Ex: http://www.lesobservateurs.ch
C’était annoncé et personne ne voulait vraiment y croire. La grande réinitialisation de l’Economie globale ( Big Reset), la limitation de la croissance « infinie » pour des raisons écologiques, démographiques, l’éclatement de la domination mondiale des USA en un monde multipolaire, l’insoutenabilité de la dette, tous les signes étaient visibles. Personne ne voulait agir, freiner, s’adapter, relocaliser l’économie, renforcer la souveraineté citoyenne et nationale. On discutaillait sur les taxes de billet d’avion, on laissait pérorer les experts scientifiques sur le réchauffement et on diabolisait les critiques des solutions « globalistes/mondialistes ».Rien n’était possible en dehors du renoncement volontaire et des nouvelles start-ups de l’Economie verte (green business).
Brutalement tout se freine, tout s’arrête. Grâce à un nouvel ennemi invisible (comme le terrorisme autrefois), un redoutable virus responsable d’une pandémie, dont la propagation est rapide et globale, facilitée par les échanges et la libre circulation des marchandises, des personnes.
La classe politique dominante qui avait tout fait pour éviter la limitation et le freinage de ce processus (libre circulation, libre-échange, abolition des frontières, minage de la démocratie de proximité « discriminatoire », immigrationnisme culpabilisateur) doit avaler son chapeau, sans vergogne. Tout d’un coup on contrôle les frontières, on se rend compte de la fragilité de l’économie à cause des délocalisations, du recours massif à la main-d’œuvre frontalière, à la pénurie de biens de première nécessité sanitaire ou économique. Le « vivre ensemble » impératif de la pensée unique bobo/libérale/gauche moraliste est tout d’un coup annulé et remplacé par le « restez chez vous pour sauver des vies, surtout celles des plus vulnérables âgés ». Un revirement à 180% avec toutes les incohérences politiques et doubles contraintes d’un modèle qui s’effondre. Restez chez vous ( sauf les migrants !) mais il faut que certains puissent sortir pour soigner les victimes, faire marcher l’économie indispensable, protégez-vous mais cela ne sert à rien, il ne faut pas contrôler les frontières car l’économie pourrait aussi s’effondrer, les masques ne sont pas utiles ( ils auraient été exportés d’ailleurs et manqueraient). Les mesures collectives et préventives que l’Etat aurait pu anticiper sont directement et autoritairement imposées (autoconfinement, décisions administratives arbitraires : distance sociale, nombre de personnes pouvant se rassembler sans risque, isolement social, spirituel) laissant chacun seul, culpabilisé comme vecteur potentiel du problème, à la merci de la propagande mouvante de l’Etat et les informations alternatives des réseaux sociaux. Plus grave, l’économie réelle de proximité, (les petits commerçants, indépendants, marchés) est bloquée et la dépendance aux grandes surfaces et aux entreprises qui utilisent commandes et ventes sur Internet se développe massivement.
Il est évident que le changement, dans une sorte d’urgence qui deviendra chronique, un état d’exception avec suspension des libertés politiques et individuelles est irréversible et qu’il faudra s’y adapter et surtout anticiper les dérives autoritaires et les moyens de contrôle social massifs amplifiés par la 5G. Il faudra plus d’autonomie, d’autarcie, de relocalisation des entreprises, de réindustrialisation, de freinage des migrations et du phénomène transfrontalier. Il faut s’y préparer et ne pas permettre à ceux qui en sont responsables, les globalistes de gauche et de droite, l’économie financiarisée d’imposer leur agenda autoritaire et leur gouvernance de plus en plus directive, unique et centralisée.
Les citoyens devront s’organiser, pour le moment encore à travers l’Etat national souverain, avoir leur mot à dire, bénéficier directement de l’hélicoptère financier de la BNS qui se prépare à être mis à contribution et ne pas permettre le captage des ressources qui devront obligatoirement être injectées. Pas de nouvel endettement supplémentaire, pas d’arrosage des multinationales. Et réactiver en priorité les réseaux de soutien locaux, familiaux, l’économie de proximité. Ne nous laissons pas culpabiliser ni accuser d’être responsables de la difficulté du freinage d’un virus. Ne nous laissons pas isoler. Préparons activement l’après effondrement, décidons de l’avenir librement et souverainement
Dominique Baettig ancien conseiller national, militant souverainiste
Les commentaires sont fermés.