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jeudi, 01 février 2024

Le conflit sur la protection des frontières américaines s'envenime: 24 États républicains répètent leur révolte

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Le conflit sur la protection des frontières américaines s'envenime: 24 États républicains répètent leur révolte

Source: https://zuerst.de/2024/01/31/streit-um-us-grenzschutz-eskaliert-24-republikaner-bundesstaaten-proben-den-aufstand/

Washington/Austin. En cette année d'élections américaines, Hollywood se prépare à affronter Donald Trump : au cours des prochains mois, une vision d'avenir dystopique, intitulée "Civil War" ("Guerre civile"), devrait sortir sur les écrans, évoquant les pires cauchemars des libéraux de gauche. Un président américain fictif y fait intervenir l'armée contre des Américains en révolte, de la fumée s'élève au-dessus de New York, des flots de réfugiés se déplacent le long des autoroutes.

Ce qui est authentique jusqu'à présent, c'est que la société américaine se polarise une fois de plus sur une zone de fracture connue depuis longtemps. Il s'agit de la protection de la frontière américano-mexicaine. Le conflit qui oppose depuis des années Washington à certains États américains a atteint un nouveau sommet ces derniers jours, puisque la Cour suprême américaine a récemment décidé que le Texas devait retirer les barbelés installés à certains endroits le long de la frontière avec le Rio Grande.

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Mais il semblerait que cette décision de justice ne soit pas la fin d'un long conflit, mais le début d'un nouveau et peut-être plus grand round dans le bras de fer entre Washington et le Texas. Car le Texas, dirigé par le gouverneur républicain Gregory Abbott (photo), n'envisage pas de céder. Au contraire, les signes sont à l'escalade. Après qu'Abbott ait écrit au président Biden mercredi dernier pour faire valoir son droit constitutionnel à lutter contre une "invasion" de migrants, 24 Etats également dirigés par des républicains se sont joints à lui le lendemain dans une déclaration commune.

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Cette déclaration est très claire. On y lit qu'au lieu de maintenir l'État de droit et de sécuriser la frontière, "l'administration Biden a attaqué et poursuivi le Texas pour son engagement à protéger les citoyens américains contre les immigrants illégaux, les drogues mortelles comme le fentanyl et les terroristes qui entrent dans notre pays".

Dans sa lettre à la Maison Blanche, Abbott avait lui aussi initialement fait valoir que le président n'avait pas "exécuté fidèlement les lois sur l'immigration promulguées par le Congrès". En raison de la "politique frontalière hors-la-loi" du président, "plus de six millions d'immigrants illégaux ont traversé notre frontière sud en seulement trois ans". Il s'agit bien sûr de chiffres qui ne peuvent pas être négligés.

Abbott semble désormais décidé à aller jusqu'au bout. Dans une interview accordée à "Bloomberg", il a annoncé : "Nous sommes en train d'installer plus de barbelés pour sécuriser encore plus la frontière". En outre, d'autres cars de migrants interceptés chaque jour à la frontière seraient envoyés dans les États du nord. Ils y causent déjà des problèmes depuis des mois. Rien qu'à New York, dirigé par le maire démocrate Eric Adams, on compte aujourd'hui 37.000 clandestins.

L'ancien et nouveau candidat à la présidence Donald Trump a également exprimé son soutien à l'action d'Abbott. Il a déclaré sur sa plateforme Truth Social : "Le Texas a invoqué à juste titre la clause d'invasion inscrite dans la Constitution et doit être pleinement soutenu dans sa défense contre l'invasion".

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Les principaux médias américains évoquent désormais l'image d'une "guerre civile". Aux dernières nouvelles, les gardes-frontières et la garde nationale s'affrontent à Shelby Park, au Texas. En principe, la protection des frontières incombe à l'US Border Patrol (USBP). Mais le Texas a récemment autorisé sa Garde nationale à prendre en charge la section du Rio Grande. Depuis, les barbelés et les clôtures sont de nouveau installés - et les Texans refusent de les démonter. D'autres États envisagent également de déployer leur garde nationale. Le gouverneur de l'Oklahoma, Kevin Stitt, parle d'une "poudrière de tensions". Des convois de camionneurs seraient en route depuis différentes régions des États-Unis en signe de solidarité avec le Texas.

Lors d'un récent entretien avec Tucker Carlson, Abbott a menacé que la lutte pour des frontières sûres pourrait durer encore un certain temps - probablement jusqu'en janvier prochain, date à laquelle un nouveau président prêtera serment. Abbott fait ainsi allusion à la réélection de Trump, qui devrait alors faire appliquer la loi sur l'immigration dans tous les Etats, y compris en Californie et à la frontière avec le Canada.

Les choses ne semblent pas prêtes de s'arranger. Au contraire, les Etats-Unis s'éloignent à grands pas de toute solution négociée (mü).

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22:15 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : texas, états-unis, politique internationale | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

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