samedi, 15 avril 2023
Poutine par Van Eyck
Poutine par Van Eyck
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/il-putin-di-van-eyck/#google_vignette
Alors... des histoires d'une folie désormais ordinaire. L'un des chefs-d'œuvre de l'artiste flamand Jan Van Eyck est exposé à la National Gallery de Londres. Il s'agit du célèbre Portrait des époux Arnolfini, que vous trouverez dans tous les manuels d'histoire de l'art. Il date de 1434 et a été peint sur commande de Giovanni Arnolfini, un riche marchand de Pise vivant à Bruges. Il souhaitait y être immortalisé avec sa femme Constance.
La façon dont il s'est retrouvé à Londres est longue à expliquer. En résumé, après avoir passé de main en main, il a atterri dans la collection privée de Joseph Bonaparte. Ce dernier n'avait pas le génie de son grand frère, mais lorsqu'il s'agissait de voler des œuvres d'art à travers l'Europe, il était tout aussi doué. Et très cupide.
Puis il y a eu Waterloo. Et Wellington l'a raflé à son tour. Il l'a emmené en Angleterre. Dont les splendides musées, s'ils ne devaient compter que sur des œuvres produites dans le pays, seraient bien moins splendides. En fait, ils seraient pratiquement vides.
Aujourd'hui, la direction de la National Gallery semble vouloir retirer le chef-d'œuvre flamand de la salle où il est exposé. Pour une excellente raison. De nombreux habitués de l'illustre galerie auraient protesté contre le fait que le bon Giovanni Arnolfini ressemble trop à... Vladimir Poutine.
Ce qui, bien entendu, heurte leur sensibilité démocratique.
Ayant appris la nouvelle, j'ai pris la peine de regarder attentivement plusieurs reproductions du tableau incriminé.
Et je dois dire que, regardez-le, cet Arnolfini me dit quelque chose... dans son visage de loup et son regard acéré. Dans le pli de la bouche... un pli, sans doute, maléfique. Dans les yeux impénétrables.
Bref, il ne ressemble pas à Poutine. Il est Poutine. Cela ne fait aucun doute.
A ce stade, le doute s'installe. Comment Poutine se retrouve-t-il dans un tableau flamand du 15ème siècle ? Sous la fausse apparence d'un marchand italien, donc ?
Et j'en viens à me triturer les méninges avec des questions de génétique farfelues.
Car s'il est vrai que le président argentin Juan Peròn était d'origine italienne, ou plutôt vénitienne, que le dictateur yougoslave Tito, de son vrai nom Broz, était d'origine frioulane, que le créateur de l'empire britannique Benjamin D'Israeli était issu d'une famille de juifs italiens... Bref, s'il est vrai que nous avons toujours exporté des dirigeants et des dictateurs (voir Napoléon, ce nain mi-génois, mi-corse) dans le monde entier... pourquoi n'en aurait-il pas été de même pour les ancêtres du nouveau Tsar?
Après tout, de même qu'il y avait des Arnolfini à Bruges, d'autres auraient pu aller en Crimée. Ou faire du commerce à Saint-Pétersbourg... rencontrer une fille du coin... et puis, vous savez comment ça se passe....
Crédible. Mais un problème subsiste. Celui représenté par Van Eyck ne ressemble pas vaguement à Poutine... c'est lui. Son portrait craché à l'identique. Au point d'horrifier les bons Britanniques et les touristes (surtout américains) qui entrent joyeusement et placidement, et qui, gonflés de bière et d'ignorance, se retrouvent devant... le Monstre ! Celui qui enlève et mange les enfants. De quoi demander l'intervention du Tribunal de La Haye... dès que son procureur aura fini de défendre son frère pour une affaire de pédophilie (avouée)....
Bref, il ne s'agit pas de mystères génétiques. Mais d'un mystère bien plus épais.
Poutine... voyage dans le temps. Et il parcourt l'histoire déguisé. Avecle déguisement d'Arnolfini et de je ne sais combien d'autres.
Et qui sait quels complots louches il tisse... Peut-être qu'à Bruges, au 15ème siècle, il a tenté d'empêcher Christophe Colomb de découvrir l'Amérique !
Et l'on se demande ce qu'il adviendrait de nous aujourd'hui s'il n'y avait pas... d'Américains ? Une question que Giorgio Gaber s'est posée il y a des décennies... et, secouant la tête d'un air déconfit, il a ajouté : nous aurions couru le risque d'être des Européens...
Oui... mais comment Poutine a-t-il pu se rendre à Bruges en 1400, et qui sait où ailleurs... ?
Question qui m'a longtemps taraudé.
Puis, soudain, j'ai vu la lumière.
Dès que j'ai lu qu'un grand groupe de prêtres catholiques ukrainiens patriotes organiserait des neuvaines de prière pour Pâques, afin d'exorciser le diable qui, de toute évidence, possède le président russe.
J'ai lu et j'ai tout compris. J'ai surtout compris que ces pretonzoli - manifestement voués à la mystique, en vogue chez les dirigeants de Kiev, de l'extase de la poussière d'étoiles - avaient compris quelque chose... mais sur le fond, ils commettent une grave erreur...
Poutine n'est pas possédé par le diable. Poutine est le diable !
Et à ce stade, il ne reste plus qu'à demander au Pape François de nous éclairer. Dès qu'il sera remis de son arthrite....
Une belle journée de prière exorciste universelle.... peut-être avec une autre performance comme celle-là (vous vous souvenez ? Place Saint-Pierre désertée et...) pour invoquer le vaccin salvateur.
C'est le seul espoir.... sinon ce diable de Poutine....
18:15 Publié dans Actualité, Le coin de Diogène | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jan van eyck, vladimir poutine, national gallery | | del.icio.us | | Digg | Facebook
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