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mercredi, 02 octobre 2019

La mort de la démocratie et la naissance du social-conservatisme

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La mort de la démocratie et la naissance du social-conservatisme

 
Chisinau Forum III: Youssef Hindi, historien des religions et géopolitologue, France

Depuis la chute du Mur de Berlin le monde vit sous l’hégémonie du libéralisme philosophique, politique et économique. Un système impérial oligarchique, inégalitaire, qui avance derrière le masque de la démocratie de masse. Mais le discours de la classe dirigeante et des médias occidentaux ne peut plus occulter la réalité de cette dictature sans frontière ni visage. Le roi est nu.

En Occident, et tout particulièrement dans l’Union européenne, le vote du peuple, lorsqu’il ne va pas dans le sens de l’agenda oligarchique, est ouvertement rejeté ou délégitimé (le référendum de 2005 en France, le Brexit en 2016 et l’élection de Trump la même année). L’hyper-classe ne cache plus sa volonté d’abolir, non pas la superstition de la démocratie, mais la prise en compte des intérêts des peuples.

La superstition démocratique

La démocratie est associée, dans l’imaginaire collectif, au principe d’égalité et à l’idée d’un pouvoir politique également réparti parmi les citoyens. Or, dans la Grèce antique, là où elle est née, la démocratie ne fut jamais atteinte. Depuis Athènes jusqu’au démocraties représentatives, elle s’est toujours constituée par une série d’exclusions : des esclaves, des pauvres, des femmes, des aristocrates… Et aujourd’hui, la démocratie exclu le peuple lui-même, dans sa grande majorité.

En 1895 déjà, Gustave Le Bon expliquait que le sens des termes démocratie, égalité, liberté etc, ont un sens si vague que de gros volumes ne suffisent pas à le préciser. Et pourtant, disait-il, une puissance vraiment magique s’attache à leurs brèves syllabes, comme si elles contenaient la solution de tous les problèmes. Car ces mots synthétisent des aspirations inconscientes variées et l’espoir de leur réalisation.[1]

C’est d’ailleurs sur ce flou sémantique que jouent les dirigeants occidentaux. Cette puissance magique, cet espoir de réalisation, sont liés à la dimension religieuse. De même que l’est la crise actuelle, ce qui est très souvent ignorée ou négligée par les politologues.

En effet, la démocratie est, comme toute idéologie politique, une forme de religion qui ne dit pas son nom: elle vit par et à travers la foi des peuples. Et c’est par le vote démocratique, véritable rituel religieux dans les nouveaux temples, que les citoyens communient et témoignent de leur assentiment, de leur foi dans le régime.

Mais cette foi s’est érodée, l’effet hypnotique des mots « magiques » se dissipe de jour en jour au fur et à mesure que la chimère démocratique s’éloigne et que l’appauvrissement des peuples s’aggrave au profit de la finance internationale.

Aujourd’hui, c’est tout l’édifice politique moderne qui est en danger, car au-delà de la démocratie, toutes les idéologies modernes qui sous-tendent les partis politiques et les institutions sont mortes: le socialisme, le libéralisme, la gauche, la droite… ne sont désormais plus que des mots creux auxquels seules de petites portions de population restent attachées par tradition.

Le libéralisme conservateur

La nature ayant horreur du vide, cette décomposition des idéologies modernes et la vague populiste qui s’en est suivie ont poussé la classe dirigeante à fabriquer une fausse alternative face à cette menace.

Cette nouvelle proposition politique est le conservatisme libéral. Un alliage de deux philosophies politiques antinomiques : le conservatisme et le libéralisme.

Ce courant correspond toutefois à une réalité sociologique, l’alliance objective des bourgeoisies traditionnelle et libérale progressiste. En France, par exemple, les partisans de la Manif pour tous (la bourgeoisie catholique et conservatrice qui s’est opposée au mariage homosexuel et à l’homoparentalité), ont massivement voté pour le pro LGBT Emmanuel Macron en 2017 (76% à Versailles); et de la même façon, l’électorat de la gauche bourgeoise, opposée verbalement à la finance internationale, à voté au second tour pour le même candidat, ce banquier estampillé Rothschild (52% des électeurs de Mélenchon ont voté pour Macron).

Aux Etats-Unis on retrouve le même schéma, les démocrates progressistes comme les républicains conservateurs s’opposent (sauf exceptions) au protectionnisme économique qui permet de sortir les prolétaires et les classes moyennes de la pauvreté; mais également de sauver l’économie nationale.

Le philosophe français Jean-Claude Michéa résume ainsi la contradiction des conservateurs libéraux: «on peut difficilement concilier l’idée que le dimanche est le jour du Seigneur ou des activités familiales et l’idée qu’il devrait être un jour ouvrable comme les autres. Le modèle économique vise d’abord à produire, vendre et acheter tout ce qui peut être produit ou vendu, qu’il s’agisse d’un écran plat, d’une kalachnikov ou du ventre d’une mère porteuse. »[2]

Pour une certaine bourgeoisie, l’attachement à la religion n’est pas liée aux valeurs positives que celle-ci porte en elle et véhicule, bien au contraire; par exemple: en France, la bourgeoisie voltairienne anti-catholique du XVIIIe siècle s’était partiellement recatholicisée au XIXe, non pas parce qu’elle avait retrouvé la foi, mais par peur de la révolution sociale qui pouvait mettre en péril ses intérêts[3].

Cette bourgeoisie qui s’est alliée dans la même période aux cosmopolites ayant travaillé à l’élaboration et à la diffusion dans toute l’Europe de la doctrine libérale du philosophe Claude Henri de Rouvroy de Saint-Simon (1760-1825) et qui a contribué à établir la domination du capitalisme bourgeois au XIXe siècle[4].

Cette bourgeoisie qui se pare de valeurs traditionnelles est, dans la pratique, plus libérale que conservatrice, plus matérialiste que religieuse, et elle se situe aux antipodes du catholicisme social qui méprisait l’argent et encourageait chez les privilégiés le sentiment de responsabilité vis-à-vis des pauvres.

Par ailleurs, la survivance de disciplines sociales venues des enseignements de l’Eglise – stabilité familiale, coopération locale, moralité anti-individualiste – constitue encore aujourd’hui des couches protectrices dans une société néocapitaliste favorisant l’isolement des individus, l’égoïsme, le narcissisme de masse et la dévalorisation, sur le plan idéologique, de tout travail qui n’engendrerait pas instantanément un gain[5].

Au-delà de leurs discours, les deux bourgeoisies, de gauche et de droite, font front commun pour protéger leur porte feuille contre l’intérêt national, contre le peuple.

Le conservatisme social pour contrer le libéralisme conservateur

Partant de cette réalité historique et sociologique, l’alternative à proposer et à définir, logiquement, est un conservatisme social, c’est-à-dire la cohérente combinaison des valeurs traditionnelles et d’un protectionnisme socio-économique.

Le nouveau clivage dans l’ensemble des pays développés, obéit aux mêmes logiques économiques et culturelles opposant des territoires intégrés à la globalisation économique, à savoir les grandes métropoles mondialisées d’une part, et d’autre part les petites villes, villes moyennes desindustrialisées et les zones rurales[6] : là d’où part la vague populiste, là où vit la majorité, composée de la classe ouvrière, des paysans et des classes moyennes qui souffrent de la globalisation.C’est à ceux-là que s’est adressé Donald Trump durant sa campagne électorale en 2016, et c’est ceux-là qui l’ont fait gagner.

Les peuples occidentaux sont désormais prêts à entendre et à répondre à un discours social-conservateur, mais encore faut-il mettre l’accent sur ce qui réunit les différentes composantes de la société majoritaire:le protectionnisme socio-économique et culturel.Car, le fait est que les sociétés occidentales sont, pour beaucoup, tellement éclatées, en raison de la disparition des croyances collectives, qu’il est difficile, voire impossible, d’établir une cohésion semblable à celle des sociétés traditionnelles.

Le communisme et le républicanisme promettaient le paradis égalitaire immédiat sur terre. Ayant échoué à réaliser leurs promesses, le premier est mort, tandis que le second est dans sa phase finale de décomposition.

À l’inverse, le catholicisme et l’orthodoxie promettaient, par le baptême et les œuvres, le salut et la félicité éternelle dans l’au-delà, mais ils garantissaient également sur terre une protection sociale.

Nous devons donc intégrer, dans un deuxième niveau du discours social-conservateur, le projet d’une constitution fondée sur la loi naturelle et la loi divine (les deux coïncident), tel que voulu par les pères de l’État moderne, le français Jean Bodin et l’anglais Thomas Hobbes, lequel expliquait que « la fonction du souverainconsiste dans la fin pour laquelle le pouvoir souverain lui a été confié, à savoir procurer au peuple la sécurité, fonction à laquelle il est obligé par la loi de nature, et il est obligé d’en rendre compte à Dieu, l’auteur de cette loi, et à personne d’autre.»[7]

C’est ce que demandent aujourd’hui les peuples: des dirigeants et des lois qui leur procurent la sécurité face au serpent globaliste.

[1]Gustave Le Bon, La psychologie des foules, 1895, Presses Universitaires de France, 1963, pp. 59-60.

[2]Jean-Claude Michéa, entretien avec Laetitia Strauch-Bonart, « Peut-on être libéral et conservateur ? », Le Figaro, 12 janvier 2017.

[3]Emmanuel Todd, Qui est Charlie ? Sociologie d’une crise religieuse, 2015, Le Seuil, p. 53.

[4]Bernard Lazare, L’antisémitisme son histoire et ses causes, 1895, réédition 2012, Kontre Kulture, p. 131.

[5]Emmanuel Todd, op. cit. p. 118.

[6]Christophe Guilluy, No Society, La fin de la classe moyenne occidentale, 2018, Flammarion, pp. 27-28.

[7]Thomas Hobbes, Le Leviathan, chapitre XXX : De la fonction du Représentant souverain, 1651.

 

Source - FLUX

La Crimée: cinq années après les événements

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La Crimée: cinq années après les événements

Ex: https://www.zeit-fragen.ch

Développement – histoire – contexte

rt. Il y a cinq ans, en février 2014, la politique américaine d’encerclement de la Russie a culminé dans un coup d’Etat organisé sur le Maïdan à Kiev. L’objectif géostratégique d’intégrer l’Ukraine dans la sphère de pouvoir occidentale et, en même temps, de pouvoir stationner des troupes de l’OTAN directement à la frontière russe fut atteint grâce à cette opération clandestine. Peu après, la Crimée s’est séparée de l’Ukraine suite à un référendum pour rejoindre la Fédération de Russie.


Bien avant cela, la promesse de l’Occident – de ne pas avancer militairement davantage vers l’Est suite à l’effondrement du Pacte de Varsovie – fut rompue. Les opérations secrètes menées aux abords de la Russie et qualifiées de «révolutions de couleur», notamment celles ayant eu lieu à Tbilissi en 2003, à Kiev en 2004, à Bichkek en 2005 ou à Minsk en 2006, sont désormais clairement classées comme telles.


Comme nous le savons aujourd’hui, le coup d’Etat de Kiev en 2014, décrit dans les principaux médias occidentaux comme une protestation «justifiée», avait également été fomenté longtemps à l’avance. Ce n’est plus un secret que l’argent et le personnel de Washington ou des services alliés ont rendu ce coup d’Etat possible. Il est également largement connu que tout accord de paix entre l’Occident et la Russie est activement entravé et qu’on tente actuellement de mettre le pays à genoux par un boycott économique radical.


Dans les milieux d’affaires européens, il est rapidement apparu que le durcissement des sanctions économiques causent, d’une part, d’immenses dommages à l’économie européenne elle-même et, d’autre part, favorisent une coopération économique et militaire plus approfondie entre la Russie, la Chine et l’Inde – ce qui n’est pas vraiment dans l’intérêt de l’économie européenne.


La population de l’Ukraine est la grande perdante dans ce processus. Le bon fonctionnement du commerce avec la Russie a été interrompu, le transit lucratif de gaz de la Russie vers l’Europe occidentale a cessé, et le pays est appauvri par une politique corrompue dirigée par des oligarques, malgré sa richesse en matières premières et en bonnes terres arables.


Suite au coup d’Etat à Kiev, la Crimée s’est séparée et a rejoint la Russie. Ce détachement volontaire de l’Ukraine et le nouveau lien avec la Russie suite à un vote populaire (participation d’environ 80% des électeurs, accord de 95,5% des voix) sont toujours et encore présentés dans l’officiel langage occidental comme «annexion» par la Russie.


Le gouvernement russe ne pouvait accepter que la péninsule de Crimée «offerte» par  Khrouchtchev» à la République soviétique d’Ukraine en 1954, ne lui soit arrachée des forces occidentales. L’important port militaire de Sébastopol avec ses bâtiments de guerre, ses chantiers navals et son accès libre de glace fait partie de la zone centrale russe et demeure d’un intérêt vital pour le pays. Jusqu’à présent, la Russie avait été en mesure de continuer à exploiter le port maritime grâce à des contrats de location avec l’Ukraine. Mais déjà en 2013, avant le coup d’Etat du Maïdan, un département de la marine américain avait demandé des contrats de construction à Sébastopol – évidemment pas pour la construction de foyers pour enfants. Mais de l’avis des médias occidentaux, la Russie est toujours présentée comme la cause du conflit.


Les auteurs Ralf Rudolph et Uwe Markus ont publié l’ouvrage «Die Rettung der Krim» [Le sauvetage de la Crimée], une publication offrant une vision à la fois factuelle et fondée du prétendu «conflit de Crimée» et corrigeant l’image irréelle de la Russie.

 
 

rettungkrim.jpgLes auteurs accompagnent le lecteur à travers l’histoire de la sécession de la Crimée. On apprend un tas de choses sur les contextes historique, politique et économique de cette région. Comme les auteurs ont également de bonnes connaissances en histoire militaire, le lecteur est introduit dans les contextes géopolitiques. La constante politique d’encerclement de la Russie par les Etats-Unis, fortement guidée par leurs propres intérêts économiques, est présentée avec de nombreux faits, comme dans le différend sur les gazoducs dans la région de la mer Noire. Le bouleversement politique en Macédoine de 2016 apparaît soudainement sous un jour totalement nouveau. Le facteur décisif n’était pas les conflits internes, mais la construction prévue d’un gazoduc par un consortium dirigé par l’entreprise russe Gazprom via les Balkans vers l’Autriche.


Le lecteur apprend en détail comment le gouvernement russe a réussi, en quelques mois seulement, à approvisionner la Crimée malgré le blocus économique en violations du droit international imposé par l’Ukraine (interdiction des importations d’eau, de denrées alimentaires, de gaz, de pétrole et d’électricité). Il ne faut pas oublier que le boycott occidental initié par les Etats-Unis, toujours en vigueur, touche en premier lieu la population civile.


Dans un chapitre vers la fin du livre, le lecteur apprend que la Crimée est un lieu de vacances international très prisé avec de nombreux sites historiques.     •

Rudolph, Ralf; Markus, Uwe. Die Rettung der Krim. Phalanx. 2017. 237 p.; Contacts: www.phalanx-verlag.de ou markus-berlin@t-online.de

(Traduction Horizons et débats)

«Bergoglio part en guerre contre le souverainisme»

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«Bergoglio part en guerre contre le souverainisme»

par Marcello Veneziani

Article paru initialement sur le site de l’auteur

Ex: https://cerclearistote.com

En condamnant sans appel le souverainisme et en l’associant à la guerre et au nazisme, le pape Bergoglio a fait, dans le climat agité du mois d’août, une déclaration de guerre mondiale au nom de la paix et des migrants. Non seulement il a excommunié[1] Salvini et béni la sainte alliance entre 5 étoiles et PD, comme beaucoup l’ont souligné, mais il a attaqué tous les souverainistes du monde, de Trump à Poutine, du nationaliste indien Modi au catholique Orban et au Brésilien Bolsonaro qui dirige le pays catholique le plus peuplé au monde. Je ne me souviens pas d’une accusation politique aussi radicale et explicite de la part d’un Pape, du moins au cours des soixante-dix dernières années, avec une comparaison aussi infâme avec le nazisme et la guerre. Pour trouver un vague précédent, il faut remonter à l’excommunication du pape Pie XII, à l’été 1949, contre les communistes. Mais le communisme était un régime totalitaire et athée en action, il persécutait croyants et dissidents, il étouffait la liberté dans le sang et dans le goulag. Nous en sommes ici a priori à l’excommunication de dirigeants et de mouvements populaires, démocratiques et librement élus qui n’ont commis aucun crime et n’ont fait aucune action ou déclaration hostile à la foi, à l’Église et aux croyants. En les excommuniant, Bergoglio s’est lancé dans une comparaison imprudente tirée de la propagande actuelle, entre le souverainisme d’aujourd’hui et le nazisme et la guerre d’hier et de demain. Ce serait comme accuser de communisme anti-occidental ou de complicité avec le fanatisme islamique quiconque veut faire débarquer les immigrants illégaux et imposer leur accueil. Un procès d’intentions sans fondement.

Du reste, combien de guerres récentes ont été menées au nom de la paix et du Bien contre les puissances du mal; combien de guerres pacifistes, combien d’exterminations humanitaires, combien de bombes progressistes larguées sur les populations, combien d’invasions pour le bien, combien de mauvais traitements et de refus démocratiques des immigrants illégaux. C’est le démocratique et pacifiste Kennedy qui a mené la guerre au Vietnam et qui a frôlé la guerre avec l’URSS à Cuba; et c’est le « méchant conservateur » Nixon qui a mis fin à la malheureuse guerre au Vietnam et a dialogué avec le communisme chinois.

En déclarant la guerre au souverainisme, Bergoglio a commis trois actes hostiles en un: il a offensé les catholiques qui votent librement pour les « souverainistes » en les réduisant à des disciples potentiels d’Hitler et à des ennemis de l’humanité et du christianisme, érigeant ainsi un mur de haine et de mépris contre eux; justement lui, qui a dit vouloir abattre tous les murs, en a érigé un, gigantesque, insurmontable. Il a ensuite placé l’Eglise sur un front politique aux côtés de mouvements, gouvernements et organes laïcistes, athées, maçonniques, radicaux de gauche ou pro-islamiques, en tout cas opposés au christianisme et à ses valeurs, à la civilisation catholique et à la famille chrétienne. Et il s’est rangé du côté de l’Europe anti-chrétienne des eurocrates, de l’establishment laïciste et du pire capitalisme financier, contredisant également son populisme christiano-tiersmondiste. Par ailleurs, Bergoglio doit encore nous raconter quelle fut sa relation avec la dictature argentine lorsqu’il était un prélat influent dans son pays.

Les catho-bergogliens se sont insurgés avec colère et mépris (mais toujours au nom de la charité) contre ceux qui soulèvent ces objections auprès du Pape, les accusant d’insolence. Il est ridicule que ces catholiques progressistes recourent au dogme de l’infaillibilité du Pape et se réfugient derrière le principe d’autorité qu’ils ont piétiné jusqu’à hier, disons jusqu’au pape Ratzinger.

Le problème est l’opposé: ce ne sont pas ceux qui critiquent les déclarations politiques de Bergoglio qui se placent au-dessus du Pape, mais c’est Bergoglio qui descend en dessous de son rôle de Pape, au point d’utiliser des instruments de propagande politique et médiatique de la gauche qui accusent de nazisme quiconque ne pense pas comme eux. Un vrai Pontife devrait construire des ponts et non des clôtures, il devrait se placer au-dessus des parties et des idéologies, exhorter à trouver un point de synthèse, s’efforçant de sauver un noyau de vérité dans chacune des parties sur le terrain.

Pour les catho-bergogliens, la vérité de l’Évangile et du christianisme n’est pas celle transmise par deux mille ans de tradition chrétienne, de foi, de doctrine, d’exemple de saints et théologiens, de papes et de martyrs. Mais elle est seulement dans la lecture qu’en fait aujourd’hui Bergoglio, dans un vol fantasmé du début du christianisme au Concile Vatican II, avec une brève escale franciscaine. Le reste est effacé.

Cette représentation manichéenne du Bien et du Mal est puérile et réductrice. Les maux dont la société est infestée sont multiples, évidents et loin du souverainisme: la drogue et la criminalité qui en découle, le terrorisme et le fanatisme, la persécution des chrétiens dans le monde, la délinquance généralisée et le trafic d’enfants, d’utérus, d’organes, de femmes, de migrants, pour n’en citer que quelques-uns. Des maux dont le souverainisme est considéré par beaucoup comme un rempart et un antidote. En élevant le souverainisme au rang de mal souverain de l’époque, ces maux mondiaux, avec leurs agents et alliés, sont passés sous silence.

Dans un monde dominé par l’athéisme et menacé par l’islamisme, Bergoglio désigne le souverainisme comme son principal ennemi et exhiber un chapelet est sa marque. Pendant ce temps, la civilisation chrétienne et la foi chrétienne sont effacées de la vie publique et privée, les églises, les fidèles et les vocations sont en chute libre, le sens religieux disparaît à l’horizon des gens, mais ce qui compte c’est la mobilisation humanitaire en faveur des migrants et la résistance contre un prétendu danger nazi. Et entre-temps, les catholiques pratiquants en Europe, une fois exclus les souverainistes, sont réduits à huit pour mille de la population….

Marcello Veneziani


[1] Marcello Veneziani utilise le terme « excommunié » au sens figuré ou imagé.  Stricto sensu,  il n’y a que deux  types d’excommunication : l’excommunication ferendæ sententiæ (en vertu d’une décision judiciaire ou administrative) etl’excommuniction latæ sententiæ (lorsque le droit canonique le prévoit expressément). Mais ce n’est n’est pas (encore ?) le cas de Salvini.

Le Moyen-Orient est littéralement en train d’exploser...

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Le Moyen-Orient est littéralement en train d’exploser...
 
Ex: https://echelledejacob.blogspot.com
 
Le Moyen-Orient est littéralement en train d’exploser : les Houthis ont porté un coup extrêmement efficace à la production de pétrole saoudienne qui, selon eux, a maintenant chuté de 50% avant de rebondir ; il y a des rumeurs persistantes selon lesquelles les Su-35S et S-400 russes ont menacé d’abattre un avion israélien attaquant la Syrie; le Liban a déclaré qu’il se défendrait contre les attaques israéliennes. Le Hezbollah a menacé de lancer des frappes paralysantes sur Israël et même contre des responsables israéliens; la Turquie a acheté des défenses anti-aériennes russes et affirme que si les États-Unis refusent de livrer leur F-35S, la Turquie envisagera les Su-35 et peut-être même les Su-57. Bibi Netanyahu a essayé d’utiliser Poutine pour sa campagne de réélection – enfin, il essaie vraiment désespérément d’éviter la prison – mais a dû rentrer chez lui les mains vides et, selon le Jerusalem Post, sa mission a été un échec.

Enfin, et pour nous assurer que les crises ne se limitent pas qu’au Moyen-Orient : les Polaks et la Cour européenne ont engagé des poursuites en justice pour tenter de contraindre la Russie à utiliser le transit de gaz par l’Ukraine; les États-Unis invoquent d’anciens traités pour menacer le Venezuela ; le Royaume-Uni va en enfer; L’Europe – eh bien, l’Allemagne – ne peut même pas faire plier les Polaks au sujet du pipeline North Stream 2 – bon, ils se plient bien sûr, mais pour Oncle Shmuel, pas pour Angela Merkel; L’Inde et le Pakistan se menacent l’un l’autre par Cachemire interposé. Ai-je oublié quelque chose ?

Ah oui, la RPDC lance de nouveaux missiles. Les États-Unis veulent blâmer l’Iran pour les attaques houthies; la Chine rejette catégoriquement ces accusations, tandis que la Russie continue d’annoncer de nouvelles armes révolutionnaires reposant sur de nouveaux principes et prévoit de déployer le «Prométhée» S-500, histoire de s’assurer que l’Empire n’aura pas d’idées stupides pour tenter de frapper la Russie, ou ses alliés, qui achèteront le S-500 en 2021, selon des sources officielles.

Je suis sûr que j’en ai oublié beaucoup. Vraiment, l’Empire s’effondre sur tous les fronts et, à son tour, cela signifie que les chances de voir les bas-de-plafond ignorants de la Maison-Blanche faire quelque chose de très stupide, augmentent de façon spectaculaire.

Oui, je sais, Bolton a été viré. Et j’applaudis cela, mais étant donné que je crois que Pompeo est encore plus délirant et diabolique que Bolton – sans parler de son arrogance fantastique – ce n’est guère une raison d’espérer. Je viens de lire que Robert C. O’Brien succèdera à Bolton, il était l’envoyé spécial du président pour les affaires d’otages au département d’État ; je me demande si cela signifie encore plus d’enlèvements de ressortissants russes dans le monde… ? Il y a tellement de choses à couvrir ici que je vais me limiter à quelques points sur le Moyen-Orient qui, à mon avis, sont importants.

Premièrement, la destruction partielle des principales installations pétrolières saoudiennes est un énorme embarras pour les États-Unis. Rappelez-vous que le royaume RAS [Arabie Saoudite] est vraiment le « quartier général » du CENTCOM et même la raison de son existence pour « protéger » l’Iran de l’URSS, et protéger officiellement le Shah, mais en réalité, cela faisait également partie d’un accord majeur entre les États-Unis et le RSA : « Vous n’accepterez que les paiements en dollars et nous vous protégerons contre tout le monde ». Bien sûr, il existe une longue liste de comparses occidentaux auxquels une promesse similaire a été faite, notamment Saddam Hussein, Mouammar Kadhafi, Manuel Noriega, Hosni Moubarak et bien d’autres ; la plupart sont maintenant morts, les autres en prison – si je me souviens bien. Maintenant, c’est au tour des Saoudiens, semble-t-il, non seulement les super Patriots «meilleurs que les S-300» n’ont pas arrêté les missiles des Houthis, mais toute la puissance combinée du CENTCOM a également échoué.

Deuxièmement, je ne peux qu’être d’accord avec ‘b’ l’auteur du blog Moon of Alabama – la guerre est terminée pour l’Arabie Saoudite. Qu’ils s’en rendent compte ou non ne fait aucune différence. D’accord, cela fera une différence dans le temps, mais dans le temps seulement. Les Saoudiens et leurs clients anglo-sionistes ont trois solutions :
  • Continuer plus ou moins comme avant : telle est la définition de la folie s’ils en attendent des résultats différents.
  • Escalader et frapper l’Iran, après quoi tout le Moyen-Orient va exploser avec des conséquences dramatiques.
  • Faire ce que les États-Unis font toujours : déclarer la victoire et partir.
De toute évidence, la troisième option est la seule raisonnable, mais qui a dit que Bibi, Trump ou Mohammed ben Salmane sont raisonnables ? Tulsi Gabbard s’est jointe à moi pour traiter Trump de pute, sauf que je dit que c’est une pute israélienne, alors que Gabbard pense pute saoudienne. Du pareil au même !

Il y a cependant un facteur restrictif : si Trump frappe l’Iran, il deviendra le «président jetable» des néo-conservateurs : l’Iran utilisera cette opportunité pour frapper Israël et Trump sera accusé pour cela – les néo-conservateurs ont, après tout, le contrôle total du Parti Démocrate et de nombreux comités clés du Congrès.

Donc, tout se résumera à éreinter Trump et à savoir s’il a les informations et les neurones nécessaires pour se rendre compte, d’abord qu’un assaut contre l’Iran détruirait sa présidence – qui est déjà foutue dans les grandes largeurs et attaquer l’Iran serait le clou sur le couvercle du cercueil – et ensuite qu’il serait à la fois mis en accusation et, bien entendu, jamais réélu.

Troisièmement, les Houthis auraient-ils pu le faire ? Absolument oui. L’Iran n’a pas eu à frapper directement, précisément parce que les Houthis étaient capables de le faire eux-mêmes. Découvrez cette exposition officielle de missiles balistiques houthis et de drones et voyez par vous-même ici et . En outre, les Houthis ressemblent beaucoup au Hezbollah et ils ont clairement appris à maîtriser les capacités avancées en matière de missiles et de drones, grâce à l’Iran, raison pour laquelle les Israéliens et les États-Unis sont si furieux. Maintenant, je répète, je ne dis pas que l’Iran n’a pas aidé, ou que cette frappe aurait eu le même succès si l’Iran n’avait pas fourni de renseignements, d’expertise technique, etc. Mais s’il existe la moindre preuve d’une implication directe de l’Iran, laissez le « lamantin malveillant » – c’est ainsi que Fred Reed a qualifié Pompeo – la montrer au monde entier, et il vaut mieux que la preuve soit plus solide que la merde qu’ils ont montrée pour Skripal, ou pour les coups montés d’armes chimiques en Syrie.

Quatrièmement, cela signifie pour le RSA et ses clients anglo-sionistes que les Houthis peuvent frapper n’importe où à l’intérieur du royaume saoudien en toute impunité. Et pas seulement là-bas. De plus, je soupçonne que l’Iran peut aussi frapper toutes les installations liées au pétrole ou au gaz situées au Moyen-Orient, tout comme il peut atteindre les objectifs américains / CENTCOM / OTAN / Israël qu’il souhaite. De plus, en cas de guerre totale au Moyen-Orient, vous pouvez vous attendre à ce que des missiles arrosent les installations américaines, non seulement au Yémen par les Houthis, et au Liban par le Hezbollah, mais aussi potentiellement en Syrie, en Irak et en Afghanistan.

Cinquièmement, peu importe où et ce que les États-Unis et / ou les Saoudiens et / ou les Israéliens enverront contre l’Iran, la réponse sera la même, du moins selon le professeur Marandi : ce sera énorme et la capacité d’exportation de pétrole et de gaz de tout le Moyen-Orient sera menacée. Il n’existe aucun moyen sûr, bon marché ou efficace de frapper l’Iran. Mais est-ce que les gens à Washington le réalisent ?

Ensuite, je voudrais faire quelques remarques sur l’interception présumée de F-35 israéliens par un Su-35S russe sur la Syrie.

Premièrement, nous n’avons pas vraiment les faits, alors attendons un peu. La plupart des histoires à ce sujet proviennent d’un journal en ligne arabe. Au cours des dernières 24 heures, il y a eu une « sorte de » confirmation de la part de la Russie, mais pas de la part des responsables. Ces informations ne donnaient pas tant de détails factuels, tels que la jubilation de voir Netanyahu revenir de Russie sans rien, la queue entre les jambes.

Deuxièmement, ma meilleure hypothèse est que cette histoire est probablement basée sur la réalité. Les Israéliens se comportent comme s’ils ne se souciaient pas de la présence russe en Syrie : ils ont donc recours à des frappes aériennes exclusivement à des fins de relations publiques – rappelez-vous que Bibi veut éviter la prison ! Et les Russes se sont probablement plaints, ont été ignorés, et finalement en ont eu marre.

Troisièmement, le fait que le Jerusalem Post ait dû publier un article horrifié sur cet événement prouve de manière concluante que ceux qui essayaient de nous convaincre que la Russie et Israël travaillaient main dans la main et que Poutine était le meilleur ami de Bibi étaient bien remplis de conneries, et leur piège à clics n’était que ça : un piège à clics.

Quatrièmement, il existe des passionnés de technologie qui essaieront toujours de prouver que le Su-35S est nettement supérieur au F-35 et que cette histoire est très crédible. Ceux qui expliqueront que le F-35 est nettement supérieur au Su- 35S et que cette histoire est une pure invention. La vérité est qu’il est inutile de comparer deux aéronefs avancés «dans l’abstrait» ou de déclarer qu’un est bien meilleur que l’autre. Oui, oui, le Su-35S est supérieur au F-35 à de nombreux égards, mais certainement pas dans tous les scénarios possibles. En fait, nous aurions également besoin de savoir quels autres avions étaient dans les airs à ce moment là – y compris les AWAC, SEAD et EW – et nous devrons déterminer le rôle exact joué par les S-400 russes, le cas échéant. De manière générale, je vous exhorte à ne pas vous engager dans le «comptage des haricots» – en ne regardant que la quantité de matériel en présence, ou en effectuant des comparaisons directes entre avions de combat. Dans ce dernier cas, nous aurions besoin de savoir quel type – et combien – d’entraînements les pilotes ont reçu, de quel type d’armes ils disposaient, de quel type de capteurs ils se sont servis et comment, et plus généralement, comment les Israéliens ont décidé de structurer leur attaque et comment les Russes ont décidé de réagir. Enfin, nous devrions obtenir des détails sur la fusion des capteurs, les opérations de réseau, les liaisons de données, etc. Comme nous ne savons rien de tout cela, je recommande de ne pas nous attarder sur les appareils / radar / missile de X versus les aéronefs / radar / missile de Y. Cela ne vaut tout simplement pas la peine.

Revenons aux frappes sur les installations pétrolières saoudiennes, il y a déjà des rumeurs selon lesquelles il s’agirait d’une opération sous fausse bannière des Israéliens, des Britanniques, du RSA ou des États-Unis. Eh bien, je ne peux certes pas prouver le contraire, mais je ne vois aucune raison impérieuse de tirer de telles conclusions. D’abord, c’est une très mauvaise nouvelle pour l’Empire et, de plus, les Houthis ont déjà mené des actions similaires à plusieurs reprises et il n’y a aucune raison de penser qu’ils n’auraient pas pu faire ce qu’ils ont fait. Néanmoins, il est également indéniable que toute hausse du prix du pétrole profite à de nombreuses personnes – schiste américain, Russie, RSA, etc. Enfin, il y a toujours et par définition le risque des Israéliens et de leurs alliés néocons concoctant une sorte de faux drapeau pour déclencher enfin une attaque américaine contre l’Iran. Tous ces arguments ne sont toutefois qu’indirects, du moins jusqu’à présent. Le fait qu’un faux drapeau soit possible ne signifie pas qu’il s’est réellement produit, ne l’oublions jamais et ne tombons jamais dans des conclusions prématurées ou non fondées.

Maintenant, regardons les cibles elles-mêmes. Nous parlons d’installations pétrolières énormes, qui, dans la logique des États-Unis / OTAN / Israël – ou « Axe du Bien » – sont très certainement classées comme «infrastructures de soutien du régime» ou quelque chose de similaires. En outre, même dans le cadre d’une logique qui ne relève pas de l’« Axe du Bien », les lois de la guerre autorisent des frappes sur des infrastructures essentielles à l’effort militaire de l’ennemi. Ainsi, alors que les stations de télévision, les ambassades ou les hôpitaux ne sont pas des cibles légales, les installations pétrolières critiques le sont. La seule condition est que l’attaquant fasse un effort honnête dans la sélection des cibles et des munitions et tente d’éviter des pertes évitables. Autant que je sache, les Saoudiens n’ont mentionné aucune victime. Oui, c’est peu probable, mais c’est ainsi que les choses se passent pour le moment. Dans ce cas, la frappe des Houthis était tout à fait légitime, compte tenu en particulier du type de dévastation génocidaire que l’« Axe du Bien »et le SA ont déclenchée contre le Yémen.

Enfin, je vais tenter de comprendre pourquoi la défense aérienne américaine et saoudienne était si nulle : ils ne s’attendaient probablement jamais à une attaque du Yémen, du moins pas aussi sophistiquée. La plupart des défenses aériennes US / RSA sont déployées pour se défendre contre une attaque venant d’Iran, venant du nord. Le fait que cette frappe ait eu un tel succès suggère fortement qu’elle venait du sud, du Yémen.

Conclusion au 18 septembre 2019

J’allais conclure que, selon Russia Today, le ministre saoudien du Pétrole a déclaré que le RSA «ne sait pas encore qui est responsable» et que c’était une bonne nouvelle. Ensuite, j’ai vu ceci : «L’Arabie saoudite accuse l’Iran de parrainer une attaque contre une usine pétrolière, affirmant qu’elle n’aurait pas pu venir du Yémen», également sur RT. Pas bon. Pas crédible non plus.

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D’une part, si cela avait été l’Iran, la frappe aurait été beaucoup plus massive et aurait fait partie d’une attaque à beaucoup plus grande échelle, non seulement contre les installations pétrolières saoudiennes, mais également contre toutes les installations et forces cruciales du CENTCOM. Il est hors de question que les Iraniens aient ouvert des hostilités majeures – et ces frappes ont été clairement décrites par les Saoudiens comme étant «majeures» – juste pour attendre des représailles massives US /RSA / Israël. Les Iraniens ne vont certainement pas répéter l’erreur cruciale de Saddam Hussein et laisser aux États-Unis / CENTCOM / OTAN / Israël / RSA le temps nécessaire pour se préparer à une attaque massive contre eux. Je surveille divers «indicateurs et avertissements» suggérant que les États-Unis sont prêts à faire un mauvais coup, et jusqu’à présent, je n’ai noté qu’un seul événement potentiellement inquiétant : le MSC Sealift [commandement du transport maritime militaire de l’US Navy] et le US Transportation Command ont ordonné une activation en mode turbo sans préavis de 23 à 25 navires sur les 46 de la Ready Force Reserve – RRF doit être prêt en 5 jours. C’est un nombre sans précédent depuis 2003 et cela pourrait signifier que quelqu’un prend des précautions ou que quelqu’un devient nerveux. Mais le mouvement est généralement en septembre, cependant pas d’une telle ampleur, plus de détails ici. Cependant, gardez à l’esprit que ces indicateurs ne peuvent être considérés isolément d’autres faits. S’il y en a plus, je ferai de mon mieux pour les signaler sur le blog.

Le fait que les défenses anti-aériennes US / RSA se soient si mal comportées ne signifie pas que les États-Unis n’ont aucune idée de « whodunit » [qui l’a fait ?]. Il existe de nombreux autres capteurs et systèmes – y compris dans l’espace – permettant de détecter un lancement de missile, en particulier un missile balistique ! Et certains modes radar permettent une détection à longue portée mais ne sont pas nécessairement capables de suivre une trajectoire en balayant ou de s’engager à longue distance. En outre, vous pouvez également surveiller les signaux de données et la télémétrie générale. Et comme les États-Unis disposent d’immenses bases de données contenant les «signatures» de toutes sortes de matériels ennemis, ils sont également en mesure d’évaluer avec précision le type de système utilisé. Juste dans ce cas, comme dans le cas du MH-17, le Pentagone sait exactement « whodunit ». Idem pour les Russes qui ont beaucoup de SIGINT / FISINT au Moyen-Orient – et dans l’espace.

Mais dans les derniers jours de l’Empire, les faits importent peu. Ce qui compte, c’est ce que les gens de la Maison-Blanche et d’Israël considèrent comme une solution politique. Mon plus grand espoir est que Trump découvre la vérité sur les frappes et qu’il ait encore assez de cervelle pour comprendre que s’il frappait l’Iran, il perdrait les élections et serait probablement même déposé.

Espérons que ses instincts narcissiques sauveront notre planète qui a tant souffert !

The Saker