samedi, 12 février 2022
Les vérités du professeur Perronne
Les vérités du professeur Perronne
par Georges FELTIN-TRACOL
Spécialiste français de la maladie de Lyme, le professeur Christian Perronne a fondé la fédération française de cette maladie dont il fut le vice-président et le responsable du conseil scientifique. Président de la commission des maladies transmissibles de 2001 à 2006 au Conseil supérieur d’hygiène publique de France entre-temps devenu le Haut-Conseil de la santé publique, ce médecin participe dans le cadre de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) entre 2007 et 2016 au groupe d’experts sur la politique vaccinale en Europe. Il a enfin été chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Raymond-Poincaré à Garches. Sommité en matière d’épidémie, il se fait connaître du grand public à l’occasion de la pandémie coronavirale.
En juin 2020, il publie chez Albin Michel Y a-t-il une erreur qu’ILS n’ont pas commise ?, un réquisitoire nuancé et argumenté contre la gestion gouvernementale de l’actuelle crise virale. Cet ouvrage aurait dû susciter le débat si une chape de plomb médiatique ne l’avait pas recouvert. Pis, le professeur Perronne a perdu sa responsabilité de chef de service. Pour quelle faute professionnelle gravissime ? Ne pas souscrire à la narration officielle du covid-19 et pratiquer le doute systématique. On aura tout vu en Macronie !
Avec Décidément, ILS n’ont toujours rien compris ! (Albin Michel, 2021, 280 p., 17,90 €), Christian Perronne sort l’artillerie et arrose d’une ironie grinçante et d’un sarcasme de bon aloi les dirigeants et les sachants qui empoisonnent la vie des Français sous prétexte de combattre le covid, le variant Delta et Omicron. Ses accusations se fondent sur des faits précis, référencés et faciles d’accès pour tout chercheur intéressé. Cette catégorie ne concerne bien sûr pas les plumitifs à la solde du Régime.
Sa démarche irrite. Christian Perronne est le premier à le reconnaître. « J’ai d’abord été baptisé critique, puis dissident, mais aujourd’hui c’est fait, je suis chef de service du Complotisme ! » Dommage qu’il ne montre pas que ses contradicteurs inversent volontiers la charge de la preuve. Parce qu’il s’interroge sur les conséquences politiques, sociales, économiques, environnementales et psychologiques de la pandémie, et qu’il donne son point de vue, divergent par rapport au discours des autorités répercuté par des radios et des télévisions complaisantes, il subit des persécutions.
Le 10 décembre 2021, après l’avoir harcelé à deux reprises, le Conseil national de l’Ordre des médecins porte plainte contre lui et le professeur Didier Raoult pour de supposés « propos controversés ». Quelques semaines auparavant, le tristement célèbre CSA (Censure sociétaliste de l’audio-visuel) adressait à RMC (Radio Monte-Carlo) une mise en demeure pour « non-maîtrise de l’antenne ». En effet, le 31 août dernier, lors de son passage à l’émission « Les Grandes Gueules », Christian Perronne ne mâchait pas ses mots. Le CSA aurait-il une quelconque compétence médicale ? Christian Perronne sera-t-il la première victime d’une prochaine loi liberticide condamnant le « covidoscepticisme » et toute « contestation virologique » ? Il n’est pas le seul. L’hebdomadaire des Monts du Lyonnais, Le Pays du 20 janvier 2022, rapporte qu’un pompier d’une trentaine d’années, par ailleurs conseiller municipal de la commune de Saint-Symphorien-sur-Coise dans le Rhône, a été suspendu en septembre dernier avant que le conseil de discipline lui inflige un mois d’exclusion dont quinze jours avec sursis. Dans une vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux, il établissait un lien entre le vaccin anti-covid et les risques d’AVC ! N’est-ce pas insupportable ? Remarquons cependant que les sanctions ne sont pas pénales. L’éventualité d’un procès pour des « propos controversés » doit en tout cas intriguer tous les avocats inquiets de l’étiolement accéléré de la liberté d’expression et de l’évaporation de la liberté de réflexion. Soulignons que les habituelles associations subventionnées toujours prêtes à dénigrer la Hongrie, la Pologne ou le Bélarus ne réagissent pas…
Bien plus percutant que le précédent, l’ouvrage de Christian Perronne explique pourquoi l’hydroxychloroquine, l’azithromycine, l’ivermectine, l’Artemisia annua, la nigelle (ou cumin noir) appartiennent aux « traitements qui marchent » si le malade en reçoit dans les premières heures de l’infection et non au stade terminal comme le prescrit le protocole officiel. Leur mise à l’écart médiatique s’explique par le poids massif du « pantouflage », c’est-à-dire « le fait de bosser pour l’État, puis pour une boîte privée, puis à nouveau pour l’État, puis encore dans le privé, etc. ». Cette connivence légale engendre d’inévitables conflits d’intérêts et encourage une large corruption. Un rapport de l’ONU signale que le domaine de la santé est l’un des secteurs les plus corrompus au monde. Envisager la vaccination de tous comme un facteur de grande rentabilité financière ne relève pas du complotisme. N’y a-t-il pas à ce sujet un véritable problème de déontologie quand 86 % des fonds de l’Agence européenne du médicament (EMA en anglais) proviennent de Big Pharma ? Plus sensationnelle que les costumes de François Fillon, cette information ne fait pas les gros titres. On se demande bien pourquoi…
Christian Perronne dénonce le déséquilibre structurel de la gestion sanitaire de crise. D’un côté, « on a un président de la République et 2 ministres plus 13 conseils, agences ou organismes existants spécialistes de la santé, note-t-il. On en met 10 de plus, et une conseillère ». De l’autre, la loi de financement de la Sécurité sociale « prévoit 900 millions d’euros d’économies dans les hôpitaux en 2021 ». La crise sanitaire n’empêche pas les coupes budgétaires, le rationnement des soins, la réduction du nombre de lits et la compression du personnel hospitalier. La république macronienne est avare, chaotique et sur-administrée… pour un résultat minable. Or, on peut mobiliser des ressources financières importantes. Pour preuve, depuis le 1er février 2021, la dotation matérielle allouée aux députés a été augmentée pour atteindre un supplément annuel de 2842,50 € ! Que les élus de la majorité ne se plaignent pas ensuite d’être détestés et de recevoir quelques baffes…
Le covid-19 sert enfin de justification anxiogène pour museler et domestiquer les « Gaulois réfractaires ». Peu de temps avant de trépasser, Axel Kahn déclarait sur France Culture, le 6 octobre 2021, que « face à une pandémie, c’est un inconvénient d’être dans une démocratie ». Et face à une immigration allogène de peuplement ? Le professeur Perronne ne s’attarde pas malheureusement sur l’origine véritable de l’« Absurdistan sanitaire hexagonal ». Emmanuel Macron ne pardonnera jamais à la population d’avoir largement soutenu le mouvement des « Gilets jaunes » qui aurait dû emporter sa funeste présidence. Il se venge méthodiquement depuis bientôt deux ans. Il soumet le pays à un sadisme consommé et facilite l’hystérie médiatique. Gare presque à celui qui se mouche en public, il risque le lynchage !
L’ouvrage du professeur Christian Perronne contribue au combat contre le despotisme sanitaire et l’apartheid vaccinal qui en découle. Il dévoile les interactions profondes entre les entreprises audio-visuelles et le pouvoir. Ce livre fait l’objet d’une relative conspiration du silence. Par les exemples donnés, c’est pourtant une œuvre salutaire qui risque, un beau matin, de se retrouver par inadvertance « tolérante et démocratique » brûlée en place publique pour « crime de vérité ».
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 19, mise en ligne le 8 février 2022 sur Radio Méridien Zéro.
17:41 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christian perronne, actualité, pandémie, médecine | | del.icio.us | | Digg | Facebook
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