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mercredi, 15 décembre 2010

La France, pays le moins démocratique de l'Europe de l'Ouest

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La France, pays le moins démocratique de l'Europe de l'Ouest

Ex: http://www.polemia.com/

 

En France on parle beaucoup de « république ». Rarement de démocratie. Et pour cause ! La France est le pays le moins démocratique de l’Europe de l’Ouest.

La démocratie c’est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. Cela suppose d’abord la liberté d’expression et la capacité de s’informer librement avant toute prise de décision — ce n’est pas le cas. Cela suppose ensuite une représentation élective des différents courants d’opinion qui soit équitable — ce n’est pas non plus le cas. Cela implique que la loi votée prévale sur les règles imposées d’ailleurs — ce n’est pas davantage le cas. Cela suppose enfin que le peuple puisse se prononcer directement par des référendums sur des sujets nationaux et locaux et que son opinion soit respectée — là encore ce n’est pas le cas.
Explications.

La France lanterne rouge pour la liberté de la presse

Reporters sans frontière publie chaque année un classement des pays selon leur degré de liberté de la presse. La France ne cesse de perdre des places. En 2010, elle se situe au 44e rang mondial derrière la… Papouasie Nouvelle Guinée. A l’exception de l’Italie, tous les pays d’Europe de l’Ouest sont largement devant la France.

Il y a deux explications à cela :
– l’existence en France de lois liberticides créant des délits d’opinion sur le « racisme », « l’homophobie » ou « la mémoire » ; lois d’autant plus dangereuses qu’elles sont interprétées au sens large par les tribunaux et qu’elles prévoient comme peine complémentaire l’inégibilité ; menace qui pèse sur la liberté d’expression des représentants élus du peuple ;
– une grande concentration des médias souvent contrôlés par des groupes d’affaires et des banquiers : Rothschild à Libération, Lazard au Monde, Goldman Sachs au conseil d’administration de Bouygues, propriétaire de TF1, pour ne citer que quelques cas.

Un Parlement croupion

A l’exception de la Grande-Bretagne, la quasi-totalité des pays d’Europe pratiquent le scrutin proportionnel et ont des parlements qui représentent la diversité et la pluralité des courants d’opinion : écologistes, populistes, identitaires, souverainistes, régionalistes notamment sont représentés dans les assemblées politiques.

Rien de tel en France où le scrutin majoritaire a mis en place un duopole UMP/PS c’est-à-dire droite d’affaires versus gauche mondialiste…, à moins que ce ne soit… droite mondialiste contre gauche d’affaires.

En France, depuis trente ans, les réformes de modes de scrutins qui se succèdent limitent les possibilités d’expression des courants non dominants : suppression de la proportionnelle législative en 1988, suppression de la proportionnelle nationale aux européennes de 2004, suppression de la proportionnelle intégrale aux élections régionales en 2004, et suppression annoncée de toute proportionnelle pour les futurs conseillers territoriaux qui remplaceront les conseillers régionaux en 2014.

Un gouvernement des juges

Le Parlement français est peu représentatif et dans les faits il a peu de pouvoirs. Il vote des lois bavardes mais le Conseil d’Etat, la Cour de cassation, le Conseil constitutionnel censurent tout ce qui n’est pas parfaitement politiquement correct (notamment en matière de sécurité, de famille et d’immigration). Et ces juridictions interprètent souvent lato sensu les jurisprudences de la Cour européenne des droits de l’homme et de la Cour européenne de justice, l’aura du juge apatride servant à renforcer le pouvoir du juge national.

Certes, les autres pays européens – sauf la Suisse – sont souvent logés à la même enseigne que la France. Mais ils ont des parlements davantage soucieux de leurs pouvoirs. La France, elle, vit clairement sous le gouvernement des juges, ce qui est singulier pour un pays qui a fait la Révolution, en 1789, notamment pour échapper au pouvoir des magistrats.

L’absence de démocratie directe

En Suisse, seule vraie démocratie européenne, le peuple peut s’exprimer par référendum d’initiative populaire sur tous les sujets et ce à l’échelon fédéral, cantonal, local. Les Allemands et les Italiens n’ont pas des possibilités aussi larges mais ils peuvent néanmoins s’exprimer directement à l’échelon local et régional. Ils jouissent ainsi de libertés que n’ont pas les Français : un Allemand de Munich ou de Stuttgart peut s’opposer à la construction de grandes tours ; pas un Parisien. On objectera que les Français ont pu en 2005 se prononcer par référendum sur le traité européen constitutionnel. Mais, comme leur vote négatif a déplu aux oligarques, un texte similaire à celui qu’ils avaient refusé leur a été imposé en 2007 par le président de la République. Formidable déni de démocratie !

La scénarisation médiatique des élections présidentielles

En 1962, le général De Gaulle a voulu que les Français élisent directement le président de la République au suffrage universel. C’est toujours le cas. A condition de préciser toutefois que les Français se prononcent sur une pré-sélection, préalablement faite par les médias, des candidats réputés « présidentiables » : Chirac, Barre, Mitterrand en 1988 ; Chirac, Balladur, Jospin en 1995 ; Chirac, Jospin en 2002 ; Royal, Bayrou, Sarkozy en 2007. C’est toujours droite d’affaires ou gauche mondialiste. On objectera qu’en 2002 Jean-Marie Le Pen parvint à se hisser au deuxième tour ; ses chances de succès étaient faibles mais il n’a pas eu droit à un combat loyal ni médiatiquement, ni politiquement, ni constitutionnellement, de grands médias allant jusqu’à appeler à des manifestations contre le résultat d’un premier tour de scrutin !

En matière de démocratie, la France rend des points à tous ses voisins

La démocratie est en crise dans tous les pays d’Europe. Partout les entraves à la liberté d’expression du peuple se multiplient : y compris en Suisse où l’UDC qui réunit 30% des suffrages et gagne des référendums a été privée de salle pour son congrès de décembre 2010 qu’elle a dû organiser dans les frimas sur une prairie.

Pourtant, à bien y regarder, c’est en France que la démocratie est la plus malmenée.

Ainsi les Suisses pratiquent la démocratie directe, organisent des élections proportionnelles et bénéficient d’une presse un (tout petit) peu moins conformiste qu’ailleurs. Les Italiens connaissent le scrutin proportionnel et un peu de démocratie directe. Tout comme les Allemands. Les Britanniques ont un scrutin-guillotine mais de vrais journaux et l’absence de lois liberticides. Portugais, Espagnols et Belges ont aussi un scrutin proportionnel.

La France cumule toutes les entraves à la démocratie : des lois liberticides, une presse hyper-conformiste à la solde des milieux d’affaires internationaux, un gouvernement des juges, l’absence de toute démocratie directe et un scrutin guillotine. En France, plus encore qu’ailleurs, le vote ne sert pas à choisir une politique, il sert tout au plus à donner une légitimité aux fondés de pouvoir de la superclasse mondiale. Il serait temps que le peuple se réveille pour défendre son intérêt et ses libertés.

Polémia
06/12/2010

Image : Lanterne rouge

dimanche, 28 novembre 2010

Josef Schüsslburner: Konsensdemokratie

Josef Schüßlburner: Konsensdemokratie
Felix MENZEL - http://www.sezession.de/

In der aktuellen Staffel der Reihe kaplaken hat der Jurist Josef Schüßlburner die „Konsensdemokratie“ hinterfragt. Sezession hat ihm drei Fragen dazu gestellt. Schüßlburner erklärt in diesem kurzen Gespräch, warum Deutschland ein Korrektiv zur linken Mitte braucht und wie es um die Erfolgsaussichten einer rechten Partei steht.

Herr Schüßlburner, wie wirkt es sich auf unseren Staat aus, wenn die großen Volksparteien kaum noch Unterschiede aufweisen?

18615_0.jpgDie ideologische Konvergenz der sich über die „Mitte“-Verortung für das Volk setzenden Volks-Parteien belegt, daß sich das „eherne Gesetz der Oligarchie“ (Robert Michels) durchgesetzt hat. Es hat sich eine politische Klasse mit einer einheitlichen Weltsicht gebildet, die sich gegenüber maßgeblichen Forderungen aus dem Wahlvolk, das die Oligarchie über eine „Konsensdemokratie“ zu vertreten beansprucht, immunisiert. Die Tendenz zur Oligarchie bestätigt an sich die rechte Weltsicht gegenüber linken „demokratischen“ Wunschvorstellungen, jedoch ist es zum Zwecke der Wahrung des demokratischen Charakters der parlamentarischen Demokratie erforderlich, diesem „ehernen Gesetz“ entgegenzuwirken. Die Linke hat kein Interesse, da sie ja die Ideologie der oligarchischen Mitte bestimmt.

Warum braucht eine funktionierende Demokratie eine starke Linke und eine starke Rechte?

Der offene Links-Rechts-Antagonismus wirkt dem „ehernen Gesetz der Oligarchie“ entgegen und garantiert den repräsentativen Charakter der parlamentarischen Demokratie. Die Tatsache, daß diese repräsentative Situation in der Bundesrepublik Deutschland nicht gegeben ist, ergibt sich auch aus offiziösen Verlautbarungen, wonach 30 Prozent der Bevölkerung etwa ein „geschlossenes rechtes Weltbild“ und dergleichen haben würden, was ja gerade bei einem Verhältniswahlrecht dazu führen müßte, daß etwa ein Drittel der Bundestagsabgeordneten ein solches Weltbild haben sollten.

Diese Divergenz von Volk und Repräsentanten zeigt auch, daß die Demokratie in der Bundesrepublik ihren klassischen Anspruch nicht einlöst, die Freiheit des Volkes zu garantieren. Diese Freiheit zeigt sich neben der Tatsache, daß man sich etwa als „rechts“ einstufen darf, ohne durch Antidiskriminierungsgesetze diskriminiert zu werden, nicht zuletzt daran, daß dem Wahlvolk klare Alternativoptionen zur Verfügung stehen, welche sich dann auch in politischen Entscheidungen niederschlagen.

Aufgrund der aktuellen Debatte um eine „Sarrazin-Partei“ muß natürlich noch eine Frage folgen: Glauben Sie, daß sich in den nächsten Jahren eine erfolgreiche Rechtspartei bilden könnte?

Der Verwirklichung einer normalen westlichen Demokratie mit einem freien und offenen Links-Rechts-Antagonismus stehen in der Bundesrepublik Deutschland starke Hindernisse entgegen. So sorgt das Konzept eines post-demokratischen „Europa“, das die Oligarchisierung beschleunigt, ohnehin dafür, daß die Wahlentscheidungen und damit das eigentlich demokratische Element immer weniger relevant werden, was allerdings mit einer ideologischen Aufwertung von Demokratie zu einer Zivilreligion einhergeht. Man muß auch einräumen, daß diese Zivilreligion der Oligarchie, die insbesondere in der „Bewältigung“ besteht, ihre Untertanen doch sehr im Griff hat. Vereinfacht: Ohne einen deutschen Berlusconi wird es nicht möglich sein, die nur freiheitliche Demokratie der linken Mitte in eine freie Demokratie des offenen Links-Rechts-Antagonismus zu überführen.

Vielen Dank für das Gespräch!