mercredi, 17 octobre 2007
Les 8 questions auxquelles A. de Benoist n'a jamais voulu répondre
Les huit questions auxquelles Alain de Benoist n’a jamais voulu répondre…
Fin 1990, début 1991, Alain Benoist me convoque et me soumet un projet. Il voulait que je l’interviewe pour Vouloir ou Orientations, afin de mettre en exergue, par le biais d’un tel entretien, les nouvelles pistes que la Nouvelle Droite était sur le point d’emprunter. Alain de Benoist m’explique que la situation politique et intellectuelle de la France et les mentalités en général ont considérablement changé depuis la naissance de la Nouvelle Droite, plus exactement du GRECE et de la revue Nouvelle école en 1968-69. Dès lors, ajoutait-il, le GRECE ne peut plus véhiculer certains idéologèmes, devenus obsolètes au fil du temps. En revanche, il s’avère impératif d’explorer de nouvelles pistes. Mais cette nouveauté risque de provoquer le désarroi chez d’anciens militants, encore trop prisonniers de schémas dépassés, m’a-t-il précisé. Vouloir ou Orientations sont des revues extérieures au mouvement, elles sont publiées hors de France : elles sont donc le tremplin idéal pour lancer ces nouvelles pistes.
Les arguments d’Alain de Benoist me semblaient judicieux et correspondaient effectivement à mon analyse depuis 1989, où, en juin de cette année, par ma première conférence officielle au GRECE depuis mon retour (1), j’avais réclamé (en vain !) une ouverture aux nouvelles recherches prospectives et fondamentales de la philosophie française. En réclamant cette ouverture, je suivais un conseil d’Armin Mohler, engageant les lecteurs de Criticón à lire les post-modernes français à travers l’analyse de leurs œuvres que proposait, avec un remarquable esprit de synthèse, le professeur allemand Wolfgang Welsch, spécialiste incontesté de ces problématiques. Alain de Benoist a souvent écouté Armin Mohler, recopié ce qu’il disait, béatement paraphrasé ce qu’il énonçait dans le contexte allemand, sauf en ce qui concerne les post-modernes et les synthèses de Welsch, où il n’a pas été le bon petit élève obéissant, mais plutôt le cancre, sourd à tout bon conseil.
J’ai donc, à la demande explicite de de Benoist, composé les questions ci-dessous que je lui ai faxées cinq jours plus tard. Mon objectif en posant ces questions : pouvoir expliciter les mutations idéologiques qui avaient jalonné l’itinéraire intellectuel du GRECE et de son animateur principal. Quand de Benoist a reçu ces questions, il les a tout de suite contestées en montrant une nervosité incompréhensible, il a critiqué des détails sans importance (le fait d’utiliser le terme « dada » pour désigner des engouements philosophiques), il n’a abordé aucune des thématiques de fond, soulevées par mes questions. Lors d’une entrevue quelques semaines plus tard, il a réitéré ces critiques sans me donner d’explications satisfaisantes. De Benoist était dans un état de nervosité bizarre, ses paroles étaient ponctuées de drôles de rictus, ses doigts se cramponnaient à ses longues cigarettes, dont il aspirait la fumée à grosses bouffées. Inutile de préciser qu’il n’a JAMAIS répondu à cette proposition d’entretien, qu’il avait lui-même réclamé ! Pourtant, une brochure avec des réponses claires aurait permis de clarifier les positions de la Nouvelle Droite, d’orienter les militants et les sympathisants de ce courant de pensée. Je soumets aujourd’hui ces questions aux lecteurs de Vouloir. A eux de juger comme il se doit le silence du gourou de la Nouvelle Droite. Un silence plus révélateur que tous ses discours et écrits…
HUIT QUESTIONS A ALAIN DE BENOIST
La Nouvelle Droite: histoire, destin, évolution, ruptures
1. Quand vous avez fondé avec quelques-uns de vos amis les structures qui allaient donner naissance à Nouvelle Ecole puis au GRECE et à la mouvance «Nouvelle Droite», vous étiez animé par un désir de rupture. Une rupture qui tournait le dos à l'agitation politique groupusculaire pour approfondir les fondements, non seulement des sciences politiques, mais de toutes les disciplines humaines. Près de 25 ans après, comment jugez-vous cette rupture qui a décidé de votre destin de «journaliste métapolitique», de «maître-à-penser» d'une génération hostile à bien des compromissions?
2. Il serait peut-être utile aussi que vous nous rappeliez le contexte global de cette époque où vous avez amorcé votre rupture, tant sur le plan philosophique, avec la vogue existentialiste, que sur le plan politique, avec les guerres de décolonisation et du Vietnam. En effet, les jeunes gens des années 70 et 80, a fortiori ceux qui seront la génération des années 90, ont baigné dans des atmosphères intellectuelles et politiques très différentes et certains d'entre eux m'ont déjà exprimé le souhait de connaître les motivations et les sentiments qui accompagnaient les premiers balbutiements de ce qui allait devenir la «Nouvelle Droite»?
3. Votre «démarche rupturale initiale» est contemporaine de mai '68. Dans l'université d'alors, sur le terrain politique, dans les débats intellectuels, quels ont été les facteurs qui ont déterminé vos options, quels sont les clivages qui vous semblaient incontournables et empêchaient tout dialogue avec les «contestataires d'en face». Je pose cette question en sachant très bien qu'il existe aujourd'hui chez beaucoup d'ex-soixante-huitards une volonté très nette de brûler ce qu'ils ont adoré et de dénoncer l'«anti-humanisme» de leur jeunesse. Dans certains de vos écrits récents, vous soulignez, à rebours des « renégats de 68», le grand intérêt intellectuel de certains linéaments philosophiques de cette époque contestataire. Quel jugement pose l'Alain de Benoist d'aujourd'hui?
4. Vous avez posé un pari faustien et prométhéen au début de votre aventure intellectuelle, assorti d'une critique de la sinistrose et du mythe du bon sauvage (notamment dans la forme que celui-ci prenait chez Claude Lévi-Strauss) et d'une apologie du «génie européen». De ce fait, vous avez été accusé de «racisme» par quelques adversaires manichéens, dont les héritiers sévissent encore aujourd'hui. Vous étiez sur la même longueur d'onde qu'un André Reszler lorsqu'il écrivait L'intellectuel contre l'Europe (PUF, 1976). Par la suite, votre pensée semble avoir connu une sorte de retournement: la linéarité quantitativiste du matérialisme occidental, vous avez commencé à la considérer comme un avatar matérialiste de la linéarité judéo-chrétienne. Ipso facto, cette linéarité est devenue en quelque sorte votre «ennemi principal», auquel vous opposez les essences identitaires qu'elles soient européennes ou extra-européennes. Mais dans ce cheminement philosophique, qui est le vôtre, on assiste à une mutation dans votre définition de l'identité européenne: celle-ci ne serait plus exclusivement de nature faustienne/prométhéenne mais autre, c'est-à-dire moins vectorielle, moins progressiste, moins marquée par les linéarités du judéo-christianisme et de ces avatars laïcisés. Pouvez-vous nous préciser cette nouvelle définition de l'identité européenne?
5. Des auteurs comme Robert Muchembled (avec sa distinction entre la «culture des élites» et la «culture du peuple») ou Carlo Ginzburg (avec son analyse des propos d'un meunier frioulan promis au bûcher de l'Inquisition) ont-ils joué un rôle dans l'évolution de votre pensée, partie d'un prométhéisme assez techniciste et quantitativiste?
6. Toujours dans la même optique, vous êtes passé d'un dada philosophique à un autre: en l'occurrence de l'empirisme logique anglo-saxon, introduit en France par l'un de vos maîtres-à-penser, Louis Rougier, pour aboutir à un discours anti-techniciste très marqué par Heidegger. Beaucoup de vos lecteurs n'ont pas compris cette évolution. Généralement, quand ils m'en parlent, je réponds que le «chaînon manquant» dans cette évolution, est peut-être une réflexion sur la pensée de Wittgenstein, qui, au-delà de sa logique rigoureuse, de sa critique des ambiguïtés du langage, n'est pas dépourvue de mysticisme. Réflexion qui, de surcroît, n'a pas été consignée dans un texte majeur de vous-même ou de l'un de vos collaborateurs. Quelle est votre explication? Y a-t-il un lien entre le mysticisme de Wittgenstein et votre engouement pour Heidegger?
7. La «nouvelle droite» est souvent cataloguée dans la mouvance d'un néo-paganisme. Votre critique de la linéarité judéo-chrétienne vous a induit à ouvrir une réflexion sur le temps et l'histoire. En opérant cette réflexion, vous deviez nécessairement aborder les façons non linéaires de saisir temps et histoire notamment les théories cycliques de l'histoire, propres aux cultures traditionnelles. Par ailleurs, à la suite d'Armin Mohler, vous avez parlé de la sphéricité du temps: en clair, dans cette optique, le temps est une sphère et n'est pas vectoriel mais, en revanche, le cycle qu'il parcourt n'est pas répétitif; à tout moment, une direction nouvelle peut être impulsée par la volonté d'un peuple, d'un chef, d'une personnalité charismatique, d'un génie de la pensée, etc. Aujourd'hui, dans vos écrits les plus récents, on aperçoit une influence croissante des auteurs traditionalistes comme Guénon, Evola, Schuon ou Coomaraswamy. Avez-vous renoncé à la théorie sphérique de l'histoire, abandonné l’amor fati de Nietzsche, pour retrouver le silence immobile de la tradition? Votre approche païenne, approche basée sur une option pour le devenir et non pas pour l'être, s'estompe-t-elle, passe-t-elle au second plan?
8. Sigrid Hunke, dans son célèbre ouvrage Europas andere Religion, dont vous avez patronné la traduction française aux éditions Le Labyrinthe, a démontré que l'essence de la religiosité européenne était l'unité du monde, l'unité fondamentale de toutes les choses qui s'exprime la plupart du temps par la mystique. Dans Comment peut-on être païen?, vous embrayé dans ce sens, en critiquant systématiquement les théologies et les pensées de la «césure», des dualismes qui opèrent précisément une césure, en valorisant certaines catégories de choses et de faits et en en rejetant d'autres dans une géhenne d'opprobre, instaurant de la sorte la désacralisation d'une bonne partie du monde, notamment de la vie, de la sexualité, des énergies sourdes qui irriguent les cultures de l'humanité. A la critique hunkienne du dualisme métaphysique, vous avez quelques fois ajouté des éléments très féconds puisés dans la physique non dualiste, dans la logique du tiers-inclus de Stéphane Lupasco et de son disciple Basarab Nicolescu. Aujourd'hui, Jean-Jacques Wunenburger, qui vient de collaborer à votre nouvelle revue Krisis, a élaboré une « raison contradictoire». Comment Alain de Benoist relie-t-il aujourd'hui son option païenne anti-dualiste à la logique lupascienne du tiers-inclus voire à la «raison contradictoire» de Wunenburger?
◊ ◊ ◊
Huit ans plus tard, nous attendons toujours les réponses d’Alain de Benoist…
Notes :
(1) Je ne compte pas mon intervention fortuite lors du Colloque annuel de l’association en novembre 1986, où j’ai été convoqué à mon grand étonnement, vraisemblablement parce qu’on craignait la défection de Faye, qui contestait durement la direction du GRECE, à ce moment ; après cette intervention au colloque de 86, je n’ai plus eu de contacts avec le GRECE jusqu’en mai-juin 1989, période où Charles Champetier m’a demandé de prononcer cet exposé sur la post-modernité de juin 89, à la tribune du « Cercle Héraclite ». J’avais toutefois reçu une lettre de Charles Champetier en juin 1988, me demandant une collection complète de mes publications pour ses archives personnelles. Champetier n’avait pas encore pris contact avec le GRECE. Je l’ai rencontré pour la première fois le 31 juillet 1988 en Suisse, lors d’une assemblée de la Lugnasad, organisée à l’occasion de la fête nationale helvétique. Champetier est ensuite venu à Bruxelles en septembre 88 me demander des conseils sur la voie à suivre. Il a investi la ND, où il n’y avait quasi plus personne, donnant au mouvement d’Alain de Benoist un souffle nouveau. C’est dans le cadre de ses nouvelles fonctions au GRECE que Champetier m’a invité en juin 1989, ainsi qu’en mars 1990, pour un colloque sur le futurisme, avec Jean-Marc Vivenza et Omar Vecchio. Alessandra Colla accompagnait ces exégètes du futurisme. Je n’ai en aucune façon influencé Champetier dans le choix des orateurs. C’est ainsi que j’ai fait connaissance avec la future Présidente du Bureau Européen de Synergies Européennes et avec J. M. Vivenza, grâce, je tiens encore à le préciser, à l’entremise de Charles Champetier et dans le cadre du GRECE. Mais aussitôt après cette manifestation consacrée au futurisme, derrière le dos de Champetier, une campagne de dénigrement systématique a été habilement orchestrée contre Vivenza (un « fou ») et Alessandra Colla (une « dangereuse extrémiste ») et, partiellement, contre moi-même. Champetier a fini par prendre ces ragots pour argent comptant et par perdre son indépendance d’esprit ; il a acquis les réflexes sectaires de l’apparatchik et perdu toute originalité intellectuelle. Pire : il a abandonné ses propres initiatives, le groupe de réflexion IDEE et, un peu plus tard, sa revue, modeste mais pertinente, Métapo. Charles Champetier ne s’est jamais posé de questions sur les raisons pratiques ou psychiatriques qui poussaient son « chef » à colporter des ragots infondés contre certaines personnes (surtout quand elles sont dotées d’un véritable diplôme universitaire ou, même, d’une petite peau d’âne de bachelier !). Un tel comportement empêchait à l’évidence le mouvement de se développer : un tel sabotage systématique est-il le résultat d’une défaillance comportementale ou psychique ou bien, plus subtilement, est-ce une tactique dûment réfléchie et inspirée par certains services ? Trop jeune et finalement fort naïf, Charles Champetier ne s’est apparemment jamais rendu compte de la situation… De même, en ne répondant pas aux questions que je posais (à sa propre demande ! ! !), l’animateur principal du GRECE maintenait son mouvement dans un « flou artistique », permettant toutes les manipulations. De plus, alors qu’il annonçait vouloir rompre avec certains éléments passéistes de son groupe, on constate, dix ans après, que les mêmes olibrius encombrants et ridicules (un ridicule qui tue !) continuent leurs pitreries druidico-avinées, cucu-nazies et pagano-burlesques en marge des discours doctes de de Benoist et Champetier, qui affirment, avec les trémolos de la vierge effarouchée, qu’ils n’ont rien à voir avec le IIIième Reich (ni avec David Mortimerson).
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Commentaires
Comme me le disait Stéphane François, Alain De Benoist a une fâcheuse tendance à reconstruire son passé. Ce qui explique sans doute ses nervosités pour ces 8 questions qui touchaient à ses évolutions personnelles.
Bref, sur cet article, j'entends surtout vos petites querelles, sous-entendant que l'un mène des réflexions plus élaborées et plus larges.
Écrit par : Otton | jeudi, 19 novembre 2009
Reconstruire son passé? Et oui, il ne fait que cela, le pôvre. C'est un manque de personnalité, une faiblesse terrible au fond de ce bonhomme. C'est triste, immensément triste. C'est pourtant là le lot des fifils à leur maman: il a tous les symptômes du gamin qui n'a jamais eu la rude et joyeuse férule d'un papa bien dans sa peau. Ce ne serait rien, s'il n'avait pas fourvoyé toute une génération avec ses atermoiements de pauvre malade...
Écrit par : francois finot | lundi, 23 novembre 2009
A propos de fourvoyer... Personne ne retrouve plus la trace de son plus fidèle acolyte, Charles Champetier. Rien sur la toile. Rien dans la presse. Aucun interview. Faut-il croire que cet homme, jeune, qui avait fait la synthèse entre le MAUSS et le GRECE s'est suicidé? Ou a perdu totalement les pédales? Qui peut nous renseigner?
Écrit par : Denis Tissier | mardi, 23 mars 2010
A propos de fourvoyer... Personne ne retrouve plus la trace de son plus fidèle acolyte, Charles Champetier. Rien sur la toile. Rien dans la presse. Aucun interview. Faut-il croire que cet homme, jeune, qui avait fait la synthèse entre le MAUSS et le GRECE s'est suicidé? Ou a perdu totalement les pédales? Qui peut nous renseigner?
Écrit par : Denis Tissier | mardi, 23 mars 2010
Toute organisation culturelle ou politique est transitoire, ce qui compte c'est la fécondité qu'elle apporte pour des initiatives futures.
L'article ici n'est qu'une pièce au dossier de Vouloir n°11 NS expliquant une séparation d'orientation entre SE et GRECE, et ce sur un plan "impertinent et constructif", il est donc à replacer dans ce contexte et concerne, par-delà le lectorat, des personnes engagées (il y a des hommes derrière toute organisation, pas des esprits purs désincarnés, la verve ci-haut est simplement une manière passionnée de répondre), ceux qui au passage n'ont cure des petits étudiants semi-cultivés fantasmeurs idéologiques voire des doxographes dans leur petite bulle de clerc socio-traître qui traitent tout cela comme des chroniqueurs de la littérature d'idées au temps de la IIIe République (mâtiner de Max Weber "l'histoire des idées" alors qu'on est à mille lieux de ce sociologue entendait par vocation du savant et par "destin", voilà bien un travers d' "Idéologues" comme aurait dit Bonaparte !)
Pour qui s'intéresse au combat paneuropéen, AdB ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt. Qui plus est, les hommes en tant que tels sont fétus de paille en regard de la tectonique des civilisations. C'est bien un travers français, petit-bourgeois même, empreint de culture momifiée par conséquent, que de considérer la figure de l'intellectuel (née sous le dreyfusisme) comme jouant un rôle privilégié dans le devenir des sociétés, Sartre d'une certaine façon en a été le dernier figurant.
Le GRECE (né en 68/69) est mort, paix à ses cendres, la seule chose qui importe, c'est ce qui peut être entrepris en regard d'une "Europa année zéro". Le reste est littérature...
Écrit par : Nemo | mercredi, 24 mars 2010
Toute organisation culturelle ou politique est transitoire, ce qui compte c'est la fécondité qu'elle apporte pour des initiatives futures.
L'article ici n'est qu'une pièce au dossier de Vouloir n°11 NS expliquant une séparation d'orientation entre SE et GRECE, et ce sur un plan "impertinent et constructif", il est donc à replacer dans ce contexte et concerne, par-delà le lectorat, des personnes engagées (il y a des hommes derrière toute organisation, pas des esprits purs désincarnés, la verve ci-haut est simplement une manière passionnée de répondre), ceux qui au passage n'ont cure des petits étudiants semi-cultivés fantasmeurs idéologiques voire des doxographes dans leur petite bulle de clerc socio-traître qui traitent tout cela comme des chroniqueurs de la littérature d'idées au temps de la IIIe République (mâtiner de Max Weber "l'histoire des idées" alors qu'on est à mille lieux de ce sociologue entendait par vocation du savant et par "destin", voilà bien un travers d' "Idéologues" comme aurait dit Bonaparte !)
Pour qui s'intéresse au combat paneuropéen, AdB ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt. Qui plus est, les hommes en tant que tels sont fétus de paille en regard de la tectonique des civilisations. C'est bien un travers français, petit-bourgeois même, empreint de culture momifiée par conséquent, que de considérer la figure de l'intellectuel (née sous le dreyfusisme) comme jouant un rôle privilégié dans le devenir des sociétés, Sartre d'une certaine façon en a été le dernier figurant.
Le GRECE (né en 68/69) est mort, paix à ses cendres, la seule chose qui importe, c'est ce qui peut être entrepris en regard d'une "Europa année zéro". Le reste est littérature...
Écrit par : Nemo | mercredi, 24 mars 2010
D'accord, j'ai eu vent de la polémique, bien que les huit questions rédigées (et elles seules) ne sont pas de nature polémique. Elles ont été rédigées de manière bienveillante et amicale. Le but de mon commentaire était de m'enquérir sur le sort ou le devenir éventuel de ce Monsieur Champetier, dont j'appréciais quelques articles, notamment son dossier Foucault paru dans un numéro d'Eléments vers le milieu des années 90. Je souhaiterais trouver un blog ou une revue dans laquelle il s'exprime aujourd'hui.
Quant aux aléas de la vie des associations, clubs et autres groupes, je sais qu'elle est soumise aux caprices ou aux humeurs des hommes.
Pour de Benoist, je peux me référer à son site personnel; pour Faye aussi; pour Champetier, rien. Voilà ce qui me préoccupe.
Écrit par : Denis Tissier | mercredi, 24 mars 2010
Pauvre "Denis" qui ne trouve rien sur moi pour alimenter ses jeux de petite merde internautique
Écrit par : Charles Champetier | dimanche, 01 août 2010
Comme chacun sait, Charles est mort dans un roman proustien, ainsi va la vie, r.i.p., ceux signant de son nom sont de vils usurpateurs...
Écrit par : Nemo | lundi, 02 août 2010
Champetier, si c'est lui, doit sûrement carburer au LSD: il imagine des étrons internautes. Je refuse de sombrer dans le scatologique mais quand même, la nature molle des étrrons ne permet aucune pression sur la souris ou sur le clavier. Encore une manifestation de l'irréalisme foncier de l'ancien secrétaire de Papy Benwawa qui voulait s'arracher au plancher des vaches pour filer tout droit vers les étoiles. Toutes les pressions, les frictions, les pesanteurs terrestres font horreur au petit garçon Champetier. Je veux démontrer par là qu'il n'est pas clausewitzien. Il veut tout ignorer les frictions et imagine des frictions là où aucune friction n'est possible. Il n'y a pas de contact donnant des résultats entre un étron et une souris ou un clavier.
A moins qu'on n'admette que les contributions de P'tit Charlot aient été, dans la production néo-droitistes,des étrons de souris.
Réponse de la petite merde internautique au grand idéologue qui n'a plus rien produit mis à part cette dernière petite remarque scatologique. Allo, Docteur Freud?
Écrit par : Denis Tissier | mercredi, 11 août 2010
Vu que les commentaires ne sont en général nullement modérés sur ce blog (car ignorés), c'est facile la surenchère à deux francs six sous, avec un rapport assez lâche avec l'article du billet qui plus est, et sous couvert d'anonymat. On est loin, très loin de toute ironie, fusse-t-elle voltairienne. Par contre, ce qui pue assez (et signe son homme), c'est le pédant comparatisme entre un ancien journaliste d'opinion et la soi-disant "production" que devrait avoir un intellectuel. L'amour-propre que cela traduit est en effet hétérogène à toute véritable vie de l'intelligence. Il est donc normal que celui-ci se complaise dans les images de culs de fosse, c'est sûrement là où Dante aurait placé tous les incapables de ce vieux monde qui se la racontent.
Écrit par : Nemo | dimanche, 15 août 2010
@ Charles Champetier
Vous êtes un fumiste car vous ne dites pas les vraies raisons qui vous ont poussé à vous éloigner de l'idéologue-journaliste d'extrême-droite. N'est-ce pas ...
Pour s'exprimer sur Alain de Benoist ou son nouveau "disciple", voir ici :
http://tatamoche.blogspot.fr/2012/12/alain-soral-est-il-un-brave-garcon.html
Écrit par : Mézigue | jeudi, 16 mai 2013
Les commentaires sont fermés.