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vendredi, 23 février 2024

Traditionalistes contre globalistes: le grand chambardement planétaire

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Traditionalistes contre globalistes: le grand chambardement planétaire

par Pierre-Emile Blairon

1.

Etat des lieux

En 2020 a eu lieu un événement sans précédent dans l’histoire du monde : un groupe d’oligarques psychopathes a fomenté un coup d’État planétaire, qu’il a dénommé le Great Reset, la « grande réinitialisation » en français, une expression à l’évidence inspirée par la main-mise de la technologie informatique sur le monde que nous vivons. Ce coup d’État est toujours en cours ; il trouve ses origines funestes et son but pernicieux dans un lointain passé de l’humanité, transmis de siècle en siècle, de sociétés secrètes en officines « satanistes » (terme revendiqué par ces mêmes officines et, actuellement, par ces mêmes psychopathes), de cooptation en cooptation d’individus malfaisants jusqu’à la secte maléfique qui s’est emparée de quasiment toutes les structures civilisationnelles du monde d’aujourd’hui[1]. Pourquoi cette engeance a-t-elle décidé d’intervenir à ce moment ? Parce que la fin de notre cycle, qui s’accompagne, comme tous les précédents, de nombreux troubles, d’origine humaine ou naturelle, présente une vulnérabilité que les globalistes attendent depuis bien longtemps et qu’il s’agit d’empêcher la naissance de celui qui va suivre.

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C’est amusant, ces personnages nuisibles qui semblent issus en droite ligne d’Epiméthée, le frère idiot de Prométhée, plus que de Prométhée lui-même, ont ouvert la boîte de Pandore (qui, dans la mythologie, était une jarre) répandant tous les malheurs qui vont inévitablement leur tomber sur la tête. Oui, l’existence des racailles en col blanc qui dirigent le monde procède de cette filiation mythologique dont ils se réclament.

En effet, par cette soudaine entrée en scène et la répression qui l’a suivie, les globalistes se sont révélés au monde et, de ce fait, ont déclenché une prise de conscience de tous ceux qui ne se sentaient pas concernés jusque là par les agissements de leurs gouvernants, valets, complices ou adeptes de la secte.

Les mondialistes avaient méticuleusement préparé leur coup depuis de longues années ; leur première tâche avait consisté à prendre le contrôle de tous les médias afin de conditionner les populations ; il faut reconnaître que cette étape décisive a parfaitement fonctionné ; les techniques d’ingénierie sociale sont très au point ; et les quelques rares esprits lucides qui n’ont pas été atteints par cette épidémie de crétinisation ont regardé avec effarement les masses se plier sans broncher à toutes les absurdes injonctions qui leur étaient lancées afin de tester leur degré de soumission.

En quelques mois, toutes les valeurs qui constituaient le socle même des sociétés civilisées depuis des siècles ont disparu ; en moins de quatre ans, ce qu’on a appelé l’Occident s’est effondré sur tous les plans: spirituel, économique, diplomatique, technologique, culturel, intellectuel, sapientiel, mémoriel...

L’infime minorité qui a su conserver son esprit critique a pu se relever, se regrouper et entamer une résistance courageuse avec ses faibles moyens. Des personnes venues de tous horizons, qui ne se côtoyaient pas auparavant, se sont reconnues comme faisant partie d’une même communauté, sentiment accru du fait qu’elles sont passées par les mêmes épreuves, surtout lors de la troisième offensive lancée contre les peuples, celle d’une pseudo-vaccination mortifère, après l’entreprise de conditionnement planétaire des populations - de leur lobotomisation - et après la fabrication du coronatralalavirus en Chine et sa diffusion.

Les clivages artificiels économiques (de classe) ou politiques (gauche-droite) laissent place désormais à une reconfiguration des archétypes sociaux avec d’un côté, les individus conformistes qui ont été conditionnés par l’ingénierie sociale (les plus nombreux) adhérant par défaut - de cerveau - au camp mondialiste ou, pour les autres, plus éveillés mais en minorité, rejoignant le camp traditionaliste.

Mais nous verrons que ces nouveaux résistants n’ont pas le profil attendu de gens passéistes qui s’accrochent à leurs privilèges, à leur confort ou à une idéologie conservatrice ; ceux-ci rejoignant le camp mondialiste sans se poser de questions. Les cartes ont été rebattues avec l’accélération et la multiplication d’événements significatifs qui ont divisé le monde selon des critères inattendus.

En voici quelques exemples.

- La guerre déclenchée par les Occidentistes [2] en Ukraine a, contrairement aux espérances des Américains, de l’OTAN et de leur entité vassale, l’Union Européenne, renforcé ces dissidents occidentaux qui se sont rapprochés de la Russie, laquelle brandit sans complexe et avec fermeté le flambeau des valeurs pérennes indo-européennes de nos origines communes.

 - La création de l’alliance des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ouvre une alternative à l’hégémonie planétaire américaine ; la Russie, bien loin de succomber économiquement face aux sanctions occidentales, s’est, au contraire, consolidée sur le plan économique, déclenchant même un marasme sans précédent dans beaucoup d’Etats européens (dont la France).

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- La récente entrevue du journaliste-vedette américain Tucker Carlson avec Vladimir Poutine, qui a pu enfin exposer le point de vue de la Russie sur la guerre en Ukraine, a déclenché un tsunami médiatique et une vague de sympathie pour le dirigeant russe à laquelle ne s’attendaient pas les globalistes.

 - Les Etats-Unis - « dirigés » par un vieillard sénile compromis, en compagnie de son fils, dans d’innombrables affaires douteuses - sont en complète déliquescence, à tel point que de nombreux Etats songent à faire sécession.

 - Autre théâtre de troubles internationaux, le massacre en cours perpétrée par Israël sur la  population palestinienne ne peut, à terme, que fragiliser l’état sioniste et ses alliés, Israël constituant l’un des trois principaux composants du bloc occidental avec les Etats-Unis et l’Union européenne.

 - Les Africains commencent à se réveiller et chassent les Français (dont c’était la « chasse gardée », la Françafrique), à cause de l’ignorance, de la bêtise, de la vanité et de la maladresse d’Emmanuel Macron ; la France est brusquement remplacée par la Chine et la Russie.

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- Enfin, la fronde des paysans européens contre le projet sournois de l’Union européenne visant à les éradiquer (fronde toujours en cours à l’heure où nous publions) a radicalisé les franges les plus traditionnelles de la population qui semblent décidées à ne plus se laisser manipuler.

C’est ainsi que se dessine lentement un monde bipolaire (à défaut, pour l’instant, d’être multipolaire) à la fois sur le plan économique mais aussi sociétal, les BRICS, composés essentiellement de très anciennes civilisations traditionnelles, solidement structurées par des valeurs ancestrales, refusant unanimement les errances d’un Occident déboussolé et suicidaire.

Quelles sont les caractéristiques de chacun des deux blocs ainsi constitués ?

 2.

Le camp traditionaliste

Le terme de « tradition » vient du latin  traditio, action de transmettre et du verbe tradere  : transmettre ; on confond souvent les traditionalistes avec les conservateurs ; le latin précise bien qu’il y a une action qui est requise ; la tradition n’est donc pas un simple « retour au passé », un concept figé, contrairement au mot « conservation » qui suppose une préservation, certes, mais aussi le « maintien d’un statu quo », selon le Larousse. C’est exactement la différence que décrit l’adage russe : « Le passé n’est pas un port, c’est un phare ». c’est-à-dire ce qui éclaire notre présent pour envisager notre avenir.

Il faut toujours remonter à la source pour comprendre le présent et tenter de deviner le futur. Remonter à la source, c’est prendre de la hauteur, l’eau coule toujours du haut vers le bas ; l’eau qui sourd de la source est un renouvellement constant, comme une fontaine de Jouvence.

Nos ancêtres avaient observé la nature et les astres et en avaient conclu que le temps était cyclique et que le processus pérenne « naissance-vie-mort » n’avait ni début ni fin. Les anciennes civilisations indo-européennes indiennes, grecques et iraniennes avaient partagé les grandes périodes de ce temps cyclique en quatre âges représentés par des métaux qui allaient du plus précieux au plus vil (or, argent, bronze et fer), l’or étant incorruptible et le fer se décomposant en rouille jusqu’à disparaître avec la fin du cycle avant qu’en renaisse un nouveau. L’Âge d’or représentant le plus haut sommet d’une civilisation, chacun des citoyens vivait selon les préceptes d’une spiritualité raffinée, productrice de valeurs admirables, aristocratiques et chevaleresques qui structuraient une société policée et enracinée au sol qui lui avait été dédié, ces vertus s’émoussant au fil du temps et des âges jusqu’au déclin de l’Âge de fer qui voit la totale décomposition de cette société par l’inversion de ses valeurs, l’abêtissement et l’ensauvagement de l’humanité et le règne du matérialisme le plus abject.

Nous sommes à la fin de ce dernier âge et l’on peut constater les méfaits qui l’accompagnent inévitablement et inexorablement dans la vie de tous les jours.

Une certaine catégorie d’hommes et de femmes (que Julius Evola appelle « les êtres différenciés ») se consacre, au fil des siècles et des générations, à la transmission et à la maintenance des valeurs de l’Âge d’or qui devraient être les valeurs naturelles et spirituelles de l’humanité si elles n’avaient pas été détournées. La réactivation de ces valeurs étant la condition indispensable à la résurgence du nouveau cycle lorsque le temps sera venu.

Le camp globaliste veut coûte que coûte empêcher cette réactivation qui, si elle est menée à bien, signifierait la fin de son hégémonie matérielle. C’est tout le combat des « êtres différenciés » dont nous parlerons en fin d’article. Toutes les actions qui visent à retarder la chute de cette modernité matérialiste constituent une production d’énergie en pure perte ; le seul combat utile consiste à préparer le grand retournement en rassemblant les bagages (les valeurs) pour franchir le gué qui mène au nouveau cycle, au nouvel Âge d’or, et en empêchant les satanistes d’interrompre le processus d’avènement du nouveau cycle.

Ce processus est expliqué dans la plupart de mes ouvrages et articles ; je ne pourrai pas ici l’expliciter plus avant. Je donne juste quelques indications qui, dans le cadre de cette intervention, permettent de comprendre les événements qui nous préoccupent actuellement, c’est-à-dire les raisons de l’offensive inattendue et brutale des forces négatives qui ont pris le pouvoir sur l’ensemble de la planète.

 3.

Le camp globaliste

Je parlerai indifféremment de mondialistes, globalistes, satanistes ou transhumanistes puisque ce sont autant de sectes nuisibles qui interfèrent, se complètent et se substituent l’une à l’autre selon les situations ou les besoins du moment, mais qui visent le même but sous des apparences quelquefois patelines et anodines : la réduction puis la mise en esclavage et/ou en robotisation de ce qui restera de la population planétaire, « l’élite » (que ces groupes s’arrogent le droit exclusif de représenter) ne se préoccupant que d’accroître sa durée de vie et son bien-être matériel au prix de bien de turpitudes et de misères infligées aux peuples sans le moindre état d’âme, ce qu’a amplement prouvé l’épisode sanitaire et ses suites tragiques.

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Nos globalistes se veulent les héritiers de la race des Titans qui, dans la mythologie grecque, ont voulu se mesurer aux dieux par la révolte de leur figure la plus emblématique qui s’appelle Prométhée, lequel est réputé avoir créé les humains ; le prométhéisme, ou le titanisme, a donné naissance au surhumanisme, qui est lui-même l’antichambre de l’actuel transhumanisme qui milite pour un « homme augmenté », équivalent du surhomme. Humanisme (domination de l’Homme sur les autres règnes), surhumanisme, transhumanisme et, but ultime : posthumanisme qui voit l’Homme transformé en robot dans un épouvantable cliquetis de ferraille...

Cette vanité, cet orgueil qui a poussé les Titans à défier les dieux s’appelle l’hubris, la démesure élevée en mode de fonctionnement de nos sociétés actuelles, la folie titanesque qui voit, par exemple, s’élever des tours toujours plus hautes au sein de mégapoles toujours plus gigantesques.

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Et ce n’est pas un hasard si l’équivalent des Titans chez les monothéistes sont les anges rebelles, et de ce fait déchus, dont le chef s’appelle évidemment Satan, dont la racine serait la même que celle de Titan, selon le chercheur Daniel E. Gershenson. La cause de la déchéance de ces « anges » est identique à celle qui a poussé Prométhée à défier les dieux : l’hubris, l’orgueil, la vanité, la volonté de se mesurer à Dieu, voire de le remplacer.

Les ancêtres de nos modernes transhumanistes sont les auteurs d’une grande manipulation, bien avant celles de la pseudo-pandémie et des pseudo-vaccins, une totale inversion des valeurs et de la logique.

Cette manipulation s’est révélée à la faveur, d’une part, des multiples inventions scientifiques qui ont jalonné la fin du 19e siècle (inventions qui ne pourront que tourner la tête des foules et les persuader qu’une ère nouvelle était en train de bouleverser leur vie, celle du progrès sans fin) et, d’autre part, à la même époque, de la parution du livre de Charles Darwin, L’Origine des espèces, qui professe que l’ancêtre de l’homme est un singe. Ces nouveaux « progressistes » en ont profité pour diriger l’humanité vers une croyance entièrement tournée vers le matérialisme et le monde artificiel qui ne pouvait qu’avantager leur ambition démesurée de contrôler la planète par ce biais, ces individus d’alors, tout comme leurs successeurs d’aujourd’hui, étant incapables de toute démarche spirituelle.

La théorie du progrès (lequel ne peut être que technique, et encore sous certaines réserves) et celle de l’évolution qui procèdent toutes deux d’un même illogisme sont des aberrations dans un monde qui, quand on observe la nature, ne peut que nous conduire à constater que tout ce qui vit sur Terre vit sous le principe traditionnel de l’involution, expliqué par Julius Evola [3], c’est-à-dire, dans un sens qui va du meilleur au pire, de la naissance à la mort et non pas le contraire [4]. Ces aberrations ont également infesté le raisonnement de l’archéologie naissante qui voit dans les ossements humains qu’elle découvre encore aujourd’hui des ancêtres de l’homme actuel alors que ce sont, dans un flux naturel qui coule en sens contraire, des restes de branches humaines dégénérées qui appartiennent vraisemblablement à des fins de cycles antérieurs au nôtre, tout comme les peuplades primitives qui sont nos contemporaines [5].

Toujours selon Evola, seule une petite minorité de personnes a conscience de cette manipulation parce que ces personnes ont conservé ce qu’il appelle « cette hérédité des origines, cet héritage qui nous vient du fond des âges qui est un héritage de lumière. […] Seul peut adhérer au mythe de l’évolutionnisme et du darwinisme l’homme chez qui parle l’autre hérédité (celle introduite à la suite d’une hybridation) car elle a réussi à se rendre suffisamment forte pour s’imposer et étouffer toute sensation de la première [6]».

Le constat d’involution est la plus grande idée révolutionnaire que l’on puisse émettre car, à partir de ce constat, tous les fondements illusoires de notre société matérialiste basés sur les notions de progrès et d’évolution s’écroulent.

4.

Qui est Laurent Alexandre ?

Le chantre du transhumanisme en France, bien connu depuis la parution de son livre en 2011, La Mort de la mort, se nomme Laurent Alexandre.

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Chirurgien-urologue, diplômé de Sciences-Po, d’HEC, de l’ENA, il vit actuellement en Belgique (histoire de ne pas payer d’impôts ?) avec sa famille, après avoir vendu son site internet Doctissimo pour 139 millions d’euros au groupe Lagardère.

Dans son livre, il nous prédit une révolution technologique notamment dans le domaine médical, si radicale que la notion même de mort sera caduque dans les quelques dizaines d’années qui viennent. Ces progrès spectaculaires tiennent, dit-il, en quatre lettres : NBIC, pour : Nanotechnologies, Biologie, Informatique, et sciences Cognitives. « Grâce à ces révolutions concomitantes de la nano-technologie et de la biologie, chaque élément de notre corps deviendra ainsi réparable, en partie ou en totalité, comme autant de pièces détachées. »

Alexandre tente, avec beaucoup de maladresse et de désinvolture – on sent bien que c’est le moindre de ses soucis – de se doter d’une morale, ou plutôt d’une philosophie, ou tout au moins d’une posture pour contrebalancer l’excessivité de ses positions matérialistes et le cynisme qui va avec. Le résultat est un naufrage, l’auteur se contredisant d’une page sur l’autre et émettant tous les poncifs en vogue. On se demande ce que vient faire ici, dans ce livre où il est question d’une révolution majeure, l’épuisant et mesquin conflit gauche-droite : « Le mouvement transhumaniste deviendra l’allié de l’Etat-providence, et défendra l’accès pour tous aux technologies bionanomédicales. Répétons-le, le transhumanisme est une idéologie de gauche très égalitariste. Ce n’est pas la défense d’une race supérieure contre les autres… » (page 247) mais, page 301 : «  L’alliance des transhumanistes et des humanistes égalitaristes de gauche pourrait conduire à la généralisation de normes administratives réductrices de libertés. » Seulement administratives ?

Page 303 : « Dans les siècles qui viennent, les souvenirs pourront être manipulés directement dans les cerveaux humains. De quoi donner un nouvel élan aux sinistres mouvements ˝conspirationnistes˝ qui contestent les vérités les plus établies, de la Shoah à la conquête de la lune, en passant par les attentats du 11 septembre. » Un nouvel élan dans plusieurs siècles ? Il faut être patient. Mais, page 309 : «  Le problème, c’est que le lobby transhumaniste est très organisé et puissant alors que l’on attend toujours qu’une contestation aux technologies NBIC s’organise. »

Page 248 : « Les transhumanistes sont fondamentalement des sociaux-démocrates et pas du tout une nouvelle extrême-droite. » (retenez bien ceci qui va nous servir dans un moment) mais, page 317 : «  Rien ne garantit qu’une humanité augmentée sera tolérante vis-à-vis des humains traditionnels. [] La possible tyrannie de la minorité transhumaniste doit être envisagée avec lucidité. ».

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Et voici une perle : en 2011, Laurent Alexandre avait « prédit » ce qui allait se passer en 2020, mais ce ne sont pas des terroristes qui sont à l’origine de cette attaque, ce sont ses amis, et il avait même prévu le pseudo-vaccin qui allait suivre  : « Une attaque terroriste virale, avec par exemple une version génétiquement modifiée du SRAS, de la variole ou autre, pourrait provoquer des millions de victimes avant qu’un vaccin ne soit disponible. » Mais Alexandre nous met la puce… à l’oreille ; les transhumanistes sont prêts à tout pour arriver à leur fin : « La hantise de la mort chez beaucoup des transhumanistes pourrait bien les conduire à accélérer l’histoire technologique, quitte à utiliser la force ».

C’est ce qu’ils ont déjà commencé à faire ; la tactique des globalistes consiste à conditionner les populations aux abominations qu’ils ont préparées pour elles, tout en laissant croire qu’il ne s’agit que d’une fatalité contre laquelle personne ne peut rien, et sûrement pas eux.

Le grand chambardement dont il est question dans le titre de cet article ne fait pas seulement référence à la création des BRICS, il est aussi européen, mais surtout français parce qu’il concerne notre classe politique qui ne réagit pas du tout comme nous étions en droit de l’attendre.

5.

La trahison des droites populaires

Georgia Meloni n’est pas le seul dirigeant européen à avoir trahi ses électeurs, mais elle a été la première à l’avoir fait avec une telle rapidité et un tel dédain de ses électeurs et elle est encore actuellement le modèle des deux courants principaux de la droite populaire française : RN et Reconquête qui, désormais, ne se distinguent pratiquement plus : Marion Maréchal a annoncé récemment son intention de rejoindre le groupe de Meloni au Parlement européen si elle est élue et nous allons voir que les deux partis cochent toutes les cases du politiquement correct sous la houlette de l’Union européenne.

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En décembre 2023, Georgia Meloni, en reniant ses promesses électorales et surtout celle concernant l’arrêt de l’immigration pour laquelle elle a été élue, a décidé d’accueillir légalement 452.000 travailleurs étrangers en Italie (en plus des clandestins qui débarquent à flots à Lampedusa) pour combler les prétendus déficits en main-d’œuvre de l’agriculture, de la pêche et de la restauration ; situation similaire à celle de la France : si les ouvriers et employés étaient bien payés et si les indépendants ne succombaient pas sous les charges, les mondialistes n’auraient pas besoin d’appeler au secours des migrants pour les traiter en esclaves ; les secteurs concernés apprécieront, surtout les paysans [7].

Tout comme les Fratelli d’Italia (le parti de Meloni), RN et Reconquête ont coché et cochent encore  toutes les cases du politiquement correct de l’Union européenne :

 - Pendant la crise sanitaire, les deux partis français étaient favorables à la « masquarade », au confinement et à l’injection des pseudo-vaccins.

- Les deux partis ont pris position pour l’Otan lors de la guerre que cette organisation a initiée en Ukraine contre la Russie.

- les deux partis se sont rangés derrière Israël pour dénoncer l’agression du Hamas contre Israël et, du même coup, soutenir le massacre en cours des Palestiniens par les sionistes.

 - L’immigration devrait encore être le cheval de bataille des deux partis puisqu’ils sont mandatés par le peuple pour l’arrêter même si, à l’arrivée aux affaires de l’un des deux, il n’aurait strictement aucun pouvoir, - la reculade de Meloni l’a prouvé - puisque tous les organismes satellites de l’Union européenne ayant force de loi sur ce sujet sont pleinement favorables à une invasion migratoire sans limite. Rappelons cependant que Marine Le Pen n’a pas attendu les élections pour donner des gages de soumission à l’Europe (alors qu’on ne lui demandait rien) puisque, au début de ce mois de février, elle a « mis en garde » le parti dit « d’extrême-droite » allemand, l’AFD, sur son projet d’organiser la remigration des étrangers non-européens contre lequel elle est vent debout ( par souci électoral?)

Nous en serions là de ces « droites populaires » acquises à presque toutes les dérives mondialistes si le RN, jamais en retard d’un asservissement, n’avait pas poussé le bouchon beaucoup plus loin !

6.

Laurent Alexandre : coucou, le revoilou ! Il joue au gourou ! chez Bardella !

Oui, ce personnage, d’apparence qui ne peut pas être qualifiée de guillerette, se trouve désormais être l’un des principaux conseillers du RN, propulsé à cette fonction par Marine Le Pen et Jordan Bardella ; rappelons ce qu’écrivait Laurent Alexandre dans son ouvrage La mort de la mort, p. 248 : « Les transhumanistes sont fondamentalement des sociaux-démocrates et pas du tout une nouvelle extrême-droite. »

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Son ralliement à « l’extrême-droite » nous fait penser à la position de l’éminence grise qui se tenait derrière l’élection de chacun de nos présidents depuis des décennies, je veux parler de Jacques Attali (celui qui rêve de voir disparaître les personnes âgées de plus de 65 ans parce qu’elles sont « improductives »), personnage pour lequel Alexandre a la plus grande sympathie [8] et qu’il rêve peut-être de remplacer. Et quoi de plus facile à faire avec le RN quand on sait avec quel empressement les dirigeants de ce parti saisissent n’importe quelle occasion de s’immiscer dans la cour fermée des lanceurs de fatwa du politiquement correct pour tenter d’être épargnés de leurs traits redoutables.

Le philosophe Gaspard Koenig [9] a publié dans le journal Les Echos du 11 octobre 2023 un article au sujet de cette marotte inattendue de Marine Le Pen et Jordan Bardella sous le titre : Pourquoi l’extrême-droite est devenue technophile ?

« Le transhumanisme a trouvé un écho très favorable dans les milieux d'extrême droite, satisfait de voir se dessiner une humanité homogénéisée, faite de clones hyperconnectés dressés dans le culte de la performance, regrette Gaspard Koenig. Les masques tombent : le transhumanisme est un antihumanisme. Qui, parmi la classe politique, parle aujourd'hui de colonisation du cosmos, de sélection embryonnaire, d'Homo deus ou d'IA forte (« l'autre grand remplacement ») ? Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, qui se fait remarquer depuis un an par sa technophilie galopante et qui vante avec candeur les progrès des NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives) en déplorant les ardeurs régulatrices de l'Europe. Il se fait ainsi l'écho fidèle de Laurent Alexandre , l'importateur zélé des rêves de la Silicon Valley, qui parle aux politiques de tous bords et semble avoir trouvé oreille attentive. »

Cet engouement du RN pour le transhumanisme ne date pas d’hier, déjà, en 2020, le journal L’Opinion s’en faisait l’écho sous le titre : Laurent Alexandre, le docteur qui phosphore avec la droite radicale[10] : « Son allure sage, chemise à rayures et lunettes invisibles, est trompeuse : Laurent Alexandre est le showman qui parle de repousser les limites de la mort. Marine Le Pen l’écoute. Elle a invité l’ancien chirurgien-urologue à sa rentrée politique à Fréjus, en septembre , quitte à dérouter un public militant peu porté sur le transhumanisme. Qu’importe, la patronne du RN sort ravie de l’amphithéâtre : la preuve que son parti « réfléchit » ! Quoi de mieux qu’un futurologue médiatique pour dépoussiérer un meeting ronronnant ? « Je les perturbe », rigole l’intéressé auprès de l’Opinion. »

Yuval-Harari-Homo-deus.jpgUn article du Monde du 10 février 2023 relate que Jordan Bardella a été fortement impressionné par le livre Homo deus, une brève histoire du futur de Yuval Harari, le principal théoricien des sectes mondialistes et transhumanistes.

Enfin, pour couronner le tout, Laurent Alexandre a été invité à participer à un débat avec le philosophe Olivier Rey le 28 juin 2023 sur le thème de « L’irruption de l’IA (intelligence artificielle) : un bouleversement sous-estimé pour nos sociétés » lors du colloque de la Fondation ID intitulé « Relever le défi de l’IA en Europe » présenté par le jeune député RN de l’Hérault Aurélien Lopez-Liguori, président du groupe d’études de l’Assemblée nationale consacré à la souveraineté numérique [11].

Eliezer Yudkowsky, l'un des experts de cette nouvelle science met en garde le monde, dans le Guardian du 17 février 2024 contre les dangers de l'intelligence artificielle [12]. Et le magazine Geo rapporte ainsi l’entretien: « Selon lui, l’IA pourrait nous mener à notre perte. Pour détruire l’humanité toute entière... Elle n’aurait besoin que de quelques années. "Si vous me mettez au pied du mur, si vous m’obligez à faire des probabilités, [je peux vous dire que] j’ai le sentiment que notre calendrier actuel ressemble plus à cinq ans qu’à cinquante ans, a-t-il confié au quotidien. Cela pourrait mettre deux ans, cela pourrait en mettre dix."

En bref, Yudkowsky prévient le monde qu’il serait très dangereux de laisser n’importe quel apprenti-sorcier farfelu s’occuper d’I.A car les conséquences pourraient être très graves.

Disons-le clairement: cette dérive des droites populaires est consternante et gravissime, dérive qui s’effectue dans l’indifférence ou l’ignorance des militants et électeurs de ces mêmes droites, dont les espérances légitimes pour un retour aux valeurs saines qui ont fondé nos sociétés traditionnelles européennes sont entièrement bafouées.

Nous aurions pu espérer au moins que les théoriciens des milieux identitaires et traditionalistes auraient promptement et vivement réagi à ces dévoiements. Il semble bien que ce soit tout le contraire; ces structures quelquefois vieilles de plus de 50 ans sont restés cantonnées dans leur microcosme intellectuel parisien, dans leur attachement désuet au concept surhumaniste qu’elles n’ont pas vu bifurquer vers le transhumanisme; ces mêmes « élites » qui, tout au long de ces cinquante années, n’ont jamais pu prendre le moindre pouvoir effectif sur le plan spirituel, culturel, idéologique, politique, métapolitique, économique, etc., tous détenus par la gauche, l’extrême-gauche et les mondialistes d’une manière générale, auraient, paradoxalement (?), retrouvé un nouveau souffle en se ralliant aux structures mondialistes et ainsi favorisé le dérapage globaliste de ces droites renégates si l’on en croit l’étude de Périne Schir, rapportée par Marine Turchi dans Médiapart du 18 déc 2023  sous le titre : « Sous la présidence Bardella, la Nouvelle Droite retrouve un rôle de premier plan au RN » :

1652089042567.jpg« Chercheuse à l’université George-Washington, Périne Schir (photo) démontre l’influence que retrouvent au Rassemblement national deux cercles radicaux : la Nouvelle Droite sur l’idéologie, la « GUD Connection » sur les finances. Tout en partageant les mêmes connexions avec l’extrême droite italienne.

Sous la présidence de Jordan Bardella, deux réseaux radicaux ont retrouvé une place de premier plan au Rassemblement national (RN) : la Nouvelle Droite et la « GUD Connection ». Et ces cercles, qui bénéficient de connexions étroites avec l’extrême droite italienne, pourraient aider le nouveau président du RN à se rapprocher de la première ministre italienne, Giorgia Meloni. »

La boucle est bouclée.

7.

Les êtres différenciés

On comprend mieux l’expression du visionnaire Julius Evola, « les êtres différenciés », ceux qui sont chargés de faire repartir la roue du nouveau cycle depuis l’offensive, en 2020, des sectes globalistes.

En effet, on pouvait prévoir que ces êtres différenciés surgissent des habituels cercles d’une vieille droite nationale qui ne semblait pas très éloignée du concept traditionnel.

Il s’est avéré que ces êtres différenciés étaient des êtres différents de ceux que l’on attendait.

Ce ne sont pas ces militants qui se disent « nationalistes » (par opposition au mondialisme) qui se sont érigés en résistants lors de ces agressions mondialistes ; ceux-ci sont restés, pour la plupart, confinés en leur demeure, comme l’ordre leur en avait été donné. Ce sont d’autres personnes, souvent issues du milieu médical qui, par leur courage et leur charisme, ont pu rassembler autour d’eux, l’embryon d’une communauté destinée à préparer l’après-fin de notre cycle.

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C’est ainsi que l’on a pu voir une librairie nationaliste être saccagée par des gauchistes qui ont rallié le grand capital (notamment celui de Big Pharma) tout comme l’ont fait les droites dites « populaires » ; c’est sans doute ce que Guillaume Faye appelait la « convergence des catastrophes » ! Et, oh surprise ! Les vitrines de cette librairie dénonçaient comme « facho » un Louis Fouché, médecin de son état, qui fut l’un des grands lanceurs d’alerte se dressant courageusement et avec talent contre la dictature sanitaire [13], un homme que ces mêmes gauchistes appellent un « covidonégationniste » ! Il se fait que Louis Fouché a, ou avait, plutôt des sympathies de gauche si l’on s’en tient encore à ce manichéisme suranné droite-gauche ; les terroristes gauchistes expliquent ainsi leur « action » dans un style qui nous a quand même fait pouffer de rire :

Malgré ses positionnements politiques, il est traité avec complaisance par une partie de celleux (sic !) qui devraient être ses ennemis, parce qu’il mobilise des références prisées à l’extrême-gauche telles qu’Alain Damasio ou Murray Bookchin dans le cadre d’une stratégie confusionniste, et parce que le mouvement antifasciste n’a pas entièrement pris la mesure de la menace continue que constitue le covidonégationnisme. Louis Fouché, comme tous ceux qui nient la gravité du Covivid-19, l’efficacité du vaccin et des masques, est un eugéniste, prêt à sacrifier les personnes les plus vulnérables à la maladie. Il est également clair que lui et ses amis sont des fascistes, et doivent désormais être traités comme tel par tou-tes les révolutionnaires. »

On peut classer aussi comme « covidonégationnistes » toutes les grandes personnalités du monde médical comme le professeur Raoult, le professeur Perronne, la généticienne Alexandra Henrion-Caude, le regretté prix Nobel Luc Montagnier, etc. qui se sont élevés contre Big pharma et la secte mondialiste.

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Dans d’autres domaines ont surgi aussi sur le devant de la scène des êtres différenciés tel l’ingénieur-physicien Philippe Guillemant (photo), lui aussi spécialiste de l’intelligence artificielle, mais qui n’en tire pas, loin de là, les mêmes conclusions que Laurent Alexandre ou que Jordan Bardella. Philippe Guillemant inclut dans ses recherches la dimension spirituelle qui fait cruellement défaut aux transhumanistes et autres chercheurs scientistes. On le voit ici en photo en compagnie de Georges Gourdin (ci-dessous), le créateur et rédacteur en chef du site Nice-Provence Info.

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Les préoccupations de son livre paru en 2021 chez Trédaniel, Le grand virage de l’humanité, rejoignent celles que nous avons exprimées en tout début de cet article et dans les paragraphes traitant du transhumanisme, avec le grand plus de son expertise en matière scientifique et notamment de science physique, et son talent de prospectiviste, tel que nous l’indique la dernière de couverture de ce même ouvrage : « Si la crise du coronavirus représente un grand tournant dans l’histoire de l’humanité, vers quel futur nous dirige-t-elle dorénavant ? D’après Philippe Guillemant, la physique peut répondre à cette question. L’avenir serait en effet déjà tracé, mais pourrait radicalement changer, comme le parcours d’un GPS, en produisant des coïncidences étranges suivies de défaillances irrationnelles. L’auteur en déduit que les événements sidérants que nous avons vécus de 2019 à 2021 sont des signes que, dans le futur, l’humanité s’est débarrassée du transhumanisme pour s’orienter vers une nouvelle destinée, construite par par un éveil de conscience à la véritable nature de l’humain. »

Je conclurai cet article comme je le fais désormais pour tous les autres, à savoir rappeler que ces forces négatives qui veulent arrêter le cours de la vie sur Terre en défiant Dieu ou les dieux ne réussiront JAMAIS à venir à bout de leur projet qui ne peut se situer que sur un plan matériel, la spiritualité qui gouverne tous les autres plans, y compris le plan matériel, leur étant inaccessible du fait même de leur origine satanique ou du pacte qu’ils auraient éventuellement conclu avec un supposé diable, dont ils se revendiquent en permanence [14].

Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1]. Voir sur ce même site mon article : Mais quelles est cette secte qui dirige le monde ?

[2]. Comme nomment les Occidentaux les anciens dissidents russes Zinoviev et Boukowski, bien placés, de par leur expérience en Union soviétique, pour prédire que l’Europe dite de Bruxelles allait devenir une dictature. Voir mon livre La Roue et le sablier, p. 202.

[3]. « Alors que l'homme moderne, jusqu'à une époque toute récente, a conçu le sens de l'histoire comme une évolution et l'a exalté comme tel, l'homme de la Tradition eut conscience d'une vérité diamétralement opposée à cette conception. Dans tous les anciens témoignages de l'humanité traditionnelle, on retrouve toujours, sous une forme ou sous une autre, l'idée d'une régression, d'une "chute" : d'états originels supérieurs, les êtres seraient descendus dans des états toujours plus conditionnés par l'élément humain, mortel et contingent. Ce processus involutif aurait pris naissance à une époque très lointaine. ». Julius Evola, Révolte contre le monde moderne.

[4]. Consulter à ce sujet sur ce même site les articles que j’ai signés : La France, laboratoire de la secte mondialiste et aussi : Evola et la Tradition primordiale : une autre vision de l’Histoire.

[5]. « Il est très significatif, d'autre part, que les populations où prédomine encore ce que l'on présume être l'état originel, primitif et barbare de l'humanité ne confirment guère l'hypothèse évolutionniste. Il s'agit de souches qui, au lieu d'évoluer, tendent à s'éteindre, ce qui prouve qu'elles sont précisément des résidus dégénérescents de cycles dont les possibilités vitales étaient épuisées, ou bien des éléments hétérogènes, des souches demeurées en arrière du courant central de l'humanité ». Julius Evola, Révolte contre le monde moderne.

[6]. Julius Evola, Révolte contre le monde moderne

[7]. https://www.youtube.com/watch?v=hKcOARkVHZs

[8]. https://www.tiktok.com/@ingridcourregesofficiel/video/7283487210056207648

[9]. Lequel n’a pas compris que le transhumanisme n’est pas un « antihumanisme » mais la suite logique de l’humanisme et du surhumanisme.

[10]. https://www.lopinion.fr/politique/laurent-alexandre-le-docteur-qui-phosphore-avec-la-droite-radicale

[11]. https://www.youtube.com/watch?v=Lf088Pj7XVA

[12]. https://www.geo.fr/sciences/ia-pourrait-terrasser-humanite-en-deux-ans-seulement-alerte-un-expert-guardian-eliezer-yudkowsky-218905

[13]. https://paris-luttes.info/attaque-de-la-librairie-vincent-17863

[14]. Voir à ce sujet sur ce même site mes articles :  La France, laboratoire de la secte mondialiste et, auparavant :  Mais quelle est cette secte qui dirige le monde ?

mercredi, 18 octobre 2023

Le 11 septembre d’Israël

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Le 11 septembre d’Israël

par Pierre-Emile Blairon

La réaction aux atrocités commises par la branche armée du Hamas, ceux que les Israéliens appellent des « animaux humains », a été immédiate et unanime pour dénoncer ces barbares.

Ce conflit lointain nous concerne, nous, Français, et nous, Européens, parce que nous accueillons tous les jours dans nos pays un nombre important de musulmans, venus souvent de pays qui soutiennent la Palestine, dont la plupart choisiront le camp palestinien par solidarité religieuse et parce que cette prise de position risque de créer davantage de troubles s’il en était besoin ; de plus, nous pouvons nous alarmer de l’éventualité que, parmi ces clandestins, ont pu s’infiltrer des djihadistes qui ont eu pour mission d’opérer des attentats sur notre sol [1].

FLN, Hamas, même combat

Je vais évoquer brièvement la différence de traitement médiatique en France, révélée par ce carnage commis par ces terroristes [2] contre d’innocents civils israéliens, les enfants n’ayant pas été épargnés par cette sauvagerie, avec celui, tout aussi cruel mais occulté, enduré par les Français d’Algérie, chrétiens, juifs ou musulmans, vieillards, femmes et enfants compris, carnage commis quotidiennement de 1954 à 1962 (et au-delà en ce qui concerne notamment les harkis, musulmans fidèles à la France) par les mêmes barbares, ou tout au moins leurs initiateurs, il y a 70 ans.

Les Français d’Algérie n’étaient pas rompus à cette époque aux techniques de manipulation des masses dont se servent actuellement tous les politiciens de tous les pays au monde selon leurs besoins et les circonstances. Israël dispose de relais importants dans le monde grâce à la diaspora juive et a naturellement activé ses réseaux médiatiques pour condamner l’agression du Hamas dont a été victime une partie du peuple israélien.

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Le terrorisme tel qu’il a été pratiqué par le Hamas et tel qu’il a été pratiqué par le FLN (Front de Libération Nationale) algérien fait aussi partie de cette technique de manipulation des masses qui s’appelle la stratégie de l’émotion; les fellaghas, ainsi nommés autrement les terroristes du FLN, s’en sont pris d’abord aux musulmans pour les contraindre par la terreur (essentiellement la torture et les mutilations du visage - nez, lèvres, oreilles - bien visibles, pour faire des exemples) à s’éloigner de la communauté des Français d’Algérie et de toutes les structures qui représentaient la France sous toutes ses formes, de telle manière à provoquer une rupture irréversible entre les deux communautés; il semble bien que c’est le même effet qui est également recherché dans cette opération en Israël.

Il est probable que si les Français d’Algérie et la grande majorité des musulmans fidèles à la France avaient su utiliser cette même stratégie de l’émotion – celle de la victime – sur le plan national et international pour contrer celle de la terreur choisie par leurs ennemis, une solution aurait pu être trouvée pour que les deux communautés puissent continuer à vivre en bonne entente dans ce qui était leur pays, aux uns et aux autres. Ce qui est actuellement le même cas de figure pour la Palestine et pour Israël.

Qu’est-ce que la stratégie de l’émotion ? Elle a été bien définie par le site internet « Penser et agir [3] » : « Il s’agit d’une technique de manipulation qui repose sur l’exploitation des émotions d’un individu ou d’un groupe dans le but de paralyser sa réflexion et éteindre son esprit critique. Le contrôle émotionnel sert à pousser une personne ou un groupe de personnes à réagir sous l’impulsion émotive plutôt que de raisonner et d’agir devant une situation. C’est un moyen pour atrophier la faculté d’analyse des individus et de la société par le biais d’émotions que l’on veille avec soin à susciter chez eux. De la sorte, on se charge d’affaiblir la capacité à cogiter de l’humain pour réduire toute son action au ressenti.

L’objectif est de s’opposer à ce que les autres se fassent leur conception propre de la réalité. Il faut les empêcher de mener des analyses critiques dénuées de toute émotivité sur les faits. C’est une technique très prisée dans les domaines où les notions de liberté de choisir, liberté de penser ou le libre arbitre posent problème. Très concrètement, c’est la politique et le marketing qui y ont très souvent recours. »

L’analogie du FLN et du Hamas ne s’arrête pas à leur commune propension à considérer que le seul moyen de rallier leur peuple à leur cause et de gagner leur guerre est de régner par la terreur, ce qui reste la seule ressource pour ceux qui n’ont pas d’autre moyen d’agir.

 L’une et l’autre de ces factions n’ont pas, ou très peu, de légitimité à représenter leur peuple.

L’Algérie- ni même son nom – n’existait pas à l’arrivée des Français; le territoire était peuplé de tribus berbères successivement envahi par les Romains, les Vandales, les Arabes, les Turcs, les Français; ses habitants furent successivement païens, chrétiens, musulmans.

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Le FLN est apparu en 1954, fort d’une idéologie curieuse faite d’un cocktail de marxisme (comme c’était la mode à l’époque) et d’islamisme (comme c’est la mode aujourd’hui), le shaker possiblement agité par la CIA (comme c’est la mode depuis que les USA existent et partout dans le monde), la CIA, comme un chien renifleur, attirée alors par la découverte en 1954 du gaz puis du pétrole saharien.

Le Hamas suit la même stratégie qui a si bien réussi au FLN; on peut ainsi constater que son fanatisme a transporté le conflit israélo-palestinien du plan territorial au plan religieux, radicalisant d’une manière dogmatique la situation et fermant ainsi la porte à tout processus de paix entre les deux factions.

Je vais maintenant poser les questions que nos médias occidentaux qui ne servent à rien, sinon à diffuser la parole de leurs maîtres, ne se posent toujours pas sur cet événement qui est pourtant de la plus haute importance. Je n’apporte pas de réponse à ces questions; ce sont les dirigeants israéliens qui y répondent; quelques-unes resteront sans réponse pendant… un certain temps.

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Première question :

D’où vient le Hamas ?

Avi Primor, importante et influente personnalité du monde culturel, politique et diplomatique israélien nous donne une piste de compréhension de cet événement qui a surpris et horrifié le monde entier le 7 octobre 2023 ; il nous dit, dans la vidéo ci-jointe : « Le Hamas, c’est le gouvernement israélien, c’est nous qui avons créé le Hamas afin de créer un poids contre le Fatah (mouvement nationaliste palestinien créé par Yasser Arafat en 1959 [4]) »

En mars 2019, Netanyahou disait ceci : « quiconque veut contrecarrer la création d’un Etat palestinien doit soutenir le renforcement du Hamas et transférer de l’argent au Hamas[5]. »

Deuxième question :

Si le Hamas est une création de l’État d’Israël, a-t-il agi de sa propre initiative pour provoquer le massacre du 7 octobre, est-il devenu incontrôlable, telle la créature de Frankenstein, et pour quelle raison , ou bien a-t-il reçu des instructions d’une puissance étatique  (qui risque fort de rester inconnue) ?

Troisième question :

L’Etat d’Israël a t-il une stratégie, un projet, ou une vision concernant ses relations avec la Palestine ?

Le Media 4-4-2 a diffusé le 11 octobre 2023 une intéressante vidéo où « le très proche conseiller de Klaus Schwab (NDLR : l’adjudant-chef de la Secte mondialiste), Yuval Harari, compare les territoires palestiniens occupés par Israël à un laboratoire de 2,5 millions de cobayes : "Pirater les gens signifie connaître les gens mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes… Et nous arrivons déjà à l’émergence des régimes de surveillance totale comme dans mon pays en Israël où nous avons un grand laboratoire de surveillance appelé "les territoires occupés" où il y a 2,5 millions de cobayes, qui montre comment surveiller et contrôler complètement une population avec très peu de soldats [6]. » Ah, tiens, voilà un indice intéressant sur le rôle de Tsahal qui, finalement, n’aurait pas besoin d’avoir un grand nombre d’effectifs.

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Netanyahou lui-même ne cache rien, dans la vidéo jointe, de sa stratégie à l’égard de la Palestine : « Ce que je veux dire, c’est une grande attaque sur les Palestiniens, jusqu’au point où ils s’imaginent que le monde s’écroule, la peur, c’est ça qui les… mais, après, le monde va dire que c’est nous, les agresseurs [7]... »

Quatrième question :

Est-il possible que ni le Mossad, ni la CIA, ni Tsahal n’aient eu la moindre information sur la gigantesque opération montée par le Hamas ?

Le Mossad est considéré comme l’un des meilleurs services de renseignements du monde, au même titre que la CIA, avec laquelle il travaille souvent de concert, les deux nations, USA et Israël, étant étroitement liées; originellement, ces liens sont d’ordre religieux, ils proviennent de la puissance du fondamentalisme de source évangéliste en Amérique, du fait que les premiers colons américains sont des pilgrims et des membres de diverses sectes religieuses, venus primitivement d’Angleterre d’où ils ont été chassés, qui ont fait de l’Amérique leur nouvelle Terre promise, destin très semblable à celui des Juifs intégristes avec lesquels ils se sont identifiés, considérant qu’ils sont les porteurs d’une mission visant à apporter la « lumière » sur le monde mais sans trop demander leur avis aux peuples sur lesquels cette « lumière » (quelquefois de source nucléaire) vient se déverser.

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L’opération du Hamas a impliqué au moins un millier de ses combattants qui ont envahi le sol israélien par la mer, la terre, le ciel (par ULM), écrasant les clôtures qui matérialisent cette séparation avec des bulldozers… on pense à une scène de Madmax...

Est-il possible qu’une telle débauche de moyens ait pu passer inaperçue alors que la quasi-totalité du système de défense israélien, très sophistiqué, est concentrée sur la frontière séparant son territoire de celui de la Palestine ?

Dans cette vidéo [8], cette jeune femme qui a été en poste sur cette frontière pendant deux ans répond à cette question en affirmant que la chose est tout à fait impossible, elle a passé des heures avec ses collègues sans quitter des yeux les caméras de surveillance, réveillée par les battements d’aile d’un oiseau, ou l’intrusion d’un cafard...

Accessoirement, on peut se demander si, lorsque l’armée israélienne s’est enfin mise en position de contrer l’opération terroriste du Hamas, elle n’a pas fait un seul prisonnier susceptible d’expliquer comment la chose a pu se produire. Elle se compose de 170.000 militaires, vient de rappeler 360.000 réservistes et, selon TF1, « concrètement, ce pays de 9,6 millions d'habitants dispose de moyens hors norme: outre son me de fer destiné à abattre les roquettes du Hamas, les forces aériennes peuvent s'appuyer sur 339 avions de combat américains. Notamment près de 200 F-16 et une cinquantaine de F-35. Auxquels s'ajoutent deux escadrons d’hélicoptères Apache, et une flotte de drones: des appareils de repérage, mais aussi des "drones-kamikazes". L'armée de terre, elle, a en sa possession environ 2200 blindés et 530 pièces d’artillerie. Côté mer, pour mettre en œuvre le blocus de la bande de Gaza, la force navale se compose de six sous-marins, 14 navires de guerre et 48 patrouilleurs »

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Le 11 septembre d’Israël

L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Guilad Erdan, a estimé que cette opération du Hamas était le 11 septembre israélien, en référence aux attentats de New-York du 11 septembre 2001, qui ont déclenché, en représailles, plusieurs guerres au Moyen-Orient (dont celle d’Irak, la deuxième) qui auraient fait au moins 4,5 millions de morts.

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Les attentats du 11 septembre 2001 ont été attribués à une organisation islamiste, Al-Qaïda, créée par la CIA lors de la première guerre d’Afghanistan pour contrer l’URSS selon Peter Dale Scott (photo) [9] : « Dans les années 1980, le directeur de la CIA, William Casey, prit des décisions cruciales dans la conduite de la guerre secrète en Afghanistan. Toutefois, celles-ci furent élaborées hors du cadre bureaucratique de l’Agence, ayant été préparées avec les directeurs des services de renseignement saoudiens – d’abord Kamal Adham puis le prince Turki ben Fayçal. Parmi ces décisions, nous pouvons citer la création d’une légion étrangère chargée d’aider les moudjahidines afghans à combattre les Soviétiques. En clair, il s’agit de la mise en place d’un réseau de soutien opérationnel connu sous le nom d’al-Qaïda depuis la fin de cette guerre entre l’URSS et l’Afghanistan. Casey mit au point les détails de ce plan avec les deux chefs des services secrets saoudiens, ainsi qu’avec le directeur de la Bank of Credit and Commerce International (BCCI), la banque pakistano-saoudienne dont Kamal Adham et Turki ben Fayçal étaient tous deux actionnaires. Ce faisant, Casey dirigeait alors une deuxième Agence, ou une CIA hors canaux, construisant avec les Saoudiens la future al-Qaïda au Pakistan, alors que la hiérarchie officielle de l’Agence à Langley “pensait que c’était imprudent”. »

                                                                                              Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1]. A l’instant même où ces lignes sont écrites, nous apprenons l’attentat islamiste dont viennent d’être victimes des enseignants à Arras en France.

[2]. C’est un mot bien pratique, utilisé ad nauseam par nos politiciens, car il permet de ne désigner personne en particulier pour ne pas « stigmatiser » ou « discriminer » telle ou telle communauté ethnique ou religieuse pourvoyeuse de voix électorales.

[3]. https://www.penser-et-agir.fr/strategie-de-l-emotion/

[4]. https://musulmansenfrance.fr/avi-primor-cest-nous-qui-avons-cree-le-hamas/

[5]. https://www.facebook.com/reel/308071611971785

[6]. https://lemediaen442.fr/le-conseiller-de-klaus-schwab-yuval-harari-en-israel-nous-avons-25-millions-de-cobayes-palestiniens-quon-controle-completement/

[7] https://vk.com/video444549918_456239784?fbclid=IwAR1P7Riydi_qHdjLcYiLPsreK_-Ix0ORyTvsUOvFOIt6oJvtuK3QOzGTnmY

[8]. https://www.facebook.com/reel/306099312161022

[9]. Peter Dale Scott : L'Etat profond américain : La finance, le pétrole, et la guerre perpétuelle [« The American Deep State: Wall Street, Big Oil, and the Attack on U.S. Democracy »], Éditions Demi-Lune, 2015

lundi, 09 octobre 2023

La France, laboratoire de la Secte mondialiste

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La France, laboratoire de la Secte mondialiste

Pierre-Emile Blairon

Transcription de l’intervention de Pierre-Emile Blairon au colloque de la Ligue du Midi, 1er octobre 2023, Villeneuve-lès-Avignon, sur le thème : Décadence et chaos.

Dans mon exposé, je vais utiliser certaines citations, la plupart de ces citations proviennent des responsables eux-mêmes des deux sectes qui prétendent diriger le monde et qui sont complices : la secte mondialiste et la secte transhumaniste, ceci pour prouver que je n’invente rien.

1. Le coup d’État planétaire de 2020 

Je ne sais pas s’il y aura des historiens sur notre planète au 22e siècle, ni même s’il y aura quelqu’un, mais s’il y en a, ils retiendront l’année 2020 comme la tentative d’un coup d’État planétaire, c’est le grand reset, comme l’appelle Klaus Schwab, qui semble être le chef, ou l’adjudant-chef, de la secte mondialiste qui a préparé ce coup d’État avec ses amis milliardaires transhumanistes. Ce grand reset est la forme qu’a pris l’accouchement d’un long processus de subversion qui éclate au grand jour ; ce bébé qui est né en 2020 – un bébé merveilleux selon ses géniteurs, puisqu’il est 2.0, et même deux fois 2.0, puisqu’il est né en 2020 ; vous savez ce que signifie ce 2.0 ; selon le dictionnaire, cette formule qualifie « une chose qui s'est totalement renouvelée, transformée, qui a connu une évolution majeure, une quasi-révolution. »

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Le représentant des transhumanistes en France, Laurent Alexandre, dans un débat face à Michel Onfray, a dit ceci : « L’Homme 1.0 est mort, l’homme 2.0 modifié par la technologie arrive. Si nous ne nous hybridons pas avec l’IA (l’intelligence artificielle), nous allons être marginalisés, et nous allons disparaître. » Ce qui veut dire que nous devons nous transformer en robots.

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Ce bébé 2.0 me rappelle celui du film Rosemary’s baby, du réalisateur Roman Polanski, dont on connaît les déboires judiciaires, un film sorti en 1968, une année hautement subversive, un film qui sonne comme le signal de départ des événements à venir ; ce bébé universel qui est né alors est bien celui de Satan.

2. Manifestations juvéniles de « satanisme »

Pour des esprits rationnels, Satan – ou le diable - n’existe peut-être pas, on peut les comprendre, cette référence paraît anachronique, faite pour faire peur aux enfants qui ne sont pas sages, comme l’histoire du Chaperon rouge et du grand méchant loup, mais il faut bien admettre que les satanistes, qui se définissent eux-mêmes comme tels, sont bien réels comme les décisions délirantes qu’ils nous imposent.

Nous allons voir que beaucoup d’actions des mondialistes sont déterminées par rapport à la numérologie, dates, chiffres, nombres symboliques, ou par rapport à d’anciennes formules magiques ; c’est le monde d’Harry Potter couplé à celui de l’Inquisition, ça semble très infantile, à la limite de la débilité, mais il ne faut pas oublier que ça nous vient des Etats-Unis, la nation qui a été fondée par les premiers pilgrims et les sectes bibliques, et ensuite continué plus ou moins gentiment par Hollywood et Walt Disney. Quand j’emploie le mot « secte » pour désigner la mouvance mondialiste, c’est avec un brin d’humour. Ces gens paraissent ridicules aux yeux de personnes ayant gardé un peu de bon sens. Par exemple, on a peine à imaginer que certains dirigeants des Etats-Unis, comme la famille Bush, ont  appartenu à un groupe plus ou moins secret, appelé Skull and Bones, crâne et os. Ne manque plus que les toiles d’araignée et les déguisements de fantômes pour évoquer Halloween, autrement dit la Samain, l’une des grandes fêtes celtes que les Américains, et même certains Européens, se sont appropriée pour en faire une réjouissance pseudo-satanico-commerciale en y exposant les enfants censés effrayer leurs parents.

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Voici quelques exemples de ces curieuses interventions de personnalités qu’on aurait crues moins superstitieuses et plus austères :

Par exemple, Christine Lagarde, qui dirige le FMI, a demandé à son auditoire, lors d’une intervention en 2014, de « penser au 7 magique » (pourquoi en 2014 ? Parce que la somme de tous les chiffres de 2014 est 7, tout bonnement), et elle a prédit 7 années prospères qui vont suivre jusqu’à 2021 » , « année ou le FMI aura quelque chose à faire », rajoute-t-elle sur un ton mystérieux. 7 années prospères peut-être pour les mondialistes et une année 2021 qu’elle espérait sans doute celle du triomphe de ses amis oligarques.

Autre exemple, Bill Gates qui a déposé un brevet concernant un « système de crypto-monnaie utilisant des données sur l’activité corporelle » (celui qui sait ce que ça veut dire est un champion), brevet numéroté : 060606, 666, « le nombre de la bête » dans l’Apocalypse de Jean ; je vous en rappelle le texte d’origine :  « À tous, petits et grands, riches et pauvres, hommes libres et esclaves, elle impose une marque sur la main droite ou sur le front. Et nul ne pourra acheter ou vendre, s’il ne porte la marque, le nom de la bête ou le chiffre de son nom. C’est le moment d’avoir du discernement : celui qui a de l’intelligence, qu’il interprète le chiffre de la bête, car c’est un chiffre d’homme : et son chiffre est six cent soixante-six. ». La marque, c’est évidemment cette volonté des mondialistes de tracer tous les humains par une puce implantée, mais nous verrons que ce nombre n’est pas que ça..

A propos de ladite « bête », Macron a eu cette phrase : « Je crois que notre génération doit savoir que la Bête de l’évènement est là, elle arrive, qu’il s’agisse du terrorisme, de cette grande pandémie ou d’autres chocs.  » C’est une technique habituelle des membres de cette élite autoproclamée : Ils décrivent ce qui va se passer en faisant croire qu'il ne s'agit pas de leur plan mais d'une "fatalité" dont ils ne sont pas responsables et même qu’ils combattraient. C’est ce que fait aussi Laurent Alexandre, le représentant en France de la secte transhumaniste qui est en complète fusion avec la secte sataniste mondialiste, quand il écrit dans son livre au titre très explicite  La Mort de la mort[1] (toujours cette obsession de devenir « immortel ») : « Rien ne garantit qu’une humanité augmentée sera tolérante vis-à-vis des humains traditionnels. La possible tyrannie de la minorité transhumaniste doit être envisagée avec lucidité. » Il écrit encore : « Avoir des millions de nanorobots médicaux dans le corps est une perspective intéressante, à condition que la sécurité informatique soit assurée. Imaginez que des bioterroristes parviennent à prendre le contrôle de ces nanorobots ! En les rendant agressifs, ils pourraient tuer d’un clic de souris des millions d’individus. Une attaque terroriste virale, avec par exemple une version génétiquement modifiée du SRAS (c’est un coronavirus), de la variole ou autre, pourrait provoquer des millions de victimes avant qu’un vaccin ne soit disponible. »

C’est très intéressant, surtout quand on sait que ce livre est paru en avril 2011 ! Donc, en 2011, Laurent Alexandre, tel un prophète, envisage l’éventualité d’une pandémie de coronavirus qui pourrait provoquer des millions de morts et il ajoute :  « avant qu’un vaccin soit disponible » !

3. Les psychopathes

Depuis l’année 2020, nous sommes entrés par la grâce de ces psychopathes, dans un monde de cauchemar que nous ne pouvions même pas imaginer. Et encore aujourd’hui, la plupart de nos concitoyens n’en ont toujours pas pris conscience. Je rappelle la définition d’un psychopathe, elle correspond exactement au caractère de ces gens : « ce syndrome caractérise des gens arrogants, très manipulateurs, insensibles, séducteurs et dominants. Ils n'ont aucun remords ou empathie. »

En France, toutes les avanies qui semblent nous tomber brusquement sur le dos dans des domaines très différents comme l’invasion migratoire préméditée, l’insécurité organisée et la justice politisée, la liquidation de nos fleurons économiques et industriels comme EDF, Alstom et bien d’autres, la totale déliquescence de nos valeurs traditionnelles, la négation de nos principes les plus évidents et naturels comme la différenciation sexuelle ou la préservation de l’innocence et de la pureté de nos enfants, l’abolition de nos frontières, la destruction méthodique de l’instruction publique et de notre système de santé, la disparition de notre qualité de vie dont personne n’ose même plus évoquer ne serait-ce que le concept, tellement c’est devenu un luxe, disparition qui conduit au saccage de nos terroirs, de nos paysages et de notre cadre de vie avec leurs nouvelles énergies soi-disant renouvelables, les diverses manipulations génétiques ou dérèglements climatiques (c’est leur nouvelle lubie – il est probable que toutes ces catastrophes dites naturelles qui se multiplient sur toute la planète actuellement ne soient pas si naturelles que ça), toutes ces épreuves que nous subissons - et la liste est loin d’être exhaustive - ne sont pourtant pas le fruit du hasard.

Il faut bien nous rendre à l’évidence : elles nous sont imposées, il s’agit d’un plan concerté.

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Nos esprits raisonnables n’ont pas mesuré l’ampleur de la catastrophe qui s’abattait sur nous. Il ne s’agit pas tant de la nocivité d’un virus qui aurait été concocté dans un laboratoire franco-chinois, mais plutôt de ce qu’il représentait comme test pour mesurer nos capacités de résistance à une manipulation somme toute grossière.

Ce qui nous a effectivement permis de découvrir le véritable désastre : la grande majorité de la population française, européenne et même planétaire est tombée dans le panneau, s’est soumise à toutes les injonctions étatiques sans avoir élevé la moindre objection ; il suffisait de faire peur aux foules.

Certains d’entre nous ont gardé un esprit critique, ceux qu’on a appelés d’abord des lanceurs d’alerte, puis ensuite des complotistes mais qui ne sont que des gens avertis  et curieux ; ces personnes lucides ont compris ceci : Les complotistes sont désignés ainsi par ceux qui organisent les complots, à savoir les comploteurs.

Victor Hugo écrivait dans Les Misérables : « Mentir, c'est la face même du démon ; Satan a deux noms : Il s'appelle Satan et il s'appelle Mensonge. »

Au début de leur prise de pouvoir, les mondialistes ont régné effectivement par le mensonge ; on se souvient des déclarations contradictoires de nos gouvernants d’un jour à l’autre, ou d’un ministre à l’autre, au début de cette période covidiste, qui nous ont fait penser qu’ils étaient incompétents ; mais non : nous avons fini par comprendre que chacune de leurs interventions et de leurs actions était parfaitement préméditée et calibrée. Ces gens maîtrisent parfaitement l’art du mensonge, de la manipulation des masses - ou de l’ingénierie sociale, pour parler un langage plus moderne.

Puis, peu à peu, ces mêmes dirigeants, un peu partout dans le monde, ont cessé de mentir, ils n’ont plus rien caché de leurs véritables intentions.

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Pourquoi sont-ils si sûrs d’eux-mêmes ? Pour deux raisons principales.

 - D’abord parce qu’ils savent qu’ils ont réussi au moins une partie de leur plan : leur emprise sur les masses. Ils peuvent affirmer les pires insanités, exposer leurs projets les plus liberticides, les populations lobotomisés n’y prêtent plus attention, comme si elles refusaient d’y croire. En fait, peu importe aux masses que ce soit vrai ou faux ; elle ne veulent tout simplement pas en entendre parler ; depuis des années, les alerteurs s’échinent à apporter les preuves de la grande manipulation ; en vain ; c’est : « Après moi, le déluge ! »

- Il faut dire aussi que ces dirigeants occidentaux, qui se considèrent comme « l’élite », sont arrogants à ce point pour une deuxième raison : c’est parce que les adjudants--chefs comme Schwab, qui les supervisent, les ont convaincus qu’ils étaient invincibles (voire immortels), parce qu’ils seraient protégés par une caste secrète de Supérieurs inconnus, selon leur jargon, qui est celui d’un occultisme de bas-astral, une caste qui actionnerait tous les rouages qui fabriquent le monde matériel, caste elle-même héritière de très anciennes officines qui ont œuvré depuis des siècles, voire des millénaires, pour prendre ce pouvoir bien terrestre qu’elles pensent avoir arraché aux instances divines. Le satanisme de nos modernes élites est à la fois puéril, archaïque et féroce ; il puise ses références dans les vieux grimoires de magie noire et s’accompagne presque toujours de perversions sexuelles comme nous l’avait montré Stanley Kubrick dans le dernier film qu’il a réalisé, Eyes wide shut, les yeux grands fermés, un titre qui caractérise bien l’attitude timorée de la masse.

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4. Les origines

Comment en sommes-nous arrivés là ? Pour comprendre un problème et tenter de le résoudre, il faut toujours retourner à ses origines.

A. Origines anciennes

Je parle de siècles et de millénaires.

Nos modernes satanistes sont les héritiers de la race des Titans qui, dans la mythologie grecque, ont voulu se mesurer aux dieux par la révolte de leur figure la plus emblématique qui s’appelle Prométhée, lequel est réputé avoir créé les humains ; le prométhéisme, ou le titanisme, a donné naissance au surhumanisme, qui est lui-même l’antichambre de l’actuel transhumanisme, qui milite pour un homme augmenté, équivalent du surhomme.

5a518500d6a89efb6b6e229d7e6f36f0.jpgCette vanité, cet orgueil qui a poussé les Titans à défier les dieux s’appelle l’hubris, la démesure élevée en mode de fonctionnement de nos sociétés actuelles, la folie titanesque ; je ne prendrai pour seul exemple de cette folie, exemple qui est caricatural,  que cette course à celui qui élèvera la plus haute tour au monde (on pense à la Tour de Babel), compétition engagée par les Bédouins richissimes du Golfe persique qui les distrait de leurs collections de Ferrari ou des courses de chameaux dont ils sont restés friands ; mais cette frénésie de constructions verticales apparue à New-York et à Chicago, à la fin du 19e siècle, hautes tours qu’on a appelées gratte-ciel – le mot gratte-ciel symbolise à merveille cette volonté de concurrencer les dieux - , cette frénésie s’est étendue à l’ensemble de la planète, si bien que les villes de culture, qui se distinguaient par une architecture enracinée, perdent leur particularité et sombrent dans l’anonymat et l’uniformité de ces terrifiantes mégapoles dont Oswald Spengler avait si bien prophétisé la sinistre emprise au début du 20e siècle, dans son livre « Le déclin de l’Occident ».

Le psychothérapeute Paul Diel dira  que « Les hommes, en tant que créatures de Prométhée, formés de boue et animés par le feu volé, réalisent la révolte du Titan et ne pourront que se pervertir. Guidés par la vanité de l’intellect révolté, fiers de leurs capacités d’invention et de leurs créations ingénieuses, les hommes s’imagineront être pareils aux dieux[2]. »

Et ce n’est pas un hasard si l’équivalent des Titans chez les monothéistes sont les anges rebelles, et de ce fait déchus, dont le chef s’appelle évidemment Satan, dont la racine serait la même que celle de Titan, selon le chercheur Daniel E. Gershenson. La cause de la déchéance de ces anges est identique à celle qui a poussé Prométhée à défier les dieux : l’hubris, l’orgueil, la vanité, la volonté de se mesurer à Dieu, voire de le remplacer.

On peut constater que paganisme et christianisme se rejoignent ici, pour une fois, au moins pour avoir un diable en commun.

B. Histoire contemporaine

Voyons maintenant rapidement quelques épisodes de l’histoire contemporaine qui ont favorisé l’émergence de la Secte.

En même temps que les gratte-ciel, sont apparues tout au long du 19e siècle quantité d’inventions scientifiques et techniques qui faisaient penser que le monde entrait dans une phase de bonheur et de prospérité matériels.

La fée électricité, le cinéma, la photographie, le télégraphe, le téléphone, la machine à vapeur, le train, l’avion… un tourbillon d’inventions techniques qui ne pourront que tourner la tête des foules et les persuader qu’une ère nouvelle était en train de bouleverser leur vie, celle du progrès sans fin.

Un autre événement, culturel cette fois, va s’insérer dans cette suite de révolutions techniques ; c’est la parution d’un livre qui va changer radicalement l’idée qu’on se faisait de l’origine de l’Homme . Jusqu’à la parution en 1859 de l’ouvrage de Darwin, L’Origine des espèces, c’était les religions du Livre, les bien nommées, qui expliquaient que c’était leur Dieu unique qui avait créé l’espèce humaine, les animaux, la terre et la nature, le cosmos dans son ensemble. Les thèses de Darwin sur l’évolution supposent que l’ancêtre de l’Homme est le singe et vont, bien sûr, à l’encontre de la doctrine créationniste des monothéistes. L’ouvrage de Darwin eut un grand succès qui perdure encore ; cette théorie de l’évolution a été à l’origine d’une autre théorie qui en découle et qui est tout aussi aberrante : celle du progrès , qui a donné naissance à ses partisans, nos chers amis les progressistes.

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On comprend pourquoi l’influence de l’Église commence alors à décliner à cette époque ; et c’est même en 1850 qu’on voit apparaître le mot : anticlérical.

A cette même période, l’Université crée les premières chaires d’Histoire, et va former de nouveaux historiens qui vont réviser leurs connaissances à l’aune de leur époque si fertile en nouveautés. Ils ont alors estimé que le Moyen-Age était une période obscurantiste, sans doute parce que c’est au Moyen-Age qu’ont été érigées les plus somptueux édifices réalisés par le génie européen : je veux parler des cathédrales ; c’est encore au Moyen-Age qu’on a vu le retour des valeurs éternelles qui ont constitué le socle spirituel indo-européen avec l’élaboration du code de chevalerie, c’est toujours au Moyen-Age que l’on a assisté à une résurgence fugace de la Tradition primordiale avec l’apparition du cycle du Graal.

Selon ces historiens, l’époque moderne débute soit en 1453 avec la chute de Constantinople, soit en 1492 avec la découverte de l'Amérique, en gros à la Renaissance, ce qui induit que la Renaissance, par un retournement sémantique inclus dans toute fin de cycle, était donc le début de la fin ; selon ce même principe, le mouvement philosophique qu’on appellera le Siècle des Lumières (entre 1715 et 1789) sera le début de l’obscurcissement de la pensée et de la disparition des valeurs traditionnelles jusqu’à l’apparition de la Révolution française qui aura été préparée par ce même mouvement rationaliste, individualiste et libéral.

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Il est probable que la Révolution française ne fut à l’origine qu’une agitation de quelques fanatiques éméchés, recrutés dans les bas-fonds et manipulés par les bourgeois issus du mouvement des Lumières, des troubles que les historiens progressistes feront passer pour une révolte populaire et qui sera le modèle de toutes les révolutions sanglantes qui lui ont succédé de par le monde. La Révolution engendrera la République française, un concept politique que nos  dirigeants contemporains aimeraient bien faire passer pour l’âme même de la France, comme si l’histoire de notre pays avait commencé à la Révolution. Certains se souviennent que nos vieux maîtres d’école nous apprenaient que nous étions Français, de souche gauloise, sous un régime momentanément républicain.

5. Evolution ou involution ?

Le principe de progrès et d’évolution qui est entré alors dans la tête et la logique de tous au point d’être considéré comme une évidence, est la plus formidable réussite de manipulation et de conditionnement des masses, avant même celle de la pseudo-pandémie et du pseudo-vaccin que nous avons vécu en direct. Mais ces notions sont d’ordre purement humain, issues de l’intelligence, ou de l’ignorance, humaine. Nous allons voir que ces théories ne sont, en fait, que des utopies, puisqu’elles ne se rattachent à aucun élément concret.

Selon Julius Evola, seule une petite minorité de personnes a conscience de cette manipulation parce que ces personnes ont conservé ce que Julius Evola appelle « cette hérédité des origines, cet héritage qui nous vient du fond des âges qui est un héritage de lumière. […] Seul peut adhérer au mythe de l’évolutionnisme et du darwinisme l’homme chez qui parle l’autre hérédité (celle introduite à la suite d’une hybridation) car elle a réussi à se rendre suffisamment forte pour s’imposer et étouffer toute sensation de la première[3] ».

Evola précise qu’il est « plus juste de dire que le singe dérive de l’homme par involution que d’affirmer que l’homme dérive du singe par évolution[4]. »

Et il rajoute dans Révolte contre le monde moderne : « Le fait qu'à la conception aristocratique d'une origine d' "en haut", d'un passé de lumière et d'esprit, se soit substituée de nos jours l'idée démocratique de l'évolutionnisme, qui fait dériver le supérieur de l'inférieur, l'homme de l'animal, la civilisation de la barbarie – correspond moins au résultat "objectif" d'une recherche scientifique consciente et libre, qu'à une des nombreuses influences que, par des voies souterraines, l'avènement dans le monde moderne des couches inférieures de l'homme sans tradition, a exercées sur le plan intellectuel, historique et biologique. »

Encore un mot à propos de cette théorie de l’évolution pour nous retrouver au cœur des événements actuels.

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Notre bon professeur Raoult, avant de s’opposer aux représentants de la pseudo-médecine, avait écrit un livre qui posait les vraies questions à propos du travail de Darwin et il en démolissait les dogmes ; le titre de son livre ne laisse aucun doute sur son contenu : Dépasser Darwin, livre paru chez Plon en 2010, qui dérangeait la presse de gauche puisque l’Express titrait sur cette parution dans le style bien tordu que nous leur connaissons : « L’étrange évolution du professeur Raoult ;  verdict : Raoult s'égare et se contredit. ». Ces braves petits journalistes se permettaient de condamner cette sommité mondiale du haut de leur ignorance, mais on comprendra mieux la perfidie de cette démarche, sachant que l’article est daté du 28 mai 2020, en plein procès stalinien du professeur Raoult. Que c’est bon de pouvoir hurler avec les loups...

Cette faculté spirituelle innée, qui permet à certains de conserver la mémoire des temps primordiaux comme le disait Evola, présente l’avantage de ne pas être vulnérable aux attaques des nouveaux Titans qui ne peuvent s’exercer que sur le plan de la technique et de la matérialité ; face à ces hommes et ces femmes différenciés, la charge transhumaniste, qui vise à s’introduire dans le corps de chaque individu pour en faire un robot ou un esclave, ne peut rien.

6. Le principe cyclique

Quelques mots sur le principe cyclique qui est à l’opposé du principe linéaire des progressistes.

Toutes les civilisations traditionnelles, dès l’apparition de l’humanité, se sont référées à l’observation de la nature pour comprendre la marche du monde. Elles en ont toutes conclu que le monde vivait sur Terre selon un principe cyclique, qui est lui-même d’essence cosmique ; tout vit et meurt et revient ; il n’y a ni début ni fin ; nos ancêtres ont établi une mesure du temps en observant le mouvement cyclique des planètes. Les heures, les jours, naissent et meurent selon la course du Soleil, de même que les saisons, les arbres fleurissent chaque année et leurs feuilles tombent à l’automne pour la plupart et, sauf intervention humaine, il fait froid en hiver et chaud en été sous nos climats dits tempérés.

On a l’illusion d’un progrès parce que celui-ci est matériel, qu’il se voit, qu’il se touche, avec lequel on vit ; ce progrès est entièrement relié à la techno-science que les hommes semblent avoir inventée comme une sorte de prothèse pour remplacer les pouvoirs naturels qu’ils possédaient dans les temps anciens, selon les mythes d’origine.

On se massacrait autrefois à coups d’épée, et maintenant, c’est à coups de canon ; le sang coule toujours à flots et ça réjouit notre secte sataniste, mais où est le progrès spirituel ?

9782253059745_1_75.jpgJean Giono qui a consacré son œuvre à vouloir comprendre le fonctionnement de la nature écrit dans Triomphe de la vie : «  Le seul mot d’ordre depuis l’ivresse de la fin du 19e siècle, c’est aller de l’avant. Tout cela est bel et bon quand on sait en premier lieu qu’aller de l’avant, c’est retourner en arrière… Constamment, vous retournez en arrière parce que c’est la loi de tout[5]. »

En réalité, nous ne retournons pas en arrière ; c’est le secret que ne pourront jamais percer ceux qui ne cessent de courir après, même si on le leur dévoile ; nous ne retournons pas en arrière, nous retournons à la source, la source de la civilisation primordiale qui est à l’origine de toutes les sociétés traditionnelles et qui est la source du savoir sur notre planète. Plus on est « moderne », donc d’apparition récente, et plus on est archaïque, déliquescent, parce que plus éloigné de l’origine, de la source, qui est un renouvellement permanent, comme une fontaine de Jouvence, puisque l’eau qui en surgit n’est jamais la même. Ceci vaut aussi pour les civilisations. l’Amérique, appelée aussi le Nouveau Monde, est en fait le plus dégénéré, car le plus loin de la source, ou pour les religions comme l’islam, qui est la dernière religion monothéiste d’importance apparue dans l’univers religieux qui est donc la plus éloignée de la spiritualité originelle.

7. Les quatre âges d’un cycle

Les anciennes sociétés indo-européennes : hindoues, grecques et iraniennes principalement, ont établi la conception d’un cycle du temps divisé en quatre âges : le plus ancien, le plus long et le plus heureux, c’est l’Age d’or, remplacé par l’Age d’argent, puis l’Age de bronze, et enfin vient l’Age de la fin du cycle appelé l’Age de fer chez les Grecs, le Kali-Yuga chez les Indous, l’Age du loup ou l’âge sombre chez les Germains, un âge dont nous vivons actuellement les derniers instants. Les cycles se suivent et se ressemblent, ils se terminent tous dans la confusion, le chaos, la décadence  et la totale inversion de toutes les valeurs vertueuses qui constituaient le socle de nos sociétés millénaires ; mais un arbre, s’il pouvait parler, se désolerait tout autant de voir ses feuilles faner, se transformer en pourriture, mais aussi en humus qui préparera l’engrais pour une nouvelle saison, pour un nouveau cycle. Pour les humains, il faut attendre l’horreur absolue (et je crois que nous n’en sommes pas loin) pour voir arriver la fin de ces désordres et l’émergence du nouveau cycle.

Cette horreur est inévitable, mais ce n’est pas une raison pour des Européens à la longue mémoire de se comporter comme des spectateurs passifs en considérant de loin, dans leur fauteuil, les événements tragiques qui vont inévitablement se dérouler ; tout changement de cycle se fait grâce à une infime minorité clairvoyante et résolue qui est en charge de préparer les bases de ce nouveau cycle et, surtout, de préserver le moyeu intangible de cette roue qu’ils sont amenés à faire repartir sous les attaques de ceux qui veulent remplacer Dieu, ou les Dieux, en l’occurrence pour notre cycle actuel, ce que j’appelle la secte mondialiste.

Juste quelques remarques sur des faits évidents mais que personne n’évoque parce que ces faits naturels vont à l’encontre de la doxa évolutionniste ; c’est pour cette raison que j’ai parlé d’aberration à propos des théories de Darwin et des progressistes.

A l’observation de la nature, nous voyons bien que tout est involution sur Terre, et non pas évolution, ce qui est l’utopie des progressistes. Tout va toujours du meilleur au pire et non pas du pire au meilleur. Notre propre vie ne se fait pas de la vieillesse à la jeunesse, ou de la mort à la naissance, mais c’est le contraire ; nous allons toujours vers la mort ; c’est d’ailleurs pour faire mentir la nature que les transhumanistes veulent supprimer la mort, un phénomène bien regrettable mais inévitable. Au solstice d’été, nous fêtons la nuit la plus courte de l’année, et donc le jour le plus long ; mais dès le lendemain du solstice, les jours commencent à raccourcir. Les civilisations et les cultures font de même : il y a une naissance, un apogée, un déclin, l’ancien monde romain, par exemple.

Je vous donne deux exemple concrets pour bien comprendre une fin de cycle.

L’exemple de la piscine : quand on saute dans une piscine, il faut attendre de toucher le fond pour donner un petit coup de talon pour remonter.

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L’exemple de la montre : je n’ai pas trouvé de meilleur exemple concret pour symboliser le concept de cyclologie. Regardez la montre que vous avez au poignet ; si elle n’est pas numérique, elle est composée de rouages, des roues dentées de  différents diamètres et de trois aiguilles représentant les heures, les minutes et les secondes, chaque aiguille étant souvent terminée par une flèche ; un grand cycle comme celui dont nous vivons la fin est lui aussi composé de petits cycles qui ont tous démarré au zénith, les trois aiguilles pointant leur flèche sur le 12, le midi, le point le plus haut du soleil, et ils termineront leurs cycles, les flèches inversées tête en bas sur le 6 ; lorsque les trois aiguilles pointent en même temps sur le 6, elles composent le 666 de l’Apocalypse, donc la fin du cycle avec une totale inversion des valeurs, l’Apocalypse est une conjonction de catastrophes naturelles ou initiées par l’humain, mais, en même temps commence la remontée vers le midi, vers le nouveau cycle, ce que la religion chrétienne appelle la Révélation.

Chacun de nous porte le début et la fin du monde à son poignet.

8. Le projet de la Secte

Quel est le projet de la secte ?

Le projet de la Secte est justement d’arrêter le cours du cycle naturel pour le remplacer par leur propre utopie en mode linéaire qui consiste à supprimer la mort par des moyens techniques, immortalité dont seraient bénéficiaires uniquement une certaine caste, la leur. Jacques Attali nous dévoile ce projet sans complexe.

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Le nom même d’Attali n’échappe pas à ce besoin maladif d’inversion dont la secte est si gourmande. On se demande s’il n’a pas fait exprès de porter ce nom. Je l’appelle Attali, le fléau de Dieu. Dans une vidéo que j’ai vue récemment, il a tout bonnement décrit le monde qu’ils sont en train de nous concocter.

Il a énoncé son discours avec un cynisme effrayant et un total manque d’empathie.

Ecoutez bien, il dit ceci :  « Il est évident que ça se terminera un jour par un gouvernement mondial, équilibré, démocratique (ben voyons !) qui mettra en place des règles, qui dominera le système financier, il y aura une monnaie mondiale. Les humains se diviseront en trois catégories : il y aura les nomades de luxe ; mais leur déracinement sera un luxe choisi et non pas une souffrance ; ils auront tous les moyens, tous les outils de la liberté, y compris la liberté génétique de devenir un autre (Je ne vois pas où est l’intérêt ? Si ce n’est de cautionner toutes ces manipulations génétiques) ; ils seront 100 à 150 millions.

A l’autre bout, il y aura 5 ou 6 milliards de nomades de misère qui seront nomades d’une ville à l’autre, d’une campagne à l’autre par nécessité, pour trouver à manger.

Et, au milieu, une classe moyenne qui vivra dans l’espérance illusoire de rejoindre les nomades de luxe et dans la terreur réelle de basculer dans l’infra-nomadisme. Ces gens regarderont la vie des nomades de luxe à la télé et se réjouiront de regarder le spectacle de la souffrance des autres, de la misère des autres, en se réjouissant de ne pas en être. ». -  Voilà le merveilleux projet de la secte mondialiste.

Cet homme doit avoir une drôle de mentalité pour penser que des gens normaux peuvent se réjouir de la misère des autres, il le dit même deux fois ; c’est l’attitude typique du manipulateur qui reporte ses propres turpitudes sur ses victimes.

Dans cette vidéo, il fait semblant d’ignorer la première des mesures que ces nouveaux maîtres veulent prendre : à savoir la réduction de la population mondiale, à moins qu’il ne considère que ces 5 ou 6 milliards d’individus infra-nomades, comme il dit, sont destinés tout simplement à mourir de faim, ce qui est implicite dans sa description.

D’autant plus qu’on se souvient qu’il avait lancé l’idée d’une euthanasie pour les plus de 65 ans qui, passé cet âge, ne servent plus à rien. Je le cite : « Dès qu’on dépasse 60-65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société, il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement plutôt qu’elle ne se détériore progressivement. C’est parfaitement clair si l’on se rappelle que les deux tiers des dépenses de santé sont concentrées sur les derniers mois de vie. L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures dans tous les cas de figure[6]. » Lui qui aura 80 ans le mois prochain ne se sent évidemment pas concerné puisqu’il se range d’emblée dans la caste des nomades de luxe qui auront toute liberté de vivre comme bon leur semble.

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9. La France, laboratoire de la secte mondialiste

Pourquoi la France serait-elle le laboratoire de la secte mondialiste ?

Parce que la France est un concentré de tout ce que l’Homme, son œuvre et la nature ont pu faire de mieux, c’était autrefois le siège de la culture, du beau, du bon et du bien, un véritable paradis.

La France occupe une place unique dans le monde par sa situation géographique, son climat, la diversité de ses terroirs et de ses peuples, son histoire, sa langue - qui fut longtemps celle des élites européennes - l’œuvre de ses ancêtres ; sa douceur de vivre représentait le paradis sur terre ; c’est pour cette raison que les satanistes ont jeté leur dévolu sur notre pays pour en faire leur pandémonium, c’est-à-dire la demeure du diable, pour remplacer celle de Dieu. Ils veulent jouir du pouvoir de saccager ce qui est beau. Il s’agit là d’un triple crime : Crime contre l’humanité, crime contre l’œuvre de l’Homme, crime contre la nature.

Le personnel politique français a été choisi depuis longtemps pour cet autre grand remplacement, par exemple, les individus formatés par la Secte, les Young leaders, nourris aux techniques de manipulation des masses comme les poulets de batterie sont nourris aux OGM ;  Macron, Edouard Philippe, Gabriel Attal et d’autres sont passés par cet apprentissage, on note même le nom de Marlène Schiappa, dont on peut se demander en vertu de quoi (sans jeu de mots) elle a figuré sur cette liste  ?

L’apparition de ces zombies de luxe avait été largement préparée par les présidents de la République française qui avaient précédé Macron, et surtout par les deux derniers, Nicolas Sarkozy et François Hollande.

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Sarkozy collectionne les diktats mondialistes :

Il a commencé par trahir le peuple français en 2005 en ne tenant aucun compte du référendum sur le Traité constitutionnel européen dont les Français ne voulaient pas à 55 % des voix. On sait que l’Europe de Bruxelles n’est qu’une courroie de transmission de l’Ordre mondial.

Le 17 décembre 2008, il a prôné le métissage obligatoire des Français. Voici ce qu’il a dit : « En relevant le défi du métissage, la France est fidèle à son histoire. D'ailleurs c'est la consanguinité qui a toujours provoqué la fin des civilisations et des sociétés. La France a toujours été au cours des siècles métissée. La France a métissé les cultures, les idées, les histoires. La France qui a su métisser ces cultures et ces histoires, en a construit, produit un discours universel parce que, elle-même, la France se sent universelle dans la diversité de ses origines. Mesdames et messieurs, c'est la dernière chance. Si le volontarisme républicain ne fonctionnait pas, il faudra alors que la République passe à des méthodes plus contraignantes encore. »

Le 16 janvier 2009, il a cette phrase qui veut tout dire : «"On ira ensemble vers ce nouvel ordre mondial, et personne, je dis bien personne, ne pourra s'y opposer."

En 2011, il fait intervenir la France en Libye, ce qui a pour effet de libérer les Africains contenus par le gouvernement libyen qui vont se répandre sur le continent européen.

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Hollande, lui, est responsable, entre autres, et c’est déjà beaucoup, de la mort de centaines de milliers de soldats russes et ukrainiens et d’un parjure de la France qu’il représentait ; il était chargé de garantir la bonne application des accords de Minsk et il a au contraire tout fait pour que ces accords ne soient pas appliqués, en avouant même que le seul but était de retarder l’application de ces accords pour donner le temps à l’Ukraine et aux Occidentaux de s’armer.

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Quant à Macron, c’est l’élu de la clique mondialiste. Schwab a dit de lui  : « Macron est celui qui doit nous emmener dans le monde d’après ». 

Macron, le 26 avril 2023, a eu cette phrase, je ne sais plus à propos de quoi, mais elle peut servir de leitmotiv à tout ce qu’il entreprend :  « On est en train d’inventer un modèle ; c’est plus dur de le réinventer quand tout n’a pas été détruit. »

Je le répète : les transhumanistes mondialistes n’arriveront jamais à leurs fins parce qu’ils sont incapables de se hisser à un niveau autre que matériel ; ils pourront toujours se déguiser en Belzébuth tant qu’ils voudront, rien n’y fera.

Je laisse à Cioran le soin de conclure avec cette phrase terrible  :  « Est-ce à cette vermine que devait aboutir une civilisation aussi délicate, aussi complexe ? Peut-être fallait-il en passer par là, par l’abjection, pour pouvoir imaginer un autre genre d’homme ? »

Merci de m’avoir écouté.                                                                            

Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1]. Laurent Alexandre, La mort de la mort, éditions JCLattès

[2]. Paul Diel, Le Symbolisme dans la mythologie grecque, Payot.

[3]. Révolte contre le monde moderne

[4]. Métaphysique du sexe, éditions l’Age d’Homme, p.18.

[5]. Le Triomphe de la Vie, page 31, éditions Grasset

[6]. Jacques Attali, L’avenir de la vie, 1981, Seghers

vendredi, 30 juin 2023

La Voie des Pères et la Voie des Dieux

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La Voie des Pères et la Voie des Dieux

Pierre-Emile Blairon

« D’une manière générale, avec l’avènement de l’humanisme et du prométhéisme, il a fallu choisir entre la liberté du souverain et celle du rebelle, et l’on a choisi la seconde ».

En une phrase, Julius Evola avait dévoilé le sort de notre humanité[1] en indiquant les causes les plus visibles du déclin que nous vivons aujourd’hui.

Un admirateur de la pensée du « philosophe au marteau[2] », Friedrich Nietzsche, serait étonné, voire scandalisé, que Julius Evola établisse un rapport de cause à effet entre le premier de ces termes : l’humanisme, et le deuxième : le prométhéisme, autrement dit le surhumain[3]. Il se consolerait cependant en se rappelant que Nietzsche disait lui-même « On n’est fécond qu’à ce prix : être riche de contradictions[4]. »

Et nous ajouterons que le même lien existe entre le terme surhumanisme et un autre, encore plus moderne, qui fait florès aujourd’hui, et dont on aimerait bien qu’il ne reste qu’à l’état d’un mot: celui de transhumanisme.

On ne peut comprendre cette filiation régressive que si l’on a su se débarrasser de la mystification darwinienne de l’évolution[5] qui pèse sur la mentalité de l’homme moderne comme un dogme incontournable. Ce rejet libérateur suppose être déjà entré dans un processus fondamentalement et authentiquement révolutionnaire, ce qu’avait expliqué, prôné et initié Julius Evola[6], qui eut cette phrase sublime et définitive :  « Le fait qu’à la conception aristocratique d’une origine d’“en haut”, d’un passé de lumière et d’esprit, se soit substituée de nos jours l’idée démocratique de l’évolutionnisme, qui fait dériver le supérieur de l’inférieur, l’homme de l’animal, la civilisation de la barbarie – correspond moins au résultat "objectif" d’une recherche scientifique consciente et libre, qu’à une des nombreuses influences que, par des voies souterraines, l’avènement dans le monde moderne des couches inférieures de l’homme sans tradition, a exercées sur le plan intellectuel, historique et biologique. »

En invoquant la réalité de l’involution, ce n’est évidemment pas Evola qui pratique l’inversion des valeurs mais bien l’écrasante majorité de nos contemporains qui ignorent que cette représentation est en accord avec l’une des caractéristiques qui définissent une fin de cycle, précisément le fait qu’aux tout derniers moments du Kali-Yuga, toutes les valeurs qui assuraient la forme d’une civilisation se trouvent complètement inversées.

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Humanisme 

Les dictionnaires s’accordent pour donner deux définitions du mot humanisme : la première désigne un mouvement philosophique, artistique et littéraire qui naquit en Italie à l’aube de la période dite de la Renaissance (XVe – XVIe siècle), qui se propagea à toute l’Europe et qui s’attacha à réveiller les valeurs transmises par l’Antiquité (concept qui resta ensuite dans le langage courant pour désigner les études consacrées à cette période : faire ses « humanités »). Il n’est pas inutile de rappeler que, pour les historiens profanes, la « Modernité » débute à la Renaissance, ce qui induit que la Renaissance, par un retournement sémantique inclus dans toute fin de cycle, était donc le début de la fin[7].

La seconde définition indique que l’humanisme est « de nos jours, toute théorie philosophique, sociale, politique, ayant pour but suprême le développement illimité de toutes les possibilités de l’homme» (Larousse)

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En ce qui concerne la première définition du mot humanisme, Julius Evola disait ceci : « On voudrait voir dans la Renaissance, sous beaucoup de ses aspects, une reprise de la civilisation antique, découverte de nouveau et réaffirmée contre le monde morne du christianisme médiéval. Il s'agit là d'un grave malentendu. La Renaissance ne reprit du monde antique que des formes décadentes et non celles des origines, pénétrées d'éléments sacrés et supra-personnels, ou les reprit en négligeant complètement ces éléments et en utilisant l'héritage antique dans une direction tout à fait différente. Dans la Renaissance, en réalité, la « paganité » servit essentiellement à développer la simple affirmation de l'Homme, à fomenter une exaltation de l'individu qui s'enivre des productions d'un art, d'une érudition et d'une spéculation dénuées de tout élément transcendant et métaphysique[8]. »

Et nous ne serons pas surpris que Julius Evola ait préféré voir dans le Moyen-Âge cette « Renaissance » qui pouvait constituer, à notre humble avis, une résurgence miraculeuse, éphémère sûrement, de la Tradition primordiale, notamment avec le cycle du Graal.

« Si, depuis la fin du monde antique », dit-il, « il y eut une civilisation qui mérita le nom de Renaissance, ce fut bien celle du Moyen-Âge. Dans son objectivité, dans son « virilisme », dans sa structure hiérarchique, dans sa superbe élémentarité anti-humaniste, si souvent pénétrée de sacré, le Moyen-Âge fut comme une nouvelle flambée de l'esprit de la civilisation, universelle et une, des origines[9]. »

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Nous dirons que Julius Evola pouvait, en revanche, être en accord avec la deuxième définition ; il semble que les rédacteurs des divers dictionnaires qui ont, à la quasi-unanimité, adopté son libellé, n’aient pas perçu les nombreuses conséquences qu’elle pouvait entraîner, spécialement à notre époque où, par un effet naturel, certains individus favorisés commençant à sentir les prémisses du nouveau cycle, comprennent que l’humain s’est attribué une place au sein de l’univers qui, loin de correspondre à celle que lui a assignée la divinité, n’est que l’expression arrogante de son orgueil. 

La tâche principale du prochain cycle que nous devons préparer consistera à remettre l’Homme à sa place. Les Européens traînent avec eux le boulet fruste et brutal de leurs origines supposées dont la doxa évolutionniste a accrédité l’histoire. Julius Evola, qui disait que de l’inférieur ne peut naître le supérieur, ne s’y trompait pas. Nos ancêtres européens de l’Âge d’Or avaient parfaitement conscience d’être intégrés à l’univers cosmique, d’en être à la fois les conducteurs, les protecteurs et les producteurs, les trois fonctions qui régissaient leur monde. Les hommes étaient l’élément régulateur, équilibrant, de ce que les monothéistes ont ensuite dénommé la « création » ; ils n’étaient ni prédateurs ni déprédateurs des autres règnes, animal, végétal, minéral. À l’Homme, missionné par la divinité, incombait la responsabilité de la parfaite harmonie du monde.

ob_9c2eaa_avt-rene-guenon-6902.jpegNous conclurons ce paragraphe consacré à l’interprétation de ce concept d’humanisme avec René Guénon qui, dans La Crise du monde moderne, rassemble ses deux volets évoqués plus haut : « Il y a un mot qui fut mis en honneur à la Renaissance, et qui résumait par avance tout le programme de la civilisation moderne : ce mot est celui d’˝humanisme˝. Il s’agissait en effet de tout réduire à des proportions purement humaines, de faire abstraction de tout principe d’ordre supérieur, et, pourrait-on dire symboliquement, de se détourner du ciel sous prétexte de conquérir la terre. »

Surhumanisme

Ce mot, surhumanisme, est souvent associé à deux autres: prométhéisme et titanisme, tous deux issus de la mythologie grecque. Nietzsche se contentait d’appeler de ses vœux le surhomme ou le surhumain, mais on retrouve, à l’origine, le terme de « surhumanisme » sous la plume d’un écrivain nommé Gabriel-Rey pour titrer son livre : Humanisme et surhumanisme  paru en 1951; selon cet auteur, le surhumanisme était le contraire de l’humanisme. Le terme sera repris ensuite en France par Giorgio Locchi et Guillaume Faye pour prôner, chez ce dernier, un archéofuturisme largement influencé par la technoscience.

Evola écrivait dans L’Arc et la Massue : « Par « humanisme », nous entendons une vision globale tout entière centrée sur l’homme, sur la condition humaine, ce qui est humain devenant alors l’objet d’un culte, pour ne pas dire d’un véritable fétichisme. » et il faisait un peu plus loin le lien entre humanisme d’une part et prométhéisme ou titanisme d’autre part sans employer, lui non plus, le terme de surhumanisme : « Le prototype de l’esprit humain avec toute sa "noblesse", on le découvre chez le rebelle qui s’est révolté contre les forces supérieures, chez le Titan : Prométhée. »

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Titanisme

Dans la mythologie grecque, les Titans constitue une race originelle, archaïque, apparue avant même les dieux olympiens (ainsi appelés en raison de leur demeure, le mont Olympe) ; les Titans sont étroitement liés à l’espèce humaine quelque soit l’origine de celle-ci ; dans un cas, les deux races sont créées par Gaïa, la Terre, (pour les hommes, issus de la Terre, c’est le mythe de l’autotochnie), dans l’autre, les humains sont créés par Prométhée, un Titan.

Prométhée est l’inventeur de l’humanisme (que certains confondent avec l’amour de son prochain, et même de son lointain, de l’humanité en général) et, à ce titre, le précurseur de la passion et de la mission du Christ, d’une part, mais aussi, d’autre part, considérant l’Homme comme maître des autres règnes cosmiques, la référence et l’alibi des folies matérialistes de notre monde actuel, ce que les philosophes appellent l’hubris, la démesure élevée en mode de fonctionnement de nos sociétés actuelles, la folie titanesque ; nous ne prendrons pour seul exemple, caricatural, de cette folie que celui de cette course à celui qui élèvera la plus haute tour au monde (on pense à la Tour de Babel), compétition engagée par les Bédouins milliardaires qui les distrait des courses de chameaux dont ils sont friands ; mais cette frénésie de construction verticale s’étend à l’ensemble de la planète, si bien que les villes de culture qui se distinguaient par une architecture enracinée perdent leur spécificité et sombrent dans l’anonymat et l’uniformité de ces terrifiantes mégapoles dont Oswald Spengler avait si bien prophétisé la sinistre emprise.

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Mais nous n’oublions pas pour autant le naufrage du plus grand bateau de l’époque, le Titanic, si bien nommé, coulé par un blanc destroyer venu d’Hyperborée, un iceberg, avertissement très symbolique donné par les divinités au tout début du XXe siècle[10].

Julius Evola est le penseur européen qui a le mieux compris dans quel abîme allait nous entraîner l’initiative malheureuse de Prométhée car, en effet, et nous pouvons le vérifier de nos jours, toute l’histoire de la pensée religieuse en Occident depuis Prométhée nous a conduit à la pitoyable religion des « Droits de l’homme » (qui a succédé à un christianisme gauchisé et laïcisé), elle-même remplacée par la religion scientiste de l’évolution darwinienne, à travers un processus transformiste qui, partant du Titan orgueilleux qui veut se mesurer aux dieux et se retrouve supplicié, passe par le Christ qui choisit d’interpeller les hommes par son martyre, pour arriver au déni de ces deux sacrifices dans l’anarchie jouissive, artificielle, vulgaire et matérialiste de notre fin de cycle.

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La fourberie et la vanité du Titan Prométhée qui défia les dieux provoquèrent leur réaction qui firent de l’Homme, qui jouissait d’un statut d’immortel, un être soumis aux contingences matérielles et aux aléas de la nature ; l’humain dégradé se vengera sur cette dernière, réduisant son séjour sur Terre à une lutte pour la survie contre les autres règnes ; il convient de remarquer avec quelque étonnement que les hommes continuent d’honorer celui qui provoqua leur chute. Paul Diel dira : « Les hommes, en tant que créatures de Prométhée, formés de boue et animés par le feu volé, réalisent la révolte du Titan et ne pourront que se pervertir. Guidés par la vanité de l’intellect révolté, fiers de leurs capacités d’invention et de leurs créations ingénieuses, les hommes s’imagineront être pareils aux dieux[11]. »

Prométhée, sa vie, son œuvre

Rappelons brièvement, si c’est possible - l’histoire est compliquée - qui était Prométhée dans la mythologie grecque : il est issu des divinités primordiales apparues avant les dieux de l’Olympe, une race de géants dont les descendants se répartiront en deux clans, celui de Zeus en sortira vainqueur, se débarrassera de ses adversaires mais conservera à ses côtés Prométhée et son frère Epiméthée qui l’avaient rallié à temps ; les nouveaux maîtres de l’univers au nombre de douze, dirigés par Zeus, habiteront un jardin secret situé sur le plus haut sommet de la Grèce, le Mont Olympe ; Prométhée ne fait pas partie des douze élus  dans cette mythologie ; la création de l’Homme nous offre deux versions : soit c’est Prométhée qui aurait créé les hommes à partir d’argile, soit l’humain est apparu avant même que Zeus ne soit roi, créé par Gaïa, la Terre, en même temps que les Géants.

Prométhée avait déjà trahi son clan en s’alliant avec celui de Zeus ; mais il n’est pas satisfait de sa condition ; il ne fait pas partie des élus ; il a dans l’idée de défier les Olympiens, et surtout Zeus, en les spoliant au profit de ses protégés, les humains (précisons qu’il n’y a alors que des hommes de sexe mâle), qu’il initiera à l’agriculture, la construction, l’astrologie, la médecine…

Son premier forfait sera de léser Zeus en partageant un bœuf entre les dieux et les hommes ; « comme Prométhée est un dieu à mètis, un roublard, un menteur qui veut essayer de posséder Zeus, de lui jouer un tour, il fraude les parts[12] », explique Jean-Pierre Vernant, le spécialiste de la Grèce antique ; en fait, Prométhée donne aux dieux des os qu’il recouvre de graisse pour les tromper et réserve la viande aux hommes ; Zeus punit les hommes (compères de Prométhée) lorsqu’il se rend compte de la supercherie ; les hommes changent de statut, ils étaient semblables aux dieux, et ils sont dès lors obligés de travailler pour se nourrir et sont privés du feu ; pour couronner le tout, Zeus offre la femme, Pandora, à Prométhée (comme punition supplémentaire ?), qui la refuse, mais le frère de Prométhée, Epiméthée, l’accepte ; voici que s’avance le « mythe » d’Adam et Eve ; car Pandora n’est pas une déesse, elle n’est pas non plus une humaine, c’est une création artificielle ; la boîte que Pandora va ouvrir, soit par curiosité, soit par programmation, est la pomme qu’Eve donnera à croquer à Adam. La boîte de Pandore contient tous les vices, tout ce qui fait que l’Homme ne sera plus parfait, qu’il devra attendre le retour à un nouvel Age d’or pour renouer avec la voie olympienne. Avec la femme, l’Homme en tant qu’espèce va se reproduire lui-même. C’est donc grâce à la femme qu’est créée la « Voie des Pères ». Désormais, l’immortalité des hommes se limitera à un ersatz : la lignée.

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Dans ce que nous appelons la Voie des Pères, c’est-à-dire celle des hommes affranchie des dieux, celle des anges rebelles, Evola distingue une hiérarchie : « Tourmentée et dominée par l’élan de l’amour, la nature mortelle cherche à atteindre l’immortalité sous la forme de la continuation de l’espèce, en engendrant. » Ainsi, l’être humain vit son immortalité « tout comme un arbre dont les feuilles mortes sont remplacées par d’autres feuilles. On est ici à l’opposé de la conception de l’immortalité véritable, olympienne, qui implique au contraire la rupture du lien naturaliste et tellurico-maternel, la sortie du cercle pérenne de la génération, l’ascension vers la région de l’immutabilité et de l’être pur. » et Evola ajoute : « Il est évident que "l’immortalité tellurique " ou "temporelle" est une pure illusion […] parce qu’une lignée peut s’éteindre, parce qu’un cataclysme peut mettre un terme à l’existence, non seulement du sang auquel on appartient, mais de toute une race, de sorte que le mirage de cette immortalité est on ne peut plus fallacieux. […] L’enfant n’est pas engendré comme un être immortel qui arrête la série et qui "monte ", il est engendré en tant qu’être identique à eux. C’est l’éternel et inutile remplissage du tonneau des Danaïdes, le vain tissage de la corde d’Oknos, que l’âne du monde psychique inférieur n’en finit pas de ronger[13]. »

La « surhumanité » est une fin, terme pris dans les deux sens : un but et un achèvement ; l’Homme ne sort pas de sa condition, qu’à l’inverse, il va exalter, mais dans laquelle il va rester. La lignée, la Voie des Pères, constitue une sorte de galerie des glaces où l’Homme se mire à l’infini, sur le mode grotesque ou sublime selon les destinées, tournant en rond inlassablement, comme une mouche qui se heurte à la vitre (ouverte) pendant des heures sans pouvoir sortir, alors que la liberté est à sa portée.

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Après ses premières frasques et ses premiers déboires, Prométhée ne s’avoue toujours pas vaincu; il va dérober le feu sacré pour le donner aux hommes. Cette fois, c’est Prométhée lui-même qui sera puni, attaché à un rocher au sommet du Caucase, il se verra dévorer le foie par un aigle ; tout est symbole dans la mythologie : l’aigle, attribut de Zeus, l’oiseau qui peut regarder le soleil en face, l’oiseau de la vérité, vient torturer le Titan perfide en lui rongeant le foie qui repousse en permanence ; le foie humain a, de même que la peau, cette particularité de repousser, de se régénérer ; tant que l’Homme, représenté par le Titan et complice, au moins par son silence, du Titan, ne se sera pas soumis aux forces divines, il subira le châtiment là-même où il aura conservé un embryon d’éternité ou, tout au moins, de renaissance. La porte vers l’immortalité ne lui est donc pas définitivement fermée.

De même, les anges déchus que seront devenus les Titans vont conserver dans le dos, avec les omoplates, une ébauche (ou un moignon selon qu’on se tourne vers le passé ou l’avenir), des ailes qui lui auront été rognées. C’est ce même mythe qu’on retrouvera dans le christianisme.

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C’est Héraklès qui viendra délivrer Prométhée. On retrouve à nouveau, dans le personnage d’Héraklès, une préfiguration du Christ puisqu’il est lui aussi fils de Dieu (de Zeus) et d’une mortelle, Alcmène, qu’il voudra périr sur un bûcher, mort qu’il aura lui-même réclamée, mais son Père le rappellera à ses côtés dans l’Olympe.

Héraklès tuera l’aigle avec ses flèches, symboles de rectitude, en opposition avec le caractère perfide de Prométhée ; Héraklès, ce faisant, est ici « fils du carquois », exécutant les décisions des instances olympiennes.

Le mythe de Prométhée, c’est le mythe du malentendu… ou de l’ignorance.

Tout un pan de la pensée conservatrice actuelle, de ceux qui se pensent attachés à une « tradition », se trompent en prenant pour modèle un Prométhée qui serait l’archétype des grands chevaliers qui se sont illustrés tout au long de notre histoire pour se poser en défenseurs des valeurs éternelles qui ont façonné et préservé jusqu’ici l’âme européenne. Ils se trompent encore plus en érigeant la figure de Prométhée en démiurge d’une Europe à venir, une Europe de science-fiction à la façon Blade Runner, au ciel sillonné en tous sens de vaisseaux hypersoniques et bâtie sur une terre définitivement inculte sur laquelle ne poussent que d’immondes gratte-ciel d’acier et de béton dans une débauche de bruits de chaînes et de vapeurs méphitiques exhalées par l’antre de Sauron, une Europe qui a conquis le monde par sa technique et sa science en oubliant que son ingéniosité ne lui a servi qu’à fabriquer des prothèses artificielles pour remplacer les pouvoirs naturels que les hommes détenaient avant l’intervention de Prométhée, « quand ils vivaient avec les dieux[14] ». On ne construit rien et on ne peut envisager aucun avenir sur la base de la ruse, du vol et du mensonge. C’est pourtant le projet des transhumanistes qui sont les héritiers directs du surhumanisme, nous en reparlerons.

En réalité, Prométhée est la figure de l’inconséquence, de la ruse (celle qui est nécessaire quand on n’a pas de « forme », pas de stature, pas de dignité, de droiture), du « tordu », tel que le définit Evola : « L’esprit titanique aime ce qui est « tordu », car « tordu » est, de par sa nature, le mensonge, de même qu’est « tordu » aussi une œuvre intelligente, comme par exemple le lasso, le nœud coulant ; l’attribut naturel de l’esprit olympien, c’est la transparence de l’être ; l’attribut naturel de l’esprit titanique, c’est, en revanche, la misère spirituelle : stupidité, imprudence, maladresse[15]. »

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Jean-Pierre Vernant, avec humour, traite Prométhée de « soixante-huitard de l’Olympe[16] », François Flahaut resitue judicieusement la « révolte » prométhéenne dans le contexte actuel : «  A s’imposer comme figure de la grandeur, la révolte prométhéenne a fini par devenir un signe social de valeur, un stéréotype, une pâle imitation de ce qu’elle fut chez Goethe et Byron ; si bien qu’aujourd’hui, s’en réclamer, c’est généralement recycler un poncif et, au contraire de ce qu’on prétend être, se conformer à l’esprit du temps. A cet égard, la valorisation de la révolte prométhéenne présente le même caractère contradictoire que celle de l’originalité : plus on cherche à l’être, moins on l’est[17]. »

Nous ne serons donc pas étonnés, au terme de ce portrait peu élogieux, que le titanisme ou le prométhéisme ait donné naissance au transhumanisme, nous dirons même que c’en était la suite logique.

Le transhumanisme

Evola, s’il a eu l’intuition de cette future apocalypse, inhérente à toute fin de cycle, constituée par un conjonction de catastrophes naturelles ou/et créées par l’Homme, n’avait pas imaginé les effrayantes modalités de sa mise en place. Mais quel esprit normalement constitué aurait pu prévoir les dérapages monstrueux de la secte hors-sol qui a pris en mains les rênes du monde en ce début du XXIe siècle ?

Le but suprême des transhumanistes n’est plus de se mesurer à Dieu, de le défier comme l’avait fait Prométhée, c’est de le remplacer.

Pour aller de l’avant, revenons en arrière. Le philosophe Jean-Pierre Vernant nous disait que, avant l’intervention de Prométhée, les hommes ne mouraient pas.

Après le partage frauduleux du bœuf et le vol du feu, les deux principales infamies perpétrées par Prométhée, les hommes se sont vus confinés à la mortalité. Et Prométhée, le Titan orgueilleux qui  affrontait les dieux, s’est investi d’une mission : apprendre à vivre aux hommes, marquant bien son choix, comme disait Evola, entre la Voie des Dieux, celle de l’Olympe, et la Voie des Pères, celle des hommes. Il a choisi cette dernière et a donc inventé l’humanisme et le surhumanisme, la volonté pour l’Homme de dépasser, non seulement l’ordre naturel (signifiant ainsi qu’il ne participerait pas du cosmos), mais aussi sa propre condition, pour continuer à braver les dieux.

Mais Prométhée n’avait pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin ; une dernière étape devait être franchie : il ferait des hommes des dieux en leur restituant l’immortalité que Zeus leur avait ôtée. Lui, le Titan, serait à l’origine de ce basculement du monde ; il attendrait la fin du cycle qu’il détournerait à son profit et à celui des hommes, se passant de toute autorité divine.

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Nous en sommes bien arrivés à ce point. Cette nouvelle étape s’appelle le transhumanisme. A une différence près : les transhumanistes se soucient comme d’une guigne du sort des hommes ; chez eux, aucune bienveillance, aucune compassion ; ce qui les intéresse, c’est de soumettre les humains, comme les prométhéens l’ont fait de la nature, des plantes et des animaux, d’en faire des esclaves ou des robots mais, auparavant, de réduire leur nombre ; car les transhumanistes, en réalité, n’ont besoin que de très peu d’humains à leur service.

Les transhumanistes sont des progressistes ingénieux (et riches) qui vont au bout de leur logique scientiste et de leur hubris et qui en ont les moyens. Selon le concept évolutionniste, la vie fonctionne sur le mode linéaire : un début, une fin. Elle commence par un big-bang pour l’univers, ou par la création pour l’Homme ; plus on avance dans la vie, plus on progresse, mais plus on se dirige inévitablement vers… la mort. Les « avancées », les « lendemains qui chantent », butent sur ce phénomène naturel et qui paraissait incontournable. Les transhumanistes ont résolu la contradiction majeure du concept progressiste, ou linéariste : puisqu’il y a une barrière qui empêche le progrès sans fin, supprimons la fin, la barrière, supprimons la mort : ce sera « la mort de la mort », selon le titre bien choisi du livre de Laurent Alexandre, le représentant de la mouvance transhumaniste en France.

Pour ce faire, les transhumanistes utiliseront les moyens de la technoscience, certes, mais aussi toutes les tares dont ils ont héritées de Prométhée : la vanité, la ruse, le vol, le mensonge, la dissimulation, la fourberie... en en ajoutant bien d’autres : la manipulation (mentale et génétique), l’ambition effrénée, l’endoctrinement des foules, la perversion… déviances qu’ils vont même ériger en système de type mafieux.

Evola disait « L’esprit titanique est inquiet, inventif, toujours en quête de quelque chose, avec son astuce et son flair. L’objet de l’esprit olympien, c’est le réel, ce qui est tel qu’il ne peut pas être autrement, l’être. L’objet de l’esprit titanique, c’est l’invention, même s’il s’agit uniquement d’un mensonge bien construit[18]. »

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Cette ingéniosité titanique qui a éclaté au XIXe siècle en Occident sous forme de découvertes techniques (la machine à vapeur : quel symbole d’inconsistance !) a fait croire aux Occidentaux qu’ils étaient devenus les maîtres de la planète ; leur nouvelle foi dans la science et le progrès matériel leur a fait mépriser les sociétés traditionnelles ; ils ont cru que leur nouveau pouvoir était illimité et qu’ils étaient capables, désormais, de remplacer Dieu. Le titanisme s’est transformé en satanisme après une longue station à la case « monothéismes » ; car le transhumanisme présente ce curieux aspect de s’être nourri des origines du monde, cette période archaïque où leurs ancêtres, hommes ou titans, vivaient avant même l’apparition des divinités, une époque où, enfantés par la Terre, les uns et les autres sortaient à peine de la matrice chtonienne, du chaos, des Enfers et, en même temps, de n’envisager leur propre futur que par la voie technique et scientifique, fruit de l’inventivité humaine, palliatif obligé de leurs capacités naturelles confisquées.

Tout au long de ce parcours qui va des origines à nos jours, quantité de sectes, d’événements et de personnages étranges se sont succédé, annonçant cette volonté de transgresser les lois divines, les lois de la nature et les lois des hommes jusqu’à cette totale inversion du bon sens et des valeurs à laquelle nous sommes aujourd’hui soumis par ces « élites » transhumanistes.

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Selon Lucien Cerise, « Cette filiation illuministe et cabaliste du transhumanisme a façonné le visage d’une modernité largement placée sous le règne de la quantité et du nombre. Or, de l’imaginaire artistique aux sciences exactes, l’artificialisation du vivant et sa réduction au quantitatif ne visent pas franchement à son émancipation mais bien plutôt à sa simplification, de sorte à en faciliter la gestion rationnelle, numérique, industrielle et standardisée.

Pour fabriquer le consentement à cet appauvrissement de l’existence et de la biodiversité, ainsi qu’aux pathologies physiques et mentales qui en résultent, des sommes colossales sont investies dans tous les domaines de la société pour y impulser des tendances sociétales technophiles et humanophobes. Le transhumanisme n’est pas une émergence spontanée, naturelle. Il s’agit d’un projet politique arbitraire soutenu par des ˝minorités agissantes˝ et des réseaux de pouvoir dont il faut décrypter la logique pour comprendre non pas à quoi elle sert, mais à qui elle sert[19]. »

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Dans son livre[20], Laurent Alexandre nous prédit une révolution technologique notamment dans le domaine médical, si radicale que la notion même de mort sera caduque dans les quelques dizaines d’années qui viennent. « Grâce aux révolutions concomitantes de la nanotechnologie et de la biologie, chaque élément de notre corps deviendra réparable, en partie ou en totalité, comme autant de pièces détachées. » Mais ces merveilleux progrès médicaux ne seront accessibles qu’à ceux qui auront les moyens de les payer. Alexandre le dit lui-même : « Rien ne dit qu’une humanité augmentée sera tolérante vis-à-vis des humains traditionnels. […] La possible tyrannie de la minorité transhumaniste doit être envisagée avec lucidité. »

Il faut comprendre que les mêmes techniques qui permettront de prolonger la vie des transhumanistes, voire de supprimer leur mort, seront utilisées pour transformer « les humains traditionnels » comme dit Alexandre, en populations soumises ou en androïdes, ou les deux.

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« Le transhumanisme », observe le philosophe et polytechnicien Jean-Pierre Dupuy[21], « est typiquement l’idéologie d’un monde sans Dieu. [] En Europe, les philosophes classiques ont tendance à hausser les épaules quand on évoque ce courant transhumaniste. […] En réalité, le projet transhumaniste – il se qualifie ainsi – ne relève plus du futurisme ni du délire. […] Il inspire dorénavant des programmes de recherche, la création d’universités spécialisées et d’une multitude de groupes militants. Il influence une frange non négligeable de l’administration fédérale américaine et, donc, le processus de décision politique. Voilà près de dix ans que ledit projet, pour ce qui le concerne, n’est plus cantonné dans le ciel des idées. Il génère l’apparition de lobbies puissants. Les hypothèses qu’il propose ne cessent d’essaimer dans les différentes disciplines du savoir universitaire. »

La Voie olympienne

Tout ce qui est artificiel est superficiel, et tout ce qui est superficiel est éphémère. Pour cette raison, les transhumanistes n’arriveront jamais à leurs fins.

« Devant Zeus, le spectateur qui rit, l’éternelle race des hommes joue son éternelle comédie humaine[22] », dit Evola.

Le choix qui a été fait au début des temps, celui que relève Julius Evola dans l’exergue de cet article, est toujours d’actualité ; le début du cycle ressemble comme deux gouttes d’eau à sa fin ; entre les deux, quelques millénaires se seront écoulés, le vent aura soufflé sur les grands déserts et les vagues, toujours renouvelées et toujours les mêmes, n’auront jamais cessé d’agiter les mers et les océans. La Terre, elle aussi, se rit des hommes.

Nous sommes à la fin de notre grand cycle ; les hommes de la Tradition l’ont bien compris ; à nouveau se pose la question du choix, mais, cette fois, d’une manière plus accrue ; les hommes, qui ont voulu la mort de Dieu, n’auraient même plus la possibilité d’opter pour la Voie des Pères puisqu’ils seraient appelés à disparaître purement et simplement, une disparition programmée par les héritiers de Prométhée.

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Les grands passeurs de la Tradition, Evola, Guénon, Eliade et d’autres nous ont tous dit que les hommes qui n’avaient pas su, ou pu, conservé l’héritage olympien seraient incapables de comprendre les événements qui ne sont même plus à venir mais qui se déroulent sous nos yeux, au grand effarement des plus lucides, ou dans l’indifférence et l’inconscience des plus nombreux : eyes wide shut. Ils nous ont aussi appris que les hommes différenciés, selon la formule de Julius Evola, sont ceux qui n’ont jamais été dupes du monde qui nous est imposé, qui sont restés fidèles aux divinités en ne faisant rien de plus que ce qui doit être fait pour préparer le nouveau cycle et en ayant su préserver les valeurs de rectitude qui nous ont été léguées par les Dieux ; ces hommes et ces femmes ont eu bien du mérite qui ont su traverser intacts toute cette période de manipulation des esprits que nous avons connu ces dernières années[23].

Nous laisserons le mot de la fin, optimiste, à Julius Evola, qui souligne que, quoiqu’il se passe, il est toujours laissé à l’Homme la possibilité de bien penser et, surtout, de bien agir : « L’orientation "olympienne" est possible, tout autant que l’orientation prométhéenne », dit Evola et il ajoute «  Cette orientation [olympienne] joue un rôle essentiel dans tout ce qui est vraiment aristocratique, tandis que l’orientation prométhéenne possède un caractère fondamentalement plébéien et ne peut connaître au mieux que le plaisir de l’usurpation[24]. »

Pierre-Emile Blairon.

Notes:

[1]. L’Arc et la Massue, chapitre X, Le Rire des dieux, éditions Trédaniel-Pardès

[2]. C’est à l’aide de cet outil fort robuste que notre philosophe s’emploie à détruire les fausses idoles ; « La philosophie à coups de marteau », c’est le sous-titre de son ouvrage : Le Crépuscule des Idoles.

[3]. Nietzsche, dont Evola disait qu’il « était pourtant lui-même, à plus d’un titre, une victime du mirage titanique » (L’Arc et la Massue)

[4]. in Le Crépuscule des idoles.

[5]. Terme qui a pour synonyme le « progrès », « l’avancée », le « développement », autant de concepts creux dont se repaît l’homme moderne.

[6]. Voir notre contribution à l’ouvrage collectif Evola, philosopher of the sun, édité par Troy Southgate ; cette doxa darwiniste a cependant du plomb dans l’aile : des scientifiques éminents opèrent une révision totale de leurs préjugés darwiniens. Ainsi, le professeur Didier Raoult, le célèbre virologue violemment attaqué par Bigpharma (lequel ne se préoccupe que de ses seuls intérêts financiers), a écrit un livre, Dépasser Darwin, où il compare le darwinisme à une nouvelle religion : « Le darwinisme a cessé d'être une théorie scientifique quand on a fait de Darwin un dieu. En introduisant après Lamarck la notion d'évolution, Darwin est venu chambouler la conception figée des créationnistes, qui pensaient que le monde était stable depuis sa création. Mais, dès lors, il est devenu l'objet d'un double mythe. Le mythe du diabolique pour les créationnistes, ceux qui pensent que tout s'est créé en une semaine, et le mythe des scientistes, qui font de "l'origine des espèces" le nouvel Évangile. » (In Le Point du 12.12.2011)

[7]. De même que plus on est « moderne », donc d’apparition récente, et plus on est archaïque, déliquescent, parce que plus éloigné de l’origine, de la source, qui est un renouvellement – une fontaine de Jouvence - permanent, puisque l’eau qui en sourd n’est jamais la même. Ceci vaut pour les civilisations, (comme l’Amérique, appelée aussi le Nouveau Monde, qui est en fait le plus dégénéré, car le plus loin de la source), ou pour les religions (comme l’islam, qui est la dernière religion monothéiste d’importance apparue dans l’univers religieux et donc la plus éloignée de la pure spiritualité originelle.)

[8]. Révolte contre le monde moderne

[9]. Ibid.

[10]. A l’heure où nous écrivons, 22 juin 2023, nous apprenons qu’un sous-marin de poche affrété pour faire découvrir l’épave du Titanic à un groupe de richissimes amateurs de sensations fortes a coulé avec ses passagers à bord ; le sous-marin avait été malencontreusement dénommé : le Titan. Le concepteur du Titanic, Thomas Andrews, a coulé avec son bateau, de même que le concepteur du mini-sous-marin, Stockton Rush ; il s’est passé 111 ans entre les deux naufrages ; 111 : le nombre du pôle, de l’Hyperborée, de la Tradition primordiale, nombre symbolique qui a été étudié par René Guénon dans son ouvrage Symboles de la Science sacrée paru en 1962 aux éditions NRF Gallimard, chapitre XV, page… 111, comme il se doit.

[11]. Paul Diel, Le Symbolisme dans la mythologie grecque, Payot.

[12]. Jean-Pierre Vernant, entretien du 28 mars 2002 avec Catherine Unger, archives de la Télévision suisse romande

[13]. Julius Evola, Métaphysique du sexe, éditions L’âge d’homme.

[14]. Julius Evola, L’Arc et la massue

[15]. ibid.

[16]. Jean-Pierre Vernant, entretien du 28 mars 2002 avec Catherine Unger, archives de la Télévision suisse romande

[17]. François Flahaut, Le Crépuscule de Prométhée, éditions Mille et une nuits.

[18]. L’Arc et la Massue.

[19]. Lucien Cerise, Gouverner par le chaos, éditions Max Milo

[20]. La mort de la mort, éditions JCLattès

[21] Jean-Pierre Dupuy, Pour un catastrophisme éclairé, Quand l'impossible est certain, Essais, Editions du Seuil, Paris, 2002

[22]. L’Arc et la massue.

[23]. René Guénon  a été très explicite à ce sujet dans Le Règne de la quantité ; les événements à venir « ne pourront pas être compris par la généralité, mais seulement par le petit nombre de ceux qui seront destinés à préparer, dans une mesure ou dans une autre, les germes du cycle futur. Il est à peine besoin de dire que, dans tout ce que nous exposons, c’est à ces derniers que nous avons toujours entendu nous adresser exclusivement, sans nous préoccuper de l’inévitable incompréhension des autres ».

[24]. L’Arc et la massue

mardi, 07 février 2023

Evola et la Tradition primordiale: une autre vision de l’histoire

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Evola et la Tradition primordiale: une autre vision de l’histoire

Pierre-Emile Blairon

C’est en 1934 que Julius Evola écrivit son plus fameux ouvrage : Révolte contre le monde moderne[1], un livre qu’on ne peut pas lire sans être stupéfait par l’ampleur des connaissances du baron sur l’ensemble des anciennes traditions du monde, et plus particulièrement indo-européennes, par la lucidité avec laquelle il a su en dégager les axes spirituels principaux et leurs diverses concordances et analogies entre elles, au point de pouvoir prédire alors (il y maintenant 90 ans), certaines circonstances dans lesquelles le monde allait vivre les derniers instants de notre cycle historique[2]. Il est bien évident qu’on ne peut lire cet ouvrage autrement qu’en y consacrant une part importante de notre temps, de nos facultés d’analyse, de synthèse et de réflexion, en essayant de nous dégager de tous les mensonges que des forces négatives ont imprimé d’une manière perverse non seulement à notre simple vie, mais aussi, depuis des millénaires, à l’histoire du monde qui est le nôtre ; nous devons, pour bien comprendre les énormes enjeux que cet ouvrage met en perspective, y donner le meilleur de nos facultés.

J’ai choisi, pour ne pas alourdir le texte, de présenter en notes de nombreuses citations tirées principalement de ce livre qui illustreront les sujets abordés.

Il est impossible à un individu contemporain, infirme ayant perdu bon nombre de ses facultés physiques et mentales autrefois naturelles et maintenant disparues ou atrophiées, n’existant plus que grâce à des prothèses artificielles – ce que l’homme moderne appelle la technique-, inséré psychologiquement depuis des siècles dans une vision historique rationnelle, sinon rationaliste, et évolutionniste, détachée de tout lien avec le sacré, il est impossible, donc, à cet individu qui ne sait plus ce qu’est une communauté réelle, de se mettre dans la peau d’un homme vivant il y a des milliers d’années, « qui était comme les dieux[3] » dans un milieu essentiellement tourné vers le supranaturel et ses pratiques quotidiennes.

Une conception du temps élargie et involutive pour l’homme de la Tradition

Avoir la prétention de l’Homme moderne de ressembler à l’Homme primordial, ou même, plus tardivement, à l’homme du temps sacré, est une totale illusion.

Les partisans de la Tradition primordiale ont une autre perspective du temps qui ne se limite pas à la durée d’une vie humaine constituant le modèle d’étalonnage (environ 80 ans actuellement), mais qui se reporte à la durée d’un cycle cosmique qui est de 64800 ans, selon les textes sacrés indiens [4] ; et nous pouvons penser qu’il a existé des centaines de cycles avant le nôtre comme l’indiquent, entre autres, ces mêmes textes ; les premiers hommes auraient été immortels, selon plusieurs traditions de par le monde, même ceux qui ont participé à la naissance du nôtre, celui qui est en train de s’achever.

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Cette seule assertion donne une idée du gouffre qui sépare l’homme moderne, profane, de l’homme traditionnel qui vivait dans le monde du sacré.

Ces hommes immortels, selon les anciennes traditions, étaient donc ceux qui étaient contemporains de l’Âge d’or  qui a duré 25920 ans, puis l’Âge d’argent lui a succédé (19440 ans), avant de laisser la place à l’Âge de bronze (12960 ans) et, enfin, nous vivons l’Âge de fer (6480 ans qui est l’unité de temps de base la plus courte selon la déclinaison 4-3-2-1[5]).

Cet Âge d’or est celui de la perfection, les hommes sont des dieux, vivent heureux sans besoin, sans travail, dans une paix et une harmonie totales, c’est le paradis terrestre[6].

Mais la vie sur Terre est régie par un cycle qui est involutif : du meilleur au pire, de la spiritualité la plus pure au matérialisme le plus abject.

De même, physiquement, si l’on prend un exemple tout à fait superficiel mais très pragmatique, les hommes et les femmes ne naissent pas vieux et laids pour finir jeunes et beaux mais c’est le contraire[7].

L’évolution, ou le progressisme qui est son synonyme politique, est un attrape-nigauds[8]. Nous vivons dans le monde de l’inversion et du mensonge. 

Une autre histoire du monde

Les textes sacrés indiens et iraniens, les Grecs Hésiode, Ovide, Platon, Diodore, Pindare, ou le Romain Virgile, nous donnent les principales caractéristiques des quatre âges (cinq pour Hésiode qui y rajoute l’Âge des héros) qui composent un cycle.

Le premier âge, l’Âge d’or, est solaire, d’où son nom ; l’or, de par sa couleur est solaire, mais il est aussi incorruptible, indestructible, ce qui nous amène à sa deuxième fonction : sa représentation géographique est polaire, axiale, terrestre, l’Yggdrasyl. Le solaire représente la vie, le mouvement, le cycle, la roue, et le polaire la stabilité, le moyeu, le lien vers les dieux.

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Le deuxième âge, l’Âge d’argent, se déroule sous le signe de la Magna Mater, il est donc lunaire (l’argent-métal), matriarcal, et de ce fait lié au domaine de la fertilité et de la terre nourricière, l’enfance est un état qui dure longtemps, mais les premiers signes d’hubris (la démesure, l’Homme qui sort de sa condition pour prétendre égaler les dieux) se font sentir à la fin de cet âge. L’Âge d’argent correspondrait au centre secondaire (post-hyperboréen) de l’Atlantide et inclurait la catastrophe finale de cette dernière.

Les Amazones, en tant que femmes guerrières représentantes de l’ère matriarcale, font le lien entre l’Âge d’argent et l’Âge de bronze qui introduit la violence guerrière masculine et son triomphe ; les Amazones étaient en guerre contre les Atlantes [9] (L’Atlantide eut comme premier roi un Titan, Atlas, frère de Prométhée.)

Le troisième âge, l’Âge de bronze, est l’âge des conflits et des combattants, celui où règnent encore et toujours les Titans, l’âge prométhéen, celui des hommes qui contestent la suprématie des dieux, les précurseurs de l’Homme moderne, l’âge de l’hubris, de la vanité.

Le quatrième âge, le dernier du cycle, l’Âge de fer, confirme la détérioration des valeurs traditionnelles et chevaleresques[10], l’apparition de peuples voués à des cultes démoniaques, l’adoration du Veau d’or, l’instauration des valeurs matérielles, du rationalisme, du mensonge et de l’esclavage[11] généralisés ; les dernières grandes civilisations traditionnelles meurent. Symboliquement, le fer, à l’inverse de l’or incorruptible, est amené à se décomposer, à rouiller et à disparaître totalement.

Il est bien évident que cette présentation de l’Histoire ne peut apparaître que comme loufoque pour nos historiens officiels qui ne remontent leurs investigations, au plus loin, qu’à l’apparition de l’écriture qu’ils continuent de dater de la période sumérienne alors qu’il est plus vraisemblable de reculer cette datation à la découverte en 1961 des  tablettes de Tartaria, en Roumanie, datées de 5000 ans avant notre ère ; 1961 : la découverte a été faite il y a maintenant plus de 60 ans ; faudra-t-il attendre encore 60 ans pour qu’elle soit validée ? Pour ces historiens, comme pour les archéologues ou anthropologues, presque tous adeptes du dogme évolutionniste darwinien, et presque tous conditionnés par la doxa progressiste, l’idée d’un processus d’involution ne leur a même pas traversé l’esprit, d’autant plus qu’il viendrait les projeter hors de leur zone de confort intellectuel bien douillet et les priver de leurs prébendes et de la reconnaissance de leurs pairs, reconnaissance dont tous ces intellectuels ont tant besoin [12].

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Il est d’ailleurs intéressant de constater que le Kali-Yuga, l’âge qui voit advenir la décomposition de toutes les valeurs qui fondaient le monde des anciens Indo-européens,  débute avec l’apparition de l’écriture[13] ; ainsi, les historiens conformistes ne voient le passé que comme une succession de malheurs, d’horreurs et de damnations, ignorant ce qui précède cette apparition, et en déduisant que tout ce qui est antérieur à la date supposée de l’invention de l’écriture profane – marqueur tout aussi supposé de la « civilisation » - est un monde obscur et sauvage de plus en plus cruel aussi loin qu’on le remonte, peuplés d’êtres frustes qui ont beaucoup de mal à se dégager de leurs origines bestiales pour devenir des hommes[14].

De même, leurs confrères en évolutionnisme, archéologues, paléontologues, anthropologues et  les autres « logues », se sont évertués à ne donner de leurs recherches que les aspects pseudo-scientifiques qui les arrangeaient et qui s’adaptaient si bien à l’idéologie progessiste ; ils ont systématiquement et minutieusement ignoré (voire occulté) les découvertes qui les dérangeaient parce qu’elles ne pouvaient pas entrer dans la logique de leur système. Il suffit de lire à ce sujet les nombreuses recensions de ces découvertes parues dans le livre de Michael Cremo et Richard Thompson, Histoire secrète de l’espèce humaine ou bien de se rappeler les persécutions dont fut victime Emile Fradin qui avait découvert les tablettes de Glozel en 1924[15].

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Nous pouvons considérer que les temps modernes, profanes, historiques sont issus, à peu près, de la même période que celle de l’invention de l’écriture matérielle.

L’historicisme

Les historiens évolutionnistes, ou progressistes, ne travaillent que sur ce schéma à court terme sans avoir accès à la longue histoire qui permet de fixer des bases plus solides de recherche même si, en contrepartie, le travail de certains d’entre eux rend compte de quelques péripéties qui permettent d’expliquer les causes dont nous voyons de nos jours les effets.

C’est ainsi que l’on peut comprendre des événements importants qui constituent des paliers de la  lente putréfaction de notre monde ; si on remonte aux débuts de « l’Epoque moderne » fixés par les historiens conformistes à La Renaissance, on constate que les concepts élaborés par ces historiens sont en inversion totale avec les faits, et cette inversion est l’une des principales caractéristiques d’une fin de cycle : La Renaissance constitue en réalité le début de la fin, la philosophie des Lumières le commencement de l’obscurcissement du monde et la Révolution française, la fin des peuples que les gentils démocrates progressistes enverront au carnage tout au long des siècles qui ont suivi la « mère » des révolutions dans des conflits sanglants à répétition jusqu’à celui qui est en cours qui voit la population ukrainienne décimée pour que les Américains puissent conserver leur domination monopolistique sur la planète.

D’autre part, l’Histoire conventionnelle s’est donné comme projet, au fil du temps, de constituer une science « moderne », ce qu’on appelle l’historicisme[16], mais la science, on le sait, travaille sur des faits de préférence répétitifs et contrôlés ; les événements historiques ne pouvant être répétitifs, elle est devenue une activité basée sur l’analyse des faits  passés et s’est scindée, comme tout autre domaine de la science, en une multitude de secteurs et d’individus spécialisés qui, bien souvent, ne connaissent pas grand-chose de la spécialité de leur voisin et n’ont pas une vue d’ensemble (une synthèse) de leur travail suffisante ; lequel, de ce fait, s’est réduit jusqu’à ne constituer que l’énoncé d’une suite d’anecdotes sans lien avec les autres domaines de connaissance, faits divers susceptibles de ne pas durer plus longtemps que les signes que vous tracez sur le sable, emportés par la première vague qui vient.

En trois ans, le cerveau de milliards d’êtres humains a proprement été vidé.

Mais il y a encore plus grave : nous savons désormais que tout ce qui appartient au domaine de la technique dans lequel s’est exclusivement enfermée la science profane peut être caduc et anéanti en un clic.

Voici pourquoi :

Une camarilla d’individus psychopathes et corrompus, en lien avec les Etats-Unis et les grandes organisations internationales (ONU, OTAN, FMI, OMS, U.E...), représentant les secteurs de la haute finance, de la politique, de diverses mafias, d’une idéologie mortifère, le transhumanisme, ont pris le pouvoir au niveau planétaire au début de l’année 2020.

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Cette « élite » démoniaque tente de mener à son terme un projet machiavélique de soumission et de robotisation des populations, minutieusement élaboré depuis longtemps, grâce à des méthodes de manipulation qu’on appelle d’ingénierie sociale (mise en conditionnement de toute la population mondiale, en l’occurrence par une propagande effrénée largement diffusée par l’ensemble des médias subventionnés, mais aussi, tout aussi sournoisement, par l’invention d’une pseudo-pandémie et par l’injection de pseudo-vaccins). Ces méthodes se sont révélées particulièrement efficaces puisque les rares observateurs qui ont su conserver une certaine lucidité et un esprit critique ont pu constater que la quasi-totalité des populations se soumettaient complaisamment aux directives les plus absurdes.

En trois ans, le cerveau de milliards d’êtres humains a proprement été vidé, tout ou partie.

Et même la plupart de ceux qui disposaient d’un certain niveau culturel apte à se former un jugement sur ou tel sujet ont succombé de la même façon, sinon plus, que des esprits moins développés à une léthargie qui a annihilé tous les acquis intellectuels qui pouvaient les aider à la surmonter.

Ce bagage intellectuel comprenait, entre autres, la connaissance de certaines matières acquises habituellement à l’école, ou par la lecture, ou par la transmission, telle la matière qui nous occupe : l’histoire.

Quelle influence peut donc conserver l’Histoire officielle après ce lavage de cerveau ? Quasiment aucune à moins d’un énorme et rigoureux travail de réappropriation du savoir dans les écoles et les universités et à condition d’un changement radical de tout l’appareil enseignant.

Ces techniques de manipulation ont prouvé qu’on peut effacer toute empreinte du passé. Il ne  reste plus à la secte qui nous dirige qu’à détruire les livres, les bâtiments, les productions artistiques et toute trace de ces anciennes connaissances. Nous sommes bien dans 1984 ou Le Meilleur des mondes.

De la même manière, si l’on prend en compte une histoire institutionnelle, on peut constater qu’il est tout aussi aisé de détruire en quelques années toute la mise en place des structures qui ont composé, au fil des siècles, ce qu’on appelle un Etat de droit. C’est l’exploit qu’ont réalisé les derniers gouvernements français, soumis au Nouvel Ordre Mondial, en démantelant, secteur par secteur, quasiment toutes les bases administratives, économiques, juridiques, sanitaires, politiques... de notre pays, en prenant particulièrement soin de bien réduire à néant les fonctions régaliennes de l’État : la justice, l’administration (fonctionnaires), la sécurité des citoyens français à l’intérieur (police) et à l’extérieur avec la protection des frontières et de l’intégrité du territoire national (armée), la santé des citoyens (gestion des hôpitaux), leur instruction (et non pas leur éducation), la diplomatie et les affaires étrangères, l’économie nationale (défense de la monnaie et de l’indépendance des grandes entreprises nationales), les Postes et télécommunications, la circulation des personnes et des biens par voie terrestre, maritime, aérienne.

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Ces gouvernements, peu soucieux de l’intérêt public, ont agi comme s’il était temps de démonter les panneaux d’un décor de cinéma à Hollywood ou à Cinecitta à la fin d’un film. Ce qui démontre bien que le mensonge était en place depuis bien longtemps et que, comme il ne sert plus à rien de cacher encore la vérité crue[17], à savoir que, derrière ces décors en carton-pâte, il n’y a, désormais, strictement plus… rien, autant les démonter. René Guénon disait, dans Le Règne de la quantité :  « On peut dire en toute rigueur que la "fin d’un monde" n’est jamais et ne peut jamais être autre chose que la fin d’une illusion. ».

Les êtres différenciés

Pourquoi certaines personnes ont-elles pu se préserver de cette lobotomisation ?

Parce qu’elles ont conservé ce que Julius Evola appelle « cette hérédité des origines, cet héritage qui nous vient du fond des âges qui est un héritage de lumière. […] Seul peut adhérer au mythe de l’évolutionnisme et du darwinisme l’homme chez qui parle l’autre hérédité (celle introduite à la suite d’une hybridation) car elle a réussi à se rendre suffisamment forte pour s’imposer et étouffer toute sensation de la première ». Il parle aussi « d’un feu éternel ».

Guénon invoque, lui, l’intuition intellectuelle, pour Jung, c’est l’inconscient collectif, « dépôt constitué  par toute l’expérience ancestrale depuis des millions d’années », et Jung rajoutait : « Nous ne sommes pas d’aujourd’hui ni d’hier ; nous sommes d’un âge immense ».

Cette faculté spirituelle qui permet à certains de conserver la mémoire des temps primordiaux présente l’avantage de ne pas être vulnérable aux attaques des nouveaux Titans qui ne peuvent s’exercer que sur le plan de la technique et de la matérialité ; face à ces hommes et ces femmes différenciés, la charge transhumaniste, qui vise à s’introduire dans le corps de chaque individu pour en faire un robot ou un esclave, ne peut rien.

Le concept d’être différencié, pour Evola, se résumait à une attitude devant la vie moderne : être dans ce monde tout en n’étant pas de ce monde, appliquer le vieil adage : « Fais ce que dois », sans te préoccuper des circonstances, ni du résultat, ni de l’opinion des gens insérés dans ce monde finissant. Mais combien de personnes connaissent vraiment leur mission et combien sont-elles prêtes à l’accomplir ?

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Evola soulignait bien que les êtres différenciés n’avaient pas à agir ; pour lui, ce sont des veilleurs, des mainteneurs : « Les possibilités qui demeurent ne concernent qu'une minorité et peuvent être précisées comme suit : En marge des grands courants du monde, existent encore aujourd'hui des hommes ancrés dans les "terres immobiles". Ce sont, en général, des inconnus, qui se tiennent à l'écart de tous les carrefours de la notoriété et de la culture moderne. Ils gardent les lignes de faîte, n'appartiennent pas à ce monde bien qu'ils se trouvent dispersés sur la terre et, bien qu'ils s'ignorent souvent les uns les autres, sont invisiblement unis et forment une chaîne infrangible dans l'esprit traditionnel. Cette phalange n'agit pas : sa seule fonction est celle qui correspond au symbole du "feu éternel". Grâce à ces hommes, la tradition est malgré tout présente, la flamme brûle invisiblement, quelque chose relie toujours le monde au monde supérieur. Ce sont "ceux qui veillent", les έγρήγοροι. »

Mais cette attitude passive est-elle suffisante pour faire repartir la roue du nouveau cycle, sachant que les forces sataniques en action en ces derniers moments de l’Âge de fer utiliseront tous leurs moyens pour empêcher ce nouveau départ ? (et nous avons vu que ces moyens, sur le plan matériel, sont colossaux).

La vocation de l’homme européen n’est-il pas de se battre pour tenir ses positions ?

René Guénon, peut-être plus attentif que Julius Evola sur les modalités d’apparition du nouveau monde qui est en train de naître en même temps que l’ancien se désagrège, va plus loin que Julius Evola dans l’implication nécessaire de ces êtres différenciés.

Il disait, dans Le Règne de la quantité, que les événements qui vont inévitablement advenir « ne pourront pas être compris par la généralité, mais seulement par le petit nombre de ceux qui seront destinés à préparer, dans une mesure ou dans une autre, les germes du cycle futur. Il est à peine besoin de dire que, dans tout ce que nous exposons, c’est à ces derniers que nous avons toujours entendu nous adresser exclusivement, sans nous préoccuper de l’inévitable incompréhension des autres. »

Dans les derniers événements, provoqués par la caste mondialiste, qui ont précipité le monde dans le chaos, certains hommes et certaines femmes se sont portés courageusement en avant d’un combat qui paraît désespéré, simplement parce qu’ils sont plus lucides que les autres, parce qu’ils possèdent, tout au fond de leur être, cette petite flamme qui les rattache aux temps primordiaux, même s’ils n’en sont pas conscients.

Ces personnes qu’apparemment rien ne prédisposait à devenir des résistants à la plus grande opération de manipulation de tous les temps, d’une part, ni, d’autre part, à se rencontrer et se découvrir nombre de points communs, constituent peut-être le creuset de cette communauté dispersée partout de par le monde, et qui pourrait bien représenter l’armée destinée « à préparer les germes du cycle futur » selon l’expression de René Guénon ; on ne peut pas ne pas penser comme tels à ces personnes qui, pendant les nombreuses mesures d’asservissement prises par le gouvernement mondial dans le cadre de la pseudo-pandémie et de l’injection des pseudo-vaccins, ont su résister, envers et contre tout, souvent rejetés par leurs « amis », leur famille, leurs collègues de travail, travail qu’ils ont souvent perdu dans des conditions terribles, je pense à ces soignants, qui n’ont fait que respecter leurs codes déontologiques, « suspendus », sans moyens de subsistance, et que le gouvernement français continue à traiter comme des parias.

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Vers le nouveau monde

Pour conclure, Les grands penseurs traditionalistes, d’une manière générale, et Julius Evola en particulier, ont mis en place, méthodiquement, tous les éléments d’une histoire alternative à l’Histoire profane, éléments qui constituent, en miroir inversé, une Histoire sacrée, cosmique, qui s’est efforcée d’apporter une vue synthétique aux sujets fondamentaux qui l’occupaient en traitant analogiquement les matériaux dont elle disposait.

Ces Traditionalistes sont allés au bout de la connaissance que des historiens peuvent apporter en la matière pour la compréhension de la marche du monde en cette fin de cycle ; nous pouvons néanmoins émettre une objection : ils ont tous vécu et écrit leurs principaux textes dans la première moitié du XXe siècle et se sont élevés vigoureusement contre cette tendance, alors à la mode, de l’occultisme et du spiritisme ; a contrario, les Traditionalistes ont aussi été marqués, cette fois favorablement, par une autre mode qui voit resurgir à cette époque des sociétés dites initiatiques, elles-mêmes supposées être les dépositaires d’autres sociétés plus anciennes, avec leur attirail de rituels secrets, de magie et de dogmes auxquelles les Traditionalistes adhéreront parfois (par exemple, René Guénon consacré « évêque gnostique » en 1909 sous le nom de Palingénius) ; dans cet état d’esprit, il est possible qu’ils aient ensuite assimilé les premières recherches commencées quelques dizaines d’années plus tard sur les EMC, états modifiés de conscience, à ces mêmes tendances entachées souvent de charlatanisme ; cependant, ces travaux récents sérieusement menés sur des milliers de cas et de témoignages concordants ne peuvent plus faire apparaître comme farfelus des phénomènes qui prouvent l’existence d’un monde parallèle comme les « sorties hors du corps » ou les « expériences proches de la mort », ou, dans un autre domaine, les travaux des physiciens quantiques et autres savants éveillés qui ne font que confirmer, par un autre biais, les antiques connaissances issues de la Tradition primordiale ; ces nouvelles donnes constitueront peut-être, parmi d’autres, les bases du nouveau cycle.

Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1]. La dernière bonne édition de cet ouvrage a été réalisée par les éditions Kontre Kulture en mai 2019

[2]. Douguine en a récemment parlé, Evola y a songé, à une différence près, à savoir que la Russie n’a plus, comme en 1934 à l’époque où elle s’appelait l’Union soviétique, cette vocation messianique (alors communiste), alors que l’Amérique ne cesse de vouloir maintenir son hégémonie planétaire par tous les moyens :  « La Russie et l'Amérique, dans leur certitude d'être investies d'une mission universelle, expriment une réalité de fait. Comme nous l'avons dit, un conflit éventuel entre les deux pays correspondrait, dans le plan de la destruction mondiale, à la dernière des opérations violentes, impliquant l'holocauste bestial de millions de vies humaines, afin que se réalise complètement la dernière phase de l'involution et de la descente du pouvoir, jusqu'à la plus basse des anciennes castes, afin que se réalise l'avènement du pur collectif. Et même si la catastrophe redoutée par certains, résultant de l'utilisation des armes atomiques, ne devait pas se réaliser, lorsque s'accomplira ce destin, toute cette civilisation de titans, de métropoles d'acier, de verre et de ciment, de masses pullulantes, d'algèbre et de machines enchaînant les forces de la matière, de dominateurs de cieux et d'océans, apparaîtra comme un monde qui oscille dans son orbite et tend à s'en détacher pour s'éloigner et se perdre définitivement dans les espaces, là où il n'y a plus aucune lumière, hormis la lumière sinistre qui naîtra de l'accélération de sa propre chute. » Julius Evola, Révolte contre le monde moderne. 1934.

[3]. « Ils n’ont pas à travailler, ils ne connaissent pas la vieillesse. Ils naissent, deviennent dans la force de l’âge et ensuite leurs jarrets, leurs bras, leur poitrine, tout cela ne bouge plus. Il n’y a pas de vieil âge et il n’y a pas non plus de mort. Ils ne meurent pas » dit Jean-Pierre Vernant, spécialiste de la Grèce antique, reprenant les écrits d’Hésiode.

[4]. Et pas seulement indiens, les connaissances de nos anciens ne sont pas toujours que des fariboles : « la constante de Ninive » est une période de temps qui sépare deux conjonctions de toutes les planètes, cette période est de 2 268 000 000 jours. C’est un assyriologue britannique, George Smith (1840-1876), qui découvrit les tablettes de Ninive (civilisation de Sumer) comportant les nombres s’y rapportant dans les ruines de la bibliothèque du roi Assurbanipal. Un ingénieur franco-américain de la Nasa, Maurice Chatelain, en reprenant les calculs, a découvert qu’ils avaient été formulés il y a environ 64800 ans ; ce qui pourrait induire, si cette hypothèse s’avère exacte, que notre cycle serait née d’une civilisation capable de calculs accessibles actuellement par l’emploi d’horloges atomiques au césium.

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[5]. Ces nombres et ces chiffres ne sont pas choisis au hasard. J’ai montré dans la plupart de mes ouvrages et particulièrement dans La Roue et le sablier qu’ils avaient tous leur signification et leurs applications concrètes dans le mouvement des astres et la vie des humains, les uns (les astres) et les autres (les humains) étant en correspondance cosmique.

[6]. « En tant qu'âge de l'être, le premier âge est aussi, au sens éminent, l'âge des Vivants. Selon Hésiode, la mort - cette mort qui est vraiment une fin et ne laisse plus après elle que l'Hadès  - ne serait intervenue qu'au cours des deux derniers âges (du fer et du bronze). A l'Âge d'or de Kronos, la vie était "semblable à celle des dieux"  ίσός τε θεοί. » Julius Evola, Révolte contre le monde moderne.

[7]. Il est intéressant de prendre cette éventualité comme un exercice mental, en imaginant les innombrables répercussions de cette inversion, sans tenir compte , bien sûr, de l’impossibilité matérielle de sa réalisation.

[8]. « Alors que l'homme moderne, jusqu'à une époque toute récente, a conçu le sens de l'histoire comme une évolution et l'a exalté comme tel, l'homme de la Tradition eut conscience d'une vérité diamétralement opposée à cette conception. Dans tous les anciens témoignages de l'humanité traditionnelle, on retrouve toujours, sous une forme ou sous une autre, l'idée d'une régression, d'une "chute" : d'états originels supérieurs, les êtres seraient descendus dans des états toujours plus conditionnés par l'élément humain, mortel et contingent. Ce processus involutif aurait pris naissance à une époque très lointaine. Le mot eddique ragna-rökkr, "obscurcissement des dieux", est celui qui le caractérise le mieux. Selon deux témoignages caractéristiques, la "chute" a été provoquée par le mélange de la race "divine" avec la race humaine au sens strict, conçue comme une race inférieure ». Julius Evola, Révolte contre le monde moderne.

[9]. « Sur le plan historique, nous nous contenterons de mentionner, et ceci est significatif, que, selon certaines traditions helléniques, les Amazones auraient constitué un peuple voisin des Atlantes, avec lesquels elles entrèrent en guerre. Mises en déroute, elles furent repoussées dans la zone des monts Atlantes jusqu'en Libye (certains auteurs ont attiré l'attention sur la survivance, caractéristique, dans ces régions, parmi les Berbères, les Touaregs et les Dahoméens, de traces de constitution matriarcale) ». Julius Evola, Révolte contre le monde moderne.

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[10]. L’esprit chevaleresque est bien antérieur aux codes de chevalerie qui ont marqué le Moyen-Âge et se retrouve dans la plupart des grandes traditions, olympienne, nordique, égyptienne, aztèque, indienne… Evola a développé ce thème de ce qui peut apparaître comme des formes archaïques de l’amour courtois après avoir précisé les conditions d’ordination de ces chevaliers : «  Dans les formes les plus anciennes de l'ordination chevaleresque, le chevalier ordonnait le chevalier, sans l'intervention de prêtres, presque comme s'il existait chez le guerrier une force « semblable à un fluide », capable de faire surgir de nouveaux chevaliers par transmission directe : cet usage se retrouve également dans la tradition indo-aryenne « des guerriers qui consacrent des guerriers » (Révolte contre le monde moderne.)

Nous pouvons considérer que le Moyen-Âge a été un chaudron de résurgence momentanée et miraculeuse de certains aspects de la Tradition primordiale avec, également, l’irruption de la légende du Graal dont Julius Evola dit, dans Révolte contre le monde moderne,  que « cette légende se relie également à des veines cachées, que l'on ne peut rattacher ni à l'Eglise, ni, d'une façon générale, au christianisme. Non seulement la tradition catholique, en tant que telle, ne connaît pas le Graal, mais les éléments essentiels de la légende se rattachent à des traditions pré-chrétiennes et même nordico-hyperboréennes, comme celle des Tuatha, race "dominatrice de la vie et de ses manifestations".

Rajoutons encore pour cette même période l’invraisemblable foisonnement des constructions de cathédrales et d’abbayes accompagnées de la  richesse symbolique qu’elles expriment à travers leurs sculptures et leurs agencements.

[11]. « S'il y a jamais eu une civilisation d'esclaves dans les grandes largeurs, c'est bien la civilisation moderne. Aucune culture traditionnelle n'a vu d'aussi grandes masses condamnées à un travail aveugle, automatique et sans âme : esclavage qui n'a même pas pour contrepartie la haute stature et la réalité tangible de figures de seigneurs et de dominateurs, mais est imposé de façon anodine à travers la tyrannie du facteur économique et des structures d'une société plus ou moins collectivisée. » Julius Evola, Révolte contre le monde moderne .

[12]. « Le fait qu'à la conception aristocratique d'une origine d' "en haut", d'un passé de lumière et d'esprit, se soit substituée de nos jours l'idée démocratique de l'évolutionnisme, qui fait dériver le supérieur de l'inférieur, l'homme de l'animal, la civilisation de la barbarie – correspond moins au résultat "objectif" d'une recherche scientifique consciente et libre, qu'à une des nombreuses influences que, par des voies souterraines, l'avènement dans le monde moderne des couches inférieures de l'homme sans tradition, a exercées sur le plan intellectuel, historique et biologique. ».  Julius Evola, Révolte contre le monde moderne.

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[13]. L’invention de l’écriture représente un palier important sur la route de la matérialité et de la disparition du monde sacré au profit du monde profane sur lequel s’appuieront, sauf exception (comme Jean Phaure, Traditionaliste chrétien) les religions du Livre, les bien nommées ; cependant, il a existé, et il existe encore, des écritures à caractère sacré, donc antérieures à Sumer, celles qui n’ont pu être élucidées, comme les signes inscrits sur les tablettes de Glozel, ou celles qui sont imprégnées d’un caractère sacré et symbolique comme l’écriture runique étudiée par Paul-Georges Sansonetti, notamment dans son livre : Les Runes et la Tradition primordiale.

[14]. « Il est très significatif, d'autre part, que les populations où prédomine encore ce que l'on présume être l'état originel, primitif et barbare de l'humanité ne confirment guère l'hypothèse évolutionniste. Il s'agit de souches qui, au lieu d'évoluer, tendent à s'éteindre, ce qui prouve qu'elles sont précisément des résidus dégénérescents de cycles dont les possibilités vitales étaient épuisées, ou bien des éléments hétérogènes, des souches demeurées en arrière du courant central de l'humanité. Julius Evola, Révolte contre le monde moderne.

[15]. « Sans vouloir aborder les problèmes, dans une certaine mesure transcendants, de l'anthropogénèse, qui ne rentrent pas dans le cadre de cet ouvrage, nous ferons observer qu'une interprétation possible de l'absence de fossiles humains et de l'exclusive présence de fossiles animaux dans la plus haute préhistoire, serait que l'homme primordial (s'il est toutefois permis d'appeler ainsi un type très différent de l'humanité historique) est entré le dernier dans ce processus de matérialisation, qui, - après l'avoir déjà donné aux animaux - a donné à ses premières branches déjà dégénérescentes, déviées, mélangées avec l'animalité un organisme susceptible de se conserver sous la forme de fossiles. C'est à cette circonstance qu'il convient de rattacher le souvenir, gardé dans certaines traditions, d'une race primordiale "aux os faibles" ou "mous" […] Or, outre qu'il y a de l'ingénuité à penser que des êtres supérieurs n'ont pu exister sans laisser de traces telles que des ruines, des instruments de travail, des armes, etc., il convient de remarquer qu'il subsiste des restes d’œuvres cyclopéennes, ne dénotant pas toujours, il est vrai, une haute civilisation, mais remontant à des époques assez lointaines (les cercles de Stonehenge, les énormes pierres posées en équilibre miraculeux, la cyclopéenne « pedra cansada » au Pérou, les colosses de Tiuhuanac, etc.) et qui laissent les archéologues perplexes au sujet des moyens employés, ne serait-ce que pour rassembler et transporter les matériaux nécessaires. Julius Evola, Révolte contre le moderne.

[16]. « … Les notions d’Histoire, de "progrès" et d’ "évolution" se sont trouvées, dans de nombreux cas, intimement associées, l’historicisme apparaissant souvent comme partie intégrante de l’optimisme progressiste de la philosophie des Lumières qui a caractérisé tout le XIXe siècle et a servi de toile de fond à la civilisation rationaliste, scientiste et technique. […] Cet historicisme, quand il ne masque pas une folle ébriété de naufragés, n’est évidemment que le rideau de fumée derrière lequel travaillent les forces de la subversion mondiale » Julius Evola, Les Homme au milieu des ruines.

[17]. Les élites au pouvoir ne dissimulent désormais plus rien de leurs turpitudes ni de leurs projets monstrueux, elles sont persuadées d’avoir définitivement gagné.

vendredi, 17 juin 2022

Elections législatives 2022: la revanche du Titanic et le triomphe de l’inertie

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Elections législatives 2022: la revanche du Titanic et le triomphe de l’inertie

par Pierre-Emile Blairon

« Surtout, pas de vagues ! »

En ce milieu d’année 2022, la France est à feu et à sang dans les banlieues, dans les centre-villes, et même désormais dans les petits bourgs de campagne ; chaque semaine, (ou presque), on immole – comme on immole un mouton – un Français par égorgement et chaque semaine (ou presque), la France est humiliée par ses dirigeants qui veulent la voir disparaître ; mais la consigne donnée aux médias et aux partis politiques consensuels ou complices (Ensemble, RN, Nupes, LR) est :« Surtout, ne pas faire de vagues ! »

Les partis politiques qui collaborent activement ou passivement à maintenir le système en place sont ceux qui ont dépassé 10 % des votants aux dernières élections législatives, ce qui ne veut pas dire qu’ils sont légitimes étant donné que plus de la moitié des Français ne se sont pas déplacés pour voter.

Les Français avaient été déjà bien formatés, anesthésiés, pour les Présidentielles, qui avaient vu se rencontrer, lors d’un débat soporifique, Macron et Le Pen, cette dernière ayant soigneusement évité d’émettre la moindre critique envers son interlocuteur (on ne dira pas son « adversaire ») comme si un accord avait été passé préalablement entre eux. Marine Le Pen veut accéder à la cour des grands mais elle n’est pas assez perverse ni menteuse pour jouer convenablement son rôle, celui que les prédateurs sans scrupules comme Macron savent tenir parfaitement. Encore un effort, Marine !

« Pas de vagues ! » : voilà qui me permet d’introduire la brève évocation du naufrage du Titanic que vous découvrirez dans les lignes ci-après ; en effet, le Titanic a coulé dans une mer d’huile, quelques vagues, même quelques vaguelettes, auraient peut-être permis aux marins du bateau de repérer la masse proche de l’iceberg qui allait le couler. Comme quelques vagues auraient permis aux Français de secouer leur torpeur.

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« Renversez la vapeur ! Machine arrière toute ! » J’en reviens à cette image du Titanic qui reste pour moi le symbole parfait de notre fin de cycle1. Ces phrases ont été hurlées dans la nuit du 14 au 15 avril 1912 par le commandant en second du Titanic, William Murdoch, lorsqu’il s’est trouvé informé de la présence d’un iceberg droit devant la marche du bateau.

Ces ordres n’ont servi à rien, même s’ils ont été exécutés sur l’instant. Pourquoi ? Tout simplement parce que le Titanic était entraîné par son élan, non pas un élan dynamique, mais par la force de l’inertie, sa masse, son poids.

Le naufrage du Titanic est l’une des premières et des plus allégoriques manifestations des temps modernes de ce que l’on appelle l’hubris, c’est-à-dire la vanité, le matérialisme, la convoitise et l’arrogance considérées comme valeurs ultimes et suprêmes, le portrait même des titans psychopathes qui dirigent actuellement le monde.

Le titanisme (ou le prométhéisme) est l’un des attributs de l’hubris ; ou bien c’est l’hubris qui est l’une des caractéristiques du titanisme.

Les passagers du Titanic forment, pour la plupart, une clientèle de gens riches qui n’ont aucune compassion pour les petites gens des niveaux inférieurs, inférieurs, au propre (plus le pont est supérieur, plus les places sont chères) comme au figuré, la hiérarchie sur la terre ferme comme sur un bateau se rapportant uniquement à l’épaisseur du portefeuille sans autre considération. Ceux qui se souviennent du beau film éponyme de James Cameron ont noté la morgue de l’homme d’affaires qui considère sa fiancée, l’héroïne du film, comme l’une de ses bonnes opérations.

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Le Titanic avait été conçu pour être le plus grand, le plus beau, le plus cher, le plus rapide de tous les bateaux ayant jamais navigué ; on le disait au surplus insubmersible ; on se dit qu’il ne pouvait s’appeler autrement que le Titanic, évoquant la puissance, la force, le gigantisme ; comme l’ont évoqués les gratte-ciel de la même époque et les tours gigantesques de la nôtre ; c’est à celui qui construira la plus grande, sortie des sables ou pullulant, chancres titanesques, dans les mégapoles du monde entier.

Le Titanic emportait donc avec lui une population à son image, le navire lourd de son propre poids et les passagers lourds du poids de toutes les bassesses et ignominies que les hommes accumulaient depuis des générations jusqu’à en devenir obèses et qui étaient représentés sur les ponts du bateau jusqu’à la caricature. Et cette société de plaisirs et de futilité errait, hagarde, dans les coursives inférieures du navire qui commençaient à se remplir d’eau, ou se berçait, dans les ponts supérieurs, des romances à la mode, pendant que le paquebot qui les portait, qui n’était plus gouverné, se dirigeait droit vers l’iceberg, vers son destin final qui allait devenir emblématique du nôtre.

Deux ans plus tard éclatait la première guerre mondiale.

Je vais risquer une comparaison que certains vont peut-être juger disproportionnée, et pourtant !

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Le peuple français, au moment où j’écris ces lignes, complètement décérébré par les médias et entièrement soumis aux injonctions gouvernementales, n’a plus d’autre avenir que de se diluer dans un magma informe qui affectera son essence même et les conditions de sa survie.

La population qu’on a poussée vers les urnes, il y a quelques jours, comme si leur déplacement allait changer grand-chose, était-elle différente de celle du Titanic ?

Non ; c’était la même mais augmentée encore de la charge des renoncements (des lâchetés), des égoïsmes, du confort et de l’abêtissement, de l’avachissement final programmé pour elle, guerre après guerre, par les maîtres du monde pendant le siècle qui s’est écoulé entre les deux événements ; comme elle, elle n’avançait plus que par la force de l’inertie, se laissant traîner misérablement vers un tragique dénouement. Comme elle, elle était, et donc est encore, complètement inconsciente des enjeux et de sa fin prochaine.

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Le conformisme du troupeau

A l’image du naufrage du Titanic vient se superposer une autre image, un dessin qu’on dira simpliste et humoristique, mais qui est, ô combien, parlant : celui du troupeau de moutons en route vers l’abîme, et, pendant que ses congénères plongent dans le vide, un mouton noir fait volte-face et prévient le reste du troupeau : « Quelque chose ne va pas, faites demi-tour ! » (ce qui correspond au « Renversez la vapeur, machine arrière toute ! » du paragraphe précédent); mais, évidemment, les moutons ne seraient pas des moutons s’ils avaient une lueur d’intelligence ou une velléité d’indépendance : « Encore un complotiste ! Fais ce qu’on te dit de faire ! », lui répondent-ils.

Les éveillés

Bien sûr, un mouton noir n’est pas forcément noir ! Il peut être même plus blanc que les autres, ou plus propre. Ces moutons noirs ne sont pas bien nombreux ; ils viennent de tous les milieux ; ils ont souvent participé aux deux grands mouvements révolutionnaires de ces dernières années (Gilets jaunes et mouvement de contestation de la dictature sanitaire2), ils ont complètement renoncé à se désinformer sur tout média officiel (télévisions, radios, journaux), privilégiant les informations données par de rares médias indépendants (comme le site sur lequel vous lisez cet article) et certains réseaux sociaux ; ils se sont, quand ils ont pu le faire, éloignés des villes et des foules, ils ont souvent changé de monde avant que le monde ait pu avoir quelque prise sur eux, ils se sont parfois convertis au localisme et ils se sont donné les moyens de vivre en autarcie quand c’était possible.

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Ces êtres éveillés, que Julius Evola appelait les « êtres différenciés », se reconnaissent dans les profils établis par Ariane Bilheran (photo), jeune psychologue franco-colombienne, spécialiste des manipulations mentales, qui, dans l’une de ses vidéos3, dresse le portrait en trois profils de ces êtres réalisés dans lesquels certains de nos lecteurs ne manqueront de se retrouver :

premier profil : les personnes ayant une capacité d’isolement, d’autonomie, qui n’ont pas peur de la solitude et qui sont plus avancés que la moyenne sur leur rapport à la mort « le fait d’avoir intériorisé notre rapport à la mort nous amène à valoriser la vie plutôt que la survie » dit-elle.

Deuxième profil : « les personnes ayant une grande capacité à distinguer la vérité du mensonge, à aller chercher la vérité », en fait, ceux qu’on appelle « les lanceurs d’alerte », les personnes un peu plus lucides que d’autres et qui savent démonter les mécanismes de manipulation.

Troisième profil : les personnes ayant déjà vécu beaucoup d’épreuves, beaucoup de traumatismes.

Ces personnes résistent donc davantage aux discours manipulateurs.

« A l’inverse », dit-elle « les personnes ayant un haut niveau d’études, les intellectuels, sont des types de personnes paradoxalement très sujettes à la manipulation parce qu’elles sont facilement séduites par le langage ».

Les êtres éveillés, de par la conformation même de leur profil psychologique : indépendance, amour de la solitude, détachement du monde, ont beaucoup de mal à se reconnaître et à se rassembler afin que leur action soit plus efficace, une action dont ils n’attendent rien en retour mais qu’ils savent devoir accomplir ; les temps viendront bientôt où, la nécessité faisant loi, ce type d’embûches sera écarté et où ces êtres éveillés pourront pleinement accomplir leur mission.

Pierre-Emile Blairon

1. J’en ai largement parlé dans mon ouvrage L’Iceberg, la Tradition primordiale contre le Titanisme, paru en juillet 2021 aux éditions du Lore.

2. Voir mon article du 23 avril : Signe des temps, l’hystérie électoraliste.

3. https://www.youtube.com/watch?v=qMMVIppx-Qw

 

lundi, 25 avril 2022

Signe des temps: l’hystérie électoraliste

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Signe des temps: l’hystérie électoraliste

par Pierre-Emile Blairon 

Elle ne semble pas naturelle, même si elle constitue comme un dernier appel au secours - un appel de détresse -  du peuple français pour sauver notre pays en danger de mort; mais cette injonction d’appeler à voter à tout prix vient après toute une série d’autres mots d’ordre issus des instances étatiques et mondialistes comme, entre autres: le « je suis Charlie », le « plus jamais ça », le droits-de-l’hommisme, l’antiracisme, le « Black lives matter », le covidisme, le « wokisme » et le dernier en date, l’ukrainisme, selon le bon mot de Michel Maffesoli.

L’originalité de cette hystérie électoraliste est qu’elle n’a pas été insufflée, comme les autres, par le Système, mais par une bouffée de démocratisme qui est venue submerger les milieux traditionnels.

Les esprits encore éveillés ont constaté avec effarement cette soudaine ferveur républicaine manifestée par un camp qui nous avait habitué à plus de circonspection dans ce domaine.

Il faut constater que le formatage des esprits depuis des siècles a bien fonctionné à tel point qu’il a pu influencer des esprits dont l’idéologie de base va exactement dans le sens contraire de cet endoctrinement.

Le fait est d’autant plus navrant que le système électoral, depuis surtout l’avènement au pouvoir du représentant attitré de l’Ordre mondial, n’a rien de très fiable et qu’il est fort possible que les résultats de ce premier tour de scrutin soient aussi truqués que ceux des sondages, et que ceux du deuxième le soient aussi, avec ou sans la complicité des autres candidats à la présidentielle.

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Démocratie et aristocratie

En effet, malgré tout ce qu’on a pu nous en dire, la démocratie « républicaine » n’est pas la « souveraineté du peuple »  tel qu’on peut le constater aujourd’hui: c’est le pouvoir du vulgaire, de l’argent, de la trahison, du mensonge, de la corruption, de la bêtise, de la brutalité.

L’inverse de la démocratie, comme système de gouvernement, c’est l’aristocratie, du grec aristos: le meilleur, et kratos: le pouvoir; aristocratie signifie donc  le pouvoir des meilleurs.

L’aristocratie et la démocratie sont tout à fait incompatibles pour la bonne raison que le supérieur ne peut émaner de l’inférieur.

A l’origine, au temps où ce que les historiens conventionnels appellent la préhistoire, un roi ne peut être élu mais il se dégage lui-même du peuple par intuition de sa charge – par désignation divine - qui est acte de sacrifice et d’abnégation au service de son peuple, de son sang et de son sol. Nous sommes donc loin de la sinécure et de la recherche de profits égoïstes.

L’aristocratie n’est pas une caste de nantis privilégiés comme les bons instituteurs socialistes nous l’ont appris dès l’enfance. La noblesse, avec laquelle on confond l’aristocrate, est celle de l’esprit, du coeur et de l’âme, le fort au service du faible, les valeurs millénaires de la chevalerie.

L’aristocrate a pour devise « noblesse oblige » qui signifie : ma noblesse m’oblige à venir en aide aux autres et à respecter les valeurs de loyauté, de courage, de justice, d’humilité, d’équité, etc.

L’aristocrate, dans le sens originel du mot, se sacrifie et meurt pour défendre les valeurs qui font la grandeur d’un peuple, d’une nation ou d’un empire.

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Les valeurs de la République

Que je sache, depuis la main-mise de la crapule républicaine sur le destin de la France en 1789, ces valeurs aristocratiques n’ont jamais pu être restaurées, même s’il y eut quelques tentatives après l’accession au pouvoir de Napoléon.

Les valeurs de la République se sont confondues avec celles de la démocratie telles que je les ai énoncées au début du paragraphe précédent, en y ajoutant des symboles exécrables tels que l’usage de la guillotine ou le génocide des Vendéens.

Depuis la mise en place qui semble définitive du système républicain, quelques soubresauts glorieux ont marqué certaines périodes de son histoire, si l’on excepte les guerres européennes qui ont vu sacrifier sur l’autel des intérêts financiers et déjà mondialistes nos paysans (l’âme de notre peuple) en 14-18 et la fine fleur de notre élite en 39-45.

Ainsi, la fin de l’empire colonial français a pu révéler, telle une résurgence du plus lointain passé de notre pays, l’éclosion d’actes de chevalerie et de grandeur accomplis par des hommes et des femmes qui avaient hérité de cette profonde mémoire; on doit se souvenir de ceux qui ont sauté sur Dien-Bien-Phu alors que tout était perdu et de ceux qui ont sacrifié leur vie à l’Algérie française pour défendre l’honneur de l’armée et l’intégrité du territoire  français.

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Ces glorieux combattants ne sont pas morts pour défendre le « pouvoir d’achat », la retraite à 60 ans ou la question de savoir si le voile peut être porté ou non dans l’espace public français.

Leur héritage a donné lieu à la création des mouvements nationalistes après la guerre d’Algérie, qui ont eux -mêmes donné le jour à l’accession de la famille Le Pen à la tête de l’opposition aux partis de « pouvoir ».

Gilets jaunes et résistants à la dictature sanitaire : deux mouvements révolutionnaires passés inaperçus

Depuis, ces militants dits « nationalistes » (dont je faisais alors partie) ont vieilli, se sont embourgeoisés et n’ont pas su assurer une relève efficace.

Pourtant, deux mouvements de nature authentiquement révolutionnaire sont nés dans l’indifférence quasi-générale de la mouvance qu’on nommera, faute de mieux, traditionnelle.

Le premier de ces mouvements, celui qu’on a appelé des « Gilets jaunes » à cause de la tenue que ses militants arboraient, est né le 17 novembre 2018 pour des raisons d’abord d’ordre utilitaire mais a réuni, dès ses premiers rassemblements, toute une frange du peuple français qui a manifesté pour protester essentiellement contre la disparition des valeurs traditionnelles qui structuraient la base même de la nation française; le mouvement a été ensuite rapidement récupéré par l’extrême-gauche au service du pouvoir en place.

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J’ai participé aux premières manifestations de ce mouvement où j’ai pu rencontrer des Français de tous horizons sociaux dont la principale préoccupation était d’ordre patriotique, si ce n’est spirituelle.

Je n’ai rencontré, au cours de ces différentes manifestations, aucun membre de la mouvance traditionnelle.

Le second mouvement a été constitué par l’ensemble des résistants à la pseudo-pandémie inventée par le système mondialiste pour soumettre par la peur la population planétaire.

Ce mouvement de résistance à Big Brother a été initié par quelques lanceurs d’alerte lucides, par d’éminents professeurs du domaine médical, par les soignants empêchés d’exercer leur métier et par quelques très rares hommes politiques, à la tête desquels s’est distingué en France Florian Philippot qui a méthodiquement organisé les manifestations réunissant chaque samedi des dizaines de milliers d’opposants à cette dictature sous couvert sanitaire.

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J’ai essayé en vain de rallier à cette cause la mouvance traditionnelle; je n’ai pas eu plus de succès que pour les Gilets jaunes.               

Faux rebelles confits dans leur confort

Ainsi donc, nationalistes, souverainistes, régionalistes, intellectualistes gravitant dans l’orbite traditionnelle supposée être antimondialiste se sont bien gardés, hormis quelques individualités, de participer à quelque action que ce soit qui pouvait laisser entrevoir qu’ils se révoltaient contre le système. Masqués, vaccinés, respectant scrupuleusement les gestes-barrières, faux rebelles confits dans leur confort, ces personnes me faisaient remarquer qu’il ne servait à rien de descendre dans la rue parce que le pouvoir ne tenait aucun compte de nos manifestations et de nos revendications.

Ce sont les mêmes qui viennent maintenant me donner des leçons de démocratie me faisant comprendre que je serais un mauvais citoyen si je n’allais pas mettre un bulletin dans l’urne alors que pas une seule fois depuis les débuts de cette sinistre mascarade républicaine (plus de deux cents ans), le peuple n’a pu avoir gain de cause et que, donc, le vote, masqué et truqué, encore moins que les manifestations, ne sert non plus à rien.

Un peuple digne et fier n’attend pas que des racailles à col blanc lui octroient quelques bribes de liberté ; il la prend et toute entière ; s’il ne peut pas le faire, c’est qu’il est déjà mort.

Pierre-Emile Blairon.

 

samedi, 21 août 2021

Manifs, grèves, blocages, boycott… quelle solution pour sortir de ce cauchemar ?

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Manifs, grèves, blocages, boycott… quelle solution pour sortir de ce cauchemar ?

Pierre-Emile Blairon

Portrait d’une bobo décervelée

J’ai lu récemment l’article d’une journaliste, rédactrice en chef (adjointe) d’un quotidien luxembourgeois, lequel a la grande intelligence de revendiquer clairement sa périodicité puisqu’il s’appelle Le Quotidien ; c’est sans doute la limite de son engagement déontologique. La dame de s’extasier sur le fait que les Européens, et surtout les Européennes (puisqu’elle semble être une féministe convaincue), ne sont pas à plaindre puisque notre société européenne privilégiée ne leur impose qu’un tout petit pass sanitaire pour des démarches autrefois évidentes et naturelles, obligation qui n‘existait pas avant l’invention du covid 19.

Cette brave petite bourgeoise hédoniste, dont la vie semble s’être coincée béatement dans un épisode de l’interminable feuilleton américain Les Feux de l’amour, de nous décrire avec effroi la condition de la femme partout ailleurs dans le monde, en Hongrie (l’homosexualité), en Iran (la répudiation), en Pologne (l’avortement), en Chine, en Inde, en Corée du Nord, etc… J’ai noté en esquissant un sourire narquois que les deux seuls pays européens où la liberté de la femme n’existe pas pour la donzelle sont la Pologne et la Hongrie. Avec ça, c’est une « femme libre » qui ne prend pas ses directives au… Luxembourg, siège des institutions de l’Union européenne.

« Par chance », dit-elle, « je suis une femme libre, vivant en France et travaillant au Luxembourg. Avec mes privilèges. Avec pour seul souci aujourd’hui d’avoir à présenter un QR code à l’entrée d’un restaurant ou d’un cinéma […] Se comparer aux victimes de dictature et de génocide, c’est indécent […] Allez savoir pourquoi, quand on a des problèmes de riches, on se fout éperdument de la misère des autres », conclut-elle avec une totale hypocrisie et une désinvolture assumée qui illustre bien l’adage : Après moi, le déluge.

Il convient de remarquer que le petit Etat du Luxembourg est le plus riche d’Europe (125 000 dollars de revenus annuels par habitant), que les seuls immigrés qu’il accueille sont de richissimes évadés fiscaux et que le seul acte de délinquance notable en 2021 a été le vol d’une serviette de bain au Sofitel local.

J’ai voulu avec cet exemple haut en couleurs (celles de l’arc-en-ciel LGBT ?) vous donner la mesure du niveau d’inconscience, d’égoïsme, d’incompétence, d’inculture et de stupidité des bobos covidistes.

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Oui, c’est vrai, désormais, deux peuples s’affrontent dans notre pays et dans tous les pays du monde: celui des lobotomisés et celui des éveillés.

ob_8009c3_34433064.jpgIl faut rappeler à ce sujet les propos visionnaires de Georges Bernanos dans son livre, La France contre les robots : "Je pense depuis longtemps que, si un jour, les méthodes de destruction de plus en plus efficaces finissent par rayer notre espèce de la planète, ce ne sera pas la cruauté qui sera la cause de notre extinction, et moins encore, bien entendu, l'indignation qu'éveille la cruauté, ni même les représailles et la vengeance qu'elle s'attire, mais la docilité, l'absence de responsabilité de l'homme moderne, son acceptation vile et servile du moindre décret public. Les horreurs auxquelles nous avons assisté, les horreurs encore plus abominables auxquelles nous allons maintenant assister, ne signalent pas que les rebelles, les insubordonnés, les réfractaires sont de plus en plus nombreux dans le monde, mais plutôt qu'il y a de plus en plus d'hommes obéissants et dociles."

Que faire ?

Dix-huit mois maintenant que les lanceurs d’alerte ont prévenu les populations du projet maléfique en cours : Employer tous les moyens pour réduire drastiquement la population planétaire, qui est l’un des buts principaux de l’instauration de cette dictature mondiale pseudo-sanitaire.

L’un de mes premiers articles sur le sujet s’intitulait : objectif Covid : soumission et robotisation de la population planétaire. Il manquait un terme pour définir plus précisément le projet, qui, nous le savons maintenant comportait trois phases et non deux : c’était le mot : réduction, c’était même le plus important à insérer chronologiquement entre le mot soumission et le mot robotisation ; nous sommes en effet entrés en phase 2 de l’opération ; la phase 1 : soumission est une réussite (presque) totale du pouvoir mondial. C’est dans ce « presque » que nous nous situons ; le petit grain de sable qui vient détraquer la machine.

Nous avons largement expliqué tout au long de ces dix-huit mois le processus satanique engagé par la caste ploutocratique au pouvoir dans le monde (voir les articles de mes confrères et les miens sur ce même site, et mon livre[1] qui recueille les articles que j’ai écrits sur le sujet) ; nous avons mis à jour les modalités de mise en place de cette manipulation et dénoncé cette tyrannie qui n’a jamais caché ses objectifs les plus effrayants. Nos pires craintes, auxquelles nous avions du mal à croire nous-mêmes, se confirment jour après jour ; il est désormais trop tard pour convaincre qui que ce soit.

Pour prouver nos dires, il nous a souvent suffi de simplement citer les paroles ou les écrits des représentants de la secte qui, nous ne le dirons jamais assez, ne cachent pas leurs intentions comme s’ils voulaient ajouter une dose de sadisme à leur projet diabolique.

La secte mondiale qui dirige la guerre contre les peuples tire ses ficelles avec méthode, appliquant à la lettre le programme qu’elle s’était fixé.

Comment la combattre ? le premier stade consiste, en l’état actuel de la situation, à employer tous les moyens légaux à disposition des citoyens, ce qui se définit globalement par l’expression résistance passive ; ces moyens doivent être utilisés simultanément, ce qui implique l’investissement actif de chaque citoyen responsable, de manière constante. Cette démarche a été pertinemment décrite par Georges Gourdin, directeur de Nice Provence Info, dans son livre : Sabotage, appel à la grève des consommateurs[2].

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Les manifestations

Les Français ont mis un temps fou à se réveiller; c’en était désespérant surtout à cause du manque de communication; les personnes éveillées qui ont rapidement compris l’arnaque globaliste ne pouvaient se connaître que par les réseaux sociaux jusqu’à ce que Florian Philippot organise un peu partout en France des rassemblements qui ne réunissaient au tout début de l’opération que quelques dizaines de personnes; il faut saluer la lucidité et la détermination du seul personnage politique en France qui a eu le courage de ne pas se soumettre aux diktats de de la caste mondiale représentée en France par celui qui nous sert accessoirement de Président.

Florian Philippot a tellement réussi dans son entreprise que, désormais, ce sont des centaines de milliers de personnes qui défilent en France chaque samedi pour réclamer l’abrogation de ce pass sanitaire.

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Il nous faut remarquer qu’un nombre non négligeable de manifestants porte le masque, symbole de soumission, ce qui prouve que ces personnes ne rejettent pas en bloc la Grande Manipulation, et qui démontre donc aussi la force des méthodes de conditionnement qui permet d’arriver à ce stade d’incohérence.

Ces rassemblements ont le mérite de révéler l’ampleur du mécontentement, même en l’absence de toute retombée médiatique, puisque les médias entièrement soumis au pouvoir, évitent soigneusement de parler de ce mouvement de contestation de fond ou bien le minimisent. Les défilés, organisés dans la quasi-totalité des villes françaises de plus de 5000 habitants, interrogent la population française passive, spectatrice de ces mouvements de foule, qui prend conscience que les médias subventionnés lui cachent la vérité quant à l’importance de la contestation; mais l’expérience malheureuse des Gilets jaunes nous apprend qu’un mouvement populaire et patriote qui ne se manifeste que par la puissance du nombre ne peut durer bien longtemps pour quatre raisons :

  1. Il sera dans un premier temps nié par la presse aux ordres ; nous venons d’en parler et on sait la puissance, à l’heure actuelle, des méthodes de conditionnement employées par les gouvernants.
  2. Il sera rapidement récupéré politiquement par les « résistants de la dernière heure » qui raccrochent leur wagon à la locomotive (LFI, RN, syndicats…) et vont donc casser l’unité du mouvement.
  3. Le pouvoir va monter en épingle et détourner certains comportements pour discréditer le mouvement quant à ses revendications légitimes (affaire Cassandre).
  4. Et, en dernier lieu, il va envoyer ses chiens de garde semer le chaos et la terreur (meutes gauchistes, blackblocs, faux policiers, etc…) pour enterrer définitivement la contestation.

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Continuons cependant à manifester tant qu’il est possible de le faire; la fronde peut reposer son organisation sur un leader dynamique, ce qui n’était pas le cas du mouvement des Gilets jaunes. Il sera tant de prévoir des mesures de contournement quand on sera arrivé au stade 4.

En ce qui concerne ces mesures de contournement, les autres moyens d’action donc, reportons-nous à nouveau au livre de Georges Gourdin avec, cependant, une remarque : La caste mondiale impose un train d’enfer (sic) à la mise en place de son projet ; elle essaie de verrouiller le processus avant que l’ensemble des peuples, ou tout au moins une masse critique de citoyens, ne se rende compte de la manipulation. Il nous faut donc privilégier les mesures de rétorsion dont la mise en œuvre est immédiate.

Georges Gourdin préconise la grève des consommateurs qui s’articule autour d’un changement des mentalités et des habitudes de consommation: le retour aux produits de qualité (qui ne sont pas nécessairement les plus chers), le recours aux déplacements brefs favorisés par le choix des achats chez des commerçants, artisans ou producteurs locaux (localisme), ou la création des conditions de sa propre autonomie, alimentaire (potager) ou autre lorsqu’on dispose des moyens et des compétences nécessaires à mettre en œuvre cette autosuffisance.

Dans l’immédiat, il faut profiter des failles et des incohérences du Système ; juste deux exemples :

 - ainsi, pour punir les non-vaccinés, le gouvernement leur interdit l’accès aux grands centres commerciaux. Chouette ! L’occasion ou jamais de faire connaissance avec son boucher au coin de la rue (celui qui ne demande pas le pass, et boycotter l’autre en face qui est covidiste) ; pourtant, il entre dans le projet du pouvoir de faire disparaître tous les petits indépendants, et ce sont, au contraire, les grandes surfaces qui seront pénalisées ; tout au moins si les non-vaccinés n’entrent pas dans la logique idiote des gouvernants ; en effet, ces derniers pensent que ces réfractaires ne le resteront pas longtemps parce qu’ils les jugent assez stupides pour se faire injecter n’importe quel produit dans le corps pour conserver leur habitude du samedi matin, celle qui consistait à faire leurs courses à Carrefour dans une ambiance de « fête » pour « profiter » des promotions…

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- Autre exemple: tout le monde a pu remarquer la marche arrière du gouvernement sur les contraintes initialement imposées aux routiers (dont les restaurants attitrés ne sont pas soumis à l’obligation du pass) et aux motards (dont la prescription du contrôle technique pour leurs véhicules a été retirée, à peine évoquée). Ces deux catégories de Français ont au moins un point commun: ils sont capables de tenir la route, expression prise dans les deux sens ; les routiers et les motards sont suffisamment solidaires et motivés pour déclencher, par exemple, le blocage des voies de communication à l’appel de leurs représentants, syndicaux ou pas, blocage qui mettrait rapidement toute l’économie du pays en panne alors qu’il serait difficile aux forces de police d’agir par la force sans provoquer un surcroît de tension et la production de l’étincelle qui mettrait le feu aux poudres.

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Il faut noter que n’importe quel automobiliste peut rouler sur route à 40km/h ; la police n’intervient que si vous êtes en dépassement de vitesse autorisée.

Il existe vraisemblablement d’autres actions intelligentes et efficaces à mener ; le pouvoir est un colosse aux pieds d’argile car la vanité de ses représentants leur cache les réalités du monde vrai, tel qu’il est, et non pas tel qu’ils aimeraient qu’il soit.

Pierre-Emile Blairon

[1] L’Iceberg, la Tradition primordiale contre le Titanisme, éditions du Lore, 2021. Pour toute commande: http://www.ladiffusiondulore.fr/home/897-l-iceberg-la-tradition-primordiale-contre-le-titanisme.htm

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[2] Edition FrancePhi Diffusion.

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Sabotage ! Sabordons la société de consommation !
Éditions FrancePhi Diffusion
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Éditions FrancePhi Diffusion

jeudi, 29 juillet 2021

Pierre-Emile Blairon: Qu'est-ce que la "Tradition primordiale"?

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Qu’est-ce que la «Tradition primordiale»?

par Pierre-Emile Blairon

Avant toute chose, je tiens à préciser que la dictature qui se met en place en France et dans le monde et que beaucoup ne font que découvrir maintenant, ne constitue pas une surprise pour ceux qui connaissent le système des  cycles et qui savent que nous sommes à la fin de l’Âge de Fer, le dernier âge avant le rétablissement des valeurs traditionnelles, avant le Grand retournement ; savoir ce qu’est la cyclologie et la Tradition primordiale qui sont les fondements de la spiritualité indo-européenne permet une vision cohérente de tout ce qui se passe actuellement.

Cette dictature constitue simplement l’un des éléments qui caractérisent une fin de cycle ; une fin de cycle s’appelle le Kali-Yuga en Inde, l’Age de Fer chez les anciens Grecs ; elle est composée de la réunion de plusieurs événements, certains provoqués par les hommes : par exemple, le dépeuplement des campagnes au profit des villes mondiales, comme l’avait bien montré Oswald Spengler dans Le Déclin de l’Occident ; ça peut être aussi une dégénérescence physique globale, là, il suffit de se promener dans les villes européennes pour s’en rendre compte, ça peut être un suicide collectif ou catégoriel, comme pour les paysans en France, etc., d’autres catastrophes sont naturelles, dans ce cas, le plus souvent des inondations, selon les études de Mircéa Eliade sur les déluges originels, mais ça peut être aussi d’énormes incendies, des tremblements de terre, des ouragans, etc., et, bien sûr, nous pouvons avoir un condensé des deux quand les hommes manipulent la nature et provoquent ces catastrophes qui ne sont donc plus naturelles.

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Mon nouveau livre, L’iceberg, qui vient de paraître il y a quelques jours, est constitué pour moitié de la recension des articles que j’ai écrit sur l’avènement prévisible de cette dictature avec l’invention de cette pseudo-pandémie ; le premier de ces articles en mai 2020 s’appelait tout simplement : les apprentis-dictateurs.

Ce nouveau livre est le dixième paru sous ma signature, hors livres collectifs et hors traductions étrangères.

L’Iceberg est le troisième volet d’une trilogie exclusivement consacrée à la connaissance de la Tradition primordiale et à la cyclologie.

La Tradition primordiale et la cyclologie

La signification de l’expression Tradition primordiale a été largement expliquée par René Guénon et Julius Evola qui considèrent qu’il s’agit d’un principe originel permanent et immuable qui a fondé toutes les traditions du monde sur toute la surface de la Terre ; ces traditions se réfèrent, consciemment ou non, à la Tradition primordiale et en sont une émanation ; sur le plan plus concret, la Tradition primordiale est représentée par un continent mythique, Hyperborée, lui aussi originel, enfoui désormais sous les glaces du Pôle arctique qui a essaimé son savoir sur la totalité du globe et a laissé de nombreuses traces, notamment architecturales.

Dans tous mes livres, je m’efforce de montrer que la Tradition primordiale est le lien qui réunit les trois mondes, comme déjà nos ancêtres les Gaulois l’avaient pressenti[1] : le cosmos, l’Homme et la nature. Ceci permet de montrer que le concept de Tradition primordiale n’est pas une croyance, une théorie intellectuelle, ou une idée d’ordre philosophique mais qu’elle constitue l’origine concrète de ce qui est à la fois visible et invisible.

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Il existe en effet un rapport constant, sur le plan concret, mathématique, entre le cosmos, l‘homme et la nature ; l’Homme se situe originellement à l’intersection de ces trois mondes en tant que régulateur de la nature, et non pas en tant que prédateur.

La cyclologie est une simple mise en forme conceptuelle élaborée à partir de l’observation par les anciens du fonctionnement de la nature et du cosmos ; tout ce qui vit fonctionne d’une manière cyclique : les jours, les semaines, les mois, les années, se suivent selon le même processus, la Terre tourne autour du Soleil, le soleil se lève chaque matin, les fleurs repoussent au printemps, les marées sont dépendantes des mouvements lunaires, et les femmes aussi. Le cycle basique : naissance, vie, mort, renaissance, vaut pour tout ce qui existe sur Terre, y compris les civilisations.

Le principe du cycle est toujours en involution comme tout ce qui vit sur Terre : on va toujours de la naissance à la mort, jamais de la mort à la naissance, ce qui serait une évolution, mais l’évolution appartient à l’au-delà ; sur Terre, tous les mouvements cycliques procèdent de l’involution ; c’est pourquoi le principe du « progrès » n’existe pas, excepté d’ordre technique, matériel ; le progressisme est une utopie, une invention humaine.

Pour les hommes qui ont compris le fonctionnement cyclique du temps, revenir en arrière n’est pas retourner vers le passé, c’est, au contraire, retourner à la source, retrouver une nouvelle jeunesse en s’y abreuvant. Re-venir, c’est se donner un nouvel à-venir. Le passé n’est pas un port où se réfugier et mourir, c’est un phare qui nous guide vers l’aventure du futur.

Rappelons une des règles fondamentales de la logique traditionnelle : plus une manifestation apparaît tardivement, plus elle est éloignée de la source originelle et, donc, plus elle est spirituellement dégradée. L’apparition de la civilisation américaine est un bon exemple de ce principe, laquelle est devenue civilisation sans passer par le stade culturel (parce que dépourvue de passé) selon la hiérarchie spenglérienne ; c’est sans surprise que l’on a vu apparaître à la fin du XIXe siècle à New-York et à Chicago les premiers gratte-ciels de l’Histoire qui sont des marqueurs du titanisme moderne.

Un autre exemple de cette règle nous est donné par Julius Evola à propos des « sauvages » (c’est le terme qu’il emploie, le politiquement correct n’existait pas encore à son époque) :

« Dans la plupart des cas, les sauvages, tant sur le plan de la race au sens biologique que sur le plan de la culture, sont des résidus crépusculaires de cycles d’une humanité si ancienne que, souvent, d’elle-même, le nom et le souvenir ont été perdus. Les sauvages ne représentent donc pas le commencement, mais la fin d’un cycle ; non la jeunesse, mais la sénilité extrême. Ce sont d’ultimes ramifications en voie de dégénérescence, donc l’exact contraire des « primitifs » au sens de peuples originels. »

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Un grand cycle, à la fois chez les Indiens et chez les Grecs, comprend quatre âges qui vont du meilleur au pire.

Chez les anciens Grecs, l’Âge d’or est suivi par l’Âge d’argent, puis par l’Âge de bronze et se termine par l’Âge de fer ; l’Âge d’or est représenté par un métal incorruptible, brillant comme le soleil, alors que le fer disparaît en rouillant.

Un autre exemple pour montrer ce qu’est le système cyclique : la montre. Si vous avez une montre classique, ronde, avec trois aiguilles, vous verrez que le cycle commence au zénith, les trois aiguilles en haut, sur le 12, elles sont triomphantes, puis ça se gâte, en descendant l’arc de cercle ver le 6 ; les trois aiguilles ont alors la tête en bas, les valeurs de l’Âge d’or sont alors inversées ; nous sommes au nadir, les trois aiguilles se rejoignant forment alors le 666, le temps de l’Apocalypse chez les chrétiens, le temps du Grand retournement ; le temps de remonter : c’est  l’Apocalypse, mais aussi la Révélation, et la remontée vers un nouvel Âge d’or.

La trilogie

Le premier ouvrage de cette trilogie, La Roue et le sablier, paru en 2015, donne une photographie du monde européen en ce début du XXIe siècle, tel qu’il en ressortait après des millénaires d’une histoire européenne toujours en train de se faire, et qui continuera à se faire : cet ouvrage explique les bases de la spiritualité indo-européenne.

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Le titre de ce livre est tout à fait symbolique : le monde, comme la Terre elle-même, tourne comme une roue à la fois sur le plan spatial et sur le plan temporel. Au centre, au moyeu de la roue, est lové le dieu qui fait tourner la roue ; le moyeu est l’élément immobile de la roue qui tourne autour de lui et dont il constitue le pivot, impassible, permanent ; c’est le principe de la Tradition primordiale, principe transcendant, immuable, pérenne ; la roue représente la succession des cycles temporels ; il y a aussi un autre déplacement, plus symbolique dans le concept de la roue : plus on monte vers le moyeu, plus on monte vers la spiritualité, plus on descend les rayons de la roue et plus on descend vers la matérialité, vers le cercle métallique extérieur qui délimite la roue, qui l’enferme et qui est en contact direct avec le sol, la matière.

Le deuxième terme de ce titre La Roue et le Sablier, le sablier, donc, m’a été inspiré par Georges Dumézil et le concept indo-européen des trois fonctions qu’il a redécouvert. Les trois fonctions sont, pour la première, celle des conducteurs, pouvoir sacerdotal et royal, la deuxième, celle des protecteurs : armée et police, qui sont là protéger le peuple et les frontières, la troisième, celle des producteurs, qui nourrissent, habillent, abritent les citoyens ; en temps de Kali-Yuga, le sablier est retourné, la fonction productrice est au sommet, mais elle ne produit plus rien, on ne fait plus travailler que l’argent, la classe des conducteurs est en bas, désavoué, niée, condamnée à se taire ; et, au centre, au goulet du sablier, l’armée ou la police deviennent des milices au service du pouvoir d’en haut.

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Le projet de La Roue et le sablier était de faire la recension des valeurs qui avaient fait la force et le génie de notre Europe afin de les préserver dans la tourmente de l’Age sombre, celle que nous vivons, pour qu’elles servent à nouveau de base au cycle futur, d’où le sous-titre de cet ouvrage : Bagages pour franchir le gué.

Enfin, je constate dans ce livre l’émergence d’une caste prométhéenne oligarchique et ploutocratique entièrement tournée vers la matière, atteinte par l’hubris, une vanité démesurée, dont le rêve est de remplacer Dieu ou les dieux, d’asservir le monde en transformant les hommes en robots ou en esclaves, et, surtout, de devenir matériellement immortelle ; le titre du livre du représentant de cette caste en France, le transhumaniste Laurent Alexandre, résume bien ce dernier projet : La Mort de la mort.

Cette secte n’est pas née d’hier, il faut faire remonter ses origines au moins au mythe de Prométhée : le Titan Prométhée vole le feu aux dieux pour le donner aux hommes, ses créatures ; ce n’est pas tout , lors du partage d’un bœuf, il tente de rouler les dieux en leur donnant les plus bas morceaux ; le psychothérapeute Paul Diel dit de Prométhée que c’est un dieu à mètis, un roublard, un menteur qui veut essayer de posséder Zeus, de lui jouer un tour » ; alors qu’ Evola traite ce même Titan de « tordu », c’est le mot exact qu’il emploie. Diel ajoute : « Zeus crée l'homme en tant qu'être spirituel, capable du choix juste, animé de l'élan évolutif, du désir essentiel ; le Titan crée l'homme en tant qu'être matériel, capable du choix faux, attaché à la Terre-mère, à la matière. »

« Les hommes, en tant que créatures de Prométhée, formés de boue et animés par le feu volé, réalisent la révolte du Titan et ne pourront que se pervertir. Guidés par la vanité de l'intellect révolté, fiers de leurs capacités d'invention et de leurs créations ingénieuses, les hommes s'imagineront être pareils aux dieux. La perversion des sentiments qui en résulte poussera les hommes à se disputer haineusement les biens matériels et fera ainsi régner la destruction »

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Le livre Chroniques d’une fin de cycle est le deuxième volet de cette trilogie ; il est paru fin 2019 ; il est essentiellement consacré à la manière dont cette caste mondiale désormais au pouvoir s’y prend pour saper les traditions des peuples et couper les hommes de leurs racines pour en faire des robots déboussolés, sans aucun repère.

Les enfers parodisiaques, c’est le sous-titre de ce livre qui rassemble une série d’articles qui décortique sur tous les sujets le fonctionnement du pouvoir mondial en place et dénonce ses mensonges ; une parodie de tous les instants que Guénon appelait « La Contre-Tradition » ; la Contre-Tradition a l’apparence de la Tradition mais c’est un leurre ; une manifestation des forces négatives ; le diable sous l’apparence du pape, par exemple ; l’art, l’architecture, la mode, la langue, la gastronomie, etc. tous ces domaines sont touchés par cette volonté d’éradication ; 37 articles en tout qui montrent comment toutes les valeurs qui constituaient la base stable d’une société sont exactement inversées ou systématiquement détruites ; c’est le règne de la quantité, de la matérialité, de l’argent, du mensonge.

L’Iceberg, mon nouveau livre donc, reprend, dans le premier chapitre, sept articles de fond parus dans différents sites en 2020, articles consacrés à la manipulation mondiale sous couvert sanitaire qui a marqué toute cette année passée.

La secte maléfique est passée à l’offensive plus tôt que prévu en inventant cette pseudo-pandémie pour soumettre et robotiser la population mondiale.

J’ai choisi ce titre, L’Iceberg, pour plusieurs raisons symboliques : d’abord parce que, comme tout ce qui est accessible à nos sens, on n’en voit que la partie apparente, qui ne constitue que le dixième de la réalité, en tout cas pour l’iceberg, parce qu’il est l’exacte représentation d’un cycle hyperboréen, c’est-à-dire européen, dans sa totalité.

Mon livre se veut de nature ésotérique et symbolique, le symbole étant le langage des dieux, donc un langage sacré, mais on va voir que ce langage s’applique tout aussi bien à des faits très concrets. Le titre et le sous-titre résument entièrement le livre.

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L’Iceberg est une montagne de glace ; la montagne, lieu éminemment sacré chez les anciens Européens ; ils pensaient, comme pour l’arbre sacré Yggdrasyl, que cette élévation était un chemin vers les dieux, l’axe et le centre du monde.

La montagne est l’attribut symbolique par excellence de la Tradition primordiale parce qu’elle exprime l’immuabilité et la stabilité.

L’iceberg, lui, représente le cycle : il est même emblématique de ce qu’est un cycle cosmique dans sa totalité, de sa naissance à sa fin, en parfaite involution, comme c’est le destin de tout ce qui vit sur la Terre : la couleur blanche, sacerdotale, symbole de pureté, et la glace des origines – l’Hyperborée, la civilisation primordiale, enfouie sous la banquise - mais aussi la lente dégradation (la fonte de la glace) et sa dérive finale, mot pris dans ses deux acceptions, physique et psychique, autrement dit le nomadisme, toutes conditions caractéristiques du Kali-Yuga.

De plus, l’iceberg peut se retourner comme un glaçon dans un verre et donc opérer le Grand retournement qui se manifeste à la fin du cycle ultime.

Le titre de ce livre m’a été inspiré, à l’origine, par un événement devenu mythique qui a marqué tous les esprits du XXe siècle : la collision d’un iceberg avec un bateau qui s’appelait le Titanic ; c’était en 1912, exactement le 15 avril 1912.

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Rien ne pouvait être plus allégorique des deux forces qui s’affrontent en cette fin de cycle et qui a donné le sous-titre de ce livre : La Tradition primordiale contre le Titanisme. Je fais remarquer au début de l’ouvrage que ce sont les forces traditionnelles qui battront les forces négatives, car c’est bien l’iceberg qui a coulé le Titanic et non l’inverse. Je vois dans cet événement une prémonition, d’autant plus que le naufrage du Titanic avait été exactement décrit par un roman prophétique : en 1898, donc 14 ans avant le naufrage du Titanic, Morgan Robertson, un écrivain new-yorkais, faisait paraître un roman qui s’intitulait The wreck of the Titan (Le naufrage du Titan). Ce livre racontait le naufrage d’un navire dénommé Titan qui coule en avril à la suite d’une collision avec un iceberg et il annonçait toutes les caractéristiques techniques du Titanic et les circonstances dans lesquelles il coulerait, incluant le nombre presque exact des disparus.

Une autre catastrophe, dont on ne sait toujours pas si elle est d’origine criminelle ou pas, aura le même impact émotionnel sur les populations, un peu plus d’un siècle plus tard, c’est l’incendie de Notre-Dame de-Paris ; elle se produira le... 15 avril 2019, le même jour que le naufrage du Titanic. C’est peut-être une coïncidence, peut-être pas.

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Je montre, dans ce livre, que les manifestations d’ordre sacré, symboles et nombres, peuvent être aussi vérifiées concrètement ; par exemple, 1,618, le nombre d’or, si bien nommé parce qu’il est la traduction mathématique de l’harmonie, la divine proportion, dans le domaine architectural ou musical notamment, mais aussi chez l’être humain : on constate que le rapport de la taille d’une personne avec la hauteur de son nombril est proche du nombre d’or. Il est aussi présent dans beaucoup d’éléments naturels, notamment d’ordre végétal : on le retrouve dans la logique d’agencement des parastiches du tournesol (les parastiches sont les réseaux de spirales qui constituent le cœur de la fleur de tournesol). Cette logique est transmise mathématiquement par la « suite de Fibonacci », qui est une extension des principes qui règlent l’application du « nombre d’or ». Fibonacci, savant médiéval qui a donné son nom à sa découverte, l’a ainsi énoncé : chacun des termes de la suite est égal à la somme des deux précédents : 1.1.2.3.5.8.13.21.34.55.89.144… Cette suite se retrouve aussi dans les écailles de pommes de pin, d’ananas, les coquilles d’escargot, dans les étamines de fleurs de magnolias, les cœurs de chardons ou d’artichauts…

Autre exemple qui tend à prouver le lien réel qui existe entre les trois mondes précédemment cités : le nombre 25920, qui est un nombre cosmique, donc sacré, est aussi présent dans plusieurs manifestations concrètes et même humaines :  c’est d’abord le temps que dure l’Âge d’or selon la tradition indienne, mais ce nombre a aussi des applications plus courantes : Faisons le calcul d’une journée, mais, cette fois, pour faire un mois : 60 secondes x 60 minutes = 3600 x 24 heures = 86400 secondes. En un mois, moyenne de 30 jours : 86400 x 30 = 2 592 000 secondes.

On pourrait penser qu’il s’agit d’un hasard si je donne un autre calcul à faire : la vitesse de la lumière est de 300 000 km par seconde, comme il y a 86400 secondes en un jour, la lumière parcourt donc 25920 millions de kilomètres par jour.

Encore une coïncidence ? La vitesse de la Terre autour du Soleil est de 30 km par seconde. Elle couvre donc 2 592 000 km par jour.

La Terre tourne sur elle-même et elle tourne autour du Soleil, mais un troisième mouvement l’anime, ce mouvement est connu par l’expression « précession des équinoxes ». L’axe de la Terre n’est pas fixe, il tourne lui-même selon un mouvement qu’on pourrait comparer à celui d’une toupie en bout de course ; le mouvement du pôle terrestre est cependant régulier et ne va pas s’arrêter, du moins pas avant quelques milliards d’années.

Ce mouvement met, vous l’avez deviné, 25920 ans pour dessiner une révolution complète.

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Ce nombre cosmique est pleinement analogique et prouve que l’Homme est un être cosmique, si l’on considère que le nombre moyen de respirations de l’être humain est de 18 par minute, soit, pour une journée : 25920.

Sur le plan zodiacal, nous allons entrer dans l’ère du Verseau, qui succède à celle des Poissons. Chacune de ces ères compte 2160 années ; on définit approximativement l’ère des Poissons comme ayant commencé avec la naissance du Christ, voire quelques dizaines d’années auparavant avec la naissance de Mithra dont le Christ est une sorte de calque. La totalité du cycle zodiacal compte 12 ères de 2160 années chacune, soit… 25920 ans.

L’iceberg est, par excellence, un symbole ésotérique qui cache 90% de son essence, de sa vérité, les 10% restants accessibles aux sens humains, ne constituant que la partie exotérique et superficielle de l’iceberg. « Le visible n’est que la trace de l’invisible », disait Léon Bloy. L’iceberg s’apparente alors à l’être humain, dont on ne voit que le corps physique mais qui est pourtant composé en outre de plusieurs corps dits subtils, invisibles pour le commun des mortels, qui manque de subtilité

L’iceberg, en tant que concept ou symbole, représente aussi la rupture provoquée par les hommes entre histoire et préhistoire, entre science profane et science sacrée, histoire et sciences des hommes versus histoire et science des dieux. L’immense partie immergée, donc cachée aux regards profanes, représente le monde des dieux, et sa partie émergée, celle que l’homme moderne peut appréhender avec ses sens atrophiés, le monde de l’humanité profane.

René Guénon avait posé les frontières entre ces deux mondes et, donc, aussi, entre l’intuition intellectuelle et la connaissance profane :

« Cette perception directe de la vérité, cette intuition intellectuelle et supra-rationnelle dont les modernes semblent avoir perdu jusqu’à la simple notion, c’est véritablement la « connaissance du cœur ».

Julius Evola avait bien compris la nature de cette rupture lorsqu’il distinguait la Voie des Pères introduite par le Titan Prométhée qui donne le pouvoir à l’Homme qui se survit à lui-même par la lignée, et la Voie des Dieux, ou Voie olympienne, où l’Homme admet et respecte la supériorité divine tout en s’efforçant d’atteindre à nouveau ce statut perdu.

Les transhumanistes pourront y consacrer tous les milliards du monde, ils pourront décortiquer le corps de tous les humains, le recomposer en pièces métalliques, ils n’accèderont jamais au mystère élucidé par les penseurs et les poètes, ils ne découvriront jamais le principe de régénération déclenché par la petite étincelle qui les anime car elle est de nature divine. La fin de mon livre explique ce combat final qui, donc, ne se fera pas sur un champ de bataille dans le sang, le bruit et la fureur, mais dans le silence des labos, qui est aussi celui des agneaux, ou… des moutons.

Notes:

[1] Les Gaulois estimaient qu’il existait trois mondes : celui d’en haut, celui d’en bas, et le monde des hommes. ; le principe de l’analogie et celui de la concordance constitue les principales caractéristiques de l’ésotérisme.

Commandes aux éditions du Lore:

Pour commander L'Iceberg: http://www.ladiffusiondulore.fr/home/897-l-iceberg-la-tradition-primordiale-contre-le-titanisme.html

Pour commander Chroniques d'une fin de cycle: http://www.ladiffusiondulore.fr/home/781-chroniques-d-une-fin-de-cycle-les-enfers-parodisiaques.html?search_query=blairon&results=3

dimanche, 07 février 2021

Mais quelle est cette secte qui dirige le monde ?

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Mais quelle est cette secte qui dirige le monde ?

par Piere-Emile Blairon

Portrait d’un robot

Il nous faut d’abord dresser un portrait-robot (on ne peut pas si bien dire !) du sectateur mondialiste-type ; choisissons-le de nationalité française, celle que nous connaissons le mieux, mais il n’est pas plus Français que Guatémaltèque ou Martien.

Il a été formaté en France (ENA et Sciences Po) et aux Etats-Unis (Yale ou Harvard) ; c’est un Young Leader[1], la créature arrogante d’une sorte de club élitiste franco-américain qui se permet de choisir (en finançant leurs études) les futurs dirigeants politiques, financiers, économiques et médiatiques de la société française (existe maintenant en version franco-chinoise - on n’arrête pas le progrès- avec la bénédiction de l’inévitable Attali, le fléau de Dieu, celui qu’on voit sourire béatement derrière chaque Président français depuis Mitterrand lors des cérémonies d’investiture).

Le Young Leader fait aussi partie de l’une ou de plusieurs de ces officines qui rassemblent leurs membres périodiquement dans un grand fracas médiatique sous prétexte que leurs réunions sont « secrètes » : Bilderberg, Trilatérale, Open Society de Soros, Forum de Davos, Fondation Rockfeller, le club Le Siècle d’Olivier Duhamel[2], Skull and Bones, Fondation Gates, etc.

Notre homme-robot est un parfait nomade qui n’a de connaissance des pays qu’il traverse que le confort des hôtels de luxe qui l’hébergent, confort agrémenté de « shoots » et de gâteries sexuelles selon ses « orientations », la plupart du temps exclusivement perverses (c’est qu’on s’ennuie dans la routine !)

On lui a inculqué une aversion totale pour la nature, l’histoire, les traditions, l’enracinement, l’attachement à un sol ou à un peuple ; il n’a aucune connaissance culturelle en dehors de ses spécialités consacrées principalement à l’économie, aux opérations boursières et à l’art de manipuler les foules en jouant de la flûte ; il est probable qu’un élève studieux d’une 3ème des années 1950 aurait pu lui en remontrer en culture générale mais s’il ne s’est jamais aventuré dans les labyrinthes lumineux de la langue d’un Gracq, il vous dira ce qu’il faut en penser parce que ses maîtres n’auront pas oublié de programmer le neurone adéquat. Notre « homme » est un as de la simulation et de la dissimulation.

Enfin, pour compléter ce charmant tableau, il a une haine viscérale pour « le bon peuple » en même temps que ces manants lui inspirent une trouille tout aussi incontrôlée ; c’est juste à ce (dernier) moment qu’il redevient humain.

Il nous faut voir maintenant comment on est arrivé à l’émergence d’un tel monstre.

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Les films prophétiques de Stanley Kubrick

Stanley Kubrick est mort le 7 mars 1999 juste après avoir terminé la réalisation de Eyes wide shut, qu’il considérait comme son meilleur film. Il y a donc 22 ans.

La plupart des spectateurs du film, mais aussi des critiques, n’y ont rien compris ; et, mieux, pour se défendre de leur incapacité à l’expliquer, ils ont affirmé que, de toutes façons, il n’y avait rien à comprendre, que ce n’était qu’un « film de cul » décrivant une orgie satanique organisée par l’upperclass new-yorkaise avec un scénario aux dialogues indigents rappelant le film de série B éponyme : Orgie satanique, sorti en 1965. Ce bon Kubrick est bien fatigué, circulez, y a rien à voir.

Mais Stanley Kubrick ne s’est pas contenté d’être parmi les plus grands cinéastes de tous les temps, salué pour sa technique et l’éclectisme de ses choix, il est aussi un visionnaire, de ceux dont on ne reconnaît le génie prédictif que lorsque les événements qu’ils ont décrits arrivent effectivement.

J’ai choisi de parler des œuvres de Stanley Kubrick pour n’avoir pas à remonter aux racines du mal, à savoir au frankisme (fin du XVIIIe siècle), aux Illuminati (début du XVIIIe siècle) ou aux francs-maçons (fin du XVIe siècle) même si ces sociétés plus ou moins secrètes et d’autres beaucoup plus anciennes (la Kabbale, La Confrérie du Serpent) constituent les références (mal comprises) de celle qui gouverne la planète aujourd’hui.

2001 : L’Odyssée de l’espace et le transhumanisme

2001 : L’Odyssée de l’espace, l’autre film prophétique de Kubrick est sorti en 1968 ; il y a trois personnages principaux dans ce film : un monolithe noir[3] qui symbolise la Connaissance apportée aux hommes par des extraterrestres, vraisemblablement originaires de Jupiter, un humain, David Bowman, qui servira d’objet d’observation à ces mêmes extraterrestres[4], un ordinateur, appelé Hal 9000 dans la version originale et Carl 500 dans la version française qui va préfigurer la révolte des robots qui vont s’humaniser jusqu’à défier leurs créateurs et se libérer de leur joug. En quelque sorte, l’histoire de Prométhée défiant les dieux qui recommence.

Le scénario ? Il y a plusieurs millions d’années, une tribu d’australopithèques découvre un monolithe noir déposé devant leur caverne ; en le touchant, ils acquièrent un savoir qui leur permet d’utiliser les os des animaux qu’ils mangent comme armes pour vaincre les tribus ennemies. C’est la scène-culte, exactement archéofuturiste, la plus célèbre de l’histoire du cinéma, qui montre l’un d’eux tuant son adversaire avec un os qu’il va ensuite lancer vers le ciel ; l’os tournoyant se transforme en un vaisseau spatial qui vogue au rythme d’une valse de Strauss ; raccourci stupéfiant entre notre plus vieille histoire et notre plus lointain futur. Une équipe de cosmonautes retrouvera ce même monolithe enfoui dans le sol lunaire[5], émettant des ondes en direction de Jupiter ; il sera encore présent, immense, en orbite autour de Jupiter où va accéder David Bowman au terme d’un voyage à travers l’espace et le temps, et le temps aussi de sa propre vie qui défilera devant les yeux hallucinés du cosmonaute.

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Le monolithe noir se dressera une quatrième fois, implacable, tel Thanatos, le juge des morts, devant le lit de Bowman, vieillard agonisant.

La dernière image du film est celle d’un fœtus, probablement Bowman lui-même, image d’espoir, de recommencement, de renaissance, symbolisant le cycle des réincarnations.

Une grande partie du film, entre les fantastiques images de début et de fin, raconte l’emprise progressive du robot sur les humains qui sont censés êtes ses maîtres. L’humanisation du robot ou la robotisation de l’Homme est un lieu commun de la science-fiction depuis Frankenstein. L’œuvre de Marie Shelley, si bien nommée : Frankenstein ou le Prométhée moderne, a été écrite en 1818 ; on connaît l’histoire : Un jeune savant nommé Frankenstein[6] décide de fabriquer un être humain en assemblant des parties diverses de cadavres glanées dans les cimetières. Nous allons voir que « La secte qui dirige le monde » a plus d’affinités avec la créature hagarde de Frankenstein, composée de chairs putrides sanguinolentes, qu’avec une répliquante (femme-robot) de Blade Runner (l’autre film-culte de la SF) mignonne et bien propre sur elle.

C’est cette partie-là du film qui met en vedette le robot qui intéresse précisément La-Secte-qui-dirige-le-monde ; Car la principale obsession (ils en ont d’autres) des membres de la Secte qui sont biologiquement des humains, quoiqu’ils fassent, est l’immortalité du corps ; celle de l’âme ne les intéresse aucunement comme ne les intéresse pas non plus les corps autres que le leur, ils ne sont pas du tout altruistes ; quand ils pensent « élitistes », il convient de traduire : égoïstes ; les Sectateurs sont psychiatriquement malades, dotés d’un ego surdimensionné, d’une vanité incommensurable (qui se traduit universellement par ce qu’on appelle l’hubris), d’un narcissisme hors normes qui en fait des manipulateurs pervers ; on retrouvera ces traits de leur caractère tout au long de leur parcours sociétal, notamment par de sordides faits divers qui les impliquent dans des histoires de délinquance financière ou sexuelle dont ils se sortent toujours. On ne compte plus les membres du gouvernement mis en examen[7].

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Les Sectateurs sont progressistes, c’est-à-dire qu’en bons matérialistes athées, ils ne croient qu’au progrès de la technique, or, ce progrès-là se heurte, dans son évolution qu’ils aimeraient infinie et sans obstacle, à une évidence naturelle que nous pensions jusqu’à présent incontournable : la mort.

Les Sectateurs se comportent comme des Titans prométhéens : ils rêvent de gigantisme (de titanisme), ils rêvent d’être Dieu, de le remplacer, de créer (pour eux uniquement) un paradis sur Terre.

Les savants savent désormais comment enrayer l’oxydation des cellules qui est le principal facteur de leur vieillissement[8] ; Les études qui se poursuivent dans ce domaine sont, bien évidemment, financés par les richissimes dirigeants de la Secte, comme ils financent aussi la recherche sur les nanoparticules insérées dans des corps humains qui permettront de changer les organes déficients et donc, à terme, le corps en entier[9]

Mais, mesdames et messieurs qui me lisez, ne rêvez pas ! L’immortalité, ça n’est pas pour vous !

Et c’est là que vous allez comprendre (pour ceux qui ont raté quelques épisodes[10]) ce qui est en train de se passer au moment où j’écris, le 3 février 2021.

« Rien ne garantit qu’une humanité augmentée sera tolérante vis-à-vis des humains traditionnels. [] La possible tyrannie de la minorité transhumaniste doit être envisagée avec lucidité. »

41mXuqlRuwL._SX303_BO1,204,203,200_.jpgAinsi s’exprime le représentant du transhumanisme en France, Laurent Alexandre, dans son livre dont le titre ne prête à aucune ambiguïté : La Mort de la mort[11].

Et il va rajouter un peu plus loin :

« Avoir des millions de nanorobots médicaux dans le corps est une perspective intéressante, à condition que la sécurité informatique soit assurée. Imaginez que des bioterroristes parviennent à prendre le contrôle de ces nanorobots ! En les rendant agressifs, ils pourraient tuer d’un clic de souris des millions d’individus […] Une attaque terroriste virale, avec par exemple une version génétiquement modifiée du SRAS, de la variole ou autre, pourrait provoquer des millions de victimes avant qu’un vaccin ne soit disponible[12]. »

Epoustouflantes, ces dernières lignes, non ? Le copain de Bill Gates a écrit son livre en 2011, il y a 10 ans !

Mais les premières lignes sont aussi « prophétiques » ; je le dis et le redis : la Secte ne cache jamais rien de ses monstrueuses intentions. D’abord, la menace : « la possible tyrannie de la minorité transhumaniste » que la Secte met précisément à exécution en ce moment. Puis le projet est exposé : en fait de « terroristes », ce sont les adeptes de la Secte eux-mêmes qui prendront « le contrôle de ces nanorobots » et qui pourront donc éliminer à leur guise tout contrevenant à leurs diktats : « ils pourraient tuer d’un clic de souris des millions d’individus », rajoute Alexandre.

Il n’a jamais été question pour la Secte d’étendre le bénéfice de l’immortalité corporelle à l’ensemble de l’humanité. Et pour cause ! Imaginez la planète qui déborde déjà avec 7 milliards d’individus dont les enfants pourraient ne jamais mourir… Là encore, la Secte nous a avertis (par les inscriptions sur les « Georgia Guidestones[13] ») qu’elle avait fixé le seuil maximal de la population mondiale à 500 millions d’individus. Il faut bien éliminer les autres d’ici là, donc 6 milliards 500 millions d’humains.

La Secte espérait bien arriver à ses fins avec la fabrication par les Chinois (et les Français aussi, semble-t-il) d’un virus qui permettrait une belle hécatombe pour commencer. Raté, l’éléphant n’a accouché que d’une souris et la terrible pandémie que d’une grippe à peine plus sévère que les grippes saisonnières. La Secte va-t-elle se rattraper avec l’inoculation d’un pseudo-vaccin OGM[14] bien mortel ? L’avenir nous le dira. En attendant, le premier volet de l’objectif Covid a été pleinement atteint : la soumission de la population planétaire aux injonctions pourtant hautement stupides de la Secte ; mais, d’un mouton, on ne fait pas un loup et d’un imbécile un génie et, comme disait Céline : « J'ai toujours su et compris que les cons sont la majorité, que c'est donc bien forcé qu'ils gagnent ! »

Eyes wide shut et le satanisme

Revenons au dernier film de Kubrick ; le titre est éloquent : les yeux grand fermés ; c’est exactement l’attitude de repli des populations actuellement ; il n’est de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre ; les éléments qui viennent à l’encontre du matraquage médiatique concernant cette pseudo-pandémie comme les statistiques officielles prouvant les unes après les autres qu’il n’y a jamais eu d’augmentation du nombre de morts supérieure à la moyenne depuis 1945 ne servent à rien ; les masses ont décidé de ne rien voir, de garder les yeux fermés. Il est plus confortable d’adopter une attitude moutonnière et de faire comme la majorité plutôt que de penser par soi-même, de se faire une opinion et de découvrir que la vérité va à contre-courant de la doxa officielle.

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Là encore, la Secte ne cache pas les statistiques ni leur caractère officiel, donc authentique et vérifiable comme si elle savait que rien désormais ne pourrait convaincre les foules que le Covid n’existe pas et n’a jamais existé ; le lavage de cerveau, qui fait croire qu’on peut mourir du Covid alors qu’on meurt d’une comorbidité (ou de vieillesse, ou des deux), s’est avéré d’une totale efficacité sur la quasi-totalité de la population planétaire et l’on reste toujours effaré de constater cette unanimité même si l’on connaît les méthodes employées pour arriver à ce résultat. L’idée m’était même venue (parce que j’aime bien lire des ouvrages de science-fiction) que ce pouvait être avec l’appui (et sur l’injonction) d’autres puissances extérieures à notre monde, plus efficaces que la Secte, mais tout aussi nocives, sinon plus.

En vérité, et pour revenir sur Terre, notre planète, cette technique de propagande (du titre de l’ouvrage d’Edouard Bernez, Propaganda, dont se sont inspirés tous les petits apprentis-dictateurs), a été bien étudiée par Noam Chomsky, Lucien Cerise ou Philippe Bobola qui nous ont expliqué comment fonctionne la « fabrication du consentement » des masses sur le principe de l’hypnose, ce qu’on appelle « l’ingénierie sociale ».

Mais ce titre – et ce film – concernent un autre domaine, moins policé et moins lisse sur le plan esthétique que celui traité par 2001 : l’Odyssée de l’espace, où l’opinion est tout aussi volontairement aveugle et qui constitue l’autre visage de la Secte, encore plus effrayant, et c’est pour cette raison que ce visage est dissimulé dans les plus importantes scènes du film.

Le personnage principal est un médecin dont le rôle est interprété par Tom Cruise, fréquentant la haute bourgeoisie new-yorkaise, qui, par curiosité, se fait inviter à une soirée très spéciale et très fermée – il n’en sait pas plus - où l’on doit se rendre masqué.

Dans ce grand manoir fortement gardé où arrivent de luxueuses limousines, le jeune médecin va se trouver confronté à un spectacle mêlant à la fois la frénésie de scènes orgiaques et la rigueur glaçante d’une cérémonie accompagnée de lugubres mélopées, offrant tous les aspects d’un rite satanique. Le médecin, qui n’a pas reçu d’invitation en bonne et due forme, est démasqué – dans les deux sens du terme - et doit encourir une lourde sanction dont on devine la sévérité ; il est secouru par une jeune femme qui s’offre à sa place en sacrifice et qui sera effectivement retrouvée morte le lendemain d’une overdose.

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Il raconte sa mésaventure à Ziegler[15], l’organisateur de la soirée qu’il connait bien, puisqu’il est l’un de ses riches patients, mais dont il ignorait le rôle et la présence à la soirée. S’ensuit au cours de cette entrevue un dialogue où Ziegler l’admoneste et lui fait entrevoir le danger auquel il vient d’échapper : « Ecoute, Bill, tu ne sais pas dans quel guêpier tu t’es fourré hier soir. Tu as une idée du monde que tu as côtoyé ? Crois-moi, ces gens ne sont pas n’importe qui ; si je te disais comment ils s’appellent… Je ne vais pas le faire, évidemment, mais si je te le disais, tu n’en dormirais pas de la nuit. »

Drogue, sexe, satanisme, meurtres, magie noire : la Secte. L’affaire Epstein 20 ans avant. Il n’y manque que la pédophilie et les enfants offerts en sacrifice au diable.

Magie kabbalistique et puritanisme biblique : l’alliance de la carpe et du lapin

Mais, pour revenir à la réalité, comment des gens qui ne croient ni à Dieu, ni à diable, participeraient-ils à de telles orgies dont le decorum et les rites semblent inspirés d’une autre époque ? Comment une femme aussi austère que Christine Lagarde qui dirige le FMI peut-elle s’enticher de numérologie[16] ?. On l’entend dans cette vidéo demander à son auditoire de « penser au 7 magique » et prédire en 2014 (guématrie : 7, en additionnant les chiffres) » les 7 années prospères qui vont suivre jusqu’à 2021 », année où « le FMI aura quelque à faire ».

Sans doute, 7 années « prospères » pour les mondialistes et une année 2021 où ils espèrent leur triomphe final, mais une année terrible pour les peuples opprimés par eux.

La secte la plus célèbre et la plus fermée des Etats-Unis a son siège à Yale ; elle a été fondée en 1832 et a accueilli en son sein certains présidents des Etats-Unis, comme la famille Bush ; la secte s’appelle très romantiquement Skull and Bones, crâne et os. Des visiteurs qui se sont introduits par effraction dans le « saint des saints » ont contemplé un décor funèbre : murs tapissés de velours noir ou rouge, pentagramme, une gravure représentant un cercueil et des crânes Tous les ingrédients du parfait petit magicien, genre Harry Potter. On pourrait en sourire si cette caricature de décor de film pour faire peur aux enfants n’était pas prise au sérieux par les individus les plus puissants des Etats-Unis et donc de la planète.

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Il est probable que cette mise en scène macabre qui souligne l’attrait des Américains pour le satanisme considéré alors comme une transgression libératrice, trouve ses origines dans celles des Etats-Unis, avant même les pompeux rituels maçonniques, lorsque les premiers puritains chassés d’Angleterre s’installèrent dès 1620 dans le Massachusetts, gens frustes et manichéens n’ayant pour tout repère spirituel que les injonctions bibliques auxquelles ils s’adonnaient dans la plus stricte observance, étouffant les moindres tentatives de liberté de penser et d’indépendance ; c’est dans ce même Massachusetts que, quelques années plus tard, en 1692, éclata l’affaire des « sorcières » de Salem et les procès sordides qui s’ensuivirent qui aboutirent à l’exécution de 14 femmes et 6 hommes.

Nous allons retrouver ce même archaïsme superstitieux dans ce qu’on pensait être l’endroit idéal où s’épanouissait la « modernité », la joie de vivre et la libération des mœurs de cette Amérique coincée : Hollywood.

On se trompait lourdement ; le cinéma américain est tout aussi prude que les premiers pilgrims et il faut s’appeler Kubrick pour oser filmer une paire de fesses ; par contre, l’hémoglobine coule à flots et on s’ingénie à montrer complaisamment et avec force détails tous les massacres, à la tronçonneuse ou avec tout autre ustensile.

Les affaires de sexe ne se traitent pas dans les films, elles se font dans les coulisses et sur les canapés des producteurs ; le répugnant Weinstein sera le premier à tomber sous la charge accusatrice de pas moins de 93 actrices.

Les Américains, dont les pulsions sexuelles étaient refoulées depuis des siècles, s’étaient arrangés autrement depuis longtemps et s’adonnaient secrètement à toutes sortes de perversités, pratiques d’autant plus facilitées qu’ils disposaient d’un solide compte en banque et d’une notoriété suffisante pour décourager les soupçons.

Hollywood et la pédophilie

Mais que peut-on chercher quand on a tout : l’argent, le pouvoir, la gloire ? D’abord, l’immortalité, on l’a vu ; mais après ?

Eh bien, on cherche des dérivatifs à son ennui (surtout s’il doit durer éternellement) , de nouvelles sensations, on cherche à jouer avec ses pairs à qui repoussera toujours plus loin les limites de sa puissance et à transgresser tout ce qui paraît constituer les tabous d’une société qui ne doivent être respectés que par les autres, ceux qu’on paye et qu’on domine.

Et voici qu’on en arrive à la pédophilie, une perversion qui gangrène la totalité de la planète.

Aux USA, le FBI annonce qu’il y a actuellement 1800 enquêtes en cours, qu’une opération datant du mois de janvier de cette année a permis de libérer 33 enfants, que 473 personnes ont été arrêtés l’année dernière pour trafic d’enfants[17].

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Hollywood se retrouve encore en première ligne. Un jeune producteur hollywoodien s’est résolu à dénoncer ce dont il a été témoin[18] ; c’était en août 2020.

Et la saga Epstein était déjà passée par là, affaire qui, après celle de Weinstein, libère la parole ; Epstein, cet homme d’affaires milliardaire, agent du Mossad et de la CIA – exactement le même profil que le père de sa compagne Guislaine Maxwell, Robert Maxwell, milliardaire britannique aujourd’hui disparu[19] – filmait les ébats sexuels de ses prestigieux invités avec des jeunes filles mineures ; cela permettait ensuite bien sûr de les faire chanter ; on a répété entre autres les noms des Clinton[20] et du prince Andrew, le fils de la reine Elisabeth ; Epstein sera retrouvé pendu dans sa cellule ; personne ne croit à un suicide, bien sûr ;  il est inutile de s’attarder sur cette affaire que tout le monde connaît ; il nous faut juste rappeler que, dans ce grand cercle des puissants, tout le monde se fréquente, investit dans les mêmes entreprises, échange ses partenaires, femmes, filles, fils, maris, se retrouve dans les mêmes clubs sélects, les mêmes plages paradisiaques, les mêmes îles privées, prend les mêmes cocktails dans les mêmes yachts ou les mêmes jets, boit les mêmes coupes de champagne dans les mêmes hôtels particuliers, tous aussi luxueux dans n’importe quelle partie du globe, et participe, in fine, aux mêmes orgies pédo-sataniques sans crainte de se faire prendre en se protégeant les uns les autres.

Guislaine Maxwell est toujours en prison et toujours vivante ; parlera-t-elle ? Rien n’est moins sûr maintenant que ses amis sont au pouvoir en Amérique.

Du marécage new-yorkais au Marais parisien

Epstein avait des liens étroits avec la France, il possédait un bel hôtel particulier à Paris, avenue Foch, Guislaine Maxwell est britannique, mais aussi française (née à Maisons-Laffitte), mais aussi américaine ; l’une de ses sœurs, Christine, spécialisée dans le domaine de l’internet avec sa société Chiliad, s’est installée en France, à Meyreuil, une petite commune limitrophe d’Aix-en-Provence, à la fin des années 1990[21]

Jeffrey Epstein avait un correspondant à Paris, Jean-Luc Brunel-Benchemoul, qui avait créé deux agences de mannequins et qui aurait fourni Epstein en très jeunes filles ; accusé de viol sur mineurs, il a été arrêté par la police française le 17 décembre 2020.

Comme l’Europe et la France ont toujours avalé toutes les turpitudes venant des USA, le courant pédophile a traversé l’Atlantique pour s’installer en France où il semble encore plus actif, et peut-être depuis aussi longtemps qu’aux Etats-Unis.

Tout comme en Amérique aussi, les langues se sont récemment déliées avec le témoignage de nombreuses victimes de pédophiles gravitant dans les hautes sphères du pouvoir politique, médiatique, culturel.

Certains se souviennent de l’affaire du Coral en 1982, un centre éducatif où ont été commis des actes pédophiles ; l’un des protagonistes, qui accusait certaines personnalités du monde politique et littéraire (déjà) est retrouvé mort ; les enquêteurs ont conclu à un suicide (déjà).

En 1996, c’est l’affaire Dutroux en Belgique, en 2003, l’affaire Fourniret, en 2005, l’affaire d’Outreau, en 2007, l’affaire Evrard… mais c’est l’affaire Matzneff,  qui va véritablement réveiller l’opinion en 2019 quand elle s’aperçoit que les milieux culturels, politiques et médiatiques étaient depuis toujours très tolérants à l’égard de la pédophilie au point que certains individus invités à l’émission Apostrophes dirigée par Bernard Pivot, comme Daniel Cohn-Bendit ou Gabriel Matzneff, n’hésitaient pas à décrire leurs expériences pédophiles.

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Le livre de Vanessa Springora paru en décembre 2019, qui raconte sa relation avec Matzneff alors qu’elle avait 14 ans, jette un pavé dans la mare de la bienpensance ; le livre de Camille Kouchner, fille de Bernard Kouchner et d’Evelyne Pisier, Familia Grande, s’engouffre dans la brèche en dénonçant les agressions sexuelles commises envers son frère Julien par leur beau-père, Olivier Duhamel.

C’est ainsi que l’on reparle de la mort mystérieuse de l’actrice Marie-France Pisier, retrouvée au fond de la piscine de la propriété familiale de Sanary, par la voix de Julien : « Je n'ai jamais cru que ma tante se soit suicidée, mais je ne sais pas comment elle est morte. Ma seule certitude, c'est que toute cette histoire [concernant l'acte de pédophilie] l'a tuée. » Marie-France Pisier s’était élevée, avant sa mort, contre l’apathie de sa soeur à propos des relations connues d’Olivier Duhamel avec son beau-fils ; il se passait de drôles de choses dans cette maison de Sanary où « les jeunes sont offerts aux femmes plus âgées » selon les dires de Camille[22]. Enfin, la dernière qui vient de sortir, le 25 janvier 2020, juste quelques jours après l’affaire Duhamel : l’affaire Richard Berry, un acteur connu, marié à l’époque à Jeane Manson, chanteuse et actrice, accusé par sa fille de l’avoir violée alors qu’elle avait 8 ans ; elle en a 45 aujourd’hui.

Il est fort probable que la liste des plaintes à venir sera longue, en Amérique, en France et ailleurs puisque ces pratiques incestueuses et pédophiles sont habituelles chez les adeptes de la Secte.

Pour conclure, j’aimerais donner un ordre d’idée de ce que pourrait représenter numériquement la Secte sur le plan mondial en prenant arbitrairement comme unité de base l’unité décimale pour simplifier.

Pour une population mondiale de 7 milliards d’individus (où l’on retrouve le chiffre 7) :

En passant rapidement sur le cœur du noyau de la Secte (7, 70, 700, 7000 qui seraient les véritables maîtres du monde) :

Les comploteurs seraient au nombre de 70 000, en y ajoutant les chefs d’Etat, les membres des gouvernements de la planète, les divers membres des clubs secrets déjà cités, les communicants : (journalistes, publicitaires), les grands patrons, les vedettes du showbiz collabos, la jet set, les syndicalistes corrompus… donc en pourcentage sur la totalité de la population planétaire : 0,001 %

Leurs affidés, leurs suiveurs, leurs employés, leur clientèle comme on disait chez les patriciens romains, leurs laquais, grassement payés, auxquels il faut rajouter leurs chiens de garde (leurs milices : police, gendarmerie…) bien dressés, à défaut d’être bien payés : 70 millions, soit 1 % de la population mondiale. Le dissident russe Zinoviev, opérant les mêmes calculs, estimait à quelques 50 millions le nombre de ces employés du Système[23] en 1999.

Les ennemis des comploteurs seraient les complotistes, selon la qualification des comploteurs. Nous reprendrons les mêmes chiffres, pour être à égalité. 70 000 résistants, lanceurs d’alertes, écrivains, journalistes, blogueurs, influenceurs qui ont analysé les intentions malfaisantes de la Secte bien avant le début de leur application, soit 0,001 %.

Les hommes et les femmes de bon sens, qui sont passé au travers du nuage toxique qui se diffuse principalement par hypnose (ingénierie sociale) en allumant la télévision (publicité, infos, images subliminales) ou la radio (publicité, infos, sons subliminaux) ; estimons donc cette population lucide et en bonne santé mentale à 70 millions d’individus, soit : 1 % de la population mondiale.

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Et puis, vient le troupeau inconscient qui a suivi les joueurs de flûte sans se poser de questions, qui le conduisent à l’abîme où il se jettera massivement. Les bons toutous muselés et décérébrés respectant les gestes-barrières (pas de barrières le long du précipice, la Secte a oublié d’en disposer) sont au nombre de 6 milliards 859 millions et des poussières, soit 98,998 % et des poussières.

En ramenant tous ces chiffres à la France, en supposant qu’elle contient 70 millions d’habitants, donc 1% de la population mondiale, nous obtenons 700 sectateurs comploteurs, 700 000 affidés, 700 résistants dits « complotistes », 700 000 personnes avec un cerveau en état de marche, et 68 millions 589 000 moutons lobotomisés.

L’objectif souhaité de 500 millions de survivants au maximum recommandé par les Georgia Guidestones sera largement atteint si rien ne change d’ici la fin.

Chapeau ! Rideau !

Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1] Parmi tant d’autres exemples, Emmanuel Macron est Young Leader, ainsi que celui qui lui a servi de Premier ministre, Edouard Philippe.

[2] https://www.valeursactuelles.com/societe/onze-ministres-d...?

[3][3] Qui fait des émules en apparaissant mystérieusement un peu partout sur la planète Terre depuis 2019.

https://www.businessinsider.fr/ce-que-lon-sait-des-myster...

[4] https://www.premiere.fr/Cinema/Stanley-Kubrick-revele-le-sens-de-la-fin-de-2001-L-Odyssee-de-l-espace-dans-une-interview.

[5] Pour l’anecdote, 2001 : L’Odyssée de l’espace a été réalisé en 1968 ; le 21 juillet 1969, l’Homme (américain) marchait sur la Lune pour la première fois. Dans une vidéo que vous trouverez ci-après, diffusée par les Inrocks, qui aurait été tournée 3 jours avant sa mort, Stanley Kubrick disait que les Américains n’étaient jamais allés sur la Lune et que les images du prétendu alunissage ont été tournées par lui sur Terre sur commande des autorités américaines en compétition avec les Russes pour la maîtrise de l’espace à l’époque. Selon l’article des Inrocks qui accompagne ces images (et selon tous les medias mainstream), la vidéo en question est un faux (Moon hoax) et c’est un acteur qui tient le rôle de Kubrick ; je n’ai pas trouvé de réponses aux questions que je me pose mais elles existent peut-être : quel est le nom de cet acteur ? D’autre part, en 2021, les techniques de reconnaissance faciale et vocale sont suffisamment sûres pour permettre l’accès à des sites sensibles ; quelle est la société maîtrisant ces techniques qui a déterminé que l’homme qui parle dans cette vidéo ne peut pas être Kubrick ? https://www.lesinrocks.com/2019/03/08/cinema/actualite-ci...

[6] Il est toujours bon de le préciser car on assimile souvent le nom du créateur à sa créature.

[7] https://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/ces-affaires-qui-ternissent-le-quinquennat-macron-138374

[8] Voir mon livre La Roue et le sablier, p. 263.

[9] Id. p.259.

[10] Voir mon article Objectif Covid : soumission et robotisation de la population planétaire, Nice Provence infos

[11] Laurent Alexandre, La Mort de la mort, éditions JC Lattès

[12] Voir La Roue et le sablier, p.265

[13] La Roue et le sablier, p 267

[14] Sacré avantage quand même pour ceux qui se feront vacciner : plus la peine de regarder les étiquettes dans les supermarchés pour savoir si le produit que vous achetez comporte des OGM ; les OGM sont déjà inclus : c’est vous !

[15] Interprété par le cinéaste Sidney Pollack, réalisateur de plusieurs chefs-d’œuvre, dont Jeremiah Johnson et Out of Africa.

[16] https://www.youtube.com/watch?v=cU6kwbHArYo

[17] https://exoportail.com/usa-33-enfants-disparus-retrouves-lors-dune-operation-de-lutte-contre-la-traite-detres-humains/?

[18] https://www.youtube.com/watch?v=TBb4HKQsn9w&fbclid=IwAR1iaz4-J3RgBg0fHdNTTlJL3jhwsT-CSnZFTfrkXHz9KKlJW_DpZL897Gw

[19] Mort mystérieuse, car cet excellent marin serait tombé de son yacht… en pissant par-dessus bord. Je n’ai pas compté le nombre de morts mystérieuses évoquées dans cet article.

[20] Le couple Clinton étant lui-même impliqué dans une affaire de pédophilie, le fameux « pizzagate ».

[21] https://www.thedailybeast.com/ghislaine-maxwell-where-in-the-world-is-jeffrey-epsteins-girlfriend

 « Her older sister, Christine Malina-Maxwell, has a home in Meyreuil, a semi-rural village about 8 miles from Aix-en-Provence » (Daily Beast)

[22] https://fr.news.yahoo.com/affaire-olivier-duhamel-sc%C3%A8nes-sordides-210414631.html

[23] La Roue et le sablier, p.208.

lundi, 21 décembre 2020

Le monde : un malade en phase terminale

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Le monde : un malade en phase terminale

par Pierre-Emile Blairon

J’écris ces lignes le 19 décembre 2020 ; le monde est dans la plus complète absence de repères quant à son avenir immédiat ; les populations de la planète s’apparentent à des zombies qui n’ont plus aucune espèce de jugement critique, exécutant machinalement toutes les directives que leurs dirigeants leur transmettent, certains mêmes réclamant de plus grandes contraintes qui les mèneront inévitablement à la mort ou à un statut d’esclave ou de robot qu’il n’est pas bien difficile à imaginer quand on a gardé un minimum de lucidité. Le monde entier est sous l’emprise d’une peur irraisonnée et injustifiée savamment instillée dans les cerveaux défaillants de 99% de l’humanité.

La planète Terre est devenue un immense asile d’aliénés à ciel ouvert où ne sont effectivement enfermés dans les hôpitaux psychiatriques que les rares personnes qui ont conservé une bonne santé mentale.

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Prémonitions

Evola, lorsqu’il énonçait les phrases qui vont suivre imaginait-il qu’elles seraient vérifiées en état paroxystique en 2020 ?

« A l'opposé de ce que pensent psychiatres, psychanalystes et « assistants sociaux », dans une société et une civilisation comme celles d'aujourd'hui et, spécialement, comme celles d'Amérique, il faut voir en général l'homme sain dans le rebelle, dans l'asocial, dans celui qui ne s'adapte pas. Dans un monde anormal, les valeurs se renversent : celui qui apparaît anormal par rapport au milieu existant, il est probable que c'est justement lui le « normal », qu'en lui subsiste encore un reste d'énergie vitale intègre ; et nous ne suivons en rien ceux qui voudraient « rééduquer » des éléments de ce genre, considérés comme des malades, et les « récupérer » pour la « société ».

Le très érudit Michel Deseille, dans l’une de ses excellentes vidéos datée du 3 janvier 2020, avait dressé le thème astral du monde pour l’année 2020 ; il avait appelé cette année à venir « l’année terrible » ; on se souvient de « l’annus horribilis » évoquée par la reine d’Angleterre pour 1992. Deseille avait insisté sur les bouleversements qui allaient agiter l’Amérique, et qui allaient se répercuter sur la planète, en précisant à la fin de son intervention que, selon les préceptes de la Tradition primordiale, les hommes ne pourraient pas arrêter les manifestations ultimes du cycle qui allait voir s’effondrer toutes les valeurs qui avaient maintenu pendant des siècles la structure même du monde. Il faut reconnaître que ses prédictions étaient exactes.

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Pour commander: http://www.ladiffusiondulore.fr/home/781-chroniques-d-une-fin-de-cycle-les-enfers-parodisiaques.html

J’avais recensé dans mon dernier livre, Chroniques d’une fin de cycle, paru en décembre 2019, il y a donc tout juste un an, les signes avant-coureurs du tsunami - préparé avec soin et méthode par l’oligarchie planétaire - qui allait déferler sur le monde quelques mois après, sans avoir eu la moindre idée de l’ampleur qu’allait prendre cette catastrophe et, surtout, de la rapidité et de la facilité avec lesquelles allait se mettre en place cette dictature « sanitaire » planétaire.

Ce livre présentait une sorte d’état des lieux mettant l’accent sur les méthodes utilisées par la gouvernance mondiale pour manipuler et conditionner les peuples, soulignant la vulnérabilité naïve de certains types sociologiques d’individus et certains comportements insouciants, liés à la « mode » par exemple, qui permettaient plus facilement l’intrusion et la mise en place de ces outils d’asservissement à l’intérieur même de nos propres corps[1].

Autre exemple de ces signes prémonitoires : l’insistance avec laquelle on a cru bon, ces dernières années, de promouvoir, en la présentant elle aussi comme une mode branchée, festive et incontournable, la consommation d’insectes vivants ou morts (par exemple à l’apéritif) ; c’est que la gouvernance mondiale sait déjà comment nourrir à peu de frais les masses d’esclaves qu’elle s’apprête à exploiter ; il est probable que ces insectes fournissant les éléments nutritionnels nécessaires à la survie de cette foule innombrable seront présentés sous forme de pilules afin d’atténuer la répugnance qu’un esprit traditionnel pourrait « encore » conserver à l’égard de ces charmantes bestioles ; c’est tout à fait symbolique : on peut faire avaler n’importe quelle horreur à des masses savamment conditionnées[2].

Dans tous mes livres et dans toutes mes interventions, je me suis attaché à expliquer ce qui est le cœur même de ce qu’on a appelé improprement le « paganisme » : le système cyclique et la Tradition primordiale.

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Toutes les anciennes traditions nous enseignent que nous sommes à la fin d’un grand cycle, ce que les Hindous appellent le Kali-Yuga, l’âge sombre, et comme le temps est cyclique, après cet âge de fer, ainsi dénommé par les anciens Grecs, reviendra l’âge d’or.

Mes explications ne contentaient pas tout le monde ; notamment ceux qui, dans le système des cycles, ne retenaient que le plus agréable : l’âge d’or. Il était difficile de faire admettre que, tant que les trois aiguilles de la montre n’étaient pas arrivées toutes les trois sur le 6 (666), c’est-à-dire en bas, au nadir, elles ne remonteraient évidemment pas ; on me pressait de donner une date, au moins une approximation : dans deux ans, dans cinq ans, dans dix ans, dans cent ans ? Je répondais invariablement que je n’étais pas Nostradamus. Pourtant, me répliquait-on, nous sommes bien en plein déclin, on ne peut pas faire plus horrible ! quarante ans que je l’entends, celle-là ! Et tous les ans, il fallait bien constater avec stupeur, ou résignation, que c’était pire ! Pour les rassurer, je leur expliquais que, en phase terminale, la chute s’accélère brutalement, ce n’est désormais pas tous les ans que l’on peut vivre de terribles événements que l’on croyait impossibles, c’est tous les jours qu’une nouvelle encore plus stupéfiante que celle qui nous avait chamboulés la veille vient nous bouleverser à nouveau ; le chaos devient triomphant, impérieux, impérial ! Je leur disais aussi que, s’ils étaient pressés, il fallait aider à abattre le mur qui était en train de s’effondrer (en étant du bon côté, bien sûr…)

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Armageddon

Cette situation a duré jusqu’en 2019 ; 19, comme le Covid, plus exactement jusqu’en décembre 2019, date de la parution des Chroniques, date de l’apparition du Covid.

Je ne m’attendais pas à ce que les forces négatives qui nous combattent depuis des siècles, celles qui s’opposent à l’ordre cosmique naturel, décident d’engager la grande bataille à ce moment-là, en profitant de l’heureuse opportunité d’une pandémie inattendue créée par un virus dont la Chine leur aurait vanté les effets ravageurs sur les populations. La manœuvre n’a pas réussi complètement, il n’y a pas eu de pandémie, cette grippe, sévère certes, est devenue une pandémie virtuelle car tout le monde s’est comporté comme si elle avait été dévastatrice, y compris les populations dûment lobotomisées par les médias, lesquels ont aidé les gouvernants du monde entier, soumis eux aussi à la secte mondialiste en place, à installer la peur universelle.

La grande bataille, c’est, dans la Bible, l’Armageddon, bataille finale entre les forces du bien et les forces du mal lors de « la fin du monde » ; il s’agit, pour nous, Européens, hommes de la Tradition, de la fin d’un cycle, donc plutôt la fin d’un monde et non pas du monde ; rappelons que toutes les traditions, y compris les traditions monothéistes, sont subordonnées à la Tradition primordiale.

Toujours dans la Bible, mais, cette fois, dans les textes johanniques (de Jean, l’apôtre), on trouve le récit de l’Apocalypse qui, à l’origine, désignait une révélation de Jésus et qui a pris ensuite la définition d’une catastrophe majeure ; l’Apocalypse désignant donc aussi la « fin des temps » pour les chrétiens, en même temps que l’instant de la Révélation, du renouveau.

Les « forces du mal » sont désormais bien repérées dans la mesure où, dans ces dernières années, elles ne cachaient même plus leurs buts et leurs turpitudes, persuadées qu’elles avaient déjà gagné ; c’est ainsi qu’on a pu les regrouper sous l’appellation générique de « pédo-satanistes » en fonction des activités « ludiques » auxquelles elles s’adonnaient et s’adonnent toujours sans complexes, activités qui leur ont permis d’avoir prise sur la plupart des dirigeants dans le monde qu’ils ont impliqués à leurs orgies sanglantes.

Dans ce contexte, les oligarques mondialistes s’efforcent d’organiser ce qu’ils appellent le « Grand Reset », c’est-à-dire cette Apocalypse biblique à leur sauce transhumaniste : tout détruire du passé en appuyant simplement sur un bouton comme on pourrait le faire en informatique pour supprimer toutes les données périmées, toutes les informations contenues dans un ordinateur, le remettre à zéro ( du passé faisons table rase) et tout recommencer, faire ainsi advenir le nouvel « âge d’or » selon leurs propres critères uniquement matérialistes, en gommant toutes les spécificités qui ont structuré le façonnage des peuples et des individus : l’histoire, les coutumes, le savoir-faire, le savoir-vivre, la connaissance, l’instruction, l’éducation, la langue, la spiritualité, la personnalité, etc.

Ces entités maléfiques appartiennent, comme une écume qui s’envole au vent, au cycle noir qui s’achève et seront emportées avec lui en phase ultime, comme volatilisées, a dit Guénon, car elles ne sont que les résidus de mondes disparus, sans lien solide et profond avec le monde et la vie, même si elles se présentent sous les oripeaux rutilants de la plus extrême modernité, la « modernité » étant l’un des aspects majeurs de la décadence.

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Dystopie

Ces puissances malfaisantes veulent instaurer une dystopie.

Qu’est-ce qu’une dystopie ?

Je dirais que c’est l’autre nom de l’utopie qui veut se faire passer pour son contraire, ce qui, en ces temps de confusion, ne fait qu’ajouter au chaos mental.

Le mot « Utopia » vient d’un roman de l’Anglais Thomas More qui a voulu dépeindre une société parfaite, sans défaut, où l’humanité vivrait complètement heureuse comme dans une sorte de paradis terrestre ; il s’avère que, à chaque fois que les hommes ont voulu mettre en oeuvre cet idéal rêvé par les poètes, ils n’ont réussi qu’à créer les plus monstrueuses sociétés que la Terre ait portées ; pour exemple, la Révolution française (avec son triptyque républicain Liberté, Egalité, Fraternité), le socialisme, le communisme, le national-socialisme ont été une longue suite de massacres, de terreurs, d’oppressions, de tortures, de génocides.

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L’enfer est pavé de bonnes intentions.

Les auteurs, qu’on a ensuite classés dans la catégorie « science-fiction », constatant que les idées de leurs aînés pouvaient s’avérer dangereuses au vu des réalisations qu’elles avaient suscitées, ont adopté la position inverse qui consistait à décrire une société qui se pensait délibérément totalitaire et qui agissait en conséquence. Le pouvoir qui se met en place ne cherche pas du tout à faire le bonheur des populations, mais uniquement celui des dirigeants qui composent ce pouvoir, quelque soit le type de bonheur auquel ils veulent accéder, y compris s’il est caractérisé par la plus extrême perversité.

L’auteur qui décrit une dystopie aboutissant donc inévitablement à une société de cauchemar, veut évidemment prévenir les populations pour qu’elles se gardent de ce type d’oppression en analysant quelques aspects des méthodes qui sont communes à tous les autoritarismes.

Les romans dystopiques sont nombreux, certains célèbres comme en 1895, La Machine à explorer le temps de H.G. Wells,

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La Peste écarlate en 1912 de Jack London, qui relate l’apparition d’une véritable pandémie qui éradique la presque totalité de la population planétaire, Nous autres du Russe Ievgueni Zamiatine qui décrit, en 1920, une société où l’Etat s’est introduit dans l’intimité des habitants du pays qui sont, de facto, privés de toute liberté, puisque la moindre de leurs activités est minutieusement conditionnée par une réglementation et si étroitement surveillée que les citoyens sont obligés de vivre dans des maisons de verre ; tout le monde connaît le roman-culte de George Orwell, 1984, en 1948 et le non moins célèbre roman d’Aldous Huxley, Le meilleur des mondes, écrit un peu plus tôt en 1932[3].

Nous retiendrons encore, en 1985, La Servante écarlate de Margaret Atwood et Globalia de Jean-Christophe Rufin en 2004.

On peut consulter sur internet une longue liste exhaustive des films mettant en scène une dystopie (wikipedia), dont certains restent des chefs-d’oeuvre : Orange mécanique, Mad Max, Blade Runner, par exemple.

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La dystopie qui se met en place, qui regroupe les passages les plus croustillants de ces livres et de ces films (et qui va se réaliser si rien ne vient contrecarrer ses projets, ce qui semble le plus probable) présente quelques intéressantes particularités :

  1. la caste pédo-sataniste au pouvoir n’a jamais rien caché de son projet de mettre en place un gouvernement mondial sur la base de la disparition préalable de la plupart des structures traditionnelles, économiques, culturelles, etc.
  2. la population mondiale qui est destinée à être privée de toutes ses libertés fondamentales est pleinement consentante.
  3. Cette population a été conditionnée depuis des dizaines d’années, voire des siècles, de telle manière que les avertissements des éveilleurs et des lanceurs d’alerte ne puissent pas les atteindre et donc les mettre en garde.
  4. Une infime minorité de personnes lucides va supporter tout le poids mental, spirituel et peut-être physique de l’abomination qui se prépare, la quasi-totalité de la population mondiale ayant renoncé volontairement à son libre-arbitre.

Dans l’immédiat, c’est-à-dire dans les prochaines semaines à venir, les derniers soubresauts de ce monde agonisant ne s’achèveront que dans l’horreur et la terreur à moins d’un retournement de la situation politique aux Etats-Unis qui verrait le président Trump reprendre ses fonctions. Cela pourrait alors signifier au moins une halte dans le processus de décomposition, tout comme il y a dans les périodes de refroidissement glaciaire de courts épisodes de réchauffement (une hypothèse qui plaît bien à Greta).

Enfin, il me faut encore signaler que les fins de cycle sont toujours constituées d’une convergence de catastrophes et que, donc, s’il est aisé de prévoir les comportements humains, il est carrément impossible de savoir si le monde périra par l’eau, par le feu, d’un déplacement brutal des plaques tectoniques ou de la collision avec une comète trainant romantiquement sa queue enflammée.

J’espère que ce scénario d’un film -catastrophe qui sortira l’année prochaine vous a plu.

Joyeux Noël.

Pierre-Emile Blairon

Note:

[1] La mode : les manipulations physiques de la subversion mondiale, in Chroniques d’une fin de cycle, Les éditions du Lore, p.177, article paru dans Nice-Provence-Info le 29 août 2018.

[2] Voulez-vous manger des cafards ? in Chroniques d’une fin de cycle, Les Editions du Lore, p.122, aricle paru dans Nice-Provence-Info le 6 novembre 2015

[3] Ce roman qui, donc, dénonce une société totalitaire, a été écrit en France en quatre mois, à Sanary-sur-Mer ; c’est avec un petit sourire narquois que je rappelle-ironie du destin-que le maire actuel de Sanary s’est distingué, parmi les apprentis-dictateurs, pour interdire à ses concitoyens de s’aventurer au-delà de 10 mètres de leur pas de porte et de ne pas aller chez le boulanger pour n’acheter qu’une seule baguette. Voir l’article Les apprentis-dictateurs, paru le 20 mai 2020 sur Nice-Provence-Infos.

mardi, 03 novembre 2020

Perspectives

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Perspectives

par Pierre-Émile BLAIRON

Ex: http://www.europemaxima.com

Les peuples (et particulièrement le peuple français dans sa grande majorité), sont dans l’illusion quand ils attendent la fin du covid, la fin du confinement, ou du reconfinement, ou du « re-reconfinement », la fin du couvre-feu à 21 h, puis à 20 h, puis à 19 h, la fin des fermetures des bars, des restaurants, des discothèques, des salles de sports, la fin des interdictions pseudo-sanitaires, etc.

Ils croient qu’ensuite, « quand ce sera terminé », ils pourront recommencer à vivre comme autrefois, mais cet « autrefois » n’est guère plus loin que l’année dernière.

Non seulement il n’y aura pas de fin, mais toutes ces contraintes seront aggravées en permanence.

Ils n’ont pas compris que leur vieux monde est mort, celui qu’ils aimaient tant, dans lequel ils ne se sont jamais posés de questions, égoïstement et exclusivement préoccupés qu’ils étaient par le choix du lieu de leurs prochaines vacances, par le choix de leur prochaine voiture ou celui de leur prochain smartphone.

Ce monde si confortable est mort, définitivement mort.

Et ils ont encore moins compris que, à moins d’un retournement in extremis opéré par quelques veilleurs qui auront eu bien du mérite à affronter l’incompréhension de tous, le monde qui nous attend sera le monde de l’horreur et de la terreur.

Je dois bien avouer que je n’ai aucune sympathie et encore moins de compassion pour ces hédonistes dont le seul mot d’ordre était : nous d’abord et après nous, le déluge. On n’a jamais que le destin que l’on mérite.

Pierre-Émile Blairon

jeudi, 10 septembre 2020

Nostradamus, le masque, et le Covid19

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Nostradamus, le masque, et le Covid19

par Pierre-Emile Blairon

L’article que Georges Gourdin a fait paraître : Nostradamus aurait-il inspiré Pierre-Emile Blairon ? m’a quelque peu désarçonné sur le coup car il ne m’avait pas avisé de sa parution ; mais c’est une heureuse surprise : il m’a permis de réfléchir sur les motifs qui m’ont amené à écrire les quelques phrases que vous avez déjà lues ou que vous allez lire. C’est le but de ma présente démarche : vous exposer ces motifs.

« La fin d’un cycle est toujours caractérisée par une accélération et une multiplication d’événements tragiques ou aberrants, par le règne du mensonge, l’inversion totale des valeurs longuement élaborées par la civilisation qui est en train de mourir mais c’est alors le moment où chaque instant de la vie sociale revêt un masque, en l’occurrence mortuaire, comme une gigantesque fête de carnaval dont les acteurs revêtiraient des costumes de zombies errants à la recherche d’un souffle de vie.

Funèbre parodie où l’on tente en vain de découvrir dans cette foule un véritable humain.

En fait, quand tout n’est que parodie, c’est que le monde réel est déjà mort.

Sous le masque, il n'y a que le néant. »

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Je ne me souvenais pas d’avoir écrit ces lignes. Il faut dire que, un livre terminé, mon esprit est occupé par le suivant alors que j’oublie presque tout du précédent ; je ne suis pas vraiment un bon commercial.

Au moment même de la parution de mon dernier livre, Chroniques d’une fin de cycle, paru aux Editions du Lore en décembre 2019, « l’élite » mondiale pédo-sataniste au pouvoir mettait la dernière main à la plus grande manipulation de tous les temps, qui allait aboutir à ce délire que constitue le totalitarisme sanitaire planétaire, si bien réussi dans ses moindres détails.

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Le pire des mondes

Le sous-titre de ce livre Chroniques d’une fin de cycle, où ces phrases citées figurent parmi les premières, les annonce déjà : Les enfers parodisiaques ; un amalgame de « paradis » et « parodie » ; le paradis est ici un faux paradis, et même l’inverse, puisqu’il est un enfer, tandis que la parodie est une vraie parodie qui singe le bonheur, tel que Aldous Huxley l’avait évoqué dans son livre Le meilleur des mondes qui signifie évidemment « Le pire des mondes ».

Le pire des mondes – comme il n’en a encore jamais existé - est celui que nous sommes destinés à vivre et que nous vivons déjà pour certains d’entre nous, parmi les plus lucides ; la plupart de nos contemporains étant complètement inconscients de ce qui arrive et, surtout, de ce qui va arriver.

Les populations sont devenues globalement incapables d’analyser la situation présente, d’entrevoir quelque chemin d’avenir, inaptes à tirer les moindres leçons du passé. Elles répètent stupidement les mêmes schémas, exécutent machinalement les mêmes gestes, obéissent massivement aux moindres injonctions si ce n’est aux moindres stimuli ; elles sont entrées dans un processus d’abêtissement complet ; et encore, certaines bêtes ont plus de facultés intelligentes pour se situer dans la vie et pour affirmer leur « personnalité ».

Le rapport avec Nostradamus ? Pourquoi m’aurait-il influencé ? C’est que je l’ai longtemps fréquenté en écrivant sa biographie, en tentant de résoudre ses énigmes, en donnant des conférences et des articles sur le personnage et son œuvre. Inévitablement, une sorte de complicité est née et, peut-être inconsciemment, j’ai pensé à lui en écrivant ces lignes sur le masque quelque peu prémonitoires.

Avant d’être devin, Nostradamus était médecin

Mais quelques éléments d’ordre tout à fait concret peuvent avoir aussi creusé un petit sillon dans ma mémoire ; ainsi, rappelons-nous que Nostradamus, avant d’être devin, était médecin, qu’il n’hésitait pas à se rendre dans les villes terrassées par une épidémie (autrement plus grave que la gripette préfabriquée qu’on veut nous faire passer pour une catastrophique pandémie mondiale) pour exercer son métier qui était alors un véritable sacerdoce souvent de nature sacrificielle ; nombre de médecins y laissaient leur vie ; la télé n’existait pas encore pour passer le plus clair de son temps à s’y pavaner, grassement payés au nombre de mensonges proférés comme font les Diafoirus actuels[1] au lieu d’exercer leur métier.

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La peste, en effet, sévissait régulièrement et partout à cette époque (début du XVIe siècle) et Nostradamus se rendait sur les lieux de l’épidémie pour tenter d’y soulager les malheureux contaminés. Les médecins portaient alors des masques en forme de bec de pélican dont la renflure était remplie de plantes médicinales censées les protéger des miasmes environnants. Nostradamus avait mis au point une décoction magique constituée de plantes et de fleurs aux propriétés antiseptiques qui se révélèrent particulièrement efficaces puisqu’il ne fut jamais atteint par la maladie (c’était un bon vivant, il est mort de… la goutte !).

Déduire plus que prédire

Nostradamus était connu, et l’est encore, pour ses prédictions, dont beaucoup furent vérifiées.

Certes, les dieux, ceux des Gaulois, des Indous, des Chaldéens et des Hébreux, s’étaient penchés sur son berceau ; c’est lui-même qui les évoque, et les invoque, selon ses dires. C’est, sans doute, un petit coup de leurs pouces qui a permis ses hallucinantes prophéties calculées au jour près (comme, par exemple, le début et la fin du communisme soviétique)

Son disciple, Chavigny, ne l’appelait-il pas le « Janus français », Janus, le dieu de l’antiquité, le dieu primordial, le dieu des commencements, celui qui a deux visages, l’un tourné vers le passé, l’autre vers l’avenir ?

Car le génie de Nostradamus, plus que de prédire, consistait à déduire.

Nostradamus fut l’un des premiers modernes (il a vécu pendant la Renaissance, début des Temps modernes) à avoir compris le système des cycles qui explique la marche du monde.

Les premiers écrits de cyclologie apparaissent chez les Indous, qui ne faisaient que s’en référer aux cycles de vie naturels : tous les êtres naturels, les plantes, les astres, les saisons, les jours, les heures, les hommes, les animaux vivent selon un cycle : naissance, vie, mort ; le temps est cyclique, tout recommence lorsque tout est mort.

Mais les civilisations naissent, vivent et meurent selon le même processus.

Les Indous avaient divisé le temps cyclique en quatre périodes, chacune d’elles appelée Yuga. Nous sommes à la fin de la dernière période, appelée Kali-Yuga, déclin entamé il y a 6400 ans.

Toutes les anciennes sociétés traditionnelles se référaient au système cyclique, au temps cyclique, le temps linéaire n’étant qu’une invention humaine initiée par les monothéistes.

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Les Grecs, par les écrits d’Hésiode notamment, ont aussi adopté le concept de temps cyclique, lui aussi partagé en quatre périodes qui vont du meilleur au pire ; le système cyclique est un système involutif. L’Age d’or est suivi de l’Age d’argent, puis du bronze, puis du fer, qui correspond donc au Kali-Yuga, celui dont nous vivons les derniers instants ; à la fin du grand cycle réapparaît le nouveau avec un nouvel Age d’or.

Ainsi donc, Nostradamus, le Janus français, doté d’une longue mémoire, d’une grande culture, ainsi que d’une profonde intuition, héritier spirituel de plusieurs ethnies et cultures, déduisait des anciens cycles les événements qui allaient apparaître pour le nouveau.

Le système cyclique a été compris et repris par quelques-uns de nos auteurs contemporains qui se sont ainsi avérés être des passeurs et des mainteneurs des anciennes sociétés traditionnelles à travers le monde, et, plus particulièrement, du monde indo-européen :  Spengler, Mircéa Eliade, Georges Dumézil, René Guénon, Julius Evola… auxquels il convient de se référer pour comprendre quelque chose à l’Histoire du monde et aux terribles événements qui se déroulent sous nos yeux.

Je terminerai par une phrase qui résume bien cet article, phrase de Paul-Georges Sansonetti qui, lui aussi, appartient à cette catégorie distinguée de passeurs et de mainteneurs : « Comme disait Goethe :" Les évènements à venir projettent leur ombre vers nous". Encore faut-il que de véritables voyants (alliant une intuition indissociable de la conscience ethnique à une lucidité héroïque) soient capables d'interpréter ces ombres messagères. »

Note:

[1] Les Diafoirus sont des médecins, père et fils, dans la pièce de Molière, Le Malade imaginaire. « Cuistres grandiloquents et rétrogrades dont le charlatanisme finit par éclater au grand jour » (Wiktionnaire)

samedi, 01 août 2020

Objectif Covid : soumission et robotisation de la population planétaire

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Objectif  Covid : soumission et robotisation de la population planétaire

Le monde entre les mains de « l’élite » transhumaniste

par Pierre-Emile Blairon

En 2015, j’avais écrit un article intitulé Le système à remplacer Dieu (sous-entendu : le Système destiné à remplacer Dieu) que certains sites avaient repris comme ceci : le Système a remplacé Dieu ; en quelque sorte, une prémonition pour pallier une subtilité de la langue française incomprise. Ce qui n’était alors qu’une anticipation est devenue une constatation.

Car nous y sommes.

En vérité, je n’aurais pas grand-chose à rajouter à cet ancien article, si ce n’est que les modalités de la machination opérée par les « élites » mondialistes se précisent d’une manière très explicite et que ces « élites » ne prennent même plus la peine de déguiser leur projet, tellement l’assentiment des populations leur est acquis sans aucune réserve. Un terrain favorable préparé depuis longtemps (de nombreux siècles au minimum ; parler de milliers d’années risquerait d’effrayer les esprits peu habitués aux assertions dérangeantes) ; je le répète dans mes ouvrages, articles et conférences : nous sommes à la fin d’un cycle et, à la fin de chaque cycle, les civilisations s’effondrent, meurent, soit par le fait des hommes, des guerres, un suicide collectif, démographique par exemple, mais aussi des cataclysmes, en général, une conjonction de diverses catastrophes, mais toujours accompagnée d’une inversion des valeurs qui constituaient le socle, la colonne vertébrale, des dites civilisations.

« On verra apparaître, venant d’Amérique, une sorte d’interdiction de penser »

Les contraintes physiques imposées par la pseudo-pandémie viennent d’un passé beaucoup plus proche : casque pour les motards et ceintures de sécurité pour les automobilistes étaient les premières restrictions à la liberté individuelle et l’une des plus importantes : la liberté de circulation (voir mon article : les apprentis-dictateurs, mai 2020).

VrRloXu1H4B0ClbrOp1P6aXsBSY.jpgLes modalités d’une fin de cycle ont été évoquées par toutes les traditions de toutes les civilisations ; un penseur chrétien proche de nous dans le temps, Rudolf Steiner, avait fait œuvre de prédiction quand il avait prononcé ces phrases en 1916 : « Il ne faudra pas attendre longtemps après l’an 2000 pour que l’humanité ait à vivre des choses fort étranges qui ne se préparent encore que lentement. La plus grande partie de l’humanité sera sous l’influence de l’ouest. Les prémices idéalistes que nous percevons déjà sont bien sympathiques en comparaison de ce qui vient. On verra apparaître, venant d’Amérique, une sorte d’interdiction de penser, non pas directe mais indirecte ; une loi qui aura pour but de réprimer tout penser individuel. On assistera à une oppression généralisée de la pensée dans le monde. »

Les épidémies figurent aussi parmi les grands fléaux dont la conjonction est caractéristique d’une fin de cycle ; mais même Steiner, en parlant « de choses fort étranges » n’avait pas imaginé à quel niveau de duplicité les hommes de pouvoir pouvaient arriver puisqu’il s’agit avec ce Covid 19 d’une fausse pandémie créée artificiellement en vue d’un but précis. Steiner évoquait une « interdiction de penser » (le politiquement correct) qui est devenu une interdiction de parler (le baillon qu’on appelle « masque » ou la censure exercée par la presse aux ordres), autant de contraintes qui sont l’apanage d’une dictature mondiale plus ou moins déguisée si bien décrite en 1949 par Georges Orwell dans son ouvrage 1984. Le plan se déroule méthodiquement sans aucune espèce d’opposition, sauf les quelques rares personnes lucides qui tentent d’alerter une population qui semble définitivement acquise à toutes les mesures qui organisent sa disparition. A vrai dire, dans un contexte où l’égoïsme règne en maître, la grande majorité de la population ne s’intéresse qu’à la satisfaction de ses petits besoins hédonistes et se fout éperdument de la mort de nos vieilles sociétés européennes et de leurs merveilleuses créations. Après moi, le déluge.

Le transhumanisme n’est rien d’autre que l’autre nom du satanisme

AVT_Philippe-Guillemant_2462.jpegOn retrouve sous la plume de Philippe Guillemant (photo), ingénieur physicien, chercheur au CNRS, mais néanmoins esprit indépendant, un résumé de l’objectif évidemment non dévoilé de l’apparition préfabriquée du Covid : « Les « pro-masques » et plus précisément ceux qui sont pour l’obligation du port du masque sous-estiment grandement le fait que le masquage est un prélude à la vaccination, qui est elle-même un prélude à l’identification numérique puis au traçage humain qui s’ensuivra naturellement, avant de nous conduire en très peu de temps à l’ère transhumaniste, introduite par l’analyse en temps réel de tous nos gestes, actes, déplacements et rencontres par des programmes, ma spécialité. Or cette perspective est à mes yeux bien plus grave que n’importe quelle bombe atomique ou guerre mondiale. »

On peut en effet douter de la philanthropie de Bill Gates et de ses comparses transhumanistes qui ne rêvent que de réduire l’Homme à une sorte d’esclave consentant disponible pour tous les désirs de ses maîtres ; l’étape suivant cette traçabilité humaine (comme on le ferait d’un animal de boucherie) serait l’instauration d’un salaire universel , un concept utopique apparu depuis de nombreux siècles ; mais je me suis demandé pourquoi ce revenu de base avait été renommé récemment revenu universel alors qu’il était libre de le définir à la convenance des différents pays qui le mettraient en place - nous avons désormais la réponse - avant de priver les humains de tout salaire puisqu’ils seraient ensuite entièrement robotisés et débarrassés de tout besoin de subsistance.

Certains s’étonnent que l’Ordre mondial, dont les valeurs sont uniquement fondées sur la matérialité et l’argent, veuille à tout prix détruire tous les rouages de l’économie en place et ne veulent pas croire que les mesures accompagnant l’apparition du coronavirus (confinement, port du masque, des gants, distanciation « sociale » - alors qu’elle n’est que « sanitaire » - , etc.) n’ont d’autre but que de supprimer économiquement les principaux producteurs de richesses d’un pays traditionnel : les paysans, les professions libérales, les commerçants, les indépendants d’une manière générale ainsi que l’élimination physique des personnes âgés qui, selon un transhumaniste français, Jacques Attali, ne servent plus à rien passé 65 ans. C’est que la conception ancienne d’un capitalisme producteur a fait place à celle d’une économie basée sur le travail non rémunéré d’une population robotisée comme nous l’avons précisé.

Mais que vient faire Dieu dans ce dispositif ?

L’hubris (la vanité) des transhumanistes est telle que ces derniers ont pour but ultime de supprimer la mort (La mort de la mort est le titre de l’ouvrage du représentant en France des transhumanistes, Laurent Alexandre), l’Homme étant progressivement dépouillé de ses organes naturels pour se transformer in fine en répliquant comme dans le film-culte Blade Runner.

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On peut lire ceci dans l’ouvrage de Laurent Alexandre : « Grâce aux révolutions concomitantes de la nanotechnologie et de la biologie, chaque élément de notre corps deviendra réparable, en partie ou en totalité, comme autant de pièces détachées. »

Le transhumanisme n’est rien d’autre que l’autre nom, plus technologique, plus moderne, plus chic, du satanisme en vogue dans les siècles passés. Mais ce n’est pas pour autant que les pratiques horribles perpétrées par la comtesse hongroise Elisabeth Bathory, par exemple, ne se sont pas perpétuées. Il semble même qu’elles se sont répandues à l’ensemble de la planète dans tous les cercles de pouvoir et pour les mêmes raisons. La légende macabre de la comtesse sanglante raconte que la comtesse était obsédée par la peur de vieillir et de mourir et qu’elle aurait saigné jusqu’à ce que mort s’ensuive des centaines de jeunes filles pour prendre des bains de leur sang dans l’espoir de garder une jeunesse éternelle.

Quand on a tout ce qui constitue le meilleur dans ce monde matériel qui est le nôtre : la gloire, la puissance et l’argent, il ne reste plus qu’à s’adonner aux pires perversités – puisqu’on est assuré de l’impunité - et à vendre son âme au diable pour organiser son immortalité physique.

En France même, plusieurs affaires se rapportant à la pédocriminalité et aux perversions sexuelles impliquant de hautes personnalités ont secoué un temps l’opinion publique avant que les répercussions de ces affaires ne soient désamorcées par les pouvoirs en place et les médias autorisés.

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Plus récemment, l’affaire Epstein, aux ramifications internationales, loin de trouver son épilogue par la mort « mystérieuse » de son principal protagoniste risque de rebondir avec l’inculpation et la mise en prison de sa compagne, Ghislaine Maxwell, fille du milliardaire du même nom, qui possède un fichier contenant les noms des personnalités qui ont participé aux turpitudes qui auraient horrifié même les enquêteurs pourtant rompus aux plus folles divagations. Dans cette affaire, la classe des hyper-riches, la jet-set mondiale et la plupart des dirigeants politiques planétaires y seraient compromis, bref, la quasi-totalité des représentants de l’Ordre mondial. Plusieurs témoignages évoquant le meurtre rituel d’enfants par « l’élite » sont apparus sur les réseaux sociaux.

La manipulation Covid s’inscrit dans un processus global de domination planétaire et n’est que l’un des aspects du dispositif mis en place ; entre autres exemples possibles, la population désinformée ne voit pas le lien entre la fulgurante ascension de l’islam dans les pays de tradition chrétienne et le Covid ; ce sont justement les mêmes manipulateurs, les « élites » mondialistes, qui ont favorisé l’expansion de l’islam notamment en Europe parce qu’il sert ses intérêts du moment, quitte ensuite à l’éradiquer lorsqu’il aura fini son œuvre destructrice ; les islamistes sont les hommes de main du gouvernement mondial qui lui permettent d’accélérer le processus de destruction des valeurs européennes traditionnelles. Il faut juste rappeler à ce sujet que le mot « islam » signifie « soumission » et que le port du masque pour les populations sur l’ensemble du globe qui va devenir une obligation ad vitam aeternam n’est que l’extension aux populations non musulmanes des contraintes archaïques et obscurantistes subies depuis des siècles par les femmes musulmanes.

On peut ne pas croire à l’existence de Satan, mais les satanistes existent bien, depuis au moins l’apparition des trois dieux uniques, en tout cas sous ce vocable.

Le projet des transhumanistes est donc bien de remplacer Dieu, que ce dernier soit une entité d’origine naturelle, cosmique, c’est-à-dire selon les critères religieux traditionnels anciens, ou transcendant (extérieur et supérieur) et révélé par l’écriture comme l’évoquent les monothéismes. C’est aussi le projet de Satan, l’ange déchu qui semble avoir rallié à lui ces représentants du pouvoir mondialiste en manque de sensations perverses.

665_cl10.jpgLe dernier pape

A cet égard, les monothéistes sont, sous certains aspects, un terrain fertile pour tester l’efficacité de ce monstrueux dessein. Catholique ne veut-il pas signifier « universel » ?

Les chrétiens attendent le retour du Christ à la « fin des temps » qui viendra absoudre les péchés des hommes et préparer son avènement, son règne de mille années, et le jugement dernier. Mais les textes chrétiens prédisent qu’un Antéchrist, un imposteur, se manifestera avant : « Que personne ne vous égare d’aucune manière car auparavant viendra l’Apostasie et se manifestera l’Homme du Péché, le Fils de la perdition… jusqu’à s’asseoir dans le sanctuaire de Dieu et se présenter comme s’il était Dieu. »

Certains chrétiens ésotéristes pensent que le dernier pape sera cet imposteur parvenu à usurper le trône de Saint-Pierre. En vertu de la loi de l’inversion des valeurs qui préside à une fin de cycle, le pape François qui n’a de cesse que de favoriser les ennemis du christianisme, ne serait-il pas ce dernier pape ?

Il n’est donc pas paradoxal de constater que, souvent, les plus acharnés défenseurs des mesures coercitives édictées par l’Ordre mondial se situent dans les rangs des croyants monothéistes qui ont juste besoin de suivre un « berger » ; le vocabulaire biblique ne les désigne-t-il pas comme un troupeau de « brebis » ? Ce sont des chrétiens hédonistes (quel paradoxe !) qui trouvent confortable de ne pas se poser de question et de suivre aveuglément les directives de l’Eglise et celles du Système qui s’est insidieusement substitué à elle quand elle a renoncé à sa mission sacrée. Un auteur catholique, Jean-Pierre Aussant, s’en étonne dans son ouvrage : L’instrumentalisation du corona[1] : « Les ultimes finalités de cette instrumentalisation ne sauraient se réduire aux Bill Gates et autres Soros. Non, elles sont infiniment plus abyssales, et concernent les changements civilisationnels et anthropologiques à long terme, et ce, notamment dans le domaine de la procréation de l’espèce. C’est qu’Il s’agit, après l’avoir déconstruit et « déshérité » (surtout de Dieu) de repenser et « re-créer » l’être humain tout court. En cela, l’instrumentalisation du corona (le corona qui certes tue, mais, en vraies données corrigées, pas plus que ce virus de la grippe de la saison 2017-2018), est un accélérateur de l’histoire, un pas de plus vers la dictature participative. En instaurant cette peur universelle d’être contaminé par « l’autre », non seulement la culture « de l’après corona » va séparer les sexes entre eux (ce qui va booster la PMA et bien d’autres choses…), mais au fond, chose étrange, elle suggère un commandement antichristique : d’ores et déjà ce n’est plus « aime ton prochain comme toi-même » mais « méfie-toi de lui comme de la peste ». Exactement le contraire de ce que nous a enseignés le Christ. Étrange, non ? »

Comme disait Sartre dans un autre contexte, pour ces chrétiens déboussolés, l’enfer, c’est les autres.

Justement, parlons-en, de l’enfer.

L’enfer, le diable, la Bête, Satan : le Mal contre le Bien, aussi indispensable chez les monothéistes que l’ombre l’est à la lumière ; un raccourci improbable car, justement, en vertu de l’inversion des valeurs, Satan est aussi appelé Lucifer, le porteur de… lumière.

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La marque de la Bête

On ne peut s’empêcher de rapprocher ce que Philippe Guillemant appelle « l’identification numérique » du texte qu’on retrouve dans l’Apocalypse de Jean : « Et il lui fut donné d’animer l’image de la bête, afin que l’image de la bête parlât, et qu’elle fît que tous ceux qui n’adoreraient pas l’image de la bête fussent tués. Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom. C’est ici la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre d’homme, et son nombre est six cent soixante-six. » (Chapitre 13, versets 17-18)

Suite de l’histoire : un ange vient brandir le glaive du châtiment ; tous ceux qui ont été trompés par les signes du faux prophète et ont accepté de les arborer ne connaîtront aucun repos ; par contre, ceux qui n’ont pas accepté volontairement de recevoir la marque seront distingués et vivront avec le Christ triomphant pendant mille ans.

On peut bien sûr sourire de ce qui semble être un conte pour enfants qu’on leur raconte pour faire peur à ceux qui n’ont pas été sages, mais cette histoire paraît avoir été inspirée en partie par les préceptes de la sagesse traditionnelle bien plus ancienne que les religions du Livre.

La contre-Tradition

Pour les tenants de la Tradition primordiale, qui se réfèrent au temps cyclique naturel, et non pas au temps linéaire monothéiste, ce processus se renouvelle à chaque fin de cycle. A ce moment-là, dans les derniers moments de l’existence d’une civilisation, toutes les valeurs qui la caractérisaient sont inversées, le règne du mensonge se met en place ; c’est ce que René Guénon appelle la contre-tradition : « Le règne de la contre-tradition est, en effet, très exactement ce qui est désigné  comme le « règne de l’Antéchrist ; celui-ci, quelque idée qu’on s’en fasse d’ailleurs, est en tout cas ce qui concentrera et synthétisera, en soi, pour cette œuvre finale, toutes les puissances de la « contre-initiation », qu’on le conçoive comme un individu ou comme une collectivité. »

Puissances maléfiques, forces noires, forces négatives, contre-Tradition… voilà ce qui correspond, pour les traditionalistes, à ce que les chrétiens appellent Satan. Guénon pense que ces forces maléfiques sont constituées de résidus psychiques de toutes sortes provenant de la dissolution de civilisation mortes il y a très longtemps.

imagesct.jpgQuelques soient les tourments que nous pourrions subir de cette fin de cycle, il est fascinant de penser que notre génération et les deux ou trois qui suivront pourraient connaître ce moment si particulier dans l’Histoire cosmique où une civilisation finissante donne naissance à celle qui va lui succéder ; tous les accouchements se font dans la douleur.

Les « hommes différenciés », ceux qui auront pu traverser les affres des temps derniers dans une relative sérénité, sachant d’intuition ce qui les attend, sont les semblables des « justes » chrétiens qui ont su résister aux appels des sirènes maléfiques et aux injonctions du pouvoir mondial.

Les masses lobotomisées et terrorisées sont incapables de réaliser que c’est toute la beauté du monde et la richesse de la vie dont ils seront privés par l’observance des prétendus gestes barrières ; nous entrons dans une nouvelle ère d’obscurantisme dont on ne sait quand elle prendra fin ; la beauté et l’expression d’un visage, la joie de prendre un être cher dans ses bras ou de serrer la main d’un ami, parce qu’on le croise au détour d’une rue… Toutes ces petites joies de la vie seront désormais interdites.

La légèreté du masque nous empêche de penser qu’il s’agit d’une chape de plomb qui vient de tomber sur nos existences.

Il est recommandé aux êtres différenciés d’essayer de se reconnaître – c’est plus facile quand les masques sont tombés - , de se rassembler et d’organiser ensemble, sinon la résistance, du moins la survivance pour préparer de nouveaux jours.

Et un dernier conseil : n’oubliez pas de respecter le seul geste-barrière utile : jetez votre téléviseur et lavez-vous soigneusement les mains ensuite.

Pierre-Emile Blairon.

Note:

[1] Jean-Pierre Aussant, L’instrumentalisation du corona, Un ouvrage très pertinent sur le fond mais bien insuffisant sur la forme, le livre étant truffé de fautes de français alors même que son auteur est enseignant de notre langue.

13:23 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, covid-19, coronavirus, pierre-émile blairon | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mercredi, 20 mai 2020

Pierre-Emile Blairon: "Les apprentis-dictateurs"

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Les apprentis-dictateurs

par Pierre-Emile Blairon

Pour votre sécurité

« Pour votre sécurité, contrôles radars fréquents ».

Ce panneau qui jalonne les autoroutes françaises en a fait sourire ou rager plus d’un. Les premiers radars automatiques sont apparus en 2003. « Pour votre sécurité », remplissez les caisses de l’Etat.

title-1576680650.jpgMais aussi, étouffez-vous : le port du casque pour les motards et la ceinture (de sécurité pour votre sécurité) pour les automobilistes avaient précédé cette touchante attention des autorités qui voulaient protéger nos vies sans notre accord express ; car, après tout, nous sommes responsables de notre destin et il n’appartient qu’à nous d’en faire ce que nous voulons, à une seule condition : que nous respections les règles de la société qui interdisent d’attenter à la liberté des autres (et encore plus à leur vie ou à leur intégrité physique). Que la vitesse excessive non maîtrisée de votre véhicule soit proscrite hors circuit, voilà qui est bien compréhensible ; mais le port du casque ou de la ceinture concerne exclusivement notre propre personne sans qu’il soit mis en danger la vie d’autrui.

La fureur de vivre

Les jeunes petits-bourgeois incultes qui se moquent des boomers (les vieux qui sont nés après la seconde guerre mondiale) en pensant qu’ils ne s’intéressaient, comme eux, qu’à l’économie et à la surconsommation, ignorent tout de la jeunesse de la plupart de ces « boomers » qui vivaient ailleurs qu’à Paris et d’une manière autrement moins conformiste qu’eux au même âge.

A l’époque de la « Fureur de vivre » et de la « Dolce vita », les jeunes rebelles avaient envie de mourir ailleurs que dedans un bon lit, comme dit la chanson, en brûlant la vie par les deux bouts et en la quittant, par exemple, le crâne fracassé contre un platane (qui en avait vu de toutes les couleurs).

D’autres, ou les mêmes, sur un registre plus romantique, se délectaient de voir passer les jolies filles des années 60, robes légères et cheveux au vent sur leurs mobylettes, leurs scooters ou leurs Solex.

02ab39c083d8e45b807c3772dc830b1e.jpgC’était l’époque des Blousons noirs, des bandes, de la castagne, le début des années 60, l’époque juste avant celle où Brigitte Bardot chantait sur son Harley-Davidson : « Que m’importe de mourir les cheveux dans le vent », une époque où « on se traitait de con, à peine qu’on se traitait », chantait Claude Nougaro, un temps qui n’avait pas encore vu la pseudo-révolution des mao-spontexs, les enfants des grands bourgeois parisiens, qui allaient s’amuser à faire mai 68 en prenant pour modèles de vertu les sanguinaires khmers rouges (avant de succéder aux affaires de leurs papas et de prendre le pouvoir politique), un temps qui n’avait pas encore vu les rassemblements Peace and love à la sexualité débridée et le mignon Flower power.

Aucun des membres de ces troupes bien disparates, gentils comme méchants, n’aurait imaginé porter un casque pour faire de la moto ou attacher une ceinture en montant dans une voiture.

On peut, en effet, ne pas aimer avoir le crâne compressé dans un casque (quand il n’est pas question de faire la guerre), dans une « prison pour la tête ». On peut ne pas aimer être ligoté dans une ceinture comme un aliéné (aliéné : être étranger à soi-même). J’entends déjà certains dire : « vous savez ce que ça coûte un accident, pour l’hôpital ? » Mais pourquoi est-ce toujours au citoyen d’être responsable de ce qu’il paye déjà, de n’être responsable que lorsqu’il s’agit de payer ? Combien coûtent tous ces parasites payés à ne rien faire ou à mal faire (Voir à ce sujet l’article de Michel Lebon sur Nice-Provence Info où il donne la liste des employés de l’Agence régionale de santé pour notre région Provence-Alpes-Côte d’azur[1]) et combien coûtent toutes les erreurs du gouvernement actuel (ah oui, l’hôpital, parlons-en…) ?

On a ensuite commencé à entendre ce slogan « sauver des vies » lorsqu’il s’est agi d’épargner celles causées par les accidents de la route puis celle des fumeurs. La formule était encore une fois mal venue car, après tout, on ne sauve jamais aucune vie qui finira bien par trouver son terme d’une manière ou d’une autre, tôt ou tard.

Le 17 mai 1973, La Prévention routière avait diffusé une campagne de publicité (voir photo) pour marquer les esprits afin de dénoncer le nombre de victimes annuel par accident de la route : 16545, approximativement la population de Mazamet qu’on fait allonger dans les rues de la ville. A noter que Chantal Perrichon, la présidente de la Ligue contre la violence routière, n’avait pas encore commencé à sévir.

Le principe de prévention

Il y avait, tout près de chez moi, une route qui menait directement à la ville ; elle était bordée, à son départ, par une falaise rocheuse ; longtemps, il y eut un panneau triangulaire très simple représentant une chute de pierres. Symbole compréhensible pour tout le monde, même ceux ne parlant pas français.

chutepierres.jpgLe panneau voulait dire : attention, des pierres sont déjà tombées à cet endroit, méfiez-vous, le risque subsiste ; ce qui voulait aussi signifier : vous vous engagez dans cette voie à vos risques et périls, sous votre responsabilité ; ce panneau était simplement là pour vous faire comprendre que vous étiez libre de prendre une décision qui était votre choix, qu’il n’était pas question de vous infantiliser. Le panneau faisait partie d’un système de signalisation qui, à l’époque, n’avait pas de nom, parce que le bon sens n’a pas besoin d’être nommé, un concept qu’on aurait pu appeler alors le principe de prévention, du verbe « prévenir ».

Le principe de précaution

Et puis, il y a une dizaine d’années, des pierres sont à nouveau tombées de cette falaise sur la route.

Le panneau à usage préventif avait disparu. Que faire ? il fallait entreprendre des travaux, placer un filet métallique pour recouvrir cette partie de la falaise sur une dizaine de mètres. Mais, derrière chaque incident de ce type, partout en France, il y a une énorme bureaucratie à la française, des milliers d’employés qui vont s’intéresser ou pas au problème (le plus souvent pas), des centaines de propositions contradictoires qui vont faire que rien ne sera fait avant longtemps ; c’est ce qui est arrivé. La route a été fermée pendant des mois parce que les différentes couches décisionnaires (l’Etat, la Région, le département, la communauté de communes, la Métropole, la ville, puis la DDE, le préfet, et les diverses instances bureaucratiques… (ce qu’on a appelé le « millefeuille administratif ») n’ont jamais voulu prendre la décision d’ouvrir la route avant que ne soient effectués les travaux - ça peut se comprendre – mais ont mis des mois avant d’autoriser leur réalisation, chacun des « décisionnaires » tenant trop à son confort pour risquer quelque initiative que ce soit. Et ce sont les citoyens qui pâtissent in fine de cette effarante impéritie.

Le principe de précaution provient du droit de l'environnement et du droit de la santé, ayant été développé à la suite d'affaires telles que celle du sang contaminé où les instances dirigeantes du milieu hospitalier se renvoyant la patate chaude pour ne pas prendre de décision ont fini par être « responsables » (mais « pas coupables ») de la mort de centaines de personnes parmi les populations hémophiles transfusées. Le scandale débouchera en 1993 sur la création de la Cour de justice de la République, compétente pour juger les crimes ou délits commis par les membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions, juridiction d’exception dont le président Macron a souhaité la disparition.

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Le principe de précaution représente l’un des archétypes du politiquement correct d’une société bien policée, bien soumise et bien timorée, un principe contre lequel personne n’ose s’élever.

Il consiste à priver de liberté l’ensemble de la population pour sauver d’une part des irresponsables - les individus incapables de se gérer - et les décideurs, d’autre part, qui préfèrent pénaliser l’ensemble de la population au profit de leur confort personnel ; qu’il est loin le temps où les fonctionnaires étaient au service de la nation et des citoyens !

Les partisans de l’Ordre mondial, comme le sont tous nos gouvernants de l’ouest européen, rêvent d’une suppression des frontières au niveau national, mais assignent, « en même temps », à chaque citoyen une limite territoriale qui ne peut excéder celle de son propre corps (lequel citoyen l’accepte généralement très bien puisqu’il a été mutilé de son esprit critique très insidieusement par les médias, et principalement par la télé). Nous avons vu quel a été le processus de cet enfermement gradué et indolore qui a affecté perfidement la population depuis la fin des années 60.

Avant de poursuivre, je ferai remarquer que ces principes de sécurité et de précaution totalement artificiels et superflus mais dont le gouvernement semble tenir grand compte ne font nullement référence à la véritable insécurité, celle dont l’Etat doit se préoccuper en tout premier lieu – il s’agit d’une fonction régalienne - mais qui ne l’intéresse nullement de combattre car elle lui permet d’entretenir un climat de peur et de psychose qui affecte le citoyen dans le but de rester au pouvoir ; je veux parler de l’insécurité causée par les délinquants sur les personnes et les biens : incivilités, vols, viols, meurtres, de nos jours perpétrés au quotidien.

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[Les citoyens] « ont peur, donc s’isolent les uns des autres, cessent de sortir, mettent une sourdine à leurs revendications. Les rues se vident, l’espace public se délite, chacun se replie sur sa sphère privée, meublent ses soirées en regardant la télévision : quoi de plus favorable à l’exercice de l’autorité ? En laissant les délinquants agir à sa place, le pouvoir fait d’une pierre deux coups. L’ordre se défait, tout est d’ailleurs mis en œuvre pour qu’il se défasse, mais le désarroi même qui en résulte débouche paradoxalement dans une relégitimation du pouvoir (car le pouvoir apparaît comme l’ultime rempart contre le désordre triomphant). Les forces de l’ordre ont pour consigne de laisser faire, c’est-à-dire de ne rien faire qui puisse empêcher l’ordre de se défaire (politique de passivité). »

Voilà ce qu’écrivait Eric Werner en 1998[2], nous nous retrouvons dans cette exacte situation en ce printemps 2020 après les mesures édictées dans le monde entier à l’occasion de cette pandémie ; nous voyons que les objectifs du Système n’ont guère changé. La peur de la pandémie a succédé, avec beaucoup plus de succès pour ceux qui l’ont instillée, à celle du terrorisme ; le « Restez chez vous » a remplacé plus efficacement le « Je suis Charlie » qui avait fait l’objet, à l’époque, d’une véritable hystérie collective.

Covid 19 : le coup de tonnerre qui bouleverse le monde

Soyons clair : un coup de tonnerre est un phénomène naturel ; nous ne sommes pas certains que le Covid19 soit véritablement une pandémie d’origine naturelle.

Le véritable coup de tonnerre est celui-ci : pourquoi le Système mondial a-t-il décidé de passer brutalement à l’action en propageant ce virus ? Nous nous attendions à une mise en place plus lente dans sa guerre contre les peuples traditionnels. En fait, je crois qu’il a mis en application le dicton : « L’occasion fait le larron ». Il est possible qu’un employé du fameux laboratoire P4 de Wuhan ait malencontreusement ou intentionnellement répandu le virus hors les murs du laboratoire ; et quelques esprits avisés dans les sphères du pouvoir mondial ont profité de cette opportunité pour mettre en place ce plan de manipulation des masses qui existe vraisemblablement depuis de nombreuses années « dans les cartons », comme on dit.

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C’est ainsi que les deux principes que nous dénonçons ont tellement bien fait leur travail que les promoteurs de la pandémie ont pensé qu’il serait un jeu d’enfant de poursuivre le processus ; le monde est mûr pour un puçage global sous forme de vaccination, par exemple. Le principe de sécurité et le principe de précaution (tous deux entrés en vigueur contre la population) vont servir à canaliser et à faire accepter les restrictions aux libertés décidées à l’occasion de cette pandémie.

Une autre mise au point : la gestion de la crise pandémique par le gouvernement français (mais qui fut à peu de détails près la même dans d’autres pays européens : l’Italie, la Belgique, l’Espagne, notamment), cette gestion a été qualifiée de catastrophique par l’opposition réactionnaire de droite et de gauche ; rien n’est plus faux ; notre gouvernement est arrivé à ses fins avec un brio qu’il faut saluer. Inutile que je développe ce point, Georges Gourdin l’a remarquablement bien fait dans son article sur Nice-Provence-Info : https://www.nice-provence.info/2020/05/11/detrompez-vous-...

Souvenez-vous de ce que les commentateurs ont considéré comme un cafouillage au tout début de la crise : les déclarations contradictoires entre les différents membres du gouvernement sur l’existence de stocks de masques, de tests, sur les modalités tout aussi contradictoires du confinement, dont la dernière perle revient au président Macron lui-même qui assure, le lundi 18 mai, que la France n’a « jamais été en rupture de stock de masques », perle précédée de celle du ministre de l’Education nationale Blanquer : « Il y a plus de risques à rester chez soi que d’aller à l’école », après que tous les membres du gouvernement et autres « experts » en pandémies nous aient répété en boucle le contraire qui tenait en un mot : confinement , qui est un autre terme pour désigner l’incarcération, celle-ci quasiment volontaire de la part des incarcérés. On connaît la formule d’Aldous Huxley qui peut accompagner tous les épisodes de cette gigantesque manipulation : « La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader. Un système d'esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l'amour de leur servitude ... »

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En réalité, tout le monde au gouvernement et dans les médias a admirablement joué le rôle qui lui a été attribué pour décontenancer le peuple qu’ils méprisent, tous plus acteurs et menteurs les uns que les autres.

Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n'est pas que vous croyez ces mensonges mais que plus personne ne croit plus rien. Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut pas se faire une opinion. Il est privé non seulement de sa capacité d'agir mais aussi de sa capacité de penser et de juger. Et, avec un tel peuple, vous pouvez faire ce que vous voulez”, disait Hannah Arendt.

Résultat, à l’heure où j’écris, un sondage vient d’être publié qui confirme que la côte du Premier ministre s’envole à 57%[3] d’opinions favorables après toutes les turpitudes dont ce sinistre personnage s’est rendu coupable ; se référer plus haut au texte d’Eric Werner pour comprendre l’attitude de la population qui peut apparaître comme une aberration.

Les matamores de la pandémie

On ne sait pas si c’est le principe de précaution qui s’est appliqué puissance 10 lors de cet épisode de pandémie. En tout cas, le conditionnement actuel de la population par le Système mondial a été préparé avec une telle constance et une telle méticulosité grâce à ces principes de « sécurité » rabâchés jusqu’à la nausée par les médias pendant des années qu’il n’y avait pratiquement plus rien à faire pour la conduire exactement là où il voulait qu’elle aille, c’est-à-dire : nulle part. Un labyrinthe dépourvu de sortie, un piège à rats. D’où le slogan : restez chez vous.

Je dirais qu’il y avait en partie de ça en ce qui concerne les petits décideurs, certains petits maires par exemple, toujours prompts à imiter ce qui se fait en haut lieu, histoire de passer pour des gens importants, même s’ils ne comprennent rien aux véritables intentions de l’oligarchie mondiale, ou même nationale. Nous avions déjà vu ce phénomène en ce qui concerne un autre sujet, tout à fait différent, mais qui procède de la même démarche, lorsque j’avais évoqué dans un autre article ces ronds-points « agrémentés » d’une « œuvre d’art » dont nous gratifiaient certains édiles locaux[4].

Si ces édiles, pour la plupart de bonne foi, savaient à quelle monstruosité ils s’empressent de collaborer avec un zèle inouï en croyant « protéger » leurs concitoyens, ils en resteraient mortifiés pour le reste de leur vie.

L’un des premiers à se distinguer dans cette surenchère sanitaire liberticide fut le maire de Sanary qui prohibait de circuler à plus de 10 mètres de son domicile et qui interdisait d’aller chez le boulanger pour acheter une seule baguette ; il avait été obligé de faire marche arrière devant le nombre de protestations de la population.

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Robert Ménard, pour ne pas être en reste, a fait enlever tous les bancs de sa ville, Béziers, pour empêcher bien sûr la population de s’y asseoir (après avoir encensé, d’ailleurs, le premier discours du Président Macron sur la crise sanitaire ; il n’a pas été récompensé de cette flagornerie, l’Etat lui a interdit de proposer un test au personnel des écoles et des crèches).

A Biarritz, on n’avait pas le droit de s’asseoir « plus de deux minutes » sur les bancs publics face à la mer ; qu’importe, quand on a vu ses reflets changeants sous la pluie (comme chantait Charles Trénet) plus de deux minutes, on a tout vu ; Georges Brassens doit se retourner dans sa tombe, lui qui prenait la défense des amoureux qui se bécotaient sur les bancs publics, bravant les regards désapprobateurs des « passants honnêtes ».

Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse va demander que chaque personne souhaitant venir sur l'île (Corses compris) « présente à l'aéroport ou au port un test de dépistage négatif datant de moins de sept jours avant le départ. ». On a connu ce monsieur moins regardant sur les conditions d’entrée sanitaire sur l’île lorsqu’il proposait d’accueillir les clandestins de l’Aquarius.

J’ai gardé pour la bonne bouche l’inénarrable Estrosi qui nous a fait la totale à Nice.

A propos des déplacements dits brefs, relatifs à la pratique sportive, aux promenades en famille ou aux sorties nécessaires pour les animaux domestiques, trop nombreux sont ceux dévoyant ces règles pour contourner les mesures du confinement. Trop nombreux sont ceux utilisant ce prétexte pour se retrouver entre amis, aller voir la famille ou tout simplement s’offrir un bol d’air…» C’est moi qui souligne. Et on rajoutera à ça quelques mesures qu’il avait prévues comme le port du masque obligatoire, le couvre-feu à partir de 20 h dans certains quartiers, la fermeture des plages, de la Promenade des Anglais, de l’avenue Jean Médecin et des parcs et jardins, les fermetures administratives des entreprises ne faisant pas respecter la « distanciation sociale »…

Masque : muselière, baillon, ou les deux ?

masquemuqzeliere.jpgLe port du masque est aussi efficace que la loi Avia pour attenter à la liberté d’expression et presque aussi efficace que la fameuse marque de la bête, le puçage que Bill Gates nous promet en même temps que la vaccination à échelle mondiale.

Le masque, muselière, baillon, ou les deux à la fois, constitue le symbole parfait de soumission à l’ordre régnant qui permet à nos gouvernants de savoir globalement (sauf exception) quels sont ceux des Français qui leur sont passivement acquis et, mieux encore (car leurs visages sont à découvert) ceux qui deviennent de facto des dissidents.

On se souvient des polémiques qu’avait suscitées le port du voile, véritable signe de soumission de la femme musulmane ; nous avons avec cette nouvelle « masquarade » l’équivalent mondial du niqab pour tous.

Porteurs du masque ou visages découverts : paradoxalement, on pourrait dire que, quelque soit le choix, les masques sont (quand même) tombés.

Retour aux heures les plus sombres

La pandémie va passer, les big brothers de pacotille vont se faire oublier, resteront les modalités du but recherché qui a été atteint sans doute au-delà des espérances de ses promoteurs et particulièrement en France, comme l’a si bien relevé Eric Werner, encore lui :

« La France n’a pas été le seul pays d’Europe à instaurer un confinement strict de sa population, mais nulle part ailleurs la répression policière en lien avec la mise en œuvre de cette mesure, en elle-même, il est vrai, déjà très discutable, n’a comporté des traits d’une telle férocité, parfois même d’inhumanité. Certaines vidéos en font foi. L’État français traite aujourd’hui sa propre population comme s’il était en guerre avec elle. Une telle situation est complètement atypique et même unique en Europe.

Observons au passage que les Français dans leur ensemble n’en ont pas ou que rarement conscience. Il faudrait que quelqu’un prenne un jour la peine de le leur expliquer : leur dire que nulle part ailleurs sur le continent, la police ne se permettrait de traiter ainsi les gens. Ce n’est même pas imaginable. Le leur dirait-on qu’ils se montreraient peut-être moins timides dans leurs protestations. Quand on croit que c’est la même chose ailleurs, on a tendance à dédramatiser, quand ce n’est pas à banaliser. Or, justement, ce n’est pas la même chose ailleurs. » Article d’Eric Werner paru dans la rubrique «Enfumages» de l’Antipresse n° 232 du 10/05/2020.

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En vérité, les citoyens eux-mêmes, dans leur grande majorité, auront dépassé les souhaits des apprentis-dictateurs qui voulaient les contraindre ; chacun d’eux faisant assaut de veulerie, de mesquinerie et de conformisme, dénonçant à la police son voisin qui ne respectait pas à la lettre les règles du confinement ou regardant comme des criminels ceux qui ne portaient pas de masque, tous ces bons petits-bourgeois étant persuadés d’être, dans leur bon droit, des modèles de vertu. C’est le retour aux heures les plus sombres de la collaboration.

Pendant des siècles, nos soldats se sont battus pour conserver à leur peuple sa liberté qui était alors considérée comme la valeur suprême qui devait être le socle de toute vie digne de ce nom ; beaucoup sont morts pour cette cause.

monmorts.jpgLes Français du XXIe siècle ont choisi : ils préfèrent désormais l’esclavage à la liberté. Comme l’avait si bien montré le dessin de Konk qui, représentant un monument aux morts, avait remplacé l’inscription « Morts pour la France » par celle plus en rapport avec la mentalité actuelle : « Morts pour rien ».

Paul-Georges Sansonetti a fort bien défini la situation tragique qui est actuellement la nôtre dans son livre, Présence de la Tradition primordiale (éditions ODS) : Si les civilisations s'épanouissent en reflétant, par la formulation de la beauté, un ordre suprahumain, leur sauvegarde n'est assurée que lorsque s'affirme une volonté combattante sans faille. Asservissements et ténèbres ne croissent qu'en des temps où rouillent les épées."

Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1] « Par curiosité, faites-vous mal, jetez un coup d’œil sur l’organigramme de l’Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur. Des comme ça, il y en a dans toutes les Régions. Ça en fait des brasseurs d’air pour décider du nombre de cases de la marelle. » (La marelle, Nice-Provence-Info, 10.5.2020)

[2] Eric Werner, L’avant-guerre civile, Editions L’âge d’homme.

[3] Sondage publié, le 12 mai, par Paris Match et Sud Radio et réalisé par l’IFOP.

[4] L’art de la provocation.

 

dimanche, 22 mars 2020

L’homme cosmique et la Tradition primordiale

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L’homme cosmique et la Tradition primordiale 

Conférence Mont-de-Marsan, 28 mars 2020

par Pierre-Emile Blairon

Bonjour, chers amis,

L’Europe : une longue mémoire

Tout le monde peut constater que chaque jour qui passe amène son lot de folie, de mensonges, de turpitudes, de déni de tout ce qui a fait la grandeur de l’Europe depuis des milliers d’années. J’ajouterai cette épidémie de coronavirus qui nous tombe sur le dos, et qui fait partie du dispositif - l’épidémie, créée ou non par l’Homme, est l’un des éléments majeurs de la conjonction des catastrophes d’une fin de cycle.

L’heure est donc à l’urgence.

Je veux d’abord rendre ici un hommage à nos héros qui ont porté les valeurs chevaleresques de l’Europe, celles qui ont donné aux Européens la maîtrise de leur destin et de leurs frontières, rendre un hommage à nos savants qui lui ont donné ses armes techniques, surtout dans le domaine de la médecine - merci, Docteur Alexis Carrel - !, rendre hommage à nos poètes et nos artistes - merci, Lovecraft, merci, Tolkien - et tant d’autres ! qui ont façonné ce qui fait la force originale de l’Europe : je veux parler de sa faculté de se projeter dans un imaginaire que nous avons été les seuls à concevoir et à habiter, sans l’aide de substances artificielles, je veux rendre hommage à notre faculté de création, notre faculté d’inventer de nouveaux mondes, au jour le jour, s’il le fallait.

Si nous sommes toujours capables d’étonner le monde, c’est parce que nous sommes porteurs d’une longue mémoire, sans que nous en soyons toujours conscients, une mémoire cachée au plus profond de notre être, une mémoire qui réapparaît aux moments les plus cruciaux de notre longue histoire et qui nous force à combattre, une mémoire qui nous vient de nos ancêtres hyperboréens, qui ont créé le monde dont nous vivons les plus néfastes moments, mais c’est dans l’ordre des choses, et  nous avons à assurer la pérennité de nos lointaines origines. Nietzsche disait : « Regardons-nous en face. Nous sommes des hyperboréens, — nous savons suffisamment combien nous vivons à l’écart. « Ni par terre, ni par mer, tu ne trouveras le chemin qui mène chez les hyperboréens » : Pindare l’a déjà dit de nous. Par-delà le Nord, les glaces et la mort — notre vie, notre bonheur… Nous avons découvert le bonheur, nous en savons le chemin, nous avons trouvé l’issue à travers des milliers d’années de labyrinthe. Qui donc d’autre que nous l’aurait trouvé ? »

L’heure est à l’urgence parce que nous sommes à la fin, à la fin de la fin, d’un grand cycle. Je reviendrai tout à l’heure sur la notion de cycle qui est la base même de nos connaissances européennes et de notre statut, pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec ce concept fondamental et incontournable.

Continuer à se battre

Il faut le redire : les jeux sont faits, rien ne va plus, toutes les valeurs sur lesquelles s’appuyaient nos peuples sont inversées ; les forces négatives qui nous traquent depuis des millénaires semblent prendre le dessus. Elles ne le pourront pas, in fine, parce que nous ne pouvons pas rester sans agir ; on a dit de nos ancêtres gaulois qu’ils étaient de fameux guerriers ; l’un des plus puissants caractères de l’homme européen est de continuer à se battre même lorsqu’il semble que tout est perdu ; nous n’acceptons pas la fatalité comme les musulmans. Il faut que cette ténacité et ce courage servent cependant à quelque chose.

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Notre ami Maurice Martin, ou Robert Dun, l’avait déjà compris il y a trente ans quand il disait : « Nous sommes à l’âge missionnaire qui doit suivre toute grande prophétie. Chacun de nous a le devoir de devenir missionnaire. Mais cela exige de se cultiver, de lire et de réfléchir beaucoup, de développer son élocution et ses capacités de discussion calme et efficace. Cela exige donc de connaître l’adversaire. C’est certes plus pénible que d’attendre l’apparition d’un problématique chef charismatique et même de vendre des journaux, de coller des affiches et de tenir des meetings. Prendre le pouvoir ? Qui peut espérer encore en avoir le temps ? »

Effectivement, nous n’avons plus le temps. Les hommes de ma génération et ceux de la génération qui l’a précédée après-guerre, ont tenté de faire reculer l’échéance inévitable de cette fin de cycle. Ils ont tenté de conserver intacts les principales facettes du génie européen, avec les moyens et l’esprit hérités du monde ancien, c’est-à-dire surtout le combat viril, celui qui est traditionnellement réservé à la deuxième fonction chez les Indo-européens, la fonction guerrière.

Ce sont souvent les mêmes qui ont constaté l’inanité du combat militant - on nous appelait « activistes » - et ce sont les mêmes qui ont ensuite privilégié le combat métapolitique, tout aussi infructueux. Nous n’étions pas très futés.

Il faut bien admettre que 60 ans de militantisme acharné ne nous ont pas permis d’accéder au pouvoir, ni politique, ni électoral, ni culturel. La gauche, les progressistes, les mondialistes règnent sur le continent européen comme jamais.

Paganisme : croyance ou savoir ?

Nous avons cependant eu le mérite de réveiller le tréfonds religieux de nos peuples européens, ce qui fut autrefois appelé le paganisme, à l’heure du christianisme naissant, expression destinée à humilier les forces vives paysannes de nos terroirs ; le temps a passé, les antiques valeurs européennes ont perduré ici et là à travers différentes manifestations sacrées, comme le cycle du Graal, puis, dans les années 1960, au sortir de la guerre d’Algérie, nous avons voulu établir d’autres fondements, nous avons espéré rebâtir la vieille charpente du paganisme préhistorique ; mais nous avons agi légèrement, sans bien comprendre les bases essentielles de ce passé spirituel que nous venions de redécouvrir et nous avons alors engendré une croyance hybride qui balançe entre un athéisme hédoniste et un animisme qui se contente timidement de la Voie des pères – la lignée - , pour assurer une continuité, sans faire l’effort de tenter d’accéder à la Voie des dieux, olympienne et transcendante, selon la distinction faite par Julius Evola qui disait : « avec l'avènement de l'humanisme et du prométhéisme, il a fallu choisir entre la liberté du souverain et celle du rebelle, et l'on a choisi la seconde[1]."

J’ai employé le mot « transcendante », ce qui veut dire extérieure et supérieure. Mais, nous, petits hommes de cette fin de cycle, nous ne croyons que ce que nous voyons ; d’un iceberg, on ne voit que le dixième ; d’une carotte en terre, on ne voit que les fanes, et si l’on considère l’horizon, on peut croire que la Terre est plate (c’est à la mode) alors que notre œil n’est capable de ne voir, et ne voit effectivement, qu’un infime arc de cercle qui ne paraît pas courbe du tout ; or, il l’est. L’homme se raccroche à la raison et à la matière, de peur de s’envoler vers d’autres mondes de peur de découvrir qu’il est plus que ce qu’il ne paraît. Je vous invite à méditer cette phrase d’un sage indou du Ve siècle : « « On ne peut pas dire qu’une chose n’existe pas parce que les sots ne la perçoivent pas » (Buddhaghosa)

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Les monothéistes ne voient pas leur dieu, mais ils y croient ; les païens d’aujourd’hui voient leurs dieux, mais ils n’y croient pas. Pourtant, ils les voient tous les matins dans leur glace ; c’est Dieu qu’ils voient, sous les milliards de faces des milliards d’hommes vivants sur Terre. L’Homme est Dieu, une parcelle de Dieu plus ou moins grande, un être cosmique dont la stature grimpe jusqu’aux étoiles ou sur le dos de son voisin, selon son degré de sagesse et de connaissance ; c’est là la différence entre le paganisme originel et certains groupes néopaïens - et ces groupes-là foisonnent notamment dans la sphère New-Age ! - ; ces païens modernes ne peuvent être que de leur temps et de ce monde, soumis, dans le meilleur des cas, à la raison héritée des Grecs, d’une part, et à la matérialité, la force brute, héritée des Romains d’autre part ; nulle place pour la spiritualité des Celtes. Les universitaires historiens se sentiraient diminués s’ils avaient à consacrer ne serait-ce qu’un article à autre chose qu’à l’antiquité gréco-latine.

Bien qu’ils n’aient que le mot « sacré » à la bouche, ces gens refusent de franchir le pas vers le monde sacré, d’enjamber l’abime qui les sépare de cet autre monde ; parce que c’est aller vers l’inconnu dont ils ont peur et qu’ils sont bien trop impliqués dans leur monde bourgeois profane et son confort ; les vieux païens, dans des temps très anciens, savaient qu’ils côtoyaient leurs dieux ; ils les voyaient puisqu’ils étaient aussi présents dans chaque élément de la nature.

Nous ne devons pas parler, à propos des rapports avec le divin, de croyance ou de foi ; ces termes ne nous concernent pas ; Jung disait : « je ne crois pas, je sais. » ; nous devons parler de connaissance, qu’elle soit acquise par l’étude, ou par l’intuition, l’intuition qui n’est qu’une réminiscence des temps anciens, un souvenir blotti quelque part dans notre cœur et notre cerveau.

Dans cette volonté de rupture radicale avec le monde moribond qui nous entoure, il faut désormais se recentrer sur l’essentiel, la mission dont parlait Robert Dun, il faut rompre avec les vaines et vaniteuses dialectiques intellectuelles, il faut oublier les commentaires d’actualité qui n’auront plus d’intérêt le lendemain, il faut se garder de verser dans les intrigues et les machinations politiques… Toutes ces activités, si elles nous font plaisir, nous font perdre un temps précieux. Le monde qui vient a besoin de révolutionnaires, pas de réactionnaires, et encore moins d’intellectuels. Notre ami Guillaume Faye disait pertinemment, à ce sujet : « Alors que les barbares assiègent les murailles de Constantinople, on continue de disserter du sexe des anges et à faire de l’intellectualisme ».

Fin de cycle

J’ai parlé d’une fin de cycle ; Chroniques d’une fin de cycle, c’est le titre de mon dernier ouvrage ; mais il y a des fins de cycle qui n’ont rien de commun avec la Tradition.

Les écologistes, sous la férule d’Yves Cochet, inventent la « collapsologie », une sorte de fin du monde liée aux agressions subies par la planète

Certains économistes de « droite », « droite » avec des guillemets, se revendiquent « déclinistes » comme Nicolas Baverez.

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Oswald Spengler, dans son Déclin de l’Occident, un prodigieux ouvrage paru en 1917, avait minutieusement analysé les causes historiques de ce déclin que nous constatons aujourd’hui et il en avait tiré le caractère cyclique des vies et des morts des civilisations. Il a écrit de splendides pages mais, il faut bien le dire, l’ensemble du Déclin de l’Occident, qui foisonne d’érudition, n’est pas accessible au plus grand nombre.

En ce qui nous concerne, nous tirons la connaissance de cette doctrine cyclique des anciennes traditions, celles qui ont constitué l’ossature initiale de la quasi-totalité des peuples de la planète et, spécialement, pour nous, en tant qu’indo-européens, de la Grèce protohistorique et de l’Inde ancienne.

Le symbole de l’ouroboros, le serpent qui se mord la queue, est répandu dans toutes ces antiques traditions, l’ouroboros, cet animal qui se nourrit de lui-même et qui renaît de lui-même, qui est donc le symbole du cycle, de l’infini, du retour aux sources, de l’éternel retour, dont le mythe a été évoqué, par Nietzsche ou Eliade. Ouroboros, quatre « o » dans le même mot pour bien signifier le cercle (du grec boros, manger, et oura, queue).

La Tradition primordiale

En amont de l’Histoire humaine, profane, nous sommes, nous, Européens, les héritiers de la civilisation primordiale, originelle, qui a apporté ses connaissances au monde, ce qu’on a nommé la Tradition primordiale, dont on situe le berceau géographique en une mythique Hyperborée, en Europe de l’extrême nord où le dieu grec Apollon effectuait ses visites annuelles à bord d’un char volant conduit par des cygnes blancs, selon la légende. C’est grâce à la Tradition primordiale qu’on peut comprendre pourquoi des pyramides ou des mégalithes sont disséminés de toutes parts à travers le monde alors que les civilisations qui les ont construits semblent n’avoir aucun lien entre elles.

Chronologiquement, nous nous situons à la fin d’un grand cycle de notre civilisation européenne qui renaîtra de ses cendres, si nous prenons la peine de rassembler les éléments positifs, ceux qui en ont constitué la grandeur. Les fins de cycles possèdent toutes les mêmes caractéristiques ; c’est une convergence de catastrophes naturelles et humaines qui ne laisse sur Terre qu’un infime échantillon de chaque règne : humain, animal, végétal, minéral, destiné à engendrer le cycle suivant. Et même le mythe biblique de l’Arche de Noé participe de cette vision. Il se fait que le cycle qui nous concerne est un grand cycle qui a duré, selon la Tradition, 64800 ans. Il y a eu, dans l’Histoire sacrée, c’est-à-dire la préhistoire, l’Histoire antérieure à l’Histoire profane des historiens et des archéologues officiels, il y a eu plusieurs grands cycles, et des centaines de petits cycles contenus dans les grands cycles. Je ne vais pas m’attarder sur ce point précis, je l’ai déjà souvent développé.

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Avant de poursuivre, je vais citer une phrase de René Guénon qui correspond assez bien à la situation actuelle ; il dit : « Les événements à venir ne pourront pas être compris par la généralité, mais seulement par le petit nombre de ceux qui seront destinés à préparer, dans une mesure ou dans une autre, les germes du cycle futur. Il est à peine besoin de dire que, dans tout ce que nous exposons, c’est à ces derniers que nous avons toujours entendu nous adresser exclusivement, sans nous préoccuper de l’inévitable incompréhension des autres. »

 « Tradition primordiale » : On comprend facilement le sens du mot « primordiale » dans l’expression Tradition primordiale : c’est ce qui est à l’origine de tout. On comprend moins le sens du mot Tradition, un mot galvaudé, utilisé à toutes les sauces. La Tradition n’est pas le passé ; elle ne passe pas, elle reste ; sa principale caractéristique est d’être pérenne ; quand nous terminons un cycle, nous ne retournons pas vers le passé, mais nous remontons vers la source, c’est-à-dire vers notre naissance, vers notre re-naissance. J’ai pris tout à l’heure l’exemple de l’ouroboros, je peux prendre aussi l’exemple de la roue pour bien faire comprendre ce qu’est la Tradition primordiale.

La roue

Dans une roue, le moyeu est immobile, c’est le centre, là où se tient lové le dieu qui fait tourner la roue ; le moyeu représente la pérennité, ce qui est immuable, permanent, éternel ; c’est un principe comme l’était, par exemple autrefois, le principe monarchique ; tout s’agite et tourne autour du moyeu, le dieu-roi fait tourner le monde, les cycles se succèdent. Au moyeu se tient le principe spirituel. Plus on s’éloigne du centre, du moyeu, du pôle, plus on descend vers le cercle extérieur, en contact direct, dur et bruyant avec le sol, plus on descend vers ce cercle, plus on entre dans la matérialité ; les rayons constituent le moyen de dégringoler vers la matérialité ou, à l’inverse, en sens contraire, de monter vers le divin, vers le centre spirituel, vers l’origine, pour se régénérer, se ressourcer, retourner à la source et renaître à nouveau.

Vous aurez tous compris qu’il est bien plus difficile de remonter que de descendre. Julius Evola voyait justement la mode du ski alpin comme un symbole de cette négation de l’effort ; à ski, on ne fait que descendre, et on utilise ensuite des remontées mécaniques pour… recommencer à descendre.

Nous allons nous intéresser à ce monde que fait tourner autour de lui le dieu qui veille dans son moyeu.

Le système cyclique

La cyclologie, le système cyclique, n’est pas un concept utopique ; ce n’est pas non plus le résultat de supputations intellectuelles mûrement élaborées ; le système cyclique est le fondement même de la marche concrète du monde, du cosmos ; rappelons que le mot cosmos lui-même signifie « ordre » en grec. Tout ce qui vit sur Terre est soumis à l’ordre cosmique et à son fonctionnement qui est cyclique dans toutes ses manifestations.

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C’est une constatation d’ordre pratique qui ne laisse aucune place à l’approximation, aux digressions ou à l’émission d’autres hypothèses, la nature est ainsi faite, que ça plaise ou non.

Justement, ça ne plaît pas à tous.

Les monothéismes ont inventé la linéarité : un début, une fin. C’est un concept tout à fait artificiel conçu par l’Homme. Le dogme darwinien constitue un quatrième monothéisme, scientiste cette fois, dans cette perspective linéaire. Nous sommes issus, d’après ce concept, d’un singe et, après quelques millions d’années, nous avons appris à nous servir d’une massue pour fracasser le crâne des animaux et nous avons appris à cueillir des baies et des fruits pour nous nourrir puis il nous a fallu quelques millions d’années encore pour planter quelque chose et élever du bétail, et ainsi de suite jusqu’au siècle dernier où, en quelques années, nous avons peut-être marché sur la lune… Enfin, peut-être.

Evola dit que de l’inférieur ne peut naître le supérieur. Et il dit encore « Pour être précis, il est à nos yeux plus juste de dire que le singe dérive de l’homme par involution que d’affirmer que l’homme dérive du singe par évolution. Comme pour de Maistre, pour nous aussi, les peuples sauvages ne sont pas des peuples primitifs, au sens de peuples originels, mais souvent des restes dégénérés, crépusculaires, nocturnes, de races plus anciennes qui ont entièrement disparu. »

La linéarité suppose une évolution ; l’évolution a créé le dogme du « progrès ». Le progrès n’existe pas, autre que technique, on peut constater qu'il n'y a pas de progrès spirituel, tout le monde continuant à s'écharper de plus belle mais les progressistes, eux, persistent à exister ; ils ont échappé à tous les massacres, hélas.

C’est en observant le mouvement cyclique des planètes que nos ancêtres ont établi une mesure du temps ; les arbres, les fleurs, les saisons, les calendriers : heures, jours, mois, années, les civilisations, les peuples, meurent et renaissent suivant un processus bien ordonné, même s’il paraît aléatoire, de la même façon que le mouvement des planètes est réglé suivant un laps de temps précis mais pas toujours égal, ce que nous avons quelquefois du mal à comprendre, car si le mouvement cyclique consistait en un cercle fermé, ce serait plus simple ; mais le cercle fermé n’offre pas d’avenir autre que similaire à tout ce qui a été ; or, nous voyons bien que l’Histoire n’est pas exactement pareille même si ses épisodes se ressemblent étrangement. De même, les astres ne tournent pas en suivant un cercle bien formé mais selon une figure spiralée – notre galaxie est une spirale – de la même façon que notre planète n’est pas une sphère parfaite mais une figure ellipsoïde. C’est dans cette différence que tient le mouvement, quelquefois légèrement décalé, et ce mouvement, imparfait dans sa rotation, c’est la vie. Le système cyclique n’est pas un système qui suppose que notre destin est tracé une fois pour toutes. Il laisse, en spirale ouverte, une part à l’inconnu. C’est la part qui est destinée à l’âme européenne, celle des dieux.

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La réincarnation

J’ai parlé des civilisations et aussi des peuples dont la vie est réglée de manière cyclique ; je n’ai pas parlé des vies humaines, individuelles ; il s’agit là du concept de réincarnation ; le concept de réincarnation suit aussi un processus cyclique, mais, cette fois, en évolution ; les scientifiques profanes appellent « entropie » la loi de dégradation de l’énergie qui conduit à l’énergie zéro, c’est-à-dire à la mort. Lorsque cette loi s’inverse, on parle d’entropie négative, dans ce cas, le temps ne dégrade plus mais, au contraire, il construit (ce qui, d’ailleurs, n’a rien de négatif, ce serait même positif, allez comprendre le langage des modernes !). En gros, tout ce qui est de l’ordre de la matière sur Terre, tout ce qui concerne le profane, est en involution, et tout ce qui est de l’ordre du spirituel, du sacré, dans le cosmos, est en évolution. Nous avons vu ce processus double à propos de la roue, où l’individu monte ou descend les rayons selon sa qualité ou son absence de qualité, sa paresse ou sa volonté.

Selon le concept de réincarnation, cette doctrine soutenue par les Grecs, notamment par Pythagore et Platon, la Terre est une sorte d’école où les âmes individuelles vivent, meurent et renaissent dans des corps différents tout au long d’une longue vie qui peut se compter en milliers d’années terrestres ; chaque vie doit amener l’âme à devenir meilleure que dans la vie précédente ; l’âme choisit avant de revenir sur Terre le cadre dans lequel elle va vivre sa nouvelle vie, elle choisit donc aussi les parents et la famille, qui vont l’aider pour ce projet ; selon les traditions, notamment indoues, ceux qui se sont comportés comme des êtres nocifs au cours d’une vie doivent payer leur malfaisance et leurs turpitudes dans la vie suivante ; ils revivent donc, cette fois sans avoir le choix, dans les plus tristes conditions : infirmes sur le plan physique ou mental, mal dans leur peau, de quelque couleur qu’elle soit, ou de quelque sexe indéfini qu’elle soit, ces gens sont aussi dédiés à vivre une vie misérable dans des pays miséreux avec des gens qui leur ressemblent, dans des conditions de travail, de santé, d’hygiène, de moeurs épouvantables ; l’ensemble de ces conditions dégradantes s’appelle le karma chez les Hindous ; chez les Européens, ces gens constituent ceux qu’on appelle aujourd’hui les « minorités », tous ces individus décalés qui osent en plus revendiquer un statut au moins égal à ceux qui se sont toujours bien comportés ; il n’y a pas de quoi s’apitoyer sur le sort de ces individus qui tentent de culpabiliser l’Homme blanc et l’Européen avant tout, même s’ils sont eux-mêmes blancs et Européens.

Les forces négatives désormais à la tête de l’ordre mondial manipulent cette masse de disgraciés contre les gens normaux pour qu’elle instaure la « dictature des minorités » en remplacement des structures anciennes existantes ; cette horde de déshérités aux faibles immunités sera à son tour balayée dès la destruction accomplie de l’ancien monde.

Ne nous trompons pas sur l’aspect : Les âmes matérialistes et rationalistes sont de jeunes âmes, des enfants qui apprennent à marcher mais qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ; je rappelle que, en vertu de l’inversion des valeurs en fin de cycle, ce sont ces gens qui tiennent illégitimement le haut du pavé ; la sagesse n’est pas une question d’âge ; il n’y a aucune raison pour des personnes saines d’être impressionnées par le vieux sénateur bedonnant, bouffi d’orgueil et d’assurance, qui connaît toutes les ficelles pour « faire du fric » ; c’était l’expression employé par Sarkozy quand on lui demandait quels étaient ses projets après avoir perdu l’élection présidentielle.

Selon certaines sources, des personnes ayant souhaité revivre des vies antérieures ont pu le faire sous la conduite d’un hypnotiseur ; selon ces témoignages, certaines d’entre elles ont pu retrouver la maison toujours existante qui a abrité une de leurs précédentes vies, en reconnaissant les lieux avec précision.

La montre

Je vous ai jusqu’à présent exposé ce qui semble être des théories ; Nous allons maintenant entrer dans le concret avec un exemple très simple et accessible à tout le monde.

Regardez votre montre avec ses trois aiguilles qui tournent à une vitesse différente ; ces aiguilles sont généralement pourvues d’une flèche à leur extrémité. Elles sont triomphantes et pleines de santé quand elles pointent en haut sur le midi, mais elles ont la tête en bas quand elles se rejoignent sur le 6, formant ainsi le nombre 666. A ce moment précis, toutes les valeurs qui régissaient une vie ordonnée cosmiquement sont inversées ; c’est l’Apocalypse, la fin d’un monde, mais c’est aussi la Révélation et l’annonce d’un monde nouveau puisque, lorsque tout espoir est perdu et que la situation est devenue catastrophique et cataclysmique, les aiguilles ne s’arrêtent pas et entament leur remontée vers le midi ; il faut que la dissolution de toute forme positive qui subsistait encore soit accomplie pour que les aiguilles puissent symboliser le basculement vers l’Age d’Or, vers le Grand Midi.

Dans la roue qui indique la succession des quatre Ages, on passe directement de l’Age de fer (l’Age du loup, selon les nordiques) ou l’Age sombre, à l’Age d’Or.

L’instant précis où les trois aiguilles se chevauchent sur le 6 marque une conjonction, celle d’un grand cycle.

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Ceux qui possèdent une montre où tous les rouages sont visibles constatent que plusieurs roues dentées de diamètres différents tournent à des vitesses également différentes et se rejoignent donc à un moment pour déterminer cette conjonction. La montre est le reflet du monde en mouvement avec des civilisations différentes qui ne vivent pas au même rythme mais qui finissent par se rejoindre à un moment pour entamer un nouveau cycle général.

Nous en sommes là, à ce moment précis que certains d’entre vous qui m’écoutez auront à la fois la chance et le malheur de vivre.

Les quatre âges

Cet exemple de la montre avec ses engrenages va nous aider à comprendre les différentes durées de cycles qui s’emboîtent les uns les autres comme des poupées russes.

Je le disais : ce sont principalement les Indous et les Grecs qui ont élaboré cette science sacrée qu’on appelle la cyclologie. Nous allons voir que tous les nombres édictés par ces deux grandes cultures ont une répercussion exacte sur la vie de la nature et la vie des hommes, ces deux vies étant inséparables.

L’indianiste Alain Daniélou nous parle d’humanités qui se succèdent, donc qui disparaissent et renaissent et non pas de civilisations dont les durées de vie sont subordonnées à celle de chacune de ces humanités. On peut être surpris par le fait que la tradition shivaïte situe le début du Kali Yuga de notre Humanité, c’est-à-dire le début de la fin de notre cycle, à environ 5000 ans en arrière. Si l’on considère que nous sommes vraiment arrivés au bout du bout de ce grand cycle, déterminé par l’âge de fer, autrement dit le Kali-Yuga, notre déclin aurait commencé vers moins 4460.

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Cette tradition situe même avec précision le début de la fin de ce même Kali-Yuga en 1939, date qui marque une fracture de l’histoire. Les Hindous, tout comme Hésiode, poète grec du VIIIe siècle avant notre ère, distinguent quatre âges pour chaque cycle ; ces quatre âges ont des périodes de vie calculées sur la base proportionnelle 4, 3, 2, 1. L’Age d’or, fort heureusement, est le plus long, et l’Age de fer le moins long ; il existe plusieurs façons de calculer ces âges, selon qu’il s’agit d’un petit cycle ou d’un grand cycle mais les valeurs de base sont toujours les mêmes.

À l’Âge d’or cité par Hésiode correspond, chez les Indous, le Krita Yuga.

À l’Âge d’argent correspond le Treta Yuga.

À l’Âge d’airain, ou de bronze, correspond le Dvapara Yuga.

À l’Âge de fer correspond le Kali Yuga.

Sans entrer dans le détail, je fais remarquer qu’il y a là une hiérarchie des métaux, à partir de l’or, qui est incorruptible et brillant comme le soleil, jusqu’au fer qui se dégrade en rouille pour finir par disparaître totalement.

Mircea Eliade nous dit qu’on « peut calculer de différentes manières la durée relative de chacun de ces quatre yugas ; tout dépend de la valeur qu’on accorde aux années, c’est-à-dire si on a affaire à des années humaines ou à des années « divines » dont chacune comprend 360 ans[2]. »

Revenons aux Yugas ; René Guénon est précis : « évaluées en années ordinaires, ces mêmes durées des quatre yugas seront respectivement de 25920, 19440, 12960, et 6480 ans, formant le total de 64800 ans[3]. » Remarquons que le kali-yuga constitue le dixième du siècle.

Un grand cycle présente une particularité, une « coïncidence », la conjonction (ou la convergence selon le terme employé par Guillaume Faye), la conjonction de plusieurs fins, de la même façon qu’il existe en astrologie des conjonctions extraordinaires ou, tout simplement, des éclipses. Le temps des hommes et celui de la Tradition, ou des dieux, se rejoignent. Le crépuscule du Kali-Yuga coïncide avec la fin d’un christianisme deux fois millénaires mais à bout de souffle, et avec le déclin de l’Occident emporté par la même vague puisqu’il avait identifié son Histoire à celle du christianisme. Les membres des sectes chrétiennes millénaristes espèrent une « apocalypse » - mot pris ici dans le sens de « fin du monde », et non pas de « révélation » - une fin du monde qui verra leur accession au ciel, près du trône de Dieu. Cette conjonction oppose deux vues-du-monde complètement différentes, l’une cosmique pour qui le crépuscule du Kali-Yuga ne représente que la fin d’un cycle et le début d’un nouveau, l’autre chrétienne, qui ne peut envisager d’autre fin que totale, et définitive.

25920, le nombre cosmique

Je vais maintenant vous parler d’un nombre important : le 25920.

Ce nombre est déjà apparu dans la conférence : c’est le temps que dure l’Age d’or en petit cycle. Un nombre qu’on peut au moins prononcer. Ça n’est pas étonnant, c’est un nombre humain. Faisons le calcul d’une journée, mais, cette fois, pour faire un mois : 60 secondes x 60 minutes = 3600 x 24 heures = 86400 secondes. En un mois, moyenne de 30 jours : 86400 x 30 = 2 592 000 secondes.

On pourrait penser qu’il s’agit d’un hasard si je donne un autre calcul à faire : la vitesse de la lumière est de 300 000 km par seconde, comme il y a 86400 secondes en un jour, la lumière parcourt donc 25920 millions de kilomètres par jour.

Encore une coïncidence ? La vitesse de la Terre autour du Soleil est de 30 km par seconde. Elle couvre donc 2 592 000 km par jour.

La Terre tourne sur elle-même et elle tourne autour du Soleil, mais un troisième mouvement l’anime, ce mouvement est connu par l’expression « précession des équinoxes ». Le très ancien laboratoire astronomique de Stonehenge, constitué de mégalithes dressés selon un ordre bien précis, avait parfaitement défini et prévu ce mouvement dans ses phases ultérieures quelques milliers d’années avant les calculs effectués par ordinateur. L’axe de la terre n’est pas fixe, il tourne lui-même selon un mouvement qu’on pourrait comparer à celui d’une toupie en bout de course ; le mouvement du pôle terrestre est cependant régulier et ne va pas s’arrêter, du moins pas avant quelques milliards d’années.

Ce mouvement met…, vous l’avez deviné, 25920 ans pour dessiner une révolution complète.

Ce nombre cosmique est pleinement analogique et prouve que l’Homme est un être cosmique, si l’on considère que le nombre moyen de respirations de l’être humain est de 18 par minute, soit, pour une journée : 25920.

Les ères zodiacales

Sur le plan zodiacal, nous allons entrer dans l’ère du Verseau, qui succède à celle des Poissons. Chacune de ces ères compte 2160 années ; on définit approximativement l’ère des Poissons comme ayant commencé avec la naissance du Christ, voire quelques dizaines d’années auparavant avec la naissance de Mithra dont le Christ est une sorte de calque. La totalité du cycle zodiacal compte 12 ères de 2160 années chacune, soit… 25920 ans.

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Je rappelle, par ailleurs, que le kali-yuga, notre fin de cycle, englobe trois ères zodiacales, qui sont, à mesure de leur apparition, de plus en plus marquées par la dégradation des valeurs originelles européennes, la dernière représentée par le christianisme, l’ère des Poissons, et, actuellement, par un pape dévoyé qui renie toutes les valeurs qui ont eu cours en Europe pendant 2000 ans, même celles revendiquées par les chrétiens. Inutile de parler du dernier avatar monothéiste qu’est l’islam, vous savez ce qu’il faut en penser.         

Le nombre d’or

Un dernier exemple qui prouve de façon incontestable que la nature, et donc le principe divin, avait bien tout prévu. C’est le nombre d’or, 1.618, la divine proportion, divine proportion parce que toutes les mesures harmonieuses du corps humain sont régies par la loi du nombre d’or et que c’est aussi le cas dans la nature pour d’innombrables espèces animales ou végétales ; là encore, le seul mérite de l’Homme est d’avoir découvert ce qui existait déjà. Les plus grands peintres comme Dürer ou Da Vinci et les plus grands architectes comme les constructeurs des abbayes cisterciennes ont fondé leurs oeuvres sur le principe du nombre d’or ; il se retrouve même dans la construction de certains dolmens, comme celui du Goërem à Gâvres dans le Morbihan (daté de – 5000 ans). C’est le symbole, et le secret, de tout ce qui est harmonieux sur Terre. Dans la nature, les exemples sont nombreux, depuis l’ammonite de plus de 100 millions d’années jusqu’aux coquilles d’escargot, les tournesols ou les coeurs de chardon.

L’involution contre le progressisme

Tous ces chiffres que je vous assène ont leur importance ; nous nous situons sur le terrain même de l’ennemi : les chiffres, les nombres, le règne de la quantité ; eh bien, sur ce terrain-là, leur propre terrain, ils ont tort ; ces nombres prouvent que le progressisme est une escroquerie.

Les esprits sont formatés par l’utopie de l’évolution et du progrès depuis au moins 2000 ans. Dire ce que je dis équivaut à faire du révisionnisme spirituel.

Et, pourtant, ces références chiffrées du système cyclique sont tout à fait claires et en conformité avec la science profane, ou moderne, comme vous voulez, qui ne reconnaît que ce qui est statistiquement reproductible.

La doctrine cyclique nous vient du fond des âges ; nous allons voir qu’elle est le plus sûr moyen de contrer l’idéologie progressiste qui est une supercherie, car les cycles naturels terrestres procèdent concrètement de l’involution, exact contraire de l’évolution ou du progrès.

C’est le principal, et définitif, argument que nous avons pour contrer l’utopie progressiste.

Ainsi, de notre vie humaine : les progressistes peuvent-ils aller contre la constatation que, dès que le bébé pousse ses premiers vagissements lui répondent les derniers râles d’agonie de l’homme mourant ? Que, dès nos premiers instants de vie, nous sommes condamnés à la mort. Est-ce ça qu’ils appellent une évolution ou un progrès ? Est-ce ça qu’ils appellent « aller de l’avant », une de leurs expressions favorites ?

Autre exemple :la nuit la plus courte de l’année, au solstice d’été, marque, dès le lendemain, le début d’une régression : les jours commencent à rallonger et, déjà, l’hiver pointe son nez alors que l’été n’est pas encore commencé ; est-ce là un progrès, une évolution ?

Dernier exemple : dès qu’un jour commence, il va vers sa fin pour être remplacé par la nuit, et inversement.

Le concept de modernité

Il est ancré dans les esprits que plus un concept est récent et plus il a de qualités parce qu’il serait le fruit de la modernité. Et les snobs (vous le savez sans doute, mot qui signifie sine nobilate : sans noblesse) de se pâmer devant telle sculpture ancienne aux lignes épurées parce qu’elle est tellement pleine de modernité, comme si l’étalon du beau était définitivement celui de l’art contemporain, de notre époque ; Or, c’est le contraire : plus un concept est récent, et plus il est le résultat, l’incarnation, de la dégradation du cycle, plus il est porteur des miasmes délétères de la fin. Plus quelque chose est nouvelle dans le cycle finissant et plus elle est marquée par une déchéance et une décomposition. Le « nouveau monde » est donc plus vicié que l’ancien, l’Amérique plus décadente que l’Europe ; plus nous allons vers le futur et l’avenir, et plus nous régressons, plus nous nous rapprochons de notre mort, de notre fin. Mais, je le répète, l’involution ne concerne que le monde profane ou moderne.

Christophe Levalois écrivait en août 2000, dans la revue Roquefavour : « Il importe en premier lieu de cerner ce que nous entendons par modernité. Pour nous, ce terme n’est pas synonyme de monde actuel ou encore de présent. La modernité est une vision du monde, une manière d’être et d’agir, qui engendre un type de société. Elle domine sans partage aujourd’hui. Sa caractéristique principale est un refus et un éloignement de l’Esprit (qu’on l’appelle Un, comme Plotin, Dieu, ou encore les Olympiens). La transcendance est non seulement niée, mais totalement incomprise.

Le moderne ignore ce qu’il ne perçoit pas en raison de son incrédulité et, il faut bien le dire, de l’atrophie de certaines de ses perceptions devenues extrêmement grossières et déséquilibrées.

Il a perdu le sens du surnaturel, lequel n’a aucun rapport avec l’irrationnel ou des troubles psychologiques dans lesquels les rejettent les modernes. L’irrationnel est le corollaire du rationnel. Le surnaturel n’est pas une déviance de notre réalité, mais une réalité tout aussi concrète que celle que nous connaissons au quotidien. »

A dire vrai, c’est l’Homme moderne qui présente des insuffisances par rapport à un être différencié ayant conservé l’essentiel de ses facultés de raisonnement. L’être « différencié » ne l’est que par rapport à la dégradation des facultés naturelles de la quasi-totalité des humains qui l’entourent.

Les hommes et les femmes qui vont relancer la roue du nouveau cycle ne feront plus partie du monde profane.

L’être différencié, nous allons en parler pour finir cette conférence ; c’est le volet qui nous concerne tous et fondamentalement.

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L’Homme cosmique

Notre mission ? Celle dont parlait Robert Dun ?

Déjà bien définir l’ennemi.

 D’abord, les mondialistes, quelques hyper-riches qui tiennent la planète sous leur joug, puis leurs laquais qui gouvernent nos pays, puis les masses de progressistes qui les soutiennent, puis les tas de bourgeois apeurés et résignés à se laisser massacrer, grand troupeau de moutons qui se laisse docilement mener à l’abattoir ; puis les hédonistes, après, les minorités dégénérées dont j’ai parlé plus haut, et aussi, dans l’urgence, les islamistes.

Dans l’urgence, nous sommes pris en tenaille d’une part entre les hordes de zombies qu’on appelle de nos jours les « minorités visibles » (et elles font tout pour l’être, Vous n’avez qu’à regarder la vidéo d’une gay pride ou d’un défilé de mode) et, d’autre part, l’autre arme de l’Ordre mondial : les fanatiques islamistes instrumentalisés eux aussi par les entités sataniques qui dirigent le monde. Ces sauvages bourrés de Captagon, sorte de meute déchaînée et hallucinée, sans foi ni loi, comme les orques dans « Le Seigneur des anneaux », vont se répandre comme les barbares à la fin de l’empire romain, dans nos pays européens – et ils ont déjà bien entamé leur mission - dans une apocalypse de feu et le sang. Ce sont ces derniers qui vont s’en prendre d’abord aux LGBT et autres invertis. On peut prévoir que nombre d’homosexuels, hommes et femmes, seront précipités du haut de la tour Eiffel ; puis ils massacreront les masses progressistes ou apathiques avant d’être eux-mêmes exterminés par les milices de l’Ordre mondial. N’oublions pas que l’islam, comme les deux autres religions du livre est en décadence ; les mondialistes – Satan – l’utilisent comme un cheval de Troie pour arriver à leur fin ; l’islam signifiant « soumission », rien ne peut mieux convenir aux élites mondialistes ; le comportement des musulmans va aider les mondialistes qui vont tout faire pour que les musulmans remplacent les Européens. Quand nos gouvernants ne répondent pas à l’invasion, c’est que c’est eux qui l’organisent, il ne s’agit ni de suicide, ni d’imprévision, ni de naïveté.

Le but de nos ennemis, c’est d’atteindre le moyeu de la roue pour arrêter cette dernière et empêcher le démarrage du nouveau cycle. Les transhumanistes veulent remplacer Dieu ; Mircea Eliade écrit dans « Le sacré et le profane » : S’il est vrai que notre monde est un cosmos, toute attaque extérieure menace de le transformer en « Chaos »

Julius Evola appelle « l’être différencié » un certain type de personne qui a renoncé à s’impliquer dans ce monde ; c’est un concept élaboré dans son ouvrage Chevaucher le tigre, un titre qui signifie qu’il convient de vivre dans ce monde tout en n’étant pas dupe du conditionnement cérébral qu’il nous impose.

L’Homme cosmique

Il y a eu les veilleurs qui nous ont aidé à arriver jusqu’à la fin ; maintenant, c’est aux hommes différenciés de prendre le relais : les sages occupant la première fonction vont rassembler les bagages ; une chevalerie va naître pour la deuxième fonction, les producteurs vont nous aider à vivre en autarcie.

Cette chevalerie devra naître sur la base du principe aristocratique, le gouvernement des meilleurs. Ceux qui sont capables de se donner des règles et maintenir pour eux-mêmes et pour les autres un comportement sans taches, impeccable, mot qui signifie sans faute, ou sans péché.

51lngVVkqNL.jpgLa mission des êtres différenciés est triple : elle consiste d’abord à se protéger, à survivre pour faire repartir le nouveau cycle ; inutile de s’investir dans la mêlée ; laissons-les s’entretuer. Le deuxième volet de cette mission consiste à rassembler les bagages pour franchir le gué, c’est le sous-titre de mon livre : La Roue et le sablier ; cette mission consiste à réunir tout ce qui a fait la grandeur de l’Europe. Enfin, le troisième volet consiste, par notre seule présence et notre seule volonté, comme une sorte d’égrégore, à empêcher nos ennemis d’arrêter le mouvement de la roue et la naissance du nouveau cycle.

Concrètement, mais je ne suis pas le mieux placé pour en parler, je suggère que se créent des structures solidaires disséminées – ce ne sont pas inévitablement des regroupements communautaires physiquement installés qui pourraient être trop facilement ciblées par nos ennemis ; je suggère que ces structures solidaires agissent sur le principe du localisme, un mot nouveau pour faire revivre ce qui était la base de nos sociétés indo-européennes ; je suggère que, au sein de chacune de ces structures soit désigné un représentant de chacune des anciennes fonctions indo-européennes : la fonction sacerdotale et royale qui est celle des constructeurs ; la fonction guerrière, celle qui protège les frontière du territoire qui accueille le clan, qui protège ses biens et les membres du clan, c’est celle des protecteurs, la fonction qui assure les besoins vitaux d’une communauté, celle des producteurs. Ces triumvirats seront en contact et en échanges permanents avec les autres triumvirats de chacune des communautés.

J’espère que cette conférence aura servi à quelque chose. Merci de m’avoir écouté.

Notes:

[2] Mircéa Eliade, Images et symboles, Gallimard

[3] René Guénon, Formes traditionnelles et cycles cosmiques, Gallimard

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jeudi, 28 novembre 2019

Chroniques d'une fin de cycle : Les enfers parodisiaques

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L'anthologie des écrits de Pierre-Emile Blairon aux éditions du Lore !

Chroniques d'une fin de cycle : Les enfers parodisiaques

Pour toute commande: http://www.ladiffusiondulore.fr/home/781-chroniques-d-une-fin-de-cycle-les-enfers-parodisiaques.html

PEB-portrait.jpgDans le monde d’avant 1968, point de photographie du Président de la République française enlacé par deux jeunes hommes noirs, torses nus ; encore moins de plug anal géant défigurant la très distinguée place Vendôme à Paris. Et s’il n’y avait que cela…

Par quel « sortilège » de telles aberrations se présentent-elles comme banalités quotidiennes aux yeux d’une population aveuglée, presque éteinte ? Notre antique Kalos kagathos (le beau pour le bien) aurait-il été remplacé par « le laid pour le mal » ?

Les êtres différenciés observent que leurs familles, collègues de travail, voisins, semblent avoir perdu tout bon sens. Nous soustraire à ce processus de lobotomisation générale, telle est l’ambition à laquelle aspire l’auteur.

Vivre dans ce monde tout en n’étant pas de ce monde : c’est ainsi que Pierre-Emile Blairon propose au lecteur quelques clefs afin de comprendre le fonctionnement de l’ennemi.

Un ouvrage efficient à l’heure où sida mental et cancer moral semblent s’imposer.

L’auteur :

Né en 1948, Pierre-Emile Blairon réside près d’Aix-en-Provence.

HYPER003.jpgIl partage ses activités littéraires entre deux passions :

 - Les spiritualités traditionnelles : il anime la revue Hyperborée qui se consacre à l’histoire spirituelle de l’Europe et à son devenir. Son livre La Roue et le sablier résume la vue-du-monde de l’auteur et des collaborateurs de la revue.

 - La Provence : il anime la revue Grande Provence, a écrit plusieurs ouvrages sur la Provence secrète : La Dame en signe blanc, Le Guide Secret d’Aix-en-Provence, Le Guide Secret de la Côte d’Azur et deux biographies sur deux grands Provençaux : Jean Giono et Nostradamus.

SOMMAIRE

 Introduction

Chapitre I : Origines

-          Les solstices

-          Nos ancêtres ? Rien n’a changé, ce sont toujours les Gaulois !

-          Spiritualité païenne

Chapitre II : L’Algérie

-          Algérie française : la France doit être fière de l’œuvre accomplie !

-          1962 : l’abandon de l’Algérie ouvrait la porte au déferlement des populations africaines sur l’Europe

Chapitre III : La Provence

-          Nostradamus, le messager des dieux

-          De l’Avent à Caramentran

-          Provence et Tradition, entretien avec Thierry Durolle

-          Pour une « Grande Provence »

-          Homo festivus sur le cours Mirabeau

Chapitre IV : Chevaucher le tigre

-          Légitime défense et défense immunitaire : tout peuple qui se renie disparaît

-          La police de la pensée dans l’affaire Piquemal

-          Vergogna à tè chì vendi a terra !

-          17 novembre : fronde des automobilistes ou nouvelle Révolution française ?

-          Gilets jaunes : jacquerie française ou révolution planétaire ?

-          Guillaume Faye : un météore de la pensée vient de s’éteindre

Chapitre V : La décomposition

-          La République est-elle une valeur française ?

-          Aide aux « migrants » : compassion ou collaboration ?

-          Passeurs de clandestins : la mafia en cause

-          Voulez-vous manger des cafards ?

-          Signes religieux distinctifs : la kippa et… la mini-jupe

-          Le système à remplacer Dieu

-          Made for sharing : qui « partage » encore le respect de la langue française ?

-          La Morsure des dieux : le mariage de la terre et du ciel

-          La bicyclette est-elle une tradition française ?

-          Les mots qui font peur

-          Le problème des expulsions : une honte française

-          Villages à vendre

-          Architecture contemporaine : le triomphe de la vanité

-          Non, M. Wauquier, la république n’est pas la France !

-          Les nouveaux gladiateurs et l’hymne républicain Les manipulateurs sont au pouvoir

-          This is the end… : Fête de la musique 2018 à l’Élysée

-          La mode : les manipulations physiques de la subversion mondiale

-          L’art de la provocation

-          Les piétons sont-ils des Gaulois réfractaires ?

-          La disparition programmée de la langue française

-          Policiers et paysans : pourquoi se suicident-ils ?

Chapitre VI : Le nouveau cycle

-          Condition animale entre éco et égo, quelle est la responsabilité des humains ?

dimanche, 23 juin 2019

Homo festivus sur le cours Mirabeau

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Homo festivus sur le cours Mirabeau

par Pierre-Emile Blairon

 

L’homo festivus est un type d’homme très commun à notre époque dans le monde occidental. On le verra se répandre sur toutes les places et les artères de nos villes européennes, sur le cours Mirabeau, les Champs-Elysées ou la Promenade des Anglais, la Piazza del Duomo ou la Puerta del Sol, à la recherche d’étourdissement et de paradis artificiels. Il a besoin de la foule de ses semblables pour ne pas se sentir seul. Il est l’homme des derniers jours.

Le vendredi 14 juin 2019, L’une des plus anciennes, des plus belles et des plus fameuses artères de notre pays, le cours Mirabeau à Aix-en-Provence, était investie par un étrange ballet de semi-remorques ; affairés à l’arrière des camions, des hommes en noir déversaient des échafaudages qui furent montés en un temps record ; Quelques temps après, on entendait de formidables explosions qui faisaient trembler l’eau des fontaines ; les techniciens testaient le son qui jaillissait des énormes enceintes. Le soir même, des milliers de jeunes gens se trémoussaient tout le long du cours aux injonctions saccadées de la musique techno qui avait envahi la totalité de la ville ancienne.

Le charme discret de l’aristocratie

Je ne connaissais pas Aix-en-Provence quand je suis arrivé à la fin des années 60 (XXe siècle) pour y poursuivre quelques études (à moins que ce ne soit le contraire). Quoiqu’il en soit, je n’ai plus voulu en partir ; j’avais été séduit par cette atmosphère de sérénité, de légèreté paisible, qui se dégageait de ses ruelles, quelques notes de piano qui dégoulinaient d’un balcon, le murmure cristallin des fontaines, émerveillé par la beauté des façades dont nulle faute de goût ne venait rompre l’harmonie ; la ville tout entière était un pur chef-d’œuvre, délicat et fragile. Aix-en-Provence était alors vouée entièrement à l’art, à l’étude, à l’éloquence, à la musique classique, à la flânerie, à une certaine qualité de vie qui correspondait bien à sa personnalité issue des traditions les plus élaborées de son prestigieux passé. Cette lente maturation de ce que le génie européen avait produit de plus beau avait fini par constituer une valeur incontestée, immuable et transcendante, un recours auquel pouvait se raccrocher tous ceux qui se sentaient en perte de repères, un lieu sacré éternel, sorte de temple urbain inviolable. Inviolable ? Vraiment ?

Les coups de boutoir des progressistes

Les progressistes mondialistes portent leurs coups de boutoir en priorité contre tout ce qui les dépasse – le passé les dépasse, il est trop riche - tout ce qui est enraciné profondément dans la terre et la pierre. Dans un premier temps, le patrimoine rural fut la cible prioritaire des destructeurs : musées, châteaux, église, abbayes… tous ces marqueurs traditionnels furent systématiquement dégradés par des spectacles, des expositions ou des architectures hors-sol accolées aux monuments visant à les dévaloriser. Ils en viennent maintenant à attaquer les villes anciennes elles-mêmes.

Une ville de culture et de tradition comme Aix-en-Provence va attirer la haine et la jalousie de tous ceux qui veulent faire table rase du passé.

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Ils y emploieront tous les moyens dont ils disposent pour dégrader et ridiculiser cette richesse patrimoniale qui leur fait horreur ; rien que le mot : patrimoine contient la notion de père et de patrie. L’art contemporain, l’architecture mondialiste, la publicité, la mode, la musique déracinée, les minorités revendicatives, l’homme nomade sans feu ni lieu, L’homo festivus, fabrications superficielles et éphémères (mais renouvelables à l’infini) du Système constituent la panoplie non exhaustive de ces moyens.

Des platanes emmaillotés

La première agression contre cette identité dont je me souviens a été visuelle. L’art dit contemporain avait envahi la ville. C’était en 2013 ; la cosmopolite métropole marseillaise, désignée alors ville de culture européenne, avait poussé ses manifestations modernistes et pathétiques jusque dans les cours de nos aristocratiques hôtels particuliers ; les platanes du cours Mirabeau avaient été emmaillottés d’un tissu rouge à pois blancs, la cour de la mairie ornée de personnages en plastique rouge vif moulé, et l’entrée du palais de justice, solennelle comme il sied à cette vénérable institution, ridiculisée par d’improbables « sculptures » aux couleurs bigarrées qui en barraient l’accès.

On commence à comprendre aujourd’hui que l’art contemporain est essentiellement une imposture destinée à devenir une monnaie virtuelle mondiale[1].

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Symbolisme de pacotille

En ce qui concerne l’architecture contemporaine, qu’il faudrait nommer plus clairement mondialiste[2] (comme l’art tout aussi « contemporain »), nos édiles ont eu, jusqu’à présent, la sagesse de l’autoriser uniquement à l’extérieur du périmètre ancien. Ainsi a pu se construire un « pôle culturel » qui ressemble à un alignement hétéroclite d’égos d’architectes nomades venus poser là leur dernière lubie. Ah ! Chacun y est allé de sa référence à un symbolisme de pacotille pour justifier son caprice, en feignant d’avoir recours à la « tradition ». Ainsi, le Pavillon noir, Centre de danse, conçu par Rudy Ricciotti, évoque pour certains l’emplacement proche de l’ancienne manufacture des allumettes, aujourd’hui bibliothèque Méjanes, et la disposition des croisillons qui constitue la trame de l’édifice rappelle le mikado, ce jeu de bâtonnets jetés d’une manière aléatoire ; mais l’architecte lui-même, qui se confie au Monde[3], va plus loin : « Il y a ici une sexualité particulière ; un côté un peu sado-maso, un peu latex, un peu cuir, moulé, très près du corps … C'est un bâtiment pour les initiés et pour Pythagore sous l'emprise de l'absinthe » (imaginer Pythagore sous l’emprise de l’absinthe, c’est… gore.)

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Le japonais Kengo Kuma assure, lui, avoir été inspiré par l’art traditionnel du pliage japonais (origami) en construisant le Conservatoire de musique qui jouxte le Pavillon noir ; fort bien, mais quel rapport avec la tradition provençale ?

Quant au GTP, Grand Théâtre de Provence, situé juste en face du Pavillon noir et du Conservatoire de musique, son architecte italien Vittorio Gregotti a souhaité "faire écho à la montagne Sainte-Victoire, et intégrer l’œuvre dans son paysage aixois". L’aspect massif, genre buncker, du bâtiment, effectivement, plaide pour ce rapprochement un peu facile.

Le mirage de la modernité

L’évocation de cette salle nous ramène au cours Mirabeau. La modernité est le lien entre tous ces domaines culturels. La modernité, c’est cette fuite en avant qui consiste à rechercher sans cesse ce qui peut être « tendance », qui peut constituer une « avancée » (mais de quoi ?) ; c’est comme la mode qui a, comme la modernité, cet aspect momentané (la mode est ce qui se démode) mais à un niveau qui globalise l’ensemble des facettes de la vie, qui consiste à rejeter tout ce qui fait partie du passé pour le prochain « coup de cœur » éphémère, qu’il soit d’ordre culturel, politique, matériel, etc. La modernité, autrement dit, c’est le dogme du progrès qui a été imposé dès notre plus tendre enfance par les partisans de ce qui était encore une utopie, devenue le Système lui-même. Dans cette perspective, aucun élément du passé ne trouve grâce aux yeux des progressistes, toujours prêts à tout démolir selon le goût du moment pour s’enticher d’une nouvelle coqueluche. C’est la société du tout-à-jeter. Le syndrome kleenex.

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La société du spectacle

L’homo festivus, selon la formule de Philippe Muray, est l’individu qui se donne avec enthousiasme à la société du spectacle, selon le titre d’un livre de Guy Debord. Il n’y a là rien de bien nouveau ; c’est le fameux « panem et circenses » de la fin de l’Empire romain ; donnons au peuple du pain et des jeux (du cirque, à l’époque) afin de le soumettre plus facilement à nos lois, même si elles sont iniques.

La majorité des individus de notre fin de cycle ne dispose pas d’une formation suffisante lui permettant l’accès à des activités culturelles de qualité. Elle ne pense, pour ses moments de loisir, qu’à s’étourdir dans la fureur, dans le bruit et dans la consommation de substances alcooliques ou stupéfiantes. C’est déjà un bon début pour le Système, qui a pour ambition d’asservir les « masses ».

Il est à parier, dans ce contexte, que la drogue sera bientôt en vente libre.

Mais pourquoi la municipalité accepte-t-elle ces violentes intrusions ?

Le GTP a coûté 45 millions d’euros pour une capacité d’accueil de 1382 personnes. Mais une salle encore plus grande (8000 spectateurs) a vu le jour fin 2017 : l’Arena. Elle a coûté 50 millions d’euros H.T. En juin, l’Arena a accueilli deux spectacles.

Alors se pose la question : pourquoi diable la municipalité qui a construit ou aménagé des salles de spectacle innombrables (bien d’autres salles existent dans le Pays d’Aix) se croit-elle obligée d’offrir le cours Mirabeau et la quasi-totalité du centre ancien aux bruyants « teufeurs » (on disait « fêtards » à une autre époque) ?

Pourquoi prend-elle le risque de mécontenter une grande partie des habitants de la ville qui ne sont pas spécialement des adeptes de ce genre de musique, ou, tout simplement (pour des motifs qui ne peuvent échapper à personne) ont peut-être envie de dormir la nuit, alors que des salles construites à grands frais sont disponibles pour ce genre de manifestation ? On ne parle pas des dégâts adjacents que tout le monde peut imaginer dans ce genre de circonstances (insalubrité et saleté) qui n’existent pas dans ces équipements modernes qui disposent de tout le confort adéquat, c’est bien le moins.

Il faut dire que le domaine artistique n’est pas le seul bénéficiaire de ce laxisme. Des dizaines de stades ont été aménagés tout autour de la ville qui persiste à accueillir à grand bruit et charroi sur ce même cours Mirabeau des manifestations sportives qui n’ont pas vocation à s’y produire.

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Pourquoi ? Mais parce que la plupart des décideurs municipaux font eux-mêmes partie, consciemment ou inconsciemment, de cette caste de destructeurs avec le sentiment d’être du côté du « bien ». Et c’est le cas dans toutes les structures administratives, nationales, locales ou régionales de notre pays, gangrenées depuis bien longtemps par l’illusion du progrès, méprisant tout ce qui tient encore debout.

L’Homo festivus, comme toutes les minorités, considèrerait comme outrageant et discriminatoire d’être cantonné dans une salle réservée à une activité particulière, serait-ce la sienne. Il veut investir l’espace public, comme il ne viendrait pas à l’idée des cyclistes d’aller exercer leur sport sur un vélodrome, plutôt que sur les routes, ou aux trottinettistes de respecter un quelconque code de déplacement spécifique, ou aux membres des groupuscules LGBT-UVWXYZ d’aller manifester leurs « fiertés » ailleurs que sur les endroits stratégiques des cités les plus en vue (leur exhibitionnisme souffrirait, bien sûr, d’une moindre exposition). Notre pays est livré à la dictature des minorités. Mais ce sera le sujet d’un prochain article.                                                                                                                   

Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1] http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2018/09/23/l-art-de-la-provocation.html

[2] Il s’agit d’une architecture qui n’a aucune attache avec le sol où elle est construite ; on peut la retrouver n’importe où dans n’importe quel pays de n’importe quelle culture.

[3] 20 octobre 2006

mercredi, 06 mars 2019

La disparition programmée de la langue française

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La disparition programmée de la langue française

par Pierre-Emile Blairon

peblf-4grevisse.jpgJ’ai dans ma bibliothèque quelques livres de grammaire et de langue française (chinés dans les vide-greniers) dans un état qui laisse supposer qu’ils ont été fréquemment pris en main. Par exemple, celui-ci, dont la trente et unième édition (!) fut imprimée en 1950. C’est un manuel de grammaire destiné aux classes de sixième. La deuxième leçon présente, dans la rubrique La vie des mots, le texte suivant : « Le sens des mots s’élargit : Le mot boucher désignait au Moyen-Age l’homme qui vendait de la viande de bouc. Un panier n’était proprement qu’une corbeille à pain. Le mot bureau a désigné tout d’abord un petit morceau de bure ou étoffe grossière, ensuite le meuble sur lequel on pose cette bure, puis la salle dans laquelle ce meuble est placé… »

Qui d’entre nous sait encore ce qui constituait, pour un élève de sixième en 1950, le B.A ba de son apprentissage de la langue française ?

L’histoire des mots venait en parallèle de l’histoire des hommes ou de l’histoire d’une nation car les notions de langue, de citoyenneté et de nation étaient naguère (c’est-à-dire il n’y a guère de temps, dans un passé récent) intimement liées.

18 ans après, il ne resterait rien, en quelques mois, de cet ancestral mais fragile ordonnancement des règles subtiles et précieuses de notre langue ; la révolte de mai 68 était passée par là ; rébellion plus que révolte des étudiants petits-bourgeois, enfants de grands bourgeois, marxistes d’opérette qui, pour faire la nique à papa et à maman (expression qui a trouvé son délicat point d’orgue, ou son point G, de nos jours), se donnait pour tâche d’appliquer en France les pratiques radicales (et collectivistes en matière d’éducation) du Petit livre rouge de Mao.

C’est ainsi que, de démission en démission (de ministres de l’Education nationale) et de dogmatisme idéologique en abdication laxiste, désinvolte ou inconsciente (on pense à cette professeur-e ou professeuse qui, le pistolet sur la tempe, était en train de rigoler bêtement), les « maîtres » ont renoncé à inculquer la moindre règle de grammaire ou d’orthographe aux petits Français. C’est ainsi que ceux qui fréquentent les réseaux sociaux ou qui s’enquièrent de quelques commentaires sur internet peuvent lire ces perles que j’ai relevées (en l’état) en quelques minutes sur la toile, qui pourraient prêter à sourire, si elles n’étaient pas aussi tragiquement révélatrices d’un épouvantable désastre : l’indigence de notre enseignement qui a fabriqué des analphabètes en masse.

  • « moi je dit que cette imprimant vaux le coût quand ton voix les prix des cartouche cet imprimante est a 599€ mais je dit que l'on peu faire des économies sur les cartouche d'encre. »
  • « Feu circoncis sans dégât de la raffinerie !"
  • "Le politicien qui se fait dessus plus vite que son nombre ! »
  • Ils font aussi faucheton que tout la bande
  • Bonjour à tous allor comme je ne suis plus censuré je reviens vaire vous pour nôtre petit concours national, avez vous fait vaut pancarte et, ou banderole avec revendications à metre partout en ville ?
  • "les règles imposé ne sont pas les n'autres !"
  • il faudrait arrêter d accuser à tord et art vers.
  • « maintenant sa de viens du n'importe quoid »

Effectivement, ça devient n’importe quoi… Pour beaucoup de personnes, l’attention que l’on accorde à l’orthographe et à la grammaire est une question de bonne éducation ; quand on écrit, on s’astreint, par respect de soi et des lecteurs, par courtoisie, à éviter les fautes ou à les corriger, comme on peut trouver naturel de dire bonjour à sa boulangère.

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D’autres – les plus nombreux, hélas – ne voient pas cette nécessité. Ils estiment que la forme importe peu du moment qu’on se fait comprendre. En d’autres termes, qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. C’est effectivement un raisonnement de pochard. Un homme bien né et bien éduqué ne boit pas du champagne dans une tasse à café et nos amis belges savent bien qu’une bonne bière ne peut être dégustée dans n’importe quel bock ; chaque bière de tradition a d’ailleurs élaboré son propre verre comme, en France, il existe des verres pour déguster du bordeaux, du bourgogne ou de l’alsace.

Le flacon, en même temps qu’il contient le nectar, lui donne sa forme, sa structure, et sublime ses qualités. Sans contenant, il n’y a pas de contenu. La langue française contient à elle seule tout le génie français.

peblf-wartburg.jpgLa langue, l’écriture, l’expression, la communication

On a prétendu que le XXIe siècle allait être celui de la communication. C’est vrai qu’il n’y eut jamais autant d’outils pour la servir ni autant de mots pour la définir. Mais il est vrai aussi qu’il n’y eut jamais aussi peu de liberté d’expression ; on croyait 1984 dépassée, mais cette année rendue intemporelle par George Orwell arrive en 2019, au pas clouté des flics-robots anonymes, cachés derrière leurs visières et leurs boucliers, sans pitié, sans états d’âme ni de service.

« Une langue est un système conventionnel de signes utilisé par un groupe social (Larousse) qui ne précise pas : humain.

Les animaux, eux, ont des moyens de communiquer très variés (chant des baleines ou des oiseaux, danse des abeilles, postures des chiens, etc.) qui laissent supposer que les hommes auraient bien à en apprendre, même s’ils ne se servent ni de leur langue (comme organe vocal) ni de l’écriture.

Certains situent les débuts de l’écriture à Sumer en Mésopotamie (l’actuelle Irak) environ quatre millénaires avant notre ère ; mais les tablettes de Tartaria découvertes en Roumanie pourraient être antérieures de 1500 ans à l’écriture sumérienne si leur authenticité est prouvée.

Nos ancêtres les Gaulois

La civilisation celtique, installée sur la quasi-totalité de l’Europe avant l’émergence des civilisations grecque et romaine, a fait son apparition un millénaire avant notre ère, son écriture, et les quelques bribes de gaulois dont nous avons héritées (quelques dizaines de mots[1]), est apparue trois ou quatre siècles après, mais nous n’en avons aucune certitude.

Les druides étaient les représentants sacerdotaux des Gaulois, intercesseurs entre le peuple et les dieux, mais aussi leurs sages et leurs savants ; leur parole prévalait sur celle du roi ; leur parole… car les druides n’écrivaient pas et n’enseignaient pas l’écriture, qu’ils connaissaient parfaitement[2], mais qu’ils considéraient déjà comme l’un des éléments de la fin du cycle, une concession faite à la matérialité ; les candidats à la fonction druidique apprenaient pendant une vingtaine d’années les bases de la sagesse (la connaissance) celte en faisant travailler leur cerveau, leur mémoire et en les vérifiant sur le terrain.

Ce rigorisme spirituel n’a pas servi la culture celte ; les historiens et les « intellectuels » ont considéré la civilisation celte comme négligeable pace qu’elle n’avait laissé ni une écriture complète et des écrivains, ni des temples à colonnes, ni un art de la guerre. La force des Romains et la raison des Grecs semblent avoir gagné sur la spiritualité des Celtes. Pourtant, les druides connaissaient le langage des dieux qui est celui des symboles ; pour les druides, la langue des dieux ne pouvait pas s’écrire ; plus tard, pourtant, une écriture est née de ce langage des formes qui ne s’adresse qu’à l’intuition, au cœur et à l’intelligence, il s’agit de l’écriture runique dont on découvre peu à peu sa richesse[3]

Ce sont les Gaulois qui ont inventé la charrue et les plus importantes méthodes de culture du sol, avec lequel ils entretenaient des liens magiques, et ce sont eux qui travaillaient le plus finement l’art de la parure et des bijoux. A la fois des paysans frustes et des artistes délicats. Le génie français vient de cet antagonisme apparent. Et, comme tout est analogie, un autre antagonisme apparaîtra issu du premier avec les langues régionales, implantées dans le terroir de leurs ancêtres, et, plus tard, la langue française dont s’entichera toute l’Europe pour sa délicatesse et sa préciosité. C’est ce que Spengler appellera une langue de culture, voire de civilisation puisque le français tendra à l’universalité.

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Les langues régionales

Les langues régionales, elles, naissent du sol, du terroir, chacune portant dans son accent toute l’histoire d’un pays, jusqu’aux moindres intonations, la couleur des toits et des robes, le souffle du vent, le chant des oiseaux, l’odeur des foins, les gestes des semeurs, des bûcherons, du cordonnier, la chaleur des amitiés, la défiance de l’étranger en même temps que le sens de l’hospitalité. Le gallo-roman a donné naissance à la langue d’oc au sud et d’oïl au nord mâtinée de franc. Dans les abbayes romanes construites sur les lieux sacrés des païens, les moines copistes, dans le froid et le silence des scriptorii, s’évertuent à éradiquer les derniers témoignages des anciens guérisseurs des campagnes, à propager la parole du nouveau dieu et à l’enluminer.

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L’apparition de la langue française et son triomphe dans le monde

En 1539, François Ier, par l’Edit de Villers-Cotterêts, imposera le français comme langue administrative de tout le royaume et les Révolutionnaires jacobins de 1789 continueront l’œuvre de centralisation et d’uniformisation des rois en interdisant les langues régionales.

La langue française ne pouvait que triompher et les langues régionales péricliter ; les élèves des troisième et quatrième républiques s’appliquaient tout autant à écrire leurs dictées - peut-être en tirant la langue - que les scribes du Moyen-Age à reproduire les textes sacrés. Jusqu’en 1968, la langue française conservera de par le monde une aura indéniable et, en France même, une utilisation châtiée, ou tout au moins policée, jusque dans les milieux les plus modestes. Un enfant d’ouvrier maniait la langue française avec autant d’aisance et de maîtrise qu’un enfant de bourgeois.

Puis le paysan fut moqué et la terre natale désertée. Ce fut la ruée vers les villes, les mégapoles, la mondialisation, le mondialisme ; l’anglais basique remplaça le français comme langue universelle.

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L’éternel combat entre la qualité et la quantité allait ressurgir ; quand le français était devenu la langue européenne au XVIIIe et mondiale au XIXe siècle, sa difficulté à la maîtriser constituait, paradoxalement, l’un de ses atouts, à des époques où le goût de l’effort était répandu, mais aussi parce qu’on lui reconnaissait cette beauté qui s’était patiemment construite et qui avait fini par devenir naturelle : la distinction s’apparentait alors à la grâce. Ceux qui avaient consenti (entre autres) à cet effort étaient légitimement l’élite d’une nation.

« Notre langue est réputée pour sa clarté, pour la précision de son vocabulaire, pour la richesse de ses verbes et de leur construction, pour la force de sa syntaxe. C’est pour cela que toute l’Europe se l’est appropriée il y a trois siècles. » disait Hélène Carrère d’Encausse devant les membres de l’Académie française en 2002.

Hélène Carrère d’Encausse poursuivait : « « L’enseignement, tel qu’il était conçu, enserrait l’élève dans les mailles serrées d’un même savoir lui offrant la maîtrise de la langue, la connaissance de l’histoire nationale, d’une géographie remarquable par sa variété. Ce savoir commun à des générations de toutes origines les avait unifiées dans la certitude de partager un même passé, une même culture, un même patrimoine et par là même d’être unies dans un même destin et une même vision de l’avenir. Mais depuis presque un demi-siècle, des théoriciens de la pédagogie ont imposé au système éducatif français une idée que naïvement ils croyaient neuve, c’est que l’école avait pour mission d’écouter l’enfant au lieu de lui apporter les connaissances qui formeraient son raisonnement. »

En 2019, il est impossible d’avoir recours au passé et tout ce qui faisait le charme de la vie est interdit.

La langue française, à partir de 1968, fut méthodiquement, lentement mais rageusement et inexorablement, assassinée.

Qui sont les assassins ?

Les commanditaires de l’assassinat sont les idéologies progressiste et mondialiste, l’une et l’autre ayant pour but de faire table rase du passé quel qu’il soit et de détruire tout ce qui peut constituer un système structuré ou des points de repère : la langue, la nature, le patrimoine, le genre sexuel, l’architecture, la famille, l’identité, les cultures, l’histoire, les nations, les peuples, etc.

En ce qui concerne la langue française, leurs hommes de main – les exécuteurs des basses œuvres - sont l’idéologie, le laxisme, la paresse, le « progrès », le « politiquement correct », la superficialité, la mode qui s’entendent tous comme larrons en foire et il est bien souvent difficile de les distinguer.

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L’idéologie est représentée par les fonctionnaires de l’Education nationale (autrefois appelés « maîtres »), par les féministes et les militants du « genre » (l’écriture dite « inclusive ») et par le politiquement correct, un totalitarisme importé des Etats-Unis.

C’est ainsi qu’une gomme devient un « bloc mucilagineux à effet soustractif », un nain, « une personne à verticalité contrariée », nager dans une piscine, c’est « se déplacer dans un milieu aquatique profond standardisé et traverser l’eau en équilibre horizontal par immersion prolongée de la tête ». Les lycéens ne savaient pas qu’il fallait, comme ils disent, « se prendre la tête » avant d’en piquer une.

Les féministes ont cru féminiser tous les noms de métiers en inventant des néologismes qui ne font que caricaturer leur recours inconscient et systématique au « mâle » dont elles ne cessent pourtant de dénoncer la prédominance : c’est ainsi qu’une « chercheure » devient le féminin de « chercheur » (un missile à tête chercheure ?) qu’une « auteure » est le féminin d’auteur alors que les membres de l’Académie française ont décidé de se lancer dans la surenchère et optent pour « autrice ». Qui sont les plus ridicules ? les précieuses ou les précieux ?

La reddition au « globish », cet anglais de basse-cour qui a envahi le monde, est le résultat d’un effet de mode, ceux qui veulent être « modernes », dans le vent (s’assimilant ainsi d’emblée à des girouettes), du laxisme de nos gouvernants qui n’ont rien fait pour protéger notre langue et, bien au contraire, tout fait pour l’éradiquer, tout comme nos médias qui ne manquent pas une occasion de remplacer un mot français existant par sa version globish, ce qu’ils font par snobisme, par mépris du peuple et par inculture.

Enfin le « progrès » technique planétaire mis à la disposition du plus grand nombre a zombifié de par le monde des millions de jeunes gens incapables de communiquer autrement que par leurs smartphones. Ils écrivent, certes, mais des SMS en langage phonétique dévalué dit « texto ».

Quel est, dans ce contexte, l’avenir de notre langue ? Bien sombre, vous en conviendrez. Il ne passe, comme tout ce que nous dénonçons dans bien d’autres domaines de notre culture agonisante, que par un profond changement de paradigme, un violent coup de barre qui arrêterait le processus d’involution et d’uniformisation par le bas, et qui ne peut être désigné, pour dire clairement les choses, que par un seul mot : révolution.

Pierre-Emile Blairon

Notes

[1] http://users.skynet.be/sky37816/Mots_gaulois.html

[2] L’écriture de Glozel, qui n’a jusqu’ici jamais pu être identifiée, pourrait bien être de l’ancien gaulois : voir la revue Ialon n°47

[3] Paul-Georges Sansonetti, Les Runes et la Tradition primordiale, éditions Exèdre.

dimanche, 02 septembre 2018

La mode : les manipulations physiques de la subversion mondiale

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La mode : les manipulations physiques de la subversion mondiale

par Pierre-Emile Blairon

Nous avons plusieurs corps

Les traditions indoues distinguent chez l’individu cinq types de corps subtils, par ordre ascendant de l’immatérialité : le corps physique, puis éthérique, astral, causal, et mental.

La Tradition primordiale, qui inclut les traditions indoues et toutes les autres, admet comme seule hiérarchie celle qui va du haut vers le bas, donc du supérieur à l’inférieur, de la Tradition aux traditions, du spirituel au matériel, de l’intérieur à l’extérieur, du naturel à l’artificiel, du fondamental au superficiel, de l’être au paraître, principe que nous avons signifié symboliquement par la roue[1] où le moyeu immobile, au point le plus central et le plus intérieur, représente le fondement immuable, intangible, permanent, celui qui ne tourne pas, et, au bout des rayons qui convergent vers ce centre, en contact direct avec le sol et la matérialité, le cercle de fer ou de bois, le point le plus extérieur.

Comme tout est analogique, le corps humain procède du même principe. Le plus vulnérable, soumis à toutes les agressions, est sa surface, sa peau, tout comme l’écorce de la Terre est la partie la plus fragile de son entité.

Cette hiérarchie s’applique avec toute sa force au début d’un cycle civilisationnel (ce que les Grecs appelaient l’Age d’or) mais, les civilisations étant aussi mortelles que tout ce qui vit, le déclin advient lentement, amenuise leurs défenses immunitaires et les rend plus vulnérables, les sciences sacrées cèdent la place aux profanes, les exigeants fondements spirituels sont grignotés par les besoins matériels créées artificiellement.

Des fonctions qui ne sont plus vitales

Les fonctions qui étaient vitales et nécessaires autrefois : se nourrir, se protéger des variations climatiques (les vêtements) et des agressions (la maison) n’ont cessé de grossir artificiellement – le règne de la quantité, qui est aussi celui de l’argent - (prolifération des obèses, accroissement de l’offre vestimentaire, envolée des prix du logement) alors mêmes qu’elles sont devenues superflues puisqu’abondantes dans nos sociétés occidentalisées. D’autres fonctions sont apparues, communication, déplacements, loisirs… qui ne sont ni vitales ni nécessaires mais tout aussi superflues et pléthoriques.

A la fin du dernier Age, l’Age de fer, celui dont nous vivons les derniers instants, les valeurs positives de bon sens, de respect et de rectitude qui maintenaient l’équilibre de la société et réglaient sa bonne marche sont désavouées, ignorées, méprisés et périclitent sous les coups de boutoir des populations fanatisées ou décérébrées par les gourous du désordre mondial et du chaos qui prêchent l’uniformité, la confusion, la facilité, l’hédonisme, l’égalitarisme et l’anarchie. Toutes les fins de cycle civilisationnelles voient l’apparition de non-valeurs qui sont l’inversion systématique de celles qui constituaient la colonne vertébrale des dites civilisations.

Le corps vestimentaire

A la liste des cinq types de corps subtils, nous ajouterons un corps de plus, dans le sens de la matérialité : le corps vestimentaire, qui constitue comme une seconde peau de l’Homme.

Sans remonter aux débuts de notre cycle (ni même à celui de notre dernier Age, le Kali-Yuga, qui a commencé son processus involutif 4500 ans avant notre ère), en s’en tenant aux temps historiques bien plus récents, on sait que le vêtement était très codifié, en accord avec le type de culture que s’était donnée la communauté de sang et de sol qui l’avait adopté ; parmi les exemples les plus intéressants, celui des clans écossais qui portaient des tartans (kilts) dont les couleurs étaient tirées de plantes qui poussaient sur le sol qu’ils occupaient. Cette coutume est très ancienne puisqu’on a retrouvé des momies tokhariennes dans le désert du Tarim en Chine, qui vivaient 3500 ans avant notre ère ; ces momies portant des tartans sont supposées être indo-européennes, voire ancêtres des Celtes.

Le vêtement, à l’origine marque d’une tribu, d’une communauté, d’un clan, d’une fonction, s’est ensuite individualisé chez presque tous les peuples du monde, pour s’uniformiser en même temps que progressait l’emprise du mondialisme initié par la sous-culture américaine destructrice des cultures natives. L’Homme est passé, sans se révéler entièrement en tant qu’être humain, du statut naturel à celui de la machine et même de « produit ».

Le vêtement : voile ou dévoilement de l’être intérieur ?

En Europe, les familles royales qui voulaient s’accaparer le plus de territoire possible ont pratiqué une centralisation effrénée et ont exigé de leurs vassaux l’abandon des langues, coutumes et vêtements régionaux bien vite méprisés. La « mode » en pratique dans les cours royales, commune à toute l’Europe, est née mais le rapport avec les fondamentaux traditionnels a subsisté sous d’autres formes et l’élégance qui a remplacé la tradition est l’une des formes de cet héritage ancien.

Quelques princesses ont été remarquées et admirées dans ces cours, non seulement pour leur beauté, mais aussi pour leur maintien, leur port de tête. Certains hommes, princes et officiers, se distinguaient par leur stature, une élégance désinvolte et une prestance qui les supposaient aussi à l’aise à cheval sur un champ de bataille que sous les lustres des salons royaux.

Les cas extrêmement rares où la beauté extérieure reflète parfaitement la beauté intérieure sont une résurgence miraculeuse des temps anciens où cette adéquation était la règle ; où le paraître était l’expression de l’être ; la cohésion de la personne était assurée par la cohérence de ses divers composants ; c’était de vrais aristocrates, qui n’avaient pas besoin de prouver leurs quartiers de noblesse qui trouvaient leurs sources dans les traditions enfouies.

Chez les Européens de l’Ouest, certains peuples ont conservé cet héritage à travers leurs traditions, comme en témoignent encore de nos jours les Arlésiennes ou les Bavarois. Les Françaises, d’une manière générale, ont su longtemps imposer leur distinction naturelle et leur grâce au monde jusqu’à une période très récente ; ce fut ensuite la dégringolade et la disparition quasi-totale de tout ce qui pouvait se rapporter à cette intelligence du goût et de la beauté.

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La dictature de l’informe

On peut facilement situer ce basculement qui a vu disparaître toute trace de raffinement en France après les manifestations des « révoltés » de mai 68, petits-bourgeois, enfants de grands bourgeois, ceux-là même qui sont maintenant au pouvoir.

La forme a alors disparu au profit de l’informe et la prestance au profit de l’inconsistance. Le vêtement reflétait bien la décomposition des caractères et des corps.

Les pseudo-rebelles de 68 se sont insurgés contre les uniformes (surtout militaires)… pour en adopter d’autres ; après le passage de ces gauchistes qui prétendaient s’affranchir de la pesanteur américaine sur la culture mondiale, on a vu déferler en France et en Europe le « style » américain : baskets, jeans, tee-shirts, casquettes ; les petits écoliers français et européens ont été sommés d’adopter cet uniforme sous peine d’être exclus des cours de récréation.

Les enfants du nouveau système, lentement dépossédés de toute éducation, d’exemple, de repères et, plus encore, d’héritage culturel, se glissèrent avec joie sous le rouleau compresseur de Big Brother ; le mimétisme et le paraître devinrent pour eux les seules attitudes gratifiantes, l’argent, qui leur permettait d’acheter les gadgets à la mode, la seule valeur susceptible d’éveiller chez eux un soupçon d’intérêt.

Des trous à l’âme

Le débraillé vestimentaire, l’absence de recherche esthétique, a ensuite franchi un nouveau pas au début du XXIe siècle avec la mode des jeans troués qui nous fait penser aux « trous » du corps astral, lorsque l’individu est en état d’agression ou de faiblesse, et nous pensons aussi aux trous de la couche d’ozone, agression opérée par l’être humain sur la nature.

Pendant ce temps, les couturiers invertis – il fallait bien ceux-là dans une société en inversion complète des valeurs - qui donnent le ton de ce qu’on appelle la « mode » dans les salons parisiens, anglais, italiens ou américains ne visent qu’à ridiculiser les femmes et efféminer les hommes. Il suffit de voir les vidéos des défilés conçus par ces « génies » de la « haute » couture pour réaliser à quel niveau de perversité le citoyen est tenu d’adhérer[2]. Le « show » que nous avait offert le Président de la République sur le perron de l’Elysée le 21 juin 2018 procède de la même démarche « esthétique ».

C’est vrai qu’il n’y a là qu’un très lointain rapport avec cette mode populaire somme toute banale, et presque innocente, des jeans troués. Encore faut-il bien comprendre ce que cette démarche qui consiste à acheter un jeans usagé (quelquefois beaucoup plus cher qu’un neuf) dans une boutique représente d’absurde et de pathologique.

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Une ethnospiritualité de l’enveloppe

Mais il y a plus grave. Le jeans troué est le symptôme de l’attaque de forces négatives sur le processus même de la vie, le processus vital. Le vêtement, symboliquement, est une protection (sans doute illusoire concrètement) contre les agressions extérieures. Le triomphe de la matière advient quand elle commence à grignoter ce qui n’est plus de son domaine. Sous son action, le corps vestimentaire se délite, devient poreux, le chemin vers le centre intérieur s’insinue par les brèches ouvertes. L’usure de l’enveloppe, qui était naturelle et l’œuvre du temps, est devenue artificielle et l’œuvre de puissances malsaines.

Mais les forces de la subversion mondiale ne s’en sont pas tenues là ; l’objectif, leur semble-t-il, est à leur portée.

Sous le corps vestimentaire commence le corps physique qui, tout physique qu’il est, n’en fait pas moins partie des cinq corps subtils de la Tradition. La peau est son enveloppe extérieure. Première ou ultime protection selon qu’on l’envisage de l’extérieur ou de l’intérieur. Notre corps recèle en effet d’autres système de protection, contre les multiples agressions, extérieures ou intérieures (les maladies). Mais la peau constitue aussi l’interface entre l’intérieur et l’extérieur, entre la matière et le spirituel. Et elle donne aussi à connaître au monde le mode de vie et le sol que le divin, qui n’aime pas l’uniformité, a choisi pour matérialiser l’âme que transporte ce corps sur notre Terre : notamment sa couleur.

Les forces anti-traditionnelles s’efforcent de nier cette évidence par tout un système de propagande que nous connaissons bien. Ceci reste du domaine de l’idéologie mais ces forces négatives s’attaquent désormais concrètement, matériellement, à cette protection naturelle et à cette forme d’identité qu’est la peau par le biais, encore une fois, de la mode.

Il faut sauver sa peau !

Toutes les formes d’agression sont utilisées pour décomposer et meurtrir cette enveloppe. La contre-tradition, comme son nom l’indique déjà, est une imposture qui s’efforce de reprendre maladroitement les codes présumés et incompris de la Tradition qui seraient restés vaguement ancrés dans les esprits, comme une mémoire collective. C’est ainsi que prolifèrent sur les visages des jeunes gens (mais aussi des plus âgés, mais aussi ailleurs que sur les visages) toutes sortes d’anneaux ou de bijoux accrochés, insérés, à toutes les parties symboliques du corps comme il était souvent coutume chez les peuples dits primitifs (lesquels sont en réalité des peuples tardifs découlant d’un processus dégénératif, mais ceci est une autre histoire[3]). De même que les scarifications en pratique chez ces peuples lors de rites initiatiques sont reprises sous forme de tatouages indiscrets et pléthoriques qui font ressembler de frêles jeunes filles européennes à de vigoureux camionneurs ou à des membres de la secte japonaise des Yakuzas.

La subversion mondiale, qui croit avoir déjà gagné, n’a qu’un but : atteindre le centre de la Tradition pour le détruire et empêcher le retour à un nouveau cycle. Le corps humain est la représentation analogique du corps de la Tradition et la plus vulnérable. Il convient que chacun résiste à cette intrusion.

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Face à ces agressions, que doivent faire les hommes différenciés ?

Les hommes différenciés sont, selon l’expression employée par Julius Evola, cette infime minorité de personnes lucides et responsables, celle-là même qui est investie d’une mission propre à faire repartir la roue du temps pour un nouveau cycle.

Selon Guénon, les individus n’ayant pas su conserver dans leurs différents êtres une cohérence et une consistance seront irrémédiablement condamnés à disparaître, à se « volatiliser »  lorsqu’adviendra, inévitablement, la catastrophe finale ; seule, une minorité, dotée encore de la conscience des valeurs traditionnelles primordiales, un souvenir de l’Age d’Or, ayant conservé les repères naturels, biologiques, spirituels, culturels, intellectuels, émotifs, de la Tradition, sera sauvegardée afin d’accomplir sa mission de transition, cette mission consistant à semer les germes du nouveau cycle.

L’on n’est pas toujours maître de son apparence physique mais on est presque toujours responsable de l’aspect de son corps vestimentaire et, plus intimement, de son enveloppe corporelle.

Il convient donc pour ces personnes appartenant à cette minorité de ressembler à ce qu’elles sont, ou à ce qu’elles essayent d’être sans qu’il y ait, entre les différents corps, de visible différence. Le principe étant celui de l’équilibre et du bon sens. Il est indispensable de recentrer ses différents corps pour les besoins de sa cohérence psychologique et de sa cohésion physique. La tradition exige de disposer d’une colonne vertébrale solide et de présenter une forme définie dans toutes les circonstances de la vie. Il appartient à chacun, à la fois dans sa démarche spirituelle et dans son comportement extérieur, d’être à la hauteur de ce qu’il est ou de ce qu’il prétend être, dans son désir d’être perfectible.

La vie est faite de signes perceptibles et apparents ; mais les symbolistes savent qu’un monde parallèle existe qui est fait de signes imperceptibles et apparents seulement à certains, et que ces signes sont aussi nombreux, aussi clairs et aussi évidents que ceux du monde directement perceptible. Le paraître est une composante essentielle de la vie ; il n’est superficiel, inconsistant, que si on l’est soi-même profondément. Le paraître est le miroir de ce que nous sommes au regard des autres ; il n’est l’œuvre que de notre intelligence, de notre sensibilité et de notre volonté ; il est un aspect de l’exercice de notre responsabilité, de notre libre-arbitre, il reflète, dans la forme, le respect que nous avons de nous-mêmes et des autres. Il nous situe, et nous revendiquons cette situation.

Notes:

[1] Pierre-Emile Blairon, La Roue et le sablier, Amazon

[2] https://www.vogue.fr/video/vogue-hommes/videos/les-backstage-du-defile-man-printemps-ete-2019-a-la-fashion-week-de-londres/34833

[3] Julius Evola : La Métaphysique du sexe, éditions L’Age d’Homme, page 18.

samedi, 28 avril 2018

Les nouveaux gladiateurs et l’hymne républicain

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Les nouveaux gladiateurs et l’hymne républicain

par Pierre-Emile Blairon

Le jeu de balle au pied (football) est l’un des éléments majeurs de conditionnement des foules par les élites au pouvoir principalement en Europe. La recette est bien connue et ne date pas d’hier ; pour détourner les peuples des enjeux cruciaux et laisser le pouvoir agir sans l’aval des masses, il suffit de leur présenter un hochet ; l’Empire romain décadent prévenait toute tentative de soulèvement du peuple en lui fournissant Panem et circenses, du pain et des jeux du cirque. Les Romains arrivaient donc en foule dans les arènes pour voir mourir les gladiateurs qui s’étripaient entre eux ou qui affrontaient des bêtes sauvages. Ces gladiateurs étaient des mercenaires bien payés, hommes libres ou esclaves, qui trouvaient dans ce métier l’occasion d’accéder à un statut social envié quand ils avaient survécu.

Les footballeurs sont nos nouveaux gladiateurs (à moindre risque), mercenaires internationaux, dont le prix d’achat dépasse toutes les normes acceptables. Ils viennent de toutes les parties du monde mais, en France, essentiellement de nos anciennes colonies d’Afrique, du Nord et sub-saharienne (les fameux Blacks-Blancs-Beurs au sein desquels on a intelligemment supprimé toute discrimination en les appelant uniformément les « Bleus »).

Pas plus que les gladiateurs romains (le fameux : Ave Caesar, qui morituri te salutant ne concernait que certains délinquants condamnés à mort), les footballeurs ne sont tenus à saluer les officiels occupant les tribunes. Cependant, on leur demande, avant chaque match international, de chanter leur hymne national, enfin, l’hymne du pays dont ils ont acquis la nationalité et qu’ils représentent dans les compétitions internationales. La loi veille : tout outrage à l’hymne national est, en France, depuis 2003, susceptible d’être puni par un emprisonnement de 6 mois et 7 500 euros d'amende.

Certes, Karim Benzema n’entrait pas dans le cadre visé par la loi en déclarant en avril 2018 ne pas chanter la Marseillaise sur les stades parce que, «Si vous écoutez bien, la Marseillaise appelle à faire la guerre. Et ça, ça ne me plait pas». Benzema est un footballeur natif de Lyon, officiant dans le club madrilène dont son compère Zidane (ancien footballeur, natif, lui, de Marseille) est entraîneur. «On ne va pas me forcer à chanter La Marseillaise. Zidane, par exemple, ne la chantait pas forcément. Et il y en a d'autres».

Benzema n’avait pas tout à fait tort, s’il s’en était tenu là, mais nous allons voir que ce n’était pas le cas.

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Ce jour-là…

Sans doute, en effet, ce jour-là, avait-il fini par percevoir les paroles du refrain du chant révolutionnaire hurlées dans les gradins par les supporters. Elles lui parvenaient indistinctement, brouillées par les bruissements des étendards claquant au vent, arborant fièrement les logos des diverses multinationales sponsor.e.s des footballeurs. Il recevait, troublé, effaré même, quelques paroles étranges clamées avec enthousiasme par cette belle et sportive jeunesse française : sanglant, égorger, sang impur, féroces soldats…

Il regardait ses coéquipiers bouger silencieusement les lèvres – television is watching you ! - d’autres marmonnant des incantations destinées à attirer sur eux la bienveillance des antiques dieux de la savane.

Benzema, imperturbable, un léger voile d’inquiétude dans les yeux, avait décidé de ne pas faire semblant de chanter en ne chantant pas du tout. Il allait, dans un moment, à mains nues et les pieds uniquement armés de crampons, affronter les redoutables Lions (club de Brisbane, Australie, en match amical). Les maillots des champions étincelaient sous le soleil, marqués aux armes de Nike (prononcer Naïque) et d’EDF.

Il avait décidé, ce jour-là, de ne plus chanter du tout car, décidément, ces paroles étaient indignes.

Un exemple et un contre-exemple

Bel exemple de pacifisme pour ces jeunes de banlieues dont il était devenu l’idole. Ils ne songeaient qu’à marcher dans ses traces, ils ne rêvaient tous que de voitures luxueuses, de sex-tapes torrides, de villas somptueuses à Malibu ou à Dubaï, décorées de damasquins aux couleurs chatoyantes, aux salles de bains rutilantes avec leurs robinets d’or, aux piscines remplies de superbes jeunes femmes à l’abondante chevelure d’un blond platiné, à la plastique généreuse et indéformable, comme dans un conte des mille et une nuits…

L’exemplarité du discours et de l’attitude de Benzema s’arrête sans doute là ; le boxeur champion du monde Patrice Quarteron, d’origine guadeloupéenne, lui aussi issu de la banlieue – il est né à Sevran - est aussi un exemple pour les jeunes, d’autres jeunes, ceux qui sont reconnaissants à la France de les avoir accueillis. Il a violemment et publiquement[1] dénoncé l’attitude de Benzema, lorsqu’il s’est permis de cracher au sol lorsqu’a retenti la Marseillaise.

« Sur les terrains, tu traînes partout ton arrogance, ton mépris du public, de la ferveur des supporteurs, des journalistes. Sûr de toi, convaincu d’être le prochain Zidane. Et encore… Tout ça n’est que du foot. Mais il a fallu que tu commettes l’impardonnable. L’insupportable. L’insulte à la nation.

C’était en Espagne. La Marseillaise retentit, la France rend hommage aux victimes d’un attentat. Et toi, tu craches au sol. Si tu avais fait cela en Algérie, tu serais probablement un homme mort. »

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Ceci en réponse à la déclaration d’amour de Benzema pour le pays d’origine de ses parents :

« Parce que l’Algérie c’est mon pays, voilà, mes parents ils viennent de là-bas. Après, la France… C’est plus sportif, voilà. »

Et Patrice Quarteron d’exprimer sa propre position dans un langage coloré:

« Quand vous portez un drapeau d'un pays où vous ne vivez pas, on vous dit "bravo, j'adore, c'est courageux, c'est un signe d'ouverture". Quand on porte le drapeau du pays dans lequel vous vivez, où vous payez vos impôts, avec lequel vous souffrez, aimez, combattez, on vous dit : "t'es un chien, un putain de facho". Je porte mon drapeau fièrement. Et j'emmerde les fils de putes qui préfèrent se sentir Américains, Marocains, Russes, etc. tout ça parce qu'ils vont en vacances une semaine dans un autre pays et reviennent en se sentant étrangers à leur propre pays. Soyez patriotes et reconnaissants. Vous devez tout à la France. »

La Marseillaise : hymne national ou hymne républicain ?

N’était cette remise en cause de notre hymne national, personne ne se serait intéressé outre mesure à ses paroles, inconnues pour la plupart des Français, hormis son refrain vengeur.

Aux armes, citoyens,

Formez vos bataillons,

Marchons, marchons !

Qu'un sang impur

Abreuve nos sillons !

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Le texte est certes fort belliqueux, de même que le sont beaucoup d’hymnes nationaux dans le monde, tel celui des Algériens, le pays chéri de Benzema, où l’on perçoit un ressentiment vis-à-vis de la France qui a pourtant tout donné à ce pays qui n’existait pas, jusqu’à son nom et sur l’héritage duquel les Algériens vivent sans rien y avoir apporté depuis 1962 :

Ô France ! le temps des palabres est révolu

Nous l'avons clos comme on ferme un livre

Ô France ! voici venu le jour où il te faut rendre des comptes

Prépare-toi ! voici notre réponse.

Mais revenons à notre hymne national : aucune ligue de vertu ne s’indigne à l’énoncé de ce « sang impur », parfaite illustration du racisme le plus abject ? Non, parce que le « sang impur » est celui des peuples européens à qui la France vient de déclarer la guerre, la Bohême et la Hongrie ; donc, le même sang que celui des Révolutionnaires, qui n’est donc pas plus impur ; les prémices de l’ethnomasochisme en quelque sorte.

La Marseillaise fut chantée la première fois rue Thubaneau, à Marseille (d’où son nom), rue célèbre pour la prolifération de ses lupanars (loin de moi l’idée d’employer l’expression triviale de Patrice Quarteron !)

Le premier couplet est le seul encore chanté (sur les sept que compte l’hymne) :

Allons, enfants de la Patrie,

Le jour de gloire est arrivé !

Contre nous de la tyrannie

L'étendard sanglant est levé, (bis)

Entendez-vous dans les campagnes

Mugir ces féroces soldats ?

Ils viennent jusque dans vos bras

Égorger vos fils, vos compagnes !

marseillaiserenoir.jpgLes féroces soldats en question sont donc ceux à qui la Révolution vient de déclarer la guerre et qui, à cet effet, a créé l’Armée du Rhin, dont la Marseillaise, à l’origine, était destinée à en être le chant.

Cette Armée du Rhin comprendra d’innombrables sous-armées dont les dénominations varieront au gré des regroupements décidés par les Révolutionnaires. L’armée de Meuse, Sarre et Moselle fut confiée à François-Claude de Bouillé, monarchiste fidèle au roi et qui servit donc la France révolutionnaire qui ne lui en sut pas gré car il est stigmatisé par la cinquième strophe de la Marseillaise dans laquelle il devient le complice de ceux qu’il a combattus.

Cette incohérence s’explique par le fait qu’il sut mater, à la demande de Lafayette, une mutinerie à Nancy avec la plus grande rigueur, il en fut même félicité, dans un premier temps, par l’Assemblée révolutionnaire ; mais la part importante qu’il prit à l’organisation de la fuite du roi ne le racheta pas.

Où l’on constate que les paroles de la Marseillaise composées par Rouget de Lisle s’attachent (excepté le septième couplet qui n’est pas de lui) à décrire des péripéties très marquées temporairement sans pouvoir s’élever pour les dépasser à des considérations englobant l’histoire de France dans le temps, dans l’espace et dans l’énoncé. Ces paroles restent liées à une période bien précise : la Révolution, à la guerre menée contre le roi de Bohême et de Hongrie et au régime républicain qui l’a suivie, sans accéder au statut national, au « roman national » dirait-on aujourd’hui, que l’hymne mériterait.

On peut déplorer que le seul nom cité soit celui de Bouillé pour le vilipender alors que les noms de héros authentiques qui ont lutté pour l’indépendance de la France ne sont pas mentionnés pour les glorifier, comme celui de Vercingétorix qui sut rassembler les Gaulois contre l’envahisseur romain, comme celui de Jeanne d’Arc qui se sacrifia pour bouter les Anglais hors de notre territoire, et comme tous ceux qui firent don de leur personne à la France.

Pierre-Emile Blairon

[1] https://www.valeursactuelles.com/societe/le-poing-final-de-patrice-quarteron-benzema-comment-oses-tu-cracher-sur-le-pays-qui-ta-nourri-94988

mardi, 27 mars 2018

Architecture contemporaine : le triomphe de la vanité

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Architecture contemporaine : le triomphe de la vanité

par Pierre-Émile Blairon

La principale, si ce n’est la seule, justification de la présence de l’Homme sur Terre se retrouve dans le rapport charnel et spirituel qu’un peuple formé entretient avec la terre qu’il a choisie ou qui l’a choisi, dans des rapports de respect mutuel. Et un peuple n’est formé que lorsque cet acte éminemment symbolique – le mythe des origines – a été transformé en acte rituel. On sait comment nos ancêtres les Gaulois déterminaient la fondation d’une ville en faisant descendre le ciel sur la terre. Ils délimitaient les enceintes de la ville en répercutant sur le sol élu la configuration stellaire au moment où ce choix, et donc ce rituel, s’accomplissait. La pérennité du mythe d’origine, de cette fondation bien matérielle, est assurée par les gardiens du temple, les vestales qui maintiennent le feu sacré.

Le rite est la répétition du mythe ; tant que ce rite est maintenu, l’équilibre du monde, celui que le peuple a délimité aussi loin qu’il porte le regard autour de lui, est assuré. Et tant que l’esprit de la maison ou de la ville – les dieux lares – que l’homme antique a bâtie est conservé.

En ces temps de Kali-Yuga où les valeurs sont totalement inversées, les prêtres et les sages ont laissé la place aux brigands. Ce sont ces derniers qui règnent sur le monde sous une apparence policée de banquiers arrogants et jamais repus.

Sans doute la plus criante des manifestations de cette fin de cycle est celle qui nous agresse chaque jour, visiblement, certes, mais bien plus, invisiblement (selon la théorie de l’iceberg, dont on ne voit que le dixième de la masse) quand on décortique le processus à la fois historique et idéologique qui a engendré cette horreur : l’architecture contemporaine.

Spengler, villes mondiales et villes de culture

« Aujourd’hui, comme au temps de l’hellénisme au seuil duquel se fonde une grande ville artificielle, donc étrangère à la campagne – Alexandrie – ces villes de culture, Florence, Nuremberg, Salamanque, Bruges, Prague… sont devenues villes de province et opposent à l’esprit des villes mondiales une résistance intérieure désespérée. »

C’est ce que disait Oswald Spengler il y a cent ans.

C’est en France au Moyen-Âge, avec le château ou l’église, les premiers éléments patrimoniaux, les premières œuvres d’art, que les monuments qui vont devenir « historiques » vont constituer la marque de la ville de culture, pur produit du génie de la main, chef-d’œuvre des compagnons, et de l’esprit, sanctuaire du savoir. Des villes, généralement à format humain, c’est-à-dire où, en moins d’une heure à pied, on a pu dénombrer une bonne dizaine de merveilles architecturales et, quelquefois, effectuer la traversée de cette ville ancienne de part en part. Cette ville ancienne était contenue autrefois « intramuros », à l’intérieur des remparts qui la délimitaient et la protégeaient et qui ont malheureusement presque tous disparus (quelques villes, comme Carcassonne ou Avignon en France, ont pu les préserver, merci, M. Viollet-le-Duc). La plupart des villes de culture, même certaines qui sont devenues villes mondiales, ont su conserver un centre historique que des millions de touristes du monde entier viennent admirer, retrouver la grandeur des temps passés… et y dépenser leurs devises, signifiant que le passé a un avenir, même sonnant et trébuchant(1).

Nous aurions espéré que, par ce biais – se battre avec les armes de l’ennemi, l’argent – ces villes au passé prestigieux pourraient s’imposer et perdurer face au rouleau compresseur des mégapoles, lesquelles sont bâties sur du sable, sans passé – ou dont elles ont systématiquement effacé toute trace – et donc sans avenir. Après tout, l’industrie du tourisme bien pensée est moins polluante que bien d’autres et aide à conserver le patrimoine.

A vrai dire, ces villes de culture dont Spengler constatait qu’elles opposaient aux mégapoles une « résistance désespérée » résistent de moins en moins.

Je vais prendre trois exemples emblématiques de ces villes moyennes, villes de culture européennes au riche passé, que la gangrène moderniste commence à défigurer : Bruges, Aix-en-Provence, Saint-Malo.

Bruges

Spengler cite Bruges, l’une des plus belles villes du monde. Une ville réservée aux piétons qui sont souvent des touristes amoureux de ses belle pierres, de la sérénité qui s’en dégage, de sa douceur de vivre. Ici, le seul bruit provient des notes cristallines des carillons des beffrois.

Première place financière d’Europe au XVe siècle, on l’a appelée « la belle endormie », tout comme Aix, ou Bordeaux, ou Reims… sans doute parce que les villes qui conservaient leur patrimoine en quelque sorte « par défaut », comme on dit en informatique, en ne succombant pas aux sirènes du « progrès », fort à la mode en ces temps bénis où il n’avait pas encore démontré sa nocivité, étaient considérées au début du siècle dernier comme des villes n’aspirant qu’à mourir. Ce qui est le lot de tout ce qui vit, y compris les villes mais, selon l’adage plein d’espoir : le plus tard possible !

Pour une ville, mourir, ce n’est pas comme un être humain, mourir, pour une ville, c’est perdre son âme en perdant son corps.

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 Une verrue au cœur historique de Bruges : la salle des concerts

Si Bruges est belle, c’est parce qu’elle est harmonieuse, parce qu’elle a réussi à sauvegarder la parfaite unité de son domaine architectural, parce qu’elle a réussi à résister au chaos qui caractérise l’architecture contemporaine ; rectifions : qu’elle avait réussi jusqu’à ce qu’on y construise une salle de concert qui ressemble à un immense blockhaus de brique, sur la même place que l’Office de tourisme : le ver est dans le fruit.

Bruges est à peu près de la même taille qu’Aix-en-Provence. 120 000 habitants pour Bruges, 140 000 habitants pour Aix-en-Provence, à peu de chose près aussi, la même superficie du centre historique : 186 km2 pour Aix contre 138 pour Bruges.

Aix-en-Provence

Bruges fut la capitale économique de la Flandre, Aix-en-Provence la capitale administrative de la Provence au Moyen-âge. La ville provençale ressemble par maints aspects à Bruges ; ville élégante et aristocratique, peuplée de beaux hôtels particuliers du XVIIIe siècle et de ravissantes fontaines, elle est un centre judiciaire important depuis des siècles et un pôle universitaire renommé qui attire des dizaines de milliers d’étudiants chaque année qui assurent une ambiance jeune et dynamique très appréciée des visiteurs.

Le drame d’Aix-en-Provence, c’est d’être située à trente kilomètres de Marseille, mégapole qui rassemble la totalité des inconvénients d’une grande ville cosmopolite (pauvreté, mauvaise qualité de vie, stress, insécurité, saleté, laideur architecturale avec ses tours et la multitude de ses ensembles urbains d’après-guerre…) Quelques beaux quartiers préservés autour du Vieux Port, de la Corniche ou du Prado, résidus de son faste ancien, résistent avec leurs habitants tant bien que mal à cette dégradation.

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La foire aux égos à Aix-en-Provence : à gauche au premier plan le Pavillon noir, centre de la danse de Rudy Ricciotti, au second plan à gauche : le Conservatoire de musique de Kengo Kuma, à droite, le Grand Théâtre de Provence de Vittorio Gregotti

Tout ceci serait un moindre mal si Marseille, forte de sa population importée, n’avait eu l’ambition d’absorber, avec l’aide de l’État, culturellement et économiquement Aix-en-Provence et le Pays d’Aix dans son aire de métropolisation.

La municipalité actuelle d’Aix tente d’empêcher ce phagocytage en demandant la mise sous tutelle de Marseille, endettée, et en projetant de créer sa propre métropole.

C’est le moment ou jamais de faire preuve de créativité et d’intelligence, de sortir des ornières du règne de la quantité qui submerge toute entreprise de nos jours et de se dégager de la tutelle des « experts » et des « prévisionnistes » qui ne voient jamais rien venir et qui se trompent en permanence. Sans craindre le pire – la maire d’Aix n’a-t-elle pas affirmé « vouloir construire la ville de demain à taille humaine dans le respect de son identité et de son passé(2) » – il conviendrait de rester vigilants car, si l’on en croit les premières modalités dévoilées de ce projet(3), il semble qu’il emprunte la droite ligne de ce qui s’est déjà fait à quelques dizaines de mètres du centre historique : de part et d’autre d’une esplanade dénudée se dressent, comme à la parade, les œuvres disparates et extravagantes que nous ont concoctées quelques architectes internationaux soucieux avant tout de laisser un peu partout dans le monde une trace de leur « génie » : Rudy Ricciotti avec le Pavillon noir, cube de béton et de verre dédié à la danse, le Grand Théâtre de Provence de Vittorio Gregotti, qui reste dans le désormais « classique » style blockhaus, le Grand Conservatoire de Musique du Japonais Kengo Kuma qui dit s’être inspiré pour construire le bâtiment du traditionnel pliage de papier japonais, l’origami (mais pourquoi ne pas l’avoir créé au Japon où il aurait été plus à sa place ?)

Saint-Malo

Nous allons retrouver notre Japonais Kengo Kuma à Saint-Malo ; ce sera le seul lien commun entre la Provence et la Bretagne.

Saint-Malo ne ressemble en rien aux deux villes précédentes et, comme si sa présence ici venait en contradiction de ce que nous voulons exprimer, Saint-Malo n’a aucun passé architectural encore visible, excepté ses remparts. Non, cette fois, il n’y a plus grand-chose à sauvegarder d’ancien, tout simplement parce que la ville a été presqu’entièrement supprimée, écrasée sous les bombes anglo-américaines (et nos pudiques historiens oublient de dire : et les habitants avec(4) comme beaucoup de villes du littoral atlantique et comme beaucoup de villes en France.

Contrairement à ses voisines comme Lorient, Brest, Le Havre ou Royan où l’on a opté pour la facilité, c’est-à-dire pour l’architecture à la mode après-guerre, celle qui avait pour dieu le béton, celle qui a créé tous ces sinistres ensembles producteurs de tensions et qui ont défiguré la plupart de nos villes, Saint-Malo a été soigneusement reconstruite à l’identique, ou presque, au sein des anciens remparts miraculeusement conservés. La cité des corsaires fut relevée avec des vrais matériaux locaux, notamment un granit bien épais et rassurant récupéré dans les décombres, chaque pierre soigneusement nettoyée et numérotée ; Les rues furent élargies et les immeubles purent disposer du confort « moderne », eau et gaz à tous les étages !

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Saint-Malo reconstruite après sa destruction par les bombardements anglo-américains à la fin de seconde guerre mondiale.
Le futur musée d’histoire maritime de Saint-Malo de l’architecte japonais Kengo Kuma

Ce choix ne fut pas celui artificiel d’un aréopage soumis aux diktats de la mode et de la démocratie à usage personnel mais celui de citoyens regroupés en association pour faire valoir leur attachement à une ville et à ses pierres dont chacune représentait l’âme des cent-quarante-quatre Malouins enterrés sous les gravats. Et cette association confia ce travail à des architectes respectueux du site qui ne pensèrent pas à laisser leur nom par une provocation égocentrique. Les constructeurs de cathédrales – qui sont des bâtiments autrement plus intéressants et durables que les plaisanteries éphémères contemporaines – étaient modestement anonymes.

Mais voilà que la municipalité s’avise de créer un Musée d’histoire maritime qui, comme tous les musées nouvellement créés doivent ressembler à tout, sauf à des musées. Non, non, ce n’est pas une boutade : ces nouveaux musées sont des bâtiments qu’on dit futuristes mais qui sont surtout des caprices de « créateurs » choisis par concours par des édiles soucieux de leur réélection et des spécialistes (des « experts ») qui ont, de facto puisqu’ils sont spécialistes, une culture générale limitée pour la plupart.

Pourquoi les musées, ces bâtiments censés accueillir les artefacts d’un passé nécessaire à comprendre le présent, sont-ils toujours la représentation idoine de ce qu’on présuppose, dans un délire de science-fiction de BD, être des éléments du futur ?

Parce que, dans ce domaine touchant à l’histoire et à la mémoire, là plus qu’ailleurs, il convient d’orienter les esprits.

L’idée n’est pas bien nouvelle, elle peut se résumer dans ce vers de l’Internationale : Du passé, faisons table rase, qui suppose une dictature du progrès qui n’est lui-même qu’une illusion.

Ce qui fait que notre architecte japonais, mais néanmoins mondialiste, a conçu le projet titanique de ce musée qui ressemble à l’empilement de trois hangars décalés d’une hauteur de 35 mètres pour sept étages qui surplombera la ville de Saint-Malo, « Un belvédère couvert au dernier étage du futur musée offrira une perspective sur toute la ville de Saint-Malo », selon Ouest-France. Mais le contraire est vrai aussi. A savoir qu’à Saint-Malo, on ne verra plus que ce bâtiment.

« C’est le seul endroit de la ville où je ne la vois pas » disait Maupassant quand il mangeait au restaurant de la tour Eiffel.

Quelques exemples…

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Le Stedelijk Museum à Amsterdam (Musée d’art contemporain) : une énorme baignoire accolée à un immeuble ancien

Oh, bien sûr, les trois villes que nous prenons en exemple sont loin d’être les seules touchées par cette gangrène ; nous les prenons en exemple parce que nous espérons qu’il est encore possible de les sauver, mais que faire du grotesque Musée Pompidou qui défigure Paris,

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Le parvis nord du centre Beaubourg accolé à l’église Saint-Merri (XVIe siècle) et l’entrée principale du Centre Pompidou en état de délabrement. Le bassin d’agrément (?) au premier plan égayé (?) par des œuvres d’art (?) contemporaines (mars 2018)

du massif et disgracieux Palais des Festivals de Cannes, du cataclysmique Musée des Confluences de Lyon (illustration ci-dessous), qui ressemble à une immense soucoupe volante qui se serait crashée là,

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dans un amas indescriptible de tôles et de béton qui devrait susciter la terreur des Lyonnais s’ils n’avaient pas été bien formatés, à accepter l’outrage de l’effrayante et agressive Philharmonie de Paris de Jean Nouvel,

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gueule béante d’un dragon qui semble prêt à vous dévorer (la musique adoucit-elle vraiment les mœurs ?), du Musée de la Romanité à Nîmes,

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Nîmes est une ville accoutumée à nier son passé ; les monuments romains y sont systématiquement affublés d’une incongruité contemporaine

encore un musée en forme de boîte de conserves mal ouverte jouxtant les Arènes de Nîmes, du Stederlijk Museum (encore un) d’Amsterdam qui ressemble à une énorme baignoire blanche accolée à un bel immeuble ancien, de la Cité du Vin à Bordeaux, sorte de monstrueux étron doré comme un staphylocoque, quel rapport avec Bordeaux ou le vin ?

« And the winner is… »

La palme de l’infamie – ou du ridicule – est remportée par Philippe Starck qui ne se cache pas de construire des bâtiments acculturés, « l’acculturation est son projet » nous prévient David Orbach(5). Sa prochaine victime sera la ville de Metz où il va construire un hôtel de treize niveaux pour une hauteur de quarante mètres. « Au sommet, l’établissement offrira sur la ville de Metz une vue à couper le souffle », précise un journal local.

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Et les Messins auront la vue sur la tour, comme les Malouins ont la vue sur leur nouveau musée. Mais vous pensez bien que l’architecte « adulé de par le monde pour ses fulgurances et sa fabuleuse fécondité » (selon un autre journal local qui n’est pas en mal non plus de dithyrambe) ne s’est pas contenté de construire une tour, il fallait aussi qu’il appose sa patte idéologique (à défaut de la lever) : il construira au sommet de la tour la réplique d’une maison du XIXe siècle, qui va donc représenter de visu le déracinement cher au designer. « C’est un jeu sur les racines déracinées », explique sans complexe l’architecte. Effectivement, quel génie ! Quelle « fabuleuse fécondité » ! Une tour stupide bien lisse trouée de fenêtres avec au sommet une villa reconstituée (même pas l’idée d’en construire une originale…)

L’Ordre Mondial

Spengler avait bien montré le processus de déclin de l’Occident qui entraîne dans sa chute tout ce qui vit sur la planète puisque l’Occident y a instillé lentement et partout ses valeurs et surtout ses poisons(6).

Depuis la Révolution française et l’avènement de Darwin comme nouveau prophète, l’Occident est totalement imprégné de l’idée que le progrès est un concept incontournable, que le monde est en constante évolution avec l’idée d’une avancée linéaire sans fin et des lendemains qui chantent toujours et de plus en plus fort et de plus en plus mal à mesure qu’on croit s’approcher du paradis mais qui, inéluctablement, comme tout ce qui vit, nous amène vers la mort, vers une fin, quelle qu’elle soit.

Le temps est à l’image du monde : toute vie sur Terre, quel que soit son règne : végétal, animal, humain, et même minéral, procède d’un mouvement cyclique et y est soumis. Tout meurt et tout revit.

On ne peut pas comprendre, de nos jours, que passé, présent et futur cohabitent dans un même maelström et sont interdépendants, que le passé n’est pas un but mais un phare, qu’il n’est pas poussiéreux mais constitue une source pure d’où procède la vie, source constamment renouvelée lorsqu’on y revient et donc toujours jeune.

Cette construction spirituelle est bien trop difficile à concevoir pour nos contemporains ; un cycle se dégrade de spiritualité en matérialité ; comme nous sommes à la fin d’un cycle, nous sommes donc en pleine matérialité – essentiellement représentée par le culte de l’argent – et tous les comportements humains sont conditionnés par cette dégradation, y compris le choix de notre architecture.

Ce qu’on appelait encore Occident il y a un siècle est donc devenu l’Ordre Mondial.

L’Ordre Mondial est dirigé par quelques sociétés plus tellement secrètes dont font partie la plupart de nos gouvernants ; leur dessein est de s’approprier le monde matériel en ayant soin de détruire les fondements des sociétés traditionnelles et leur enracinement ; il ne prend plus beaucoup de précautions pour cacher ses objectifs ; sa nuisance s’exerce dans tous les domaines : comme le rôle de la mode actuelle est de déstructurer les corps, celui de la philosophie de déstructurer les esprits, celui de l’art ou de la musique, de rompre les liens avec le sacré, celui de l’agroalimentaire consiste à habituer les estomacs à manger des horreurs (des insectes, par exemple) et, surtout, à faire disparaître le paysannat, et celui qui nous occupe ici, l’architecture contemporaine, dont le but est clairement de déstructurer le bel ordonnancement de nos villes et de faire en sorte que les peuples ne puissent plus se référer à leur sol.

Comment en est-on arrivé là ?

Il nous faut ici remonter avant même ce que certains sites internet qui se consacrent à une Histoire parallèle du monde appellent la « Fraternité du Serpent », l’ancêtre supposée des Illuminati qui aurait manifesté les premières nocuités de ce courant à l’époque sumérienne 3 300 ans avant notre ère, un millénaire après le commencement de notre Kali-Yuga.

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Illustration par Gustave Doré de l’enfer de Dante (La Divine Comédie). Planche LXV, Chant XXXI : Les titans et les Géants. « L’orgueilleux que tu vois prétendit défier avec tout son pouvoir le puissant Jupiter »

Nous allons parler plutôt de certains personnages mythologiques, des Titans, dont Prométhée est le plus illustre exemple, puisqu’il créa l’Homme qui, originellement, était presque semblable aux dieux mais qui, par une faute de Prométhée – la connaissance du feu qu’il donna aux hommes – perdit ses pouvoirs originels ; Prométhée est l’archétype même du Titan, celui qui veut se mesurer aux dieux – c’est l’hubris, la vanité, qui le mène – et qui utilise la ruse pour arriver à ses fins. On sait ce qui advint de lui quand Zeus décida de le punir de son arrogance et de ses tricheries. On comprend mieux qu’il représente à la fois l’humanisme, l’Homme qui se veut supérieur aux autres règnes, le surhumanisme, supérieur à lui-même, et qui va aboutir au transhumanisme, l’Homme qui croit qu’il est l’égal des dieux, ou de Dieu. Cette vanité s’exprime par ce qu’on appelle de nos jours le titanisme, des œuvres grandioses, notamment en matière d’architecture, qui vont se manifester par la construction de tours – des « gratte-ciel » – toujours plus hautes, qui veulent arriver « jusqu’au ciel », donc jusqu’aux dieux et par les moyens utilisés pour les construire et les faire proliférer, la ruse ou l’escroquerie érigée en mode de relation. Nous sommes donc entrés dans une nouvelle ère prométhéenne, Prométhée, l’archétype des origines qui ressurgit, à la fin du cycle, comme un bateau qui, avant de couler, montre sa proue une dernière fois comme un pied-de-nez, ou comme le serpent, l’ouroboros, qui se mord cycliquement la queue(7).

Charles-Édouard Jeanneret, dit Le Corbusier, fut l’un de ces architectes-urbanistes inventeurs de l’architecture contemporaine. Ce Français d’origine suisse, donné en exemple dans toutes les écoles d’architecture du monde, avait conçu un projet, le plan Voisin,

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Le Plan Voisin : le projet de Le Corbusier auquel a échappé Paris

visant à construire des tours à Paris en détruisant l’ensemble des bâtiments antérieurs, sauf les églises (l’ironie du sort veut que ce sont d’abord les églises qui sont détruites aujourd’hui…). Ce projet n’était pas un coup de folie passager puisque Le Corbusier a récidivé lors d’un séminaire d’architectes et d’urbanistes en présentant en 1933 la Charte d’Athènes qui devait systématiser le plan Voisin à l’ensemble de la planète. Cette Charte fut appliquée après la guerre pour reconstruire les villes détruites par les bombardements anglo-américains en France, un plan idéologique et totalitaire auquel a fort heureusement échappé Saint-Malo.

Ce processus morbide n’a pu être mis en place qu’avec la complicité de certains édiles, atteints de cette même hubris, souvent de mégalomanie et plus sûrement attentifs à laisser leur nom sur une plaque de rue.

Marquer son passage en marquant son territoire

On sait comment les animaux marquent leur territoire ; mais comment faire en sorte que son passage sur Terre reste dans l’Histoire, surtout si l’on a été un médiocre chef d’État ? L’œuvre de l’Homme dépasse l’homme au moins parce qu’elle lui survit plus longtemps. C’est à cet espoir que se sont raccrochés les présidents de la Ve République française dont la vanité n’a réussi qu’à enlaidir la capitale. C’est sûr qu’ils n’allaient pas construire dans le Cantal ; pour autant, leurs traces ne dureront pas le temps des pyramides, ni même celui des cathédrales, ni même celui des humbles maisons paysannes.

Pompidou a donc laissé son nom au Centre Beaubourg, Mitterrand aux tours de la Bibliothèque nationale, Chirac a suivi avec le Musée des Arts premiers.

Les maires des grandes villes françaises, puis des villes moyennes, puis des petites villes et même des villages, entraînés par d’aussi illustres exemples, n’ont pas tardé à les imiter. C’est ainsi que la France s’est « parée » de toutes sortes de constructions loufoques jusque dans ses derniers recoins.

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Une église au centre d’Istres (43000 habitants) en Provence

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Une salle de sports à La Fare-les-Oliviers (8000 habitants) en Provence

C’est que, pour leur défense, ces édiles pensent faire le bien de leurs concitoyens : toujours plus haut, plus grand, plus « moderne » (dans les années 60, des panneaux fleurissaient à l’entrée des villages : son château, ses commerces, sa piscine « olympique »…)

Mais pourquoi s’imaginent-ils que, lorsqu’on choisit une ville moyenne pour y habiter, on n’a qu’une seule envie, c’est de voir cette ville grandir, s’étaler avec ses hideuses zones industrielles et commerciales, ses panneaux publicitaires, ses PLU à l’infini, rongeant chaque jour les terres agricoles… ?

La quantité plutôt que la qualité de vie ? Faut-il vivre dans une grande ville pour être heureux ? Si on choisit pour vivre une ville moyenne ou petite, c’est pour sa qualité de vie, ce n’est pas pour qu’elle devienne une grande ville.

Les élus des villes culturelles veulent à la fois faire avancer leur ville vers le « progrès » et accroître la manne des retombées touristiques qui attirent dans leurs cités des millions de touristes qui ne viennent que pour une chose : la spécificité architecturale de la ville ancienne. Ces visiteurs ne viennent pas pour admirer la nouvelle tour du célèbre architecte Machin ou la nouvelle médiathèque en forme de bateau échoué. Ça, ils l’ont dans toutes les autres villes du monde qui ne peuvent s’enorgueillir de leur passé, de Dubaï à New-York en passant par Shangaï.

Jean Giono disait fort justement : « À quoi bon aller là-bas si rien n’est différent d’ici ? »

Une architecture hors-sol

Autrefois respectées, les recommandations des architectes des Bâtiments de France sont de plus en plus souvent contournées avec l’approbation des autorités locales. Pourtant, leur charte est basée sur le bon sens.

« L’architecture est une expression de la culture. La création architecturale, la qualité des constructions, leur insertion harmonieuse dans le milieu environnant, le respect des paysages naturels ou urbains ainsi que du patrimoine sont d’intérêt public. Les autorités habilitées à délivrer le permis de construire ainsi que les autorisations de lotir s’assurent, au cours de l’instruction des demandes, du respect de cet intérêt(8). »

Dans sa belle conférence(9) enregistrée à l’Université populaire de Caen, David Orbach, architecte contemporéaniste repenti, comme il se présente lui-même, nous donne quelques clefs supplémentaires de compréhension du phénomène qu’il a pêchées de son expérience et au contact de ses condisciples et de leurs œuvres.C’est encore une fois le Corbusier qui a donné l’exemple en prônant une architecture hors-sol, comme les tomates que l’agroalimentaire nous donne maintenant à manger, analogie qui n’est évidemment pas le fait du hasard. Partant du principe que la nature est sale et qu’il convient d’envisager un monde lisse dépourvu de toute aspérité, l’architecture contemporaine doit donc se dégager du sol ; les maisons seront construites sur pilotis comme sa villa Savoye

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La villa Savoye « hors sol » de Le Corbusier à Poissy

ainsi que les unités d’habitation comme La Cité radieuse. C’est dans ce même esprit antinaturel que Le Corbusier avait préconisé d’installer les crèches au sommet des immeubles pour éviter aux enfants la promiscuité avec le sol comme ce fut le cas pour la « Maison du fada » comme les Marseillais surnommaient la Cité radieuse.

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La « Cité Radieuse », sur pilotis et donc physiquement hors sol, de Le Corbusier à Marseille, unité d’habitation où il a pu développer son utopie collectiviste pour ne pas dire concentrationnaire

L’architecture contemporaine doit appliquer deux règles principales :
• Refus de l’antériorité : le passé et le savoir qui est inclus dans ce passé.
• Refus de l’intériorité : une maison doit être de préférence installée dans un désert, espace ouvert et libre plutôt que dans une forêt ; elle ne doit pas refléter un « repli sur soi », les occupants de la maison doivent avoir une vue sur l’extérieur tout comme leur vie doit être vue de l’extérieur, elle doit être « nue », d’où la systématisation de la mise en place des grandes baies vitrées et le refus de toute décoration, ne serait-ce qu’une bordure.

Les matériaux traditionnels faisant référence au sol, à la culture, au passé et à la nature seront bannis.

On préférera donc l’emploi du béton, du verre et de l’acier.

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Un projet à Paris, avenue de Breteuil qui s’inscrit en rupture des immeubles de l’avenue

La solution : renouer avec les rites

Les rites, dont nous avons dit qu’ils étaient la répétition du mythe d’origine, sont aussi une respiration régulière de ce tout ce qui est vivant ; une maison, un village ou une ville sont vivants.

Comprenons-nous bien : puisque la technique existe, il n’est pas question de s’en priver ; au contraire, comme ce qui a été fait à Saint-Malo et comme ce qui se fait avec d’anciennes maisons restaurées, il convient de respecter le passé tout en bénéficiant des acquis du présent.

Le problème se pose moins pour des maisons individuelles éloignées d’un environnement historique.

Les réalisations de maisons individuelles dites d’architectes (sic) implantées hors ville et qui s’intègrent quelquefois parfaitement au paysage environnant ne manquent pas et, disposant de toutes les innovations techniques, sont agréables à vivre et permettent à la créativité des architectes de s’exprimer sans détruire une antériorité inexistante.

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Exemple d’un immeuble édifié à Anvers dans les règles de l’art et le respect des immeubles environnants

De même, Il est bien évident que ces villes anciennes doivent elles aussi s’adapter sur le plan de la fonctionnalité ; encore faut-il que les municipalités envisagent cet avenir en tenant compte des spécificités du passé qui ont façonné ces villes : chacune possède une âme qu’il convient de ne pas détruire en optant pour la facilité du choix individuel d’un architecte international puis d’un autre, et de promouvoir un chaos visuel au lieu d’imaginer un processus global qui ne vient pas en rupture avec les strates architecturales qui se sont humblement insérées et ont cohabité harmonieusement tout au long des siècles.

Dans cette optique, les édiles devraient consulter d’autres personnes que des technocrates ; ils doivent rassembler autour d’eux ceux qui ont quelque légitimité à donner un avis : historiens, techniciens du bâtiment, écrivains, citoyens éclairés amoureux de leur ville… et aussi les architectes respectueux de leur travail et du contexte dans lequel il doit s’exercer, qui ne sont pas là pour imposer les productions de leur égocentrisme. Il faudrait pour cela que les édiles aient le sens du bien commun et comprennent que le futur ne peut surgir que du passé, de tous ceux qui sont morts au cours des générations pour que leur ville reste belle. L’équilibre de la beauté est précaire, n’importe quelle chiquenaude peut le détruire à jamais.

Ces quelques rares architectes qui sauvent l’honneur de la profession sont évidemment dénigrés par la majorité de leurs confrères soumis aux impératifs du marché et de la mode ; ces derniers croient pourtant détenir la vérité et faire partie d’un courant novateur qui s’insère dans une sorte de sens de l’Histoire illusoire et idéologique. Ces architectes conformistes ont inventé l’arme absolue à l’encontre des rebelles à l’uniformisation : celui qui entend respecter le passé et les citoyens (qui ont aussi leur mot à dire) et qui s’efforce d’insérer harmonieusement son travail dans le bâti existant est taxé de « pasticheur ».

Sur toute la planète et de tous temps, se sont construites et ont subsisté des maisons et des villes dont les caractéristiques : forme, couleurs, matériaux… avaient un lien avec la nature du sol, le climat de la région, le caractère de ses habitants et la culture esthétique du lieu qui s’est lentement et laborieusement formée, hommes et terroirs se façonnant mutuellement ; c’est cette diversité issue du sol qui se manifeste parfois d’un village à l’autre qui fait la richesse de la vie et qui est garante de sa pérennité. Peut-être qu’un jour – lorsque les hommes auront retrouvé leur esprit – se débarrassera-t-on de ces verrues pour magnifier le monde, comme on se débarrasse de ces disgracieuses excroissances sur notre peau.

Pierre-Émile Blairon

(1) Le secteur économique touristique constitue la première source de revenus en France (en y comprenant les activités annexes comme l’artisanat d’art et tous les commerces liés au tourisme), loin devant les activités issues de la révolution industrielle du XIXe siècle ; mais on continue, au nom d’un « romantisme » ouvrier et d’un mépris du passé, à ignorer les premières pour pratiquer un acharnement thérapeutique sur les secondes.
(2) Aix en Dialogue n° 58, supplément hors-série : La métamorphose d’une ville, janvier 2013
(3) La Provence, 1er mars 2018
(4) Selon l’estimation la plus courante : 75 000 victimes et 550 000 tonnes de bombes déversées en 1944 sur la France, pays « allié ».
(5) Architecture contemporaine et laideur par Coste Orbach : regarder la vidéo
(6) Ce processus est analysé dans mon ouvrage : La Roue et le sablier, disponible sur Amazon.
(7) La Roue et le sablier, op. cit.
(8) www.architecte-bâtiments.fr
(9) Architecture contemporaine et laideur par Coste Orbach : regarder la vidéo

lundi, 15 janvier 2018

Pour une « Grande Provence »

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Pour une « Grande Provence »

PEB-por.jpgNous publions régulièrement dans nos colonnes des éditoriaux de Pierre-Émile Blairon, auteur installé à Aix-en-Provence qui partage ses activités littéraires entre deux passions :
La Provence : il anime la revue Grande Provence, il a écrit deux biographies sur deux grands provençaux : Jean Giono et Nostradamus et Le Guide secret d’Aix-en-Provence.
Les spiritualités traditionnelles : il anime la revue Hyperborée qui se consacre à l’histoire spirituelle du monde et à son devenir. La roue et le sablier résume la vue-du-monde de l’auteur et des collaborateurs de la revue.

Amoureux et grand connaisseur de la Provence, Pierre-Émile Blairon est l’auteur des Guides secrets d’Aix-en-Provence et de la Côte d’Azur.

Pierre-Émile Blairon nous fait part dans un éditorial très argumenté de son point de vue sur le nom qu’il recommande pour notre Région.

Pour une « Grande Provence » ?

Mondialistes et altermondialistes

Nos politiciens et la presse aux ordres veulent nous faire croire que les Français sont toujours régis par le clivage gauche-droite ; il y a pourtant belle lurette que ce clivage démocratique (car inspiré à l’origine de la situation géographique des députés au sein de l’Assemblée nationale) n’existe plus. Ce sont désormais les tenants « progressistes » de l’uniformisation du monde qui s’opposent aux partisans de l’enracinement et de la Tradition, clivage qui ne peut être démocratique car issu (pour ces derniers) des théories complotistes et conspirationnistes, selon le politiquement correct.

provence,pierre-émile blairon,régions,terres d'europe,europe,affaires européennes,france,côte d'azur,nice,histoire,régionalismeLes mondialistes n’avoueraient pour rien au monde qu’ils nous préparent un avenir transhumaniste, c’est-à-dire la robotisation intégrale de la condition humaine, de l’Homme, pour être clair. La procédure exige qu’avant d’arriver à cette étape ultime, il convient de gommer soigneusement tous les éléments de la vie courante qui feraient référence à ces coutumes honnies et largement dépassées qui font référence à l’Histoire, aux traditions, au bon sens, aux vertus, au sentiment patriotique, ou, pire encore, à l’attachement à un sol, ce qui dénoterait un esprit obtus, poussiéreux et rédhibitoirement indécrottable, qui plus est farouchement hostile aux lendemains radieusement métalliques que l’Ordre mondial condescend à nous préparer.

C’est dans cette perspective que ce bon Renaud Muselier, président de l’assemblée régionale Provence-Alpes-Côte d’Azur, met toute son intelligence (et on sait qu’elle est grande) à bien interpréter les directives qu’il reçoit des instances suprêmes. Ainsi, a-t-il proposé le 15 décembre 2017 - enfin, non, a-t-il unilatéralement décidé - de baptiser la PACA (acronyme qui, certes, ressemblait vaguement à une marque de lessive) du nouveau nom, ô combien original et ambitieux ! de « Sud » qui, lui, ressemble au titre d’une chanson de Nino Ferrer, l’inoubliable interprète des chefs-d’œuvre que sont « Gaston, y a l’téléphon qui son », des « Cornichons » et de « z’avez pas vu Mirza ». M. Muselier aurait pu choisir un autre titre de Nino Ferrer ; « Mirza », par exemple, basique mais accessible, même si ça ne veut rien dire, ou « Cornichon » ; c’est bien, « cornichon », on pense à la corniche, c’est touristique, la corniche, et puis « on », c’est anonyme. Touristique et anonyme : que demande le peuple ?

  1. Muselier est parfaitement en accord avec ses collègues des autres entités régionales françaises tout aussi ingénieux et imaginatifs qui ont baptisé leurs régions du nom de Hauts de France et Grand Est. Quant à Hervé Morin, il a confié le soin de trouver un nouveau nom pour la région normande à une agence de publicité qui a accouché d’une trouvaille géniale : « Normandie », pour la modique somme de 140 000 euros.

provence,pierre-émile blairon,régions,terres d'europe,europe,affaires européennes,france,côte d'azur,nice,histoire,régionalismeMuselier aurait pu aussi appeler la PACA « Bas de France » pour faire pendant aux « Hauts de France », ou, pour faire plus simple et en concertation avec les autres régions françaises, donner des numéros : zone 1 (pour Paris, évidemment) puis zone 2, 3, etc. Muselier, tel un capitaine de navire tenant fermement la barre, nous explique que « le Sud, c’est le soleil, la mer, la montagne et le bien-vivre » (tiens, ça me rappelle une autre chanson : il y a le ciel, le soleil et la mer…). Le navire en question, c’est certainement l’une de ces usines à touristes flottantes qui accostent à Marseille et dont les passagers en descendent pour visiter… Aix-en-Provence.

Ça, c’était pour les mondialistes mais il y en a d’autres de mondialistes, qui sont mondialistes mais autrement : les altermondialistes, où l’on retrouve toute la génération des héritiers des soixante-huitards, « Zadistes » actuels ou anciens hippies du Larzac, qui avaient trouvé dans le mouvement régionaliste un bon moyen de faire croire qu’il étaient attachés à une terre et à un peuple mais qui, en réalité, n’en poursuivent pas moins l’application de leur idéologie ringarde ; il y a bien longtemps que les peuples ont compris que Mao, Staline et Pol-Pot étaient morts et leurs utopies fumeuses et sanglantes avec.

Ainsi, le conseiller régional Partit occitan, Hervé Guerrera, qui lance une pétition pour la dénomination « Provence » pour notre région.

Avec lui, vous n’aurez que la dénomination ; pour le reste, il milite pour l’accueil des clandestins dans notre belle région ; lui, une terre, un peuple, il ne connaît pas ; la Provence, c’est le droit du sol pour tout le monde, et surtout pour les clandestins. Il a d’ailleurs voté un budget de trois millions d’euros dans ce sens.

https://www.aquodaqui.info/Herve-Guerrera-accueillir-c-es...

Un peu d’histoire ?

Trêve de plaisanterie, car cette affaire ressemble à une plaisanterie, c’est loufoque, ridicule, absurde.

Les politiciens ont-ils la moindre idée de ce que pensent les gens qu’ils sont censés représenter ? Sont-ils totalement hors-sol, comme les tomates qu’ils nous font manger ?

Il faut apprendre à ces braves gens incultes, de « gauche » et de « droite », ce qu’est l’histoire de notre région, histoire qui peut déterminer son avenir.

Provence-Alpes-Côte d’Azur est composée de trois entités ; l’une est légitime, la Provence, la deuxième rapportée, les Alpes, la troisième artificielle, la Côte d’Azur.

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A l’origine, ce sont les Celto-ligures qui ont donné sa première unité à cette région ; les Salyens, Celtes issus des pourtours de l’étang de Berre s’étaient établis sur l’ensemble de ce qui constitue le territoire actuel de la Provence-Alpes-Côte d’Azur ; ils s’étaient liés d’amitié (et plus si affinité) avec les Ligures, originaires, eux, de la côte italienne et principalement établis dans la région de Nice.

Puis les Grecs sont arrivés ; ils ont établi des comptoirs tout le long de ce qu’on appelle actuellement La Côte d’Azur (selon le promoteur de l’expression, Stéphen Liégeard, la « Côte d’Azur » démarrait à Marseille pour s’achever à Menton.)

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Puis les Romains sont arrivés ; contrairement aux Grecs qui étaient tournés vers la mer, les Romains investissaient l’intérieur des terres. Ce sont eux qui ont créé le terme de Provence (issu de provincia), la Provence, intégrée ensuite dans la Narbonnaise, étant leur première implantation hors du territoire italien actuel.         Les Alpes constituèrent des provinces distinctes (Alpes Cottiennes) ainsi que la province des Alpes maritimes dont le chef-lieu était Cimiez.

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Aix-en-Provence (Aquae Sextiae) devient la capitale de la Seconde Narbonnaise au IVe siècle.

Après une longue période de décadence essentiellement causée par les diverses invasions (notamment wisigothe, burgonde, ostrogothe, franque, mérovingienne, carolingienne), la Provence retrouve son unité en expulsant au Xe siècle les Sarrasins de leur place-forte de La Garde-Freinet sous l’impulsion du burgonde Guillaume qui devient de ce fait le Libérateur ; le comté de Provence s’étend alors jusqu’à Nice.

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En 1229, le comte de Barcelone, et de Provence, Raymond Bérenger V soumet la commune de Nice qui s’était donnée aux Génois, créant ainsi un Etat régional provençal stable de Barcelonnette dans les Alpes actuelles (ville dénommée ainsi pour rappeler l’origine des comtes de Provence) à Nice, avec Aix-en-Provence pour capitale, avant que  la Provence ne devienne française en 1481 sous Louis XI.

Nice, après s’être donnée à Gênes, se donne à la Savoie en 1388 puis se rattache à la France révolutionnaire, puis au royaume de Piémont-Sardaigne, avant de retourner dans le giron français en 1860.

Sur les armoiries de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur figurent le blason provençal aux deux couleurs rouge et jaune provenant de la maison de Barcelone, le blason de Nice, mais aussi un élément de celui du Dauphiné, représentant les Alpes provençales chères à Jean Giono.

Patries charnelles

Comment concilier ces éléments de la diversité de notre région ? Il y a plusieurs Provences qui cohabitent harmonieusement parce que, hormis une histoire et des épreuves communes, d’autres critères sont venus renforcer la cohésion de notre région, comme l’attachement commun des Pacaïstes (?) aux traditions, aux paysages, aux arts, à la culture, à l’architecture paysanne, à la gastronomie issue des produits locaux, au patrimoine, aux langues originelles, même si elles sont en déclin. Tout ceci représente tout simplement la conscience pour chacun de faire partie d’un peuple attaché à son sol et qui envisage un destin et des projets communs, qui vibre pour les mêmes mots forgés par le terroir et les mêmes musiques enracinées.

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N’importe quelle terre n’appartient pas indifféremment à n’importe qui ni à tout le monde ; elle appartient au peuple qui l’a conquise, comme on conquiert un être aimé, qui l’a labourée, enrichie, soignée ; elle se mérite (il ne suffit pas d’y naître) et elle se respecte.

Les vieux peuples, quand ils marchent sur leur terre, marchent sur des millions de morts, des centaines de générations qui les ont précédés, qui reposent là où ils ont vécu, où ils ont combattu, leurs ancêtres qui ont défendu cette terre et pour laquelle ils sont morts.

Comme nous le voyons avec ce clin d’œil (« Pacaïstes »), pour l’instant, les habitants de notre région ne peuvent pas se nommer, tout comme ne peuvent pas se nommer les habitants des autres nouvelles « zones » ; comment nommer les habitants des « Hauts de France » ? Les Hautistes ? ou du « Grand Est » ? Il s’agit bien là d’une négation pure et intentionnelle d’une identité ; on sait qui sont les Bretons, les Normands ou les Occitans, mais comment appeler les habitants de l’Auvergne-Rhône-Alpes ? Ceux qu’on ne nomme pas n’existent pas.

Quel nouveau nom pour la région ?

Il convient donc de tenir compte de l’Histoire et de la volonté d’enracinement et d’identité des populations qui vivent dans les « pays » qui composent la région administrative, volonté hélas qui s’émousse devant les postes de télévision à regarder des programmes qui, tous, prônent l’uniformisation. et dans les fêtes à répétition concoctées par la République pour faire oublier les manipulations ( Panem et circenses).

provence,pierre-émile blairon,régions,terres d'europe,europe,affaires européennes,france,côte d'azur,nice,histoire,régionalismeLes identités les plus affirmées encore actuellement dans notre région constituent ces nombreux « pays » qui se sont regroupés au sein d’une entité plus importante formée par la grande Provence (qui inclut les « Bas-Alpins » comme les appelait Giono, mais qu’on dénommera plus volontiers les Alpes provençales) et par les Niçois, le Pays de Nice étant un pays ligure à l’origine. Aussi, j’aurais proposé initialement de choisir entre ces deux appellations : Grande Provence et Provence-Ligurie mais nous devons tenir compte du fait que l’ancien comté de Nice, même s’il est constitué essentiellement par la seconde ville de la région en termes d’habitants, ne représente qu’un tout petit territoire sur le plan géographique et que cette particularité pourrait entraîner légitimement la revendication d’autres « pays » tout aussi modestes en superficie qui aimeraient voir aussi leur nom accolé au principal pour diverses raisons, touristiques ou historiques (la Camargue, ou le Comtat venaissin, par exemple), principal qui ne peut être que Provence et nous retomberions dans l’inévitable acronyme pour faire vite, à l’image de notre temps, ce dont nous voulons justement nous débarrasser. D’autre part, cela créerait une confusion avec la province italienne voisine éponyme et engendrerait des problèmes d’ordre concret, notamment administratifs, voire diplomatiques. Je m’en tiens donc à « Grande Provence » pour éviter toute discrimination ou ambiguité.

Pierre-Emile Blairon

Et vous, qu’en pensez-vous ? Répondez à notre grande enquête PACA ou pas PACA ? L’enquête en ligne

(1) Lire à ce sujet Symbolisme des étendards de la Provence
(2) Habitants de la Région PACA

lundi, 20 novembre 2017

Tradition, Nostradamus, Provence et Grand Monarque - Entretien avec Pierre-Émile Blairon

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Tradition, Nostradamus, Provence et Grand Monarque

Entretien avec Pierre-Émile Blairon

Ex: http://www.europemaxima.com

PEB-P.jpgY a–t-il une Provence secrète ? Il semblerait bien que oui. Pierre-Émile Blairon a eu l’excellente idée de rééditer son livre La Dame en signe blanc (La prophétie du Grand Monarque, Éditions Hyperborée, 2017, 284 p., 20,00 €) qui plonge le lecteur dans les mystères de la région de Roquefavour, entre Graal païen et prédictions de Nostradamus. Il n’en fallait pas plus pour qu’Europe Maxima se décide à l’interroger.

Europe Maxima : Lorsque l’on regarde la note biographique de vos ouvrages il est question de deux passions, la Provence et la spiritualité traditionnelle. La Dame en signe blanc réunit ces deux passions qui vous sont chères. Par quelle « intuition intellectuelle » avez-vous opéré cette jonction ?

Pierre-Émile Blairon : J’avoue que cette expression « intuition intellectuelle », quand je l’ai lue sous la plume de Julius Evola (mais je crois qu’elle provient de René Guénon), m’a décontenancé tellement ces deux termes sont antinomiques, tellement nos deux grands traditionalistes sont proches de ce mot « intuition » et loin de cet autre mot : « intellectuelle », en tout cas, dans l’acception que nous lui donnons aujourd’hui; il n’est rien de plus éloigné d’un intellectuel que l’intuition. Un intellectuel se trompe toujours, aveuglé qu’il est par l’image qu’il prend soin de donner au monde, au « public », de son immodeste et narcissique personne; il se comporte comme un politicien, toujours à chercher d’où vient le vent, sans jamais découvrir où il va (il s’en moque, c’est le temps présent qui compte : après moi, le déluge) mais en caressant dans le sens du poil les masses, les médias, et les nombreuses mais peu diverses coteries parisiennes, car il n’est de bon bec…

Si j’ai bien compris le sens que voulait lui donner Evola, « l’intuition intellectuelle » fait qu’un être différencié ne peut pas se tromper car il porte en lui, naturellement, comme un don, comme une mission – un don est une mission, sinon, à quoi servirait-il ? – cet héritage supra-humain qui lui a fait choisir la Voie des Dieux, olympienne, aristocratique, plutôt que la Voie des Pères, qui lui a fait choisir l’immortalité des dieux, même si elle est, de facto, inaccessible, plutôt que la laborieuse suite lignagière des générations humaines.

Pour en revenir à mes choix, il est évident que j’ai voulu conjuguer mon désir de comprendre le monde à son plus haut niveau, cosmique, et mon besoin d’enracinement, de réenracinement, en ce qui me concerne – je suis né dans une ancienne province française qui n’existe plus – du sol qui vous porte, ou, mieux, qui vous a vu naître, la tête dans les étoiles, les pieds sur terre, image qui résume cette recherche de l’équilibre qui est la base même de l’identité indo-européenne.

EM : Votre intérêt pour la Provence vous a amené à étudier l’œuvre de Nostradamus, figure énigmatique dont certaines prédictions sont plus que troublantes… Pensez-vous que ce dernier détenait un savoir traditionnel ?

P-ÉB : La figure de Nostradamus a été ternie par les nombreux exégètes qui se sont servis de son nom pour faire connaître le leur, sans bien comprendre le personnage et son œuvre.

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On a présenté Nostradamus soit comme un astrologue, charlatan revêtu d’une longue robe bleue parsemée d’étoiles, une boule de cristal à la main, soit comme un « humaniste » parce qu’il vivait à l’époque de la Renaissance (et encore pire, dans l’acception qu’on lui donne aujourd’hui, celui qui s’intéresse à son prochain, mais plus encore à son lointain), soit comme un médecin qui soignait par les plantes au risque d’être inquiété par l’Inquisition. En vérité, Nostradamus a passé sa vie à acquérir toutes sortes de connaissances, alchimiques, astrologiques, astronomiques, médicales, historiques, métaphysiques… pour mener à bien une mission dont il était conscient d’en être porteur : annoncer aux humains du XXIe siècle le sort qui les attend. La fin d’un cycle mais le commencement d’un nouveau en même temps, enfin, juste après… J’ai sous-titré la biographie que j’ai consacrée à Nostradamus parue aux éditions Hyperborée, « Le messager des dieux », parce que Nostradamus connaissait parfaitement le système des cycles et la Tradition primordiale, laquelle représente symboliquement ce qu’on peut appeler « les Dieux », que Guénon appelle aussi le « supra-humain »; Nostradamus a vécu pendant ce qu’on a appelé la Renaissance, période qui constituait un palier dans le cours de l’Âge de Fer, le cycle final et, comme tel, nous sommes en pleine inversion des valeurs : la Renaissance signifie le début de la fin comme le siècle des Lumières, celui de l’obscurcissement du monde.

EM : En parlant de Tradition, pourriez-vous nous présenter la revue Hyperborée ?

P-ÉB : Hyperborée est la fille d’une modeste revue que j’avais lancée en 1994, qui s’appelait Roquefavour. J’avais constaté que la véritable et salutaire révolution qu’avait constituée la réapparition du paganisme 25 ans plus tôt, initiée par ce qu’on a appelé plus tard la « Nouvelle Droite », n’avait pas suffisamment mis l’accent sur les spiritualités anciennes-européennes, limitées essentiellement aux panthéons grec et romain, au risque d’engendrer dans les mêmes termes et pour les mêmes raisons une seconde Renaissance, dont j’ai souligné plus haut l’aspect illusoire de la première, cette deuxième fois heureusement débarrassée de la chape de plomb que l’Inquisition, le bras armé du catholicisme, faisait peser à l’époque sur tous les aspects de la vie.

PEB-Hy.JPGOn s’est alors hélas intéressé, si l’on s’en réfère à la trifonctionnalité indo-européenne telle que définie par Georges Dumézil, plus à la deuxième fonction, la fonction guerrière, celle des protecteurs, et à la troisième fonction, la fonction économique, celle des producteurs, qu’à la première fonction, la fonction sacerdotale et royale, la fonction spirituelle, celle des conducteurs, qui régit les deux autres.

Je n’ai personnellement jamais été attiré par les écrits des philosophes, anciens ou modernes, dont le jargon prétentieux, en ce qui concerne les seconds, m’ennuyait profondément, ni par ce qu’on a appelé la « Raison » grecque, issue en partie des réflexions des premiers, ni par ce qui a constitué le matérialisme et la force de l’Empire romain, qui a été, selon moi, surtout un système d’oppression sur les peuples européens, à l’image du prométhéisme – du titanisme – triomphant de notre mondialisation actuelle.

Je me suis senti beaucoup plus proche du lyrisme de nos « ancêtres les Gaulois », dont la civilisation empreinte de spiritualité à travers l’enseignement de ses druides a été promptement mise sous le boisseau et nos ancêtres les Gaulois mâtinés en Gallo-Romains.

La civilisation celte, qui s’étendait, avant l’Empire romain, sur la quasi-totalité de l’Europe, avait su conserver le mystère et les pulsions intuitives qui la reliait directement aux dieux. Je tente de démontrer, dans La Dame en signe blanc, que les Celtes étaient les descendants des Hyperboréens, dont les anciens Grecs avaient gardé la nostalgie, en témoigne la geste d’Apollon qui leur rendait régulièrement visite.

Avec la création de la revue Hyperborée, j’ai voulu donner un ton plus ésotérique, ou spirituel, à une histoire qui nous projette dans le plus lointain passé indo-européen, le sous-titre de la revue étant « Aux sources de l’Europe ».

Ces sources étant essentiellement constituées par ce qu’on appelle la Tradition primordiale, une culture-racine qui a apporté sa connaissance à l’ensemble des peuples de la planète et dont le siège géographique mythique serait installé au pôle, vraisemblablement sous les glaces.

La revue se réfère régulièrement à d’autres messagers des dieux (expression que j’ai utilisée pour définir Nostradamus) qui, dans des domaines différents ont, surtout par leurs écrits, communiqué les vérités essentielles qui constituent la base de notre grand peuple européen mais aussi son avenir. Nous retrouverons ainsi dans notre revue les noms et les textes d’Oswald Spengler, de Mircea Eliade, de René Guénon, de Julius Evola, d’Alain Daniélou et de quelques autres. Comme nous y incitait logiquement l’approche plus poétique et spirituelle de notre héritage celte, nous nous sommes volontiers intéressés à la poésie et aux auteurs fantastiques comme Tolkien, Lovecraft, Giono (mais oui !), voire aux peintres surréalistes et fantastiques (belges comme Delvaux et Magritte, espagnol comme Dali, ou italien comme Giorgio De Chirico), ou au cinéma de Stanley Kubrick, de John Boorman, de John Milius, de Coppola, de Cimino pour y adjoindre nos frères exilés aux Amériques.

Dès le premier numéro d’Hyperborée est apparue la signature de mon ami le professeur Paul-Georges Sansonetti, le grand spécialiste du monde nordique, de la runologie, du symbolisme et de la guématrie, qui collaborait déjà à Roquefavour et qui a amené dans son sillage d’autres collaborations, venant notamment du mouvement de scoutisme fondé par Jean Mabire, les Oiseaux migrateurs. Le professeur Jean Haudry, incontestable maître de l’indo-européanisme, y a aussi régulièrement collaboré.

La revue, à partir de cette année 2017, ne paraît plus sous sa forme papier mais continue sous sa forme numérique grâce au site Hyperboree.fr, qui regroupe en lecture libre et gratuite l’ensemble de notre production depuis le premier numéro en 2006. D’autre part, ce choix nous permet une plus grande souplesse. Ainsi, je pourrai déployer sur le site un reportage photographique complet sur les sites évoqués dans La Dame en signe blanc, ce qui permettra une meilleure compréhension du livre.

EM : En 2015 paraît La Roue et le Sablier (Bagages pour franchir le gué, Éditions Hyperborée, 2015, 288 p., 20,00 €). Tout d’abord nous devons saluer la qualité de cet ouvrage qui expose de façon claire et concise une vue du monde à la fois traditionaliste, au sens guénonien, et païenne. Ce livre entre-t-il en résonance avec La Dame en Signe Blanc ?

PEB-RS.jpgP-ÉB : Le titre, La Roue et le Sablier, indique deux symboles, la roue représente le monde profane qui tourne autour du moyeu qui, lui est fixe, c’est le domaine des dieux qui font tourner le monde, c’est la Tradition primordiale, immuable et pérenne. Plus on se rapproche du centre, du moyeu immobile, et plus on se rapproche du monde spirituel, et, inversement, plus on va vers le grand cercle, celui qui va toucher le sol dur, la terre, et plus on est dans le matériel.

Le sablier représente certes le temps, mais aussi la trifonctionnalité. Au sommet du sablier, la première fonction, celle du prêtre et du roi, celle des conducteurs, puis, au centre, dans le goulet d’étranglement, la deuxième fonction, celle des protecteurs, et en bas, celle des producteurs. Lorsqu’on arrive à la fin d’un cycle, les fonctions sont inversées, celle des producteurs est en haut, en fait, même les producteurs – il y avait une grande noblesse dans le travail du paysan et de l’artisan – ne produisent plus rien, ou plus grand-chose, on fait simplement travailler l’argent (oui, il n’y a que l’argent qui « travaille »), celle des conducteurs est en bas, ils ne conduisent plus rien du tout, ils sont rejetés, décrédibilisés, moqués, celle du milieu, l’armée et la police, est au service de la fonction qui est en haut, quelle qu’elle soit, sans états d’âme. Lorsque le monde retrouve son équilibre après la fin du cycle, le sablier est à nouveau renversé et tout rentre dans l’ordre.

J’ai entièrement adhéré la définition de la première fonction qu’en donne mon ami Pierre Vial dans la dernière livraison de sa revue, Terre et Peuple, n° 73, sur le paganisme, et dont je vous donne la teneur : « Le paganisme de première fonction, lui, a pour mission d’incarner et d’enseigner la conception du monde, de la vie, de l’homme, de l’Histoire qui est la nôtre. C’est le rôle des éveilleurs de peuples qui doivent être, comme le furent les druides, des pédagogues. Mais des pédagogues enseignant d’abord par l’exemple, en se vouant totalement à leur mission et en laissant de côté, donc, tout souci de réussite sociale, d’enrichissement, de renommée intellectuelle, tous ces hochets qui domestiquent l’individu et en font un être soumis à ceux qui, dans notre société, détiennent les pouvoirs, tous les pouvoirs. »

Je me rends compte que c’est la seule citation que j’ai donnée jusqu’à présent dans cet entretien, ceci dit pour en souligner l’importance.

Ce livre, La Roue et le Sablier, a bien sûr un rapport avec La Dame en signe blanc, qui est le premier livre que j’avais écrit; en fait, on peut remarquer que les écrivains (ceux qui ont quelque chose à transmettre, et non pas à gagner) sont comme les peintres qui peignent toujours le même tableau.

PEB-DSB.jpegEM : Cela est moins le cas dans La Dame en signe Blanc mais nous avions remarqué dans La Roue et le Sablier que vous citiez à plusieurs reprises Rudolf Steiner. Envisagez-vous l’anthroposophie de façon positive, bien que cette « seconde religiosité », pour emprunter l’expression de Spengler, fut durement critiquée par Julius Evola, ou séparez-vous cette doctrine d’une partie de l’œuvre de Steiner ?

P-ÉB : Steiner a employé l’expression « intuition transcendantale » – et nous en revenons au début de cet entretien – qui me paraît plus appropriée que celle d’« intuition intellectuelle » pour dire à peu près la même chose que ce que disaient Guénon et Evola. Je me suis intéressé plus au personnage qu’au concept d’anthroposophie, qu’il a, à mon sens, largement dépassé, par une imagination foisonnante et la création de multiples concepts à l’intérieur du concept principal qui finit par s’effacer : l’eurythmie, la biodynamie (la plupart des vignerons actuels tendent vers cette pratique), l’éducation (les écoles Steiner sont très réputées) et, tout comme Nostradamus, Steiner avait de véritables dons de voyance. En lisant ses conférences, on se perd dans un dédale poétique, surréaliste ou fantastique, qui a aussi existé chez les théosophes de Madame Blavatsky. Je sais bien qu’Evola, et encore plus Guénon, parlant de contre-initiation, ont condamné ces deux courants, il n’en reste pas moins qu’ils ont participé à mon éveil, de la même façon que Le Matin des magiciens, le cultissime ouvrage de Pauwels et Bergier, qui m’a ouvert l’esprit sur des domaines que j’ignorais.

EM : Vous venez donc de rééditer votre ouvrage La Dame en signe Blanc. Pourquoi rééditer ce livre ? Y avez-vous apporté des modifications par rapport à l’édition originale ?

P-ÉB : La Dame en signe blanc est une expression de Nostradamus pour désigner la reine qui dort à côté du Grand Monarque qui est appelé à se réveiller lorsque l’Europe sera en danger de mort, selon la légende.

Je m’étonnais d’une demande récurrente de quelques amis concernant la réédition de cet ouvrage pour lequel j’avais une certaine affection – c’était mon premier – et je m’y suis replongé, il avait des défauts comme tous les livres, et encore plus comme les premiers. Les événements ont fait que les écrits de Nostradamus concernant le Grand Monarque étaient de plus en plus crédibles – quand il disait qu’un grand chef allait se dresser pour combattre une invasion musulmane – et j’ai donc ajouté ce sous-titre à mon ouvrage, La Prophétie du Grand Monarque. J’ai d’autre part également réactualisé mon livre en y ajoutant une fin concernant les prémisses du nouveau cycle que j’entrevois qui, à mon sens, va voir le rapprochement de l’espèce humaine avec celle des autres règnes, végétal et animal, sans quoi, la Terre, qui un être vivant, mourra et ce qui en vit avec.

EM : La perspective de ce livre est fort intéressante car elle s’inscrit dans un cadre local et historique (la région de Roquefavour). « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut », formule ésotérique bien connue, résumerait à merveille le contenu de l’ouvrage…

P-ÉB : Les Celtes, les Gaulois chez nous en l’occurrence, avaient coutume de percevoir le monde en s’appropriant celui que leur vision pouvait englober; le Gaulois était au centre du monde, de son monde; les Bituriges, les habitants gaulois de Bourges, en avaient même fait leur raison d’être : ils étaient « les rois du monde ». Et, de fait, Bourges était bien le centre de la France, donc, les rois de notre pays.

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J’ai un peu dépassé ce concept, démontrant d’abord que ce lieu dont je parle, Roquefavour, que j’appelle Le Cercle magique, fut l’un des centres de l’ancien monde, par les événements qui s’y sont déroulés, et suggérant qu’il pourrait être aussi celui qui verra la naissance du nouveau, en accord avec l’un de ses illustres voisins, Nostradamus.

En effet, Nostradamus situe le tombeau, et donc le réveil du Grand Monarque et de son épouse dans le Cercle magique, ou non loin; il situe également non loin du Cercle magique de grandes batailles qui permettront au Grand Monarque d’arrêter les envahisseurs. On pourrait se dire qu’il est bien facile pour le mage de situer tous ces événements sur un territoire qu’il connaît bien – il habitait Salon, à une vingtaine de km du Cercle magique, situé sur la commune de Ventabren – et qu’il y aurait là comme un enfantillage ou une supercherie. Nous pourrions répondre que ce n’est pas le messager des dieux qui situe là ces grands événements, il ne fait que constater ou prédire ce qui aura lieu. Ce sont les dieux, le supra-humain, qui décident. Si ces événements devaient se passer au Japon ou au Canada, nous aurions tout simplement un Nostradamus japonais ou canadien pour en parler.

J’émets l’hypothèse qu’un cycle doit renaître sur les lieux où l’ancien a fini sa course, selon la loi du « témoin » celui d’une course où le coureur passe le témoin à un autre pour accomplir son nouveau tour de piste.

EM : Le livre s’organise autour de trois cycles : l’un païen, le suivant chrétien et le dernier nommé « Ère du Verseau ». Concernant les deux premiers, vous parlez du christianisme comme étant une « religion de coucous », c’est–à–dire qu’elle s’est servie du paganisme pour asseoir son autorité. Dès lors pensez-vous que ce l’on a pour coutume de nommer ésotérisme chrétien n’a de chrétien que le nom ?

P-ÉB : Je ne fais que me référer au système des cycles et, plus précisément, au système des cycles zodiacaux qui durent chacun 2160 ans. Le cycle païen était placé sous le signe du Bélier, de Mars, de la guerre, cycle initié par Prométhée, le Titan, qui voit, paradoxalement, s’accomplir ses rêves de puissance en notre fin de cycle chrétien; nul ne peut contester que le titanisme – le mondialisme – prend tous ses terribles effets à l’époque que nous vivons. Quel fut le rôle du christianisme dans ce processus, le cycle des Poissons ? Atténuer sa brutalité ou bien la corrompre dans une mièvrerie humaniste ? Ces deux cycles, en y ajoutant celui du Taureau, faisaient déjà partie du Kali-Yuga, le cycle de la fin. Mais s’est perpétuée, à travers tous les cycles, quels qu’ils soient, la pérennité de la Tradition primordiale; l’ésotérisme chrétien constitue cette perpétuation, intangible, à travers notamment les écrits de Saint-Jean sur l’Apocalypse, et, d’autre part, les interventions des druides après leur supposée disparition, notamment dans l’élaboration du concept cistercien, sur le plan architectural et spirituel.

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EM : Le dernier cycle qui est en fait l’Ère du Verseau, thème prisé dans les milieux New Age, correspond à la fin de ce que Jean Phaure appelait « Cycle de l’humanité adamique ». Selon ce dernier, la durée de ce cycle serait d’ailleurs indéterminée… Comment envisagez-vous celui-ci ?

P-ÉB : Non, le dernier cycle n’est pas l’ère du Verseau mais bien l’ère des Poissons; nous somme dans cette période transitoire où nous ne savons pas exactement quand finit un cycle et quand commence le nouveau (les nombres bien précis que nous transmettent la Tradition sont vraisemblablement exacts mais comme nous ne savons rien, ou pas grand-chose, de la période où ces cycles auraient commencé, le problème de la datation reste entier). En ce qui concerne le nouveau cycle, je l’ai dit, je pense qu’il y aura un rapprochement des divers règnes, l’homme n’étant plus le prédateur et le déprédateur qu’il a toujours été jusqu’à présent mais bien le régulateur d’un monde que les dieux lui ont confié et qu’il a si mal géré.

EM : La figure du Grand Monarque dont vous parlez n’est pas sans rappeler les annonciateurs/restaurateurs du cycle nouveau tels Baldr, Kalki ou Jésus, mais aussi les rois cachés comme Arthur ou Sébastien. Le nouvel Âge d’Or étant inéluctable, quid de l’action politique durant le Kali-Yuga ?

P-ÉB : Le Grand Monarque n’est pas un avatar, c’est-à-dire un être divin qui descend sur Terre, comme le Christ. Ce serait plutôt une sorte de demi-dieu.

Plusieurs personnages de l’Histoire ont représenté le Grand Monarque, que Nostradamus appelait aussi le Grand Romain, le Grand Celtique, ou le Grand Chyren, ou le Prince Dannemarc, faisant alors référence à l’un de ces personnages légendaires, Ogier le Danois qui était l’un des lieutenants de Charlemagne, qui dort et se réveillera lorsque le Danemark sera en danger, le fameux roi Arthur, chef de guerre celte, qui combattit l’invasion des Germains au VIe siècle, qui est lui aussi en dormition, mais le Grand Monarque, c’est aussi le Khan, titre porté par les chefs mongols, turcs ou chinois. Citons aussi Roderik le Wisigoth qui s’opposa à l’invasion musulmane de ce qui deviendra l’Andalousie. Il serait mort noyé mais son corps ne fut jamais retrouvé. Le Shaoshyant en Iran mazdéen est le nom du Sauveur suprême qui apparaîtra dans les derniers jours du monde.

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Chez René Guénon, le Grand Monarque, c’est le Roi du monde, qu’il définit comme le législateur primordial et universel.

Tous ces personnages ont au moins trois points communs :

– Ils sont légendaires, on n’est pas sûr de leurs existences et encore moins de leurs morts.

– Ils dorment d’un long sommeil jusqu’à leur réveil : c’est la dormition.

– Ils sont appelés à être réveillés pour sauver la patrie en danger.

Et, en fait, le Grand Monarque constitue une synthèse de tous ces personnages de légende, un principe universel même car il est appelé à une mission divine.

L’action politique est claire, telle que je l’ai exposé dans La Roue et le Sablier et telle qu’elle est résumée dans le sous-titre « Bagages pour franchir le gué ».

D’abord, il s’agirait de choisir sans état d’âme son camp lorsque l’affrontement guerrier prédit par Nostradamus demandera un engagement total, mais ce n’est pas tout, d’autres actions en amont auront été nécessaires.

Nos ennemis tentent de faire en sorte d’arrêter la roue qui tourne, la robotisation du monde et des hommes annoncée par le transhumanisme va dans ce sens; arrêter le cours du monde signifierait leur victoire, même si cette victoire constituerait aussi une défaite, puisque ses promoteurs, ou leurs héritiers, n’y survivraient pas. Mais leur égoïsme ne se soucie même pas du sort de leurs héritiers, « Après moi, le déluge » est une belle expression pour définir ces nihilistes égotistes. Nous ne savons pas encore si la fin de notre cycle sera caractérisée principalement par un déluge, nous savons que toutes les fins de cycle antérieures à la nôtre, dont Mircea Eliade a collecté les derniers témoignages chez tous les peuples, se traduisent par une conjonction de catastrophes, à la fois humaines et naturelles.

Il nous faut donc rassembler tous les concepts historiques et spirituels qui ont fait la grandeur de l’Europe, une sorte d’Arche de Noé, ou les braises qu’on transporte dans le film, La Guerre du feu, pour pouvoir rallumer le feu en franchissant le gué.

Une autre attitude, mais qui peut être aussi complémentaire, consiste, comme le préconisait Julius Evola, à faire tomber le mur qui menace de s’écrouler; le principe de survie consistant à ne pas se trouver dessous, mais de l’autre côté. Cette méthode revient à précipiter la fin d’un monde qui meurt, le Kali-Yuga, l’Âge de Fer, pour pouvoir accéder plus rapidement au cycle suivant, l’Âge d’Or, qui rétablit l’ordre du cosmos. Ce faisant, paradoxalement, nous pourrions prendre de court ceux qui tentent laborieusement d’empêcher sa venue.

Propos recueillis par Thierry Durolle

vendredi, 29 janvier 2016

Le système à remplacer Dieu

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Le système à remplacer Dieu

par Pierre-Emile Blairon*, écrivain, journaliste

Ex: http://metamag.fr

La France s’enfonce lentement dans les eaux noires de la barbarie, de la veulerie et de la putréfaction mais on n’entend pas, dans le fracas de la submersion du grand paquebot, les Français chanter « Plus près de toi, mon Dieu ».

Nos compatriotes vivent ces événements dramatiques (la submersion justement) dans une stupéfiante inconscience. Les « fêtes », puis les soldes et les stations de ski où il n’y avait pas de neige, mais beaucoup de tartiflette, ont aminci leur portefeuille ainsi que leur cerveau, et arrondi leur bide. Nulles paroles vengeresses ne viennent aux lèvres des Français, celles-là mêmes qui figurent dans l’hymne national : « Entendez-vous dans les campagnes mugir ces féroces soldats ? Ils viennent jusque dans vos bras égorger vos fils, vos compagnes. Que veut cette horde d’esclaves, de traîtres, de rois conjurés ? Quoi ! Des cohortes étrangères feraient la loi dans nos foyers ! Quoi ! Des phalanges mercenaires terrasseraient nos fiers guerriers ! »… Oui, oui, c’est bien La Marseillaise !

Nos fiers guerriers gaulois n’auront connu des canons que ceux qui accompagnaient leurs agapes et d’autres qui déversaient de la neige apportée à grands renforts d’hélicoptères sur des pistes où les étoiles ne brilleront plus.

Les politiciens et les médias continuent à donner, à la mesure de leur générosité : les premiers donnent le change et les seconds donnent l’heure, et vice-versa, dans le ronronnement habituel de la désinformation. La pieuvre mafieuse déroule ses tentacules sur la vie normale qui continue à cultiver sa routine, en parallèle, sans que rien, ou pas grand-chose, ne vienne la troubler.

Nous nous dirigeons vers un scénario où la scène finale du film présentera des Mad Max obèses, pleurant sur les corps de leurs femmes souillées et déchiquetées, sans pouvoir se relever.

Nos gouvernants savent pertinemment ce qu’ils font

Les commentateurs de « droite », constatant l’avance inexorable de l’invasion migratoire, continuent à s’interroger sur l’attitude complaisante, étrange pour eux, de nos gouvernants (français et européens de l’Ouest) qui auraient « perdu la raison », qui « font preuve d’un angélisme dangereux », de « désinvolture », qui sont « stupides », « naïfs » ou « agissent par idéologie ».

Mais non, mesdames, messieurs, nos gouvernants ne sont pas plus des anges que des imbéciles, et il y a bien longtemps que les « idées » n’ont plus de place dans leurs cerveaux ; ce sont des politicards aguerris qui ont réussi à se hisser à la première place en écrasant impitoyablement tous leurs adversaires qui n’étaient pas des perdreaux de l’année, eux non plus, et ils n’en ont rien à faire, des bons sentiments, non plus que de leurs peuples. Ils savent pertinemment ce qu’ils font, selon un schéma élaboré point par point, à la fois dans sa progression et dans sa facture et ils appliqueront scrupuleusement les consignes qu’ils ont reçues des Maîtres du monde.

Eh oui, nos grands présidents ne sont que des marionnettes ! C’est vous dire que nous sommes nous-mêmes, le peuple, bien peu de chose ! Nous avons à faire à des créatures sans âme, sans foi ni loi, des robots façonnés par les Frankenstein de l’Ordre Mondial. Le principal trait de caractère de ces mutants : Ils sont possédés par l’hubris (la démesure, la vanité, l’orgueil, l’egocentrisme), la soif d’argent et de pouvoir ; il y a dans cette perte des repères qui définissent un honnête homme, comme on disait autrefois, un appauvrissement des facultés intellectuelles et morales où le bon sens et la mesure qui siéent à des gens responsables et honorables n’a plus cours.

Nous prendrons comme exemple patent un Sarkozy qui, lors de son mandat présidentiel, a accumulé toutes les preuves de ce dysfonctionnement psychiatrique. La première et la plus urgente de leurs préoccupations est de dresser un écran de fumée bien opaque autour d’eux afin qu’on ne sache rien de leurs turpitudes et de leurs projets maléfiques.

Des pare-feu ont été mis en place par les médias aux ordres afin qu’on ne puisse pas déceler de liens entre les divers événements qui se produisent à travers le monde et dont les connexions paraissent évidentes pour des esprits logiques. Les exemples sont légion (il n’y a qu’eux, hélas, pour l’être).

L’Europe dite « de Bruxelles » n’est qu’un relais de l’impérialisme américain

L’Europe dite « de Bruxelles » n’est qu’un relais de l’impérialisme américain, autrement dit le « Nouvel Ordre Mondial », on le sait maintenant.

Est-ce un hasard si Sarkozy a fait passer le Traité « européen » en France, suivant les consignes de ses maîtres, contre l’avis du peuple français qui avait voté non en 2005 ?

Est-ce un hasard si les mêmes « Européens » ont appuyé les bombardements de l’Otan en Yougoslavie pour contrer un rapprochement de l’Europe de l’Est avec celle de l’Ouest et créer un Etat islamique du Kosovo en plein cœur de l’Europe ?

Est-ce un hasard si le même Sarkozy a fait assassiner Kadhafi, déstabilisant un pays, la Libye, qui contenait les hordes d’envahisseurs ?

Est-ce un hasard si ce sont les seuls pays stables et non islamiques du Moyen-Orient (Irak, Syrie, entre autres) que l’Ordre mondial veut détruire, appuyé par les « Européens », la France de Fabius, Valls et Hollande en tête ?

Un hasard si l’embargo anti-russe (l’exemple des navires non livrés par la France à la Russie) ne gêne en rien l’Amérique, mais ruine l’Europe ?

Un hasard si les États-Unis insistent pour que la Turquie, autre cheval de Troie musulman, intègre l’Europe,?

Un hasard si c’est la pauvre Grèce, l’un des berceaux de l’Europe, qui est ruinée par les banques et qui doit faire face en plus à l’invasion des clandestins ?

Un hasard si Merkel (qui croit l’Allemagne coupable des dix plaies d’Egypte) ouvre en grand les vannes qui donnent le passage à des millions de clandestins en Europe ?

Un hasard si l’Europe dénonce les pays qui résistent au déferlement, comme la Hongrie ou la Pologne ?

Un hasard si les viols et les violences des migrants pendant la nuit du Nouvel an se sont produits en même temps dans une dizaine de villes européennes ?

Et ne parlons pas de toutes les mesures « sociétales » qui n’ont pour but que de détruire les fondements de la société et faire disparaître corps et biens les peuples européens. Ou, plutôt, si, parlons-en.

Complotistes et comploteurs : lesquels sont les coupables ? 

Quand les liaisons paraissent trop dangereuses parce que flagrantes, ceux qui dénoncent les complots et les comploteurs sont traités de « complotistes » ou de « conspirationnistes », qui semblent des gros mots dans la bouche des suppôts des maîtres du monde. Selon une inversion des valeurs qui est la marque d’une fin de cycle, les coupables sont ceux qui crient « au feu » et non ceux qui l’allument.

Il faut, avant de mettre en place le « Nouveau monde », le monde satanique que nos dirigeants appellent de leurs vœux, détruire l’ancien, supprimer toutes les structures traditionnelles et toutes leurs valeurs (droiture, honneur, intégrité, dévouement…) qui assuraient depuis des millénaires un équilibre planétaire entre les peuples.

Est-ce un hasard si aucune politique nataliste n’a été mise en place pour les Françaises de souche, si le « Planning familial » et Simone Veil (pas la philosophe, l’autre) ont fait des ravages avec leur politique de destruction des embryons, alors que les masses étrangères sont invités à multiplier leurs naissances chez nous grâce aux aides multiples dont elles bénéficient ?

Est-ce un hasard si les trois postes ministériels parmi les plus importants (Travail, Culture, Education) sont tenus par des « Françaises issus de l’immigration » ? Les ministres qui sont mis en place le sont non pas pour leurs compétences mais, au contraire, parce qu’ils sont justement ceux qui peuvent le mieux détruire les structures de la société et des ministères dont ils ont la charge… de la destruction.

Une quatrième vient de démissionner non sans avoir auparavant fait beaucoup de mal aux Français. Payera-t-elle un jour ses crimes ? Ceux commis par les délinquants que sa justice a fait libérer ?

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Les Maîtres du monde ne sont rien de plus que des maffiosi

Selon les « complotistes », la mise en place de la grande conspiration visant à la domination du monde aurait commencé avec une secte dissoute en 1785, les Illuminati, mais dont le projet aurait ensuite perduré de nos jours jusqu’aux officines dites « secrètes » mais qui ne se cachent désormais plus.

Les « complotistes » ont beaucoup glosé sur le « plan Kalergi » ; Il faut remarquer, à ce sujet, que ces complotistes-là ont raté une bonne occasion de se crédibiliser.

Richard Nikolaus de Coudenhove-Kalergi fut l’un des « Pères » de l’Europe, à qui l’on a prêté les intentions les plus noires, du type : « Kalergi déclare que les habitants des futurs « Etats-Unis d’Europe » ne seront plus les peuples originaires du Vieux Continent, mais plutôt une sorte de sous- humanité bestiale issue de mélanges raciaux. Il affirmait, sans demi-mesure, qu’il était nécessaire de « croiser » les peuples européens avec les Asiatiques et les Noirs, pour créer un troupeau multi- ethnique sans qualités spécifiques et facile à dominer pour les élites au pouvoir », textes qui seraient tirés de son livre Idéalisme pratique qu’aucun de ses détracteurs n’a lu.

En réalité, il a simplement écrit que l’Homme du lointain futur sera un homme métissé d’une race « négroïdo-eurasienne », mais il y a par ailleurs des considérations intéressantes dans son livre qui rappellent celles d’un Spengler. En tout cas, si ce projet n’était pas celui de Kalergi, il existe bien, et c’est pour cette raison que nousl’avons évoqué.

Depuis les Illuminati, les choses ont évolué : on peut considérer que les actuels « Maîtres du monde » sont les banquiers internationaux, Goldman-Sachs ou Rothschild, par exemple, les milliardaires comme Soros (qui finance les Femen), les roitelets saoudiens ou qataris (qui disparaîtront des places internationales et de la scène tout court dès que le pétrole cessera de remplir leurs tonneaux dont le contenant vaut maintenant plus cher que le contenu), les multinationales qui détruisent la planète sans état d’âme ; le lien entre les grands ploutocrates mondiaux et les diverses mafias a été établi par les services secrets de la plupart des Etats : CIA, Mossad, pour les plus connus ; les ventes d’armes un peu partout dans le monde, la contrebande de drogue, en Afghanistan notamment, ont définitivement conclu le pacte entre voyous, financiers et politiques jusqu’au trafic lucratif d’organes (au Kosovo) et d’êtres humains, esclaves qu’on nous présente maintenant comme des « migrants ».

Tout ce beau monde (banquiers, milliardaires et mafias), réunit ses affidés (hommes et femmes politiques qui viennent se faire adouber, économistes, représentants des grandes entreprises, vedettes des medias…), au sein de sociétés qui peuvent s’apparenter à des sectes : Trilatérale, Skull and Bones, Davos, Bilderberg, CFR… et qui tiennent régulièrement conférence pour organiser leurs méfaits et distribuer les rôles.

Les milices de cette organisation de malfaiteurs mondiale et mondialiste sont constituées par les groupes soi-disant islamistes (mais c’est une façade) qu’elle a créés, tueurs au front bas qui savent à peine parler, hommes de main qu’elle fait intervenir un peu partout dans le monde au gré de ses intérêts. Il faut ajouter à ce peu reluisant conglomérat les associations « antiracistes », en fait racistes anti-blancs, les benêts du show-biz, chanteurs et acteurs, musiciens, « artistes »…, les ONG, les syndicats, la franc-maçonnerie, l’Eglise…

La mafia n’est rien d’autre qu’une grande conspiration du crime organisé et les Maîtres du monde ne sont rien d’autre que des maffiosi. La mafia a expliqué à ses sujets les bases mêmes de sa « réussite », que, pour atteindre le paradis sur terre, il fallait se débarrasser de tout scrupule, de toute pitié, entrer dans la matérialité la plus dense, le cynisme, la cruauté, atteindre le statut de « surhomme », de « Titan » prométhéen. En fait, on fait de l’hubris la colonne vertébrale du système. Evacuer le dieu des religions et le remplacer, c’est ce qu’avait tenté de faire le communisme, on a vu le résultat : échec total, l’homme ne peut vivre sans spiritualité ; la religion n’est cependant pas « l’opium du peuple », mais une aspiration spirituelle de son être, de son statut, niée par les nouveaux maîtres du monde et leurs vassaux.

Le plan établi consiste à remplacer les populations blanches, de longue mémoire et de longue tradition, éduquées et susceptibles de réaction, par des populations du Tiers et du Quart-Monde qui n’ont pas grand-chose à perdre et qui seront plus malléables ; le projet serait de constituer une masse d’esclaves soumis qui permettrait une plus forte rentabilisation des travaux que « l’élite » obligerait à effectuer sans salaire.

Toute cette engeance tourne maintenant en rond, mécaniquement, uniquement préoccupée de rester dans sa bulle, que protège physiquement la police des sursauts salutaires (éventuels) du peuple (et de personne d’autre). En fait de bulle, il s’agit plutôt d’une grosse machine avec plein de rouages ; tout le monde est à son poste et tourne dans cette grande cage comme des écureuils sans plus très bien savoir pourquoi ; simplement pour faire perdurer égoïstement ses avantages.

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Le projet des transhumanistes : remplacer Dieu

Mais le paradis sur Terre, c’est bien, si on peut en profiter longtemps, voire éternellement. Les progressistes se heurtaient à une évidence matérielle incontournable : le progrès, oui, mais seulement jusqu’à la mort, qui fait tout repartir… à zéro. Qu’à cela ne tienne, si la mort est un obstacle au progrès, supprimons la mort. Entrent en scène les « transhumanistes » dont les moyens financiers et techniques ringardisent tous les Soros de la planète lesquels se demandent désormais (comme Soros lui-même, Merkel ou Juncker) s’ils ne seraient pas allés trop loin dans leur mépris des peuples.

Cette nouvelle mafia « light » n’emploie plus les méthodes brutales des mafias traditionnelles ; à vrai dire, même si elle ne fait référence qu’aux valeurs matérielles, elle ne se préoccupe pas d’argent puisqu’elle compte parmi ses membres les gens les plus riches de la planète, ceux qui détiennent les entreprises les plus en vue du moment : Google, Microsoft et d’autres du même acabit. Ces gens consacrent une bonne part de leur immense fortune à financer des structures scientifiques dont les travaux vont permettre de transformer les hommes en robots, pour ceux qui servent actuellement d’esclaves et, éventuellement, d’assurer pour la « véritable humanité », les transhumanistes, l’hyperclasse, la possibilité d’une vie qui durerait plusieurs centaines d’années, au moins. C’est sans doute la nouvelle carotte qui motive nos dirigeants. Leurs travaux, déjà bien avancés, ne sont pas du tout utopiques. C’est l’aboutissement du rêve prométhéen titanesque : remplacer Dieu.

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Et le peuple, dans tout ça ?

Le peuple, lui, regarde, hébété (rendu à l’état de bête), ahuri, cette bulle tourner, sans comprendre qu’il s’agit d’un autre monde, qui n’a plus aucune espèce de lien avec les sociétés traditionnelles, ni même avec des humains. Il poursuit donc sa petite vie qu’il espère tranquille le plus longtemps possible ; mentalité d’autruche qui enfonce la tête dans le sable. Les Français, exceptés quelques cercles lucides, sont tellement décervelés et châtrés qu’ils apparaissent comme des zombies à ceux qui n’ont pas subi leur lavage de cerveau. A titre d’exemple, on se rend compte que les prières du genre : « quand leurs filles seront violées, vous verrez qu’ils se réveilleront », sont un vœu pieux. Il sefait qu’une élue socialiste se trouvait au Bataclan pendant le carnage et qu’elle a rapporté à la presse que, pendant qu’elle était allongée au sol au milieu d’une flaque de sang, elle s’inquiétait de la stigmatisation qui s’ensuivrait à l’égard des musulmans après cet événement tragique… Syndrome de Stockholm ?

Quelles solutions ?

Arrivés à ce stade, on peut penser qu’il ne faut plus rien attendre de nos concitoyens, ni des peuples européens de l’Ouest, d’une manière générale, encore moins, bien sûr, de leurs dirigeants puisque ce sont eux qui organisent la destruction de nos sociétés.

Restent quatre éventualités, aucune d’entre elles n’apparaissant plus crédible qu’une autre.

1. Si on ne peut pas croire à un soulèvement général, il n’est pas impossible que certains citoyens excédés, plus volontaires, plus patriotes et plus courageux que la masse décident un jour de s’organiser en structures résistantes et de mener un combat de guérilla.

2. Certains pays de l’Est peuvent venir au secours de leurs frères de l’Ouest pour éviter de se trouver totalement encerclés par l’ennemi islamiste, lequel est, pour l’instant, manipulé par les USA, ou l’Ordre mondial, si vous préférez.

3. Un parti patriote de type Front national réussit à prendre légalement le pouvoir.

4. L’armée et/ou la police se décident enfin à assumer leurs responsabilités : défendre le peuple contre les traîtres et non le contraire.

On le sait, généralement, ce n’est pas une hypothèse qui se trouve réalisée mais un mélange de toutes qui a le plus de chances de voir le jour, voire, malheureusement, aucune.

Enfin, nous pouvons toujours nous raccrocher à la prédiction de Nostradamus qui verra le réveil du Grand Monarque porter la guerre contre l’envahisseur, dans le quatrainV-74 :

De sang Troyen naistra cœur germanique,

Qui deviendra en si haute puissance :

Hors chassera gens estrange arabique,

Tournant l’Eglise en pristine prééminence.

*Pierre-Émile Blairon anime les revues Grande Provence.  et Hyperborée. Il est également l’auteurs de nombreux ouvrages dont  « Jean Giono », « Nostradamus »,  «Le Guide secret d’Aix-en-Provence» et  « La Roue et le sablier » qui  résume la vue-du-monde de l’auteur.