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samedi, 05 août 2023

Plus de difficultés dans les voyages au sein du secteur américain

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Plus de difficultés dans les voyages au sein du secteur américain

par Anton Eggendorfer

Source: https://ltas-project.com/more-friction-in-american-sector-travels/?fbclid=IwAR1tP0VhvKja5Cz6f0lTJOzfXqW0ugBM7vjWA4kS5K1BJRt_6Arcb4lkIE4

Super, une nouvelle directive sur les voyages de l'Union européenne va bientôt arriver. Elle s'appelle ETIAS [1], ce qui signifie "European Travel Information and Authorization System" (système européen d'information et d'autorisation pour les voyages). Autrefois, certains pays comme les États-Unis pouvaient entrer dans la zone Euro-Schengen sans visa pendant 90 jours, mais cela va changer.

Cela signifie-t-il que les personnes dépourvues de tout passeport et originaires du monde arabe seront également soumises à des restrictions d'accès ? Bien sûr que non, il s'agit de réfugiés qui fuient des régimes oppressifs, le climat ou toute autre raison à laquelle nos dirigeants peuvent penser. Cela s'applique aux voyageurs d'affaires ou aux vacanciers qui, dans une grave erreur de jugement, ont décidé de se rendre dans un pays maléfique. Vous êtes-vous rendu récemment au Belarus, à Cuba ou en Russie ? Cela pourrait poser problème à l'avenir. Comme l'indique reason.com, "... l'époque des voyages sans friction ne sera bientôt plus qu'un souvenir". À partir d'une date encore indéterminée, début 2024, les Américains et les résidents de 62 autres pays qui bénéficient actuellement d'une exemption de visa pour se rendre dans l'espace Schengen de l'Union européenne devront payer des frais et soumettre une demande en ligne (comprenant des informations biométriques, l'expérience professionnelle, les conditions médicales et l'itinéraire initial), puis passer une vérification des antécédents criminels et de sécurité, avant de pouvoir déguster un croissant dans la ville gay de Paree" [2].

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Puisque nous sommes dans le secteur américain, il existe bien sûr un système similaire déjà en place aux États-Unis avec un nom très similaire. Il s'agit de l'ESTA (3). Ce qui peut encore sembler futuriste à un Européen de bonne volonté est déjà une réalité aux États-Unis. Un simple voyage de vacances à Cuba, quelques cigares, un peu de rhum, peuvent vous faire figurer sur une liste qui devrait normalement être réservée aux personnes soupçonnées de terrorisme et autres. Ce qui est clair, c'est que le système de voyage sans friction touche à sa fin et que ceux qui aiment voyager au sens large pourraient bientôt être punis. Cela pourrait également avoir un impact sur ceux qui ont de la famille dans des pays qui ne jouissent pas d'une vue favorable de la part du "secteur américain", c'est-à-dire la zone UE-OTAN. Si, par hasard, vous envisagez de quitter le secteur américain, il serait bon de suivre cette évolution de près, afin de ne pas vous retrouver sur une liste de terroristes lorsque vous tenterez de rendre visite à votre famille.

[1] https://www.schengenvisainfo.com/etias/

[2] https://reason.com/2023/07/28/say-goodbye-to-permissionless-travel/

[3] https://esta.cbp.dhs.gov/

20:15 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyages, etias, esta, espace schengen | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

vendredi, 26 septembre 2014

L’Autriche demande à sortir de Schengen!

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L’Autriche demande à sortir de Schengen!

Auteur : Marie Delarue 
 

C’est la nouvelle qui agitait en ce mardi matin la blogosphère : Vienne demande à suspendre les accords de Schengen. Ah ! Il est vrai que le plan Mare Nostrum du grand voisin italien a transformé ce petit pays de 8,5 millions d’habitants en passoire. Les malheureux loqueteux que l’on sauve de la noyade en Méditerranée échouent toujours plus nombreux sur les plages du sud de l’Europe, et de là entament leur remontée vers l’eldorado nordique.

Les policiers autrichiens ont les nerfs qui lâchent : « Au Brenner [le col qui sépare l’Autriche de l’Italie], la situation devient insoutenable. » Comme elle l’est en Sicile, à Malte, à Gibraltar, à Calais comme autrefois Sangatte…

Le gouvernement autrichien donne les chiffres : 4.700 migrants ont déjà été arrêtés sur le territoire depuis le début de cette année 2014, et pratiquement tous renvoyés en Italie, avec une moyenne de 30 personnes par jour. C’est dire qu’on frise les 11.000 par an puisque ça augmente continuellement… Encore l’Autriche n’est-elle qu’une terre de passage puisque, parmi les personnes arrêtées, seules 300 ont demandé l’asile politique au pays. La plupart veulent gagner le Royaume-Uni qui est, avec l’Irlande, hors Schengen.

Alors adieu Schengen et sa libre circulation ? C’est ce que réclame l’Autriche, et l’Italie du nord également par la bouche de Maurizio Fugatti, commissaire de La Ligue du Nord (région de Trente) qui n’a pas hésité à déclarer : « Que l’Italie prenne exemple sur l’Autriche et commence à envisager la fermeture de toutes les frontières, puisque l’Autriche est en discussion pour pouvoir suspendre Schengen.[…] Au vu de l’explosion migratoire due à Mare Nostrum, il est urgent de suspendre immédiatement cette opération criminelle et de fermer toutes les frontières. »

Facile à dire. Sauf que… sauf que c’est tout bonnement impossible en l’état du droit européen. Comme le soulignait Henri Labayle, professeur de droit (sur Figaro Vox, le 22/09) : « Ce que l’on appelle “l’acquis de Schengen”, c’est-à-dire l’ensemble des règles produites dans ce cadre, a été intégré dans le droit de l’Union de manière irréversible. » C’est le cadeau qui nous a été fait par le traité d’Amsterdam en 1999. Aux termes du traité, l’espace Schengen englobe maintenant plus de 400 millions d’habitants sur une superficie de 4.312.099 km2. Et comme on le dit avec fierté : « Il fait aujourd’hui partie de l’espace de liberté, de sécurité et de justice européen. »

Sauf que, là encore, on se paye de mots. Liberté peut-être, mais sécurité et justice, sûrement pas. Car cette Europe-là n’existe réellement que sur le papier. Avons-nous une politique commune sur le droit de séjour des étrangers ? Avons-nous une politique commune de reconduite aux frontières ? Quid de la coopération transfrontalière et judiciaire ? Et quand un Nicolas Sarkozy, Tartuffe suprême, ose venir déclarer devant 9 millions de téléspectateurs : « J’aurais dû aller plus loin, j’aurais dû le dire : Schengen, c’est pas possible ! », il se fout carrément de notre gueule.

Lui qui s’est assis sur le vote des Français, ignorant le « non » au référendum sur la Constitution pour mieux la ratifier dans notre dos, fait mine de battre sa coulpe. Il fait sa chattemite pour mieux nous embobiner. La belle affaire. Il est trop tard. Trop tard pour lui, trop tard pour nous, hélas. Le chaos qui a embrasé l’Orient et l’Afrique va continuer de déverser à nos portes des hordes de malheureux et presque autant de mafieux. La seule vérité qu’aujourd’hui chacun s’accorde à reconnaître, c’est qu’un État seul ne peut lutter contre ce fléau de la misère qu’est l’immigration massive. Un continent le peut-il ? Rien n’est moins sûr, mais nous n’avons pas d’autre solution que d’essayer. En adoptant, au moins, une politique commune et en renforçant le contrôle aux frontières extérieures de l’Union. Après cela, il ne restera plus que la prière…


- Source : Marie Delarue