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dimanche, 06 février 2022

Un entretien entre Carlos X. Blanco et Max Otte

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Un entretien entre Carlos X. Blanco et Max Otte

Le philosophe asturien Carlos X.Blanco, connu pour ses études sur Karl Marx, Oswald Spengler et Diego Fusaro, s'entretient avec le célèbre économiste allemand Dr Max Otte, l'un des critiques les plus virulents de l'euro et candidat à la présidence sous les recommandations de l'Alternative für Deutschland.


"Nous devons trouver un moyen de revenir aux traditions qui ont fait notre grandeur".

Merci beaucoup, Dr. Otte, d'avoir accepté de répondre à nos questions. Vous êtes connu dans le monde entier, en particulier dans le domaine de la finance. Vous avez écrit de nombreux livres dans ce domaine, dont vous êtes un spécialiste ; certains de vos livres ont été traduits en espagnol.

Avec toutes vos expériences, tant dans l'économie académique que dans le domaine du conseil financier public et privé, qu'est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans la politique ?

Je suis financièrement indépendant et je suis très préoccupé par l'évolution de l'Europe. C'est là que j'ai voulu faire quelque chose. Toutefois, je suis toujours resté dans le domaine pré-politique ou proche de la politique - d'abord en tant que président du conseil d'administration de la fondation Desiderius-Erasmus, puis en tant que président de la Werteunion. Aujourd'hui, je suis candidat au poste de président fédéral. Cette fonction se place au-dessus de la politique des partis.

Les lecteurs hispanophones ne savent peut-être pas que vous étiez jusqu'à présent lié à la CDU, bien que vous ayez beaucoup critiqué sa présidente, Angela Merkel. Comment en êtes-vous arrivé à accepter récemment la candidature à la présidence d'un autre parti politique, Alternative für Deutschland ?

Je me présente en tant que personne privée, en tant que Max Otte, à une fonction non partisane, et pas "pour" un parti, mais sur proposition d'un parti. Seuls le caractère, les valeurs et les qualifications devraient compter. J'espère bien sûr que cela sera un signe pour une politique conservatrice en Allemagne.

Comment vos relations avec ces formations politiques ont-elles évolué lorsque vous avez accepté la candidature d'un autre parti, Alternative für Deutschland ? Y a-t-il eu des exclusions ?

Mon parti, la CDU, n'était pas content, car il existe une "décision d'incompatibilité" qui exclut toute collaboration avec l'AfD. Mais je ne considère pas comme une collaboration le fait d'être candidat à un poste non partisan sur proposition d'un parti. On peut accepter ou refuser une proposition.

Qu'est-ce que l'Alternative für Deutschland apporte à votre pays et à l'Union européenne? Que pouvez-vous apporter personnellement?

Vous comprendrez que je ne commente pas la politique des différents partis pendant ma candidature. Je m'engage pour les valeurs de l'Occident chrétien, l'éducation, l'État de droit, une économie performante avec une composante sociale - bref, pour ce qui constitue l'Europe à mes yeux.

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Vous avez toujours été très critique à l'égard de l'euro. Devrions-nous supprimer cette monnaie commune? Devrions-nous changer son utilisation ou peut-être la rendre compatible avec les monnaies nationales? Est-elle mauvaise pour l'Allemagne?

Je pense que l'euro est une grande erreur. Il a d'abord déclenché une conjoncture spéciale malsaine en Espagne et dans d'autres pays du Sud dans les années 2000, notamment dans le secteur de la construction, et a ensuite conduit à une grande crise. Depuis de nombreuses années, le chômage est élevé dans le Sud et les jeunes sont contraints de partir vers le Nord. Ce n'est pas ainsi que nous voulions construire notre Europe unie.

En tant que l'un des principaux promoteurs de la Société internationale Oswald-Spengler, avec le professeur David Engels, un auteur très lu dans notre journal et avec lequel il collabore, je me sens obligé de vous demander: est-il vrai que l'Europe est en déclin, exactement comme le philosophe l'a décrit et prédit il y a un siècle ? Allons-nous vers une ère de "césarisme" ?

Certains signes de déclin social et économique ainsi que de brutalité politique ne peuvent être ignorés.

Comment pouvons-nous combiner le renforcement de l'autorité, de la tradition et des "bonnes mœurs" avec la tradition économique et politique libérale des Européens? Croyez-vous à un conservatisme libéral pour l'Europe?

Ce n'est pas une question de foi. Nous devons trouver le moyen de retrouver nos racines et les traditions qui ont fait notre grandeur. En ce moment, c'est comme si un grand aimant exerçait une attraction sur le disque dur de notre culture et qu'il effaçait tout. Cela ne doit pas se produire - nous avons un riche trésor culturel dans lequel nous pouvons puiser.

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Quel avenir voyez-vous pour l'Union européenne à court terme ?

On assiste à une course entre des distorsions économiques toujours plus grandes et une intervention toujours plus forte de l'État dans l'économie ainsi qu'une répression politique accrue. Nous sommes à la croisée des chemins: soit une nouvelle décentralisation pour tenir compte des multiples atouts et traditions de l'Europe, soit un centralisme bruxellois de plus en plus autoritaire.

L'interdépendance entre l'économie espagnole et l'économie allemande est très grande. Quel sera l'impact sur l'Allemagne et l'Union européenne de la grave crise de la société et des institutions en Espagne, associée à son économie en difficulté ?

Presque toute l'Europe est confrontée à une crise grave d'une manière ou d'une autre. Nous avons besoin de toute urgence de nouvelles solutions ; nous devons nous éloigner du centralisme de Bruxelles et de la Banque centrale européenne.

Merci beaucoup pour vos réponses.

Source: https://latribunadelpaisvasco.com/art/16246/max-otte-tenemos-que-encontrar-la-manera-de-volver-a-nuestras-raices-y-a-las-tradiciones-que-nos-hicieron-grandes

 

lundi, 23 mai 2016

Basteln an der neuen rechten Weltanschauung

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Basteln an der neuen rechten Weltanschauung

Jürg Müller-Muralt

Ex: http://infosperber.ch

Die Partei «Alternative für Deutschland» ist auf dem Vormarsch. Fortschritte macht auch der weltanschauliche Überbau.

«Klassiker der Ästhetik»: So lautet die Lehrveranstaltung des Philosophiedozenten Marc Jongen (Foto) an der Staatlichen Hochschule für Gestaltung (HfG) Karlsruhe im Wintersemester 2015/16. «Im Seminar werden klassische philosophische Texte, die für das Verständnis der Ästhetik wesentlich sind, gelesen und diskutiert», steht in der Ankündigung. Ein akademischer Feingeist? Nicht nur; er kann auch anders. Flüchtlinge sieht er als eine Art Naturkatastrophe, als «schrankenlose Überschwemmung mit Menschen, die auf die lange Dauer nicht integrierbar sind, weil sie einfach zu viele sind und zu fremd». Wer das anders sieht, den bezichtigt er wahlweise einer «überzogen humanitaristischen Moral» oder einer «Hypermoral».

Nachzulesen ist dies in einem Interview mit Marc Jongen in der «NZZ am Sonntag». Dort ruft er auch zu Wehrhaftigkeit auf: «Wir müssen, um als europäische Staaten und Völker zu überleben, deutlich nüchterner, realistischer und auch wehrhafter werden». Denn: «Wenn unsere Vorväter dieses Territorium nicht leidenschaftlich und wenn nötig auch mit Gewalt verteidigt hätten, würden wir jetzt nicht hier sitzen und uns in unserer Sprache unterhalten». So kann man deutsche Geschichte auch interpretieren, wenn man der Wahrheit nur genügend Gewalt antut.

«Thymotische Unterversorgung»

plato2_1559507e.jpgGewalt, Wut und Zorn sind ohnehin Schlüsselbegriffe in der Welt des Marc Jongen. «Wir pflegen kaum noch die thymotischen Tugenden, die einst als die männlichen bezeichnet wurden», doziert der Philosoph, weil «unsere konsumistische Gesellschaft erotozentrisch ausgerichtet» sei. Für die in klassischer griechischer Philosophie weniger bewanderten Leserinnen und Leser: Platon unterscheidet zwischen den drei «Seelenfakultäten» Eros (Begehren), Logos (Verstand) und Thymos (Lebenskraft, Mut, mit den Affekten Wut und Zorn). Jongen spricht gelegentlich auch von einer «thymotischen Unterversorgung» in Deutschland. Es fehle dem Land an Zorn und Wut, und deshalb mangle es unserer Kultur auch an Wehrhaftigkeit gegenüber anderen Kulturen und Ideologien.

Der in der Schweiz noch wenig bekannte Marc Jongen gehört zur intellektuellen Abteilung der Rechtspartei «Alternative für Deutschland». Die AfD galt ja in ihrer Gründungszeit bis zur Parteispaltung Mitte 2015 als «Professorenpartei» und geizte auch im jüngsten Wahlkampf nicht mit akademischen Titeln auf Plakaten. Als akademischer Mitarbeiter an der Hochschule für Gestaltung Karlsruhe diente Jongen lange Jahre als Assistent des bekannten Philosophen und früheren Rektors Peter Sloterdijk, der sich allerdings mittlerweile deutlich von den politischen Ansichten seines Mitarbeiters distanziert (mehr zum Verhältnis Jongens zu Sloterdijk findet sich in einem Beitrag der Online-Plattform «Telepolis»). In der AfD ist Jongen Vize-Landesvorsitzender in Baden-Württemberg und Mitglied der AfD-Bundesprogrammkommission. Er schreibt an einem Papier, das die weltanschauliche Marschrichtung der Partei skizzieren soll.

«Gefilde abseits der Vernunft»

Der Mann hat also das Potenzial, innerhalb der seit den März-Wahlen in drei deutschen Bundesländern sehr erfolgreichen Partei eine zentrale Rolle zu spielen. Da muss es interessieren, wes Geistes Kind er ist. Jongen gehört nicht zu den Lauten in der Partei, er argumentiert lieber mit Platon und anderen philosophischen Grössen; da kennt er sich aus. Aber er war eben im vergangenen Jahr auch am Sturz von Bernd Lucke beteiligt, des verhältnismässig liberalen Parteivorsitzenden. Damit hat er den populistischen, nationalromantischen bis rechtsradikal-völkischen Kräften innerhalb der AfD zum Durchbruch verholfen.

Auffallend ist, wie stark sich Jongen mit reaktionären philosophischen Konzepten beschäftigt. Die «Frankfurter Allgemeine Zeitung» findet in einer lesenswerten Analyse, bei ihm schimmere eine Fundamentalkritik der Moderne durch: «Der Philosoph bezieht sich jedenfalls vorwiegend auf Denker, die in diesem Ruf stehen: Friedrich Nietzsche, Oswald Spengler, Martin Heidegger und einen Vordenker der ‘konservativen Revolution’ wie Carl Schmitt, der zunächst von seinem Schreibtisch aus die Weimarer Republik zu sabotieren suchte und dann nach der Machtergreifung ebenso wie Heidegger dienstfertig dem Nationalsozialismus zuarbeitete. Gemeinsam ist diesen Denkern, dass sie von der Vernunft und republikanischer Mässigung wenig hielten, sondern mehr von scharfen historischen Brüchen. Sie operierten vorwiegend in geistigen Gefilden abseits der Vernunft, in Ausnahmezuständen und Seinsordnungen, Freund-Feind-Schemata und dionysischen Rauschzuständen.»

Gegen Gleichstellung der Geschlechter

«Die Zeit» macht darauf aufmerksam, dass der AfD-Landesparteitag Baden-Württemberg unter der Federführung Jongens die Gleichstellung der Geschlechter mit der Begründung abgelehnt habe, man wisse sich dabei «mit den ethischen Grundsätzen der grossen Weltreligionen einig». Die dürften nicht «auf dem Altar der pseudowissenschaftlichen Gender-Ideologie» geopfert werden. Dies ist eine für einen philosophisch Gebildeten recht abenteuerliche Argumentation. Denn damit wird den Weltreligionen im Umkehrschluss eine wissenschaftliche Grundlage zugebilligt.

Die Mitgliedschaft Marc Jongens in der AfD hat, wenig erstaunlich, auch zu einigen Turbulenzen an der Hochschule für Gestaltung geführt. Der neue Rektor, Siegfried Zielinski, hat Jongen alle Leitungsfunktionen entzogen und ihn auch als Herausgeber der Schriftenreihe «HfG-Forschung» abgesetzt. Das ist demokratiepolitisch heikel und kann als Beschneidung der Meinungsäusserungsfreiheit interpretiert werden. Rektor Zielinski hat jedoch in einer bemerkenswerten Medieninformation vom 24. Februar 2016 seinen Schritt sauber begründet. Solange «die Partei, in der Jongen politisch engagiert ist, zu den legalen politischen Formationen gehört, geniesst er denselben Schutz wie alle anderen Hochschulangehörigen». Das Rektorat sei «indessen nicht für die personellen Konstellationen der Vergangenheit verantwortlich» und müsse sie deshalb nicht so belassen wie bisher.

«Wer denkt, ist nicht wütend»

Die Medieninformation wurde unter dem Titel «Wer denkt, ist nicht wütend» veröffentlicht, ein Zitat von Theodor W. Adorno. Es spielt an auf den von Jongen so oft bemühten und oben erwähnten Thymos (Wut, Zorn). Das Dokument ist auch deshalb eindrücklich, weil es präzis die Aufgabe einer Kunsthochschule beschreibt:

«Kunsthochschulen haben die Aufgabe, werdenden Intellektuellen, Künstlerinnen und Künstlern sowie Gestalterinnen und Gestaltern einen optimalen, anregenden, ihr Wissen und ihre Begabungen fördernden Freiraum zu organisieren. Das ist eine von Grund auf positive Herausforderung und Bestimmung. Eine Ideologie, die prinzipiell in der Verneinung eine Alternative sieht und aus der Perspektive der Verachtung handelt, bildet einen maximalen Gegensatz zu dieser Aufgabe.

(…)

Hass, Verbitterung, radikale Enttäuschung oder Unlust am Heterogenen vertragen sich nicht mit dem positiven Überraschungsgenerator, den eine gute Kunsthochschule der Möglichkeit nach darstellt.

(…)

Der neue Rektor folge «in seiner Arbeit einer Logik der Mannigfaltigkeit, der unbegrenzten Vielheit. (…) Als wichtigsten Impuls enthält eine Logik der Mannigfaltigkeit die uneingeschränkte Achtung vor dem Anderen, vor dem, was nicht mit uns identisch ist.»

(…)

«Die veröffentlichte Debatte um die Mitgliedschaft eines akademischen Mitarbeiters einer universitären Einrichtung des Landes Baden-Württemberg in der durch den Staat zugelassenen politischen Partei AfD schadet der HfG Karlsruhe als einer Einrichtung, die von kritischem Engagement, Gastfreundschaft, Erfindungsreichtum, Neugier und Toleranz getragen ist.»