dimanche, 26 janvier 2025
Le "deep state" européen
Le "deep state" européen
par Enrico Tomaselli
Source : Giubbe rosse & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/il-deep-state-eur...
On a beaucoup dit et écrit à propos du deep state américain – et, inévitablement, on en a dit tout et son contraire, au point de perdre complètement de vue ce qu’il est réellement –, mais on n’a jamais parlé d’un deep state européen. Pourtant, il existe, et il devient de plus en plus visible. Il y a bien sûr une différence fondamentale avec celui des États-Unis, qui représente un ensemble composite, certes, mais néanmoins focalisé sur le maintien de l’hégémonie américaine sur le monde, tandis que celui de l’Europe est avant tout centré sur la préservation de lui-même et de son propre pouvoir.
Ce deep state européen est essentiellement composé de politiciens, de bureaucrates, de grands commis et de lobbyistes, en connexion croissante avec des militaires du commandement de l’OTAN. Il constitue de fait une sorte de franc-maçonnerie européenne, fortement engagée dans la promotion et la défense de ses membres, mais surtout dans l’exercice d’un pouvoir supranational de plus en plus envahissant – et de plus en plus antidémocratique.
Ce deep state s’est formé principalement au cours des 10 à 15 dernières années et a progressivement dépouillé les divers gouvernements nationaux – les seuls à disposer d’une quelconque légitimité démocratique – de tout pouvoir réel. La Commission européenne s’est de plus en plus caractérisée comme une toute autre "commission" : une véritable coupole de super-pouvoir dépourvue de toute légitimité démocratique.
De manière de plus en plus évidente, des figures occupant des rôles essentiellement représentatifs (président de la Commission européenne, secrétaire général de l’OTAN) ont commencé à agir et à se présenter comme des autorités suprêmes au pouvoir, non soumises à un quelconque contrôle de la part des pays qu’elles sont censées représenter – et qui, de toute façon, ayant progressivement renoncé à tout pouvoir effectif, continuent largement à ne pas s’y opposer, renforçant ainsi le rôle (abusif) de cette coupole.
Cette prise de pouvoir insidieuse s’est réalisée grâce à un parfait alignement avec le bloc de pouvoir dominant aux États-Unis – à savoir l’alliance entre les démocrates et les néoconservateurs – dans l’ombre duquel le deep state européen a prospéré. En d’autres termes, il s’est fait l’instrument docile de la faction dominante du deep state américain, trouvant dans cette soumission docile la garantie de son propre pouvoir sur le continent.
Inévitablement, donc, le changement des équilibres au sein du deep state américain provoque un bouleversement imprévu, et les membres du deep state européen ne savent plus très bien comment se positionner, indécis entre la subalternité historique à l’empire d’outre-Atlantique et la cohérence avec les axes politico-stratégiques auxquels ils se sont longtemps subordonnés.
L’émergence de la vérité brute sur la nature de la relation entre l’empire et ses pays vassaux – avec le désintérêt, voire le mépris, de la nouvelle administration américaine ouvertement affichés – s’ajoute à la prise de conscience qu’une période de marginalisation accrue, mais aussi de plus grande soumission, s’ouvre devant eux. Cela ébranle la coupole du pouvoir européen. La perspective d’une guerre aux portes orientales du continent, et surtout la crainte de devoir y faire face seuls, désoriente les membres du deep state européen, qui cherchent désormais, de manière confuse, à trouver un nouveau point d’équilibre, essentiellement pour préserver leur jardin.
Alors que l’axe géopolitique mondial se déplace inéluctablement vers l’Asie et que les structures de pouvoir européennes vacillent, les élites qui dirigent le continent depuis plusieurs décennies se referment sur elles-mêmes. La restriction des espaces de liberté et de démocratie – déjà largement amorcée pendant la pandémie, puis fortement relancée avec la guerre en Ukraine – devient de plus en plus une obsession dominante.
Pour l’instant, l’absence de forces véritablement antisystème (on ne voit que des mouvements d’opposition partielle) menace tout au plus le personnel politique de haut niveau, mais pas le système en lui-même.
Tristement, la seule perspective visible qui pourrait remettre en question cet état de choses serait une défaite dans la guerre, spectaculaire – et douloureuse.
23:55 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : deep state, actualité, europe, affaires européennes, eurocratie | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Commentaires
l'europe n'est pas composé de démocraties ms d'oligarchies puisque ce st les gouvernements ki décident pr les peuples or, le terme de " démocratie " signifie ke c le peuple ki a le pvr et nn les gouvernements, les assemblées parlementaires ou les présidents.
ensuite, kelle légitimité ont ces oligarchies ?
+ de la moitié de la population ne vote pas !
soit parce qu'elle est en interdite (les mineurs et les étrangers) soit parce qu'elle s'abstient.
si vs voulé critiké l'union européenne de manière convaincante, trouvez de meilleurs arguments ke seu la !
& il n'y a pas eu de pandémie ms 1 machination pharmaceutik.
en effet, kan vs dites kil n'y a ke d mouvements d'opposition partiels, vs savé de koi vs parlé ! lol
Écrit par : Damien Morgan Costy | mardi, 28 janvier 2025
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