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Le mythe de la ”respectabilité” turque

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Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1995

 

Le mythe de la “respectabilité” turque

 

Faut-il considérer la Turquie comme une alliée de l'Occident ou un danger pour l'Europe? Voilà une ques­tion à laquelle les Européens du Sud-Est, ceux qu'on imagine discréditer ou disqualifier en les nommant “Balkaniques”, connaissent la réponse, comme sans doute dans les villes allemandes, ou dans certains faubourgs de Belgique ou d'Alsace, on commence à la découvrir. Mais en Europe, d'une manière géné­rale, on prétend ne pas se préoccuper de ce que sont les populations turques, dont on découvre, pour la circonstance, qu'elles comprennent des Kurdes, et dont on nous apprend, par exemple, que les 1,8 mil­lion de Turcs recensés comme vivant, officiellement, en Allemagne, 400.000 seraient des Kurdes. On pré­tend ne vouloir considérer que la respectabilité d'unb Etat via l'apparence de sa diplomatie.

 

Or, la première chose que les Européens doivent comprendre, c'est le cynisme incroyable dont font preuve, en toutes circonstances, les diplomates turcs.

 

Je prendrai un simple exemple qui remonte au 1er mars dernier. Ce jour-là, la Turquie rejetait, par la voix de M. Ferhat Ataman, les accusations selon lesquelles elle violerait l'embargo international imposé à l'Irak par l'ONU, après l'occupation du Koweit par les troupes de Bagdad en août 1990. Embargo que nous con­sidérons comme parfaitement injuste désormais, et même fondamentalement abject. Mais en “allié de l'Occident”, et des émirs, le gouvernement turc, non seulement s'était déclaré du côté de la coalition, mais avait, on s'en souvient, ou on devrait s'en souvenir, demandé la protection de l'OTAN contre la me­nace que lui faisait courir l'Irak expansionniste de Saddam Hussein...

 

Le porte-parole de la diplomatie turque jura alors ses grands dieux que «toutes les thèses selon les­quelles la Turquie adopterait une position qui violerait l'embargo sur l'Irak sont erronées. Celles-ci sont inadmissibles pour la Turquie. Elle respecte entièrement l'embargo».

 

Or il ne s'agissait là que de répondre à une question, apparemment anodine, et sur laquelle, répétons-le, nous sommes particulièrement dépassionnés  —sur le commerce frontalier entre la Turquie et l'Irak du Nord. Ce commerce consiste en l'importation par les camionneurs turcs du mazout irakien dans des ré­servoirs spécialement montés sur leurs véhicules—  pour revendre moins cher que le mazout vendu sur le marché turc en échange du transport vers le Nord de l'Irak de produits alimentaires.

 

M. Ataman répondait par conséquent que «le commerce des camions turcs en direction de l'Irak du Nord est destiné à satisfaire les beoins du peuple de la région menacé de famine. Ils importent du pétrole en petites quantités mais cela ne signifie aucunement la violation de l'embargo».  Et il ajoutait, sans sourcil­ler, cette réflexion dont on appréciera le réalisme que «les camionneurs turcs doivent avoir un bénéfice pour se rendre en Irak du Nord». Voilà sur de petits faits comment la Turquie conçoit son rôle de défen­seur de la démocratie et de la légalité internationale au Proche-Orient, rôle que depuis des dizaines d'années les dirigeants de l'Occident prennent très au sérieux. Aucune autre pays dans le monde ne pourrait se permettre la même désinvolture vis-à-vis de ses propres contrebandiers. Est-il besoin de dire qu'au-delà de ce petit dossier, le petit cynisme et le petit mensonge de la Turquie devient d'autant plus grand que ses interlocuteurs sont lâches ou volontairement myopes.

 

Chaque fois qu'un attentat endeuille un pays occidental les téléscripteurs des agences de presse crépi­tent des communiqués de condoléances de la présidence de l'Etat turc et des ambassades turques. Ainsi lors de l'attentat du RER à Paris cette semaine... Ainsi lors de l'attentat d'Oklahoma City, bien entendu aucun mauvais esprit ne vient trouver cette diligence suspecte et personne ne parle jamais de “piste turque”...  Au contraire l'image de respectabilité de ce pays en est largement propagée... Or cette image et cette respectabilité sont totalement factices. Mais il s'agit d'habituer les Européens à l'idée que la Turquie fait partie de la famille et ceci, notamment, en perspective du grand affrontement qui se dessinera en Asie centrale dans le XXIième siècle, autour notamment des pays musulmans de l'ex-Union Soviétique, pays dont on voudrait, à Washington, faire des satellites directs de la Turquie  —en imaginant que, de la sorte, ils seraient des satellites indirects des grandes compagnies américaines, de Coca-Cola, de CNN et de la General Motors. Tout cela coûtera très cher en déconvenues comme les paris insencés de la France vont bientôt hélas coûter très cher à son industrie, à son complexe militaro-industriel, ceci pour ne rien dire de son honneur  — ou de ce qui en tient lieu sous les auspices de M. Juppé.

 

Jean-Gilles Malliarakis.

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mercredi, 01 avril 2009 | Lien permanent

Le ”modèle romain” de la nouvelle doctrine stratégique américaine

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Le modèle "romain" de la nouvelle doctrine stratégique américaine

 

La nouvelle doctrine sécuritaire autorise la guerre si les intérêts américains sont en danger

 

«Les Etats-Unis ont pris en charge le rôle du sheriff international. Les vassaux européens sont là pour débarrasser la scène des "dégâts collatéraux"».

 

Le Congrès américain vient de donner les pleins pouvoirs au Président Bush jr., avec une confortable majorité, pour déclencher une guerre contre l'Irak. Tant dans la Chambre des représentants qu'au Sénat, on trouve bon nombre de démocrates pour soutenir cette décision. Bush interprète ce soutien comme un signal clair et net: il annonce que les jours de l'Irak, en tant qu'«Etat sans lois» sont comptés, s'il n'accepte pas la résolution de l'ONU. Le Président américain peut considérer le vote des assemblées américaines comme une étape supplémentaire dans la mise sur pied de sa "National Security Strategy". La ligne directrice de cette nouvelle politique étrangère et militaire consiste à autoriser le Président américain à intervenir militairement partout et à tout moment dans le monde, contre n'importe quel pays, qui, aux yeux des Etats-Unis, constituerait une menace pour les intérêts américains ou, pire, qui pourrait éventuellement, le cas échéant, le devenir. Cette prétention à vouloir exercer une puissance sans limites, selon ses propres décisions prises arbitrairement, avec tout le poids de la machine de guerre américaine, est étayée aujourd'hui par des arguments qui ne résistent même pas à un examen critique superficiel.

 

Comment expliciter cette nouvelle doctrine de "sécurité"? Par exemple, en examinant les thèses énoncées par Robert D. Kaplan, l'un des journalistes les plus intelligents et les plus percutants d'Amérique. Dans l'espace linguistique allemand (ndlr: et français), ses thèses sont à peine connues. Kaplan s'est fait un nom comme spécialiste des Balkans, du Proche-Orient et d'autres régions en crise. Dans un ouvrage déjà paru depuis quelques mois, Warrior Politics. Why Leadership Demands a Pagan Ethos [= De la politique du guerrier. Pourquoi le leadership exige une éthique païenne], il explique clairement quels sont, pour l'essentiel, les objectifs de la politique hégémonique américaine.

 

Dans un paragraphe fort significatif, Kaplan écrit : «Plus notre politique étrangère connaîtra le succès, plus l'Amérique pourra influencer la marche du monde. Très probablement, les historiens du futur décriront les Etats-Unis du 21ième siècle non pas simplement comme une République, mais bien plutôt comme un empire mondial, même s'ils diffèreront de Rome ou de tous les autres empires de l'histoire». Au fur et à mesure que les décennies voire les siècles passeront et que les Etats-Unis n'auront pas eu seulement 43 présidents, mais 100 ou 150, les historiens, très probablement, en dresseront la liste comme ils avaient dressé la liste des empereurs des empires défunts, comme Rome, Byzance ou la Sublime Porte; de cette manière, la comparaison entre les Etats-Unis actuels et futurs et l'histoire antique sera licite. C'est surtout Rome qui pourra servir de modèle aux futurs dirigeants des States, car Rome représente une forme d'hégémonie mettant en œuvre des moyens diversifiés pour donner un minimum d'ordre à un monde désordonné.

 

La position de Kaplan n'est pas originale. Dans les cercles intellectuels américains, on débat intensément, depuis les événements du 11 septembre 2001, sur la forme que devra prendre l'imminente domination totale des Etats-Unis sur le globe. La meilleure expression de ce débat a été consignée dans une édition de la revue Wilson Quartely, titrée significativement "An American Empire?". Dans l'un des nombreux commentaires figurant dans cette édition, on peut lire que le concept d'«Imperium» avait jadis été utilisé comme un reproche voire comme une injure à l'adresse des Etats-Unis, mais, poursuit l'auteur de ce commentaire, depuis l'entrée des troupes américaines en Afghanistan et la guerre globale menée contre l'hydre terroriste, on peut se demander, en toute légitimité, "si le concept d'«Imperium» n'est pas en fait le terme exact pour décrire le rôle des Etats-Unis dans le monde".

 

Richard Haas, conseiller de Colin Powell, Ministre américain des affaires étrangères, expliquait récemment qu'il donnerait aujourd'hui un autre titre à son livre paru en 1997 et qu'il avait intitulé "Le Sheriff malgré lui". L'expression "malgré lui" doit dorénavant être biffée. De moins en moins de voix, Outre Atlantique, critiquent l'impérialité en marche de Washington. Un historien comme Immanuel Wallerstein, qui affirme que les Etats-Unis ont déjà dépassé leurs dimensions, sont minoritaires désormais. Rien ne permet effectivement d'affirmer aujourd'hui que les Etats-Unis se situent dans une phase de déclin. Washington impose en toute souveraineté sa volonté au monde et, pour paraphraser la célèbre expression de Carl Schmitt, décide s'il y a ou non "état d'exception" (Ausnahmezustand).

 

L'Union Européenne n'a évidemment rien à opposer à cette volonté hégémonique bien affirmée. Cela a été prouvé maintes fois. Le rôle de l'UE est désormais déterminé à l'avance. Quand la "guerre préventive" contre l'Irak aura été achevée avec succès, les Européens seront là pour assurer la reconstruction du pays, pour lui donner de nouvelles infrastructures et pour assurer le "processus de démocratisation". De cette façon, Washington bétonnera le nouvel ordre international à deux vitesses: les Etats-Unis prendront le rôle du sheriff international, ce qui revient à dire qu'ils seront la puissance militaire garante de l'ordre. Les vassaux européens, eux, seront responsables de l'élimination des effets indésirables des "dégâts collatéraux", dus aux guerres de "démocratisation" engagées par Washington.

 

La prochaine guerre contre l'Irak entraînera à l'évidence des "dégâts collatéraux" de bien plus grande ampleur que la précédente. Ainsi, la Turquie, pourtant très fidèle alliée des Etats-Unis contre l'Europe, la Russie et l'Arménie, s'inquiète à la vue des préparatifs américains, qui visent notamment à armer les Kurdes irakiens et à les préparer à un rôle politique pour l'après-Saddam, quand l'Irak aura été "normalisé" par l'armée américaine. Le Premier Ministre turc Ecevit a déclaré en octobre 2002, que, dans ce cas, la situation échappera à tout contrôle. Les Kurdes, eux, voient qu'ils ont enfin une chance de créer un Etat kurde. Ecevit estime qu'il y a là une nouvelle donne que la Turquie ne peut accepter. La prochaine guerre contre l'Irak, on le voit, ne mènera pas le monde vers plus de démocratie et de paix, en dépit des trémolos de la propagande américaine, qui affirme de manière impavide que Washington instaurera un nouvel ordre politique international, mais, au contraire, va entraîner toute une région du monde dans un processus de déstabilisation de très longue durée.

 

Michael WIESBERG.

 

(article paru dans "Junge Freiheit", n°43/octobre 2002; http://www.jungefreiheit.de ).

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mardi, 20 mai 2008 | Lien permanent

Tiberio Graziani: Afghanistan 1979

troops_detail2.jpgAfghanistan 1979

Déstabilisation du Proche et du Moyen Orient et origine du collapsus soviétique dans la géopolitique étasunienne

 

par Tiberio Graziani *

 

1979, l’année de la déstabilisation

Parmi les divers évènements de la politique internationale de l’année 1979, il y en a deux qui sont particulièrement importants à souligner, pour avoir contribué au bouleversement de la géopolitique mondiale basée à l’époque sur la confrontation  entre les USA et l'URSS.

Il s’agit de la révolution islamique d'Iran et de l'aventure soviétique en Afghanistan.

 

Comme on le sait, la prise du pouvoir par l'ayatollah Khomeiny élimina un des piliers fondamentaux sur lesquels reposait l'architecture géopolitique occidentale, édifiée par les États-Unis à partir de la fin de la seconde guerre mondiale.

L'Iran de Reza Pahlavi représentait, dans les relations de pouvoir entre les États-Unis et l'URSS, en particulier au niveau géostratégique, un pion très important dont la disparition poussa le Pentagone et Washington à une révision profonde de la géopolitique des États-Unis dans la région.

En fait, un Iran autonome et hors de contrôle introduisait, sur l'échiquier géopolitique régional, une variable qui compromettait potentiellement toute la cohérence du système bipolaire.

En outre, le nouvel Iran, comme puissance régionale anti-étatsunienne et anti-israélienne, possédait également toutes les caractéristiques (en particulier, l’étendue et la centralité géographiques, ainsi que l'homogénéité politico-religieuse) pour prétendre à l'hégémonie sur une partie au moins du Moyen-Orient, en opposition ouverte avec les aspirations analogues et les intérêts d'Ankara et de Tel-Aviv -  les deux solides piliers de la stratégie régionale de Washington - et d’Islamabad.

 

Pour ces raisons, les stratèges de Washington, conformément à leur « géopolitique du chaos » bicentenaire, poussèrent immédiatement l'Irak de Saddam Hussein à déclencher une guerre contre l'Iran.

 

La déstabilisation de toute la région permettait à Washington et à l'Occident de se donner du temps pour mettre au point une stratégie à long terme, et de « harceler sur ses flancs », en toute tranquillité, l'ours soviétique.

 

Comme l’a révélé, il y a onze ans, Zbigniew Brzezinski, conseiller à la sécurité nationale du président Jimmy Carter, lors d'une interview donnée à l'hebdomadaire français Le Nouvel Observateur (15-21 janvier 1998, p. 76), la CIA avait pénétré en Afghanistan, en vue de déstabiliser le gouvernement de Kaboul, en juillet 1979 déjà, soit cinq mois avant l'intervention de l’armée soviétique.

La première directive par laquelle Carter autorisait l'action clandestine pour aider secrètement les adversaires du gouvernement pro-soviétique date, en fait, du 3 juillet 1979.

 

Le même jour, le stratège étatsunien d'origine polonaise écrivit une note au président Carter, dans laquelle il expliquait que sa directive conduirait Moscou à intervenir militairement.

Cela se réalisa parfaitement à la fin de décembre de la même année.

 

Toujours dans la même interview, Brzezinski rappelle que, lorsque les Soviétiques entrèrent en Afghanistan, il écrivit une autre note à Carter, exprimant l'opinion que les USA avaient finalement l’occasion de donner à l'Union soviétique « sa guerre du Vietnam ».

Le conflit, insoutenable pour Moscou, devait conduire, selon Brzezinski, à l'effondrement de l'empire soviétique.

 

Le long engagement militaire des Soviétiques en faveur du gouvernement communiste de Kaboul contribua, en effet, à affaiblir encore davantage l'Union soviétique, déjà en proie à une importante crise interne,  aussi bien sur le plan politique que socio-économique.

 

Comme nous le savons aujourd'hui, le retrait des troupes de Moscou du théâtre afghan laissa toute la région dans une situation d'extrême fragilité politique, économique, et surtout géostratégique. En effet, dix ans seulement après la révolution iranienne, la région tout entière avait été complètement déstabilisée au profit exclusif du système occidental. Le déclin, contemporain et inéluctable, de l'Union soviétique, accéléré par son aventure en Afghanistan et, ultérieurement, le démembrement de la Fédération yougoslave (une sorte d'État tampon entre les blocs occidental et soviétique) dans les années 90, ouvrirent la voie à l’expansion des États-Unis - de l'hyper-puissance, selon la définition du ministre français Hubert Védrine - dans l'espace eurasien.

 

Succédant au système bipolaire, une nouvelle saison géopolitique allait s’ouvrir: celle du «moment unipolaire».

Le nouveau système unipolaire aura, toutefois, une vie très courte, qui se terminera – à l'aube du XXIe siècle, - avec la réaffirmation de la Russie en tant qu'acteur mondial et l’émergence concomitante, économique et géopolitique, de la Chine et de l’Inde, les deux États-continents de l’Asie.

 

 

Les cycles géopolitique de l'Afghanistan

L'Afghanistan, en raison de ses spécificités, relatives, en premier lieu à sa position par rapport à l'espace soviétique (frontières avec les Républiques - à l’époque soviétiques - du Turkménistan, d’Ouzbékistan et du Tadjikistan), à ses caractéristiques géographiques, et aussi à son hétérogénéité ethnique, culturelle et confessionnelle, représentait, aux yeux de Washington, une grande partie de l’ « arc de crise», c'est à dire de cette portion de territoire qui s'étend des frontières sud de l'URSS à l'océan Indien. Le choix, comme piège pour l'Union soviétique, était donc tombé sur l'Afghanistan pour d’évidentes raisons géopolitiques et géostratégiques.

 

Du point de vue de l’analyse géopolitique, l'Afghanistan représente en fait un excellent exemple d'une zone de crise, où les tensions entre les grandes puissances se manifestent depuis des temps immémoriaux.

 

Le territoire actuellement dénommé République islamique d'Afghanistan, où le pouvoir politique a toujours été structuré autour de la domination des tribus pachtounes sur les autres groupes ethniques (Tadjiks, Hazaras Ouzbeks, Turkmènes, Baloutches), s’est constitué à la frontière de trois grands dispositifs géopolitiques: l'Empire mongol, le khanat ouzbek et l'Empire perse. Et ce sont les différends entre ces trois entités géopolitiques limitrophes qui détermineront son histoire.

 

Pendant les XVIIIe et XIXe siècles, lorsque l’État se consolidera en tant que royaume d’Afghanistan, la région deviendra l'objet de différends entre deux autres entités géopolitiques majeures: l'Empire de Russie et la Grande-Bretagne. Dans le cadre du «grand jeu », la Russie, puissance continentale, dans sa poussée vers les mers chaudes (océan Indien), l'Inde et la Chine, se heurte à la puissance maritime britannique, qui tente, à son tour, d’encercler et pénétrer la masse de l'Eurasie, vers l'est en direction de la Birmanie, de la Chine, du Tibet et du bassin du Yangtze, en s'appuyant sur l'Inde, et vers l'ouest en direction de l'actuel Pakistan, de l'Afghanistan et de l'Iran jusqu’au Caucase, à la mer Noire, à la Mésopotamie et au Golfe Persique.

 

Dans le système bipolaire, à la fin du XXe siècle, comme on l’a vu plus haut, l'Afghanistan est une fois de plus le théâtre de la compétition entre une puissance maritime, les USA, et une puissance continentale, l’URSS.

 

Aujourd'hui, après l'invasion étatsunienne de 2001, ce que Brzezinski avait, de façon présomptueuse, appelé le piège afghan des Soviétiques, est devenu le cauchemar et le bourbier des États-Unis.

 



* Directeur de Eurasia. Rivista di studi geopolitici – www.eurasia-rivista.org - direzione@eurasia-rivista.org

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dimanche, 13 décembre 2009 | Lien permanent

Destabilizacion de Oriente Proximo y de Oriente Medio y origen del colapso sovietico en la praxis geopolitica estadounid

troupessoviet.jpgdesestabilización de Oriente próximo y de oriente medio y origen del colapso soviético en la praxis geopolítica estadounidense

 

di Tiberio Graziani *

 

1979, el año de la desestabilización

 

Entre los distintos acontecimientos de política internacional de 1979, hay dos particularmente importantes por haber contribuido a la alteración del marco geopolítico global, por entonces basado en la contraposición entre los EE.UU. y la URSS. Nos referimos a la revolución islámica de Irán y a la aventura soviética en Afganistán.

La toma del poder por parte del ayatolá Jomeini, como se sabe, eliminó uno de los pilares fundamentales sobre el que se sustentaba la arquitectura geopolítica occidental guiada por los EE.UU.

 

El Irán de Reza Pahlavi constituía en las relaciones de fuerza entre los EE.UU. y la  URSS una pieza importante, cuya desaparición indujo al Pentágono y a Washington a una profunda reconsideración del papel geoestratégico americano. Un Irán autónomo y fuera de control introducía en el tablero geopolítico regional una variable que potencialmente ponía en crisis todo el sistema bipolar.

Además, el nuevo Irán, como potencia regional antiestadounidense y antiisraelí, poseía las características (en particular, la extensión y la centralidad geopolítica y la homogeneidad político-religiosa) para competir por la hegemonía de al menos una parte del área meridional, en contraste abierto con los intereses semejantes de Ankara y Tel Aviv, los dos fieles aliados de Washington y de Islamabad.

 

Por tales consideraciones, los estrategas de Washington, en coherencia con su bicentenaria «geopolítica del caos», indujeron, en poco tiempo, al Irak de Saddam Hussein a desencadenar una guerra contra Irán. La desestabilización de toda la zona permitía a Washington y a Occidente ganar tiempo para proyectar una estrategia de larga duración y, con toda tranquilidad, desgastar al oso soviético.

Como puso de relieve hace once años Zbigniew Brzezinski, consejero de seguridad nacional del presidente Jimmy Carter, en el curso de una entrevista concedida al semanario francés Le Nouvel Observateur (15-21 de enero de 1998, p. 76), la CIA había penetrado en Afganistán con el fin de desestabilizar al gobierno de Kabul, ya en julio de 1979, cinco meses antes de la intervención soviética.

 

La primera directiva con la que Carter autorizaba la acción encubierta para ayudar secretamente a los opositores del gobierno filosoviético se remonta, de hecho, al 3 de julio. Ese mismo día el estratega estadounidense de origen polaco escribió una nota al presidente Carter en la que explicaba que su directiva llevaría a Moscú a intervenir militarmente. Lo que puntualmente se verificó a finales de diciembre del mismo año. Siempre Brzezinski, en la misma entrevista, recuerda que, cuando los soviéticos entraron en Afganistán, él escribió a Carter otra nota en la que expresó su opinión de que los EE.UU. por fin tenían la oportunidad de dar a la Unión Soviética su propia guerra de Vietnam. El conflicto, insostenible para Moscú, conduciría, según Brzezinski, al colapso del imperio soviético.

El largo compromiso militar soviético a favor del gobierno comunista de Kabul, de hecho, contribuyó ulteriormente a debilitar a la URSS, ya en avanzado estado de crisis interna, tanto en la vertiente político-burocrática como en la socio-económica.

Como bien sabemos hoy, el retiro de las tropas de Moscú del teatro afgano dejó toda la zona en una situación de extrema fragilidad política, económica y, sobre todo, geoestratégica. En la práctica, ni siquiera diez años después de la revolución de Teherán, toda la región había sido completamente desestabilizada en beneficio exclusivo del sistema occidental. El contemporáneo declive imparable de la Unión Soviética, acelerado por la aventura afgana y, sucesivamente, el desmembramiento de la Federación Yugoslava (una especie de estado tapón entre los bloques occidental y soviético) de los años noventa abrían las puertas a la expansión de los EE.UU., de la hyperpuissance, según la definición del ministro francés Hubert Védrin, en el espacio eurasiático.

Después del sistema bipolar, se abría una nueva fase geopolítica: la del “momento unipolar”.

El nuevo sistema unipolar, sin embargo, tendrá una vida breve, que terminará –al alba del siglo XXI –con la reafirmación de Rusia como actor global y el surgimiento concomitante de las potencias asiáticas, China e India.

 

Los ciclos geopolíticos de Afganistán

 

Afganistán por sus propias especificidades, referentes en primer lugar a su posición en relación con el espacio soviético (confines con las repúblicas, por aquella época soviéticas, del Turkmenistán, Uzbekistán y Tayikistán), a las características físicas, y, además, a la falta de homogeneidad étnica, cultural y confesional, representaba, a ojos de Washington, una porción fundamental del llamado « arco de crisis », es decir, de la franja de territorio que se extiende desde los confines meridionales de la URSS hasta el Océano Índico. La elección como trampa para la URSS cayó sobre Afganistán, por tanto, por evidentes razones geopolíticas y geoestratégicas.

Desde el punto de vista del análisis geopolítico, de hecho, Afganistán constituye un claro ejemplo de un área crítica, donde las tensiones entre las grandes potencias se descargan desde tiempos inmemoriales.

El área en que se encuentra actualmente la República Islámica de Afganistán, donde el poder político siempre se ha estructurado sobre la dominación de las tribus pastunes sobre las otras etnias (tayikos, hazaras, uzbecos, turcomanos, baluchis) se forma precisamente en la frontera de tres grandes dispositivos geopolíticos: el imperio mongol, el janato uzbeco y el imperio persa. Las disputas entre las tres entidades geopolíticas limítrofes determinarán su historia posterior.

En los siglos XVIII y XIX, cuando el aparato estatal se consolidará como reino afgano, el área será objeto de las contiendas entre otras dos grandes entidades geopolíticas: el Imperio ruso y Gran Bretaña. En el ámbito del llamado “Gran Juego”, Rusia, potencia de tierra, en su impulso hacia los mares cálidos (Océano Índico), India y China choca con la potencia marítima británica que, a su vez, trata de cercar y penetrar la masa eurasiática en Oriente hacia Birmania, China, Tíbet y la cuenca del Yangtsé, pivotando sobre la India, y en Occidente en dirección a los actuales Pakistán, Afganistán e Irán, hasta el Cáucaso, el mar Negro, Mesopotamia y el Golfo Pérsico.

En el sistema bipolar, a finales del siglo XX, tal y como hemos descrito antes, Afganistán se convierte en un terreno en el que se miden una vez más una potencia de mar, los EE.UU., y una de tierra, la URSS.

Hoy, después de la invasión estadounidense de 2001, la que presuntuosamente Brzezinski definía como la trampa afgana de los soviéticos se ha convertido en la ciénaga y en la pesadilla de los Estados Unidos.

 

 

-  ? Director de  Eurasia. Rivista di studi geopolitici – www.eurasia-rivista.org - direzione@eurasia-rivista.org

 

           

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jeudi, 10 décembre 2009 | Lien permanent

Die Zerschlagung von Großsyrien

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Die Zerschlagung von Großsyrien

Jürgen Schwab

Ex: http://sachedesvolkes.wordpress.com/

Im Falle Syriens argumentieren westliche Medien ähnlich wie zuvor bei den Auseinandersetzungen in Libyen: Die Staatsführung schieße auf ihr eigenes Volk. Diese Behauptung entspricht nur einer Teilwahrheit, da die Rebellen nur einen Teil des Staatsvolkes repräsentieren, bei ihren Aktionen ebenso bewaffnet vorgehen wie die staatliche Armee. Westlichen Medien- und Geheimdienstkreisen geht es darum, Unruhen in Ländern, deren aktuelle Staatsführungen nicht nach der Pfeife von USA und Zionisten tanzen, einseitig als „Schlächter“ an ihrem eigenen Volk vorzuführen, um gegebenenfalls mittels militärischer Intervention einen „Regime Change“ (Staats- und Regierungswechsel) einzuleiten. Allerdings hält sich das westliche Lager im Falle Syriens noch zurück, da dieses Land in Sachen Rohstoffen weniger interessant ist (sinkende Ölförderung, wichtiger sind die Erdölleitungen, die das Land durchqueren). Geostrategische Bedeutung besitzt Syrien allerdings als Anrainer zu Israel, um dessen Sicherheitsinteresse die „Westliche Wertegemeinschaft“ besonders besorgt ist.

Nun wird man selbst in Washington und Jerusalem Zweifel daran haben, ob ein möglicher Systemwechsel in Damaskus in Richtung Islamismus auf Dauer dem Zionistenstaat mehr oder weniger Sicherheit bringt. Schließlich hat sich das Assad-System bislang mit der Abtrennung der Golanhöhen, die Israel 1967 im Sechstagekrieg eroberte, arrangiert – zwar nicht mit dem Gebietsraub abgefunden, aber es finden keine militärische Auseinandersetzungen um das Gebiet statt. Jörg Schönenborn, Moderator des „Presseclubs“ der ARD (vom 07.08.2011) meinte, daß die islamistischen Rebellen in Syrien „keine Demokratiebewegung“ im westlichen Sinne darstellten.

Laut der linken Berliner Tageszeitung „Junge Welt“ ist der militante Konflikt in Syrien durch Waffenschmuggel entstanden, der über die Grenze zum Libanon und über See abgewickelt werde. „Als die syrische Armee nun den Waffenschmuggel stoppen wollte, kam es zu Gefechten.“ („Junge Welt“ vom 21.06.2011) „Bereits seit langem subventionieren die USA syrische Oppositionsgruppen, nach eigenen Angaben mit etwa sechs Millionen Dollar jährlich, um die Unzufriedenheit zu schüren.“ (ebenda)

Die Unzufriedenheit an sich ist freilich nicht von den USA erfunden worden, die liegt vielmehr in bereits vorhandenen religiösen Gegensätzen begründet. So sind etwa 75 Prozent der Bevölkerung sunnitische Muslime. Die Einwohner von Hama, Palmyra und einigen kleineren Städten wie Dschisr asch-Schugur gelten als besonders konservativ. (vgl. den Eintrag im Internet-Lexikon „Wikipedia“ über Syrien) Die Stadt Hama im Süden des Landes, die derzeit von der syrischen Armee belagert wird (Stand 9. August 2011), ist die sunnitisch geprägte Hochburg des Widerstandes gegen den Staatspräsidenten Assad, der selbst den Alawiten (auch Nusairier genannt), einer schiitischen Abspaltungsgruppe, angehört. Schon 1982 kam es in Hama zu einem bewaffneten Aufstand von sunnitischen Islamisten gegen das laizistische System in Damaskus. Der damalige Staatspräsident war Hafiz al-Assad, Vater des heutigen Staatsoberhauptes Bachar al-Assad.

Das syrische System ähnelt in vielem dem nationalsozialistischen bzw. faschistischen Modell, in mancher Hinsicht auch – etwa in den vielen Staatsbetrieben und im Blockparteiensystem mit dem Führungsanspruch der Baath-Partei – der DDR (die Baath-Partei gab es auch bis 2003 im Regime von Saddam Hussein im Irak). In der Ära des Kalten Krieges galt Syrien – neben dem Irak, Libyen und Ägypten – als Bündnispartner der Sowjetunion, während die USA – bis heute als Schutzmacht Israels gelten. Anfang August dieses Jahres beschloß der UN-Sicherheitsrat eine recht ausgewogene Erklärung in Sachen Syrien, in der beide Seiten – Staatsführung und Rebellen – zur Mäßigung in dem Konflikt aufgerufen wurden. Diese Erklärung trägt die Handschrift der sogenannten BRICS-Staatengruppe (Brasilien, Rußland, Indien, China und Südafrika). Somit scheint Rußland wieder in seine alte Rolle als Schutzmacht Syriens zurückzufinden. Möglicherweise zieht man somit auch in Moskau die richtige Konsequenz aus der inkonsequenten Stimmenthaltung im Falle Libyens. Hier hätte Rußland mit einer Nein-Stimme sein Vetorecht einlegen und somit die UN-Aktion zu Fall bringen können. Die USA, Frankreich und Großbritannien hätten dann nur noch in einem Alleingang – ohne UN-Mandat – gegen das Gaddafi-Regime losschlagen können (wie 1999 gegen das Milosevic-Regime Jugoslawiens).

Wie im Irak spielen die USA auch in Syrien die Interessen zwischen ethnischen und Religionsgruppen gegeneinander aus. Laut Teilungsplänen der USA soll der südliche Teil des Landes an Jordanien abgetreten werden. Somit würde Syrien den sogenannten Hauran, die Kornkammer des Landes, verlieren. Der Teilungsplan des US-Geheimdienstes CIA reicht bis ins Jahr 1952. Ziel ist es, die Region „Großsyrien“ in viele kleine, ohnmächtige Nachbarn Israels zu zerstückeln. Dieser Konflikt begann bereits 1920. Die Osmanen mußten sich infolge des verlorenen Ersten Weltkrieges auf das Gebiet der heutigen Türkei zurückziehen. Unter der Leitung des Völkerbundes, dominiert von Frankreich und Großbritannien, begann die Aufteilung der ehemaligen osmanischen Provinz Großsyrien. Aus ihr wurden Palästina und der Libanon im Westen, Jordanien im Süden und im Osten der Irak – neben Syrien. („Junge Welt“, ebenda)

Jürgen Schwab

Bücher von Jürgen Schwab:
Die Manipulation des Völkerrechts. Wie die „Westliche Wertegemeinschaft” mit
Völkermordvorwürfen Imperialismus betreibt. Kyffhäuser Verlag, Mengerskirchen
2011, 14,95 Euro.
Angriff der neuen Linken – Herausforderung für die nationale Rechte. Hohenrain
Verlag, Tübingen 2009, 19,80 Euro.
Die „Westliche Wertegemeinschaft”, Abrechnung, Alternativen. Hohenrain Verlag,
Tübingen 2007, 19,50 Euro.
Volksstaat statt Weltherrschaft. Das Volk – Maß aller Dinge. Hohenrain Verlag,
Tübingen 2002, 9,80 Euro

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samedi, 14 janvier 2012 | Lien permanent

Whose Job Is It to Kill ISIS?

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Whose Job Is It to Kill ISIS?

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Ex: http://www.lewrockwell.com

Seeing clips of that 22-minute video of the immolation of the Jordanian pilot, one wonders: Who would be drawn to the cause of these barbarians who perpetrated such an atrocity?

While the video might firm up the faith of fanatics, would it not evoke rage and revulsion across the Islamic world? After all, this was a Sunni Muslim, in a cage, being burned alive.

As of now, this cruel killing seems to have backfired. Jordan is uniting behind King Abdullah’s determination to exact “earth-shattering” retribution.

Which raises again the questions: Why did ISIS do it? What did they hope to gain? Evil though they may be, they are not stupid.

Surely, they knew the reaction they would get?

Several explanations come to mind.

First, ISIS is hurting. It lost the battle for Kobane on the Turkish border to the Kurds; it is bleeding under U.S. air attacks; and it is stymied in Iraq. It wanted to lash out in the most dramatic and horrific way.

Second, ISIS wants to retain the title of the most resolute and ruthless of the Islamist radicals, a title temporarily lost to al-Qaida, which carried out the Charlie Hebdo massacre in Paris. This horror has put ISIS back in the headlines and on global television.

Third, ISIS wants to pay back King Abdullah, a Sunni and descendant of the Prophet, for joining America in bombing them.

Fourth, this may have been a provocation to cause the king to put his monarchy on the line and plunge Jordan into all out war against the Islamic State.

For history teaches that wars often prove fatal to monarchies. In the Great War of 1914-1918, the Hapsburgs and Hohenzollerns, the Romanovs and Ottomans, all went down.

The terrorists of ISIS may believe that stampeding Abdullah into fighting on the side of the “Crusaders” may prove destabilizing to his country and imperil the Hashemite throne.

For, though Jordanians may be united today, will they support sending their sons into battle as allies of the Americans and de facto allies of Bashar Assad, Hezbollah, and Iran?

There are reasons why Sunni nations like Turkey and Saudi Arabia and the Gulf states have not committed more openly and decisively to the war on ISIS, and instead prod the Americans to send their troops to eradicate the Islamic State.

To many Sunni nations, Assad and the Shia Crescent of Tehran, Baghdad, Damascus and Beirut are the greater threat.

Indeed, until recently, as Joe Biden pointed out last October, the Turks, Saudis and United Arab Emirates were providing clandestine aid to ISIS.

Biden was forced to apologize, but he had told the truth.

Which bring us back to the crucial issue here. While King Abdullah is a trusted friend, Jordan has been best able to serve its own and America’s interests by staying out of wars.

Lest we forget, Abdullah’s father, King Hussein, refused to join the coalition of Desert Storm that drove the Iraqi army out of Kuwait.

In February 1991, President Bush charged that King Hussein seems “to have moved over, way over, into the Saddam Hussein camp.” In March of 1991, the Senate voted to end all military and economic aid to Jordan. But the king was looking out for his own survival, and rightly so.

Hence, is it wise for Jordan to become a front-line fighting state in a war, which, if it prevails, will mean a new lease on life for the Assad regime and a victory for Iran, the Shia militias in Iraq, and Hezbollah?

Critics argue that after making his commitment to “degrade and defeat” the Islamic State, President Obama has provided neither a war strategy nor the military resources to carry it out. And they are right.

But this is just another case of the president drawing a red line he should never have drawn. While U.S. air power can hold back the advance of ISIS and “degrade,” i.e., contain, ISIS, the destruction of ISIS is going to require scores of thousands of troops.

Though the Iraqi army, Shia militias and Kurds may be able to provide those troops to retake Mosul, neither the Turks nor any other Arab nation has volunteered the troops to defeat ISIS in Syria.

And if the Turks and Sunni Arabs are unwilling to put boots on the ground in Syria, why should we? Why should America, half a world away, have to provide those troops rather than nations that are more immediately threatened and have armies near at hand?

Why is defeating 30,000 ISIS jihadists our job, and not theirs?

With this outrage, ISIS has thrown down the gauntlet to the Sunni Arabs. The new Saudi king calls the burning of Lt. Muath al-Kasasbeh an “odious crime” that is “inhuman and contrary to Islam.” The UAE foreign minister calls it a “brutal escalation by the terrorist group.”

Let us see if action follows outrage.

Patrick J. Buchanan [send him mail] is co-founder and editor of The American Conservative. He is also the author of seven books, including Where the Right Went Wrong, and Churchill, Hitler, and the Unnecessary War. His latest book is Suicide of a Superpower: Will America Survive to 2025? See his website.

Copyright © 2015 Creators.com

Previous article by Patrick J. Buchanan:

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mardi, 10 février 2015 | Lien permanent

Hoe ‘ Laurence of Arabia’ de Islam op de kaart zette

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Saudi-Arabië, of hoe ‘ Laurence of Arabia’ de Islam op de kaart zette

Ex: vrijetribune.nl& http://www.alfredvierling.com

In een recente column zet de Iraanse balling Afshin Elian uiteen waar volgens hem de politieke Islam vandaan komt, namelijk uit Iran. Dit gaat echter volledig heen langs de rol die Saudi-Arabië speelde als voedingsbodem voor de radicale Islam. Het overlijden van ‘koning’ Abdullah van het Huis van Saud is een goede aanleiding om eens in de geschiedenis van deze familie te graven. In Engeland werd er namelijk een opmerkelijke hulde gebracht aan Abdullah door de vlag op Westminister halfstok te hangen. Dat brengt ons bij de oorsprong van het huidige Arabische Koninkrijk, te weten Groot-Britannië.

Vanaf 1888 begon Duitsland aan de bouw van de Berlijn-Baghdad spoorweg, waar we eerder reeds over schreven. Deze strategische spoorweg omzeilde het Suez-kanaal en was een uitgelezen kans voor de Turken om hun greep op het Arabische schiereiland te versterken. De spoorlijn had namelijk ook een tak die naar Mekka en Medina ging, de heiligste plaatsen in de Islamitische wereld. De Britten schaduwden om die reden de bouw van de spoorweg al voor de Eerste Wereldoorlog met een spionage-eenheid dat zich voordeed als een archeologie-team. In dat team zat T.E. Lawrence:

normal_lawrence17.jpgNa het uitbreken van de Eerste Wereldoorlog werd Lawrence, die Arabisch sprak, ingezet bij het organiseren van sabotage-acties tegen de bovengenoemde spoorweg. Het doel was om het Arabische schiereiland los te weken van het Ottomaanse Rijk. Om die reden was ook voorzien in een Arabische opstand. Daarvoor werd de meest agressieve en martiale stam uitgekozen, de Sauds. De Sauds waren aanhangers van het Wahabisme, een back-to-basics vorm van Islam, die zeer sober en orthodox was en beter pastte bij de woestijn dan bij het grootstedelijke leven in het Ottomaanse Rijk.

De Arabische opstand slaagde onder leiding van de homosexuele Lawrence en leidde er toe dat Mekka en Medina in handen kwamen van het Huis van Saud, en wel onder Abdoel Aziz Al-Saud (1876-1953). Hiermee kwamen de meest heilige plaatsen van Islam onder de meest militante vorm van Islam. Na de Eerste Wereldoorlog steunde de Britten Abdoel Aziz verder in de uitbreiding van zijn macht over het Arabische schiereiland. De invloed van Abdoel Aziz reikt tot op de dag van vandaag, want tot op heden werd hij opgevolgd door een directe afstammeling. Fahd, Abdullah en de huidige koning Salman zijn zijn zonen.

In 1932 erkende Groot-Britannië het koninkrijk Saudi-Arabië, dat een absolute monarchie was op basis van de Wahabisme en met het prestige van ‘beschermer van de heilige plaatsen’. De vlag liet niets aan de verbeelding over: het was groen, de kleur van de Islam, en bevatte de Islamitische geloofsbelijdenis. Op dat ogenblik was de Islam helemaal geen politieke kracht van betekenis. De Arabische wereld keek naar het machtige Europa en zag het seculiere nationalisme als het middel om het koloniale juk van zich af te werpen. Dit nationalisme vatte post onder Arabische officieren in Egypte, Syrië en Irak, zoals het Turkse nationalisme ook als eerst aansloeg binnen de Turkse strijdkrachten. Islam werd zowel in het Arabische en Turkse nationalisme gezien als een obstakel voor sociale en economische ontwikkeling.

In 1938 gebeurde er iets wat het Saudi-Arabische koninkrijk volledig transformeerde van een economische, sociale en politieke zandbak tot een fabelachtig rijke regionale macht – de vondst van olie. Saudi-Arabië kreeg zodoende de middelen om haar model te exporteren: de wahabitische Islam. Tot de jaren 1970 had het Arabische nationalisme echter de wind in de zeilen. De Saudi’s slaagden er echter in de gunst te verwerven van een nieuwe wereldmacht, de Verenigde Staten.

De Verenigde Staten namen het koninkrijk onder hun hoede vanwege de olie-belangen (Aramco – Arabian American Oil Company). Door deze samenwerking slaagden de Amerikanen er in de petro-dollar te lanceren. In ruil voor bescherming steunde Saudi-Arabië het Amerikaanse plan om alle olie-transacties te verrichten in US Dollars. Saudi-Arabië werd zodoende belangrijker dan het ooit zou zijn geweest zonder olie en de bescherming van Amerika.

Saudi-Arabië slaagde er met de hulp van Amerika in de afgelopen decennia de machtige seculiere Arabische republieken een voor een uit te schakelen. In 1991 werd Irak aangevallen omdat Saudi-Arabië zich bedreigd voelde door de Iraakse invasie van Koeweit. Later volgde de definitieve afrekening met Saddam in 2003, Libië in 2011 en Syrië in 2012. Dit ging ten koste van het Arabische nationalisme en ten gunste van de radicale Islam, die met geld vanuit Saudi-Arabië werd gesteund, ook in West-Europa.

Het is niet Iran die tientallen miljoenen stopt in de bouw van moskeeën en koranscholen in het buiteland. Iran is niet ook het land dat duizenden jihadisten uitspuwt die overal ter wereld dood en verderf zaaien. Saudi-Arabië is het epi-centrum van een radicale vorm van Islam die aanvankelijk gedoemd was in de woestijn te verblijven maar als politieke kracht tot leven werd gewekt door Groot-Britannië en vervolgens de Verenigde Staten.

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lundi, 09 février 2015 | Lien permanent

Putin Moves His Rook Into Syria

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Putin Moves His Rook Into Syria

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Ex: http://www.lewrockwell.com

Frankfurt, Germany –Could anyone in the Obama administration have been so slow-witted to imagine that Russia wouldn’t move hard to counter US efforts to overthrow Moscow’s  ally, Syria?

The Syrian war began almost five years ago by the US, France, Britain and Saudi Arabia  to overthrow Syria’s Iranian and Russian-backed government. The result so far:  250,000 dead, 9.5 million refugees flooding Europe and  Syria shattered.

This is nothing new: the first CIA coup attempt to overthrow a Syrian ruler Gen. Husni Zaim was in 1949.

A combination of imperial hubris and ignorance has led Washington to believe it could overthrow any government that was disobedient or uncooperative.  Syria was chosen as the latest target of regime change because  the Assad regime – a recognized, legitimate government and UN member –was a close ally of America’s Great Satan, Iran.  Formerly it had been cooperating with Washington.

After watching Syria be slowly destroyed, Russia’s President, Vladimir Putin, moved his rook onto the Syrian chessboard.  For the first time since 1991, Moscow sent a small expeditionary  unit of 50 warplanes to Syria both to shore up the Assad regime and to reaffirm that  Russia has long-standing strategic interests in Syria.

Few of the  administration’s bumbling amateur strategists likely knew that Russia claimed during the 19th century to be the rightful protector of Mideast Christians.  Russia watched in dismay the destruction of Iraq’s ancient Christian communities caused by the overthrow of their protector, President Saddam Hussein.  Moscow has vowed not to let a similar crime happen again to Syria’s Christians.

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Russia is also clearly reasserting a degree of her former Mideast influence.  In 1970, Russian pilots tangled with Israeli warplanes over the Suez Canal during the “War of Attrition.”  The flying time from Moscow to Damascus is about the same as New York City to Miami. Syria is in Russia’s backyard, not America’s.

A highly effective propaganda war waged against Syria and Russia by the US, French and British media has so demonized Syria’s President Assad that Washington will find it very difficult to negotiate or include him in a peace deal.  The US made the same stupid mistake with Afghanistan’s Taliban and now is paying the price.

President Bashar Assad is no Great Satan. He was a British-trained eye specialist forced into the dynastic leadership of Syria by the car crash that killed his elder brother.  The Assad regime has plenty of nasty officials but in my long regional experience Syria is no worse than such brutal US allies as Egypt, Saudi Arabia, Morocco or Uzbekistan.

President Putin has long been calling for a negotiated settlement to end this destructive conflict that is quickly resembling Lebanon’s ghastly civil war from 1975-1990 whose horrors I saw firsthand.

Who rules Syria is not worth one more death or refugee.  Sadly, Syria may be beyond repair.  The crazies we created are now running large parts of Iraq and Syria.  Russia mutters about going into Iraq.

Vlad Putin keeps his game tightly under control.  I’m not so sure about the Obama White House and its confused advisors.  Better make a deal with Assad, a natural US ally, and end this crazy war before Sen. John McCain and his  Republican crusader pals really do start World War III.

Washington refuses Russia any legitimate sphere of influence in Syria, though Moscow has had a small base in Tartus on the coast for over 40 years.  This Russian logistics base is now being expanded and guarded by a ground force estimated at a reinforced company.

This week came reports that modest numbers of Iranian infantry have entered war-torn Syria.  Lebanon’s tough Hezbollah fighters are also in action in Syria.

Opposing them are a mixed bag of irregular forces and heavily armed religious fanatics trained and armed by US, French and British intelligence and financed by Washington and the Saudis.  This writer believes small numbers of US and French Special Forces and  British SAS are also aiding anti-Assad forces.

Israel and Turkey, hopping to profit from a possible break-up of Syria,  are also discreetly aiding the anti-Assad forces that include al-Qaida and everyone’s favorite bogeyman,  Islamic State.

Howls of protest are coming from Washington and its allies over Russia’s military intervention.  Don’t we hate it when others do exactly what we do.  The US has over 800 bases around the globe.  French troops operate in parts of Africa.  Both nations stage military interventions when they see fit.

Washington accuses Moscow of imperialism as 10,000 US troops, fleets of warplanes and 35,000 US mercenaries fight nationalist forces in Afghanistan.  Iraq remains a semi-US colony. Russia withdrew all of its 350,000 troops stationed in Germany in 1991; US bases still cover Germany and, most lately, Romania.

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mercredi, 07 octobre 2015 | Lien permanent

« La désinformation » - Trois questions à François-Bernard Huyghe

« La désinformation »

Trois questions à François-Bernard Huyghe

Ex: http://www.iris-france.org

HUYGHE-François-Bernard.jpgDocteur d’État en sciences politiques, François-Bernard HUYGHE est directeur de recherche à l’IRIS. Il répond à mes questions à l’occasion de son dernier ouvrage « La désinformation : les armes du faux » paru aux éditions Armand Colin, dans la collection Comprendre le monde.

La désinformation n’est pas un phénomène nouveau. Prend-elle plus d’importance et de nouvelles formes aujourd’hui ?

On pratique la diffamation, la ruse, l'intoxication, la manipulation, etc. depuis au moins l'Antiquité (en tout cas, on écrit là-dessus depuis vingt-cinq siècles). En revanche, la désinformation apparaît dans les dictionnaires soviétiques et pas avant les années 50. En tant que stratégie visant à "fabriquer" de faux événements - généralement des crimes ou complots attribués à l'autre camp comme fabriquer le virus du sida dans un laboratoire secret - et comme façon de répandre la fausse nouvelle par les mass-médias, comme si cela venait de source neutre, elle est une arme de guerre froide typique et souvent un travail de services secrets.

Mais après la chute du Mur de Berlin, et à l'ère des télévisions par satellite, les États-Unis ou le camp occidental, utilisant parfois des sociétés privées d'influence, ont montré leur capacité à diaboliser les Saddam Hussein, les Ceausescu, les Milosevic et autres avec de véritables mises en scène de « Grand Guignol ». S'ajoute, depuis les années 90, voire avant, une désinformation à but économique avec de fausses révélations sur les dangers d'un produit, de faux mouvements de protestation "sociétale" (astroturfing), de faux messages, etc. pour déstabiliser des concurrents.

Internet et surtout les réseaux sociaux "démocratisent" la désinformation. Chacun peut fabriquer de pseudo messages ou de pseudo images et les injecter sur la Toile. Surtout, les réseaux sociaux permettent de rassembler des communautés de conviction (ou de préjugés) qui partagent, argumentent et embellissent le faux. Du coup dès qu'un sujet devient très sensible (guerre, débat "de société", thème clivant) vous êtes certains de trouver en ligne des versions alternatives de la réalité, avec "preuves", souvent en images, démontrant des mensonges des médias classiques ou des autorités. Puis décryptage des falsifications ou erreurs des précédents et ainsi de suite en "mille-feuilles".

Sous couvert de dénonciation du « complotisme », vous estimez qu'on essaie parfois d’empêcher une lecture critique du pouvoir. Pouvez-vous développer ?

J'ai écrit depuis des années sur les mécanismes des théories du complot : découvrir partout des coïncidences troublantes, tout expliquer par les intérêts d'un groupe tout-puissant, hyper--rationnaliser ce qui ressort du hasard, tout ramener à un pouvoir conscient et diabolique, etc. Donc pas question de défendre les illuminés qui croient que les extra-terrestres ou les Illuminati nous dirigent, ou ceux qui réduisent l'Histoire du monde à l'action occulte d'un petit peuple ou d'un gros service secret. Mais à force de galvauder la dénonciation du « complotisme » et à utiliser le terme pour imposer le silence à un contradicteur, on court deux risques :

‒ L'anti-intellectualisme d'amalgame qui aboutit à qualifier Bourdieu, Chomsky ou d'autres de complotistes : réduire toute théorie portant sur les effets de la structure à une paranoïa, ce qui dispense d'une vraie critique de la critique.

‒ L'effet boomerang : à trop dénoncer les « complotistes » comme des comploteurs qui tromperaient les naïfs, surtout les jeunes, par des mensonges et des techniques, bref, à les juger sur des intentions supposées, on finit par donner l'impression qu'il y a une vérité officielle des dominants. Si nous devions être obligés de choisir entre "Ça n'a rien à voir ; qu'allez-vous imaginer ? Il n'y a pas d'alternative à la vision réaliste et pragmatique des élites" et "On vous ment, c'est de la faute de ....", ce serait déprimant. Par ailleurs, il faudrait quand même s'interroger sur les causes de ce scepticisme de masse qui fait que des millions de gens sont prêts à tout croire sauf ce que leur disent les médias "classiques", la classe politique et les experts.

huyghe00601362FS.gifIl ne s'agit pas d'être "centriste" en disant quelque chose comme "il faut croire généralement le gouvernement et les médias mais regarder de temps en temps les idées alternatives" ; il faut maintenir une nette séparation entre le droit à la contestation ou à la lecture critique et, d'autre part, l'attitude des complotistes ; ils réduisent tous les faits, décrétés suspects ou symptomatiques, à un autre fait, carrément impossible celui-là : une intelligence supérieure qui planifie tout et trompe tout le monde (sauf le complotiste qui a relevé les indices surabondants). C'est donner trop de signification au chaos du réel. Leur croyance en ce fait « explique-tout » est stupide. La confrontation des théories sur l'interprétation du réel est indispensable.

Face à la désinformation, le citoyen est-il mieux armé aujourd’hui qu’auparavant ?

Si un citoyen exemplaire veut faire l'effort d'apprendre une méthodologie pour remonter aux sources primaires d'une information, évaluer les réseaux par lesquels elle passe, comprendre quelle intention notamment idéologique guide ses propagateurs... Si ce citoyen apprend à maîtriser des outils techniques, comme des logiciels qui aident à trouver l'origine ou la date d'une image, s'il compare à d'autres sources dans d'autres langues ou d'autres pays... S'il est assez honnête pour admettre qu'il y a des faits qui contredisent ses préjugés ou qu'il peut y avoir mensonge des deux côtés. S'il est assez malin pour profiter des sites de décryptage et d'analyse, mais en même temps pour comprendre qu'il existe de la "métapropagande" (le fait de dire que tout ce que dit l'autre est propagande et désinformation) et que renvoyer à un chiffre ou à une source "officiel" n'est pas prouver. Si...

Nous pourrons lui dire, comme dans le poème de Kipling, "tu seras un homme mon fils". Dans tous les cas, ce citoyen vertueux aura eu du temps et du courage. D'où un paradoxe : plus l'information est surabondante et gratuite (notamment en ligne où l'on peut recueillir tous les points de vue et toutes les versions), plus il en coûte de s'informer, sinon en argent, au moins en termes d'efforts et d'autodiscipline.

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jeudi, 18 février 2016 | Lien permanent

Perú mueve ficha y se acerca a Rusia para construir una alianza estratégica

La asociación estratégica entre Rusia y Perú ha centrado el encuentro bilateral entre Vladímir Putin y Ollanta Humala. El presidente peruano ha llegado a Moscú en una visita histórica, la primera en 45 años de relaciones diplomáticas. Los mandatarios tienen previsto abordar también temas relativos a la cooperación económica, científica y militar.

La Embajada de Rusia en Lima subrayó el caracter histórico de la visita afirmando que es un paso importante para el posible establecimiento de una asociación estratégica bilateral. "Damos mucha importancia a esta visita. Vemos que la agenda bilateral se amplía cada año y hoy llegamos al momento en que pensamos en dar pasos hacia el establecimiento de una asociación estratégica entre Rusia y Perú", afirmó a Andina Vladímir Belinski, ministro-consejero y encargado de Negocios de Rusia en el Perú. 

Las relaciones comerciales entre ambos países se ha desarrollado activamente y presentan buenas perspectivas. El intercambio comercial entre Rusia y Perú ha aumentado 7 veces en los últimos 10 años, superando los 500 millones de dólares en 2013.

La mayor parte de las exportaciones rusas a Perú corresponden a petróleo crudo y derivados químicos, con más del 41% del total. Les siguen suministros de productos minerales como abonos, fertilizantes o pienso compuesto, con un 27%. Y un 21% de las exportaciones son maquinaria y vehículos, que abarcan aviones, helicópteros, y equipos de perforación.

En cuanto a las importaciones desde Perú, la gran parte, más del 85%, las ocupa el sector agrícola y alimentario (como frutas, café o productos de pescado). 

En opinión de la directora de la Asociación de Gremios Productores Agrarios (Agap), Ana María Deustua, cuyas palabras recoge la agencia de noticias Andina, en Rusia existe un enorme potencial por lo que Perú puede aumentar sus envíos nacionales, tanto de frutas como de hortalizas en los próximos años. 

"Los resultados van a ser positivos para los siguientes años. Los envíos se duplicarán si mantenemos la promoción y logramos hacer una buena distribución de la oferta. Se han hecho algunas aproximaciones y hemos comprobado que existe una demanda muy interesante; solo necesitamos desarrollar los vínculos en estos momentos de crecimiento y con productos de alto nivel", sostuvo María Deustua.

En esta mañana de viernes ya se ha celebrado la reunión entre Humala y el presidente de la Empresa Estatal de Transporte Ferroviario de Rusia, Vladímir Yakunin. La parte rusa expresó su interés por participar en el proyecto ferroviario que uniría Brasil y Perú, así como en proyectos para el Plan Ferroviario Nacional. 

Durante la visita del mandatario peruano a Rusia se firmarán varios convenios bilaterales de comercio, promoción turística, cooperación en medio ambiente y lucha contra las drogas. Además, tanto Rusia como Perú buscan reforzar su cooperación en la esfera técnico-militar.

Analista: Putin busca estabilidad multipolar ante la agonía de Occidente

El presidente ruso, Vladímir Putin, busca estabilidad y predictibilidad en su aspiración a un mundo multipolar y esto es la antítesis del liberalismo moderno occidental, opina el analista internacional Bryan MacDonald.

Refiriéndose al discurso del mandatario ruso en el Club de Debates Valdái, el periodista y escritor señala que el problema de Occidente es que no quiere aceptar que su tiempo "ya ha pasado y los fundamentos del orden mundial antiguo llevan años desmoronándose".

Citando las estadísticas del Fondo Monetario Internacional, hace 20 años seis de las mayores economías mundiales eran parte del bloque liderado por EE.UU. Ahora EE.UU. ya no puede considerarse la primera economía del planeta, ya que China lo supera en el PIB. La India, Rusia y Brasil también están entre las economías más fuertes.

MacDonald subrayó que Putin ve a su país como parte de una nueva alternativa internacional y se une a otras naciones del bloque BRICS para restringir la agresión estadounidense en donde sea posible. "Es un sendero hacia la estabilidad, según Putin", dijo el analista.

Los conservadores clásicos europeos, como el alemán Konrad Adenauer y el británico Harold MacMillan, se pondrían de acuerdo con Putin, pero los actuales líderes europeos y norteamericanos no lo entienden, siendo "emborrachados por su dominación del mundo de los últimos 20 años".

Ante la elevación de Rusia y otros países del BRICS será esencial cómo EE.UU. reaccionará a la nueva realidad.  "El juvenil discurso de Washington necesita un 'hombre malo'. En una década este ha sido Bin Laden, Saddam y ahora es el tiempo de la rusofobia", dijo. 

El analista concluye que si la élite estadounidense sigue comportándose así, la transición a un mundo multipolar no podrá ser pacífica.

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mercredi, 12 novembre 2014 | Lien permanent

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