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lundi, 11 juillet 2011

La France, l'Europe et la neutralité

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La France, l’Europe et la neutralité

par Georges FELTIN-TRACOL

Le 10 juin 2011, quelques jours avant de prendre sa retraite et de quitter ses fonctions ministérielles, le secrétaire étatsunien à la Défense, Robert Gates, prononçait à l’invitation d’un « laboratoire d’idées » bruxellois un discours déplorant le faible effort de guerre des États européens de l’O.T.A.N.

Plusieurs membres engagés dans la coalition anti-Kadhafi en Libye ont commencé à s’en retirer, fautes de munitions suffisantes, d’armements adéquats et de financements appropriés. Dans Le Monde des 12 et 13 juin 2011, Nathalie Guibert rapportait les mâles propos de l’amiral Pierre-François Forissier, chef d’état-major de la Marine nationale : « On est en train de bouffer le potentiel », déclarait-il sans aucune précaution de langage. On sait en outre comment débuter une guerre, mais jamais quand elle se termine, ni de quelle manière. Le cas libyen en apporte une nouvelle démonstration après les leçons afghane et irakienne.

Robert Gates aimerait que les Européens s’investissent plus dans les expéditions punitives, parfois préventives, de l’Hégémonie étatsunienne au prorata de leur puissance économique. Il paraissait à la fois effaré et soucieux de l’amoindrissement excessif des dépenses militaires de l’ensemble des membres de l’U.E. et/ou de l’Alliance Atlantique, à l’exception de la France et de la Grande-Bretagne. Or, sollicitées de toutes parts, les armées française et britannique arrivent à saturation tant du point de vue matériel que logistique et humain. Sait-on qu’en ce début de l’été 2011, les opérations extérieures des seules troupes de l’Hexagone sont une dizaine, du Kossovo avec la KFOR (300 hommes) à United Protector (sic !) en Libye (3800) en passant par l’ISAF en Afghanistan (4000), « Atalante » au large des côtes somaliennes (850), la F.I.N.U.L. au Liban (1300) ou Licorne et l’O.N.U.C.I. en Côte d’Ivoire (910)… La « Grande Muette » n’en peut plus de se retrouver en flux tendus. La situation est pire chez nos voisins où l’idée de se battre y est même souvent discréditée…

Robert Gates s’inquiète que les États-Unis assument seuls le coût de la défense de l’Occident ultra-libéral, individualiste et « démocratique marchand » alors que leur dette est plus que jamais astronomique. Washington ne commence qu’à payer six décennies au moins de démoralisation générale des peuples européens. En voulant leur faire oublier toute notion guerrière, les États-Unis récoltent maintenant un profond pacifisme de la part des Européens et un désintérêt marqué de la plupart des gouvernements du Vieux Continent pour le fait militaire. La Maison blanche et le Capitole paient aussi leur refus constant d’accepter la constitution au sein de l’O.T.A.N. – ou à ses côtés – d’un pilier européen de défense autonome. Les Étatsuniens pensaient pouvoir combattre jusqu’au dernier Européen sur divers théâtres d’opération. Grossière erreur ! L’homo europeanus ultra-moderne se détourne avec dégoût des armes et des uniformes. Dans ce vaste et luxueux mouroir qu’est devenue l’Europe, le retraité autochtone préfère jouir des avantages matériels de son temps : il préfigure le « Dernier Homme » pressenti par Nietzsche.

Qui sait si les combats actuels dans les vallées afghanes, à Misrata ou dans le golfe d’Aden ne déclencheront pas un jour l’étincelle susceptible d’embraser une nouvelle fois l’Europe et le monde ? Dans un roman de géopolitique-fiction passé bien trop inaperçu, Kriegspiel 2014 (Éditions Le mort qui trompe, Marennes, 2009), Laurent Schang estime à la suite d’un constat historique simple que nous entrons dans une phase polémogène marquée. Depuis la fin du Moyen Âge, la deuxième décennie de chaque siècle se caractériserait par les prémices ou la conclusion de conflits (1515 et les Guerres d’Italie, 1618 et la Guerre de Trente Ans, 1713 – 1715 et la fin de ce premier conflit de dimension planétaire qu’est la Guerre de Succession d’Espagne, 1815 et l’achèvement des guerres de la Révolution et de l’Empire, 1914 et le commencement de la nouvelle Guerre de Trente Ans ou « Grande Guerre civile européenne »). Le segment décennal 2011 – 2020 verra-t-il le retour de la guerre dans nos contrées péri-urbaines ? Peut-être si la France et l’Europe contribuent encore aux aventures néo-coloniales de l’Occident droit-de-l’hommiste…

Atteints par un vieillissement inexorable et un endettement faramineux, les États européens devraient cesser d’agir en « flics du monde entier », de manifester un dédain méprisable envers les régimes libyen et syrien et de vouloir exporter en Afghanistan leurs valeurs débiles.

Si le pouvoir n’était pas aux mains de larbins médiocres au service de l’Oligarchie financière mondialiste, les Européens de grande volonté appliqueraient sans hésiter à notre continent une « doctrine Monroe », une ferme volonté isolationniste et une nette neutralité vis-à-vis des affaires d’un monde de moins en moins atlantique et de plus en plus multipolaire… occidentalisé, hélas ! Déjà, les États-Unis d’Obama et des Tea Parties, pour une fois d’accord, témoignent du regain de l’isolationnisme yankee.

Plutôt que de continuer à s’ouvrir au monde, à ses migrants et au fric anglo-saxon ou moyen-oriental, la France et l’Europe devraient fermer leurs frontières, retirer toutes leurs troupes des autres continents (à l’exception évidente de leurs territoires stratégiques d’Outre-mer) et dissoudre les infrastructures euro-atlantistes dont la participation se révèle vorace sur le plan financier puisqu’« une marine, pour évoluer en coalition dans l’O.T.A.N., écrit Nathalie Guibert, doit répondre à des standards qui exigent une re-qualification permanente des hommes et une régénération très complexe de ses matériels » (dans Le Monde, art. cit.). Cette neutralité revendiquée et assumée ne serait pas la manifestation d’un pacifisme bêlant, mais un authentique neutralisme armé. Il ne s’agit pas en effet de désarmer définitivement l’Europe, mais au contraire de la réarmer. Être neutre implique une stricte et attentive vigilance aux imprévus de l’histoire. Vieille nation polyculturelle neutre, la Suisse conserve des forces armées de grande qualité capables, le cas échéant, de combattre pour leurs patries confédérale et cantonales chez elles et non ailleurs.

Vouloir la neutralité de la France et de l’Europe concourent en géopolitique à la démondialisation de notre imaginaire malade. Une telle neutralité devrait enfin permettre l’émergence d’une Confédération à l’échelle continentale inspirée du modèle helvétique. Bref, l’avenir est à Guillaume Tell !

Georges Feltin-Tracol


Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=2042

Krantenkoppen - Juli 2011 (5)

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Krantenkoppen
 
Juli 2011 (5)
 
POLAND TO VOTE ON HISTORIC BILL BANNING ALL ABORTIONS AFTER MASSIVE GRASSROOTS CAMPAIGN:
"To bring the abortion ban before Parliament under Poland’s political system, the sponsors needed to collect 100,000 signatures within 3 months. They got 600,000 in 2 weeks":
http://www.lifesitenews.com/news/breaking-poland-to-vote-on-historic-bill-banning-all-abortions-after-massiv
 
 
SREBRENICA PLANNED IN WASHINGTON AND SARAJEVO:
 
 
'SREBRENICA MASSACRE' IS A WESTERN MYTH:
"Independent research shows some 2,000 Bosnian Muslim fighters were killed in battle for Srebrenica and that is the number of bodies Hague investigators were able to find”, said Swiss researcher Alexander Dorin, who has been investigating Srebrenica for the past 14 years":
http://dijaspora.wordpress.com/2009/06/16/alexander-dorin-%E2%80%9Csrebrenica-massacre%E2%80%9D-is-a-western-myth/
 
 
SREBRENICA PR HELPS JUSTIFY US BOMBINGS POLICY:
 
 
LES NOUVELLES REPUBLIQUES BANANIERES SONT EN EUROPE:
"L’Europe ne produit pas de bananes, mais a déjà ses républiques bananières. Remplacé United Fruit par banques et marchés financiers ; amendement Platt par Pacte pour l’euro ; la troïka ambassadeur américain, marines et contrôleur des douanes par la troïka Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international":
http://www.michelcollon.info/Les-nouvelles-republiques.html
 
 
REYNDERS: "MAAK VAN BRUSSEL EEN GEWEST DAT HEEL BRABANT OMVAT":
"Reynders opperde er een oplossing voor Brussel en B-H-V. Hij hield een pleidooi voor een België met 3gewesten: een Vlaams, een Waals én een gewest met 2 miljoen inwoners dat Brussel en het oude Brabant omvat":
http://www.hln.be/hln/nl/1274/De-formatie/article/detail/1285091/2011/06/28/Reynders-Maak-van-Brussel-een-gewest-dat-heel-Brabant-omvat.dhtml#.TgpEuICrGhM.facebook
 
 
DE ZAAK-VAN BELLINGEN:
"In 2007 kwam hij in het internationale nieuws toen bleek dat een drietal koppels omwille van zijn 'zwart' zijn door niet door hem in de echt verbonden wilden worden. Van Bellingen besloot toen om een breed uitgesmeerde massatrouw te organiseren. Tot hier de prachtig georkestreerde mediastunt, maar er blijven vragen die nooit opgehelderd zijn":
http://www.clint.be/actua/politiek/de-zaak-van-bellingen-update
 
 
PVV LAAT JODENDOM VALLEN IN STRIJD TEGEN ISLAM:
"Wilders' onvoorwaardelijke steun voor Israël is niet ingegeven door een diepe interesse in het jodendom of respect voor de joodse religieuze traditie. Israël en het joodse volk zijn voor de PVV vooral mooie metaforen":
http://www.volkskrant.nl/vk/nl/3184/opinie/article/detail/2458007/2011/06/27/PVV-laat-Jodendom-vallen-in-de-strijd-tegen-de-Islam.dhtml#.Tg1p07ZX_E0.facebook
 
 
WHY IS CONGRESS A BILLIONAIRE'S CLUB?
"Congress is a club that consists of 245 millionaires. There are currently 66 in the Senate and 179 in the House. So while just 1% of Americans are millionaires, 66% of Senators are millionaires, as are 41% of House members":
http://www.cbsnews.com/8301-503544_162-20075586-503544.html
 
 
HOW THE LEFT AND RIGHT CAN UNITE:
"2 events following the 2008 financial meltdown focused attention on the power and dysfunction of the Wall Street-Washington axis that the establishment propaganda machine that keeps us divided came near losing control":
http://www.yesmagazine.org/blogs/david-korten/how-the-left-and-right-can-unite?utm_source=wkly20110624&utm_medium=yesemail&utm_campaign=mrKorten
 
 
NATO DESTROYS CIVILIAN INSTALLATIONS TO STOP THIERRY MEYSSAN FROM ADRESSING THE LIBYAN PEOPLE:
"Four years ago, the United States declared that [French journalist] Thierry Meyssan represented a threat to their national security and it requested its NATO allies to 'neutralize' him":
http://www.voltairenet.org/NATO-destroys-civilian
 
 
EGYPTE/AFFRONDEMENTS: UN HAUT RESPONSABLE ACCUSE USA ET ISRAËL:
"Les Etats-Unis et Israël sont à l'origine des heurts interreligieux en Egypte, car ils comprennent que c'est le seul moyen de faire plier notre pays. La raison principale de ces agissements est la peur israélienne de l'Egypte en tant que force influente et respectée dans la région":
http://fr.rian.ru/world/20110627/189969242.html
 
 
HET ABSURDE EN MEGALOMANE HST-PROJECT VAN DE SPAANSE POLITICI:
"Elke politicus in dit land wilde een HST-verbinding om te scoren bij de verkiezingen. Maar deze HST is een spooktrein met lege wagons en meer personeel dan passagiers":
http://www.express.be/business/nl/economy/het-absurde-en-megalomane-hst-project-van-de-spaanse-politici/148434.htm
 

E-boeken over de zaak-Srebenica

E-boeken over de zaak-Srebenica
 

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Enkele interessante e-boeken over hoe de zaak-Srebrenica reeds in 1993 werd opgezet door VS-president Clinton en Moslim-president Izetbegovic om een Amerikaanse invasie uit te lokken:
 
 

Die Destabilisierung Syriens und der Krieg in der Grossregion Naher und Mittlerer Osten

Die Destabilisierung Syriens und der Krieg in der Großregion Naher und Mittlerer Osten

Prof. Michel Chossudovsky

In Syrien entwickelt sich mit verdeckter Unterstützung ausländischer Mächte, einschließlich der USA, der Türkei und Israels, ein bewaffneter Aufstand. Bewaffnete Aufständische, die islamischen Organisationen zuzurechnen sind, haben die Grenze nach Syrien aus Richtung Türkei, des Libanon und Jordaniens überschritten. Das amerikanische Außenministerium bestätigte, dass es die Aufständischen unterstützt. 

»Die USA sind dabei, ihre Kontakte zu Syrern auszuweiten, die auf einen Regimewechsel in ihrem Land setzen. Dies erklärte die Vertreterin des amerikanischen Außenministeriums Victoria Nuland. ›Wir haben damit begonnen, unsere Kontakte zu Syrern auszuweiten, die sowohl in Syrien selbst wie im Ausland zu einem Regimewechsel aufrufen‹, erklärte sie. Zugleich wiederholte sie, Barack Obama habe bereits zuvor den syrischen Präsidenten Baschar al-Assad aufgefordert, Reformen einzuleiten oder seine Machtposition zu räumen.« (Voice of Russia, 17. Juni 2011)

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/prof-michel-chossudovsky/die-destabilisierung-syriens-und-der-krieg-in-der-grossregion-naher-und-mittlerer-osten.html

La experiencia metafisica

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La experiencia metafísica

 

Alberto Buela (*)

 

El término metafísica ha sido bastardeado en estos últimos años hasta significar todo o no significar nada. Esta disciplina, con seguridad la más noble de la filosofía, ha sido oscurecida no sólo por los miles de “estafadores del espíritu”[1] que la usan para cualquier cosa y de cualquier manera, sino por aquellos que haciendo formalmente filosofía no saben de qué hablan, o lo que es peor, “oscurecen las aguas para que parezcan más profundas”.

Sin embargo unos pocos hombres, vistos como “raros”, la han ejercido con maestría: Platón, Aristóteles, Anselmo, Eriúgena, Tomás de Aquino, Duns Escoto, Suárez, Leibniz, Descartes, Kant, Hegel. Luego, entró la disciplina en una edad crepuscular que llega hasta nuestros días.

 

La metafísica ha sido caracterizada de una vez y para siempre por Aristóteles en Metafísica 1003 a 20-22, como la ciencia del ente en tanto ente y los atributos que como tal le corresponden. Estin episthmh tiV h qewrein to on h on kai toutw uparconta kaq´auto = estín episteme tis he theoréin to on e on kai ta toúto ypárchonta kath´autó= es la ciencia que contempla el ente en tanto ente y aquellos atributos que le son propios.Dado que el ente “es lo que es”, él se nos aparece por todas partes pero al mismo tiempo no es ninguno en particular. Es decir, que los hombres en el momento en que caemos a la existencia estamos rodeados de entes y de algún modo conocemos, antes o previamente a todo preguntar por su índole, que son los entes. Tenemos una precognición de lo que son ellos. Pero en el momento mismo en que nos preguntamos por el ente o los entes surge la pregunta por el “ser del ente”= to ti en einai= to ti hn einai.

El hombre, todo hombre tiene una comprensión familiar sobre los entes, tiene un saber primigenio en el cual siempre “ya está ahí”. El asunto se complica cuando al preguntarse por el ser del ente aparece el ser que se esconde en el ente y es renuente a nuestra pregunta. El ser se extiende a todos los entes pero al mismo tiempo no es ninguno de ellos.

Cuando nos preguntamos por el ente lo podemos entender y se nos presenta de dos perspectivas: como to on,como algo entitativo, cuando designa todas las cosas singulares que nos rodean. O como to einai, como aquello que hace que el ente sea. Y así lo confirma Heidegger en 1935:“La primera significación de to on significa ta onta= entia; la segunda, to einai=esse.”[2]

Ahora bien, si el ser, einai o esse  es aquello que hace que el ente sea, el ser tiene que estar en todos los entes pero al mismo tiempo no agotarse en ningún ente en particular, por lo tanto el ser es al mismo tiempo lo común a todos y lo diverso, pues todos los entes tienen ser pero no son el ser. El término ser no tiene igual sentido para todo lo que es (unívoco) ni en sentido diverso (equivoco) sino en sentido análogo. Esto es, que se dice en un sentido relativamente igual (la mesa y el caballo son porque tienen ser) pero este ser es propiamente diverso (el ser no es ni la mesa ni el caballo).

Así, todos los entes son, pero son limitados por su esencia a una determinada manera de ser. Y la esencia es aquello que está encerrado en la definición del ente. Pero sin el ser la esencia no es, de modo que el ser es el que pone en acto la esencia, el ser es el actus essendi. Es el acto constitutivo, primordial y radical del ente.

La metafísica occidental tuvo un largo desarrollo que llegó hasta Hegel, quien pudo elaborar la última gran exposición ontológica completa en una obra gigantesca después de la cual el pensamiento metafísico se detuvo. Vinieron luego Kierkegaard y Nietzsche que anuncian una nueva experiencia ontológica, sea la interioridad sea la hondura dionisíaca de la vida, y luego Husserl y Scheler con la reducción eidética y finalmente Heidegger que se vino a preguntar por el ser ahí, por el Dasein. De modo que hoy, más precisamente desde 1927 cuando fue publicado Ser y Tiempo, estamos obligados a hacer metafísica de un modo distinto a como lo ha hecho la philosophia perennis desde Aristóteles hasta Hegel.

“Todo esto vale para Europa, si es que aún existe Europa. No olvidemos que la madurez hegeliana es signo de crepúsculo. ¿Valdría también para nosotros americanos de Hispanoamérica?” se preguntó, a respecto, el mayor metafísico que dio Hispanoamérica allá por 1953.[3]

Esto no quiere decir que tengamos que renegar de ese poderoso bagaje cultural que es la razón última de Occidente, sino que con ese bagaje cultural tenemos que hacerla de otra manera.

Así la primera exigencia de un metafísico hoy, al comienzo de la segunda década del siglo XXI, es conocer en profundidad todo el desarrollo histórico de la metafísica, lo que supone largos años de estudio pormenorizado.

En segundo lugar plantarse ante los entes y tomarlos por lo que son. Y si es que pretendemos hacer filosofía desde América adoptar un presocratismo americano en donde los entes se nos muestran en su realidad objetiva existencial. En una palabra, nuestro método es atenernos a la realidad singular y concreta que nos circunda y no caer en la trampa que nos creó la filosofía moderna de la primacía y el privilegio del método sobre el asunto u objetivo. 

 

Nuestra experiencia metafísica, ésta que venimos realizando desde la publicación de nuestro primer libro allá por 1972, nos ha mostrado que el ente se nos presenta antes que nada como “cosa”. Hay ceniceros, casas, mesas, injusticias, asesinatos, estafas pero también fantasías, solidaridades, cohetes, celulares, computadoras, pizarrones (ya no tantos), en una palabra, un mundo de cosas que forman nuestro contorno y que nos rodean desde el momento en que caemos a la existencia en este mundo. Sobre esta multiplicidad de entes nosotros tenemos un cierto saber previo, sabemos de su esencia sin poder explicitarla. Todo hombre, dice por ahí en algún lugar  Aristóteles, es radicalmente filósofo y cuando lo dice lo afirma en este sentido, que todo hombre tiene una captación inmediata del ente como cosa. Y ello es concebido primariamente como evidente por el entendimiento. Es que lo más común y general se conoce, aunque de manera confusa, antes que lo singular y concreto. Y lo más común y general es que “hay entes”. En el qaumazw = thaumázo= admiración, en el instante mismo del comienzo del filosofar, nuestro entendimiento se fija en “esta cosa” y no en cualquier cosa ni en todas las cosas. Al filósofo lo admira antes que nada esta cosa, este fenómeno, este problema y de “esta cosa ”, “este fenómeno” o “este problema” ya tiene, como dijimos, un cierto saber previo.

Es por ello que se puede afirmar que: “la cosa añade al ente una cierta inteligibilidad, puesto que ésta despliega la realidad de la esencia de un ente”. [4]

El hombre tiene un saber previo sobre los entes por el mero hecho de ser hombre, pero en cuanto se pregunta por esa esencia sobre la que tiene un saber precognictivo, salta inmediatamente el tema de si existe o no. Sino me estoy preguntando por un ser ideal o un ser real. Sino me estoy equivocando o errando. El desprestigio de la metafísica post hegeliana nace acá, en este momento en el que el pensar busca al ser y cuando no lo encuentra lo inventa. Esta es la madre del borrego de la quiebra de la metafísica contemporánea, pues mientras hablamos de esencias, de cosas, de entes no hay mayores problemas, el asunto es cuando queremos traer esos entes cuando no existen, a la existencia, pues allí se le aplica a estos falsos metafísicos el viejo verso criollo:

 

“que gente que sabe cosas,

La gente de este albardón,

Que gente que sabe cosas,

Pero cosas que no son”.

 

Ahora bien, este paso a la existencia se da cuando las cosas, los entes se nos presentan como “algo”. Cuando surge la pregunta metafísica por antonomasia: ¿ porqué existe algo y no mas bien la nada?[5] Y respondemos “el ente como algo es no-nada, pues lo algo nos dice que el ente discrepa con la nada, que el ente existe.”[6]  Algo en latín se dice aliquid  que proviene de alius quid = otro que está ahí. Así cuando decimos que las cosas son algo, que están allí estamos diciendo que los entes, cada uno de ellos se separan unos de otros por su propia existencia. Pues la existencia es “lo no común” que anida en el ente, ya que la esencia es compartida por el género y la especie, en tanto que el existir= el ser= el acto de ser, es lo inalienable, lo propiamente individual de cada ente y esto es lo añadido por “lo algo” al ente.

El hábito metafísico, aquel que se adquiere luego de muchos años de ejercicio en la pregunta sobre los entes y sobre el ser de los entes, lleva en un segundo momento a introducirnos en lo que llamó ese gran metafísico que fue Eugen Fink, “en la cuádruple dimensión trascendental del problema único del ser, que ya en la antigüedad se centraba en la interna relación del  ens-unum-verum-bonum= on-en-alhJeV-agaJon “.[7]

Visto que hay entes porque hay cosas y que sabemos que esos entes existen porque se nos presentan como algo, sea porque los tocamos como el incrédulo de Santo Tomás o por el impulso de resistencia que nos ofrecen, como afirma Max Scheler, el metafísico comienza a desenvolver propiamente y stricto sensu su dominio. Aquel domino de los entes donde le es propio hablar y que va más allá del campo de la diferencia entre género y especie o la definición por diferencia específica propia de las ciencias y de otras disciplinas de la propia filosofía.

El metafísico se mueve en el ámbito de la dimensión trascendental pues el ente no es ningún género y su actividad específica se da sobre el ente.

Así el metafísico estudia por principio la totalidad de lo que es y existe. La totalidad del hombre, el mundo y sus problemas, como gustaba decir Miguel Ángel Virasoro[8] es su campo de acción, y de alguna manera, la metafísica es infinita pues cualquier ente que se hace presente al entendimiento entra dentro de los dominios del ser y por ende de la metafísica.

Es que la metafísica es siempre metafísica del ser y no metafísica de las esencias como erróneamente propuso el racionalismo moderno “bajo el presupuesto dualista que no conocemos la realidad sino nuestras representaciones de ella” [9]

Esta versión espuria de la metafísica pretende ordenar las representaciones confiando que alcanzará una explicación absoluta de lo real a partir exclusivamente del pensamiento. Las consecuencias más nefastas de este cambio las tenemos hoy en aquellas “metafísicas del embuste” mencionadas al comienzo.

La metafísica del ente en tanto ente, la del ser como acto del ente, aquella que viene a explicitar lo implícito de toda realidad, es una metafísica que parte de la experiencia del ser del ente y se apoya en el hábito metafísico.

 

La respuesta metafísica, aquella que puede ofrecer una experiencia metafísica fructífera es siempre trascendente, cuando se encara un problema o un dominio del ser, el metafísico busca en primer lugar ver el todo y aquello en lo que más se manifiesta ese todo. La totalidad de lo que estudia y su sentido. Tiene grabada en su frente aquella enseñanza de Platón: “dialéctico (metafísico) es el que ve el todo y el que no, no lo es” (Rep. 537 c 13). Y esa visión del todo al ser tratada metafísicamente es reducida a la unidad. La reductio ad unum no es otra cosa que encontrar el ser, el sentido último, la causa profunda del fenómeno estudiado. 

Es que, en definitiva, lo complejo y lo compuesto no tiene ser mientras sus partes están divididas sino que tiene sentido cuando las partes constituyen el compuesto o lo complejo, y lo uno= unum = en , agrega al ente, al problema o al fenómeno tratado: la indivisión. Por eso los antiguos aconsejaban distinguere ut iungere= distinguir para unir.

Lo uno como el ente se dicen de muchas maneras. Lo uno se dice como lo idéntico, lo mismo, lo semejante, lo igual, mientras que el ente se dice como sustancia y como accidentes. Pero tanto lo uno como el ente se convierten uno con otro= ens et unum convertuntur con la diferencia que no son expresados por conceptos distintos. Y así lo afirma Aristóteles en su Metafísica “el ente y lo uno son idénticos y de una misma naturaleza” (1003b 23)… “lo uno no es nada aparte de ente. Además la sustancia de cada ente es una y no por accidente” (1003b 31).

Lo uno presenta a la cabeza metafísica, según la experiencia que podemos recoger, al ente como sí mismo, como idéntico y no como siendo otro. Evita el denominado falso problema que tan comúnmente se plantea. Y al mismo tiempo obliga ir a la revelación de la sustancia del ente o del problema o del asunto.

 

El otro acceso metafísico al ente, desde la experiencia, es la búsqueda de lo verdadero=alhJeV. Así como desde el punto de vista gnoseológico la verdad es la adecuación entre el entendimiento y el ente, y desde el punto de vista lógico la verdad está en el juicio. Desde la metafísica, verdadero es lo que es, y como también el ente es lo que es: ens et verum convertuntur, lo verdadero y el ente se convierten uno en el otro respectivamente.

La existencia de un ente no verdadero es tan imposible como la de un conocimiento no verdadero, que termina siendo una nada de conocimiento. De la misma manera que la existencia de la no verdad, o sea, la negación de la verdad, se transforma de suyo en una verdad.

Lo verdadero añade al ente la comparación con el entendimiento, de ahí que un metafísico, cuyo método no es otro que seguir al ente o los entes, se enfrenta a un ente, por ej.: cristal falso afirma que es verdadero vidrio. Trajimos un ejemplo límite para mostrar que no puede existir un ente totalmente no verdadero.

Aristóteles afirma “tanto una cosa tiene de ser, cuanto de verdad” (Met. 993b 30)  cuando se pregunta cuál es la causa de la verdad. Así la plenitud de ser será la causa de la verdad y la jerarquía de los valores. Y esto nos lleva a otro modo de llegada al ente, aquella a través de lo bueno=agaJon. Porque lo bueno adhiere al ente la idea de perfecto, de que nada le falta, de ahí que los antiguos hayan definido el bien como aquello a que todas las cosas (los entes) aspiran.

Este acceso al ente a través de lo bueno abre al metafísico todo el amplio campo del obrar (la voluntad apetente y la libertad) y el de los valores.

La historia de la filosofía vista como un todo, vista desde la metafísica, destaca tres corrientes que han ejercido la mayor influencia: realismo, voluntarismo y racionalismo, las que han otorgado, respectivamente, primacía al ser, el bien y la verdad. El realismo llegó al siglo XX bajo la forma de neoaristotelismo, neotomismo y filosofía de la existencia. El voluntarismo como empirismo, utilitarismo, positivismo y el racionalismo como neohegelianismo, fenomenología y estructuralismo.

Casi a finales del siglo veinte aparece una corriente de pensamiento caracterizada como postmoderna que vino a ofrecer una visión desencantada del hombre signada  por el nihilismo y descreimiento que buscó refugio y puso el acento en la filosofía del arte, buscando el acceso al ente a través del lo bello=pulchrum =kaloV. Pero cabe recordar que ya el genio de Kierkegaard había advertido que “la temática del esteticismo es lo superficial”. ¡Toda una advertencia para nuestros días!. Es que la obra de arte en la postmodernidad ha dejado de ser pensada y vista como “aquello que no deja margen para haber podido ser diferente” como quería Kant, ni es splendor veri como en Platón, sino que lo bello viene asociado a lo feo, a lo kisch.

El rescate de la pregunta metafísica por excelencia: ¿Por qué es en general el ente y no más bien la nada?, que al ser la más extensa, pues todo lo que no sea nada entra en ella; la más profunda, pues se pregunta por el fundamento del ente y la más original, pues se demanda por la totalidad de los entes, sin preferencia particular por alguno, ha sido el logro de la metafísica del siglo XX.

Pero, hablando con propiedad, fue el realismo en sus diversas acepciones quien tuvo el mérito de rescatar la pregunta y la meditación metafísica (Cornelio Fabro, Xavier Zubiri, Enrico Berti, Nimio de Anquín, Pierre Aubenque, Leonardo Polo, Pierre Boutang, Alasdair MacIntayre, et allii). Pero, sin lugar a dudas, ha sido Heidegger en el siglo XX y lo que va del XXI quien con su enjundia le dio al desarrollo genuino de la meditación metafísica su mayor impronta. Así, el ente como presencia= anwesen y el hombre como Dasein= ser ahí son aportes heideggerianos incontrovertibles a la metafísica entendida como un saber que se reconfigura y reformula continuamente, en una palabra, como ciencia siempre buscada=zhtoumenh= zethouméne.

Con justa razón observó Leibniz al respecto:”Nadie debe asombrarse que esta ciencia primordial a la que pertenece el nombre de metafísica, y que Aristóteles llamó buscada siga estando hoy entre las ciencias que deben buscarse” [10]

 

 

 

(*)arkegueta, eterno comenzante

alberto.buela@gmail.com

www.disenso.org

Universidad Tecnológica Nacional

(CeeS) Centro de estudios estratégicos

 

 

 

 

 



[1] Son “los metafísicos” que garantizan saber todo sobre lo divino y lo humano a partir de sus más arbitrarias ideas. Son los que nos ofrecen conocer el futuro a través de una cantidad inmensa de iniciados, magos, horoscoperos, pseudos orientalistas, “chantas”, embaucadores de todo pelaje, especialistas de lo máximo, moralistas a la violeta y tutti quanti. Son los que tienen por finalidad el enriquecimiento ilícito ejerciendo “esa metafísica” del embuste.

[2] Heidegger, Martín: Introducción a la metafísica, Nova, Buenos Aires, 1966, p.69

[3] Anquín, Nimio de: Ente y ser, Gredos, Madrid, 1962, p.65

[4] Buela, Alberto: El ente y los trascendentales, Cruz y Fierro, Buenos Aires, 1971, 16

[5]Pregunta que se hace Heidegger al comienzo nomás de su Introducción a la metafísica y que se hicieron otros tantos metafísicos.

[6] Ibidem: p. 17

[7] Fink, Eugen: Zum Problem der ontologischen Erfahrung, Primer congreso nacional de filosofía de Argentina, Mendoza, 1949

[8] Miguel A. Virasoro (1900-1967) autor de Intuición metafísica, tiene la mejor y más anotada traducción al castellano del Ser y nada de Sartre

[9] Agazzi, Evandro: “Metafísica y racionalidad científico-técnica”, en Contrastes, Suplemento 7, Málaga, 2002

[10] Leibniz, G: De primae philosophiae