mardi, 25 décembre 2007
Jean Parvulesco: considérations stratégiques
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Cet article de 2000, dû à la plume de Jean Parvulesco garde une forte pertinence eu égard aux nouvelles perturbations dans les Balkans. A relire...
Jean PARVULESCO:
L'avenir de la Serbie préfigure le prochain avenir de l'Europe et du monde
(1) La dialectique subversive américaine des "précédences établies"
L'intervention politico-militaire de la "conspiration mondialiste" contre la Serbie, effectuée par la "superpuissance Planétaire des Etats-Unis" à travers l'OTAN et avec l'intolérable complicité politique des régimes social-démocrates européens, marque un rupture absolument décisive à l'intérieur de l'actuelle histoire mondiale en cours : la terreur démocratique planétaire ayant jeté bas son masque, s'est pour la première fois montrée tout à fait à découvert, signifiant ainsi que ce qui venait d'arriver à la Serbie risquait désormais d'arriver, aussi, à tout instant, à n'importe quel autre pays européen qui se mettrait en contradiction avec les doctrines équivoques du "nouvel ordre mondial" décrétées par Washington, et par ce qui se cache derrière les nouvelles options impérialistes totalitaires de Washington.
Ainsi les Etats-Unis viennent-ils de s'offrir, après leur intervention politico-militaire de fait en Serbie et à la suite de leurs autres interventions, en Irak et en Bosnie, les armes politiques de l'acceptation en droit, par précédence établie, de leur propre impérialisme planétaire en action. La voie est désormais ouverte à toute intervention politico-militaire de Washington dans le monde.
Si on laissait faire, l'actuel destin de la Serbie préfigurerait le prochain avenir de l'Europe et du monde: la soumission sans conditions aux volontés politiques, économiques et culturelles, voire religieuses du complot mondialiste en cours régi par la "superpuissance Planétaire des Etats-Unis".
Social-démocratie et "démocratiquement correct"
Aussi l'état de permanente agression politico-militaire entretenu actuellement par la "conspiration mondialiste" des Etats-Unis à l'égard du continent européen exige-t-il une réponse contre-stratégique immédiate et totale de la part des puissances agressées, la constitution d'un front révolutionnaire de résistance européenne grand-continentale, eurasiatique, comprenant la Russie, ainsi que l'Inde et le Japon. Front de résistance révolutionnaire européenne grand-continentale à mettre d'urgence en relation directe avec la contre-action d'ensemble qui reste à susciter également au sein des puissances appartenant à l'espace géopolitique de l'Amérique Romane, espace immédiatement concerné par l'ingérence permanente de la "conspiration mondialiste" dans l'hémisphère australe aussi, ingérence particulièrement active, suractivée, ininterrompue.
Afin que le "grand dessein" hégémonique de la "conspiration mondialiste" soutenue par la "Superpuissance Planétaire des Etats-Unis" puisse être effectivement mis en action les services politiques spéciaux de Washington ont longuement travaillé à l'installation au pouvoir, subversivement, d'une chaîne de régimes social-démocrates partout e Europe et en Amérique Romane, conçus, ces régimes d'intervention clandestine, pour qu'à travers leur entier assujettissement à la ligne politique de l'étalon du "démocratiquement correct" dictée par les Etats-Unis, un barrage permanent puisse être dressé face à toute velléité de résistance de la part des puissances nationales agressées, prises dans le piège ontologique de l'état de fait, du fait accompli par surprise et sans qu'il n'y ait la moindre réaction défensive continentale commune, l'ensemble des régimes agressés se trouvant en état de complicité totale avec l'agresseur. Ce fut notamment le cas de la France, pendant les grèves syndicalistes insurrectionnelles contre les réformes administratives de structure proposées par Alain Juppé.
Suite donc au travail spécial, sur place, des services politiques secrets de Washington ayant réussi à installer partout, dans les zones visées, des régimes social-démocrates dans leur entière obédience politique, la "conspiration mondialiste" a pu gagné la première manche, emporter la première phase préliminaire de la troisième guerre mondiale —la guerre intercontinentale de la fin— sans hostilités ouvertes, en évitant les engagements politico-militaires qui eussent été nécessaires pour réduire directement, par la force des armes, la résistance nationale des zones géopolitiques concernées par l'action impérialiste préconçue de Washington, qui s'y trouvait déjà engagée.
La guerre de l'ombre à l'échelle planétaire
De cette manière, Washington disposait donc d'une guerre politique gagnée d'avance face à l'ensemble géopolitique planétaire directement concerné par l'actuelle entreprise impérialiste de la "conspiration mondialiste": en effet, Washington venait ainsi d'inventer, et de mettre aussitôt à l'œuvre un nouveau type de guerre politique planétaire, la guerre clandestine, la guerre souterraine des services politico-stratégiques secrets. La guerre qui n'est plus une guerre, la "guerre de l'ombre" à l'échelle planétaire.
Ce changement est absolument capital, qui, du point de vue de Washington, vient de transformer la nature même de l'espace politique planétaire, dont les responsables cachés de Washington font un espace intérieur de la puissance propre des Etats-Unis où les guerres extérieures des Etats-Unis deviennent de par cela même des opérations de sécurité politique intérieure américaine. Nous arrivons ainsi à la dialectique hautement subversive de l'"empire invisible". Mais dialectique non moins immédiatement opérative. L'histoire actuelle n'est plus, à son niveau planétaire, que l'histoire de l'"empire invisible" de la "conspiration mondialiste". L'histoire occulte d'une toute-puissance invisible, l'histoire invisible d'une toute-puissance occulte.
(2) Sur les nouvelles stratégies en action des services spéciaux des Etats-Unis
Un vaste bouleversement de la stratégie politique offensive planétaire des Etats-Unis a récemment fait que, dans le plus grand secret, le centre de gravité de l'ensemble de l'action politico-stratégique de Washington s'est déplacé du domaine de la puissance d'affirmation militaire de sa volonté de domination à celui de sa puissance subversivement clandestine et des actions propres à celle-ci, une réorganisation en profondeur de ses services d'action politique spéciale s'en étant immédiatement suivie. Ce qui fait qu'à l'heure présente, ce sont les services secrets de Washington qui se trouvent en charge de la guerre impérialiste planétaire de la "subversion mondialiste" et de ce qui se dissimule derrière celle-ci, des services secrets puissamment réconsidérés quant à leurs buts assignés, quant à leurs missions d'ensemble et quant à leurs structures politico-administratives intérieures désormais directement à la disposition de la Maison Blanche.
A l'abri de la fiction diversionniste de la soi-disant toute-puissance de la CIA, des nouvelles structures d'action politico-stratégique souterraine de Washington, surpuissantes, mènent le même combat en continuité. Des nouvelles structures d'action politico-stratégiques surpuissantes dont on ne sait pratiquement rien encore, mais dont on peut éventuellement mesurer l'efficacité exceptionnelle, tout à fait redoutable, à travers certaines de leurs récentes entreprises de terrain.
En guise de coupe spectrale à travers ces réalisations de terrain, j'en citerai ci-dessous trois exemples des plus significatifs.
Grèves insurrectionnelles dans la fonction publique en France
(1) Le déclenchement de la série de grandes grèves insurrectionnelles de la fonction publique en France qui, en bloquant le train des réformes administratives de fond préconisées par Alain Juppé, premier ministre en charge à ce moment-là, avait poussé —obligé— Jacques Chirac à dissoudre l'Assemblée Nationale et procéder à des élections législatives anticipées, ce qui, suivant un scénario calculé d'avance, devait faire sauter le barrage national gaulliste et provoquer l'avènement du régime social-démocrate actuellement encore au pouvoir. On sait en effet que depuis les temps de la "guerre froide", l'ensemble des grandes infrastructures du dispositif syndicaliste français se trouvent dans un état d'entière dépendance souterraine à l'égard des servi ces politiques secrets de Washington qui, le moment voulu, n'avaient eu qu'à les faire agir dans le sens de leur propre stratégie de déstabilisation abrupte et pratiquement totale du régime national gaulliste alors en place, mais réduit en dernière instance à démissionner pour céder la place au régime social-démocrate destiné à installer l'actuelle politique de soumission sans réserves à la ligne de conduite dictée par la "conspiration mondialiste".
Des scénarii analogues avaient en même temps été mis en exécution, aussi, en Amérique Romane, en Argentine, au Chili, etc. A ce propos, il me semble chose extrêmement importante que de retenir le fait de la parfaite identité de traitement, de procédure subversive spéciale et de contrôle dissimulé que Washington utilise à l'égard à la fois de l'Europe de l'Ouest et de l'Amérique Romane, la dialectique du remplacement souterrainement commandé des régimes nationaux manifestant des velléités d'indépendance, de résistance à l'emprise de la "subversion mondialiste", apparaissant comme étant tout à fait la même dans un cas comme dans l'autre.
Car, sans la complicité entière des régimes social-démocrates subversivement mis en place par Washington, rien n'aurait été possible de ce que Washington est parvenu à faire en Irak, en Bosnie, dans le Kosovo et, finalement, en Serbie, où l'Europe s'est trouvé attaquée dans le Sud-Est de son continent non seulement sans broncher, mais en apportant tout son soutien politique —voire même militaire— à cette attaque à découvert, qui, dans des conditions normales, eût dû être à même de provoquer la riposte politico-militaire intercontinentale qui s'imposait de toute évidence.
La déstabilisation du régime Milosevic
(2) La déstabilisation subversive du régime de Slobodan Milosevic, actuellement au pouvoir à Belgrade, ne saurait s'expliquer, aussi, que par l'action sur le terrain des nouveaux services secrets politico-stratégiques de Washington. Des soi-disant "règlements de comptes intérieur du régime" éliminent, en effet, depuis un certain temps, un par un, dans une série de mystérieux attentats ponctuels répétitifs, les éléments de base du soutien politique au régime national-révolutionnaire de Slobodan Milosevic. Et que tout cela puisse se produire à l'intérieur d'un régime très extraordinairement encadré par des services de sécurité politiques et militaires plus que redoutables, assurant un verrouillage quasiment total du territoire national, en dit long sur les performances opératives, d'infiltration et de manœuvre à couvert, des nouvelles structures d'action politico-stratégique clandestine mises en ligne actuellement par Washington, qui semblent donc en mesure de tout se permettre, ou presque. Ce qui est fort révélateur quant au degré des changements intervenus dans l'organisation intérieure des services secrets politico-stratégiques de Washington, suivant la perspective de leurs nouvelles missions décisives, destinées à assurer confidentiellement la poursuite de la grande politique planétaire des Etats-Unis. Des changements conçus pour qu'ils puissent parvenir à changer l'identité finale de ce monde.
Le "Mouvement du 17 novembre" en Grèce
(3) Je citerai également les menées clandestines du soi-disant "groupe terroriste anti-impérialiste" dit du "Mouvement du 17 novembre" agissant en Grèce, et plus particulièrement le fait du récent assassinat de l'attaché militaire britannique à Athènes, Stephen Saunders. Car on s'accorde désormais pour dire que, derrière la façade diversionnelle du soi-disant "groupe terroriste anti-impérialiste" du "Mouvement du 17 novembre", se dissimulent en réalité des structures politico-stratégiques spéciales, ultra-secrètes, manipulées par les services secrets de Washington.
"Tous les attentats imputés au Mouvement du 17 novembre ont toujours servi objectivement, que ce soit sur le plan stratégique ou tactique, les intérêts des Etats-Unis". Et aussi: "Le Mouvement du 17 novembre existe depuis 1974. Ses membres, qui avaient sans doute une vingtaine d'années à l'époque, sont donc âgés de quarante-cinq ans au minimum. C'est sans exemple dans l'histoire du terrorisme international". D'autre part: "Le Mouvement du 17 novembre a pu échapper aux recherches après avoir tué à vingt-trois reprises et provoqué des centaines de blessés sans qu'aucun de ses membres soit identifié. C'est également sans exemple" (Le Libre Journal, Paris, n°213, juillet 2000).
En plus, on sait que Stephen Saunders, qui avait servi en Yougoslavie, avait constitué un "dossier réservé" sur les activités secrètes des services spéciaux américains, qu'il s'apprêtait précisément à rendre public, et que ses positions anti-américaines allaient en se raidissant à mesure que les pressions occultes américaines à son sujet se manifestaient de plus en plus ouvertement. Et qu'il était en train de constituer confidentiellement autour de lui un groupe de soutien politico-militaire, comprenant de officiers appartenant à plusieurs armées européennes, destiné à relayer, intensifier et diffuser ses propres positions anti-américaines et contre l'emprise subversive du commandement politique de l'OTAN.
Il apparaît d'autre part comme un fait certain que, bien plus que ses précédentes interventions politico-militaires en Irak et en Bosnie, l'agression contre la Serbie de la "subversion mondialiste" ayant utilisé, pour ce faire, les structures opératives de l'OTAN, aura au moins eu le mérite, pour nous autres, de dévoiler les véritables dimensions de l'emprise de Washington sur l'ensemble des instances politiques et médiatiques décisives de l'Europe de l'Ouest.
Une tête de pont dans le Sud-Est européen
Dès le premier jour et jusqu'à la fin des opérations contre la Serbie, l'ensemble du dispositif médiatique de l'Europe de l'Ouest —presse, radio, télévision, sans aucune exception— s'est automatiquement et paroxystiquement trouvé mobilisé au service de l' intervention de la "subversion mondialiste" dans le Sud-Est du continent européen, de même que l'ensemble des régimes social-démocrates européens en place, qui se sont totalement investis dans la dialectique de leur propre assujettissement à la politique d'agression anti-européenne des Etats-Unis en Serbie, faisant ainsi inconsciemment assaut de leurs servitudes démissionnaires à l'égard d'une action à travers laquelle —paradoxalement, suicidairement— ils s'attaquaient eux-mêmes en s'attaquant à l'intégrité politique de l'espace continental européen, complices et outils de la grande offensive anti-européenne menée par les Etats-Unis lors de l'établissement par ceux-ci de leur tête de pont dans le Sud-Est du continent européen, en Bosnie et au Kosovo.
Supplétifs donc des Etats-Unis lors de leur agression contre l'Europe, les régimes social-démocrates européens, ayant ainsi participé politiquement et militairement à une entreprise de guerre d'une puissance étrangère contre leur propre continent, se sont rendus coupables de haute trahison, ce qui exige la sanction suprême. Nous nous en souviendrons.
(3) La "doctrine stratégique globale" de Washington, d'après la Defence Planning Guidance du Pentagone
L'objectif politico-stratégique fondamental des Etats-Unis reste encore et toujours celui d'empêcher par tous les moyens, y inclus, éventuellement, ceux de la guerre politique totale, la promotion de la plus Grande Europe continentale, la constitution d'une communauté politico-historique de volonté et de destin continental européen, dont la puissance finale dépasserait de loin celle des Etats-Unis et de leur "conspiration mondialiste", manipulée par eux dans les termes de leur "grand dessein" hégémonique planétaire.
Le spectre de l'"Empire Eurasiatique de la Fin" n'en finit plus d'entretenir le cauchemar permanent, la menace abyssale pesant —à juste titre— sur la conscience politique américaine, dont tous les efforts vitaux se trouvent polarisés ainsi par la nécessité de pouvoir contre-attaquer, de contrer l'émergence politique de la plus Grande Europe: l'existence même des Etats-Unis en tant que "Superpuissance Planétaire" s'en trouve directement concernée, abruptement remise en cause par cette menace de plus en plus actuelle.
D'où la guerre politique totale souterrainement entreprise, et qui va en s'intensifiant, par les Etats-Unis contre l'émergence en cours de la plus Grande Europe qui, avec le renforcement absolument décisif de la "Nouvelle Russie" de Vladimir Poutine, risque désormais d'atteindre —en quelque sorte même fatalement— ses véritables dimensions finales, devenir, au-delà des Etats-Unis, la suprême, la seule vraie "superpuissance Planétaire" au terme de l'actuelle histoire du monde.
Eviter la future conflagration de front de la "conspiration mondialiste" et de la plus Grande Europe continentale eurasiatique, exige donc —tant qu'il en est encore temps— que les Etats-Unis parviennent à empêcher la réintégration finale de celle-ci, sa reconstitution impériale offensive au niveau planétaire ultime. Et, pour les Etats-Unis, le même problème se pose, actuellement, par rapport au concept révolutionnaire de l'intégration finale de l'Amérique Romane, déjà entamée, doctrinalement en cours de définition.
Dans son livre fondamental —outil de combat immédiatement utilisable s'il en fut— intitulé Guerres contre l'Europe. Bosnie-Kosovo-Tchétchénie (Editions des Syrtes, Paris, 2000), Alexandre del Valle écrit :
(1) "Vis-à-vis de l'Est européen, les Etats-Unis mènent une double politique consistant: primo, à étendre l'OTAN aux portes de la Russie, en intégrant au "monde occidental" les nations anti-russes de l'ex-Bloc soviétique en voie d'industrialisation, de culture catholico-protestante (Hongrie, Pologne, ex-Tchécoslovaquie, etc) et islamique (Turquie, républiques musulmanes d'Asie centrale, Bosnie, Albanie-Kosovo, etc), secundo, à affaiblir la Russie, la "refouler" vers l'Asie et la couper de l'Europe occidentale. Il s'agit ainsi de scinder le continent européen en deux, en réactivant une "nouvelle guerre froide" entre un Est post-byzantin ex-soviéto-communiste et un Ouest américanisé, un nouveau "choc géo-civilisationnel" entre les "deux Europes" opposées l'une à l'autre autour des pierres d'achoppement stratégiques islamo-occidentale et socio-économique".
(2) "La doctrine stratégique "globale" des Etats-Unis apparaît clairement dans le nouveau concept américain de "stratégie nationale de sécurité", dont le contenu fut révélé au grand public à l'occasion de la parution, le 8 mars 1992, dans New York Times, d'une version du Defence Planning Guidance du Pentagone élaboré en liaison avec le Conseil national de Sécurité (NSA), la plus haute instance américaine de sécurité et de politique internationale. On y apprend que les Etats-Unis d'Amérique doivent tout faire pour "dissuader d'éventuels rivaux, parmi les pays avancés et industrialisés, de défier notre domination, ne serait-ce que d'aspirer à un rôle plus grand à l'échelle mondiale ou régionale (...). La mission des Etats-Unis sera de s'assurer qu'il ne soit permis à aucune puissance rivale d'émerger en Europe occidentale, en Asie ou sur le territoire de la CEI". En bref, il s'agit ni plus ni moins d'empêcher l'Europe et le Japon, "alliés" réellement dociles, ainsi que la Russie affaiblie, mais encore redoutable, de relever la tête et de porter un jour ombrage à l'"hégémonie bienveillante" de Washington, en fait à la formidable machine économico-commerciale américaine. "La politique étrangère américaine doit se donner pour but de convaincre d'éventuels rivaux qu'ils n'ont pas besoin de jouer un grand rôle. Notre statut de superpuissance unique doit être perpétué par une force militaire suffisante pour dissuader n'importe quelle nation ou quel groupe de nations de défier la suprématie des Etats-Unis et de chercher à mettre en cause l'ordre économique et politique établi (...). Nous devons empêcher l'émergence d'un système de sécurité exclusivement européen qui pourrait déstabiliser l'OTAN. En Extrême-Orient, il faut rester attentif aux risques de déstabilisation qui viendraient d'un rôle accru de nos alliés, en particulier du Japon", explique le Defence Planning Guidance"- (Pages 10,11,161,162).
(4) La phase de l'intégration impériale européenne grand-continentale
Il est par conséquent évident que toute stratégie européenne face aux manœuvres d'empêchement et de désintégration anti-continentale de la "conspiration mondialiste" se doit d'être axée sur l'intégration finale grand-continentale accélérée, qui devra comprendre l'Europe de l'Ouest, l'Europe de l'Est, la Russie et la Grande Sibérie, l'Inde et le Japon. Intégration grand-continentale finale qui devra se trouver mise en œuvre à travers la dialectique fondamentale de l'installation politique immédiate de l'axe Paris-Berlin-Moscou, pierre angulaire de l'ensemble du futur édifice impérial européen. Tout doit commencer, tout se trouvera engagé à travers le projet grand-européen révolutionnaire de l'axe Paris-Berlin-Moscou.
Cependant, il n'est pas moins évident que, dans l'état actuel des choses, pour que les "groupes géopolitiques" européens puisent enclencher le processus de l'intégration impériale grand-continentale, il faut qu'auparavant la mainmise de la "conspiration mondialiste" social-démocrate sur l'ensemble du pouvoir politique européen en place se trouve complètement démantelée, et que la libération de l'ensemble des médias européens aussi —presse, radio, télévision— de sous la domination terroriste de la "conspiration mondialiste" ait pu être menée à son terme ultime, qu'une vaste épuration puisse nettoyer à fond, et définitivement, l'appareil médiatique européen. Ce qui, au niveau des faits, implique très nécessairement l'émergence de certaines formes de guerre civile européenne, dont c'est bien à nous autres qu'il appartiendra de déterminer les modalités stratégiquement opératives, pour le moment encore relativement imprévisibles encore. Mais nous saurons faire.
Vers une guerre civile de libération continentale
De toutes les manières, nous nous dirigeons inéluctablement vers une guerre civile de libération continentale, nous faudra emporter en premier lieu sur les puissances souterraines d'encadrement subversif et d'aliénation mises en place et agissant clandestinement, à tous les niveaux, pour le compte de la "conspiration mondialiste" et de l'ensemble des régimes social-démocrates subversivement installés par celle-ci partout en Europe, dédoublée par une Anti-Europe annulant tout espace de liberté et d'être européen.
Car ce n'est que le processus de libération grand-européenne continentale porté à son terme ultime que l'on pourra envisager de passer à la phase de l'intégration politico-historique impériale de l'ensemble du "Grand Continent" eurasiatique.
Cependant, il n'en reste pas moins assuré que jouant sur l'équivoque de certaines situations politiques au statut intermédiaire, le processus d'intégration grand-européenne peut se trouver devancé —notamment pour ce qu'il y est de la mise en œuvre de l'axe Paris-Berlin-Moscou— dès maintenant, mettant à profit des choix européens en cours, la social-démocratie au pouvoir se voyant elle-même emportée, comme malgré elle, par la spirale objective de l'histoire en marche.
Car l'histoire, soumise à sa propre irrationalité dogmatique et qui n'a donc pas à tenir compte, dans son cours, de la somme apparemment prédéterminante des circonstances qui la constituent, poursuit souterrainement sa propre marche, la marche qui lui est propre ontologiquement, qui ne dépend, en réalité, d'aucune influence, d'aucun choix, d'aucune décision extérieures à son propre mystère en action, im-prédéterminable, toujours dissimulé sous le profond secret de ce qui nous vient du fond de l'avenir.
Ainsi l'Espagne ne s'est-elle pas libérée d'elle-même, démocratiquement, du socialisme? Et l'Italie n'est-elle pas en passe d'en faire autant? Quant à l'Allemagne, les récentes prises de positions ouvertement européennes et confédérales de son actuel ministre des Affaires étrangères, Joschka Fischer, ainsi que la ligne ouvertement pro-russe du chancelier Gerhard Schröder ne laisse-t-elle pas pressentir une avancée fort significative en direction du projet fondamental de l'axe Berlin-Paris-Moscou? "Pas de solution, de paix durable en Europe sans la Russie", déclarait le chancelier Gerhard Schröder en juin dernier, lors de la visite du Président Vladimir Poutine en Allemagne. Et il ajoutait: "Nous devons intégrer la Russie dans l'Europe sur tous les plans tant du point de vue économique et politique que de celui de la sécurité et de la défense".
Car, dans l'actuelle conjoncture grand-européenne, tout dépend, en effet, de la Russie, qui, sous la conduite du Président Vladimir Poutine, l'on peut très assurément tenir pour le premier territoire européen ayant retrouvé sa liberté par rapport à l'état de permanente agression interventionniste de la "conspiration mondialiste", et, à partir de sa liberté nouvellement recouverte, qui se trouve prête à assumer les responsabilités extérieures de sa propre libération, soutenir politiquement le même mouvement là où il se déclarerait.
Chavez et la contre-stratégie andine
En Amérique Romane enfin, si la "conspiration mondialiste" a réussi à obtenir le passage de l'Argentine et du Chili à la social-démocratie, le régime du Colonel Chavez ne laisserait-il pas entrevoir une ligne politique autre en perspective au Venezuela?
En même temps, ne faut-il pas se dire que, si une centrale contre-stratégique andine assumait la responsabilité de l'enclenchement d'un mouvement de libération nationale de dimensions continentales, il apparaît comme tout à fait certain que l'Amérique Romane, dans son ensemble, ne tarderait pas à basculer dans le camp anti-mondialiste des nôtres, prendre des positions révolutionnaires dont les répercussions ne manqueraient pas de se faire sentir jusque derrière les lignes de la "Superpuissance Planétaire des Etats-Unis" elle-même? N'est-il pas secrètement inscrit dans son destin que l'Amérique Romane devra intervenir, le jour venu, dans le conflit intérieur décisif des Etats-Unis, prendre part à la guerre de sécession à rebours qui sera appelée à décider de l'ultime identité politico-historique de ceux-ci, au terme de leurs parcours?
(5) Pour une nouvelle religion d'Empire
En amenant les pays catholiques de l'Europe de l'Ouest —la France, l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne, la Belgique— à prendre très effectivement partie —dans le cadre faussement justificatif de l'OTAN sous commandement américain— à l'opération politico-militaire de la "Superpuissance Planétaire des Etats-Unis" contre la Serbie, en participant à l'investissement militaire du Sud-Est du continent européen par une puissance étrangère, ennemie et antagoniste aux intérêts vitaux de l'Europe —de la Grande Europe— dans son intégrité d'être et de destin, les services politiques de Washington comptaient introduire, pour le présent et sans doute surtout pour l'avenir, une contradiction intérieure apparemment irréductible au sein du continent européen, de la "Forteresse Européenne", en faisant s'opposer la moitié catholique de l'Europe —Europe de l'Ouest— à la moitié orthodoxe de celle-ci —l'Europe de l'Est et la Russie— le long d'une ligne de confrontation reproduisant plus ou moins à l'identique le tracé de l'ancien "rideau de fer" ayant marqué les frontières politiques de la "guerre froide".
Mais il se fait que le dessein subversivement offensif de Washington quant à l'installation d'une profonde contradiction intérieure d'ordre politico-religieux au sein de l'Europe en butte à l'agression de la "conspiration mondialiste" a complètement échoué: le catholicisme aussi bien que l'orthodoxie se sont, au contraire, retrouvés sur les positions communes d'une farouche opposition, aussi active que profonde, face à l'intervention militaire, confiée à l'OTAN, dans le but d'une dissimulation fallacieuse de ses véritables origines et de ses buts propres. L'opération visant la création subversive d'une séparation politico-religieuse de l'Europe ayant finalement produit des effets contraires à ceux qu'escomptaient ses manipulateurs dans l'ombre, en se retournant complètement contre eux.
Et c'est même à partir de cette mobilisation commune face a l'agression anti-européenne de l'OTAN au service des desseins hégémoniques planétaires des Etats-Unis qu'un nouveau tournant s'est déclaré dans le processus du rapprochement déjà en cours du catholicisme et de l'orthodoxie, un nouveau tournant dont la dynamique propre, encore souterraine, pourra sans doute faire bientôt aboutir des choses jusqu'à présent plus ou moins inconcevables. Il suffira désormais que des groupes responsables s'en chargent, tant de l'intérieur du catholicisme que de l'intérieur de l'orthodoxie, des groupes poursuivant, pour le moment, une double action de rapprochement confidentielle.
Car, ainsi que l'avait compris visionnairement, au début du siècle, Arthur Moeller van den Bruck, il n'y a qu'une seule Eglise comme il n'y a qu'un seul Reich, qu'un seul Empire, le futur "Empire Eurasiatique de la Fin" auquel doivent aboutir tous nos efforts d'intégration européenne grand-continentale; il devra lui-même se constituer autour d'une seule religion, et d'une seule Eglise, dont le catholicisme et l'orthodoxie seront les composantes intégrées suivant une structure encore à déterminer. Mais, qui, de toutes les façons, ne saura être que plus ou moins celle d'une "troisième religion", et celle-ci, d'ailleurs, elle-même identique à la première religion impériale européenne, celle d'avant la séparation du catholicisme et de l'orthodoxie. Il n'y aura donc pas à proprement parler une nouvelle religion à suivre, mais la réapparition de la "religion impériale européenne des origines", de la "première religion impériale" des débuts antérieurs de l'Europe, de l'Europe d'avant la "grande fracture intérieure" de ses actuelles origines.
Double nécrose des cléricatures
Certes, pour le moment des divergences insurmontables semblent s'interposer entre les deux religions européennes, entre le catholicisme et l'orthodoxie, des divergences persistantes, obstinées, dramatiques, en provenance, quant à l'essentiel, de l'état de la double nécrose de leurs structures ecclésiales respectives —de leurs cléricatures— en place, auxquelles il faudra opposer, pour les réduire définitivement, le double appareil confidentiel intérieur des deux religions, qui combat pour leur rapprochement, de leurs foyers intimes de sainteté, des groupements occultes d'action spirituelle et mystique en profondeur, existant et agissant secrètement de l'intérieur tant du catholicisme que de l'orthodoxie, en même temps que la volonté politique impériale d'intégration —ou plutôt de réintégration— des deux religions présentes dans une troisième religion à venir. La volonté politique impériale des nôtres, qui finira par prévaloir, par s'imposer de force, inconditionnellement, aux résistances —quelle que puissent être leur intensité circonstancielle, leur irréductibilité manifeste— qui s'obstineraient à refuser cette intégration finale des deux religions. C'est la volonté politique révolutionnaire des puissances impériales en action qui devra l'emporter dans l'épreuve de force finale, puisque c'est bien de celles-ci qu'il faudra que vienne s'affirmer, si le besoin se faisait réellement sentir, l'usage de la force, qu'elles n'hésiteront pas à faire intervenir directement pour imposer leur volonté, qui fera loi. Car il reste entendu que la volonté révolutionnaire des puissances impériales en action devra briser toute résistance qui s'opposera à leurs démarches constitutionnelles de la nouvelle histoire en marche, l'histoire même de la plus Grande Europe de la Fin.
Perspective eschatologique de l'Imperium Ultimum
Tout ceci donc dit, il convient également d'invoquer ici un autre aspect du problème des dimensions religieuses de la future fédération impériale grand-continentale eurasiatique l'aspect de l'identité eschatologique finale de celle-ci, qui seul peut livrer les clefs d'une compréhension explicitement effective des véritables engagements qui sont ceux du projet révolutionnaire total de l'Imperium Ultimum.
Car la perspective impériale finale de l'actuelle histoire du monde est fondamentalement une perspective eschatologique, l'Imperium Ultimum constituant précisément ce par quoi devra se faire le passage assomptionnel de l'histoire à un prochain au-delà transhistorique de l'histoire, la transmutation intérieure de l'histoire dans sa propre continuité suprahistorique, transcendantale, "apocalyptique".
La somme de nos combats politiques pour la libération impériale révolutionnaire de l'espace géopolitique et spirituel du "Grand Continent" eurasiatique comporte donc un objectif secrètement supratemporal, "transhistorique", de nature sacrée, qui impose déjà au devenir final de l'actuelle histoire mondiale une identité eucharistique ardente, une violente centrification polaire de nature très précisément christologique Ce qui en fait le lieu même du mystère d'un nouvel avènement de l'Etre. Aussi doit-on avoir toujours présente en nous la conscience du fait que tous nos combats possèdent une double identité, visible et invisible.
Car, me semble-t-il au point où en viennent les choses, il devient fondamental qu'on le comprenne: derrière l'identité visible de ce qui nous oppose révolutionnairement à la "conspiration mondialiste" des Etats-Unis, se tiennent dans l'invisible les appareils offensifs de l'ennemi ontologique de tout ce que nous sommes et avons été, nous autres, ceux des armées invisibles de l'Etre, ceux du mystère abyssal de l'Incendium Amoris. L'ennemi ontologique caché qui n'est autre que la Puissance des Ténèbres, le "Mystère d'Iniquité" et ses propres agencements stratégiques de présence suractivée, de combat dans les profondeurs ultimes et de domination occulte des agencements stratégiques dont la concentration la plus proche du visible immédiat, d'une certaine surface objective de l'histoire en cours, reste encore celle de l'immense pouvoir nocturne, étranger et suprêmement malfaisant infiltré sur place, aux Etats-Unis, et de son influence permanente, incontournable, qui se dissimule derrière les rouages décisionnels, de la société américaine actuelle elle-même, de ses grandes administrations intérieures et des instances suprêmes de la conduite secrète de sa politique extérieure, de sa "grande politique" planétaire. Me suis-je fait bien comprendre?
De toutes les façons, la "conspiration mondialiste" des Etats-Unis n'est en réalité pas elle-même, mais ce qui la dédouble abyssalement dans l'invisible, dans le proche dissimulé qui en constitue l'horizon intime et la raison stratégique fondamentale de son action dans le visible, à savoir le renversement subversif de tout ordre naturellement établi, de l'ordre même de l'Etre.
(6) "Nous sommes condamnés à la Victoire finale"
Outre l'extraordinaire pression déstabilisatrice qu'exerce actuellement le fait de l'ensserrement économico-politique extérieur, ainsi que la mainmise intérieure, permanente et de plus en plus prononcée, envahissante, de la "conspiration mondialiste" contre les présentes tentatives en projet, ou à peine entamées, de la mise en œuvre de l'intégration continentale grand-européenne, l'espace géopolitique grand-européen subit, en même temps, la double action de l'encerclement sur le plan Sud du continent, à travers la suite en effervescence révolutionnaire de la chaîne des républiques islamiques de l'ancienne URSS, du Front Fondamentaliste Islamique et de ses avant-gardes wahabites, et de l'installation en force des Etats-Unis au Sud-Est de l'Europe, à travers leur tête de pont politico-militaire islamique, en Bosnie, en Albanie et au Kosovo. La "ceinture verte" de la subversion politico-militaire américano-islamiste est en place, et poursuit son travail révolutionnaire anti-continental sans relâche.
En même temps, un mouvement d'investissement concerté, planifié à grande échelle, est en train d'être exécuté par le Tiers Monde, en direction de l'Europe, dont les infiltrations de plus en plus soutenues, massives, idéologiquement intensifiées, servent de masse de manœuvre aux inavouables desseins de la subversion social-démocrate au pouvoir partout en Europe, qui vise ainsi, secrètement, la dévastation à terme de l'identité nationale, sociale, culturelle et religieuse de l'ensemble des pays de l'Europe de l'Ouest.
Dans ces conditions, comment résister encore, comment ne pas céder à la tentation nocturne, sournoise, fatidique, de la démission à laquelle on nous invite d'une manière si extrêmement pressante?
Une mince marge d'élites révolutionnaires européennes
C'est qu'une prédestination fondamentalement miraculeuse, providentielle, ne cesse de maintenir en éveil une mince marge d'élites révolutionnaires européennes, héroïquement décidées à ne pas céder, à mener le combat jusqu'au bout et, finalement, de l'emporter envers et contre tout, de gagner sur l'ensemble actuel des conjurations anti-européennes qu'entretient et exacerbe, souterrainement, l'œuvre désintégratrice de ce qu'il est convenu d'appeler la Puissance des Ténèbres, dont on n'ignore plus la présence à l'origine des actuelles conflagrations de religions et de civilisations ontologiquement antagonistes. Car notre combat est celui de l'être contre le non-être, et nous savons d'avance que l'être ne peut pas ne pas l'emporter, que le non-être, à la fin, est voué à la défaite qui constitue, encore et toujours, sa toute première identité ontologique, et la dernière.
Ainsi que le disait, il y a déjà quelques années, un responsable révolutionnaire de Europe de l'Est, "nous sommes condamnés à la victoire finale".
(7) L'actuel Président de la Russie, Vladimir Poutine en "homme providentiel"
C'est ainsi que dans l'immense désastre politique actuel des positions européenne, grand-continentales, la "Nouvelle
Russie" du Président Vladimir Poutine représente l'assurance suprahistorique d'une instance d'affirmation et de recours révolutionnaire inespéré, absolument et sans doute irrévocablement décisifs, qui remet abruptement en question l'état présent des choses, qui ouvre des nouvelles perspectives salvatrices au combat apparemment sans aucune issue que nous menons nous autres, gardiens prédestinés et clandestins du seuil de la survie ultime d'une civilisation en péril de disparition, d'anéantissement planifié.
Le Président Vladimir Poutine nous apparaît en effet comme l'"homme providentiel", comme "celui que l'on n'attendait plus", comme l'"homme du plus grand destin", déterminé à faire de la Russie la base révolutionnaire continentale du "nouveau recommencement", du mouvement de retour de la plus Grande Europe à son identité ontologique originale, suprahistorique, guidée en avant par sa prédestination eschatologique secrète miraculeusement retrouvée, et qui se situe d'emblée au-delà de l'actuelle histoire d'un monde à sa fin.
L'orthodoxie impériale antérieure
Les retrouvailles de l'orthodoxie profonde, de l'"orthodoxie impériale antérieure" et des doctrines impériales géopolitiques des Forces Armées russes sont déjà prêtes à assumer, à travers la volonté révolutionnaire prédestinée du Président Vladimir Poutine, la prochaine renaissance providentielle de la Russie, l'avènement suprahistorique de la "Nouvelle Russie" qui donnera ses assises propres au "grand dessein" européen grand-continental, sa volonté révolutionnaire d'être et de réaffirmation historique, son nouveau grand destin planétaire.
Quand la jointure décisive se sera donc faite entre la "Nouvelle Russie" de Vladimir Poutine et les destinées eschatologiques occultes de la Russie antérieure, cela apparaîtra en pleine lumière du jour par la ré-émergence des thèses mythologiques figuratives de l'orthodoxie de toujours, avec les funérailles solennelles qu'il s'agit de faire en l'honneur des restes suppliciés des derniers Romanov, cérémonies engageant la totalité actuelle de la nation russe, des peuples russes, et de l'appareil d'état de la "Nouvelle Russie", ainsi que leur élévation à l'autel; par le remplacement, aussi, sur le faîte du Kremlin, de l'Etoile Rouge soviétique par la statue votive de la Vierge Marie, de la "Vierge Immaculée", conformément à la vision prophétique de Saint Maximilien Kolbe; par la ferveur exaltée de la nation profonde se mobilisant pour la reconquête de Constantinople et, surtout, pour la libération finale de la Sainte-Sophie, et son retour au culte marial et sophianique de ses origines.
Tant que la basilique de Sainte-Sophie ne sera pas rendue à son identité de culte première, la Russie sera secrètement mutilée d'une part absolument vitale d'elle-même, et cela jusqu'à la fin des temps, ou jusqu'à ce que cela soit réellement fait. La "Nouvelle Russie" ne sera vraiment elle-même, dans la plénitude propre de son identité dogmatique, transcendantale, que le jour où la grande messe impériale sera à nouveau dite dans les murs sacrés de la Sainte-Sophie libérée, comme à la veille des longues années de son ensevelissement dans le deuil de la profanation islamique.
L'éclat insoutenable de la levée haut dans les cieux de cet ensemble de signes ardents, révélateurs, embrasera alors l'horizon entier de la nouvelle histoire de la Russie et du grand continent eurasiatique, illuminant de l'intérieur la vie de la nouvelle Grande Europe d'une espérance impériale révolutionnaire encore in-prépensable.
Un immense incendie révolutionnaire eschatologique
Mais cette transmutation eschatologique de la "Nouvelle Russie" de Vladimir Poutine ne se fera pas toute seule. Il faudra qu'auparavant l'état d'une immense polarisation révolutionnaire des consciences nationales traditionnelles russes vienne à se faire, que le miracle de ce que Corneliu Codréano appelait, lui, l'"état d'œcuménisme national" se lève à l'horizon intérieur de la Russie en marche, ainsi, vers l'accomplissement de sa plus haute prédestination impériale eschatologique secrète. Or cet immense incendie révolutionnaire eschatologique devant prendre feu au sein de l'orthodoxie russe —ce terrible Incendium Amoris final— seul peut l'amener à son paroxysme révélateur ultime le travail conspirationnel abyssal des élites de l'encadrement souterrain national-révolutionnaire, à l'heure actuelle déjà en place, clandestinement, déjà agissantes, en Russie comme partout à l'intérieur de l'espace géopolitique propre du "Grand Continent" eurasiatique. Et il est impératif que l'on ajoutât, aussi, que le même feu couve, en Amérique Romane, au-dessous des infrastructures de l'aliénation économico-politique totale imposée sur place par la "conspiration mondialiste" des Etats-Unis, et qu'il suffirait d'une secousse significativement conduite pour que tout l'édifice installé par ceux-ci vienne à s'auto-destituer, à disparaître sous la poussée révolutionnaire des forces vives ainsi brusquement amenées à refaire surface, emportant tout dans leur déchaînement libérateur.
L'immense courant d'air mis en branle par ce qui se passe actuellement en Russie parviendra-t-il à réveiller, à mobiliser les puissances de vie de l'ensemble géopolitique continental grand-européen, tout en se répercutant, aussi, dans l'espace intérieur de l'Amérique Romane? Mais n'est-ce pas le travail à nous autres, notre propre travail de jour et de nuit, que de faire se propager, de proche en proche, souterrainement, les feux conspirationnels de la nouvelle vague révolutionnaire anti-mondialiste qui monte actuellement à l'assaut de son propre destin en même temps que de la plus "grande histoire"?
(8) L'avènement des guerres dialectiques
En réalité, notre travail révolutionnaire —tout travail révolutionnaire— consiste dans l'effort concerté, intensif et ininterrompu pour la conquête —pour la libération— des consciences. D'où l'inappréciable importance de ces appareils dialectiques pour la libération des consciences qui sont constitués par nos "groupes géopolitiques" de combat idéologico-doctrinal: le changement total de l'histoire et du monde n'en sera que la conséquence de leur action révolutionnaire en profondeur.
Nos stratégies révolutionnaires sont autant de stratégies pour l'encadrement et la prise sous contrôle des consciences, nos barricades révolutionnaires sont des barricades de consciences entassées de par leur commune exacerbation même, nos incendies révolutionnaires sont faits des embrasements à la fois libérés et partisans des consciences mobilisées à la tâche, dont le tourbillon montant emportera l'histoire vers le haut. En dernière analyse, l'action révolutionnaire est une action d'ordre intérieur, conduite par un travail lui-même exclusivement d'ordre intérieur, conceptuel. La révolution apparaît donc comme la mystique suractivée d'une vaste société secrète, dirigée "occultement" depuis une centrale polaire unique, dissimulée, inconnaissable.
Et nos combats pour la libération de l'Europe et la constitution, à terme, de l'"Empire Eurasiatique de la Fin" seront les combats d'une certaine prise de conscience géopolitique et eschatologique, dont le caractère exclusivement conceptuel va néanmoins devoir changer le cours de l'histoire au niveau des faits eux-mêmes, révolutionnairement.
Les dernières guerres planétaires seront, ainsi, des guerres dialectiques, des guerres conceptuelles, qui, au-delà de l'histoire, imposeront une réalité suprahistorique finale à ce monde et à son devenir, l'un et l'autre ontologiquement changés de l'intérieur. La guerre continentale grand-européenne de libération de sous l'actuelle domination de la "conspiration mondialiste" des Etats-Unis est une guerre essentiellement conceptuelle, la grande guerre dialectique de notre prochain avenir, et la dernière.
Jean PARVULESCO.
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jeudi, 20 décembre 2007
Affaire KOHL: l'Allemagne attaquée de l'intérieur
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Cet article de Jean Parvulesco, qui date déjà d'il y a quelques années, garde une pertinence indubitable, eu égard au lent démantèlement de l'Axe Paris-Berlin-Moscou
Jean PARVULESCO :
Affaire Kohl: L'Allemagne attaquée de l'intérieur
Qu'une puissante opération politico-stratégique souterraine avait dû relier, à l'origine et d'une manière unitaire, l'auto-destitution du communisme soviétique, l'effondrement du communisme dans toute l'Europe de l'Est, le démantèlement du Mur de Berlin et la réunification des deux Allemagnes, ne saurait laisser le moindre doute, de même que l'évidence de la part absolument déterminante qu'y avaient tenue les services politiques spéciaux de l'Allemagne Fédérale, et le rôle tout-à-fait décisif, comme prédestiné, du Chancelier Helmut Kohl dans la conception, la mise en place et l'exécution sur le terrain de l'ensemble opérationnel ayant finalement abouti à la liquidation définitive du communisme dans l'Est de l'Europe et à la fin de son influence dans la partie occidentale de celle-ci, privée, soudainement, de l'action suractivante de son épicentre soviétique. Tout cela ayant constitué un tout, un bloc opérationnel unitaire agissant d'une manière dissimulée, s'étant utilisé à cacher sa démarche, parvenant à exploiter d'une manière maximale son avantage sur le double plan du secret total et d'un effet de surprise non moins total, suivant la dialectique décisive du fait accompli.
Douter du rôle éminent qu'avait été celui du Chancelier Helmut Kohl, tout comme de la mission particulière et du poids politique implicitement engagé, dans ce complexe de circonstances actives, par l'Allemagne Fédérale, c'est reconnaître son ignorance des mécanismes qui décident occultement de la marche visible de l'histoire, de la «grande histoire». C'est avouer ne pas être dans le coup, c'est se mettre en dehors du petit nombrer de ceux qui savent, de ceux qui se trouvent habilités à comprendre le jeu profond des forces secrètes en compétition lors des grands tournants politiques de l'histoire en marche.
La pierre fondationnelle de la future Grande Europe
Aussi l'histoire européenne présente et à venir, qui sera, avant tout et fondamentalement, l'histoire de l'intégration impériale grand-continentale de l'Europe de la Fin, se trouve-t-elle en dette d'une manière indéniablement établie à l'égard de l'Allemagne démocrate-chrétienne du Chancelier Helmut Kohl, qui a su prendre sur elle de la libérer une fois pour toutes de la pesanteur —en tout état de cause mortelle— du communisme et des conspirations négatives que celui-ci entretenait d'une façon permanente dans l'espace intérieur européen à travers les partis assujettis à son influence subversive. Et ceci, en sachant faire l'économie d'une troisième guerre mondiale, par la mise en marche d'un jeu souterrain vertigineux de contre-influences, de provocations, de menaces sous-entendues et de pressions occultes de plus en plus exacerbées ayant mené à l'épreuve de force finale. Une épreuve de force en quelque sorte clandestine, et que l'Allemagne a emportée de haut vol, et définitivement. Pourquoi, alors, les choses étant ce qu'elles sont, ne pas le reconnaître ouvertement? Pourquoi ne pas en faire la pierre fondationnelle de la Future Grande Europe? Pourquoi ne pas y trouver une leçon significative pour les prochaines batailles politiques continentales de notre histoire immédiatement à venir, lors des confrontations qui ne manqueront pas de se déclarer entre la Future Grande Europe et la conspiration mondialiste de la «Superpuissance Planétaire» des Etats-Unis?
Et comment peut-on donc ne pas comprendre encore que ce qui se passe actuellement en Allemagne, dans le Sud-Est de l'Europe et dans l'Europe de l'Est, et plus particulièrement en Russie, concerne aussi, d'une manière à la fois totale et décisive, les destinées politiques immédiates de la France? Quel est cet aveuglement aussi tragiquement malfaisant que suspect —et même de plus en plus suspect— qui empêche certains milieux politiques français de droite de comprendre que, désormais, la France ne peut absolument plus être considérée en dehors de l'Europe, que dans l'avenir le plus proche déjà les destinées de la France se trouvent inexorablement, non pas seulement liées, mais identiques dans leur devenir à celles de la Grande Europe? Que toute atteinte portée aux intérêts politiques profonds de l'Allemagne, ou de la Russie, est également une atteinte fondamentale aux destinées politiques actuelles de la France? Que face à la conspiration mondialiste exacerbée par la puissance dans l'ombre de la «Superpuissance Planétaire» des Etats-Unis, l'Europe se doit de pouvoir présenter un front uni, ou accepter de se démettre sans retour?
Or il se fait que, à l'heure présente, l'Europe se trouve violemment en butte à une action de déstabilisation décisive, menée à travers une vaste opération de dislocation intérieure de l'Allemagne, et dont les retombées prochaines ne manqueront pas de se répercuter d'une façon catastrophique en France aussi, et partout en Europe, jusqu'en Russie même. Et, peut-être, en Russie surtout.
Déconsidérer l'œuvre européenne du Chancelier Helmut Kohl
Une fort importante centrale subversive apparemment inidentifiable —mais qui, pour peu que l'on soit au courant des véritables buts politiques et suprapolitiques s'y trouvant engagés, cesse de pouvoir garder son anonymat— s'utilise à l'heure actuelle à défaire, sous des prétextes fallacieux, diversionnistes, les destinées politiques présentes de la Nouvelle Allemagne, en s'attaquant à la personne de l'ancien Chancelier Helmut Kohl et partant à l'ensemble de son action de libération anti-communiste européenne —auto-destitution du communisme soviétique et de l'ensemble des régimes communistes à l'œuvre dans l'Europe de l'Est, démantèlement du Mur de Berlin, réunification des deux Allemagnes— dont elle tente de dévaloriser, d'aliéner, voir, si possible, d'en renverser le sens, les acquis, la situation de fait, à travers une stratégie de destitution largement soutenue par les médias et l'ensemble des relais politiques en place du régime social-démocrate de Gerhard Schröder. Régime qui, à mesure qu'il se trouve forcé à dévoiler ses cartes, apparaît de plus en plus asservi à des intérêts contraires à ceux de l'Allemagne et de la Grande Europe, comme un régime, donc, de haute trahison anti-allemande et anti-européenne.
La ligne de front de l'actuelle attaque personnelle contre l'ancien Chancelier Helmut Kohl, qui se veut dévastatrice mais qui vise, en réalité, la déconsidération indirecte, sournoise et portant en profondeur de son œuvre politique européenne de salut et de libération anti-communiste, a trouvé son prétexte de façade dans la dénonciation virulente, paroxystique, du fait que celui-ci avait couvert l'existence d'un dispositif de caisses noires de la CDU: l'ensemble de l'opération pue outrageusement le coup monté, et bénéficie, ainsi que nous l'avons déjà relevé, de l'appui médiatique déchaîné sur commande de la totalité de l'appareil d'agitation-propagande de la sociale-démocratie allemande en place, ainsi que, ce qui plus est, européenne, et française plus particulièrement. Car tout se tient pas en-dessous.
Des puissantes complicités médiatico-politiques s'en trouveront-elles donc soudainement mobilisées, aussi, en France, à l'appui de l'opération de déstabilisation personnelle engagée contre l'ancien Chancelier Helmut Kohl. Ainsi a-t-on pu voir le quotidien parisien gauchiste Libération consacrer des pages entières à la “dénonciation” de l'ancien Chancelier Helmut Kohl, et qui se permet de publier des documents confidentiels de très haut niveau diplomatique, à savoir une correspondance secrète —cotée vertraulich - amtlich geheimgehalten— du Chancelier Helmut Kohl au Premier Ministre français Edouard Balladur, et ceci pour non seulement essayer de disqulifier le Chancelier Helmut Kohl, mais, surtout, pour déstabiliser la politique européenne franco-allemande, en dévoilant les dessous confidentiels de la plus grande opération économique européenne franco-allemande de l'après-guerre. A savoir le rachat par Elf des stations-service Minol et du complexe de raffineries de Leuna, privatisées en ex-Allemagne de l'Est. Une affaire d'un niveau de quarante milliards de francs, qui devait puissamment asseoir la présence française dans l'ex-Allemagne de l'Est, récemment revenue à l'unité allemande antérieure, unité gagnée de haute lutte.
Une guerre politique totale
Alors que le fait de veiller à l'institution d'un dispositif de caisses noires de la CDU représentait, dans la période cruciale —et dans l'extrême incertitude politico-sociale environnante— où celle-ci était en train d'organiser la mise ne faillite du communisme soviétique, une entreprise politique engagée à l'avant-garde de l'action contre-stratégique fondamentale, d'envergure suprahistorique et grande-continentale que poursuivaient à ce moment-là le Chancelier Helmut Kohl et, derrière celui-ci, l'Allemagne chrétienne-démocrate du régime établi par la CDU. Non point “erreur d'appréciation administrative”, et bien moins encore “malversation délictueuse”, mais une très impérieuse exigence d'une guerre politique totale, une obligation stratégique incontournable de la grande bataille anti-subversive alors en cours, moyen décisif en première ligne d'un combat décisif. Une résolution totalement responsable, située à la pointe d'un combat tout à fait résolu, inconditionnel: telle est la perspective à l'intérieur de laquelle il s'agit de considérer l'“affaire” des caisses noires de la CDU que l'on impute actuellement d'une si suspecte manière à l'ancien Chancelier Helmut Kohl, la juste perspective.
Car, redisons-le: en réalité, l'actuelle opération en cours contre l'ancien Chancelier Helmut Kohl vise à remettre en cause l'ensemble de la politique européenne anti-communiste de l'Allemagne démocrate-chrétienne —auto-destitution du communisme soviétique, liquidation de l'ensemble des régimes communistes de l'Europe de l'Est, démantèlement du Mur de Berlin, réunification des deux Allemagnes— et ce faisant d'ouvrir grand les chemins d'un retour aux positions marxistes radicales, mais dissimulées, d'une certaine social-démocratie de gauche, ombre portée de l'opposition anti-nationale, “internationaliste”, “cosmopolite”, au sein de l'ancien pouvoir soviétique. Car, dans l'ombre, la bête gigote encore, et avec le soutien subversif de la “Superpuissance Planétaire” des Etats-Unis, elle est même en train de recouvrer son propre souffle, tout son souffle. Si nous autres nous n'y intervenons pas.
C'est qu'il s'agit d'une opération qui trouve ses racines très loin en arrière, d'une opération qui gagne actuellement des dimensions continentales, et qui après avoir dévaste, en France, la ligne gaulliste nationale, est en train de s'attaquer, à présent, de plein front à l'Allemagne.
Réduire l'élan de l'Allemagne, l'asphyxier
On l'a compris: il faut que par tous les moyens la puissance politique propre de la Nouvelle Allemagne soit combattue, mise dans l'impossibilité d'agir, de se développer, de pousser en avant ses nouveaux buts politiques et suprapolitiques dans le cadre de la puissance géopolitique naissante de la plus Grande Europe. Car ce n'est point en tant qu'elle-même que l'Allemagne se trouve ainsi être bridée, forcée à réduire son élan, asphyxiée, mais en tant que puissance fondamentale de la plus Grande Europe. Ce que l'ennemi intérieur ne le sait que trop bien. Mais nous aussi.
Car il n'y a pas seulement les actuelles tentatives de diversion négationiste et révisionniste concernant la personne de l'ancien Chancelier Helmut Kohl et les grandes lignes de sa politique de libération européenne anti-communiste. D'autres grandes opérations de diversion négative et révisionniste, anti-allemande et partant fondamentalement anti-européenne, sont actuellement en cours, comme celle visant le démantèlement à très prochaine échéance du dispositif d'affirmation, de présence et d'action politique de l'Allemagne, en Europe et dans le monde, dispositif fonctionnant à travers les structures opératives propres de la radio-télévision allemande dirigée vers l'extérieur, la Deutsche Welle. Le nouveau directeur de la Deutsche Welle, Dieter Weirich, qui fait fonction de commissaire politique socialiste aux ordres du ministre socialiste des médias et de la culture, Michael Neumann, vient en effet de décider la fermeture des émissions en direction du Japon, de l'Amérique latine, de la Slovénie, de la Slovaquie, de la République Tchèque, de la Hongrie, de la Croatie, de la Serbie et de la Roumanie.
Au moment même où l'Allemagne réunifiée regagne sa capitale traditionnelle, et où Berlin se trouve en position de devenir la capitale effective de l'Europe centrale si ce n'est le centre même de l'Europe, au moment donc où l'Allemagne aurait besoin d'être à nouveau présente partout en Europe et dans le monde, la même centrale subversive inidentifiable qui propose et entretient l'équivoque obscène, intolérable, sur l'ancien Chancelier Helmut Kohl, s'attaque aussi à la Deutsche Welle, dans un but de sabotage, d'empêchement et d'une auto-réduction très significativement négationiste de l'expression de la Nouvelle Allemagne à l'extérieur. L'ennemi sans visage n'admet pas que la Nouvelle Allemagne puisse rayonner révolutionnairement, faire entendre à nouveau la voix de son destin, la voix de sa prédestination. La voix de ce qu'elle a à dire de décisif au sein de la plus Grande Europe.
C'est que la centrale subversive inidentifiable —ou soi-disant telle— actuellement en action au cœur même du pouvoir politique social-démocrate allemand s'est donné pour objectif prioritaire de saboter, d'empêcher par tous les moyens que l'Allemagne ne puisse en acun cas porter à l'accomplissement ses nouvelles destinées politiques et suprapolitiques grand-européennes suivant les lignes de force qu'avaient été établies et mises en action par ses convergences gaullistes au sein du Pôle Carolingien franco-allemand, entité fondamentale, polaire, suprahistorique de la fédération impériale grand-continentale européenne à venir. Car c'est bien là que le bat blesse, et tout est là. Indiscutablement. Et c'est aussi ce qui doit dicter notre conduite, l'ensemble de nos initiatives contre-stratégiques, les buts de la totalité de notre propre ligne contre-offensive immédiate ou plus lointaine.
Un même processus d'émasculation sournoise
Dans un certain sens, il est aussi extrêmement révélateur que, géopolitiquement, la Deutsche Welle, a décidé d'interrompre ses activités en direction, précisément, du Japon, de la France, de l'Europe de l'Est danubienne et de l'Amérique latine, autrement dit dans les quatre directions fondamentales de l'offensive politico-stratégique impériale de la Nouvelle Allemagne agissant, en étroite relation avec la France, à la pointe la plus avancée de l'Europe grand-continentale. Or l'action de freinage en profondeur, de sabotage et d'empêchement que la centrale subversive inidentifiable actuellement présente et agissante au cœur du pouvoir social-démocrate en place en Allemagne s'étend aussi à d'autres secteurs fondamentaux des structures politiques intérieures de celles-ci, et notamment à l'ensemble des services spéciaux et de renseignement politico-militaire, dont un profond travail de démantèlement est actuellement en cours. Sans parler du train accéléré des réformes politico-sociales, de niveau constitutionnel, qui visent à complètement renverser les structures de base de la société, de la culture, de la civilisation traditionnelle allemandes, train de réformes visant en premier lieu la nouvelle politique de l'immigration qui prépare des lendemains de désastre pour la nation allemande et partant pour l'Europe concernée dans son ensemble (situation, d'ailleurs, tout à fait identique à ce qui se passe actuellement en France, en Grande-Bretagne, en Italie, etc.).
Or il se fait en même temps que, d'une manière que l'on doit tenir pour fort significative, le même processus d'émasculation sournoise, dissimulée, des services spéciaux de renseignement politico-militaire est en train de découvrir actuellement ses cartes en France aussi, où un mouvement en faveur d'un “contrôle démocratique” de ceux-ci se met séditieusement en place, au moment même où des parlementaires socialistes en mission prétendent déjà que ces services seraient devenus “obsolètes”. La procédure du démantèlement de fait se trouve donc en voie d'installation, et ce qui sera ainsi défait sera très difficile à refaire, voire impossible et, de toutes les façons, trop tard.
Défaire l'armature des structures intérieures de la France
Cependant, dans un article capital qu'il vient de publier, sous le titre de «Le Parlement et les services secrets», dans Le Monde en date du 29 décembre 1999, l'ancien ministre de la coopération Michel Roussin, qui avait été, aussi, chef de cabinet du Général Alexandre de Marenches à la direction centrale du SDECE, prend formellement le contre-pied de ces initiatives négatives, révisionnistes, à l'égard des services spéciaux de renseignement politico-militaire de la France, en concluant: «La divulgation des actions conduites et de l'identité des acteurs serait le moyen idéal pour neutraliser définitivement les services secrets». Or c'est bien neutraliser définitivement les services secrets que visent les actuelles manigances de ceux qui s'utilisent à défaire l'armature des structures intérieures de l'intelligence politico-militaires de la France, et cela dans un but de subversion au service du vaste dessein que l'on sait d'assujettissement, d'aliénation et de destitution finale de la Grande Europe en voie d'émergence révolutionnaire. Car c'est en bloquant l'Allemagne, en neutralisant la France, que la conspiration mondialiste compte abattre, empêcher d'accéder à une existence politico-historique propre la Grande Europe qui s'oppose à ses projets de domination planétaire finale.
Dans cet état de choses catastrophique, la stratégie de barrage qu'eussent pu contre-opposer, en Allemagne, ne fût-ce que provisoirement et pour le principe, les forces encore debout de la démocratie chrétienne, se trouve neutralisée par le fait que celles-ci ont été complètement retournées, souterrainement gagnées à une politique d'alignement, voire de surenchère “démocratique” face aux positions fondamentalement subversives de la social-démocratie en place. Ainsi que cela s'est laissé assez inconcevablement surprendre à travers la trahison plénière de l'actuel président de la CDU, Wolfgang Schäuble, et de la secrétaire générale de celle-ci, Angela Merkel, qui, loin de se retrancher derrière les positions de l'ancien chancelier Helmut Kohl, se sont aussitôt rangés du côté de la conspiration abjecte et criminelle montée, par l'ennemi intérieur, contre celui-ci. Conspiration abjecte moralement, et criminelle du point de vue —qui seul compte pour nous autres— des intérêts de l'Allemagne et de l'ensemble de l'Europe face à l'encerclement de plus en plus serré auquel nous nous trouvons soumis de la part de la stratégie mondialiste actuellement à son point paroxystique, auquel ne saurait plus succéder que la guerre politique ouverte, à son niveau planétaire final, et la défection de l'un des deux camps en présence.
D'ailleurs, partout en Europe, le même phénomène apparaît à la lumière du jour: la social-démocratie au pouvoir au niveau européen a réussi à complètement retourner, à forcer à s'aligner sur ses propres positions tous les partis de la droite démocratique. Et cette situation se vérifiant d'une manière particulièrement dramatique en France aussi, où le parti gaulliste —ou soi-disant tel, le RPR— n'est plus qu'une sorte de formation d'appoint du régime socialiste en place. L'étau semble s'être définitivement refermé sur nous.
L'Europe en est venue à se faire la guerre à elle-même
Que la social-démocratie partout au pouvoir en Europe se fût très formellement alignée sur les positions fondamentalement anti-européennes de la conspiration mondialiste en pleine montée, et que cet alignement ait pu aller jusqu'à la situation de limite, suprêmement paradoxale, où l'Europe en fût venue —ainsi qu'on l'a déjà dit— à se faire la guerre à elle-même, dans le Sud-Est du continent, lors de l'intervention politico-militaire de la “Superpuissance Planétaire” des Etats-Unis, par l'intermédiaire de l'OTAN, contre la Serbie, cela pourrait éventuellement aller de soi, parce que c'est précisément dans les termes mêmes de ce dessein que les services spéciaux politiques des Etats-Unis se sont utilisés à faire que la social-démocratie en vienne à s'emparer du pouvoir partout en Europe. Mais ce qui, par contre, apparaît comme tout à fait inconcevable, c'est que les formations politiques de la droite nationale européenne aient pu suivre, elles aussi, et sans aucune exception, les exigences de la “Superpuissance Planétaire” des Etats-Unis dans ses actions politico-militaires contre l'Europe. A l'heure présente, un assez hallucinant renversement intérieur de la situation fait que ce sont les puissances européennes en état de guerre politique totale avec la conspiration mondialiste de la “Superpuissance Planétaire” des Etats-Unis qui s'empressent —qu'elles fussent de gauche ou de droite— à se ranger du côté de l'attaquant, à assumer inconditionnellement les positions anti-européennes de celui-ci, parfois sous le prétexte aberrant de l'“ingérence humanitaire”, parfois sous celui du “rétablissement de la démocratie”, ce qui est un comble quand on sait que ce “rétablissement” va contre la volonté clairement exprimée par les nations impliquées de force dans ces manigances éhontées de la terreur démocratique en action.
C'est tout l'ensemble de l'appareil politique démocratique européen qui, consciemment ou inconsciemment, participe actuellement à une entreprise de haute trahison politique continentale, en livrant à la conspiration mondialiste anti-européenne la totalité de ses propres positions politico-stratégiques les plus décisives.
Aussi la légitimité du pouvoir politique européen n'appartient-elle plus, désormais, qu'aux seules forces national-révolutionnaires grand-européennes en état d'opposition inconditionnelle, totale, face aux régimes de la trahison social-démocrate actuellement au pouvoir à l'intérieur de l'espace politique européen (à l'exception, toutefois, de la Russie et de la Serbie).
La conspiration mondialiste en est actuellement à son paroxysme
Une ligne de rupture intime abyssale parcourt donc, de bout en bout, le Grand Continent eurasiatique, du Portugal au Japon: si la totalité du pouvoir politique européen actuellement en place est en réalité tout à fait le contraire de ce qu'il aurait dû être, irrémédiablement assujetti aux positions opérationnelles de la conspiration mondialiste de la “Superpuissance Planétaire” des Etats-Unis et de ce qui se tient occultement derrière celle-ci, face au renversement suprêmement subversif d'une situation politique d'aliénation intégrale, se tiennent, e l'autre côté de la ligne de rupture décisive, les forces nationales révolutionnaires grand-européennes mobilisées par leur double mission de résistance et de contre-offensive finale. Lesquelles, dans une situation de profonde clandestinité du moment, sont déjà en train de se battre pour gagner les positions de départ de la contre-offensive qui, à terme, devra déloger —sans doute dans les termes d'une sorte de guerre civile grand-continentale— les forces en place de l'aliénation anti-européenne d'une Europe aveuglément, passagèrement prisonnière de la conspiration mondialiste actuellement à son paroxysme. Cette ligne de rupture abyssale qui parcourt à présent le Grand Continent, séparant le pouvoir en place de la haute trahison anti-européenne du pouvoir émergeant des puissances du renouveau révolutionnaire grand-européen, c'est aussi la ligne de la grande libération continentale à venir, la ligne de la reprise impériale finale de la plus Grande Europe à venir. La ligne de la prédestination secrète de celle-ci et de la nouvelle histoire du monde dont elle est porteuse révolutionnairement.
Ainsi qu'un coup de foudre éclairant la nuit noire fait apparaître ce qui se tient caché dans les ténèbres, l'intervention politico-militaire de la “Superpuissance Planétaire” des Etats-Unis dans le Sud-Est du continent européen, en Serbie, a brusquement dévoilé le secret en action de la conspiration mondialiste anti-européenne, ses buts de guerre cachés et son “grand dessein” de l'asservissement final de l'Europe.
Que l'on veuille ou que l'on ne veuille pas le reconnaître, la Grande Europe se trouve aujourd'hui en état de guerre politique totale avec la “Superpuissance Planétaire” des Etats-Unis, dont les instances opératives de terrain essayent par tous les moyens d'affaiblir, de neutraliser, de destituer les puissances européennes fondationnelles, constitutives, de la Grande Europe continentale, impériale, eurasiatique à venir: c'est dans cette dialectique subversivement opérative que s'inscrit donc l'actuelle tentative de liquidation politique de l'ancien chancelier allemand Helmut Kohl et de son grand œuvre de libération européenne anti-communiste, de remettre en cause ce qui avait déjà été fait. Seulement, ainsi que le déclarait Arnold Vaatz, membre du présidium de la CDU, comment pourrait-on ignorer, effacer, combien l'ancien Chancelier Helmut Kohl a marqué de façon décisive l'ordre de l'Europe de l'après-guerre?
Nous sommes la minorité agissante alternative
Bas les masques, donc. Nous savons qui est qui. Aujourd'hui, l'ennemi de tout ce que nous sommes, nous ne savons que trop bien qui il est. Et nous-mêmes, qui sommes-nous? Le concept de puissance nationale révolutionnaire grand-continentale, par lequel nous nous définissons, ne se doit-il pas d'être élucidé? Dans l'état actuel des choses, les puissances nationales révolutionnaires représentent avant tout un certain état de conscience quant à leur propre identité suprahistorique, et c'est précisément cette prise de conscience suprahistorique agissante qui constitue l'acte révolutionnaire fondationnel, l'acte de rupture, de détachement et d'élévation abrupte par lequel celles-ci se posent, en le niant, face à l'état de désastre apparemment irrémédiable d'une histoire mondiale arrivée à sa fin, achevée.
Ainsi, c'est dans les souterrains ontologiques d'une clandestinité politico-historique dangereuse et héroïque, éveillée, secrètement suractivée par le feu dévorant de cette prise de conscience libératrice, que les groupes d'action spéciale constituant l'actuelle puissance nationale révolutionnaire grand-continentale élevent leur barrage d'arrêt, établissent la ligne de front de la résistance impériale européenne anti-mondialiste et préparent la future grande contre-offensive de l'éveil de l'être européen contre les ténèbres rampantes du non-être mondialiste.
La conscience nationale révolutionnaire grande européenne, c'est la dernière chance de liberté d'un monde et d'une histoire en train d'être happées par le tourbillon de la puissance des ténèbres, de l'indifférenciation et de la régression au chaos antérieur.
Nous sommes une communauté de rappel abyssal de notre propre immémoire retrouvée au feu du combat: c'est à l'avant-garde de la plus grande histoire en marche que s'exerce le pouvoir de décision propre des minorités agissantes.
En tant que minorité agissante, nous représentons la marge de rupture ontologique totale de l'histoire en marche, la garantie d'un nouveau recommencement révolutionnaire de l'être actuellement en état de déréliction.
Jean PARVULESCO.
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mercredi, 18 avril 2007
J. Parvulesco : Poutine et l'Eurasie
Jean Parvulesco VLADIMIR POUTINE ET L’EURASIE Préface |
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![]() En ces tumultueux débuts de l’année 2004, des événements absolument décisifs se manifestent, avec force, à l'abri de leurs propres dissimulations à l'oeuvre, qui sembleraient chargées d'en obturer, d'en atténuer la véritable importance, le caractère certain d'une mise en convergence tragique, engagée dans la direction d'un reversement final des temps et du sens actuel de l'histoire du monde à sa fin. Car il est désormais chose parfaitement acquise qu'à présent nous allons inéluctablement vers «la fin d'un monde», expression empruntée à René Guénon. Jean Parvulesco Подробнее на www.crevetabous.com |
06:15 Publié dans Affaires européennes, Eurasisme, Géopolitique, Jean Parvulesco | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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vendredi, 09 mars 2007
Géopolitique d'une conjoncture planétaire finale
Jean PARVULESCO:
Géopolitique d'une conjoncture planétaire finale
L¹Inde prétend depuis longtemps déjà à l¹hégémonie politique totale dans l¹Asie du Sud
Jiang Zemin, Président de la Chine
Avec les cinq essais nucléaires que le Pakistan vient d¹effectuer, dans le désert du Beloutchistan, en réponse aux cinq essais nucléaires de l¹Inde, l¹Asie du Sud-est bascule abruptement dans la " grande histoire " : l¹existence politico-historique planétaire des nations ne se définit plus, désormais, que par leur qualification au niveau de la dissuasion nucléaire métastratégique. Jusqu¹à présent, la seule puissance nucléaire asiatique était la Chine, et c¹est par opposition à la Chine qu¹il faut tenter d¹estimer maintenant l¹importance de l¹émergence métastratégique continentale de l¹Inde et non, comme on aurait tendance à le faire, par rapport au Pakistan. La confrontation nucléaire continentale est implicitement devenue, à l¹heure actuelle, celle de l¹Inde et de la Chine, le Pakistan n¹y jouant ?malgré ses prétentions et ses efforts? qu¹un rôle de diversion supplétive, de renforcement ?en principe? du camp anti-indien de la Chine, auquel on pourrait éventuellement adjoindre, par la suite, la Corée du Nord.
En effet, la géopolitique totale du Grand Continent eurasiatique, géopolitique révolutionnaire d¹avant-garde, qui pose le concept impérial final de l¹intégration de l¹Europe de l¹Ouest, de l¹Europe de l¹Est et de la Russie, de la Grande Sibérie, de l¹Inde et du Japon, dans le camp d¹une même prédestination métahistorique originelle, exclut formellement la Chine de la définition active de l¹unité grand-continental eurasiatique. C¹est même en quelque sorte contre la Chine que se constitue, aujourd¹hui, l¹unité en marche du Grand Continent, que celle-ci viendra polariser négativement. Ce qui fait que, face à la Chine, l¹Inde se trouve soutenue par le potentiel métastratégique continental de la Russie et de la France et même, en principe, par celui de la Grande-Bretagne aussi. L¹unité grand-continental est une unité dialectique.
D¹autre part, la confrontation nucléaire sino-indienne dans le Sud-est asiatique implique, pour le Japon, l¹obligation impérieuse, à plus ou moins brève échéance, d¹une décision stratégique inexorable, qui, une fois manifestée, viendra s¹ajouter au camp grand-continental polarisé, dans la région, par l¹Inde. Et cela malgré la psychopathologie nationale japonaise à l¹égard de tout armement nucléaire.
Tout se passe donc comme si l¹histoire eurasiatique immédiatement à venir sera celle de la mise en encerclement nucléaire de la Chine, et des puissances moyennes de sa sphère d¹influence directe dans le Sud-est asiatique, par l¹ensemble des puissances impériales grand-continentales appartenant à la ligne politique de l¹axe Paris-Berlin-Moscou-New Dehli-Tokyo.
L¹attitude certaine des Etats-Unis à l¹égard de cet état de fait se trouve inscrite d¹avance dans les données géopolitiques fondamentales de la situation : car non seulement la confrontation décisive à venir ?et que l¹on peut même tenir déjà pour actuelle? entre le Grand Continent et les Etats-Unis correspond aux lignes de force de l¹antagonisme ontologique fondamental entre la " puissance continentale " et la " puissance océanique ", mais il est aussi désormais chose assurée que la construction politique de la plus Grande Europe ?quels qu¹en fussent les obstacles, les retards, les empêchements que les puissances négatives ¦uvrant dans l¹ombre s¹utilisent à lui oposer, de plus en plus? viendra à terme pour faire irrépressiblement barrage à la réalisation finale du " grand dessein " hégémonique planétaire des Etats-Unis. L¹entrée en force de la plus Grande Europe dans le jeu dialectique pour l¹emprise impériale planétaire va finir par réduire, on le sait déjà, les Etats-Unis au statut de puissance secondaire.
Force sera-t-il donc aux Etats-Unis de tenter d¹unifier leurs efforts de neutralisation de la Grande Europe avec la volonté de résistance de la Chine face à son encerclement continental. Ce qui va nous mener à une grande alliance Pékin-Washnington, la Chine offrant aux Etats-Unis une tête stratégique majeure à l¹Est du Grand Continent, et les Etats-Unis assurant à la Chine l¹ouverture planétaire de leur puissance impériale grand-océanique.
En même temps, l¹action offensive anti-continentale permanente des Etats-Unis trouve actuellement, à l¹intérieur même de l¹espace géopolitique propre du Grand Continent, un formidable dispositif de réverbération conspirative et révolutionnaire, à savoir celui de l¹Islam fondamentaliste, qui vient s¹ajouter, sur toute la longueur du flanc méridional du Grand Continent, au fait de l¹imposition active de la forteresse géopolitique de la Chine, dont le rayonnement négatif déstabilise et bloque intérieurement le front de l¹aboutissement extrême-oriental du Grand Continent face au Japon.
Le livre récent d¹un haut fonctionnaire français, Alexandre Delvalle, L¹Islamisme et les Etats-Unis, une alliance contre l¹Europe, paru aux éditions l¹Age d¹Homme, à Paris en 1998, dit tout ce qui se doit d¹être dit actuellement sur le problème de l¹utilisation métastratégique offensive de l¹Islam fondamentaliste par les Etat-Unis dans leur combat permanent contre le renouveau européen grand-continental à l¹heure présente en cours d¹affirmation décisive et d¹auto-définition impériale révolutionnaire.
Dans cette conjoncture planétaire finale, la mission particulière de la France ?ou plutôt du Pôle Carolingien grand-continental politiquement installé par le Général De Gaulle, l¹Axe France-Allemagne? serait alors celle de la puissance prédestinée à rassembler, à polariser aussi bien idéologiquement que dans les termes d¹une même communauté de destin, l¹ensemble des parties géopolitiques constituantes du Grand Continent eurasiatique face au défi des Etats-Unis et de la Chine, et de l¹utilisation subversive que les Etats-Unis font actuellement de l¹Islam fondamentaliste dans leur bataille à couvert contre l¹Europe.
Le pôle planétaire du Grand Continent eurasiatique, d¹orientation et de choix spirituels, s¹oppose donc, ouvertement, aux positions matérialistes de l¹Axe Washington-Pékin, ainsi qu¹à l¹emprise et aux commandements à la fois manifestes et tout à fait occultes de la mondialisation propagée parl es Etats-Unis qui, sous le déguisement de l¹avancement de leur hégémonie économique planétaire, vise le changement à terme de la civilisation ontologique de l¹être qui est la nôtre, et jusque de la condition humaine elle-même, telle que l¹entendent les conceptions traditionnelles européennes, hindouistes et japonaises, fidèles au mystère de la " Lumière de l¹Etre ".
Situation de laquelle il s¹ensuit également que, face aux actuelles entreprises de pénétration politico-économique des Etats-Unis en Afrique, l¹Europe se doit d¹entamer d¹urgence une contre-intervention offensive en Amérique Latine, qui est géopolitiquement aux Etats-Unis ce que l¹Afrique est à l¹Europe, un continent de dédoublement et de réverbération géopolitique immédiate.
Les positions européennes d¹intervention politico-révolutionnaire profonde sont, à l¹heure actuelle, extrêmement certaines en Argentine et au Chili, les deux pays à partir desquels une entreprise d¹intégration révolutionnaire offensive du continent sud-américain apparaît comme immédiatement envisageable.
Cependant, il se fait que, en dernière analyse, le problème de la prochaine identité planétaire de l¹histoire mondiale se trouve être, à l¹heure présente et dans l¹actuel état des forces en compétition ouverte, le problème de la disponibilité de la France à l¹égard de sa propre prédestination profonde, occulte, abyssale, qui exige qu¹elle prenne sur elle de diriger la marche en avant de l¹intégration méta-historique grand-continentale actuellement en cours, et qu¹elle parvienne à la mener à son terme impérial ultime.
Pour cela, il faudrait qu¹une volonté française nouvelle, inattendue, se lève, aujourd¹hui, en France, pour redresser les disponibilités profondes de la prédestination providentielle la plus secrète de la France, en les mobilisant révolutionnairement, en les polarisant en force dans le sens d¹une reprise offensive totale, d¹un autre recommencement de l¹histoire française de l¹Europe et du Grand Continent eurasiatique dans son ensemble. Autrement dit, qu¹une certaine France secrète prenne soudain ?et comme miraculeusement? le dessus sur l¹évidence du désastre de sa propre déchéance actuelle, pour imposer le souffle salvateur d¹une nouvelle remontée de l¹être, afin que " tout rentre à nouveau dans la zone de l¹attention suprême ". Rien d¹autre, en fin de compte, que ce que l¹on attend secrètement depuis toujours, rien d¹autre que l¹avènement au pouvoir politico-historique final d¹une certaine France Secrète.
Le Président chinois Jiang Zemin vient de déclarer que l¹Inde prétend depuis longtemps déjà à l¹hégémonie politique totale dans l¹Asie du Sud. Le Président chinois Jiang Zemin ne se trompe absolument pas. En effet, l¹Inde prétend depuis longtemps déjà à l¹hégémonie politique totale en Asie du Sud, seulement, pas pour son propre compte, mais pour le compte de cette unité impériale grand-continentale dont une certaine France secrète entretient souterrainement la flamme vive, transcendantale.
On sait que la Russie refuse, en fait, tout dialogue politique profond avec la France seule, de même qu¹avec la seule Allemagne, mais, que, par contre, elle se trouve entièrement disposée à poursuivre et à renforcer de plus en plus un dialogue politique décisif avec l¹Axe franco-allemand. Telle est, d¹ailleurs, aussi, l¹attitude de l¹Inde à l¹égard de l¹Europe de l¹Ouest, avec, en plus, l¹exigence confidentielle, pour l¹Inde, d¹adjoindre la Russie à son dialogue grand-continental avec la France et l¹Allemagne.
Le déplacement du centre de gravité critique de l¹actuelle politique grand-continentale depuis l¹Ouest vers l¹Est est aussi une des caractéristiques fondamentales de l¹évolution métastratégique de la situation en cours, dont la signification peut ne pas apparaître comme évidente mais qui n¹en est pas moins décisive pour toute interprétation active de cette nouvelle version du Drang nach Osten.
On sait, en effet, que tout déplacement du centre de gravité politique vers l ?Est implique, annonce et fonde le commencement d¹un nouveau grand cycle historique. L¹écartèlement actuel de la Russie sur les décombres hallucinés de sa propre aventure marxiste révolue avec la fin du millénaire -?lui-même presque déjà révolu? est également un autre signe majeur, parce qu¹il est certain que la grande destinée à venir de la Nouvelle Russie concernera d¹une manière directe l¹ensemble du devenir politico-historique du Grand Continent eurasiatique, et que, de toutes les façons, la Russie restera, ainsi que le disait Alexandre Douguine, " le pont de l¹Europe en direction de l¹Inde ".
L¹engagement grand-continental du Pôle Carolingien franco-allemand à l¹égard de l¹Inde et du Japon passe donc par la Russie ?par la Nouvelle Russie? dont le développement eurasiatique total comprend en son centre le " Heartland " fondamental de Sir Halford J. Mackinder, le " Heartland final et suprême " du Grand Continent.
Aux deux extrémités du Grand Continent eurasiatique, l¹Inde à l¹est et la France à l¹Ouest subissent ensemble l¹attraction prédestinée, la sollicitation géopolitique permanente du Sud, l¹Inde pour l¹Océan Pacifique et la France par rapport à l¹Océan Atlantique. Et plus particulièrement pour la France ne direction de l¹Atlantique Sud, dont l¹appel mobilisera toujours celle-ci vers l¹Amérique latine et vers l¹Antarctique. C¹est dans l¹Antarctique, certains le savent déjà, que va se jouer le plus haut destin, le destin final du Grand Continent eurasiatique. C¹est là un des secrets ultimes de la géopolitique transcendantale, un secret avec lequel il nous faudra désormais compter inexorablement.
Aussi le moment est-il venu pour la France de s¹arracher aux ornières fatidiques de son histoire conventionnelle, pour s¹ouvrir à sa dernière, à sa plus haute prédestination occulte.
Car l¹histoire du monde arrive à présent à un de ses tournants décisifs, un tournant de conclusion et de recommencement qui, avec le début du Troisième Millénaire, marque le retour à ses propres origines antérieures : pour la première fois depuis dix mille ans, les peuples du Grand Continent eurasiatique se retrouvent en état de pouvoir reconstituer l¹unité antérieure de leur identité originelle d¹être, de conscience et de destin, depuis l¹Europe de l¹Ouest jusqu¹à l¹Inde à nouveau maîtresse de son devenir politico-historique propre. Un grand cycle métahistorique est en voie d¹achèvement, refermé sur lui-même, sa fin rejoignant ses commencements. Ainsi la fin du monde annonce-t-elle le recommencement d¹un autre.
Au-delà des circonstances politiques immédiates, qui peuvent actuellement apparaître comme décevantes, voire catastrophiques, la réunification à venir du Grand Continent eurasiatique est transcendantalement inscrite dans le devenir historique en cours, et rien ne saura plus l¹arrêter. Avec la maîtrise finale des Pôles, des continents arctique et antarctique, le Grand Continent eurasiatique va atteindre la maîtrise planétaire impériale définitive et totale, l¹état de l¹Imperium Ultimum, la maîtrise de l¹histoire finale de ce monde. La maîtrise ontologique de l¹histoire et de l¹au-delà transcendantal de l¹histoire, le " but ultime ". Et tout cela se trouvant en germe dans la géopolitique active de l¹actuelle conjoncture planétaire finale, dont il nous appartient d¹arriver à contrôler les développements à venir, immédiatement à venir. Tout est volonté, tout est prédestination.
Car tout cela, à présent, se précise fort dangereusement. Ainsi, les " neuf jours en Chine ", à la fin juin 98, du Président des Etats-Unis, Bill Clinton, consacrent d¹une manière désormais irrévocable la convergence, le dévoilement et la mise en place du contre-dispositif final de l¹offensive sino-américaine permanente contre le front européen grand-continental et contre ses positions géopolitiques décisives.
L¹annonce immédiate des prochaines man¦uvres navales conjointes sino-américaines situe, en même temps, l¹urgence et la direction des exigences politico-stratégiques ayant décidé, derrière la couverture économique et par-delà les justifications doctrinales démocratiques au sujet du problème des " droits de l ?homme ", de la visite de Bill Clinton à Pékin, tournant fondamental de l¹actuelle conjoncture politique planétaire.
Au même moment, la Chine, en proposant aux Etats-Unis ?suivant le South China Morning Post, dont on connaît les fort étroites relations avec les services politico-stratégiques de Pékin? de cesser de soutenir les efforts nucléaires de l¹Iran et du Pakistan en échange de l¹interruption, par les Etats-Unis, de leur aide visible en même temps que souterraine à Taiwan, reconnaît ouvertement se trouver derrière les récentes avancées nucléaires du front subversif révolutionnaire islamique dans l¹espace intérieur du Grand Continent. Le dessous des cartes est retourné.
Il devient ainsi tout à fait évident que le défi désormais ouvert de la conspiration anti-continentale de la Chine et des Etats-Unis interpelle à présent d¹une manière incontournable le front des décisions profondes concernant les prochaines contre-dispositions métastratégiques continentales que vont devoir prendre les tenants des destinées finales du Grand Continent eurasiatique, et en premier lieu la France et l¹Inde. La France en tant que puissance décisive à l¹Ouest, et l¹Inde en tant que puissance décisive à l¹Est du Grand-Continent, et les contre-dispositions de la France et de l¹Inde à l¹égard de la mise en place de la conspiration anti-continentale de la Chine et des Etats-Unis devant entraîner, aussi, des choix de destin de longue portée de la part de la Russie.
Les lignes de force géopolitiques des futures conflagrations planétaires du troisième millénaire sont en place, maintenant vont parler notre volonté de survie, notre conscience abyssale du destin qui est nôtre.
Jean PARVULESCO.
06:10 Publié dans Jean Parvulesco | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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