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samedi, 09 novembre 2013

Révolte de « bonnets rouges » bretons : la vraie cause

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Révolte de « bonnets rouges » bretons : la vraie cause

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

La révolte des Bretons contre l’écotaxe (un impôt de plus parmi les milliers que comporte le Code le plus kafkaïen de la planète) est emblématique : toutes les professions réunies, agroalimentaires, pêche , agriculture ; les patrons et les employés, tous ligués contre l’État français spoliateur (on est loin du stupide schéma cégétiste et ”mélanchonien” de lutte des classes, des salauds de patrons capitalistes qui licencient pour maximiser leurs profits). La cause apparente, c’est la disparition progressive du tissu industriel des PME bretonnes, les difficultés des marins pêcheurs, la disparition des exploitations agricoles. Mais quelle est la vraie cause de ce naufrage, qui touche d’ailleurs toutes les autres régions de France ? 

Voyons voir…Les cyniques allemands qui font du dumping social, par exemple en refusant le salaire minimum et qui emploient à 5 € de l’heure  des travailleurs issus des pays de l’Est ?  Oui, mais comment se fait-il que seule la France soit victime de cette concurrence allemande ? C’est peut-être aussi la mondialisation et le libre-échangisme ? Ou les réglementations de la technocratie européenne ? Toutes ces raisons sont partiellement valables. Mais on oublie la cause principale des délocalisations, des fermetures d’usines et de PME, des licenciements, des absences d’embauches, en Bretagne notamment et ailleurs aussi : le fiscalisme délirant de l’État français bureaucratique.  Ce dernier, pourtant animé de bons sentiments ”socialistes” et redistributifs, voire écologistes, mène une politique objectivement anti-sociale dans ses résultats. Comment ? En étranglant les entreprises privées (des TPE aux filiales des groupes internationaux en passant par les PME) par les taxes et le harcèlement administratif. Ce qui tue leur compétitivité, les empêche de vendre, d’investir, d’innover et, évidemment, d’embaucher.

Le président de la FDSEA du Finistère, Thierry Merret, déclarait le 3  novembre, en marge de la révolte des « bonnets rouges » : « l’urgence, c’est de lever les contraintes fiscales, administratives, environnementales qui pèsent sur l’économie et empêchent les chefs d’entreprise, qu’ils soient agriculteurs, artisans ou dirigeants de PME  de travailler ou d’investir ». La cause première des faillites, des fermetures d’usine, des licenciements, ce n’est pas la ”crise”, ni la mondialisation, ni l’Europe ni la méchante Allemagne, c’est l’État-Providence français qui ponctionne, taxe, et qui, au lieu d’aider les entreprises créatrices d’emplois, est, en toute bonne conscience, leur pire ennemi. Bien pire que leurs concurrents.

Il ne s’agit pas d’être contre l’État ou de céder aux excès de l’idéologie libertarienne. Mais l’État français actuel a perdu son rôle d’initiateur, au sens gaullien ou…américain du terme : aider l’économie nationale et non pas la racketter. L’État français est aujourd’hui dirigé par une caste pléthorique de mandarins et de fonctionnaires qui n’ont jamais fait le lien mental entre leur salaire garanti à vie et la productivité de leur travail, imprégnés (même à droite, sans le savoir) par une vulgate socialiste qui enchante et fait rire tout le monde, même les ”communistes” chinois . Cette caste étatico-politique française (y compris chez les élus comme chez les apparatchiks des partis et des cabinets ministériels) ignore le fonctionnement d’une entreprise et n’a pas reçu de formation économique sérieuse. Elle n’est pas méchante, elle est ignorante et naïve.

La révolte des Bretons contre cet État français qui perd les pédales a puisé une certaine force dans l’identité bretonne (la vraie, pas celle des gauchistes), ce qui n’est pas le cas dans d’autres régions. Bien sûr, au départ, la rébellion est économique. Mais les Bretons doivent se poser la question suivante : à qui va l’argent que leur ponctionne l’État français ? 

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