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mardi, 04 septembre 2007

Hernan Tello, tué au siège d'Amiens

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Hernan Tello, tué lors du siège d'Amiens

4 septembre 1597 : Hernàn Tello, gouverneur militaire espagnol de la place d’Amiens, est tué d’un coup d’arquebuse, lors du siège de la ville par les Français. Au printemps de 1597, les troupes des Pays-Bas espagnols avaient repris Amiens, ville nous revenant de droit depuis Charles le Hardi, déclenchant, par cette action légitime, une riposte française illégitime, conduite par Henri IV, qui met le siège devant la ville en juin. Hernàn Tello déploie alors ses troupes espagnoles, wallonnes et irlandaises sur les remparts de la cité, bien décidé à la défendre jusqu’au bout ou jusqu’à l’arrivée des troupes de secours conduites par notre bien-aimé Archiduc Albert. La défense par nos troupes de la place d’Amiens fut héroïque, même si elle est oubliée aujourd’hui, où l’amnésie frappe une caste politique abjecte qui fait déteindre ses tares hideuses sur la population toute entière. Encerclés par des troupes françaises très supérieures en nombre et en matériel, minés par la peste qui ravage la ville, elles tiendront bon. La bataille d’Amiens de 1597 inaugure aussi la tactique des mines et contre-mines. Les Français parviennent à faire sauter une partie des fortifications et à placer leurs pièces d’artillerie afin de pilonner la ville. Les assiégés, par une contre-mine, font sauter les portions des murailles et détruisent l’artillerie de Henri IV, qui perd 200 hommes, en quelques fractions de secondes. Après la mort de Tello, les Français canonneront une portion précise et réduite des murs d’Amiens, lanceront dans la brèche un assaut de grande envergure, mais, sortant comme des fantômes des ruines, les assiégés, affamés et malades, les tiendront résolument en échec. L’Archiduc Albert arrive à la tête de la dernière armée constituée des Pays-Bas, forte de 4000 hommes et encercle les assiégeants, sans oser donner l’ordre de les attaquer, vu son infériorité numérique. A la fin septembre, les assiégés sont obligés de se rendre : il n’y a plus que 600 hommes valides et plus de 800 blessés, sur une garnison qui comptait au départ 3400 soldats d’élite. Les vaincus du siège d’Amiens sortent de la place en bon ordre, bannières déployées, pour rejoindre l’armée d’Albert et se replier en bon ordre, accompagnés de la plupart des femmes d’Amiens, séduites par la bravoure des « tercios ». Cette magnifique épopée, et le sacrifice de 2000 soldats, nous permettent de revendiquer des droits sur le territoire qui constitue aujourd’hui le département de la Somme, qu’une association, telle « Zannekin », fondée sous le règne de Léopold III et basée aujourd’hui à Ypres, englobe toujours dans les XVII Provinces qu’elle espère voir un jour se reconstituer (sources : Fernando Martinez Lainez y José Maria Sànchez de Toca y Catala, « Tercios de Espana – La infanteria legendaria », Madrid, EDAF, 2006).    

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