Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 11 septembre 2023

Baerbock veut "isoler" la Russie et la Chine au niveau mondial

296f3df_5f6f1d67df0941b5bb115838d0573c5b-5f6f1d67df0941b5bb115838d0573c5b-0.jpg

Baerbock veut "isoler" la Russie et la Chine au niveau mondial

Source: https://zuerst.de/2023/09/11/zuerst-hintergrund-baerbock-will-russland-und-china-weltweit-isolieren/

Berlin/Moscou/Pékin. Un an et demi après le début de la guerre en Ukraine, les observateurs politiques s'accordent à dire que deux des principaux objectifs de la politique étrangère allemande, formulés par la chef de la diplomatie verte Annalena Baerbock en réaction à la "guerre d'agression" russe, ont échoué avec fracas. Il n'a pas été possible d'"isoler" la Russie sur la scène politique internationale, comme Baerbock l'avait déjà formulé quelques jours après le début de la guerre en février 2022, ni de "ruiner" l'économie russe. Au contraire, alors que l'économie russe devrait croître jusqu'à 1,5 pour cent en 2023, l'économie allemande se contractera d'au moins 0,3 à 0,5 pour cent.

La ministre verte des Affaires étrangères est cependant loin de tirer les leçons de cette décevante involution. Au contraire, elle s'obstine à poursuivre sa politique étrangère désastreuse qui, depuis un an et demi, n'a fait que réduire le poids politique de l'Allemagne dans le monde et ruiner ses relations avec de nombreux partenaires internationaux.

Dans un discours prononcé ces jours-ci au ministère des Affaires étrangères de Berlin devant des diplomates et des représentants de l'économie allemande, Baerbock a esquissé son programme de politique étrangère. Elle continue de miser sur un "découplage" complet, non seulement de l'économie allemande mais aussi de l'économie mondiale, de la Russie et de la Chine. Ces deux pays, qui font désormais partie des principales puissances économiques mondiales, doivent être isolés dans le commerce mondial. Et Baerbock n'a aucun doute sur le fait qu'on y parviendra.

La ministre des Affaires étrangères des Verts n'a apparemment toujours pas digéré le fait que l'Allemagne et la Russie ont entretenu des relations économiques stables pendant des décennies - ce qui a longtemps été une épine dans le pied des milieux transatlantiques. Elle a sérieusement affirmé dans son discours de Berlin que "nous continuons à payer cher la dépendance fatale au gaz et au pétrole russes dans laquelle l'Allemagne s'est engagée".

L'objectif doit désormais être de contourner complètement les produits et les matières premières en provenance de Russie et de Chine - tout en restant compétitif. Il doit s'agir de ne pas laisser "l'organisation d'un monde en réseau et l'organisation de la mondialisation" à "la main prétendument forte des autocrates" - ce qui, dans la diction des bien-pensants allemands, désigne avant tout les gouvernements de Moscou et de Pékin.

Par exemple, Baerbock a l'intention d'exclure la Chine du processus de création de valeur dans la production de lithium. Elle propose que le processus de transformation du lithium se déroule à l'avenir en Australie et non plus en Chine, comme c'est le cas actuellement. "Et on se demande : pourquoi n'en a-t-on pas discuté au cours des dernières décennies ?" Peut-être parce que les relations commerciales sino-allemandes se sont développées dans le passé de manière avantageuse pour les deux parties. La ministre verte des Affaires étrangères n'est toutefois pas accessible à de tels arguments.

Elle n'a pas non plus été sensible à l'ironie dont elle a récemment fait l'objet en Australie. M. Baerbock n'a pas pu effectuer le voyage prévu de longue date à la mi-août, car l'avion du gouvernement allemand est tombé en panne et a dû faire demi-tour au-dessus de l'océan Indien. Dans son discours à Berlin, elle a maintenant rapporté de manière totalement indolore ce qu'on lui avait transmis de Canberra : "Madame Baerbock, malgré votre avion en panne, la foi en l'ingénierie allemande reste intacte en Australie". Croira qui voudra.

La confiance de Baerbock dans la capacité de l'Allemagne à influencer l'économie mondiale au point de réussir à isoler complètement la Chine et la Russie sous la direction de l'Allemagne reste intacte. Mais elle perd alors de vue les faits. Les analystes et les économistes du monde entier ne doutent plus que l'économie allemande - jusqu'à récemment la plus forte d'Europe et la troisième du monde - est en train de sombrer rapidement. L'annonce que l'industrie automobile allemande, qui était jusqu'à présent le moteur de l'économie allemande, a produit en juillet près de 10% de moins que le mois précédent, a fait grand bruit. De nombreux secteurs se préparent à réduire leur production en Allemagne et à la délocaliser à l'étranger.

L'ancienne locomotive économique de l'Europe est depuis longtemps en récession. L'Allemagne n'a déjà plus le poids nécessaire pour "isoler" un autre pays du monde. Seule l'Allemagne s'isole de plus en plus avec sa politique de catastrophe - alors que la Russie et la Chine travaillent avec détermination à la formation d'un futur grand bloc africain-eurasien et intensifient leurs relations commerciales avec de nombreux pays du Sud et de l'Est.

Baerbock est une femme de conviction. Il n'y a pas d'autre moyen d'interpréter le fait que la principale préoccupation de sa "politique étrangère basée sur les valeurs" est la confrontation avec la Russie et la Chine et une nouvelle division du monde en deux. Baerbock veut faire revivre la confrontation Est-Ouest de la guerre froide. Il n'est pas nécessaire d'être prophète pour prédire que la réalité va lui jouer un mauvais tour. Au final, ce ne sont pas la Russie et la Chine qui en pâtiront, mais l'Allemagne. (mü)

Demandez ici un exemplaire de lecture gratuit du magazine d'information allemand ZUERST ! ou abonnez-vous ici dès aujourd'hui à la voix des intérêts allemands !

Suivez également ZUERST ! sur Telegram : https://t.me/s/deutschesnachrichtenmagazin

Les commentaires sont fermés.