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Guillaume Faye (1949-2019)

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Guillaume Faye (1949-2019)

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

Frappé par une longue et cruelle maladie, Guillaume Faye est mort dans la nuit du 6 au 7 mars 2019. Il venait juste d’achever Guerre civile raciale, son testament politique. Cet incontestable agitateur des idées de la fin des années 1970 jusqu’à sa disparition interrompit toute action métapolitique entre 1987 et 1998. Il travailla alors au magazine satirique L’Écho des Savanes et réalisa en tant que Skyman « le vengeur masqué » des canulars téléphoniques à la radio.

Avec son retour métapolitique tonitruant en 1998, Guillaume Faye prend des positions contraires à son engagement antérieur. L’idée européenne demeure cependant un axe fort de sa réflexion. Dans Mon programme (Éditions du Lore, 2012), il constate que « l’UE détruit l’Europe et chacune de ses nations. Il faut refonder l’idée européenne (p. 37) ». Déjà, en 1985, il jugeait que « l’Europe, au fond, n’a jamais vraiment existé. Ce n’est pour l’instant qu’un mythe que bien des puissances dans le monde ont intérêt à ne jamais voir se réaliser. La France, qui a tenté à plusieurs reprises dans son histoire de porter ailleurs ce mythe impérial parce que, depuis fort longtemps, elle le porte en elle-même mais ne peut pas le réaliser pour elle, trouve là, peut-être, pour la première fois depuis bien longtemps, le sens profond de sa mission (« La France en Europe », dans Actes du XIXe colloque national du GRECE, Le Labyrinthe, 1985, p. 70) ». Il avait très tôt compris la nécessaire concordance entre la France et l’Europe. « “ Je suis Français parce qu’Européen ”. […] L’identité culturelle européenne doit conditionner l’identité française et l’englober (Idem, p. 63). » Il avançait même qu’« il appartient à la France d’être le point de départ, l’initiatrice d’une nouvelle forme d’unité européenne. […] Veilleur de l’Europe, notre pays doit aussi et par conséquent en être l’éveilleur. […] La fonction de la France est d’être le détonateur de l’Europe (Id., pp. 57 – 58) ».

Auteur d’un Nouveau discours à la nation européenne (Albatros, 1985) préfacé par Michel Jobert, Guillaume Faye pense toutefois que « l’Europe […] n’est qu’en décadence (« Dans les replis du déclin : la métamorphose », dans Actes du XVIIIe colloque national du GRECE, Le Labyrinthe, 1985, p. 70) », car elle « ne souffre que du “ mal d’Occident ”. Qu’elle se dégage, en une faustienne auto-transformation, de cette civilisation et de cette tradition qu’elle a elle-même fondées, et qu’elle suive la voie – tragique et infidèle – de son destin, et elle connaîtra, comme toujours, une renaissance, un “ miracle ”. Je crois profondément que l’Europe est immortelle si les Européens se remettent à croire que leur tradition est inscrite dans l’avenir. Nous traversons en ce moment une de ces nuits que nous avons souvent connues dans notre tumultueuse histoire et dont nous sommes toujours sortis au prix d’une extraordinaire mutation de nous-mêmes (Id., p. 72) ».

Il relève par ailleurs que « géopolitiquement située au centre des terres émergées, dotées de la plus grande densité de savoir-faire et de capital technologique, elle constitue un objet de convoitise permanent (« Faire éclater le Système », dans Actes du XVIIe colloque national du GRECE, Le Labyrinthe, 1984, pp. 26 – 27) », d’où ses appels incessants à fonder une Europe vraiment politique. Dans Mon programme, il propose une union confédérale des gouvernements d’Europe favorable à « la création progressive d’une Communauté européenne de Défense (CED) destinée à se substituer à terme à l’OTAN et comprenant deux volets : un état-major central de coordination des forces armées de l’Union, l’Organisation du pacte européen de défense (OPED) et, en plus des armées nationales, l’Euroforce, une force armée européenne commune intégrée (p. 49) ». Puisque « le bouclier nucléaire américain est un leurre (Mon programme, p. 186) », « tout agresseur extérieur contre un pays membre de l’UE est suceptible de subir une riposte nucléaire française (Id.) », ce qui reviendrait à sanctuariser l’Europe par la France… Sachant que le diable porte pierre, Emmanuel Macron aurait tout intérêt à découvrir l’œuvre de Guillaume Faye.

Celui-ci affine encore sa vision de l’Europe dans L’Archéo-futurisme (L’Æncre, 1998) et dans Pourquoi nous combattons. Manifeste de la Résistance européenne (L’Æncre, 2001). Si pour lui, « l’Europe est notre véritable patrie, culturelle, historique, ethnique, civilisationnelle, qui surplombe et englobe les patries nationales ou les patries charnelles. Il s’agit de faire enfin de l’Europe un sujet de l’histoire (Pourquoi…, p.121) », il la dissocie de l’Occident moderne au nom d’un paradigme géopolitique continental révolutionnaire, l’Eurosibérie, soit « l’espace destinal des peuples européens enfin regroupés, de l’Atlantique au Pacifique, scellant l’alliance historique de l’Europe péninsulaire, de l’Europe centrale et de la Russie (Id., p. 123) ». Cette vision ne se confond pas avec l’eurasisme.

Il prévenait enfin dès 1981 que « le grand conflit des temps à venir n’opposera plus le capitalisme au socialisme, mais l’ensemble des forces nationales, culturelles, ethniques, à la machine cosmopolite du Système occidental, qui substitue aux territoires ses “ zones ”, aux souverainetés ses régulations économiques, aux cultures son dressage de masse (« Les systèmes contre les peuples », dans Actes du XVe colloque national du GRECE, Le Labyrinthe, 1982, p. 45) ». La Grande Nation européenne aurait dû dès lors se trouver en première ligne, car « la raison d’être d’un peuple, c’est de laisser sa marque dans l’histoire, dans l’espace continental et dans l’espace du temps, qui est aussi celui de l’esprit. Nous voulons laisser une trace (Id., p. 54) ». Malgré l’incroyable silence des médiats officiels toujours prompts à saluer la mémoire du premier histrion venu, il ne fait guère de doute que Guillaume Faye laissera lui aussi une trace qui conduira vers l’aurore tant attendue du Grand Midi boréen.

Georges Feltin-Tracol.

• Chronique n° 24, « Les grandes figures identitaires européennes », lue le 26 mars 2019 à Radio-Courtoisie au « Libre-Journal des Européens » de Thomas Ferrier.

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dimanche, 31 mars 2019 | Lien permanent

C. Rol: Guillaume Faye est mort

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Guillaume Faye est mort
 
par Christian Rol
 
Guillaume Faye est mort cette nuit des suites d’une longue maladie qu'on
appelle la vie. Les béotiens et ceux étrangers à notre nébuleuse, ignorent
tout de lui mais les autres savent qu’il a été, avec Alain de Benoist et
quelques autres, un formidable agent régénérateur de la pensée dissidente en
même temps qu’un trublion talentueux occulté, comme il se doit, par les
avocats des élégances parisiennes.
 
Je l’ai connu il y a une trentaine d’années. Je devrais dire, plutôt, que je
l’ai croisé. Il donnait alors des conférences brillantissimes dans les
locaux du GRECE (Groupe de Recherche pour la Civilisation Européenne) rue
Charles Lecoq.  Et ses meetings Porte Maillot emportaient la salle comme une
rock star. C’est lui, et de Benoist, qui, à travers leurs séminaires et
leurs livres, ont donné à notre « camp » des armes idéologiques et ouvert
des perspectives revigorantes, quoique vaines.
 
J’ai participé avec Faye à l’aventure de son journal éphémère « J’ai Tout
Compris », outil « métapolitique » de courte durée mais qui m’a donné l’occasion
de côtoyer (un peu) ce feu follet qui brûlait la vie par les deux bouts. Les
femmes, les stups, l’alcool et les livres étaient à la fois ses piliers et
ses faiblesses.
 
Bien plus qu'aucun autre, il aurait mérité de sortir de ce ghetto auquel l’époque
nous a condamnés. Plus qu’aucun autre, il avait le talent, la fougue et la
passion qui font les révolutionnaires. Ses idées et sa mise au ban des
convenances l’ont consumé jusqu’à ce que mort s’en suive…
 
Désormais skyman est au ciel...
 
C. Rol

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dimanche, 10 mars 2019 | Lien permanent

Vier maal Vierling: Guillaume Faye

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Vier maal Vierling:

Guillaume Faye 

Vraaggesprek van Alfred Vierling met Guillaume Faye uit 2003.
 
Uit het beoogde vierluik Vier maal Vierling.
 

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jeudi, 14 mars 2019 | Lien permanent

Remembering Guillaume Faye with Jared Taylor

Interregnum

Remembering Guillaume Faye with Jared Taylor (S03E06)

 
Jared Taylor joins us to commemorate the life and work of Guillaume Faye. Jared, to whom Faye’s last published book is dedicated, discusses Faye’s life, work and irrepressible spirit.
 
 

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mardi, 12 mars 2019 | Lien permanent

Guillaume Faye et la renaissance du gramscisme de droite

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Les oubliés: Guillaume Faye

La renaissance du gramscisme de droite

Lorenzo Cafarchio

Le philosophe français Guillaume Faye est l'idéologue de l'"archéofuturisme" : il soutient que la technologie et la science ne sont pas diaboliques tant que le passé n'est pas effacé. Il voulait conquérir les consciences à travers le cinéma, l'art et la littérature

"Mais les jours où j'oublie sont terminés, les jours où je me souviens sont sur le point de commencer". C'est ainsi que Quentin Tarantino fait parler Ringo, joué par l'acteur américain Tim Roth, dans le film Pulp Fiction. Ainsi est née notre rubrique Les oubliés. Ici, l'oubli prend fin, la mémoire s'allume. Les hommes et les femmes de culture ensevelis sous les décombres du progrès retrouvent la lumière, ils reprennent la parole. Le troisième épisode présente le philosophe français Guillaume Faye.

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Le salut de l'humanité est définitivement une expression vide de sens. Dans les premiers rivages abordés par la chronique Les Oubliés, nous avions accosté dans les ports placides et réfléchis d'Oriani et de Berto, cette fois, après avoir traversé la frontière alpine, nous arrivons au pied de la Tour Eiffel. C'est Guillaume Faye qui nous parle et il le fait, malgré son décès le 6 mars 2019, encore haut et fort. Sur son bureau sont éparpillés des notes, des interviews et des livres. Les pensées du philosophe s'écoulent vers l'avenir. Il a animé la Nouvelle Droite française, et en fit partie de 1970 à 1986 - il la quittera en claquant la porte et en tournant le dos à Alain de Benoist: désaccords sur des thèmes fondamentaux - et fut parmi les principaux théoriciens du GRECE (Groupement de Recherches et Etudes pour la Civilisation Européenne). Le journaliste Manilio Triggiani, dans un portrait paru dans les colonnes de Barbadillo, le décrit comme un orateur impétueux doté de superbes talents de discoureur. "Il a parlé du gramscisme de droite, de la conquête des consciences par le cinéma, l'art, la littérature et la pensée politique". Le Système à tuer les peuples (publié pour la première fois en Italie en 1983 par les Edizioni dell'Uomo Libero et réédité en 2017 par la maison d'édition AGA de Maurizio Murelli) est devenu un texte charnière pour au moins deux générations de jeunes Européens. Dans la préface de la dernière édition, Robert Steuckers prévient, avant la lecture, que si le peuple a "oublié ses valeurs, le peuple meurt parce qu'il ne peut plus agir selon ses propres lois intérieures. Le système l'a tué". La tension morale est en sommeil, la famine est partout. La puissance des lignes de Faye est toujours vivante, intacte, après quatre décennies. La matrice qui nous entoure donne un aperçu de son vrai visage, après tout "un employé de banque singapourien est plus occidental qu'un paysan breton qui parle sa langue et suit sa culture ancestrale. L'un fait partie du Système, l'autre non". Tel est le choix. Le choix de la conscience, rien d'autre en dehors de cela.

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"Le plus inquiétant". Le philosophe ombrien Adriano Scianca - qui a édité le texte Dei e potenza (éditions Altaforte), un recueil d'écrits de l'auteur français - a défini Faye de cette manière. La conscience de l'Europe, contre l'Occident castrateur. Le plus dérangeant parce qu'il était capable de regarder au-delà du conservatisme stérile de pensée faible. Capable d'imaginer Marinetti et Evola marchant bras dessus bras dessous. Mélangeant "les technosciences les plus avancées et les valeurs archaïques, dans une société à deux vitesses: une élite qui aura accès aux technologies futuristes coexistera avec une masse revenue à un mode de vie néolithique".

Telle est la photographie radieuse de Scianca. Car lorsque les héros sont fatigués, il est temps d'intervenir, de chercher dans l'histoire et le mythe ce que nous voulons être. C'est nous, mus par le temps de l'action, qui définissons l'avenir. "Que les créateurs de fausses jeunesses soient sur leurs gardes : tant qu'il y a ceux qui veillent, tout est possible. La jeunesse, un jour ou l'autre, peut l'entendre". L'appel infini - déclenché par un article paru dans la revue Éléments en octobre 1982 - est un magma qui coule sous les pieds de générations anesthésiées par le chloroforme de la société.

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Nous sommes les bâtisseurs de l'âge à venir. "Il nous appartient donc, à nous qui vivons dans l'interrègne, selon la formule de Giorgio Locchi, de préparer dès maintenant la conception-du-monde de l'après-catastrophe". L'archéofuturisme (AGA) est l'essence de l'archaïsme et du futurisme qui nous accompagne depuis plus de vingt ans. Depuis que Guillaume Faye, dans une seconde jeunesse littéraire et philosophique, est réapparu au seuil de l'an 2000 en crachant au visage de l'actualité. La propension à l'insignifiance de tout ce qui nous entoure résonne dans le vide. La modernité est passatiste. Nous devons embrasser les "valeurs anti-individualistes" qui "permettent la réalisation de soi, la solidarité active, la paix sociale, là où le pseudo-individualisme des doctrines égalitaires crée la loi de la jungle".  Stefano Vaj, l'agitateur culturel qui a le plus permis la diffusion de la pensée de Faye en Italie, a esquissé les contours de l'écrivain transalpin dans un article au titre grandiloquent Per l'autodifesa etnica totale - divisé en trois parties et paru dans la revue L'Uomo Libero en 2001 - décrivant son oraison comme hypnotique. "Il ressemblait quelque peu, physiquement et dans ses mouvements, au jeune Feddersen, joué par Gustav Froelich, le protagoniste du film Metropolis de Fritz Lang. Ses dialogues donnaient l'impression d'un "'fanatisme lucide' dans lequel se mêlaient des réminiscences de Che Guevara, D'Annunzio, Ignace de Loyola et Goebbels". En un mot, de la dynamite. Après tout, en écoutant Faye, il pouvait aussi arriver, entre autres scénarios, de se retrouver dans le film porno dont il devait être la vedette à un jeune âge. Une légende qui s'alimente, comme le roi du fouet Udo Kuoio, né Andrea G. Pinketts. 

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La dernière interview italienne, en 2019, a été recueillie par Francesco Boco (qui a édité le texte du Français dans Per farla finita col nichilismo publié par la maison d'édition SEB) et Andrea Anselmo pour Il Primato Nazionale. Un Faye, qui, au final, partait à la recherche d'une "société archéo-futuriste" parmi les gratte-ciel d'"Israël, de la Chine ou du Japon". Désemparé par le fait que "l'Europe ne peut plus concevoir de grands projets historiques". Parce que la connexion est ici. Nous avons éteint les lumières de notre vaisseau spatial, l'horizon est resté notre point de mire, tandis que les étoiles qui veillent sur nous doivent à nouveau devenir le but. La vision prométhéenne de Faye est prête à voler le feu des idées pour revigorer la flamme de l'Europe contre celle de l'Occident en déclin catastrophique.

Lorenzo Cafarchio

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vendredi, 03 février 2023 | Lien permanent

Guillaume Faye et l'archéofuturisme

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Guillaume Faye et l'archéofuturisme

Constantin von Hoffmeister

Source: https://www.eurosiberia.net/p/guillaume-faye-and-archeofuturism?utm_source=post-email-title&publication_id=1305515&post_id=135597938&isFreemail=true&utm_medium=email

Guillaume Faye (1949-2019), avec son aura intellectuelle interpellante, apparaît comme une pierre angulaire dans la sphère intellectuelle de la droite européenne. Né dans la ville historique d'Angoulême, en France, il ne présente d'abord aucun signe apparent du maelström intellectuel qui le caractérisera plus tard. À mesure qu'il grandit, ses études l'amènent à étudier à la prestigieuse école Sciences Po à Paris, où il perfectionne ses connaissances en sciences politiques.

Ses premières incursions dans le monde des idées l'amènent dans l'orbite du GRECE (Groupe de recherche et d'études sur les civilisations européennes), un groupe de réflexion ethnonationaliste français. Il y gravit rapidement les échelons et en devient l'un des principaux idéologues dans les années 1970 et au début des années 1980. Sa collaboration avec ce groupe a enrichi ses perspectives, lui permettant d'associer les archétypes européens intemporels à sa vision de l'avenir, pour aboutir à la philosophie de l'archéofuturisme.

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Au-delà de son association avec le GRECE, Faye a eu une carrière aux multiples facettes. Il a été journaliste, animateur radio, et s'est même essayé au métier d'acteur. Ces expériences variées ont enrichi sa compréhension de la société européenne et de ses fondements culturels. Pourtant, au milieu de ces aventures, il ne s'est jamais éloigné de ses passions intellectuelles, utilisant souvent ces plates-formes pour propager ses idées.

ILIADE-14-GF-archeofuturisme-couv.jpgAu fur et à mesure que ses perspectives philosophiques mûrissaient, son articulation du concept d'archéofuturisme s'est développée, merveilleusement résumée dans son magnum opus L'Archéofuturisme : Technoscience et valeurs ancestrales. Mais pour vraiment saisir la profondeur et l'ampleur de l'archéofuturisme, il faut d'abord en explorer les principes fondamentaux.

Au fond, l'archéofuturisme est la solution apportée par Faye à la dichotomie perçue entre l'illustre passé de l'Europe et les promesses de son avenir. Loin de considérer ces deux domaines comme contradictoires, Faye a imaginé une fusion transparente des deux. Cette philosophie invite l'Europe à s'inspirer simultanément de ses héritages gréco-romains, païens et médiévaux, tout en embrassant ardemment les avancées technologiques et scientifiques.

Imaginez, si vous le voulez bien, la ville de Rome dans le paradigme archéofuturiste de Faye: le Colisée, autrefois symbole de la grandeur impériale, pourrait être transformé en une arène écologique, accueillant des reconstitutions d'événements historiques en réalité virtuelle. La Piazza Navona pourrait présenter des sculptures intégrées à la technologie de pointe, où les conceptions baroques seraient complétées par des éléments interactifs ou lumineux modernes. Même le Vatican pourrait voir ses écritures anciennes préservées grâce à des technologies non invasives, permettant aux chercheurs du monde entier d'accéder aux manuscrits par holographie en temps réel. Par essence, Rome serait un musée vivant, une ode à son passé, tout en étant une métropole prospère et à la pointe de la technologie.

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La vision de Faye n'était pas limitée par des frontières géographiques ou temporelles. Pensez aux établissements d'enseignement d'Oxford ou de Cambridge. Dans un cadre archéofuturiste, les salles historiques résonneraient encore de la sagesse des ancêtres. Les étudiants, cependant, pourraient utiliser la réalité augmentée pour découvrir les pièces de Shakespeare ou utiliser des outils pilotés par l'IA pour approfondir les dialogues platoniciens. Imaginez un système de tutorat amélioré par l'intelligence artificielle, où les pédagogies de Socrate ou d'Aristote sont adaptées et personnalisées pour chaque élève, assurant un mélange de techniques éducatives classiques et contemporaines.

Au-delà des domaines de l'infrastructure et de l'éducation, l'archéofuturisme touche également aux normes et principes sociétaux. Faye a proposé une Europe où les valeurs éprouvées de la communauté, des liens familiaux, de l'honneur et de la chevalerie ne sont pas considérées comme archaïques, mais comme des éléments essentiels de l'organisation de la société. Ici, les dîners de famille pourraient être l'occasion pour les grands-parents de partager des contes et des mythes, tandis que des écrans holographiques reconstitueraient les scènes. Les festivals communautaires pourraient être un mélange de célébration des traditions de la récolte, avec des drones illuminant le ciel, transformant la nuit en une tapisserie en technicolor.

Par ailleurs, la campagne européenne ne serait pas en reste dans la vision de Faye. Imaginez les paysages bucoliques de Toscane ou de Provence, où les vignobles traditionnels utiliseraient des systèmes avancés de surveillance des sols. La vinification pourrait voir la confluence de techniques ancestrales avec les dernières biotechnologies pour améliorer les saveurs et assurer la durabilité écologique. Les foires locales pourraient présenter l'artisanat traditionnel aux côtés de sculptures imprimées en 3D, attirant à la fois les amateurs de nostalgie et les aficionados de l'art d'avant-garde.

Il est également essentiel de souligner que l'archéofuturisme n'est pas un simple assemblage passif de deux époques. Il est proactif, dynamique et évolutif. Alors que l'Europe est confrontée à des défis modernes - qu'il s'agisse d'écologie, d'immigration ou de technologie - la philosophie de Faye fournit un cadre permettant de répondre à ces questions sans renoncer à l'éthique fondamentale qui a défini le continent.

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Par essence, l'archéofuturisme, tel qu'articulé par Faye, n'est pas une simple retraite dans un passé romancé ou un sprint effréné vers un avenir technocratique. C'est une fusion harmonieuse de l'ancien et du nouveau, du passé et de l'avenir. À l'heure où l'Europe se cherche une direction dans un monde qui se globalise rapidement, la vision de Faye sert de phare, éclairant un chemin qui respecte les traditions tout en s'élançant ardemment vers les horizons de demain. Pour ceux qui rêvent d'une Europe enracinée dans son héritage mais qui n'a pas peur de l'avenir, l'archéofuturisme de Faye n'est pas seulement une philosophie, c'est un phare.

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samedi, 05 août 2023 | Lien permanent

Introduction to Guillaume Faye’s book Convergence of Catastrophes

Introduction to Guillaume Faye’s book Convergence of Catastrophes, published by Arktos Media

An Explosive Cocktail

The modern world is like a train full of ammunition ­running in the fog on a moonless night with its lights out.’ (Robert Ardrey[1])

GFcoc_1.jpgFor the first time in its history, humanity is threatened by a convergence of catastrophes.

A series of ‘dramatic lines’ are approaching one another and converging like a river’s tributaries with perfect accord (between 2010 and 2020) towards a breaking point and a descent into chaos. From this chaos — which will be extremely painful on the global scale — can emerge the new order of the post-catastrophe era and therefore a new civilisation born in pain.

Let us briefly summarise the nature of these lines of catastrophe.

The first is the cancerisation of the European social fabric. The colonisation of the Northern hemisphere for purposes of permanent settlement by the peoples of the global South, which is increasingly serious despite the reassuring affirmations of the media, is pregnant with explosive situations; the failure of the multiracial society, increasingly full of racism of all kinds with different communities becoming more and more tribal; the progressive ethnic and anthropological metamorphosis of Europe, a true historical cataclysm; the return of poverty to Western and Eastern Europe; the slow but steady growth of criminal activity and drug use; the continual disintegration of family structures; the decline of educational infrastructure and the quality of academic programs; the disruption of the transmission of cultural knowledge and social disciplines (barbarisation and loss of needed skills); the disappearance of popular culture and the increasing degrading of the masses by the culture of spectacles.[2] All this indicates to us that the European nations are moving toward a New Middle Ages.[3]

But these factors of social breakdown in Europe will be aggravated by the economic and demographic crisis which will only get worse and end by producing mass poverty. By 2010 the number of active workers will not be large enough to finance the retirements of the ‘grandpa boomers’. Europe will collapse under the weight of old people; then its ageing countries will see their economies slowed and handicapped by payments for healthcare and retirement benefits for unproductive citizens; in addition, the ageing of the population will dry up technical and economic dynamism. In addition to these problems, the economy will increasingly resemble the Third World because of the uncontrolled immigration of unskilled populations.

Modernity’s third dramatic line of catastrophe will be the chaos of the global South. By displacing their traditional cultures with industrialisation, the nations of the South, in spite of a deceptive and fragile economic growth, have created social chaos that is only going to get worse.

The fourth line of catastrophe, which has recently been explained by Jacques Attali,[4] is the threat of a world financial crisis, which will be much more serious than the crisis of the 1930s and will bring about a general recession. The harbinger of the crisis will be the collapse of the stock markets and currencies of the Far East, like the recession that is striking this region.

The fifth line of catastrophe is the rise of fanatical religious cults, principally Islam. The rise of radical Islam is the backlash to the excesses of the cosmopolitanism of modernity that wanted to impose on the entire world the model of atheist individualism, the cult of material goods, the loss of spiritual values and the dictatorship of the spectacle. In reaction to this aggression, Islam has radicalised, just as it was already becoming once again a religion of domination and conquest, in conformity with its traditions.

The sixth line of catastrophe: a North-South confrontation, with theological and ethnic roots, will appear on the horizon. It is increasingly likely to replace the risk of an East-West conflict, which we have so far avoided. No one knows what form it will take, but it will be serious, because it will be based on collective challenges and sentiments much stronger than the old and artificial partisan polarity of the USA and USSR, capitalism and Communism.

The seventh line of catastrophe is the uncontrolled increase of pollution, which will not threaten the Earth (which still has four billion years to look forward to and can start evolution over again from zero), but the physical survival of humanity. This collapse of the environment is the fruit of the liberal and egalitarian myth (which was once also a Soviet myth) of universal industrial development and a dynamic economy for everyone.

We can add to all this the probable implosion of the contemporary European Union, which is increasingly ungovernable, the risks involved with nuclear proliferation in the Third World, and the probability of ethnic civil war in Europe.

The convergence of these factors in the heart of a globalised and very fragile civilisation allows us to predict that the Twenty-first century will not be the ‘progressive’ continuation of the contemporary world, but the rise of another world. We must prepare ourselves for this tragic possibility with lucidity.

Believing in Miracles

We are dealing with a general prejudice inherited from the egalitarian and humanitarian utopias, like the philosophy of Progress, according to which ‘we can have everything at the same time’ and that reality never has negative consequences.

People believe they can have their cake and eat it too. They imagine, according to the liberal faith, that an ‘invisible hand’ will spontaneously restore a harmonious equilibrium. I shall mention a few examples of believing in miracles:

•    Imagining that the dogma of the unlimited economic development of every nation is possible without massive pollution and ecological catastrophes that will destroy this very development. This is the illusion of indefinite development.

•    Believing that a permissive society will not produce a social jungle, and that you can obtain at the same time libertarian emancipation and self-disciplined harmony. We see this drama being acted out in the shipwreck of our schools, where violence, insecurity, ignorance, and illiteracy are arising out of the illusion of progressive education, an educational method which rejects any form of discipline for its students.

•    Believing that it will be possible to preserve retirement systems and social and medical entitlements while remaining faithful, in a period of demographic decline, to the ideal of ‘solidarity of distribution’. This is the illusion of the Communist conception of solidarity.

•    Believing that large-scale alien immigration is compatible with the ‘values of the French Republic’ and the preservation of the civilisation of the nations and peoples of Europe; and that Islam can become secular and blend in with republican values. Believing also that we can renew the working population by importing immigrants, when these immigrants are unskilled welfare recipients and our responsibility. Imagining also that by regularising the status of masses of illegal immigrants, it will be possible to assimilate them and avoid the arrival of new masses, although we observe exactly the opposite. This is the illusion of the benefits of immigration.

•    Extolling the assimilation and integration of aliens while wanting to preserve and maintain their special characteristics, their original cultures, their memories and native mores. This is the communitarian illusion, one of the most harmful of all, which is particularly cherished by ‘ethno-pluralist’ intellectuals.

•    Imagining that by cancelling Third World debt we can encourage their economic growth and prevent new indebtedness in the future. This is the Third Worldist illusion.

•    Demanding at one and the same time that we abandon nuclear energy programs and replace them with power plants using natural gas, coal and petroleum, while advocating the reduction of polluting gases. This is the ecologist’s illusion.

•    Thinking that a world economy founded on short term speculation based on computerised markets and replacing monetary policies with the caprice of financial markets will guarantee a lasting ‘new growth’. This is the illusion of the new economy.

•    Believing that democracy and ‘republican values’ will be reinforced by eliminating ‘populism’, that is, the direct expression of the will of the people.

I could make the list longer. In all these matters, believing in miracles can be explained by the incorrigible optimism of the secular religion of egalitarian progressivism, but also by the fact that, although it has reached an impasse, the dominant ideology does not dare deny its dogmas or make heartbreaking revisions, while clinging to the idea that ‘the storm will never come’. The whole thing is explained by the sophisms of bogus experts, whose conclusions are always that everything is going well and getting better and that we have the situation under control. They are like a driver who speeds through a red light and justifies it by explaining that the faster he drives, the less time he spends in the intersection and therefore reduces the risk of a collision.

Man, a Sick Animal

Paul MacLean,[5] Konrad Lorenz,[6] Arthur Koestler,[7] and Jean Rostand[8] have sensed that man is a sick animal, endowed with a brain that is too large. Conscience is perhaps, on the evolutionary scale, an illness and intelligence a burden. Man has lost touch with his natural survival instincts. We have not been on the Earth for a long time and it may be that, from life’s point of view, or Gaïa’s,[9] we are a failed species, an abortive experiment; and that, especially by destroying the ecosystem that supports it, the suicidal human race is hastening its own disappearance.

Our neocortex, which some biologists compare to a tumour, does not function sufficiently in symbiosis with our reptilian brain. This is ‘cerebral schizo-physiology’, the source of a chaotic and self-destructive culture: wars, religious fanaticisms, frenzied exploitation of nature, aberrant demographic proliferation or, on the other hand, catastrophically low birth levels, frustrating natural selection, etc.: Homo sapiens sapiens does not deserve the name he has given himself. He is not ‘wise’, only intelligent. But he will perhaps perish from this excessive intelligence, which is pushing him to excess, hybris[10], and is making him lose every instinct of collective survival and all capacity to ‘feel’ the dangers that are piling up.

The Golem Parable, or the Machine that Went Mad

Humanity has lost control of the forward rush of the technological and globalised civilisation born in the Nineteenth century. We should remember the parable of the Golem, the Jewish allegory from Prague, in which a mud figure brought to life by magic escapes its maker, becomes an autonomous and out of control entity, and then starts spreading terror.

Today’s little Jules Vernes[11] are mistaken. Optimistic and short-sighted mechanics, they are only making the situation worse. More than that, they are not in control of the

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mardi, 08 janvier 2013 | Lien permanent

”L’Archéofuturisme” de Guillaume Faye

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Pour répondre à la convergence des catastrophes, lisez "L’Archéofuturisme" de Guillaume Faye

« Un livre-choc, un coup de fouet
pour l’esprit critique,
un manifeste qui fera date
et qu’il faut lire d’urgence,
où l’auteur formule des visées inscrites
dans le droit fil de son seul vrai maître :
Friedrich Nietzsche »

L’essayiste Guillaume Faye est revenu  au combat des idées avec de nouvelles munitions idéologiques, de nouveaux concepts que certains jugeront révolutionnaires ou subversifs. En des temps où les enjeux et les dangers se précisent, il prône une pensée « dure ».

Quel est son objectif ?

Celui d’ouvrir des pistes inimaginables et impensables il y a quelques années… Sa thèse centrale est que le monde actuel se dirige vers une « convergence des catastrophes », un séisme de civilisation, et que la loi du monde de l’après-chaos – qui commence déjà à poindre – sera l’Archéofuturisme, un mélange détonant de techno-science et de retour aux valeurs ancestrales.

Fidèle à sa réputation sulfureuse, Guillaume Faye propose une réflexion radicale et provocatrice

Il offre les armes de la rébellion, de la libération et de la renaissance… Un livre politiquement incorrect ? Plus encore idéologiquement dissident, voire séditieux, face aux dogmes et à l’échec global de la « modernité ». Il propose des voies idéologiques inédites, comme la notion de « constructivisme vitaliste », propres à rassembler toutes les composantes d’une famille d’esprit et d’une  sphère politique, en France et en Europe.

Un livre où il est exposé que nos racines ont de l’avenir si nous savons les métamorphoser et les projeter dans le futur. D’ores et déjà, la nouvelle notion d’archéofuturisme fait partie de l’arsenal d’un courant de pensée inédit.

L’Archéofuturismede Guillaume Faye, éditions de L’Æncre, collection « Politiquement incorrect », dirigée par Philippe Randa, 266 pages, 31 euros

BON DE COMMANDE

à renvoyer à : Francephi diffusion - Boite 37 - 16 bis rue d’Odessa - 75014 Paris - Tél. 09 52 95 13 34 - Fax. 09 57 95 13 34 – Mél. diffusion@francephi.com

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… ex de L’Archéofuturisme (31 euros)

Autres livres de Guillaume Faye :

… ex de Avant-Guerre. Chronique d’un cataclysme annoncé (31 euros)

… ex de Pourquoi nous combattons (31 euros)

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lundi, 26 mai 2014 | Lien permanent

E&R Bretagne rencontre Guillaume Faye


E&R Bretagne rencontre Guillaume Faye

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vendredi, 22 juin 2012 | Lien permanent

Guillaume Faye - La ragnatela mondiale del sistema

Guillaume Faye

La ragnatela mondiale del sistema

Il conflitto dei tempi a venire Verso un unico modello umano Un pianeta senza poesia L'infezione del sistema Spoliticizzazione della società La tecnica e l'autoaffermazione dei popoli Il falso mito dell'occidente.

Ex: http://www.uomolibero.com/

occident.jpgUn avvenimento considerevole si produce nel mondo contemporaneo, un avvenimento lento, silenzioso, invisibile: le culture, le civiltà, le nazioni, i paesi vengono fusi progressivamente in una struttura tiepida che trascende le divisioni destra/sinistra, est/ovest, nord/sud, che assorbe le distinzioni politiche e ideologiche, che pialla le geografie, che pietrifica la storia.

Questa struttura è il Sistema planetario. « Sistema », e non « civilizzazione ». Non esiste una civilizzazione mondiale, a dispetto delle fantasticherie di Léopold Senghor, giacché una civilizzazione rimane pur sempre culturale, organica, umana. Ora, il Sistema appare come la metamorfosi mostruosa della civilizzazione occidentale in un gigantesco meccanismo tecnoeconomico.

Il grande conflitto dei tempi a venire non opporrà più il capitalismo al socialismo, ma l'insieme delle forze nazionali, culturali, etniche, alla macchina cosmopolita del sistema occidentale, che sostituisce ai territori le sue « zone », alle sovranità le sue regioni economiche, alle culture il suo discorso massificante. La Terra diventa così un grande circo in cui il Sistema è il domatore.

Esso non ha niente di un impero mondiale, poiché non emerge da una potenza politica, ma dalla cancerizzazione della società dei consumi che si spande su tutta la planisfera. Non ha altro sovrano che un individuo astratto — l'homo universalis nato dall'incontro dell'ideologia del diritto naturale e dell'Illuminismo — dai bisogni omogenei e universali. Non ha altro governo che una convergenza di reti economiche e burocratiche transnazionali, che relegano le sovranità politiche e le volontà dei popoli al magazzino degli accessori. Gli è riuscita una rivoluzione: quella di aver smagliato il tessuto delle società, un tempo formate da insiemi organici, istituzioni, tradizioni, mestieri, gruppi e ritmi diversificati, per rifonderne la trama secondo la logica omogenea dei settori di attività tecniche ed economiche, frammentate le une in rapporto alle altre, organizzate in aggregati, come gli ingranaggi di un motore senza nessuno che lo diriga.

La crescita del Sistema è tanto più temibile in quanto i suoi funzionari si pretendono investiti di una missione, quella dell'umanismo mondiale, del pacifismo mercantilista o del socialismo riparatore delle ingiustizie. Per la loro amenità caramellosa, questi ideali appaiono più pericolosi e alienanti di tutti gli imperialismi tradizionali. Il Sistema forma una totalità sprovvista di centro, ma il cui punto focale è la società americana, i suoi trust, il suo mercato ed i suoi costumi. Si espande, dopo l'Europa occidentale e l'estremo oriente, nei paesi socialisti e nelle parti industrializzate del terzo mondo. Questa espansione, che non è più capitalista di quanto non sia socialista, utilizza le società commerciali, le istituzioni internazionali, le burocrazie nazionali come agenti economici intercambiabili, incaricati di diffondere ovunque le stesse mercanzie e le stesse strutture mentali. L'incubo che il gelido ottimismo dei tecnocrati liberali e il mondialismo ingenuo della vecchia sinistra tentano di dissipare, prende forma poco a poco: è il « migliore dei mondi ». L'alchimia della sua crescita tentacolare si compone sempre degli stessi ingredienti: le strutture tecnoeconomiche multinazionali, l'ideologia universalista ed egualitaria, la sottocultura mondiale di massa.

* * *

L'unificazione dei costumi e dei bisogni fonda un tipo umano egemonico: il regno della molle figura del piccolo borghese universale è cominciato. Sul mondo occidentalizzato si installa una borghesia mondiale, in cui prendono il loro posto anche le classi agiate dei paesi poveri e la « nomenklatura » dei paesi socialisti. Allineare i modi di vivere sul presunto modello della classe media americana, è l'aspirazione implicita di tutti i partiti, degli ambienti d'affari e di quel sottoprodotto dei mass-media che si è soliti chiamare « opinione pubblica ». Questa invoca, con buona coscienza, l'argomento dell'innalzamento del tenore di vita; impostura manifesta, che passa sotto silenzio la distruzione delle economie tradizionali e la pauperizzazione di miliardi di uomini. Questo « razzismo » incosciente, che afferma il modello economico mondiale di « sviluppo » come preferibile e superiore alle culture tradizionali dei popoli, rischia di produrre uno psichismo umano unico. La nostra specie, in questo caso, privata della diversificazione delle sue strutture mentali, non sarebbe più in grado di dare, alle sfide globali del mondo a venire, che un solo tipo di risposta, e probabilmente non certo la migliore, né la vincente.

* * *

In questo universo mentale unico, l'uomo occidentale non si definisce più per la sua origine, ma solo per il suo modo tecnoeconomico di esistenza. Un impiegato di banca di Singapore è in questo senso più occidentale di un tirolese o di un bretone radicati nella propria identità.

La Terra si trasforma in un insieme settorializzato di reti e di circuiti che lasciano spalancati degli spazi morti. Spoetizzato (1), il nostro pianeta è oggetto di « messa a frutto » non è più oggetto di conquista. Senza la padronanza del proprio spazio, i popoli non controllano più la propria geopolitica; la loro geografia, quella dell'habitat poetico e del territorio politico, resta cancellata di fronte alla divisione in zone commerciali e amministrative del Sistema. Non siamo più abitanti dei nostri luoghi, ma semplici residenti. Il Sistema non ha distrutto le patrie; le ha fossilizzate sovrapponendovisi. L'idea nazionale non è più condannata; essa è stata neutralizzata, non malgrado, ma a causa delle reverenze accademiche che le fanno con cinismo i discorsi dei politicanti. Ogni nozione di provenienza territoriale langue in questo universo di turismo di massa, d'uniformità alimentare e vestimentale, di diplomi americani, di films internazionali. Pare che Ford intenda realizzare un'automobile « globale », fabbricata in dieci paesi differenti e destinata a tutti gli automobilisti del mondo.

Come gli uomini, così anche gli oggetti non vengono più da nessuna parte. « Penso », dichiarava Gilbert Trigano, del Club Mediterranée (2) « che l'avvenire del Club risieda nell'avvento di un'atmosfera veramente cosmopolita ». Ma l'avvenire del Club Méditerranée non è quello dei popoli di cultura: l'avvento del cosmopolitismo non sarebbe per essi un'apertura come immagina Guy Scarpetta, ma un soffocamento.

Il Sistema, che non « vive », ma « funziona », sottrae i popoli al tempo storico. Fondato su mode, movimenti di consumo, flussi economici, correnti d'opinione, si iscrive puramente nella cronaca. Un popolo, al contrario, va da qualche parte e viene da qualche parte. Per il Sistema la coscienza storica è sovversiva perché essa non forma buoni clienti né buoni telespettatori. Se la caratteristica propria alla Storia è quella di modificare il senso delle cose, il Sistema non è interessato che a cambiare le forme esterne: forme dei prodotti, mode. Ciò che si teme più di tutto sono le perturbazioni della storia, quelle dei Cesari e degli Imam.

Il Sistema è uno stabilizzatore. Nell'ordine mondiale stabile, le microvariazioni delle novità e delle innovazioni contrastano con la macrofissità dell'insieme. Costumi, stili artistici, etichette e ideologie politiche non si evolvono più. Il walkman (3) non è un'innovazione, ma un aggravarsi di una forma di vita già ben installata: il narcisismo tecnologico. Siamo rientrati di fatto nella storia ciclica, nel circolo vizioso dell'eterno ritorno delle « riscoperte » e dei revival. I media accentuano la fissità conservatrice del sistema trasformando le idee in mercanzie che si confrontano con mercati d'opinione stabili.

Evacuata, la storia dei popoli lascia dietro di sé un grande silenzio che il cicaleccio vuoto dei media tenta di coprire; messo da parte, il mondo dei popoli, quello delle strategie continentali, delle rivolte religiose, dei grandi disegni politici, lascia il posto ai piccoli programmi di vita individuale, alla fine dei quali non vi è altro che la pensione. In queste condizioni, il sistema occidentale non lascerà tracce di civiltà. È senza memoria e non se ne conserverà il ricordo. Nella logica dell'ideologia lockiana e del protestantesimo laicizzato, esso ritiene di aver già compiuto la sua rivoluzione. Il suo « progresso » non è che la continuazione, il perfezionamento della sua espansione.

Ciò spiega come i marxisti siano disarmati di fronte alle società contemporanee, che sono, in fondo, postrivoluzionarie; e soccombano come gli altri all'appello del Sistema, appello alla fusione, alla fetalizzazione della specie umana.

* * *

Il Sistema ha conosciuto un precedente storico con la Cristianità. Anch 'essa tentò di costruire — progetto che non è stato d'altronde abbandonato — un mondialismo al di sopra delle singolarità dei popoli.

L'omogeneizzazione delle culture in nome della « salvezza » si è trasformata in omogeneizzazione in nome del diritto alla felicità borghese. Il monoteismo cambia di forma: oggi esso prende quella di complesso economico-culturale.

Il che significa che l'installazione di strutture economiche multinazionali e la diffusione di una cultura mondiale unica, costituiscono due processi globalmente legati. L'imposizione del « sistema di oggetti » occidentale presuppone l'adozione di una cultura semplicista e pragmatica che determina un'involuzione e un impoverimento spirituale. Il Sistema deve acculturare i popoli ai costumi dell'homo consumans internazionale i cui bisogni si postulano unificati. L'economia e l'infracultura del Sistema si sono costituite in insieme reciproco ». Le merci comportano lineamenti culturali e inversamente la sottocultura americano-occidentale prepara gli spiriti al consumo di merci unificate.

Le fasi culturali di entrata nel Sistema sono tre. Prima fase: lo spettacolo. Le popolazioni di cultura sono messe in presenza del modello attraverso l'intermediazione delle loro « élites » occidentalizzate, che funzionano da vetrina. Seconda fase: la normalizzazione. Si tratta di eliminare le scorie culturali « indigene » relegandole in zone « sottosviluppate » o « ritardate » che si è in precedenza contribuito a creare. L'ideologia umanitaria della pretesa lotta contro la miseria serve qui da strumento di penetrazione. Terza fase: il consolidamento. E in opera nei paesi industrializzati. La cultura dominante è completamente incorporata all'economia. Le mode di massa costituiscono le armi di questa spersonalizzazione degli individui in un'esistenza narcisistica e iperpragmatica. Esse compensano la noia di un modo di vivere omogeneo (che rischierebbe di sfociare in rivolte, in rivendicazioni di ritorno alla storia) attraverso lo stordimento indotto dalle pseudonovità. In questa cultura obsolescente, non appare alcuna « nuova generazione culturale ». Non vi è più che un gigantesco prodotto culturale, sottomesso alla funzione mercantilistica, semplice settore contabile nelle colonne di cifre del supermercato mondiale.

Le tradizioni dei popoli sono divenute anch'esse branche di un sistema economico e tecnico. In musei morti, noi celebriamo il nostro passato senza viverlo. Ricordo, ma non più memoria, il passato è visitato, ma non più abitato (4). Un vero popolo interiorizza il suo passato e lo trasforma in modernità. Il Sistema ne ha fatto un ornamento, neutralizzato e sterilizzato, che viene consumato così come si consuma anche l'esotico. Il passato e le tradizioni sono divenuti pianeti nella galassia dei passatempi.

Questa cultura-prodotto universale è più « occidentale » che americana. Oggi l'America è dappertutto. Il Sistema dipende tanto dalla dominazione degli Stati Uniti come nazione quanto dall'estensione a tutta la Terra della società americana. I fondamenti ideologici del Sistema sono gli stessi di quelli dei padri fondatori degli Stati Uniti: mercantilismo e umanitarismo. Ma l'egemonia strettamente americana è probabilmente destinata a declinare: Goldrake è giapponese e le hit-parades sono prodotte in Europa. L'americanomorflsmo succede all'americanismo e rappresenta in fondo l'essenza dell'occidentale. E questo il più grande pericolo. Saremo ancora capaci di rigettare ciò che viene da noi stessi?

L'America è in noi: formula terribile che se diventasse completamente vera starebbe a significare che noi siamo già dei morti viventi.

A dirigere il Sistema non è del resto un potere politico più di quanto sia l'America. Il Sistema non ha capo: non ha nient'altro che dei regolatori, senza progetto d'insieme. Gli stati maggiori delle grandi società, le burocrazie nazionali e internazionali, le reti dei media, incrociano le loro decisioni al di sopra delle sovranità politiche. Carì Schmitt e Jürgen Habermas hanno ben colto la natura oppressiva e invadente di questa autoregolazione anorganica che spoliticizza i popoli. Questa oppressione si giustifica con una pratica e un'ideologia antiautoritarie che sostituiscono alle decisioni, ai destini, ai poteri visibili, l'intruppamento nella placenta delle organizzazioni, in cui gli assoggettati, autoalienati, vivono in seno al sistema come presso ad una madre fraterna. Le finalità settoriali hanno rimpiazzato la politica; le opinioni si spoliticizzano e le ideologie politiche diventano ornamentali. Non viene più cantata l'Internazionale quando la sinistra vince le elezioni, ma ci si dondola al suono di un rock americano. Il Sistema non ha più bisogno di una legittimazione politica: la multinazionale Americana , la banca inglese, la burocrazia francese, i politicanti italiani vedono le loro strategie convergere spontaneamente grazie al cemento dello stesso programma implicito che le abita tutte: realizzare la società mercantilistica mondiale.

La sola politica ancora praticata nel Sistema obbedisce a ciò che Claus Offe qualificava come « sottomissione a imperativi di schivata ». Detto altrimenti, schivare gli sconvolgimenti, evitare le grandi crisi per gestire meglio le piccole.

* * *

In questo deserto del politico, il mondo non ha

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vendredi, 28 octobre 2011 | Lien permanent

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