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mercredi, 09 octobre 2024

Notre-Dame de Paris: le nouveau caprice du petit Macron

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Notre-Dame de Paris: le nouveau caprice du petit Macron

 « C’est plus dur de réinventer un modèle quand tout n’a pas été détruit »

(Emmanuel Macron)

La « classe internationale »

Macron prononçait cette phrase citée en exergue en se frottant l’index et le pouce comme s’il était en train de palper un tissu ou de compter une liasse de billets ; ça me rappelle son camarade de jeux, le petit Sarkozy, qui, lorsqu’on lui avait demandé ce qu’il allait faire de sa vie après sa carrière politique, avait répondu de la manière inélégante qui est sa marque de fabrique: "Pour l'instant, je fais président, mais un jour j'irai faire du fric » (Nouvel Obs, 14 juillet 2013)

Quel noble projet, quelle touchante perspective, quel idéal élevé ! On dit qu’un peuple a les dirigeants qu’il mérite…

De la même façon fort vulgaire – je fais référence au geste qui accompagnait ses paroles-, Macron avait donc eu ces mots à propos de l’hôpital ; et, ma foi, sur ce plan-là, je dois reconnaître qu’il est presque arrivé au résultat qu’il s’était fixé : l’hôpital et toute la filière de la santé en France est à l’agonie ; clap-clap !

J’ai repris cette affirmation du Président Macron car on peut l’appliquer à quantité de domaines où il s’est attaché à mettre en place, ou à finaliser, le processus de destruction de la France et où il se permet d’intervenir en son nom personnel même lorsqu’il n’est pas habilité à le faire, à moins de décréter que nous ne sommes plus en régime démocratique et que, dans cette perspective, tout lui est permis.

Ainsi, pour la rénovation de Notre-Dame-de-Paris après le terrible incendie dont la cathédrale la plus célèbre au monde a été victime.

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Le Titanic et Notre Dame de Paris

Nous ne reviendrons que très rapidement sur les circonstances de ce tragique événement qui a bouleversé le monde entier et dont on parlera encore pendant des dizaines d’années (si Dieu ou le futur accordent ce laps de temps à notre civilisation bien mal en point), de la même manière qu’on se souvient encore de nos jours du naufrage du Titanic ; je n’évoque pas par hasard le naufrage du plus grand bateau du monde à l’époque où il fut lancé sur les océans ; le Titanic a coulé un 15 avril (1907), de même que l’incendie de Notre-Dame s’est produit un 15 avril (2019), la glace et le feu, l’eau et la terre, l’œuvre du Titan et l’œuvre de Dieu, c’est un message symbolique que chacun interprètera comme il l’entend. Nous pouvons aussi évoquer la magnifique chanson de Jacques Brel qui fait naviguer les cathédrales [1] [2]

On se souviendra qu’au lendemain de cette terrible journée, le Président français et son Premier ministre, visitant le site dévasté, se retenaient de pouffer de rire ; quel que soit le motif de leur hilarité, cette attitude dénotait le peu de respect que ces histrions manifestent à l’égard de l’un des monuments les plus emblématiques de notre pays.

Est-ce un hasard si, concernant cet incendie, il existe un autre élément troublant que nous avait fait remarquer notre ami Paul-Georges Sansonetti, à savoir que « Notre-Dame a pris feu exactement 666 jours après l’élection d’une majorité présidentielle favorable à l’idée d’une déconstruction de l’Histoire de France (élections législatives du 18 juin 2017). » Et Paul-Georges Sansonetti rajoutait : « C’est comme si l’embrasement de ce chef-d’œuvre répondait tragiquement à l’indifférence des Français quant à leur mémoire collective [3] ».

Est-ce vraiment un hasard, ou bien ces « 666 » jours ne sont-ils pas exactement et symboliquement calculés pour que l’incendie de Notre-Dame se déclare ? L’avalanche de symboles que les satanistes nous ont imposée avec l’Eurovision et les cérémonies d’ouverture et de fermeture des Jeux Olympiques ne va pas à l’encontre d’une telle hypothèse.

Et la phrase en exergue de cet article, phrase prononcée par Macron, prend ici tout son sens : déconstruction et destruction sont les maîtres-mots de l’idéologie macroniste.

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La France, le pays des bisounours

Je disais que je n’allais pas m’attarder sur les circonstances et les causes de l’accident ; je voudrais juste rappeler que, dans toutes ces grandes catastrophes où elles ne sont pas bien établies, il est de coutume pour les procureurs chargés de l’enquête de déclarer, de préférence avant même qu’elle soit ouverte, que « l’hypothèse d’un acte volontaire doit être écartée » ; c’est un extrait du communiqué du procureur Rémy Heitz le soir de l’incendie qui poursuit : « aucun élément ne permet d’accréditer l’hypothèse d’une origine criminelle » et rajoute que l’enquête s’oriente vers la piste « d'un dysfonctionnement du système électrique ou celle d'un départ de feu occasionné par une cigarette mal éteinte ».

On sait le crédit que l’on doit accorder à cette affirmation bien hâtive, sachant que de véritables experts ont souligné que « l'incendie n'a pas pu partir d'un court-circuit, d'un simple incident ponctuel. Il faut une vraie charge calorifique au départ pour lancer un tel sinistre. Le chêne est un bois particulièrement résistant [4] »

On se souvient de l’affaire AZF, cette usine dont l’explosion avait entraîné la mort de 31 personnes et où 2500 avaient été blessées. Trois jours après la catastrophe, le procureur de la République, Michel Bréard, déclarait sentencieusement que la piste de l’accident était privilégiée « à plus de 90% ».

On nomme ensuite, habituellement, une commission qui mettra des années à donner ses conclusions, ce qui n’intéressera plus personne et ce qui est, in fine, le but recherché.

Merveilleux  pays que la France, pays de bisounours où rien ne peut être malveillant !

Donc, pour ne pas déroger à la tradition, l’enquête concernant les causes de l’incendie de Notre-Dame-de-Paris est toujours en cours ; depuis 5 ans ! Nous espérons, pour le portefeuille des contribuables, que les Sherlock Holmes dilettantes de notre si belle République (bananière) française ont d’autres enquêtes à résoudre en même temps, pour les occuper, et qu’ils sont payés au forfait…

Entre temps, le général Georgelin, chef d’Etat-major des armées de 2006 à 2010, chargé par Macron de superviser les travaux de reconstruction de Notre-Dame, a « passé l’arme à gauche » dans de curieuses circonstances ; je n’ai pas pu m’empêcher d’employer cette expression fort peu usitée de nos jours mais qui correspond si bien à la situation.

Curieuses circonstances ? Imaginez un homme de 75 ans qui connaît parfaitement, par sa carrière professionnelle, les règles de sécurité et qui se pique, en milieu d’après-midi, d’effectuer, seul, une randonnée en haute montagne (2650 m d’altitude) ! Son corps a été retrouvé par le peloton de gendarmerie de haute montagne et son décès a été daté officiellement du 18 août 2023. « Un représentant du parquet a précisé que la piste accidentelle était privilégiée. Une enquête a été ouverte, selon la même source. »

Air connu.

C’est Philippe Jost qui a succédé au général Georgelin, nommé par décret du président de la République du 9 septembre 2023. Depuis 2019, il remplissait les fonctions de directeur général délégué de l’établissement public Notre-Dame de Paris. 

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Macron La Gaffe entre en scène

On se rappelle que Macron voulait déjà remplacer en 2019, juste après l’incendie, la flèche de Notre-Dame contre l’avis, notamment, de Philippe Villeneuve, l’architecte en chef des monuments historiques chargé de la reconstruction de l’édifice médiéval et que le zélé serviteur de Macron, feu le général Georgelin, lui avait enjoint, le 13 novembre 2019, de « fermer sa gueule », dans le plus pur style macronien qui se distingue par un langage peu châtié (on se souvient du fameux « les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder » de Macron, petite phrase prononcée le 4 janvier 2022 à l’encontre d’une partie du peuple français).

Au mois d’octobre, Philippe Villeneuve « avait d’ailleurs eu une formule aussi claire qu’expéditive : ʺLe futur, c’est soit je restaure à l’identique, et ça sera moi, soit on fait une flèche contemporaine, et ça sera un autre.ʺ L’architecte en chef des monuments historiques avait justifié sa position en référence à la Charte de Venise (signée par la France, NDLR) établie en 1964 ʺqui impose que l’on restaure les monuments historiques [à l’identique] dans le dernier état connu » (Le Monde, 15 novembre 2019).

Finalement, la flèche a été restaurée dans les règles de l’art et cette restauration a unanimement été saluée par la Commission nationale du Patrimoine et de l’Architecture et par tous les professionnels et les associations chargées de faire respecter le riche patrimoine français (En tout cas, celui qui est resté debout après le passage des vandales révolutionnaires de 1789 et suiv.).

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Rappelons que la flèche du XIIIe siècle avait été détruite par ces barbares en même temps qu’ils saccageaient les statues de la galerie des Rois et du portail. Rappelons aussi que c’est grâce à Victor-Hugo et à son livre éponyme dédié à Notre-Dame-de-Paris que le monument n’a pas été purement et simplement démoli comme il en était question après le passage, en 1831, d’émeutiers antiroyalistes qui ont dévasté ce qu’il en restait à l’intérieur.

L’ambition de Macron est à peu près similaire à celle de ces iconoclastes : il veut laisser une trace de son passage dans l’Histoire, même si c’est pour être aussi célèbre que Robespierre, Néron ou Caligula.

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Aussi, son obstination (on te met à la porte, mais tu rentres par la fenêtre) va se porter sur une autre composante de la cathédrale, les vitraux commandés par le restaurateur de Notre -Dame, Viollet-le-Duc, réalisés entre 1855 et 1865.

« Lors de sa visite sur le chantier le 8 décembre dernier, à un an jour pour jour de la réouverture, Emmanuel Macron a annoncé le lancement d’un concours pour réaliser des vitraux contemporains, afin de « marquer du XXIe siècle » la restauration. Quelques jours auparavant, Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, lui avait confirmé son « souhait » de voir l’État commander « une série de six vitraux pour les chapelles latérales sud de la nef ». La ministre de la Culture, Rachida Dati, a, depuis, enclenché (début mars) le processus de remplacement de ces six ensembles vitraux de Viollet-le-Duc. Malgré une pétition qui rassemble pas loin de 150.000 signataires opposés à ces créations contemporaines. » (Le Parisien, 28 mars 2024). On connaît l’intérêt de Rachida Dati pour le patrimoine … marocain ! (voir notre article précédent : Rachida Dati, « une chance pour la France », ou pour le Maroc ?)

On connaît aussi l’obsession des dignitaires de l’Eglise à vouloir absolument intégrer la « modernité » (comprendre le progressisme, l’évolutionnisme, l’air du temps, la mode) dans la doctrine et dans tous les esprits, rouages, faits et gestes de la religion catholique et de leurs ouailles, aux dépens de la tradition et du patrimoine.

« Marc Chauveau, frère dominicain, historien de l’art et membre du comité de sélection, insiste sur la nécessité de ne pas avoir peur de faire “trop moderne ». Adeline Suard, La Maison de Marie-Claire, le 03/03/2024.

Président de la République, ministres, généraux, archevêque… sont en totale illégalité à vouloir s’immiscer dans cette reconstruction !

Tous ces gens qui sont en charge de la gestion de l’Etat (Président, ministres, généraux ou autres hauts fonctionnaires) ou qui font partie de la hiérarchie ecclésiastique, qu’on penserait informés étant donné leur fonction, n’oublient qu’un détail, mais de poids : le processus de réhabilitation des monuments historiques comporte des règles qui les excluent formellement, les uns comme les autres, de toute participation à des décisions concernant cette réhabilitation et se retrouvent alors dans une situation d’illégalité, ce processus défini par la Charte de Venise n’acceptant dans ces délibérations que les professionnels (architectes, commissions de sauvegarde du patrimoine, historiens de l’art, etc.)

L’avocat Fabrice Di Vizio l’a opportunément souligné [5] : « Depuis la loi de 1905 (article 4), c’est l’Etat qui est chargé de l’entretien et de la restauration des cathédrales [par l’unique intervention et décision des professionnels du secteur, NDLR] ; le diocèse a un rôle qui n’est que consultatif et c’est le recteur de la cathédrale qui peut choisir le mobilier liturgique ». Les rôles et les attributions sont bien définies.

L’historien d’art, Didier Rikner [6], directeur de la revue La Tribune de l’art, a lancé une pétition demandant tout simplement le respect de la loi interdisant de modifier un élément ancien du patrimoine qui n’a pas été endommagé, et classé Monument historique, comme c’est le cas pour les vitraux de Notre-Dame de Paris ; cette pétition a recueilli déjà 150.000 signatures[7] :

« Quel est le sens de restituer le dernier état historique connu de la cathédrale (avant le 15 avril 2019), celui de Viollet-le-Duc, pour priver l’édifice d’un élément essentiel voulu par celui-ci ? Comment peut-on justifier de restaurer des vitraux qui ont survécu à la catastrophe pour aussitôt les enlever ? Qui a donné mandat au chef de l’État d’altérer une cathédrale qui ne lui appartient pas en propre, mais à tous ? Les vitraux contemporains ont toute leur place dans l’architecture ancienne lorsque ceux d’origine ont disparu. Ils n’ont pas vocation à remplacer des œuvres qui existent déjà […]

Emmanuel Macron veut poser la marque du XXIe siècle sur Notre-Dame de Paris. Un peu de modestie serait peut-être préférable. Nous ne serons pas assez cruels pour rappeler que cette marque existe déjà : l’incendie. Un incendie certes accidentel, mais pour lequel il a été abondamment démontré que l’État, avant et pendant sa présidence, porte de lourdes responsabilités. » (Notamment en raison du désengagement financier et moral de l’Etat tenu de faire procéder à sa charge, donc à la nôtre, aux travaux nécessaires à leur pérennité et à leur sécurité. NDLR)

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Quant au mobilier de la cathédrale et à sa disposition, ces éléments ont donc été choisis par le clergé local. Choix étrange ! car il nous paraît que la configuration ressemble, peu ou prou, à celle d’un temple maçonnique. Plus rien ne nous étonne.

Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1] https://www.facebook.com/watch/?v=1455230598623191

[2] https://www.youtube.com/watch?v=q1CPps6qggw

[3] Pierre-Emile Blairon, L’Iceberg, la tradition primordiale contre le Titanisme, p.25, éditions du Lore, 2021.

[4] https://www.batiactu.com/edito/notre-dame-apres-incendie-rien-n-est-fini-selon-ex-56147.php

[5] https://www.youtube.com/watch?v=X2ak5dhVvM0

[6] https://www.youtube.com/watch?v=Nhim7X3UKQU

[7] https://www.change.org/p/conservons-%C3%A0-notre-dame-de-paris-les-vitraux-de-viollet-le-duc

Commentaires

Le patrimoine doit être respecté

Écrit par : RIGOREAU | samedi, 12 octobre 2024

Il est inconcevable de changer des éléments classés qui n'ont pas été détruits, d'autre part les nouveaux "meubles" modernes que l'on a pu voir ne sont pas une réussite.

Écrit par : HENON | dimanche, 13 octobre 2024

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