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mercredi, 23 août 2017

Le voyage d’Heinrich Harrer au Tibet

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Le voyage d’Heinrich Harrer au Tibet

Une Odyssée dans l’Himalaya

Son livre le plus célèbre est Sept ans au Tibet, traduit en 53 langues. Plus de quatre millions d’exemplaires ont été vendus dans le monde. En 1997, Jean-Jacques Annaud tourne un film avec le même titre. Harrer, fils d’un simple employé des postes, a acquis ainsi une célébrité mondiale. Il était né le 6 juillet 1912 à Obergossen. Après plusieurs affectations de son père, Heinrich Harrer finit par fréquenter la ‘Realschule’ de Graz. En 1933, il entame des études à l’Université Karl Franzen en géographie et en sport. Son amour du sport le conduit à travailler à l’association sportive de Graz. Pendant ses années d’études, il devient le champion du monde interuniversitaire de descente en ski et acquiert un titre de champion de golfe au niveau autrichien. Il entraîne, à partir de 1937, l’équipe nationale autrichienne de ski féminin.

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Mais ses grandes passions sont la montagne et l’alpinisme. En 1938, après avoir réussi ses derniers examens d’Etat, il décide, avec son ami Fritz Kasparek, à Grindelwald, d’essayer d’escalader la face nord de l’Eiger, exploit qui n’avait jamais été réalisé auparavant. Les deux amis réussissent leur coup. Le 24 juillet 1938, Harrer et Kasparek sont à 15 h 30 sur le sommet de l’Eiger, avec deux autres alpinistes, Anderl Heckmair et Wigerl Vörg.

La même année, l’alpiniste chevronné convole en justes noces. Il épouse la plus jeune des filles d’Alfred Wegener, l’explorateur polaire allemand qui venait de décéder. En 1939, on lui propose de faire partie de l’expédition allemande mise sur pied pour explorer le Nanga Parbat. Il ne résiste pas à la tentation. Il accepte. Mais il ne retrouvera sa patrie que treize ans plus tard. La seconde guerre mondiale éclate et surprend l’expédition dont les membres sont pris prisonniers par les Britanniques et internés en Inde, d’abord dans un camp au pied de l’Himalaya. Dans un premier temps, la tentative d’évasion des prisonniers échoue. Ils feront en tout cinq tentatives. Finalement, le 29 avril 1944, ils réussissent leur coup : Harrer et six autres hommes, dont Peter Aufschnaiter, le chef de l’expédition dans le Nanga Parbat, échappent à la vigilance de leurs gardiens. Harrer et Aufschnaiter décident de se rendre à Lhassa, la ville interdite.

Ils finissent par arriver dans la capitale du Tibet en 1946, après une cavale de deux ans, après avoir parcouru 2100 kilomètres et franchi quelque soixante-cinq cols himalayens, à des altitudes variant entre 5000 et 6000 m. Ils resteront à Lhassa jusqu’en 1951 quand le conflit opposant la Chine au Tibet les oblige à fuir vers l’Inde. Ils se mettront au service du gouvernement tibétain. Aufschnaiter est ainsi devenu conseiller pour l’agriculture et l’urbanisme. Harrer sert les Tibétains en tant qu’interprète, photographe et enseignant. A Lhassa, Harrer avait fait la connaissance du quatorzième Dalai Lama, qui deviendra son fidèle ami jusqu’à sa mort.

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En 1952, Harrer revient enfin dans sa patrie autrichienne, où il ne restera d’ailleurs pas longtemps. Son mariage avait été dissous pendant son long séjour en Asie et son deuxième mariage de 1952 n’a tenu qu’un an. Car, infatigable, il part pour une expédition en Amazonie, assortie d’une tentative d’escalader pour la première fois l’Ausagate. Avant de se remarier une troisième fois, il fera encore une expédition en Alaska où il devint le premier à avoir escaladé le Mount Hunter, le Mount Deborah et le Mount Drum (ndt: Harrer fera au moins deux expéditions avec Leopold III, Roi des Belges déchu, en Amazonie et en Papouasie).

Son troisième mariage tiendra mais n’étouffera pas son goût intense des expéditions lointaines. Il les cumulera jusqu’en 1991, l’année où il fêtera ses 79 printemps. Il est resté agile jusqu’à un âge très avancé et ne s’est jamais laissé impressionner par les reproches que formulaient quelques aigris quant à son appartenance ancienne à la NSDAP, aux SA ou aux SS.

Il meurt à Friesach le 7 janvier 2006, à l’âge de 94 ans.

(article paru dans « zur Zeit », n°32-33/2017, Vienne, http://www.zurzeit.at ).  

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Guerre économique contre l’Europe

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Guerre économique contre l’Europe

par Eberhard Hamer, professeur d’économie

Ex: http://www.zeit-fragen.ch/fr

«L’Amérique d’abord», le slogan de Trump, doit être considéré non seulement d’un point de vue militaire mais également économique. Toutefois, la prédominance des Etats-Unis dans l’industrie cinématographique, le traitement des données, le monopole sur les semences par la génétique et la suprématie mondiale de l’industrie américaine d’armement, ne suffisent plus pour financer la demande d’importation de machines européennes, de produits chimiques, de voitures de luxe ainsi que de produits pour les besoins du quotidien, dont la production de masse est délocalisée en Asie. Avec 600 milliards de dollars de dettes annuelles sur les ventes, les Etats-Unis seraient depuis longtemps insolvables s’ils n’avaient la possibilité de faire marcher la planche à billets sur un rythme effréné en émettant des dollars comme monnaie de référence pour couvrir leurs dépenses mondiales. Ainsi s’édifie une montagne de dettes, augmentant chaque année, d’actuellement 20 billions (!) de dollars, dont le collapsus financier n’est repoussé que par les taux d’intérêt artificiellement créés par la FED.

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Les Etats-Unis doivent donc soit épargner, soit retirer leurs forces armées du monde (600 milliards de dollars par an) ou alors exporter plus et importer moins.
Pour l’application de cette dernière ligne stratégique, ils ont choisi l’Europe.
Les exportations vers les Etats-Unis sont systématiquement combattues:

  • Le but de la lutte contre les moteurs diesel est non seulement de protéger l’industrie américaine, mais encore d’empêcher l’importation de véhicules diesel européens. Les normes arbitraires concernant les gaz d’échappement sont une attaque généralisée contre les voitures diesel européennes, non seulement aux Etats-Unis mais aussi en Europe, alors qu’on ignore totalement la pollution massive produite par les poids lourds.
  • L’application de tarifs douaniers est faite pour paralyser les importations d’acier venant d’Europe.
  • Le droit américain et le statut juridique des multinationales américaines devaient être garantis par le TTIP, même à l’encontre des normes de protection européennes et du Parlement européen.
  • La justice américaine poursuit systématiquement les sociétés européennes pour leur porter préjudice en leur infligeant des amendes pénales (actuellement déjà plus de 20 milliards de dollars).
  • Les tribunaux américains considèrent que tout contrat conclu en dollars, où que ce soit dans le monde, relève automatiquement de la juridiction américaine, et peut donc ainsi faire l’objet des sanctions appliquées selon cette même juridiction.
  • Le sénat et le gouvernement américains recourent régulièrement à des sanctions, des menaces et des amendes, partout au monde où des entreprises européennes mettent en danger la concurrence américaine. Suite aux sanctions à l’encontre de la Russie, par exemple, auxquelles ont adhéré les Européens, le commerce extérieur européen avec ce pays a diminué de moitié, alors que celui des Etats-Unis a doublé.

En outre, des mesures au niveau national et légal sont utilisées afin de réaliser la suprématie américaine dans les secteurs économiques.

  • Dans la lutte pour la domination sur le marché mondial du gaz, les Etats-Unis tentent actuellement d’exclure l’Europe de l’approvisionnement en gaz russe bon marché en menaçant de sanctions de toutes les sociétés qui participeraient à la construction du gazoduc North Stream II par la mer Baltique.
  • En Syrie, ils cherchent une interzone déserte afin de construire un gazoduc menant à la Méditerranée pour le gaz qatari – un arrière-plan essentiel de la guerre en Syrie.
  • Par des manipulations de prix sur le marché pétrolier, ils tentent de faire exploser l’OPEP pour récupérer leur propre hégémonie pétrolière.
  • Ayant le monopole mondial des réseaux de données, ils ont en tout temps l’accès aux serveurs et aux «clouds» demeurés aux Etats-Unis, en espionnant simultanément de manière générale l’économie européenne en faveur de leur propre économie, sans que les gouvernements européens, et notamment le gouvernement allemand, risquent de s’opposer à cet espionnage économique total.
  • Les consortiums américains ont aussi appelé à la guerre économique contre la Russie pour empêcher et soumettre aux sanctions toute coopération économique dangereuse pour eux entre l’Europe et la Russie. (Doctrine de l’OTAN: «To keep the Americans in, the Russians out and the Germans down!»)

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Les Etats-Unis mènent une guerre économique contre l’économie européenne, avant tout contre celle exportant aux Etats-Unis. Elle lutte donc contre toute collaboration économique entre l’Europe et la Russie, afin de maintenir leur règne économique sur l’Europe, contre l’euro et tous les efforts européens visant aux économies, contre les tentatives européennes d’empêcher l’espionnage américain total et la position d’hégémonie des Etats-Unis sur l’Europe en matière de numérique et de sanctionner l’avance de la concurrence des entreprises européennes à l’égard des Etats-Unis au plan mondial.
Aux Etats-Unis même, l’élite financière, les consortiums électoraux, le complexe militaire, sont les soutiens de l’impérialisme économique américain. A l’extérieur, ces soutiens sont représentés par l’administration de l’UE, Angela Merkel et d’autres hommes politiques détestant les Russes, les partis allemands parce qu’ils ne s’opposent pas à l’espionnage total des Etats-Unis et ne s’opposent pas même aux organisations américaines dites «privées» ou «non gouvernementales» (Fondation Soros et autres).
Alors qu’actuellement l’Allemagne se réjouit encore de l’accroissement de ses excédents d’exportations, nos «amis» ont depuis longtemps commencé à saper les bases de ces excédents. Si notre industrie automobile mondialement reconnue perd de son attractivité, si nos inventions techniques continuent à se retrouver plus vite aux Etats-Unis qu’elles sont développées chez nous, si l’industrie gazière américaine évince en Europe le gaz russe meilleur marché et si l’industrie américaine de la finance encourage sans aucun scrupule l’endettement des pays méditerranéens, entrainant également l’écroulement de l’euro malheureusement garanti par l’Allemagne, toujours davantage de lumières s’éteindront en Europe et en Allemagne et la prospérité en Europe, issue du commerce international, diminuera rapidement.
Soros et Angela Merkel ont, en outre, régularisé l’immigration de masse avec chaque année des centaines de milliers de bénéficiaires de prestations sociales supplémentaires, surchargeant les systèmes sociaux allemands, et défavorisant ceux qui contribuent à la production et au financement de ce système.
En Allemagne, deux tiers de la population vivent déjà des prestations sociales. Dans 10 ans, le rapport sera de trois pour un, peut-être pire encore.
L’allégresse des organismes confessionnels et des institutions sociales sur l’immigration de masse des bénéficiaires de prestations sociales cédera déjà bientôt à l’horreur, lorsque nos excédents d’exportation fondront, que le nombre des supports économiques payant leurs charges diminuera tandis que la vague de bénéficiaires des prestations sociales continuera d’enfler.
Notre génération a joui du niveau de confort et de prospérité le plus haut qu’ait connu l’Allemagne. Cette prospérité est attaquée tant par l’administration américaine que par une politique sociale et démographique certes pleines de bonnes intentions, mais destructive – et nous ne nous y opposons pas. Pour cela, la génération montante nous insultera tout comme nous avons insulté nos parents parce qu’ils n’avaient pas voulu ou pu empêcher Hitler et ses destructions.     •
(Traduction Horizons et débats)

La NGA, plus dangereuse que la NSA ?

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Alice Salles :

La NGA, plus dangereuse que la NSA ?

Une impressionnante agence d’espionnage dont presque personne n’a entendu parler !

Ex : http://www.ariannaeditrice.it

Si vous êtes l’un des innombrables citoyens américains qui ont été bouleversés d’apprendre toutes les révélations de l’ex-contractant de la « National Security Agency » (NSA), Edward Snowden, vous allez attraper la chair de poule à l’idée qu’au-delà de cette NSA se trouve peut-être une autre agence, bien plus puissance et plus intrusive.

Foreign Policy (1) rapporte que la « National Geospatial-Intelligence Agency », ou NGA, est une agence occulte d’espionnage pour laquelle l’ancien président Barack Obama s’est creusé la tête depuis 2009. Mais comme cet ancien président a développé sans cesse une passion pour la guerre des drones, en cherchant un moyen de pouvoir commencer des guerres sans devoir obtenir l’autorisation obligatoire du Congrès (2), la NGA est devenue de plus en plus importante, à l’insu de tous. Actuellement, on s’attend à ce que le nouveau président Trump exploitera plus tard les opportunités offertes par ce réseau de surveillance qui coûte des milliards de dollars.

A l’instar de la CIA et de la NSA, la NGA est une agence de renseignement mais elle fonctionne aussi comme une institution qui soutient les combattants sous le commandement du département de la défense (USDoD).

Le quartier général de la NGA est plus important que celui de la CIA ; en 2011, quand les travaux de construction ont été achevés, le coût en était de 1,4 milliard de dollars. En 2016, la NGA a acquis 99 a à Saint-Louis pour faire construire des bâtiments supplémentaires, ce qui a coûté un supplément de 1,75 milliard de dollars au contribuable américain.

Jouissant des budgets nouveaux qu’Obama lui a fournis, la NGA est devenue l’un des services secrets les plus occultes, justement parce qu’elle se base pour l’essentiel sur les opérations menées par les drones. En tant qu’organe du gouvernement américain, la NGA n’a qu’une seule tâche à accomplir : analyser les images et les videos prises par les drones au Moyen Orient. La NGA est donc un organe très puissant. Pourquoi, dès lors, n’en avons-nous presque jamais entendu parler ?

L’agence : une ombre qui voit tout

Avant l’arrivée de Trump à la Maison Blanche, l’objectif de la NGA était d’espionner le seul Moyen Orient ou d’autres objectifs que captent les satellites en orbite autour de la planète. D’après ce que nous en savons à l’heure actuelle, l’agence a bien évité de pointer ses télécaméras à haute résolutions sur le territoire des Etats-Unis. Voilà pourquoi, sans doute, la NGA a pu rester en dehors de tout scandale.

Mais avec Trump les choses pourront rapidement devenir pires : comme si espionner une multitude de gens à l’extérieur des Etats-Unis ne suffisait pas. Récemment, par exemple, il a donné à la CIA (3) le pouvoir de mener une guerre secrète par le biais de drones, en cachant d’importantes informations sur ces opérations, tout simplement en autorisant l’agence à parfaire des missions sans demander préalablement l’autorisation du Pentagone.

Trump pourrait bien décider d’accorder la même permission à la NGA, dans l’espoir d’augmenter la « sécurité nationale » et, ainsi, de pointer toutes les télécaméras de l’agence sur l’Amérique elle-même.

A partir du moment où le président espère obtenir d’importantes ressources pour la défense (4), bon nombre d’observateurs se demandent si les drones seront aussi utilisés (5) sur le territoire américain, surtout si l’on se rappelle que Trump a déjà déclaré (6) qu’il cherchait à se prévaloir des agences (comme la NSA) dans sa volonté de frapper les « terroristes ». Rien n’indique (7) qu’il voudra effectivement relâcher la surveillance générale qui a été déployée depuis 2001. La Maison Blanche a exprimé (8) son désir d’actualiser les pouvoirs octroyés aux réseaux d’espionnage durant l’ère Obama, notamment pour répondre aux critiques qui nient la véracité des déclarations présidentielles sur les écoutes téléphoniques de ses conversations comme de celles des citoyens étrangers placés déjà sous surveillance en 2016 (8).

Un rapport partiel (9), rédigé par le Pentagone en mars 2016, révèle que les drones ont déjà été utilisés au niveau national à une vingtaine d’occasions à peu près, entre 2006 et 2015. Plusieurs de ces interventions par drones concernent des catastrophes naturelles, des opérations de la Garde Nationale, des missions de secours ou de récupération (10). Néanmoins, le rapport se réfère à la révision d’un article de loi sur les forces aériennes. Dawn M. K. Zoldi écrit, à ce sujet, que la technologie projetée pour espionner des objectifs à l’intérieur des frontières américaines pourraient bien vite s’utiliser contre les intérêts de citoyens américains.

« Au fur et à mesure que ces guerres s’épuisent, explique le rapport, ces ressources deviendront disponibles pour soutenir d’autres ‘commands’ combattants (les COCOM) ou ‘autres agences américaines, et on voudra alors les utiliser dans le cadre intérieur pour récolter des images à chaque vol de drone, si bien que l’agence continuera à croître et se développer ».

Jusqu’en 2015, la surveillance était tellement insignifiante que les possibilités qu’offraient les systèmes d’appareils sans pilote du DOD n’étaient même pas prises en considération par les agences. Sans loi spécifiant les règles que devraient suivre les agences du gouvernement fédéral à l’égard de ceux qu’elles contrôlent, il s’avèrerait difficile de suivre leur comportement. Mais quel serait le mieux : qu’une agence ou qu’une filiale d’agence du gouvernement supervisât ce que le gouvernement lui-même est en train de faire ? La réponse est brève : « Non, ce n’est pas un mieux ».

La NGA a un précédent et Trump ne veut pas en savoir davantage

On craint donc de plus en plus que Trump veuille réorganiser la NGA surtout quand on apprend que des départements nationaux de police ont utilisé des drones pour espionner les citoyens de leur juridiction. Plusieurs cas, dont on a fait une large publicité, révèlent que cela concerne Baltimore (12) et Compton (13), où la police locale a bénéficié de la technologie de surveillance aérienne sans qu’aucun mandat d’arrêt n’ait été émis ou sans qu’aucune requête n’ait été formulée, demandant l’autorisation des autorités locales ou des autorités de l’Etat.

Avec de tels précédents, le président pourrait amorcer un nouveau combat dans ses efforts de lutter contre un ennemi imaginaire et inconsistant (14). Après tout, il n’est pas étranger au scandale et n’aura jamais le moindre remord s’il décidait d’installer des télécaméras à haute définition dans le pays pour en surveiller les habitants.

Ce qui pourrait contribuer à mettre un terme aux plans du président est exactement ce qui contribua à arrêter Georges W. Bush de placer des satellites espions sur le territoire américain. En 2007, le département Home Security, mis sur pied par Bush, avait créé une agence sous le nom de « National Applications Office » dont le but était de surveiller l’Amérique elle-même à l’aide de satellites espions. Heureusement, le Congrès est intervenu et a privé l’agence de tout subside.

Or on sait que les Américains ne s’intéressent guère aux graves violations de la vie privée ou même des droits de l’homme les plus élémentaires, que ce soit à l’étranger ou sur le territoire des Etats-Unis. Cette désinvolture pourrait faire en sorte que cette agence d’espionnage généralisé reçoive tôt ou tard une carte blanche pour faire tout ce qu’elle voudra faire dès que Trump aura compris qu’il a le pouvoir d’ordonner sa création. Et qui fera pression sur le Congrès pour l’arrêter ?

Alice Salles.

NOTES

  1. http://foreignpolicy.com/2017/03/20/the-multibillion-dollar-u-s-spy-agency-you-havent-heard-of-trump/
    2. https://www.washingtonpost.com/opinions/george-will-obama-needs-congress-to-approve-this-war/2014/09/17/26de9d3e-3dc9-11e4-b0ea-8141703bbf6f_story.html?utm_term=.265b78c8c189
    3. http://thehill.com/policy/defense/323808-trump-gives-cia-power-to-launch-drone-strikes-report
    4. http://edition.cnn.com/2017/03/16/politics/donald-trump-defense-budget-blueprint/
    5. http://www.syracuse.com/politics/index.ssf/2016/04/trump_tells_syracusecom_us_drones_should_patrol_both_ borders_247.html
    6. http://www.politico.com/story/2013/06/edward-snowden-nsa-leak-donald-trump-093232
    7. http://www.reuters.com/article/us-usa-trump-fisa-idUSKBN16855P
    8. https://www.washingtonpost.com/powerpost/house-intelligence-chair-says-its-possible-trumps-communications-were-intercepted/2017/03/22/f45e18ba-0f2d-11e7-9b0d-d27c98455440_story.html?utm_term=.93f27b3520a6
    9. https://www.scribd.com/document/303431440/Use-of-unmanned-aircraft-systems#fullscreen
    10. https://www.defense.gov/Portals/1/Documents/Web%20site%20UAS%20Tracker.pdf
    11. https://www.washingtonpost.com/world/national-security/cia-finds-no-wrongdoing-in-search-of-computers-used-by-senate-investigators/2015/01/14/df049b6e-9c08-11e4-96cc-e858eba91ced_story.html?utm_term=.219674c8a983
    12. https://www.bloomberg.com/features/2016-baltimore-secret-surveillance/ì
  2. https://www.theatlantic.com/national/archive/2014/04/sheriffs-deputy-compares-drone-surveillance-of-compton-to-big-brother/360954/
    14. https://www.youtube.com/watch?v=SKHemx93k_I
    15. http://www.globalresearch.ca/lawless-domestic-spying-homeland-security-s-national-applications-office-noa/32072
    16. http://www.huffingtonpost.com/2015/03/16/american-privacy-survey_n_6878764.html
    17. https://www.nytimes.com/2016/10/02/world/why-some-wars-like-syrias-get-more-attention-than-others-like-yemens.html?_r=1

 

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