samedi, 27 septembre 2025
Le crime organisé corrompt la police, les juges et les surveillants pénitentiaires français
Le crime organisé corrompt la police, les juges et les surveillants pénitentiaires français
Source: https://mpr21.info/el-crimen-organizado-corrompe-a-la-pol...
Un rapport interne révèle la corruption qui touche la police, les juges et les prisons françaises par les trafiquants de drogue, à travers des fuites de dossiers et des pots-de-vin. Juges, surveillants et fonctionnaires sont dans le viseur. Un magistrat corse est soupçonné de trafic d’influence.
Le rapport, rédigé en décembre de l’année dernière, met en évidence l’infiltration massive du crime organisé dans les systèmes policier, judiciaire et pénitentiaire.
Un policier anonyme, qui apparaît dans le documentaire « Police, Justice : où sont les nouveaux délinquants ? », avoue avoir fourni des informations à des trafiquants de drogue lors d’enquêtes pour 2000 euros par mois, sans laisser de trace grâce à des puces et au changement régulier de téléphone, affirmant être intouchable.
Ce cas illustre une situation bien plus répandue. Selon l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, la police est soumise au pouvoir financier des criminels. Des données confidentielles sont vendues via Telegram, avec accès aux fichiers (TAJ, FPR) pour 50 euros, comme cela a été prouvé dans plusieurs condamnations l’an dernier.
Le rapport de 152 pages détaille que les téléphones professionnels Neo, largement diffusés depuis 2016, facilitent les fuites, banalisant l’échange d’informations sensibles parmi la nouvelle génération de policiers. Les enquêtes pour vol de dossiers ont triplé (27 en 2020 contre 93 en 2023), et un dossier se vend entre 300 et 500 euros selon l’Office antidrogue.
Au-delà de la police, les surveillants pénitentiaires sont particulièrement impliqués, recevant entre 500 et 2000 euros pour introduire des téléphones ou de la drogue, souvent sous pression sociale ou économique, pour régler des comptes ou des dettes.
Certains greffiers ont modifié des dossiers sous la contrainte, et l’ensemble de la profession constitue également une cible prioritaire, leurs « erreurs de procédure » alimentant les soupçons.
Le cas exceptionnel d’Hélène Gerhards (photo), magistrate mise en examen l’an dernier pour trafic d’influence en Corse, montre que même les juges ne sont pas épargnés. Ils sont soupçonnés d’avoir favorisé un certain Johann Carta en échange de travail non déclaré (sur cette affaire, voir: https://www.corsematin.com/article/faits-diversjustice/1811327230323114/la-juge-helene-gerhards-remise-en-liberte & https://www.nouvelobs.com/justice/20250207.OBS100018/il-ne-fait-rien-de-gratuit-un-membre-presume-du-banditisme-corse-mis-en-examen-pour-ses-liens-avec-une-juge.html ).
L’Office central de lutte contre la corruption met en garde contre le manque de détection des infiltrations liées au narcotrafic, qui nécessite une approche méthodique face à des réseaux sophistiqués utilisant des intermédiaires et ciblant la vulnérabilité des agents publics.
Ce scandale met en lumière un défi structurel pour les institutions souveraines, dans un contexte où le crime organisé s’adapte aux outils numériques.
17:44 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : crime organisé, corruption, france, actualité, europe, affaires européennes | |
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