“Au centre de toute cette culture messianique se trouve une très ancienne tradition tribale arabe intimement entremêlée de mythes païens.”
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi le soi-disant “Moyen-Orient” est l’endroit le plus volatile au monde ? De plus, comment se fait-il que le monde arabe soit le nid de l’extrémisme et de la violence ?
Pourquoi le Moyen-Orient avec ses communautés musulmanes, chrétiennes et juives a toujours été dévasté dans un état de “conflit perpétuel” qui est décidément insolvable et je ne me réfère pas seulement à ces 50-70 dernières années (depuis que l’état juif d’Israël fut fourbement établi), mais à une ère qui remonte à bien longtemps.
Mon évaluation de ces troubles permanents remonte aux temps des croisades, à la montée de l’Islam et son conflit subséquent entre le sunnisme et le chi’isme, suivi par des décennies de raids sans merci à l’Est et à l’Ouest de l’Arabie, l’émergence (et la politisation) de l’histoire de Jésus Christ et son martyr et le schisme entre l’église orientale (orthodoxe) et occidentale (romaine) et même plus loin jusque la soi-disante “captivité babylonienne” et le conte fameux de l’exode.
Pourquoi cette zone est-elle, et a toujours été, dans un tel désarroi ?
En fait, le monde arabe identifié sur une carte moderne comme étant le Moyen-Orient et dans les livres d’histoire comme l’ancien Proche-Orient, a toujours été dans un tel tumulte à cause du syndrome du “messie”.
Ne vous y trompez pas sur ses origines, car c’est un pur produit judéo-arabe. Ce qui commença comme une tradition arabe tribale est devenu au fil des siècles une religion talmudique dont l’idéologie (fondée sur le concept messianique) a réussi à infiltrer et à pervertir la plupart des systèmes mondiaux de croyance et de culture avec son extrémisme tribal.
Certains pourront argumenter que les troubles du monde arabe sont justes les mêmes que dans d’autres parties du monde où la violence et les conflits à répétition ainsi que les guerres font juste partie intégrante de la vie. Mais je pense différemment parce que partout ailleurs les conflits éclatent pour différentes raisons, mais au Moyen-Orient (le monde arabe), les conflits et guerres à répétition sont toujours dû à la même raison: le “syndrome messianique”. Peut-être est-ce pourquoi le scénario de la fin du monde est supposé se dérouler sur ce bout de terre aride, comme prophétisé par la littérature messianique noire (apocalyptique).
Même lorsque quelque périodes de paix relative et de prospérité interrompent le cycle de troubles moyen-orientaux, l’idéologie tribale responsable du trouble et de la violence continue de bouillir sous la surface jusqu’à ce que les choses surchauffent et atteignent un autre niveau d’éruption de ce volcan invisible du messie.
Même lorsque les choses semblent être entièrement une conquête impérialiste et une exploitation internationale de la zone. Cela est souvent fait explicitement (comme les croisades médiévales) ou implicitement (comme dans le cas de la dernière invasion américaine en Irak) à cause de l’idéologie morbide messianique.
Tandis que la machine de guerre de George W. Bush démolissait littéralement la nation irakienne et son héritage historique (mésopotamien), l’ancien président américain était euphorique (on pouvait le voir à son rictus idiot) et sa conscience semblait apaisée car il croyait que la destruction qui s’ensuivait et engouffrait tout le Moyen-Orient (jusque maintenant) était le prélude nécessaire et inévitable de la seconde venue du messie. Voilà à quel point est dangereuse, chaotique et annihilante, cette culture messianique.
Le messie: la véritable nativité
Contrairement à ce qu’ont cru pendant très longtemps les orientalistes et les érudits occidentaux, le messie n’a absolument rien à voir avec Jésus Christ ou quelque spiritualité occidentale que ce soit. Cela n’a non plus rien à voir avec le commencement et la fin de notre temps.
Au centre de toute cette culture messianique réside une ancienne tradition tribale arabe entrelacée de mythes païens. Pendant les siècles menant à la naissance du christianisme, des cultes variés connus sous le nom de “religions du mystère” se sont répandus au travers du monde païen.
Au centre de ces cultes du mystère se tenait une histoire au sujet d’un homme-dieu mourant et ressuscitant et qui était connu sous différents noms dans des cultures différentes.
En Egypte, d’où émergèrent ces mystères, il était connu sous le nom d’Osiris, en Grèce: Dionysos, en Syrie: Adonis, en Italie: Bacchus et en Perse: Mithrée. Ces mythes païens furent réécrits et mêlés du thème du messie arabe comme l’évangile de Jésus Christ. Sans ce mélange subtil, la culture messianique arabe n’aurait pas pu infiltrer et prendre racine dans la psychée occidentale et sa spiritualité. Mais pourtant le thème principal était arabe.
Pourquoi croyez-vous que l’apôtre Paul se rendit en Arabie et y séjourna pendant trois longues années afin qu’il puisse oser s’embarquer pour son voyage missionnaire vers le monde occidental / romain?
“Mais quand le dieu qui me sépara de l’utérus de ma mère et m’appela sous sa grâce fut ravi de révéler son fils en moi-même, ainsi que je sois son héraut parmi les nations, je ne me suis pas fait de chair et de sang, ni ne me suis rendu à Jérusalem vers ceux qui étaient des apôtres avant moi, mais je m’en allai en Arabie et retournai encore à Damas (Gal.1:15-17)
Paul n’a pas voyagé en Arabie dans un safari tour ni pour aller y méditer. L’homme bien éduqué et multilingue savait que l’Arabie était la terre culturelle et géographique (native) non seulement du judaïsme mais aussi, incroyable mais vrai, de la doctrine totale de “Nazarenes” ou “Yeshua Natzri” or “Eissa Al Nasrani” en arabe, plus tard latinisé en… Jésus Christ.
D’après sa propre enquête, Paul savait très bien que l’homme qui avait traversé la rivière du Jourdain (depuis sa partie Est) puis se réclama être le roi des juifs à Jérusalem (avant qu’il ne fut tué) était venu d’Arabie et non pas de Palestine.
Paul savait que la vérité au sujet du vrai Jésus ou Eissa en arabe, devait être trouvée en Arabie et non pas en se réunissant avec une équipe de pêcheurs illettrés qui s’auto-étiquettaient “apôtres”.
Et de fait ce fut dans l’ancienne Arabie que Paul collecta les morceaux du puzzle de son évangile (les historiens classiques arabes ont mentionné un vieil évangile de Nazarenes bien avant l’émergence de l’histoire du Christ dans la province romaine de la Palestine, un thème qui est aussi réitéré dans le Coran).
Le mot “messie” est en fait une translitération du mot hébreu / arabe “Mashiach/Mashaiakh/sheikh qui remonte aux temps très anciens de l’Arabie.
En fait, le mot ‘Messiah/Mashiach’ a plus à faire avec le judaïsme et l’Islam (en tant que deux religions des anciens Arabie et Yémen médiévaux) qu’avec le christianisme (en tant que religion composite et hybride qui fut taillée sur mesure d’après le vieux thème juif de Mashiach, mais avec une tournure païenne gréco-romaine).
L’histoire biblique: origine falsifiée
Dans mon récent livre “Egypt knew no Pharaohs nor Israelites” j’ai élaboré sur les bases culturelles et géographiques communes que partagent à la fois le judaïsme et l’islam.
En retraçant les anciennes racines (arabes) du Judaïsme et de l’Islam, nous sommes arrivés à la conclusion effective (soutenue par des preuves issues de la recherche) que l’Hébreu et les langues arabes sont deux dialectes de la même langue arabe ancienne commune et que le Judaïsme et l’Islam sont le produit de la même culture et géographie arabe (mais à des époques différentes).
Ceci est une base argumentaire cruciale (presque révolutionnaire même pour tout universitaire ou érudit occidental de l’histoire biblique) qui va nous aider à comprendre la complexité de ce syndrome messianique. Ceci est un point clef parce qu’il met en lumière une question qui fut longtemps éludée: d’où provient le Judaïsme en première instance ?
En d’autres termes, quelle est la culture qui a produit cette foi célébrée de Moïse et de ses tablettes des 10 commandements ? Où aboutirions-nous si nous remontions aux racines de la foi judéo-chrétienne ? La plupart, si pas tous les croyants aussi bien que les érudits et les prêtres de cette soi-disant foi judéo-chrétienne répondraient instantanément et sans y réfléchir à deux fois: de Palestine.
Et bien ils ont tout faux. Ils n’ont pas seulement tort sur la Palestine patrie du judaïsme, mais aussi à relier le Judaïsme et le christianisme dans le même sac religieux.
Le Judaïsme n’est pas et ne devrait pas être relié thématiquement et philosophiquement parlant au christianisme (occidental). Le long lien entre les deux religions n’est que de nature politique, grâce aux Romains et leur tentative maligne de soulager la militarisation et la violence des juifs tribaux arabes dont beaucoup avaient déjà migré du Yémen vers la Palestine quelques siècles avant le conte du Christ.
La seule façon qui paraissait possible pour contrôler cette ancienne marée militante du judaïsme (quelque chose ressemblant à l’actuel activisme islamiste, elles partagent toutes deux la même culture tribale arabe) était de la dissoudre dans une nouvelle foi (pacifiste et tolérante) en utilisant et en actualisant le “syndrome messianique” judéo-arabe. Pourquoi croyez-vous que les évangiles furent écrites en grec et non pas en araméen, la langue utilisée par Jésus et ses disciples ? Gardez présent à l’esprit que l’araméen n’est rien d’autre qu’un dialecte de la langue arabe (ne tombez pas dans le panneau de la classification sioniste de ces langages dits “sémites”)
De cette façon, les juifs eurent leur prophétie réalisée, mais cette fois-ci leur nouveau Machiach/Messiah fut latinisé (c’est pour cela que les juifs ont un problème à croire en Jésus Christ). Le nouveau messie, contrairement à un long et ancien héritage de l’activisme militant tribal ancien et à l’intolérance, fut contre toute attente pacifique et acceptait tous ses suiveurs (et pas seulement les choisis) dans son royaume. Mais il y avait un truc à ce niveau là, le changement de paradigme ne s’est pas produit de lui-même.
La bible arabe
Si vous réfléchissiez aux similarités phonétiques entre les deux langues, sous seriez surpris du comment l’hébreu est la langue la plus proche de l’arabe. Dans la prononciation arabe, Hébreu est appelé “Abri” tandis qu’Arabe se prononce “Arabi”, de la même manière “Eloh” et “Allah” sont l’hébreu et l’arabe pour “dieu”.
Donc, au sein de cette toute petite échelle et presque négligeable différence entre “Abri” et “Arabi” et “Eloh” et “Allah”, la toile de fond culturelle commune ARABE d’à la fois le judaïsme et l’islam pourrait et en fait devrait être notre guide pour examiner l’historicité des histoires bibliques/israélites (incluant celle de Jésus Christ), car par essence, c’est là que l’école occidentale de l’histoire biblique a emprunté le mauvais chemin.
Voilà pourquoi primordialement les orientalistes et historiens occidentaux ont jusqu’ici échoué à faire corroborer archéologiquement leurs histoires bibliques là où leur bible falsifiée leur a dit qu’elles s’étaient produites: en Palestine. Leur cinglant échec est dû à leur fausse hypothèse de départ et donc à leur quête déroutée qui s’en suivit.
L’idéologie chrétienne est fondée sur le narratif déformé que le Pharaon était le roi de l’Egypte ancienne et que Moïse fut élevé dans une famille de rang royal égyptien et que l’exode épique partit du royaume païen d’Egypte vers la nouvelle terre promise que dieu avait choisie pour eux, son peuple élu et juste, en terre de Palestine/Canaan. Ceci est basé sur la fausse croyance que Moïse a reçu les tablettes de la Loi sur le Mont Sinaï égyptien ; mais au temps où l’histoire du Christ se développa, il a semblé que Paul l’apôtre fut le seul qui savait vraiment la vérité (après s’être immergé dans le monde de l’ancienne Arabie).
La vérité est que Moïse était un berger arabe et il travaillait comme esclave dans un petit village au sud de l’ancienne Arabie appelé “Mizraïm”. Il partageait le sort de quelques centaines de personnes de sa tribu et non pas les milliers et les milliers qu’on vous donne à voir dans les films hollywoodiens sionistes. L’homme qui régnait sur ce petit village de “Mizraïm” était appelé ‘Faraon/فرعون ’.
Lorsque Moïse tua un des gardes de Faraon, lui et ses gens s’enfuirent de Mizraïm et retournèrent dans leur terre tribale du nord Yémen, une bande de terre aride connue sous le nom d”Asir. C’est pourquoi cette tribu d’esclaves arabes était appelée Asir-alites ou plus connue sous le nom d’Israélites. Une fois de plus, arrêtons-nous ici pour remarquer de nouveaux points de changement de paradigme.
Premièrement, le fait est que le judaïsme est un réel culte tribal arabe qui a pour origine (comme je le détaille plus avant dans mon livre) le nord de ce qui est aujourd’hui le Yémen et donc la croyance centrale du christianisme est bâtie sur une ancienne culture tribale arabe ; la même qui a plus tard produit l’Islam et aussi sur la même culture et tradition littéraire qui a aidé à façonner les groupes islamistes radicaux comme Al Qaïda et également l’EIIL ou État Islamique en Irak et au Levant.
Deuxièmement, l’histoire et l’archéologie bibliques sont littéralement en charpie pour la bonne raison que les histoires bibliques sont introduites dans une fausse géographie des évènements. Falsifier les noms des endroits des histoires bibliques originales fit partie d’une forfaiture à grande échelle, menée par 70 scribes juifs au IIIème siècle av JC à la légendaire bibliothèque d’Alexandrie, dans ce qui devint connu sous le nom de “bible des septantes” ou “bible septante”. Si nous gardons à l’esprit que la bible septante en grec ancien est la “seule source” de toutes les traductions de la sainte bible dans le monde entier (oui, oui même celle qui est sur votre table de chevet ou sous votre oreiller…), nous pourrions en venir à réaliser l’échelle de grandeur de la tromperie (juive) que ces 70 scribes ont répandu sur le monde sous le règne du roi Ptolémée II.
Si nous devions revisiter l’ancien Proche-Orient et réexaminer ses histoires au travers d’un objectif non-juif, nous découvririons avec surprise (comme ce fut le cas au cours de nos recherches) que l’Egypte ne fut jamais la terre de départ de l’exode des Israélites, ni la Palestine/Canaan, leur terre promise.
La Palestine était occupée par une débauche politique occidentale flagrante qui n’aurait pas pu être rendue possible sans la déformation juive de l’histoire de l’ancien Proche-orient.
Ce qui rend ce conflit insolvable, comme mentionné plus tôt, c’est que génération après génération (pas seulement celles des juifs, mais aussi celles des chrétiens et des musulmans), nous avons continué à accepter cette fausse histoire de la Palestine comme “terre promise” et ce pendant les deux mille dernières années. On pourrait avoir une 3ème Intifada et on pourrait en avoir 30 de plus ; on aura un autre accord d’Oslo, et même une autre centaine de pourparlers de paix, mais ne vous voilez pas la face, le problème palestinien ne sera pas résolu à moins que nous n’exposions cette forfaiture et corrigions l’histoire ancienne de cette région.
La véritable histoire ancienne est que l’Egypte n’a connu ni Pharaon, ni Moïse et pour corriger le narratif historique ancien, nous devons vous choquer avec une autre révélation, celle que la Palestine n’a jamais été le témoin de quelque histoire biblique que ce soit. Toutes les histoires relatant les aventures des Israélites (quelles soient fictives ou non), se sont déroulées dans l’ancienne Arabie et l’ancien nord-Yémen, toutes, du déluge et l’arche de Noé et la vente de Joseph comme esclave, jusqu’à l’Exode de Moïse et le soi-disant royaume de David-Salomon.
Ces contes que l’occident connait depuis longtemps sous le nom d’”histoires des patriarches” ne sont que des contes populaires issus de l’ancienne Arabie.
Une autre trouvaille étonnante est que la zone à laquelle tous les érudits et universitaires spécialistes de la bible se réfèrent comme étant Canaan à quelque moment que ce soit dans l’histoire ancienne, cette désignation n’est qu’une déformation, un travesti de la géographie actuelle du Levant et spécifiquement de l’ancienne Palestine. Canaan, dont le nom est répété sans fin dans la bible hébraïque est en fait le territoire de la tribu arabe de Banu Canaan et Banu Kinanah (comme je le montre dans mon livre, cartes à l’appui)
La racine culturelle du messie
D’après l’ancienne tradition tribale arabe, Moïse était un Machiach. Mais la définition arabe de Machiach est tellement différente de la romaine que cela en est venu à déterminer comment nous (principalement les occidentaux) voyons et définissons le mot “messie” aujourd’hui.
Le titre arabe, juif de Mashiash ne veut rien dire de plus qu’un chef de guerre tribal.
Il n’y a pas de connotation spirituelle attachée à ce terme, pas de choix, de nomination, pas de divinité, pas de temple ni de salut. L’addition de ces requis ne prit place seulement qu’après l’hellénisation de l’ancien culte arabo-juif.
Comme l’ancienne communauté arabe était tribale de manière prédominante (et l’est toujours en ce moment même), ainsi la culture tribale de raids et de conquête (comme perpétrée aujourd’hui par Daesh), était la stratégie principale pour obtenir la domination politique. Ceci explique pourquoi la bible hébraïque est remplie de contes de guerres, de raids et ceci explique aussi l’héritage historique et culturel qui motive un groupe militant comme l’EIIL.
Donc, à chaque fois qu’une tribu arabe, et pas seulement les Asir-alites, était subjuguée par une autre plus puissante, le peuple de la tribu rêvait d’un nouveau leader, un Mashiash qui les délivrerait de leur misère et de leur subjugation.
En ce sens, David fut un Meshaiash, un leader tribal, un homme qui mènerait ses guerriers dans un de ces raids sans merci de l’ancienne Arabie, durant lesquels il n’y avait aucune règle morale à l’exception de la survie et de la domination de la tribu à tout prix, même si cela signifiait l’extermination de l’autre tribu et la mise en esclavage de ses femmes et de ses enfants (ce que le monde moderne appelle maintenant un génocide).
Tandis que la sensibilité du monde occidental avancé est maintenant profondément offensée par les raids sauvages menés par l’EIIL/Daesh et leur nouveau Calife/Mashaiash/Sheikh, d’un autre côté, la sensibilité chrétienne occidentale n’a aucun problème avec bien des raids tribaux juifs dont leur bible est remplie. Tous ces raids sanglants étaient menés par les Mashiachs/Messies juifs.
Pouvez-vous percevoir la contradiction ici ? Mais encore plus important, pouvez-vous dire comment et quand commença ce paradoxe qui aliéna le monde occidental de ses propres valeurs culturelles ?
Ceci s’est produit lorsque nous avons renoncé en occident à notre propre ancienne sagesse et connaissance et avons au lieu de cela, souscrit à la culture du messie, un pur produit de l’ancienne Arabie. Et comme la culture ancienne de l’Arabie a toujours été tribale, intolérante et extrêmement violente, Paul l’apôtre, termina son long séjour là-bas après qu’il ait apparement atteint deux conclusions décisives ; c’est le truc mentionné plus tôt.
D’abord, Paul a tourné le dos (éternellement) à l’ancienne Arabie, car il savait que s’il ne le faisait pas, il deviendrait encore le zélé violent et intolérant qu’il fut avant d’être captivé, hypnotisé par l’histoire du fils de dieu. Ensuite, Paul ne pouvait pas voir le Mashiach/Messie au travers de l’objectif hermétique tribal de l’Arabie ; au lieu de cela il garda l’histoire originale arabe et le thème du messie, mais la moula dans la culture greco-romaine de la diversité et de la tolérance (ce qui ne dura pas bien longtemps par la suite…)
Ce faisant, Paul arriva à retourner ce qui semblait être un culte arabo-juif non mitigé de violence sans fin en un message universel de foi qui pouvait satisfaire tous les enfants de dieu et non pas seulement ceux qui étaient circoncis.
Mais de fait, le message de Paul reposait principalement sur le concept arabe du Meshiach/Messie.
Le côté dangereux de cette doctrine du messie est qu’elle est fondée sur le sens tribal arabe de l’insécurité et de la vulnérabilité (dû à une culture militante de raids constants). Cette insécurité a toujours mené les juifs arabes à chaque fois qu’ils étaient subjugués par des raids internes arabes ou même des forces externes comme les Egyptiens ou les Babyloniens à rationaliser leur subjugation comme une punition divine pour leur foi et pratiques imparfaites, comme dans le cas de la “captivité babylonienne”.
Ainsi, les croyants dans la foi messianique se retrouvent toujours dans un état perpétuel d’incertitude quant à leur foi. Chaque mauvaise fortune dans leurs affaires courantes est traduite en une foi imparfaite, corrompue, un sens profond du pêché, qui se manifeste souvent dans la méthode fondamentaliste et dogmatique comme pour les chrétiens sionistes, les chrétiens évangélistes, les musulmans salafistes, la secte de la confrérie des Frères Musulmans, la secte takfiriste, les juifs Heredi et bien sûr les sectes islamiques chi’ite et Wahabite.
C’est lorsque le concept de mashiach/messie/sheikh vient toujours à jouer un rôle. Dans un temps de défi et de controverse, les croyants messianiques (spécifiquement les orthodoxes), inondés de l’incertitude de la rectitude de leur foi courante et de leur conduite, commencent à rêver d’un autre messie, sheikh, qui pourrait les mener sur la voie du juste (le plus souvent sa propre voie…)
Et dans le processus de retourner dans le soi-disant droit chemin de dieu, toujours plus de messies/sheikhs, que ce soit Joseph Smith des Mormons ou le “Calife” Abou Bakhar Al-Baghdadi de l’EIIL/Daesh, émergent et le cycle du dogmatisme, de la violence et de l’extrémisme se perpétue à l’infini.
Dr Ashraf Ezzat
url de l’article original: https://ashraf62.wordpress.com/2015/10/19/the-arabian-mes...
Traduit de l’anglais par Résistance 71