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vendredi, 25 janvier 2019

Les antifas: l'armée de la terreur des globalistes

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Les antifas: l'armée de la terreur des globalistes

Alexandr Bovdunov

L’antifascisme est un simulacre, une copie sans l’original, il s’oppose à un fascisme qu’il a lui-même inventé, et qui en réalité n’existe pas.

« En résultat de l’affrontement entre les supporters de Trump et les antifascistes à Berkeley, 6 personnes ont été blessées », « les protestations contre le meeting de Marine Le Pen à Paris se sont transformées en affrontements massifs », « les antifascistes ont utilisé des cocktails Molotov au meeting de Marine Le Pen », « les groupes antifascistes sont soupçonnés d’être impliqués dans l’attaque terroriste à Dortmund » – ce ne sont que quelques reportages de presse dans les dix derniers jours durant lesquels des groupes de jeunes gauchistes qui se qualifient d’« antifascistes » sont mentionnés d’une manière ou d’une autre. En Russie, ce mouvement est marginal. En Occident, tout est différent. Ici, il est devenu depuis longtemps une partie organique du Système.

L’antifascisme : l’ancien et le nouveau

L’antifascisme moderne est un phénomène tout à fait nouveau. En tant que sous-culture, il a pris forme dans les années 80, empruntant des symboles et des slogans à des mouvements historiques qui s’opposèrent à l’extrême-droite en Europe dans les années 1920-1940. En même temps, l’épine dorsale des nouveaux mouvements antifascistes était différente. Elle était formée d’anarchistes et de trotskistes qui furent marginalisés en résistant aux régimes  fascistes historiques dès la guerre civile espagnole, où le rôle de divers éléments radicaux parmi les Républicains fut très important. Les partis communistes staliniens jouèrent un rôle beaucoup plus grand dans l’affrontement avec les régimes fascistes, mais les antifascistes modernes préfèrent les blâmer en les qualifiant de « crypto-fascisme ». Que pouvons-nous dire des conservateurs et des nationalistes comme Ernst Niekisch et Otto Strasser en Allemagne ou des participants du mouvement de la Résistance en France, parmi lesquels il y avait des gens de gauche, de droite et même des nationalistes français ? En d’autres mots, il n’y a pas de continuité idéologique et historique entre les nouveaux groupes antifas et les groupes de la Résistance, qui combattirent les véritables fascistes.

Le financement de l’antifascisme

Mais il y a une autre connexion plus forte. Avec le capital financier. Par exemple, la Tides Foundation, qui est active aux Etats-Unis et qui reçoit des injections financières de George Soros, finance régulièrement des groupes antifascistes, incluant ceux qui organisent des émeutes de masse comme les affrontements de Berkeley en février de cette année, quand les antifascistes battent des gens, brûlent des voitures et cassent des vitrines.

Le mouvement « antiraciste » Black Lives Matter, qui s’occupe principalement d’organiser des émeutes de masse, a reçu 33 millions de dollars en 2016 de George Soros via l’Open Society Foundation et le Center for American Progress, dirigé par le tristement célèbre John Podesta. 100 autres millions de dollars ont été accordés par la Fondation Ford et l’organisation Borealis Philanthropy, qui a créé dans ce but le Movement Fund dirigé par des Noirs.

Le financement des initiatives antifascistes et antiracistes en Europe est aussi l’une des priorités de l’Open Society Foundation, ainsi que d’autres structures d’influence américaines. Par exemple, le même Fonds Ford contribuant activement à de nombreuses initiatives antiracistes à travers l’Europe. Le réseau d’organisations européennes SOS-Racisme, dont les débuts se firent en France, fut originellement créé par la gauche majoritaire à la requête du président Mitterrand et du Parti Socialiste. L’organisation est encore largement financée par l’Etat français.

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Tous les réseaux antifascistes en Europe sont liés à des Etats ou à des fonds caritatifs financés par des capitalistes. Il n’y a simplement pas d’autre argent disponible en Europe. Un paradoxe apparaît, c’est que les gauchistes et les anarchistes reçoivent des fonds venant de l’Etat et des capitalistes, c’est-à-dire de leurs principaux « ennemis de classe ». Mais pourquoi ?

Les sections d’assaut du libéralisme

La réponse est évidente : la gestion des flux d’argent est nécessaire pour réorienter les radicaux, les éloigner de la critique du système bourgeois et du combat contre lui, et les orienter vers l’action contre un « fascisme » mythique. Le capitalisme propose, au lieu de combattre contre lui, de s’attaquer à des fantômes idéologiques, ainsi qu’à des adversaires de ce même capitalisme dans le camp de la droite. C’est très opportun, sûr et profitable en termes d’argent.

Depuis quelque temps des idéologues disent aux débutants que les « fascistes » sont tous ceux pour qui l’esprit émancipatoire des Lumières est inacceptable, ceux qui ne veulent pas abandonner les identités collectives provenant de l’enracinement dans la tradition, l’ethnique, le national, le religieux et qui pensent que l’homme est un homme et qu’une femme est une femme et que le mariage est l’union d’un homme et d’une femme, ceux qui aiment leur peuple et leur histoire, qui ne voient pas seulement le nihilisme dans la culture mais aussi les valeurs de la continuité et du Logos.

En un mot, les « fascistes » sont ceux qui ne sont pas d’accord pour accorder à toutes les perversions possibles le statut de la norme sociale et de la loi légale. Pour un antifasciste professionnel, toute personne normale saine et équilibrée est un « fasciste ». Et avec un fasciste, comme disent les antifascistes, il ne faut pas discuter. Un bon fasciste est un fasciste mort. Cela nous rappelle quelque chose.

Le problème est que le phénomène du fascisme n’est pas du tout intégral idéologiquement. L’application du terme lui-même aux diverses doctrines des années 20 et 40 est une simplification excessive. Etendre à l’excès cette même interprétation du « fascisme » prive le concept de tout sens. Mais cela est accompagné de tant d’allusions traumatiques pour la conscience européenne d’après-guerre qu’il est impossible de s’empêcher de l’utiliser comme étiquette. Appelez votre ennemi idéologique « un fasciste », et les masses sont de votre coté. Et personne ne comprendra. L’important est simplement de crier le premier le qualificatif maudit. Et pour cela vous pouvez compter sur le grand capital et sur la machine étatique.

Les intellectuels occidentaux ont créé le concept de « fascisme éternel » dans l’esprit d’Umberto Eco, essayant d’étendre au maximum la définition de ce phénomène de manière à pouvoir l’appliquer au nombre maximum d’adversaires de l’ordre mondial libéral, pour les délégitimer et les faire attaquer par les « sections d’assaut » des antifascistes. Ainsi les représentants de toutes les forces populistes de droite n’appartenant pas au système en Europe, du Parti de la Liberté autrichien au Front National français et au Parti pour l’Indépendance du Royaume-Uni [UKIP], ont été qualifiés de fascistes.

Les antifascistes eux-mêmes vivent selon un principe complètement fasciste. « Abandonnons cette chimère de la conscience, le Führer pense à notre place ». Pour les antifascistes, en règle générale, ce sont les philosophes ultralibéraux venus de l’ancienne gauche qui pensent réellement. Comme le défunt André Glucksmann ou les bien vivants Daniel Cohn-Bendit et  Bernard-Henri Lévy. Ce dernier passe littéralement son temps dans toutes sortes de Maïdans, déclare régulièrement qu’il hait Poutine (un « fasciste »), et tourne des documentaires lorsqu’il faut justifier une invasion américaine d’un pays particulier. Saddam Hussein, Kadhafi, Assad, vous êtes des « fascistes » ! Donc nous venons vous rendre visite.

On ne voit pas en quoi ces intellectuels diffèrent des néoconservateurs américains, puisque leurs principes de base – la diffusion de la démocratie libérale dans le monde, le renversement des régimes « totalitaires », l’opposition à la Russie, l’appui à l’Etat d’Israël et aux Etats-Unis – sont les mêmes. Peut-être que la seule différence est que les néoconservateurs (également représentés, en règle générale et pour une raison quelconque, par d’anciens Juifs trotskistes) aiment Israël et les Etats-Unis un peu plus.

L’antifascisme au service de l’impérialisme

La définition communiste classique du fascisme comprenait celui-ci comme un phénomène sociopolitique complexe. Par conséquent, il mentionnait un capital financier comme principal sponsor et bénéficiaire et soulignait la nature agressive et impérialiste du fascisme. Les antifascistes ne se soucient pas de telles difficultés. Leur perception du monde est plate, ils se contentent de clichés et encore de clichés. Sinon ils comprendraient qu’il y a quelque chose en commun entre eux et les fascistes historiques.

L’antifascisme moderne est non seulement financé par le même capital financier, mais est aussi pleinement en solidarité avec les politiques agressives des pays occidentaux. Les antifascistes ont participé à toutes les révolutions de couleur que l’Occident a menées. Cependant, en Ukraine par exemple, en 2014, ils ne furent pas embarrassés par la présence de néonazis sur les barricades voisines.

Que nous prenions la guerre en Yougoslavie, le conflit du Kosovo, le bombardement de la Libye, les antifascistes prennent toujours parti pour l’hegemon et ses représentants. Ils sont toujours du coté des USA et des « rebelles » sponsorisés par eux : des Bosniaques et des Albanais aux extrémistes islamiques en Syrie. Si besoin est, ils soutiennent des nationalistes, des extrémistes religieux, n’importe qui. Ici, qui est « fasciste » et qui ne l’est pas est décidé par Bernard-Henri Lévy.

Un exemple typique est : les antifascistes et Trump. Immédiatement après l’élection du président américain Donald Trump, aux Etats-Unis et en Europe des milliers de manifestations contre le fascisme, la xénophobie et le sexisme eurent lieu. Trump fut dénoncé comme un envoyé de l’enfer lorsqu’il tenta de « vendre » à la société américaine une proposition de commencer à renégocier avec la Russie. Mais le même Trump lança une attaque de missiles contre la Syrie. Et où sont passés tous ces millions de gens avec des chapeaux roses ? Ils ont tabassé le leader de l’Alt Right, Richard Spencer, qui a organisé une manifestation contre la guerre. Eh bien, Bernard-Henri, qui avait précédemment attaqué Trump, s’est aligné sur les néocons, puisqu’il a fait bon accueil à l’attaque de missiles contre la Syrie aussi bien qu’aux actions pour intimider la Corée du Nord, disant que « c’est un geste courageux ».

L’antifascisme est du fascisme

L’antifascisme est un simulacre, une copie sans l’original, il s’oppose à un « fascisme » qu’il a lui-même inventé, et qui en réalité n’existe pas. Il prétend être le successeur de l’« antifascisme », qui n’en était pas un, car qu’est-ce que les communistes allemands des années 30 et Cohn-Bendit ont en commun ? Attaquer le vide, cela sert seulement à maintenir l’existence rabougrie d’un autre simulacre subculturel : le néonazisme, son frère jumeau. Enfin, il ne propose rien de positif. Seulement détruire, écraser, interdire. La psychologie typique du pogrom.

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Il n’est pas surprenant que les antifascistes manifestent en pratique un comportement fasciste. Un autre trait caractéristique des antifascistes est l’anti-intellectualisme. Si leurs adversaires de droite tentent d’organiser une discussion ou un discours, les antifascistes préfèrent interrompre l’événement, mais n’entrent pas dans un dialogue et ne justifient pas leur position. Un autre trait commun est l’intolérance envers les porteurs d’autres idées. Encore un autre : un penchant à la violence physique et à l’intimidation envers les adversaires. Enfin, l’absence de pensée critique, ce qui les empêche de voir une franche manipulation dans les actions de ceux qui les dirigent. Les antifascistes sont aveugles d’un œil : ils voient seulement un pseudo-fascisme et ne voient pas le vrai fascisme, celui qu’ils servent fidèlement.

Pour certains cela pourra paraître surprenant, mais l’antifascisme d’aujourd’hui est un phénomène réactionnaire qui protège l’hégémonie libérale, le statu quo libéral et les politiciens libéraux. Ceux qui ne veulent rien changer, qui veulent faire venir des millions de migrants et réduire la responsabilité sociale de l’Etat et du commerce, qui minent la souveraineté nationale de leurs pays en faveur du commerce transnational et qui sont étroitement impliqués dans les réseaux de la gouvernance mondiale.

15:51 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : antifa, actualité, globalisme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

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