samedi, 09 août 2025
Plainte aux Pays-Bas: l'État et 16 personnalités politiques de premier plan poursuivis pour dommages causés par les vaccins – Accusation: Rutte aurait agi pour le compte du FEM
Plainte aux Pays-Bas: l'État et 16 personnalités politiques de premier plan poursuivis pour dommages causés par les vaccins – Accusation: Rutte aurait agi pour le compte du FEM
Source: https://uncutnews.ch/niederlandische-klage-staat-und-16-s...
« Nous avons fait voler l'avion alors qu'il était encore en construction ».
Les médias suggèrent qu'Arno van Kessel et Peter Stassen fondent leur plainte civile contre l'État et plusieurs personnalités responsables de la politique sanitaire liée au coronavirus sur base de théories complotistes. C'est faux. Ils étayent leurs affirmations de manière détaillée et avec une grande assurance. L'avocat officiel, Pels Rijcken, continue de défendre la politique du gouvernement, mais ne peut nier que « la sécurité et l'efficacité » du vaccin Covid de Pfizer n'étaient pas prouvées au moment où la vaccination de la population a été imposée.
La plainte et ses fondements
Sept plaignants victimes de dommages causés par la vaccination, dont l'un est décédé depuis, affirment que 16 défendeurs ainsi que l'État néerlandais les ont « trompés » sur la sécurité et l'efficacité des vaccins contre le coronavirus et les tiennent donc responsables des blessures et des dommages matériels subis. La requête du 14 juillet 2023 résume l'« essentiel » dans ses premières pages : selon la version officielle, la pandémie ne pouvait être combattue que si « tout le monde » était vacciné contre la Covid-19. Sinon, « ce sont surtout les plus vulnérables qui seraient en danger ». La vaccination était considérée comme le seul moyen de sortir de la pandémie, et devait donc être effectuée non seulement pour soi-même, mais surtout pour les autres. Le message véhiculé était toujours « que les injections contre la Covid-19 avaient été largement testées, qu'elles étaient sûres et efficaces ». Les plaignants « se sont fiés aux défendeurs en raison de leur position sociale, de leurs connaissances et de leurs responsabilités » et se sont fait vacciner, mais ont subi « de graves préjudices ».
La requête décrit en détail les reproches adressés aux défendeurs et, à partir de la page 53, examine de près ce qui relève du gouvernement ou de «l'État».
Devoir de l'État et rôle du WEF
Tout d'abord, les plaignants affirment que le « devoir premier » du gouvernement est de protéger ses citoyens: « L'État ne peut déléguer ce devoir, dont il est seul responsable, à une puissance étrangère », qu'il s'agisse d'un « organisme public étranger » ou d'une « organisation de droit privé ». Ce passage rappelle le reproche fait à Mark Rutte, Premier ministre pendant la crise du coronavirus, d'avoir été un « membre éminent » du Forum économique mondial (FEM).
Selon la convocation, Klaus Schwab était « le supérieur hiérarchique de Rutte », comme le prouvent des lettres du président du FEM. Un « exemple important » est une lettre datée du 21 octobre 2020, dans laquelle Schwab écrit au sujet des idées et des plans du FEM pour réformer le « monde post-Covid-19 ». « Dans cette lettre, Schwab charge Rutte de veiller à ce que les Pays-Bas soient à la tête de ces réformes en Europe », indique la citation à comparaître, qui qualifie ces réformes de « projet Covid-19 ». « Les injections Covid-19 sont ici décisives », affirment les plaignants. « Rutte a accepté cette mission et la mène à bien au nom du FEM ».
Droits de l'homme et Code de Nuremberg
Dans l'accomplissement de son « devoir fondamental », l'État doit respecter les droits fondamentaux et internationaux de ses citoyens. Les plaignants se réfèrent à cet égard à l'article 7 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (ICCPR) conclu à New York en 1966. L'article en question est issu du Code de Nuremberg, issu des procès de Nuremberg en 1947, et stipule : « Nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. En particulier, nul ne sera soumis, sans son libre consentement, à des expériences médicales ou scientifiques ».
Selon les plaignants, le projet Covid-19 était toutefois une « expérience (comportementale) médicale et scientifique » qui leur a causé « un préjudice grave ». Il visait en partie à « influencer le comportement des citoyens par la torture et des peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants ». Il s'agit notamment des mesures liées au coronavirus telles que « le port de masques bucco-nasaux répugnants et le respect d'une distance minimale d'un mètre et demi entre les personnes ». Pour les citoyens, ces mesures étaient « inhumaines et dégradantes », même si tous ceux qui étaient « sous l'influence de la peur et de la tromperie » n'en étaient pas conscients. « En outre, l'État a puni les citoyens qui se sont opposés aux mesures illégales liées au Covid-19 ».
Défense de l'État
Le 10 janvier 2024, le Landsadvocaat (= l'avocat général) Pels Rijcken a répondu par une défense écrite (Conclusion of Reply) de 52 pages accompagnée de nombreuses annexes. L'avocat de l'État rejette totalement le contenu de la lettre et réitère une fois de plus la version officielle. Il conteste par exemple le rôle présumé du FEM : il s'agirait « simplement d'une organisation visant à promouvoir la coopération internationale », qui n'aurait pas le pouvoir « de donner des ordres à l'État ou à ses ministres, et ne le fait pas ». Rutte n'est pas un « membre éminent » du FEM et Schwab n'est pas son « supérieur ». Au contraire, l'appel à la vaccination de la population contre la Covid-19 correspondrait à « l'obligation positive de l'État de protéger la santé publique ».
L'avocat général conteste que les plaignants aient subi des dommages liés à la vaccination. En effet, il ne serait même pas « plausible » qu'ils aient été vaccinés, car cela n'est prouvé nulle part. Le rapport confidentiel de Pfizer sur la sécurité datant d'avril 2021, que Van Kessel et Stassen avaient joint à la requête, a été rejeté par l'avocat général, entre autres au motif qu'« il n'a été ni allégué ni prouvé que les plaignants aient reçu un vaccin de Pfizer ».
Certificats de vaccination et autorisation conditionnelle
Stassen et Van Kessel ont donc joint à leur réponse début juin les certificats de vaccination des sept plaignants en annexe (« Production 91 »). Il en ressort que tous les plaignants ont reçu au moins une dose du vaccin Pfizer, généralement deux.
Ces vaccins sont « en effet » sûrs et efficaces, affirme l'avocat général en se référant au « consensus scientifique ». Les autorités compétentes, telles que l'Agence européenne des médicaments (EMA), auraient « examiné et évalué » les vaccins. Dans le même temps, l'avocat général reconnaît que la Commission européenne a accordé aux vaccins contre le coronavirus une autorisation de mise sur le marché « conditionnelle » valable un an et pouvant être prolongée. Elle l'a fait le 21 décembre 2020 pour le vaccin de Pfizer.
Une autorisation conditionnelle est possible lorsque « toutes les données cliniques sur la sécurité et l'efficacité du médicament ne sont pas encore disponibles », selon l'avocat général. Toutefois, certaines conditions doivent être remplies. Ainsi, le rapport bénéfice/risque du médicament doit être favorable et il doit être « probable » que le pharmacien puisse fournir les données cliniques manquantes, pour lesquelles un délai de deux ans a été accordé. En outre, les avantages pour la santé publique résultant de la mise à disposition immédiate du médicament doivent « l'emporter » sur le risque lié à l'absence de données. Et : le médicament doit « répondre à un besoin médical non couvert ».
En d'autres termes, il ne doit pas exister d'alternative médicale disponible. Van Kessel et Stassen ne le mentionnent pas, mais nous savons qu'il existait des alternatives, à savoir l'hydroxychloroquine (HCQ), un médicament sûr et libre de brevet, et l'ivermectine, qui ont ensuite été fanatiquement écartés par des organismes tels que l'autorité de surveillance, qui s'est lancée dans une chasse aux médecins tels que Rob Elens, Alexander van Walraven et Jan Vingerhoets. L'avocat national n'en fait toutefois pas mention.
Données manquantes et rapport Pfizer
Quelles sont les données manquantes auxquelles fait référence l'avocat général? Il ne s'agit pas de détails insignifiants. L'avocat général reconnaît littéralement que les entreprises pharmaceutiques doivent encore mener d'autres recherches, « notamment sur la durée de la protection vaccinale, l'efficacité du vaccin dans la prévention des formes graves de Covid-19, son efficacité chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli, les enfants et les femmes enceintes » et si le vaccin « prévient également les symptômes du coronavirus ». En d'autres termes, on savait encore très peu de choses sur la sécurité et l'efficacité des vaccins.
Les déclarations du procureur contredisent les dénégations d'une expérience médicale et les déclarations de l'ancien ministre de la Santé, Hugo de Jonge, qui insistait sur le fait qu'« aucune concession n'avait été faite » lors de l'autorisation. Cela rappelle également les propos de Kathrin Jansen, ancienne haute fonctionnaire de Pfizer. En novembre 2022, elle est revenue dans Nature sur le développement fulgurant du vaccin à ARNm contre le coronavirus. « Nous avons tout fait en parallèle, examiné et produit les données », avoue Jansen. « Nous avons piloté l'avion pendant que nous le construisions ».
Dissimulation et sous-information
En 2020 et 2021, le public n'en a rien su. L'avocat de l'État conteste toutefois que le public ait été induit en erreur. Selon la défense écrite de l'État, « rien de tel » ne peut être trouvé dans l'accusation d'« avoir délibérément et illégalement induit les plaignants en erreur afin de les inciter à se faire vacciner contre la Covid-19, alors que les accusés savaient ou auraient dû savoir que ces vaccins n'étaient ni sûrs ni efficaces ».
Pour rendre cela plausible, l'avocat de l'État devait avant tout neutraliser le rapport de sécurité de Pfizer d'avril 2021 déjà mentionné. Ce rapport (FDA-CBER-2021-5683-0000054) a été transmis de manière confidentielle par la société pharmaceutique aux autorités de réglementation de plusieurs pays, dont les Pays-Bas. Ce rapport, qui était donc connu des décideurs politiques, révèle que les autorités officielles de différents pays avaient signalé à Pfizer, au 28 février 2021, 1223 décès survenus peu après la vaccination, pour un total de 42.086 effets indésirables signalés. Le nombre réel de décès et d'effets secondaires était sans aucun doute beaucoup plus élevé, car on sait que les systèmes de notification « passifs » souffrent toujours d'une sous-déclaration.
Classification par l'État et contre-arguments
Selon l'avocat général, les chiffres du rapport de sécurité sont « très limités » par rapport aux dizaines de millions de doses livrées par Pfizer au début de l'année 2021. Le rapport ne précise toutefois pas le nombre exact de doses. Le ministère public soupçonne Van Kessel et Stassen d'avoir eux-mêmes supprimé cette information, mais les deux avocats contestent cette affirmation dans leur réponse. Ils affirment que l'État doit disposer d'une version non expurgée et exigent que celle-ci soit tout de même publiée.
L'État souligne également que les décès et les blessures survenus après la vaccination ne sont pas les mêmes que ceux causés par la vaccination. Cela est d'autant plus vrai que, dans un premier temps, « ce sont principalement des personnes âgées et fragiles » qui ont été vaccinées. Cela n'a toutefois pas été fait sans raison, car ce sont précisément ces personnes qui devaient être protégées contre la Covid-19. Il semble que pour beaucoup, le remède ait été pire que le mal. Les pics de mortalité observés pendant les campagnes de vaccination contre le coronavirus par l'immunologiste Theo Schetters (photo, ci-dessous) pendant des années en sont la preuve.
Secret, FOIA et données comparatives
La question reste de savoir pourquoi Pfizer a voulu garder ce rapport secret, alors qu'il ne révèle que très peu d'informations. Un juge américain l'a finalement rendu public en octobre 2021 à la suite d'une procédure Wob (demande FOIA). Van Kessel et Stassen affirment dans leur réponse que le rapport avait déjà montré très tôt que les injections Pfizer étaient dangereuses et mortelles. Si l'État – « qui disposait de ces informations » – n'avait pas gardé secrets ces « plus d'un millier de décès et les milliers de victimes des injections », les plaignants « n'auraient pas reçu de vaccination contre la Covid-19 ».
Les chiffres du rapport reflètent l'expérience du centre d'effets indésirables Lareb, qui a failli succomber à une explosion de signalements en 2021. Ainsi, après plus de trois mois de vaccination et près de quatre millions de vaccins administrés, 257 décès ont été signalés, dont environ 60% sont survenus dans la semaine suivant la vaccination contre le coronavirus. À titre de comparaison, au cours de la saison 2020-2021, plus de quatre millions de vaccins contre la grippe et le pneumocoque ont été administrés, également à des personnes âgées pour la plupart, et seuls deux décès ont été signalés (sept et huit jours après la vaccination).
Comparaison des chiffres et conclusion des plaignants
Van Kessel et Stassen présentent les chiffres correspondants dans la conclusion de leur réponse. Au cours de la saison grippale 2018-2019, Lareb a reçu 491 rapports faisant état d'effets indésirables liés à la vaccination contre la grippe. Cela représentait moins de 16,4 notifications pour 100.000 doses. Cependant, après un an de vaccination contre le coronavirus, Lareb avait reçu 184.411 rapports individuels faisant état d'effets indésirables. « Cela représente donc 670 notifications pour 100.000 doses », affirment les plaignants. Et c'est beaucoup plus que ce que l'on peut « attendre d'un vaccin sûr » qui a été « testé sans compromis » et qui, dans la réalité privilégiée, est présenté comme un « miracle ».
Source : L'État se contorsionne pour défendre les vaccinations contre la Covid / https://deanderekrant.nl/staat-wringt-zich-in-bochten-om-...
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jeudi, 05 juin 2025
La coalition aux Pays-Bas a été dissoute
La coalition aux Pays-Bas a été dissoute
Source: https://unzensuriert.de/299570-koalition-in-den-niederlan...
Le politicien néerlandais Geert Wilders (PVV) a quitté la coalition gouvernementale avec son parti. Le politicien, qui critique l'islam, l'a annoncé aujourd'hui, mardi, sur la plateforme X (anciennement Twitter) en ces termes: « Pas de signature sous nos plans d'asile. Pas d'ajustement de l'accord de principe. Le PVV quitte la coalition ».
Projets de durcissement de la politique d'asile
Lors d'une réunion avec les quatre partis de la coalition, Wilders avait une nouvelle fois insisté sur un durcissement significatif de la politique d'asile. «Si cela ne se produit pas, il y aura un sérieux problème», avait-il déclaré à cette occasion. Entre-temps, les médias grand public tels que t-online ont également repris le sujet, non sans qualifier Wilders de «populiste de droite». Selon ce média, Wilders avait «présenté la semaine dernière un plan en dix points visant à durcir la politique d'immigration» et avait notamment exigé «la fermeture des frontières aux demandeurs d'asile, des contrôles frontaliers plus stricts et l'expulsion des criminels condamnés ayant la double nationalité». En outre, «des dizaines de milliers de Syriens devraient retourner dans leur pays».
On ignore pour l'instant pourquoi ses partenaires de coalition n'ont pas voulu soutenir cette initiative. Nous savons seulement qu'à La Haye, les dirigeants des partis PVV, VVD, NSC et BBB se sont réunis en crise et que les trois autres partis se sont montrés « verbijsterd », c'est-à-dire stupéfaits, par la décision du président du PVV.
« Notre patience est à bout »
Pour être réellement stupéfait, il faudrait toutefois être d'abord surpris. Or, la décision de Wilders ne devrait pas être une surprise, car il avait déjà posé un ultimatum au gouvernement le 27 mai. Lors d'une conférence de presse convoquée à la dernière minute, il avait alors présenté le plan en dix points, que nous venons de mentionner, quant à la politique d'asile et d'immigration. « Notre patience est à bout », avait-il déclaré à cette occasion, ajoutant que si son plan n'était pas mis en œuvre, le PVV « disparaîtrait ».
Le PVV était devenu la première force politique lors des élections législatives de novembre 2023, avec 37 sièges. Après de longues négociations, Wilders avait renoncé au poste de chef du gouvernement afin de permettre la formation d'une coalition avec le parti libéral VVD, le parti agricole BBB et le mouvement anti-corruption NSC. C'est alors l'ancien chef des services secrets Dick Schoof, sans affiliation politique, qui est devenu Premier ministre. L'accord de coalition prévoyait un durcissement de la politique migratoire, mais restait manifestement bien en deçà des attentes du PVV. Avec le retrait du parti de Wilders, la coalition gouvernementale néerlandaise est désormais au bord de la rupture et de nouvelles élections pourraient bientôt avoir lieu.
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mercredi, 09 octobre 2024
Sortie du système d'asile de l'UE: Pays-Bas, Hongrie - quand l'Autriche suivra-t-elle?
Sortie du système d'asile de l'UE: Pays-Bas, Hongrie - quand l'Autriche suivra-t-elle?
Depuis 2015, plus de huit millions de demandes d'asile ont été déposées dans l'UE.
Source: https://unzensuriert.at/283370-ausstieg-aus-eu-asylsystem-niederlande-ungarn-wann-folgt-oesterreich/?pk_campaign=Unzensuriert-Infobrief
Après les Pays-Bas, c'est au tour de la Hongrie d'annoncer son intention de sortir du système d'asile de l'UE. Des voix s'élèvent désormais pour demander que l'Autriche se retire également de ce système.
Depuis hier, lundi, on sait que la Hongrie demande elle aussi, dans une lettre adressée à la Commission européenne, la possibilité de se retirer des règles européennes en matière d'asile. Le ministre hongrois des Affaires européennes, János Bóka, explique dans sa lettre qu'il souhaite suivre l'exemple des Pays-Bas. La Hongrie est convaincue que le renforcement du contrôle national de l'immigration est désormais le seul moyen d'atteindre ces objectifs et d'endiguer l'immigration illégale, qui représente un risque pour la sécurité.
Un signal important en provenance des Pays-Bas
Auparavant, les Pays-Bas avaient demandé à la Commission européenne de procéder à un tel retrait. Geert Wilders, qui siège pour la première fois au gouvernement avec son Parti pour la liberté (PVV), a parlé d'un signal important, « qu'un vent nouveau souffle sur les Pays-Bas ». Les deux pays auront-ils du succès avec leurs vœux ? En règle générale, une telle exception doit être approuvée par l'ensemble des 27 Etats membres de l'UE.
Le système d'asile de l'UE est complètement dépassé
Néanmoins, le chef de la délégation FPÖ au sein de l'UE, Harald Vilimsky, exige désormais que l'Autriche se retire du système d'asile. Il a déclaré dans un communiqué:
Le système d'asile de l'UE est complètement dépassé et inutilisable depuis longtemps pour faire face à l'immigration de masse qui abuse du droit d'asile. C'est pourquoi l'Autriche devrait suivre l'exemple des Pays-Bas et de la Hongrie et demander l'abandon de ce système d'asile.
Plus de huit millions de demandes d'asile
Depuis 2015, plus de huit millions de demandes d'asile ont été déposées dans l'UE. Peu importe de quelles régions du monde viennent les demandeurs d'asile et combien de pays tiers sûrs ils ont dû traverser, pays où ils auraient pu trouver une protection. Cela doit enfin cesser - « d'autant plus que nous savons depuis longtemps que plus de la moitié d'entre eux n'ont aucun droit à la protection, même selon les règles généreuses de l'UE», a déclaré Vilimsky. Au vu de cet échec persistant du système, il n'est pas étonnant que de plus en plus de pays veuillent se retirer.
Les États perdent leur souveraineté
Un Etat qui ne peut plus déterminer quelles personnes et combien de personnes séjournent sur son territoire a perdu des parties essentielles de sa souveraineté et donc de sa légitimité, a déclaré le député européen de la FPÖ.
20:06 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : asile, europe, affaires européennes, hongrie, pays-bas, autriche, immigration | |
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vendredi, 04 octobre 2024
Un nouveau défi pour Teflon Mark
Un nouveau défi pour Teflon Mark
par Hans Vogel
Source: https://www.arktosjournal.com/p/a-new-challenge-for-teflon-mark
Hans Vogel met en lumière la montée en puissance de Mark Rutte, ancien Premier ministre néerlandais, devenu nouveau secrétaire général de l'OTAN, son mépris de l'opinion publique et son engagement en faveur du programme meurtrier de l'OTAN, y compris le soutien aux attaques ukrainiennes contre la Russie, tout en remettant en question les vraies valeurs défendues par la sinistre alliance.
Il y a quelques jours, le 1er octobre, Mark Rutte a prêté serment en tant que nouveau secrétaire général de l'OTAN. Il est le quatrième Néerlandais à occuper cette fonction, après Dirk Stikker (1961-1964), Joseph Luns (1971-1984) et Jaap de Hoop Scheffer (2004-2009).
Alors, qui est Mark Rutte ? Tout d'abord, il est le Premier ministre néerlandais au 'règne' le plus long au cours des 209 ans d'histoire du Royaume: il est resté plus de quatorze ans au pouvoir. En 2006, par une sorte de coup d'État interne au parti, il a été catapulté à la présidence du VVD, le parti libéral (en fait, conservateur). Avant cela, de 1988 à 1991, il a été chef de la section jeunesse du parti, où il s'est fait connaître en prônant la légalisation des relations sexuelles avec des enfants de 12 ans et de la gestation pour autrui à des fins commerciales.
La longévité de M. Rutte en tant que Premier ministre s'explique sans doute en grande partie par son impressionnante imperméabilité à toute forme de critique. Il semblerait que les critiques, la colère, l'indignation et la rage de ses opposants lui échappent totalement et lui glisse dessus comme l'eau sur le dos d'un canard. C'est précisément cette qualité qui lui a valu le surnom de « Teflon Mark ». Si un adversaire lui demande de se souvenir d'une chose qu'il a faite ou dite, il a l'habitude de répondre: « Sur ce point précis, je n'ai pas de mémoire active ». Une expression qui mériterait d'être consacrée au même titre que la définition du mensonge de Margaret Thatcher, à savoir « être économe de la vérité ».
Il est surprenant de constater que l'on sait peu de choses sur les premières années et les antécédents familiaux de M. Rutte. Sa famille a des racines en partie indonésiennes (depuis l'époque où l'Indonésie était une colonie néerlandaise, jusqu'en 1945). Il semblerait également qu'il soit en partie juif. En outre, son grand-père maternel semble avoir eu des relations troubles avec la royauté néerlandaise.
À 57 ans, le nouveau patron de l'OTAN n'est pas marié et n'a pas de famille, mais les rumeurs sur ses relations affectives et ses préférences sexuelles ne manquent pas. On en sait même plus sur la secrète famille royale néerlandaise. Nous ne disposons que des noms de certains de ses amis intimes, dont celui de Jort Kelder, journaliste et personnalité de la télévision néerlandaise conservatrice. En Russie, Rutte est appelé Gomosec, un jeu de mots : Gensec, l'abréviation de secrétaire général, date de l'époque soviétique, tandis que gomosec est un terme russe qui signifie « gay », ce que beaucoup pensent que Rutte est.
Bien entendu, ceux qui ont nommé Rutte doivent être au courant de tous les détails de sa vie privée, alors qu'il semble que le milliard d'habitants des trente-deux États membres de l'OTAN restera à jamais dans l'ignorance de la personnalité fascinante et intrigante de Rutte. Étant donné le rideau de secret qui entoure Rutte, on peut espérer que la plupart des gens s'en moqueront. Cependant, ne trouvez-vous pas étrange que le milliard d'habitants du Natostan, qui continuera à payer toutes les factures de l'OTAN, y compris le salaire de 300.000 euros de Teflon Mark, ne sache absolument pas qui ordonne tous ces massacres en leur nom ?
Une seule personne, l'ancien conseiller juridique de Rutte, Karim Aachboun, a tenté de l'empêcher de devenir Gensec. L'accusant d'être responsable de la disparition de milliers d'enfants dans le cadre du « scandale des allocations familiales », l'accusateur a dû voir ses poursuites interrompues par un juge belge, ce qui a soulagé momentanément M. Rutte.
Avec de tels détails sur Rutte, que savons-nous de l'OTAN ? En fait, qu'est-ce que l'OTAN ?
Tout d'abord, il s'agit d'une organisation créée en 1949 par les États-Unis, selon les termes de son premier Gensec Lord Ismay, « pour garder les Américains à l'intérieur, les Russes à l'extérieur et les Allemands à terre ». Ostensiblement, il s'agissait d'une alliance défensive contre un assaut soviétique (russe) sur l'Europe occidentale qui, disait-on au public, pouvait survenir à tout moment, mais qui ne s'est jamais concrétisé. Toutefois, l'OTAN n'a pas été dissoute lorsque l'Union soviétique s'est effondrée en 1991. Avec le recul, il s'est avéré que les Soviétiques n'ont jamais eu l'intention d'envahir l'Europe occidentale et que toutes les craintes exagérées de la guerre froide n'étaient que pure absurdité. Pourtant, l'ancienne justification de l'existence de l'OTAN, qui avait fait ses preuves, a été dépoussiérée et présentée à nouveau au public: les méchants Russes peuvent envahir l'Europe à tout moment et nous devons nous préparer à cette éventualité.
L'OTAN est restée intacte et s'est même considérablement élargie, doublant finalement le nombre de ses membres. Le rideau de fer tombé, l'Union soviétique dissoute et la Russie s'efforçant de s'adapter à des circonstances radicalement différentes, l'OTAN pouvait enfin s'engager dans une action militaire. Quelle impatience ! En 1995 (après avoir obtenu le soutien du Conseil de sécurité des Nations unies), elle est intervenue dans la guerre civile yougoslave, assurant l'indépendance formelle de la Bosnie-Herzégovine en tant que protectorat de l'OTAN et des États-Unis.
En 1999, l'OTAN a complètement tombé le masque en agissant seule contre la Serbie, montrant sa véritable nature sanguinaire dans le massacre de civils et la destruction massive de l'infrastructure serbe. Il va sans dire que tout cela s'est fait par le biais de bombardements aériens. En 2001, l'OTAN a décidé de jouer un rôle dans l'entreprise néocoloniale menée par les États-Unis en Afghanistan, massacrant avec enthousiasme des milliers de civils (2001-2014). Dans le même temps, l'OTAN a détruit la Libye, tuant au moins 60.000 civils. Depuis le coup d'État mené par les États-Unis en Ukraine en 2014, l'OTAN a également été intimement impliquée dans la préparation de ce malheureux pays en vue de son sacrifice sur l'autel de la russophobie anglo-saxonne.
Qu'est-ce que l'OTAN ? La réponse serait: une organisation terroriste internationale, spécialisée dans le massacre de civils et la destruction d'infrastructures critiques, mais incapable de faire face à un adversaire de taille comme les forces armées russes. En effet, tuer et préparer d'autres personnes à être tuées, c'est ce que l'OTAN fait le mieux. En comptant les Ukrainiens tués depuis que la Russie a commencé son opération militaire spéciale en 2022 (environ un million), plus les milliers de Yougoslaves, d'Afghans et de Libyens, ainsi que les 16.000 civils tués par les Ukrainiens sous les ordres de l'OTAN à Donetsk et Lougansk entre 2014 et 2022, le bilan s'élève à quelque 1,25 million de personnes. Un chiffre impressionnant !
L'OTAN étant profondément impliquée en Ukraine, où elle a subi une série de pertes de personnel douloureuses et plutôt embarrassantes en raison des bombardements de précision russes, Gensec Rutte a du pain sur la planche. Jusqu'à présent, il semble être à la hauteur de la tâche, émettant des cris belliqueux appropriés. En fait, il a commencé à le faire avant même d'être Gensec et lorsqu'il était encore Premier ministre des Pays-Bas, probablement comme une sorte de candidature préalable pour le poste. La guerre de l'Ukraine contre la Russie, a-t-il dit, « est aussi notre guerre ». Comme il n'a pas pris la peine de vérifier auprès du Parlement, cette remarque n'engage que lui.
Apparemment, M. Rutte avait et a toujours l'impression que l'Ukraine défend « nos valeurs », ce qui serait dans l'intérêt de « notre démocratie ». En utilisant le pronom possessif « notre », Rutte a peut-être simplement indiqué la petite clique de politiciens et de membre des élites, et pas tellement la population dans son ensemble, comme la plupart des gens semblent le penser. À cet égard, M. Rutte a peut-être raison !
Quelles pourraient être les valeurs de l'Ukraine ? À en juger par les actions de ses dirigeants (de son « gouvernement »), ces valeurs ne sont certainement pas celles auxquelles souscrivent officiellement les États-Unis, le Conseil de l'Europe, l'UE ou même l'OTAN. En fait, les valeurs des dirigeants ukrainiens d'aujourd'hui ne semblent pas très différentes de celles embrassées par leurs prédécesseurs qui ont collaboré avec les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. À en juger par le bilan de l'OTAN, ces valeurs ukrainiennes coïncident également avec les « valeurs » que l'OTAN a défendues, ou plutôt diffusées.
Exprimées dans les termes les plus neutres, ces valeurs sont plutôt destructrices et mortelles: il s'agit de tuer des gens (en leur tirant dessus, en les bombardant, en les affamant, en les poignardant, en les torturant) et de détruire leur cadre de vie.
Bien sûr, Teflon Mark a déjà montré son engagement total envers les valeurs de l'OTAN: le jour même de son investiture, il a déclaré que l'Ukraine était libre d'utiliser les armes qu'elle reçoit des pays de l'OTAN pour frapper des cibles au plus profond de la Russie. En d'autres termes, M. Rutte a donné son feu vert au massacre de civils russes. Allant encore plus loin sur la voie de l'abîme, Rutte a une fois de plus déclaré que l'Ukraine devait rejoindre l'OTAN dès que possible. Par cette déclaration, M. Rutte a une fois de plus montré son mépris total pour le public néerlandais. En 2016, lors d'un référendum national, une nette majorité de Néerlandais a rejeté tout renforcement des liens avec l'Ukraine par l'intermédiaire de l'UE (qui doit être considérée comme le département non militaire de l'OTAN). En d'autres termes, Rutte ne respecte pas « nos » valeurs, mais seulement « les siennes » ou « les leurs » !
Au cours des prochaines années, l'OTAN défendra ces nobles valeurs sous la direction de Teflon Mark. Il faut dire qu'il a acquis son expertise en la matière en dirigeant le massacre de ses concitoyens au moyen de coups de feu mortels lors du Great Co vid Show. En effet, il semblerait que personne ne soit mieux à même que Teflon Mark Rutte d'ordonner des massacres et d'envoyer des soldats crédules de l'OTAN et de l'Ukraine à une mort certaine.
20:36 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, mark rutte, pays-bas, otan, atlantisme, bellicisme | |
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vendredi, 06 septembre 2024
Le parti néerlandais FVD rejoint le nouveau parti européen avec l'AfD allemande
Le parti néerlandais FVD rejoint le nouveau parti européen avec l'AfD allemande
Source: https://fvd.nl/nieuws/fvd-stapt-in-nieuwe-europese-partij...
Le parti néerlandais Forum pour la démocratie a rejoint l'Europe des nations souveraines (ESN), le nouveau parti européen dirigé par l'AfD allemande. Conformément à sa vision pour les Pays-Bas, le FVD fera pression en faveur d'un gel de l'immigration et d'une politique de remigration efficace au niveau européen. Le mondialisme, la bureaucratie bruxelloise et l'effondrement de notre souveraineté sont également des questions centrales pour le parti.
Coopération européenne
Outre l'AfD, qui a récemment obtenu d'excellents résultats aux élections régionales en Thuringe et en Saxe, le MHM (Hongrie), le SPD (République tchèque), le NN (Pologne), Revival (Bulgarie), le TTS (Lituanie), le Mouvement républicain (Slovaquie) et le parti français de Zemmour, Reconquête, sont également affiliés à ce parti européen.
Le FVD lui-même n'a malheureusement pas obtenu de siège au Parlement européen lors des dernières élections européennes du 6 juin, mais il rejoindra néanmoins le nouveau groupe ESN. Car au-delà du groupe politique au sein du Parlement européen, c'est un parti qui se construit, c'est-à-dire une organisation qui peut organiser des congrès, ouvrir des débats, mener des enquêtes et, surtout, élargir considérablement le réseau européen de la FVD.
Institutions européennes
En tant que plus grand parti en nombre de membres aux Pays-Bas, qui s'engage aussi bien socialement que politiquement, le FVD se concentrera, dans le cadre de cette nouvelle coopération, sur la formation des institutions européennes.
La déclaration de Sofia
Au début de l'année, Ralf Dekker a signé la Déclaration de Sofia au nom du Forum pour la démocratie, impulsé par le parti bulgare Revival, l'un des partis membres du nouveau réseau européen de la société civile. Cette déclaration mettait notamment l'accent sur la remise en cause du corporatisme international, la lutte contre la bureaucratie (bruxelloise) et l'arrêt de la guerre par le biais de négociations de paix.
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lundi, 24 juin 2024
Pays-Bas: le cabinet Schoof prêt pour la guerre
Pays-Bas: le cabinet Schoof prêt pour la guerre
Les ministères des affaires étrangères, de la défense, de la justice et de la sécurité aux mains des faucons du VVD et du NSC
Raisa Blommestijn
Source: https://deanderekrant.nl/nieuws/kabinet-schoof-klaar-voor-oorlog-2024-06-21
Tous les postes ministériels clés du nouveau cabinet seront aux mains des partisans du soutien à l'Ukraine dans la guerre contre la Russie. Le nouveau ministre de la justice et de la sécurité David van Weel (VVD) est actuellement le bras droit du chef de l'OTAN Jens Stoltenberg, le ministre de la défense est Ruben Brekelmans, faucon du VVD, et le ministre des affaires étrangères est Caspar Veldkamp (NSC, ex-CDA), "Européen au franc-parler", qui qualifie la guerre en Ukraine de "notre guerre". Le nouveau cabinet se prépare-t-il ainsi à une grande guerre européenne ?
La guerre en Ukraine a marqué les dernières années de la présidence du Premier ministre Mark Rutte, qui va devenir le grand patron de l'OTAN. "C'est aussi notre guerre", disait invariablement le premier ministre lorsqu'il apportait un soutien financier, avec livraison d'armes, de plus en plus important à l'Ukraine au nom des Pays-Bas.
En coulisses, notre pays semble également se préparer de plus en plus à une confrontation directe avec la Russie. Par exemple, on prépare les esprits à rappeler les jeunes Néerlandais au service militaire, on publie des enquêtes d'orientation sur la "préparation à la mort" et le ministère de la défense fait le tour du pays pour réclamer de l'espace pour des entrepôts de munitions et d'autres activités militaires.
Dick Schoof, nouveau premier ministre des Pays-Bas
À l'origine, le PVV n'était pas favorable à l'escalade de la guerre en Ukraine. Wilders ne voulait pas fournir d'armes à ce pays, mais cette position a rapidement dû être abandonnée au cours du processus de formation du gouvernement. En effet, le soutien à l'Ukraine semblait être l'un des points de rupture de la formation. Rutte, entre autres, s'est immiscé dans la question : un refus de soutenir l'Ukraine signifierait, selon lui, la fin de toute participation du VVD à un nouveau gouvernement. Wilders, qui s'attendait à faire partie de la coalition pour la première fois après des années d'opposition, a changé de tactique, et de quelle manière! Tous les postes ministériels clés seront confiés à des partisans déclarés de la guerre.
David van Weel
Ainsi, le ministère de la sécurité et de la justice sera dirigé par David van Weel (VVD), 48 ans, qui est actuellement le bras droit du chef de l'OTAN, Jens Stoltenberg, en tant que secrétaire général adjoint de l'OTAN. À l'OTAN, il s'occupe principalement de la guerre hybride, comme les cyberattaques, de la lutte contre la "désinformation" et des "menaces pour la sécurité", comme le changement climatique et la sécurité énergétique. Auparavant, il a travaillé au ministère de la défense et au ministère des affaires générales, où il a été le conseiller direct de M. Rutte en matière de défense et d'affaires étrangères entre 2016 et 2020.
Van Weel n'est pas avocat. Jusqu'à la nomination de l'actuel ministre de la sécurité et de la justice, Dilan Yesilgöz, avoir un diplôme de droit semblait être le moins que l'on puisse attendre d'un ministre de ce ministère. Ou bien la sécurité est-elle plus prioritaire que la justice pour ce cabinet ?
Lors de ses nombreuses apparitions à la radio, à la télévision et dans les journaux ces dernières années, au moins une chose ressort : le soutien franc de Van Weel à l'Ukraine. Il ne cesse de parler de "l'agression russe" et de l'importance de fournir à l'Ukraine un soutien financier et des armes supplémentaires "pour nous protéger". Il ne cesse également de souligner l'importance de l'alliance de l'OTAN. Depuis la guerre en Ukraine, a-t-il dit, l'importance de la défense collective est devenue plus qu'évidente. Sur le front de la politique intérieure également, il est clair que M. Van Weel estime que les Pays-Bas devraient faire davantage pour se préparer à la guerre. Le 11 mai dernier, il a déclaré dans une interview accordée à la BNR qu'il pensait que la nécessité de se préparer n'était pas encore suffisamment ressentie aux Pays-Bas. Il s'est prononcé en faveur d'une augmentation du budget de la défense et a fait valoir, de manière remarquable, que la lenteur du processus de réglementation et d'autorisation en Europe fait que nous sommes toujours à la traîne par rapport à la Russie : ce pays a déjà une économie qui repose entièrement sur la guerre.
Ruben Brekelmans
Tout comme le ministère de la sécurité et de la justice, le ministère de la défense passe également entre les mains du VVD. Ruben Brekelmans, talent émergent du VVD, est le futur chef de ce département. Âgé de 37 ans, Brekelmans a étudié l'économie et l'administration publique (avec une spécialisation en "politique mondiale"). Il a occupé plusieurs postes de consultant avant d'entrer dans la fonction publique. Il a travaillé successivement aux ministères de la Justice et de la Sécurité, des Finances et de l'Asile. À partir de 2021, il siégera à la Chambre basse au nom du VVD. Brekelmans est l'un des députés qui s'est exprimé avec le plus de véhémence en faveur du maintien du soutien à l'Ukraine. En avril dernier, il s'est même rendu dans le pays. Sur le site web du VVD, on peut lire que le principal enseignement qu'il tire de cette visite est qu'une aide plus importante doit être apportée à l'Ukraine sur une base structurelle dans les plus brefs délais.
Sur le même site, on peut lire qu'en tant que futur ministre, M. Brekelmans souhaite se consacrer au "maintien de la liberté et de la sécurité aux Pays-Bas". Pour lui, comme pour son futur collègue Van Weel, cela ne semble pas se décider dans des négociations de paix avec Poutine, mais dans la fourniture de plus d'armes et d'aide financière à l'Ukraine et dans l'intégration du pays dans l'UE et l'OTAN. Au début de l'année, M. Brekelmans s'est exprimé sur la radio BNR en faveur de la proposition controversée de confisquer les avoirs que la Russie a déposés en Occident et qui ont été "gelés" après l'invasion de l'Ukraine. Le gouvernement russe est furieux de ce projet et menace de prendre des contre-mesures sévères s'il est mis en œuvre.
Caspar Veldkamp
Brekelmans et Van Weel trouveront sans doute bientôt un allié de poids en la personne de leur collègue Caspar Veldkamp, le futur ministre des affaires étrangères au nom du CNS. Âgé de 60 ans, Veldkamp, numéro quatre sur la liste du parti d'Omtzigt lors des précédentes élections à la chambre basse, s'est imposé à la chambre basse, comme Brekelmans, en tant que partisan d'un soutien de grande envergure à l'Ukraine. Avant de se lancer dans la politique à La Haye, M. Veldkamp a fait carrière dans la diplomatie étrangère. Il est un ancien membre du CDA et un "Européen franc". Il a déclaré qu'il rêvait de devenir ambassadeur de l'UE au nom des Pays-Bas.
Ce rêve est encore loin, mais M. Veldkamp peut se consacrer à ses autres préférences en tant que ministre des affaires étrangères: l'Ukraine et Israël. M. Veldkamp a été ambassadeur dans ce dernier pays entre 2011 et 2015. Il s'oppose à la critique commune du colonialisme juif dans les territoires palestiniens. En effet, selon lui, ce ne sont pas les Palestiniens mais les Israéliens qui sont en réalité vulnérables au Moyen-Orient et qui méritent donc le soutien des Pays-Bas. Wilders en aura sans doute pris note avec joie. Le leader du PVV est connu pour ses penchants sionistes déclarés. Selon certaines rumeurs, le bras droit de Wilders lors des négociations de formation, Gidi Markuszower, né en Israël, aurait des liens avec les services secrets israéliens, le Mossad. Serait-ce la raison pour laquelle Markuszower n'a pas passé le contrôle de l'AIVD ?
Veldkamp soutient pleinement l'Ukraine. Il souligne à plusieurs reprises dans des interviews qu'il s'agit "aussi de notre guerre" et que "repousser les menaces russes" est important pour la sécurité des Pays-Bas. À la Chambre basse, il a même été l'un des premiers à s'engager en faveur d'un soutien à long terme à l'Ukraine, ce qui a été fait depuis. Mais ce n'est pas tout : selon M. Veldkamp, les PME néerlandaises devraient également avoir la possibilité de produire des armes et les Pays-Bas, comme d'autres États européens membres de l'OTAN, devraient investir massivement dans la défense.
Ce qui est clair, c'est que sous la houlette de ces ministres, une nouvelle escalade du conflit en Ukraine - et peut-être même une troisième guerre mondiale - se rapproche de plus en plus. Personne ne parle de négociations de paix avec Poutine. Le fait que les Pays-Bas pourraient devenir la cible d'une action militaire russe en raison de cette position n'est pas un sujet de discussion. Rien dans ce soi-disant "cabinet PVV" ne s'oppose à la poursuite de la ligne Rutte. En effet, le cabinet Schoof est à bien des égards un cabinet de guerre.
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vendredi, 31 mai 2024
Les poursuites engagées contre Raisa Blommestijn accentuent la pression sur la liberté d'expression
Les poursuites engagées contre Raisa Blommestijn accentuent la pression sur la liberté d'expression
« Le gouvernement totalitaire dont je vous mets en garde depuis des années est en train de vous regarder en face.
Erick Overveen
Source: https://www.deanderekrant.nl/nieuws/vervolging-raisa-blommestijn-zet-vrijheid-van-meningsuiting-verder-onder-druk-2024-05-25
Raisa Blommestijn, ancienne présentatrice de Ongehoord Nederland, auteure et célèbre utilisatrice de Twitter, doit répondre à des accusations de diffamation collective et de calomnie devant la chambre multiple le 19 août prochain. Elle l'a annoncé cette semaine. On savait déjà qu'une enquête criminelle était en cours à son encontre. Selon Mme Blommestijn, les poursuites dont elle fait l'objet sont « politiquement motivées ». Elle affirme que son procès sera crucial pour l'avenir de la liberté d'expression.
Les accusations portées contre Mme Blommestijn se fondent sur un tweet dans lequel elle qualifie de « primates négroïdes » un groupe de jeunes noirs qui ont agressé un homme blanc à la gare d'Amsterdam-Bijlmer. Le ministère public estime que cette déclaration est potentiellement de nature à insulter un groupe.
Selon Mme Blommestijn, ses tweets avaient pour but d'exposer le problème de la violence des migrants et de souligner les dangers de l'immigration de masse. Son tweet dans lequel elle fait référence aux « primates négroïdes » - une déclaration faite à l'origine par le député FVD Gideon van Meijeren à la Chambre basse - a suscité beaucoup d'émoi en mai de l'année dernière. Mme Blommestijn a expliqué à De Andere Krant qu'en reprenant les termes de M. van Meijeren, elle entendait souligner l'importance de la liberté d'expression. « Cet élément n'est plus présent dans le récit. Mes tweets et mes déclarations ont été grossièrement sortis de leur contexte, ce qui souligne l'érosion rapide de tout contexte dans le domaine public ».
Sur X, Blommestijn a qualifié les actions du gouvernement de « totalitaires » et a remis en question les fondements de la démocratie néerlandaise : « Je savais que cela pouvait arriver, mais quand c'est si évident, noir et blanc, et que vous lisez que vous devez répondre devant plusieurs juges de commentaires politiques que vous faites sur les développements de la société, ce gouvernement totalitaire contre lequel j'ai mis en garde pendant des années vous regarde désormais vraiment en face. » Selon Mme Blommestijn, les poursuites dont elle fait l'objet constituent une atteinte à la liberté d'expression et visent à donner un exemple dissuasif à d'autres critiques. C'est pourquoi elle estime qu'il est essentiel qu'elle bénéficie d'un soutien juridique professionnel. À cette fin, elle sollicite le soutien du public.
Après son départ de ON !, Mme Blommestijn a adopté un profil un peu plus bas, principalement pour reprendre son souffle après ces années turbulentes. Mais elle a récemment découvert qu'elle ne recevait pas de compensation financière pour son procès, ce qui l'a obligée à revenir sur le devant de la scène. « Il s'agit d'une affaire très médiatisée qui définira les grandes lignes de la liberté d'expression dans les années à venir. Elle doit donc être traitée correctement avec une aide juridique professionnelle, mais sans financement, je n'ai pas d'autre choix que de me tourner à nouveau vers les médias pour raconter mon histoire, dans l'espoir que les gens voudront bien me soutenir.
Les poursuites dont elle fait l'objet ont suscité de nombreuses critiques. Le célèbre twittos de « droite » Gert Jan Mulder et le journaliste Wierd Duk de De Telegraaf ont exprimé leur inquiétude face à ce qu'ils considèrent comme une action politiquement motivée contre toute forme de dissidence. « L'OM fonctionne comme une police de la pensée et de l'opinion. C'est épouvantable ! Il s'agit d'une chasse aux sorcières politiquement motivée contre les opinions et les points de vue divergents. Sur tout ce qui n'est pas d'extrême gauche fasciste et totalitaire. Avec vos insultes de groupe", a tweeté Mulder. Duk a écrit : « C'est terrible d'apprendre la nouvelle de la persécution de Raisa Blommestijn. Je connais également des propos tenus à mon encontre qui devraient être soumis à la chambre des "condamnations multiples", mais cela n'arrivera jamais. N'est-ce pas, Piet Lekkerkerker, Erik van Muiswinkel, Peter Breedveld et bien d'autres ? Dans un État de droit démocratique, la politique du deux poids deux mesures est inacceptable, un point c'est tout ».
Mme Blommestijn subit également des critiques. On lui reproche notamment de ne pas avoir correctement mis en lumière le contexte de l'incident. La victime aurait embrassé un garçon de 16 ans sur la bouche sans y être invitée.
Selon l'avocat et professeur Paul Cliteur, l'affaire concerne principalement le droit à la liberté d'expression, qui risque d'être étouffé par la lutte contre la discrimination. Selon lui, cela affecte l'État de droit. « Les juges devraient être impartiaux et indépendants. Poursuivre n'est pas de mise. Et ces dernières années, les poursuites ont eu tendance à devenir de plus en plus politiques ».
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mercredi, 29 mai 2024
« Mr. Deepstate » pourrait devenir le nouveau Premier ministre des Pays-Bas
« Mr. Deepstate » pourrait devenir le nouveau Premier ministre des Pays-Bas
Eva Vlaardingerbroek
@EvaVlaar / X
BREAKING | Le nouveau cabinet néerlandais vient de désigner le haut fonctionnaire du ministère de la justice et ancien chef des services de renseignement Dick Schoof comme « candidat préféré » au poste de Premier ministre. Et la situation est mauvaise. Vraiment mauvaise.
Dick Schoof - ou « M. Deepstate » comme j'aime l'appeler - est l'ancien chef du Service néerlandais de renseignement et de sécurité (AIVD) ainsi que l'ancien coordinateur national de l'unité de lutte contre le terrorisme (NCTV) qui est plutôt connue pour se concentrer sur la lutte contre « l'extrémisme anti-gouvernemental ».
Comme si cela ne suffisait pas, il est également à l'origine de la politique néerlandaise lors de la pandémie du corognagnavirus :
- il fut derrière le régime corgnagnaviresque néerlandais;
- il fut impliqué dans le canular Trump-Russie;
- il fut derrière la dissimulation des rapports sur le vol MH17;
- il fut derrière l'espionnage des citoyens néerlandais, ici sur X, avec de faux comptes gérés par le gouvernement.
Il est actuellement secrétaire général du ministère de la Justice et de la Sécurité, ce qui fait de lui le fonctionnaire le plus haut placé. Il est littéralement la personnification d'un bureaucrate technocrate et, en tant qu'ancien membre du parti travailliste néerlandais, l'exact opposé de ce pour quoi la population néerlandaise a voté lors des élections de novembre dernier. Geert Wilders n'aurait jamais dû renoncer à ses prétentions légitimes au poste de Premier ministre.
Avec un homme comme Schoof à la tête du pays, je suis sûr que l'État de surveillance numérique que nous avons annoncé et dénoncé au cours de ces années sera là plus tôt que prévu.
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mardi, 21 mai 2024
Après six mois: les Pays-Bas ont un nouveau gouvernement - et «le régime d'asile le plus strict de tous les temps»
Après six mois: les Pays-Bas ont un nouveau gouvernement - et «le régime d'asile le plus strict de tous les temps»
Source: https://zuerst.de/2024/05/18/nach-sechs-monaten-niederlande-haben-neue-regierung-und-das-strengste-asylregime-aller-zeiten/
La Haye. A quelques semaines des élections européennes, où les partis de droite et les formations populistes sont annoncés en nette progression, un coup de théâtre fait déjà sensation: après des mois de négociations infructueuses, les Pays-Bas ont tout de même réussi à porter sur les fonts baptismaux une nouvelle coalition gouvernementale dirigée par le vainqueur incontesté des dernières élections législatives, Geert Wilders. Pour la première fois, le Partij voor de Vrijheid (PVV), parti populiste de droite de Wilders, gouvernera les Pays-Bas avec trois partenaires.
Si cela a finalement fonctionné, c'est principalement parce que Wilders, qui aurait dû remporter les élections, a accepté de renoncer au poste de chef du gouvernement. Celui-ci ne sera pas confié à un politicien issu d'un parti, mais à un « technocrate », c'est-à-dire un politicien spécialisé. Son nom n'était pas encore connu jeudi, lorsque l'accord de gouvernement a été annoncé. On parle du social-démocrate Ronald Plasterk (photo), favorable à Wilders.
De manière générale, le nouveau gouvernement ne devrait être composé que pour moitié de politiciens professionnels et pour l'autre moitié de spécialistes. Ce serait une première politique pour les Pays-Bas.
Les partenaires de coalition de Wilders sont désormais les libéraux-conservateurs, les centristes de Pieter Omtzigt et le mouvement paysan, encore relativement jeune, de Caroline van der Plas. Ils se sont finalement mis d'accord sur un programme de gouvernement de 26 pages qui marquerait également un tournant pour le pays - du moins si la coalition gouvernementale tient le coup. Il est principalement axé sur un changement radical de la politique d'asile et d'immigration, des allègements fiscaux pour les classes moyennes, un assouplissement des règles strictes pour l'agriculture, la construction de quatre nouvelles centrales nucléaires, des coupes dans les services publics et l'aide au développement. Le titre de l'ensemble: « Espoir, courage et fierté ».
Le thème principal est la migration galopante. Le programme gouvernemental constate une « crise de l'asile », raison pour laquelle une « loi temporaire sur la crise de l'asile » doit être promulguée. Celle-ci prévoit la possibilité de suspendre le traitement des demandes d'asile, d'expulser les immigrés sans droit de séjour dans la grande majorité des cas et d'imposer des restrictions au statut d'asile, au regroupement familial et à l'attribution de logements sociaux.
Il est particulièrement piquant de constater que ces dispositions visent à contourner les règles de l'UE en matière d'immigration, sur lesquelles les 27 États viennent de se mettre d'accord. Au lieu de cela, les contrôles aux frontières seront renforcés. Il s'agit également de réduire l'immigration de travail en limitant la libre circulation des personnes et de diminuer le nombre d'étudiants étrangers dans les universités néerlandaises. Geert Wilders, qui ne sera même pas représenté dans le nouveau gouvernement, a dû faire des concessions sur ses exigences maximales lors des négociations de coalition, mais il est satisfait de l'accord de coalition. Il s'est réjoui devant la presse du « régime d'asile le plus strict de tous les temps ».
Le nouveau gouvernement veut mettre l'accent sur la sécurité d'existence - ce qui signifie avant tout une réduction de l'impôt sur le revenu et une augmentation des allocations familiales - ainsi que sur la politique climatique: la politique de l'azote menée par le gouvernement précédent, qui aurait coûté très cher à de nombreux agriculteurs, a été abandonnée, tout comme la réduction massive du cheptel qui y était liée. Les objectifs climatiques officiels du pays doivent cependant être maintenus.
Il reste à voir si le « cabinet de l'espoir », comme les partenaires de la coalition se nomment eux-mêmes, tiendra et pour combien de temps. Les négociations de coalition de ces derniers mois ont été marquées par une grande méfiance mutuelle. La grande question sera de savoir s'ils pourront résister ensemble à la pression attendue de Bruxelles. En tout cas, le programme de gouvernement diffuse de l'optimisme et une atmosphère de renouveau. Il commence par les mots suivants: « Les Pays-Bas sont un pays magnifique. Un pays dont on peut être fier. Nous devons travailler dur pour gagner la confiance des Néerlandais. Chaque jour à nouveau » (mü).
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lundi, 05 février 2024
Deux réactions de Raisa Blommestijn sur la situation actuelle en Europe et dans le monde
Deux réactions de Raisa Blommestijn sur la situation actuelle en Europe et dans le monde
Ukraine, guerre et valeurs occidentales
Raisa Blommestijn
Source: https://twitter.com/rblommestijn
Ceux qui demandent que l'Ukraine soit soutenue et défendue en raison des "valeurs occidentales" devraient m'expliquer ce que ces valeurs occidentales signifient réellement de nos jours.
S'agit-il de la politique d'ouverture des frontières qui garantit 96.000 places d'accueil supplémentaires pour les migrants défavorisés rien que cette année?
S'agit-il de l'agenda démographique pour lequel les contribuables néerlandais pourraient débourser un total de 7,6 milliards d'euros d'ici 2024?
Ou s'agit-il des réglementations climatiques qui nous empêcheront bientôt de conduire une voiture, de manger de la viande ou de partir en vacances en avion parce qu'elles deviendront inabordables?
S'agit-il de l'hystérie climatique qui détruira les agriculteurs, les poussera à la folie et les menacera de tout perdre, ce qui entraînera des pénuries alimentaires?
Ou s'agit-il de la soi-disant "liberté d'expression"? Qui n'est en fait rien d'autre que de la censure et ne s'applique que si vous rentrez dans le rang et dites et faites exactement ce que l'on attend de vous.
Ou s'agit-il de "pouvoir être soi-même"? Ce qui, bien sûr, signifie simplement que de jeunes enfants sont sexualisés et désorientés quant à leur "genre" et sont donc incités à subir des opérations chirurgicales et à prendre des médicaments qui les rendent malheureux et stériles à vie.
Une dernière option consiste à défendre l'idée qu'un homme peut être une femme et vice-versa - ou qu'il existe une chose telle que le "non-binaire".
Dites-moi, est-ce là les valeurs occidentales pour lesquelles "nous" devons nous battre?
À mon avis, le "combat" ne devrait pas être mené en Ukraine et contre la Russie, mais ici : pour s'assurer que ces valeurs occidentales retrouvent une véritable substance.
5 Févr. 2024
Raisa Blommestijn - @rblommestijn
Sur la guerre en Ukraine et l'interview de Tucker
Nous nous dirigeons lentement vers une troisième guerre mondiale. Les 50 milliards de l'UE à l'Ukraine en sont l'exemple le plus récent et le plus clair. L'UE donne de l'argent à l'Ukraine pour qu'elle puisse acheter des armes pour lutter contre la Russie. De cette manière, l'UE est déjà, au moins indirectement, en guerre avec la Russie à l'heure actuelle.
Ensuite, il y a bien sûr la (ré)introduction de la conscription, à laquelle on prépare actuellement les esprits. Ce n'est pas pour rien que les médias, aux Pays-Bas comme à l'étranger, parlent régulièrement du danger que représente la Russie et de l'importance de la vigilance. Et croyez-moi, ce questionnaire obligatoire pour les jeunes de 17 ans n'est pas du goût du ministère de la défense.
Personne ne sait ce qui se passe réellement en Ukraine et comment le conflit est perçu du côté russe. Même si le message n'est pas le bienvenu, il y a autant de propagande dans l'"Occident libre" qu'en Russie.
Il n'est pas surprenant que le gouvernement américain ait voulu empêcher l'interview entre @TuckerCarlson et Poutine. Il a même surveillé ses conversations via Signal. En effet, l'interview peut être le pont que les politiciens de l'establishment ne veulent pas voir construit: c'est un moyen de trouver la vérité réelle qui va à l'encontre de la narration et de la propagande.
Elle pourrait bien ouvrir les yeux de nombreuses personnes et nous devrions l'attendre avec beaucoup d'intérêt.
4 Feb 2024
Raisa Blommestijn est également l'auteur d'une thèse de doctorat sur la République de Weimar, où elle compare notamment les travaux de quatre théoriciens (Hans Kelsen, Carl Schmitt, Rudolf Smend et Hermann Heller).
Raisa Blommestijn, Het Spook van Weimar. Een democratie in crisis, Prometheus, Amsterdam, 2022. ISBN 978 90 446 5075 4.
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vendredi, 15 septembre 2023
Laurens Buijs, le lanceur d'alerte à l'Université d'Amsterdam
Laurens Buijs, le lanceur d'alerte à l'Université d'Amsterdam
Jan Sergooris
Nieuwsbrief Knooppunt Delta, n°182, septembre 2023.
Une interview de Sarah Bracke, professeur de sociologie du genre et de la sexualité à l'Université d'Amsterdam (UVA), a été publiée dans De Standaard des 5 et 6 août 2023. Dans l'introduction à l'interview, Bracke est présentée comme la victime d'une campagne de diffamation en ligne de plusieurs mois menée par un collègue de l'UVA au génie maléfique, Laurens Buijs.
Le 25 avril 2023, Buijs a été suspendu par l'administration de l'UVA. La raison officielle était qu'il avait traité certains collègues d'extrémistes, de monstres et de corrompus. Ce ne sont pas des déclarations très agréables pour un universitaire, mais nous ne découvrons pas la préhistoire ni la suite de l'histoire dans De Standaard.
Qui est Laurens Buijs ? Il s'agit d'un chercheur en sciences sociales interdisciplinaires, d'un publiciste et d'un entrepreneur dans le domaine de la diversité et de l'inclusion (D&I) qui se définit idéologiquement comme un militant de gauche, homosexuel et LGTBQ.
La controverse a été déclenchée par un article d'opinion de M. Buijs. En effet, il avait écrit un article intitulé "La culture woke menace la liberté académique dans les sciences sociales" dans Folia, le magazine attitré de l'université d'Amsterdam, le 18/1/2023. Il y dénonçait le politiquement correct et le dogmatisme gauchiste dans les sciences sociales.
Mais c'est surtout sa déclaration critique sur le non-binaire qui a fait parler d'elle. Le fait qu'il n'y ait pas de base scientifique pour cela et que cela ne serve en rien à l'émancipation des genres a suffi pour qu'il soit accusé de transphobie. Cette affirmation a incité un groupe d'étudiants, en concertation avec certains professeurs - Sarah Bracke semble être l'une des instigatrices - à déposer une plainte pour discrimination contre leur professeur. Une pétition a été lancée et les étudiants ont demandé la suspension du professeur (*).
Les étudiants qui déposent une plainte contre Laurens Buijs demandent un environnement d'apprentissage où l'identité de chacun est garantie et où l'inclusion est primordiale.
Laurens Buijs admet dans une interview accordée à Nieuwe Wereld qu'il est également influencé dans sa réflexion par l'idéologie "woke", mais il commence à réaliser que ce mouvement ne cesse de s'intensifier et de se radicaliser pour devenir un extrémisme de gauche dans lequel la science doit être subordonnée à l'idéologie.....
Où les militants "woke" se trompent-ils maintenant ? C'est à ce moment-là que les militants commencent à faire le lien entre les idées de Buijs et ce que l'on vit et ce que l'on nomme sa propre identité. Ce que Buijs présente dans son article comme les résultats de ses recherches se heurte désormais aux perceptions identitaires de ces étudiants. Buijs doit donc ajuster ses recherches. Lorsque la science et l'idéologie s'affrontent, la science doit laisser le champ libre. C'est l'exigence de l'inclusivité.
Paul Cliteur, philosophe du droit néerlandais, a longuement discuté de l'événement dans un article paru dans Doorbraak (29/4/2023). Il accuse l'UVA de s'être laissée complètement prendre par le fanatisme irrationnel des extrémistes woke. Les autorités universitaires auraient dû convoquer les rédacteurs de la déclaration et leur expliquer la nature d'une institution universitaire. Elles auraient dû préciser qu'il n'est pas possible de déshonorer publiquement des professeurs si l'on s'attend à ce que leurs cours ne soient pas conformes à leurs propres opinions politiques et idéologiques. Ils auraient dû expliquer qu'il est impossible qu'un article publié par un universitaire dans une revue puisse être rétracté parce qu'il n'est pas conforme à certains préjugés idéologiques. Une université ne devrait jamais permettre que ce soient les étudiants non informés qui viennent déterminer le contenu du programme de premier cycle.
Paul Cliteur discerne à plusieurs reprises des schémas fixes dans l'extrémisme "woke" et les développe. Une attaque "woke" est une action concertée ou non par un ou plusieurs activistes "woke" visant à disqualifier, à annuler, à déclarer la cible de leurs actions comme un paria. L'activiste woke appelle ensuite à une action contre la victime ciblée pour avoir prétendument commis des actes de racisme, de sexisme, d'antisémitisme, d'islamophobie, de nazisme, de fascisme, d'homophobie, de transphobie ou, en tout état de cause, un "comportement transgressif". L'objectif d'une telle attaque est de porter atteinte à la (réputation) de la victime et, de préférence, de l'écarter de l'organisation. Le but ultime est de créer une organisation dans laquelle ne travaillent que des personnes partageant les mêmes idées. Des personnes ayant les mêmes croyances idéologiques. L'université devrait se transformer en un grand espace sécurisé : un "espace hermétique".
(*) Une personne non binaire ne veut être ni homme ni femme et s'attend à ce que son environnement veuille qu'on s'adresse à elle de cette manière (ce qui fait d'elle un être à part entière). L'émancipation des LGBTQ+ commence à partir de la distinction homme-femme.
Jan Sergooris
20:43 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : censure, amsterdam, université d'amsterdam, laurens buijs, culture woke, wokisme, europe, affaires européennes, pays-bas | |
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samedi, 25 mars 2023
Soros et les Britanniques démantèlent le soi-disant droit international
Soros et les Britanniques démantèlent le soi-disant droit international
Alexander Bovdunov
Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/soros-e-gli-inglesi-stanno-smantellando-il-cosiddetto-diritto-internazionale
Le 17 mars, la Cour pénale internationale de La Haye a émis des mandats d'arrêt à l'encontre du président russe Vladimir Poutine et de la médiatrice russe pour les droits de l'enfant, Maria Lvova-Belova. Les responsables russes sont accusés d'avoir provoquer un "déplacement illégal" d'enfants depuis les territoires de la ligne de front.
Il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'une décision politique. Si les enfants n'avaient pas été retirés des territoires où ils étaient en danger, la Russie aurait été accusée de laisser les enfants en danger. Et si les enfants avaient été envoyés en Ukraine (ce qui est inimaginable dans une situation de guerre), on aurait parlé de "nettoyage ethnique". La CPI a trouvé une excuse commode, d'autant plus que les spéculations sur les enfants sont un excellent moyen d'influencer l'opinion mondiale, en particulier européenne, et un pas de plus vers la diabolisation de la Russie et de ses dirigeants.
Et qui sont les juges ?
Tout d'abord, il convient de préciser ce qu'est la Cour pénale internationale. On la confond avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), basé à La Haye, et avec la Cour internationale de justice des Nations unies. En fait, leur seul point commun est leur localisation à La Haye, capitale de facto des Pays-Bas, où siègent le parlement et le gouvernement néerlandais ainsi que de nombreuses institutions internationales. Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie et la Cour internationale de justice ont tous deux été fondés avec l'approbation des Nations unies. Bien que la Cour pénale internationale ait signé un accord avec les Nations unies, elle n'est pas directement liée à ces dernières. Il s'agit d'une organisation internationale indépendante des Nations unies. Elle existe depuis 2002, date à laquelle son traité fondateur, le Statut de Rome, est entré en vigueur. Seuls les pays qui ont ratifié le traité fondateur sont compétents à son égard. En d'autres termes, ils ont volontairement limité leur souveraineté en faveur de cette structure. Ni la Russie ni l'Ukraine ne sont de tels États.
Cependant, l'instrument de la CPI est très pratique pour utiliser le "droit" comme arme contre la Russie, même s'il n'y a pas de cause réelle. Le fait est qu'au sein des structures de l'ONU, les accusations d'agression, de génocide ou de crimes de guerre sont beaucoup plus difficiles à mettre en œuvre. Par exemple, une décision du Conseil de sécurité des Nations unies est nécessaire pour reconnaître une action comme une agression. La Cour internationale de justice est également lente à traiter ce type d'affaires. Principalement parce que la Russie (comme les États-Unis) ne reconnaît pas pleinement sa compétence.
Jusqu'à présent, la plupart des enquêtes de la CPI ont été menées contre des pays africains. En Afrique, la CPI a acquis la réputation d'être un instrument de politique néocoloniale et une menace majeure pour la souveraineté, la paix et la stabilité de l'Afrique.
La réaction des libéraux
Dans toute cette affaire de la CPI, on ne voit pas bien comment un organe international peut traiter de questions relatives à des États sur le territoire desquels sa juridiction ne s'étend pas. Ni la Russie ni l'Ukraine n'ont ratifié le statut de Rome, c'est-à-dire l'accord qui sous-tend la création de la CPI. Dans le passé, cependant, la CPI a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre de dirigeants d'un pays qui n'est pas partie à l'accord. Le dirigeant en question est Mouammar Kadhafi, accusé par la CPI de crimes de guerre en 2011, lorsqu'une rébellion armée a éclaté en Libye. Auparavant, la CPI avait délivré un mandat d'arrêt à l'encontre du président soudanais Omar el-Béchir. Toutefois, dans les deux cas, la CPI avait reçu l'autorisation du Conseil de sécurité des Nations unies pour mener l'enquête. Aujourd'hui, cette autorisation n'existe pas. En accusant le président russe et la médiatrice des enfants, la CPI remet en cause la souveraineté de la Russie et le système de droit international dans lequel l'ONU a joué, au moins formellement, un rôle-clé. Le remplacement classique d'un ordre mondial dans lequel le droit international, compris comme un ensemble de règles et de procédures claires, jouait au moins un certain rôle, par un "monde fondé sur des règles" dans lequel les règles sont inventées à la volée par les détenteurs autoproclamés de l'autorité morale - les régimes libéraux occidentaux et les ONG libérales.
Le cas de la Cour pénale internationale illustre une contradiction fondamentale entre les approches réalistes et libérales des relations internationales et du droit international. Les réalistes font appel à la souveraineté nationale. Si les États se sont mis d'accord pour la limiter volontairement, la décision leur appartient, mais la limitation ne devrait avoir lieu qu'avec le consentement des États. Les libéraux estiment que les institutions internationales peuvent passer outre cette souveraineté. Selon eux, des institutions dotées d'une juridiction mondiale sont possibles, même si les États n'ont pas volontairement accepté de s'inclure dans cette juridiction.
La voie britannique
Qui dicte les règles de la Cour pénale internationale ? Les trois principaux bailleurs de fonds de l'actuelle CPI sont : 1) George Soros ; 2) le Royaume-Uni, par l'intermédiaire du ministère britannique des affaires étrangères et du Commonwealth ; 3) l'Instrument européen pour la démocratie et les droits de l'homme de l'Union européenne, dont les initiatives sont liées au bureau de Soros. La Cour est financée par les contributions des États parties et les contributions volontaires de gouvernements, d'organisations internationales, de particuliers, d'entreprises et autres.
Les États-Unis ne versent aucune contribution à la Cour. Les présidents américains, qu'ils soient démocrates ou républicains, se sont opposés à la compétence de la Cour à l'égard des États-Unis et de leurs citoyens, ainsi qu'à l'égard d'Israël, allié des États-Unis. Le président Trump a même imposé des sanctions contre la CPI. L'administration de Joe Biden a levé les sanctions, mais a annoncé que Washington "continue d'être en désaccord fondamental avec les actions de la CPI sur l'Afghanistan et la Palestine".
Si l'État américain (mais pas les cercles mondialistes) a toujours eu de mauvaises relations avec la CPI, les Britanniques, au contraire, ont activement soutenu l'institution. Principalement parce qu'elle se trouve dans un pays avec lequel les Windsor et de nombreux projets mondialistes, du Bilderberg aux agents étrangers (interdits en Russie) de Bellingcat, ont des liens étroits avec la dynastie régnante.
En 2007, Mabel, comtesse d'Orange-Nassau et en même temps fonctionnaire de Soros, a déclaré : "nous avons poussé à la création de la Cour pénale internationale, qui est maintenant basée à La Haye, faisant de cette ville la capitale internationale de la justice".
L'année dernière, c'est la Grande-Bretagne qui a créé une coalition de donateurs pour faire pression en faveur d'une enquête sur les "crimes russes". Comme l'ont noté les médias occidentaux, "dans les semaines qui ont suivi le 24 février [2022], la Cour a été "inondée d'argent et de détachements"". Les participants occidentaux à la CPI n'ont pas lésiné sur les moyens pour financer l'"enquête" sur l'Ukraine. Les États qui ont initié des contributions financières supplémentaires à la CPI comprennent le Royaume-Uni (24 mars 2022 pour un million de livres sterling "supplémentaire"), l'Allemagne (déclarations des 4 et 11 avril pour un million d'euros "supplémentaire"), les Pays-Bas (déclaration du 11 avril pour une "contribution néerlandaise supplémentaire" d'un million d'euros) et l'Irlande (déclaration du 14 avril pour 3 millions d'euros, dont 1 million d'euros "à distribuer immédiatement").
En d'autres termes, les Britanniques (avec ou sans l'accord des Américains) se plantent. C'est le Front Office qui a eu l'idée, il y a près d'un an, d'instrumentaliser la CPI pour traiter avec la Russie. Et ils ont réussi.
19:35 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Droit / Constitutions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cour pénale internationale, pays-bas, grande-bretagne, georges soros, russie, ukraine, vladimir poutine, europe, affaires européennes | |
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samedi, 18 mars 2023
Énorme victoire pour le mouvement BoerBurger : la ministre de l'azote ne veut toujours pas changer ses plans
Pays-Bas
Énorme victoire pour le mouvement BoerBurger : la ministre de l'azote ne veut toujours pas changer ses plans
par Wannes Neukermans
Source: https://palnws.be/2023/03/enorme-overwinning-voor-boerburgerbeweging-toch-wil-stikstofminister-haar-plannen-niet-wijzigen/
"Mais il n'y a pas le choix", dit la ministre en charge des plans de réduction d'azote, après l'énorme victoire électorale du BoerBurgerBeweging.
La victoire de Caroline van der Plas et de son parti paysan BoerBurgerBeweging sera plus importante que ne le prédisaient tous les sondages. Sorti de nulle part, le parti obtiendrait environ 20 % : preuve que la question agricole est bien vivante chez nos voisins du Nord. Pourtant, la compétente ministre de l'azote n'a pas l'intention de changer de politique. Comme prévu, l'actuel gouvernement Rutte et le Forum pour la démocratie subissent des revers électoraux considérables.
Mercredi, les Néerlandais se sont rendus aux urnes pour élire les membres des conseils provinciaux. Ceux-ci élisent à leur tour les membres du Sénat, un peu comme le Sénat belge.
Impact en Flandre ?
Le mouvement BoerBurger, qui dispose actuellement d'un siège à la Chambre basse néerlandaise, ferait son entrée à la Chambre haute avec 20% des voix. Preuve que la question de l'azote et de l'agriculture est bien vivante aux Pays-Bas : "Certains politiciens vont mal dormir ici aussi en Flandre", peut-on lire sur Twitter.
Mme Caroline Van der Plas, présidente du BoerBurgerBeweging néerlandais.
"C'est incroyable", a déclaré Mme Van der Plas à propos de sa victoire électorale. "Les Pays-Bas ont abandonné leur soutien à ce gouvernement. Ils doivent en tirer les conséquences. Car comment pouvez-vous continuer à gouverner avec si peu de soutien ?"
D'une manière générale, la coalition actuelle (VVD, D66, CDA et ChristenUnie) perd des voix. Le CDA et le VVD en particulier auraient pris des coups, a calculé le service électoral de l'ANP sur la base de 80 pour cent des votes dépouillés. Le Premier ministre et chef du parti VVD, Mark Rutte, a déclaré que "ce résultat était conforme aux attentes". Il a félicité les BBB pour leur victoire.
Femke Wiersma, à la tête du nouveau mouvement citoyen-paysan en province de Frise.
Changement de majorité
Ces résultats sont importants, car les conseils provinciaux déterminent la composition du Sénat néerlandais. L'actuel gouvernement Rutte n'y aurait pas de majorité. Mais cela ne devrait pas poser de gros problèmes au premier ministre. "Le leader du VVD boit du café avec tout le monde. Il est rare qu'un projet ministériel crucial échoue au Sénat", écrit Het Parool. En effet, sur de nombreux dossiers, Rutte peut compter sur des majorités alternées avec les partis socialistes.
Toutefois, le gouvernement néerlandais ne pourra pas continuer à gouverner de la sorte. Avec des majorités alternées, chaque parti veut obtenir sa part du gâteau et les projets doivent être ajustés pour passer au Sénat et à la Chambre des représentants. La base du gouvernement Rutte au Sénat n'a jamais été aussi réduite.
Une politique inchangée
Le mouvement BoerBurger remporte une victoire record en surfant sur la vague de mécontentement suscitée par les plans néerlandais en matière d'azote, menaçant ainsi de contraindre de nombreux agriculteurs à abandonner leur exploitation. La ministre de l'azote Christianne van der Wal (VVD) veut faire passer ses plans sur l'azote. Toutefois, les élections ont montré que de nombreux Néerlandais s'y opposent. "C'est également vrai", a-t-elle déclaré le soir des élections. "Et nous le savons depuis longtemps. C'est un dossier qui a beaucoup d'impact pour beaucoup de gens, mais il n'y a pas le choix. Vous ne pouvez pas dire : je ne vais pas mettre en œuvre une politique de l'azote, mais je vais construire des maisons".
À gauche, le PvdA et GroenLinks ont tenté d'inverser leurs résultats en baisse ces dernières années en formant un seul groupe à la Chambre haute. Cette coopération ne semble pas avoir donné grand-chose, puisque le PvdA semble progresser légèrement, tandis que GroenLinks recule. Cependant, il est toujours possible qu'ensemble, ils deviennent le groupe le plus important de la Chambre haute. "Nous allons nous opposer au gouvernement ? Nous allons nous battre pour nos idéaux. Si nécessaire, nous allons stopper la politique du cabinet, si possible, nous voulons réaliser de belles choses", a déclaré Jesse Klaver, chef du parti GL, aux journalistes.
PVV
Selon les premières prévisions, le PVV de Geert Wilders devrait perdre un siège à la Chambre haute, mais cela n'est pas encore définitif. Sur Twitter, Geert Wilders a félicité le mouvement BoerBurger. "Nous espérons conserver nos cinq sièges à la Chambre haute", a déclaré le chef du parti. "La coalition a reçu, à juste titre, un tour important.
Forum pour la démocratie
Comme prévu dans les sondages, le Forum pour la démocratie est en train de sombrer complètement. Il a commencé la précédente législature de la Chambre haute avec 12 membres, mais s'est complètement effondré en raison de divers conflits internes. Actuellement, seul Johan Dessing siège encore pour le FvD à la Chambre haute. Il semble que le parti ne dispose plus que de deux sièges au maximum.
Pourtant, le président du parti, Thierry Baudet, s'est montré remarquablement positif dans son discours de mercredi soir. "Je suis incroyablement enthousiaste par rapport à tout ce que j'ai vu", m'a-t-il dit. "Nous avons touché des millions de personnes. Ce résultat montre que ce que nous faisons est un projet à long terme". D'autres y voient plutôt "le dernier souffle" du Forum pour la démocratie.
06:54 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, actualité, europe, affaires européennes, pays-bas, boerburgerbeweging | |
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vendredi, 17 mars 2023
Extraits du programme du mouvement BoerBurger (Pays-Bas)
Extraits du programme du mouvement BoerBurger, hier grand vainqueur des élections néerlandaises
- Il sera interdit aux enseignants de toutes les écoles de diffuser leurs idéologies personnelles parmi les élèves. Il y aura une ligne téléphonique d'urgence où les élèves et les parents pourront signaler tout dérapage.
- Plus d'argent pour la police et les forces de l'ordre.
- La couleur, l'âge, l'origine, l'orientation sexuelle et la religion ne doivent pas avoir d'importance. La discrimination est interdite. Il en va de même pour la discrimination positive. Les personnes qui postulent à un emploi au sein du gouvernement sont jugées sur la base de leur qualité et non sur la base de leur sexe, de leur handicap physique, de leur couleur, de leur orientation sexuelle, de leur religion ou autre. Il n'y aura donc AUCUN quota de femmes, ni aucun quota d'ailleurs, dans les ministères. Le seul quota qui existera sera un quota de qualité : 100 % des employés auront été sélectionnés selon leurs les qualités les meilleures.
- L'attribution des logements sera basée sur l'urgence plutôt que sur l'appartenance ethnique. Cela signifie qu'un groupe de population n'a pas plus ou moins de droit à un logement (abordable) qu'un autre groupe de population, uniquement sur la base de l'origine.
- Les immigrants qui NE viennent PAS d'une zone de guerre ou dont l'existence et celle de leur famille ne sont pas sérieusement menacées doivent pouvoir prouver qu'ils disposent d'un travail et d'un logement permanents aux Pays-Bas. S'ils peuvent le prouver et s'ils maîtrisent bien la langue néerlandaise, ils seront admis. Après avoir contribué pendant cinq ans à la société et à l'économie néerlandaises, ils pourront obtenir un permis de séjour permanent.
- Les demandeurs d'asile qui ne cherchent que la bonne fortune économique et sont sans travail ni revenu ne seront pas admis ou seront expulsés vers leur pays dès que possible.
13:18 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, pays-bas, europe, affaires européennes, boerburgerbeweging, politique, politique internationale | |
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samedi, 28 janvier 2023
Des universitaires flamands et néerlandais lancent une ligne d'assistance contre "l'activisme woke"
Des universitaires flamands et néerlandais lancent une ligne d'assistance contre "l'activisme woke"
par Wannes Neukermans
Source: https://palnws.be/2023/01/vlaamse-en-nederlandse-academici-starten-meldpunt-tegen-toegenomen-woke-activisme/
Un groupe d'universitaires flamands et néerlandais lance une ligne d'assistance téléphonique baptisée "Hypatia" afin de dénoncer les incidents liés à cette volonté rabique d'étouffement du réel, typique du mouvement woke. Les fondateurs disent qu'ils traiteront les plaintes concernant "la prolifération de l'activisme woke et de la cancel culture" au sein des universités et des instituts de recherche. "Vous voulez signaler un incident de type woke? Ou vous avez une autre question ou un commentaire? Vous pouvez le faire ici: https://www.hypatia-academia.be/ )", peut-on lire sur leur site web. Entre autres, Mark Elchardus, Matthias Storme et Paul Cliteur font partie des huit membres principaux d'Hypatia.
Les principaux membres d'Hypatia se décrivent comme "un groupe indépendant d'universitaires préoccupés par la menace que représentent l'activisme woke et la cancel culture pour la liberté académique et la liberté d'expression". Ils se disent préoccupés par l'augmentation des critiques à l'égard des déclarations, des opinions et des propos d'universitaires et par les conséquences qui en découlent. Ils font notamment référence à l'incident impliquant les deux employés de l'université d'Anvers (UAntwerp). Les universitaires Astrid Elbers et Leo Neels ont critiqué les actions de leur recteur Herman Van Goethem à l'époque où ces deux employés ont été harcelés et injustement sanctionnés et ont mis en place une pétition pour que les deux hommes retrouvent leurs postes de travail. Maintenant, ils co-parrainent la ligne d'assistance.
Liberté
Pour protéger la liberté académique et la liberté d'expression, les membres fondateurs d'Hypatia veulent "s'efforcer de respecter des critères académiques et donc non idéologiques lors de l'évaluation des dossiers du personnel, des publications scientifiques et des thèses" et "sauvegarder la présomption d'innocence envers les étudiants et le personnel, y compris en cas d'accusations de racisme et de discrimination".
Si la menace qui pèse sur ces libertés peut venir de plusieurs côtés, les universitaires se concentreront principalement sur les menées de type "woke" et sur la "cancel culture". "Dans les pays démocratiques, les universitaires sont parfois intimidés, notamment par le biais des médias sociaux, par les partisans de mouvements extrêmes. Cependant, la cancel culture et la woke attitude sont des menaces qui viennent de l'intérieur même du monde universitaire. En outre, ce sont les menaces les plus sérieuses", raisonnent les universitaires.
Cancel Culture
La "Cancel culture" désigne le phénomène des personnes qui sont boycottées, licenciées... après avoir été critiquées l'espace public - souvent via les médias sociaux. Cela se produit souvent après qu'ils aient exprimé des opinions, des points de vue ou parfois même des faits qui ne sont pas conformes à la "pensée unique" et qui peuvent être considérés comme offensants ou discriminatoires par certaines personnes. Souvent, après une tempête médiatique, les clients, les employeurs ou les annonceurs sont poussés à rompre toute coopération avec la personne en question.
"Woke" est un terme qui désigne le fait d'être conscient de toutes sortes de faux problèmes (tel le racisme, telles la marotte LGBT ou la discrimination imaginaire, tel l'environnement...). Aujourd'hui, il est souvent décrit comme une forme exagérée du politiquement correct et est associé à la cancel culture.
Les huit membres principaux d'Hypatia sont le Dr Astrid Elbers (Université d'Anvers), le prof. ém. dr Leo Neels (Université d'Anvers), le prof. ém. dr Boudewijn Bouckaert (Université de Gand), le prof. ém. dr Paul Cliteur (Université de Leiden), le prof. Dr Matthias Storme (KU Leuven et Universiteit Antwerpen), prof Dimitri Aerden (Vrije Universiteit Brussel), em. prof Mark Elchardus (Vrije Universiteit Brussel) et prof Marc Cools (Universiteit Gent).
20:45 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : flandre, pays-bas, europe, affaires européennes, woke, woke culture, cancel culture | |
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samedi, 10 décembre 2022
Stupéfiante offensive sur les plats pays
Stupéfiante offensive sur les plats pays
par Georges FELTIN-TRACOL
En septembre dernier, une patrouille de la police belge interpellait quatre individus louches qui rôdaient autour du domicile privé du ministre fédéral belge de la Justice, Vincent Van Quickenborne. Leur intention visait à l’enlever ou à ravir l’un de ses proches. Courant octobre, la princesse héritière des Pays-Bas, Catharina-Amalia d’Orange-Nassau, se voit contrainte de délaisser son appartement d’étudiante à Amsterdam et de retourner vivre au palais royal parental bien mieux protégé. Quant au Premier ministre néerlandais Mark Rutte, il ne se déplace plus seul en vélo. Ces trois exemples montrent que la Belgique et les Pays-Bas entrent dans une « guerre moléculaire » larvée due à la montée en puissance sur notre continent des organisations de la drogue.
Utilisant pleinement les méfaits de la mondialisation marchande et le transport maritime par porte-conteneur, des groupes criminels belges et néerlandais tels la Mocro Maffia coopèrent avec les bandes organisées d’Amérique latine. Premiers ports d’Europe par le tonnage embarqué ou débarqué, Anvers et Rotterdam constituent les portes d’entrée idéales pour le trafic de drogue en Europe où, à la différence de l’Amérique du Nord au marché saturé, existe une forte demande pour cause de déchéance spirituelle totale. Le port français du Havre en Normandie bénéficie lui aussi de cette activité illégale fort lucrative, mais dans des proportions moindres. La zone portuaire d’Anvers s’étend sur 500 km², soit environ cinq fois la surface de Paris. Les rues de ce vaste complexe ne sont pas répertoriées, ni cartographiées, ni indiquées par satellite. Selon les dockers et des délinquants repentis, il est assez facile de livrer une grosse cargaison de drogue sans se faire remarquer.
Des reportages récents témoignent de l’inquiétante situation des ports de la Mer du Nord. Les trafiquants incitent les dockers à travailler pour eux, en les menaçant parfois. Les pressions sont terribles, d’autant que les organisations criminelles n’hésitent pas à tuer. Elles ont déjà assassiné en juillet 2021 le journaliste Peter Rudolf de Vries (photo) qui enquêtait sur leurs trafics. Auparavant, le 26 juin 2018, un attentat à la voiture bélier était commis contre le siège du journal De Telegraaf. Outre les journalistes trop curieux, ces nouvelles mafias transnationales visent d’autres groupes concurrents. Fusillades en pleine rue, jets de grenade, explosions à la bombe, exécutions sommaires rythment le quotidien de la cité flamande en proie à une insécurité grandissante.
Si les Pays-Bas et la Belgique ne sont pas encore des États en déshérence bien qu’il faille soupçonner l’insistance des nouvelles mafias auprès des principales formations politiciennes, ces deux pays entrent dans une phase chronique de violences publiques croissantes qui s’apparente à la situation chaotique de la Colombie dans les années 1980 – 1990 quand le gouvernement de Bogota affrontait le célèbre et redoutable cartel de Medellin de Pablo Escobar.
En dépit des saisies record de cargaisons illicites et le démantèlement répété des réseaux, police et justice, victimes des coupes budgétaires décidées au nom de l’ultra-libéralisme maastrichtien, n’endiguent plus le phénomène. Le déploiement de l’armée dans l’aire portuaire serait une possibilité que les autorités belges refusent pour l’heure d’envisager par crainte de favoriser encore plus le vote « populiste »… Le bourgmestre d’Anvers, le national-centriste indépendantiste Bart De Wever, chef de la NVA (Nouvelle Alliance flamande), critique la faible réactivité des gouvernement régional et fédéral qui lui sont hostiles. La hausse de la délinquance en Flandre, y compris à la campagne où se multiplient les points de deal, profiterait en priorité d’après les sondages au Vlaams Belang.
Par pruderie droit-de-l’hommiste, les reportages ne mentionnent pas la conjonction de deux phénomènes qui bouleversent en profondeur la physionomie générale de la Flandre belge et des Pays-Bas. Ces deux plats pays paient aujourd’hui cinquante ans d’immigration extra-européenne voulue et encouragée. Les dirigeants des bandes mafieuses ont des origines allogènes. Vit en Belgique et aux Pays-Bas une importante diaspora marocaine dont les meneurs proviennent de la région septentrionale du Rif, historiquement rétive à Rabat. Le dimanche 27 novembre 2022, les Bruxellois ont peut-être compris qu’un grand remplacement démographique s’effectuait avec les émeutes provoquées par des Marocains heureux de célébrer la victoire au Qatar dans le cadre de la Coupe du monde de balle au pied de leur équipe sur la Belgique (2 – 0).
Divisée en plusieurs clans, plus ou moins puissants et souvent rivaux, la Mocro Maffia ne forme toutefois pas un ensemble cohérent puisque les conflits tribaux de là-bas se cumulent aux contentieux « commerciaux » d’ici et maintenant. Divers accords se nouent au Surinam, l’ancienne Guyane néerlandaise, ainsi qu’avec des États africains en déclin en passe de devenir des narco-États.
Le second facteur concerne bien sûr la légalisation de la toxicomanie aux Pays-Bas à partir de 1976. La liberté laxiste de fumer un pétard sans se préoccuper d’ailleurs du bilan carbone émis à cette occasion n’entraîne pas la fin des réseaux, mais au contraire les renforce. Quant à la demande, loin de diminuer, elle augmente dans toutes les classes d’âge. Le 10 août 2022, une trentaine de sénateurs PS publiait dans Le Monde une tribune libre en faveur de la dépénalisation du cannabis en avançant des motifs les plus grotesques les uns que les autres. Honte à ces parlementaires fourriers de la décadence ! Parmi les signataires pour qui il serait plus grave de ne pas porter de masque que de fumer un joint, il y a l’actuelle vice-présidente du Sénat et élue de l’Oise, Laurence Rossignol, déplorable ministresse de la Famille de 2016 à 2017 sous Flamby, qui soutient par ailleurs la pénalisation de pauvres clients de braves prostituées alors qu’ils ne font que satisfaire un impératif naturel légitime, ce qui n’est pas le cas pour la drogue ! Dans Causeur de novembre 2022, le libertarien français Laurent Obertone prône lui aussi la légalisation de la fumette dans une perspective néo-darwiniste sociale assez aberrante.
Il importe non seulement de briser les réseaux de trafic de drogue en s’attaquant aux producteurs, aux distributeurs, aux transporteurs et aux guetteurs. Il faut aussi se montrer impitoyable envers les consommateurs. Plutôt que de les envoyer en prison, les plus aisés verraient leur fiscalité augmentée de 200 %. En cas d’insolvabilité, ils effectueraient pour une durée renouvelable de six à dix-huit mois une cure de désintoxication virile dans des chantiers du peuple en plein air.
Oui, il est probable que ces propos soient considérés dans quelques années comme « toxicophobes » et punissables par une future loi liberticide. Longtemps, la toxicophobie a signifié la crainte de l’empoisonnement. De nos jours, les milieux crasseux, jamais en retard dans l’abjection catagogique, parlent de « discriminations toxicophobes », à savoir un sentiment négatif que ressent une personne vis à vis la toxicomanie et les drogués. Cette détestation engendrerait chez les toxicomanes un sentiment d’humiliation incroyablement tenace. Pauvres choux ! Ainsi le voisinage devrait-il accepter de bon gré l’ouverture de dix salles de shoot dans sa rue près de l’école maternelle. La vieille dame devrait pour sa part donner sur le champ son sac et sa maigre pension au premier junkie venu. Les fumeurs de crack du cloaque parisien de Stalingrad devraient incarner la forme idéale de l’humanité. Pas sûr que ce discours satisfasse des riverains, découragés, fatigués et excédés…
L’ombre pesante de la « narco-guerre » plane sur toute l’Europe occidentale. Le recours aux drogues contribue à l’ethnocide en cours des Albo-Européens. La réponse, draconienne, doit être militaire et implacable. On n’est plus au temps des expériences élitistes relatées par Charles Baudelaire, Gérard de Nerval, Alexandre Dumas, Théophile Gautier ou Eugène Delacroix ou même par Ernst Jünger dans Approches, drogues et ivresse (1970). La massification des drogues et leur démocratisation posent un évident problème social et sanitaire, psychologique et philosophique, économique, politique et géostratégique. L’indispensable salut public exigera par conséquent une ambitieuse politique de la « Grande Santé » physique et mentale résumé par cet adage fondamental, esthétique, altier, hygiénique et intemporel d’« un esprit sain dans un corps sain ».
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 54, mise en ligne le 6 décembre 2022 sur Radio Méridien Zéro.
17:41 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Belgicana | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : drogues, mafia, pays-bas, belgique, flandre, anvers, rotterdam, narcotrafic, europe, affaires européennes, actualité, politique internationale, immigration | |
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dimanche, 30 octobre 2022
Les Pays-Bas contournent les boycotts de l'UE: 91 exceptions aux sanctions depuis février
Les Pays-Bas contournent les boycotts de l'UE: 91 exceptions aux sanctions depuis février
Source: https://zuerst.de/2022/10/29/niederlande-unterlaufen-eu-boykotte-91-ausnahmen-von-den-sanktionen-seit-februar/
Amsterdam . Les sanctions européennes, qui ont de plus en plus d'effet boomerang sur les Européens, ne sont pas gravées dans le marbre. Mais alors que les dirigeants allemands comme la ministre des Affaires étrangères Baerbock et le ministre de l'Economie Habeck (tous deux du parti des "Verts") en font un dogme, d'autres pays de l'UE les traitent de manière beaucoup plus souple - et contrecarrent ainsi la ligne imposée par l'eurocratie de Bruxelles.
Le gouvernement néerlandais a fait savoir qu'il soutenait officiellement les sanctions, mais qu'il faisait de nombreuses exceptions. Il a confirmé 91 exceptions au régime de sanctions, favorisant ainsi les entreprises néerlandaises. C'est ce qu'a révélé le service d'information télévisée néerlandais RTL Nieuws après des entretiens avec les ministères.
Les exceptions concernent de nombreuses entreprises nationales, mais les ministères tiennent leurs noms secrets. De même, ils ne précisent pas la valeur des transactions exemptées de sanctions, ni les secteurs économiques concernés.
Les ministères peuvent accorder des dérogations aux sanctions afin de "permettre une certaine flexibilité dans certains cas", a expliqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. La liste des dispositions spéciales néerlandaises est longue.
En avril, l'UE a interdit aux navires battant pavillon russe d'accoster dans les ports européens. Le ministère de l'Infrastructure a toutefois accordé une dérogation à 34 navires afin qu'ils puissent, par exemple, faire escale dans les ports néerlandais parce qu'ils transportaient des marchandises importantes telles que de l'aluminium et des denrées alimentaires.
"Les relations diplomatiques" ont été invoquées comme raison pour l'octroi d'une dérogation par le ministère des Affaires étrangères, rapporte la chaîne. Au cas par cas, des transactions impliquant des banques russes détenues majoritairement par l'État ont été autorisées.
Le ministère des Finances a également accordé 13 dérogations en rapport avec des actifs ou des biens gelés tombant sous le coup du régime de sanctions.
Le ministère du Climat et de l'Énergie, rattaché au ministère des Affaires économiques, a accordé 25 dérogations supplémentaires à des organisations néerlandaises qui continuent par conséquent à s'approvisionner en énergie auprès de la Russie. Les dérogations bénéficient à 150 entreprises et organisations, dont des municipalités, des écoles et des associations de gestion de l'eau, a indiqué le ministère à la chaîne de télévision.
Le ministère du Commerce extérieur et de la Coopération au développement, qui dépend du ministère des Affaires étrangères, a accordé 18 dérogations à 13 organisations pour des "raisons humanitaires" afin de permettre la coopération entre l'UE et la Russie sur des "questions purement civiles". (mü)
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samedi, 24 septembre 2022
Sur la révolte agricole aux Pays-Bas
Sur la révolte agricole aux Pays-Bas
par Georges FELTIN-TRACOL
L’événement n’a pas fait les gros titres de l’actualité française. Seuls quelques sites de réinformation l’ont évoqué alors qu’il se déroule à quelques heures de voiture de Paris.
Depuis juin 2022, les Pays-Bas connaissent une impressionnante agitation rurale. On parle même de « révolte des agriculteurs ». En réalité, cela fait trois années, dès l’automne 2019, qu’une jacquerie inouïe secoue l’« autre pays des fromages ».
Les Pays-Bas sont le deuxième exportateur agricole mondial. Plus que les exploitants agricoles hexagonaux, leurs homologues néerlandais sont les grands bénéficiaires de la PAC (Politique agricole commune), le poste le plus important du budget communautaire européen. Le secteur agricole néerlandais profite en outre pleinement du libre-échange international encouragé par les accords économiques conclus au sein de l’OMC (Organisation mondiale du commerce). Cette première place n’a pas été obtenue sans difficultés.
Dans les années 1960, une fronde traversait déjà les campagnes. De nombreuses fermes refusaient les contraintes de la PAC. Les agriculteurs s’opposaient à la modernisation à marche forcée qu’exigeaient le gouvernement et les banques dont la Rabobank, l’équivalent batave du Crédit agricole. Suite à de très fortes pressions, l’agriculture se spécialisa, devint productiviste et valorisa l’élevage intensif. L’agriculture des Pays-Bas constitue aujourd’hui une partie d’un ensemble agro-industriel hautement mécanisé et fortement dépendant des activités pétrochimiques.
La priorité n’est maintenant plus l’alimentation, mais le sauvetage fantasmatique du climat. L’actuel gouvernement de Mark Rutte repose sur une coalition plus ou moins bancale de quatre partis (le VVD libéral, le D66 libéral de gauche, le CDA démocrate-chrétien et les sociaux-chrétiens de Christen Unie). Au nom de l’« urgence climatique » et condamné en 2019 par sa propre justice pour « inaction climatique », ce gouvernement a décidé des mesures écologiques fortes. Il entend modifier les pratiques actuelles des agriculteurs. Les aides qu’il propose ne s’élèvent qu’à 25 milliards d’euros alors que les projections les plus optimistes prévoient la suppression vers 2030 d’un tiers des élevages et une reconversion inévitable pour un autre tiers.
Le D66 veut aller encore plus loin. Il suggère de réduire le cheptel de moitié. Au printemps 2022, le ministère néerlandais de la Nature et de l’Azote annonce l’obligation de réduire de 70 % les émissions d’oxyde d’azote à proximité des espaces classés Natura 2000. Faisons une brève digression sur l’intitulé assez grotesque de ce ministère. Il n’est pas le seul dans son cas en Europe. En Allemagne, le vice-chancelier Vert Robert Habeck est le ministre de l’Économie et du Climat. On attend avec impatience un ministère de l’Intérieur et des Flatulences…
Avec une superficie de près de 42.000 km² dont de vastes surfaces gagnées sur la Mer du Nord grâce à la construction de digues et l’aménagement de terres-pleins, les Pays-Bas appartiennent aux États les plus densément peuplés au monde (environ 420 hab./km²). La césure monde urbain – zones rurales y est moins nette qu’ailleurs sur le continent. C’est un pays saturé sur le plan démographique.
Le mécontentement des agriculteurs néerlandais ne se limite pas à cette révision économique déchirante. Il complète d’une part une vive colère des covidosceptiques. Des émeutes contre la vaccination, le port du masque et le confinement ont éclaté dans les centres urbains ces deux dernières années, en particulier dans des contrées réputées pour leur rigorisme calviniste. Il se nourrit d’autre part de l’exaspération croissante des flux migratoires. Dans tout le pays, les protestations se multiplient contre l’ouverture de centres d’hébergement pour les immigrés, y compris désormais dans les campagnes. Les autorités néerlandaises ne cachent pas leur préférence à l’égard des étrangers clandestins. L’excellent blogue de Lionel Baland nous apprend qu’elles vont leur donner près de 730 millions d’euros supplémentaires et ordonner aux municipalités de mettre à la disposition des demandeurs d’asile environ 20.000 maisons (peu de Néerlandais sont propriétaires de leur domicile).
Traduction: Requetequetek ! Quel cabinet de merde !
Les contestataires bloquent les centres névralgiques de fret et les infrastructures de transports plutôt que de manifester inutilement dans les rues. Laxiste envers la pègre allogène experte dans les trafics de drogue, le gouvernement néerlandais se montre intraitable, arrogant et implacable. Le 5 juillet dernier, des policiers ont tiré contre des manifestants. À part ça, Mark Rutte condamne la politique de Viktor Orban… De grandes consciences morales autoproclamées (avec le gros salaire qui va avec) ont réclamé dans leurs interventions médiatiques le recours à l’armée contre les agriculteurs révoltés. Les mêmes applaudissent bien sûr les « révolutions de couleurs » de l’hyper-classe cosmopolite.
Les tensions sociales ont une répercussion politique notable. D’après de récents sondages, la coalition gouvernementale serait en grande difficulté. Cependant, le camp national se divise entre quatre formations rivales (le PVV de Geert Wilders, JA21 d’Adrien de Boer, le Forum pour la démocratie de Thierry Baudet et les nouveaux venus nationaux-libéraux du Belang van Nederland). Pour l’heure représenté par un seul député, le BBB (Mouvement agriculteur–citoyen) fondé en octobre 2019 pourrait remporter une vingtaine de sièges. De sensibilité agrarienne de centre-droit, le BBB parie sur une alliance entre les exploitants agricoles en colère et les citoyens mécontents. N’oublions pas enfin le maintien des fondamentalistes protestants calvinistes du SGP (Parti politique réformé).
L’échéance des prochaines élections législatives est assez lointaine puisqu’elles sont prévues pour 2025. C’est dommage, car les populismes auraient pu fort bien se manifester avec fracas au pays des tulipes !
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 43, mise en ligne le 21 septembre 2022 sur Radio Méridien Zéro.
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vendredi, 02 septembre 2022
Nouvelle doctrine de sécurité européenne : soutenir l'Ukraine - jusqu'à sa propre ruine
Nouvelle doctrine de sécurité européenne: soutenir l'Ukraine - jusqu'à sa propre ruine
Source: https://zuerst.de/2022/08/30/neue-europaeische-sicherheitsdoktrin-unterstuetzung-fuer-die-ukraine-bis-zum-eigenen-ruin/
La Haye/Berlin. Une position de plus en plus radicale s'impose dans la politique européenne vis-à-vis de l'Ukraine: alors qu'aux Etats-Unis, des voix de plus en plus fortes appellent le gouvernement américain à la retenue, les partisans inconditionnels de la guerre semblent désormais prendre le dessus dans les capitales d'Europe occidentale.
Le chancelier allemand Olaf Scholz (SPD) a récemment déclaré que l'Allemagne soutenait pleinement le gouvernement de Kiev à l'occasion de la fête de l'indépendance de l'Ukraine, le 24 août. Dans son message de bienvenue, que Scholz a conclu par les mots "Slava Ukraini" ("Salut à l'Ukraine !"), il a annoncé que l'Allemagne se tenait "fermement aux côtés de l'Ukraine menacée, aujourd'hui et aussi longtemps que l'Ukraine aura besoin de notre soutien".
L'Allemagne poursuivra également les sanctions contre la Russie, continuera à soutenir financièrement l'Ukraine, à l'aider à se reconstruire, à transporter des céréales ukrainiennes par train vers les ports européens, à soigner les Ukrainiens blessés dans les hôpitaux allemands et à accueillir les réfugiés ukrainiens, a poursuivi le chancelier.
Peu de temps après, la ministre allemande des Affaires étrangères, Mme Baerbock (Verts), a confirmé cette position et a assuré à l'Ukraine, dans une interview accordée au journal Bild am Sonntag, qu'elle continuerait à la soutenir dans sa lutte contre la Russie pendant des années si nécessaire, par exemple en lui fournissant des armes lourdes.
"Bien sûr, je souhaiterais que la guerre se termine le plus rapidement possible, mais nous devons malheureusement partir du principe que l'Ukraine aura encore besoin de nouvelles armes lourdes de la part de ses amis l'été prochain", a déclaré Mme Baerbock, ajoutant : "Pour moi, c'est clair : l'Ukraine défend aussi notre liberté, notre ordre de paix, et nous la soutenons financièrement et militairement - et ce aussi longtemps que nécessaire. Point final".
Le gouvernement fédéral allemand n'est pas seul à adopter cette position. Le gouvernement néerlandais, dirigé par le Premier ministre libéral Mark Rutte, lui a emboîté le pas. La ministre de la Défense Karin Hildur "Kajsa" Ollongren (photo) a annoncé que son gouvernement n'avait pas de limite quant au nombre d'armes qu'il fournirait à l'Ukraine pour contrer l'invasion russe. La ministre est membre du parti libéral de gauche D'66 ("Démocrates '66").
"L'industrie doit livrer des armes aux Pays-Bas et en Ukraine, et nous devons financer cela", a déclaré la ministre de la Défense.
Aux Pays-Bas aussi, les livraisons massives d'armes à l'Ukraine nuisent désormais à leur propre capacité de défense. Ces derniers mois, les Pays-Bas, membre de l'OTAN, ont fait don de la quasi-totalité de leurs stocks d'armes à l'Ukraine, pour une valeur d'environ 210 millions d'euros, et ne pourraient donc plus remplir leurs obligations envers l'OTAN en cas d'urgence. Pour la ministre de la Défense, ce n'est pas un problème : elle a déclaré qu'elle allait commander de nouvelles armes aux entreprises d'armement et les transmettre immédiatement à Kiev. (mü)
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dimanche, 07 août 2022
Le régime contre nos agriculteurs - L'élimination de la classe paysanne aux Pays-Bas
Le régime contre nos agriculteurs
L'élimination de la classe paysanne aux Pays-Bas
Sjors Remmerswaal
Source: https://remmerswaal.substack.com/p/het-regime-tegen-onze-boeren
En octobre 2019, il est apparu clairement à un large public que les agriculteurs néerlandais étaient très mécontents des choix politiques du régime libéral. À cette époque, des milliers d'agriculteurs ont conduit leurs tracteurs vers La Haye et sont parvenu à provoquer d'énormes embouteillages sur le réseau routier de tout le pays, ce qui signifiait que tout le monde avait intérêt à écouter les critiques des agriculteurs. Ils ne vont pas se laisser chasser de leurs terres comme ça, même s'ils ont été déçus par les partis traditionnels et par leurs propres défenseurs attitrés.
Ces dernières semaines, les protestations ont à nouveau éclaté lorsque la ministre Christianne van der Wal a présenté les nouveaux plans relatifs à l'azote, qui réduiraient les émissions d'azote de 70 % dans 131 zones, à proximité de ce que l'on appelle la nature vulnérable, avec des conséquences majeures pour les agriculteurs et leurs exploitations. Il s'agit de réduire les dépôts d'azote, c'est-à-dire la précipitation d'azote sur le sol et dans l'eau des composés azotés réactifs de l'air. Il s'agit des oxydes d'azote provenant du trafic et de l'industrie et de l'ammoniac provenant de l'agriculture.
Notre nature serait sérieusement affectée par les activités quotidiennes des agriculteurs. C'est pourquoi le ministère a accéléré les plans visant à réduire l'azote et à améliorer la qualité de la nature et de l'eau. Les responsables poursuivent énergiquement ces plans en désignant des zones spécifiques et des charges d'azote spécifiques qui y sont autorisées, en achetant des fermes, en accordant des subventions et des récompenses aux agriculteurs qui s'y plient.
Il existe une position fondamentale en ce domaine: à savoir que la nature doit être améliorée et qu'un gouvernement tente d'y parvenir en réduisant les émissions d'azote. Le rachat des terres des agriculteurs ne servira à rien et, dans quelques années, d'autres industries seront également victimes de ces politiques écolo-climatiques. Juste le temps qu'il faut pour que les Pays-Bas soient complètement détruits. Certains spécialistes affirment que même si toutes les personnes et entreprises contestées quittent les Pays-Bas, les émissions d'azote seront toujours trop élevées en raison de ce qui est amené de l'étranger par les vents et les cours d'eau.
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samedi, 16 juillet 2022
La rébellion des paysans néerlandais
La rébellion des paysans néerlandais
par Joakim Andersen
Source: https://motpol.nu/oskorei/2022/07/06/det-hollandska-bondeupproret/
Ces derniers jours, les Pays-Bas ont été secoués par de vastes manifestations contre la politique agricole. Le gouvernement du pays prévoit de réduire les émissions d'azote de 50 % d'ici 2030, ce qui signifie concrètement que de nombreux agriculteurs seront contraints de quitter leur exploitation. Des dizaines de milliers d'agriculteurs se sont rassemblés dans des manifestations massives, avec des actions telles que des colonnes de tracteurs, le blocage de la distribution alimentaire, des visites aux domiciles des ministres et des voitures de police fracassées. La police a répondu par la violence à plusieurs endroits, notamment par des fusillades. Tout cela est intéressant pour plusieurs raisons, notamment parce que cela fait partie du conflit entre le peuple et les élites décrit par Samuel Francis dans Leviathan & Its Enemies, un conflit qui va s'accélérer dans les turbulentes années 2020.
Dans ce Léviathan, Francis s'intéresse notamment au processus par lequel le peuple, le "prolétariat post-bourgeois", parvient à la conscience de soi. Il s'agit d'un processus de longue haleine comportant des phases d'essais et d'erreurs, ainsi qu'une tendance à la corruption des représentants des premières formes d'organisation, qui doivent ensuite être actualisés par de nouvelles formes. Ce processus peut être comparé à l'étude de Marx sur le développement correspondant de la classe ouvrière au 19ème siècle, de la "classe en soi" à la "classe pour soi". Elle comporte au moins deux aspects, l'un organisationnel et l'autre idéologique. Le peuple doit trouver à la fois des formes organisationnelles pour sa lutte et une analyse/idéologie contemporaine correcte mais inspirante. Ils doivent notamment être conscients de la ligne fondamentale du conflit.
Nous pouvons ici comparer à la fois avec les soulèvements paysans historiques et avec la Commune de Paris de 1870, ce qui nous rappelle le facteur temps. Les paysans et les ouvriers insurgés n'ont pas toujours le temps de développer des organisations et des idéologies. Pendant une phase historique plus répressive en Occident, ils ne sont pas non plus autorisés à le faire. Cela signifie que la rébellion paysanne, qu'elle soit pré-moderne ou post-moderne, peut temporairement paralyser le système mais peut tout aussi souvent être neutralisée par des "négociations" destinées à gagner du temps, temps qui est ensuite utilisé pour sévir et faire des exemples chez les participants à la révolte (comparez le traitement des participants à la "prise du Capitole" ou de Tamara Lich du Canada). Nous l'avons vu en partie avec les gilets jaunes en France, les camionneurs canadiens et les manifestations contre les vaccins en Allemagne et ailleurs.
Les paysans des Pays-Bas, par contre, ont eu trois ans pour se développer sur le plan organisationnel et idéologique. En 2019 déjà, par exemple, la Farmers Defence Force a été fondée pour protéger les agriculteurs contre les militants des droits des animaux ; les plans de réduction drastique des émissions d'azote et du bétail sont également en gestation depuis plusieurs années. Les agriculteurs ont eu le temps de se préparer et de s'entraîner lors des précédentes protestations, négociations et actions. L'opinion publique soutient largement les agriculteurs. Dans un sondage réalisé en juin de cette année, 45 % d'entre eux les soutiennent pleinement tandis que 26 % seulement s'y opposent clairement. Non seulement les agriculteurs ont protesté contre les plans du gouvernement, mais le secteur de la construction en sera également fortement affecté. Le soutien est donc généralisé, malgré le fait que ce n'est pas la première fois que les agriculteurs ont, diplomatiquement parlant, étiré la législation du pays dans leurs protestations et malgré le fait que de nombreux Néerlandais sont directement touchés par celles-ci dans leur vie quotidienne.
Une question intéressante ici est de savoir si les paysans et les chauffeurs de camion peuvent être des équivalents modernes de ce que Marx voyait en son temps comme l'avant-garde du prolétariat. Ce ne sont pas les ouvriers non qualifiés qui l'intéressaient le plus, mais les ouvriers industriels qualifiés qui auraient pu être tout à fait capables de diriger eux-mêmes les industries (Bakounine, en revanche, voyait d'un meilleur œil les paysans et les "transprolétaires", mais c'est une autre histoire, tout comme la croyance de von Salomon en la paysannerie nord-allemande). Il existe certaines conditions pour que les paysans et les camionneurs jouent un rôle similaire, y compris lorsqu'il s'agit de petits travailleurs indépendants qui se heurtent au programme du totalitarisme managérial. Ils ont également un rôle central dans les chaînes d'approvisionnement contemporaines, notamment en matière de nourriture, ainsi qu'une habitude d'autonomie et des outils de travail facilement utilisables pour les grèves de rue et les blocages. L'un des côtés du modèle conflictuel théorisé par Francis, le peuple, est encore limité parce qu'il ne dispose pas de sa propre élite, mais l'avant-garde prometteuse en dispose. Soit dit en passant, Houellebecq était ici prophétique avec la description des paysans et des troubles sociaux dans Sérotonine.
L'une des faiblesses du peuple par rapport à l'élite dans le conflit actuel est le manque de réseaux internationaux, à l'instar de l'Internationale marxiste, qui semble toutefois en voie de rectification. Les camionneurs comme les paysans bénéficient d'un grand soutien de la part des populations de nombreux pays, même si cela ne se traduit pas nécessairement par un soutien matériel. Pourtant. Les premières formes de ce soutien suggèrent également qu'il ne s'agit pas seulement de mouvements à enjeu unique dirigés contre des aspects singuliers de la politique (immigration, télévision, vaccins, politique de l'azote, etc.) mais qu'il existe souvent une compréhension plus large du conflit. Sur le plan politique, la situation rappelle celle de 1870, où un certain nombre d'idéologies plus ou moins dépassées étaient représentées du côté de la Commune de Paris. Mais cela est inévitable et, sous la pression de la partie adverse, également transitoire. D'ailleurs, les réactions de la "gauche" établie aux protestations paysannes nous rappellent de quel côté elle se trouve dans le conflit décrit par Francis.
Dans le même temps, la couverture médiatique sélective des gilets jaunes et des manifestations néerlandaises nous rappelle que l'opposition est bien organisée et dispose de ressources importantes. L'absence de couverture médiatique est probablement due au fait que les élites ne veulent pas que les gilets jaunes et les paysans en colère rappellent aux autres peuples occidentaux que l'inaction n'est pas la seule option. C'est également au cours de ces protestations, des situations prérévolutionnaires si vous voulez utiliser le langage marxiste, que les pouvoirs en place sont contraints de dévier et de briser leurs propres règles. Lorsque nous voyons comment les participants à la "prise du Capitole" sont traités et exploités dans le récit de l'establishment, cela nous rappelle à la fois la description de Carl Schmitt de "l'état d'exception" et le discours de Zizek sur les "dessous obscènes du pouvoir". Il est toutefois douteux que ces méthodes répressives puissent contrôler le mécontentement populaire généralisé à long terme ; nous avons déjà vu des signes de déloyauté de la police envers l'establishment lors des phases initiales de conflits similaires au Canada et ailleurs. Aux Pays-Bas, notamment, l'establishment pourrait avoir un défi éducatif à relever en expliquant pourquoi il choisit de faire passer ses nouvelles politiques environnementales pendant une crise aiguë, et mondiale, de l'alimentation et de l'économie. Ainsi que la raison pour laquelle le souci de l'environnement revêt si souvent les caractéristiques de la lutte de classe de l'élite contre son propre peuple.
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vendredi, 15 juillet 2022
Agriculture - "Farm to fork" : la destruction programmée de notre agriculture
Agriculture - "Farm to fork" : la destruction programmée de notre agriculture
Source: https://www.unzensuriert.at/content/151861-farm-to-fork-die-geplante-zerstoerung-unserer-landwirtschaft/?utm_source=Unzensuriert-Infobrief&utm_medium=E-Mail&utm_campaign=Infobrief&pk_campaign=Unzensuriert-Infobrief
Passés sous silence par l'opinion publique, les agriculteurs européens s'opposent de plus en plus à une politique qui vise à les priver de leur gagne-pain. Ce sont là des plans élaborés par une clique qui n'hésite pas à tuer pour réaliser ses fantasmes idéologiques. Le "Green Deal", la stratégie "Farm to Fork" de l'Union européenne, est à l'origine de la mort programmée des agriculteurs.
La stratégie "Farm to Fork" porte un coup fatal aux agriculteurs
Entre-temps, les citoyens de l'UE souffrent énormément des décisions et des règlements pris à Bruxelles. Qu'il s'agisse des sanctions contre la Russie, qui ont déjà porté préjudice à l'agriculture et qui ont actuellement conduit à une crise énergétique, ou d'un "Green Deal" qui, pour des raisons purement idéologiques, met l'économie européenne sens dessus dessous.
La Commission européenne décrit la stratégie "Farm to Fork" comme la "pièce maîtresse" de ce dernier. L'objectif de cette stratégie est de rendre les systèmes alimentaires prétendument "équitables, sains et respectueux de l'environnement", selon la Commission. En réalité, le programme exige que 10 % des terres agricoles européennes soient mises en jachère. En outre, l'agriculture doit renoncer à la moitié des produits phytosanitaires. Une autre exigence est que l'Europe se convertisse à 25% à l'agriculture biologique. A cela s'ajoutent des directives selon lesquelles l'épandage d'engrais doit être réduit de manière drastique. Tout cela à une époque où le monde glisse vers une crise alimentaire et où les prix des denrées alimentaires explosent.
Moins d'engrais, pas de protection des cultures - moins de récolte
La seule réduction des engrais entraînera des pertes de récolte considérables. En effet, si le sol contient moins d'éléments nutritifs, la croissance et le rendement par hectare seront d'autant plus faibles. Il y a quelques jours à peine, l'Allemagne s'est soumise à une directive sur les nitrates et les Pays-Bas appliquent brutalement une directive sur l'azote qui va coûter leur maison et leur exploitation à d'innombrables agriculteurs.
Et en Autriche, de plus en plus d'agriculteurs abandonnent leurs fermes chaque jour, en silence et sans que l'on s'en rende compte. Trahis par les ministres de l'Agriculture de l'ÖVP et leurs prétendus représentants des agriculteurs de l'Union des agriculteurs chrétiens-démocrates. Ce qui a déjà conduit notre pays à ne plus être autosuffisant dans de nombreux domaines de la production alimentaire et à dépendre des importations.
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mercredi, 15 juin 2022
Dwingeland: Orwell dans les polders - Un voyage dans les Pays-Bas politiquement corrects par le politologue Coen de Jong
Dwingeland: Orwell dans les polders Un voyage dans les Pays-Bas politiquement corrects par le politologue Coen de Jong
par Sjors Remmerswaal
Source: https://reactnieuws.net/2022/06/12/boek-dwingeland-orwell-in-de-polder-coen-de-jong/
Dans ce livre, le politologue Coen de Jong se sert des idées de l'écrivain anglais George Orwell pour analyser la situation politico-sociale des Pays-Bas d'aujourd'hui, par exemple pour dénoncer la camisole de force qu'est la "nouvelle normalité" résultant des mesures sanitaires et du phénomène de mode émergeant qu'est l'idéologie woke. Orwell a partagé ses observations politiques et sociales du début et du milieu du siècle dernier, qu'il a relatées dans des essais et des livres tels que La Ferme des animaux et 1984. De Jong donne des exemples de la société néerlandaise de ces dernières années qui se rattachent parfaitement aux idées d'Orwell, qui défendait la démocratie contre les formes autoritaires de gouvernement.
Nous nous souvenons de George Orwell comme d'un penseur important, précisément parce qu'il a osé aller à l'encontre des dogmes dominants de son époque et a sévèrement critiqué le pouvoir. Orwell reconnaîtrait immédiatement presque tout de notre Nouvelle Normalité.
La force du livre réside dans le fait que, avec Orwell en main, il critique vivement l'effondrement de la démocratie et la façon dont celui-ci s'accompagne de vagues de propagande en provenance des centres du pouvoir néerlandais. Les exemples abondent, tels que l'érosion des droits fondamentaux, une censure de grande envergure, une surveillance politique, une campagne contre les dissidents, la glorification du leadership et la mise en place de lignes d'assistance. On constate cependant que l'idéologie woke et autoritaire, utilisée par le pouvoir, bien que venant à l'origine de l'extrême gauche, a maintenant été reprise par les entreprises et les gouvernements partout dans le monde. Une fausse révolution pour renforcer l'ordre établi. En remplaçant des personnes à des postes visibles, en changeant les logos et en accrochant des drapeaux, cela suffit à dissiper toute une série d'autres critiques.
Plus grave encore est la vague croissante de censure, avec le marquage de faits et d'opinions indésirables qui équivaut à de la désinformation, puis la désignation et la honte publiques infligées à ces critiques. En partie à cause de cela, les débats publics se déplacent vers l'internet, via des groupes de discussion fermés, où le gouvernement tente frénétiquement d'entrer et, pour y parvenir, va jusqu'à enfreindre les lois néerlandaises. Il est bien connu que le gouvernement désapprouve et aimerait intervenir lorsque les gens mettent n'importe quoi sur Internet, surtout lorsqu'il s'agit de sujets critiques envers la politique gouvernementale. D'où l'appel de plus en plus fort pour dire que le temps de l'internet gratuit doit être terminé. Et puis, bien sûr, il y a la fameuse législation sur la censure, qui rend difficile pour les gens de se former une opinion bien charpentée et de s'exprimer sur certains sujets en bonne connaissance de cause.
Dans son livre 1984, Orwell parle de l'Océanie où il n'y a pas de loi. "Il n'est écrit nulle part ce que les citoyens peuvent ou ne peuvent pas dire et penser. Après tout, un membre du parti ne doit pas seulement avoir les bonnes opinions, mais aussi les bons instincts". Et revenons aux Pays-Bas d'aujourd'hui, où la vérité est ce que Big Tech, les gouvernements, les politiciens et les médias de masse vous disent à tout moment, mais cette vérité peut être différente demain, mutation que vous devriez sentir à l'avance. Ce n'est pas vraiment un réconfort ! Il s'agit d'un livre écrit avec calme et clarté, destiné à un large public intéressé par la politique. Pas d'analyse approfondie de l'œuvre de George Orwell, mais beaucoup de comparaisons frappantes avec l'évolution rapide de la situation politico-sociale aux Pays-Bas. En outre, cela peut encourager les gens à lire d'autres ouvrages d'Orwell que son œuvre principale, 1984.
Pour illustrer la gravité du déclin de l'ancienne démocratie des Pays-Bas, De Jong cite l'ancien médiateur national Alex Brenninkmeijer, qui se préoccupe de la protection des droits fondamentaux des citoyens, ce qui doit leur donner la certitude d'être bien traité par l'État. C'est insuffisant selon Brenninkmeijer : "Et en cela, nous sommes uniques en Europe. Nos lois ne sont même pas testées par rapport à la constitution. Même dans un pays comme la Pologne, ils n'y comprennent plus rien".
Coen de Jong, Dwingeland, Orwell in de Polder, 2021, Éditeur Blauwburgwal, 260 pages en néerlandais, € 20,00
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vendredi, 15 janvier 2021
L'aigle contre le drone : Une métaphore "haute" provenant d'un pays "bas"
L'aigle contre le drone :
Une métaphore "haute" provenant d'un pays "bas"
par Frédéric Andreu-Véricel
Surtout ne le répétez à personne, mais je crois bien qu'une métaphore sismique vient de briser les faux vitrages de la pensée unique : un aigle royal attaque un drone !
Les serres du roi des oiseaux entrent dans la structure de l'appareil téléguidé ; l'objet s'écrase aussitôt sur le sol comme un jouet déglingué, puis, le puissant volatile reprend son envol en direction des empyrées célestes...
Imaginez un instant que les métaphores ne soient pas réservées à un petit cercle de gens lettrés, ni même aux poètes, mais ouvert à tous ceux pour qui voir ne va pas de soi... alors, un aigle qui attaque un drone, cela pourrait résonner dans les tous les recoins de notre imaginaire individuel et collectif, cela pourrait entraîner les cris de la terre, le Cri de Munch, le cri du nouveau né, cela pourrait même réveiller cet instinct de survie qui est au fond du peuple.
Pour le moins, cette métaphore est d'une puissance à couper le souffle. Elle "rétablit les hiérarchies vraies" aurait dit Antoine de Saint-Exupéry... Au-dessus, c'est le soleil ! Je ne trouve rien de plus à ajouter, un peu abasourdi moi-même par cette découverte...
Le drone représente la technologie noire par où s'effectue le grand transfert des souverainetés humaines. Il représente aussi la surveillance de la néo-dictature orwellienne sous couvert de sécurité sanitaire. On se demande même si notre conscience collective n'aurait pas encore totalement sombré dans le Léthé anesthésiant de la technique ? Si la fin de l'Histoire n'aurait pas encore sonné ?
Le "plan de secours" des peuples qui ne veulent pas mourir a connu son prophète, Guillaume Faye ; il a connu une traduction sociale, la révolte des Gilets Jaunes ; gageons qu'il connaîtra un avenir : le réveil des peuples de l'aigle par le retour à la communauté organique.
Au Moyen-Age, on entraînait des aigles à la chasse aux nuisibles, aujourd'hui, contre les drones de Big Brother.
Cet élevage a lieu dans un petit pays, ingénieux, discret, et diablement bien organisé - bref un peu le contraire de la France. Autre paradoxe, ce pays singulier porte un nom pluriel : les Pays-Bas.
La première fois que je visitai les Pays-Bas, c'était à bicyclette. Attendez un peu que je vous raconte...
Quelques lieues après la frontière, je m'arrêtai devant une boutique pour acheter un stylo. Je posai ma bicyclette, entrai dans la boutique, puis attendis mon tour pour payer. Le vendeur s'écria alors :
- Savez-vous qui était la personne qui est passé juste avant vous ?
- Je répondis : non.
- C'est le premier ministre des Pays-Bas !
Je sortis de la boutique à journaux, un stylo neuf à la main... scène augurale qui portait le sceau de l'avenir : "tu écriras un jour une histoire sur ce pays singulier..."
Les Pays-Bas sont un pays où le ministre se déplace sans garde du corps ; il achète son journal dans une boutique et vous le croisez dans la rue, tout simplement. On m'a dit plus tard que Mark Rutte (c'est son nom) donne des cours d'histoire dans un lycée. Pour se faire, il s'y rend à bicyclette. Car aux Pays-Bas vous pouvez être premier ministre et donner des cours dans un lycée. Il n'y a pas de bourgeois qui vous marchent sur les pieds sans s'excuser car il n'y a pas de bourgeois, aux Pays-Bas. Il y a des gens qui travaillent et des gens qui travaillent, aux Pays Bas. Vous pouvez ramasser les poubelles ou être premier ministre, personne ne vous marchera sur les pieds.
Bref, je m'arrête ensuite dans un parking, gare mon vélo. Tout-à-coup, une fille belle comme un soleil passe devant moi et me sourit : le monde bascule aussitôt dans la mythologie nordique. La fille engloutie alors un sandwich et monte dans son camion.
Aux Pays-Bas, les muses peuvent être des camionneuses qui vont livrer des briques dans une usine !
Dépité, je reprends ma bicyclette en direction des îles de la lointaine Frise. L'aigle royal me jette un regard depuis les altitudes célestes. C'est normal, je suis poète et donc un peu chamane aussi...
Post Scriptum : vous croyez que les aigles qui attaquent les drones, cela n'existe pas ? Alors prière de cliquer ci-après :
https://www.rtbf.be/info/monde/detail_des-aigles-pour-neu...
17:00 Publié dans Réflexions personnelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réflexions personnelles, pays-bas, aigles, drones | |
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lundi, 04 mai 2020
Anton Mussert, fasciste batave
Anton Mussert, fasciste batave
par Christophe Dolbeau
Au nombre des leaders fascistes qui ont essaimé dans l’Europe des années 1930, le Néerlandais Anton Mussert est certainement l’un des moins connus du grand public. Chef du Mouvement national-socialiste des Pays-Bas (Nationaal-Socialistische Beweging der Nederlanden ou NSB), il est le plus souvent présenté, fort succintement, comme un pâle imitateur d’Adolf Hitler et une piteuse créature des nazis, mais peut-être mérite-t-il mieux que ce portrait sommaire et affligeant.
Un brillant ingénieur
Fils de Johannes Leonardus Mussert (1856-1913), instituteur et directeur d’école, et de Frederika Witlam (1856), Anton Adriaan Mussert – que ses parents nomment couramment « Adje » – vient au monde le 11 mai 1894 à Werkendam, une petite commune du Brabant-Septentrional. Il est le cinquième enfant de la famille (1). D’abord scolarisé dans l’école de son père, il fréquente ensuite le lycée de Gorinchem (Gorkum) où il obtient plutôt facilement son baccalauréat en 1912. Attiré par les voyages et les navires, le jeune homme (qui appartient à l’association Onze Vloot ou Notre Flotte) souhaiterait endosser l’uniforme de la Marine et faire une carrière d’officier, mais sa petite taille (moins d’un mètre soixante-cinq) et une vue déficiente lui barrent irrémédiablement cette voie. Sur les conseils de son père, il décide donc d’entreprendre des études de génie civil. C’est alors qu’éclate la Première Guerre mondiale, ce qui l’incite à se porter volontaire dans l’armée, toujours dans l’espoir d’y faire carrière, à l’instar de son frère aîné Jo. Une fois encore, ses espérances vont être déçues : affecté dans l’artillerie de forteresse, il n’atteint en effet que le modeste grade de caporal, avant d’être réformé (1915) pour un grave problème rénal. Cette fois, le jeune homme se résoud à suivre une voie civile et rejoint l’École Polytechnique de Delft.
Étudiant brillant, Anton Mussert est également un élément particulièrement sérieux qui ne participe jamais aux fêtes étudiantes, ne fume et ne boit pas. Solitaire, on ne lui connaît que deux amis, Willem Schermerhorn (1894-1977), qui sera plus tard Premier ministre, et le Juif Jacob Josephus Jitta (1893-1991) qui restera longtemps l’un de ses proches… Sa formation s’achève le 5 juillet 1918, date à laquelle il décroche, cum laude, son diplôme d’ingénieur. Entre-temps, l’étudiant s’est marié, le 19 septembre 1917, ce qui a soulevé pas mal de vagues au sein de la famille. Âgé de 23 ans, Mussert a en effet épousé, grâce à une dispense royale et malgré l’opposition de sa mère, sa tante Maria Witlam (1876-1951) qui a tout de même 18 ans de plus que lui. [Bien qu’il soit membre de l’Église Réformée et réputé plutôt strict, Anton Mussert aura tout au long de son existence une vie sentimentale agitée. On lui connaît plusieurs liaisons extra-conjugales, notamment avec Jadwiga Rosenblatt (1886-1950), une Juive d’origine polonaise, et avec Marietje (Miep) Mijnlieff, la fille (1923-2016) de sa cousine Helena Mijnlieff-Verburg (1889-1951)]
Fraîchement diplômé, Mussert entre en 1918 au Service national des eaux (Rijkswaterstaat) puis deux ans plus tard, il intègre le Service provincial des eaux d’Utrecht qui offre une meilleure rémunération. Il passe alors pour un technicien remarquable, doublé d’un homme de qualité « dont la personnalité résultait d’une pensée droite et opiniâtre et qui avait un sens profond de l’ordre, de la règle et des convenances bourgeoises »(2). Remarqué pour son zèle et son efficience, il est d’ailleurs rapidement promu et devient, le 1er novembre 1927, à 33 ans, le plus jeune ingénieur en chef du pays. Son premier véritable engagement politique est lié à sa profession puisqu’il a trait au projet de construction d’un canal reliant le Rhin au port d’Anvers. Jugeant ce plan trop favorable à la Belgique et contraire aux intérêts de Rotterdam, de nombreux patriotes néerlandais s’y opposent. Ils se regroupent au sein d’un Comité d’action (Nationaal Comité van Actie) dont Mussert est le secrétaire, et font campagne contre le traité belgo-hollandais que le gouvernement a signé en 1925. Au final, cette mobilisation porte ses fruits : en 1927, l’accord est rejeté par le Sénat et le ministre des Affaires Étrangères, Herman van Karnebeek, contraint de démissionner. À compter de cette époque, Mussert s’implique de plus en plus dans le débat politique. Probablement influencé par les succès de Mussolini, il se rapproche du Dietsche Bond, la Ligue Thioise, qui milite pour la création de Grands Pays-Bas. On le retrouve aussi dans les rangs de la Nationale Unie ou Union nationale, le mouvement nationaliste et corporatiste du professeur F. C. Gerretson (3).
Le national-socialisme néerlandais
À la fin des années 1920 et au début des années 1930, les Pays-Bas n’échappent pas à la récession mondiale : un très fort chômage s’instaure, de nombreuses faillites surviennent, d’innombrables boutiquiers subissent une forte paupérisation, et le climat général du pays s’en ressent. Le Parti social-démocrate et les partis confessionnels se montrent incapables de juguler la crise qui finit même par ébranler les forces armées. Le 5 février 1933, aux Indes orientales néerlandaises, les marins du croiseur De Zeven Provinciën se mutinent et il faudra bombarder le navire pour ramener son équipage à la raison. Dans ce contexte délétère, nombre de Néerlandais espèrent un sursaut national et en viennent à souhaiter un pouvoir fort, capable de prendre des mesures radicales. L’exemple italien impressionne. C’est dans cette perspective que le 14 décembre 1931, Anton Mussert et Cornelis van Geelkerken (1901-1976) fondent, à Utrecht, le Mouvement national-socialiste des Pays-Bas (NSB). Le chef suprême ou Leider en sera Mussert. Contrairement à ce que l’on pourrait croire à la vue de sa dénomination, le nouveau mouvement s’inspire beaucoup plus du fascisme que du national-socialisme allemand. Mussert se vante d’ailleurs de n’avoir jamais lu Mein Kampf et de n’avoir aucune intention de le faire. Admirateur de Mussolini, il se déclare hostile à la démocratie et favorable à un gouvernement fort, mais ne préconise ni racisme ni antisémitisme. Le mouvement comptera d’ailleurs dans ses rangs et parmi ses bailleurs de fonds un certain nombre de Juifs. « Le NSB n’était pas foncièrement antisémite », remarque Anthony Anderson (4), « et certains Juifs hollandais adhérèrent au mouvement ». « Mussert », ajoute Francis Bertin (5), « ne songea pas, du moins pendant les années précédant la Seconde Guerre mondiale, à assumer les options idéologiques nationales-socialistes allemandes : les idées de primauté raciale, de valeur du sang, de Lebensraum, de conception du monde fondée sur un dynamisme du devenir, ne figurèrent nullement dans les idées du NSB ». Le programme du NSB repose avant tout sur quatre valeurs fondamentales : la croyance en Dieu, l’amour de la Patrie, le service et la solidarité. Favorable à l’instauration d’un État corporatif et chrétien, il prône la lutte contre le libéralisme et le marxisme, réclame l’ordre et la vertu, garantit la propriété privée, invoque le nationalisme néerlandais et la fierté nationale, affirme le primat des intérêts nationaux et proclame son attachement à l’empire colonial. En 1937, un document du mouvement précise encore que « le national-socialisme veut instaurer un esprit de volonté, de fierté, de sentiment du devoir, de foi en sa propre force, de droit à l’existence, de sens national, de sentiment de solidarité, de volonté de coopération, de générosité, pour qu’il en résulte une nation florissante et rénovée qui offre la possibilité d’un bien-être moral et physique à ses fils de toutes conditions et de tous métiers » (6). Jusque là, on ne peut pas vraiment dire que la nouvelle formation se montre particulièrement transgressive et subversive.
Dirigée avec talent et sincérité, elle rencontre en tout cas un indéniable succès. De 1000 adhérents à peine, à ses débuts, elle recrute vite et regroupe déjà 33 000 membres en 1934, puis 52 000 en 1936. Une grande manifestation qu’elle organise à Amsterdam, en 1934, réunit plus de 25 000 personnes. S’inspirant beaucoup de ce qui se fait en Italie et en Allemagne, l’appareil du mouvement est assez complexe. Les militants portent un uniforme noir et saluent à la romaine en prononçant les mots de « Hou Zee » (héritée du langage des marins, cette expression signifie quelque chose comme « Garde le cap ! » ou « Bonne navigation ! »). Le swastika n’a pas cours au NSB, mais le mouvement de Mussert utilise souvent la rune du loup ou crampon (Wolfsangel) qui figure sur certains fanions et oriflammes. Il utilise par ailleurs les anciennes couleurs nationales – orange, blanc et bleu – ou « Prinsenvlag ». À partir de 1936, le drapeau du mouvement se composera, quant à lui, de deux bandes horizontales, noire et rouge, avec au centre un triangle (symbolisant le delta du Rhin) renfermant un écusson aux couleurs orange-blanc-bleu, frappé d’un lion avec flèches et épée et encadré des lettres NSB. Le siège central du NSB est à Utrecht et la formation s’articule en dix-sept districts qui se divisent eux-mêmes en groupes et blocs. Le mouvement dispose d’un hebdomadaire, Volk en Vaderland, d’un quotidien, Het Nationale Dagblad, et d’un mensuel, Nieuw Nederland, qui tous trois atteignent un vaste public (certains numéros spéciaux de Volk en Vaderland seront tirés à 800 000 et même un million d’exemplaires durant la campagne électorale de 1935). Au fil du temps, le NSB se dote d’une organisation féminine, la Nationaal-Socialistische Vrouwenorganisatie (7) qui édite son propre journal, De Nationaal-Socialistische Vrouw. Il se dote également d’une organisation de jeunesse ou Nationale Jeugdstorm, ainsi que d’une association étudiante ou Nederlandsche Nationaal-Socialistische Studentenfederatie (NNSS) qui publie le journal De Wig (le groupe prendra en 1940 le nom de Nederlandsche Nationaal-Socialistische Studentenfront). Il existe aussi un Front Paysan ou Boeren Front qui attirera jusqu’à 50 000 agriculteurs. Comme il sied à tout mouvement fasciste de l’époque, le NSB crée en outre un service d’ordre ou Weer Afdeeling (d’abord nommé Weerbaarheids Afdelingen). Composé de douze brigades (avec un effectif global atteignant parfois 15 000 hommes), ce corps de défense possède un hymne spécifique, WA marscheerd (sur l’air du Horst Wessel Lied) et son propre journal, De Zwart Soldaat. Il se double d’un discret service de renseignement ou Centrale Inlichtingen Dienst.
Dynamique, le NSB effectue une percée significative lors des élections d’avril 1935 où il attire au moins 300 000 électeurs, soit un score encourageant de 7,94% qui lui assure 44 sièges (sur 535) à la Chambre. Joint au décorum menaçant dont s’entoure le mouvement, ce succès électoral inquiète désormais sérieusement les partis traditionnels qui s’accordent tous sur l’impérative nécessité de barrer la route à la formation de Mussert. Dès avril 1934, ce dernier a dû abandonner son emploi suite à la promulgation par le gouvernement d’un décret interdisant à tous les fonctionnaires d’adhérer au NSB. En riposte à cette mesure, le mouvement créera la qualité de « membre secret ». Ces péripéties n’empêchent pas le chef du mouvement d’effectuer une tournée triomphale d’un mois à Java et Sumatra où il compte de nombreux partisans et où le gouverneur général Bonifacius Cornelis de Jonge (1875-1958), un sympathisant, le reçoit à deux reprises avec tous les égards. La répression ne cesse pourtant de se durcir : une seconde loi vient interdire aux civils de porter des uniformes, et une troisème prohibe l’usage de drapeaux et insignes politiques. Même les églises s’en mêlent : la hiérarchie calviniste interdit aux fidèles d’adhérer au NSB, tandis que l’Église Catholique menace de priver de sacrements les militants de ce mouvement. Plusieurs lettres pastorales condament explicitement le national-socialisme et adjurent les croyants de s’en tenir éloignés. En juin 1936, Mussert tentera, avec l’aide de Mussolini, de convaincre le Vatican de faire lever ces interdits, mais sa démarche demeurera sans effet.
Germanophilie et répression
Le dénigrement systématique dont le NSB fait l’objet constitue un gros obstacle à son développement car il entretient un hallo négatif autour du mouvement et finit par faire naître des craintes à son sujet. Le phénomène, il faut bien le dire, est facilité par la radicalisation du NSB, au sein duquel l’attraction du nazisme allemand se fait de plus en plus sentir. Le 7 août 1936, le mouvement a reçu l’adhésion de Meinoud Marinus Rost van Tonningen (1894-1945), un ancien haut fonctionnaire de la SDN (8), qui se pose vite en rival de Mussert et en germanophile avéré. Compétent, diligent et efficace, le nouveau venu stimule indubitablement le militantisme, mais il entraîne aussi le NSB dans une direction qui n’était pas initialement celle de ses fondateurs. Des notions nouvelles, le Sang et le Sol (Blut und Erde), l’antisémitisme et la suprématie de l’État intègrent désormais la rhétorique du mouvement et s’affichent à la une de son journal (dont Van Tonningen devient rédacteur en chef). La conséquence de cette réorientation et de la campagne antifasciste est immédiate : les effectifs baissent et aux élections de mai 1937, le score du NSB n’est plus que de 4,22%, ce qui ne lui assure plus que quatre députés et deux sénateurs. Le 16 novembre 1936, Anton Mussert est reçu par Hitler (et à cette occasion, Herman Gœring lui affirme que jamais le Reich ne revendiquera un mètre carré de territoire néerlandais…). À compter de cette époque, et peut-être simplement pour ne pas se laisser déborder par Van Tonningen, il change de ton vis-à-vis des Juifs. Dans une interview qu’il accorde, le 6 octobre 1937, au journaliste américain (et marxiste) Barrie Stavis, Mussert rappelle que les « bons Juifs » peuvent adhérer au NSB (où ils seraient une cinquantaine), mais il ajoute que s’il y a désormais un problème juif aux Pays-Bas, c’est de la propre faute des Israélites : « Moi, je n’ai jamais parlé d’eux avant qu’ils me désignent comme leur ennemi. Mais oui, je suis leur ennemi. Ils constituent une menace pour la civilisation – comme les communistes. Je suis leur ennemi et le resterai » (9). Peu de temps après cette déclaration, le NSB annonce que dorénavant, les Juifs ne pourront plus adhérer au mouvement. En 1938 toujours, Mussert propose officiellement de réunir la Guyane anglaise, la Guyane française et le Surinam pour en faire un foyer national juif. En compensation pour la perte du Surinam, les Pays-bas recevraient une partie du Mozambique portugais. Soumis au Parlement, le projet sera discuté et largement rejeté. Dans la fameuse interview accordée à Stavis, Mussert ne se cache pas non plus d’avoir plus de sympathie pour le Reich que pour le Royaume-Uni : « Avec une flotte pour protéger nos Indes Orientales, je m’allierais à l’Allemagne », déclare-t-il. « Nous appartenons à la même souche germanique et les gens de même race doivent marcher ensemble. De plus, le fascisme doit conquérir le monde » (10).
L'armée néerlandaise pendant la "drôle de guerre".
En septembre 1939, lorsque la guerre éclate entre l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France, les Pays-Bas restent neutres, en espérant bien, comme en 1914-18, être épargnés par le conflit. Pour sa part, le NSB (surtout les éléments proches de Rost van Tonningen) ne se cache pas d’être favorable au Reich. Mussert lui-même demeure cependant circonspect. En janvier 1940, il déclare à deux agents allemands qui l’ont approché que ses militants ne se battront jamais contre leurs compatriotes, mais en avril, il affirme à une journaliste américaine de CBS qu’en cas de guerre, les gens du NSB se contenteront d’attendre les Allemands « les bras croisés » (11). Ce positionnement ambigu rend le mouvement suspect et l’expose à toutes sortes de rumeurs malveillantes. Au mois d’avril 1940, le célèbre journaliste Vladimir Poliakoff (« Augur ») annonce, par exemple, dans le New York Times, que le NSB s’apprête à enlever la reine Wilhelmine, ce qui entraîne aussitôt la proclamation de l’état de siège aux Pays-Bas. Le 19 avril, une vingtaine de cadres du NSB sont arrêtés sur soupçon d’appartenance à la 5e colonne. Mussert échappe à la rafle mais il doit désormais se cacher dans une ferme. Les autorités ont la main particulièrement lourde puisque ce sont bientôt 10 000 membres et sympathisants du NSB qui sont arbitrairement internés. Parfois victimes de violences, certains y laisseront la vie : « Sept d’entre eux », écrit A. H. Paape, « trouvèrent la mort dans des fusillades provoquées par la nervosité de leurs gardiens » (12) Finalement, le 10 mai 1940, la Wehrmacht lance une offensive contre les Pays-Bas afin de couper l’herbe sous les pieds des Britanniques qui auraient pu tenter de passer par là pour attaquer le Reich. Puissant et techniquement impeccable, l’assaut ne laisse aucune chance à la petite armée néerlandaise dont le commandant en chef, le général H. G. Winkelman (1876-1952) capitule le 15 mai. Dès le 13, la reine et le gouvernement ont quitté le territoire, confié le pouvoir à des secrétaires généraux, et gagné Londres d’où ils vont diriger la résistance. Durant les brefs combats, le NSB ne fait rigoureusement rien pour aider l’ennemi et les quelque 100 à 200 Hollandais qui assistent les troupes d’invasion proviennent pour la plupart du Parti national-socialiste hollandais des travailleurs ou NSNAP (13), une formation rivale de celle de Mussert. « Après la guerre », précise F. Bertin (14), « les enquêtes menées pour découvrir une complicité pratique du NSB dans l’attaque allemande ne découvrirent rien de positif en ce sens ». À titre personnel, Anton Mussert perd à cette époque son frère Jo. Lieutenant-colonel d’active, ce dernier est abattu, le 14 mai, par deux subalternes égarés qui le soupçonnent, à tort, de vouloir trahir. Il sera totalement réhabilité après-guerre.
Jeu de dupes
À la cessation des hostilités, Anton Mussert pense que les Allemands vont lui confier les rênes du pays et débute alors un grand jeu de dupes qui va durer cinq ans. Le 16 mai 1940, interdiction est faite au Néerlandais de s’exprimer à la radio comme il en avait l’intention. Berlin a d’autres plans. Le 18 mai, le ministre Arthur Seyss-Inquart (15) est nommé Commissaire du Reich aux Pays-Bas (Reichskommissar für die Niederlande) où il entre officiellement en fonction le 29. Outre ce plénipotentiaire, les autorités comprennent le général d’aviation Friedrich Christiansen (1879-1972), commandant en chef de la Wehrmacht, le Brigadeführer SS Hanns Albin Rauter (1895-1949), responsable des services de sécurité et de la police, et l’Oberdienstleiter Fritz Schmidt (1903-1943), délégué du parti nazi. Mussert a bien mandaté le comte d’Ansembourg (16) pour le représenter auprès des occupants mais ceux-ci n’ont a priori aucun désir de coopérer avec le NSB. En fait, Seyss-Inquart s’efforce, dans un premier temps, d’obtenir la coopération de formations moins marquées. C’est dans cette perspective que se constituent un Comité National puis, le 24 juillet 1940, une Union Néerlandaise (Nederlandsche Unie). Approuvée par les secrétaires généraux, cette Union Néerlandaise – qui n’a rien à voir avec le NSB – est en phase avec les ex-Présidents du Conseil Hendrikus Colijn et Dirk Jan de Geer (17) qui reconnaissent la primauté de l’Allemagne et prônent tous deux une collaboration dans la dignité. Le nouveau groupement est bien accueilli par la population et recrute près de 400 000 membres en deux mois ; en février 1941, il compte déjà 800 000 adhérents et montera même jusqu’au million. Rappelons au passage que les Pays-bas n’ont alors que 8,7 millions d’habitants. Prête à collaborer, l’Union Néerlandaise se montre néanmoins rétive à toute tentative de germanisation et de nazification, ce qui contrarie le Reichskommissar et finit par entraîner, en décembre 1941, la dissolution de l’association. Autre groupe à subir les foudres de Seyss-Inquart, le parti social-démocrate qui est interdit en juin 1941. Durant un an, l’occupant a essayé, en vain, de prendre le contrôle de ce parti, ainsi que des syndicats, mais ils ont préféré se saborder plutôt que de se soumettre…
À ce stade, il ne reste plus pour « collaborer » que les partis et mouvements qui se réclament d’une idéologie proche du nazisme, à savoir le NSB, le NSNAP et le Zwart Front. À l’instar des anciens Présidents du Conseil que nous avons déjà mentionnés (et de nombreux autres politiciens européens), Anton Mussert pense que l’Allemagne a définitivement gagné la partie, et que la collaboration est « l’unique chance qui reste à la Hollande de préserver son indépendance dans la future Europe hitlérienne » (18). Le 5 juin 1940, il rencontre donc Seyss-Inquart qui ne possède pas une très haute opinion du chef fasciste. « Le Leider du NSB », note F. Bertin, « restait attaché à l’autonomie de la Hollande et l’esprit profond du national-socialisme lui restait étranger » (19). Mussert multiplie cependant les gestes de bonne volonté, dont tous ne sont d’ailleurs pas très habiles : ainsi, le 22 juin 1940, lors d’une étrange « fête de la Libération », offre-t-il une cloche en bronze de trois tonnes à Herman Gœring, alors qu’un mois plus tôt, le 14 mai, la Luftwaffe a bombardé Rotterdam, tué un millier de civils et fait 80 000 sans abri…
Quiproquo
Le problème majeur auquel Mussert ne va cesser de se heurter, c’est que les Allemands ne partagent absolument pas sa vision des choses. Lorsqu’il envisage une alliance avec le Reich, ses interlocuteurs songent à une annexion pure et simple. « À sa façon », remarque justement A. Anderson (20), « Mussert était un ardent patriote. Pour lui, il était tout simplement impensable que la Hollande devînt un territoire allemand ». Afin de sauver les apparences, au plan constitutionnel, le juriste Johan Herman Carp (1893-1979) suggère de placer Mussert à la tête du Conseil d’État, ce qui ferait un peu de lui le régent du royaume et l’autoriserait à conclure la paix avec l’Allemagne. Cette astucieuse solution permettrait d’officialiser l’alliance avec l’Allemagne et reconnaîtrait implicitement l’indépendance des Pays-Bas. Le 16 août 1940, c’est sans surprise que le Commissaire du Reich refuse ce plan. La survie des Pays-Bas ne figure décidément pas à l’agenda nazi. En témoigne encore l’attitude de la censure qui empêche la publication d’un article où Mussert affirme : « Nous n’avons jamais demandé et nous ne demanderons jamais à devenir Allemands, pas plus que nous ne demanderons jamais à un Allemand de devenir Néerlandais. Nous aimons notre pays et notre drapeau, tout comme ils aiment les leurs » (21). Le chef du NSB pourrait s’en tenir là et se retirer du jeu mais tel n’est pas son choix. À la fin août 1940, il signe une « Note sur l’union des peuples germaniques » (Bond van Germaansche volkeren) et se rend, le 23 septembre suivant, à Berlin pour y soumettre son projet à Hitler. Mussert souhaite non seulement sauver l’indépendance de sa patrie, mais propose aussi de créer de Grands Pays-Bas qui comprendraient la Hollande, la Frise, les Flandres et une partie du nord de la France, et s’appuieraient sur les colonies néerlandaises, le Congo et la communauté sud-africaine des Afrikaans (22). Cet « empire thiois » serait bien sûr le vassal et l’obligé du Reich. Plus tard, il évoquera à nouveau une union nordique – avec respect des langues vernaculaires, des religions, des fiertés nationales, des coutumes et des cultures – seule capable, selon lui, de tenir tête aux USA, au Japon et à l’URSS. Il va sans dire que le Führer ne se prononce pas…
Parallèlement à leurs manœuvres avec l’Union Néerlandaise, les Allemands s’efforcent d’instrumentaliser Mussert et le NSB sans leur accorder rien de concret. Le 30 juin 1941, Seyss-Inquart supprime tous les partis politiques sauf le NSB, ce qui a pour conséquence d’attirer dans le mouvement la plupart des militants du NSNAP et du Zwart Front. Cet afflux d’éléments pro-nazis vient sensiblement renforcer Rost van Tonningen et l’aile germanophile du NSB. Le mouvement avoisine dès lors les 100 000 adhérents. Les occupants ne prennent pas Mussert au sérieux et préfèrent de toute évidence travailler avec Van Tonningen qui prône ouvertement l’absorption des Pays-Bas par le Reich. Hostile à cette ligne, Mussert ne possède visiblement ni l’énergie ni le tempérament de s’y opposer fermement. « En faisant de la surenchère », notent P. Milza et M. Benteli, « les partisans de Van Tonningen vont obliger Mussert à s’engager plus loin dans la voie de la collaboration mais sans qu’il se soit jamais rallié à leurs vues pangermanistes » (23). « Sa force et son caractère », renchérit A. H. Paape (24), « étaient insuffisants pour en faire autre chose qu’un jouet aux mains des Allemands ; il fit de plus en plus de concessions importantes, et il se laissa récompenser par des promesses qui ne se concrétisèrent qu’à peine ».
Un chef impuissant
Au nombre des déficiences de Mussert, il faut tout d’abord mentionner son incapacité à garder le contrôle de ses troupes. Défavorable au recrutement de SS au sein de son mouvement, il finit cependant, dès juin 1940, par céder aux pressions de Gotlob Berger et Hanns Albin Rauter. De jeunes militants rejoignent donc le régiment “Westland“ puis la 5e division blindée “Wiking“. Le 11 septembre 1940, Mussert charge même Johan Hendrikus Feldmeijer (1910-1945) de créer une SS Générale néerlandaise (Nederlandsche SS, puis, à partir du 1er novembre 1942, Germaansche SS in Nederland). Théoriquement indépendante des Allemands, cette organisation (7000 hommes, répartis en 5 régiments territoriaux) se présente comme la garde du Leider, mais en pratique, elle échappe largement à son emprise et servira de vivier à la Waffen-SS. Les relations de Mussert avec l’institution SS seront toujours exécrables. Venu inspecter, en décembre 1940, la SS Générale néerlandaise, le Dr Joseph Grohmann accuse le NSB de n’être qu’un « repaire de Juifs et de francs-maçons » (25). Quant au chef du NSB, c’est à son corps défendant qu’il finit par autoriser l’enrôlement de ses adhérents dans la Waffen-SS. Ce faisant, il perd toute autorité sur eux. En juin 1941, peu après l’annonce de l’attaque contre l’URSS, Arnold Meijer (1905-1965), chef du Nationaal Front, lance un appel à la constitution d’une légion de volontaires ou Vrijwilligerslegioen Nederland. Relayée par Mussert et le général Hendrik Alexander Seyffardt (1872-1943), ancien chef d’état-major de l’armée royale, l’idée fait vite son chemin : le 27 juillet, les premières recrues, largement issues du NSB, défilent à La Haye, avant de partir pour Debica, en Pologne. Chapeautés par la Waffen-SS, ce qui n’était pas prévu, ces hommes vont se battre dans le secteur de Leningrad, puis en Croatie, avant d’intégrer la 4e brigade SS “Nederland“ (1943) et de constituer enfin la 23e division SS “Nederland“. Tout ce que Mussert obtient de Berlin, c’est que ces soldats puissent porter sur le bras un écusson aux couleurs du Prinsenvlag (orange-blanc-bleu). Il aurait bien voulu en outre qu’ils ne prêtent pas serment à Hitler mais il ne pourra l’éviter. Lui-même sera d’ailleurs appelé, le 12 décembre 1941, à prouver sa loyauté au Reich en prêtant serment au Führer, en présence de Martin Bormann et du ministre Hans Lammers. Au total, près de 30 000 Néerlandais passeront par la Waffen-SS, quelque 8000 par le NSKK et 14 000 par l’Organisation Todt. Ajoutons qu’outre ces formations militaires ou paramilitaires, il existe également, aux Pays-Bas, un Front du Travail (NAF), avec près de 600 000 membres, et un Service du Travail (NAD) de 20 000 recrues. Sur tous ces gens, Mussert n’a aucun pouvoir.
Quels que soient les efforts de Mussert, ses relations avec la SS restent mauvaises. Réticent à l’égard de la personnalité même du Néerlandais (dont il considère notamment le mariage comme un inceste) et très hostile aux idées « européistes » du Leider, Himmler favorise ostensiblement Rost van Tonningen et les tenants de la Grande Allemagne. Ses adjoints ne sont pas plus tendres : dans une lettre en date du 14 novembre 1942, le Brigadeführer Rauter juge que « Mussert est un petit-bourgeois, intérieurement ennemi des Allemands et Hollandais cent pour cent », avant de préconiser carrément « d’anéantir le NSB » (26). Cyniques, les Allemands continuent toutefois à se servir du mouvement néerlandais, mais sans offrir grand chose en contrepartie. Le 10 décembre 1942, Hitler reçoit Mussert auquel il octroie officiellement le titre de Leider van het Nederlandsche volk ou Guide du peuple néerlandais. Il ne s’agit néanmoins que d’un titre purement honorifique et le pouvoir réel demeure aux mains de Seyss-Inquart. Cette « promotion » est annoncée avec un certain éclat aux Hollandais, le 13 décembre, à l’occasion du 11e anniversaire du NSB. Elle incite Mussert à constituer (janvier 1943), autour de Johan Herman Carp, une espèce de cabinet fantôme (Gemachtigden van den Leider) de neuf secrétaires d’État (dont ses rivaux Rost van Tonningen et Cornelis van Geelkerken). Ces hommes n’ont qu’un rôle consultatif, ce qui n’empêche pas la résistance d’abattre rapidement trois d’entre eux ! De plus en plus audacieuse, cette résistance (en l’occurrence le groupe communiste CS-6) s’en prend aussi au vieux général Hendrik Seyffardt qui est abattu sur le pas de sa porte, le 5 février 1943 (il mourra le lendemain), ainsi qu’au président de la Chambre de Culture, Hermannus Reydon, qui est assassiné le 23 août suivant. Suite à cette multiplication d’actes hostiles, les Allemands déclenchent – contre l’avis de Mussert – une vaste campagne de représailles, l’opération « Silbertanne », qui coûtera la vie à plus de 50 otages. Ils créent aussi une police auxiliaire (Hulppolitie) et exigent que les militants du NSB se muent désormais en supplétifs de leurs services de sécurité. Le général Hanns Albin Rauter place d’ailleurs le service de renseignement du NSB sous son autorité directe, tandis que l’on procède (mars 1943) au recrutement d’une Garde Nationale ou Landwacht que commanderont Van Geelkerken et Arie Johan Zondervan. Il y aura encore, en 1945, la constitution d’une seconde unité SS, la 34e division “Landstorm Nederland“, grâce à l’enrôlement de miliciens NSB. Ces mesures ne relèvent aucunement de Mussert qui se trouve placé au pied du mur et ne peut que cautionner ou s’effacer.
Un autre sujet de friction entre le Leider et les Allemands concerne la politique antisémite de ces derniers. Quoiqu’il ait tenu, à partir de 1938, des propos très hostiles à la communauté israélite, Anton Mussert n’a jamais été un antisémite fanatique. Entraînés par plus extrémistes que lui, nombre de membres du NSB prêtent cependant la main aux rafles qu’organise la police nazie, quand ils n’opèrent pas, de leur propre chef et pour leur propre compte, quelques exactions. Plus de 105 000 Juifs sont alors arrêtés et déportés. Dans les camps de transit situés aux Pays-Bas (Westerbork, Bois-le-Duc, Amersfoort), ils sont souvent gardés par des policiers ou des SS hollandais. Pusillanime, Mussert ne proteste pas mais s’associe discrètement au plan du secrétaire général à l’Intérieur K. J. Frederiks qui entreprend de « sécuriser » certains Juifs (artistes, intellectuels, anciens combattants).
Ceux-ci sont placés dans deux résidences protégées, De Schaffelaar et Huize de Briezen, à Barneveld, ou encore à la Villa Bouchina, à Doetinchem. Dans ce dernier lieu séjournent notamment neuf Juifs (27), dont l’illustrateur Jo Spier (photo), un ami personnel de Mussert (28). Cette protection ne suffira malheureusement pas à empêcher la déportation des intéressés qui finiront tout de même par être expédiés vers le ghetto de Theresienstadt. La répression ne vise pas que les Juifs mais frappe toute la population néerlandaise. Après l‘échec de l’opération « Market Garden » (parachutage de troupes alliées près d’Arnhem) qui s’est accompagnée d’une grève générale des chemins de fer, Seyss-Inquart riposte en bloquant, de novembre 1944 à février 1945, l’approvisionnement des grandes villes. On parlera d’hiver de la faim (hongerwinter) et le manque de nourriture fera au moins 18 000 morts. Là encore, Mussert se tait. Il est d’autant plus impuissant que le 5 septembre 1944 (le mardi fou ou « Dolle Dinsdag »), ses partisans, pris de panique, se sont massivement enfuis en Allemagne avec femmes et enfants. Près de 65 000 d’entre eux campent près de Lunebourg, en Basse-Saxe. Ceux qui sont restés, les plus décidés, se rangent désormais derrière les Allemands et abandonnent le Leider à son sort ; Van Tonningen et Van Geelkerken ayant été démis de leurs fonctions de vice-présidents du NSB, Mussert se trouve dans un grand isolement. Comme l’écrit A. H. Paape, « son parti, son mouvement n’avaient pas besoin d’être liquidés à l’heure de la libération du territoire ; ils étaient morts depuis longtemps » (29).
Une triste fin
La situation militaire semblant définitivement compromise, Anton Mussert envisage de rejoindre le NSKK en qualité de simple chauffeur de camion, mais il n’aura pas le temps de mettre ce plan à exécution. Victime, le 25 avril 1945, d’un accident de voiture, il se retrouve à l’hôpital Maria Stichting, à Haarlem – où il échappe de justesse à un enlèvement par des résistants – puis à l’hôpital Bronovo de La Haye. Sorti le 4 mai et rentré à Utrecht, au siège du NSB, il y apprend la capitulation des troupes allemandes du secteur et prend dès lors ses dispositions pour se rendre aux nouvelles autorités. Le 7 mai 1945, il avertit la police locale qu’il se tient à sa disposition : aussitôt appréhendé, il est incarcéré à Scheveningen. C’est la fin du NSB.
L'arrestation de Mussert.
L’épuration qui débute alors est extrêmement rigoureuse puisqu’elle entraîne le placement en détention de 150 000 à 200 000 personnes. Toutes ne restent pas incarcérées, mais selon Paul Sérant (30), il y a encore, en octobre 1945, 96 000 prisonniers politiques, dont 24 000 femmes. Même les enfants paient le prix fort puisque 12 000 d’entre eux sont placés dans des foyers provisoires et 8000 dans des camps spéciaux. En ce qui le concerne, le Leider est jugé les 27 et 28 novembre 1945 à La Haye, dans la salle de bal du Palais Kneuterdijk. Accusé de collaboration avec l’ennemi, de violation de la Constitution et de haute trahison, Mussert soutient que son seul but fut d’éviter l’annexion, de sauver la souveraineté néerlandaise, et de garantir la place du royaume dans la future Europe de Hitler. Reconnu coupable, il est condamné à mort le 12 décembre. Son appel ayant été rejeté (20 mars 1946), le condamné rédige une lettre d’adieu au peuple néerlandais. Dans ce document, daté du 28 mars 1946, il justifie son engagement politique, met en parallèle son action et celle de la résistance, et compare enfin son sort à celui de Johan van Oldenbarnevelt et Johan de Witt, qui furent tous deux injustement condamnés à mort au XVIIe siècle (31). Le 5 mai 1946, la reine Wilhelmine rejette son recours en grâce, ce qui scelle définitivement le sort de l’ex-Leider. Deux jours plus tard, le 7 mai 1946, Anton Mussert est extrait de sa cellule vers 6h du matin. Accompagné de son beau-frère, Willem Torpstra, du révérend Sijbrandij et de deux gardiens, il gagne, en voiture, le Waalsdorpvlakte, un site où 250 résistants ont été passés par les armes durant l’Occupation. Le peloton d’exécution est déjà en place et à 6h 30, tout est terminé. « La mort de tout homme, même celle de Mussert, mérite le respect », écrit sobrement le journal socialiste Het Vritje Volk.
La saga du Leider néerlandais ne s’arrête pas tout à fait là. Inhumée anonymement dans un carré particulier du cimetière central de La Haye, sa dépouille mortelle ne va pas y rester. Dans la nuit du 16 au 17 juin 1956, un commando de vétérans du Front de l’Est et de militants flamands du Vlaams Militanten Orde enlève en effet le cercueil et va le réenterrer dans un lieu secret, probablement en Flandre. Dirigée par le nationaliste flamand Bert Eriksson (1931-2005), il s’agit de l’opération « Wolfsangel ». Fort marries, les autorités néerlandaises prétendront par la suite que le commando s’est trompé de cercueil et que les restes de Mussert ont été ensevelis dans une fosse commune et mélangés à d’autres… Le mystère demeure.
Mussert dans sa cellule.
Soixante-quinze ans après l’exécution d’Anton Mussert, il est permis de s’interroger sur l’équité de la peine qui l’a frappé. Sincère et apparemment désintéressé (32), le chef du NSB ne fut probablement pas le pire des protagonistes de cette tragique époque. On peut certes lui reprocher d’avoir volontairement collaboré avec l’occupant et ce faisant cautionné les excès de ce dernier. On peut également regretter la consternante docilité dont il s’obstina à faire preuve durant cinq ans. Il faut cependant tenir compte du fait que ses choix, ou ses silences, n’eurent jamais pour but de servir « méchamment » (33) les intérêts de l’ennemi ni de desservir ses compatriotes. Mussert pensait, naïvement sans aucun doute, défendre son pays et en assurer la survie. Lorsque des crimes furent commis, ce fut le plus souvent à l’initiative d’individus qui prétendaient agir en son nom, mais qui opéraient en fait pour le compte de la police nazie. Si l’on compare enfin la sanction maximale qui lui fut infligée à celles qui frappèrent d’autres collaborationnistes de premier plan, force est de conclure que sa condamnation fut plus emblématique que vraiment appropriée. Il fallait exorciser une collaboration qui n’avait pas été que purement symbolique et permettre aux Pays-Bas de figurer dignement dans le cortège des vainqueurs antifascistes. Il fallait donc un symbole, un archétype de traître à châtier, et ce fut assez logiquement le fondateur et Leider du NSB. À côté de cela, Jan Eduard de Quay (1901-1985), qui avait dirigé l’Union Néerlandaise, sera anobli et deviendra même Premier ministre (1959). Vice-président du NSB, chef des jeunesses, inspecteur de la Landwacht et SS-Oberführer, Cornelis van Geelkerken (1901-1979) sortira de prison en 1959. L’ancien ministre-président Dirk Jan de Geer (1870-1960) s’en tirera avec un an de détention et une amende de 2000 florins ; le chef du Front du Travail, Hendrik van Woudenberg (1891-1967) sera libéré en 1956 ; Arie Johan Zondervan (1910), inspecteur de la Landwacht et vétéran du Front de l’Est, sera libéré en 1951, et Jacobus Schrieke, patron de la police, en 1955… Incarnation désignée de la trahison et bouc émissaire de toutes les frustrations de la défaite et de l’occupation, personne n’aurait compris, en 1946, que Mussert ne fût pas fusillé. Pour les Néerlandais, son procès et sa fin ne furent pas tant une question de justice qu’un exutoire collectif.
Christophe Dolbeau
Notes:
(1) Au total, il y a eu sept enfants, à savoir Josephus (Jo) Adrianus (1880-1940), Maarten (Max) Johan (1882-1941), Jacobus Frederik (1884-1884), Helena (Leni) Arnolda Frederika (1887-1954), Anton Adriaan (1894-1946), Frederika Johanna (1899-1900) et Jakoba (Coby) Maria (1898-1981).
(2) Voy. A. H. Paape, « Le mouvement national-socialiste en Hollande – Aspects politiques et historiques », Revue d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 17e année, n° 66, p. 35.
(3) Le Dr Frederik Carel Gerretson (1884-1958) était professeur d’histoire coloniale à l’Université d’Utrecht. Co-fondateur en 1925 de l’Union Nationale, il fut aussi l’un des dirigeants de l’Union Historique Chrétienne (calviniste). Défenseur de la Royal Dutch et de l’empire, il fut sénateur en 1951.
(4) Voy. Anthony Anderson, « A Forgotten Chapter. Holland Under the Third Reich », conférence donnée le 17 octobre 1995 à l’Université de Californie du Sud.
(5) Voy. F. Bertin, L’Europe de Hitler, vol. 1, Paris, Librairie Française, 1976, p. 185.
(6) Ibid, p. 186.
(7) dirigée notamment par A. M. van Hoey Smith-van Stolk, Olga de Ruiter-van Lankeren Matthes (1902-1982), Elisabeth Keers-Laseur (1890-1997) et Julia op ten Noort (1910-1994).
(8) Né en Indonésie et fils de général, Meinoud Marinus van Tonningen fut durant dix ans le représentant de la SDN à Vienne où il se lia au chancelier Dollfuss. Chargé par Seyss-Inquart de la liquidation des partis de gauche néerlandais, il fut également président de la Banque Nationale des Pays-Bas (et fut peut-être tué, le 6 juin 1945, car il en savait trop long sur certaines transactions financières ayant eu lieu sous l’Occupation).
(9) Voy. Barrie Stavis, « Holland Has a Führer Too », New Masses du 4 janvier 1938, p. 17-18. [Les propos que Stavis (1906-2007) met dans la bouche de Mussert semblent sujets à caution car ce journaliste (et futur dramaturge) ne fait pas montre à l’égard du chef du NSB d’une grande objectivité. Dans le même texte, il parle en effet « de sa bestialité, de son opportunisme, de son fanatisme barbare, de sa vanité de paon et de son peu de compassion et d’humanité » (sic). Il existe de nombreuses photographies de Mussert et chacun peut y constater que le Néerlandais possédait un physique assez banal, bréviligne et bien découplé. Or Stavis le décrit comme « petit, avec un ventre rond et bien nourri, une paire de bajoues et un double menton » ; plus loin, il évoque « ses yeux bleus, froids, et bordés de rouge », ainsi que « sa bouche mauvaise et cruellement mince, semblable à une fente » (p. 17). Après l’avoir encore comparé à une grenouille, il conclut en affirmant que c’est un piêtre orateur, peu convaincant et dépourvu de charisme (p. 18). Il semble que l’on soit donc bien fondé à douter des propos qu’il rapporte…]
(10) Ibid, p. 17.
(11) Cité par F. Bertin, op. cit., p. 192.
(12) Voy. A. H. Paape, op. cit., p. 47.
(13) Fondé en 1931, le Nationaal-Socialistische Nederlandsche Arbeiderspartij est une petite formation, très antisémite, dirigée par l’économiste Ernst Herman van Rappard (1899-1953).
(14) Voy. F. Bertin, op. cit., p. 195.
(15) Avocat de formation, l’Autrichien Arthur Seyss-Inquart (1892-1946) a été chancelier puis gouverneur (Reichstatthalter) d’Autriche et vice-gouverneur de Pologne occupée, avant d’être nommé Commissaire du Reich aux Pays-Bas. Condamné à mort à Nuremberg, il a été exécuté par pendaison le 16 octobre 1946.
(16) Ancien maire d’Amstenrade et sénateur du Limbourg, le comte Maximilianus Victor Eugène Hubertus Josef Maria de Marchant et d’Ansembourg (1894-1975) sera Commissaire du Limbourg durant l’Occupation. Condamné en 1946 à 15 ans de détention, il sera libéré en 1954.
(17) Avocat et deux fois président du Conseil des ministres, Dirk Jan de Geer (1870-1960) a d’abord émigré à Londres en mai 1940, avant de rentrer aux Pays-Bas et d’y publier une brochure conseillant aux habitants de coopérer avec les Allemands.
(18) Voy. Pierre Milza et Marianne Benteli, Le Fascisme au XXe siècle, Paris, Éditions Richelieu, 1973, p. 318.
(19) F. Bertin, op. cit., p. 208.
(20) Voy. A. Anderson, op. cité.
(21) Voy. Paul Sérant, Les vaincus de la Libération, Paris, Robert Laffont, 1964, p. 335.
(22) Dans le même esprit, Mussert et Van Tonningen demanderont à Alfred Rosenberg (1893-1946), le ministre des Territoires de l’Est, d’octroyer aux Pays-Bas des zones de colonisation en Russie [où existent d’ailleurs, près d’Irkoutsk, des villages de « Hollænders » ayant conservé leurs traditions néerlandaises]. Entre 1941 et 1944, quelques centaines de Néerlandais partiront effectivement s’établir en Biélorussie et en Russie – Voy. Geraldien von Frijtag, « Le projet colonial hollandais pendant la Seconde Guerre mondiale », Encyclopédie pour une histoire nouvelle de l’Europe [en ligne].
(23) Voy. P. Milza et M. Benteli, op. cit., p. 318.
(24) Voy. A. H. Paape, op. cit., p. 54.
(25) Voy. F. Bertin, op. cit., p. 216.
(26) Ibid, p. 214.
(27) Il était prévu à l’origine d’en accueillir 63…
(28) Dessinateur humoristique et publicitaire, Joseph Eduard Adolf Spier (1900-1978) fut par la suite déporté à Theresienstadt où il collabora, en 1944, au tournage d’un film (Theresienstadt. Ein Dokumentarfilm aus dem jüdischen Siedlungsgebiet). Émigré aux USA après la guerre, il y poursuivit sa carrière d’illustrateur.
(29) Voy. A. H. Paape, op. cit., p. 59.
(30) Voy. P. Sérant, op. cit., p. 338.
(31) Voy. Franz W. Seidler, Die Kollaboration, Munich-Berlin, Herbig, 1999, p. 397.
(32) Nous disons « probablement » car une chercheuse, le Dr Tessel Pollmann, soutient que Anton Mussert aurait possédé cinq maisons, une imprimerie, une maison d’édition, une villa, ainsi que des antiquités dérobés à des Juifs, soit une fortune évaluée à un million de florins de 1945 (ou 5 millions d’euros actuels) – voy. Haaretz du 8 avril 2009 (« Researcher : Dutch Nazi Collaborator Stole Millions »). Cette affirmation paraît bien étonnante et bien tardive. S’agissant pour la plupart de biens immobiliers difficiles à dissimuler, on peut s’étonner qu’il n’en ait jamais été fait état lors de la procédure engagée contre Mussert en 1945…
(33) Ce furent les Belges qui introduisirent cette notion très subjective dans leur Code pénal, après la Première Guerre mondiale. Elle était destinée à souligner le caractère malveillant de certains actes délictuels.
Bibliographie
– Paul Sérant, Les vaincus de la Libération, Paris, Robert Laffont, 1964.
– A. H. Paape, « Le mouvement national-socialiste en Hollande – Aspects politiques et historiques », Revue d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 17e année, n° 66 (avril 1967).
– Lawrence D. Stokes, « Anton Mussert and the NSB : 1931-45 », History, vol. 56, n° 188 (octobre 1971).
– Pierre Milza et Marianne Benteli, Le Fascisme au XXe siècle, Paris, Éditions Richelieu, 1973.
– Francis Bertin, L’Europe de Hitler, vol. 1, Paris, Librairie Française, 1976.
– Franz W. Seidler, Die Kollaboration, Munich-Berlin, Herbig, 1999.
– Jan Meyers, Mussert, een politiek leven, Soesterberg, Aspekt, 2005.
– Tessel Pollmann, Mussert and Co, Amsterdam, Boom, 2012.
11:25 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : antoon mussert, pays-bas, deuxième guerre mondiale, collaboration, seconde guerre mondiale, histoire, hollande | |
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