Droits politiques et théocratie
Attention danger, si le peuple suisse se laisse manipuler émotionnellement, les bases du système démocratique seront définitivement obsolètes. L’histoire politique de la Confédération, modèle d’équilibres linguistiques, culturels et de contre-pouvoirs politiques a été un succès. Sur le plan économique aussi. Mais par cette caractéristique des contre-pouvoirs (référendum, droit d’initiative), les globalistes, les multinationales, la Commission européenne peuvent être tenus en échec par le résultat des urnes. Ceci est pour eux bien sûr, intolérable et inadmissible. Ils n’aiment pas le peuple, les citoyens qui osent ne pas suivre les incitations morales et libre-circulationnistes, les obstacles à la globalisation de l’économie, aux pactes migratoires imposés, de vivre ensemble non désiré. Chez ces gens-là, minorité éclairée, oligarques financiers et patrons de multinationales ou de fondations prédatrices comme l’Open Society de Soros, partisans des arrangements discrets, on se méfie du peuple irrationnel, protectionniste, conservateur, trop conscient de ses intérêts, du bon sens commun. Le mot populisme a été inventé juste pour ça, pour disqualifier le principe de base de la démocratie directe, de la majorité votante qui a le dernier mot. On lui préfère le principe désincarné et abstrait des « Droits Humains » qui sont dépolitisés et purement moraux. Un seul individu, minorité hyperindividualiste, victimaire et discriminée, bien sûr, peut s’imposer à la majorité simple et obscurantiste. On est bien loin du modèle des Droits de l’Homme et du citoyen (réel, politique, majoritaire) et on donne le pouvoir final à des juges ( non élus, cooptés par les officines libérales, ne rendant des comptes qu’à l’échelon discret supérieur ) qui définissent de manière abstraite le Juste, le Bien, le Grand Marché, la Libre Circulation etc…Et sans contestation possible, sous peine d’être ringardisé, diabolisé, excommunié par ceux, dans une sorte de théocratie ( mais sans Dieu bien-sûr) directe, avec une main invisible, vous dictent pensées et comportements obligatoires et impératifs.
Le Conseil Européen des Droits de l’Homme, sorte de super Tribunal religieux de l’Inquisition, coopté, subventionné par Soros ,dynamiteur de souveraineté, de démocratie, de frontières, de protectionnisme s’arroge le Droit de définir ce que la population peut et doit voter, et rien d’autre.
Les glapissements de colère de toute la bande du politiquement correct et orthodoxe seraient amusants s’il n’y allait pas du devenir de la démocratie réelle. Le simple texte qui dit que « La Constitution fédérale est la source suprême du droit de la Confédération » déclenche des imprécations venant des pompeux cornichons rouges/verts et de l’industrie d’exportation. Rien à redire vraiment mais pour la gauche, le risque de rétablir la peine de mort, la torture ou de créer l’instabilité du Droit, ne riez pas s’il vous plaît, est lié à l’acceptation de cette initiative dite d’autodétermination. Il est même possible que notre Constitution aille bien au-delà du CEDH. Alors assez de cette Commedia dell’arte, de ce psychodrame hystérisé. Restons maîtres chez nous, pour gérer la migration, renvoyer les criminels étrangers, interner à vie certains délinquants dangereux, refuser l’accord cadre européen inique, défendre les mesures d’accompagnement, organiser une croissance acceptable, réduire la surpopulation. Le pouvoir politique ultime ne doit pas revenir à un Juge, et encore moins étranger.
L’émergence d’une dynamique « nationale populiste et souverainiste » rend malade la gauche bobo et les milieux macroéconomiques. La dynamique d’alliance entre populistes de gauche et de droite en Italie, divine surprise, leur donne des sueurs froides. La perspective d’explosion de l’Union européenne, avec le Brexit, le soutien russe à la Résistance populaire et démocratique en Europe, l’échec de destruction de la Syrie laïque et nationale les rend fou. Tant mieux, que se lézarde cette construction européenne factice, d’austérité détestable et de répartition obligatoire des migrants, armée de réserve des multinationales, nouveaux consommateurs qui s’imposent contre l’exigence de la décroissance.
Cornes et autodéfense naturelle
Laisser les cornes aux vaches et subventionner ceux qui renoncent à un élevage intensif est plein de bon sens. Les mêmes qui veulent limer les droits démocratiques aux citoyens les contesteraient pour les bêtes à cornes ? Non aux mutilations productivistes, oui au respect de la vie animale, non à l’exploitation insensée de la nature, oui à la défense des espèces indigènes. Non aux mutilations sexuelles ou autres.
Quant au contrôle par les assurances des fraudeurs, il faut des bases légales. Celui qui fraude nuit à la collectivité et disqualifie la valeur de l’incapacité de travail, de la définition de l’invalidité. Il faudrait veiller que les prestations soient accordées sur des bases objectives, mesurables, équitables. Ceci dit, on ose espérer que la même rigueur sera mise à sanctionner l’immigration illégale, les trafics de migrants en tout genre, le non contrôle des migrants économiques qui veulent se faire croire en quête de sécurité autre qu’économique.
Oui à l’initiative sur l’autodétermination, oui à la protection des vaches à corne, oui raisonnable à la surveillance des fraudeurs dans le domaine des assurances maladie et sociales.
Dominique Baettig, ancien Conseiller national, militant souverainiste et illibéral.
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