lundi, 15 mars 2021
Le patriarche Joseph et l’expert médical comme arme de destruction massive
Le patriarche Joseph et l’expert médical comme arme de destruction massive
par Nicolas Bonnal
Nous vivons aux siècles des experts, dont le patriarche Joseph, le conseiller de Pharaon, est le fondateur (voyez Genèse, 41 à 48). Aujourd’hui nous avons Ferguson, Fauci, Lacombe, Hill, experts tous plus indispensables les uns que les autres, à l’heure du vaccin obligatoire et du pass sanitaire – et du grand reset.
Les lignes qui vont suivre ont été écrites en 2013 pour le patriotique journal russe pravda.ru. Ma femme avait aussi interviewé pour eux Marion Le Pen, qui s’en était très bien sortie. C’est d’ailleurs la seule avec Florian Philippot à défendre en ce moment le peu de libertés qui nous restent (on a donc raison de parler de péril fasciste…).
Mon texte traitait de la « prolifération cancéreuse (Debord) » des experts qui occupent aujourd’hui les télévisions en infectant le cerveau des politiciens et des téléphages à l’heure des décisions criminelles et imbéciles. Le virus a révélé l’importance de cette secte de sots savants, comme dirait Molière (il n’a jamais été si actuel, c’est pourquoi ils vont anéantir tous ses textes), à qui nous devons misère, camp de concentration électronique, extension du domaine du crétinisme. Or le pédant, écrit Henri Bergson, dans le Rire, c’est celui qui veut en remontrer à la nature. Nous y sommes, alors on relit :
« Le domaine par excellence de l’expertise est celui de la science économique : ce n’est pas pour rien que, dans Le Monde, les économistes comme Piketty avaient décrété que le programme de Hollande était le meilleur pour sortir de la crise. Mais dans un petit film intitulé “Pourquoi les experts se trompent”, le documentariste John Freed a relevé les inepties de tous les caïds concernés.
Pourquoi un tel recours au sot savant de Molière ? C’est le nombre de chaînes de télé qui devient prodigieux, confirmant que l’humanité ne fait plus rien : on regarde 6.000 chaînes de télé et on a besoin d’experts sur tous les sujets pour savoir quoi penser en matière de vaccins, de nourriture, de sexe, d’atomisme nord-coréen ou de gamins transgenre.
Et qu’est-ce qu’un expert ? C’est un agent qui dispose d’un jargon (philo, éco, psycho, médical, techno-quelque chose) et surtout d’un réseau média qui le réinvite jusqu’à la nausée. C’est qu’un expert, pour devenir médiatique, doit se régler en conséquence. Il est là pour produire une technicité du discours politiquement correct, justifier la chute d’un avion, la diabolisation des uns et le bombardement des autres.
Le film de Freed commence par le vin, sujet a priori œcuménique. Il nous apprend que l’on a organisé un concours qui engageait la science de 54 sommeliers ou œnologues… Tout le monde a jargonné : « Il est lourd, sa robe est souple, il sent la cerise, il y a du cuivre – surtout au Chili ! – et du camphre », etc. Mais il n’y a pas eu de vainqueur car personne ne n’est rendu compte qu’il n’y avait pas… de vin rouge ! Il y avait un vin blanc qui avait été maquillé pour paraître rouge. Personne ne l’a su, sauf l’ingénieur moléculaire farceur qui avait organisé le show. Un bon viticulteur bourguignon confirma, guilleret, les escroqueries de ce milieu huppé et explique qu’aucun vin, même un montrachet ou un Romanée-Conti, ne devrait coûter plus de quinze euros. Le reste est une simple affaire de réclame. Pardon : de prestige.
Le film continue sur sa lancée : l’art moderne avec ses copies indécelables et ses toiles blanches ; la météo avec son réchauffement climatique ; la bourse, bien sûr, avec la fameuse parabole du singe qui ne se trompe pas plus qu’un analyste payé des fortunes.
Puis il s’arrête. Nous continuons.
L’affaire devient plus grave, en effet, quand il s’agit d’experts “néo-cons” en terrorisme, en islamisme, en néo-soviétisme, en n’importe quel “isme”. Mais quand il s’agit de faire la guerre à l’Irak ou à la Russie et de détruire l’Europe, pourquoi ne pas se tromper ?
Vivement un comité d’experts faisant la chasse aux experts, car l’expert est devenu une âme de destruction massive. »
Reprenons. Dans la Bible, Pharaon a recours à Joseph pour interpréter ses rêves. Il ne peut plus s’en passer. Joseph réorganise et affame le pays, le réduisant en esclavage avec le coup des sept années de vaches maigres. Joseph invite ses frères « à manger la graisse » du pays (Genèse, 45, 18). Et ensuite cela donne sur un ton moins bucolique :
« Quant aux gens, il les réduisit en servage, d’un bout à l’autre du territoire égyptien. » (Genèse, 47, 21)
Joseph et l’Etat confisquent tout : « Et le pays devint la propriété de Pharaon. » C’est le premier grand reset en fait.
Qui a dit qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil ? Le roi Salomon (Ecclésiaste, 1, 9)…
Sources :
Bible de Jérusalem, Genèse (45-47)
https://english.pravda.ru/opinion/124677-western_experts/
https://english.pravda.ru/opinion/125235-marion_le_pen_in...
00:08 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bible, joseph, égypte, égypte antique | | del.icio.us | | Digg | Facebook
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