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mercredi, 10 septembre 2014

Pour qui roule Valérie Trierweiler?

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Pour qui roule Valérie Trierweiler? Hypothèses sur un complot

Le coup de poignard

Comme une action de commando ou un bombardement de précision parfaitement réussis, le pamphlet est ravageur. Déjà catastrophique, l’image de François Hollande est carbonisée par l’ensemble des révélations (vraies, fausses ou exagérées, peu importe) sur son caractère : cynisme, mépris du peuple (les ”sans dents”), pusillanimité, indifférence, goujaterie, mesquinerie, propensions aux mensonges, etc. Les propos de V.T. sont d’autant plus acerbes et vipérins que la victime ne peut pas attaquer en diffamation. L’auteur a tiré sur une ambulance. Elle couvre de ridicule et d’opprobre le petit président indécis et incompétent en lui arrachant sa seule qualité reconnue : celle d’un type ”sympa. ”    

Passons sur la dévalorisation de la fonction présidentielle et une dégradation supplémentaire de l’image de la France. Le but du pamphlet était d’accentuer la descente aux enfers de François Hollande, d’enfoncer la tête dans l’eau de celui qui commence à se noyer sous la pluie. Ségolène Royal – bête noire de la rancunière VT – qui a pris la défense de Hollande dans cette affaire et qui est la mère de ses enfants, cherche évidemment à se positionner comme un personnage sage et magnanime. Elle joue bien. Ce pamphlet, que certains jugent abject, est une aubaine pour elle. Elle n’a pas abandonné son obsession dévorante : l’Élysée en 2017. Elle a plus de chances d’y parvenir que son ex, le petit bonhomme, d’être réélu. Dans le fond de son esprit calculateur, elle ne peut que se féliciter du coup de poignard dans le dos que son ancienne rivale a porté au pathétique François Hollande.

Ce dernier s’est d’ailleurs enfoncé lui même encore davantage dans les sables mouvants du ridicule lors de sa conférence de presse affligeante au sommet de l’Otan du Pays de Galles, en bégayant, pleurnichard, qu’il mettait toute sa vie au service du peuple et des ”pauvres”. Encore une preuve qu’il perd pied. François Hollande,  par sa légèreté indigne d’un président de la République,  aussi bien sur le plan du travail qu’il doit accomplir en tant qu’élu suprême de la Nation que sur celui de son comportement privé aura bien cherché ce qui lui arrive. Néanmoins, ce chef d’État catastrophique et incompétent, victime du syndrome de Peter (progression hiérarchique au dessus des capacités) doit encore durer deux ans et demi.  Un bail. Il gêne, il faut qu’il dégage aux yeux de certains, notamment en Allemagne. De plus, il s’est fait un ennemi redoutable, un challenger détesté qu’il a essayé de couler par des procédés de basse police et un harcèlement judiciaire à la limite de la légalité. Essayons donc de rassembler les pièces du puzzle d’un éventuel complot.   

Les âmes du complot

 C’est donc une opération politique, au delà de la rage intime de Mme Trierweiller, qui a été instrumentalisée et qui est psychologiquement très manipulable, d’autant plus qu’elle est frustrée et blessée. Un pion central de cette manœuvre est Paris-Match, pilier de la presse voyeuriste et adepte des ”coups” bien montés, dont l’intéressée est employée, qui a publié les ” bonnes feuilles ” de Merci pour ce moment. D’autre part, le livre a été imprimé en grand secret en Allemagne, dont les coûts de fabrications éditoriaux sont pourtant élevés. Pourquoi le secret aurait-il été mieux préservé en Allemagne qu’au Portugal ou en Espagne ? Nous y reviendrons plus bas.  

Valérie Trierweiller entretient de très bonnes relations avec Carla Bruni-Sarkozy, c’est une des pièces du puzzle. Nicolas Sarkozy, qui a la rancune tenace, est outré par ce qu’il estime être des persécutions judiciaires à son égard pilotées par Hollande, son ennemi juré. Il est logique qu’il veuille couler celui qui veut le couler. Bataille navale. Autre élément du puzzle : Nicolas Sarkozy entretient de bonnes relations avec Angela Merkel et son entourage. Pour des raisons différentes, tous les deux ne supportent pas François Hollande.

 En effet, pour nos partenaires allemands, François Hollande est une catastrophe ambulante, absolument pas à la hauteur. Il serait donc préférable qu’il soit abattu en vol avant 2017, fin théorique de son mandat, et surtout qu’il ne soit pas réélu. Donc, il faut le torpiller pour créer une crise ; tout au moins déstabiliser ce président dramatiquement incompétent et catastrophique et le pousser, d’une manière ou d’une autre, à la démission. Un pays comme la France ne peut plus être un interlocuteur valable avec à sa tête un tel bras cassé. Ribouldingue ne peut pas continuer à diriger le pays qui est l’homme malade de l’Europe et contribuer à aggraver son mal mois après mois. Pour l’Allemagne d’Angela Merkel, notamment, c’est insupportable. L’Allemagne, au moment ou la Grande-Bretagne risque de quitter l’Europe et où l’Écosse peut faire sécession, au moment de la crise russo-ukrainienne et de celle qui embrase le Moyen-Orient, l’Allemagne a besoin d’un interlocuteur français valable. Par exemple un Sarkozy de retour ?  En tout cas, Hollande est devenu le problème…

D’ailleurs, François Hollande s’est parfaitement douté que les comploteurs qui avaient télécommandé le livre de son ex-compagne visaient l’interruption de son mandat et qu’il s’agissait d’un assassinat soft, puisque, pendant sa catastrophique conférence de presse du sommet de l’Otan, il a maladroitement fait allusion à cette hypothèse en répétant qu’il ne partirait pas. Cette affaire tonitruante est, de plus, venue parfaitement à point pour faire oublier la poursuite de l’acharnement judiciaire contre Nicolas Sarkozy. Hollande se retrouve dans le rôle de l’arroseur arrosé : toujours sous la pluie.   

Ce coup de poignard dans le dos de Hollande, au bord du gouffre, pour accentuer la crise gouvernementale française pathétique et précipiter sa chute avant la fin de son mandat, vient à un trop bon moment, trop bien calculé pour être le fait du hasard. En outre, quand on lit le pamphlet, on s’aperçoit qu’il est très bien travaillé, par probablement d’excellents conseillers, dans un but principal : démolir dans l’opinion l’image du brave type, du ”président normal” pour brosser celle d’un individu peu recommandable, égoïste et antipathique. D’autre part, le processus éditorial a été monté de main de maître, dans le secret, avec une couverture médiatique massive et immédiate, un énorme tirage : signe qu’il s’agit d’une opération professionnelle et non pas de la simple vengeance d’une compagne éconduite. Il semble donc pertinent de soupçonner fortement les deux forces auxquelles j’ai fait allusion, la sphère sarkozyste et les services allemands, d’avoir aimablement aidé le travail de plume de Mme Trierweiller et sa promotion médiatique.

 

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