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samedi, 03 février 2024

Japon: la fête d'Hanami

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Japon: la fête d'Hanami

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/hanami/

Au Japon, plus ou moins en cette dernière partie du mois de janvier, des prévisions sont publiées par l'Institut météorologique national sur la... floraison des cerisiers. Celle-ci commencera fin mars dans l'île méridionale de Honshū et se terminera à la mi-mai dans l'île septentrionale d'Hokkaido, qui, généralement, reste longtemps enneigée.

Il s'agit bien sûr de permettre à ceux qui le souhaitent de se rendre sur les lieux de floraison. De se consacrer à la contemplation du Sakura. Des cerisiers en fleurs.

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Une coutume, voire une fête ancienne, plus que millénaire. Et qui porte le nom de Hanami.

Saisissant... et étrange pour nous. Car notre façon de concevoir les fêtes calendaires est de plus en plus détachée des cycles de la nature. Elle est devenue quelque chose d'abstrait.

Même les fêtes traditionnelles, comme Noël ou Pâques, sont, au moins dans le sentiment commun, des fêtes de l'esprit.

Pour les religieux, ce sont des fêtes de la foi. Ou, plus précisément, de l'Église. Mais d'une Église qui, de plus en plus, les célèbre comme une mémoire. Une sorte de mémoire qui fonde son existence. Sa raison d'être.

Ici aussi, on a perdu le sens des anniversaires dans lesquels le Mystère, la Naissance, la Mort et la Résurrection, est inhérent. Il est présent, il se reproduit à chaque fois. Comme si c'était la première fois. C'était une conscience très claire dans le christianisme des premiers siècles. Et nous en trouvons encore un écho dans les Hymnes sacrés de Manzoni.

Mais aujourd'hui, tout cela est perdu. Incapables de vivre le Mystère, les hommes se limitent à s'en souvenir abstraitement. Comme n'importe quel fait historique.

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Et les nouveaux festivals sont encore pires. Pensez au modèle américain, que nous sommes en train d'importer. Thanksgiving... Black Friday, la fête de la consommation et du consumérisme.

Dans la culture japonaise, en revanche, la perception, ou le sentiment, d'un lien avec la nature a été maintenu.

Ce sentiment se concrétise par des festivals liés à des phénomènes saisonniers spécifiques. Comme, précisément, la floraison du Sakura. Des cerisiers.

Ce qui rappelle une certaine tradition sur la floraison des amandiers, à la fin de l'hiver, qui était autrefois vivante dans nos contrées. Comme dans la Vallée des Temples, à Agrigente. Un héritage extrême de la civilisation hellénique.

Il n'est cependant pas nécessaire d'établir des parallèles complexes entre des traditions et des cultures différentes. Au contraire, ce ne serait qu'une abstraction de plus. Une dialectique traditionaliste.

Hanami, en revanche, est quelque chose d'essentiel. Simple. Et, pour cette même raison, difficile à réaliser pour nous, Occidentaux modernes.

Contempler en silence la floraison des cerisiers. Apprécier leur beauté à l'aube. Et leur parfum le plus intense au coucher du soleil.

C'est tout.

Bien sûr, on pourrait ensuite parler du symbolisme complexe du Sakura.

Mais un symbole, s'il est authentique, ne doit pas être expliqué.

Il doit être contemplé... et ressenti dans sa force vitale.

19:09 Publié dans Traditions | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : traditions, japon, hanami, sakura, cerisiers, asie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook