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jeudi, 11 juillet 2024

Les capitalistes libéraux bellicistes vaincus en France et en Grande-Bretagne

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Les capitalistes libéraux bellicistes vaincus en France et en Grande-Bretagne

Luca Bagatin

Sources: https://electomagazine.it/in-francia-e-gran-bretagna-sconfitti-i-guerrafondai-liberal-capitalisti/

Les résultats définitifs des élections françaises rejoignent ceux des récentes élections britanniques.

Les forces et les candidats qui ont le plus appuyé sur l'accélérateur de la guerre, ceux qui se sont laissés charmer par la mauvaise et irresponsable administration américaine de Biden, ceux qui, ces dernières années, ont mis en œuvre des politiques de massacre social, sont vaincus.

En Grande-Bretagne, les conservateurs perdent et en France, la droite libérale capitaliste de Macron perd.

On ne peut pas vraiment dire que la gauche gagne.

Ou plutôt, en Grande-Bretagne, le "Labour" édulcoré de Stamer recueille certes beaucoup plus de voix que les conservateurs, mais il en perd par rapport à la performance du Labour à l'époque du véritable socialiste Jeremy Corbyn (33,8% obtenus par le Labour de Stamer, 40% par le Labour dirigé par Corbyn).

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Ce Jeremy Corbyn qui - fort de son programme basé sur "l'égalité, la justice et la paix", pour un "monde le plus cool et le plus juste possible" - dans sa circonscription londonienne historique d'Islington North, en tant qu'indépendant, a battu le candidat "travailliste".

En France, la large coalition de gauche réunie au sein du nouveau Front populaire a certainement gagné, comme on pouvait s'y attendre.

Une coalition cependant très composite et fruit de nombreux compromis, entre une aire idéologique autoproclamée "socialiste" - en réalité capitaliste libérale au moins depuis l'époque de Hollande - quelques communistes plus ou moins modérés et une aire authentiquement socialiste emmenée par Jean-Luc Mélenchon.

On peut toutefois sourire que ce dernier soit défini comme "radical de gauche" par notre mauvaise presse conformiste d'Italie, alors qu'un des reproches qui lui est souvent fait par de nombreux Français est justement d'être beaucoup trop modéré.

On peut également s'interroger sur les accusations absurdes d'"antisémitisme" lancées par certains à l'encontre de Mélenchon, simplement parce qu'il estime nécessaire la reconnaissance d'un État de Palestine et qu'il critique un gouvernement, celui de Netanyahou, qui n'est même pas aimé par de nombreux Israéliens.

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Raphaël Glucksmann et Jean-Luc Mélenchon.

Ce sont les mêmes critiques absurdes que certains - surtout dans son parti à l'époque - ont faites à Corbyn.

À ce rythme, même Bettino Craxi et Giulio Andreotti - dont on devrait plutôt se souvenir pour leur excellente et stable politique étrangère italienne - auraient été accusés d'"antisémitisme" ! C'est tout simplement ridicule et honteux !

Malheureusement, toutes les accusations sont bonnes, de la part de nombreux libéraux capitalistes intégristes, pour salir les socialistes et les partisans du bon sens. Il en a toujours été ainsi, notamment depuis 1993 dans le monde dit occidental.

Le parti de Mélenchon, La France Insoumise, socialiste démocratique et populiste de gauche, a remporté, dans la coalition gagnante, le plus grand nombre de sièges (74 élus). Et il est plus que normal que ce soit lui qui gouverne. Et j'espère personnellement que c'est Mélenchon lui-même qui présidera un tel gouvernement.

Certes, il devra faire des compromis avec les "socialistes" autoproclamés, avec les communistes et avec les soi-disant écologistes, mais il pourra certainement remettre de l'ordre dans le chaos provoqué par l'hécatombe sociale parachevée par Macron, qui a trop longtemps déchaîné la colère des Français, au point que nombre d'entre eux se sont organisés dans le mouvement civique et démocratique des Gilets jaunes.

A condition, bien entendu, que les "socialistes" autoproclamés - avec Olivier Faure et Raphaël Glucksmann en tête - ne veuillent pas chercher un compromis avec la droite libérale-capitaliste battue de Macron, qui est la vraie perdante de l'élection et qui a causé de graves dommages à la France.

Y a-t-il donc lieu de se réjouir ?

Le peuple devrait être souverain, mais finalement ce sont souvent les politiques qui décident. Ceux de l'Europe d'aujourd'hui sont pour la plupart peu instruits et cultivés et encore moins responsables.

Nous verrons bien.

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