mardi, 01 avril 2025
Condamnation de Marine Le Pen: l’extrême-droite la plus bête du monde!
Condamnation de Marine Le Pen: l’extrême-droite la plus bête du monde!
Pierre-Emile Blairon
Au moment où je termine ces quelques lignes sur ce bien curieux voyage des deux jeunes espoirs de « l’extrême-droite française », j’apprends que Marine Le Pen, reconnue coupable de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants européens du FN, est condamnée à deux ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate ; vous l’avez souvent lu sous ma plume ou dans ces colonnes : il est inutile de se renier et de trahir ses électeurs pour espérer amadouer des gens qui vous méprisent et qui ne changeront jamais d’avis à votre égard ; la seule attitude payante et digne vis-à vis de soi-même et de ceux qui croient en vous est de continuer à énoncer ses vérités et le programme pour lequel on a été élu, ou pour lequel on se bat, sans compromission ni faiblesse, en faisant ce qui doit être fait, sans en attendre quelque récompense ; c’est un bien noble projet pour les politiciens de notre fin de cycle incapables de s’intéresser à autre chose qu’à leur petite personne.
On ne pourra pas me reprocher de bondir sur cette désolante annonce pour critiquer, après coup des prises de position qui ne pouvaient logiquement qu’amener à ce triste résultat (comme le font ceux qui n’ont jamais rien vu venir mais qui veulent rattraper le train en marche).
Il y a des dizaines d’années que j’applique ce principe : « ne jamais renier ses idées pour un bénéfice à court terme » et que j’ai exposé, dans ces mêmes colonnes, dans plusieurs articles, lorsque Marine Le Pen a commencé à vouloir « dédiaboliser » son parti.
Je veux ici m’insérer dans le contexte d’une lutte primordiale entre, d’une part, les tenants d’un monde traditionnel, le monde de nos ancêtres, monde dont nous exposons, avec les autres intervenants, les valeurs intangibles à chacun de nos articles sur ce même site, et, d’autre part, le monde uniformisateur, décadent et globaliste que nos ennemis veulent nous imposer et que nous rejetons avec nos dernières forces.
C’est le sens même du combat que j’ai commencé en 1966 et qui ne s’achèvera probablement qu’avec cette vie.
Cette condamnation de Marine Le Pen, tout aussi injuste et ignoble qu’elle puisse être, porte gravement atteinte à l’ensemble de ce combat et à l’ensemble de ceux qui ont, pendant de longues années, espérer le voir aboutir. On n’entraîne pas 11 millions de Français à sa suite sans avoir préalablement préparé le terrain et défini les conditions du combat et de la victoire qui aurait pu s’ensuivre.
On le fait encore moins si l’on a eu pour toute ambition que de pauvres et indignes intérêts personnels.
Le voyage d’allégeance de l’extrême-droite française au gouvernement de Netanyahou
On n’aura retenu de Guy Mollet que sa phrase devenue célèbre « la droite française est la plus bête du monde ». Pour le reste, ce personnage tristounet fut quand même à l’époque, en 1956, Président du Conseil, l’équivalent du Premier ministre actuel, sous la présidence de René Coty. Il ne fut pas seulement insignifiant, il fut aussi toxique, à l’image d’un François Hollande, socialiste comme lui. Guy Mollet fut un cheval de Troie des Américains à la suite de Jean Monnet dont on connaît maintenant son appartenance à la CIA et donc, collaborant aux basses œuvres de cette dernière pour asservir les pays européens par le biais de l’U.E.
Guy Mollet (photo) fut également célèbre pour sa « journée des tomates », épisode peu glorieux qui le vit, le 6 février 1956, accueilli par une pluie de tomates mûres par les Européens d’Algérie qui protestaient contre ses positions qu’ils jugeaient défavorables au maintien de l’Algérie dans le giron français.
Pour en revenir à sa fameuse petite phrase, nous devons cependant reconnaître à l’homme une certaine perspicacité.
Les partis et les individus se réclament (bien timidement) d’une position à cette place à droite dans l’hémicycle depuis le RPR de Chirac sous la figure tutélaire de De Gaulle alors que ce dernier a été maintes fois trahi depuis sa disparition par ces politiciens de métier qui n’ont aucune conviction dans leur grande majorité et ne sont motivés que par leurs ronds de serviette et le choix du fauteuil qui accueillera leur séant rebondi.
Reste « l’extrême-droite » qui n’a plus rien « d’extrême » ni même de « droite », cochant au contraire toutes les cases du politiquement correct actuel : pro-mondialiste, donc pro U.E., pro-Otan, donc pro-Ukraine et pro-guerre, elle a été pendant la crise sanitaire pro-vaccins, pro-masques, pro-OMS, pro-répression contre le personnel médical.
L’extrême-droite actuelle, et particulièrement sa représentation législative RN, est pro-tout ce que propose le gouvernement du moment qu’elle reste bercée par une douce brise qui ne fait pas de vagues qui pourraient déstabiliser le fragile esquif sur lequel elle s’est embarquée, fragile parce que son naufrage ne dépend que de la bonne volonté de Macron auquel elle s’est entièrement soumise, comptant sur lui pour faire le silence sur de possibles turpitudes dont elle se serait rendue coupable, à preuve les débats lors des deux présidentielles, fortement entachés de soupçons d’arrangements, non avoués évidemment, à preuve aussi l’obstination qu’elle met à ne pas risquer la destitution de Macron en ne votant pas les motions de censure ( qu’elle ne propose jamais quand elles ont une chance de ne pas être rejetées) ou en s’abstenant afin de favoriser l’élection du Président du Conseil constitutionnel.
On voit donc, aujourd’hui même et à l’heure présente où j’écris, avec la condamnation de Marine Le Pen, que tous ces renoncements et reniements n’auront strictement servi à rien.
Ah non, je me trompe, cette extrême-droite n’est pas seulement pro- quelque chose, elle est aussi anti-, et doublement, car elle est anti-antisémite, ce qui est tout à son honneur mais, et c’est là qu’elle méritera son qualificatif « d’extrême-droite la plus bête du monde », en envoyant deux émissaires en Israël, Marion Maréchal et Jordan Bardella, pour soutenir le gouvernement de Netanyahou et louer son action avec force chevrotements dans la voix.
Ces émissaires se sont singulièrement ridiculisés aux yeux de l’opinion internationale car ils se sont rangés aux côtés du gouvernement israélien au moment même où les rues de Tel-Aviv et des grandes villes israéliennes sont pleines de dizaines de milliers de manifestants qui réclament le départ de Netanyahou [1].
Quel intérêt y a-t-il à soutenir un gouvernement discrédité dont deux des principaux représentants sont poursuivis par la Cour pénale internationale de Justice pour crime de guerre et crimes contre l’humanité commis dans la bande de Gaza occupée [2] ?
La seule explication à cette étrange attitude est celle que j’ai énoncée avec d’autres mots dans mon article du 27 janvier 2025, L’extrême droite en Europe : tout va changer pour que rien ne change :
A savoir que ces gens ont un besoin maladif de reconnaissance à tout prix, et ils continueront à vouloir occuper l’espace médiatique qui leur a tant fait défaut en d’autres temps, pour tenir la vedette, au prix même de paraître grotesques.
Pierre-Emile Blairon
Notes:
[1] https://www.youtube.com/watch?v=D621P7IkA6c
[2] « Les mandats d’arrêt émis mercredi 21 novembre 2024 par la Cour pénale internationale (CPI) contre le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ex-ministre de la défense, Yoav Gallant, marquent un tournant historique. Pour la première fois depuis la création de la cour, en 1998, des responsables politiques sont inculpés contre la volonté de leurs alliés occidentaux. »Le Monde du 22 novembre 2024.
13:00 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, europe, france, affaires européennes, marine le pen, extrême-droite | |
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Commentaires
Bardella et la famille Le Pen ... Consternant en effet.
Les voici puissamment "dédiabolisés". Qu'ils dégagent.
Écrit par : Gaston | mardi, 01 avril 2025
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