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dimanche, 20 février 2022

Sur un avorton étatique

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Sur un avorton étatique

par Georges FELTIN-TRACOL

Pendant que l’attention médiatique se focalise sur les frontières de la nation ukrainienne et de l’Empire russe, un autre « point chaud » peut surgir au cœur de l’Europe dans les Balkans de l’Ouest avec l’entité fantoche de Bosnie – Herzégovine.

Le cas bosnien a été brièvement évoqué dans la vingt-et-deuxième émission de « L’Écho des Canuts » mis en ligne le 5 novembre 2021 qui traitait du fédéralisme dans le monde. Issue de la déflagration yougoslave au début des années 1990, la Bosnie – Herzégovine trouve son existence grâce aux Accords de Dayton de décembre 1995, même si le texte est finalement signé à Paris.

Fruit d’un compromis conclu entre le président serbe Slobodan Milosevic, le chef d’État croate Franjo Tudjman et le dirigeant bosniaque Alija Izetbegovic, ce texte obtenu sous la supervision menaçante de l’Étatsunien Richard Holbrooke dans une base militaire de l’Ohio fonde un État aux institutions complexes. La quatrième annexe correspond à la constitution du nouvel État fédéralisé et décentralisé qui n’est qu’un aménagement de la constitution yougoslave de 1974. Les habitants de la Bosnie – Herzégovine sont les Bosniens, mais le texte constitutionnel mentionne trois « peuples constitutifs » : les Croates catholiques, les Serbes orthodoxes et les Bosniaques musulmans. Toutefois vivent aussi d’autres peuples non reconnus. Un premier ministre fédéral conduit la politique gouvernementale sous le contrôle formel d’un parlement bicaméral composé de la Chambre des représentants et de la Chambre des peuples. La présidence de l’État est tournante, collégiale et ternaire. Élus pour quatre ans, un Bosniaque, un Serbe et un Croate assurent tous les huit mois la présidence. La vie politique est cependant sous la surveillance attentive d’un « haut représentant international » qui rend compte de son activité assez fréquemment au Conseil de sécurité de l’ONU. Depuis le 1er août 2021, son cinquième titulaire est un Allemand de la CSU bavaroise, Christian Schmidt. Il a le pouvoir d’imposer des lois et d’en annuler d’autres. Il dispose en outre du droit de révoquer tous les élus. En d’autres temps et sous d’autres latitudes, on aurait parlé de « Gauleiter ». Une preuve supplémentaire du « protectorat international » dans les faits concerne la monnaie locale, à savoir le mark convertible dont la valeur coïncide avec le Deutsch Mark par rapport à l’euro !

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La Bosnie – Herzégovine comprend trois ensembles territoriaux distincts : la République serbe de Bosnie, la Fédération croato-bosniaque de Bosnie-et-Herzégovine et, directement géré par les organismes fédéraux, le territoire neutre et autonome de Brčko qui sépare l’espace républicain serbe. Ce dernier dispose de sa constitution, de sa présidence, de son parlement et de son service postal. La fédération croato-bosniaque se divise, pour sa part, en dix cantons qui possèdent chacun leur propre constitution et leur propre gouvernement. En y incluant le niveau fédéral, la partie bosno-croate est l’une des aires les plus sur-administrées au monde avec douze présidents du Conseil des ministres !

La multiplication des institutions favorise le détournement des fonds onusiens et facilite une grande corruption. La bureaucratie héritée du titisme s’est répandue dans toutes les instances au point de freiner les activités économiques, de favoriser les trafics et de susciter le départ massif à l’étranger des jeunes diplômés. Certes, ce n’est pas un « narco-État » à l’image d’un autre avorton étatique, le Kossovo. Mais l’évolution tend vers cette situation avec la bénédiction de l’Occident globalitaire.

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En effet, l’Union dite européenne et les États-Unis cherchent principalement à renforcer le cadre fédéral en proposant une uniformisation civique certaine. Leurs intentions sont évidentes : radier à terme les deux ensembles fédérés bosniens qui entraveraient le destin heureux de leurs populations. Cet avenir  radieux, gage d’entrée prochain dans la plus grande mafia géopolitique de tous les temps qu’est l’OTAN, ne prendra pas grâce à la vigilance de Milorad Dodik. Bientôt âgé de 63 ans, le président de l’Alliance des sociaux-démocrates indépendants a été à deux reprises chef du gouvernement de la République serbe de Bosnie (1998 – 2001 et 2006 – 2010). Président de cet État fédéré entre 2010 et 2018, il appartient depuis cette date à la présidence collégiale fédérale au sein de laquelle il défend les intérêts serbes.

Opposé à tout projet négateur de l’identité nationale serbe, Milorad Dodik veut libérer son peuple de l’emprise perverse des Accords de Dayton et rejoindre, le moment venu, le monde serbe et par-delà lui, les univers russe et slave. Sous son influence, l’Assemblée nationale de la République serbe a voté, le 10 décembre 2021, plusieurs lois qui ouvrent la perspective d’une sécession tranquille. Mécontents, les États-Unis d’Amérique ont sanctionné dès 2017 Milorad Dodik qui s’en moque volontiers. Son rêve séparatiste trouve un réel écho auprès de ses compatriotes et chez les frères serbes au-delà de la frontière. Son action bénéficie du soutien éclatant de Moscou et de Pékin.

Le journalisme occidental désinforme une fois de plus la réalité bosno-herzégovienne et reprend à son compte les fariboles anglo-saxonnes. Les mêmes qui pleurnichent sur le sort des soi-disant Rohingyas et des Ouïghours du Xinjiang refusent toute autodétermination des Serbes de Bosnie au nom de la funeste intangibilité des frontières et d’un hypothétique et hypocrite vivre-ensemble citoyen et inclusif.

Minée par des institutions dysfonctionnelles, la Bosnie – Herzégovine est un semblant d’État qui survit pour l’instant aux coups successifs de l’histoire. Soutenue artificiellement par les puissances occidentales et les officines cosmopolites, sa viabilité demeure faible. L’avenir des Serbes de Bosnie consiste à rejoindre la mère-patrie voisine. Quant aux Croates et aux Bosniaques, ils intégreront avec d’autres minorités nationales la République de Croatie. Le droit international et les circonvolutions diplomatiques doivent s’y résoudre. En Bosnie-Herzégovine comme ailleurs, en Afrique en exemple, la volonté des peuples doit primer sur tous les chiffons de papier négociés dans de beaux salons.

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 20, mise en ligne le 15 février 2022 sur Radio Méridien Zéro.

mardi, 01 septembre 2020

Lecciones balcánicas

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Lecciones balcánicas

Carlos X. Blanco

Ex: https://adaraga.com

El profesor Sergio Fernández Riquelme nos viene ofreciendo en estos últimos años una serie de estudios sobre los líderes identitarios mundiales y el nuevo soberanismo que irrumpe en ciertos países, sobre todo en la Europa del Este. El mundo se transforma rápidamente, y a la geopolítica bipolar de la Guerra Fría, le ha sucedido un inestable marco multipolar, en el que resurge la lucha de bloques y potencias regionales. En semejante marco multipolar, factores como la religión, la identidad nacional y el etnicismo juegan un papel predominante, mucho más que el presunto móvil ideológico (liberalismo, fascismo, socialismo) de antes.

La tragedia Yugoslava dejó y dejará una profundísima huella entre los pueblos de la extinta Federación. Los Balcanes serán siempre una vergüenza para Europa. Todos los muertos, todas las víctimas de violación, todas las limpiezas étnicas y migraciones forzosas, todo el odio, es causa de vergüenza para todos nosotros. Las instituciones europeas no fueron capaces de detener la sucesión de guerras civiles y, por ende, el rosario de crímenes. Estados supuestamente prestigiosos (Alemania, Vaticano, Estados Unidos) obraron de una manera, cuando menos, cuestionable ante la crisis. Instituciones militares que, supuestamente, deberían protegernos a los europeos (OTAN), han echado leña al fuego y han obrado de manera criminal y partidista. El islamismo internacional ha intervenido en Europa y ha hecho de las suyas sin que nadie se lo impida. La prensa y los analistas occidentales, en general, han ofrecido al público una serie de interpretaciones unilaterales, simplistas, que indican, como ya es costumbre, «lo que es políticamente correcto».  Y eso correcto que debemos pensar suele ser una versión mutilada e idealista, a saber ésta: la ideología nacionalista va unida al odio, al odio al otro, al resentimiento, al victimismo.

Por supuesto, que el nacionalismo en muchas de sus expresiones es todo eso: victimismo, odio y resentimiento. Lo vemos en España, se vio en Yugoslavia, se palpa en todo el globo. Pero no menos cierto es que el nacionalismo es en gran medida y bajo ciertas circunstancias inevitable, un tipo de respuestas casi «naturales» dadas la experiencia de ciertos pueblos. Hay pueblos cuya identidad fue forjada de manera tortuosa, y la opresión pasada carga sobre el alma de sus integrantes. El pueblo serbio es uno de esos casos. Esto nunca justifica los crímenes ni atenúa la culpa de los genocidas y asesinos. Pero ignorar el nacionalismo en la comprensión de los hechos, de dónde procede, cómo se alimenta, de qué manera se siente y por qué se siente de esa manera el actor, ignorarlo, digo, es ponerse vendas en la cara.

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El pueblo serbio fue víctima de la dominación turca, al igual que otras etnias hermanas o vecinas suyas de los Balcanes. Un imperio otomano despótico (que, horrendamente, ahora algunos alaban como ejemplo de tolerancia «multicultural», de forma pareja a como quiere hacerse con Al-Ándalus), un poder represor cruel, que llevó a conversiones forzadas de europeos y a ríos de sangre de cristianos, fue un imperio castrante en cuanto al desarrollo identitario. Contra ese imperio y, después, contra el Imperio Austro-Húngaro, los serbios fueron rescatando su folclore, su épica, su tradición espiritual y cultural, el idioma…

En Europa, todo nacionalismo serio, y no de chirigota aranista, es un rescate de tradiciones que ya casi se daban por perdidas. Quien quiera hacer desaparecer de Europa todo género de nacionalismo con abstracciones como «socialismo», «patriotismo constitucional», «derechos humanos», etc. demuestra ser un ingenuo o un embaucador. Nos guste mucho o nada el nacionalismo, debe aprenderse de la historia que ésta misma historia nunca muere y nunca se olvida del todo. Debe conocerse bien que hay un caudal invisible y subterráneo que circula incluso entre campesinos carentes de instrucción, como herencia genética y clandestina, torrente de memoria colectiva que habla de derrotas lejanas sufridas, humillaciones pidiendo revancha, orgullos pisoteados y cuentas pendientes. Las abstracciones incompatibles con ese nacionalismo, como las del socialismo del Mariscal Tito, u hoy las del «patriotismo constitucional», nunca podrán extirparlo de la memoria de los pueblos.

La convivencia entre los pueblos, y léase bien esto, porque vivimos en España y en España pasa lo que pasa, debe ser un jardín cuidado con esmero. Un jardín donde caben toda clase de plantas y flores, cada una con su aroma y su colorido, cada especie con su propio clima y gradiente de humedad o sales minerales. El rasero común a todas, en nombre de vacuidades formales de la política (centralista, federalista, o lo que sea) matará a muchas, y acaso dejará vivas a las más ramplonas, no necesariamente a las más fuertes de las especies. Nada malo hay en el nacionalismo que, sin revanchas, excava en los pasados tesoros y los vivifica. El nacionalismo europeo, también el serbio, es siempre una obra de filólogos, poetas y literatos. La obra del profesor Fernández Riquelme nos lo ilustra de manera apasionante. Muchos de esos creadores literarios, muchos de aquellos escritores que usaron pluma y cerebro para salvar a su pueblo de la oscuridad y el olvido, se convirtieron en cómplices del crimen, ejecutores del genocidio, matarifes desalmados. Debe, por tanto, pensarse a fondo sobre jardines de identidades y compatibilidades de etnias.

indexnacserbo.jpgYo creo que para España, las lecciones yugoslavas deben ser bien aprendidas. Amar al propio pueblo, buscando lo común con vecinos y hermanos, rescatar el acervo que nunca, nunca, va a ser apreciado en el Madrid de la Villa y Corte, en el kilómetro cero de una inexistente España jacobina, siempre fue empresa de literatos, arqueólogos, filólogos y poetas. La España tradicional es, en realidad, plural: Las Españas. La Españas, sí, esa unidad en la diversidad donde la patria chica y hecha de carne alimenta vigorosamente a la patria grande, sustanciada como espíritu. Yo creo que debe deslindarse un nacionalismo unitivo y forjado con el rigor científico, respecto de los laboratorios de Frankenstein impulsados por los hijos de Sabino Arana o la Esquerra de la Butifarra. No confundamos etnicidad con etnicismo, y no hablemos ligeramente de balcanizar España, cuando lo único que hay aquí son 17 taifas dentro de una Constitución averiada que hace tiempo que ya se ha salido de madre. Lo de Serbia y toda Yugoslavia fue una tragedia. Lo de la España de las «autonosuyas» es una chapuza administrativa que nos va a llevar al desastre económico. Son cosas distintas.

Lecciones balcánicas y lectura sugerente la que nos trae Sergio, autor sorprendente, que estudia los más diversos temas amparado por una magnífica labor documental. Libro muy recomendable.

Sergio Fernández Riquelme: El nacionalismo serbio. Letras Inquietas (Marzo de 2020)

lundi, 22 janvier 2018

La FPÖ autrichienne opte pour une politique extérieure originale : Strache se déclare en faveur de la sécession de la « République serbe » de Bosnie !

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La FPÖ autrichienne opte pour une politique extérieure originale : Strache se déclare en faveur de la sécession de la « République serbe » de Bosnie !

Ex: http://www.zuerst.de

Vienne. Le nouveau gouvernement autrichien affirme sa nouvelle politique étrangère. Un entretien dans la presse avec Heinz-Christian Strache, président de la FPÖ devenu vice-chancelier, a fait la une de la presse nationale et internationale. Cet entretien date cependant de septembre 2017. Strache s’y était déclaré en faveur de l’indépendance des Serbes de Bosnie, d’une sécession de la « Republika Srpska ». Vers la même époque, Strache avait visité la capitale serbe de Bosnie, Banja Luka, où il avait dit : « J’aimerais bien savoir pourquoi la ‘communauté internationale’ insiste toujours pour que la Bosnie-Herzégovine soit un Etat multiethnique. Un tel Etat, créé artificiellement, ne peut pas fonctionner correctement parce que les populations, qui y vivent, n’en veulent pas ».

Ensuite, Strache avait mis l’accent sur “la nécessité, pour les Serbes et les Croates de Bosnie-Herzégovine, d’obtenir le droit de décider eux-mêmes de leurs destinées ». La seule structure politique qui fonctionne en Bosnie-Herzégovine, est la « Republika Srpska » et, disait Strache, « c’est la raison pour laquelle je ne vois pas se pointer à l’horizon un avenir positif pour la Bosnie-Herzégovine ; pour cette raison, nous devrions songer à accorder la possibilité à la ‘Republika Srpska’ le droit à la sécession ».

L’émotion s’est amplifiée a posteriori suite à ces déclarations anciennes de Strache, maintenant qu’il est vice-chancelier. En effet, une sécession de la république serbe de Bosnie irait à l’encontre de la constitution bosniaque et du traité de paix imposé par les Etats-Unis à Dayton en 1995. Strache ne dément aucunement ses déclarations de l’été dernier. « Je défends tout aussi bien l’intégrité de l’Etat de Bosnie-Herzégovine et le droit des peuples à l’autodétermination pour que s’amorce enfin un processus de paix durable et nécessaire », a-t-il dit.

La FPÖ défend, dans la question de la “Republika Srpska” une position qui lui est propre et qui est différente de la politique habituellement adoptée par l’Autriche dans la question bosniaque. Récemment encore, une visite du chef de la fraction parlementaire de la FPÖ, Johann Gudenus, à Banja Luka le jour de la fête nationale des Serbes de Bosnie, avait suscité pas mal de critiques. Gudenus avait accepté une décoration, pour lui et pour Strache, de la part du Président ‘contesté’ de la « Republika Srpska », Milorad Dodik.

samedi, 25 novembre 2017

Mladic veroordeeld, maar dit gebeurde er echt in Srebrenica

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Mladic veroordeeld, maar dit gebeurde er echt in Srebrenica

Ex politiechef Srebrenica: President Bill Clinton gaf bevel tot massamoord op 5000 moslims om militair ingrijpen te rechtvaardigen

‘Vergeten’ feit: Serviërs namen wraak voor uitmoorden tientallen van hun dorpen door moslims die door de NAVO waren bewapend

Waarom werd en wordt er geen enkele aandacht geschonken aan de duizenden Servische burgers die op gruwelijke wijze werden afgeslacht door moslims?

Nepnieuws is als term pas kort in zwang, maar bestaat al heel lang. Eén van de bekendste en tevens schandaligste voorbeelden is de veronderstelde massamoord op 8000 moslims in Srebrenica in 1995. Eergisteren werd de 74 jarige Ratko Mladic, destijds generaal van het Bosnische-Servische leger, door het internationale strafhof in Den Haag veroordeeld tot levenslang vanwege deze ‘volkerenmoord’. Uit een nadere beschouwing van de feiten komt echter een heel andere realiteit naar voren.

‘Jullie liegen!’ schreeuwde Mladic toen hij door de rechtbank werd veroordeeld, niet alleen voor de ‘genocide’ in Srebrenica, maar ook voor de 44 maanden durende belegering van Sarajevo, waarbij volgens mensenrechtenorganisaties zo’n 10.000 mensen zijn omgekomen. Mladic wil in beroep gaan ‘om te bewijzen dat dit oordeel verkeerd is. Vandaag werd de gerechtigheid vervangen door oorlogspropaganda,’ voegde hij eraan toe.

Geen getuigen van Srebrenica, wel van executies door moslims

De echte gebeurtenissen in Srebrenica en de burgeroorlog in Joegoslavië waren veel complexer dan het simplistische en daardoor misleidende plaatje dat ons in en door de media wordt geschetst. In 2015 vroeg bijvoorbeeld de Servische journalist-auteur Nikola Zivkovic zich af waarom er geen enkele getuige kon worden gevonden, en er tevens geen enkele (satelliet)foto van de slachtpartij bestaat, en dat terwijl het gebied constant nauwgezet door Amerikaanse satellieten in de gaten werd gehouden.

Er waren wèl getuigen van de oorlogsmisdaden van Naser Oric, commandant van de moslim strijdkrachten in Srebrenica. De verhalen van Nederlandse blauwhelmen over wat er zich in het kamp van de jihadstrijders afspeelde, worden door foto’s bevestigd. Op die (van datums voorziene) foto’s zijn leden van het islamitische executiecommando te zien, terwijl ze poseren naast hun vastgebonden Servische slachtoffers. De executies werden ook gefilmd en gebruikt als propagandamateriaal voor buitenlandse geldschieters, en zelfs als ‘cadeau’ overhandigd aan de Bosnische president Alija Izetbegovic.

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Servische burgers verminkt en doodgeslagen door Bosnische djihadkrijgers

‘Vergeten’ feit: Serviërs namen wraak omdat hun families waren afgeslacht

Het klopt dat bij de verovering van Srebrenica veel moslims door de Serviërs zijn vermoord. Wat er nooit bij wordt gezegd is dat die Serven wraak namen voor het feit, dat eerder duizenden van hun gezins- en familieleden door moslims waren afgeslacht. Dat is natuurlijk geen excuus, maar plaatst de gebeurtenissen wel in een veel genuanceerder licht. Waarom krijgen wij in het Westen dan uitsluitend een zeer eenzijdige versie te horen, een waarbij moslims schijnbaar uitsluitend weerloze slachtoffers mogen zijn, en de (christelijke) Serviërs enkel wrede daders, zoals ook in de rechtbank in Den Haag weer gebeurde?

Tijdens de Joegoslavische burgeroorlog bezetten VN- en NAVO troepen Srebrenica en enkele andere, voornamelijk door Serviërs bewoonde gebieden. De Serviërs werden gedwongen ontwapend, maar de moslims niet; die kregen zelfs moderne wapens van de NAVO overhandigd. Die vielen daarmee vervolgens de omliggende Servische dorpen binnen –zelfs vanuit de door VN blauwhelmen beschermde zones, ook bij Srebrenica-, waar de bewoners vervolgens werden mishandeld en afgeslacht.

‘Westen koos kant van moslims en verklaarde Serviërs tot schurken’

De dit jaar overleden professor Edward Herman (Pennsylvania Universiteit) verklaarde in een interview met Zeitenschrift dat er géén volkerenmoord in Srebrenica heeft plaatsgevonden. ‘Het Westen schaarde zich al snel aan de kant van de Bosnische moslims, en riep de Serviërs tot de schurken uit. Vooral Duitsland, het Vaticaan en de VS volgden daar hun eigen belangen... Het demoniseren van de Serviërs was heel effectief... Ja, ze deden vreselijke dingen, maar hun etnische rivalen net zo. Denk alleen maar aan Naser Oric, de leider van de moslim strijdkrachten... Hij liet filmpjes van onthoofde Serviërs zien, en pochte dat hij er bij één actie 114 had vermoord.’

‘Maar de blik was enkel op de Servische misdaden gericht. De media verloren bij hun berichtgeving over de oorlog iedere objectiviteit, en speelden de propaganda van de NAVO en Bosnische moslims af. De destijds in Bosnië gestationeerde Amerikaanse militair John Sray noemde deze verslaggeving een ‘onuitputtelijke bron van desinformatie’.’

De Amerikanen en Duitsers speelden in de oorlog de kwalijkste rol, want vooral zij bewapenden opzettelijk de moslims om daarmee ‘etnische zuiveringen’ onder de Serviërs aan te richten. De NAVO en het Westen weigerden een oplossing door middel van onderhandelingen te aanvaarden, en beloonden de afscheidingsbewegingen met politieke en militaire steun. De Bosnische moslims kregen te horen dat zij iedere overeenkomst met de Serviërs moesten afwijzen en hun strijd tegen hen moesten voorzetten, en dat de NAVO hen militair zou bijstaan.

Tientallen Servische dorpen op rituele wijze uitgemoord

Professor Hermann wijst erop dat moslimleider Naser Oric vele duizenden Serviërs heeft laten vermoorden, zonder dat iemand daar vragen over stelde – ook niet generaal Philippe Morillon, commandant van de VN troepen in Bosnië. ‘Het Westen gedenkt ieder jaar enkel de ‘volkerenmoord’ op Bosnische moslims in Srebrenica, maar vergeet de Servische slachtoffers.’

Uit streng vertrouwelijke Bosnische documenten blijk dat Oric al in het begin van de oorlog de bewoners van zeker 50 Servische dorpen rond Srebrenica op rituele wijze heeft afgeslacht. Zo werden veel bewoners aan bomen gekruisigd, een openlijk anti-christelijke methode. ‘Vrouwen, kinderen en bejaarden werden op wrede wijze gedood. Daarom werd Srebrenica een gehate enclave in Servisch gebied,’ wordt in de documentaire ‘Srebrenica- De Verraden Stad’ gesteld. Daarin wordt ook gezegd dat Oric miljoenen verdiende met de verkoop van humanitaire hulp, en dat er in Srebrenica in werkelijkheid geen volkerenmoord op moslims heeft plaatsgevonden.

‘Bevel massamoord op moslims afkomstig van Bill Clinton’

Daarbij komen niet de minsten aan het woord. Haikia Meholjic was destijds het hoofd van de politie en de tweede man in Srebrenica. Meholjic vertelt dat hij van Alija Izetbegovic het bevel kreeg om 5000 moslims door Servische ‘Tschetniks’ te laten vermoorden, om de Amerikaanse president Bill Clinton een voorwendsel te geven voor een militaire interventie tegen de Serviërs. Clinton zelf zou Izetbegovic om die massamoord hebben gevraagd.

Meholjic kon niet geloven dat Izetbegovic bereid was duizenden van zijn eigen mensen in Srebrenica op te offeren, maar dat gebeurde toch. ‘We werden verraden, door Izetbegovic, en door de internationale gemeenschap,’ aldus Meholjic. ‘Er zijn goede en slechte mensen, en Izetbegovic was een slechte. Hij heeft ons allemaal begraven, en heeft de verantwoordelijkheid voor wat er in Srebrenica is gebeurd met zich mee het graf in genomen.’

Historicus: ‘Geen bewijs voor genocide, wel voor andere gang van zaken’

Ook historicus Jelene Guskova, hoofd van het onderzoekscentrum voor Balkan Crises van de Russische Wetenschappelijke Academie, heeft geen bewijs voor genocide op moslims door de Bosnische Serviërs gevonden. ‘Er zijn steeds meer aanwijzingen dat het om een geplande operatie van islamitische geheime diensten ging... Het aantal slachtoffers van 8000 wordt door niet één feit ondersteund. Wel zijn er documenten opgedoken waaruit een andere versie naar voren komt, waarmee het aantal dodelijke slachtoffers kan worden gecorrigeerd.’

Tussen 2003 en 2006 werden 2442 doden in de massagraven bij Srebrenica gevonden. 914 van hen bleken echter een jaar later te hebben meegedaan met de verkiezingen van 1996. Experts van het Joegoslavië Tribunaal constateerden dat van maar liefst 92,4% van de aangetroffen lijken de doodsoorzaak niet kon worden vastgesteld. Bovendien kon er niet één VN soldaat of journalist worden gevonden die de massamoord op 8000 moslims met eigen ogen had gezien.

‘Afgedwongen schuldbekentenis gebruikt om NAVO bommen te rechtvaardigen’

Hoewel de Serviërs onder druk van de EU schuld bekenden, vindt Guskova dat ze dat niet moeten doen zolang niet alle feiten en omstandigheden over Srebrenica bekend zijn. ‘Anders geldt deze bekentenis als een bevestiging van de NAVO bewering dat de Serviërs de schuldigen waren van wat er in de jaren ’90 op de Balkan gebeurde, en waarmee de NAVO zijn bombardementen in 1999 op Servië rechtvaardigde.’

Ook in de ARD documentaire ‘Het begon met een leugen’ wordt duidelijk welke leugenpropaganda –dus nepnieuws- er tijdens de Balkanoorlog via de massamedia werd verspreid. Zo blijken tal van beelden van ‘onschuldige vermoorde moslims’ in werkelijkheid van soldaten en terroristen te zijn geweest. Deze leugens waren ook de basis van de inzet van Nederlandse F-16’s tegen de Servische troepen en luchtmacht.

Xander

(1) Epoch Times

mardi, 07 juin 2016

George Soros veut détruire la Macédoine

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George Soros veut détruire la Macédoine, son nom, sa langue et son identité

Auteur : Slobodan Tomic
Ex: http://zejournal.mobi

Le 5 juin, la Macédoine devra faire face à des élections législatives anticipées. Ces deux dernières années, les puissances occidentales, y compris l’UE et les USA, ont tenté d’évincer la direction macédonienne actuelle. Slobodan Tomic, un publiciste et analyste indépendant macédonien, a partagé avec nous son évaluation de la situation politique dans le pays avant les élections à venir.

Sur la politique étrangère macédonienne multi-vecteur

En fait, je voudrais dire que les Macédoniens sont des partenaires amicaux pour les quatre points de la boussole. Nous ne pouvons pas être ennemis avec l’Amérique, et nous ne pouvons pas être ennemis avec la Russie, la Chine ou tout autre. La Macédoine ouvre ses portes aux quatre coins du monde. Normalement, la forme principale de notre coopération est de rester neutres entre les deux côtés. La Macédoine a construit une très bonne relation avec les Américains, puisque nous avons signé un accord de coopération technique, etc., mais nous avons aussi une très bonne coopération avec la Russie, surtout maintenant. Notre Premier ministre, Nikola Gruevski, a réformé complètement la mentalité de la République de Macédoine. En Macédoine, nous n’avons qu’un seul problème: les soi-disant ONG ou sociétés non gouvernementales. Ce sont des organisations mauvaises puisque, selon l’opinion publique, George Soros est la véritable personne qui veut détruire notre pays, son nom, sa langue et son identité.

La Macédoine veut continuer à coopérer avec tout le monde. Nous sommes également très heureux d’avoir de bonnes relations avec la Russie. M. Gruevski a ouvert plus de portes pour le groupe BRICS.

Sur les manifestations anti-gouvernementales

Ces protestations ont bien sûr été organisées par Soros [et ses affiliés, NdT]. Je tiens à faire cette déclaration, parce que nous, l’électorat, avons payé le prix pour une soi-disant révolution de couleur. Ces révolutions de couleur ont commencé, comme vous le savez, en Afrique du Nord. Nous savons ce qui est arrivé ensuite en Égypte, en Algérie, au Maroc et en Libye. Cette organisation, cette soi-disant  «organisation de la société ouverte» auto-proclamée, a organisé des manifestations en Macédoine. Elle a suivi le même scénario qu’en Ukraine [sauf le coup d’État armé, NdT]. Comme je l’ai déjà dit, Nikola Gruevski était un Premier ministre très intelligent, car il a décidé de démissionner après tant de messages de la soi-disant communauté internationale, qui l’a averti : «Si vous voulez adhérer à l’OTAN, vous devez changer le nom de votre pays.» La Grèce est la raison pour laquelle on veut nous forcer la main. En attendant, nous pouvons être membre de l’UE, et la Macédoine a fait beaucoup au cours des 10 dernières années, atteignant une position élevée en tant que pays.

Mais je voudrais dire que M. Gruevski est un politicien très intelligent,  pragmatique et un bourreau de travail. Il n’y a pas d’autres politiciens dans la région comme lui. Il a apporté de nombreuses usines en Macédoine, ainsi que des investissements et de nombreuses nouvelles entreprises, au point que le chômage est tombé à 12% – ce qui est un énorme progrès.

Pourquoi l’UE veut-elle renverser le gouvernement Gruevski?

La Macédoine est un exemple réel d’un pays multiculturel qui n’est pas membre de l’UE. Tous les pays peuvent apprendre de nous avec un réel multiculturalisme et une grande tolérance. M. Gruevski a eu le courage d’inviter le groupe des BRICS en Macédoine, ce qui est la raison pour laquelle nos soi-disant amis occidentaux sont si nerveux. Donc, ils ont commencé une nouvelle stratégie pour la Macédoine. Dans la vraie politique, il n’y a pas de place pour les émotions. En politique, il n’y a que des intérêts.

La Macédoine occupe une position cruciale, et elle est une porte d’entrée pour la stabilité et la prospérité. La Macédoine a en fait sauvé l’UE d’une grande partie du problème des réfugiés. Bien qu’elle soit un petit pays européen, la Macédoine est donc très importante.

Mais qu’avons-nous reçu en retour? L’Europe utilise toujours la politique du bâton et de la carotte. Nous avons reçu le bâton, pas la carotte, à chaque fois. Ceci est la raison pour laquelle je ne ferai jamais confiance à l’UE.

L’opposition en Macédoine est une marionnette contrôlée par l’Occident. Ce sont des criminels, qui parlent d’attraper les criminels! C’est une situation anachronique. Et ces gens sont prêts à changer le nom du pays lui-même – c’est ce qui se passe en Macédoine.

Note de l’auteur

Le peuple macédonien possède quelque chose de très intéressant. Les autorités ont fait une recherche génétique avec l’institut IGENEA en Suisse. Selon cette enquête génétique menée sur les origines des nations européennes, 30% des Macédoniens à l’époque actuelle de la République de Macédoine sont des populations autochtones dont les racines remontent aux anciens Macédoniens. Mais ceci est un très gros problème pour les personnes qui ont des problèmes avec les pays dits pacifiques et qui veulent détruire la Macédoine – la faire disparaître de la carte géopolitique. Ils veulent tuer notre identité, notre nom. Ils veulent – les États-Unis, l’Allemagne, la France, etc. – faire des expériences avec nous.

Je voudrais souligner que le peuple macédonien est maintenant complètement réveillé. Nous ne sommes pas les mêmes Macédoniens qui ont été contraints par le régime de Tito. Nous sommes des Macédoniens et pas une autre nation. Les grands pays aiment à manipuler la Grèce et à la forcer à agir contre la Macédoine dans les médias.

Mais nous sommes Macédoniens et nous ne changerons jamais notre nom ou notre identité. Nous sommes nés Macédoniens, et nous pouvons mourir comme Macédoniens. Nous ne faisons pas de caprice pour profiter de la communauté internationale ou d’alliances comme l’OTAN. Demain, l’UE pourrait exploser comme un ballon, et l’OTAN le pourrait aussi. Ce n’est pas une alliance pacifique – elle organise des attentats, etc. Pourtant, la Macédoine est un pays pacifique, et nous ne sommes les ennemis de personne, pas même des pays de l’OTAN.

Traduit par Hervé, vérifié par Wayan, relu par Nadine pour le Saker Francophone

dimanche, 29 mai 2016

Sur l'affaire Hasanbegovic

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Sur l'affaire Hasanbegovic
 
Voir : 

http://www.polemia.com/jeune-membre-de-lue-la-croatie-toujours-diabolisee/

En réaction à la pétition publiée par "Libération" (23 mai 2016) :

http://www.liberation.fr/debats/2016/05/23/en-croatie-un-...

http://www.egam.eu/zlatko-hasanbegovic-fr/  (liste complète des signataires)
 
Voir aussi l'interview de Hasanbegovic dans "Le Monde" :

http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/05/25/accuse-de-revisionnisme-un-ministre-croate-denonce-une-guerre-culturelle_4926352_3214.html

 

jeudi, 26 mai 2016

Vérité pour les oustachis

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Vérité pour les oustachis

par Georges FELTIN-TRACOL

 

La grasse presse française, britannique, belge, allemande en tremble déjà d’effroi. Après la Hongrie du national-conservateur Viktor Orban, la Pologne des patriotes sociaux de Beata Szydlo et Jaroslaw Kaczynski, la Slovaquie du social-démocrate nationaliste Robert Fico, la Croatie serait en passe de rejoindre le club de plus en plus recherché des « démocraties illibérales »… La chaîne franco-allemande Arte s’inquiète que le nouveau gouvernement HDZ (les nationaux-conservateurs artisans de l’indépendance en 1991) accroisse son contrôle sur les médiats publics (attitude bien sûr impensable en France où les chaînes publiques versent tous les jours dans l’ultra-nationalisme le plus outrancier). Pis, le nouveau ministre de la Culture, l’historien Zlatko Hasanbegovic, envisagerait de réhabiliter – horresco referens – les oustachis et leur chef, le Poglavnik Ante Pavelic. Les Bo-Bo dans leurs lofts huppés ne s’en remettent pas tant ils sont angoissés, indignés et traumatisés par ces nouvelles. Le nouveau livre de Christophe Dolbeau risque d’aggraver leur dépression.

 

Démolir une histoire officielle mensongère

 

Amoureux de l’histoire, du peuple et de la nation croates, Christophe Dolbeau y dénonce la « légende noire » de l’Oustacha, cette « Organisation révolutionnaire croate des oustachis ». Outre une alliance avec l’Axe préjudiciable à la cause nationale croate depuis 1945, la Croatie oustachie de 1941 à 1945 garde une très mauvaise réputation. Il faut dire que « seuls maîtres des lieux à partir de 1945, les communistes en ont écrit l’histoire à leur convenance et il convient de considérer ce récit avec la plus grande circonspection (p. 375) ». En effet, « grâce aux efforts conjugués des propagandes serbe et communiste, les crimes les plus abominables leur sont attribués et le monde entier est régulièrement appelé à les vilipender en chœur. Tout cela est faux et relève, bien entendu, d’un gigantesque montagne. Le premier objectif de cette manœuvre est de disqualifier durablement le nationalisme et même le simple patriotisme croate afin de laisser le champ libre aux projets yougoslaves; le deuxième est de susciter a contrario un élan de sympathie pour le “ pauvre petit peuple serbe ” et d’occulter les méfaits de ses dirigeants; le troisième, enfin, est de justifier les actes des partisans communistes qui ont “ heureusement ” terrassé la “ bête immonde ” (p. 371) ».

 

Faut-il ensuite vraiment s’étonner que, « décrit comme un être brutal et pervers, commandant d’une main de fer une sombre association de tueurs à la solde du fascisme – les oustachis -, Ante Pavelic fut dès lors rangé au nombre des disciples les plus glauques d’Adolf Hitler. Par la suite, on appliqua la même recette à “ l’État indépendant croate ” (1941 – 1945), dépeint à l’envi comme un enfer pire que le Reich lui-même (p. 7) » ? Plus grave, « dans l’entreprise de diabolisation qui vise l’État indépendant croate, la réputation cauchemardesque des camps de détention de cet État joue un rôle capital (p. 375) ». L’auteur ne rédige pourtant pas une apologie : il conserve son objectivité. La Croatie se trouvait en guerre et les exactions à l’encontre des civils étaient inévitables.

 

Toutefois, il s’interroge sur l’inégalité de traitement historique entre les atrocités oustachies, régulièrement condamnées par les autorités officielles croates, et la tragédie, qu’il qualifie de démocide, de Bleiburg en mai 1945 du nom d’une bourgade autrichienne. Entre 600 000 et un million de Croates de tout âge et de toute condition sociale y furent massacrés par les partisans communistes de Tito. Par ailleurs, les zélées troupes britanniques remirent aux Yougoslaves tous leurs prisonniers croates dont rares furent les survivants. En Croatie, la répression fut aussi implacable. Christophe Dolbeau rapporte qu’« au moins 200 000 Croates trouveront effectivement la mort dans ces funestes colonnes qui traversent à pied la Yougoslavie : la mort par épuisement, par la faim, la soif, le typhus, et la mort brutale de la main de gardiens fanatisés (p. 324) ». Tout le territoire croate se couvre de fosses communes et de camps communistes d’exécutions de masse.

 

L’extermination programmée des élites croates

 

Sur ce sujet bien précis, l’Occident refuse la moindre repentance. Estimant que de futures découvertes archivistiques révéleront l’identité des ultimes donneurs d’ordres, l’auteur incrimine le Britannique Anthony Eden comme « LE grand instigateur de la tragédie (p. 331) ». Bleiburg et la sanglante épuration en Croatie représentent « près de trente fois Katyn ! Ce démocide, il faut le savoir, n’a pas été le fait d’individus incontrôlés, mais bien le fruit d’une politique délibérée. On a parlé d’un ordre formel de Tito à ses généraux et aux chefs de l’OZNA, et l’on a remarqué la parfaite organisation technique des bourreaux (pp. 325 – 326) ». « D’une brutalité inouïe, cette grande purge cause dans la société croate un traumatisme profond, d’autant plus qu’elle s’accompagne de l’émigration massive et définitive de ceux qui parviennent à passer à travers les mailles du filet (pp. 353 – 354). » L’auteur insiste sur ce nettoyage socio-ethnique : « Au démocide aveugle et massif qu’incarnent bien Bleiburg et les marches de la mort s’ajoute un crime encore plus pervers, celui que le professeur Nathaniel Weyl a baptisé aristocide et qui consiste à priver délibérément une nation de son potentiel intellectuel, spirituel, technique et culturel (pp. 342 – 344) ». Résultat, « la Croatie mettra près de vingt-cinq ans à se doter d’une nouvelle élite digne de ce nom, puis encore vingt ans à émerger définitivement du cauchemar yougo-communiste ! (p. 355) ».

 

ustK83887_1.jpgAvant même d’aborder ces sanglants faits historiques occultés par une histoire officielle qui s’apparente de plus en plus à un ensemble de dogmes officiels incontestables sous peine d’excommunication civile et judiciaire, Christophe Dolbeau prouve que l’Oustacha, Ante Pavelic et l’État indépendant croate demeurent les victimes d’une virulente et intense désinformation. Éléments en pointe de la résistance croate à l’entreprise démente, centralisatrice et unificatrice de la dynastie usurpatrice serbe des Karageorgevic, les oustachis coopèrent avec les nationalistes macédoniens de l’ORIM (Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne) et combattent les tchetnik royalistes panserbes de Draja Mihaïlovic qui bénéficient parfois de l’assistance matérielle des Italiens, toujours méfiants à l’égard d’une Croatie indépendante qui contrarient leurs ambitions balkaniques. Zagreb tente d’atténuer les litiges territoriaux et frontaliers avec Rome en s’érigeant en royaume offert à un membre de la Maison royale italienne de Savoie, le duc Aymon de Spolète, devenu Tomislav II. Mais le souverain abdique le 12 octobre 1943…

 

Les relations germano-croates sont aussi difficiles, car Hitler, à l’origine, soutenait l’unité de la Yougoslavie. Les services britanniques à Belgrade renversent le gouvernement pro-allemand, ce qui aboutit à l’intervention militaire des armées allemandes, italiennes, hongroises et bulgares en « Slavie du Sud » et favorise par contrecoup inopiné l’indépendance croate. Alignée de fait sur Berlin, le jeune État croate s’en distingue néanmoins, dans le traitement de ses minorités religieuses et nationales.

 

Les oustachis et leurs minorités ethno-religieuses

 

Ainsi, les oustachis ont-ils la réputation d’être des antisémites carabinés. Or, « issu d’un parti qui avait toujours compté de nombreux Juifs dans ses rangs, soulage Christophe Dolbeau, Ante Pavelic n’était absolument pas antisémite : sa femme était d’ailleurs d’ascendance partiellement juive, ce qui était également le cas des épouses de plusieurs de ses proches collaborateurs. L’Oustacha ne recrutait pas sur des critères raciaux et plusieurs de ses cadres étaient juifs. Lorsque l’État croate adopta des lois antijuives, il fut précisé que n’étaient pas visés les Juifs convertis ni les conjoints de chrétiens; on institua par ailleurs un statut d’Aryen d’honneur qui permit de mettre à l’abri nombre de serviteurs de la cause nationale et de citoyens éminents (pp. 382 – 383) ». Ne versaient-ils pas alors dans la haine anti-orthodoxe et la serbophobie ? En fait, « dans le domaine militaire […], l’armée régulière croate possédait un grand nombre de généraux orthodoxes, la milice oustachie quelques officiers supérieurs de cette confession, et, à partir de juin 1942, il y eut même dans les troupes neuf bataillons du génie à recrutement orthodoxe (pp. 387 – 388) ». « Le gouvernement avait dans ses rangs un ministre orthodoxe (Sava Besarovic) (p. 387). » Mieux encore, « le 3 avril 1942, Ante Pavelic suscite la naissance d’une Église orthodoxe croate, indépendante du patriarcat serbe. Placée sous l’autorité du métropolite Germogen et destinée à moyen terme à se rattacher au patriarcat œcuménique de Constantinople, cette Église fut dotée de statuts directement inspirés de ceux de l’Église orthodoxe serbe (p. 387) ». Une autre minorité est pleinement intégrée dans le nouveau cadre étatique : les musulmans de Bosnie. Ante Pavelic n’affirme-t-il pas que « les musulmans croates sont la moelle épinière du peuple croate (p. 50) » ? Maints mahométans accèdent à la vice-présidence du gouvernement, à la tête de ministères régaliens, à la présidence de la Cour suprême, ou au commandement d’unités militaires. « Le Poglavnik prend la peine de consulter le Reis-ul-ulema, les tribunaux de la charia retrouvent un statut officiel (décret du 30 juin 1941), le salaire des imams est pris en charge par l’État (décret du 25 mai 1944), et le gouvernement s’engage à subventionner plusieurs institutions emblématiques comme le conseil des ulémas (Ulema Medzlis), les écoles primaires et les écoles coraniques (pp. 51 – 52). » L’actuel ministre de la Culture, Zlatko Hasanbegovic, est d’ailleurs de confession musulmane.

 

Soutien français et résistance armée après-guerre

 

Véridique histoire des oustachis mentionne les quelques rares amis de la cause croate tels l’avocat français Georges Desbons qui déclarait que « la Croatie est ma seconde patrie (p. 293, note 17) ». Radié du Barreau quand il défendait avec fougue les Macédoniens auteurs de l’attentat de Marseille en 1934, cet anti-munichois convaincu fut un éphémère ambassadeur de l’État français à Zagreb. Christophe Dolbeau ne se contente pas d’expliquer la Seconde Guerre mondiale en Croatie. Il traite aussi de l’après-guerre pour les oustachis rescapés. Présente en Europe occidentale et, surtout, aux Amériques, l’émigration croate se montre combative et se donne successivement un Comité national croate, puis un Mouvement de libération croate, affiliés à la Ligue anti-communiste mondiale et au Bloc antibolchevique des nations.

 

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En Yougoslavie même persiste jusqu’en 1949 – 1950, une farouche résistance nationaliste anti-communiste. « En Bosnie-Herzégovine, où le relief se prête parfaitement à la guérilla, les skripari se montrent particulièrement actifs (pp. 358 – 360). » Agissent enfin à l’étranger quelques groupes armés comme la Fraternité des croisés croates qui organise des attentats dans la décennie 1960, ou la Fraternité révolutionnaire croate qui détourne un avion en 1976 sur la ligne New York – Chicago.

 

Fort riche en révélations historiques assorties d’un grand nombre de sources, ce bel essai n’évoque toutefois pas l’héritage de l’Oustacha en Croatie depuis 1991, ni le parcours du Père de l’indépendance, Franjo Tudjman. Devenu historien et dissident, cet ancien communiste comprit au cours de ses recherches l’ampleur du démocide croate. L’ouvrage de Christophe Dolbeau rétablit la stricte vérité historique d’un mouvement et d’une nation, guère connus des Français. L’histoire en sort grandie.

 

Georges Feltin-Tracol

 

• Christophe Dolbeau, Véridique histoire des oustachis, Éditions Akribeia (45/3, route de Vourles, F – 69230 Saint-Genis-Laval), 2015, 419 p., 27 €, à commander aussi sur le site : http://www.akribeia.fr/.


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mercredi, 11 mai 2016

Seselj:2 – Mondialisme:0

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Seselj: 2 – Mondialisme: 0

 

par Georges FELTIN-TRACOL

 

Ces dernières semaines, l’homme politique serbe, Vojislav Seselj (prononcez «Chéchell»), a remporté coup sur coup deux magnifiques succès contre les agents du mondialisme toujours en action dans les Balkans.

 

Le 24 avril 2014, des élections législatives se tenaient en Serbie. Entérinant la demande du Premier ministre Aleksandar Vucic, le chef de l’État serbe, Tomislav Nikolic, prononçait la dissolution de l’Assemblée nationale où leur formation, le Parti serbe du Progrès (SNS), disposait d’une majorité confortable (170 élus sur 250), allié, qui plus est, au Parti socialiste de Serbie d’Ivica Dacic, lui-même associé aux nationalistes de Serbie unie.

 

Les résultats furent mitigés. Bien sûr, le SNS obtint 48,25 % et 131 sièges tandis que ses alliés socialistes et nationalistes, avec 10,95 %, en conservaient 29. Éparpillée en plusieurs mouvements concurrents, l’opposition libérale-démocratique parvint à franchir le seuil de représentativité fixé à 5% et gagna 45 élus. Toutefois, le gouvernement se vit déborder sur sa droite. Après huit années d’absence, le Parti radical serbe (SRS) revint enfin au Parlement (22 députés et 8,10 %).

 

Il faut reconnaître qu’outre la crise économique et l’afflux en Serbie des fameux « migrants » dont la présence n’est qu’un plaisant début, de nombreux Serbes furent (re)conquis par le charisme intact du président-fondateur du SRS, Vojislav Seselj. Quatre ans plus tôt, à la présidentielle, son épouse ne recueillait que 3,78 % des suffrages. Tribun hors-pair et d’une remarquable intelligence, Seselj redevient la mauvaise conscience de ses anciens camarades Nikolic et Vucic. En effet, les deux principaux personnages de l’État ont longtemps milité au SRS, issu en 1991 de la fusion du Parti radical populaire avec le Mouvement tchetnik serbe de Seselj.

 

Partisan de la « Grande Serbie »

 

Très tôt défenseur de l’idée panserbe en Yougoslavie communiste autogestionnaire, Vojislav Seselj, né en 1954, fréquenta les milieux dissidents anti-communistes, méprisa l’œuvre étatique de Tito et fut même condamné dans la décennie 1980 à de la prison pour des raisons politiques. Quand , au début des années 1990, explose la deuxième Yougoslavie, fondée en 1945, il approuve l’action nationale-communiste de Slobodan Milosevic au Kossovo et en Bosnie-Herzégovine. Le président-poète Radovan Karadzic dirigera d’ailleurs l’équivalent du SRS en Bosnie. De nombreux militants radicaux répondirent à l’appel de leurs frères serbes de Bosnie. Jugeant la politique de Milosevic trop conciliante, parfois timorée et souvent complaisante à l’égard des puissances occidentales, Vojislav Seselj dénonce avec force les compromissions ainsi que les ingérences répétées de l’ONU, de l’OSCE, de l’UE et de l’OTAN. Sa notoriété au sein de la société serbe inquiète bientôt Bruxelles, Berlin, Paris, Londres et Washington d’autant que le SRS participe par intermittence – au gré des retournements politiques de Milosevic – à ses gouvernements.

 

L’indéniable popularité de Seselj agace les Occidentaux qui établissent en 1993 via une lamentable résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, un « Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie » (TPIY). Pur héritier de ceux de Nuremberg et de Tokyo, cette instance entend poursuivre, juger et condamner de soi-disant « criminels de guerre », en particulier s’ils sont serbes et croates. Soutenu par un Occident amnésique et déjà bien dégénéré, ce TPIY devient un instrument redoutable contre les affirmations nationales et populaires renaissantes. « Nulle neutralité à en attendre : un tel tribunal ne saurait se détacher du politique et donc œuvrer à une paix équilibrée. Bien au contraire, en niant la part irrésistible du politique dans les relations internationales, une institution judiciaire aboutirait à des résultats opposés à ses attentes. Il n’y aurait aucune impartialité à espérer d’un tel objet juridique, immanquablement manipulé par ceux ayant les moyens de le faire (1). » Le procureur auprès du TPIY émet un mandat d’arrêt contre Seselj qui, en février 2003, choisit (à la surprise générale !) de se rendre à La Haye aux Pays-Bas, siège du TPIY. Un internement préventif d’une douzaine d’années commence dans la prison ultra-sécurisée de Scheveningen.

 

Avant d’aller à La Haye, Vojislav Seselj organisa un triumvirat constitué de son épouse, de Tomislav Nikolic et d’Aleksandar Vucic pour diriger le parti. Or, en 2008, las d’être toujours battu aux élections, Nikolic et Vucic fomentent une scission et fondent le SNS qui se définit national-conservateur pro-européen. La modération revendiquée du nouveau parti est appréciée par les Serbes qui élisent en 2012 Nikolic à la présidence, puis portent au pouvoir Vucic deux ans plus tard.

 

Une parodie de justice

 

Il est très probable que cette trahison a décuplé l’ardeur de Vojislav Seselj devant ses juges mondialistes. Juriste et enseignant de droit, l’ancien maire de Zemun, une commune de la banlieue de Belgrade, entre 1996 et 1998 met en œuvre une véritable défense de rupture. Cette stratégie de prétoire fut théorisée par l’avocat français Jacques Vergès. Celui-ci estimait que « la stratégie de rupture s’oppose fondamentalement à la stratégie de connivence. […] Le procès de connivence est le procès classique. C’est le procès dans lequel juges, accusé, accusateur public sont d’accord sur les principes. Par rapport à ceux-ci, il s’agit donc seulement de discuter du degré de responsabilité de l’accusé. […] À aucun moment, il n’est question de discuter du bien-fondé des principes que la société invoque pour condamner le racolage, le vol ou le meurtre. Or, par rapport à cela, il y a des moments dans l’histoire d’une société où le conflit est plus fondamental. C’est le cas chaque fois que l’accusé rejette les principes que partagent l’immense majorité des membres de la société où il se trouve (2) ». Vojislav Seselj est un extraordinaire exemple pour tous les futurs accusés d’opinion à venir de l’Occident « totalimaire », de la pseudo-UE et de l’Hexagone libéral-sociétaliste.

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Cette lutte inégale, digne du combat entre David et Goliath – Moloch mondialiste, prouve l’inanité d’un système judiciaire à vocation internationale. Il fut déjà dénoncé par Maurice Bardèche dans Nuremberg ou la Terre promise (1948) et Nuremberg ou Les Faux-Monnayeurs (1950). Plus récemment, d’autres juristes s’indignèrent du fonctionnement de ce pitoyable machin judiciaire. Pour preuve, « le contenu du règlement révèle des atteintes inadmissibles aux principes les plus élémentaires de la procédure pénale, s’indigne François Terré. Maintes dispositions exorbitantes caractérisent la procédure retenue, par exemple quant à la protection des témoins (3) ». L’auteur évoque aussi « le recours à des démarches indignes : dissimulation de documents, tromperies et ruses pour attirer des personnages prêts à coopérer à l’œuvre dite de justice […]. Pis : marchandage avec un gouvernement consistant à promettre, en quelque sorte, une “ rançon ” pour la livraison de Milosevic. Si la Yougoslavie, ou ce qui en restait, n’avait pas été aux abois, elle n’aurait probablement pas aidé le transfert de Milosevic. La justice a ses raisons que l’argent ne comprend pas (4) ».

 

En détention, Vojislav Seselj se joue de ses accusateurs publics. Récusant tout avocat et exigeant au contraire de se défendre lui-même, il contraint par une sévère grève de la faim en novembre 2006 le TPIY à accepter sa revendication légitime. Il ose ainsi affronter un «droit international pénal [… qui] vise l’universalisme abstrait d’un nouvel ordre international prétendument pacifié sous couvert de criminalisation de la guerre dite d’agression (5) ». Vojislav Seselj entreprend une véritable guérilla juridique et extra-judiciaire. «Dans le prétoire, où il se trouvait en tant qu’accusé mais aussi en qualité d’avocat, il a très clairement expliqué sa position, rapporte la journaliste étatsunienne Marlise Simons. Depuis sa reddition en 2003, il n’a eu de cesse de répéter qu’il utilisait la Cour comme une tribune politique parce qu’elle était “ avant tout un tribunal politique ” créé par l’Occident pour punir la Serbie. “ Le seul moyen de vous affronter est donc de présenter des discours politiques plus intelligents que les vôtres ”, ajoutait-il (6). » Seselj méprise les représentants judiciaires du mondialisme occidental : il ne se lève pas à leur entrée puisqu’il ne reconnaît pas leur légitimité et leur tient tête au point d’être condamné à diverses reprises à un total de cinquante mois de prison pour « offenses à la Cour ».

 

Une intense et belle guérilla judiciaire

 

Cette attitude conflictuelle renforce sans cesse un Vojislav Seselj atteint d’un cancer du colon. « Je méprise cette Cour. Je suis là pour vous briser. […] Ma santé en pâtira sans doute, mais je me délecte. Je m’amuse comme jamais (7). » Il oppose à ses détracteurs de si solides arguments qu’en novembre 2014, le TPIY le libère enfin. Les habituelles ligues de (petite) vertu droit-de-l’hommiste, d’habitude si promptes à fustiger une supposée sévérité judiciaire à l’encontre de telle ou telle racaille des banlieues de l’immigration, conservent un pesant silence à propos de cet innocent embastillé. Ces associations subventionnées anti-discriminatoires se félicitent de l’application croissante d’une scandaleuse discrimination. Après 1919, « le droit international est détourné par le droit pénal puisque dans le Pacte de la SdN l’ennemi est désigné comme agresseur. Ce qui veut dire que les concepts du droit international s’imprègnent de droit pénal et criminel. C’est une logique discriminatoire qui l’emporte, alors que la logique du jus publicum europaeum était non-discriminatoire. L’agresseur devient un criminel (8.) ».

 

Le cas de Vojislav Seselj démontre surtout que « la justice internationale que nous avons instituée définit bien les crimes soumis à sa juridiction (crimes contre l’humanité, génocides, crimes de guerre), mais elle ne poursuit pas, loin s’en faut, tous les criminels sur lesquels pèse cette charge : elle poursuit seulement ceux que les circonstances diplomatiques lui permettent de saisir, et ceux dont le crime provoque dans l’opinion occidentale le plus d’indignation (9) ». Chantal Delsol prolonge les pertinentes remarques de son professeur Julien Freund qui proclamait dès 1965 qu’« il y a de l’imposture dans cette justice politique qui fait de tous les hommes, suivant qu’ils appartiennent à l’une ou l’autre catégorie sociale, ou bien des innocents ou bien des coupables. Non seulement “ aucun politique peut se flatter d’être innocent ” (Merleau-Ponty), mais aucun pays ne peut en remontrer aux autres sur le chapitre de ce qu’on appelle la morale collective ou sociale. Il est donc bien vrai que la culpabilité est surtout une arme politique servant à dégrader l’homme dans l’ennemi (10) ». Julien Freund craignait que « cette méthode des condamnations actuellement en l’honneur dans les relations internationales ne tourne pas à une parodie de justice (11) ». Or le procès de Vojislav Seselj fut une incroyable farce nuisible et coûteuse. La justice internationale avec le TPIY et la Cour pénale internationale (CPI), pratique l’impolitique. Pourquoi ? « Parce qu’elle est le tribunal de la morale davantage que du droit (12). » C’est donc avec raison que Vojislav Seselj « se présente comme l’homme qui a vaincu la justice internationale, “ une justice anti-serbe ” (13) ».

 

Les coups de butoir qu’il a affligés aux juges confirme ce qu’avançait Jacques Vergès : « Un procès de rupture à caractère politique éclaire les contradictions profondes de la société. Il sème le doute auprès de ses membres et entrave ainsi son bon fonctionnement (14). » Cette magistrale guérilla porte finalement ses fruits : le 31 mars 2016, le TPIY l’acquitte de tous les chefs d’inculpation. Certes, le parquet fit aussitôt appel. Il n’empêche qu’une très belle estocade venait d’être donné. Par une résistance quotidienne tenace, le nouvel acquitté, encore traité de « détenu » dans L’Obs du 28 avril 2016 (le contraire aurait étonné de la part des Drahi’s Boys), repousse seul « le désir d’instaurer un tribunal mondial et plus loin un gouvernement mondial répond à la nécessité de briser la puissance des gouvernements particuliers, en cas de crimes d’État (15) ». Il empêche de faire « perdre à la notion de guerre toute signification, parce qu’elle cesse d’être un acte d’hostilité politique pour devenir une entreprise policière (16) ». Son succès à La Haye, confirmée à Belgrade par les valeureux électeurs serbes, signifie une claque retentissante aux Oligarchies.

 

« Avec la justice internationale apparaissent des instances dotées de légitimité pour enlever les citoyens à la protection et à l’autorité de leur État, prévient Chantal Delsol. Les États perdent le monopole du commandement et du jugement (17). » Par une défense de rupture intégrale qui s’est révélée payante, le chef du SRS montre une voie difficile, héroïque et d’opposition complète à tout mondialisme, à toute « gouvernance planétaire », à tout cosmopolitisme mortifère. Il est indispensable de combattre le TPIY, la CPI et les autres tribunaux internationaux. N’oublions jamais qu’« un gouvernement mondial ne signifierait pas seulement la fin de la politique stricto sensu, comme gouvernement de la liberté des points de vue, mais aussi, et d’une autre manière, la fin de la politique lato sensu, comme gouvernement doté d’un monopole de la force légitime (18) ». Grâce à Vojislav Seselj, cette sinistre perspective est pour un temps freinée. Honneur à lui !

 

Georges Feltin-Tracol

 

Notes

 

1 : Julian Fernandez, « Du côté sombre de la Cour pénale internationale : revenir à Carl Schmitt ? », dans Serge Sur (sous la direction de), Carl Schmitt. Concepts et usages, CNRS Éditions, coll. « Biblis – Inédit », 2014, p. 161.

 

2 : « De la stratégie judiciaire », entretien avec Jacques Vergès, dans Krisis, « Stratégies ? », n° 10 – 11, avril 1992, pp. 54 – 55.

 

3 : François Terré, « Comment le TPI a permis à Milosevic de se poser en victime », dans Le Figaro, le 14 mars 2006.

 

4 : Idem.

 

5 : Valéry Prat, « De la criminalisation de la guerre : Carl Schmitt à Nuremberg, Carl Schmitt et Nuremberg », dans Carl Schmitt. Concepts et usages, op. cit., p. 136.

 

6 : Marlise Simons, « La Cour pénale internationale s’interroge sur ses procédures », supplément en français de The New York Times, dans Le Figaro, le 27 avril 2012.

 

7 : Idem.

 

8 : Valéry Prat, art. cit., p. 137. C’est nous qui soulignons.

 

9 : Chantal Delsol, La grande méprise, La Table ronde, coll. « Contretemps », 2004, pp. 17 – 18.

 

10 : Julien Freund, L’Essence du politique, Dalloz, 2004, p. 505.

 

11 : Idem.

 

12 : Chantal Delsol, op. cit., p. 62.

 

13 : Hélène Despic-Popovic, « Vojislav Seselj. L’encombrant boutefeu du nationalisme serbe », dans Libération, le 14 juillet 2015.

 

14 : Jacques Vergès, art. cit., p. 60.

 

15 : Chantal Delsol, op. cit., p. 65.

 

16 : Julien Freund, op. cit., p. 618.

 

17 : Chantal Delsol, op. cit., p. 127.

 

18 : Idem, p. 65.


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mercredi, 27 avril 2016

Elections législatives serbes : le SNS en force au parlement

Elections législatives serbes: le SNS en force au parlement

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

drapserb93759_1.gifEn l’absence de résultats définitifs à cette heure, le Parti Progressiste Serbe (SNS) d’Aleksandar Vucic aurait obtenu 49% des voix et 161 sièges, lui donnant ainsi une large majorité, même s’il n’a pas réussi à dépasser la barre des 50% des suffrages. Il bénéficierait en effet de l’exclusion de nombreuses formations arrivées très légèrement en dessous des 5% permettant d’avoir des élus, sauf cas spécifique des listes représentant les minorités.

Derrière lui, l’allié indispensable de la coalition sortante, le Parti Socialiste de Serbie (SPS), est loin derrière avec 12.1% des voix et 39 sièges. Désormais, le SNS n’aura plus besoin de lui pour gouverner. C’est aussi une véritable renaissance pour le Parti Radical Serbe de Vojislav Seselj, revenu en politique après avoir été acquitté au TPI de La Haye. Il obtient 7.9% des voix et 25 sièges. Ce succès se fait au détriment de l’autre formation nationaliste, le Dveri, qui n’aurait obtenu que 4.91% des voix, ratant de peu l’élection de députés, sous réserve de confirmation de ces résultats. Le SRS, qui avait été exclu en 2014 du parlement, y retrouve sa place pour y représenter le courant eurosceptique et nationaliste.

Le Parti Démocrate (DS), parti de centre-droit dirigé par Bojan Pajtic, avec seulement 6.1% des voix et 20 députés, est largement marginalisé. La liste « Tadic » qui se présentait également au nom du Parti Social-Démocrate, quant à elle, n’obtient que 4.97% des voix, et est elle aussi exclue du parlement, tout comme la liste de centre-gauche Dosta je Bilo (« C’est assez ! »), avec 4.94% des voix. C’est donc trois formations politiques qui échoueraient de très peu à passer cette barre fatidique. Enfin, le parti représentant les Hongrois de Voïvodine (VMS) aurait obtenu 1.47% des voix et en conséquence 4 sièges.

Le SNS de Vucic disposerait donc de 65% des députés au parlement national sur les 250 députés élus en tout. C’est une majorité très confortable. Les résultats définitifs permettront d’affiner cette analyse lorsqu’ils seront connus.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

dimanche, 13 septembre 2015

Les Balkans menacés aussi par le GREXIT

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Les Balkans menacés aussi par le GREXIT

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr

Tournons un court instant le projecteur vers les Balkans et regardons ce qu'on y craint aujourd'hui plus que tout.


En effet, tout l'été, plusieurs pays des Balkans, ceux qui ont de forts liens financiers et commerciaux avec la Grèce sont en état d'alerte devant une contagion possible de la crise grecque, la sortie toujours possible d'Athènes de l'euro zone, sur leurs territoires. En mai dernier, la banque américaine Morgan Stanley avait ainsi anticipé de possibles problèmes de paiement pour la Bulgarie, la Roumanie et la Serbie du fait que de nombreuses banques grecques possèdent une participation en actions importante dans ces trois pays. Les banques centrales de Bulgarie et de Roumanie ont officiellement écarté depuis avoir un quelconque problème sur leurs avoirs, insistant même pour souligner que dans tous les cas, il s'agissait ou s'agira de banques nationales à participation grecque et non de banques purement grecques. Pourtant, 25 % du système financier bulgare est, par exemple, aux mains de quatre banques grecques : Alpha Bank, UBB, Pireaus Bank et Postbank et ces quatre banques grecques sont présentes dans tous les Balkans.  La crise bancaire internationale qui se dessine n'annonce donc rien de bon pour la région. Certains experts craignent que la panique n'ait des effets largement négatifs dans tous les Balkans, l'une des régions toujours les plus fragiles de l'Europe. Les relations économiques entre la Bulgarie et la Grèce sont étroites et ce, pas seulement dans le secteur financier mais aussi en ce qui concerne les infrastructures, l'industrie et le commerce bilatéral. 7 % des exportations bulgares vont vers la Grèce. Le Grexit affectera aussi forcément la Bulgarie à travers les 300 000 Bulgares qui travaillent en Grèce et qui comme tout immigré, enverront moins d'argent au pays ou alors des fonds totalement dévalués en drachmes.


Par rapport à la Grèce, la Roumanie n'est guère mieux lotie. 


Moins exposée que la Bulgarie, les autorités roumaines craignent aussi les effets collatéraux de la crise grecque comme une dévaluation de leur monnaie, le leu. Dans tous les cas, la Banque nationale roumaine avoue redouter, à court terme, de sérieuses difficultés monétaires et budgétaires. De plus, à Bucarest, la sortie de la Grèce de l'euro aura nécessairement un effet négatif sur l'entrée de la Roumanie dans l'euro zone. La Roumanie qui a reporté plusieurs fois cette entrée dans la monnaie unique européenne, la souhaite pourtant pour 2019 ou 2020.


Situation Serbe 


La Banque Centrale a assuré que l'exercice dans le pays des quatre banques grecques citées plus haut n'est pas en danger ni menacée. Entre 2005 et 2011, la Grèce fut d'ailleurs le troisième investisseur en Serbie avec un total de 1 300 millions d'euros qui généra 25 000 emplois. Mais depuis 2011, l'investissement grec s'est bien évidemment tari en raison de la faillite de l'Etat hellénique même si l'échange commercial entre les deux pays demeure toujours élevé avec le chiffre en 2014 de 427,12 millions d'euros.


La Hongrie mobilise son armée


La Hongrie a déjà entamé la construction d'une barrière, d'un mur le long de ses 175 km de frontière avec la Serbie afin de contenir l'afflux de migrants, principalement des réfugiés originaires de Syrie, qui tentent de rejoindre l'espace Schengen . Hier, la Bulgarie annonçait l'envoi de blindés et de militaires le long de sa frontière avec la Macédoine. L'Autriche s'est aussi résolu à mobiliser des militaires afin de soutenir l'action de l'État autrichien dans les camps de réfugiés et les centres d'accueil. 


Lundi, près de 2.000 migrants sont entrés dans l'Union européenne par la frontière serbo-hongroise. Un record pour une seule journée mais l'Europe est prospère et en paix, nous avait-on promis. Vous en souvenez-vous ?

mardi, 17 mars 2015

Entretien avec Slobodan Despot

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Slobodan Despot: « Le traitement spécial réservé aux Russes et aux Serbes est motivé par leur insoumission »

Entretien avec Slobodan Despot 

Slobodan Despot est écrivain et éditeur. Il a notamment publié Despotica en 2010 (Xenia) et Le miel en 2014 (Gallimard). Suisse d’origine serbe, il porte un intérêt tout particulier au monde slave. Nous avons discuté avec lui de la manière dont les médias, les politiques et les intellectuels occidentaux rendaient compte du conflit en Ukraine.

PHILITT : En 1999, l’OTAN et l’Occident ont déclenché une guerre au Kosovo en niant l’importance culturelle et historique de cette région pour le peuple serbe. Aujourd’hui, l’Occident semble ignorer l’importance de l’Ukraine pour le peuple russe. Avec 15 ans d’écart, ces deux crises géopolitiques ne sont-elles pas le symbole de l’ignorance et du mépris de l’Occident envers les peuples slaves ?

Slobodan Despot : La réponse est dans la question. On agit de fait comme si ces peuples n’existaient pas comme sujets de droit. Comme s’il s’agissait d’une sous-espèce qui n’a droit ni à un sanctuaire ni à des intérêts stratégiques ou politiques vitaux. Il y a certes des peuples slaves et/ou orthodoxes que l’OTAN traite avec une apparente mansuétude — Croates, Polonais, Roumains, Bulgares — mais uniquement à raison de leur docilité. On ne les méprise pas moins pour autant. Cependant, le traitement spécial réservé aux Russes et aux Serbes est motivé par leur insoumission à un ordre global dont l’Occident atlantique se croit à la fois le législateur et le gendarme. On peut déceler dans l’attitude occidentale vis-à-vis de ces deux nations des composantes indiscutables de ce qu’on appelle le racisme. Le journaliste suisse Guy Mettan publie d’ailleurs ce printemps une étude imposante et bienvenue sur la russophobie.

PHILITT : Comme l’explique Jacques Sapir, deux revendications légitimes se sont affrontées dans le cadre de la crise de Crimée : la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes et le respect de l’intégrité territoriale d’un État. Est-il possible, selon vous, de dépasser cette tension ?

Slobodan Despot : La Crimée fut arbitrairement rattachée, on le sait, à l’Ukraine par Khrouchtchev dans les années 50, à une époque où l’URSS semblait appelée à durer des siècles et où, du même coup, ses découpages intérieurs ne signifiaient pas grand-chose. L’éclatement de l’Empire a soulevé de nombreux problèmes de minorités, d’enclaves et de frontières inadéquates. La Crimée est non seulement une base stratégique de premier plan pour la Russie, mais encore une terre profondément russe, comme elle l’a montré lors de son référendum de mars 2014. Les putschistes de Kiev, sûrs de la toute-puissance de leurs protecteurs occidentaux, ont oublié de prévoir dans leur arrogance que leur renversement de l’ordre constitutionnel allait entraîner des réactions en chaîne. Or, non seulement ils n’ont rien fait pour rassurer les régions russophones, mais encore ils ont tout entrepris pour que celles-ci ne songent même plus à revenir dans le giron de Kiev.

De toute façon, le rattachement de la Crimée n’est, on l’oublie trop vite, que la réponse du berger russe à la bergère américaine, qui a jugé bon en 1999 de détacher à coup de bombes le Kosovo de la Serbie. Le bloc atlantique et ses satellites ont par la suite reconnu cet État mort-né malgré l’existence d’une résolution de l’ONU (n° 1244) affirmant clairement la souveraineté de la Serbie sur cette province. C’est au Kosovo qu’a eu lieu la violation du droit international qu’on dénonce en Crimée.

PHILITT : Concernant le conflit ukrainien, chaque camp dénonce l’action d’agents d’influence en tentant de minimiser la spontanéité des événements. Quelle est la part de réalité et de fantasme de cette lecture géopolitique ?

Slobodan Despot : Je rappellerai un cas d’école très peu connu. Toute la Crimée se souvient d’un incident gravissime survenu au lendemain du putsch de Maïdan, lorsque des casseurs néonazis bien coordonnés ont arrêté sur l’autoroute une colonne de 500 manifestants criméens revenant de Kiev, mitraillé et incendié leurs autocars, tabassé et humilié les hommes et sommairement liquidé une dizaine de personnes. Les médias occidentaux ont totalement occulté cet épisode. Comme il s’agissait de faire passer le référendum criméen pour une pure manipulation moscovite, il était impossible de faire état de cet événement traumatique survenu moins d’un mois avant le vote.

ukrmichseg.jpgLes exemples de ce genre sont légion. Le livre très rigoureux du mathématicien français Michel Segal, Ukraine, histoires d’une guerre (éd. Autres Temps), en décompose un certain nombre en détail. Il faut reconnaître que le camp « occidentiste » a l’initiative de la « propagande contre la propagande », c’est-à-dire de la montée en épingle d’opérations d’influence supposées. Il jouit en cela d’une complaisance ahurissante des médias occidentaux. Or, dans un conflit comme celui-là, où tous les protagonistes sortent des écoles de manipulation soviétiques, les chausse-trapes sont partout et seul un jugement fondé sur la sanction des faits avérés et sur la question classique « à qui profite le crime ? » permettrait d’y voir clair. Nous en sommes loin ! Le plus cocasse, c’est que l’officialité nous sert à journée faite des théories du complot russe toujours plus échevelées tout en condamnant le « complotisme » des médias alternatifs …

PHILITT : Dans la chaîne causale qui va de la mobilisation « humanitaire » jusqu’à l’intervention militaire, quelle est la place exacte des intellectuels qui l’approuvent ? Sont-ils de simples rouages ?

Slobodan Despot : Les intellectuels ont joué me semble-t-il un rôle bien plus important dans cet engrenage au temps de la guerre en ex-Yougoslavie. J’ai conservé les articles des BHL, Jacques Julliard, Glucksmann, Deniau etc… On a peine à croire, vingt ans plus tard, que des gens civilisés et hautement instruits aient pu tomber dans de tels états de haine ignare et écumante. Même le bon petit abbé Pierre, saint patron des hypocrites, avait appelé à bombarder les Serbes ! J’ai également conservé les écrits de ceux qui, sur le moment même, avaient identifié et analysé cette dérive, comme l’avait fait Annie Kriegel.

Aujourd’hui, à l’exception burlesque de Lévy, les intellectuels sont plus en retrait. Ils vitupèrent moins, mais s’engagent moins également pour la paix. Mon sentiment est que leur militantisme crétin au temps de la guerre yougoslave les a profondément décrédibilisés. Leur opinion n’intéresse plus personne. Du coup, dans l’actualité présente, le rôle des agents d’influence ou des idiots utiles est plutôt dévolu à d’obscurs « experts » académico-diplomatiques, souvent issus d’ONG et de think tanks plus ou moins liés à l’OTAN. Ces crustacés-là supportent mal la lumière du jour et abhorrent le débat ouvert. Il est caractéristique qu’Alain Finkielkraut ait dû me désinviter de son Répliques consacré à l’Ukraine suite à la réaction épouvantée d’un invité issu de ce milieu à la seule mention de mon nom. À quoi leur servent leurs titres et leurs « travaux » s’ils ne peuvent endurer un échange de vues avec un interlocuteur sans qualification universitaire ?

PHILITT : Bernard-Henri Lévy compare, dès qu’il en a l’occasion, Vladimir Poutine à Hitler ou encore les accords de Minsk à ceux de Munich signés en 1938. Cette analyse possède-t-elle une quelconque pertinence ou relève-t-elle de la pathologie ?

Slobodan Despot : M. Lévy a un seul problème. Il n’a jamais su choisir entre sa chemise immaculée et la crasse du monde réel. Il se fabrique des causes grandiloquentes à la mesure de sa peur et de sa solitude de garçon mal aimé errant dans des demeures vides qu’il n’a jamais osé abandonner pour mener la vraie vie selon l’esprit à laquelle il aspirait. Je le vois aujourd’hui mendier la reconnaissance par tous les canaux que lui octroie son immense fortune — journalisme, roman, reportage, théâtre et même cinéma — et ne recueillir que bides et quolibets. Et je l’imagine, enfant, roulant des yeux de caïd mais se cachant au premier coup dur derrière les basques de son père ou de ses maîtres. Dans mes écoles, on appelait ces fils-à-papa cafteurs des « ficelles » et nul n’était plus méprisé que ces malheureux-là. Aussi, lorsque j’entends pérorer M. Lévy, je ne pense jamais à l’objet de sa harangue, mais à l’enfant en lui qui m’inspire une réelle compassion.

PHILITT : Vous écriviez, pour annoncer une conférence qui s’est tenue à Genève le 25 février : « On a vu se mettre en place une « narratologie » manichéenne qui ne pouvait avoir d’autre dénouement que la violence et l’injustice. Si l’on essayait d’en tirer les leçons ? » Le storytelling est-il devenu la forme moderne de la propagande ?

zerodark.jpgSlobodan Despot : C’est évident. Il se développe en milieu anglo-saxon (et donc partout) une véritable osmose entre l’écriture scénaristique et l’écriture documentaire. Cas extrême : le principal « document » dont nous disposions sur l’exécution supposée de Ben Laden en 2011 est le film de Kathryn Bigelow, Zero Dark Thirty, qui a tacitement occupé dans la culture occidentale la place du divertissement et de l’analyse, et de la preuve. La réussite cinématographique de ce projet (du reste dûment distinguée) a permis d’escamoter toute une série d’interrogations évidentes.

Sur ce sujet du storytelling, nous disposons d’une enquête capitale. En novembre 1992, Élie Wiesel emmena une mission en Bosnie afin d’enquêter sur les « camps d’extermination » serbes dénoncés par la machine médiatique cette année-là. Ayant largement démenti cette rumeur, la mission Wiesel fut effacée de la mémoire médiatique. Par chance, il s’y était trouvé un homme de raison. Jacques Merlino, alors directeur des informations sur France 2, fut outré tant par l’excès de la campagne que par l’escamotage de son démenti. Il remonta jusqu’à l’agence de RP qui était à la source du montage. Son président, James Harff, lui expliqua fièrement comment il avait réussi à retourner la communauté juive américaine pour la convaincre que les victimes du nazisme de 1941 étaient devenues des bourreaux nazis en 1991. Il ne s’agissait que d’une story, d’un scénario bien ficelé. La réalité du terrain ne le concernait pas.

Les stories simplistes de ce genre ont durablement orienté la lecture de cette tragédie. Ceux qui s’y opposaient, fût-ce au nom de la simple logique, étaient bâillonnés. Le livre de Merlino, Les vérités yougoslaves ne sont pas toutes bonnes à dire (Albin Michel), fut épuisé en quelques semaines et jamais réimprimé, et son auteur « récompensé » par un poste… à Pékin !

PHILITT : Comment expliquer la faible mémoire des opinions occidentales ? Comment expliquer qu’elles aient « oublié » les preuves qui devaient être apportées de l’implication russe dans la destruction du MH-17 ? Le storytelling remplace-t-il, dans l’esprit du public, la causalité mécanique par une causalité purement morale ?

Slobodan Despot : Nous vivons en effet dans une époque hypermorale — ou plutôt hypermoralisante. L’identification des faits est subordonnée à l’interprétation morale qui pourrait en découler. Si, par exemple, voir des « jeunes » molester une gamine devant votre immeuble risque de vous inspirer des pensées racistes et sécuritaires, vous êtes prié de ne pas constater l’altercation et de passer votre chemin. C’est très vil au point de vue de la moralité individuelle, mais correct selon la moralité sociétale. Une même « école du regard » a été imposée au sujet de la Russie. Au lendemain de la tragédie du vol MH-17, la sphère politico-médiatique s’est mise à conspuer le président russe en personne comme s’il avait abattu l’avion de ses propres mains. Aujourd’hui, plus personne n’en souffle mot, le faisceau d’indices étant accablant pour le camp adverse. Ces dirigeants et ces personnalités publiques disposent de suffisamment de jugeote et de mémoire pour mener rondement et même cyniquement leurs propres affaires. Mais dans un contexte impliquant l’intérêt collectif, comme la guerre contre la Russie, ils abandonnent tout sens de la responsabilité et du discernement et se comportent comme des midinettes hyperventilées. Leur tartufferie n’est même plus un vice, mais une composante anthropologique. Ils réalisent le type humain totalement sociodépendant que le nazisme et le communisme ont tenté de mettre en place avant d’être coupés dans leur élan.

PHILITT 

jeudi, 12 février 2015

Emir Kusturica : « L’Ukraine, un remake de la Yougoslavie »

bih1.jpgEmir Kusturica : « L’Ukraine, un remake de la Yougoslavie »

 
Le Cinéaste, musicien, écrivain, acteur serbe, Emir Kusturica

Rencontrer le cinéaste franco-serbe, c’est l’assurance d’un entretien nourri par l’actualité, les questions de géopolitique internationale et les méfaits de la mondialisation capitaliste. Emir Kusturica, auteur d’un recueil de nouvelles paru le 7 janvier, « Étranger dans le mariage », n’est jamais avare de lumineuses digressions.

D’ordinaire, Emir Kusturica exploite sa fibre artistique dans la musique et le cinéma : le guitariste du No Smoking Orchestra est aussi le lauréat de deux palmes d’or pour « Papa est en voyage d’affaires » et « Underground ». Le cinéaste franco- serbe s’était déjà essayé à la littérature dans une autobiographie, « Où suis-je dans cette histoire ? ». Il tente aujourd’hui une incursion dans la fiction avec « Étranger dans le mariage », un recueil de six nouvelles autour de la famille, de la guerre et de l’absurdité du quotidien dans la Yougoslavie des années 1970. Certes, les récits apparaissent très inégaux et la truculence de Kusturica, pourtant très cinématographique, peine à provoquer les mêmes émotions qu’à l’écran. Reste que s’il ne réussit pas tout à fait son passage à l’écrit, il demeure une voix singulière incontournable face au formatage des choses de l’esprit.

HD. Pourquoi avez-vous choisi de vous exprimer par le biais de la littérature ?

EMIR KUSTURICA. J’ai compris que je pouvais être créatif en réalisant mon film « Guernica » pendant mes études à l’école de cinéma de Prague. Depuis, ma créativité n’a jamais cessé. J’ai eu la chance de me trouver. Je peux mettre en place ma vie en rapport avec mes différents projets. Depuis mes premiers films, j’ai une bonne relation avec le public. C’est probablement parce que je ne cherchais pas à communiquer mais à faire mes films. J’explore au plus profond mon histoire familiale. J’essaie d’aller vers l’obscurité. Mais cela tient d’abord à un désir. L’art est certes l’aboutissement d’une communication mais l’artiste ne communique pas avec le public mais avec son propre besoin de créer.

HD. Pour quelles raisons vos histoires sont-elles si personnelles ?

E. K. Je suis très lié au langage cinématographique du début des années 1970. Ce sont des années dorées pour le cinéma et l’art en général. Les États-Unis, qui façonnent le monde militairement et artistiquement, étaient dans les années 1970 beaucoup plus libres qu’aujourd’hui. Après le Vietnam, il y a eu beaucoup de films sur la guerre perdue des Américains. Depuis, l’expression libre est devenue une expression contrôlée. Aujourd’hui, la NSA (Agence nationale de sécurité – NDLR) écoute tous les citoyens américains. C’est effrayant. Dans les années 1970, l’Amérique parlait du fascisme, du nazisme. Souvenez-vous de « Cabaret », le film de Bob Fosse, de « Macadam Cowboy », de « Cinq pièces faciles ». Il y avait presque une philosophie existentialiste, parlant librement de la vie, de la défaite au Vietnam, écrivant des livres. Et puis patatras, au cinéma, George Lucas a commencé à recréer l’univers, Spielberg a fait ses « ET ». La conception de Ronald Reagan de divertir l’esprit, en particulier des Américains pour les éloigner d’une position critique, et de transformer les films en pur divertissement l’a emporté. Les gens qui ont continué à faire ce qu’ils voulaient ont été marginalisés, leurs films peu ou mal diffusés. Aujourd’hui, nous en subissons toujours les conséquences. En Europe, le cinéma est davantage tourné vers le cinéma d’auteur. Mais la pression économique rend les auteurs de plus en plus politiquement corrects.

« L’UKRAINE MARQUE UN TOURNANT. LA RUSSIE N’ACCEPTE PLUS SON ENCERCLEMENT AVEC L’ÉLARGISSEMENT CONTINU DE L’OTAN. »

HD. Que vous inspirent les événements en Ukraine ?

E. K. La guerre humanitaire est en fait une légalisation de la guerre. Wall Street dépend de la guerre. La valeur psychologique d’une action dépend de la manière dont vous êtes agressif dans certaines parties du monde. Plusieurs guerres, de tailles réduites, se déroulent un peu partout à travers la planète. Désormais, l’option des conflits de basse intensité apparaît épuisée. Et l’Ukraine marque un tournant. La Russie n’accepte plus son encerclement avec l’élargissement continu de l’OTAN. L’idéologue américain Zbigniew Brzezinski a largement écrit sur « l’enjeu eurasien », capital à ses yeux, à savoir la maîtrise et la colonisation de la Russie et de l’espace ex-soviétique. L’Ukraine est donc une première étape vers ce démantèlement imaginé par Brzezinski.

HD. Ne vous rappelle-t-il pas ce qui s’est produit en ex-Yougoslavie ?

E. K. À Kiev, l’histoire des snipers qui ont ouvert le feu sur la place Maïdan ressemble de manière troublante aux événements de Sarajevo en 1992. Durant le siège de la ville, des tireurs isolés ont terrorisé les habitants et personne à Sarajevo ne savait d’où venaient ces snipers. Exactement comme à Kiev. On ne sait toujours pas qui a ouvert le feu sur les manifestants et les forces de l’ordre. Aujourd’hui, une autre vérité que celle imposée par les médias apparaît. C’est ce que tentait de décrire mon film « Underground » : une autre réalité. Il a été réalisé en 1995. La vérité sur ces deux événements, les dirigeants la connaissent. Ils en sont même parties prenantes et essaient de nous abuser en feignant d’être des imbéciles. Les grandes puissances jouent sur un échiquier où l’Ukraine et l’ex-Yougoslavie apparaissent comme des pions. Il s’agit d’une répétition d’un scénario qui s’est produit en Yougoslavie et a mené à son éclatement pour des enjeux similaires : l’extension de l’OTAN et de l’UE. La construction de l’UE est responsable des deux drames. Afin de s’agrandir et accroître son influence, elle divise les États pour imposer sa loi à de petits territoires. Pour moi, ce qui est inacceptable, c’est que les gens s’en accommodent. Heureusement, il y a des instants d’espoir.

« LES ÉTATS-UNIS ET LE CAMP ATLANTISTE IMPOSENT LEUR VÉRITÉ ET SE COMPORTENT EN VAINQUEURS DE LA GUERRE FROIDE. »

L’arrivée au pouvoir des communistes en Grèce en fait partie. Leur victoire est historique et peut, comme en Amérique latine, porter un véritable élan. Ce phénomène se répétera dans les années qui viennent. La montée de l’extrême droite et des partis fascistes, voire nazis comme en Ukraine où ils sont au pouvoir, créera en face une résistance. Le clash est inévitable.

HD. L’hystérie de la presse à l’égard de la Russie et de Poutine vous rappelle le traitement médiatique à l’égard des Serbes durant la guerre de Yougoslavie ?

milo60360.jpgE. K. Cela a été le point de départ. En 1992, les divers acteurs ont mis en avant certains aspects pour créer une atmosphère favorisant un conflit. Ils ont ensuite légalisé une intervention au nom de l’aide humanitaire. Toute possibilité de paix a été écartée et la Yougoslavie a été démembrée à leur guise, laissant Slobodan Milosevic pour seul responsable. Le Kosovo est un bel exemple de leur mensonge et de leur justice aléatoire. Ils ont soutenu la séparation de cette région au nom du droit des peuples mais la refusent à la Crimée ! Les États-Unis et le camp atlantiste imposent leur vérité car ils se comportent en vainqueurs de la guerre froide. Ils estiment avoir triomphé du marxisme et tué le communisme.

Tous les événements qui ont suivi la chute du mur de Berlin révèlent les fausses promesses faites à Mikhaïl Gorbatchev sur la non-extension de l’OTAN. Cela résume leur conception de la diplomatie pour assurer leur suprématie. L’extension de l’orbite euro-atlantique est impérative. Le siècle qui vient pour les États-Unis sera un tournant. L’accroissement de leur richesse et de leur influence dépend de leur domination du modèle libéral. Ce modèle qu’ils ont imposé au reste de la planète à travers la mondialisation est fondé sur la compétition, l’exploitation et les inégalités. Cette compétition, les États-Unis ne pourront plus la remporter indéfiniment avec la montée de puissances émergentes. Devant cette phase de déclin, ils trichent. Mais ils n’avaient pas prévu que l’Eurasie se dresserait contre la domination de l’euro-atlantisme. La proximité géographique compte et la Russie et la Chine finiront par coopérer.

HD. Vous critiquez beaucoup le capitalisme, pourquoi alors avoir participé à une fête à Davos ?

E. K. J’étais à Davos pour une banque russe. J’avais besoin d’argent pour payer les musiciens de mon festival de Kunstendorf. On m’a donné beaucoup d’argent, avec lequel j’ai pu financer ce festival.

Entretien réalisé par VADIM KAMENKA et MICHAËL MÉLINARD

L’Humanité Dimanche, 5 FÉVRIER, 2015

KUSTURICA EN CINQ FILMS
1985. « Papa est en voyage D’affaires ». Pour son deuxième long métrage, le réalisateur, alors yougoslave, décroche sa première palme d’or, à seulement 31 ans.
1989. « Le temps des gitans ». il reçoit le prix de la mise en scène à Cannes.
1993. « Arizona Dream ». Pour sa première expérience américaine, Emir Kusturica s’offre un casting de rêve (Johnny Depp, Jerry Lewis, faye Dunaway) et fait voler des poissons sur une chanson d’iggy Pop. il est récompensé par un ours d’argent à Berlin.
1995. « UnDergroUnD ». il obtient sa deuxième palme d’or avec cette fresque historico-familiale de la Yougoslavie sur 50 ans, des années
1940 jusqu’à son éclatement dans les années 1990. Le film déclenche une polémique autour du caractère supposé pro-serbe de l’oeuvre.
1998. « CHat noir, CHat BLanC ». après avoir un temps songé à arrêter de tourner, Kusturica revient à la réalisation avec un film apaisé et décroche le lion d’argent du meilleur réalisateur à Venise.
A Lire :
« ÉTRANGER DANS LE MARIAGE », D’EMIR KUSTURICA, TRADUIT DU SERBO-CROATE PAR ALAIN CAPPON. ÉDITIONS JC LATTÈS, 270 PAGES, 20 EUROS.
 

lundi, 07 avril 2014

De Kosovo a Crimea. ¿Por qué lo llaman derecho cuando quieren decir poder?

Por Teresa Aranguren*

amerikosovo.jpgPero de qué se escandalizan cuando dicen que se escandalizan de la intervención rusa en Crimea. A juzgar por las declaraciones del presidente de los EEUU, de los dirigentes europeos y por supuesto también de toda una galería de analistas, expertos y tertulianos de eso que llamamos Occidente, nos enfrentamos a un caso, sin precedentes, de violación del derecho internacional y por tanto merecedor de respuesta adecuada, en forma de sanciones, por parte de La Comunidad Internacional. O sea que se trata de defender la legalidad o por expresarlo más filosóficamente de una especie de imperativo moral que nos obliga a actuar. Y la verdad es que planteado así no quedaría más remedio que suscribirlo.

Pero las leyes o rigen para todos o “no son”. Y por eso mismo hay que preguntarse qué pasa cuando quienes se erigen en principales valedores del derecho son al mismo tiempo quienes más descarada e impunemente lo quebrantan. Y sí, me refiero a EEUU y a sus aliados europeos, evitando conscientemente decir Unión Europea porque en cuestión de política exterior no suele ser Unión y menos aún Europea, sino simples “aliados de EEUU”.

Hay comparaciones que para algunos resultan odiosas no tanto porque no vengan al caso sino porque quizás vienen demasiado al caso. Son demasiado esclarecedoras. Como la de Kósovo y Crimea, en su momento respectivas provincias de Serbia y Ucrania, en las que una gran mayoría de la población que no se identifica con la nación a la que teórica o legalmente pertenece alienta reclamaciones secesionistas. Desde el punto de vista jurídico la situación es muy similar por no decir idéntica. Pero lo que valió para Kósovo no vale para Crimea. O viceversa.

Y sí, hay que recordar Kósovo. Hay que recordar que la OTAN, es decir EE.UU y sus aliados europeos, lanzó una campaña de ataques aéreos sobre lo que entonces aún se denominaba Yugoslavia en flagrante violación del Derecho Internacional.

Por supuesto la justificación del atropello fue muy humanitaria. Había que bombardear a unos para supuestamente salvar a otros: la población albanesa de Kósovo. La vía diplomática se dijo entonces estaba agotada. Pero bastaría recordar lo que ocurrió en las conversaciones de Rambouillet, la supuesta “última oportunidad para la paz”, cuando los ministros de exteriores europeos comparecieron sonrientes ante la prensa anunciando que el gobierno yugoslavo aceptaba las condiciones políticas que se le habían planteado y que por tanto la opción militar podía descartarse. Pero en esa rueda de prensa había una ausencia significativa, la de la secretaria de estado estadounidense, Madelaine Albraigh, que mientras los europeos se felicitaban por el acuerdo, estaba reunida con los representantes albano-kosovares, en concreto los dirigentes del grupo armado UCK ( ejército de liberación de Kósovo), para fijar un pliego de nuevas condiciones –entre ellas, la celebración de un referéndum que abriría la vía a la independencia de Kósovo y la presencia de tropas de la OTAN en todo el territorio de Yugoslavia- que difícilmente el gobierno de Belgrado podría aceptar. “No podemos bombardear a los serbios porque los albaneses no acepten” fue el comentario con el que, según una fuente diplomática, Madelaine Albraigh justificó la necesidad de endurecer las condiciones a la parte yugoslava. Así se agotó la vía diplomática. Yugoslavia no aceptó las nuevas condiciones. Poco después, el 24 de marzo de 1999, cayeron las primeras bombas.

Y durante tres meses los aviones de la OTAN bombardearon puentes, fábricas, barrios residenciales, trenes, coches de línea, hospitales, una embajada, un convoy de refugiados, el edificio de la televisión estatal…el concepto crimen de guerra cuadra bastante bien con muchos de aquellos ataques y la verdad no me hubiera importado acudir como testigo presencial de aquellos crímenes si alguno de ellos hubiera sido alguna vez juzgado. Pero siempre supimos que no lo serían. Que el derecho internacional no rige para EEUU y sus aliados. Que no se trataba de derecho sino de poder.

La campaña de ataques de la OTAN terminó con la firma de los acuerdos de Kumanovo, por los que el gobierno yugoslavo aceptaba retirar sus efectivos militares y policiales de Kósovo, devolver y ampliar el estatuto de autonomía al territorio y permitir el despliego de las tropas de la Otan en lo que aún era una provincia de Serbia; a cambio se ponía fin a los bombardeos y se garantizaba la integridad territorial de Yugoslavia, es decir, el estatus de Kósovo como provincia autónoma no sería alterado.

El final de la historia es sobradamente conocido: Kosovo proclamó su independencia con el activo respaldo de los países que habían bombardeado Yugoslavia y que -con alguna variación de matiz, como España que por razones obvias no ha reconocido la independencia de Kósovo- son los mismos cuyos representantes se llevan ahora las manos a la cabeza ante el supuesto desafío a la legalidad internacional perpetrado por Rusia.

Por cierto en el Kósovo independiente donde apenas queda presencia de las poblaciones- serbios, gitanos, goranos- no albanesas, se ubica Camp Bondsteel, la mayor base militar que EEUU tiene en el exterior y que empezó a construirse en junio de 1999, a los pocos días de la entrada de las tropas de la OTAN en el territorio. Además del valor estratégico de su emplazamiento, Camp Bondsteel ha servido, a partir de 2001, como centro de detención clandestino y alternativo a Guantánamo.

El argumento del derecho internacional en boca de algunos resulta obsceno.

* Periodista. Cubrió desde Belgrado y Prístina la campaña de bombardeos de la OTAN en Yugoslavia.

Fuente: Semanario Serbio

Extraído de El Espía Digital.

mercredi, 02 avril 2014

Quince aniversario de la agresión salvaje de la OTAN que destruyó Yugoslavia

 

cagle00.jpgHace quince años, el 24 de marzo de 1999, la aviación de EEUU y la OTAN atacó un país ubicado en pleno centro de Europa: Yugoslavia. Los bombardeos duraron más de dos meses. Casi dos mil civiles murieron a raíz de la agresión. Los ataques aéreos fueron el punto culminante después de muchos años de una hostil campaña occidental en contra de ese poderoso Estado balcánico. Con las bombas y los misiles, que cayeron desde el cielo nocturno sobre Belgrado, Pristina y otras ciudades serbias, culminó la formación de un nuevo mapa de Europa del Este.

El analista político Alexánder Bovdunov, señala: –La idea era crear un foco de tensión en Europa, dificultando al máximo su conversión en un centro geopolítico independiente, por un lado, y por otro, aplastar y eliminar dentro de lo posible las fuerzas potencialmente capaces de ser aliados de los rusos. En primer término, Serbia y los serbios. Por algo fue que en ese conflicto EEUU y Europa, que le seguía la corriente, comenzaron respaldando a los croatas para terminar sofocando al Estado serbio y desatando el conflicto en torno a Kósovo para minimizar la influencia de los serbios en la región. Uno de los principales objetivos era demostrar que EEUU era capaz de imponer su voluntad al mundo entero y hacer lo que quisiera en cualquier punto de Europa. Gracias a Washington, en el mapa europeo surgió un cuasi Estado: la República de Kósovo. Su papel se limita prácticamente a ser otra cabeza de puente de EEUU en Europa.

El analista Vasili Kashirin explica: –Es un satélite fiable y leal de Occidente. En Kósovo está ubicada la mayor base militar de EEUU en el Viejo Continente. Los estadounidenses han construido allí toda una ciudad-fortaleza. Han llegado para quedarse durante décadas y no piensan abandonar ese territorio. Desde el punto de vista militar, fue un indudablemente triunfo de EEUU. Después de fraccionar Yugoslavia en pequeños países y enclaves, Occidente continuó imponiendo su “democracia alada” en Iraq, Afganistán y Libia, y al devastarlos, estuvo a punto de agredir a Siria, pero en ese momento el mecanismo de influencia unipolar falló, porque Rusia se opuso a la política “euroatlantista” en la región.

Vasili Kashirin señala: –La correlación global de fuerzas ha cambiado. Rusia ya no es tan débil como era en1999,lo demostró el año pasado durante la crisis siria, al impedir con su diplomacia razonable y posición que Occidente agrediera militarmente a Siria. El siguiente error del “euroatlantismo” fue su actitud respecto a Crimea. El deseo natural de Moscú de defender a la población ruso parlante de la península frente a los ultranacionalistas ucranianos, absolutamente justificable desde el punto de vista humano, ha sido interpretado por Occidente como una agresión militar rusa contra Ucrania. Y el resultado de la libre expresión de la voluntad de los crimeos a través de un referéndum ha sido calificada por el mismo como una violación de la integridad territorial del Estado ucraniano. A su vez, Vasili Kashirin califica la reacción de Occidente como una aplicación automática de la política de doble rasero. Solo que los tiempos han cambiado y esta política ha dejado de ser igual de eficaz que antes. Su incongruencia es demasiado evidente para todos.

Fuente: El Espía Digital

mardi, 11 mars 2014

Le Martyre du Kosovo

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« Le Martyre du Kosovo » de Nikola Mirković

par Camille Galic

Ex: http://aucoeurdunationalisme.blogspot.com

« Les Serbes résiduels n’y constituent plus qu’une infime minorité assiégée et menacée de disparition résultant d’un véritable “nettoyage ethnique” ».

Il n’est question que de la Crimée et de son séparatisme qui, encouragé par le Kremlin, provoque l’indignation de toutes les chancelleries occidentales. « Il faut que l’Europe soit très ferme », déclare Laurent Fabius cependant que Washington réclame l’envoi « immédiat » d’observateurs de l’OSCE (Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe) pour « veiller au respect de l’intégrité territoriale » de l’Ukraine. Et si l’on reparlait du Kosovo, foyer national arraché à la Serbie par les mêmes Occidentaux qui y tolèrent parfaitement les persécutions infligées à ses occupants légitimes, désormais ultra-minoritaires, et sa transformation en plaque tournante de tous les trafics, y compris la traite humaine ?

Ignorance crasse ou omerta, les médias, qui, aujourd’hui, félicitent le président Obama et son secrétaire d’Etat John Kerry pour leur fermeté vis-à-vis de la Russie menacée de sanctions économiques si elle ne met pas immédiatement un terme à ses menées en Crimée, semblent avoir oublié comment les Etats-Unis d’Amérique, nonLivre contents de s’être emparés de la Californie et du Texas hispaniques, suscitèrent une insurrection armée dans la province colombienne de Panama, qui fit bientôt sécession et devint indépendante, puis chassèrent les Espagnols de Cuba en 1898 à la faveur d’une provocation annonçant Pearl Harbour et les armes de destruction massive attribuées à l’Irak. De la vieille histoire ? Certes, mais l’invasion américaine, intervention la plus importante depuis la Guerre du Vietnam, sur l’île antillaise de la Grenade, indépendante depuis 1974 et où les intérêts nationaux états-uniens n’étaient nullement menacés, ne date, elle, que de 1983.

Une partition plébiscitée : celle de la Serbie

Quant à l’éventuelle partition de l’Ukraine, que redoutent tant nos démocrates qui, dès le 25 février, y mettaient un veto formel, elle a un précédent plus récent encore : celle de la Serbie, amputée du Kosovo (que, dans les années 1970, on appelait encore Kossovo, traduction du cyrillique Kocobo, avant que ne prime la graphie anglo-saxonne), proclamé indépendant le 17 février 2008 par le toujours premier ministre Hashim Thaçi avec la bénédiction de la « communauté internationale » et sous la protection de la KFOR, force d’interposition otanesque.

Le Martyre du Kosovo, titre de l’indispensable livre du Franco-Serbe Nikola Mirković *, dure maintenant depuis plus de six siècles. Depuis ce jour de juin 1389 où, à Kosovo Polje, le Champ des merles, les armées du prince Lazare furent défaites par celles du sultan turc Murat Ier. En quelques décennies, cette « Vieille Serbie » riche et prospère, sur laquelle la dynastie des Némanjides a édifié plus de quinze cents églises et monastères – dont ceux, admirables, de Gracanica et de Veliki Decani –, se voit occupée et en partie ruinée. La situation s’aggrave encore après la chute de Byzance, le joug ottoman n’ayant alors plus de freins. Soumis à des tributs extravagants et au système du devchirmé – l’enlèvement d’enfants mâles déculturés et islamisés pour alimenter le corps des janissaires – le pays s’étiole et pâtit d’un important exode vers le nord, 37.000 familles s’exilant pour échapper aux exactions, aux conversions forcées et au massacre.

Substitution de population

Et le pire est à venir : à partir du XVIIe siècle, les voisins albanais jusqu’ici chrétiens se convertissent en masse à l’islam et, en récompense, reçoivent « les terres fertiles des Serbes » et « des postes importants dans le gouvernement ottoman ». Dès lors, commente Nikola Mirković, « la physionomie religieuse et ethnique du Kosovo et de la Métochie (province ecclésiastique autour du patriarcat de Peć) commence à changer sensiblement. Quarante-deux grands vizirs du régime sont albanais et font preuve d’une brutalité et d’une violence inouïes à l’égard de leurs anciens coreligionnaires chrétiens ». De plus, ils encouragent évidemment l’afflux des « Shkipetars » (fils du Pays des Aigles) sur le territoire serbe. Pourtant peu favorable aux orthodoxes, l’archevêque catholique Mathieu Massarek déplore cette substitution de population à la vue des villes désormais « pleines de mahométans albanais turcisés, de bandits et de tueurs qui se déchirent entre eux, exerçant la terreur » sur les chrétiens. Il est à noter que, depuis la plus haute antiquité, le Kosovo n’avait jamais été albanais et la meilleure preuve en est que le nouvel Etat porte toujours son nom slave évoquant les merles, Kosova, une seule lettre ayant été changée. Il s’agit donc non d’une reconquête mais d’une spoliation pure et simple, le gouvernement communiste de Tito ayant poursuivi l’entreprise des Turcs en favorisant la ruée des Albanais vers le Kosovo, et en accordant à celui-ci, par la constitution de février 1974, un statut autonome dans une « égalité de droit » avec la Serbie, toujours suspectée de nationalisme.


Une « guerre juste » menée par un « Ange miséricordieux » ?


Est-ce pour cela que, quand Belgrade tenta en 1997-98 de « briser des velléités séparatistes » dont les conséquences allaient se révéler incalculables sur les plans historique, économique et géopolitique, l’Armée de libération du Kosovo (UÇK, dont le futur premier ministre Thaçi était l’un des chefs) bénéficia de tant de protections bien qu’elle fût considérée, aux USA notamment, comme une organisation terroriste ? Toujours est-il que, sous prétexte de prévenir un « nouveau génocide » contre lequel les opinions publiques occidentales étaient ameutées depuis des mois, l’OTAN lança de mars à juin 1999, et « sans mandat de l’ONU », une guerre aérienne qui ravagea la Serbie : « 82 ponts sont détruits, toutes les raffineries pétrolières, 14 centrales thermoélectriques, 13 aéroports, 20 gares ferroviaires et 121 usines sont anéantis », rappelle l’auteur. Et il faudrait ajouter des milliers d’immeubles abattus lors de ces frappes dites « chirurgicales » – ainsi que, à Belgrade, la tour de la télévision, l’ambassade de Chine et une partie de la cathédrale russe. Le pays tel qu’il m’apparut en août 1999, alors que je m’y étais rendue régulièrement depuis 1965 (y compris au Kossovo), était méconnaissable. Et dire que l’opération avait pour nom de code « Ange miséricordieux»!


Un Etat riche… et mafieux


Reste à connaître les motifs d’un tel acharnement, qu’avait précédé une telle accumulation de mensonges. Car « Fer à cheval », le fameux « plan génocidaire » prétexte à l’agression était un faux, concocté à Berlin sous l’égide du chancelier SPD Schröder. Quant aux « immenses charniers » décrits par le Français Kouchner et Bernard-Henri Lévy promus ministres de la (propagande de) guerre, les Américains Madeleine Korbel-Albright, William Cohen (respectivement secrétaire d’Etat et secrétaire à la Défense de Bill Clinton) ou James Rubin, les observateurs de l’ONU (que l’on s’efforcera de faire taire) constateront plus tard, trop tard, qu’ils ne contenaient en fait que quelques dizaines de corps chacun – de guérilleros de l’UÇK et non de civils. Reprenant l’analyse d’Aymeric Chauprade selon laquelle, avec « Ange miséricordieux », l’OTAN a tracé une « ligne continue » visant de l’Adriatique à l’Afghanistan à « ceinturer la Russie » pour la priver de tout accès aux mers chaudes, Méditerranée et mer Noire, Nikola Mirković y ajoute d’autres raisons : la dépendance de nos pays vis-à-vis des Etats pétroliers du Golfe qui ont importé le wahhabisme au cœur des Balkans et la richesse minière du Kosovo lorgnée par les compagnies internationales et singulièrement américaines, celles-ci préférant négocier avec des gouvernements profondément corrompus, qu’elles tiennent en outre par leur connaissance de leur lourd passé terroriste et mafieux. Car si, voici cinquante ans, le pavot était l’emblème du Kosovo, sa culture est maintenant généralisée et fonctionne à plein régime, sous l’œil indifférent de la KFOR, les usines assurant sa transformation en héroïne, qui envahit l’Europe et rapporte au nouvel Etat « plus de 3 milliards d’euros par an ». De même les « filles de l’Est », qui forment désormais les gros bataillons de la prostitution dans l’Union européenne, sont-elles souvent sous la coupe de Kosovars, également très actifs comme passeurs d’immigrés en Italie et, de là, sur tout notre continent.


Thaçi, grand manitou du trafic d’organes


Et pendant ce temps, le martyre du Kosovo perdure. En 2008, la Suissesse Carla del Ponte, ancien procureur général au Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie créé à seule fin de juger les crimes de l’ancien président serbe Slobodan Milosevic (mort en mars 2006 en détention aux Pays-Bas) sortait, sous le titre La Chasse, moi et les criminels de guerre (**), une véritable bombe. Elle affirmait dans ce livre, preuves à l’appui, que « des Serbes et des non-Albanais ont été transportés en 1999 du Kosovo jusqu’en Albanie où […] des chirurgiens prélevaient leurs organes ensuite envoyés depuis l’aéroport de Tirana vers des cliniques à l’étranger ». « Les dirigeants des deux niveaux : intermédiaires et élevés de l’UÇK, étaient […] impliqués de manière active dans la contrebande des organes », précisait Mme Del Ponte, dont les accusations ont été confirmées par son compatriote Dick Marty, sénateur et rapporteur au Conseil de l’Europe, qui a officiellement adopté son rapport, accablant notamment pour Hashim Thaçi. L’indéboulonnable premier ministre, accusait M. Marty, « doit sans aucun doute son ascension au soutien politique et diplomatique des Etats-Unis et d’autres puissances occidentales » – dont, pour notre plus grande honte, la France. Submergée par l’immigration, la France devrait en effet réfléchir au destin du Kosovo où les prolifiques Albanais, qui ne formaient que 2% de la population au XIVe siècle, sont aujourd’hui ultra-majoritaires (90%) au Kosovo. Tandis que les Serbes résiduels, de plus victimes de la « peste blanche » qu’est la dénatalité, n’y constituent plus qu’une infime minorité assiégée et menacée de disparition résultant d’un véritable « nettoyage ethnique ».


Camille Galic, 6/03/2014


http://www.polemia.com/le-martyre-du-kosovo-de-nikola-mirkovic/


Notes :


(*) Nikola Mirković, Le Martyre du Kosovo, Editions Jean Picollec, novembre 2013, préface de Jean-Louis Tremblais, avec deux cartes, index, 196 pages.
(**) Carla del Ponte, La Chasse, moi et les criminels de guerre, Editions Héloïse d’Ormesson, 2009, 648 pages

 

dimanche, 09 mars 2014

Le martyre du Kosovo

samedi, 08 mars 2014

Le problème bosniaque dans les Balkans

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Bernhard TOMASCHITZ:

Le problème bosniaque dans les Balkans

Les désordres qui ont secoué la Bosnie ont pour motif la situation économique dramatique du pays mais ces désordres vont aussi dans le sens voulu par Washington

La Bosnie-Herzégovine semble avoir emprunté la voie pour devenir un “Etat failli”. Dans plusieurs villes de la partie la plus grande du pays, celle qui se trouve sous l’autorité de la “Fédération croato-bosniaque”, des milliers de citoyens sont descendus dans la rue pour protester contre la gabegie régnante: une économie chancelante, une corruption généralisée et un chômage qui atteint les 45% de la population active. Au cours de ces nombreuses manifestations, les protestataires se sont heurtés aux forces de l’ordre.

Cet Etat balkanique multiethnique et multiconfessionnel pose désormais problème au beau milieu de la péninsule balkanique, une région qui devait abriter cette Bosnie-Herzégovine “stable, viable, multiethnique et unie”, comme le voulait l’UE quand elle posait ses objectifs politiques pour rendre définitivement indépendante cette république autrefois constitutive de l’ancienne Yougoslavie fédérale et socialiste. De ces voeux pieux, rien ne subsiste aujourd’hui. On sait très bien pourquoi la “communauté internationale”, c’est-à-dire l’UE et les Etats-Unis, se trouvent face à un champ de ruines en Bosnie. Le Traité de Dayton a certes pu mettre un terme à la guerre mais n’a pas pu faire émerger un Etat pour tous, capable de fonctionner sans heurts, en dépit des clivages qui opposaient entre eux les Bosniaques, les Croates et les Serbes.

“L’ordre politique fabriqué lors des accords de Dayton est intenable”, expliquent les organisations protestataires actuelles que sont “Udar” (le “Coup”) et “Revolt”, animatrices des manifestations qui ont secoué le pays. L’objectif de ces organisations est donc clair: les manifestations doivent faire pression pour aboutir à une réforme constitutionnelle afin que l’appareil d’Etat, trop complexe et trop lourd, fasse la place à une forme étatique plus svelte et plus centralisée. Les Serbes de Bosnie, dont la “Republika Srpska” jouit d’une large autonomie, se sont opposés, jusqu’ici, et avec succès, à toute tentative de centralisation.

Les organisations “Udar” et “Revolt” veulent, par leurs revendications, s’aligner sur une politique voulue en dernière instance par l’UE et les Etats-Unis. Ces derniers sont profondément agacés par l’édifice étatique qui structure la Bosnie aujourd’hui parce que l’objectif américain est d’inclure le pays dans l’OTAN. La décentralisation bosniaque empêche toute manoeuvre en ce sens. Comme le rappelle Patrick Keller de la “Fondation Konrad Adenauer” en Allemagne, “l’intérêt pour une adhésion à l’OTAN n’est guère populaire en Republika Srpska”. Voilà pourquoi, subitement, en dépit des accords de Dayton, on plaide maintenant pour la création d’un Etat bosniaque unifié et “fort”.

Pour téléguider les événements de Bosnie dans le “bon sens”, les Américains ne s’épargnent ni peine ni argent. L’USAID, l’instance chargée d’aider au développement, déclare vouloir “aider la Bosnie à parfaire les réformes nécessaires pour pouvoir adhérer à l’UE et à l’OTAN”. Dans son budget de 2013, l’USAID a dégagé la somme de 45,5 millions de dollars, notamment pour créer “une structure militaire unitaire, laquelle répondrait aux critères nécessaires pour assurer la sécurité du pays et pour aboutir à une adhésion à l’OTAN”. En 2008, Washington a enregistré un bon succès en Bosnie, lorsque Sarajevo a adhéré à une “Charte Adriatique”, initiative visant à préparer les Etats des Balkans occidentaux à entrer dans l’OTAN.

Dans les postes “Financements militaires à l’étranger” et “Formation et écolage militaires à l’échelle internationale”, 5,5 millions de dollars sont prévus pour la Bosnie. Avec ces budgets, il faudra, selon les Américains, “combler les déficits graves dans la formation des personnels” chez “ce parternaire potentiel de l’OTAN” et former des “unités spéciales”, dont l’Alliance Atlantique “a un besoin réel”, c’est-à-dire des unités capables d’éliminer des matériels de combat, des troupes d’infanterie, des équipes d’ingénieurs militaires. Le rapport de l’USAID se fait louangeux à l’endroit de l’armée bosniaque parce qu’elle a fourni 55 hommes pour l’IASF en Afghanistan.

Le deuxième objectif majeur des Américains, et aussi de l’UE, est de promouvoir en Bosnie “une société civile”. Pour le réaliser, on a surtout mobilisé le “National Endowment for Democracy” (NED), le bras civil de la CIA, de même que les fondations attachées aux grands partis américains, la NDI (“National Democratic Institute”) et l’IRI (“International Republican Institute”). La “Fondation Konrad Adenauer” est également très active.

En 2012 (pour 2013, on ne dispose pas encore de chiffres), la NED a soutenu toute une série d’organisations bosniaques visant la création de cette fameuse “société civile”. “Revolt” a reçu 31.500 dollars, notamment pour contrôler “les travaux du gouvernement local et cantonal de Tuzla” et pour mener une campagne de mobilisation “de jeunes activistes pour préparer les élections locales”. L’année précédente, “Revolt” avait reçu 30.000 dollars de la NED pour mener à bien des activités similaires.

Les Occidentaux veulent donc créer en Bosnie une démocratie de type occidental et financent la formation et l’écolage d’une nouvelle génération d’hommes et de femmes politiques qui permettront, à terme, de réaliser plus aisément le grand but de la dite “communauté internationale”, soit de créer une Bosnie “multiethnique”. Dans les rapports de la “Fondation Konrad Adenauer”, on peut lire: “Investir dans les futurs cadres porteurs des structures démocratiques constitue l’action première de notre travail. Prodiguer des conseils, imaginer des scénarios, organiser des journées d’écolage et des séminaires interactifs, bref, offrir une formation politique permanente aux forces d’avenir, voilà les principales activités que nous menons à bien en Bosnie-Herzégovine”.

Les Etats-Unis ont réellement pris les choses en mains en Bosnie, au détriment des Européens, parce que les Bosniaques sont mécontents de la politique menée jusqu’ici par l’UE. Déjà en 2009, le magazine “Foreign Policy” écrivait: “L’UE n’a pas de politique réellement porteuse en Bosnie, si bien que Washington est contraint de jouer de son influence pour faire avancer les choses pour qu’à terme le pays puisse adhérer à l’UE”.

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienn, n°8/2014, http://www.zurzeit.at ).

 

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samedi, 15 février 2014

Bosnie : l’échec d’un multi-ethnisme artificiel

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Bosnie : l’échec d’un multi-ethnisme artificiel
 
Un Léviathan européen au bord de l’explosion
 
Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

La Bosnie d’aujourd’hui est l’un des  états créés par l’effondrement de la grande Serbie qui rêvait de conserver, à son profit, la Yougoslavie. Bâtie sur l’utopie d’une Bosnie passée, tolérante et multi-ethnique, on a constitué un ensemble étatique artificiel. Faute de pouvoir épurer ethniquement la Bosnie de ses serbes, on les a laissé dans une entité territoriale normalement dépendante d’une autre, constitué de croates et de musulmans. Le but était de privilégier les musulmans en les unissant aux croates, non par affinité mais par opposition aux « méchants » serbes. Ce monstre pseudo démocratique et multiculturel, le Frankenstein bosniaque, parait peu viable et est en passe d’échapper totalement à son terrifiant créateur.


En fait ce sont les institutions imposés par les idéologues de Bruxelles qui rendent la crise insurmontable. Les appels à des législatives anticipées sont rendus illusoires par la complexité de l’administration imposée par la communauté internationale après le conflit intercommunautaire de 1992-95. Rassemblés depuis des jours devant le siège du gouvernement, à Sarajevo, des manifestants ont réclamé la démission du Premier ministre de l’entité croato-musulmane Nermin Niksic qui refuse de partir. Comme en Ukraine, mais apparemment cela intéresse moins les médias, allez savoir pourquoi.


«Je respecte le droit des citoyens de manifester, voire même de réclamer la démission du gouvernement. Mais nous estimons que mon départ et celui des ministres conduiraient à une paralysie au sein de l’entité» croato-musulmane, a déclaré M. Niksic. Mardi soir, le membre musulman de la présidence tripartite bosnienne et dirigeant du principal parti musulman (SDA), Bakir Izetbegovic, a également appelé à des élections anticipées. Les forces politiques de l’entité croato-musulmane formant, depuis la fin de la guerre, la Bosnie avec une entité serbe, se sont dites prêtes à aller aux urnes huit mois avant le scrutin prévu pour octobre. Les entités ne peuvent pas organiser séparément les élections. Or le président de l’entité serbe, Milorad Dodik, a clairement fait savoir qu’il refusait les élections anticipées.


Le gouvernement est tellement paralysé par sa décentralisation, qu’il a été incapable d’accompagner la transition vers le capitalisme. Les privatisations d’usines se sont soldées par des faillites. Aujourd’hui, près d’un Bosnien sur deux est sans emploi. Ainsi, la Bosnie se compose de deux entités : la Fédération de Bosnie-Herzégovine, croato-bosniaque, et la Republika Srpska, la république serbe de Bosnie. Chacune est subdivisée en cantons et régions. Les cantons disposent d’une grande autonomie et ont leur propre gouvernement. Ce véritable labyrinthe administratif est miné par le clientélisme et la corruption, qui refroidit les investisseurs étrangers.


Tuzla, ancien poumon industriel de Bosnie (métallurgie, chimie, charbon) est aujourd’hui une friche gangrenée par le chômage, le cœur de la protestation. La faillite de Dita, un fabricant de détergents, a été celle de trop. Alors que le mouvement de colère transcende pour l’instant les divisions ethniques, Bruxelles a appelé les autorités bosniennes à entendre les revendications des manifestants afin d‘éviter que la situation ne dégénère en un nouveau conflit inter communautaire.


La Bosnie et l’Europe, à bon entendeur ukrainien salut !

jeudi, 28 février 2013

Kosovo 5 jaar - nu al failed state?

Kosovo 5 jaar - nu al failed state?

door Freddy De Pauw

Ex: http://www.uitpers.be/

Thaci vriend van EUBijna honderd staten hebben de onafhankelijkheid van de vroegere Joegoslavische provincie Kosovo erkend. Kosovo heeft dus vijf jaar na de proclamatie van zijn onafhankelijkheid van Servië (17 februari 2008) een zekere internationale status. Maar bij de Europese Unie, die zich ondanks de niet-erkenning door vijf lidstaten, zo ontfermde over Kosovo, neemt de twijfel toe. Hebben we hier al niet te maken met een "failed state" nog vóór er sprake is van een volwaardige status.

Vijf lidstaten van de EU Griekenland, Cyprus, Roemenië, Slowakije en Spanje) erkennen Kosovo niet; om diverse redenen. Spanje vreest dat dit als precedent zou gelden voor het geval bijvoorbeeld Catalonië zijn onafhankelijkheid uitroept. Anderen willen het “orthodoxe” Servië niet voor het hoofd stoten.

Teleurstelling

Bij degenen die Kosovo wel erkenden, leest men niet graag de rapporten over de corruptie en de greep van maffiagroepen op dit gebied. Van de euforie der begindagen is nog weinig over. Nadat Kosovo zich in 2000 met zeer actieve militaire steun van de Navo en de westerse media had losgemaakt van Servië, was er enthousiasme. De Kosovaren trokken massaal naar de stembus.   Maar in 2007, aan de vooravond van de formele onafhankelijkheid, daagde slechts 42,8 % op – en dat was volgens waarnemers nog een opgeklopt cijfer. In 2010 lag de deelname officieel op bijna 48 %, maar ook dat lag een stuk boven de werkelijkheid. Geen enkele waarnemer geloofde dat in de bastions van premier HashimThaci inderdaad 90 % was gaan stemmen. Een opkomst beduidend onder de helft, dat weerspiegelt grote teleurstelling.

Organen

Het is dus deels door fraude dat Thaci’s “Democratische Partij” de lakens uitdeelt. Thaci leidde het ‘Kosovaarse Bevrijdingsleger’ UCK dat eerder door o.m. de VS was bestempeld als een terreurorganisatie met maffieuse banden.

Maar in de opstand tegen Servië kon het UCK rekenen op de luchtmacht van de Navo, ook van de Belgische, om massaal Servië te bombarderen, terwijl westerse media met elkaar wedijverden in het aantal doden onder Servisch geweld. Sommige namen zonder verpinken de officiële leugens over dat alle Kosovaars-Albanese mannen tussen 14 en 40 waren vermoord. Uiteindelijk bleken er enkele duizenden doden (duizenden teveel), onder wie talrijke Albanezen en Serviërs die slachtoffer waren van het UCK.

Het is in die periode dat volgens een rapport van de Raad van Europa Thaci en zijn mannen een organensmokkel op het getouw zetten. Bij Servische mannen werden organen weggenomen die duur op de maffiamarkt werden verkocht, aldus de beschuldiging. Het onderzoek loopt nog altijd, maar wordt volgens de onderzoekers tegengewerkt door Moskou. Rusland wil vooral geen stappen zetten die de indruk zouden kunnen wekken dat het Kosovo als staat erkent, aldus de uitleg. Degenen die Thaci altijd hebben gesteund, zijn er natuurlijk ook niet op gebrand dat een onderzoek Thaci’s schuld zou bewijzen.

Eulex

Na de oorlog van 1999 werd Kosovo een nieuw soort VN-protectoraat. Dat werd overgedragen aan de EU die, ondanks haar interne verdeeldheid, met Eulex, de grootste civiele missie uit haar bestaan opzette. Het doel: van Kosovo een leefbare rechtstaat maken.

Die dure missie – meer dan 600 miljoen euro in vijf jaar - is mislukt. De waarheid wordt in de rapporten verbloemd, maar daar komt het wel op neer. De speciale EU-gezant in Kosovo, de Sloveen Samuel Zbogar, gaf onlangs toe dat de EU-lidstaten ”teleurgesteld zijn”. “Het volstaat niet rechters en politiemensen te sturen om te zorgen dat alles snel verandert. Er is tijd nodig”. Niet alleen tijd, ook de wil van de Kosovaarse regeerders om een rechtstaat te vestigen. En die is er niet.

De Europese Rekenkamer liet zich vorig jaar bijzonder kritisch uit over Eulex. De Duitse minister van Defensie, Thomas de Maizière, vindt dat Eulex een nieuwe start met een nieuwe structuur en liefst nieuwe benaming moet nemen. Wat loopt er dan allemaal verkeerd?

De lieden van Eulex blinken niet uit door kennis van het terrein. Tegen de tijd dat ze er, tegen een salaris van gemiddeld 8.000 euro per maand, de weg vinden, zijn ze na hoogstens twee jaar alweer weg. Zonder hun Kosovaarse collega’s intussen te hebben opgeleid. Zelfs indien dat wel zo zou zijn, dan heeft die Kosovaarse justitie toch niet de vrijheid, de opleiding of de middelen om aan de nagestreefde rechtstaat te werken. De regeerders willen doodgewoon niets dat op een rechtstaat lijkt.

Schaamlap

Eulex is in feite niet meer dan een schaamlap, een structuur die niet màg werken. Want indien Eulex wel zou werken, zou premier Thaci in de gevangenis zitten. Eulex, de inlichtingendiensten van de Navo en van de grote betrokken landen als Duitsland, Italië, beschikken over voldoende verpletterende bewijzen dat Thaci en zijn omgeving uiterst corrupt zijn en de maffiagroepen – wapenhandel, mensensmokkel, drugstrafieken – op zijn minst de handen boven het hoofd houden. Dingen die men al minstens twaalf jaar weet.

De EU-vertegenwoordigers waken er echter over dat de stabiliteit niet in het gedrang komt, met andere woorden dat Thaci of zijn medewerkers niet in de problemen raken. Indien een speurder of rechter toch in de verleiding zou komen die lieden lastig te vallen, zal Brussel er over waken dat ze dat niet doen.

Ze kunnen ook op de medeplichtigheid van het “Joegoslavië Tribunaal” in Den Haag rekenen om die stabiliteit te vrijwaren. Thaci of de chaos, luidt het devies. En dus laten Eulex en de EU die door en door corrupte en maffieuze elite haar gang gaan.

Onleefbaar

Die elite teert op georganiseerde misdaad en op de fondsen uit het buitenland. Maar van economische leefbaarheid is geen sprake; 45 % van de bevolking is werkloos, twee derde van de jongeren hebben geen werk. Degenen die wel werk hebben moeten het zonder enge zekerheid of sociale bescherming stellen. Voor velen verschaft alleen de “ondergrondse economie”, maar die is nauwelijks ondergronds, een inkomen. Kosovo was ook ten tijde van Joegoslavië het armste gebied van die federatie. Maar door het systeem van solidariteit droegen de rijkere gebieden, vooral Slovenië en Kroatië, bij tot de ontwikkeling van dat “arme zuiden”. Het was een v and e motieven in die republieken om de federatie te verlaten.

Intussen blijft het lot van de Servische minderheid, in de voorbije jaren teruggedrongen van bijna een half miljoen tot iets meer dan 100.000, wegen op de relaties met Servië – waar een Albanese minderheid zich ook danig roert.

Was Kosovo dan maar beter bij Servië gebleven? Zeker niet. Kosovo met zijn overduidelijke Albanese meerderheid, heeft inderdaad recht op een bestaan als staat. Maar dan als een echte staat en niet als een wingewest van georganiseerde misdaad.

vendredi, 15 février 2013

Servië, van EU-kandidaat naar lid van de Russische Federatie

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Chris Roman:

Servië, van EU-kandidaat naar lid van de Russische Federatie

Ex: http://www.eurorus.org/

De Europese Unie staat een zware klap te wachten. Na een periode van aantrekken van nieuwe lidstaten, begonnen van de oprichting tot heden, heeft de EU nu te maken met aankomend verlies van lidstaten. We kennen allemaal het domino-effect. Indien ééntje met iets begint, dan (pas) doen anderen mee.

We kennen allemaal eveneens de grote problemen waarmee de EU heden te kampen heeft: een munt die op instorten staat, landen die met het bankroet flirten, beknotting van de vrije meningsuiting, enorme toename van de armoede door het nefaste liberale beleid, enorme toename van de onveiligheid die niet steeds apart mag gezien worden van de enorme toestroom van vele door de Europese volkeren ongevraagde immigranten, denatalisatie doordat de Unie het krijgen en goed laten opvoeden van kinderen zowaar verhindert en de moord op ongeboren kindjes een handje toesteekt, corruptie, … De EU is stervende. Een ziekenwagen en spoedoperaties zullen niet veel meer verhelpen wegens de vergevorderde slechte en terminale toestand van de patiënt. Al deze problemen doen sommige lidstaten van EU overwegen om te … vertrekken !

Aparte Unie ?

De idee van het oprichten van een aparte Unie is niet nieuw. De leiders van de Scandinavische landen (Denemarken, Zweden, Finland en Noorwegen) overwegen het vormen van een Noordse Unie. Dezelfde ideeën vinden ook plaats in Tsjechië, Slovakije, Slovenië en de Baltische Staten. Zelfs Angela Merkel pleitte ooit voor het opdelen van de Euro in een Noordelijke Euro en een Zuidelijke Euro. Alle kleinere staten beseffen vandaag meer dan ooit heel goed dat ze niets anders zijn dan de dienaren van de grote lidstaten: Groot-Brittannië, Frankrijk en Duitsland. Van de Britten weten we dat ze er na het komende referendum, aangekondigd door premier Cameron, waarschijnlijk zullen uitstappen. De Fransen hollen gewoon de Duitsers na. Conclusie: vandaag is de Europese Unie niets meer dan een Groot-Duitsland, een soort Vierde Rijk. De Euro is een andere naam voor de nieuwe Duitse mark. Merkel wil haar kapitalistische anti-volkse politiek aan de hele Unie opleggen.

Presidentsverkiezingen: Van Boris Tadic naar Tomislav Nicolic

Servië was onder de pro-westerse president Boris Tadic kandidaat voor toetreding tot de EU. Servië zou aan een pak voorwaarden moeten voldoen om tot die Unie toegelaten te worden. Boris Tadic was de geknipte kandidaat om deze taak te volbrengen. Zijn achtergronden zijn interessant. Zijn adoptiemoeder is de joodse Klara Mandic, links-intellectueel en hoofd van de “Maatschappij van Servisch-Joodse Vriendschap”, geboren in 1944 in een Italiaans concentratiekamp en geadopteerd door een Servisch gezin in 1945. Zij werd in 2001 vermoord. Boris Tadic werd geboren in Sarajevo (Bosnië & Herzegovina) en is leider van de door de CIA ondersteunde Servische sociaal-democratische partij. Zijn raadgever was Predrag Markovic, het hoofd van de joodse gemeenschap in Servië. De eerste politieke daden van Tadic bestonden in het verwijderen van 60 etnisch Servische topambtenaren en deze te vervangen door ambtenaren van joodse origine. Dit klinkt niet heel politiek correct, maar de waarheid heeft haar rechten.

In december 2012 werd duidelijk dat Servië niet zou kunnen/willen voldoen aan de dictaten van de EU. Eén ervan was het herkennen van de onafhankelijkheid van Kosovo. De verkiezing van de nationalist Tomislav Nicolic tot president deed Servië totaal van koers veranderen. Brussel en Washington waren in shock. Zijn partij, de Servische Vooruitgangspartij SNS had een partnerschap met de Oostenrijkse FPÖ gesloten.

Het Westen hanteert maar al te graag de rol van Servische zondebok. Servië werd heel wat grondgebied ontnomen maar mag anderzijds duidelijke Servische gebieden niet opnieuw bij het moederland laten aansluiten. Omwille van ‘de moslims’ werd en kunstmatige staat Bosnië-Herzegovina gesticht. Het noordelijke Servische deel, de Republika Srpska, mag niet aansluiten bij Servië. Het Servische Montenegro werd door manipulatieve referenda tot separatisme gedwongen waardoor Servië de toegang tot de zee is kwijt geraakt. Kosovo enMetohija werd aan de Albanese immigranten en de terroristen van het door de CIA opgeleide UCK gegeven.

Een deel van de Serviërs was ooit inderdaad bereid om de EU- en VS-dictaten te aanvaarden omwille van de vrede. Dit veranderde de laatste vier jaar. De Serviërs zijn niet blind en beseffen dat ze met EU-lidmaatschap ook de NAVO zouden moeten erkennen. Gezien de oorlog van 1999 was dit toch wel een stap te ver.

Nicolic en zijn SNS hebben prachtig ingespeeld op zowel de radicale als de gematigder kiezer. Met zijn overwinning eindigt de horigheid aan de VS.

Terloops: ook Kroatië kent, net als Servië onder Boris Tadic, een zeer inefficiënt bestuur en een totaal geruïneerde economie met een enorm hoge werkloosheidsgraad. Het merendeel van de Kroaten (60%) wil niets weten van de EU. Zij vrezen de dictaten van Brussel. Voor de gewone Kroaten betekent de aansluiting bij de EU niets goeds ondanks de mooie beloften gedaan door de Kroatische elites.

Tomislav Nicolic en zijn grote liefde Rusland

Tot grote schok voor de Euro-Atlantische wereld kwam recent Tomislav Nicolic van de Servische radicale partij (nationalisten) aan de macht. Hierdoor bevinden zich een aantal getrouwen rond Slobodan Milojevic van de jaren ’90 opnieuw aan de macht. Sommigen onder hen werden indertijd door Tadic weggezuiverd.

Nicolic verklaarde tijdens de aanloop naar de presidentsverkiezingen van mei 2012 al dat deze verkiezingen een referendum zullen zijn over pro-EU of niet pro-EU. Hij verklaarde dat“hijzelf Servië liever als een Russische provincie te zien dan als lid van de EU”. De uitspraak was toen al zeker niet zonder bedoelingen. De Servische kiezer wist van toen al wat hij/zij aan Nicolic had. Vanaf het ogenblik dat Nicolic tot president van Servië werd benoemd begon de versnelde toenadering tot Rusland.

De plannen voor de toetreding van Servië tot de NAVO werd met het aan de macht komen van Nicolic naar de prullenmand verwezen. De Serviërs stonden zeer huiverig tegenover deze plannen, besproken onder het bewind van Tadic, want zij zijn de NAVO-bommenregen van 1999 niet vergeten.

Onmiddellijk na zijn aanstelling tot president van Servië ging hij op bezoek bij zijn grote vriend, Vladimir Poetin. Dit was zijn eerste buitenlandse bezoek. Nicolic was in Moskou zeer duidelijk over de NAVO: “Nooit !”.

In Moskou herhaalde hij ook dat de Servische grondwet verbiedt om Kosovo en Metohija op te geven. Hij prees er de Russen : “Rusland vroeg tenminste nooit dat we Kosovo e Metohija zouden opgeven”.

Toen het gesprek ging over de hoge positie van Nicolic in de populariteitslijsten, antwoordde hij: “De enige wijze hoe ik de presidentsverkiezingen zou kunnen verliezen was indien Vladimir Poetin zelf kandidaat zou geweest zijn. Zo hoog is het prestige van Vladimir Poetin in Servië”.

Poetin benadrukte dat Servië de Ruslands spirituele broeder is: “Terwijl Rusland naar Servië kijkt als partner in de Balkan, zo zijn we spirituele Broeders. Het was zo, het is zo en het zal altijd zo blijven.”

Servië lid van de Russische Federatie!

Servië zou wel eens aan de basis kunnen liggen van een heel uitzonderlijk domino effect. In Moskou ligt nu een uitgewerkt plan op te tafel om Servië te laten aansluiten bij de Russische Federatie.

Een team van verschillende deskundigen borduurt nu een weg om Servië bij Rusland te laten aansluiten. Servië zou dan de 84ste republiek van de Russische Federatie worden. De kenners van de geopolitiek en zeker van de Oost-Europese geopolitiek zijn niet verbaasd. Zelfs de CIA en andere Westerse inlichtingendiensten zijn zich van deze stappen goed bewust. De Amerikaanse regering en de regeringen van de sterkste EU-landen staan schaakmat. De steun van de Servische bevolking aan de plannen voor toetreding tot de EU is gezakt tot ver onder de 40%. De huidige Servische onderhandelaars onderhandelen internationaal op meesterlijke wijze over Kosovo en Metohija. De economische hulp van Rusland aan Servië neemt nu al gestaag toe.

We zien dat de Albanese Siptar-terroristen, die actief zijn in het zuiden van Servië, niet veel speelruimte krijgen. In die regio is de militaire aanwezigheid van het Servische leger enorm. De bevolking steunt massaal het leger. Ook de politie eenheden zijn er enorm. We weten allen dat de Servische politie iets kordater tegen bandieten optreedt (mag optreden) dan de Belgische. De extremistische (moslim)elementen in die regio hebben bij het Pentagon al gepleit voor een snelle militaire interventie en bezetting van heel Servië. De gevolgen voor zo’n interventie zijn zeer verregaande want Rusland heeft duidelijk gemaakt dat het alle steun zal verlenen aan de Servische militairen.

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De Russisch-Servische plannen: enorme Russische steun aan Servië

Terwijl de EU verder in elkaar stort zal er in Servië veel Russisch geld worden geïnvesteerd in o.a. de media. De publieke opinie, die nu al zeer hartelijk en warm staat tegenover het Russische broedervolk, zal dan nog meer sympathie hebben voor een toetreding tot de Russische federatie. Servische politici zullen zich uitspreken voor de Unie met Rusland. Rusland zal veel geld in de Servische economie pompen, vooral in de landbouw. Rusland kan Servië meer geven dan de EU, dat staat vast. In een Russische Unie zullen de Serviërs veel gelukkiger zijn dan in de EU.

Nu al staat vast dat een komend referendum zal aantonen dat meer dan 70% van de Serviërs voor de Unie met Rusland zal stemmen. Nadien zouden beide parlementen, Rusland en Servië, instemmen met het akkoord. De deadline om de deal af te ronden zou einde augustus 2013 zijn !

Servië zal niets van zijn soevereiniteit verliezen. Nationaal embleem, vlag, volkslied, alles blijft behouden. De officiële taal blijft het Servisch. De tweede taal wordt wel het Russisch. In de Unie met Rusland zal Servië meer autonomie hebben dan bijvoorbeeld Tsjetsjenië of Yakutië binnen Rusland. Servië zal meer autonomie hebben dan bijvoorbeeld Vlaanderen binnen België en/of Nederland, Tsjechië of Polen binnen de EU. Het leger zal onveranderd en professioneel blijven maar wel de input krijgen van de allernieuwste Russische wapens.

Rusland zal enorm veel investeren in de Servische landbouw, die door het Westen doelbewust werd verwoest. Niet te verwonderen want ook de landbouw binnen de EU werd doelbewust afgebouwd ten voordele van vooral Amerikaanse import (Verdrag van Maastricht, 1992).

Vandaag is voedsel in Servië veel duurder dan in EU-landen zoals Frankrijk, Duitsland, België, Italië, … . Herstel van de landbouw zal de verlaten Servische dorpen opnieuw leven schenken. De werkloosheid zal drastisch dalen. Het geboortecijfer zal stijgen. Servië zal voedsel uitvoeren naar Rusland. In ruil krijgt Servië gas, olie en mineralen welke de economie vlot zal doen herop starten. Waarschijnlijk wordt het geen echte ruilhandel maar worden van beide kanten spotprijzen gehanteerd.

Rusland krijgt, als één van de machtigste landen ter wereld, zo de controle over één van de belangrijkste strategische posities van Europa. Zo vermindert de kans van agressie op het grondgebied van Rusland zelf omdat Servië als eerste zijn Russische broeder zal verdedigen.

Op het Servische grondgebied zullen Russische pijpleidingen lopen. De geostrategische positie van Servië is ideaal om van daaruit pijpleidingen naar andere Europese landen te laten lopen. Bovendien zou Servië als brug kunnen fungeren voor handel met het Westen voor Russische producten.

Resolutie 1244 en Kosovo en Metohija

Resolutie 1244 van de Veiligheidsraad van de Verenigde Naties (10 juni 1999) stelt wel dat de Servische provincie Kosovo en Metohija verregaande bevoegdheden krijgt maar dat de provincie nog steeds integraal onderdeel vormt van Servië en dat het ‘internationaal bestuur’ tijdelijk is. De resolutie kwam er in de periode dat de NAVO op gruwelijke wijze gedurende 78 dagen Servische steden bombardeerde en burgers vermoordde om in het hart van Europa een extremistisch moslimprotectoraat te stichten. De NAVO handelde met de aanval op van dit Europees land op eigen houtje want het kreeg geen steun van de VN-Veiligheidsraad.

Dank zij de Unie van Servië met Rusland wordt Kosovo op zijn beurt integraal onderdeel van de Russische Federatie. In dat geval geniet het Russisch leger het legitiem recht om in Kosovo en Metohija op te treden. De (toch wel verdrukte autochtone !) Serviërs zullen er een hart onder de riem krijgen.

Kosovo en Metohija zou de facto naar Servië terugkeren. De Amerikanen mogen er hun basis in Camp Bondsteel behouden, maar zonder er militaire activiteiten te mogen ontplooien.

Rusland plant om 50.000 elitetroepen in het zuiden van Servië te stationeren. Aan de huidige grens met Kosovo en Metohija zouden in eerste instantie 15.000 Spetznaz-soldaten gelegerd worden.

Hashim Thaci, ‘Kosovaars president’, zal worden opgepakt en vervolgd voor handel in menselijke organen en voor oorlogsmisdaden voor de tijd dat hij opperbevelhebber was van het terroristische Albanese UCK.

Na de aansluiting zal Rusland ook investeren in de Kosovaarse economie omdat de werkloosheid daar ook enorm is. Kosovo en Metohija vormen dan een brug voor de militaire en economische samenwerking tussen Rusland en het Westen.

Alle plannen voor een Groot-Albanië vallen in het water. Het opruimen van de Albanese maffia zal niet eenvoudig zijn. Sommige Albanese kopstukken verdienen grof geld aan wapen- en drugshandel en collaboreren sterk met de CIA en andere Westerse inlichtingendiensten.

Russisch compromis met de Amerikanen ?

Geruchten vertellen dat de oplossing ‘Kosovo’ een “compromis” inhoudt voor Syrië. De Amerikanen zien ‘Kosovo en Metohija bij Servië’ door de vingers indien Rusland de steun aan Assad zou intrekken. Ook zou Rusland zich niet bemoeien indien Israël en VS een aanval plannen op Iran. In ruil geven de VS en de EU Kosovo op.

Wat men daar moet van denken is echter koffiedik kijken. Wel is het zo dat in een vertrouwelijke e-mail die kon ingekeken worden Qatar aan Rusland de ‘bescherming’ van de Russische marinebasis in Syrië aanbood. De soms onduidelijke houding van Rusland lijkt deze stelling te bevestigen. Qatar zou het zogenaamde ‘Vrije Syrische Leger’ onder druk zetten om na de machtsovername de Russische basissen te beschermen.

Maar, er is een maar. Men moet rekening houden met alle mogelijkheden. We gaan terug in de geschiedenis. Toen de Sovjet-Unie viel, beloofde de NAVO dat geen enkel land van het Warschaupact (een soort NAVO maar dan met Sovjet-bondgenoten) zou worden aanvaard binnen de NAVO. Maanden later zagen we dat het Russisch leger zich conform de akkoorden had terug getrokken en dat verschillende leden van het Warschaupact inclusief nieuwe onafhankelijke staten die daarvoor deel uitmaakten van de Sovjet-Unie, lid werden van de … NAVO. Men kan begrip opbrengen voor de Russische onvrede en frustratie. Maar toen was het onder Jeltsin. Om verschillende redenen mag deze man terecht als één van de zwakste presidenten/tsaren/secretarissen van Rusland beschouwd worden. Onder Poetin veranderde Rusland geleidelijk aan naar een wereldmacht waar opnieuw moet rekening gehouden worden.

Poetin is de NAVO-leugens niet vergeten. Een mogelijkheid is dat hij met de VS ee compromis sluit over Servië, Syrië tijdelijk losser laat, om dan, eens Servië binnen is gehaald, Syrië en Iran volop te steunen. Machten die hun woord niet houden mogen immers op dezelfde wijze van antwoord bediend worden.

Om terug te komen op de zogenaamde bescherming door Qatar en het ‘Vrije Syrische Leger’ : Poetin heeft de herschappen met hun aanbod wandelen gestuurd.

Montenegro

Ook Montenegro zou op één of andere manier Servië vervoegen. Vanaf de gedwongen onafhankelijkheid investeerde Rusland er enorm veel. Rusland verwittigde Montenegro al vanaf het begin van de onafhankelijkheid dat NAVO lidmaatschap alle goede banden zouden kunnen beschadigen. Montenegro is er bovenop gekomen dankzij Rusland e niet dankzij de EU.

Russische miljardairs investeerden enorm veel kapitaal in Montenegro, en in het bijzonder langs de kuststrook. Feit is dat de Rusland via het kapitaal en de bezittingen van een deel van de steenrijke Russische diaspora in Montenegro al toegang tot een haven van Bar en de zee heeft. Daardoor is de toegang tot Servië de facto verzekerd.

Met dat Russisch kapitaal aanwezig in Montenegro is er meer dan voldoende om de ‘centengevoelige’ Montenegrijnse regering van Milo Djukanovic om te ‘gebruiken’. Een goedkopere oplossing is het actief steunen van een oppositiepartij.

Besluit

Indien Servië aansluit bij de Russische Federatie dan verandert de hele geopolitieke situatie in de Balkan. Dan verandert de geopolitieke situatie in heel Europa. Dan verandert de hele geopolitieke situatie in Eurazië en in de wereld.

Voor de Europese as van Gibraltar tot Vladivostok, voor de Europese volkeren, voor de vrijheid en voor de bescherming van onze culturen zou dit een alternatief, misschien zelfs een verademing kunnen zijn.

De toekomst zal het aantonen.

Kris Roman

Voorzitter Euro-Rus

jeudi, 31 janvier 2013

Entkommunifizierung - Das undurchführbare Projekt in Kroatien

Entkommunifizierung

Das undurchführbare Projekt in Kroatien

http://www.neue-ordnung.at/ 

Neue Ordnung (Graz), IV/2012

vonDr. Tomislav  Sunic

 Nach dem Ende des Kalten Krieges und der kommunistischen Gewaltherrschaft gab es ein weitverbreitetes Bedürfnis nach einer Entkommunifizierung des öffentlichen Lebens in großen Teilen der Bevölkerung Osteuropas. Bürger, die früher Opfer des Kommunismus in Osteuropa waren, verwenden das Wort ‚lustracija’ – eine lateinische Ableitung, die häufig falsch ins Englische als ‚lustration‘ [dt. Reinigung] übertragen wird, die allerdings nicht jene Konnotation einer politischen Säuberung hat wie in englischsprachigen Ländern. Im Kroatischen, Serbischen oder Tschechischen bezeichnet ‚lustracija’ den starken Wunsch und das Bedürfnis, die frühere kommunistische Obrigkeit – von deren Mitgliedern noch immer viele als öffentliche Angestellte, Diplomaten oder Korrespondenten aktiv sind – aus ihrer Position zu entfernen oder zur Rechenschaft zu ziehen.

su3758129066.pngZur Kennzeichnung der gegenwärtigen juristischen und politischen Debatte in Osteuropa lautet der beste Begriff ‚dekomunizacija‘ (Entkommunifizierung), da er in spezifischer Weise das erlittene Unrecht der früheren Opfer des Kommunismus benennt, wobei er gleichzeitig auf die immer noch präsenten kommunistischen Kader und ihre Mitläufer fokussiert. Verstehen läßt sich das Konzept der „lustracija“ bzw. Entkommunifizierung in Kroatien sehr leicht. Die rechtliche Umsetzung ist jedoch beinahe unlösbar. Warum ist das so?

Der Wunsch vieler kroatischer Opfer des Kommunismus nach der Absetzung ex-kommunistischer Bürokraten basiert teilweise auf den abscheulichen Entdeckungen zahlloser Massengräber kroatischer und deutscher anti-kommunistischer Soldaten und Zivilisten, die 1945 und später von den siegreichen jugoslawischen Kommunisten ermordert worden waren.

Die Befürworter der Entkommunifizierung in Kroatien zitieren oft die Europaratsresolution 1481 vom 3. Februar 2006, in der frühere kommunistische Verbrechen scharf verurteilt werden. Diese Resolution ist jedoch rechtlich nicht bindend, und ihre Annahme war weit entfernt von einer generellen Übereinstimmung (99 Abgeordnete stimmten dafür, 42 dagegen).

Es gab eine Menge inoffizieller Kritik in Bezug auf den Wortlaut der Resolution, besonders in Rußland, wobei jedoch auch in Westeuropa insbesondere von vielen linkslastigen Politikern und Journalisten ebenso scharfe Kritik geübt wurde.

 Die kroatische Identität: politische Schizophrenie

Die kleinen Nationen, die nach dem Ende des Kommunismus auf der Landkarte erschienen, fällt es schwer, sich ihrer eigenen Identität bewußt und sicher zu sein. Eine von diesen Nationen ist Kroatien. Noch vor jedem etwaigen Beitritt zu einer supranationalen Gemeinschaft, sowie zur stark herbeigesehnten EU oder NATO, ist es notwendig, daß das offizielle Kroatien seine Identität findet. Sollte es diese im Rahmen antifaschistischer oder antikommunistischer Grundsätze begründen?

In Kroatien deutet die gegenwärtige politische Debatte auf ein schizophrenes Land. Einerseits zementiert die kroatische Verfassung die antifaschistische Hinterlassenschaft des Landes – während gleichzeitig jede Erwähnung des antikommunistischen Erbes peinlich vermieden wird. Andererseits haben Kroatien und seine Politiker über die ganze Zeit seit der Wiedergeburt des Landes im Jahre 1990 lautstark die antikommunistischen Insignien und Abzeichen präsentiert und sogar Sprachfiguren verwendet, die dem Diskurs des früheren antikommunistischen, profaschistischen und pronazistischen Kroatien aus der Zeit des Zweiten Weltkrieges ähneln (Währung, Medaillen, einige archaische Ausdrücke usw.).

Sollte sich Kroatien dafür entscheiden, antikommunistische Klauseln in die Verfassung aufzunehmen, wie es viele Bürger nunmehr öffentlich befürworten, so wäre die gesamte politische Klasse Kroatiens mit internationaler Isolierung konfrontiert. Im heutigen neoliberalen, globalen System ist es äußerst erwünscht sich „antifaschistisch“ zu nennen, nicht aber „antikommunistisch“.

Es ist offensichtlich, daß die beharrlichsten Unterstützer des Antikommunismus in ganz Europa die Faschisten und profaschistischen Intellektuellen in der ersten Hälfte des 20. Jahrhunderts waren. Trotz ihres hastig angenommenen neo-liberalen Standpunktes und ihrer proisraelischen und proamerikanischen Reden stehen die kroatischen Politiker unter genauer Beobachtung der EU und den wachsamen Augen diverser jüdischer Gruppierungen mit Basis in Amerika und Israel. Diese Gruppierungen werden es nie müde, die kroatische, herrschende Klasse davor zu warnen, in einen „rechten Nationalismus“ abzugleiten.

Das veranschaulicht die bemerkenswerte Tatsache – die häufig erwähnt wird – daß in den Augen der Eliten, welche die westliche Politik beherrschen, ein ethnischer Nationalismus zwar für Juden und viele weitere Menschengruppen legitim ist, nicht jedoch für Europäer.

Aus deren Sichtweise kommt sogar ein Ans-Licht-Bringen der Abscheulichkeiten des Kommunismus einer Verteidigung von Kroatiens faschistischer Vergangenheit nahe. Deshalb ist es nicht überraschend, daß die neue kroatische politische Klasse in diesen Fragen versucht, metaphorisch gesprochen päpstlicher zu sein als der Papst. Jedoch erschweren solche Einstellungen die Entkommunifizierung und führen lediglich zur weiteren Verharmlosung der von jugoslawischen Kommunisten verübten Verbrechen.

Eine ähnliche Geisteshaltung herrscht auch in Deutschland vor, wenngleich in weit massiverem und subtilerem Sinne. Weil der Nationalsozialismus zum ultimativen Symbol des Bösen wurde, glaubt sich Deutschland gezwungen, permanent seine demokratische Glaubwürdigkeit beweisen zu müssen, indem es alle etwaigen Zeichen eines Wiederauflebens des Faschismus attackiert.

Auf der heutigen internationalen Bühne wird zu den Verbrechen des Kommunismus wenig gesagt. Während des zweiten Weltkrieges waren die kommunistischen Partisanen in Osteuropa Hauptverbündete der Westalliierten im Krieg gegen den Nationalsozialismus und Faschismus. Beim postmodernen viktimologischen Geschacher verschiedener Ethnizitäten und Rassen würde allerdings jedwede Erwähnung kommunistischer Massenverbrechen in Osteuropa rein quantitativ die diesbezüglich führende der jüdischen Opfer Rolle in den Schatten stellen. Zudem würde es den quasi-religiösen Kult um das Wort „Antifaschismus“ zweifelhaft werden lassen. Das gilt besonders für Kroatien mit seinen starken Verbindungen zu Deutschland während des Zweiten Weltkrieges.

Darüber hinaus würde eine kritische Untersuchung des Kommunismus auch die überproportionale Anzahl jüdischer Intellektueller ans Licht bringen, die eine bedeutende Rolle bei der geistigen Legitimierung des Kommunismus spielten (siehe Johannes Rogalla von Bieberstein, „Jüdischer Bolschewismus.“ Mythos und Realität, 2003).

Politik: Die Kunst des Zufalls

Die antifaschistischen Säuberungen bzw. „Lustrationen“ haben nicht unter den siegreichen Sowjets begonnen, sondern wurden von den westlichen Alliierten noch vor dem offiziellen Ende des zweiten Weltkrieges in die Wege geleitet. Im Spätsommer 1944 fing die amerikanische provisorische Militärregierung in Frankreich an, unterstützt von der französischen kommunistischen résistance, drakonische Gesetze zu diktieren gegen Schriftsteller, Journalisten, Professoren und in der Öffentlichkeit bekannte Intellektuelle, die der Kollaboration mit dem besiegten pro-faschistischen Regime von Pétain-Laval verdächtigt wurden.

Ein Jahr später waren die ersten, die in Deutschland ins Fadenkreuz der amerikanischen Militärregierung gerieten – noch vor den Prozessen der nationalsozialistischen Würdenträger beim Nürnberger Tribunal – die Lehrer, Journalisten und Professoren, die verpflichtet waren, spezielle Fragebögen auszufüllen. Millionen von Menschen, insbesondere hochgebildete Deutsche, verloren ihren Arbeitsplatz – nur um zu Beginn des Kalten Krieges im Jahre 1948 schleunigst wieder eingesetzt zu werden (siehe Caspar von Schrenck-Notzing, Charakter-Wäsche, 1963).

sun_dub_2011.jpgWährend des Kalten Krieges waren die Amerikaner intelligent genug, das Wannseeinstitut des SD anzuzapfen, ein auf höchster Ebene angesiedeltes Spionagebüro, das mit der SS verbunden war. Das Institut wurde von dem jungen Rechtsanwalt Major General Walter Schellenberg (1910-1952) geführt. Während des Zweiten Weltkrieges nutzte Schellenberg die Fähigkeiten vieler hochqualifizierter europäischer Akademiker, deren Aufgabe es war, die kommunistische Mentalität zu analysieren. In späterer Zeit, nach dem Kriege, waren viele sich mit Sowjetologie und Kremlforschung befassende US-basierte Denkfabriken weitgehend nach dem Muster der nationalsozialistischen, deutschen Einrichtung Wannseeinstitut SD strukturiert.

Ähnliche Methoden der Durchführung von „Fragebögen“ und „Untersuchungen“ über frühere pro-faschistische Verdächtigte wurden von den siegreichen kommunistischen Autoritäten in Jugoslawien gegen Ende von 1945 angewandt, und das auf sehr viel repressiverem Niveau. Es resultierte in Massenhinrichtungen kroatischer Spitzenakademiker und Intellektueller, die der Kollaboration mit den Nationalsozialisten verdächtigt wurden. (Siehe Zoran Kantolic, Review of Croatian History, 2005, # 1).

Heute jedoch ziehen die Vereinigten Staaten und die Europäische Union den Umgang mit kommunistischen Apparatschiks vor, die sich in „liberale Beamte“ verwandelt haben und nun von den baltischen Staaten bis hin zum Balkan – darunter Kroatien – führende Stellen besetzen. Den Politikern in Washington und Brüssel fällt es leichter, mit früheren jugoslawischen Kommunisten zu kooperieren, als mit unberechenbaren serbischen und kroatischen Nationalisten, die sprichwörtlich nicht gut aufeinander zu sprechen sind.

Hypothetisch betrachtet kann man sagen, daß Amerika – wäre der Kalte Krieg 1989 in einen heißen Krieg zwischen den USA und der UdSSR umgeschlagen – alle verfügbaren antikommunistischen und nationalistischen Kräfte ausgenutzt hätte, um den Kommunismus zu besiegen. Wäre dies geschehen, so hätte alle früheren kroatischen Kommunisten und ihre Meßdiener in den Medien, den Universitäten und der höheren Bildung ein ähnliches Schicksal ereilt, wie die Mitglieder der Baath- Partei Saddam Husseins im Irak 2002: sie hätten entweder ihren Kopf oder ihren Arbeitsplatz verloren.

So hätte es nur eines Zufalles der Geschichte bedurft, und es wären die rechtsorientierten Intellektuellen und Akademiker an der Macht gewesen.

Die Phänomenologie zufälligen Geschehens und des Zufallsfaktors in der Geschichte wurde vom ersten kroatischen Präsidenten Franjo Tudjman in seinem Buch The Wasteland of Historical Reality (1989) beschrieben. Jedoch ist Tudjman aufgrund seiner revisionistischen Schriften in westlichen Regierungsstellen zur persona non grata geworden, und Kroatien ist in den Verdacht geraten, ein paläo-faschistisches und antisemitisches Land zu sein. In der Geschichtsbetrachtung wandelt sich ein Held oft zum Schurken.

 Die Psychologie des Homo iugoslavensis.

Es gibt heutzutage kaum einen kroatischen Nationalisten, der nicht wenigstens einen Cousin hat, der im Zweiten Weltkrieg mit den kommunistischen Partisanen kämpfte. Auf welche Weise sollte also der Prozeß der Entkommunifizierung initiiert werden, wenn das unausweichlich einen Effekt auf die Leben eben jener Menschen bedeutet, die mit diesem Prozeß der Entkommunifizierung beginnen müssten? Die Anzahl der Ex-Kommunisten in der sogenannten konservativen und nationalistischen Partei, der Christlich Demokratischen Partei (HDZ) oder der größten Regierungspartei, der sozialistischen SDP in Kroatien ist enorm.

Die in den höchsten Ämtern befindlichen Diplomaten in Kroatien sind ehemalige kommunistische Journalisten und Diplomaten. Auf den Gängen des kroatischen Außenministeriums kursiert der Spruch, daß „die moderne kroatische Diplomatie ein ideales Refugium für recycelte ehemalige kommunistische Journalisten, Spitzel und Verräter“ sei, oder-- um es poetischer auszudrücken--für „Auslandskorrespondenten“.

sunic-against_democracy_and_equality_the_european_new_right.jpgHeutzutage besteht trotz der scharfen antikommunistischen Rhetorik, die nirgendwo im Westen ihresgleichen hat, in Zagreb ein großer Teil der philosophischen Fakultät und auch der Politikwissenschaften (den Hauptzentren der öffentlichen Meinung) aus Männern und Frauen, deren Eltern eingefleischte Kommunisten waren. Auf welche Weise sollte dort aufgeräumt werden? Es ist recht leicht sie kenntlich zu machen, aber unmöglich hier eine ‚lustracija’ durchzuführen.

Ein beispielhafter Fall: Im Jahre 1984 wurden mein Vater, der frühere katholische Rechtsanwalt Mirko Sunic und meine Schwester, die Professorin Mirna Sunic, zu jeweils 4 Jahren bzw. 10 Monaten Gefängnis verurteilt, gemäß Artikel 133 der Strafgesetzgebung im kommunistischen Jugoslawien – einem Gesetz das „feindliche Propaganda“ unter Strafe stellte. Die Anklagen wurden von dem staatlichen kommunistischen Anwalt Ante Nobilo erhoben. Später wurde Mirko Sunic von Amnesty International und 15 amerikanischen Kongressabgeordneten als politischer Gefangener anerkannt und betreut. Zur gleichen Zeit erhielt ich, während ich in den Vereinigten Staaten lebte, dort politisches Asyl.

Gegenwärtig ist Nobilo ein angesehener  Berater der neuen linksgerichteten kroatischen Regierung, ebenso wie Budimir Loncar, der zu der Zeit, wo mein Vater und meine Schwester eingesperrt wurden, Bundessekretär des Außenministeriums im kommunistischen Jugoslawien war. Nobilo und Loncar spielen häufig die Gastgeber für ausländische NGOs und sind verantwortlich für die Beurteilung von Kroatiens Menschenrechtsbericht und die Toleranz gegenüber nicht-europäischen Immigranten.

Ähnliche Fälle können zu Tausenden aufgezählt werden, wenn nicht gar Hunderttausenden, wenn man die Zeitspanne kommunistischen Terrors von 1945 bis 1990 in Betracht zieht (siehe Mirko Sunic, Moji inkriminirani zapisi, [Meine inkriminierten Schriften], 1996).

Wenn man derselben Logik weiter folgen wollte, so sollte nicht vergessen werden, daß der antikommunistische und revisionistische Präsident, der frühere Franjo Tudjman höchstselbst die hohe Position eines kommunistischen Generals in Belgrad in den späten 1950ern innehatte – der Zeit der schlimmsten kommunistischen Unterdrückung. Wenn er nichts gewußt haben soll von den Massenmorden, die von den Kommunisten verübt wurden, von wem soll man es dann annehmen? Und wie soll man Tudjman dann beurteilen oder seine revisionistische Tätigkeit einschätzen?

Die Schuld „dem anderen“ zuzuschreiben ist ein typisches Merkmal totalitären Geistes. Es ist lebendig und agil im öffentlichen und geschäftlichen Leben im heutigen Kroatien, ebenso wie in der kroatischen Rechtsprechung. Das gleiche Muster tritt jedoch im gesamten post-kommunistischen Europa auf. Es gibt einen Ausdruck, der den Kommunismus in seiner gesamten Geschichte charakterisiert: „Nein, ich nicht! Der da ist schuldig! Der hat die Schuld! Nicht ich! Der da!“

Es wird oft vergessen, daß der Kommunismus nicht eine Abweichung von der Demokratie war, sondern die Demokratie zu ihrem Extrem gebracht – der „Terror aller gegen alle in allen Instanzen“ (terreur totale de tous contre tous à  tous les instants (Claude Polin, L’Esprit totalitaire, 1977). Die jugoslawischen Kommunisten hatten ihre schlimmsten Feinde nicht in der katholischen Kirche oder den immer sprichwörtlichen kroatischen Nationalisten, sondern inmitten ihrer eigenen Reihen und Kader. Man beachte das ewige gegenseitige Abschlachten innerhalb der Linken anfangend beim Spanischen Bürgerkrieg bis hin zu den unablässigen stalinistischen Säuberungen in der Sowjetunion.

Wer orchestrierte den Kriege von 1991?

Es gibt eine ernsthafte These vorzubringen. Wurde der Krieg von 1991 im ehemaligen Jugoslawien von früheren kommunistischen Kadern Kroatiens und Serbiens orchestriert? Wurde er ausgelöst durch die Fehde zwischen regionalen kommunistischen Geheimdienst-Offizieren? Wie erklärt man die Tatsache, daß sowohl der nationalistische Kroate Franjo Tudjman als auch sein serbischer Gegenspieler Slobodan Milosevic von einer enormen Anzahl früherer kommunistischer Geheimdienst-Offiziere umgeben waren – ganz zu schweigen davon, daß sie beide überzeugte Mitglieder der jugoslawischen, kommunistischen Partei gewesen waren? Wie wäre die Entwicklung im kommunistischen Ex-Jugoslawien verlaufen, wenn sowohl in Serbien als auch in Kroatien hochgebildete nicht-kommunistische Exil-Politiker an der Spitze des jugoslawischen Staates gestanden hätten? Dies ist eine gute Frage für Historiker, Soziologen und Futurologen.

Den größten Fehler begingen die im Exil befindlichen stark nationalistischen und antikommunistischen Kroaten. Genaugenommen machten sie einen tödlichen Fehler. Ihre enorme finanzielle und militärischen Hilfe für Kroatien – im Werte von Milliarden von Dollars – hätte verknüpft sein müssen mit der Entfernung der alten kommunistischen kroatischen Kader und der geschlossenen Rückkehr der Exilkroaten in ihr altes Heimatland. Dies hätte eine günstige soziologische Balance ergeben und auf bedeutende Weise die heutigen Spannungen zwischen kommunistisch erzogenen Kroaten und nationalistischen Kroaten verringert.

Da jedoch diese kroatischen Nationalisten nicht zurückkehrten, scheint jedwede mögliche Entkommunifizierung – oder ‘lustracija’, wie die Kroaten sie nennen – moralisch und logistisch undurchführbar, weil sie große Verwerfungen in der Bevölkerung erforderlich machen und unweigerlich zum Bürgerkrieg führen würde. Dennoch kann dieses sehr gewalttätige Szenario nicht ganz ausgeschlossen werden.

Dieses ganze Phänomen der sogenannten Säuberungen oder „lustration“ ist in der Geschichte nichts Neues. Nach dem Sturz Napoleons hatte der französische König Ludwig XVIII in der Ära der Restauration seine früheren Gegenspieler kooptiert, indem er den meisten napoleonischen Offizieren immer noch einen reduzierten Sold (demi soldes) ausbezahlte, denn er wußte, daß er andererseits in Frankreich mit Chaos und Terrorismus hätte rechnen müssen. Auf ähnliche Art hat der spanische Diktator Francisco Franco seinen früheren Gegnern, den besiegten spanischen Republikanern, klugerweise kleine Pensionen ausgezahlt.

Und dennoch hat das Phänomen der geschichtlichen Zufälle und Launen seine eigenen kosmischen Gesetze, die der menschlichen Analyse unzugänglich bleiben. Der rumänisch-französische Essayist Emile Cioran hat geschrieben, daß man mehr Wahrheit und Gerechtigkeit finde in der Alchemie des Mittelalters oder den Eingeweiden römischer Wildgänse als in dem Geschwafel von Demokratie, Gerechtigkeit, Glück und Wohlstand.

 Dr. Tomislav (Tom) Sunic ist US-kroatischer Schriftsteller, Übersetzer, Professor für Politwissenschaft und ehemaliger Diplomat. Er lebt zurzeit in Kroatien.    www.tomsunic.com

 

lundi, 07 janvier 2013

Chi ha ucciso Slobodan Miloševic e perché

Chi ha ucciso Slobodan Miloševic e perché

Slobodan-MilosevicX

L’improvvisa morte sospetta del presidente jugoslavo e serbo Slobodan Miloševic in una cella del tribunale dell’Aja, continua a suscitare interrogativi tra i ricercatori e i media indipendenti sei anni dopo. Robin de Ruiter, pubblicista e storico olandese cresciuto in Spagna, ha scritto un libro affascinante (di prossima pubblicazione in Serbia, ma non ancora disponibile in italiano), che non mette in discussione se l’ex presidente della Serbia sia stato ucciso a L’Aia, ma si concentra sui mandanti e gli esecutori di questo crimine.

Demonizzazione brutale tesa all’omicidio premeditato
De Ruiter utilizza fatti verificabili per smantellare il mito occidentale del “macellaio dei Balcani”, ed esamina le ragioni dietro la brutale propaganda di demonizzazione volta a trasformare l’ex presidente serbo in un mostro, insieme all’intera nazione serba. Utilizzando un metodo semplice, mettendo insieme il ritratto di una persona reale e i fatti storici, andando oltre le caricature grottesche create dall’occidente, l’autore presenta una forte prova sulla ragione principale per cui la NATO e e le potenze occidentali guidate da Washington, hanno voluto far tacere per sempre Miloševic.
Contrariamente a quanto sostenuto in generale e alle premesse dell’imputazione del tribunale dell’Aja, “l’obiettivo politico di Miloševic era mantenere il Kosovo all’interno dei confini della Serbia e impedire alla maggioranza albanese di scacciare la minoranza serba dal Kosovo. Non vi era alcun incitamento all’odio nazionalista, né è stata effettuata una pulizia etnica. Al contrario, i membri del Partito socialista di Milosevic hanno sempre sottolineato i vantaggi della multietnicità per la Serbia“, scrive Robin de Ruiter. L’autore, che si sentiva obbligato a scrivere questo libro “per amore della verità”, cita una serie di giuristi, storici e giornalisti investigativi indipendenti che l’hanno aiutato nella sua ricerca approfondita, mettendo insieme il materiale presentato.

Un aspirina al giorno toglie il medico di torno
L’11 marzo 2006, alle 10:00, a 65 anni, Miloševic veniva trovato morto nella sua cella situata a  Scheveningen, all’Aja, Paesi Bassi, mentre il suo processo per presunti crimini di guerra era in pieno svolgimento, con la presentazione delle prove della difesa. Secondo i patologi olandesi, la causa della morte fu un arresto cardiaco. Oltre alla autopsia, un’analisi tossicologia venne richiesta. Secondo i funzionari dell’Aja, la salute di Miloševic aveva iniziato a peggiorare bruscamente e progressivamente quando era iniziato il processo, ed era sotto costante supervisione da parte di “personale medico altamente qualificato”.
L’autore, tuttavia, ha scoperto il fatto che solo un medico generico e un infermiere componevano l’intera squadra del centro di detenzione dell’Aja composto da ‘personale medico altamente qualificato’. De Ruiter rivela anche che la ‘terapia’ che Miloševic ricevette durante il primo anno di detenzione, consisteva in una singola aspirina al giorno, nonostante il fatto che fosse noto che soffrisse di problemi cardiaci e di pressione alta. L’avvocato di Miloševic, Zdenko Tomanovic, afferma che d’allora la salute del suo cliente venne sistematicamente erosa.

Quando il presidente Miloševic morì, lo specialista russo Dr. Leo Bokeria, del famoso Istituto Bakulev, rivelò ai media: “Negli ultimi tre anni abbiamo sempre insistito, senza successo, che Miloševic venisse ricoverato in un ospedale per essere correttamente diagnosticato. Se a Miloševic fosse stato consentito l’accesso a una qualsiasi clinica specialistica, avrebbe avuto un trattamento adeguato e avrebbe vissuto molti anni.”
All’inizio di maggio 2003, un gruppo di tredici medici tedeschi inviarono al tribunale un testo, esprimendo la loro preoccupazione per la salute di Miloševi? e l’assenza di un trattamento adeguato. Ma tutti i suggerimenti dei medici specialisti vennero scartati e una terapia adeguata rimase indisponibile. Inoltre, non vi fu alcuna risposta a questa e ad altre proteste scritte dallo stesso gruppo di medici.

Farmaci sconosciuti nel sangue di Miloševic
Dopo un anno di trattamento della miracolosa aspirina quotidiana come panacea per malattie cardiovascolari, un gruppo di medici messo su dai burocrati del tribunale emise la seguente diagnosi: danni secondari a vari organi e pressione estremamente alta che in determinate condizioni potrebbe portare a ictus, arresto cardiaco e coronarico o morte prematura. In contrasto con questi risultati, il procuratore generale dell’Aja Carla del Ponte, che sembrava saperne di più, affermò che secondo lei Miloševic “stava eccezionalmente bene”.
L’analisi medica nel 2005 aveva mostrato la presenza di sostanze chimiche “sconosciute” presenti nei sangue di Miloševic, che annullavano gli effetti dei farmaci per la pressione alta. A causa di questa scoperta, Miloševic chiese di essere curato da specialisti russi. Anche se il governo russo il 18 gennaio 2006 offrì la garanzia che Miloševic sarebbe stato messo a disposizione del tribunale, dopo le cure, la richiesta di Miloševic venne negata a febbraio. Poche settimane dopo era già troppo tardi: Miloševic subì l’annunciato e atteso infarto. Tra gli altri, De Ruiter cita la conclusione della rivista olandese Obiettivi:Il fatto stesso che i giudici [Robinson, Kwon e Bonomy] si rifiutassero di dar seguito alla sua richiesta di cure, è sufficiente motivo per sporgere denuncia contro il Tribunale per omicidio premeditato.”
Ulteriori sospetti vennero sollevati dal fatto che le ripetute richieste della famiglia di Miloševic, di un’autopsia indipendente al di fuori dei Paesi Bassi, vennero negate e ignorate. Robin de Ruiter cita anche la dichiarazione di Hikeline Verine Stewart di Amnesty International, che ha sottolineato che la morte prematura di Miloševic era stata conseguenza diretta dei farmaci controindicati trovati nel suo sangue. “Siamo certi che siano la causa della morte. La morte per cause naturali è assolutamente fuori questione“, disse.

Purè di patate con rifampicina
L’autore prende in esame una serie di speculazioni circa l’avvelenamento prolungato dell’ex presidente, nel centro di detenzione di Scheveningen, e conclude che sono tutt’altro che infondate. Nel 2002 si scoprì che a Miloševic venivano somministrati farmaci sbagliati che alzavano la pressione già alta. De Ruiter cita il quotidiano olandese NRC Hadelsblad dal 23 novembre 2002: “Slobodan Miloševic assumeva farmaci sbagliati nel centro di detenzione di Scheveningen, che  aumentavano la sua pressione sanguigna. Questo fu il motivo per cui il processo all’ex presidente jugoslavo dovette essere sospeso all’inizio di novembre. Uno dei commentatori del tribunale sosteneva questo non era un errore. Rifiutò ulteriori commenti.”
Una delle prove che dimostra che Miloševic è stato probabilmente avvelenato durante il suo processo, fu un incidente alla fine di agosto 2004, quando il personale di Scheveningen fu assai  allarmato dopo aver scoperto che un altro detenuto aveva ricevuto la cena di Miloševic. Nel settembre 2004, durante il processo, Miloševic citò questo episodio: “Per tre anni i medici di qui mi hanno considerato in salute e in grado di condurre la mia difesa. E poi qualcosa di veramente strano ha avuto luogo: tutto ad un tratto un ‘medico indipendente’ arrivato dal Belgio, paese in cui ha sede la NATO, annunciava che la mia salute non era abbastanza buona perché continuassi la mia difesa. E tutti i medici qui furono improvvisamente d’accordo in modo unanime su ciò [...] Sentitevi liberi di raggiungere le vostre conclusioni, ma vi prego di tenere presente che sto usando farmaci che i medici hanno prescritto. Io non sono molto sicuro di quello che sta succedendo qui, ma potrei chiamare il personale di guardia a testimoniare su tutto ciò che è accaduto quando mi è stato dato un pasto preparato per una persona dell’altro lato del corridoio. Ci fu un grande clamore per darmi del cibo che era stato preparato specificatamente per me, anche se tutti i pasti sembrano esattamente uguali. Non ne ho fatto un problema, non avevo idea di ciò che stava accadendo. Ma ho alcune ipotesi che possono essere giustificate o meno, ma non vi è una chiara prova… ” A quel punto, il giudice Robinson fece tacere Miloševic chiudendo il suo microfono.
Questo incidente allarmante non è mai stato discusso o indagato. Nel frattempo, la salute di Miloševic continuava a deteriorarsi rapidamente e quotidianamente. Aveva riferito un malessere quotidiano, una terribile pressione dietro gli occhi e nelle orecchie. L’ex ambasciatore canadese James Bissett testimoniò, dopo aver visitato il presidente serbo Milosevic a Scheveningen, che improvvisamente era diventato terribilmente rosso in faccia e che si prese la testa fra le mani. Miloševic disse che la testa riecheggiava quando parlava, come una pentola di metallo.
Nel marzo 2006, Miloševic espresse le sue preoccupazioni per l’ennesima volta: “Nel corso di cinque anni di detenzione non ho preso un solo antibiotico, non ho avuto infezioni, tranne un’influenza e ancora, nel referto medico del 12 gennaio 2006 [che ricevette due mesi dopo] diceva che vi era un farmaco nel mio sangue, usato per trattare la tubercolosi e la lebbra, la Rifampicina.” Commentando questi risultati dei test che avevano rilevato la rifampicina, altamente tossica, nel sangue di Miloševic, Verine Stewart disse: “E’ un mistero inspiegabile perché dessero a Miloševic e ai suoi avvocati i risultati dei suoi test medici del 12 gennaio, solo due mesi dopo, il 7 marzo.”
Un’altra domanda rimasta senza risposta era perché la morte di Milosevic venne scoperta così tardi, nel più sicuro centro di detenzione, il più tecnologicamente avanzato e dotato di telecamere in ogni cellula, e con controlli ogni mezz’ora. Alla conferenza stampa seguente Carla del Ponte sostenne che non vi furono controlli ogni mezz’ora, durante la notte in cui Miloševic morì. Inoltre, per qualche ragione, tutte le telecamere erano spente quella notte. Quando gli chiesero perché, Del Ponte semplicemente rispose che “non era responsabile delle cose che accadono in prigione“.

L’ambasciatore tedesco: le accuse a Miloševic non valgono la carta su cui sono scritte
Nel frattempo, secondo De Ruiter, emerse una serie di dichiarazioni ufficiali dal mondo del diritto internazionale e degli esperti di crimini di guerra, che sottolineava che il processo a Miloševic, in un primo momento annunciato come il ‘processo del secolo’, si era trasformato in un processo segreto. Secondo l’ex ambasciatore tedesco Ralph Hartmann, “già nel suo discorso di apertura, Miloševic ha rivelato fatti sensazionali, dimostrando il ruolo attivo di Stati Uniti, Germania ed altri paesi della NATO giocato nello smembramento e nelle guerre della ex-Jugoslavia. Si può ignorare la verità, ma non la si può sconfiggere“. Mentre il processo progrediva divenne evidente che l’accusa del tribunale dell’Aja valeva solo la carta su cui era scritta.

Meglio … se muore nella sentenza
Molti giuristi, in tutto il mondo, criticarono la sciarada dell’Aja, sottolineando pubblicamente che il  tribunale dell’Aja chiaramente non aveva alcuna prova reale contro Miloševic e che le accuse contro di lui sfumavano senza tanti complimenti. Un certo numero di commentatori, alcuni dei quali citati da De Ruiter, in realtà avevano sottolineato che l’unico modo per l’Aja di uscire da quella situazione era che Miloševic morisse.
Sarebbe meglio se Miloševic muore mentre si è ancora in ballo, disse James Gaw, esperto e consulente del tribunale per i crimini di guerra dell’Aja. Perché, se il processo continua fino alla fine l’unica cosa che può eventualmente essere condannata è una violazione secondaria della legge”, disse Gaw. L’autore conclude che il tribunale può senza dubbio essere accusato di omicidio colposo, e forse anche di omicidio premeditato per cui, come alcuni resoconti dei media hanno affermato, dovrebbe rispondere. Non vi è alcun dubbio che la responsabilità per la morte di Miloševic ricada in pieno sul Tribunale dell’Aja e su Washington, scrive de Ruiter.

Effetto boomerang
Il 25 agosto del 2005 il procuratore dell’Aja Geoffrey Nice, annunciava che Miloševic non era più accusato del tentativo di creare la mitologica ‘Grande Serbia’. La rimozione di un elemento importante dell’accusa contro il presidente serbo aveva leso radicalmente l’intera costruzione. In effetti, le fondamenta su cui tutte le accuse dell’Aja contro Slobodan Miloševic riposavano e si reggevano tutti insieme, era la premessa che tutto ciò che aveva fatto Miloševic avrebbe avuto un unico obiettivo: creare la ‘Grande Serbia’.
Dolorosamente, il Tribunale comprese che la possibilità di ottenere una condanna anche nominalmente credibile, stava diventando sempre più esigua. L’avvocato olandese NMP Steijnen disse: “Il caos è sempre più evidente. Le accuse cominciano a rivoltarsi contro i pubblici ministeri, come un boomerang. Il tribunale teme che Miloševic e i suoi testimoni riveleranno il ruolo svolto dall’occidente nello smembramento della Jugoslavia, e come l’occidente ha sistematicamente diffuso bugie sulla presunta unità serba per la ‘Grande Serbia’, ed i crimini commessi dalla NATO nella guerra di aggressione contro la Jugoslavia e la Serbia e, quindi, che Miloševic e i suoi testimoni avrebbero in conclusione dimostrato chi doveva essere trascinato davanti ai giudici. Miloševic presentò più e più volte, e con l’aiuto di testimoni occidentali, le prove patenti che il Kosovo non affrontava una ‘catastrofe umanitaria’, alla vigilia del bombardamento NATO della Jugoslavia nel 1999. Non era Miloševi? che stava perdendo il processo, ma il tribunale“.
In un articolo, il signor Steijnen scrisse: “Nel corso degli anni del processo, in 466 sessioni, i pubblici ministeri portarono centinaia di testimoni contro Milosevic, accumulando più di 5.000 documenti su di lui, e non hanno dimostrato nulla. Questa assenza di dati reali, la condiscendente  contrattazione dell’azione penale verso sospetti che si rifiutarono di testimoniare contro Miloševic per ottenere riduzioni di pena in cambio, tutto ciò poteva solo danneggiare il tribunale. Gli adoratori del tribunale, nel loro ruolo di reporter, fecero attentamente di tutto per impedire al pubblico di sapere che Miloševic, con i suoi testimoni, aveva inflitto colpi mortali ai ciò che restava delle accuse.”

Seri motivi per un omicidio a sangue freddo
De Ruiter prende atto che il tribunale dell’Aja era già in guai seri, ma le cose sarebbero di molto peggiorate quando sarebbe stato finalmente il turno di Miloševic per la sua difesa. I testimoni che avrebbero testimoniato in difesa di Miloševic, senza eccezione, erano eminenti, autorevoli e credibili, e avrebbero causato gravi mal di testa al tribunale, soprattutto se si tiene presente il fatto che diverse testimonianze dell’accusa ‘erano state smontate e dimostrate delle falsità, a volte fino al punto di diventare ridicole e grottesche.
La situazione era diventata estremamente tesa quando, alla fine di febbraio 2006, Miloševic aveva annunciato che avrebbe chiamato Wesley Clark e Bill Clinton alla sbarra. Aveva intenzione di dimostrare, al di là di ogni dubbio, che gli Stati Uniti avevano condotto una guerra illegale contro la Jugoslavia, e consapevolmente e volutamente bombardato obiettivi civili, presentando in tal modo il vero crimine contro l’umanità. Secondo De Ruiter, l’intenzione di Miloševic non era solo inaccettabile per la NATO, ma anche per il tribunale, che sarebbe stato completamente distrutto se tali prove venivano presentate.
James Bissett, ambasciatore del Canada nell’ex Jugoslavia dal 1990-1992, disse: “Sono sempre stato scettico nei confronti di tribunale, perché sono convinto che è uno strumento utilizzato dagli Stati Uniti e dai loro alleati per mascherare i propri errori nella tragedia dei Balcani. Il tribunale serve per presentare Miloševic e la nazione serba come i responsabili di tutti i mali che colpirono quello sfortunato paese.” Il Generale russo Leonid Ivashov disse: “Slobodan Miloševic era l’unico che potesse testimoniare  nettamente e in modo chiaro sul ruolo che gli Stati Uniti hanno svolto nel sanguinoso smembramento della Jugoslavia degli anni novanta, e che potrebbe farlo completamente e fino al più piccolo dettaglio. Questo è esattamente ciò per cui aveva combattuto mentre era sotto processo.” Secondo il Generale Ivashov, se Miloševic veniva dichiarato innocente, tale sentenza avrebbe avuto conseguenze di vasta portata sia per il tribunale che per la NATO. Il Generale Ivashov ritiene che fu questo il motivo dell’omicidio di Miloševic. “Si tratta di un assassinio politico su mandato”, disse Ivashov.
Slobodan Miloševic è morto nella sua cella proprio nel momento in cui la sua difesa era in pieno svolgimento. Era preoccupato per la sua salute, ma bruciava dal desiderio di esporre la verità su ciò che era realmente avvenuto nei Balcani. Non aveva motivo di suicidarsi. D’altra parte, il tribunale dell’Aja aveva un motivo evidente e considerevole per l’omicidio. La NATO, creatrice e finanziatrice del tribunale, stava perdendo il controllo del caso Miloševic. Miloševic doveva essere messo a tacere prima di poter esercitare il proprio diritto di parlare?”, si chiede Ruiter.

Traduzione di Alessandro Lattanzio – SitoAurora

mardi, 18 septembre 2012

De oorlog tegen Europa begon in Servië

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Chris ROMAN:

De oorlog tegen Europa begon in Servië

 

 

Inleiding :

 

Zo’n 10 jaar geleden zei Zbigniew Brzezinski, stichtend lid van de Council of Foreign Relations, één van de organen van de wereldregering :“Er staat meer op het spel dan het eenvoudige lot van Kosovo. Het is niet overdreven te stellen dat een mislukking van de NAVO tegelijkertijd het eindde zou betekenen van de geloofwaardigheid van het mondiale Amerikaanse leiderschap.”

 

 

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We kunnen vaststellen dat Europa een ware agressiegolf ondergaat van de Verenigde Staten. Laten we er onmiddellijk aan toevoegen dat we hier zeker niet het hele Amerikaanse volk stigmatiseren, maar wel hun leidende klassen, zoals hoge politieke verantwoordelijken, industriëlen, geldschieters en bankiers, strategen, inlichtingendiensten, enzovoort. Sinds het begin van de jaren 1900 kunnen zij hun wereldlijke machtswellust niet meer voor de opmerkzame toeschouwer verbergen. Eén van de door hen gebruikte tactieken is die van divide et impera. De buitenlandse politiek van de VS bestaat  uit het vasthouden van de Amerikaanse hegemonie en het uitschakelen van geo-economische concurrenten. Dit zeker in West-Europa. De buitenlandse politiek richt zich in de eerste plaats tegen de belangen van Europa. Binnen de door Samuel Huntington gestelde Westerse zone zijn de VS tegenstanders-concurrenten van Europa. Een tegenstander die zeer gevaarlijk kan zijn, want hij aarzelt geen seconde om alle mogelijke middelen in te zetten om zijn doel te bereiken, ook de meest gruwelijke. Een gevaarlijke tegenstander die er alles zal aan doen om Europa te verhinderen zich te “emanciperen” en zo vanonder de Amerikaanse vleugels weg te glippen. De zogenaamde “Westerse” wereld – De VS, West-Europa en de Slavisch-Orthodoxe wereld – zouden, gezien de huidige wereldsituatie en de enorme kracht die uitgaat van de islamitische wereld, de handen bij elkaar moeten steken. Dit gebeurt niet. Integendeel. De VS ondersteunen bepaalde islamistische regimes zoals Saoedi-Arabië en Pakistan. Bin Laden is een product van de Amerikaanse veiligheids- en informatiediensten. De Amerikaanse regering houdt halsstarrig vast aan haar pro-islamistische koers, zeker in Europa . Dit wordt opgelegd door de CIA, het Pentagon en de internationale bankiers, lobby’s zoals de ADL, enzovoort. Voor alle duidelijkheid  : ik gebruik de term “islamistisch” en niet  “islamitisch’, omdat ik wens te benadrukken dat de meeste moslims in vrede willen leven, in eigen land blijven en met rust willen gelaten worden. De islamisten zijn een extremistische minderheid.

 

 

Het doel van de VS was niets minder dan het verzwakken van de Sovjetunie. Ondanks het anti-Americanisme van de islamisten en de Arabo-moslimwereld, blijven de Amerikaanse machthebbers de islamistische extremisten ondersteunen, met als doel het huidige Rusland te omsingelen en in te sluiten. We kunnen gerust stellen dat onze “Amerikaanse geallieerde”  zich zeer weinig loyaal en weinig solidair met Europa opstelt. Door de zijde te kiezen van Turkije, Saoedi-Arabië, de islamitische republieken van de voormalige Sovjetunie tégen Rusland en daardoor ook tégen West-Europa, en door zich systematisch aan de zijde te scharen van weinig democratische islamistische regimes zoals Afghanistan, Koeweit, Bosnië, Kosovo, Albanië en dit ten nadele van anti-islamistische regimes, zoals Rusland, Iran, Irak en Servië, hebben de VS elke vorm van solidariteit met Europa verbroken en verraden.

 

Door te kijken naar de anti-orthodoxe en pro-islamistische koers van de VS, kunnen de Europeanen de NAVO terecht beschouwen als een verdedigingsmechanisme dat enkel de belangen verdedigt van de Amerikaanse geo-economische belangen en moet Europa beseffen dat de NAVO het Oude Continent in geen enkel geval kan beschermen tegen gelijk welke dreiging. Integendeel, het is de NAVO die niet zal aarzelen om een Europees land aan te vallen. We hebben Servië als voorbeeld. De NAVO viel in 1999 een Europees christelijk land aan om een door islamistische immigranten bewoonde  provincie ter hulp te komen. De NAVO is niets anders dan het meesterstuk op het Amerikaanse schaakbord om de wereldheerschappij te behouden.

 

De VS-regeringen en -lobby’s zijn zich zeer bewust van het feit dat een ééngemaakt en onafhankelijk Europa hen op alle terreinen, zoals economie en militair, binnen de kortste keren zal voorbijsteken. De Amerikaanse strategen willen ten allen prijze verhinderen dat Europa één wordt, dat de twee “longen” van Europa – de westerse en de orthodoxe -  goede maatjes worden met elkaar. Daarom willen de VS ons verzwakken door Turkije binnen de Europese Unie te sleuren en door Rusland van ons weg te duwen.

 

Om dit te bereiken, volgen de VS een dubbele weg. Ten eerste : De NAVO tot voor de poorten van Rusland brengen alsook het laten ‘integreren’ binnen de ‘westers-europese wereld’ van anti-Russische staten; Ten tweede : zoveel mogelijk Rusland verzwakken en haar wegduwen richting Azië, om het land weg te houden van het westelijk deel van Europa. Hierbij hoort het reactiveren van de “Koude Oorlog”.

 

 

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Elke bom op Belgrado of Pristina zorgt ervoor dat de oude wonden tussen de Europese ‘longen’ zich opnieuw openen. Europa werd ooit verdeeld door het Grote Schisma van 1054 , Yalta (4 tot 11 februari 1945). Door de val van de Berlijnse Muur bestond echter de hoop op een hereniging van het gehele Oude Continent. Maar de internationale bankiers beslisten er anders over : er moet opnieuw een Muur komen, een Gordijn van Yzer en Bloed, om de twee Europese blokken van elkaar weg te houden.

 

De Russische socioloog Alexander Zinoviëv spreekt van ‘Occidentisme’. We kunnen ook het begrip ‘Atlantisme’ gebruiken. Het begrip ‘het Westen’ dient voor niets anders meer dan het bedriegen van onszelf en ons in de pas te laten lopen van lugubere Amerikaans-zionistische plannen. De prijs die Europa zal betalen voor de verkeerde strategische keuze, zal zeer hoog zijn. Onze regeringen zijn vazallen van de VS, Europa is in twee blokken verscheurd, aan onze zuidelijke grenzen wachten miljoenen gelukzoekers om ons demografisch deficit op te vullen. We bevinden ons in een tang : in het zuiden islamististen die het met ons niet zo goed voor hebben; en bij ons ‘McWorld’, het ‘Amerikaans westen’ dat culturen vernietigt, zoals de Amerikaanse socioloog Benjamin Barber het stelt. Het gevaar is groot dat het Europa als meerduizendjarige beschaving dat we nu kennen zal verdwijnen, indien we niet zeer snel iets ondernemen. Andere slachtoffers zijn de islamitische volkeren uit de Arabo-islamitische wereld. Ook zij lijden onder de VS-steun aan islamistische regimes. In de plaats van ons bij te staan sticht de VS binnen de Europese grenzen verschillende ‘Afghanistans’ die zich op twee à drie uren vliegen van Rome, Parijs of Brussel bevinden.

 

De gevolgen van de ‘Westerse’ oorlog tegen Servië, met de afscheuring van Kosovo als gevolg, zijn enorm. De posities van de “islamistische internationale’ werden versterkt. De ‘wereld mijn dorp’ waar alles één is, zoals sommige links-liberalen  stellen, is nog niet voor morgen. Wel is het zo dat er twee werelden zijn : de westerse – om bij het ‘westen’ te behoren moet een bepaald land niet in het ‘westen’ liggen zoals Japan, Australië of Nieuw-Zeeland – en de niet-Westerse, zoals Rusland, Wit-Rusland, Servië, China, Noord-Korea, Venezuela, Cuba, Iran, Syrië en ga zo maar door. Een aantal van de opgesomde landen behoren tot de zogenaamde “As van het Kwaad”.  Dit begrip werd door George Bush op 29 januari 2002 tijdens de State of Union voorgesteld. Irak en Libië staan niet meer op de lijst. Het begrip werd uitgedacht door de tekstschrijver van Bush, de miljonair David Frum. Deze laatste werd geboren in een Canadees-joods gezin. Hij ging naar de Yale-universiteit, waar zowat alle leden van Skull & Bones uit voortkomen. Oorspronkelijk bedacht hij “As van de Haat”, maar daar zouden teveel neo-cons zichzelf kunnen mee vereenzelvigen.

 

Voor de VS-strategen is het “kamp van de opstandigen” in staat om de hele Amerikaanse economisch-militaire strategie, met een raketschild als kers op de taart, op zijn minst in vraag te stellen. De VS willen zich indekken tegen raketaanvallen vanuit Rusland en China. Vanuit de “schurkenstaten (dixit de neo-cons) kunnen er immers geen ernstige raketaanvallen komen. Daarvoor is de reikwijdte van hun raketten te klein. Zij kunnen enkel Israël raken, maar dat is zeker het probleem van de Europeanen niet. Rusland en China landen bedreigen de Amerikaanse wereldheerschappij. Daarom dient het Amerikaanse schild. Daarom moeten er raketten komen in Polen en Tsjechië.

 

Het Westen valt Joegoslavië aan :

 

Indien we naar de conflicten kijken in  voormalig Joegoslavië, Tsjetsjenië en andere ex-Sovjet-Republieken zoals Nagorno-Karabach, dan zien we steeds een conflict tussen de Slavisch-orthodoxe wereld en het islamo-Turks imperialisme. De Slavische wereld ‘geniet’ daarboven nog eens van een aanval in de rug van het Amerikaans-economisch systeem, welke zo snel mogelijk Rusland wil omvormen tot hun 51 ste staat. De Franse geo-politicoloog François Thual zegt duidelijk dat de interne conflicten in de Balkan gebruikt worden om bepaalde landen uit de regio weg te houden.

 

De vicieuze cirkel van oorlogen in voormalig Joegoslavië werd niet enkel aangestoken door de separatistische moslims maar eveneens door katholieke Slaven (Kroatië, Slovenië), gesteund door Duitsland. Toen beide katholiek-slavische landen zich afscheidden, wilden de moslims hun voorbeeld volgen. Bosnië was de eerste steen van een reeks domino’s. Bosnië kreeg de volle steun van de VS, Duitsland en zowat de gehele islamitische wereld. Er ontstond een tegennatuurlijke alliantie : moslims en katholieken verenigden zich tegen de Orthodoxe Serviërs.

 

Het multi-religieuze Joegoslavië barstte uit elkaar met de onafhankelijkheid van het door het ‘Westen’ gesteunde Slovenië en Kroatië tot gevolg. Duitsland was het eerste land dat Slovenië en Kroatië  erkende (december 1991). Dit gebeurde nog voor de erkenning van beide landen door de EU. De rol van Duitsland in de erkenning door de EU was fundamenteel. De UNO stemde op 25 september 1991 een wet die alle mogelijke wapenleveringen aan alle partijen in Joegoslavië verbood. Duitsland leverde toch in het geheim wapens en munitie aan Kroatië. Hierdoor werden 25.000 Serviërs uit Slavonië verjaagd (oktober 1991). In de regio Slavonska Pozega werden 25 Servische dorpen met de grond gelijk gemaakt. In december 1991 stemden 11 van de 12 EU-lidstaten voor het behoud van de Joegoslavische staat. Duitsland slaagde erin na een lange nachtelijke vergadering de EU te chanteren. Bonn was immers belangrijk voor de invoering van de euro en dreigde zelfs het gehele Verdrag van Maastricht te kelderen. Duitsland zorgde ervoor dat de EU zowel Kroatië als Slovenië  erkende.  Voor het eerst sinds de Tweede Wereldoorlog toonde Duitsland opnieuw haar Ost-Politik. Enorme anti-Servische gevoelens speelden hierbij de hoofdrol. Sinds 1914 tot op heden heeft Duitsland (alsook Oostenrijk) nog niet kunnen afrekenen met haar oude anti-Servische demonen. De eenheid van Joegoslavië werd opgeofferd om de eenheid van de EU te bewaren. Als reactie op de Kroatische onafhankelijkheid eisten de Serviërs in Kroatië onafhankelijkheid voor hun regio. Deze Servische republiek, de Krajina, werd door de EU … niet erkend. Wat aan de Kroaten, Slovenen, Bosnische moslims en Albanese Kosovaren werd toegestaan, werd verboden aan de Serviërs. De  westerse media toonde de Serviërs als ‘indringers’. Het Oostenrijks-Hongaars Rijk had hen drie eeuwen daarvoor naar daar verhuisd om een buffer te vormen tegen de aanvallen van de Turken. Het in de hoek drummen van de Serviërs leidde naar een hevige anti-Kroatisch reactie. De vuile politiek van de EU leidde naar duizenden onschuldige doden, zowel Kroaten als Serviërs, en de verdrijving van 300.000 Serviërs uit Slavonië en Krajina in mei en augustus 1995. Duitsland, Oostenrijk, Hongarije, Polen maar ook Chili en Bolivië leverden wapen aan de Kroaten. De rijke Kroatische diaspora in de VS organiseerde enorme geldinzamelingen om voor Zagreb wapens te kopen. Daardoor konden de Kroaten de duizenden Serviërs verjagen uit gebieden waar zij al zeer lang woonden. Nadien kreeg Servië ook steun, meer bepaald van Rusland, Bulgarije, Roemenië en Griekenland. Moskou leverde alleen al voor 300 miljoen dollar aan tanks. Hoewel, op zich is dit niet zoveel. De steun van Rusland viel al vlug weg. De Russische president Jeltsin stak totaal in de zak van de VS en de VS-gezinde oligarchen. Moskou deed niets toen de NAVO in 1995 het Servische deel van Bosnië aanviel. Daardoor kon de Kroatisch-islamitische alliantie het  halen op de nationalistische Serviërs.

 

Vanaf april 1992 wilden de VS Joegoslavië onherroepelijk uit elkaar. Op 10 maart 1992 bevindt James Baker, Amerikaans staatssecretaris, in Brussel en vraagt aan alle ministers van Buitenlandse Zaken om Bosnië te erkennen. Op 7 april 1992 krijgt hij zijn zijn : Bosnië wordt door het Westen erkend. Sindsdien stoken de Amerikanen steeds ruzie. In maart 1992 zeggen ze de moslim Alija Izetbegovic zijn eerder aangegane akkoord van Lissabon te verwerpen. Dit akkoord hield een opdeling in van Bosnië volgens etnische lijnen. 44% zou islamitisch gebied worden. Onder druk van de Amerikanen zegt hij het akkoord op dat hij eerder had ondertekend met de Kroaten (Mate Bobben) en de Serviërs (Radovan Karadzic). Washington zet alles in op islamitisch Bosnië. Om de zaak aanvaardbaar te maken voor de massa, misbruiken ze het drama van de explosie van een bakkerij in Sarajevo (16 doden). Hoewel de verantwoordelijkheid voor het drama totaal bij de moslim-Bosniërs ligt – duidelijk gesteld door het hoofd van de Blauwhelmen, de veiligheidsdiensten van Frankrijk en Engeland en de vertegenwoordiger van de EU – slagen de VS er dank zij CNN in om de Serviërs te barbariseren. Ja, de Serviërs krijgen de schuld van iets wat zij niet hebben gedaan. Daarop stemt de Veiligheidsraad voor sancties tegen Servië. Die Veiligheidsraad geeft de NAVO en dus aan Washington toestemming om de sancties hard te maken. De VS eisen rechten op voor de Bosnische Kroaten, Bosnische moslims en Albanezen, maar weigeren diezelfde rechten aan Bosnische Serviërs. Deze Bosnische Serviërs worden geregeerd door een moslim en hebben niet het recht om de Servische nationaliteit te hebben of in Servië te mogen stemmen, wat de Kroaten wel gegund wordt. Op 21 en 22 september 1997 stelt zelfs Henri Kissinger zich vragen bij de leefbaarheid van Bosnië. Hij zegt dat Bosnië pas leefbaar wordt indien één van de strijdende partijen de totale overwinning behaalt. Bosnië ‘libaniseert’ zich spoedig. De drie kampen bestrijden elkaar, elk met zijn buitenlandse steun.

De moslims eisen zowat alles op : zij baseren zich op hun demografische groei. In 1961 maakten de Serviërs 43% uit van de bevolking, de moslims 26% en de Kroaten 22%. In 1991, vlak voor  de onafhankelijkheid maakten de Serviërs 31% uit van de bevolking, de moslims 44% en de Kroaten 17%. Samuel Huntington stelt : “De expansie van één groep leidt tot de verdrijving van de andere”. De Bosnische moslims krijgen enorme steun van Saoedi-Arabië en nog niet zo lang geleden van Iran. Turkije gebruikt enorme diplomatieke druk om het Westen te doen kiezen voor de moslims van Bosnië. Bosnië maakte tot 1876 deel uit van het Ottomaanse Rijk. Izetbegovic kreeg in Riad in 1993 de mooie som van 93.333 dollar. Koning Faycal van Saoedi-Arabië keek toe en zag dat het goed was. Hij kreeg deze som voor zijn “uitmuntend islamiserend werk”. Zijn eerste actie bestond uit het toetreden tot de Organisation of the Islamic Conference, zwaar ondersteund door Saudi-Arabië. Nochtans zijn de christenen in Bosnië in de meerderheid. Izetbegovic voerde de sharia in. Het leger en de politie werden geïslamiseerd, straatnamen veranderden van naam. Voorbeeld : de Maarschalk Titostraat werd de Mula-Mustapha-Baseskijastraat (een moslimtheoloog uit de 18de eeuw). Vele kerken, zowel orthodoxe als katholieke, werden vernietigd. Duizenden Serviërs en Kroaten werden verjaagd. De Kroaten zijn nu zelf slachtoffers van hun voormalige islamitische bondgenoten. Zij luisterden naar het dictaat van de VS. De prijs is hoog.

 

postcard.jpgIn Zagreb – Kroatië – staat daarentegen de grootste moskee van Joegoslavië. Sarajevo is in twee stukken gedeeld : een Kroatisch en een islamitisch. In het islamitische deel kan men er Albanezen, Tsjetsjenen, Turken, Afghanen, Pakistanen ontmoeten, allen genaturaliseerd als dank voor de bewezen diensten.

 

Yossef Bodansky, zich in Angelsaksische veiligheidsmiddens begevend, zegt dat Kosovo en Albanië haarden van islamistisch terrorisme en toegangspoorten tot Europa zijn voor islamistische extremisten.

 

De islamistische extremisten vonden elkaar in Afghanistan. Zij kwamen “broeders in nood” helpen in Kosovo en Albanië om de islamitische as Sarajevo-Tirana te verstevigen. Deze militaire islamistische as loopt van Albanië over Macedonië, Montenegro, Bosnië tot in … Milaan ! Het doel van deze islamistische as in Europa en meer bepaald de Balkan is :

- een commercieel bruggenhoofd opzetten dat op enkele stappen van West-Europa ligt;

- het verstevigen van de islamitische as Sarajevo-Tirana, om zo politieke druk te kunnen uitoefenen;

- het organiseren van spionage basissen om zo West-Europa te infiltreren.

 

In 1997 steunde Teheran (toen een ander, door de VS aan de macht, gebracht regime dan vandaag !) het terreurnetwerk van de UCK. Het UCK kreeg granaten, machinegeweren, aanvalsgeweren, nachtkijkers en communicatiemateriaal om een lijn aan te leggen tussen Tirana en Kosovo.

 

Albanië en Kosovo, een nieuw Europees Afghanistan ?

 

Voor Saudi-Arabië is Groot-Albanië (Albanië, Kosovo, delen van Macedonië, Griekenland en Montenegro) islamitisch gebied, een Dar-al-Islam. Saudi-Arabië betaalt de bouw van vele moskeeën in Kosovo. Tegelijkertijd vernietigde het UCK er tot nu toe al meer dan duizend kerken, kloosters en orthodoxe kerkhoven, dit ondanks de aanwezigheid van de KFOR-troepen. De KFOR-troepen bouwden samen met de UNMIK (UNO-Missie in Kosovo ) en de EU aan nieuwe moskeeën, en dit terwijl de Albanezen op hetzelfde ogenblik honderden kerken vernietigen … .

 

De eerste stap die het UCK ondernam, was de strijd voor de Kosovaarse afscheuring van Servië. In 1999 was deze stap eigenlijk al geregeld. Door de vlucht van duizenden Serviërs werd de regio etnisch gezuiverd. De drie maanden durende NAVO-bombardementen waren daarin van zeer groot belang.

 

De tweede stap is de afscheuring van een deel van Macedonië, het noordwesten van Griekenland en van Montenegro, immers al onafhankelijk, tot groot jolijt van sommige bekrompen Vlaams-nationalisten. Zo zal Groot-Albanië tot stand komen. Met het verlies van Montenegro verliest Servië haar havens en haar gunstige ligging aan zee. De overwinning van het UCK in Kosovo stimuleert deze door de VS gesteunde terreurgroep om verder te gaan in genoemde gebieden met veel Albanezen.

 

In Tetovo, Macedonië, leven Macedoniërs een Albanezen op gespannen voet. De “Democratische Albanese Partij” maakt onder grote druk van de VS deel uit van de regering.

 

De nieuwe republiek Macedonië ondervond weinig tot geen gevolgen van de Oorlogen in Joegoslavië begin jaren 90. Dat veranderde toen in 1998 een extreem-nationalistische orthodoxe regering onder premier Gregoriefski aan de macht kwam en bovendien oorlog uitbrak in Kosovo. Veel etnische Albanezen vluchtten uit Kosovo, waarvan een deel naar Macedonië waar al een etnisch-Albanese minderheid woonde. De Albanezen in Macedonië, georganiseerd in de UCK-M, streefden naar onafhankelijkheid. Dit leidde ertoe dat er in 2001 in Macedonië een korte maar hevige strijd woedde tussen etnische Albanezen en het Macedonische regeringsleger. Als gevolg hiervan stopte het geweld en werd door Macedonische en etnisch-Albanese leiders het Akkoord van Ohrid ondertekend.

Besloten werd dat de NAVO zou assisteren bij het innemen van de wapens van de etnische Albanezen. Deze missie kreeg de naam Task Force Harvest (oogst). De NAVO werd gevraagd om Macedonië na beëindiging van TFH te ondersteunen bij het vredesproces en de parlementsverkiezingen van 15 september 2002. Hierop stationeerde de NAVO de vredesmacht Task Force Fox in Macedonië. Nadat de verkiezingen naar tevredenheid verlopen waren werd deze missie opgevolgd door een kleinere EU-vredesmacht “Concordia”, die later weer werd opgevolgd door een EU politie-missie met de naam “Proxima”, die een jaar (tot 15 december 2004) actief zou zijn. Vlak voor die tijd werd de missie met één jaar verlengd (Proxima II). Deze missie eindigde op 15 december 2005.

 

“De moslims in de Balkan weten dat ze op Bill Clinton kunnen rekenen”, zo schreef Denise Artaud, VS-deskundige. Islamitisch Bosnië en Kosovo hebben zich na de val van het Ottomaanse Rijk kunnen ontwikkelen dankzij de steun van de VS. Het UCK werd door de CIA opgeleid en ondersteund. Maar ook door Amerikaanse veteranen, ex-legerofficieren en bedrijven zoals Armor Holdings, Airscan, MPRI (Military Professional Resources Incorporated). De MPRI werkt onder controle van Amerikaanse geheime diensten en wordt ingezet bij delicate opdrachten zoals het sturen van huurlingen en raadgevers. Tijdens de Kroatisch-Servische oorlog leidde deze organisatie in Duitsland (Garmisch) de Kroatische officieren op.

Het bewijs dat de VS niet tussenbeide kwamen omwille van de mensenrechten werd geleverd op 3 augustus 1995. Het Kroatische leger voerde Operatie Storm (oluja) uit, alles georganiseerd door de MPRI. Doel was het verdrijven van alle Serviërs uit Krajina, dit met medewerking van de UNO en de logistieke steun van de NAVO. De VS-diplomaten en politici hebben een algemeen kenmerk : arrogantie. Peter Galbraith verklaarde op arrogante wijze dat hij de eerste was die het gezuiverde Knin binnen reed.

 

Peter Galbraith heeft meerdere posities bekleed binnen de Amerikaanse regering en bij de Verenigde Naties. In de jaren 1993 tot 1998 was hij als ambassadeur voor Amerika in Kroatië actief betrokken bij het Kroatische en Bosnische “vredesproces”.

In de jaren tachtig heeft hij gerapporteerd over het zogenaamde gebruik van chemische wapens tegen de Koerden in Noord-Irak (met toenmalig akkoord van de CIA !), wat uiteindelijk heeft geleid tot het instellen van Amerikaanse sancties tegen Saddam Hussein.

 

Washington traint het UCK

 

In Bosnië leidde de MPRI het islamitisch leger op. Voor de opleidingen in Kroatië en Bosnië tikte de factuur voor de MPRI zo’n 600 miljoen dollar aan. Washington vertelde de wereld dat de MPRI er was “om de overgang naar democratie bij te staan”. Het programma heette Train & Equip.

 

Volgens het gespecialiseerde blad Soldiers of Fortune deed in Kosovo niet alleen MPRI mee, maar ook de firma Duncorp. MPRI en Duncorp leidden rechtstreeks de terroriisten van het UCK op. Dit gebeurde in Albanië, waar de NAVO een stevige basis heeft. Het UCK kon tegelijkertijd genieten van zowel Amerikaanse als islamitische steun. James Rubin, VS-woordvoerder, had zelf besloten om de radicale Hashim Taci te steunen en niet de veel gematigder Ibrahim Rugova. Op 15 maart  2005 overleefde Rugova een bomaanslag. Nadien zou hij officieel stervan aan kanker. we kennen allemaal de truc van de geheime diensten om een klein beetje uranium in één of andere zetel in te planten, opdat de lastigaard onopvallend door kanker zal sterven. Is dit Rugova overkomen ? De CIA weet er waarschijnlijk meer van. Volgens Greg Copley, directeur van het Amerikaanse blad Defence and Foreign Affairs Strategic Studies “is het duidelijk dat vanaf 1992 de VS en de Duitse regering het UCK actief hebben gesteund. Zonder de steun van Clinton zou het UCK zeker de slagkracht niet hebben die ze nu bezit ”. Het UCK is de lokale geallieerde van de NAVO. De terreurgroep deelt aann de NAVO alle belangrijke Servische stellingen mee. Generaal wesley Clarck rekende op het UCK voor het geval er op Servië een NAVO-aanval met grondtroepen zou komen. De Amerikanen hadden zelf niet veel zin in een man tegen man gevecht met de Serviërs. Clinton was tegen een grondaanval. Hij wilde zich houden aan de “nul doden aan westerse zijde”-doctrine. Vandaar de laffe bombardementen op vrouwen en kinderen en daarom vanop onbereikbare hoogte.

 

We weten nu zeker dat de CIA, de SAS en de NAVO met het UCK samenwerkten sinds zeker 1999 met als doel van dat UCK een infanterieleger te  maken. Ben Works van het SRI (Strategic Rechearch Institute) zegt duidelijk : “De politiek van de VS bestaat in het helpen van Bin Laden. De politiek van Clinton bestaat uit het garanderen van nog meer terrorisme.” De Amerikaanse kolonel Harry Summers zei in die tijd : “De Amerikanen gedragen zich in Kosovo als de verdedigers van terroristische groepen, die nochtans onze aartsvijanden zijn.”

 

Zowel Henry Kissinger, Samuel Huntington, Yossef Bodansky en Noam Chomsky stelling zich de vraag : “Waar zijn de VS het enige niet-moslimland dat zo de belangen van de moslimlanden verdedigt en zich manoeuvreert in de richting van de moslimlanden ?” Eén van de doelstellingen is het creëren van een soort westerse en pro-westerse islam, gemaakt dank zij de Turks-Amerikaanse as. Deze idee werd in Amerikaanse loges uitgebroed. De islam op zich is een gevaar voor de Israëlische staat, dus moet die islam omgevormd worden tot pro-westers. Er zijn in Europa nationalistische partijen die het maçonnieke discours vanuit de VS gratis overnemen. Maar hier kunnen de VS en hun bondgenoten zich lelijk vergissen. Mooi meegenomen is dan het gegeven dat de VS het terrein al bezet waar anders hevig anti-westerse stromingen zich zouden kunnen nestelen.

 

Ook is het zo dat de VS in zwart-wit termen van goed en kwaad denken. Het Kwaad is iedereen die de belangen van de VS op één of andere manier tegenwerkt.

 

Voor de VS is Europa van zeer groot geopolitiek belang. Het is voor hen de toegang tot het gehele Euro-Aziatische continent. De helft van de Amerikaanse handel gebeurt met Europa. Zeker meet Duitsland, Engeland en Nederland. Om dit te bekomen creëerden ze de Atlantische As. Daarbovenop is hun hulp aan de constructie van de EU in de jaren ‘50 niet zonder reden. Daarom moet, volgens de VS, elke vorm van nationalisme binnen de EU teniet gedaan worden. De VS willen een EU als vazal  en uitvoerder van hun belangen, maar schuwen een sterk onafhankelijk Europa. De Amerikaanse advocaten van Jean Monnet fluisterden hem in het oor de anti-trust-wet zodanig op te stellen dat de  Amerikaanse staalindustrie geen hinder zou ondervinden van de later opgerichte EGKS. Voor de VS is de EU een zwakke partner, wat ze willen. Een steeds maar ouder wordende bevolking, en technologisch meer en meer achterstand oplopend op de rest van de wereld. Daarbij komt nog dat door het verplicht aanvaarden van de EU-regels alle landen hun soevereiniteit verliezen, waardoor ze zaken moeten aanvaarden die hen eigenlijk meer kwaad dan goed doen. Hoe meer landen bij de EU, hoe zwakker dit continent, redeneren ze daar over de plas. Door de vrije uitwisseling van mensen en goederen is een interne controle vrijwel onbestaande en ideaal voor de maffia van de internationale bankiers. Dank zij de VS ( en de zwakte en de corruptie van de EU-ambtenaren) heeft Europa zelfs geen leger. Europa is enorm afhankelijk van de NAVO, het privé leger van de Bilderbergers. Het kan ongelooflijk klinken, maar de kracht van Europa bestaat uit de verdeeldheid. Anders zouden alle landen in koor op de Amerikaanse deuntjes dansen. Europa heeft duizenden jaren geschiedenis geschreven. Nu dreigt Europa de geschiedenis langs een achterpoortje te verlaten.

De NAVO is niet enkel een militair instrument, maar een macht om een bepaalde politieke en economische aanwezigheid te behouden. Dit onder voorwendsel ons te beschermen. Zbigniew Brzezinsky zegt dat Europa een geostrategisch bruggenhoofd is op het Euro-Aziatische continent gericht naar het Nabije en het Midden-Oosten. Nog belangrijker dan de alliantie met Japan, want Europa is de toegang tot het gehele Euro-Aziatische continent. Vlak daar onder ligt Afrika. Europa is het punt waar de belangrijkste energieën ter wereld zich elkaar ontmoeten. Europa is letterlijk een Amerikaans protectoraat. Haar afwezigheid tijdens het debat over Joegoslavië spreekt boekdelen. Haar zwakheid tegenover de VS werd zeer duidelijk tijdens de Amerikaanse aanval op een Europees land, op Servië. In de plaats van de Amerikanen van antwoord te dienen en duidelijk te stellen dat dit een Europese kwestie is die door Europeanen moet worden opgelost, collaboreerde de EU mee met de vrouwen en kinderen dodende NAVO, steeds in handen van een Amerikaan, ook de Europese afdeling. Brzezinsky vreest een autonoom Europa. Dit grootse Europa, het Euro-Russische Europa, kan, zoals de naam het zelf aangeeft, een alliantie sluiten met een stabiel Rusland en zelf een eigen super defentieapparaat uitbouwen. Brzezinsky gaat verder : “Hierdoor zou de NAVO-aanwezigheid in Europa onnuttig worden. Maar indien de Atlantische as zich verwijdert, is het gedaan met de Amerikaanse voorrechten op het Euro-Aziatisch continent. Met een sterk Europa is het gedaan de Atlantische Oceaan te beheersen alsof ze enkel aan de VS behoort. En daarmee wordt het penetratievermogen van de VS in het Euro-Aziatische continent enorm ingeperkt. Gelukkig heeft Europa ons nodig omwille van haar verdediging. De westelijke staten (van Europa) blijven in grote mate een protectoraat van de VS. Deze staten herinneren zich zeer goed wat het is om een vazal te zijn van een Rijk.” Daarom stellen ze alles in het werk om Oost en west-Europa tegen elkaar op te zetten en Rusland te omsingelen. De VS voeren heden de meeste anti-Europese strategie uit sinds de val van de Sovjetunie.

 

De strategie van het omsingelen van de orthodoxe wereld en meer bepaald Rusland :

 

Het aanhouden van een pro-islamitische koers, als onderdeel van de Amerikaanse buitenlandse politiek, alsook het toepassen van de “roll-back” tactiek (het terugdringen) van de orthodoxe wereld, de strategie van de groene gordel, staat voor het omcirkelen van Rusland en haar broedervolkeren, door middel van het ondersteunen van de islamitische ramkoers van Turkije , de Turkstalige landen van de voormalige Sovjetunie en die van de Kaukassus en de Balkan. De islamitische gordel is hoofdzakelijk gericht tegen de Orthodoxie. Hiervoor worden drie islamitische machten gebruikt :

- Saudi-Arabië, als geldschieter van de anti-slavische islamisten in Tsjetsjenië, Afghanistan, Bosnië, Kosovo, Albanië, UCK, enzovoort;

- Turkije, zuidelijke pijler van de NAVO, overal het ‘turkiseren’ ondersteunend;

- Pakistan en Afghanistan, basis voor de internationale soennitische islam.

 

De Amerikanen hebben steeds de islamisten rond Rusland gesteund. Tijdens het bestaan van de Sovjetunie en erna. Tussen 1994 en 1998 steunden de VS de Taliban in Afghanistan. Na het ‘verraad’ van Gulbuddin Hekmatyar, een Pashtun van de Kharoti-stam, als gevolg van de Golfoorlog, plaatste de VS hem op de zwarte lijst (19 februari 2003). Plots werd zijn groep “een bende terroristen”. Want de Taliban werd geacht de orde te handhaven op de firma Unocal kon beginnen met het graven van kanalen om daar nadien pijpleidingen te leggen. Daardoor zouden van Turkmenistan over Afghanisstan olie en gas naar Europa moeten stromen. Om de Taliban bij de publieke opinie gunstig te stemmen, werd verteld dat ze de drugstraffiek zouden doen stoppen. Afghanistan is immers de allergrootste producent van hard-drugs. De Taliban controleren meer dan 90% van de drugsproductie in het land. De CIA sloot er de ogen voor. We kunnen ons de vraag stellen in hoeverre de CIA niet zelf in de drugshandel is ingeburgerd.

 

Later handhaafden de VS een embargo tegen Afghanistan. Bin Laden, een CIA-product, keerde zich tegen zijn meesters.

 

De geostrateeg Bruno Colson legt uit dat de politiek van de VS eruit bestaat systematisch potentiële rivalen te verzwakken of uit  te schakelen, of ze nu vriend of vijand zijn, opdat deze staat haar supermacht behoudt. Op 8 maart 1992 verscheen er in de New York Times een versie van de Defence Planning Guidance die de Amerikaanse Veiligheidsstrategie uitlegde. Er werd samengewerkt met de NSA, een Amerikaanse veiligheidsdienst die vele malen sterker is dan de CIA. De Amerikaanse missie bestaat erin nooit toe te staan dat één of andere rivaal in West-Europa, Azië of de GOS het hoofd recht zodat de Amerikaanse economische belangen in het gedrang komen. Er staat eigenlijk letterlijk dat Europa en Japan – gealllieerden ! – klein moeten worden gehouden. Het rapport stelt letterlijk : “Wat belangrijk is, is het gevoel dat de internationale orde ondersteund wordt door de VS en dat die VS om de orde te bewaren op elk moment moet kunnen ingrijpen wanneer een collectieve actie niet mogelijk is.”  U begrijpt nu waarom de VS zich achter de UNO schuilen om Irak aan te vallen. “De UNO staat machteloos en aldus nemen de VS de zware taak op zich om zelf en alleen aan te vallen.” De Amerikaanse leiders zeggen ons dat hun wereldheerschappij nodig is om de mensheid democratie en vrede te verzekeren. Papa Bush noemde dit de Nieuwe Wereldorde.

 

Heerschappij over Eurazië, constante in de Angelsaksische geopolitiek :

 

In zijn boek “Het Grote Schaakbord” legt Brzezinski uit dat voor de VS de heerschappij over Eurazië, gaande van West-Europa tot China, van hoogste belang zijn. Een sterke aanwezigheid op het Euro-Aziatisch continent garandeert wereldheerschappij. Zeker dank zij de daar aanwezige   grondstoffen. De VS zijn een supermacht dank zij de aanwezigheid in de drie randzones van het continent. Eurazië is het enige terrein waar een eventuele rivaal van de VS zou kunnen verschijnen. Daar bevindt zich de sleutel van de Amerikaanse geopolitiek. De gedachtengang van Brzezinski wordt al jaren door de Engelsen uitgevoerd. De evolutie van de geopolitieke geschiedenis wordt bepaald door een botsing van continentale machten meet maritieme machten. Men kan ook spreken over Thalassocratie. Een thalassocratie (thálassa =  zee; krateín = macht hebben over, heersen) is de naam die reeds in de Griekse oudheid werd gebruikt om een maatschappij aan te duiden die de macht had op zee of deze toch nastreefde. Essentieel voor een thalassocratie was natuurlijk een vloot, die zowel een handels- alsoorlogsvloot kon zijn.

 

De Britten stelden zich reeds de vraag : “Wat zou er met de maritime machten gebeuren indien het grote Eurazische continent zich zou verenigen in één blok en een hele Armada verbergen ?” Het antwoord is devide et impera. “De NAVO is het middel om te verhinderen dat het blok ooit één wordt,” zegt generaal Gallois. Volgens geopolitieker Halford John Mackinder (1861-1947) is het ergste wat er kan gebeuren deDrang nach Osten van Duitse keizer Willem II of een continentale alliantie van Duitsland met Rusland. Deze kunnen de wereldsuprematie van de Angelsaxen beëindigen. Daarom pleit Mackinder voor een gordel van staten tussen Duitsland en Rusland om het militair sterke Duitsland in een eerste tijd te absorberen. Maar de Bolsjewieken veranderen de  geopolitiek in Europa. Vanaf 1943 bepleit Mackinder de theorie van “Heartland” . Voor hem is dit de gehele voormalige Sovjetunie met Centraal- en Oost-Europa aan de rand. Mackinder stelt : “Wie Oost-Europa beheerst, beveelt het hart van de wereld. Wie het hart van de wereld beheerst, beveelt het eiland van de wereld. Wie het eiland van de wereld beheerst, beveelt de wereld.” Oost-Europa is aldus één van de meest strategische gebieden. De Balkan verbindt het Heartland met de Middellandse Zee. Maar Centraal- en Oost-Europa zijn de sleutel tot eenheid van het grote continent. Men kan duidelijk begrijpen waarom de zeemachten Groot-Brittannië en Amerika aan Rusland een vloot hebben willen onthouden en de toegang tot warme zeeën in de Kaukassus, Centraal-Azië en de Balkan. Ook de Britse geopolitieker Homer Lea gaat uit van de land-zee-verhouding. In zijn boek “The Day of the saxons” pleit hij voor het indijken van Rusland. De Russen mogen zelfs niet onrechtstreeks de Bosporus en de Dardanellen beheersen. Tijdens de Krimoorlog werd zijn theorie toegepast. Engeland en Frankrijk steunden de Turken tegen de Russen. Het doel van de orthodoxe Tsaar was om het Heilige land te bevrijden en Constantinopel opnieuw in te nemen. Vandaar konden de Russen doorstoten naar de Indische Oceaan. De Westerse mogendheden schrokken van de gedachte dat de Russische hoofdstad Sint-Petersburg kon verhuisd worden naar de Middellandse Zee. De Vrede van Parijs kwam op 30 maart 1856 (met tsaar Alexander II)  tot stand tijdens een congres in Parijs en bezegelde het einde van de Krimoorlog. Rusland werd teruggedrongen op de Zwarte Zee en mocht langs de kusten geen oorlogshavens meer bouwen. Rusland gaf ook zijn belang op de christenen in het Ottomaanse Rijk te beschermen. De machten beloofden elkaar de integriteit van het Ottomaanse Rijk te behouden. Moldavië en Walachije (die in 1858 zouden worden verengd als Roemenië) en Servië werden erkend als autonoom onder de bescherming van de Europese machten.

 

Het staat vast dat de Angelsaksische mogendheden doorheen de hele geschiedenis alles hebben gedaan om Rusland tegen te werken. Zij steunden steeds de vijanden van Rusland. Een ander voorbeeld van Britse steun is de Russisch-Japanse oorlog. Zowel Groot-Brittannië als Japan maakten zich zorgen om de groeiende macht van Rusland in Mantsjoerije. Op 30 januari 1902 sloten zij een bondgenootschap. Hierin werd overeengekomen dat indien één van beide landen in een oorlog werd meegesleept ter verdediging van haar regionale belangen, de andere natie niet alleen neutraal zou blijven maar er alles aan zou doen om te vermijden dat het conflict zou uitbreiden. Indien andere landen aan de oorlog zouden gaan deelnemen – men dacht aan Frankrijk en Duitsland – dan zou dit land haar bondgenoot ter hulp komen. In feite vergemakkelijkte dit verdrag van 1902 de verwerving van Korea door Japan en versterkte het haar verlangen om het gevecht aan te gaan tegen de Russen in Mantsjoerije.

 

In een boek “Vertelsels en legenden van de ethische oorlogvoering” legt auteur Daniël Bensaïd  de ware redenen uit van de aanval op Joegoslavië. Dank zij deze oorlog hebben de Amerikanen de hand kunnen leggen op een regio waarvan zij beseffen dat zij die in handen moeten hebben om een eventuele opmars van Rusland te dwarsbomen. Het doel van de VS ligt helemaal in dezelfde lijn als die van de Engelsen in de 19de eeuw.

 

In zijn boek “Rusland na het jaar 2000” schrijft Guennady Zjoeganov, leider van de Russische Communistische Partij (In Rusland zijn de Communisten eveneens nationalisten), over de Russisch-Amerikaanse strijd voor de controle van het Heartland “dat de uitkomst van deze strijd over het lot van de wereld zal beslissen. Het Westen wordt aldus verplicht om de Russische heerschappij in de Euro-Aziatische kern te breken”. Zjoeganov is een uitmuntend geopolitieker. Dit kan eveneens gezegd worden van de ultra-nationalist Vladimir Zjirinovsky. Henri Kissinger zegt dat “men Rusland moet aanmoedigen zich enkel op haar eigen grondgebied bezig te houden. Een land dat zich uitstrekt over 11 tijdszones, van Sint-Petersburg tot Vladivostok, heeft niet veel last van claustrofobie.” Een rapport van de Amerikaanse Landsverdediging van 1992 stelt dat de VS-regeringen er rekening mee houden dat de omcirkeling van Rusland tot een hevige toename van Russisch-nationalisme kan leiden. Maar die risico’s nemen ze er graag bij. Het rapport bevestigd dat er Amerikaanse nucleaire wapens op Rusland gericht blijven“want Rusland is de enige macht ter wereld die in staat is de Amerikaanse wereldheerschappij te doorbreken”.

 

Dit document van 1992 houdt het plan in om alle landen van het voormalige Warchaupackt op te zetten tegen Rusland. U begrijpt nu waarom het raketschild in Polen en Tsjechië voor dienen. Niet voor het stoppen van de raketten van Hamas en Hezbollah (die trouwens kleine Russische raketten zijn). Met de uitbreiding van de NAVO richting Oost-Europa knaagt Amerika stilletjes aan de invloedssferen van Moskou.

 

Brzezinski (CFR) zei dat “de NAVO moet uitgebreid worden naar het Oosten om elke dreiging van Rusland in Oost-Europa tegen te gaan”. Ook daarom eisen de Amerikanen dat Turkije bij de EU komt. Dan is Rusland zowel economisch als militair omsingeld. Turkije bij de EU is slecht voor Europa maar goed voor de geopolitieke belangen van de VS. Om de omsingelingen tegen te gaan rekent Rusland op Servië, Griekenland, Iran en Armenië.

Kissinger schrijft : “Indien we falen bij het uitbreiden van de NAVO richting Oost-Europa, dan kan dit leiden naar gevaarlijke geheime akkoorden tussen Rusland en Duitsland”. Bondskanselier Kohl had al zo’n geheim akkoord overwogen en met de Russen besproken.

 

De ware reden voor de Amerikaanse interventie in Kosovo :

 

Charles de Gaulle, voormalig Frans president en aanhangers van de Euro-Russische as, omschreef de NAVO als volgt : “Navo : Organisatie opgedrongen aan de Atlantische Alliantie die niets meer is dan de militaire en politieke onderwerping van West-Europa aan de VS”.

 

De strategie van de NAVO-interventie in Servië lijkt soms onsamenhangend, zelfs leeg. Officieel bombarderen ze om “een menselijke catastrofe te vermijden”. De NAVO heeft niet enkel de menselijke catastrofe kunnen vermijden maar heeft die zelfs uitgelokt. De luchtaanvallen – de Angelsaxen zijn de tientallen laatste jaren niet beroemd omwille van hun moed man tegen man te vechten -  lokten van Servische kant begrijpelijkerwijze harde tegenreacties op. De NAVO-aanvallen zorgen voor een exodus van Albanezen, veel materiële schade maar ook veel doden. De NAVO bombardeerde zelfs vluchtende Albanezen.

 

De Franse generaal Salvan zegt zelf dat de bombardement Milosevic groen licht geeft om Kosovo op te ruimen.

 

We kunnen er niet omheen : ofwel is het nooit het doel van de NAVO geweest mensen te redden ‘van de gruwelijke Serviërs’ ofwel zijn ze bij de NAVO vreselijk naïef en onkundig. Indien we uitgaan van de eerste stelling, dan stellen we vast dat het doel steeds is veranderd en dat de acties incoherent zijn. Het doel van de oorlog tegen Servië is nooit heel duidelijk gesteld, waardoor de Amerikanen een zeer ruime speelmarge hebben waardoor zij hun eigen doel steeds voor ogen konden houden. De media, allen vazal van de internationale bankiers, vertelden ons verschillende doelen :

- de Albanese bevolking in Kosovo beschermen (dixit Blair, Chirac, Clinton, Schröder);

- een algemene destabilisatie van de Balkan vermijden (dixit Chirac);

- Slobodan Milojevic verplichten de akkoorden van Rambouillet te aanvaarden, die voor de Serviërs naar collectieve zelfmoord leiden. (Tijdens de besprekingen zijn Madeleine Albright : “We’ll bomb them”)

- eisen van het veertrek van de Serbo-joegoslavische troepen uit Kosovo;

- het verbieden van elke grove handeling van een dictator tegen een minderheid (dixit Blair);

- het rechtvaardigen van het bestaan van de NAVO, die toen haar 50-jarig bestaan  vierde;

- het militair potentieel van Joegoslavië vernietigen. Dit houdt ook de vernietiging in van het gehele militair-economische potentieel van het land.

 

Sommigen zeggen dat de NAVO aanviel “omdat Europa zelf passief en zwak handelde”; “De Amerikanen zijn naïef zoals kleine kinderen”; “De Amerikanen streden in de Balkan op om de publieke opinie weg te leiden van de sexschandalen van Clinton en Lewinsky”;

Eric de la Maisonneuve, Frans hoofd van de Société de Stratégie, zegt :”De niet-strategie van de NAVO maskeert perfect de strategie van de Amerikanen. De sinds 1994 in de Balkan door de Amerikanen geleide operaties beantwoorden aan een ware strategie. De Kosovaarse Albanezen worden gebruikt voor de Amerikaanse strategie.” Doorheen de hele geschiedenis van de moderne tijd zien we dat de vijand steeds op voorhand wordt gediaboliseerd met als de massa in te pompen dat ‘de aanvallen op de duivel’ gewettigd zijn.

 

Toen de piloten opdracht kregen een rijdende colonne te bombarderen maar meldden dat er geen tanks maar burgers en tractors waren, gaf het NAVO-opperbevel : “toch bombarderen”. Deze communicatie tussen en verontwaardigde piloot en de NAVO-top in Kosovo werd afgeluisterd en wereldkundig gemaakt.

 

Geopolitieke doelstelling en Amerikaanse strategie in de Balkan en Europa :

 

1. De stichting van een Groot-Albanië om de Balkan te destabiliseren:

 

Milosevic is al een tijdje weg. We kunnen zien dat het UCK haar eigen doelstellingen heeft kunnen bereiken : etnische zuivering van Kosovo (er wonen bijna geen Serviërs meer), onafhankelijkheid, het invoeren van een andere munt (jaren geleden was de Deutsche Mark er de munt !) en het onmogelijk maken aan de Serviërs om hun grondgebied – want Kosovo is Servisch – te controleren.

 

Het doel van de Albanese separatisten is niet enkel een onafhankelijk Kosovo, maar eveneens de aansluiting bij Albanië , samen met delen van Macedonië, Griekenland en Montenegro. Op dit ogenblik wordt Macedonië het meest bedreigd want de mot zit er intern al diep in. Meer dan 30% van de bevolking is van Albanese origine.  In 1997 trainden de FARK , de milities van Rugova en concurrent van het UCK, al in de Macedonisch-Kosovaarse grenstreek. Dit deden ze samen met Turkse officieren. De Amerikanen keken welwillend toe. Washington besloot toen al om Macedonië als achtertuin te gebruiken voor haar operaties.

De onafhankelijkheid van Kosovo dient als dominoeffect om  de andere Albanezen in de andere landen aan te sporen hetzelfde te doen. Nu wordt duidelijk waarom het UCK bij de onafhankelijkheid van Kosovo massaal op straat kwam met Albanese … en Amerikaanse vlaggen ! De andere grote winnaars zijn Turkije en Duitsland.

 

De VS hebben vanaf 1999 steeds het UCK gesteund. Richard Holbrooke zei dat de Serviërs verantwoordelijk waren voor etnische botsingen van 2000. Toen stapten 50.000 Albanezen op naar  het door Serviërs bewoonde deel van Kosovska Mitrovica, een stad in het Noorden van Kosovo, met als doel de stad te zuiveren van Serviërs. De stad had eind 2003 een geschat inwonertal van 68.929, bestaande uit zo’n 80% etnische Albanezen in het zuiden van de stad, zo’n 10-15% etnische Serven in het noorden van de stad en zo’n 2% Bosniakken, die in het noorden en het zuiden wonen.

 

Om de rust in de stad te bewaren en de Albanezen en Serven uit elkaar te houden zijn enkele duizenden KFOR-militairen en UNMIK-politietroepen in de stad gelegerd. De grens tussen de Albanezen en de Serven verloopt over de rivier de Ibar.

Servië heeft aan de rand met Kosovo troepen geplaatst. De VS stellen dat de NAVO of KFOR in Servië zelf (ten noorden van Kosovo !) kan optreden in Servië “het zou aandurven misdaden te plegen tegen de Albanezen” in Kosovo ! Iedereen weet dat het UCK er in opdracht op uit is de Serviërs tot harde represailles uit te lokken. Daarom dat het UCK er zijn hand niet voor omdraait om op te treden op een wijze waar zelfs de grootste tiran uit de geschiedenis nog iets kan van leren.

 

2. Het stichten van een NAVO-protectoriaat in Centraal-Europa, Balkan en Albanië:

 

De bescherming van de Franse KFOR-troepenmacht, samen met de Turks-Duits-Amerikaanse samenwerkingen de Balkan, en door de internationale gemeenschap gelegitimeerd dankzij de UNO en de daarbij horende administratie in Kosovo, laat het westers protectoraat van de NAVO toe dat de VS de Russisch-orthodoxe wereld aan haar zuidflank omsingelen en alzo de toegang beletten tot de Middellandse Zee. Tegelijkertijd bezetten ze het geostrategische kruispunt waar drie werelden elkaar ontmoeten : de Middellandse Zee, de Turko-islamitische wereld een de Slavisch-orthodoxe wereld. De NAVO zal er voor minstens 20 tot 30 jaar aanwezig zijn en haar positie versterken.

 

3. Het heroprichten van een nieuw Ijzeren Gordijn tussen West-Europa en de Slavisch-Orthodoxe wereld :

 

De Amerikaanse strategie bestaat uit het aanbrengen van een duurzame breuk tussen west-Europa en de Slavisch-Orthodoxe wereld, en dit zowel op politiek, psychologisch, economische en geostrategisch vlak. De VS willen west-Europa er van overtuigen dat ze meer gemeen hebben met hun Amerikaanse beschermheren dan met hun Slavische broeders en buren.

- De NAVO wordt direct gelinkt aan de UNO omwille van Amerikaanse heerschappij over het Westen;

- het verdedigen van de belangen van de Amerikaanse oliemaatschappijen;

- om bovenstaande te bekomen : Rusland afsnijden van de rest van de wereld, desnoods met stromen van bloed.

 

De aanval op Servië (en Irak) is eveneens een waarschuwing aan tegenpruttelende staten zoals Rusland, Wit-Rusland, China, India, en anderen.

 

Het nieuwe Gordijn van Yzer en Bloed zet beide delen van Europa nog meer tegen elkaar op dan e voorbije 50 jaar.

 

4. Het stichten enclaves, aparte entiteiten en islamitische “abcessen” binnen Europa :

 

Het doel is dubbel :

- destabiliseren van Europa door het creëren van een “islamistisch, pro-Turks en separatitisch  abces” en dit in het hart van het Oude Continent; Op dit punt botsen de westerse, islamitische en de Orthodoxe beschaving. De NAVO heeft dan een goede reden om iedereen te komen beschermen.

- Amerika zich door de Arabische staten “laten vergeven” voor de onvoorwaardelijke steun aan Israël, steun die washington meer en meer in de problemen brengt. Washington wil een goede toegang tot de meer dan een miljard moslims, die wel antiwesters zijn maar toch – in de ogen van het Amerikaanse grootkapitaal – consumenten. En niet vergeten : onder hun voeten bevindt zich 75% van de oliereserves ter wereld.

 

5. De EU compromitteren een ervoor zorgen dat dat er een Atlantische vrijhandelszone komt alsook een bruggenhoofd naar het Euro-Aziatisch continent :

 

De VS willen de Europeanen doen inzien dat ze “onbekwaam” zijn om zelf een buitenlandse politiek te voeren en zelf een gemeenschappelijke defensie in stand te houden, die los staat van Washington. De NAVO, en aldus Washington, moeten dan instaan voor de verdediging van het Oude Continent. De EU is dan niets  anders dan een bruggenhoofd voor het Euro-Atlantisch Blok.

 

Conclusie :

 

Dank zij de Amerikaanse bemoeienissen in Europa voelen vele Europeanen geen binding met heet Oude Continent. In tegendeel : sommigen plooien zich  – als reactie – terug op kleine grenzen omdat ze binnen zeer die kleine grenzen nog één of andere vorm van identiteit ontdekken. Het gevaar bestaat erin dat ze zich daardoor de meest bekrompen mentaliteit aanmeten. Kleine volksentiteiten zijn een must, maar men moet beseffen dat men samen leeft met de buurman, ook al heeft die in de loop der geschiedenis meer dan eens oorlog gevoerd tegen ons volk.

 

Rusland werd steeds vakkundig ver weg gehouden van het theater in West-Europa. Sommigen zeggen dat Rusland geluk heeft gehad en niet veel hinder heeft ondervonden van de bedreigingen die Europa boven het hoofd hangen. maar dat is vergeten dat de Russen ook hun deel van de koek hebben gekregen.

 

Zij hebben Europa indertijd verdedigd tegen de aanvallen van de Tartaro-Mongolen. (De Litouwers sloten zich bij de Slag van Koelikovo, 8 september 1380, aan bij de Mongolen). Maar zij hebben ook veel bloed verloren in Afghanistan en verdedigen heden Europa tegen het islamisme in Tsjetsjenië.

 

Vladimir Volkoff zegt duidelijk dat de Amerikaanse bezetting in de eerste plaats een zorg is voor Europa. Daarom moet er geen as komen van Washington over Brussel naar Tel Aviv. Ook geen as van Portugal tot de Oeral; maar een as van Gibraltar tot Vladivostok, omdat dit laatste één geografisch geheel is.

 

Enkel deze laatste as betekent de laatste overlevingskans voor Europa. Enkel deze laatste As kan Europa, en daardoor de hele wereld, behoeden voor toestanden neergeschreven door Georges Orwell’s 1984.

 

We staat voor de keuze : met de internationale bankiers en slavernij of met Rusland en de vrijheid. Ik heb al gekozen.

 

Kris Roman

Woordvoerder Euro-Rus (www.eurorus.org)

Gent, 3 maart 2008

lundi, 18 juin 2012

LA ISLAMIZACIÓN FORZADA DE BOSNIA-HERZEGOVINA

LA ISLAMIZACIÓN FORZADA DE BOSNIA-HERZEGOVINA

 

 
Ex: http://enricravello.blogspot.com/

Bosnios, serbios y croatas son el mismo pueblo de la familia eslava llegado a los Balcanes alrededor del siglo VII d. C,  hablan un mismo idioma –el serbocroata, aunque cada país lo llame de una manera: serbio, bosnio o croata-, que croatas y bosnios escriben con alfabeto romano, mientras que los serbios usan le cilírico. Pero existe un elemento que los diferencia hasta contraponerlos y enfrentarlos a lo largo de la historia: la religión.  Eslavos cristianizados, los serbios lo fueron entre 867 y 869 por el emperador bizantino, Basilio I, después de que reconociesen su autoridad, y por lo tanto se hicieron cristianos ortodoxos, mientras que tenemos el dato de que en 879 el papa Juan VIII reconocía al soberano croata, el duque Branimir, lo que índica que su cristianización se realizó en un contexto romano-católico.
 
 La situación permaneció así hasta que el impacto de la conquista de los Balcanes por el Imperio turco en 1463, cuando Bosnia, que hasta entonces había sido parte de Croacia, pasa a manos de los otomanos y la mayor parte de su población se convirtió al Islam, lo que no ocurrió con los serbio que mantuvieron su religión aún bajo la época de dominio otomano. Croacia siempre estuvo defendida de la avalancha turca por la Serenísima República de Venecia primero, y por el Imperio austro-húngaro después. Éste es el origen de la atávica enemistad entre croatas, serbios y bosniacos (nombre que se da a los bosnios de religión musulmana).
Geográficamente el país se divide en dos zonas: Bosnia, el norte del país y Herzegovina, que debe su nombre a Stefan Vukcic, quien en una carta al Emperador Federico II fechada poco antes de la invasión turca, firmaba como Gran Duque de Bosnia. Duque en alemán se dice Herzog, de ahí que la zona pasase a ser conocida como Herzegovina (El Ducado) en los documentos de la época, siendo oficializado a mediados del siglo XIX, cuando, aún como provincia turca se llamó oficialmente Bosnia-Herzegovina.
 
Bosnia permaneció bajo domino turco hasta 1878 (aunque entre 1718-1739 fue liberada por los austriacos), cuando los bosnios se revelaron contra el Sultán Abdulhamit II, contagiados por la revolución nacionalista de sus vecinos y hermanos de etnia (aunque no de religión) serbios. Estas revueltas motivaron la intervención a su favor de los austro-húngaros y los rusos que terminaron por expulsar a los otomanos de Bosnia, que pasó a ser administrada por el Imperio Austro-Húngaro, como Croacia y Serbia. Después de la desmembración del mismo tras la Primera Guerra Mundial, Bosnia pasó a formar parte de un nuevo Estado: Yugoslavia, que sería dividió en la Segunda Guerra Mundial, cuando Bosnia formó parte del Estado independiente de Croacia, y rehecho tras 1945.
 
Durante varios siglos los católicos (croatas) y los ortodoxos (serbios) que habitaban en Bosnia Herzegovina, se autodefinían como cristianos mientras que a los musulmanes se le llamaba turcos, término que no equivale al de osmanlíes o turkuse, referidos a los propiamente turcos (1). Si los bosnio-católicos estaban plenamente identificados con Croacia, y lo serbo-bosnios con Serbia, ponían a los bosniaco-musulmanes en la tesitura de tomar al Islam como su principal rasgo identificativo. Así es como surge la cuestión fundamental. Para fundamentar la  existencia de un Estado bosnio-herzegovino había dos posibilidades: incluir a católicos, ortodoxos y musulmanes en una sólo República unitaria (nacionalismo bosnio), o tomar el Islam como elemento sobre el que construir su identidad nacional (2) dejando (nacionalismo islámico)  sin resolver el caso de las “minorías” católicas y ortodoxas (3) y su papel en un Estado entendido como musulmán.
Alija Izerbegovic
Bajo el Titismo, Bosnia-Herzegovina era la república yugoslava donde más ciudadanos inscribían en el espacio reservado a “nacionalidad” el término yugoslavos (son ninguna otra referencia), en el registro civil. Es durante los años 60 y más marcadamente aún entre la emigración bosnia a Alemania cuando empieza a difundirse el sentimiento identitario musulmán entre los bosniacos, sentimiento al que el mismo Tito hizo sus guiños, reconociendo a los musulmanes como una “nacionalidad yugoslava” en 1961, cuando éstos –debido a su alto índice de natalidad– pasaron a  ser el grupo más númeroso en Bosnia-Herzegovina  en detrimento de los serbios ortodoxos. Estos guiños de Tito se entienden dentro del contexto de una Yugoslavia que apostaba por integrase en los llamados Países No Alineados, donde se incluía varios Estados de confesión musulmana.
El inicio del proceso de desintegración de Yugoslavia con la independencia de Eslovenia y Croacia abrió las puertas al conflicto interno en Bosnia y la posibilidad de crear un Estado bosnio independiente. Para algunos iluminados, era el momento de construir su Estado musulmán en los Balcanes, entre éstos iluminados el más peligroso era un tal Alija Izerbegovic quien llegaría a convertirse en presidente de la República de Bosnia- Herzegovina. Evidentemente esta definición confesional-nacional era la declaración de exclusión para los serbios y croatas de Bosnia de un proyecto nacional común, de ahí su voluntad y su necesidad de “re-unirse” a los Estados nacionales donde se les reconocía como tales. Croacia y la entonces Yugoslavia, respectivamente.
 
El islam y los EE.UU del lado bosniaco.
 
Alija Izerbegovic habría formado parte de la organización Jóvenes Musulmanes, creada bajo la influencia de los Hermanos musulmanes egipcios. En 1970 publicó un texto titulado Declaración islámica, reeditado en Sarajevo en 1990, donde explicitaba sus intenciones político-religiosas: “Nuestro fin: la islamización… todo lo que en la historia de los pueblos musulmanes constituye un recuerdo de grandeza y valor ha sido creado bajos los auspicios del Islam. Turquía, en tanto que país islámico ha reinado sobre el mundo, en tanto que copia europea, representa un país de tercer orden como tantos otros en el mundo. El movimiento islámico debe y puede tomar el poder desde el momento en que tenga la fuerza numérica y moral para hacerlo  (…) La conclusión es importante: no puede haber coexistencia entre las creencias islámicas y las instituciones políticas y sociales no islámicas…”.  Durante la década de los 70 y 80 a la importante influencia del islamismo egipcio en Bosnia, hay que sumar una nueva y más importante: la iraní. El islamismo iraní era más atractivo para los bosnios, Irán aprovechó esta circunstancia, ganándose el apoyo de los futuros dirigentes del SDA (Partido de Acción Democrática, presidido por Izerbegovic), algunos de los cuales fueron detenidos en 1983 cuando volvían de un congreso en Teherán para la unidad de los chiitas y los sunitas, que el régimen iraní, entonces en guerra con el Irak de Saddam Hussein, había organizado.
 
Una vez estalló el conflicto bosnio, el grueso de la ayuda musulmana a los bosniacos venía de Irán cuyas redes de apoyo –sanitario y logístico– demostraron una alta eficacia, así el 86% de los musulmanes bosnios, decían tener una opinión “favorable o muy favorable” de Irán. En 1992, los Hermanos Musulmanes hicieron llamamientos a la yihad contra los serbios, si bien su ayuda fue menor que la iraní, con ella ponían las bases a una peligrosa relación entre Bosnia y lo más radical del fundamentalismo islámico.
Bosnios integristas
Estados Unidos hizo aparición en el conflicto de la ex Yugoslavia apoyando al bando musulmán y apostando por la unidad de una Bosnia-Herzegovina que incluyera a serbios y croatas bajo el mando de los musulmanes y la presidencia de Alija Izerbegovic, anulando cualquier posibilidad de que la minoría croata se uniera a Croacia (tradicional aliado de Alemania) y que  lo hiciera con Serbia (amigo de Rusia). Recortar la ventaja adquirida por Alemania-UE con las independencias de Croacia y Eslovenia, e impedir  una poderosa Gran Serbia aliada con Rusia, hizo que Washington tomara la bandera musulmana (como luego haría en Kosovo por idénticos motivos) formalizándose de nueva una entente islamo-estadounidenses contra cualquier acercamiento posible entre las dos grandes potencias continentales: Alemania y Rusia.
 
Por su lado el gobierno musulmán de Sarajevo (la capital Bosnia), asesorado y armado por el Pentágono, provocó una situación irreversible para croatas y serbios de Bosnia, esperando que sus constantes provocaciones desataran una ola de violencia que permitiera a la Bosnia musulmana contar con la simpatía de Europa occidental, y la consiguiente intervención armada en su favor. Como reconocía el responsable de la Secretaría de Estado para Exteriores de EEUU en Bosnia: “Lo que en principio era un gobierno bosnio multiétnico y elegido legalmente, se ha convertido en una entidad musulmana extremista y antidemocrática”. El Gobierno de Sarajevo y su Armija (nombre de su ejército) no tuvieron demasiados escrúpulos para conseguir que los serbios fueran presentando como bárbaros en Occidente, y así permitir que los norteamericanos alargaran el conflicto con el objetivo de desestabilizar y debilitar lo más posible esta zona vital para el equilibrio europeo. Así el 27 de mayo de 1992, una explosión delante de una panadería causó 16 muertos bosniacos, las impactantes y horrorosas imágenes aparecieron en las televisiones de todo el mundo y fueron repetidas hasta la saciedad por la CNN, culpando sin la menor duda a los paramilitares serbios de tan espeluznante crimen. Posteriormente los servicios secretos británicos y franceses reconocieron que fue un auto-atentado de los musulmanes cuya única finalidad era atribuírselo a los serbios antes la opinión pública mundial: de esta último “detalle” no se informó en los telediarios mundiales. El 27 de agosto del mismo año, otra masacre arrasaba un mercado de Sarajevo. La OTAN respondió a la masacre con una gran acción: 60 bombarderos atacan las posiciones serbias. Un mes después, expertos británicos también concluyeron que el misil lanzado contra el mercado lleno de civiles provenía de las filas musulmanas: de nuevo se extendió el velo del silencio mediático.
 
El radicalismo islámico, una amenaza para Bosnia-Herzegovina.
 
“Bosnia era un modelo de tolerancia inter-religiosa. El islamismo presente en aquella zona era más laico de lo que se podía imaginar. Los musulmanes de Sarajevo estaban a distancia sideral de los de Oriente Medio. Hoy, por el contrario, después de diez años de turbulencias, también los musulmanes bosnios han entrado en el juego internacional del integrismo” (4)
 
Entre 1992 y 1995 Bosnia-Herzegovina se convierte en una cuestión de primer orden para el islamismo internacional. Después de 2001, las investigaciones sobre redes terroristas islamistas pasan siempre por suelo bosnio. Entre que islamistas procedentes de África y Asia obtienen con asombrosa facilidad la ciudadanía bosnia, con una actitud claramente cómplice por parte de las autoridades locales, parecería más bien que la llegada de estos africanos y asiáticos responda a una determinada voluntad del gobierno musulmán de Sarajevo. Esta campaña de “nacionalizaciones express” respondió a dos motivos; reconocer los méritos de guerra a los muyaidines que tomaron las armas por la Armija; y por otro, permitir la llegada a suelo bosnio de conocidos integrista con los que “reislamizar”· a la población local. Este segundo objetivo provocó y provoca aún hoy  un grado de enfrentamiento entre el “islam tradicional bosnio de impronta moderada” y el “islam integrista importado” por esos neo misioneros wahabitas, que consideraron Bosnia un territorio a “reislamizar”.
 
Esa Bosnia presidida por Alija Izerbegovic no pudo contener las ansias de autodeterminación de las comunidades croatas y serbias. El conflicto bélico que provocó esta tensión  ocupó durante los inicios de la década de los 90 la primera plana de todos los periódicos internacionales, la Paz llegó con el acuerdo de Dayton de 1995, según el cual Bosnia-Herzegovina quedaba dividida en dos entidades pero siempre dentro de un mismo estado. Estas entidades son la Federación de Bosnia Herzegovina –que incluye a musulmanes y croatas– y la Republica Srpska para los serbios, esta última goza de una gran autonomía y sólo las presiones internaciones le impiden que se una a Serbia. Con esta división el órgano de gobierno de la República de Bosnia Herzegovina es colegiado; dos representantes de la Federación (uno católico y otro musulmán) y un tercer serbio de la República Srpska, siendo el que más votos obtenga de estos tres, el presidente nominal de la República. Desde esta división la zona serbia tiene una relación superficial y administrativa con el resto del país, el problema es que en la Federación asistimos a un doble fenómeno, la reislamización en clave wahabita de los bosniacos musulmanes y la marginación y acoso a los católicos croatas.
 
Desde la salida del poder de Alija en 2000 –murió en 2003– hasta hoy los presidentes de la Federación (al frente e la cual está hoy Barik Izerbegovic, hijo del Alija) han intensificado el proceso de islamización, especialmente visible en la capital Sarajevo, antaño conocida por la buena convivencia entre serbios, católicos y musulmanes y hoy con un paisaje más parecido a Ankara que la ciudad europea que siempre fue. En palabras del cardenal Franc Rodé “Sarajevo se ha convertido en una ciudad prácticamente musulmana”, después de su viaje a la zona en junio de 2009 , el cardenal declaró en Radio Vaticano “los católicos fueron las principales víctimas de la guerra y muchos huyeron del país, a Croacia y también a países más lejanos como Australia, Canadá y Nueva Zelanda (…) En Sarajevo, una ciudad de 600.000 habitantes, hoy quedan sólo 17.000 católicos”, señalando también que en muchos pueblos donde no las había habido nunca se han construidos mezquitas, indicando que “existe una clara voluntad de islamizar la región de Sarajevo”. Este mismo año el cardenal de Sarajevo, Vinko Puljic, ha denunciado el crecimiento del fundamentalismo en Bosnia, sin que las autoridades hagan nada para detenerlos, como en muchos otros países europeos, la construcción de mezquitas y las madrasas (escuelas coránicas) están financiadas con petrodólares saudíes.
 
Serbios y croatas han sido víctimas de esta “limpieza religiosa” hecha a base de kalashnikov y medias lunas, pero queremos terminar este artículo señalando que los principales perdedores son los propios bosniacos de religión musulmana, un pueblo eslavo europeo, islamizado a la fuerza por el invasor Turco en la Edad Moderna, y ahora reislamizado con petrodólares y fanatismo saudí.  Para ellos sería necesario replantearse la idea del Estado bosnio como un Estado nacional musulmán. Ellos deberían ser los que combatieran ese islamismo integrista que amenaza la identidad de su pueblo y con convertir a Bosnia en una base logística islamista en su ataque a nuestra Europa.
 
Enric Ravello
Secretario de relaciones nacionales e internacionales de Plataforma per Catalunya.
 
 
Algo que ya apuntaba E.J. Hosbawn en su libro Naciones y nacionalismos desde 1870. Ed. Crítica,
 
 NOTAS:
 
(1)   Therry Mudry “Bosnia-Erzegovina. La nascita di una nazione” en Orion, nº5, mayo 1996. Milán
(2)   Barcelona 1991, p. 79: “sin duda los musulmanes bosnios y los musulmanes chinos acabarán considerándose una nacionalidad, toda vez que sus gobiernos los tratarán como si lo fueran”.
(3)   “Minorías” relativamente. Los serbios suponen el 38% de la población de Bosnia, y los croatas el 22%. La suma de ambas “minorías” da el 60% de la población frente al 40% de bosniacos musulmanes.
(4)   Aldo dei Lello, L´utopia con la toga. L´ideologia del triunale internazionale e il proceso Milosevic. Ed. Sovera Multimedia. Roma 2002-
 

jeudi, 31 mai 2012

SERBIA EN EL BUEN CAMINO

TOMISLAV NIKOLIC PRESIDENTE.

SERBIA EN EL BUEN CAMINO.

 

 


 
Contra lo que anunciaban las encuestas y  repetían los opinion-makers de los mass-media, Tomislav Nikolic ha ganado la segunda vuelta de las elecciones presidenciales serbias y se convierte en el máximo mandatario del país balcánico.
 
Hay que señalar tres circunstancias que sin duda han servido para que Nikolic lograrar aumentar su porcentaje de votos en los últimos días de campaña.
 
Primero las acusaciones por su parte y por todo el Partido Serbio del Progreso (SNS) de fraude electoral en las legislativas y en la primera vuelta de las presidenciales, documentando casos realmente increíbles de escamoteo de votos  a favor del presidente Boris Tadic y su formación.
En segundo lugar el hecho de que el antiguo presidente serbio, Vojislav Kostunica (nacionalista moderado) y su partido democrático serbio (DSS) pidiera el voto en la segunda vuelta para Nikolic. Todo indica que con Nikolic en la presidencia, la coalición gubernamental estará encabezada por su partido SNS, que quedó primero en las legislativas sin lograr la mayoría absoluta, junto al DSS de Kostunica y el Partido de la Nueva Serbia de Veilmir Ilic.
Y como colofón el debate televisivo del día 16 de mayo, en el que Tomislav Nikolic, dirigente del SNS, acusó al presidente saliente Boris Tadic de ser responsable de la independencia de Kosovo, durante el debete, Nikolic destacó las buenas relaciones de su partido con Rusia Unida el partido de Vladimir Putin.
 
Serbia en el buen camino.
 
Con estas palabras encabezada HC Strache, presidente del FPÖ austriaco sus felicitaciones a Nikolic, su aliado oficial en Serbia.  En el mismo comunicado HC Strache hace un llamamiento a que las autoridades de Bruselas no congelan ahora el proceso de adhesión serbio a la UE por “motivos políticos”.   Sin embargo Nikolic, cuyo objetivo es un acercamiento entre la UE y Moscú ha sido claro: “Queremos unirnos a la UE pero si nos dicen que el precio para hacerlo es Kosovo, les diremos que adiós y gracias, nosotros tenemos nuestra propia vía”.
La victoria de Nikolic la celebramos todos los que defendemos la creación de un gran espacio europeo integrado y armónico al margen de potencias e injerencias extranjeras.
 
Enric Ravello
Secretario de relaciones nacionales e internacionales de Plataforma per Cataluña.