lundi, 22 février 2021
Entretien avec Carlos Javier Blanco: L'Espagne se désagrège, tout en laissant l'invasion et la colonisation culturelle s'installer. Mais si l'Espagne tombe, c'est toute l'Europe qui tombe.
Entretien avec Carlos Javier Blanco:
L'Espagne se désagrège, tout en laissant l'invasion et la colonisation culturelle s'installer. Mais si l'Espagne tombe, c'est toute l'Europe qui tombe.
Propos recueillis par Andrej Sekulović
Ex: https://demokracija.eu/
Carlos Javier Blanco est un professeur de philosophie espagnol, et auteur de plusieurs livres, qui se concentre principalement sur la pensée du philosophe allemand Oswald Spengler. Nous avons discuté avec lui du déclin des civilisations auquel l'Europe est actuellement confrontée, et de la manière d'arrêter ce déclin. Nous avons également parlé des migrations de masse, de la situation politique en Espagne, et d'autres sujets intéressants.
Pourriez-vous présenter votre travail et votre domaine d'expertise à nos lecteurs, et nous parler un peu de vos activités ?
J'ai obtenu mon doctorat en philosophie à l'Université d'Oviedo (Principauté des Asturies, Espagne) en 1994, et dans les premières années de mon enseignement et de mes recherches, j'ai contribué à forger la théorie dite de la ‘’fermeture catégorielle’’ dans l'école dite "d'Oviedo" dirigée par le philosophe espagnol (aujourd'hui décédé) Gustavo Bueno. De la philosophie des sciences et de la théorie de la connaissance, mes intérêts ont dérivé vers la philosophie de l'histoire, d'où mes abondantes publications sur Marx, Nietzsche et Spengler. L'atmosphère sectaire du "matérialisme" asturien m'a fait me désengager progressivement de cette façon abstruse et "scientifique" de faire de la philosophie et, au contraire, j'ai abordé l'étude de certains classiques de la pensée allemande. Outre ceux déjà mentionnés, j'ai écrit des ouvrages sur Kant, Schopenhauer... En tout cas, étant donné l'effroyable décadence de la civilisation européenne, la figure d'Oswald Spengler a pris de plus en plus d'importance dans mes études. Au cours de la dernière décennie, j'ai compris que Spengler est le philosophe le plus important du XXe siècle, et pourtant c'est un auteur maudit. En cherchant à savoir qui avait repris son héritage et l'avait étudié sérieusement ces derniers temps, j'ai pris conscience de deux sources principales récentes. D'une part, ceux qui avaient d'abord appartenu à la soi-disant Nouvelle Droite, avec un noyau français (de Benoist, Faye) ou belge (Steuckers), et d'autre part, les travaux du professeur David Engels, également Belge (plutôt germano-belge), qui fait actuellement des recherches en Pologne.
D'autre part, la soi-disant "nouvelle droite", si une telle tendance existe encore véritablement, je pense, n'est bien consciente, d’une part, des liens entre Spengler et la révolution conservatrice allemande et, d’autre part, la nouvelle identité et la pensée anti-décadente, que si l'on se concentre sur la figure de Robert Steuckers.
Engels, à son tour, est le président de la Société Oswald Spengler pour l'étude de l'humanité et de l'histoire du monde [ https://www.oswaldspenglersociety.com/ ] et travaille dur pour la reconnaissance et l'étude de l'approche spenglerienne en ce XXIe siècle décadent. Je suis en contact étroit et amical, en ligne, avec les deux auteurs, Steuckers et Engels, et j'ai beaucoup appris d'eux.
L'idée spenglerienne de l'histoire m'a été très utile pour réinterpréter l'Hispanité dans une clé géopolitique : la Reconquête et le rôle du royaume des Asturies, la lutte des Asturiens et des Espagnols pour se libérer des Maures et ne pas être absorbés par eux, le maintien de l'identité catholique et celto-germanique face aux barbares du sud.
Vous êtes également l'administrateur du blog espagnol Spengleriana - Decadencia de Europa, parlez-nous un peu de ce blog...
"Spengleriana" (Décadence de l'Europe, https://decadenciadeeuropa.blogspot.com/ ) rassemble maintenant près de 200 articles, certains d'une longueur considérable, d'autres très courts. Si je ne me trompe pas, il a commencé en janvier 2012 et a déjà dépassé les 136 000 visites. La plupart des articles sont les miens, bien qu'il y ait quelques exceptions, notamment des traductions d'articles ou d'interviews que je considère importantes. Je sais qu'il s'agit d'un blog consulté depuis les régions les plus diverses du monde, et pas seulement depuis les pays qui composent le monde hispanique (étant donné que l'espagnol est la principale langue utilisée dans le blog). C'est également l'un des rares blogs consacrés à une approche spenglerienne de l'histoire et du présent, bien qu'il faille le dire de manière très générale, car cette approche spécifique que j’ai adoptée peut être qualifiée de bien d'autres façons : pour certains, le blog est trop conservateur, pour d'autres, il est trop marxiste, ou trop nationaliste... Sur le blog, j'inclus beaucoup de mes publications académiques, bien qu'il y ait aussi des essais écrits expressément pour le blog ou pour des publications amies, où je suis un contributeur régulier (La Tribuna del País Vasco, Tradición Viva, Geopolitica.ru en Español, etc. ).
Il est évident que le contenu du blog est influencé par le philosophe allemand Oswald Spengler, et son idée du déclin de l'Occident. Pourquoi diriez-vous que sa philosophie est toujours importante à notre époque, et dans quelle mesure ses prédictions sur le déclin et ses vues sur la montée et le déclin des cultures se sont réalisées, selon vous ?
Spengler était un "prophète" non pas grâce à des dons divins, mais par la vertu même de sa méthode. Spengler a adopté une méthode morphologique selon laquelle le cycle d'une culture, qui vieillit et devient ainsi ‘’civilisation’’, passe par des étapes nécessaires, et celles-ci peuvent être prévues de manière générique. Tout comme dans la biographie d'un homme, on peut prévoir que sa vieillesse viendra après un certain temps et que sa vieillesse sera ainsi ou ainsi si l’on connait ses habitudes de vie, ses vices, sa personnalité, etc. et sur la base d'analogies avec d'autres êtres humains qui sont passés par des étapes similaires, etc. L'Europe, comme toutes les civilisations, va mourir, mais elle va mourir dans un temps encore long, et dans cette vieillesse il y a encore place pour un intervalle de "césarisme" (sur lequel Engels insiste beaucoup), en analogie avec la dernière étape chaotique de la République romaine, étape ponctuée de guerres civiles (selon le schéma d’une "convergence de catastrophes" comme l’a prédit G. Faye, dans laquelle il y aura des phases de "guerre civile") et aussi des phases de "Reconquête européenne", pour sauver son identité au milieu de l'invasion créée par le néo-libéralisme, en analogie avec la Reconquête initiée par les rois asturiens pour sauver la péninsule ibérique de la domination mahométane.
La civilisation européenne est en déclin, désarmée, impuissante dans un contexte multipolaire très dangereux pour ses nations et ses peuples. Les élites qui prétendent gouverner au nom des ethnies européennes sont vendues, des élites corrompues qui sont prêtes à tout pour maintenir leurs privilèges et rester les chiens de garde bien payés d'une masse asservie. Spengler a très bien dépeint le processus de conversion d'une communauté autrefois saine, forte et bien organisée en une masse docile d'esclaves impuissants, vivant dans des ruches, sans âme, colonisés mentalement, stériles, sans famille et sans enfants, prêts à se vendre encore plus pour continuer à consommer leur drogue et à ne pas travailler dans les champs ou manier un fusil. Nous avons déjà cette Europe ochlocratique dans notre ligne de mire. Et ils nous mangeront tout crus, ils nous dévoreront vivants. Cette prédiction se réalisera à moins qu'un interrègne césariste s’institue ou qu'une réaction s’opère sous la forme d’une "Reconquista".
Quelles sont les principales caractéristiques d'une culture en déclin, et comment pouvons-nous, en tant qu'Européens, lutter contre ce déclin ? Est-il possible de le surmonter, ou un tel déclin est-il inévitable ?
Le déclin peut être retardé. Une contre-hégémonie peut se créer. Des mouvements populaires nationaux peuvent se constituer. Il ne sera jamais arrêté par le conservatisme, qui est en soi lâche et accommodant. Pas plus que le mode de pensée "progressiste", qui est le principal agent du déclin. Il est ridicule de lire la presse "conservatrice" et difficile de prendre au sérieux ses mises en garde contre le "communisme" chinois ou vénézuélien ou l'"autoritarisme" russe. Les mouvements nationaux-populaires européens ne peuvent être ni de gauche ni de droite. Ils doivent être des mouvements en faveur de la souveraineté nationale-populaire, qui luttent depuis chaque nation contre la domination néolibérale anglo-saxonne et montrent aux empires émergents (Russie, Chine) qu'il y a encore des peuples rebelles ici, en Europe. Ensuite, ils peuvent montrer que l'Europe n'est pas synonyme d'élites bureaucratiques néolibérales installées à Bruxelles, mais que l'Europe, ce sont des peuples indigènes qui ont le droit de décider de leurs propres territoires et de leur propre destin. Nous en sommes loin, mais une "bataille pour la culture", une lutte des idées, doit précéder la vraie bataille. Il y a des signes d'une telle lutte dans tous les pays, mais l'effort contre-médiatique, éditorial, intellectuel, etc. est encore titanesque.
Outre Spengler, vous vous concentrez également sur d'autres philosophes et idées dans votre travail. Dites-nous quels autres philosophes sont importants à notre époque, et lesquels ont eu le plus grand impact sur vous ?
Pour les "conservateurs", c'est l'allergie et l'indigestion, mais avant d'avoir lu des auteurs décisifs comme Costanzo Preve ou Diego Fusaro, mon étude de l'œuvre de Marx m'avait déjà amené à la conclusion que le plus authentique des Marx, l'aristotélicien et le communautariste, le penseur idéaliste de la Totalité organique, n'a rien à voir avec le Marx des marxistes ni avec toute cette gauche dégénérée postmoderne, qui oublie tout du travail, de l'aspect productif de la vie sociale et est au contraire obsédée par ce que l'écrivain Juan Manuel de Prada appelle les "droits de codécision" (le droit à l'aberration sexuelle, à l'autodétermination des sexes et à la jouissance hédonique illimitée).
Si je devais mentionner Thomas d'Aquin, le maître de l'Ordre, cela provoquerait l'effondrement des "progressistes". Et pourtant, rien ne pourrait être plus révolutionnaire que la pensée classique et scolastique. Pour un nouvel Ordre, tel que celui que l'Église a répandu, avec l'aide des chevaliers, pendant mille ans, il n'y a rien de mieux que de s'inspirer de la Somme de la théologie thomiste. Une nouvelle Somme doit être écrite pour le prochain millénaire.
Y a-t-il des auteurs contemporains d'Espagne, ou plus largement d'Europe ou d'Occident, que vous recommanderiez à nos lecteurs intéressés par les idées et les points de vue dont nous discutons ?
Un homme m'a inculqué l'amour de la philosophie : Don Gustavo Bueno, un philosophe espagnol décédé en 2016, avec une œuvre étendue, très "baroque" et souvent inutilement technique. Il faut l'étudier directement, sans le filtre d'aucun de ses disciples, dont la grande majorité sont des idiots, qu'ils penchent vers le marxisme ou le conservatisme.
J'ai récemment découvert les théories politiques de Marcelo Gullo (un penseur argentin) sur "l'Insubordination Fondatrice", une nouvelle façon de comprendre l'Hispanité (bien qu'elles puissent être étendues à d'autres entités géopolitiques), des idées très fertiles contre le néolibéralisme et le néocolonialisme (anglo-saxon) basées sur la résistance culturelle et le protectionnisme économique des nations, et sur l'union de ces nations ethniquement ou culturellement liées contre l'empire qui tente sans cesse de les subordonner. Le problème de Gullo est qu'il veut présenter aux Espagnols européens et aux Espagnols américains une fausse disjonction exclusionniste : soit l'Hispanidad (qui inclut le métissage - métissage des races - dans les Amériques), soit le Germanismo (le Nordicisme), confondant les racines ethniques (celto-germaniques) du Nord de l'Espagne avec la soumission de l'actuel Royaume d'Espagne à une Union européenne corrompue et maladroite, dirigée par une Allemagne dénaturée. Mais Gullo pourrait être largement lu en Europe avec un grand profit.
Les deux auteurs européens actifs que je recommande le plus sont belges : Steuckers et Engels. Tous deux nous mettent au défi d'une renaissance spirituelle en tant qu'Européens.
J'aime beaucoup le philosophe marxiste Diego Fusaro et j'ai également collaboré avec lui. Sa devise, quelque chose comme "valeurs de droite" (Tradition, Famille) et "idées de gauche" (Justice sociale, Travail décent et abolition du capitalisme) résume, pour moi, le vrai Marx, pas celui des progressistes ou des communistes résiduels ou des staliniens. Il résume aussi la Renaissance qui devrait nous arriver avant que nous ne succombions.
Il serait juste de dire qu'à l'Ouest, les universités et les établissements d'enseignement, en général, ont été repris par la gauche libérale, ce qui se traduit dans de nombreux cas par la suppression des cours européens ou occidentaux classiques du programme d'études dans certains pays, et ainsi de suite. Les milieux universitaires officiels stigmatisent tout ce qui n'est pas conforme au "politiquement correct". Dites-nous quelle est la situation en Espagne à cet égard, et quelles sont vos réflexions à ce sujet ?
L'Espagne est peut-être aujourd'hui le pays le plus touché par le virus du "politiquement correct". L'université et le reste du système éducatif sont aujourd'hui une gigantesque machine inquisitoriale. Les gens subissent un lavage de cerveau. Dans ma propre ville, Gijón, la plus grande ville de la Principauté des Asturies, à l'origine de la Reconquête, les gens se moquent de Don Pelayo (initiateur de la Reconquête et premier roi d'Espagne). Un jour, lorsque j'ai remis mon livre sur la Reconquête (La Luz del Norte) dans une bibliothèque, l'employé m'a dit que ce personnage n'existait pas. La parole correcte (de gauche) est maintenant de dire que les Maures n'ont pas envahi l'Europe, que la Deuxième République était une merveilleuse démocratie, que la Conquête espagnole des Amériques était un génocide, que la transition du franquisme au bourbonisme était "exemplaire"... Tout cela fait l'objet d'un lavage de cerveau.
L'Espagne est l'un des pays méditerranéens qui ont été submergés par des migrations massives depuis le début de la crise migratoire en 2015. Une grande partie des migrants qui se rendent en Europe en traversant la Méditerranée aboutissent en Espagne. Comment cela a-t-il affecté votre société et quels sont, à votre avis, les principaux problèmes que les migrations de masse représentent pour l'Espagne et l'Europe ?
Ils nous cachent que le sultan du Maroc envahit silencieusement l'Espagne, qu'il fait chanter le gouvernement espagnol, et aussi qu'il y a un plan pour s'emparer des îles Canaries, de Ceuta, de Melilla, et d'une bonne partie de l'Andalousie. Ils nous cachent qu'il existe un projet de création d'un "Grand Maroc" qui comprend l'ancienne province espagnole du Sahara, plus la Mauritanie, une partie de l'Algérie, le Mali et l'Espagne (et donc un fragment constitutif important de l'Europe). Les mafias font venir des gens de toute l'Afrique, ainsi que des excédents démographiques du Maroc lui-même, qui devront être soutenus par des fonds publics espagnols, qui ont déjà été gravement épuisés par la pandémie de Covid-19. Les études et l'entretien de milliers d'Africains, dont des Marocains, seront payés par l'État espagnol, un État en ruine - endetté, mortellement blessé par la pandémie, car trop dépendant du tourisme en tant que monoculture - et qui n'a plus de ressources pour sa propre population. Dans ce sens, plutôt que de dire qu'il y a une "émigration massive" ou une "invasion silencieuse", je préfère dire que l'Espagne devient une colonie du Maroc, un territoire victime du chantage à la "bombe humaine" et obligé de se sacrifier pour un autre État menaçant. D'autre part, il y a de nombreux agents - natifs ou non - au service du roitelet maghrébin, qui promeuvent l'idée de la "splendeur d'al-Andalus", de "l'Espagne des trois cultures (maures, juifs et chrétiens)" et du "patrimoine arabe de l'Espagne", ainsi que de nombreux chevaux de Troie dirigés contre l'idée d'une Espagne européenne et chrétienne, introduits, surtout parmi les partis de gauche. Personne ne réagit à cette situation. L'Espagne subit un processus centrifuge, se désagrège, tout en permettant l'invasion et la colonisation culturelle. Mais si l'Espagne tombe, c'est toute l'Europe qui tombe.
Pouvez-vous nous donner un bref aperçu de la situation politique actuelle en Espagne ?
C'est la folie absolue, le triomphe de la stupidité. Après avoir fait vaincre les terroristes séparatistes par la police, le gouvernement national les loue et les reconnaît comme des sujets politiques. Ayant pu asphyxier économiquement la Generalitat de Catalogne, en raison de sa déloyauté envers la Nation, il continue à reconnaître son autonomie d'action, une action qui a toujours eu pour but d’imposer à l'Espagne un processus centrifuge délétère. Un gouvernement minoritaire, légiférant sans consensus dans une direction sans équivoque : créer la division, la fracture sociale. Un siècle et demi de guerres civiles ne leur ont pas suffi, ils veulent de plus en plus de guerres civiles. Et ils provoquent la terreur dans les classes moyennes et ouvrières avec leur programme post-moderne : euthanasie, droits des organes génitaux, et soutien aux minorités aberrantes et dégénérées... pure ingénierie sociale. Un État dirigé par une pseudo-gauche qui cherche à écraser les classes réellement productives de la société, au détriment des parasites. Et une droite lâche ou maniaque, qui manque d'intérêt et de préparation pour la "lutte culturelle", une guerre si essentielle à l'heure actuelle.
Selon vous, qu'est-ce qui attend l'Europe dans le futur, et qu'est-ce qui attend l'Occident et le monde, après l'année turbulente de 2020 ?
De nombreux mouvements identitaires vont émerger, très divers, car l'Europe possède déjà toute la diversité ethnique ancestrale dont elle a besoin, et ces mouvements nationaux-populaires feront de nombreuses erreurs et seront soumis à une criminalisation générique. Mais en fin de compte, ils s'aligneront dans tous les pays et toutes les villes contre les partisans du suicide de l'Europe. Les personnes "qui n'auront plus rien à perdre" descendront dans la rue, comme cela a toujours été le cas. Le rétablissement de l'ordre sera nécessaire et la grande solution génératrice d’ordre devra être centralisée, car l'Europe ne survivra pas si elle n'agit pas comme un seul corps, même si la situation est vécue différemment d’un pays ou l’autre. L'Union européenne se montrera, en même temps, de plus en plus perfide, fausse et inefficace, l'ennemie des peuples qu'elle prétend avoir unis. Et pourtant, il faudra parvenir à une unité des Européens, tout comme les Chinois, les Russes et, je l'espère, les hispano-américains sont déjà unis (une tâche dans laquelle il y a beaucoup à faire). Si les États-Unis fondent, cela ne doit pas nécessairement se produire dans l'Union européenne : nous sommes des peuples très anciens, avec des fonds communs ancestraux, et une sorte d'instinct peut venir à notre défense. C'est cet instinct, ou un Dieu, qui peut nous sauver.
19:02 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Entretiens | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carlos javier blanco, espagne, europe, affaires européennes, entretien | | del.icio.us | | Digg | Facebook
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