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mercredi, 22 mars 2017

Larges extraits de la revue de presse de Pierre Bérard

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Larges extraits de la revue de presse de Pierre Bérard

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com 

Au sommaire :

L’émission de Méridien Zéro du 10 mars était consacrée au dernier numéro de Nouvelle École portant sur Charles Maurras, «  instituteur » du nationalisme-royaliste qui  exerça pendant un demi-siècle un magistère intellectuel de premier plan. Deux des contributeurs de la revue, Rémi Soulié et Olivier François, et les animateurs habituels de  la radio s’efforcent d’approfondir de façon passionnante certains des aspects de l’homme et de l’oeuvre, sans en taire les limites et les impasses.
 
 
• Vincent Coussedière s’érige en faux contre le sentiment commun d’une vague « populiste » irrésistible. Et pour cause; celui qui parle du « retour du peuple » n’identifie pas ce retour aux partis dits populistes car le peuple n’est pas un parti. Le populisme du peuple doit, selon lui, s’interpréter comme la pression exercée par les peuples voulant conserver leur existence substantielle contre les système partisans qui se montrent non seulement incapables de les protéger mais qui entendent les liquider. Ainsi, si la décomposition des systèmes politiques est généralisée, leur recomposition « populiste » fantasmée par de nombreux commentateurs n’est pas encore à l’ordre du jour comme vient de le montrer le relatif échec de Geert Wilders aux Pays-Bas. Vincent Coussedière vient de publier « Fin de partie. Requiem pour l’élection présidentielle » chez Pierre-Guillaume de Roux.
 
 
Courte chronique de Yannick Jaffré au sujet de l’ouvrage de Michel Onfray « Décadence » sur les ondes de Radio Libertés. 
 
  
Excellent commentaire de Michel Drac à propos des « Écrits corsaires » de Pier Paolo Pasolini, un livre des années 70 où le cinéaste tenait sur l’évolution de nos sociétés vers  un hédonisme de masse un discours d’avant garde. Saisissant parfaitement l’esprit de cette époque, Pasolini y voyait, à l’encontre des débris de l’antifascisme archaïque, l’imposition du nouvel ordre bourgeois de la marchandise.
 
 

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De Michel Drac on peut également consulter le compte-rendu du livre de John Rushton « Race, Evolution and Behavior. A Life History Perspective» (première référence). Également sa chronique de l’ouvrage de Stratediplo intitulé « La huitième plaie » qui traite de l'invasion que subit notre continent et qui selon lui résulte d’un plan globalement concerté par les oligarchies auxquelles nous avons délégué notre souveraineté (deuxième référence).
 
 
 
Quand Daoud Boughezala (rédacteur en chef de « Causeur ») dénonce le racisme subliminal de Laura Slimani. Non, contrairement aux apparences elle n’est pas membre du Parti des Indigènes de la République, mais « porte-parole égalité femmes-hommes » de la campagne de Benoît Hamon et accessoirement présidente des Jeunes socialistes européens.
 
 
Dans un entretien avec Causeur l’économiste, Jean-Luc Gréau affirme que si notre pays crée bien des emplois (187000 en 2016), ce ne sont que des emplois à faible productivité, tandis que les emplois à forte productivité continuent de quitter le sol national, ce qui explique le faible taux de croissance. Conclusion : l’économie française se tiers-mondise toujours plus.
 
 
Pour le Commissaire européen Dimitris Avramopoulos, l’heure est grave car les « valeurs » de l’Europe sont en jeu. « Allons-nous nous laisser submerger par la montée du populisme, du nationalisme et de la xénophobie ? » s’interroge-t-il, anxieux, dans un entretien à La Tribune de Genève. Ce qui ne l’empêche nullement de souffler sur les braises en décrétant que « Les Vingt-Sept auront besoin à l’avenir de 6 millions d’immigrés », et de décider ex abrupto « d’ouvrir des bureaux dans tous les pays de la rive sud de la Méditerranée et en Afrique de l’Ouest » car c’est le meilleur moyen de lutter contre les passeurs ». Les attentats islamistes ? Aucun problème puisqu’ils  « ont été commis par des citoyens européens » (ce qui est vrai sur le papier). Bref, nulle précision sur les « valeurs » de l’Europe ni sur ce qu’il faut entendre par le concept « citoyen européen ». 
 
 
Selon Joachim Véliocas de l’Observatoire de l’islamisation, le candidat Emmanuel Macron, l’un des porte-paroles préférés de l’oligarchie qui se présente néanmoins comme« antisystème, brisant les routines de la classe politique française » , affiche sans complexe un domaine où surtout rien de doit changer en France. C’est la politique d’immigration.  Si d’aventure il se trouvait élu en mai prochain non seulement il compte ouvrir grand la vanne des frontières pour les « migrants » mais il renforcerait l’exercice de la discrimination positive (déclaration du 8 mars) c’est à dire celle des passe-droits accordés aux membres de certaines catégories de la population afin de leur permettre d’échapper aux critères du droit commun de la République. Comme le dit Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit constitutionnel, « L’adjectif positif est destiné à gommer le caractère négatif de la différenciation puisque toute discrimination est en l’espèce évidemment positive pour son bénéficiaire mais négative pour celui qu’elle exclut. Une discrimination en faveur des femmes ou des Noirs se fait au détriment des hommes ou des Blancs. Et dès lors que l’on prétend ériger la lutte contre toutes les discriminations en politique publique, il est incohérent de prétendre parallèlement les encourager en faveur de certaines catégories et donc au dépens des autres » (Le Figaro du 16 mars).
 
 
Si l’on en croit Arnaud Lachaize (pseudonyme d’un haut fonctionnaire soumis au droit de réserve) Emmanuel Macron qui était reçu le jeudi 16 mars par la chancelière Angela Merkel développe comme elle un programme assumé d’ouverture des frontières. En janvier lors d’une précédente visite il avait loué la généreuse politique d’accueil inconditionnel de la dirigeante allemande qui avait ouvert son territoire à plus d’un million de « migrants » parmi lesquels des terroristes et des criminels et reprochait à une Europe frileuse de n’avoir pas « réagi comme elle aurait dû à ce moment là ». Très bonne mise au point face à l’angélisme de certaines élites. On regrettera seulement une incise inutile sur la soi-disante « xénophobie » qui aurait cours en France.
 
 
Dans l’émission d’Olivier de Lagarde « Moi président » sur France Info du 16 mars Malika Sorel-Sutter présentait son projet d’abolition de l’ensemble des lois mémorielles qui censurent abusivement la liberté d’expression et encouragent, selon elle, le communautarisme victimaire. Une intervention courageuse dont il n’est pas certain que le candidat Fillion la reprenne à son compte. Malika Sorel figurait cependant à ses cotés lors de la manifestation du Trocadéro…
 
 
Le débat « intellectuel » dans l’espace médiatique destiné au grand public ne doit pas être confondu avec le débat intellectuel tel qu’il se déroule dans les laboratoire ou au sein du milieu feutré du CNRS. Le premier souffre en termes pascalien de la confusion des ordres avec l’intrusion abusive du moralisme (aussi bien celui des intentions que  celui des conséquences) et des arrières pensées politiques. Ainsi substitue-t-on les critères du bien et du mal là où ne devraient s’imposer dans la délibération, que la question du vrai et du faux. Ainsi s’est imposée dans le débat médiatique la sentence que même vraie une proposition doit être tue au regard des conséquences qu’elle pourrait avoir ou parce que elle ferait le jeu de x ou y. André Perrin, auteur du livre « Scènes de la vie intellectuelle en France. L’intimidation contre le débat » (préface de Jean-Claude Michéa, paru en 2016 aux Éditions de l’Artilleur) déroule ainsi son raisonnement convainquant au cours d'une émission Répliques d’Alain Finkielkraut. Un Finkielkraut qui s’abandonne lui même à une facile confusion des ordres dès que pointe le soupçon terrifiant de « révisionnisme ». 
 
 
L’émission de Radio communauté juive animée par Elisabeth Lévy et Alain Finkielkraut  du 12 mars prend acte tout d’abord de la relaxation de Georges Bensoussan à la suite du procès qui lui avait été infligé par des associations islamistes et la Licra qui voudrait faire passer toute critique argumentée de l’islam pour une apologie du racisme puis commentent les graves « incidents » intervenus au lycée Suger en Seine Saint-Denis. Finkielkraut s’insurgeant contre ceux qui lorsqu’on ose avancer que le déclin s’empare de tout ou partie de l’activité sociale se récrient tout de go avec cette apostrophe sublime empruntée à la doxa : « Vous n’allez pas prétendre que c’était mieux avant ». Pourtant, dit-il, ce qui s’est passé les 6 et 7 mars aux abords de ce lycée de Saint-Denis n’a pas d’antécédent dans l’école républicaine. La bataille rangée contre les forces de l’ordre laisse de marbre les nouveaux Pangloss qui prennent prétexte des inégalités dont souffrent les banlieues pour tout pardonner aux fauteurs de trouble au nom de l’antiracisme. Protégée par l’alibi sociologique la violence des encapuchonnés du lycée Suger est expliquée par la violence sociale qui se déverse sur eux, ils cessent du même coup d’être fautifs et les victimes se retrouvent métamorphosées en coupables. Il est vrai que Geoffroy de Lagasnerie, le sociologue pour lequel le syntagme « intellectuel de droite » relève de l'oxymore affirme « qu’excuser est un beau programme pour la gauche ». Ainsi, comme on le voit, l’antiracisme fou n’a pas fini de faire des ravages.  
 

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Bonne intervention d'Éric Zemmour sur la crise agricole. Si à l’occasion du salon de l’agriculture chaque candidat y est allé de sa visite mimant ainsi Jacques Chirac, c’est aussi au temps de Chirac que les paysans sont devenus des « agriculteurs » et se simple mot a tout changé. On se moquait désormais de la qualité des produits, de la pollution, des dettes et des saisons. C’était le Pérou et il avait pour capitale Bruxelles et sa politique agricole commune. Mais, selon lui la PAC n’existe plus et se sont les technocrates bruxellois eux-mêmes qui ont cassé leur jouet en jetant les agriculteurs dans la fournaise du marché mondial où la plupart périssent quand ils ne sont pas mis dans la main des grandes surfaces et des banques. Elle produit toujours plus et toujours plus mauvais, elle ruine les sols et les estomacs. De là le choix qui en découle pour le monde de la terre : jouer le jeu de la « ferme des 1000 vaches » ou celui de l’agriculture biologique et des circuits courts.
 
 
Raisonnement semblable à celui de Zemmour chez Périco Légasse.
 
 
Eugènie Bastié présente « Les derniers gaulois », le beau documentaire de Patrick Buisson consacré à l’ethnocide des paysans qui a vu disparaitre en deux générations un monde séculaire et presque immobile.
 
 
Eugénie Bastié nous introduit au livre « Aux origines de la décroissance. Cinquante penseurs », ( L’Échappée-Le Pas de côté-Ecosociété) recueil de portraits des précurseurs de cette école qui a tracé son sillon du XIX au XX siècle. Contre l’hubris de la civilisation industrielle qui ne connait plus de limites elle nous rappelle avec Jacques Ellul que « S’intéresser à la protection de l’environnement et à l’écologie sans mettre en question le progrès technique, c’est engager une opération non seulement inutile, mais fondamentalement nocive ».
 
 
Dans le denier numéro de « Perspectives Libres » dirigée par Pierre-Yves Rougeyron, (numéro 19 consacré à « De Gaulle au XXI siècle »), trois articles de Pierre Le Vigan ont retenu notre attention. Il s’agit de « L’implosion du politique. Du constat de l’impuissance de nos élites à la possible relève populaire du politique », de « La culture post-moderne, une imposture. Hédonisme, technophilie et marchandisation », et « Comment et pourquoi l’école a cessé d’être l’école ».
 
 
Dans un entretien avec le site de réflexion « Le comptoir », Frédéric Pichon, historien et géopolitologue auteur de « Syrie: Pourquoi l’Occident s’est trompé » et tout récemment de « Syrie, une guerre pour rien » (Édition du Cerf) reprend les propos de Dominique de Villepin sur le déploiement en France d’une sorte de « virus néoconservateur » et reconnait que notre pays est incapable d’agir sans demander l’autorisation de Washington. Il note également l’influence des lobbies anti-iraniens au quai d’Orsay et fustige l’action des ONG dans cette partie du monde qui a fait libérer de nombreux islamistes des geôles dans lesquelles ils pourrissaient aggravant ainsi le malheur des populations locales; « le messianisme occidental faisant la courte échelle aux fondamentalistes… ». Un démêlement des intrigues de ce Proche-Orient compliqué, savant et très bien informé qui met en valeur la réaction « clausewitzienne » russe privilégiant le rapport de force militaire et qui a fait d’elle l’acteur majeur de la recomposition de la région.  
 
 
S’exprimant sur notre politique en Syrie, Frédéric Pichon déclare « nommer l’ennemi c’est précisément définir ce qui nous distingue, ce qui nous discrimine, c’est tracer une frontière, une limite même normative, c’est affirmer contre, toutes choses auxquelles la culture contemporaine a décider de renoncer… » Selon lui, nos politiques se sont lourdement trompés en Syrie.
 

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