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vendredi, 11 janvier 2019

Etiologie du terrorisme

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Etiologie du terrorisme

Eurasia

Traduction française par Chlodomir

J’aimerais commencer par le cœur de la question : il est clair que la majorité des attaques terroristes qui ont eu lieu depuis la fin du XXe siècle s’identifient à un mouvement principal et peut-être même unique : l’islam. En fait, je n’ai jamais entendu parler d’attentats orthodoxes ou catholiques. Ainsi, la pièce commence, le rideau se lèvre, mais les acteurs sont encore inconnus. Qui est l’auteur, qui est le directeur, le producteur, qui aide derrière la scène, qui s’occupe du son, de l’éclairage et des effets spéciaux – on ne le sait pas non plus.

Supposons que l’islam soit le principal coupable du terrorisme dans le monde. Mais de quel genre d’islam s’agit-il ? Et qui tire vraiment les ficelles des marionnettes qui se déplacent constamment devant nos yeux ? Je veux dire Ben Laden, Al-Qaïda, Al-Nosra, ISIS, Daesh, Boko Haram...

Pour vous faire comprendre qui soutient actuellement ces organisations terroristes, j’aimerais vous lire ce passage du New York Times du 23 janvier 2016 :

« Quand le président Obama autorisa secrètement la CIA à commencer à armer les rebelles armés en Syrie en 2013, l’agence de renseignement savait qu’elle aurait un partenaire bien disposé pour aider à financer l’opération secrète. C’était le même partenaire à qui la CIA avait fait confiance pendant des décennies pour l’argent et la discrétion dans les conflits lointains : le Royaume d’Arabie Saoudite. »

Depuis lors, la CIA et son homologue saoudite ont maintenu un arrangement inhabituel pour les missions de formation des rebelles, auxquelles les Américains ont donné le nom de code de Timber Sycamore. Selon l’accord, ont dit des officiels ou des ex-officiels de l’administration, les Saoudites contribuent avec des armes et de vastes sommes d’argent, et la CIA s’occupe de former les rebelles avec des fusils d’assaut AK-47 et des missiles antichars.

Le soutien aux rebelles syriens n’est que le dernier chapitre de la relation datant de plusieurs décennies entre les services de renseignement de l’Arabie Saoudite et des Etats-Unis, une alliance qui a résisté au scandale de l’Irangate et des Contras, au soutien aux moudjahidines contre les Soviets en Afghanistan, et aux guerres par procuration en Afrique. Parfois, comme en Syrie, les deux pays ont travaillé à l’unisson. Dans d’autres cas, l’Arabie Saoudite a simplement écrit des chèques pour couvrir les activités secrètes américaines.

Le programme conjoint d’armement et de formation, auquel d’autres nations du Moyen-Orient contribuent, continue alors que les relations de l’Amérique avec l’Arabie Saoudite – et la place du royaume dans la région – sont en train de changer. Les anciens liens du pétrole bon marché et de la géopolitique qui ont longtemps lié les deux pays se sont quelque peu relâchés alors que la dépendance de l’Amérique vis-à-vis du pétrole étranger se réduit et que l’administration Obama se dirige sur la pointe des pieds vers un rapprochement diplomatique avec l’Iran.

Et pourtant l’alliance persiste, restant à flot sur une mer d’argent saoudien et sur la reconnaissance d’intérêts mutuels. En plus des immenses réserves de pétrole de l’Arabie Saoudite et de son rôle d’ancre spirituelle du monde musulman sunnite, les longues relations dans le domaine du renseignement aident à expliquer pourquoi les Etats-Unis ont été réticents à critiquer ouvertement l’Arabie Saoudite pour ses atteintes aux droits de l’homme, son traitement des femmes, et son appui à la tendance extrême de l’islam, le wahhabisme, qui a inspiré beaucoup des mêmes groupes terroristes que combattent les Etats-Unis. L’administration Obama n’a pas publiquement condamné l’Arabie Saoudite pour avoir décapité un religieux chiite dissident, le Sheikh Nimr al-Nimr, qui avait défié la famille royale.

Bien que les Saoudiens aient reconnu publiquement leur aide à l’armement des groupes rebelles en Syrie, l’étendue de leur partenariat avec la campagne d’action secrète de la CIA et leur appui financier direct n’ont pas été révélés. Des détails ont été connus par des interviews avec une demi-douzaine d’officiels et ex-officiels américains et des sources venant de plusieurs pays du Golfe Persique. La plupart ont parlé sous anonymat parce qu’ils n’étaient pas autorisés à parler du programme.

Dès le moment où l’opération de la CIA a commencé, l’argent saoudien l’a soutenue.

« Ils comprennent qu’ils ont besoin de nous, et nous comprenons que nous avons besoin d’eux », a dit Mike Rogers, l’ancien parlementaire républicain du Michigan qui était président du House Intelligence Committee quand l’opération de la CIA a commencé. Mr. Rogers a refusé de discuter en détail du programme classifié.

Les officiels américains n’ont pas révélé l’ampleur de la contribution saoudienne, qui est de loin la plus grande devant toute autre nation pour le programme destiné à armer les rebelles contre l’armée du président Bachar el-Assad. Mais des estimations ont placé le coût total de l’effort d’armement et de formation à plusieurs milliards de dollars.

Puisque c’est de l’histoire moderne, revenons en arrière dans le temps.

Les historiens connaissent le rôle joué par les Britanniques depuis le XVIIIe siècle, et comment ils ont contribué à l’arrivée au pouvoir de la dynastie saoudite, soutenant une union entre celle-ci et la famille el-Wahhab afin de créer une voie vers l’Inde, ou plus proche de nous, mais le même but géostratégique fut choisi par Roosevelt en 1945, créant des liens avec l’Etat wahhabite.

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Nous devrions nous souvenir du rôle des Britanniques dans la création des Frères Musulmans en Egypte dans les années 1920. Et qu’est-ce que les Frères Musulmans, sinon une franc-maçonnerie islamique, destinée à servir ou du moins à soutenir les intérêts anglo-saxons dans tous les pays où elle existe. Pour les jeux spéciaux d’équilibre et de coups d’Etat, dont les Anglo-Saxons sont les grands maîtres, je vous propose de vous intéresser aux événements qui sont arrivés en Turquie dans les années récentes, et où nous pouvons voir l’Etat kémaliste maçonnique (se tenant même du coté de l’Occident, mais probablement pas assez anti-russe) se transformer en Etat islamique avec les Frères Musulmans à sa tête.

Il y a des documents sur ces liens entre la Grande-Bretagne, l’Amérique et les Frères Musulmans, et bien sûr durant le Printemps Arabe, ces réseaux de la Tunisie à la Syrie en passant par la Libye furent utilisés par les services de renseignement américains et britanniques.

En d’autres termes, en dépit du fait que l’islam est réellement au centre de l’« environnement terroriste », à mon avis ce n’est pas de sa faute, ni même son but, mais il est simplement un instrument obéissant et manipulé des parrains anglo-saxons, et cela implique des buts géopolitiques, économiques, militaires, religieux et culturels, qui ont pour but ultime la domination mondiale de ceux qui se considèrent comme les seuls qui peuvent le contrôler.

Mais toutes ces attaques, ces « révolutions colorées », les régimes renversés, ne sont que les symptômes aigus d’autres maladies, plus graves et plus installées dans le monde, que j’appelle l’idéologie anglo-saxonne.

Si nous ne comprenons pas où se trouvent les racines des grandes confrontations apportées par la vision-du-monde occidentale, nous sommes comme des docteurs qui ne traiteraient que les symptômes sans diagnostiquer la maladie. Ce que le docteur Poutine est en train de faire en Syrie, et nous savons pourquoi il doit le faire, c’est de la chimiothérapie pour éviter la mort du patient.

Et nous savons que les métastases de cette maladie peuvent demain apparaître à un autre endroit, en Macédoine ou au Monténégro, dans le Caucase du Nord ou en Moldavie, et en Transnistrie ou en Ossétie.

Essayons de comprendre comment cette idéologie anglo-saxonne est apparue.

On sait que les nations font la guerre depuis longtemps, et que l’invasion et l’incursion ou le massacre font partie de la nature humaine, et qu’aucune nation dans le monde n’est exempte de cela. Que ce soit pour envahir de nouveaux territoires ou pour défendre le leur, les peuples ont mené des guerres depuis le début des temps, et cela ne peut être changé qu’en changeant la nature humaine.

Cette vérité générale ne nous empêche pas d’examiner les détails des faits historiques et géopolitiques du passé, et d’observer que la majorité des guerres, des coups d’Etat, des révolutions et des crises qui sont apparus dans le monde avaient une source anglo-saxonne. Les guerres en Corée et en Syrie, au Vietnam, en Iran, en Angola, au Panama, en Afghanistan, en Irak, en Géorgie, en Ukraine et beaucoup d’autres sont venues de cette source. L’idéologie anglo-saxonne existe dans la réalité, et nous devons ensuite nous demander : à quoi ressemble  l’idéologie anglo-saxonne, et d’où est-elle venue ?

Qu’est-ce que l’idéologie anglo-saxonne et comment fut-elle créée ?

Je pense qu’il faut remonter à l’époque élisabéthaine de la monarchie anglaise, au tournant des XVIe et XVIIe siècles. Cette époque est caractérisée par des guerres religieuses, causées par la fondation du protestantisme, et sur la scène européenne, par les affrontements entre la monarchie française et la dynastie des Habsbourg. La population de l’Angleterre dans les années 1600 était seulement de 4 millions d’habitants, alors que celle de la France était de 20 millions. Cette faiblesse démographique, comparée aux puissances continentales, incluant la France et l’empire des Habsbourg, et la menace extrême de tentative d’invasion par l’Invincible Armada du roi d’Espagne Philippe II sont probablement la source de la politique que l’élite britannique mène maintenant (c’est-à-dire la politique du faible au fort) ; cela signifie causer la division et le conflit entre tous les ennemis potentiels. Son seul avantage était la Navy, et elle devait l’utiliser par tous les moyens possibles, incluant la piraterie et le commerce (les Vikings prouvèrent que les deux sont souvent liés).

A mon avis, le grand rêve britannique de puissance et d’hégémonie mondiale apparut après le retour de Francis Drake le 26 septembre 1580, quand une partie du butin qui avait été volé à l’empire espagnol et remis à la reine Elizabeth atteignit 50% du budget annuel du royaume. Pour comprendre à quel point c’est énorme, imaginez un oligarque revenant en Russie, ayant visité toutes les bourses financières dans le monde, et remettant au président Poutine environ 3 trillons de dollars pour la Sainte Russie.

Quelque chose de similaire survint à la fin du XVIe siècle avec le dernier représentant de la dynastie Tudor. Imaginez ce que furent les sentiments des « gentlemen » anglais devant cette transformation de Francis Drake, qui commença comme un non-noble, comme un homme de mer, et qui devint l’un des hommes les plus riches d’Angleterre, et fut même anobli par la Reine après avoir volé les trésors du royaume d’Espagne. Après ses exploits il devait devenir un exemple à suivre, et en particulier l’un de ses nombreux continuateurs dont il faut se souvenir est Walter Raleigh, puisque je sais qu’il fut le premier à comprendre l’hégémonie anglo-saxonne dans le monde. En fait, ce gentleman (une sorte de pirate et d’aventurier, qui fut décapité à la Tour de Londres), jusqu’à sa mort, réussit à écrire un ouvrage simplement intitulé « Histoire du Monde », qui déclare : « Qui commande la mer commande le commerce ; qui commande le commerce du monde commande les richesses du monde, et par conséquent le monde lui-même ». 

Il me semble que cet extraordinaire exploit de pirate causa ce désir de parvenir à la domination mondiale grâce à la Navy et à la capture de la richesse des autres peuples.

Ce désir fut transmis de génération en génération pendant des siècles dans le monde anglo-saxon (à travers deux canaux, souvent reliés l’un à l’autre : le canal exotérique de l’Université et le canal ésotérique de la Maçonnerie), et en particulier, les paroles de Mackinder soulignent cela : « Qui domine l’Europe orientale commande le Heartland ; qui domine le Heartland commande l’Ile Mondiale ; qui domine l’Ile Mondiale commande le monde ».

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Le fait le plus intéressant est que ces trois hommes de trois époques différentes partagent tous trois un rêve commun de domination absolue sur le monde. C’est la nature profonde de l’idéologie anglo-saxonne : une complète hégémonie dans toutes les affaires mondiales, ce qui signifie qu’elles sont décrites, avec l’arrogance habituelle, comme la gouvernance globale et la continuation du Grand Jeu que Kipling, un franc-maçon, décrivit au XIXe siècle.

Et ce Grand Jeu doit être gagné par la majorité des grands acteurs sur la scène mondiale ; cette petite nation britannique, dont la population au XVIe siècle était seulement de 4 millions d’habitants, a répandu dans le monde les pseudopodes du Commonwealth et de la Grande Amérique : ce qu’ils appellent les « cinq yeux » (le Royaume-Uni, les USA, l’Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande).

En d’autres mots, le terrorisme, couvé par les Anglo-Saxons (haute finance, mafias, services secrets, et cercles de réflexion), auquel le monde fait face, est une arme pour la déstabilisation partielle (le World Trade Center, Charlie Hebdo, les attaques terroristes de Paris le 13 novembre), créée pour choquer les gens et leur faire accepter de profondes transformations sociales qu’ils n’accepteraient pas dans un contexte normal, ou une arme de déstabilisation complète (Libye, Syrie), créée pour conduire des coups d’Etat politiques ou la dissolution d’un pays en structures différentes. Les mêmes méthodes de terrorisme « modéré » peuvent être utilisées, comme la manipulation des têtes faibles (Anders Breivik), pour punir tout pays dont l’orientation politique est « mauvaise ». Il est clair que les attaques terroristes des dernières années en Russie entrent dans cette catégorie.

Puisque la matrice de l’idéologie anglo-saxonne existe encore, le monde va faire face à des conflits incessants.

Les nations libres peuvent s’opposer à l’idéologie anglo-saxonne et à ses fantaisies dans le monde, mais le monde ne compte plus beaucoup de nations libres, et le cancer occidental a affecté de multiples régions du monde.

La Russie est l’une de ces nations libres qui sont capables de guider le monde et l’éloigner de l’hégémonie anglo-saxonne.

La principale condition préalable est qu’elle doit vouloir le faire !

Pour qu’elle ait la volonté de le faire, il faut qu’elle ait une vision-du-monde développée et qu’elle rejette l’« idéologie » mondiale, ce qui peut être une véritable alternative au système qui tue les nations. Cette alternative (conservatrice, bien sûr) doit s’exprimer, se développer, et offrir des perspectives au monde, ainsi que la séparation et l’opposition vis-à-vis du monde occidental, qui est enfermé dans ses propres contradictions et dans son idéologie pernicieuse.

La Russie doit trouver en elle-même ses propres ressources – elle les a – pour se restructurer en utilisant ses propres valeurs, tourner le dos à toutes les idées matérialistes, marxistes et libérales, et remettre l’omnipotence de l’argent à sa juste place. Peut-être est-il temps de refermer la fenêtre ouverte par Pierre le Grand ? La Russie n’est pas en retard.

La Russie existe, c’est un fait, et c’est très simple : c’est la Mère-Patrie, la matrice, et le pays de tous les commencements.

Mais pour que cette révolution arrive (cette fois-ci, une révolution bénéfique), il faut que la Russie se débarrasse du système occidental et de ses virus exportés, nommés la « cinquième colonne » par certains experts.

L’année dernière, passant à Moscou avec des amis, avant de me rendre dans le Donbass, je fus très surpris de voir qu’il y a un World Trade Center sur les rives de la Moskova ! Un World Trade Center ? Pour qui ? Pour les Russes ou pour les traders de Wall Street ?

Et le coté diabolique du système occidental est parfois caché dans les plus petits détails, incluant les détails juridiques, par exemple dans la Constitution.

Prenez par exemple l’article 13 de la Constitution Russe de 1993, dont le premier paragraphe déclare : « Dans la Fédération Russe, la diversité idéologique sera reconnue » (je ne suis pas sûr que l’idéologie de Navalny ou des Femen apporte quelque chose de positif à la Russie), et le second : « aucune idéologie ne peut être établie comme idéologie d’Etat ou obligatoire » (partie 1.2, article 13 de la Constitution).

En d’autres termes, la Russie ne s’autorise pas à avoir une vision-du-monde. Lorsqu’une nation ne s’autorise pas à avoir une vision-du-monde qui serait la sienne, cela signifie qu’elle suivra inévitablement l’idéologie dominante. Aujourd’hui l’idéologie dominante est l’omnipotence de l’argent.

Je crois fermement que la Russie veut jouer un rôle crucial dans les années à venir, afin de ramener l’équilibre dans le monde. Il est difficile de transmettre cette idée, parce que l’âme russe est à la fois introvertie et modeste, et elle n’a pas l’habitude de prétendre être universelle, du moins dans l’interprétation française ou anglo-saxonne de l’universel.

La Russie a proclamé sa vérité au monde deux fois dans son histoire. La première fois fut au nom de la Sainte Alliance, quand Alexandre 1er tenta de dévier les idées néfastes de la Révolution française. La seconde fois fut au contraire au nom de ces mêmes idées que les bolcheviks répandaient sur le territoire russe, en même temps que l’idéal prolétarien. Cela peut être compris comme la résistance à l’idéologie bourgeoise et à l’omnipotence de l’argent.  Tout n’est pas mauvais dans l’idéologie de Marx.

En dehors de ces courtes périodes de l’histoire russe, l’ours russe préfère rester dans sa tanière et surveiller son miel, donnant de temps en temps un coup de patte à ceux qui s’approchent trop près.

Mais cependant, imaginez avec le moine Philothée que Moscou soit la Troisième Rome depuis la chute de Constantinople, que sa mission est d’assurer l’Orthodoxie, c’est-à-dire au sens littéral la juste doctrine : alors Moscou ne peut pas se limiter à la protection de l’Orthodoxie sur son seul territoire. Ivan III, par son mariage avec Zoé Paléologue, qui fut la nièce du dernier empereur de l’Empire romain d’Orient, fit de la Russie l’héritière de l’aigle à deux têtes, un symbole d’harmonie, de paix et de lien spirituel. Ce puissant symbole, regardant à la fois vers l’Occident et vers l’Orient, et figurant aussi sur les armoiries russes, fait que les héritiers de Vladimir Monomaque étendent leurs vues au-delà des frontières.

La Russie du XXIe siècle, faisant face à l’idéologie occidentale qui a des racines anglo-saxonnes et qui est maintenant définie par le nihilisme et l’absence de toute guidance spirituelle, devrait proposer aux Nations Unies une nouvelle Sainte Alliance, pour rallumer l’espoir en un monde meilleur.

Alors que l’idéologie du système veut faire disparaître toutes les nations, transformer toute l’humanité en un affreux magma d’individus privés de leurs racines et de leurs cerveaux, la Russie doit proclamer sa parole au nom de toutes les nations, pas seulement au nom des  BRICS et de l’Organisation de Coopération de Shanghai.

Chaque Russe sait par cœur la dernière phrase du Manifeste communiste : « Travailleurs du monde entier, unissez-vous ! ». Le nouveau slogan de la Russie, pour débarrasser le monde de ses oppresseurs, devrait être : « Patriotes du monde entier, unissez-vous ! ». C’est cela qui devrait être une fière affirmation russe, débarrassez-vous de tous les complexes de l’Occident ! La Russie peut donner au monde bien plus que du pétrole ou du gaz. Par ses valeurs intérieures, par son amour de la liberté, par ses innombrables martyrs qui furent victimes du fascisme et du bolchevisme, elle a gagné le droit, et même le devoir, de se lever dans le but de débarrasser le monde du libéralisme anglo-saxon, qui est le dernier avatar de l’idéologie des siècles passés.

L’Idiot de Dostoïevski a cette belle phrase : « La beauté sauvera le monde ».

Dostoïevski avait raison : la beauté est un bienfaiteur qui peut sauver le monde, en s’opposant  à la laideur de la société sur laquelle règne l’argent. La Russie est-elle prête aujourd’hui à réaliser le rêve du Prince Michkine, et à forger un avenir de puissant pays, en s’opposant au Royaume de Mammon ?

00:45 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, terrorisme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

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