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mardi, 13 septembre 2011

Le parachèvement de l'oléoduc de la Baltique plus rapide que prévu!

Le parachèvement de l'oléoduc de la Baltique plus rapide que prévu!

 

Le dernier lien vient d’être installé!

 

L’oléoduc de la Baltique, baptisé “Nord Stream”, est en voie d’achèvement définitif: une étape décisive vient d’être franchie dans la mesure où, à Lubmin près de Greifswald, notre oléoduc vient d’être soudé à l’oléoduc continental “Opal”. La liaison pour l’acheminement de gaz naturel de Russie vers l’Europe occidentale par la Baltique est devenue réalité. Quelque 55 milliards de m3 de gaz naturel devraient arriver à Lubmin chaque année. L’année prochaine un nouveau tronçon devrait logiquement amener le gaz de Lubmin à Brème. Mais les premières fournitures de gaz sibérien doivent arriver en Europe cette année déjà.

 

Tout cela indique que les travaux ont été parachevés plus rapidement que prévu. Le gaz naturel, qui arrive à Lubmin, emprunte l’oléoduc continental “Opal” de Wingas jusqu’à la frontière tchèque. Grâce à cela, 26 millions de foyers recevront ce gaz. Gazprom a déjà conclu des accords avec Dong Energy (Danemark), Eon Ruhrgas et Wingas (Allemagne), GDF-Suez (France) et Gazprom Marketing & Trading (Grande-Bretagne).

 

Gazprom détient 51% des actions du consortium “Nord Stream”. Les entreprises allemandes BASF Wintershall et Eon Ruhrgas détiennent chacune 15,5%, les Néerlandais de “Gasunie” et les Français de GDF-Suez détiennent tous deux 9%.

 

Contrairement à ce projet “Nord Stream”, le projet Nabucco, soutenu avec énormément de zèle par l’UE, ne va pas dans le sens des intérêts économiques et énergétiques allemands et européens: la politique de l’UE suit davantage les ukases politiques (et irréalistes) émis par l’eurocratie bruxelloise et par Washington. A partir de 2015, l’oléoduc Nabucco devrait faire transiter le gaz naturel en provenance de la région caspienne, via la Turquie puis la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie, pour aboutir à Baumgarten en Autriche.

 

Pour la Turquie, le projet Nabucco n’est jamais qu’un instrument pour favoriser la politique de candidature et d’adhésion à l’UE; il n’est qu’un atout de plus dans le jeu turc. Mais, dans ce cas, il n’est pas difficile de constater qu’Ankara n’est jamais autre chose qu’une pièce du jeu d’échec que jouent contre l’Europe les stratégistes américains. Ceux-ci ont grand intérêt à voir se réaliser ce projet caspien/turc, au détriment de toute liaison directe entre la Russie, d’une part, l’Allemagne et l’Europe occidentale, d’autre part. En réalité, le projet Nabucco est un pion dans la stratégie générale et globale que pratiquent les Etats-Unis sur l’échiquier eurasien.

 

(article paru dans “DNZ”, Munich, n°36/2011, 2 sept. 2011).

 

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