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mardi, 23 décembre 2014

Immigration clandestine: l’ONU tance le gouvernement hollandais

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Immigration clandestine: l’ONU tance le gouvernement hollandais pour sa fermeté

AMSTERDAM (NOVOpress via Bulletin de réinformation)

Ex: http://fr.novopress.info


Comme tous les pays d’Europe, les Pays‑Bas comptent des dizaines de milliers de clandestins. Environ 8 000 demandeurs d’asile déboutés refusent chaque année de rentrer dans leur pays. Nombre d’entre eux vivent dans la rue, des squats ou des logements mis à disposition par des organismes de charité ou certaines municipalités sans le soutien du gouvernement central. Le gouvernement néerlandais a en effet refusé de débloquer la somme de 15 millions d’euros aux 60 municipalités les plus infestées qui réclamaient une aide financière.

Une situation intolérable pour un comité d’experts de l’ONU !

Un groupe de rapporteurs spéciaux des Nations Unies, spécialistes des droits de l’homme, a sommé mardi les Pays‑Bas de bien vouloir fournir des abris d’urgence cet hiver aux migrants vivant sur le sol hollandais. Le rapporteur spécial de l’ONU Philip Aston a déclaré « En ces sombres jours précédant Noël, il est effrayant de constater que le gouvernement néerlandais ne souhaite pas consacrer moins de 0,01 % de son budget annuel pour aider des gens vivant dans la misère et la pauvreté absolue ».  On notera qu’il est autorisé d’utiliser Noël lorsqu’il s’agit de culpabiliser les nations européennes. Leilani Farha, le rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à un logement convenable (sic) a pour sa part rajouté « Les services d’urgence tels que les refuges pour itinérants, et des alternatives de logement adéquat, doivent être mis à la disposition des migrants, indépendamment de leur statut juridique dans le pays ».

Quelle est la position du gouvernement hollandais ?

Le gouvernement néerlandais a rejeté ces vertueux appels. Le secrétaire d’Etat à la Justice Fred Teeven ne souhaite pas mettre ce budget à disposition, craignant de miner le système de demande d’asile en récompensant ceux qui n’acceptent pas l’expulsion. Le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits humains des migrants, François Crépeau lui a répondu, estimant que : « Les politiciens des Pays‑Bas essaient de gagner des voix dans le débat national sur l’immigration au détriment des migrants irréguliers sans‑abri », et ajoutant : « Les flux de migration ne changeront pas en laissant des migrants dormir dans la rue ».

On peut lui rétorquer que la très ferme politique anti‑immigrationniste du gouvernement australien a quant à elle porté ses fruits : il n’y a plus aucun immigré clandestin au pays des kangourous…

mardi, 26 mars 2013

La Turquie: plaque tournante des trafics de chair humaine

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Dietmar HOLZFEIND:

La Turquie: plaque tournante des trafics de chair humaine

 

Les réseaux criminels de la mafia turque et les “Kaçakçi”

 

La Bulgarie et la Roumanie, qui sont les deux pays qui ont adhéré le plus récemment à l’UE, insistent depuis un an, avec force véhémence, pour être inclus dans l’ “espace Schengen”, demande qui a été refusée jusqu’ici grâce au veto qu’opposent les Pays-Bas. L’Autriche, comme un brave petit chien, ne s’y est pas opposée. L’adhésion de ces deux pays à l’espace Schengen, où les frontières sont abolies, pourrait augmenter considérablement le nombre de migrants illégaux en Europe. Déjà actuellement de plus en plus de personnes, venues de Turquie, entrent dans l’UE via le territoire bulgare, considéré comme le pays de transit idéal. Dès que ces migrants arrivent en Bulgarie, ils empruntent une route qui les mène en Macédoine puis en Serbie; depuis le territoire serbe, ils débarquent en Hongrie et se retrouvent dans l’espace Schengen. Une autre route les amène de Serbie au Monténégro et, de là, via la Bosnie en Croatie puis en Slovénie, donc dans l’espace Schengen.

 

Les autorités bulgares ont constaté un doublement du nombre des migrants ayant franchi la frontière en octobre et en novembre 2012, mais elles ne peuvent rien entreprendre contre les bandes de passeurs, apparemment bien organisées. Tout cela se passe alors que dans les cercles bien pensants de l’eurocratie on répète à satiété que la Bulgarie est presque prête à faire partie de l’espace Schengen. Vu les chiffres et les faits, cette adhésion ne devrait même pas être envisagée. Reste à espérer que la Bulgarie et la Roumanie, derniers pays arrivés au sein de l’UE, ne seront reçus que le plus tard possible dans l’espace sans frontières et que les passeurs devront abandonner leurs routes balkaniques, circonstancielles et difficiles, vu les nombreuses frontières à franchir, et seront dès lors plus facilement démasqués.

 

La politique la plus efficace et la plus intelligente à mener serait évidemment de combattre les passeurs et de les neutraliser dès leur point de départ. Les autorités turques pourraient, à ce niveau, avoir un champ d’action idéal pour prouver qu’elles sont mûres pour entrer dans l’UE et qu’elles utilisent de manière appropriée les milliards d’euro qu’elles perçoivent grâce à la générosité de l’UE, qui vise encore et toujours une politique d’intégration de la Turquie dans l’orbite européenne. Mais au lieu d’agir, les autorités turques pratiquent la politique de l’autruche, plongent la tête dans le sable et observent la contrebande de chair humaine sans lever le petit doigt.

 

Les passeurs, installés dans la métropole turque du Bosphore, sont désignés par les candidats à l’immigration dans l’UE sous le nom de “kacakci”. Chaque groupe ethnique parmi les migrants a ses propres réseaux de “kacakci”. Les plus puissants d’entre eux disposent de cellules à l’intérieur de l’UE. Dans la plupart des cas, ils sont éparpillés en plusieurs domaines d’activités, constate un diplomate de l’UE: ils ne confondent pas narco-trafic et trafic d’êtres humains.

 

Il semble qu’il n’existe pas d’organisation générale chapeautant le travail des passeurs, impliqués dans la contrebande d’êtres humains au départ de la Turquie et à destination de l’UE, c’est-à-dire une organisation qui règlerait l’ensemble du voyage des candidats à l’immigration, par exemple depuis l’Afghanistan jusqu’à l’Autriche. Mais il existe assurément en Turquie un solide réseau mafieux coordonnant les activités des passeurs. Ces réseaux ne sont pas directement impliqués mais fournissent aux passeurs des contacts, des informations sur les données locales et sur les infrastructures, de même que tout autre renseignement utile. Pour les “kacakci”, ces réseaux sont bien entendu indispensables pour corrompre les fonctionnaires turcs.

 

Chaque démarche entreprise par les passeurs est bien organisée et planifiée. Ils savent toujours parfaitement qui sont les migrants qui arrivent et surtout combien d’argent ils ont sur eux. Sur base de ce savoir relatif aux personnes candidates à l’immigration dans l’UE, les “kacakci” programment individuellement l’entrée des migrants en Europe. Les “kacakci” sont répartis en différentes cellules qui, chacune pour elle-même, encadrent une portion du voyage. Les candidats à l’immigration doivent au départ de chaque portion de route payer immédiatement 50% des frais de transit aux passeurs, le reste étant payé à l’issue de la partie effectuée du voyage.

 

Pour un Afghan, le passage d’Istanbul en Grèce coûtait environ 1500 euro en novembre 2012. L’ensemble du trajet de Kaboul à Athènes coûte actuellement entre 5000 et 8500 euro, selon la qualité des services offerts par les passeurs et selon les difficultés qui se présentent. Nous examinerons les politiques envisagées par l’UE dans un prochain article.

 

Dietmar HOLZFEIND.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°11/2013; http://www.zurzeit.at/ ).

mercredi, 20 février 2013

Turquie: tremplin pour l’immigration clandestine

 

 

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Dietmar HOLZFEIND:

Turquie: tremplin pour l’immigration clandestine

Istanbul, on le sait, est la ville la plus peuplée de Turquie; elle en est le centre commercial et économique et sert de plaque tournante pour accéder au reste du monde, mais surtout à l’Europe. L’agglomération stambouliote compte plus de treize millions d’habitants aujourd’hui: parmi eux, on estime que le nombre de migrants plus ou moins illégaux, venus de tous les coins du monde, est d’environ un demi million dont Ngoult Abdel, 23 ans, qui vient du Cameroun. Il prétend que sa famille ne peut plus le nourrir, là-bas en Afrique occidentale; par conséquent, il cherche une porte d’entrée pour s’installer dans l’Union Européenne. La Turquie semble être l’endroit idéal pour la trouver. Le pays a en effet 11.000 km de frontières et n’est pas très regardant quand il s’agit de distribuer des visas. Le pays candidat à l’adhésion à l’UE constitue donc le transit idéal pour tous ceux qui cherchent un meilleur avenir en Europe, donc dans l’Union Européenne.

Ngoult Abdel et ses amis ont pu se procurer, pour un tout petit montant, un visa d’un mois dès leur arrivée à l’aéroport Ataturk à Istanbul. La seule condition à remplir: il fallait être arrivé avec un vol des Turkish Airlines. Le même mode de fonctionnement vaut entretemps pour un pays plongé dans le chaos comme la Somalie. La compagnie aérienne turque vient tout récemment d’ouvrir une ligne directe entre ce pays failli et la Turquie.

Le voyage vers la Turquie coûte une petite fortune aux candidats réfugiés économiques. Il leur a fallu trouver la somme de 1300 euro, ce qui correspond souvent aux économies de leur famille tout entière. Mais le billet ne prévoit aucun retour. Abdel: “Nous avons entendu parler des mesures d’austérité en Europe mais nous voulons quand même y aller”. Le professeur Ahmet Icduygu, qui a rédigé un rapport sur les trafics d’êtres humains en Turquie pour le compte de l’Organisation internationale des migrations, le confirme: “Plus de la moitié des arrivants veut poursuivre sa route vers l’Europe et sans délai”.

En règle générale, cela ne fonctionne que par l’intermédiaire de bandes de passeurs biens organisés, qui exercent leurs activités peu reluisantes sans se cacher, au vu et au su des autorités officielles turques. Pour pouvoir financer leur passage vers l’UE, les migrants font des petits boulots illégalement, surtout dans le domaine de la construction, où ils peuvent s’estimer heureux s’ils gagnent 85 euro pour une semaine entière de travail pénible. La police ne s’intéresse pas à leur sort. Elle évite les quartiers où vivotent les illégaux. Un Africain commente la situation: “C’est la seule chose qu’il y a de bien ici”.

Les immigrés venus d’Asie ne connaissent pas une situation vraiment meilleure. La plupart d’entre eux viennent d’Afghanistan, où le monde occidental, sous la dictée de son hegemon américain, veille soi-disant, et depuis plus de dix ans, à ce que règnent l’ordre et le droit... On voit les résultats... Rien que durant l’année 2012, le nombre d’immigrés afghans a triplé! Les Afghans, entretemps, constituent 20% de tous les immigrants présents en Turquie. Certes, ces malheureux Afghans, pour la plupart, méritent bel et bien le label de “réfugié”, vu les combats incessants qui ruinent leur patrie mais la Turquie refuse de le leur accorder! Les autorités turques se réclament, pour justifier ce refus, d’une dérogation dont bénéficie leur pays depuis 1951, année où la convention de l’ONU réglant les problèmes de réfugiés a été adaptée pour la Turquie: cette dérogation permet à la Turquie de n’accepter que des réfugiés venus d’Europe.

Même si les migrants sont pris plus ou moins en charge par l’office d’aide aux réfugiés des Nations Unies, ils sont à terme contraints de basculer dans une “zone grise”, indéfinie, ou dans l’illégalité. Leur seule chance est donc de s’échapper en direction de l’UE, soit en payant des passeurs soit en tentant de se débrouiller eux-mêmes. L’une des routes les plus prisées jusqu’ici passait à travers la frontière grecque, du moins la partie où il n’y a pas de rivière à traverser. Mais cette portion de frontière est désormais fermée par une barrière anti-clandestins mise en place avec l’aide de l’Agence européenne Frontex. Voilà pourquoi, depuis quelques mois, on tente de forcer le passage à travers la frontière bulgare. Une fois en Bulgarie, les clandestins se retrouvent vite en Autriche ou dans les Länder allemands du sud.

Notre journal “zur Zeit” tiendra dorénavant une rubrique sur les diverses pistes utilisées par les passeurs et sur leurs méthodes peu ragoûtantes.

Dietmar HOLZFEIND.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, Nr. 6/2013; http://www.zurzeit.at/ ).

dimanche, 13 février 2011

Instabiliteit in Arabische wereld kan illegale migratiestroom op gang brengen

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Instabiliteit in Arabische wereld kan illegale migratiestroom op gang brengen (Rasmussen)

       
BRUSSEL 07/02 (BELGA) = Volgens NAVO-secretaris-generaal Anders Fogh
Rasmussen betekent de instabiele politieke situatie in de Arabische wereld
niet meteen een militaire dreiging voor de NAVO, maar bestaat het
risico wel dat op lange termijn een illegale migratiestroom naar
Europa op gang komt. Daar heeft Rasmussen maandag voor gewaarschuwd op
een persconferentie.

"De situatie (ten zuiden van de Middellandse Zee) beoordeel ik niet als
rechtstreeks gevaarlijk voor de NAVO en haar leden", verklaarde
Rasmussen. Echter, "de evolutie in het Midden-Oosten en Noord-Afrika
kan een impact hebben op het vredesproces in het Midden-Oosten, en de
instabiliteit in de regio kan op lange termijn ook een negatieve
impact hebben op de economie van deze regio, wat vervolgens een stroom
van illegale migratie naar Europa teweeg kan brengen, enzoverder".

De NAVO heeft volgens haar topman "geen intentie om te interfereren
in de evenementen in Egypte", maar "binnen de alliantie kunnen we
wel praten over alle onderwerpen die deze of gene lidstaat aangaan,
dus ook over Egypte en over Noord-Afrika. Temeer omdat de betrokken
landen onze partners zijn in de Mediterrane Dialoog". Zes Arabische
landen nemen deel aan die Dialoog met de NAVO: Egypte en Jordanië,
Tunesië, Algerije, Marokko en Mauretanië.

"Ook is het maar normaal dat we met grote interesse de situatie in
Egypte en andere landen volgen", meent Rasmussen ook.

Van 14 tot 16 februari trekt Rasmussen met de ambassadeurs van de
28 NAVO-lidstaten die in de Noord-Atlantische Raad zetelen, het
hoogste beslissingsorgaan van de NAVO, naar Qatar voor een vergadering
met de Golfstaten. GGD/GEJ/RBR/