto questa domanda laica e pacata che il filoamericanismo non può neppure sopportare.
Il filoamericanismo è allora prima di tutto una ideologia di deresponsabilizzazione europea. Quando lo studioso americano Kagan parla degli USA come di Marte e dell’Europa come di Venere egli è purtroppo ancora al di qua della comprensione minima del problema. In realtà l’Europa ha deciso di essere come Tersite, l’oggetto dello scherno degli Achei e della umiliante punizione inflittagli da Odisseo.”

Da L’ideocrazia imperiale americana. Una resistenza possibile, di Costanzo Preve, edizioni Settimo Sigillo, 2004, pagine 49-51.
Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

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samedi, 10 avril 2010 | Lien permanent

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