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dimanche, 09 décembre 2007

Tzara : manifeste du dadaïsme

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09 décembre 1918: Tristan Tzara proclame à Zurich le Manifeste du Dadaïsme de 1918. Breton, Picabia, Soupault, Aragon joignent leurs efforts pour entrer dans le sillage de Tzara. Mais on oublie aussi que Julius Evola, Jules Monnerot et bien d’autres, qui ne sombreront pas dans la simple provocation, mais étendront la protestation contre la modernité en se replongeant dans la Tradition, ou dans des traditions non bourgeoises, non urbanisées, firent partie, au début des ces mouvements dadaïste et surréaliste.

Si l’on examine le manifeste de Tzara de 1918, on trouve ces phrases clefs, qui réclament l’avènement de démarches nouvelles : 1) « connaissance de tous les moyens rejetés jusqu’à présent par le sexe pudique du compromis commode et de la politesse » ; 2) « abolition de la logique, danse des impuissants de la création ». Si l’on peut percevoir pure provocation dans d’autres slogans du manifeste, les deux que nous mettons ici en exergue postulent, bien évidemment, d’aller au-delà des conformismes stérilisants et fustigent la retenue mortifère des compromis ; autre indice, dans cette phrase de Tzara : la politesse, au titre d’urbanité, se voit clouée au pilori car elle est une « civilisation des mœurs » (Norbert Elias), qui a dressé l’homme pour en faire un pantin docile, brimé ses instincts pour l’homologuer et le normaliser, processus modernitaire à l’œuvre depuis Villon et Rabelais. La logique dénoncée en (2) est cet esprit de calcul, brocardé par Nietzsche, qui ne génère aucune grande œuvre. Le manifeste de Tzara contient donc bien en germe une revendication anti-modernitaire, telle celle d’Evola. Tzara, à sa manière, a voulu échappé au « règne de la quantité ».

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