mardi, 12 août 2025
Pourquoi les plus stupides arrivent au pouvoir
Pourquoi les plus stupides arrivent au pouvoir
Source: https://www.unser-mitteleuropa.com/172926
L'effet Dunning-Kruger illustre déjà l'incapacité des personnes incompétentes à reconnaître leur propre incompétence, ce qui conduit à une surestimation de soi. Il s'agit d'un phénomène de distorsion cognitive dans lequel les personnes incompétentes surestiment leurs capacités tout en sous-estimant les connaissances et les compétences des personnes plus compétentes.
Ce concept a été décrit pour la première fois en 1999 par les psychologues américains David Dunning et Justin Kruger, qui lui ont donné leur nom. Dans leurs études, ils ont montré que les personnes peu compétentes sont souvent incapables de reconnaître leurs propres lacunes, ce qui conduit à une surestimation de soi.
« Les plus stupides n'accèdent pas au pouvoir parce qu'ils sont supérieurs, mais parce qu'ils ne doutent pas ».
Ce sont souvent les mauvais qui accèdent au pouvoir, car les bons les évitent délibérément.
L'intelligence n'apporte pas seulement de la clarté, mais aussi du doute. Ceux qui réfléchissent profondément voient les zones d'ombre, ceux qui réfléchissent se remettent en question et ceux qui prennent leurs responsabilités au sérieux reculent devant le pouvoir lorsqu'il exige des compromis moraux. C'est précisément là que réside le dilemme: les intelligents réfléchissent pendant que les autres agissent.
Les discrets, les réfléchis, les subtils ont la vie dure dans ce monde. Leurs messages ont besoin de temps, leur réflexion a besoin d'espace, et les deux sont rares aujourd'hui. L'ascension des bruyants n'est donc pas seulement un symptôme politique, mais aussi culturel, d'une société qui entend tout, mais n'écoute presque plus.
L'apparente stupidité de certains dirigeants n'est pas toujours un défaut, mais un moyen. La stupidité peut être stratégique.
Le public n'aspire pas à la vérité, il aspire à une orientation, à la sécurité, au sentiment d'être compris. La vérité ne montre pas seulement ce que l'on veut voir, mais aussi ce que l'on refoule. La politique des boucs émissaires en est un exemple.
L'espace public est une scène de spectacle, celui qui veut être entendu n'a pas besoin de convaincre, mais de couvrir les autres voix.
La polarisation n'est pas un accident, mais une méthode. L'attention n'a pas de morale, elle récompense ce qui fonctionne, pas ce qui est vrai.
La montée en puissance des plus bruyants est l'expression d'un épuisement collectif. L'appel à une orientation est un appel fort. Et ceux qui répondent avec la voix la plus forte sont entendus. Qu'ils aient quelque chose à dire est secondaire.
Ce qui compte, ce n'est pas ce qui a été dit, mais combien de fois cela a été répété.
Pourquoi les personnes intelligentes ont-elles souvent du mal à être acceptées dans la société ?
Pourquoi la réflexion profonde conduit-elle souvent à l'isolement ? Il y a deux siècles déjà, le philosophe Arthur Schopenhauer avait compris que les penseurs profonds ne sont pas célébrés, mais redoutés, non pas parce qu'ils ont tort, mais parce qu'ils expriment des vérités dérangeantes.
18:43 Publié dans Actualité, Réflexions personnelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité | |
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