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vendredi, 02 mai 2025

Le moteur logistique du développement économique de l'Asie. L'Italie choisit les armes et les tergiversations

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Le moteur logistique du développement économique de l'Asie. L'Italie choisit les armes et les tergiversations

Enrico Toselli

Source: https://electomagazine.it/la-logistica-motore-dello-svilu...

L'INSTC, le corridor de transport international nord-sud, est le système logistique actuellement en construction entre l'Inde, l'Iran et la Russie. Il ne s'agit pas d'une alternative en concurrence avec la Route de la Soie chinoise, mais d'une alternative en complément du projet de Pékin. Parce que l'Asie bouge, et bouge vite. Elle sait qu'un système logistique efficace est la base d'un développement économique sain et durable.

Moscou, New Delhi et Téhéran construisent donc des ports et des voies ferrées pour créer un système qui acheminera les marchandises au cœur de l'Europe avec une économie de 30% par rapport au passage par le canal de Suez et ce, avec un temps de trajet encore réduit. Mais la destination finale ne sera pas uniquement l'Europe. En effet, le gaz russe atteindra également le Pakistan d'une part et, via l'Iran, l'Afrique, d'autre part. Il en va de même pour les marchandises.

Deux aspects sont à noter. L'Inde et le Pakistan ne sont pas des pays alliés, c'est le moins que l'on puisse dire, mais le projet indo-russo-iranien concerne également Islamabad. Il en va de même pour l'Afrique, où le corridor INSTC utilisera également les chemins de fer construits par la Chine. Preuve concrète que les accords économiques et commerciaux peuvent aussi surmonter les problèmes politiques et les rivalités historiques.

Par ailleurs, l'objectif d'atteindre l'Europe par le réseau ferroviaire va également dans ce sens. Tant pour le corridor INSTC que pour la route de la soie. Il est clair que les pays habitués à penser à moyen et long terme peuvent se ficher éperdument de la présence momentanée d'illuminés bellicistes à Bruxelles. Les euro-fous passent, le commerce international reste. Marco Polo devrait être étudié plus attentivement, de même qu'Alexandre le Grand. L'ignorance des Euro-fous, elle, est abyssale.

Il y a cependant un autre aspect qui pourrait inquiéter l'Italie, si elle avait un vrai ministre des affaires étrangères et un bon ministre qui s'occuperait des entreprises italiennes. Les deux projets logistiques semblent ignorer la Méditerranée et être des alternatives à Suez. Ce n'est pas tout à fait le cas. En effet, c'est Erdogan qui protège la Méditerranée en négociant avec Pékin et Moscou. Et Poutine est également engagé dans un dialogue avec l'Azerbaïdjan, un pays lié à la Turquie. Le grand système logistique asiatique arrivera donc aussi, directement et à terme, sur les rives de la Méditerranée.

Il s'y heurtera aux inefficacités italiennes. Autoroutes encombrées, chemins de fer avec des retards indécents, délais ridicules pour la construction de nouvelles lignes ferroviaires, réduction du service entre Turin et Venise-Trieste, c'est-à-dire le long de la ligne qui devrait être la continuation de celle qui fait Turin-Lyon.

Mais l'argent sert à acheter des armes et à satisfaire Crosetto.

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