lundi, 12 janvier 2015
De la politique considérée comme souci
De la politique considérée comme souci
C’est lorsque l’horreur atteint à sa plus grande amplitude, lorsque tout ce qui était sacré (tout ce que le patient tissage de l’histoire et de la tradition avait fait reconnaître comme sacré) s’évanouit, que la conscience religieuse ou son résidu laïcisé s’efforce de constituer une barrière contre l’horreur par la reconnaissance, au moins, des valeurs morales universelles ; on peut même dire que ceux qui, avant le déchaînement horrible, avant les camps de la mort méthodique ou le bombardement massif des populations civiles, prétendent faire de la conformité aux valeurs universelles le contenu de l’histoire, ceux-là ont déjà secrètement pris le parti de l’horreur ; ils ont renoncé à ces valeurs subtiles, à cette tendresse des coutumes et des rites, à ces amitiés par lesquelles un vieux peuple civilisé sait accueillir et dompter la brutalité de l’avenir ; ils sont les complices du désastre qu’ils redoutent et laissant l’imagination historique à l’horreur, ils laissent du même coup l’horreur forger le contenu de leur destin.
Pierre Boutang
LA POLITIQUE, LA POLITIQUE CONSIDÉRÉE COMME SOUCI
• Robert Redeker, dans Valeurs Actuelles
• Rémi Soulié, dans Le Figaro
• Sébastien Lapaque, dans Marianne
• Gabriel Matzneff, dans Le Point
• Juan Asensio, dans Le Stalker
• Olivier Véron, dans L'Avenir du printemps, etc.
Avec une postface de Michaël Bar-Zvi, qui pubie chez le même éditeur : Israël et la France, l'alliance égarée.
• La Politique, la politique considérée comme souci, par Pierre Boutang.
00:05 Publié dans Livre, Livre, Philosophie, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre boutang, philosophie, philosophie politique, théorie politique, sciences politiques, politologie | | del.icio.us | | Digg | Facebook
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