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mercredi, 13 novembre 2024

Satanisation et titanisation: Retour sur la « Porte des Ténèbres »

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Satanisation et titanisation:

Retour sur la «Porte des Ténèbres»

Pierre-Emile Blairon

Nous pensions avoir déjà dit tout le mal que nous pouvions en dire, et qu’il fallait en dire, sur cette manifestation « festive » ouvertement satanique dans notre précédent article sur le sujet, daté du 29 octobre 2024 : La Porte des Ténèbres est grande ouverte. Mais, comme ses organisateurs, les médias et les divers organismes dédiés à la promotion de la ville de Toulouse n’en finissent pas d’en rajouter sur ce succès de masse, nous nous voyons obligés de continuer à traiter cet événement en mettant en lumière les véritables enjeux cosmiques en cours, sous forme d’une mise en perspective savante des fameux personnages « mythologiques » par l’intermédiaire d’un éminent symboliste.

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Le démon siège-il sur le trône de la ville de Toulouse ?

Nous avons remarqué, en effet, que le nom du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, contient en anagramme le mot « démon ». Est-ce pour cette raison que les édiles toulousains ont souhaité se mettre sous la protection d’un monstre, le Minotaure en l’occurrence ?

Rappelons que les véritables organisateurs occultes de ces inquiétants spectacles sont issus de formes anciennes épuisées, ce qu’on appelle le bas-astral, qu’ils n’ont pas d’autre possibilité que de recourir au monde matériel à son degré le plus primaire [1] pour continuer à exister. Quant aux participants, aux spectateurs, les foules - tout aussi primaires et ignorantes, qui sont les victimes consentantes et « émerveillées » de ces programmateurs – elles ont été largement décérébrées et n’ont plus la possibilité de réagir autrement que par stimuli, comme un troupeau de moutons.

Ces manifestations organisées à Toulouse (le cru 2024 succédant au cru 2018) viennent s’insérer dans un vaste ensemble qui va en s’amplifiant, regroupant, seulement pour l’année 2024, de grandes manifestations placées sous le signe de Satan, comme l’Eurovision, les cérémonies d’ouverture et de fermeture des Jeux Olympiques, les divers concerts animés par des saltimbanques milliardaires qui sont présentés chaque jour quelque part dans le monde et qui sont eux aussi placés sous le signe du diable comme vous pouvez le voir, par exemple dans une vidéo de Mylène Farmer.

Le maire de Toulouse

Jean-Luc Moudenc est le co-organisateur, le promoteur et le producteur de ces débordements diaboliques qui ont enfiévré sa ville, débordements onéreux qu’il a financés avec l’argent des contribuables de la métropole toulousaine, lesquels se révèlent quelque peu masochistes et en redemandent.

Qui est Jean-Luc Moudenc ? Il ressemble à tous les maires de grandes villes ; il est d’ailleurs Président de leur association.

Ces gens ont souvent le même profil de notables de province, pleins de rouerie, dénués de scrupules et de tout intérêt réel à l’égard de leurs administrés et de la ville qu’ils « administrent », politicards expérimentés, la plupart étant intégrés à quelque loge locale du Grand Orient, suivant systématiquement toutes les instructions gouvernementales liées aux « modernités de genre », aux «nouvelles mobilités », aux« énergies renouvelables », à « l’urgence climatique », à « l’empreinte carbone » et autres désastreuses fariboles, histoire d’être toujours dans le courant progressiste, ou dans le vent, comme autant de feuilles mortes, ne songeant qu’à leur carrière et à ce qui peut leur permettre de rester le plus longtemps possible à leur poste bien rémunéré, en cumulant le plus possible de fonctions et de mandats.

Moudenc est un champion en la matière, poursuivi en 2021 par Anticor, l’association anticorruption, qui l’a assigné en justice ; mais la procédure n’a pas pu suivre son cours parce que l’agrément du ministère de la Justice (agrément qu’elle a retrouvé depuis) a été bien opportunément retiré à Anticor à ce moment-là et le Procureur général de Toulouse a classé l’affaire sans suite…

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L’idée que la ville de Toulouse s’est placée d’elle-même sous l’influence (ou la « protection » ?), non pas du démon, mais d’un monstre mythologique (le Minotaure) ne vient pas de nous, elle vient des organisateurs, promoteurs et producteurs de cette manifestation (dont, peut-être, Moudenc lui-même), idée qui paraît saugrenue, abondamment relayée par une presse servile, mais qui correspond bien à un véritable palier dans un projet maléfique plus global initié de longue date dont très peu de personnes ont perçu la nocivité et l’ampleur et qui atteindra son paroxysme de bruit, de fureur et de toxicité lorsque les mondialo-satanistes auront réalisé qu’ils sont en train de perdre la partie, ce qui est inévitable.

Cette occasion de déchaîner leur barbarie pourrait très bientôt leur être donnée, par exemple, par l’accession de Trump au pouvoir aux Etats-Unis. Ils voudront peut-être alors, par dépit, provoquer le chaos par toutes sortes de crimes plus horribles les uns que les autres et de destructions abominables.

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René Guénon, visionnaire

René Guénon (1886-1951) est l’un des plus importants auteurs français dont la production littéraire s’est consacrée essentiellement à l’ésotérisme, la métaphysique, le symbolisme, les traditions et religions indoues, musulmanes, chrétiennes, juives, et autres spiritualités des anciens peuples.

Il a établi, à la suite des recherches de l’indou Tilak, le concept de Tradition primordiale, source unique de la connaissance issue du monde originel dont se sont ensuite inspiré toutes les sociétés traditionnelles depuis le début des temps.

Il est aussi l’un des premiers penseurs européens, avec l’Allemand Oswald Spengler, à avoir analysé avec une grande acuité les effets négatifs de notre fin de cycle sur le comportement de nos sociétés modernes (Le Règne de la quantité, la Crise du monde moderne).

René Guénon a influencé de nombreux penseurs et chercheurs de haut niveau comme Mircéa Eliade, Simone Weil (à ne surtout pas confondre avec la sinistre Simone Veil), André Breton, Antonin Artaud, Jean Phaure, Alain Daniélou, Julius Evola, Paul-Georges Sansonetti, etc.

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Dans l’un de ses ouvrages posthumes, Symboles de la Science sacrée, dans le chapitre XXII, intitulé « Sur la signification des fêtes « carnavalesques », article publié la première fois en 1945, Guénon évoque une origine plutôt récente de ces fêtes, il s’agit des Saturnales des anciens Romains.

« Pendant ces fêtes », dit-il « les esclaves commandaient aux maîtres et ceux-ci les servaient ; on avait alors l’image d’un véritable « monde renversé » où tout se faisait à rebours de l’ordre normal. […] Il s’agit d’un renversement des rapports hiérarchiques et un tel renversement constitue, d’une façon générale, un des caractères les plus nets de « satanisme » […].

Nous avons signalé dans notre article précédent ce même renversement opéré par les organisateurs des « fêtes » de Toulouse concernant les pseudo-personnages « mythologiques » qui fait d’un monstre assoiffé de sang et en manque de chair fraîche, le Minotaure, le gentil patron de la ville de Toulouse qui va « protéger » ses citoyens (au lieu de les dévorer tout crus) et d’une belle et douce princesse (Ariane) venant au secours de son bien-aimé (Thésée) une horrible araignée.

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Redonnons la parole à René Guénon qui écrivait, voici 80 ans:

« On voit par ces exemples qu’il y a invariablement, dans les fêtes de ce genre, un élément « sinistre » et même « satanique » et ce qui est tout particulièrement à noter, c’est que c’est précisément cet élément même qui plaît au vulgaire et excite sa gaieté: c’est là, en effet, quelque chose qui est très propre, et plus même que quoi que ce soit d’autre, à donner satisfaction aux tendances de l’ « homme déchu », en tant que ces tendances le poussent à développer surtout les possibilités les plus inférieures de son être ».

Cette description archétypale jungienne de la psychologie des foules formulée ici par René Guénon est de nature à expliquer que plus d’un million de personnes se sont précipitées avec enthousiasme dans les bras de Satan lors de ces fêtes toulousaines.

Titan et Satan : les machines de Toulouse sont les filles de ce couple monstrueux

La satanisation de notre société a débuté avec l’apparition du personnage de Satan issu des religions du Livre, « l’ange déchu », appelé aussi Lucifer ; il n’est donc pas uniquement un produit du catholicisme, comme le croient la majorité des gens mais aussi du judaïsme et de l’islam ; et il est donc d’une apparition récente, comparé à celle de Titan, qui est l’homologue de Satan pour les religions traditionnelles anciennes non-monothéistes, et qui serait d’origine antédiluvienne (donc avant 12.000 ans).

Nous aurions donc pu tout aussi bien parler d’une titanisation de notre monde.

Contrairement à ce que nous pourrions penser, c’est le plus ancien des deux compères, Titan, qui est tourné vers les « nouvelles technologies » [2]  et n’a de cesse de prôner la robotisation de l’humain grâce à laquelle les transhumanistes espèrent accéder à l’immortalité. On sait que le rêve des transhumanistes est de remplacer Dieu et ils le manifestent concrètement à la mesure de leurs capacités toutes matérielles comme par exemple, ce qu’ils appellent « l’intelligence artificielle » qui, comme tout ce qui est artificiel, est appelé à disparaître parce qu’éphémère.

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A l’origine, les Titans étaient des géants et leurs successeurs ont gardé la nostalgie de ce qui est grand, fort, qui peut monter haut dans le ciel pour rivaliser avec Dieu. Le rêve de la tour de Babel s’est concrétisé dans notre période contemporaine par la construction de tours plus hautes encore qui grattaient le ciel et venaient titiller la plante des pieds de Dieu ; les premiers de ces gratte-ciels ont été construits à la fin du XIXe siècle à New-York et à Chicago.

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Les roitelets arabes ont continué l’érection (sic) de ces tours dans leurs déserts en rivalisant entre eux pour savoir qui aurait la plus haute, et qui aura le portefeuille le plus épais. C’est exactement la manifestation de ce qu’on appelle l’hubris, la vanité qui ne tient qu’à des prouesses d’ordre matériel à défaut de pouvoir être compétitifs dans d’autres domaines plus spirituels.

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De même que ces roitelets ont apprécié la principale qualité titanesque qui consiste à être grand, gros et fort et à briller, à être rutilant comme leurs véhicules de luxe et à cracher si possible du feu (par les tuyaux d’échappement), histoire d’en imposer au voisin de tente. Titan est aussi celui qui brille comme Lucifer.

Satan, lui, à l’inverse, excelle dans un autre domaine, celui des ténèbres ; il est le maître des anciens grimoires, des chemins tortueux peuplés de créatures étranges, des cris d’angoisse dans la nuit, des opérations occultes qui se pratiquent encore de nos jours et même avec plus d’intensité qu’auparavant, comme le sacrifice d’enfants, les chasses à l’homme, aux enfants ou aux femmes dans des forêts impénétrables, les tortures les plus inimaginables, la consommation de sang humain, les cultes à des dieux zoomorphes (comme le Minotaure ou Lilith), les orgies zoophiles, etc.

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Vous avez compris que les machines qu’ont tellement admirées les Toulousains participent à la fois des rêves titanesques : elles utilisent des technologies de pointe, elles sont gigantesques, énormes, produisent toutes sortes d’effets spectaculaires, crachent le feu et l’eau et, en même temps, elles font référence à toutes les superstitions, à tous les monstres, à toutes les horreurs qu’ont pu inventer toutes sortes d’inquisitions religieuses ou étatiques afin d’effrayer les populations tout au long des siècles passés ; vous avez cru que ce temps était révolu ? Eh bien non, il revient de nos jours avec encore plus de cruauté et d’indicibles souffrances.

Guénon, à l’époque où il écrivait ce texte que nous citions plus haut, pensait que ces manifestations de type satanique allaient aller en se raréfiant car, disait-il, « cette disparition constitue, quand on va au fond des choses, un symptôme fort peu rassurant, puisqu’elle témoigne que le désordre fait irruption dans tout le cours de l’existence et s’est généralisé à un tel point que nous vivons en réalité, pourrait-on dire, dans un sinistre « carnaval perpétuel ».

Or, actuellement, en 2024, au moment où nous vivons les pires moments de ce cycle qui n’en finit pas de mourir, ces manifestations se sont, au contraire, multipliées et ont investi la totalité de la société mondiale à tel point qu’on pourrait penser, dans la logique de ce que disait Guénon en 1945, que les titano-satanistes craignent tellement de disparaître qu’ils font tout pour masquer leur irrésistible déclin et pour faire croire qu’ils pourraient encore avoir quelque influence mais, trop, c’est toujours trop !

A la fin du cycle et des terreurs que produit cette fin, il y a toujours un retournement salutaire qui rétablit l’ordre cosmique et qui voit réapparaître l’Âge d’or ; ce retournement intervient toujours d’une manière très brutale afin qu’il ne reste aucune trace, ni de ces êtres maléfiques qui ont proliféré comme de la vermine sur le corps de la Terre, ni des zombies qui les ont adulés.

Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1] « Se dit de quelqu'un qui a un horizon intellectuel borné, qui juge de façon dogmatique en raison de son manque de culture » (Larousse)

[2] C’est ce que Guillaume Faye, qui avait choisi la Voie des Pères contre la Voie des Dieux, appelait l’archéofuturisme ; c’est ce que Julius Evola résumait ainsi : « D’une manière générale, avec l’avènement de l’humanisme et du prométhéisme, il a fallu choisir entre la liberté du souverain et celle du rebelle, et l’on a choisi la seconde. »

11:57 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, toulouse, france, titans, titanisme, satanisme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

lundi, 08 août 2022

Sur le "luciférisme aryen" azovite

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Sur le "luciférisme aryen" azovite

par Daniele Perra

Source : Daniele Perra & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/sul-luciferismo-ariano-azovita

Je suis récemment tombé sur un essai de 2013 de l'idéologue (et chef du secrétariat international) du mouvement Azovite, Olena Semenyaka, intitulé "Quand les dieux entendent l'appel : le potentiel conservateur-révolutionnaire de l'art Black Metal" publié par la maison d'édition Black Front Press basée à Londres et dirigée par le national-anarchiste Troy Southgate.

Le texte n'est pas dépourvu d'enseignements. Il part de l'idée que l'art du Black Metal est une sorte de "condamnation à mort du monde moderne". Cependant, il est tout à fait évident qu'il s'agit d'un produit du monde moderne. Mais allons-y pas à pas. L'essai affirme qu'il "est le grand 'Anti' de tout ce que l'on croit avoir de la valeur pour le membre moyen de la société occidentale moderne : des notions conventionnelles de ce qui est bon est beau à l'être métaphysique lui-même". Le black metal est donc une "phase nihiliste-active dans un processus de transvaluation métaphysique des valeurs". Il ne s'agit pas d'une sous-culture mais d'une contre-culture visant à effacer toute l'époque contemporaine. En cela, elle serait assez similaire à la révolution conservatrice présentée précisément comme un "phénomène culturel complexe qui a beaucoup en commun avec le black metal" : en plus d'être tous deux des phénomènes contre-culturels, ils sont également "politiquement transversaux".

Semenyaka met particulièrement l'accent sur le "National Socialist Black Metal" (NSBM), défini dans le document comme une "synthèse parfaite de la volonté de puissance luciférienne", dont l'Ukraine représente selon elle une avant-garde mondiale. C'est précisément ici qu'a lieu le principal festival de musique du genre (Asgardsrei), organisé par le citoyen russe en attente de recevoir la nationalité ukrainienne (il est aussi vétéran du régiment Azov et idéologue du groupe Wotanjugend), Alexei Levkin, après son expulsion de Russie. Semenyaka elle-même a longtemps été en très bons termes avec Levkin, jusqu'à ce que l'extrémisme excessif du Russe commence à se révéler rédhibitoire pour le redéveloppement/nettoyage international de l'image du mouvement azovite et ses tentatives de lobbying aux États-Unis.

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Le "luciférisme aryen" dont parle l'idéologue ukrainienne dans ce contexte se manifesterait comme un sentiment métaphysique de recherche de la liberté absolue. Ce passage est intéressant étant donné que dans l'essai, Semenyaka elle-même cite les travaux de René Guénon de manière plutôt désinvolte. Le métaphysicien français soutenait en effet l'idée que le luciférisme conscient et plutôt grotesque d'un petit groupe était bien moins dangereux que le luciférisme inconscient de la plupart: par exemple, celui des prédicateurs protestants nord-américains qui, en prétendant disposer d'un canal direct de communication avec Dieu, tentent en fait de le transporter dans les strates inférieures de l'être.

Cela montrerait en soi comment l'utilisation d'un luciférisme élitiste pour combattre une société déjà luciférienne est une sorte de contradiction dans les termes. Semenyaka fait également constamment référence à l'œuvre de Nietzsche, mais bien qu'elle ait écrit une dissertation sur la pensée de Martin Heidegger, elle semble ignorer la principale critique que le philosophe de Messkirch a formulée à l'égard de Nietzsche : à savoir que le platonisme ne peut être renversé en restant sur des positions essentiellement platoniciennes. Par conséquent, prétendre renverser le luciférisme par le luciférisme ressemble à un affrontement entre les deux faces d'une même pièce.

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Semenyaka parle également de la nature chthonique du Black Metal et de l'éveil en lui de la nature titanesque. Mais, là encore, il semble ignorer la nature déjà purement titanesque de la société que l'on chercherait à combattre. En outre, la comparaison avec la révolution conservatrice, du moins dans la manière dont Semenyaka comprend ce type d'"art", est totalement déplacée. Pour les théoriciens de cette "école de pensée", le révolutionnaire est celui qui sauve et préserve la valeur qui se trouve à l'origine. À l'ère du chaos informe du capitalisme financier et industriel, cette valeur réside dans l'essence même de la nature humaine écrasée par les produits de la technologie. Et cette essence, pour paraphraser Aristote, est avant tout politique. En redonnant au politique sa primauté sur l'économie et son contrôle sur la technologie, on redonne à l'histoire le rythme de l'homme qui tente de repenser et (à nouveau) d'interpréter le monde au lieu de se concentrer sur sa simple utilisation. En ce sens, la Révolution conservatrice a représenté une lueur olympienne dans une société déjà plongée dans un titanisme chthonique.

Dans l'interprétation du black metal par Semenyaka, cela devient donc une sorte de titanisme pseudo-oppositionnel à une société titanesque. Ainsi, le "règne de Prométhée" souhaité à venir (la phase active-nihiliste de la future domination titanesque) sera une fois de plus fondé sur le pouvoir élémentaire de la technologie. Ce n'est pas un hasard si Semenyaka parle encore d'un "ethnofuturisme" qui fera entrer la région située entre la mer Baltique et la mer Noire (le bloc "intermarium" déjà théorisé par le prométhéisme polonais de Josef Pilsudiski et actuel cheval de bataille de l'atlantisme) dans la "quatrième révolution industrielle".