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mardi, 07 février 2023

Evola et la Tradition primordiale: une autre vision de l’histoire

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Evola et la Tradition primordiale: une autre vision de l’histoire

Pierre-Emile Blairon

C’est en 1934 que Julius Evola écrivit son plus fameux ouvrage : Révolte contre le monde moderne[1], un livre qu’on ne peut pas lire sans être stupéfait par l’ampleur des connaissances du baron sur l’ensemble des anciennes traditions du monde, et plus particulièrement indo-européennes, par la lucidité avec laquelle il a su en dégager les axes spirituels principaux et leurs diverses concordances et analogies entre elles, au point de pouvoir prédire alors (il y maintenant 90 ans), certaines circonstances dans lesquelles le monde allait vivre les derniers instants de notre cycle historique[2]. Il est bien évident qu’on ne peut lire cet ouvrage autrement qu’en y consacrant une part importante de notre temps, de nos facultés d’analyse, de synthèse et de réflexion, en essayant de nous dégager de tous les mensonges que des forces négatives ont imprimé d’une manière perverse non seulement à notre simple vie, mais aussi, depuis des millénaires, à l’histoire du monde qui est le nôtre ; nous devons, pour bien comprendre les énormes enjeux que cet ouvrage met en perspective, y donner le meilleur de nos facultés.

J’ai choisi, pour ne pas alourdir le texte, de présenter en notes de nombreuses citations tirées principalement de ce livre qui illustreront les sujets abordés.

Il est impossible à un individu contemporain, infirme ayant perdu bon nombre de ses facultés physiques et mentales autrefois naturelles et maintenant disparues ou atrophiées, n’existant plus que grâce à des prothèses artificielles – ce que l’homme moderne appelle la technique-, inséré psychologiquement depuis des siècles dans une vision historique rationnelle, sinon rationaliste, et évolutionniste, détachée de tout lien avec le sacré, il est impossible, donc, à cet individu qui ne sait plus ce qu’est une communauté réelle, de se mettre dans la peau d’un homme vivant il y a des milliers d’années, « qui était comme les dieux[3] » dans un milieu essentiellement tourné vers le supranaturel et ses pratiques quotidiennes.

Une conception du temps élargie et involutive pour l’homme de la Tradition

Avoir la prétention de l’Homme moderne de ressembler à l’Homme primordial, ou même, plus tardivement, à l’homme du temps sacré, est une totale illusion.

Les partisans de la Tradition primordiale ont une autre perspective du temps qui ne se limite pas à la durée d’une vie humaine constituant le modèle d’étalonnage (environ 80 ans actuellement), mais qui se reporte à la durée d’un cycle cosmique qui est de 64800 ans, selon les textes sacrés indiens [4] ; et nous pouvons penser qu’il a existé des centaines de cycles avant le nôtre comme l’indiquent, entre autres, ces mêmes textes ; les premiers hommes auraient été immortels, selon plusieurs traditions de par le monde, même ceux qui ont participé à la naissance du nôtre, celui qui est en train de s’achever.

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Cette seule assertion donne une idée du gouffre qui sépare l’homme moderne, profane, de l’homme traditionnel qui vivait dans le monde du sacré.

Ces hommes immortels, selon les anciennes traditions, étaient donc ceux qui étaient contemporains de l’Âge d’or  qui a duré 25920 ans, puis l’Âge d’argent lui a succédé (19440 ans), avant de laisser la place à l’Âge de bronze (12960 ans) et, enfin, nous vivons l’Âge de fer (6480 ans qui est l’unité de temps de base la plus courte selon la déclinaison 4-3-2-1[5]).

Cet Âge d’or est celui de la perfection, les hommes sont des dieux, vivent heureux sans besoin, sans travail, dans une paix et une harmonie totales, c’est le paradis terrestre[6].

Mais la vie sur Terre est régie par un cycle qui est involutif : du meilleur au pire, de la spiritualité la plus pure au matérialisme le plus abject.

De même, physiquement, si l’on prend un exemple tout à fait superficiel mais très pragmatique, les hommes et les femmes ne naissent pas vieux et laids pour finir jeunes et beaux mais c’est le contraire[7].

L’évolution, ou le progressisme qui est son synonyme politique, est un attrape-nigauds[8]. Nous vivons dans le monde de l’inversion et du mensonge. 

Une autre histoire du monde

Les textes sacrés indiens et iraniens, les Grecs Hésiode, Ovide, Platon, Diodore, Pindare, ou le Romain Virgile, nous donnent les principales caractéristiques des quatre âges (cinq pour Hésiode qui y rajoute l’Âge des héros) qui composent un cycle.

Le premier âge, l’Âge d’or, est solaire, d’où son nom ; l’or, de par sa couleur est solaire, mais il est aussi incorruptible, indestructible, ce qui nous amène à sa deuxième fonction : sa représentation géographique est polaire, axiale, terrestre, l’Yggdrasyl. Le solaire représente la vie, le mouvement, le cycle, la roue, et le polaire la stabilité, le moyeu, le lien vers les dieux.

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Le deuxième âge, l’Âge d’argent, se déroule sous le signe de la Magna Mater, il est donc lunaire (l’argent-métal), matriarcal, et de ce fait lié au domaine de la fertilité et de la terre nourricière, l’enfance est un état qui dure longtemps, mais les premiers signes d’hubris (la démesure, l’Homme qui sort de sa condition pour prétendre égaler les dieux) se font sentir à la fin de cet âge. L’Âge d’argent correspondrait au centre secondaire (post-hyperboréen) de l’Atlantide et inclurait la catastrophe finale de cette dernière.

Les Amazones, en tant que femmes guerrières représentantes de l’ère matriarcale, font le lien entre l’Âge d’argent et l’Âge de bronze qui introduit la violence guerrière masculine et son triomphe ; les Amazones étaient en guerre contre les Atlantes [9] (L’Atlantide eut comme premier roi un Titan, Atlas, frère de Prométhée.)

Le troisième âge, l’Âge de bronze, est l’âge des conflits et des combattants, celui où règnent encore et toujours les Titans, l’âge prométhéen, celui des hommes qui contestent la suprématie des dieux, les précurseurs de l’Homme moderne, l’âge de l’hubris, de la vanité.

Le quatrième âge, le dernier du cycle, l’Âge de fer, confirme la détérioration des valeurs traditionnelles et chevaleresques[10], l’apparition de peuples voués à des cultes démoniaques, l’adoration du Veau d’or, l’instauration des valeurs matérielles, du rationalisme, du mensonge et de l’esclavage[11] généralisés ; les dernières grandes civilisations traditionnelles meurent. Symboliquement, le fer, à l’inverse de l’or incorruptible, est amené à se décomposer, à rouiller et à disparaître totalement.

Il est bien évident que cette présentation de l’Histoire ne peut apparaître que comme loufoque pour nos historiens officiels qui ne remontent leurs investigations, au plus loin, qu’à l’apparition de l’écriture qu’ils continuent de dater de la période sumérienne alors qu’il est plus vraisemblable de reculer cette datation à la découverte en 1961 des  tablettes de Tartaria, en Roumanie, datées de 5000 ans avant notre ère ; 1961 : la découverte a été faite il y a maintenant plus de 60 ans ; faudra-t-il attendre encore 60 ans pour qu’elle soit validée ? Pour ces historiens, comme pour les archéologues ou anthropologues, presque tous adeptes du dogme évolutionniste darwinien, et presque tous conditionnés par la doxa progressiste, l’idée d’un processus d’involution ne leur a même pas traversé l’esprit, d’autant plus qu’il viendrait les projeter hors de leur zone de confort intellectuel bien douillet et les priver de leurs prébendes et de la reconnaissance de leurs pairs, reconnaissance dont tous ces intellectuels ont tant besoin [12].

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Il est d’ailleurs intéressant de constater que le Kali-Yuga, l’âge qui voit advenir la décomposition de toutes les valeurs qui fondaient le monde des anciens Indo-européens,  débute avec l’apparition de l’écriture[13] ; ainsi, les historiens conformistes ne voient le passé que comme une succession de malheurs, d’horreurs et de damnations, ignorant ce qui précède cette apparition, et en déduisant que tout ce qui est antérieur à la date supposée de l’invention de l’écriture profane – marqueur tout aussi supposé de la « civilisation » - est un monde obscur et sauvage de plus en plus cruel aussi loin qu’on le remonte, peuplés d’êtres frustes qui ont beaucoup de mal à se dégager de leurs origines bestiales pour devenir des hommes[14].

De même, leurs confrères en évolutionnisme, archéologues, paléontologues, anthropologues et  les autres « logues », se sont évertués à ne donner de leurs recherches que les aspects pseudo-scientifiques qui les arrangeaient et qui s’adaptaient si bien à l’idéologie progessiste ; ils ont systématiquement et minutieusement ignoré (voire occulté) les découvertes qui les dérangeaient parce qu’elles ne pouvaient pas entrer dans la logique de leur système. Il suffit de lire à ce sujet les nombreuses recensions de ces découvertes parues dans le livre de Michael Cremo et Richard Thompson, Histoire secrète de l’espèce humaine ou bien de se rappeler les persécutions dont fut victime Emile Fradin qui avait découvert les tablettes de Glozel en 1924[15].

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Nous pouvons considérer que les temps modernes, profanes, historiques sont issus, à peu près, de la même période que celle de l’invention de l’écriture matérielle.

L’historicisme

Les historiens évolutionnistes, ou progressistes, ne travaillent que sur ce schéma à court terme sans avoir accès à la longue histoire qui permet de fixer des bases plus solides de recherche même si, en contrepartie, le travail de certains d’entre eux rend compte de quelques péripéties qui permettent d’expliquer les causes dont nous voyons de nos jours les effets.

C’est ainsi que l’on peut comprendre des événements importants qui constituent des paliers de la  lente putréfaction de notre monde ; si on remonte aux débuts de « l’Epoque moderne » fixés par les historiens conformistes à La Renaissance, on constate que les concepts élaborés par ces historiens sont en inversion totale avec les faits, et cette inversion est l’une des principales caractéristiques d’une fin de cycle : La Renaissance constitue en réalité le début de la fin, la philosophie des Lumières le commencement de l’obscurcissement du monde et la Révolution française, la fin des peuples que les gentils démocrates progressistes enverront au carnage tout au long des siècles qui ont suivi la « mère » des révolutions dans des conflits sanglants à répétition jusqu’à celui qui est en cours qui voit la population ukrainienne décimée pour que les Américains puissent conserver leur domination monopolistique sur la planète.

D’autre part, l’Histoire conventionnelle s’est donné comme projet, au fil du temps, de constituer une science « moderne », ce qu’on appelle l’historicisme[16], mais la science, on le sait, travaille sur des faits de préférence répétitifs et contrôlés ; les événements historiques ne pouvant être répétitifs, elle est devenue une activité basée sur l’analyse des faits  passés et s’est scindée, comme tout autre domaine de la science, en une multitude de secteurs et d’individus spécialisés qui, bien souvent, ne connaissent pas grand-chose de la spécialité de leur voisin et n’ont pas une vue d’ensemble (une synthèse) de leur travail suffisante ; lequel, de ce fait, s’est réduit jusqu’à ne constituer que l’énoncé d’une suite d’anecdotes sans lien avec les autres domaines de connaissance, faits divers susceptibles de ne pas durer plus longtemps que les signes que vous tracez sur le sable, emportés par la première vague qui vient.

En trois ans, le cerveau de milliards d’êtres humains a proprement été vidé.

Mais il y a encore plus grave : nous savons désormais que tout ce qui appartient au domaine de la technique dans lequel s’est exclusivement enfermée la science profane peut être caduc et anéanti en un clic.

Voici pourquoi :

Une camarilla d’individus psychopathes et corrompus, en lien avec les Etats-Unis et les grandes organisations internationales (ONU, OTAN, FMI, OMS, U.E...), représentant les secteurs de la haute finance, de la politique, de diverses mafias, d’une idéologie mortifère, le transhumanisme, ont pris le pouvoir au niveau planétaire au début de l’année 2020.

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Cette « élite » démoniaque tente de mener à son terme un projet machiavélique de soumission et de robotisation des populations, minutieusement élaboré depuis longtemps, grâce à des méthodes de manipulation qu’on appelle d’ingénierie sociale (mise en conditionnement de toute la population mondiale, en l’occurrence par une propagande effrénée largement diffusée par l’ensemble des médias subventionnés, mais aussi, tout aussi sournoisement, par l’invention d’une pseudo-pandémie et par l’injection de pseudo-vaccins). Ces méthodes se sont révélées particulièrement efficaces puisque les rares observateurs qui ont su conserver une certaine lucidité et un esprit critique ont pu constater que la quasi-totalité des populations se soumettaient complaisamment aux directives les plus absurdes.

En trois ans, le cerveau de milliards d’êtres humains a proprement été vidé, tout ou partie.

Et même la plupart de ceux qui disposaient d’un certain niveau culturel apte à se former un jugement sur ou tel sujet ont succombé de la même façon, sinon plus, que des esprits moins développés à une léthargie qui a annihilé tous les acquis intellectuels qui pouvaient les aider à la surmonter.

Ce bagage intellectuel comprenait, entre autres, la connaissance de certaines matières acquises habituellement à l’école, ou par la lecture, ou par la transmission, telle la matière qui nous occupe : l’histoire.

Quelle influence peut donc conserver l’Histoire officielle après ce lavage de cerveau ? Quasiment aucune à moins d’un énorme et rigoureux travail de réappropriation du savoir dans les écoles et les universités et à condition d’un changement radical de tout l’appareil enseignant.

Ces techniques de manipulation ont prouvé qu’on peut effacer toute empreinte du passé. Il ne  reste plus à la secte qui nous dirige qu’à détruire les livres, les bâtiments, les productions artistiques et toute trace de ces anciennes connaissances. Nous sommes bien dans 1984 ou Le Meilleur des mondes.

De la même manière, si l’on prend en compte une histoire institutionnelle, on peut constater qu’il est tout aussi aisé de détruire en quelques années toute la mise en place des structures qui ont composé, au fil des siècles, ce qu’on appelle un Etat de droit. C’est l’exploit qu’ont réalisé les derniers gouvernements français, soumis au Nouvel Ordre Mondial, en démantelant, secteur par secteur, quasiment toutes les bases administratives, économiques, juridiques, sanitaires, politiques... de notre pays, en prenant particulièrement soin de bien réduire à néant les fonctions régaliennes de l’État : la justice, l’administration (fonctionnaires), la sécurité des citoyens français à l’intérieur (police) et à l’extérieur avec la protection des frontières et de l’intégrité du territoire national (armée), la santé des citoyens (gestion des hôpitaux), leur instruction (et non pas leur éducation), la diplomatie et les affaires étrangères, l’économie nationale (défense de la monnaie et de l’indépendance des grandes entreprises nationales), les Postes et télécommunications, la circulation des personnes et des biens par voie terrestre, maritime, aérienne.

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Ces gouvernements, peu soucieux de l’intérêt public, ont agi comme s’il était temps de démonter les panneaux d’un décor de cinéma à Hollywood ou à Cinecitta à la fin d’un film. Ce qui démontre bien que le mensonge était en place depuis bien longtemps et que, comme il ne sert plus à rien de cacher encore la vérité crue[17], à savoir que, derrière ces décors en carton-pâte, il n’y a, désormais, strictement plus… rien, autant les démonter. René Guénon disait, dans Le Règne de la quantité :  « On peut dire en toute rigueur que la "fin d’un monde" n’est jamais et ne peut jamais être autre chose que la fin d’une illusion. ».

Les êtres différenciés

Pourquoi certaines personnes ont-elles pu se préserver de cette lobotomisation ?

Parce qu’elles ont conservé ce que Julius Evola appelle « cette hérédité des origines, cet héritage qui nous vient du fond des âges qui est un héritage de lumière. […] Seul peut adhérer au mythe de l’évolutionnisme et du darwinisme l’homme chez qui parle l’autre hérédité (celle introduite à la suite d’une hybridation) car elle a réussi à se rendre suffisamment forte pour s’imposer et étouffer toute sensation de la première ». Il parle aussi « d’un feu éternel ».

Guénon invoque, lui, l’intuition intellectuelle, pour Jung, c’est l’inconscient collectif, « dépôt constitué  par toute l’expérience ancestrale depuis des millions d’années », et Jung rajoutait : « Nous ne sommes pas d’aujourd’hui ni d’hier ; nous sommes d’un âge immense ».

Cette faculté spirituelle qui permet à certains de conserver la mémoire des temps primordiaux présente l’avantage de ne pas être vulnérable aux attaques des nouveaux Titans qui ne peuvent s’exercer que sur le plan de la technique et de la matérialité ; face à ces hommes et ces femmes différenciés, la charge transhumaniste, qui vise à s’introduire dans le corps de chaque individu pour en faire un robot ou un esclave, ne peut rien.

Le concept d’être différencié, pour Evola, se résumait à une attitude devant la vie moderne : être dans ce monde tout en n’étant pas de ce monde, appliquer le vieil adage : « Fais ce que dois », sans te préoccuper des circonstances, ni du résultat, ni de l’opinion des gens insérés dans ce monde finissant. Mais combien de personnes connaissent vraiment leur mission et combien sont-elles prêtes à l’accomplir ?

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Evola soulignait bien que les êtres différenciés n’avaient pas à agir ; pour lui, ce sont des veilleurs, des mainteneurs : « Les possibilités qui demeurent ne concernent qu'une minorité et peuvent être précisées comme suit : En marge des grands courants du monde, existent encore aujourd'hui des hommes ancrés dans les "terres immobiles". Ce sont, en général, des inconnus, qui se tiennent à l'écart de tous les carrefours de la notoriété et de la culture moderne. Ils gardent les lignes de faîte, n'appartiennent pas à ce monde bien qu'ils se trouvent dispersés sur la terre et, bien qu'ils s'ignorent souvent les uns les autres, sont invisiblement unis et forment une chaîne infrangible dans l'esprit traditionnel. Cette phalange n'agit pas : sa seule fonction est celle qui correspond au symbole du "feu éternel". Grâce à ces hommes, la tradition est malgré tout présente, la flamme brûle invisiblement, quelque chose relie toujours le monde au monde supérieur. Ce sont "ceux qui veillent", les έγρήγοροι. »

Mais cette attitude passive est-elle suffisante pour faire repartir la roue du nouveau cycle, sachant que les forces sataniques en action en ces derniers moments de l’Âge de fer utiliseront tous leurs moyens pour empêcher ce nouveau départ ? (et nous avons vu que ces moyens, sur le plan matériel, sont colossaux).

La vocation de l’homme européen n’est-il pas de se battre pour tenir ses positions ?

René Guénon, peut-être plus attentif que Julius Evola sur les modalités d’apparition du nouveau monde qui est en train de naître en même temps que l’ancien se désagrège, va plus loin que Julius Evola dans l’implication nécessaire de ces êtres différenciés.

Il disait, dans Le Règne de la quantité, que les événements qui vont inévitablement advenir « ne pourront pas être compris par la généralité, mais seulement par le petit nombre de ceux qui seront destinés à préparer, dans une mesure ou dans une autre, les germes du cycle futur. Il est à peine besoin de dire que, dans tout ce que nous exposons, c’est à ces derniers que nous avons toujours entendu nous adresser exclusivement, sans nous préoccuper de l’inévitable incompréhension des autres. »

Dans les derniers événements, provoqués par la caste mondialiste, qui ont précipité le monde dans le chaos, certains hommes et certaines femmes se sont portés courageusement en avant d’un combat qui paraît désespéré, simplement parce qu’ils sont plus lucides que les autres, parce qu’ils possèdent, tout au fond de leur être, cette petite flamme qui les rattache aux temps primordiaux, même s’ils n’en sont pas conscients.

Ces personnes qu’apparemment rien ne prédisposait à devenir des résistants à la plus grande opération de manipulation de tous les temps, d’une part, ni, d’autre part, à se rencontrer et se découvrir nombre de points communs, constituent peut-être le creuset de cette communauté dispersée partout de par le monde, et qui pourrait bien représenter l’armée destinée « à préparer les germes du cycle futur » selon l’expression de René Guénon ; on ne peut pas ne pas penser comme tels à ces personnes qui, pendant les nombreuses mesures d’asservissement prises par le gouvernement mondial dans le cadre de la pseudo-pandémie et de l’injection des pseudo-vaccins, ont su résister, envers et contre tout, souvent rejetés par leurs « amis », leur famille, leurs collègues de travail, travail qu’ils ont souvent perdu dans des conditions terribles, je pense à ces soignants, qui n’ont fait que respecter leurs codes déontologiques, « suspendus », sans moyens de subsistance, et que le gouvernement français continue à traiter comme des parias.

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Vers le nouveau monde

Pour conclure, Les grands penseurs traditionalistes, d’une manière générale, et Julius Evola en particulier, ont mis en place, méthodiquement, tous les éléments d’une histoire alternative à l’Histoire profane, éléments qui constituent, en miroir inversé, une Histoire sacrée, cosmique, qui s’est efforcée d’apporter une vue synthétique aux sujets fondamentaux qui l’occupaient en traitant analogiquement les matériaux dont elle disposait.

Ces Traditionalistes sont allés au bout de la connaissance que des historiens peuvent apporter en la matière pour la compréhension de la marche du monde en cette fin de cycle ; nous pouvons néanmoins émettre une objection : ils ont tous vécu et écrit leurs principaux textes dans la première moitié du XXe siècle et se sont élevés vigoureusement contre cette tendance, alors à la mode, de l’occultisme et du spiritisme ; a contrario, les Traditionalistes ont aussi été marqués, cette fois favorablement, par une autre mode qui voit resurgir à cette époque des sociétés dites initiatiques, elles-mêmes supposées être les dépositaires d’autres sociétés plus anciennes, avec leur attirail de rituels secrets, de magie et de dogmes auxquelles les Traditionalistes adhéreront parfois (par exemple, René Guénon consacré « évêque gnostique » en 1909 sous le nom de Palingénius) ; dans cet état d’esprit, il est possible qu’ils aient ensuite assimilé les premières recherches commencées quelques dizaines d’années plus tard sur les EMC, états modifiés de conscience, à ces mêmes tendances entachées souvent de charlatanisme ; cependant, ces travaux récents sérieusement menés sur des milliers de cas et de témoignages concordants ne peuvent plus faire apparaître comme farfelus des phénomènes qui prouvent l’existence d’un monde parallèle comme les « sorties hors du corps » ou les « expériences proches de la mort », ou, dans un autre domaine, les travaux des physiciens quantiques et autres savants éveillés qui ne font que confirmer, par un autre biais, les antiques connaissances issues de la Tradition primordiale ; ces nouvelles donnes constitueront peut-être, parmi d’autres, les bases du nouveau cycle.

Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1]. La dernière bonne édition de cet ouvrage a été réalisée par les éditions Kontre Kulture en mai 2019

[2]. Douguine en a récemment parlé, Evola y a songé, à une différence près, à savoir que la Russie n’a plus, comme en 1934 à l’époque où elle s’appelait l’Union soviétique, cette vocation messianique (alors communiste), alors que l’Amérique ne cesse de vouloir maintenir son hégémonie planétaire par tous les moyens :  « La Russie et l'Amérique, dans leur certitude d'être investies d'une mission universelle, expriment une réalité de fait. Comme nous l'avons dit, un conflit éventuel entre les deux pays correspondrait, dans le plan de la destruction mondiale, à la dernière des opérations violentes, impliquant l'holocauste bestial de millions de vies humaines, afin que se réalise complètement la dernière phase de l'involution et de la descente du pouvoir, jusqu'à la plus basse des anciennes castes, afin que se réalise l'avènement du pur collectif. Et même si la catastrophe redoutée par certains, résultant de l'utilisation des armes atomiques, ne devait pas se réaliser, lorsque s'accomplira ce destin, toute cette civilisation de titans, de métropoles d'acier, de verre et de ciment, de masses pullulantes, d'algèbre et de machines enchaînant les forces de la matière, de dominateurs de cieux et d'océans, apparaîtra comme un monde qui oscille dans son orbite et tend à s'en détacher pour s'éloigner et se perdre définitivement dans les espaces, là où il n'y a plus aucune lumière, hormis la lumière sinistre qui naîtra de l'accélération de sa propre chute. » Julius Evola, Révolte contre le monde moderne. 1934.

[3]. « Ils n’ont pas à travailler, ils ne connaissent pas la vieillesse. Ils naissent, deviennent dans la force de l’âge et ensuite leurs jarrets, leurs bras, leur poitrine, tout cela ne bouge plus. Il n’y a pas de vieil âge et il n’y a pas non plus de mort. Ils ne meurent pas » dit Jean-Pierre Vernant, spécialiste de la Grèce antique, reprenant les écrits d’Hésiode.

[4]. Et pas seulement indiens, les connaissances de nos anciens ne sont pas toujours que des fariboles : « la constante de Ninive » est une période de temps qui sépare deux conjonctions de toutes les planètes, cette période est de 2 268 000 000 jours. C’est un assyriologue britannique, George Smith (1840-1876), qui découvrit les tablettes de Ninive (civilisation de Sumer) comportant les nombres s’y rapportant dans les ruines de la bibliothèque du roi Assurbanipal. Un ingénieur franco-américain de la Nasa, Maurice Chatelain, en reprenant les calculs, a découvert qu’ils avaient été formulés il y a environ 64800 ans ; ce qui pourrait induire, si cette hypothèse s’avère exacte, que notre cycle serait née d’une civilisation capable de calculs accessibles actuellement par l’emploi d’horloges atomiques au césium.

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[5]. Ces nombres et ces chiffres ne sont pas choisis au hasard. J’ai montré dans la plupart de mes ouvrages et particulièrement dans La Roue et le sablier qu’ils avaient tous leur signification et leurs applications concrètes dans le mouvement des astres et la vie des humains, les uns (les astres) et les autres (les humains) étant en correspondance cosmique.

[6]. « En tant qu'âge de l'être, le premier âge est aussi, au sens éminent, l'âge des Vivants. Selon Hésiode, la mort - cette mort qui est vraiment une fin et ne laisse plus après elle que l'Hadès  - ne serait intervenue qu'au cours des deux derniers âges (du fer et du bronze). A l'Âge d'or de Kronos, la vie était "semblable à celle des dieux"  ίσός τε θεοί. » Julius Evola, Révolte contre le monde moderne.

[7]. Il est intéressant de prendre cette éventualité comme un exercice mental, en imaginant les innombrables répercussions de cette inversion, sans tenir compte , bien sûr, de l’impossibilité matérielle de sa réalisation.

[8]. « Alors que l'homme moderne, jusqu'à une époque toute récente, a conçu le sens de l'histoire comme une évolution et l'a exalté comme tel, l'homme de la Tradition eut conscience d'une vérité diamétralement opposée à cette conception. Dans tous les anciens témoignages de l'humanité traditionnelle, on retrouve toujours, sous une forme ou sous une autre, l'idée d'une régression, d'une "chute" : d'états originels supérieurs, les êtres seraient descendus dans des états toujours plus conditionnés par l'élément humain, mortel et contingent. Ce processus involutif aurait pris naissance à une époque très lointaine. Le mot eddique ragna-rökkr, "obscurcissement des dieux", est celui qui le caractérise le mieux. Selon deux témoignages caractéristiques, la "chute" a été provoquée par le mélange de la race "divine" avec la race humaine au sens strict, conçue comme une race inférieure ». Julius Evola, Révolte contre le monde moderne.

[9]. « Sur le plan historique, nous nous contenterons de mentionner, et ceci est significatif, que, selon certaines traditions helléniques, les Amazones auraient constitué un peuple voisin des Atlantes, avec lesquels elles entrèrent en guerre. Mises en déroute, elles furent repoussées dans la zone des monts Atlantes jusqu'en Libye (certains auteurs ont attiré l'attention sur la survivance, caractéristique, dans ces régions, parmi les Berbères, les Touaregs et les Dahoméens, de traces de constitution matriarcale) ». Julius Evola, Révolte contre le monde moderne.

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[10]. L’esprit chevaleresque est bien antérieur aux codes de chevalerie qui ont marqué le Moyen-Âge et se retrouve dans la plupart des grandes traditions, olympienne, nordique, égyptienne, aztèque, indienne… Evola a développé ce thème de ce qui peut apparaître comme des formes archaïques de l’amour courtois après avoir précisé les conditions d’ordination de ces chevaliers : «  Dans les formes les plus anciennes de l'ordination chevaleresque, le chevalier ordonnait le chevalier, sans l'intervention de prêtres, presque comme s'il existait chez le guerrier une force « semblable à un fluide », capable de faire surgir de nouveaux chevaliers par transmission directe : cet usage se retrouve également dans la tradition indo-aryenne « des guerriers qui consacrent des guerriers » (Révolte contre le monde moderne.)

Nous pouvons considérer que le Moyen-Âge a été un chaudron de résurgence momentanée et miraculeuse de certains aspects de la Tradition primordiale avec, également, l’irruption de la légende du Graal dont Julius Evola dit, dans Révolte contre le monde moderne,  que « cette légende se relie également à des veines cachées, que l'on ne peut rattacher ni à l'Eglise, ni, d'une façon générale, au christianisme. Non seulement la tradition catholique, en tant que telle, ne connaît pas le Graal, mais les éléments essentiels de la légende se rattachent à des traditions pré-chrétiennes et même nordico-hyperboréennes, comme celle des Tuatha, race "dominatrice de la vie et de ses manifestations".

Rajoutons encore pour cette même période l’invraisemblable foisonnement des constructions de cathédrales et d’abbayes accompagnées de la  richesse symbolique qu’elles expriment à travers leurs sculptures et leurs agencements.

[11]. « S'il y a jamais eu une civilisation d'esclaves dans les grandes largeurs, c'est bien la civilisation moderne. Aucune culture traditionnelle n'a vu d'aussi grandes masses condamnées à un travail aveugle, automatique et sans âme : esclavage qui n'a même pas pour contrepartie la haute stature et la réalité tangible de figures de seigneurs et de dominateurs, mais est imposé de façon anodine à travers la tyrannie du facteur économique et des structures d'une société plus ou moins collectivisée. » Julius Evola, Révolte contre le monde moderne .

[12]. « Le fait qu'à la conception aristocratique d'une origine d' "en haut", d'un passé de lumière et d'esprit, se soit substituée de nos jours l'idée démocratique de l'évolutionnisme, qui fait dériver le supérieur de l'inférieur, l'homme de l'animal, la civilisation de la barbarie – correspond moins au résultat "objectif" d'une recherche scientifique consciente et libre, qu'à une des nombreuses influences que, par des voies souterraines, l'avènement dans le monde moderne des couches inférieures de l'homme sans tradition, a exercées sur le plan intellectuel, historique et biologique. ».  Julius Evola, Révolte contre le monde moderne.

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[13]. L’invention de l’écriture représente un palier important sur la route de la matérialité et de la disparition du monde sacré au profit du monde profane sur lequel s’appuieront, sauf exception (comme Jean Phaure, Traditionaliste chrétien) les religions du Livre, les bien nommées ; cependant, il a existé, et il existe encore, des écritures à caractère sacré, donc antérieures à Sumer, celles qui n’ont pu être élucidées, comme les signes inscrits sur les tablettes de Glozel, ou celles qui sont imprégnées d’un caractère sacré et symbolique comme l’écriture runique étudiée par Paul-Georges Sansonetti, notamment dans son livre : Les Runes et la Tradition primordiale.

[14]. « Il est très significatif, d'autre part, que les populations où prédomine encore ce que l'on présume être l'état originel, primitif et barbare de l'humanité ne confirment guère l'hypothèse évolutionniste. Il s'agit de souches qui, au lieu d'évoluer, tendent à s'éteindre, ce qui prouve qu'elles sont précisément des résidus dégénérescents de cycles dont les possibilités vitales étaient épuisées, ou bien des éléments hétérogènes, des souches demeurées en arrière du courant central de l'humanité. Julius Evola, Révolte contre le monde moderne.

[15]. « Sans vouloir aborder les problèmes, dans une certaine mesure transcendants, de l'anthropogénèse, qui ne rentrent pas dans le cadre de cet ouvrage, nous ferons observer qu'une interprétation possible de l'absence de fossiles humains et de l'exclusive présence de fossiles animaux dans la plus haute préhistoire, serait que l'homme primordial (s'il est toutefois permis d'appeler ainsi un type très différent de l'humanité historique) est entré le dernier dans ce processus de matérialisation, qui, - après l'avoir déjà donné aux animaux - a donné à ses premières branches déjà dégénérescentes, déviées, mélangées avec l'animalité un organisme susceptible de se conserver sous la forme de fossiles. C'est à cette circonstance qu'il convient de rattacher le souvenir, gardé dans certaines traditions, d'une race primordiale "aux os faibles" ou "mous" […] Or, outre qu'il y a de l'ingénuité à penser que des êtres supérieurs n'ont pu exister sans laisser de traces telles que des ruines, des instruments de travail, des armes, etc., il convient de remarquer qu'il subsiste des restes d’œuvres cyclopéennes, ne dénotant pas toujours, il est vrai, une haute civilisation, mais remontant à des époques assez lointaines (les cercles de Stonehenge, les énormes pierres posées en équilibre miraculeux, la cyclopéenne « pedra cansada » au Pérou, les colosses de Tiuhuanac, etc.) et qui laissent les archéologues perplexes au sujet des moyens employés, ne serait-ce que pour rassembler et transporter les matériaux nécessaires. Julius Evola, Révolte contre le moderne.

[16]. « … Les notions d’Histoire, de "progrès" et d’ "évolution" se sont trouvées, dans de nombreux cas, intimement associées, l’historicisme apparaissant souvent comme partie intégrante de l’optimisme progressiste de la philosophie des Lumières qui a caractérisé tout le XIXe siècle et a servi de toile de fond à la civilisation rationaliste, scientiste et technique. […] Cet historicisme, quand il ne masque pas une folle ébriété de naufragés, n’est évidemment que le rideau de fumée derrière lequel travaillent les forces de la subversion mondiale » Julius Evola, Les Homme au milieu des ruines.

[17]. Les élites au pouvoir ne dissimulent désormais plus rien de leurs turpitudes ni de leurs projets monstrueux, elles sont persuadées d’avoir définitivement gagné.

Sur la folie des femmes actuelles – américaines en particulier

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Sur la folie des femmes actuelles – américaines en particulier

Nicolas Bonnal

On sait ce que je pense des hommes occidentaux ; mais la parité a amené au pouvoir des femmes toutes plus folles et dangereuses les unes que les autres. Je vais me résumer sur la question. Il y a quelques années j’écrivais alors que nous guettions la troisième guerre mondiale avec Hillary Clinton :

« C’est ainsi du reste que fonctionne la démocratie en Europe bruxelloise : comme dans une nursery, avec des peuples infantiles et bien soumis, sauf la minorité machiste-populiste-raciste qui horrifie  raisonnablement les medias bien-pensants. Le féminisme devient le noyau du totalitarisme postmoderne. On retrouve comme toujours Tocqueville et son pouvoir prévoyant, tutélaire et doux, qui cherche à nous fixer dans l’enfance. »

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Sur la femme américaine je citais le compagnon de voyage de Tocqueville :

« Gustave de Beaumont écrit sur cette femme américaine isolée, abstraite et gnostique : « Sa vie est intellectuelle. Ce jeune homme et cette jeune fille si dissemblables s'unissent un jour par le mariage. Le premier, suivant le cours de ses habitudes, passe son temps à la banque ou dans son magasin ; la seconde, qui tombe dans l'isolement le jour où elle prend un époux, compare la vie réelle qui lui est échue à l'existence qu'elle avait rêvée. Comme rien dans ce monde nouveau qui s'offre à elle ne parle à son cœur, elle se nourrit de chimères, et lit des romans. Ayant peu de bonheur, elle est très religieuse, et lit des sermons. »

Plus moderne – et courageux - Emmanuel Todd donc écrivait dans Après l’Empire (NDLR : il serait temps !) :

« Le conflit entre le monde anglo-saxon et le monde arabo-musulman est profond. Et il y a pire que les prises de position féministes de Mmes Bush et Blair concernant les femmes afghanes. L'anthropologie sociale ou culturelle anglo-saxonne laisse apparaître quelques signes de dégénérescence (…) Si une science se met à distribuer des bons et des mauvais points, comment attendre de la sérénité de la part des gouvernements et des armées ? »

Todd voyait le combat du féminisme contre les restes du machisme :

« Il y a quelque chose d'inquiétant à voir une telle dimension devenir un facteur structurant des relations internationales. Ce conflit culturel a pris depuis le 11 septembre un côté bouffon et à nouveau théâtral, du genre comédie de boulevard mondialisée. D'un côté, l'Amérique, pays des femmes castratrices, dont le précédent avait dû passer devant une commission pour prouver qu'il n'avait pas couché avec une stagiaire ; de l'autre, Ben Laden, un terroriste polygame avec ses innombrables demi-frères et demi-sœurs. Nous sommes ici dans la caricature d'un monde qui disparaît. Le monde musulman n'a pas besoin des conseils de l'Amérique pour évoluer sur le plan des mœurs. »

Le russe a pris la place de l’arabe comme on sait face à l’hystérie US. Et la farce écolo-humanitaire et féministe va déclencher Armageddon.

https://www.dedefensa.org/article/le-feminisme-us-par-dela-le-rien-et-le-male

Le consultant du Pentagone James Rickards s'interroge : la troisième guerre mondiale a-t-elle commencé ?

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Le consultant du Pentagone James Rickards s'interroge: la troisième guerre mondiale a-t-elle commencé?

Par Alfredo Jalife Rahme

Source: https://noticiasholisticas.com.ar/el-consultor-del-pentag...

James Rickards - qui est passé du statut d'avocat à celui de géofinancier, et a été consultant auprès du Pentagone et de la communauté d'espionnage américaine (https://bit.ly/3Jm9GCg) - a accédé à la notoriété mondiale avec son livre Currency Wars : Shaping the Next Global Crisis (https://amzn.to/3kOCgC3). Rickards a récemment demandé : "La troisième guerre mondiale a-t-elle commencé (https://bit.ly/40bUcql)?". Il craint que la guerre en Ukraine "ne dégénère en une guerre nucléaire avec le déploiement d'armes nucléaires tactiques". Il rejette ensuite l'idée farfelue de la plupart des multimédias occidentaux - qu'il qualifie de "colportage de propagande pour l'Ukraine" - selon laquelle "la Russie lancerait une attaque nucléaire en désespoir de cause suite à l'échec de sa campagne en Ukraine" alors que "le contraire est vrai". Selon lui, "le premier pays le plus susceptible d'utiliser des armes nucléaires est les États-Unis" afin de "sauver la face et de déstabiliser la Russie une fois l'Ukraine au bord de l'effondrement".

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Il semble comique que les penseurs pertinents du monde ne prennent plus au sérieux les propagandistes multimédias de l'Occident.

Dans son titre "L'affaire du début de la Troisième Guerre mondiale (WWIII)", il note "le nombre de pays directement (sic) impliqués" par la "fourniture d'armes, d'espionnage - renseignement d'origine électromagnétique et renseignement humain - de financement, de munitions et de soldats sur les champs de bataille" comme dans le cas des "troupes de Pologne opérant comme mercenaires sous des uniformes ukrainiens".

En savoir plus: "Des opérateurs spéciaux américains et britanniques (UK) sont en Ukraine pour fournir de l'espionnage, des formations en armement et une assistance logistique". Ces "opérateurs spéciaux" sont "engagés comme contractants par la CIA et le MI6". Comme si ce qui précède ne suffisait pas, la Pologne (encore elle!) et la Lituanie "fournissent à l'Ukraine des chars Leopard sophistiqués", tandis que le Royaume-Uni "se prépare à fournir son char Challenger II le plus élaboré", et que les États-Unis fournissent des véhicules de combat Bradley et des véhicules blindés Stryker. Elle pointe notamment du doigt la fourniture par les États-Unis d'artillerie à missiles guidés à longue portée (Himars) et de batteries anti-missiles Patriot.

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La Russie n'est pas en reste avec l'armée privée du groupe Wagner, l'utilisation de drones et de chasseurs fournis par l'Iran depuis la Syrie, et "la Chine fournit un soutien financier et des technologies".

Il énumère une liste interminable de "pays désormais directement impliqués dans la guerre en Ukraine", pays dispersés sur quatre continents, tandis que les "ramifications économiques sont mondiales", ce qui le conduit à la définir comme une "guerre mondiale": "la GWG est là. On la retrouve au stade 1937" avec l'invasion généralisée de la Chine par le Japon et les "viols horribles à Nanjing".

Il s'avérerait que, contrairement ce que conte Hollywood sur Pearl Harbor dans l'anglosphère (attaque du Japon en 1941: quatre ans plus tard), la Seconde Guerre mondiale (WWII) aurait commencé avec l'invasion de la Chine par le Japon, "plutôt qu'au stade de 1941". Rickards remonte même à 1931 comme début de la Seconde Guerre mondiale avec l'invasion de la Mandchourie par le Japon. Il admet que pour l'Occident, la Seconde Guerre mondiale a "commencé" avec l'invasion de la Pologne par l'Allemagne en 1939. Deux jours plus tard, la Grande-Bretagne et la France ont déclaré la guerre à l'Allemagne. Il conclut qu'"il est plus probable qu'elle s'étende en termes de pays touchés, de sanctions financières et de guerre cinétique" et déclare de manière inquiétante que "le danger d'une escalade vers un échange nucléaire est réel et croissant".

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L'ancien conseiller allemand à la sécurité nationale, le général de brigade Erich Vad, a critiqué le fait qu'un parti, le parti des Verts, pousse Berlin à la guerre et a averti que la poursuite des livraisons d'armes à l'Ukraine pourrait conduire à un TGM nucléaire (https://bit.ly/3XN5Pm5). Il semble kafkaïen et surréaliste qu'un parti écologiste cherche à obtenir cela. Le Bulletin of the Atomic Scientists a publié que l'horloge du Jugement dernier est à 90 secondes (mégasic!) de minuit, dont les causes premières serait essentiellement la guerre en Ukraine (https://bit.ly/40ml47o).

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Vivre n'est pas nécessaire, naviguer est une nécessité !

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Vivre n'est pas nécessaire, naviguer est une nécessité !

Ernesto Milà

Source: https://info-krisis.blogspot.com/2018/09/365-quejios-151-vivir-no-es-necesario.html

Je me plains toujours que nous ne voyageons pas assez et que nombreux sont ceux qui tentent de reconstruire le mode de vie de leur propre pays au cours de leurs rares voyages. J'ai vécu en Bolivie avec des Italiens. Nous étions un groupe sympathique de Français, d'Italiens et d'un Espagnol, moi. Les Italiens insistaient chaque jour pour manger des pâtes, des pâtes, rien que des pâtes et toujours des pâtes. Un jour, alors que je leur reprochais que ce régime était trop monotone, ils ont introduit une variante : l'antipasto, c'est-à-dire ce qui précède les pâtes... une simple salade insipide et sans grand éclat. Or à La Paz, il y avait une excellente viande (bien que mal coupée) et des plats absolument délicieux (à commencer par le "pique macho" ou les "salteñas"). La même chose m'était arrivée avec les mêmes entreprises dans différentes parties du monde. Au Venezuela, par exemple, la seule chose que mes compagnons de voyage acceptaient était de manger une grande variété de fruits tropicaux pour le dessert. Je ne me plains pas de cela, que je considère comme un souvenir du temps où la camaraderie était vécue avec une intensité que je n'avais jamais connue auparavant (comme si le risque augmentait la fraternité entre égaux), mais du fait que maintenant, lorsque je ne voyage que pour le plaisir de faire connaissance, je rencontre les mêmes attitudes.

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Pompée, nous dit Plutarque, a donné un slogan à ses marins lorsqu'ils hésitaient à mettre le cap sur Rome à cause de la tempête : "Navigare necesse est, vivere non est necesse", une phrase qui peut avoir quelques variantes mais qui se traduit toujours par "Naviguer est une nécessité, vivre n'est pas nécessaire". Vivre peut être synonyme de végéter. La voile est synonyme de connaissance du monde. Le monde - même si nous le réduisons au monde digne d'être connu - est grand, riche et diversifié. Il ne s'agit pas de "multiculturalisme", auquel un "noble voyageur" peut aspirer, car, en fin de compte, il ne s'agit pas d'adopter une forme de "relativisme" (indiquant qu'il n'y a pas de culture supérieure à une autre) et d'égalitarisme (indiquant que toutes les cultures sont égales), mais une manière de confirmer ses propres racines.

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Lorsque je voyage, je me souviens que je suis un fils de la péninsule ibérique, d'un État qui s'appelle aujourd'hui le Royaume d'Espagne, hier il s'appelait la Couronne d'Aragon et avant cela Hispaniae Gotorum et même avant cela Hispaniae et bien avant cela Iberia, le pays du grand fleuve, l'Ebero (l'Ebre). Lorsque je voyage, je me rappelle que j'appartiens à la culture gréco-latine, que je suis le fils et l'héritier d'une longue tradition culturelle présente dans toute l'Europe et que dans chaque pays, dans chaque région, elle revêt des caractères différents. Du centre de Lisbonne à la tour Belém, il y a un monument érigé à l'époque de l'Estado Novo en l'honneur des bandeirantes (équivalent de nos conquérants). Face à l'Atlantique, c'est l'un des monuments les plus puissants que je connaisse, et il synthétise les valeurs de notre race (ou va-t-il désormais s'avérer que la race ne peut être mentionnée ?). C'est une incitation au voyage, une invitation à abandonner notre vie sédentaire, à prendre notre équipement et à partir sur n'importe quel itinéraire. Il rappelle qu'un beau jour, après la Reconquête, les peuples ibériques ont pris la mer. Le Portugal est allé plus loin que quiconque et a été clair, dès le premier instant, sur sa vocation maritime.  

La phrase de Plutarque, attribuée à Gnaeus Pompée, serait probablement restée le patrimoine des latinistes si Gabriele D'Anunzio - "il poeta" - ne l'avait récupérée en 1919 pour une entreprise héroïque : la conquête de Fiume, et si Mussolini n'avait intitulé ainsi son célèbre article dans Il Popolo d'Italia du 1er juin 1920. Dans les deux cas, elle a été prise pour indiquer le mépris des petits besoins quotidiens et l'exaltation des grands idéaux et des modes de vie héroïques. Caetano Veloso et Pessoa, puisque nous sommes au Portugal, l'ont également fait leur.

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Interviewé par la télévision portugaise, M. Pérez Reverte a déclaré hier qu'il ressentait la nostalgie des années 30, lorsque les gens croyaient en ce qu'ils défendaient. Il a cité des communistes, des fascistes et des nationaux-socialistes, à tort ou à raison, qui croyaient qu'il était possible d'instaurer un monde nouveau dans lequel les gens ne mourraient ni de faim ni d'ennui, mais consumaient leur vie pour un idéal. Moi aussi, je suis nostalgique de cette époque. La nostalgie est cette blessure que Jünger a évoquée en se rappelant qu'il avait vécu, ajoutant que seule la mort pouvait guérir la cicatrice. Je me soigne moi-même, en voyageant.

J'ai évoqué plus haut les "nobles voyageurs", personnages mystérieux de l'antiquité classique, on ne savait pas d'où ils venaient ni où ils allaient, mais ils se distinguaient toujours par le "style" et la valeur de leurs enseignements. Dans l'Antiquité, ils étaient synonymes d'"initiés" (un concept que l'on pourrait traduire par "ceux qui ont appris à voir le monde tel qu'il est"). Dans mon ancien blog infokrisis, vous trouverez un article sur les "nobles voyageurs". Il a été écrit en 1982, alors que je vivais encore dans la clandestinité et que j'étais rentré en Espagne pour retourner en Ibéro-Amérique : LES NOBLES VOYAGEURS D'AUTRE TEMPS. Peut-être pouvez-vous comprendre pourquoi nous avons presque tous un besoin irrépressible de voyager et pourquoi ceux d'entre nous qui ressentent ce besoin ressentent la voix de la course.

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Don Quichotte était l'un de ces "nobles voyageurs" :

"Je suis un chevalier. En tant que tel, je vivrai et mourrai si cela plaît au Très Haut. Je marche sur le chemin étroit de la chevalerie, méprisant les richesses, mais pas l'honneur. J'ai vengé des torts, redressé des torts et puni l'insolence. Je n'ai d'autre intention que celle d'être juste, et je ne cherche qu'à faire du bien au monde entier. Un homme qui pense, un homme qui agit de cette manière, mérite-t-il d'être appelé un fou ? Je demande Vos Miséricordes".

Pour lui, la voile était bien plus importante que la vie. Je me plains que dans le pays de Don Quichotte, ce style a été abandonné: soit on est un touriste, soit on vit du tourisme.